Memoire Germain
Memoire Germain
Memoire Germain
RESUME
Les résultats obtenus au cours du traitement de la phase organique ont montré que
cette phase n’avait pas de problème majeur tandis que ceux du traitement de la phase
aqueuse ont montré qu’il est préférable d’utiliser le Polysil RM 1250 comme coagulant pour
la réduction de la silice colloïdale dans cette phase. La quantité optimale était de 80 g/l de
solution.
Par ailleurs, après analyse de différents résultats obtenus, deux propositions ont été
faites à l’entreprise Chemaf S.A.R.L :
Et le travail a été conclu par une évaluation sommaire de cout d’investissement dans chacun
de cas des solutions proposées.
II
RESUME ....................................................................................................................................... I
TABLE DES MATIERES ................................................................................................................. II
LISTE DES ABREVIATIONS ........................................................................................................... V
LISTE DES TABLEAUX ................................................................................................................ VII
LISTE DES FIGURES................................................................................................................... VIII
DEDICACE................................................................................................................................... IX
REMERCIEMENTS ....................................................................................................................... X
INTRODUCTION GENERALE ........................................................................................................ 1
CHAPITRE I GENERALITES SUR L’EXTRACTION PAR SOLVANT ................................................... 3
I.1. HISTORIQUE DE L’EXTRACTION PAR SOLVANT................................................................. 3
I. 2. EXTRACTION PAR SOLVANT DU CUIVRE .......................................................................... 3
I. 2. 1. Facteurs influençant l’extraction ............................................................................. 4
I. 2. 2. Equipements de l’extraction par solvant ................................................................. 5
I. 2. 3. Bilan métal dans le circuit d’extraction par solvant ................................................ 6
I. 2. 4. Continuité des phases dans les mixers .................................................................... 7
I. 3. DIAGRAMME DE McCABE ET THIELE POUR L’EXTRACTION ET LE STRIPPAGE DES
METAUX .................................................................................................................................. 9
I. 4. APPLICATIONS DE L’EXTRACTION PAR SOLVANT .......................................................... 10
I.5. CONCLUSION PARTIELLE ................................................................................................. 10
CHAPITRE II GENERALITES SUR LES REACTIFS D’EXTRACTION PAR SOLVANT DU CUIVRE...... 11
II. 1. REACTIFS DE LA PHASE ORGANIQUE ............................................................................ 11
II.1.1. Les extractants du cuivre ....................................................................................... 11
II.1.2. Les diluants ............................................................................................................. 14
II.1.3. Les modificateurs .................................................................................................... 16
II. 2. PHASE AQUEUSE ........................................................................................................... 17
II.2.1. La PLS....................................................................................................................... 17
II.2.2. Electrolyte epuisé.................................................................................................... 17
III
AA : Absorption atomique
AC : Continuité aqueuse
EW : Electrolyse d’extraction
L : Litre
OC : Continuité organique
pH : Potentiel Hydrogène
Sec : Seconde
VI
Tableau I. Influence du pH de la liqueur PLS sur l'extraction par solvant (Cognis, 2005)..... 5
Tableau II: Influence de la concentration de LIX984N sur la récupération du cuivre (Cognis,
2005) .......................................................................................................................................... 5
Tableau III: Application de l’extraction par solvant et son état d'activité (A. B. Idrissi,
2006) ........................................................................................................................................ 10
Tableau IV: Caractéristiques de quelques diluants à base de kérosène (H. Aminian, 1999) 15
Tableau V: Caractéristiques du Shellsol 2325 (Shell Chemicals, 2009) ................................ 16
Tableau VI: Modificateurs fréquemment utilisés (H. Aminian, 1999) ................................... 16
Tableau VII: Caractérisation de la PLS et du SE .................................................................... 26
Tableau VIII : Evolution de la silice dans les PLS HG et LG .................................................... 29
Tableau IX: Influence du traitement à l'argile sur le temps de séparation des phases ........ 38
Tableau X : Résultats obtenus avec la variation de la dose du Magnafloc 1597 .................. 40
Tableau XI: Résultats obtenus avec le Polysil RM 1250 ......................................................... 42
Tableau XII : Comparaison des résultats obtenus avec les deux coagulants ........................ 44
Tableau XIII : Temps de séparation des phases et entrainements obtenus avec la P.O. ....... 46
Tableau XIV : Temps de séparation des phases et entrainements obtenus avec la P.O.T ..... 47
Tableau XV : Temps de séparation des phases et entrainements obtenus avec la P.O.S ...... 48
Tableau XVI : Comparaison des temps de séparation des phases des 3 phases organiques. 49
Tableau XVII:Effet du traitement à la bentonite sur l’entrainement .................................... 50
Tableau XVIII : Temps de séparation des phases et entrainements obtenus avec la PLS
traité......................................................................................................................................... 51
Tableau XIX: Temps de séparation des phases ....................................................................... 51
Tableau XX : Entrainements obtenus avec la Phase organique et la PLS non traités et ceux
obtenu avec le traitement du PLS ........................................................................................... 53
Tableau XXI : Couts se rapportant à l'augmentation de l'inventaire de phase organique .. 55
Tableau XXII:Cout mensuel lié à l’utilisation du Polysil RM 1250 ........................................ 56
VIII
DEDICACE
leur vie,
Joslyn Mulungulungu ;
Mulungulungu.
X
REMERCIEMENTS
Merci aussi à mes parents, pour leur appui incommensurable et leur support moral, à travers
l’ensemble des péripéties entourant mon cycle universitaire.
Merci également à l’ensemble de mes amis, qui ont supporté mes humeurs et m’ont
encouragé à poursuivre dans mes efforts.
L’extraction par solvant constitue une technique de choix qui permet d’extraire et de
séparer une grande variété de solutés à partir de solutions aqueuses. Fortement développée
depuis les années 70, elle permet des applications industrielles importantes, telles que la
purification des solutions concentrées, la séparation, la récupération et la concentration
d’éléments métalliques.
Dans les usines d’extraction par solvant du cuivre, la phase organique qui est constituée
d'un agent d’extraction (extractant) et d’un diluant (hydrocarbure) est recyclée de façon
répétée entre l'extraction et le strippage et, est mise en contact continu avec la PLS et
l'électrolyte épuisée. Ce recyclage est responsable de l’accumulation des impuretés appelés
agents contaminants dans cette phase organique. Ces contaminants présentent des propriétés
tensio-actives qui peuvent causer des nombreux dommages aux opérations, soit d’extraction
soit de strippage. Parmi ces problèmes, on peut citer :
La perte des réactifs par entrainement constitue un épineux problème à résoudre, celle-ci
étant occasionnée par le mauvais état de la phase organique d’une part et d’autre part par la
qualité de la liqueur lixiviée.
