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Introduction générale

Introduction générale

Introduction
Les innovations successives qu’a connues le monde depuis la fin du dix-neuvième siècle ont
permis de rehausser le niveau de vie de l’homme. Cependant même si cette technologie a permis
de faciliter nos tâches quotidiennes par l’invention de nouvelles molécules chimiques et des
machines en augmentant les rendements de production (agriculture, industrie…), elle a en
contrepartie généré des problèmes dont les conséquences sont néfastes pour notre santé voire à
long terme pour notre survie. Les changements climatiques, la disparition de certaines espèces
végétales ou animales en sont les premiers signes. Ils sont le résultat d’une pollution de plus en
plus croissante qui entraineur déséquilibre dans notre éco système.

Au cours de ces dernières années, la prise de conscience du danger que représente la pollution de
notre espace de vie est une réalité et une nécessité qui doit se manifester par une lutte sous toutes
ses formes par l’ensemble des acteurs sociaux et industriels

La pollution concerne tous les compartiments de notre environnement, l'eau, l'air, et le sol. Elle est
issue d’une diffusion des contaminants organiques et inorganiques lesquels peuvent nuire à la santé
et le devenir de l'être vivant.

La pollution de l'eau appris la grande part des préoccupations environnementales, du fait que les
ressources en eau sont limitées et que le développement économique engendre des problèmes de
pollution puisque les volumes des eaux usées générées par les différents secteurs d'activités
deviennent de plus en plus importants.

La pollution peut être définie comme toute forme de contamination ayant un impact nocif sur les
organismes de l’écosystème, en modifiant le taux de croissance et la reproduction d’espèces
végétales ou animales, ou en interférant avec les commodités humaines, le confort, la santé ou les
valeurs de la propriété [1].

De nos jours, l’eau est considérée comme une richesse rare qu’il est indispensable de protéger.
Or, l'augmentation des activités humaines engendrent une pression grandissante sur les réserves
en eau douce de la planète. Cependant, la dégradation sans cesse accrue des écosystèmes
aquatiques a pris, au cours des dernières décennies, une ampleur catastrophique et constitue une
des dimensions environnementales les plus préoccupantes du XXIème siècle.

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Introduction générale

L’homme a synthétisé volontairement toutes sortes de molécules de plus en plus complexes pour
répondre à ses besoins importants. Ses activités ont modifié les cycles naturels, comme celui de
l’eau, en dégradant sa qualité et en cherchant à canaliser son écoulement [2].

La pollution des eaux est aujourd'hui un problème sérieux en termes d’environnement. La volonté
de résoudre ce problème général est marquée à la fois par une notion de temps et de type de
polluants rejetés (métaux lourds, hydrocarbure, colorant …) [3].

L’activité humaine est responsable de l’introduction de divers polluants dans l’environnement et


plus particulièrement dans le milieu aquatique. Certains polluants peuvent être biodégradables et
disparaissent avec le temps alors que d’autres ne le sont pas et peuvent persister, s’accumuler et
devenir toxiques.

Les colorants sont à l’origine de la pollution une fois évacués dans l’environnement comme les
rejets des industries textiles. La production mondiale des colorants est estimée à plus de 800 000
tonnes/ans. Compte tenu de la composition très hétérogène de ces derniers, leur dégradation
conduit souvent à la conception d’une chaîne de traitement physique- chimique et biologique
assurant l’élimination des différents polluants [4].

Les méthodes traditionnelles de traitement des eaux telles que l’incinération, la voie chimique
classique se heurtent à divers inconvénients en termes de faisabilité, d’efficacité et de coût. En
dépit de leur efficacité, les procédés d’épuration physico-chimique ne font que transférer la
pollution en donnant lieu à des boues ou des résidus nécessitant eux même un post traitement ce
qui augmente en conséquence le coût du traitement.

Par ailleurs, l’élaboration de nouvelles techniques de traitement de l’eau fait l’objet de plusieurs
recherches. Parmi elles, en rencontre l’adsorption qui a une grande utilité dans les industries en
particulier pour séparer des composés toxiques, réfractaires et non biodégradables

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Chapitre I
Aperçu bibliographique sur la pollution de l'eau
Chapitre I : Aperçu bibliographique sur la pollution de l'eau

1. Introduction
L’eau est une ressource vitale pour tous les êtres vivants. Malheureusement, elle est aujourd’hui
devenue rare et précieuse. Elle est menacée par une pollution qui prend des dimensions de plus en
plus importantes, liée notamment aux activités humaines, à l’industrialisation, à l’urbanisation et
à l’agriculture qui utilise le lisier et les pesticides comme fertilisant.
L’objet de ce chapitre est de définir les différentes sources et effet de la pollution de l’eau, les
polluants organiques et inorganiques et les procédés de traitement des eaux usées.

2. Pollution de l’eau
La dégradation de notre environnement a des effets néfastes sur les écosystèmes aquatiques et sur
les êtres vivants. En tant qu’humains, nous sommes à la fois responsables et victimes de cette
dégradation. Avec la perte d’habitat, la pollution est l’une des causes principales de la détérioration
de notre environnement [7].

Les facteurs de pollution sont extrêmement nombreux, notamment les substances organiques, les
substances chimiques, les détergents synthétiques, les hydrocarbures, les déchets radioactifs et
même la température. Ces polluants peuvent être déversés dans un lieu précis grâce aux
canalisations ou aux égouts.

On parle alors de sources de pollution localisées. Lorsque les polluants proviennent des sources
non localisées, par exemple l'action naturelle des eaux de ruissellement, les fleuves qui drainent
les résidus pétrochimiques des villes et des routes, le trafic ou les dépôts sauvages. Dans ce cas, il
est difficile de faire des contrôles car on ne peut en retrouver les auteurs [8,9].

La pollution de l'eau est dans la plupart des cas immédiate. Mais, dans certains cas, les impacts
d'activités humaines peuvent apparaître à retardement. Par exemple, un déversement
d’hydrocarbures peut mettre plusieurs années à atteindre la nappe phréatique et à la contaminer.
Moins visible, la contamination de l’eau souterraine est souvent irrémédiable et peut avoir des
impacts considérables sur les populations et leur mode de vie. Une nappe phréatique contaminée
peut prendre des milliers d’années avant de retrouver son état normal. En outre, les sédiments des
cours d'eau peuvent conserver les traces de pollutions anciennes qui pourront se retrouver dans les
eaux après une opération de drainage par exemple [7].

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3. La source de la pollution de l’eau


La pollution de l’eau s’aggrave en raison de la surpopulation dans les zones urbaines. Les déchets
agricoles, domestiques et industriels sont les principaux polluants des habitats agnatiques (figure
I.1). Les eaux usées sont les plus grands polluants d’eau douce lorsqu’elles sont rejetées. Les eaux
usées sont la goutte-à-eau de la société et le rejet d’eaux usées non traitées dans une rivière est très
énorme et malsain. La flore et la faune des rivières connaissent un changement et une réduction
du nombre dus à la mort par suffocation [10].

Figure I.1 : Les différentes formes de pollutions nuisibles pour l’environnement [11].

Cette pollution peut avoir des sources diverses :

3.1. Pollution domestique


Des millions de personnes dans le monde dépendent des fosses septiques pour gérer leurs eaux
usées provenant des toilettes, des produits d’entretien ou cosmétiques (savons de lessives,
détergents), des peintures, des médicaments, des solvants, des huiles de vidanges, des
hydrocarbures, etc. Les effluents d’une fosse septique sont essentiellement des eaux usées brutes
et présentent à la fois un danger pour l’environnement et pour la santé.

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Si les tuyaux de drainage de la fosse septique sont trop près de la nappe phréatique, les effluents
pénètrent dans les eaux souterraines avant d’être correctement traitées dans le sol, ce qui entraînera
une contamination des eaux souterraines. Si les fosses septiques sont placées trop près les unes des
autres dans des zones densément peuplées, il n’y aura pas suffisamment d’espace pour que les
systèmes fonctionnent correctement. Le sol sera surchargé au-delà de sa capacité de traiter
adéquatement les eaux usées, ce qui entraînera une pollution de surface ou d’eau souterraine
[12,13].

3.2. Pollution industrielle


Les besoins industriels en eaux sont considérables, cela constitue tout de même un volume d’eau
résiduaire important. Leur composition est extrêmement variable peut contenir des matériaux plus
nocifs. Les rejets industriels sont susceptibles d'être évacués dans les eaux : métaux lourds,
produits chimiques divers, PCB, HAP, etc. Les entreprises « classées pour la protection de
l’environnement », potentiellement polluantes, doivent disposer d'une installation de traitement
avant de rejeter leurs eaux usées dans le réseau d'assainissement ou le milieu naturel. Mais les
petites entreprises artisanales ne peuvent pas toujours respecter ces règles et envoient dans le
réseau public ce qu'on appelle des DTQD : Déchets Toxiques en Quantité Dispersée (solvants,
peintures, vernis…). Les systèmes de traitement industriel éliminent généralement plus de quatre-
vingt-dix pour cent des matières solides et organiques dans les eaux usées. Ils s’attaquentégalement
à d’autres problèmes propres à l’industrie en éliminant les métaux ou en neutralisant les acides.
Cependant, comme les systèmes municipaux, les systèmes de traitement industriel peuvent
également contribuer à la pollution de l’eau, bien qu’ils soient destinés à la prévenir [12,14].

3.3. Pollution agricole


Les pesticides, les engrais, les herbicides et les déchets animaliers sont des sources agricoles de
contamination des eaux. Les sources agricoles de contamination sont nombreuses et variées :
débordement des engrais et des pesticides pendant la manipulation, écoulement du chargement et
lavage des pulvérisateurs de pesticide ou de tout autre équipement d'application, utilisation de
produit chimique... Une région agricole qui manque de drainage est considérée par beaucoup de
fermiers comme étant terre perdue du point de vue du revenu. Ainsi, ils peuvent installer des tuiles
de drain ou des puits de drainage pour rendre la terre plus productive. Les puits de drainage servent

alors de conduit direct aux eaux souterraines pour les déchets agricoles. La contamination peut
également se produire quand des produits chimiques sont stockés dans des secteurs découverts,

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non protégés du vent et de la pluie [15].

3.4. Pollution naturelle


Les eaux souterraines contiennent quelques impuretés, même si elles ne sont pas affectées par les
activités humaines. Les types et les concentrations d'impuretés naturelles dépendent de la nature
du matériau géologique par lequel les eaux souterraines se déplacent, et de la qualité de l'eau de
recharge. Les eaux souterraines se déplaçant à travers les roches et les sols sédimentaires, peuvent
absorber un éventail de composés tels que le magnésium, le calcium, et les chlorures. Certaines
couches aquifères ont des concentrations naturelles élevées en constituants dissous tels que
l'arsenic, le bore, et le sélénium. L'effet de ces sources normales de contamination sur la qualité
d'eaux souterraines dépend du type du contaminant et de ses concentrations [15].

4. Effet de la pollution de l’eau


La pollution de l'eau peut avoir des conséquences sur la santé de l'homme. Les nitrates (sels de
l'acide nitrique) existants dans l'eau potable peuvent être la cause de maladies mortelles chez les
jeunes enfants. Le cadmium, présent dans les engrais dérivés des boues d'épuration, est capable
d'être stocké par les plantes cultivées. La consommation ultérieure de ces végétaux contaminés
peut provoquer des troubles digestifs sérieux et une atteinte du foie ou des reins.

Non seulement la pollution a des conséquences sur l’homme, elle a aussi un effet sur les animaux
et les végétaux. Les lacs sont particulièrement exposés à la pollution. L'eutrophisation, un des
problèmes majeurs, se produit lorsque l'eau s'enrichit artificiellement et excessivement en
nutriments, provoquant une croissance anormale de la végétation. Elle peut être déclenchée par
l'écoulement des engrais chimiques depuis les terres cultivées. Le processus d'eutrophisation
entraîne des odeurs désagréables, une prolifération d'algues vertes, l'épuisement des réserves.

Le problème des pluies acides est également devenu très préoccupant ces dernières années. Ces
dépôts ont anéanti toute forme de vie dans de nombreux lacs d'Europe du Nord et de l'Est, et dans
le nord-est des États-Unis. Les déchets déversés directement dans les mers contiennent des
substances toxiques qui sont plus ou moins rapidement absorbées par les organismes marins. Ils
forment également d'importants dépôts près des littoraux, qui entraînent une croissance excessive
de certains organismes. Ces déchets proviennent de boues 'oxygène des eaux profondes et des

modifications de la composition chimique de l'eau. D’épuration, de résidus de dragage, des


graviers, du sable et de la vase, ainsi qu'une grande variété de substances toxiques, organiques ou
chimiques.
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Les déversements accidentels et à grande échelle de produits pétroliers liquides sont une cause
importante de pollution des littoraux. Les cas les plus spectaculaires de pollution par hydrocarbures
sont dus aux pétroliers géants et aux opérations de forage en mer. Il a été estimé que, pour un
million de tonnes de pétrole transportées, une tonne est déversée dans la mer [16].

5. Types de polluants
Les eaux usées véhiculées par le réseau d’assainissement contiennent toutes sortes de résidus
rejetés par les utilisateurs de l’eau courante, industrielle, mais aussi de l’eau de pluie après
ruissellement sur les chaussées, trottoirs et toitures de la ville. Les eaux résiduaires peuvent
contenir des polluants organiques ou inorganiques. A cette diversité s’ajoutent les problèmes de
stabilité chimique de la molécule (ou ion) et de l’état physico-chimique du polluant dans l’eau : il
peut être soit soluble (matières dissoutes) ou insoluble (contenir des flottants, des matières en
suspension) dans l’effluent. Dans certaines conditions, des polluants peuvent se rassembler sous
forme de colloïdes, c'est-à-dire des agrégats dont la stabilité dépend des conditions physico-
chimiques (concentration, pH, présence de tensio-actifs). Les polluants peuvent par exemple être
adsorbés fortement par différents substances présentes dans le milieu naturel. Ces processus
contribuent à limiter la biodisponibilité des polluants et réduisent de ce fait leur écotoxicité. On
comprend alors pourquoi un traitement de dépollution ne peut être unique.

En matière de procédés de traitement, la nature variable des effluents et notamment la présence de


polluants différents impliquent donc de mettre en oeuvre des procédés ciblés en fonction de la
nature de l’effluent (nature chimique, concentration) [17,18, 19].

5.1. Les polluants organiques


Les polluants organiques sont les plus nombreux et les plus dangereux. Certaines de ces substances
sont même cancérigènes ou mutagènes, d’où l’importance de les éliminer. Ils peuvent être classés
en phénols, en hydrocarbures, en colorants, en détergents, en engrais et en pesticides, formant de
loin, la première cause de pollution des ressources en eaux. Ces matières organiques sont
notamment issues des effluents domestiques (déjections animales et humaines, graisses, etc.) mais
également des effluents d’usines de grandes activités industrielles (le raffinage du pétrole, les

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charbonnages, la synthèse organique et la manufacture des produits synthétiques, la fabrication


des pesticides, l’industrie textile, l’industrie de la pâte à papier, etc.).