C’est dans cette optique que l’entreprise minière Chemical of Africa, Chemaf en sigle, a
entrepris des études pour l’amélioration des performances de son usine d’extraction par
solvant du Cuivre. En effet, cette dernière a enregistré des grands entrainements de phase
organique durant l’année 2014, plus précisément à partir du mois de février. D’où l’intérêt du
présent travail ayant pour thème : « CONTRIBUTION A LA MINIMISATION DES ENTRAINEMENTS
DE PHASE ORGANIQUE ET A L’AMELIORATION DU TEMPS DE SEPARATION DES PHASES PAR LE
TRAITEMENT DE LA PHASE ORGANIQUE ET DE LA PHASE AQUEUSE (PLS) ». (Cas de Chemaf
S.A.R.L)
2
Outre l’introduction générale et la conclusion générale, le travail est subdivisé en deux parties.
CHAPITRE I
GENERALITES SUR L’EXTRACTION PAR SOLVANT
L’extraction par solvant du cuivre a démarrée en 1968 dans le sud-ouest des Etats-Unis, quand
les mines de Ranchers Exploration Bluebird ont commencé leurs opérations. Avant ce temps, le
seul métal récupéré en grande quantité par cette méthode était l’Uranium.
L’extraction par solvant de l’Uranium en utilisant des extractants tel que l’Alamine 1336, une
amine tertiaire mise au point et produite par l’ancienne General Mills Chemicals Inc., était
auparavant pratiquée dans les années 1950 et la grande partie de l’industrie de départ est
partie de l’expérience tirée de l’extraction de l’uranium.
L’usine de Ranchers Bluebird avait commencé avec le LIX 264 et dans l’espace de six mois, les
appoints étaient faits à l’aide du LIX 64N. Ces extractants spécifiques du cuivre à base d’oxime
ont été mis au point par la General Mills Chemicals Inc. Le succès de Ranchers et une longue
expérience de travail en usine pilote ont conduit à la construction de l’usine d’extraction de
cuivre par solvant de Bagdad en 1970.
Aussi bien Ranchers que Bagdad étaient des usines relativement petites, produisant
approximativement 7000 tonnes de cathode de cuivre par an. En 1974, l’extraction de cuivre
par solvant fit un grand bond en avant au point de vue dimension, quand l’usine de lixiviation
des rejets de Nchanga fût démarrée. Cette dernière a été démarrée en utilisant le LIX 64N,
mais, depuis lors, elle a utilisé des extractants plus efficaces, au fur et à mesure qu’ils étaient
mis au point.
La mise au point de nouveaux réactifs s’est poursuivie depuis le démarrage de l’extraction par
solvant de cuivre de Ranchers et, aujourd’hui, une vaste gamme d’extractants de cuivre à base
d’oxime sont disponibles. L’industriel a le choix entre un réactif pur ou un mélange qui s’adapte
le mieux à sa solution venant de la lixiviation et à la conception de son usine (Cognis, 2005).
L’extraction par solvant est une méthode de séparation et de concentration des ions
métalliques en solution aqueuse. La méthode est basée sur l’utilisation d’un extractant
organique dilué dans un solvant organique mis en contact avec la phase aqueuse qui contient le
métal à extraire. Par mélange des deux phases non miscibles, l’ion métallique se lie à
l’extractant par formation d’un complexe et, est ainsi transféré dans la phase organique. Les
4
deux phases sont ensuite séparées par décantation. Le métal est alors réextrait dans une
nouvelle phase aqueuse sous une forme raffinée et concentrée. Cette deuxième opération est
appelée strippage (Kitobo, 2009).
L’extraction et le strippage utilisent la même réaction chimique dont l’équilibre est contrôlé
principalement par le pH du milieu. L’extraction est réalisée à un pH plus élevé qu’au strippage
c'est-à-dire que la solution de strippage est plus acide que celle de l’extraction.
Ces 2 réactions chimiques sont traduites par l’équation chimique suivante :
1 (I.1)
2
Dans le sens direct, c'est-à-dire, le sens (1), cette réaction traduit l’opération d’extraction,
tandis que dans le sens (2), elle traduit la réaction de strippage. Le constat fait par rapport à la
réaction (I.1) est que quand une quantité de Cu2+ est extraite de la phase aqueuse (PLS), deux
ions hydrogène sont relâchés. D’où l’extraction de 1.0 g/L de Cu produit 1.54 g/L d’acide
sulfurique (Cognis, 2005).
Plusieurs facteurs influencent l’opération d’extraction par solvant. C’est notamment le cas de :
- pH ; et
- la concentration de l’extractant.
pH Rendement d’extraction du Cu
%
2.0 92.44
1.9 91.54
1.8 90.36
1.7 88.85
1.6 86.90
1.5 84.44
Les valeurs de ce tableau montrent que le rendement d’extraction diminue avec la diminution
du pH, c'est-à-dire à des pH bas on a une mauvaise extraction.
I.2.1.2. influence de la concentration de l’extractant
La concentration de l’agent extractant dans le milieu a un impact sur la qualité de l’extraction.
Cela se traduit par le fait qu’à des grandes concentrations du solvant, la réaction (I.1) évolue
vers la droite. Le tableau II donne la variation du rendement d’extraction du Cu avec celle de la
concentration en extractant pour la même solution PLS considérée précédemment, mais pour
un pH fixé à 1,7.
Tableau II: Influence de la concentration de LIX984N sur la récupération du cuivre (Cognis,
2005)
Quand on parle des équipements de l’extraction par solvant du cuivre, on voit plus la
conception des mélangeurs et des décanteurs. Généralement nous avons 2 mélangeurs,
mélangeur primaire et mélangeur secondaire, pour 1 décanteur. Le temps de contact est
sensiblement réduit dans le mélangeur primaire et est un peu plus long dans le mélangeur
secondaire, dans le but d’obtenir un rendement de mixage plus élevé, avec un taux
6
C’est donc cette configuration que l’on retrouve à chaque étage d’extraction et de strippage.
Une opération de lixiviation / extraction par solvant / électrolyse d’extraction ne peut créer ou
détruire le cuivre. Elle ne peut que transformer et transférer le métal. Le bilan massique relatif
au métal est calculé à l’extraction et au strippage de la manière suivante :
a) A l’extraction :
(I.a)
( ) (I.b)
Avec :
- F : Concentration du métal dans l’alimentation en g/L ;
- R : Concentration du métal dans le raffinat en g/L ;
- S.O. : quantité du métal strippé de la phase organique en g/L ;
- L.O. : quantité de métal chargée dans la phase organique en g/L ;
- Af : Débit d’alimentation de la PLS en m3/heure ; et
- Of: Débit de la phase organique phase organique m3/heure.
Le rapport Of / Af mesuré par les débitmètres est égal au rapport O/A (chimique) calculé des
bilans analytiques. Le plus souvent les deux valeurs du rapport O/A ne sont pas égales. La
différence peut avoir plusieurs causes, notamment :
- les erreurs des débitmètres, sachant que les débitmètres de phase organique sont
généralement moins précis que ceux de la phase aqueuse.