Elles provoquent l’appauvrissement en oxygène des milieux aquatiques, avec des effets bien
évidents sur la survie de la faune. Ce sont aussi tous les déchets carbonés tels que la cellulose
produite par les papeteries, le sucre ou le lactosérum des industries agro-alimentaires. À l’inverse
des matières en suspension (MES), elles constituent une nourriture de choix pour les
microorganismes de l’eau et provoquent leur prolifération. Les matières organiques se mettent
alors à vider le milieu de son oxygène, ce qui s’avère fatal pour la vie aquatique et les micro-
organismes vont le chercher dans les sulfates dissous SO42-, qu’elles réduisent en sulfure, qui se
dégage sous forme de sulfure d’hydrogène, engendrant une odeur d’œufs pourris [19,20].

5.2. Les polluants inorganiques


Certains polluants chimiques sont particulièrement persistants, ils résistent à la dégradation
chimique et biologique. Avec les métaux lourds ils forment une famille de polluants très dangereux
qui absorbés par des plantes ou des petits animaux, ils s'accumulent et se concentrent tout au long
de la chaîne alimentaire, au sommet de laquelle se trouve l'homme.
Les sels minéraux sont aussi des polluants inorganiques qui sont présents naturellement dans l'eau
en faible quantité, les sels minéraux (chlorures ou sulfates de calcium, de magnésium, de sodium
ou de potassium) peuvent voir leur concentration s'élever à la suite de rejets industriels. Cela peut
nuire à la biologie aquatique [21].

6. Les matières colorantes


6.1. Généralités sur les colorants
Un colorant est une molécule organique aromatique utilisée pour donner la coloration à un objet
ou une solution, cette coloration est due soit à l’adsorption du colorant sur l’objet, soit à la réflexion
du colorant.
- Avant le début de synthétises de colorant on a utilisé des colorants naturels.
A l’heure actuelle des milliers de colorants sont misent à l’utilisation dans plusieurs domaines,
cette utilisation doit répondre à des critères bien définis tel que la résistance thermique ou
chimique… etc[22].
- Les matières colorantes sont caractérisées par leur capacité à absorber les rayonnements
lumineux dans le spectre visible (380 - 750 nm).

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- Les colorants organiques sont classés en deux catégories suivant leur synthèse :
- Colorants naturels : sont très diffusés, surtout dans les plantes (bois, racines, graines, fleurs et
fruits) et même dans les micro-organismes et le corps des animaux. Ils restent toujours très
utilisés dans les produits alimentaires, cosmétiques et pharmaceutiques soumis à des
réglementations plus strictes.
- Colorants synthétiques : sont fabriqués principalement à partir de produits pétroliers, notamment
du benzène et de ses dérivés (toluène, naphtalène, xylène et anthracène). Ils sont classés selon leur
structure chimique, et leur procédé d’application sur différents substrats tel que textiles, papier,
cuir, matières plastiques, …etc.
- La molécule colorante possède certain groupes d’atomes insaturées appelés
« Chromophore » qui sont des groupements aromatiques (systèmes π), conjugués (liaison π),
comportant des liaisons non liantes (électron n) ou des complexes de métaux de transition.
La molécule est devenue chromogène.
- Le chromogène possède un deuxième groupe nommé auxochrome, ces groupes ont la faculté
de s’ioniser tel que NH2, OH, COOH, SO3H. En effet, les auxochromes ont la propriété
d'augmenter la coloration.
Le Tableau répertorie quelques chromophores et auxochromes.

Tableau I.1 : Groupes chromophores et auxochromes, classés par intensité croissante [23].

Groupes Groupes auxochromes


Chromophores
N = N : groupe azoïque NH2 : Amino

N = O : groupe nitro NHCH3 : Methylamino

C = O : groupe cétonique ou carbonyle N(CH3)2 : Demethylamino

C=C : groupe vinyl OH: Hydroxyle

C = S: groupe thio carbonyle OR: Alkoxyl

C=S : Sulfure Groupes donneurs d‘électrons

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6.2. Classification des colorants :

6.2.1 Classification chimique :

La classification des colorants selon leur structure chimique repose sur la nature du groupement
chromophore [24] :

i. Les colorants azoïques

Les colorants azoïques ont comme groupement chromophore le groupe (N=N) qui relie entre deux
noyaux benzéniques, selon le nombre de groupement (N=N) on distingue trois types : les mono-
azoïques, les bis-azoïques et les poly-azoïques.

Figure I.2: Molécule d’un colorant azoïque.

ii. Les colorants anthraquinoniques

Les colorants anthraquinoniques sont les plus utilisés après les colorants azoïques, Leur formule
générale est dérivée de l’anthracène et le chromophore est un noyau quinonique sur lequel on peut
trouver des groupes hydroxyles(OH) ou amino (NH).

Figure I.3: Molécule d’un colorant anthraquinonique

iii. Les colorants triphénylméthanes

Les colorants triphénylméthanes dérivent du triphénylméthane, qui est un hydrocarbure qui


possède trois cycles phényle liés à un atome carbone central. On trouve cette structure de base dans
un grand nombre de composés organiques colorés.

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Chapitre I : Aperçu bibliographique sur la pollution de l'eau

Figure I.4 : Structure du colorant triphénylméthane.

iv. Les colorants indigoïdes


Les colorants indigoïdes tirent leur appellation de l’indigo dont ils dérivent. Ainsi, les homologues
séléniés, soufrés et oxygénés du bleu indigo provoquent d’importants effets hypochromes avec des
couleurs pouvant aller de l’orange au turquoise.

Figure I.5 : Exemple de colorant indigoïdes.

v. Les colorants nitrés et nitrosés

Les colorants nitrés et nitrosés forment une classe de colorants très limitée en nombre et parmi les
classes les plus anciennes. Ils sont toujours utilisés, à cause de leur prix très modéré lié à leur
structure moléculaire simple caractérisée par la présence d’un groupe nitro (-NO2) en position
ortho et d’un groupement électro-donneur (hydroxyle ou groupes aminés).

Figure I.6 : Structure d’un colorant nitros

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vi. Les colorants xanthènes

Les colorants xanthènes sont des composés qui constituent les dérivés de la fluorescéine
halogénée. Leur propriété de marqueurs lors d’accident maritime ou de traceurs d’écoulement pour
des rivières souterraines est malgré tout bien établie. Ils sont aussi utilisés comme colorant en
alimentaire, cosmétique, textile et impression.

Figure I.7 : Structure moléculaire d’un colorant xanthène

6.2.2 Classification tinctoriale

Si la classification chimique présente un intérêt pour le fabricant de matières colorantes, le


teinturier préfère le classement par domaines d’application. Ainsi, il est renseigné sur la solubilité
du colorant dans le bain de teinture, son affinité pour les diverses fibres et sur la nature de la
fixation. Celle-ci est de force variable selon que la liaison colorant/substrat est du type ionique,
hydrogène, de Van der Waals ou covalente. On distingue différentes catégories tinctoriales
définies cette fois par les auxochromes.

i. Les colorants acides ou anioniques :

Solubles dans l’eau grâce à leurs groupements sulfonâtes ou carboxylates, ils sont ainsi dénommés
parce qu’ils permettent de teindre les fibres animales (laine et soie) et quelques fibres acryliques
modifiées (nylon, polyamide) en bain légèrement acide. L’affinité colorant-fibre est le résultat de
liaisons ioniques entre la partie acide sulfonique du colorant et les groupements amino des fibres
textiles.

ii. Les colorants basiques ou cationiques :

Les colorants basiques ou cationiques sont des sels d’amines organiques, ce qui leur confère une
bonne solubilité dans l’eau. Les liaisons se font entre les sites cationiques des colorants et les sites
anioniques des fibres.

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En phase de disparaître dans la teinture de la laine et de la soie, ces colorants ont bénéficié d’un
regain d’intérêt avec l’apparition des fibres acryliques, sur lesquelles ils permettent des nuances
très vives et résistantes.

iii. Les colorants réactifs :

Les colorants réactifs contiennent des groupes chromophores issus essentiellement des familles
azoïques, anthraquinonique et phtalocyanine. Leur appellation est liée à la présence d’une fonction
chimique réactive, de type triazinique ou vinylsulfone assurant la formation d’une liaison
covalente forte avec les fibres. Solubles dans l’eau, ils entrent dans la teinture du coton et
éventuellement dans celle de la laine et des polyamides.

Figure I.8 : Formules chimiques de Bleu de méthylène et du Méthyle Orange

iv. Les colorants directs

Les colorants directs contiennent ou sont capables de former des charges positives ou négatives
électro statiquement attirées par les charges des fibres. Ils se distinguent par leur affinité pour les
fibres cellulosiques sans application de mordant, liée à la structure plane de leur molécule.

Figure I.9 : fibre de laine ou soie

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v. Les colorants dispersés

Les colorants dispersés sont très peu solubles dans l’eau et sont appliqué sous forme d’une fine
poudre dispersée dans le bain de teinture. Ils sont en mesure, lors d’une teinture à haute
température, de diffuser dans les fibres synthétiques puis de s’y fixer.

7. Adsorption des colorants :

Dans le domaine de la décoloration des effluents de l’industrie textile, El Guendi [25], Lebek et
Wardyslaw [26], Choi et Cho [27] se sont intéressés de leur côté à l’adsorption de certains
colorants comme le bleu basique 69 et le rouge basique 22 sur des montmorillonites et vermiculites
insérées par des tensioactifs. Globalement, ils ont constaté de fortes affinités adsorbants-adsorbats
qu’ils ont attribuées au caractère hydrophobe des molécules tensioactives insérées dans cesargiles.

Des études récentes menées par Lee [28], sur le traitement des eaux polluées par trois colorants
(violet cibacète"VC", orange "OR" et rouge phénolique "RP") par emploi de montmorillonite
intercalées par des halogénures de cétylpyridinium, ont confirmé le caractère organophile de ces
matrices et ont permis de classer leurs affinités d’adsorption selon la séquence suivante : VC > OR
>RP.

8. Toxicité des Colorant Synthétique

Une étude effectuée sur le recoupement des DL50 avec les classifications chimiques et tinctoriales
des colorants, démontre que les colorants synthétiques organiques les plus toxiques sont les
colorants diazo et cationiques.

Or le caractère électro-attracteur des groupes azo génère des déficiences électroniques, ce qui rend
les azoïques peu disposés au catabolisme oxydatif dans des conditions environnementales
aérobies.

La toxicité des azoïques par exposition aux colorants et à leurs métabolites n’est pas un fait
nouveau. Dès 1895, l’augmentation du nombre de cancers de la vessie observés chez des ouvriers
de l’industrie textile, est reliée à leur exposition prolongée aux colorants azoïques Depuis, les
travaux effectués sur ces colorants ont démontré que ces composés chimiques présentaient des
effets cancérigènes pour l’homme et l’animal.

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9. Méthodes de traitement des colorants

Pour éliminer les colorants restants dans les eaux résiduaires, on se base sur trois méthodes qui
sont [29] :

Physique

 Méthode de précipitation (coagulation, floculation, sédimentation).


 Adsorption (sur charbon actif).
 Osmose inverse, filtration.
 Incinération.

Chimique

 Oxydation (oxygène, ozone, oxydants tel que NaOCl, H2O2).


 Réduction (Na2S2O4).
 Méthode complexométrique.
 Résine échangeuse d’ions.

Biologique

 Traitement aérobie.
 Traitement anaérobie.

10. Procédés de traitement des eaux usées

Un procédé de traitement est choisi en fonction de la nature et de l’origine de la pollution visée,


autrement dit des propriétés physico-chimiques des polluants contenus dans l’effluent à traiter et
de leur concentration. En effet, un procédé efficace contre une pollution donnée peut être inadapté
contre un autre type de pollution. De plus, la concentration de matières organiques, inorganiques
et le débit de l’effluent sont des facteurs importants à prendre en considération. Les principales
méthodes de traitement des effluents aqueux chargés de polluants organiques et inorganiques sont
discutables [6].

10.1. Procédés chimiques

L'oxydation chimique est souvent appliquée pour le traitement des eaux usées contenant des
polluants non biodégradables et /ou toxiques et à de fortes concentrations que les autres procédés

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ne peuvent pas traiter ou transformer en produits biodégradables et/ou non toxiques [22]. Les
oxydants les plus fréquemment utilisés sont :

- L’ozone O3 est le plus utilisé avec un pouvoir oxydant élevé.


- Le chlore est réservé à la désinfection de l’eau potable avant sa distribution.
- Le peroxyde d’hydrogène et l’oxygène de l’air (oxydation en voie humide).
- Les oxydants plus spécifiques sont parfois utilisés parmi lesquels on peut citer le permanganate
et le ferrate

Ces procédés présentent certains inconvénients qui freinent leur emploi dans l’industrie, comme
un coût élevé, mais aussi, pour certains, une minéralisation assez faible due au pouvoir d’oxydation
faible [30].

Le procédé d’oxydation avancé est appliqué à la décoloration des eaux, à la dégradation de produits
phytosanitaires et pharmaceutiques, au traitement des eaux usées industrielles, au traitement de
lixiviat d’enfouissement, au traitement de boues municipales, etc. Ces techniques peuvent être
employées soit comme technique de prétraitement oxydatif conduisant à des composés facilement
biodégradables, soit comme méthode de traitement tertiaire pour l’élimination ou la minéralisation
complète des polluants résiduels [31].

10.2. Les procédés physico–chimiques

Les procédés physico-chimiques, lors du traitement des eaux usées ou résiduaires, ont pour objectif
la séparation des particules solides, des huiles et des acides gras. On distingue dans cette catégorie,
les techniques suivantes : la filtration, la coagulation-floculation, l’adsorption, la flottation, les
résines échangeuses d’ion et l’électrolyse. Le traitement physico-chimique de l’eau est souvent
une étape intermédiaire, suivie la plupart du temps par un traitement biologique [32,33].

10.2.1. Le procédé de coagulation-floculation

Ce procédé est basé sur l'addition d'un coagulant qui va former des flocs avec les polluants
organiques (Il facilite l’élimination des matières en suspension et des colloïdes en les rassemblant
sous forme de flocs). Ces flocs sont ensuite éliminés par décantation et filtration. La coagulation-
floculation peut réduire d’une façon notable les substances organiques malgré leur état dissous
[34]. Toutefois, ce procédé génère des quantités importantes de boues en fin de traitement, ce qui

Promotion 2023 page 16


Chapitre I : Aperçu bibliographique sur la pollution de l'eau

nécessite des investissements supplémentaires pour leur traitement en vue de valorisation. C’est
donc un traitement physique qui permet d’éliminer tous ou une partie des polluants des effluents
notamment les fractions particulaires inertes ou vivantes, les fractions floculables des matières
organiques et de certains métaux lourds, les micropolluants associés aux MES et les
macromolécules colloïdales [35,36].

Les principaux coagulants utilisés pour déstabiliser les particules et pour produire un floc sont : le
sulfate d'alumine [Al2(SO4)3], l'aluminate de sodium [NaAlO2], le chlorure d'aluminium [AlCl3],
le chlorure ferrique [FeCl3], le sulfate ferrique [Fe(SO4)3], le sulfate ferreux [FeSO4], le sulfate
de cuivre [CuSO4], et les polyélectrolytes.