- les erreurs d’analyses.
7
Le juge final d’une quelconque usine de lixiviation / SX / EW de cuivre, est la quantité de cuivre
déposée chaque jour sur les cathodes. Celle-ci devrait être égale à celle du cuivre transféré à
travers l’extraction et à travers le strippage pour cette journée. Et au cours d’une période de
temps donné, elle devrait être égale au cuivre lixivié chaque jour. Le bilan massique relatif au
cuivre à travers le circuit de lixiviation / extraction par solvant / électrolyse doit être contrôlé
journellement (Cognis, 2005).
La continuité de phase des mixers dans une usine d’extraction par solvant est souvent une des
plus importantes variables opératoires de l’usine, elle détermine le type d’entrainement qui
sort des settlers (décanteurs).
Dans une dispersion organique aqueuse, il y a une phase continue et une phase dispersée. Une
dispersion en continuité aqueuse est un continuum aqueux avec des gouttes de phase
organique dispersées en son sein. Elle est réputée donner un faible entraînement de phase
aqueuse dans la phase organique comme illustré par la figure 2.
Une dispersion en continuité organique est un continuum organique avec des gouttes de phase
aqueuse dispersées en son sein. Elle est réputée donner un faible entraînement de phase
organique dans la phase aqueuse comme illustré par la figure 3 (Cognis, 2005).
8
Phase aqueuse
contenant l’organique
entrainé
Phase aqueuse
propre
La continuité des phases peut être déterminée en faisant le suivi de deux paramètres, la
conductivité électrique et la séparation des phases.
I.2.4.1. mesure de la conductivité électrique
Une dispersion en continuité aqueuse conduit le courant électrique, mais pas une dispersion en
continuité organique. Plusieurs usines emploient des sondes de mesure de conductivité dans
les mixers qui signalent si l’émulsion du mixer est une phase conductrice en continuité aqueuse.
I.2.5.2. séparation de phase
De préférence, l’échantillon doit être pris directement à partir de l’emplacement
d’échantillonnage du mixer, on observe alors l’interface au fur et à mesure de la séparation de
phase. Ainsi :
9
Parmi les applications industrielles de l’extraction par solvant nous pouvons citer :
- la production de cuivre (la plus importante) ;
- la production d’uranium ;
- la production de nickel et cobalt ;
- la possibilité aussi dans l’industrie du zinc ; et
- plusieurs autres applications.
Le Tableau III donne une vue schématique des différentes applications de l’extraction par
solvant dans les différents domaines industriels.
Tableau III: Application de l’extraction par solvant et son état d'activité (A. B. Idrissi, 2006)
Pétrochimique -
Production d’aromatiques Optimisation de procédé
-
Purification du pétrole
-
Alkylation
Chimique -
Synthèse de polymères Optimisation et développement
Fibres, pesticides herbicides… du procédé
Alimentaire - Récupération des antibiotiques Optimisation
- et développement
Pharmaceutique et vitamines du procédé
- Purification des produits
génétiques
Métallurgique Récupération et purification des Recherche de solvants plus
métaux efficaces
Nucléaire Traitement des déchets Développement de procédé
Environnementale - Traitement des eaux polluées Optimisation
- et développement
- Récupération et recyclage des du procédé
sous-produits
L’extraction par solvant présente de nombreux avantages qui rendent son utilisation très
générale. C’est une méthode simple, rapide, de mise en oeuvre facile et s’appliquant à de très
nombreuses substances. En outre, ce procédé peut être utilisé tant pour l’isolement de
quantités importantes de substances que pour celui de traces infimes. La séparation désirée
peut, de plus, être rendue plus sélective en ajustant un certain nombre de paramètres
chimiques tels que le solvant d’extraction, le pH, etc.
11
CHAPITRE II
GENERALITES SUR LES REACTIFS D’EXTRACTION PAR SOLVANT DU
CUIVRE
Dans ce chapitre, il est question de parler uniquement des réactifs utilisés à l’extraction par
solvant du cuivre. Il est à signaler que de nombreux réactifs existent sur le marché, ce qui
permet à l’industriel de faire un choix selon le prix et la performance.
Malgré leur multitude, les réactifs d’extraction par solvant sont catégorisés en deux classes
selon qu’ils sont contenu dans la phase aqueuse ou dans la phase organique.
Tous les réactifs du commerce utilisés pour extraire le cuivre des solutions de sulfate en
milieu acide sont basés sur la fonctionnalité de l’hydroxyoxime. Les extractants les plus
utilisés en hydrométallurgie du cuivre en milieu sulfate sont les agents chélatants, ils
extraient donc le cuivre par un mécanisme de chélation. Ce mécanisme s’identifie au
“pincement” qui, graphiquement est une représentation de la façon dont l’extractant se lie
chimiquement au métal en deux endroits, comme s’il était tenu entre les pinces d’un crabe.
Dans l’industrie d’extraction par solvant du cuivre on utilise deux types d’extractants, les
salicylaldoximes et les cétoximes. A ces deux categories d’agent extractants peut etre ajouté
un troisième issu du melange de deux premiers.
Ils sont obtenus par un melange de cétone et d’hydroxylamine. Ces réactifs d’extraction du
cuivre présentent les caracteristiques suivantes (Cognis, 2005):
- ce sont les premiers extractants de cuivre à base d’oxime ayant été
commercialisé et ont été utilisés en exclusivité pendant environ 11 ans ;
- ont d’excellentes propriétés physiques telles que la séparation de phase
rapide et une tolérance relativement élevée aux éléments générateurs de
12
“CRUD” tel que la silice soluble, les floculants à base de polymère et les
composés organiques “vagabonds” tels que l’acide humique ;
- se strippent facilement, très bonne sélectivité du cuivre par rapport au fer ;
- Ils ne sont que modérément forts avec une cinétique légèrement plus faible
que celle des aldoximes, particulièrement aux basses températures. ; et
- ont une stabilité chimique relativement plus faible que celle des aldoximes,
spécialement avec des liqueurs lixiviées contenant les ions chlorure et nitrate.
Ils sont otenus par mélanges d’aldéhyde et d’hydroxylamine. Ils présentent les
caractéristiques principales suivantes (Cognis, 2005):
- une cinétique de transfert rapide et une bonne sélectivité du cuivre par
rapport au fer ;
- sont très forts, si forts qu’ils sont toujours utilisés en combinaison avec des
agents modificateurs d’équilibre ou avec un cétoxime, afin d’augmenter
l’efficacité du strippage ; et
- sont moins stables que les cétoximes.
a) Propriétés typiques :
- forme physique : liquide ;
- densité (25 ° / 25 ° C): 0,91 à 0,92 g / cm3 ;
- point éclair : Supérieur à 170 ° F.
b) Specification des performances :
- chargement maximal du cuivre :≥ 5,1 g / L;
- point isotherme d’extraction :≥ 4,40 g / L;
- cinétique d'extraction : ≥ 95% pour un temps de 30 secondes;
- séléctivité du Cu par rapport au Fe : ≥ 2000 ;
- tempd de séparation des phases d'extraction :≤ 70 secondes ;
- point de l'isotherme de bande : ≤ 1,8 g / L ;
- cuivre net transfert :≥ 2,70 g / L ;
- cinétique de strippage : ≥ 95% pour un tempd de 30 secondes ;
- Tempd de séparation des phases après élution : ≤ 80 secondes.