10.2.2. Le procédé d’échange d’ions

Les résines échangeuses d'ions sont des polymères organiques tridimensionnels, insolubles dans
l'eau, généralement des copolymères de styrène et de divinylbenzène (DVB) ou d'acide
méthacrylique, sur les quels sont greffés des groupements fonctionnels ionisés ou ionisables,
capables d'échanger leurs ions associés avec ceux d'une solution extérieure [37,38]. On distingue
deux catégories de résines selon la nature des groupements fonctionnels fixés sur le squelette
polymérique :

Les résines cationiques (ou échangeuses de cations) faiblement ou fortement acides qui fixent les
cations. Dans ce cas, le groupement fonctionnel est de type anionique.

Les résines anioniques (ou échangeuses d’anions) faiblement ou fortement basiques qui fixent les
anions. Dans ce cas, le groupement fonctionnel est de type cationique [39].

10.2.3. Le procédé d’adsorption

L’adsorption est un procédé de séparation simple et très efficace. La technique est basée sur la
propriété de certains matériaux adsorbants de fixer des molécules organiques de la phase liquide.
Il s’agit donc d’un transfert de masse de la phase liquide vers la phase solide à laquelle le composé
organique a tendance à se lier en raison d’interactions préférentielles.

L’élimination des polluants organiques dans les solutions aqueuses par adsorption a fait l’objet
d’un grand nombre de travaux. L’adsorption des molécules organiques, telles que celles des
colorants et des produits phénoliques, sur charbon actif est une technique de traitement efficace.

Promotion 2023 page 17


Chapitre I : Aperçu bibliographique sur la pollution de l'eau

Cependant, les applications de cette technique se limitent au traitement de solutions très diluées en
raison de la capacité d’adsorption limitée des adsorbants et de leur coût. De plus, cette technique
ne fait que déplacer la pollution de l’état liquide à l’état solide. Cette technique, non destructive,
nécessite des opérations postérieures onéreuses d régénération et de traitement des déchets solides.
Par ailleurs, la régénération du charbon actif est elle aussi une opération délicate et ne fait pas
l’unanimité sur son utilité [6].

11. Conclusion

Ce chapitre nous a permis de ressortir les causes et les mécanismes de la contamination des eaux.
Une attention particulière a été portée sur les polluants organiques et inorganiques, dans notre cas
on a pris l’exemple des colorants et métaux lourds, en expliquant le danger qu’ils apportent à
l’environnement et à tous les êtres vivants. A ce titre, les principales sources de pollution qui
affectent les eaux restent les rejets sans traitement ou mal traités. C’est dans ce contexte qu’on
s’est intéressés aux différents procédés de traitement des eaux usées tels que l’oxydation
coagulation-floculation, l’échange d’ions et l’adsorption.

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Chapitre II
Étude bibliographique sur les matériaux à base d’argile
Chapitre II : étude bibliographique sur les matériaux à base d’argile

1. Introduction

En tant que matière brute, l’argile est un mélange de minéraux argileux et des impuretés
cristallines. L’intérêt accordé ces dernières années à l’étude des argiles par de nombreux
laboratoires dans le monde se justifie par :

• Leur abondance dans la nature,


• L’importance des surfaces spécifiques qu’elles développent,
• La présence de charges électriques sur ces surfaces,
• Capacité d’échange cationique, hydratation et gonflement, ce qui confèrent pour des propriétés
hydrophiles [1].
2. Généralités sur les argiles

L’argile est une matière première d’origine volcanique. Ce matériau naturel contient des phyllo
silicates (silicates en feuillets) est plastique à l’état humide et durcit par séchage ou chauffage.

L’analyse chimique montre que l’argile est composée essentiellement de silice, d’alumine, d’eau
et des quantités négligeables de fer (Fe), magnésium (Mg), et de sodium (Na)et de potassium (K)

Le caractère argileux est lié à quatre types de critère [2] :

 Division : les minéraux doivent se présenter à l’état de très petites tailles inférieures à 2μm.
 Faciès : leurs particules dissymétriques à tendance lamellaire peuvent glisser les unes sur les
autres, ce qui leur confère la plasticité. Cette forme favorise également le piégeage de
molécules liquides en particulier de l’eau.
 Dispersion : ces espèces doivent pouvoir constituer la suspension colloïdale plus ou moins
stable avec l’eau, les propriétés inter-faciales doivent donc jouer un grand rôle.
 Constitution chimique : Les argiles sont généralement des silicates, ils sont toujours
accompagnées d'impuretés [3], elles sont en conséquence constituées par des substances
diverses sous formes de particules de très petite taille telles que :
 Les oxydes et les hydroxydes de silicium
 Minéraux ferrifères
 Carbonates
 Les oxydes et les hydroxydes d’aluminium

Promotion 2023 page 19


Chapitre II : étude bibliographique sur les matériaux à base d’argile

 Matières organiques.
3. Domaine d’étude

Selon sa variété, l'argile est un minéral très utile. En jouant sur sa capacité de modelage une fois
mélangé à l'eau, on peut faire ainsi des tuiles et briques, des poteries.

L'argile sert aussi à la fabrication du ciment. Les argiles apportent aux géologues des informations
sur les conditions environnementales (source, condition de formation, diagenèse...). Les ingénieurs
pétroliers déduisent les conditions thermiques des gisements (degré de maturation). Les ingénieurs
en génie civile s’intéressent aux propriétés des argiles en tant que matériel industriel (réfractaires,
matériaux de construction). Les agronomes analysent les propriétés d’hydratation et d’adsorption
des argiles pour concevoir les fertilisants.

4. Structure des minéraux argileux

Les argiles sont constituées d’une succession de feuillets corporels aux même d’un empilement de

• Couche tétraédrique : composé principalement de silice (𝑆𝑖𝑂)2dont l’oxygène occupele


sommet et la silice occupe le centre
• Couche octaédrique: constitue principalement d’alumine Al(𝑂𝐻)6les groupes hydroxyles
occupent les sommets d’octaèdre et l’aluminium occupe le centre.
• Une distance entre les couches appelées distances interfoliages soit vide soit occupé par des
cations et des molécules d’eau.

Figure II.1 : Structure élémentaire de feuillet d’argiles

Promotion 2023 page 20


Chapitre II : étude bibliographique sur les matériaux à base d’argile

5. Classification des minéraux argileux

Il est possible de classifier les minéraux argileux selon plusieurs critères :

Le nombre de couches octaèdre et tétraèdre dans le feuillet élémentaire.

La distance entre deux feuillets dans les conditions normales.

La variabilité de la distance inter-foliaire sous l’effet des traitements variés.

Les argiles sont classées en trois grandes classes de minéraux selon l’épaisseur de leurs feuillets :

5.1 Groupe minéraux à 7 A° ou 1 :1 (T-O)

Leur feuillet est composé d’une couche de cations tétraédriques et une autre couche de cations
octaédriques, le minéral représentatif de ce groupe est la Kaolinite (Figure II.2)

Figure II.2 : Structure de la Kaolinite.

5.2 Groupe minéraux à 10 A° ou 2 :1 (T-O-T)

Leur structure est un peu complexe que celui du groupe à 7 A°, cela est dû à la présence d’une
couche octaédrique comprise entre deux couches tétraédriques, parmi ces minéraux il y’a les
smectites et les illites.

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Chapitre II : étude bibliographique sur les matériaux à base d’argile

Figure II.3 : Structure des smectites.

5.3 Groupe minéraux à 14 A° ou 2 :1 :1 (T-O-T-O)

Ce sont les argiles les plus complexes et on les rencontre le plus souvent en forage, constituées de
deux couches tétraédriques et deux couches octaédriques, parmi ces minéraux il y’a chlorites.

Figure II.4 : Structure des Chlorites.