PHASE ORGANIQUE
PHASE AQUEUSE
PHASE AQUEUSE
Figure 5. Mise en contact des deux phases (Cognis, 2009)
14
PHASE ORGANIQUE
PHASE AQUEUSE
Ce sont des solvants utilisés pour solubiliser et diluer les extractants. Grâce à cette dilution, il
devient possible d'ajuster la concentration de l’ extractant à la valeur la plus favorable au
bon rendement et à la meilleur sélectivité de l’ extraction. Cependant, les solvants choisis
doivent être dotés d'une haute inertie chimique, etre peu inflammables et posseder des
propriétés physiques favorables à l'écoulement des liquides et à la décantation des
émulsions (F.Ghebghoub,2012).
En général, la phase organique est composée de 75% à 95% de diluant.
Ce dernier est reputé bon et meilleur lorsqu’il repond aux caracteristiques physico-
chimiques suivantes :
- une densité éloignée de celle de la phase aqueuse ;
- une faible viscosité ;
- une tension interfaciale avec l'eau suffisamment élevée pour faciliter la décantation ;
- une faible volatilité et un point éclair élevé.
Tableau IV: Caractéristiques de quelques diluants à base de kérosène (H. Aminian, 1999)
Figure 7. Influence du choix du diluant sur l'extraction du cuivre (H. Aminian, 1999)
Pour l’extraction du cuivre, le diluant utilisé est le Shellsol 2325. Le tableau V donne les
caractéristiques de ce diluant.
16
Plusieurs réactifs d’extraction du cuivre par solvant sont à base d’aldoximes qui, sans agent
modifiant, nécéssitent un milieu acide très fort (> 225 g/L H2SO4) pour un bon strippage.
En conséquence, plusieurs extractants contiennent un agent modificateur d’équilibre. Ces
agents modifiants s’unissent par hydrogène avec l’oxime et affaiblissent le pouvoir
extracteur de l’aldoxime, en renversant l’équilibre d’extraction / strippage du cuivre vers la
droite (Cognis,2005).
Les aldoximes modifiés sont mieux strippés avec une plus faible concentration en acide que
les aldoximes non modifiés. Les modificateurs minimisent les risques de formation d'une
troisième phase si l'extracteur n'est pas parfaitement soluble dans le diluant. Ils se
comportent habituellement comme des déprimants pour les espèces à extraire. Le tableau
VI présente quelques modificateurs utilisés dans l’extraction par solvant du cuivre.
Tableau VI: Modificateurs fréquemment utilisés (H. Aminian, 1999)
17
Il est à noter qu’actuellement, on utilise rarement les modificateurs puisque les nouvelles
genérations d'extracteurs et de diluants empêchent la production d'une troisième phase.
A l’extraction par solvant, la phase aqueuse est mise en interaction avec la phase organique.
Cette phase aqueuse peut être la liqueur lixiviée, lorsqu’il s’agit de l’extraction et
l’électrolyte épuisé, lorsqu’il s’agit du strippage. La liqueur lixiviée dans le cas de l’extraction
est appelée « PLS », tandis que l’éléctolyte épuisée dans le cas strippage est appelée
« Electrolyte epuisé ».
II.2.1. La PLS
La liqueur lixiviée est le résultat de la mise en solution des minerais lors de la lixiviation. Elle
contient non seulement les éléments à valoriser tel que le Cu et le Co, mais aussi des
impuretés comme le Cl-, la silice dissoute, le Fe, le Mo, le Mn, TSS, etc. Avant d’etre mise en
contact avec la phase organique à l’extraction par solvant cette liqueur doit subir une serie
de traitement ayant pour but sa purification. Parmis les éléments éliminés lors de ce
traitement, il y a la quantité de TSS, qui au dela de 400-500 ppm sont à l’origine de la
formation des crud.
Le spent provient de l’électrolyse, c’est la solution riche en acide et pauvre en cuivre qui
permet de réaliser le strippage du cuivre contenu dans la phase organique sans une forte
consommation d’acide frais.
18
CHAPITRE III
PROBLEMES RENCONTRES A L’EXTRACTION PAR SOLVANT ET
TRAITEMENT DES REACTIFS
L’un des problèmes majeur d’une usine d’extraction par solvant est la qualité de la liqueur
lixiviée qui est mise en interaction avec la phase organique. Dans le chapitre précèdent, il a
été énuméré les impuretés pouvant être présentes dans la PLS. Ces impuretés ont pour
conséquence majeure, la dégradation de la phase organique. La silice dissoute est celle qui
pose le plus de problème si elle n’est pas maintenue en dessous de 400 ppm (Cognis, 2005).
Ainsi dans ce chapitre il est question de passer en revue les différents problèmes rencontrés
à l’extraction par solvant du cuivre.
III.1.1. Origine
La silice présente dans la liqueur PLS provient des minerais alimentés dans l’usine.
Nombreuses sont les études menées sur la dissolution des minerais silicatés, qui lors de la
lixiviation acide du minerai passe aussi en solution sous forme d’acide silicique (H4SiO4).
La silice dissoute par l’acide sulfurique est d’abord présente dans la solution sous forme
d’acide silicique (H4SiO4), puis polymérise lentement en libérant de l’eau pour donner la
silice colloïdale et ensuite la silice solide. La silice dissoute en soit ne pose pas de problème à
l’extraction par solvant du cuivre, aussi longtemps qu’elle reste sous forme dissoute, c’est sa
polymérisation qui pose plusieurs problèmes (Mbayo, 2014).
ou associé avec le silicate. La relation (3.1) nous montre la mise en solution de la silice lors
de la lixiviation d’un minerai silicaté.
(3.1)
Après la dissolution initiale, les molécules de silice peuvent alors passer aux réactions de
polymérisation dans la solution de lixiviation, ce qui conduit à la croissance des particules
colloïdales. Ce colloïde a une faible densité et cause la formation des espèces polymérisées
en solution. Le taux et le degré de polymérisation sont affectés par le pH de la solution, le
degré de saturation, la température ainsi que la salinité (Mbayo, 2014).
Il a été dit dans le paragraphe précédent que la polymérisation de la silice était à la base de
la formation de la silice colloïdale et de la silice solide. Les principaux problèmes causés par
la silice sont :
- la formation des crud ;
- l’augmentation du temps de séparation des phases ; et
- la perte de la phase organique par entrainement ;
En effet, la présence de la silice sous la forme dissoute dans le PLS entraine une formation
des crud. Cette formation est toujours un inconvénient car elle affecte la séparation des
phases et favorise l’entrainement de la phase organique dans la phase aqueuse.
Les problèmes avec les crud surviennent quand ils se déplacent dans un circuit tout en
emportant une certaine quantité de phase organique.
La présence de la silice, sous forme solide et colloïdale, engendre à l’extraction par solvant la
stabilisation des émulsions, ce qui conduit à l’augmentation du temps de séparation des
phases ainsi qu’à l’entraînement des phases.
20
La formation des crud et les phénomènes d’entrainement sont à la base des pertes de la
phase organique. Cette perte a une conséquence sur la récupération du cuivre ainsi que sur
le rendement. La phase organique perdue dans les crud est souvent sensiblement élevée
dans certaines usines, par exemple dans les usines de lixiviation par agitation.
D’autres causes peuvent avoir un effet sur la phase organique et causer sa dégradation. Il
s’agit entre autre de :
III.3.2. Oxydation
Le problème d’oxydation est rencontré lorsque la PLS contient un agent oxydant fort. Cette
réaction est alors très rapide. Le permanganate est l’agent oxydant le plus courant parce que
le manganèse est présent dans beaucoup de solutions lixiviées. Cette dégradation arrive
souvent juste après la mise en service d’une usine de SX de Cu. Le manganèse à l’état de
Mn2+ à la salle d’électrolyse peut ne pas être un problème, selon sa concentration et le
potentiel d’oxydation de l’électrolyte de la salle d’électrolyse. Les ions Mn 2+ peuvent être
oxydé et précipiter sur l’anode comme MnO2. Si Mn2+ est oxydé en MnO4-, ce puissant agent
oxydant va rapidement causer la dégradation de la phase organique du circuit. Cette
21
dégradation peut d’abord ne pas avoir un grand effet sur la capacité maximum de
chargement du Cu sur la phase organique, mais va rapidement réduire la cinétique
d’extraction, augmenter le temps de séparation des phases et augmenter l’entraînement
(Cognis, 2005).
III.3.3. Contact avec une solution aqueuse contenant les ions nitrates et chlorures
La lumière du soleil fait dégrader très vite l’oxime libre (en quelques heures), elle fait
dégrader lentement l’oxime chargée de cuivre. La phase organique dégradée donne une
séparation lente de phase.
Le traitement par l’argile de la phase organique sert à lui enlever l’agent contaminant. C’est
un processus simple au cours duquel la phase organique est vigoureusement mise en
contact avec de l’argile à base de bentonite séchée, activée à l’acide sulfurique pendant 1 à 5
minutes (Cognis, 2005).
La bentonite se caractérise par une capacité élevée d’adsorption, d’échange ionique et
de gonflement, ainsi que par des propriétés rhéologiques (F. Mourad, 2012).
Après le traitement, l’argile est filtrée de la phase organique.
Lors du traitement, il faut éviter un long temps de contact (une heure ou plus) qui peut
causer l’adsorption de l’oxime sur l’argile en déplaçant les agents contaminants (Cognis,
2005).
22
Il est à noter que le traitement à l’argile améliore le temps de séparation des phases et
l’entrainement mais ne restitue pas la capacité de chargement qu’avait la phase organique
avant la dégradation.
Le traitement de la PLS sert à éliminer les contaminants dont la silice. On a donc recours à
des phénomènes physico-chimiques pour réduire la quantité des contaminants présents
dans la solution de lixiviation. Plusieurs techniques peuvent être utilisées à cet effet:
- la floculation ;
- la coagulation ; et
- la coagulation-floculation.
III.4.2.1. Floculation
III.2.4.2. Coagulation
III.2.4.3. Coagulation-floculation
CHAPITRE IV
MATERIELS, REACTIFS ET METHODES UTILISES
Ce chapitre donne tous les matériels et méthodes d’analyses utilisés au cours de cette
étude. Il s’agira également de parler de la manière dont les différents échantillons ont été
prélevés, décrire les différents essais réalisés en donnant chaque fois, en plus des réactifs et
matériels, la procédure expérimentale. Par ailleurs, il est à noter qu’après les essais au
laboratoire, des applications à l’échelle pilote ont été effectués.
Le but de ces essais est d’opérer un traitement de la phase organique à l’aide de la bentonite
qui est une argile activée à l’acide sulfurique afin de lui restitué ses performances. Pour cela,
la quantité de bentonite a été variée, de 1g à 10 g en passant par les quantités
intermédiaires de 3 g, 5 g et 7 g. La figure 8 montre le traitement de la phase organique et la
figure 9 montre la bentonite.
IV.1.1. Echantillonnage
La phase organique utilisée pour les essais a été prélevée dans l’usine d’extraction par
solvant de Chemaf dans le bassin de phase organique strippée.
Le S.E utilisé pour nos essais a été recueilli dans le tank de stockage d’électrolyte épuisé qui
se trouve dans l’usine d’électrolyse.
a) Phase aqueuse
Potentiel pH Cu Co Mn Fe Acidité
mV g/l g/l g/l g/l g/l
PLS - 1,75 10.63 3.48 1.21 1.12 10.5
SPENT 430 - 44.69 3.594 1.104 4.045 193.79
b) Phase organique
La caractérisation chimique de la phase organique n’a pas pu être réalisée totalement par
manque de matériel adéquat. Néanmoins, la capacité de chargement maximale du cuivre a
pu être déterminée à l’aide de l’AA. Cette capacité de chargement est de 12,58 gpl.
Les essais de traitement de la phase organique ont été réalisés suivant le protocole
expérimental ci-après :
28
Le but de ces essais est de déterminer le coagulant qui permettra d’éliminer la silice à des
doses faibles sans affecté la séparation des phases. Il sera donc question de faire des essais
avec deux coagulants en variant les doses puis passé aux essais de temps de séparation des
phases avec la phase organique strippée prise à l’usine SX de Chemaf. La figure 10, montre
l’opération de traitement de la PLS au laboratoire.
IV.2.1. Echantillonnage
Les essais de coagulation-floculation ont été réalisés sur une pulpe provenant directement
de la lixiviation, les meilleurs résultats ont été obtenus sur la décharge de lixiviation, car il
existe une diminution progressive de la silice colloïdale avec une augmentation de la dose de
coagulant. La phase organique utilisé pour ces essais est la phase organique strippée.
Les essais de coagulation-floculation ont été réalisés dans le but de réduire la silice dans la
PLS. Le tableau VIII fait un aperçu de ce qui est de la concentration de la silice dans la PLS de
Chemaf pendant l’année 2014.
Il est à noter que la diminution de la concentration de la silice à partir du mois de mai est
justifiée par le fait qu’à partir de ce mois, Chemaf a essayé de contrôler la teneur en silice
dans la PLS en variant la dose de floculant. Mais les valeurs sont toujours supérieures à 400
ppm. Cela est bien illustré dans les courbes présentées sur la figure 11.