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Chapitre II : étude bibliographique sur les matériaux à base d’argile

6. Les modèles désorption

Les données désorption sûr les minéraux argileux sont généralement interprétées par deux
mécanismes différents agissant séparément ou simultanément :

6.1 La capacité d’échange cationique

La capacité d’échange cationique (CEC) est une caractéristique très importante, elle est définie
comme la quantité de cations monovalents ou divalents (Li+, Na+, K+, Ca2+, ouMg2+) qu’ont la
possibilité d’être substitués par des cations compensateurs pour compenser la charge négative de
100 grammes d’argiles. Elle est conventionnellement exprimée pour 100 grammes d’argile
(mEq/100g) [7]. Cette capacité d’échange cationique est considérée de manière globale et concerne
à la fois les cations de l’espace interfoliaire, les cations de surface et de bordure de feuillets.

Il existe différentes méthodes pour mesurer la CEC. En général, on introduit une montmorillonite
naturelle dans une solution contenant un excès de cations, puis on réalise une analyse élémentaire
afin d’évaluer la quantité de cations échangés entre l’argile et la solution.

Cette méthode se fait généralement avec NH4+ ou Ba2+, le dosage est précis à l'aide de
microanalyse élémentaire. Les cations qui restent dans la montmorillonite définissent la capacité
d'échange cationique qui dépend de l'argile étudié [8]. Il y a dans les argiles deux principales causes
d’existence d’une capacité d’échange ionique, l’une interne et l’autre externe.

Figure II.5 : sites d’adsorption présents à la surface de minéraux argileux présentant une charge
structurale.

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Chapitre II : étude bibliographique sur les matériaux à base d’argile

6.2 La surface spécifique

La taille fine des particules d’argiles leur donne une surface importante par rapport à leur volume.
La surface spécifique augmente avec la diminution du diamètre. La surface des argiles est
supérieure à celles de minéraux de même taille mais de forme différente [9].

Les propriétés des argiles sont principalement contrôlées par leur surface interne et externe. La
surface totale comprend la surface externe, comprise entre les particules argileuses, et la surface
interne, correspondant à l’espace interfoliaire Selon El singer et al [9].

7. Conclusion

Dans ce chapitre nous avons définie l’argile en général et les différentes classifications, ainsi que
les propriétés et intérêt de l’argile

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Chapitre III
Aperçu bibliographique sur l’adsorption
Chapitre III : Aperçu bibliographique sur l’adsorption

1. Introduction

L’adsorption est largement utilisée pour la séparation et la purification des liquides et des gaz dans
plusieurs domaines comme les industries pétrolières, pétrochimiques et chimiques, les applications
environnementales et pharmaceutiques.

Malgré les récentes recherches dans le domaine des traitements des eaux usées, et malgré les
nouveaux procédées qui sont mis à l’application dans ce domaine, l’adsorption reste toujours une
procédure utilisable et avec des bons résultats pour l’élimination des substances organiques
toxiques comme les colorants des eaux usées.

Dans le domaine de traitement des eaux usées, l’adsorption consiste à extraire de l’eau, les
polluants résiduaires solubles en utilisant les propriétés absorbantes des matériaux argileux (argile
ou argile modifiée) ou d’autres matériaux comme les charbons actifs.

2. Définition de l’adsorption

L'adsorption est un procédé de traitement, bien adapté pour éliminer une très grande diversité de
composés toxiques dans notre environnement. Elle est essentiellement utilisée pour le traitement
de l'eau et de l’air [1].

L'adsorption est un phénomène de surface par lequel des molécules de gaz ou de liquide se fixent
sur les surfaces solides des adsorbants selon divers processus plus ou moins intenses (Figure
III.1). On distingue deux types d’adsorption : la Chemisorption et la physisorption [2].

Figure III.1 : Mécanisme de phénomène d’adsorption [3].

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Chapitre III : Aperçu bibliographique sur l’adsorption

3. Types d'adsorption

La nature de l'adsorption dépend des forces qui agissent entre l'adsorbant et l’adsorbat. Les forces
d'adsorption sont un facteur clé pour déterminer si l'adsorption est physique ou chimique. Il est
parfois difficile d’identifier quel type d’adsorption prédomine dans une situation donnée. Parfois,
cela peut être une combinaison de Chemisorption et de physisorption [4].

3.1. L’adsorption physique

L'adsorption physique est réversible et rapide. Les molécules se maintiennent à la surface par les
forces d'attraction de Van der Waals (Figure III.2). Par conséquent, le manque d'énergie
d'interaction peut rompre la liaison entre l'adsorbant et l'adsorbat. Les paramètres les plus
importants pour la physisorption sont la taille, la structure et le volume des pores et la surface
spécifique [5].

Figure III.2: Adsorption physique [6].

3.2. L’adsorption chimique

L'adsorption chimique résulte du lien chimique entre l'adsorbant et l'adsorbat, c’est pourquoi elle
est spécifique et irréversible et les propriétés chimique et électronique de l'adsorbant sont
modifiées. La liaison entre l'adsorbant et l'adsorbat par liaisons covalentes est appelée adsorption
chimique faible, et celle par les liaisons ioniques est appelée adsorption chimique forte [7].

Les caractéristiques qui permettent de distinguer la physisorption de la chemisorption sont


récapitulées dans le tableau III.1

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Chapitre III : Aperçu bibliographique sur l’adsorption

Tableau III.1: Comparaison entre l'adsorption physique et l'adsorption chimique [8]

Propriétés Adsorption physique Adsorption chimique


Types de liaison Liaison de Van der Waals Liaison chimique
Températures du processus Relativement faible comparée à Plus élevée que la température
la température d’ébullition de d’ébullition de l’adsorbat.
l’adsorbat.
Individualité des molécules L’individualité des molécules Destruction de l’individualité
est conservée. des molécules.

Désorption Facile Difficile


Cinétique Rapide, indépendante de la Très lente
Température.
Chaleur d’adsorption Inférieure à 10 kcal/mole Supérieure à 40 kcal/mole
Energies mises en jeu Faibles Elevées
Type de formation Formation en multicouches et Formation en monocouche
monocouche.

4. Mécanisme d’adsorption

A chaque fois qu’un gaz ou un liquide est en contact avec un solide ; celui-ci est retenu par les
atomes superficiels du solide et se concentre à sa surface (figure II.3). Ce processus se déroule en
trois étapes :

4.1. La diffusion externe

Elle correspond au transfert du soluté, molécules de la phase liquide, de la solution à la surface


externe des particules. Le transfert de la matière externe dépend des conditions hydrodynamiques
de l’écoulement d’un fluide dans un lit d’adsorbant.

4.2. La diffusion interne

Les particules de fluide pénètrent dans les pores. Elle dépend du gradient de concentration du
soluté.

4.3. La diffusion de surface

Elle correspond à la fixation des molécules à la surface des pores [9].

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Chapitre III : Aperçu bibliographique sur l’adsorption

5. Isothermes d’adsorption

Tous les systèmes adsorbant/adsorbat ne se comportent pas de la même manière. Les phénomènes
d’adsorption sont souvent abordés par leur comportement isotherme. Les courbes isothermes
décrivent la relation existante à l’équilibre d’adsorption entre la quantité adsorbée et la
concentration en soluté dans un solvant donné à une température constante [11].

5.1. L’adsorption gaz-solide

L’allure des isothermes expérimentales est groupée en cinq types fondamentaux (figure II.4). Trois
de ces types sont caractérisés par une portion linéaire plus ou moins longue. L’extrapolation de ces
portions jusqu’aux axes des ordonnées permet une détermination absolue du contenu de la couche
superficielle adsorbée. Le résultat de tels calculs prouve, que cette couche est toujours
unimoléculaire, pourvu que l’adsorption soit de nature purement physique. Il est donc possible,
dans ce cas, de calculer la surface spécifique de l’adsorbant à partir de l’isotherme expérimentale.
Les résultats s’accordent d’une manière excellente avec ceux obtenus par la méthode B.E.T. Les
activités thermodynamiques des composants dans la couche unimoléculaire sont discutées d’une
manière quantitative [12].