30
3000
2800
2600
2400
2200
Silice ppm
2000
1800
1600 HG
1400
LG
1200
1000
800
600
Les caractéristiques chimiques des réactifs utilisés pour ces essais sont :
a) Pulpe
- pH : 1.55 ;
- Eh : 312 mV;
- Densité liquide : 1.085 g/ml ;
- Densité pulpe : 1.21 g/ml ;
- Densité solide : 2.47 g/ml ;
- Pourcentage solide : 18.42%
- Silice : 1522 ppm
b) Coagulant
- Concentration : 0,5%
Pour ces essais la même phase organique et le même S.E. ont été utilisés.
Leurs caractéristiques sont dans le paragraphe IV.1.1.4.
31
Dans ce paragraphe sont présentés les modes opératoires qui ont permis de réaliser les
essais.
a) Portée
b) Réactifs
c) Mode opératoire
a) Portée
Cette méthode d’analyse convient pour l’analyse de l’entraînement de la phase organique
dans les échantillons aqueux.
34
b) Réactifs
(4.I)
(4.I)
Le résultat obtenu W est multiplié par 3 puisque l’opération était répétée 3 fois, on obtient
Z.
(4.2)
Pour finir, le facteur Z est multiplié par 100, puis divisé par la capacité de chargement
maximale du cuivre de la phase organique (max load) afin de déterminer l’entrainement de
la phase organique.
(4.3)
a) Réactifs
Pour préparer la phase organique synthétique, les réactifs suivants ont été utilisés :
b) Mode opératoire
c) Méthode de calcul
- Diviser le max load de la phase organique non traité par 0.53, car 1% de LIX
concentré extrait 0.53 g/L de cuivre ;
36
E1 E2 S2 S1 W
Avec :
L.O.
Phase aqueuse
Phase organique
5,5 Cm
36 Cm
12Cm
11,5 Cm
3
2 1 12 Cm
Avec :
- 1 : Mixer ;
- 2 : Settler (décanteur) ;
- 3 : compartiment ou il y a le débordement de la phase organique ;
- 4 : compartiment de la Phase aqueuse.
Pour les essais à l’usine pilote, le travail a été effectué avec 50 litres de phase organique à
raison de 7 litres par settler, les 15 litres restants ont été placés dans le bac de phase
organique chargé.
Cette usine a permis de récolter facilement des échantillons de phase organique, de raffinat
et d’électrolyte chargée pour la détermination du temps de séparation de phase et de
l’entrainement de la phase organique.
Le travail à l’usine pilote a été effectué dans les conditions de rapport phase organique-
phase aqueuse de 3/1. Les débits de phase organique et de phase aqueuse ont donc été
fixés de façon à avoir ce rapport. Le débit de phase organique a été fixé à 21 litres par heure
et celui de la phase aqueuse à 7 litres par heure.
38
CHAPITRE V
PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS
Dans ce chapitre, il est présenté et discuté tous les résultats obtenus au cours des différents
essais et analyses effectués dans le cadre du traitement de la phase organique à la bentonite
et du traitement de la phase aqueuse par coagulation-floculation.
Avant de passer à l’usine pilote, des essais d’orientation ont été effectués au laboratoire afin
de choisir les doses qui permettront de travailler dans cette dernière. Les résultats sont
présentés ci-dessous.
Après le traitement, il a été déterminé de temps de séparation des phases entre la phase
organique traitée et la PLS. Le résultat obtenu est présenté dans le tableau IX.
Tableau IX: Influence du traitement à l'argile sur le temps de séparation des phases
200
180
160
Temps en seconde 140
120
100
OC
80
AC
60
40
20
0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2
Dose d'argile en %
Figure 14. Variation du temps de séparation des phases en fonction de la dose de bentonite
Par ailleurs la dose de bentonite utilisée est de 10 g puisque à cette dose, il y a un meilleur
résultat en terme de temps de séparation des phases en continuité organique.
Rappelons que la silice présente dans le PLS a un effet direct sur les opérations d’extraction
par solvant, c'est-à-dire sur :
Il est donc nécessaire de recourir à un traitement du PLS avant de l’envoyer à l’extraction par
solvant.
Pour le traitement de la PLS, une comparaison des performances entre les deux coagulants
disponibles au laboratoire a été faite afin de choisir celui qui élimine plus la silice colloïdale
en donnant un temps optimum en continuité aqueuse. Il s’agit donc du POLYSIL RM 1250 et
du MAGNAFLOC 1597 qui sont tous à l’état liquide et dont la concentration de travail est
0,5%.
Les essais ont été effectués dans le laboratoire de Chemaf, à différentes doses de coagulant
à savoir 20 ppm, 30 ppm, 40 ppm, 80 ppm, 100 ppm, 500 ppm et 1200 ppm.
Après les tests au laboratoire, il a été choisi le coagulant qui donne un meilleur optimum
technique pour travailler à l’usine pilote.
Le traitement de la PLS a été fait pour améliorer le temps de séparation des phases en
continuité aqueuse puisque le traitement à l’argile de la phase organique n’a apporté
aucune correction. Il faut souligner que la phase organique utilisée pour ces tests est la
phase organique strippée, qui n’a donc subit aucun traitement.
Les résultats obtenus sur le traitement de la PLS avec le Magnafloc 1597 sont donné dans le
tableau X.
0 85 >180 866.869
20 63 >180 771.773
30 58 >180 620.44
40 56 >180 592.04
80 61 >180 522.877
100 60 145 410.018
500 71 78 221.039
1200 85 62 128.009
De l’examen des résultats du tableau X, traduit graphiquement aux figures 15 et 16, ressort
les constats suivants :
- En continuité organique on constate qu’à toute dose de coagulant le temps de
séparation des phases est bon, il varie entre 85 sec et 56 sec, cela renseigne encore
sur le bon état de la phase organique.
200
160
Temps en Seconde
120
80 OC
AC
40
0
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000 1100 1200
dose de Magnafloc 1597 en ppm
Figure 15. Influence de la concentration du Magnafloc 1597 sur le temps de séparation des
phases dans les deux continuités
900
800
700
600
silice ppm
500
400
Silice Mag
300
200
100
0
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000 1100 1200
Dose de Magnafloc 1597 ppm
Figure 16. Influence de la dose de Magnafloc 1597 sur la concentration de la silice dans la
PLS
42
Ces essais ont été réalisés dans les mêmes conditions que les précédents. Et les résultats
sont donnés dans le tableau XI.
De l’examen des résultats du tableau XI, traduit graphiquement aux figures 17 et 18, ressort
les constats suivants :
- En regardant ce tableau, on constate que le temps de séparation des phases en
continuité organique est toujours aussi bon et qu’à la dose de 80 ppm le temps de
séparation des phases en continuité aqueuse passe de plus de 180 secondes à 173
secondes et la concentration de la silice passe de 506.39 ppm à 399.302 ppm. La
figure 17 illustre bien cela.
- L’augmentation de la dose du coagulant a aussi une influence sur la concentration de
la silice, en effet la concentration de la silice a diminué, elle est passé de 866,869
ppm à la dose de 20 ppm de coagulant à 190,443 ppm à la dose de 100 ppm de
coagulant et continue à baisser lorsque nous augmentons la dose de coagulant. Cela
est illustré par la figure 18.
43
200
160
120
OC
80 AC
40
0
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000 1100 1200
1000
900
800
700
silice ppm
600
500
400 Silice Pol
300
200
100
0
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000 1100 1200
dose du Polysil RM 1250 ppm
En voyant ces résultats, on constate qu’à partir de 1000 ppm les résultats sont
pratiquement les mêmes pour les deux coagulants, il faut donc faire le choix sur le coagulant
qui donne le meilleur optimum technique.
44
Le tableau XII suivant regroupe tous les résultats obtenus avec les deux coagulants. Le choix
du coagulant à utiliser pour le traitement de la silice colloïdale est fait en comparant les
résultats des deux essais.
Tableau XII : Comparaison des résultats obtenus avec les deux coagulants
Par l’analyse des résultats du tableau XII et de la figure 19 y relative, on constate que le
Polysil se comporte mieux que le Magnafloc puisqu’il donne des bons résultats à des doses
faibles. A partir de 80 ppm pour le Polysil il y a amélioration tandis que pour le Magnafloc
l’amélioration commence à partir de 100 ppm. La figure 19, montre l’influence de la
variation de la dose des coagulants sur la teneur en silice dans la PLS.
1000
900
800
700
600
silice ppm
500
Silice Mag
400
Silice Pol
300
200
100
0
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000 1100 1200
dose de coagulant ppm
Figure 19. Influence de la variation de la dose des deux coagulants sur l'élimination de la
silice
45
Il ressort de ces 2 tests que les minimas des graphiques sont pratiquement atteints à la dose
de 1200 ppm. Il a été remarqué aussi une augmentation du temps de séparation des phases
lorsque la dose de coagulant augmente, cela serait dû au fait qu’au-delà de 500 ppm les
coagulants ont tendance à former des émulsions stables.
Les résultats obtenus montrent que le Polysil a un meilleur comportement que le Magnafloc
puisqu’il élimine la silice à des doses faibles. A 80 ppm, le Polysil donne une concentration en
silice inférieur à 400 ppm tandis que pour le Magnafloc on a une concentration en silice
supérieur à 400 ppm. Le temps de séparation des phases en continuité aqueuse s’améliore
également, il passe de supérieur à 180 secondes à 173 secondes, il y a donc une nette
amélioration.
Le choix est fait sur le Polysil RM 1250 parcequ’il est plus performant que le Magnafloc 1597.
Les essais effectués au laboratoire ont donné une orientation sur les doses à choisir pour le
traitement de la phase organique avec la bentonite et pour le traitement de la PLS avec le
coagulant.
Ainsi, après les essais de traitement de la phase organique, il a été pris comme optimum 10
g de bentonite dans 500 ml de phase organique. Et il a été traité un volume de 50 L de phase
organique prélevé à l’usine afin de travailler à l’échelle pilote.
Les essais de coagulation ont été effectués sur la pulpe provenant de la lixiviation avec les
deux coagulants disponibles au laboratoire de Chemaf, le Polysil RM 1250 et le Magnafloc
1597. Après les essais, il a été choisi de travailler avec le Polysil RM 1250 car il donne des
meilleurs résultats. La dose optimal de Polysil RM 1250 est de 80 mL/L, c'est-à-dire 80 mL de
Polysil RM 1250 dans 1 L de pulpe.
Pour produire la PLS nécessaire à utiliser à l’usine pilote, il a été recueilli 100 L de pulpe
provenant de la lixiviation, l’optimum étant de 80 ml de coagulant dans 1 L de pulpe, la
quantité de Polysil utilisé dans 100 L est donc de 8 L et la quantité de floculant est de 1,8 L. il
a été ainsi généré 70 L de PLS qui ont permis de travailler à l’usine pilote.
46
Les paramètres qui n’ont pas changé pour les essais à l’usine pilote sont entre autre la durée
de l’extraction qui est de 5 heures et le rapport des phases PO/PA qui est de 3/1.
Il faut signaler ici que 3 phases organique ont été utilisés pour ces essais, il s’agit de la phase
organique prélevée dans l’usine d’extraction par solvant de Chemaf, de la phase organique
de traitée à la bentonite et de la phase organique synthétique.
Le premier test a été effectuée sur la phase organique provenant directement du circuit
d’extraction par solvant de Chemaf, cette dernière n’a donc subit aucun traitement. Le test
consistait à faire tourner l’usine pilote avec le PLS, l’électrolyte épuisé (spent) et la phase
organique prélevée dans l’usine SX de Chemaf. Les résultats relatifs aux essais effectués sur
la phase organique non traitée sont donnés dans le tableau XIII.
Tableau XIII : Temps de séparation des phases et entrainements obtenus avec la P.O.
ENTRAINEMENT DE PO dans PA
Type de PDT
Nature de la P.A. PO/PA ppm
Continuité sec
Raffinat PE
PLS OC 3/1 61
27,87
AC 1/3 >180
SPENT OC 3/1 71
24,27
AC 1/3 87
Après avoir travaillé à l’usine pilote avec la phase organique recueilli dans l’usine
d’extraction par solvant de Chemaf, des échantillons de raffinat et d’électrolyte enrichit ont
été obtenu. Il a été fait les tests de temps de séparation des phases et d’entrainement sur
ces échantillons, les résultats obtenus sont les suivants :
- Pour la PLS, obtient des bons résultats en travaillant en continuité organique, avec un
temps de séparation des phases de 61 secondes, tandis qu’en continuité aqueuse le
temps de séparation des phases est au-delà de 180 secondes.
47
- Pour le S.E, on obtient des bons résultats dans les deux cas, mais il faut quand même
noter qu’en continuité organique le temps de séparation des phases est meilleur que
celui en continuité aqueuse, soit 71 secondes contre 87 secondes.
- S’agissant des entrainements de la phase organique dans le raffinat et dans le PE, les
valeurs sont respectivement de 27,87 ppm dans le raffinat et de 24,87 dans le PE.
Dans ce deuxième test, il a été traité la phase organique de l’usine avec de la bentonite à
l’optimum obtenu au laboratoire. L’usine pilote a tourné avec la même PLS et le même S.E.
qu’au premier test. La phase organique a changé puisque celle utilisée ici a subi un
traitement à la bentonite. Les résultats sont présentés dans le tableau XIV.