L'isotherme d'adsorption est aussi le reflet des interactions entre un solide et un adsorbat

Figure III. 3 : Isothermes d'adsorption des gaz selon IUPAC [13].

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Chapitre III : Aperçu bibliographique sur l’adsorption

On admet généralement la classification suivante [14] :

5.1.1. Isotherme de type I

Présence d'un plateau horizontal jusqu'à saturation (P/P0=1). Ce type d'isotherme est
caractéristique du remplissage de micropores aux faibles pressions relatives, souvent décrit par
une isotherme de Langmuir. Il peut y avoir de fortes interactions (éventuellement chimisorption).
C'est une adsorption essentiellement monomoléculaire.

5.1.2. Isotherme de type II

Ces isothermes sont très répandues, pour des solides non poreux ou macroporeux. Le fait qu'il n'y
ait pas de point B clairement identifiable (correspondant au remplissage d'une monocouche), et
une montée continue de la quantité adsorbée est le signe d'une hétérogénéité énergétique de la
surface vis à vis des interactions adsorbat/adsorbant. Contrairement au cas où un point B est
identifiable, il y a superposition de l'adsorption monocouche et multicouche.

On distingue le type IIa qui est une isotherme réversible sur une surface externe stable et le type
IIb qui peut être obtenue pour des agrégats ou des particules en feuillets présentant des pores en
fentes non stables.

5.1.3. Isotherme de type III

Ces isothermes correspondent à des solides non poreux ou macroporeux, caractéristiques de faibles
interactions adsorbat/adsorbant comparées aux interactions adsorbant/adsorbant. L'adsorption est
plus facile sur la première couche adsorbée que sur la surface. La constante C de la théorie BET
reste inférieur à 2.

5.1.4. Isotherme de type IV

Il y a remplissage de mésopores et condensation capillaire dans les pores. On verra que ce type
d'isotherme peut présenter différents types d'hystérèses : H1 (type IVa) où les branches
d'adsorption et de désorption sont quasiment parallèles, H2 (type IVb) où la branche de désorption
présente une plus grande pente que la branche d'adsorption. Le type IVc, peu fréquent, ne présente
pas d'hystérèse et est complètement réversible ; il serait dû à des pores cylindriques,
monodisperses.

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Chapitre III : Aperçu bibliographique sur l’adsorption

5.1.5. Isotherme de type V

Il y a remplissage de mésopores et condensation capillaire dans les pores, comme pour le type IV,
mais les interactions adsorbat/adsorbant sont plus faibles

5.1.6. Isotherme de type VI

Ce type d'isotherme en « marches » est très rare : il ne se rencontre que pour des surfaces très
homogènes.

5.2. L’adsorption liquide-solide

Concernant l’adsorption à l’interface liquide solide, la classification de référence toujours utilisée,


est celle de Giles. Elle distingue tout un ensemble de courbes regroupées en quatre classes connues
sous les appellations d’isothermes de type L, H, S et C (figure III. 4) [15].

Figure III. 4 : Isothermes d’adsorption selon Giles et al [10].

5.2.1. Classe L

Les isothermes de classe L présentent à faible concentration en solution, une concavité tournée
vers le bas qui traduit une diminution des sites libres au fur et à mesure de la progression de
l’adsorption. Ce phénomène se produit lorsque les forces d’attraction entre les molécules adsorbées
sont faibles. Elle est souvent observée quand les molécules sont adsorbées horizontalement, ce qui
minimise leur attraction latérale.

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Chapitre III : Aperçu bibliographique sur l’adsorption

Elle peut également apparaître quand les molécules sont adsorbées verticalement et lorsque la
compétition d’adsorption entre le solvant et le soluté est faible. Dans ce cas, l’adsorption des
molécules isolées est assez forte pour rendre négligeables les interactions latérales.

5.2.2. Classe S

Les isothermes de cette classe présentent, à faible concentration, une concavité tournée vers le
haut. Les molécules adsorbées favorisent l’adsorption ultérieure d’autres molécules (adsorption
coopérative). Ceci est dû aux molécules qui s’attirent par des forces de Van der Waals.

5.2.3. Classe H

La partie initiale de l’isotherme est presque verticale, la quantité adsorbée apparaît importante à
concentration quasiment nulle du soluté dans la solution.

Ce phénomène se produit lorsque les interactions entre les molécules adsorbées et la surface du
solide sont très fortes. L’isotherme de classe H est aussi observée lors de l’adsorption de micelles
ou de polymères formées à partir des molécules de soluté.

5.2.4. Classe C

Les isothermes de cette classe se caractérisent par une partition constante entre la solution et le
substrat jusqu’à un palier. La linéarité montre que le nombre de sites libres reste constant au cours
de l’adsorption. Ceci signifie que les sites sont créés au cours de l’adsorption. Ce qui implique que
les isothermes de cette classe sont obtenues quand les molécules de soluté sont capables de
modifier la texture du substrat en ouvrant des pores qui n’avaient pas été ouverts préalablement
par le solvant [15,16].

6. Facteurs influençant l’adsorption

Le transfert des polluants est régi par trois phénomènes physico-chimiques : l’équilibre
thermodynamique entre les deux phases qui exprime la limite du procédé d’adsorption, la cinétique
de l’adsorption et la compétition entre les différents adsorbats. Plusieurs facteurs vont donc
influencer sur ces phénomènes comme la concentration du polluant en solution, les caractéristiques
hydrodynamiques de l’échange (notamment le temps de contact) ou encore les caractéristiques de
la solution dont le pH, la force ionique et la température [17,18].

Promotion 2023 page 31


Chapitre III : Aperçu bibliographique sur l’adsorption

En général, la quantité adsorbée à l’équilibre augmente quand la température diminue. De plus,


l’adsorption libère une chaleur d’adsorption. Comme toute réaction exothermique, elle est donc
favorisée par les basses températures [19,20]. D’autres facteurs comme la solubilité, la structure,
la charge et la polarité du polluant influencent également l’adsorption [21, 22,18].

6.1. La nature de l’adsorbant

Un solide adsorbant est caractérisé par des propriétés physicochimiques, mécanique et surtout
géométrique.

6.1.1. La surface spécifique

En milieu liquide les adsorbants agissent tout d'abord par leur surface externe ; quant à leur surface
interne, elle doit être accessible par des pores ou des capillaires d'un diamètre plus élevé que celui
nécessaire pour une adsorption rapide de gaz.

Plus la surface spécifique est grande, plus on aura une meilleure adsorption [23].

6.1.2. La porosité

Si les dimensions des pores sont inférieures aux diamètres des molécules de l’un des composants
de la solution, l’adsorption de ce composé se fait en monocouche.

6.1.3. La polarité

Les solides polaires adsorbent préférentiellement les corps polaires, et les solides apolaires
adsorbent les corps apolaires [24].

6.1.4. La masse de l’adsorbant

La capacité d’adsorption est d’autant plus grande que la masse de l’adsorbant dans la solution est
importante jusqu’à la saturation

6.2. La nature de l’adsorbat

Pour qu’il y’ ait une bonne adsorption il faut qu’il y’ ait d’abord une affinité entre le solide et le
soluté. En règle générale, les solides polaires, adsorbent préférentiellement d’autres corps polaires.

Promotion 2023 page 32


Chapitre III : Aperçu bibliographique sur l’adsorption

Par contre les solides non polaires, adsorbent préférentiellement des substances non polaires et
l’affinité pour le substrat croît avec la masse moléculaire de l’adsorbat [25].

6.3. La température

La quantité adsorbée à l’équilibre augmente quand la température diminue, de plus, l’adsorption


libère/absorbe une chaleur d’adsorption comme toute réaction exothermique/endothermique, elle
est donc favorisée par les basses/hautes températures [26].

6.4. Autres facteurs liés aux conditions opératoires

On cite particulièrement : le pH de la solution, la concentration en adsorbat et en adsorbant, les


forces ioniques, le temps de contact adsorbat-adsorbant et la vitesse d’agitation [27].

7. Adsorption en mode batch

Le dispositif expérimental montré en figure II.6 est une cellule en verre, avec double enveloppe,
thermo statée. Pour réaliser le procédé d’adsorption, une quantité connue d’adsorbant doit être
introduite dans la cellule avec un volume d’une solution de polluant de concentration connue. Pour
étudier les cinétiques d’adsorption, il faut faire des prélèvements au cours du temps jusqu’à
l’équilibre. Ces prélèvements doivent êtres filtrés par des filtres poly tétra fluoroéthylène ou
centrifugés afin d’enlever l’adsorbant entrainé puis analysés et identifié la teneur en polluant
restant dans la solution par UV-visible, SAA, etc [29]. Il est à noter qu’au cours de l’étude
expérimentale, il faut varier soit la masse de l’adsorbant à concentration initiale de polluant fixée,
soit la concentration initiale de polluant à masse d’adsorbant donnée [29].

Figure III. 5 : Montage de la cellule batch [29].

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Chapitre III : Aperçu bibliographique sur l’adsorption

Tableau III.2 : Avantages et les inconvénients d’un système batch [28].

Avantages Inconvénients

Adapté aux solides, liquides, gaz et Rendement global faible


pâtes

Souplesse d’utilisation Coût de fonctionnement élevé

Multifonctionnalité Qualité finale pouvant varier

Pour les expériences d’adsorption en mode batch, les quantités des polluants adsorbés (Qe) sont
calculées en utilisant l’équation suivante :

Qe= (C0 –Ce) V /m

Qe : Quantité de polluant adsorbé en mg/g.

C0 : Concentration initiale du polluant en solution en mg/L.

Ce : Concentration à l’équilibre du polluant en solution (après adsorption) en mg/L.

V : Volume de la solution en L.

m : Masse de l’adsorbant en g.

8. Etude thermodynamique

Cette étude est effectuée dans le but d’approfondir notre étude d’un point de vue
thermodynamique. Elle permet de calculer les paramètres thermodynamiques tels que : l’entropie
(ΔS), l’enthalpie (ΔH) et l’enthalpie libre (ΔG). Celles-ci nous renseignent sur le degré de désordre
à l’interface solide-liquide (ΔS), sur l’exothermicité ou l’endothermicité du processus d’adsorption
(ΔH) et elles permettent de préciser la spontanéité du processus (ΔG).

- Les paramètres thermodynamiques mettant en évidence l’influence de la température sont


déterminés à partir des relations mettant en jeu le coefficient de distribution.
- Le coefficient de distribution Kd est défini comme étant le rapport des quantités fixées (mg)
par gramme de solide sur la quantité de soluté restante (mg) par litre de solution.

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Chapitre III : Aperçu bibliographique sur l’adsorption

Il est donné par la relation suivante [30] :

Kd = qe/Ce

Avec :

Ce : Concentration de la substance en solution à l’équilibre (mg. L-1).

qe : Quantité de l’adsorbat par unité de masse de solide à l’équilibre (mg/g). Elle est donnée par la
relation suivante :

Qe = [(c0−ce) /m] *v

Donc :

Kd = (c0−ce) /c𝑒. V/m

La variation de l’enthalpie libre ( G) d’un système subissant une transformation à température et


pression constantes est défini,comme suit, en fonction des variations d’enthalpie (dH) et d’entropie
(dS) :

dG = dH -T.dS

La variation de l’énergie peut être également exprimée en fonction du coefficient de distribution


Kd :

dG = dG° + RT Ln Kd

Sachant qu’à l’équilibre = 0, par conséquent :

dG° = - RT Ln Kd

L’enthalpie libre standard est reliée à l’enthalpie standard d’adsorption et à l’entropie standard par
la relation suivante :

dG° = dH° -T.dS°

On obtient alors :

Ln kd = ΔS°R−ΔH°RT

Promotion 2023 page 35


Chapitre III : Aperçu bibliographique sur l’adsorption

Qui n’est autre que la loi de Van’tHoff.

La droite obtenue en portant ln Kd en fonction de 1/T permet d’une part, de connaître la valeur de
l’entropie standard (dS°) qui nous renseigne sur le degré de désordre à l’interface solide-liquide et
donc sur l’importance des interactions soluté-groupements de surface du solide et d’autre part, la
valeur de l’enthalpie standard (dH°) du processus qui nous renseigne sur l’exothermicité ou
l’endothermicité du processus d’adsorption [31]. La valeur de dG° nous renseigne sur la
spontanéité du processus d’adsorption

9. Modélisation des isothermes d’adsorption

La modélisation du processus d'adsorption permet d'évaluer l'efficacité d’adsorption de


l'adsorbant. L’étude d’adsorption comprend deux aspects principaux : l’équilibre et l’étude
cinétique. L'atteinte de l'équilibre d'adsorption par l'adsorbant est régie par la thermodynamique.
Une grande variété d'isothermes peut être appliquée pour décrire l'adsorption à l'équilibre. L’étude
cinétique permet de décrire le taux d’adsorption par l’application des modèles mathématiques. La
modélisation de l’adsorption est ainsi appliquée pour décrire les données expérimentales en
utilisant des modèles mathématiques d’isotherme d’adsorption et de cinétique [4].

9.1. Modèle de Langmuir

Ce modèle est appliqué si l’adsorption se produit en une seule couche, dans des sites d’adsorption
énergiquement équivalents qui ne peuvent contenir qu’une seule molécule par site, et qu’il n’y a
pas d’interactions entre les molécules adsorbées. L’équation suivante représente le modèle de
Langmuir [32] :

qe = qm.KL.Ce/1+KL.Ce

Et cette équation représente sa forme linéarisée [32] :

Ce/qe=1/ (q𝑒. KL) +Ce/q𝑒

qe : Quantité de substance adsorbée (mg. g-1),

qm : Quantité nécessaire pour couvrir la surface entière avec une monocouche de substance
adsorbée (mg. g-1),

Promotion 2023 page 36


Chapitre III : Aperçu bibliographique sur l’adsorption

Ce : Concentration de la substance en solution à l’équilibre (mg. L-1),

KL : Constante de Langmuir (L.mg-1).

9.2. Modèle de Freundlich

Le modèle de Freundlich, permet de déterminer l’hétérogénéité de la surface de l’adsorbant, il est


appliqué plutôt en adsorption multicouches. L’équation suivante représente ce modèle avec sa
forme linéarisée [33] :

qe =KF. (Ce)^1/n

Ln𝑞𝑒 = Ln𝐾𝐹+1/n Ln𝐶𝑒

qe : Quantité de substance adsorbée (mg. g-1),

Ce : Concentration de la substance en solution à l’équilibre (mg. L-1),

KF et 1/n sont des constantes de Freundlich respectivement reliées à la capacité d’adsorption et


l’intensité d’adsorption.

10. Conclusion

Ce deuxième chapitre illustre une explication détaillée du processus d'adsorption, dont au passage
on a jeté la lumière sur ses types et ses principaux paramètres. En effet, l'adsorption demeure, un
processus très assidu dans le domaine de traitement des eaux, ceci malgré l'avancée technologique
et le développement d'autres processus en parallèle. Cette stature lui a été accordée par les
spécialistes en la matière suite à son caractère de naturel de part et les résultats satisfaisants qu'il
promet en termes d'efficacité vis-à-vis de l'élimination des substances toxiques, d'autre part.

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