Tableau XIV : Temps de séparation des phases et entrainements obtenus avec la P.O.T
ENTRAINEMENT DE PO dans
Nature de la Type de PDT
PO/PA PA ppm
P.A. Continuité sec
Raffinat PE
PLS OC 3/1 56
22,79
AC 1/3 170
SPENT OC 3/1 59
18,79
AC 1/3 80
Il a été fait les tests de temps de séparation des phases et d’entrainement sur ces
échantillons, les résultats obtenus sont les suivants :
- Pour le spent, le traitement a eu un effet positif dans les deux cas, les temps qui étaient à
71 secondes en continuité organique et 87 secondes en continuité aqueuse, sont
descendues à 59 secondes en continuité organique et 80 secondes en continuité aqueuse.
48
- Le traitement a eu aussi un effet positif sur les entrainements de la phase organique dans
le raffinat et dans le PE, les valeurs sont descendues à 22,79 ppm dans le raffinat et de
18,79 dans le PE.
Les résultats de ces essais sont consignés dans le tableau XV, ils seront comparés à ceux
obtenus aux deux premiers essais pour une fois de plus vérifier si la phase organique est
dégradée ou non.
ENTRAINEMENT DE PO dans
Nature de la Type de PDT
PO/PA PA ppm
P.A. Continuité sec
Raffinat PE
PLS OC 3/1 52
18,79
AC 1/3 121
SPENT OC 3/1 57
17,19
AC 1/3 79
Il a été fait les tests de temps de séparation des phases et d’entrainement sur ces
échantillons, les résultats obtenus sont les suivants :
- Pour le spent, on obtient toujours des bons résultats dans les deux cas, soit 57 secondes
en continuité organique et 79 secondes en continuité aqueuse.
- S’agissant des entrainements de la phase organique dans le raffinat et dans le PE, les
valeurs sont respectivement de 18,79 ppm dans le raffinat et de 17,19 dans le PE.
Pour effectuer avec efficacité cet exercice, il est important de consigner tous les résultats
obtenus au cours de 3 séries d’essais dans des tableaux synthétiques, selon qu’il s’agit de
suivre le temps de séparation des phases ou l’entrainement de la phase organique dans la
phase aqueuse.
49
Le tableau XVI, donne la synthèse des résultats obtenus sur le temps de séparation des
phases au cours des 3 essais.
Tableau XVI : Comparaison des temps de séparation des phases des 3 phases organiques
Type de Phase organique non Phase organique traité Phase organique vierge
continuité traité
PLS SPENT PLS SPENT PLS SPENT
OC 61 71 56 59 52 57
AC > 180 87 170 80 121 79
De l’examen des résultats du tableau XVI, traduit par l’histogramme de la figure 20, il ressort
les constats suivants :
- Pour tous les essais effectués en OC, qu’ils soient réalisés sur la PLS ou le raffinat, les
temps séparation des phases obtenus sont meilleurs quel que soit la phase organique
utilisée. Ce temps passe de 52 secondes à 71 secondes, ce qui est bon selon les
théories donné au paragraphe II.1.1.3 sur les caractéristiques des extractants.
- Pour les essais effectués en AC, ceux réalisés sur la PLS, conduisent à des temps de
séparation de phase trop grand, soit de l’ordre de 121 à plus de 180 secondes, ce qui
n’est pas bon pour les opérations d’extraction et de strippage. Par contre, pour les
essais réalisés sur le S.E., les temps de séparation des phases obtenus sont de l’ordre
de 79 à 87 secondes, ce qui est relativement bon.
Les résultats du tableau XVII, traduit par la figure 21, montre que le traitement de la phase
organique a diminué l’entrainement de la phase organique, il passe de 27,87 ppm à 22,79
ppm dans le raffinat et de 24,7 ppm à 18,79 ppm dans le PE.
Par ailleurs, ces résultats montrent que le traitement à la bentonite de la phase organique
améliore tant soit peu l’entrainement de la phase organique. Cela se traduit par la
diminution des valeurs qui se rapprochent de plus en plus de celles obtenus avec la phase
organique synthétique. Cette amélioration serait due à la décontamination des agents
tensio-actifs présents dans la phase organique. On constate une amélioration du temps de
séparation des phases et une diminution de l’entraînement
On peut donc retenir que les entraînements de la phase organique dans le raffinat et dans
l’électrolyte enrichi sont des conséquences d’une mauvaise coalescence des gouttes de la
phase organique dispersées dans la phase aqueuse entraînant une mauvaise séparation des
phases.
Nous avons travaillé à l’usine pilote dans les mêmes conditions que les tests précédents.
Les résultats obtenus sont présentés dans le tableau XVIII.
Tableau XVIII : Temps de séparation des phases et entrainements obtenus avec la PLS traité
ENTRAINEMENT DE PO dans
Nature de la Type de PDT
PO/PA PA ppm
P.A. Continuité sec
Raffinat PE
PLS OC 3/1 53
23,15
AC 1/3 74
SPENT OC 3/1 47
20,23
AC 1/3 65
Les résultats obtenus prouvent à suffisance que le traitement a eu un effet sur le temps de
séparation en continuité aqueuse. Pour donner une bonne interprétation de ces résultats, il
serait mieux de se référer aux résultats obtenus lors des essais réalisés avec la PLS non traitée.
Par rapport à ce paramètre, les résultats obtenus dans les deux cas sont donnés dans le
tableau de synthèse XIX et illustrés dans l’histogramme de la figure 22.
- Pour la PLS non traitée le temps de séparation en continuité aqueuse est au-delà 180
seconde à cause de la silice colloïdale qui stabilise le mélange phase organique et
phase aqueuse ; le temps de séparation des phases avec le S.E. est bon parcequ’il n’a
pratiquement pas de contaminant.
- Avec le traitement de la PLS, on voit que le coagulant a eu un effet sur la silice
colloïdale puisque le temps de séparation qui était supérieur à 180 secondes est
descendu jusqu’à 65 secondes.
200
180
Temps de séparation des phases en sec
160
140
120
100
PLS non traité
80
PLS traité
60
40
20
0
OC AC OC AC
PLS SPENT
Figure 22. Influence du traitement de la PLS sur le temps de séparation des phases en
continuité aqueuse
Tableau XX : Entrainements obtenus avec la Phase organique et la PLS non traités et ceux
obtenu avec le traitement du PLS
30
25
Entrainement en ppm
20
0
Raffinat P.E.
Au cours de ces essais, il a été démontré que la silice était à la base du mauvais temps de
séparation des phases en continuité aqueuse et aussi à la base des entrainements. En
54
continuant à travailler dans ces conditions Chemaf aura toujours des problèmes
d’entrainement élevé parce que la phase organique est bonne mais la phase aqueuse est
contaminé par la silice. Un traitement par coagulation-floculation pourrait être une solution
pour réduire la concentration de la silice colloïdale dans la PLS.
En travaillant à l’usine pilote avec la phase organique traité à l’argile et la PLS non traité, il a
été constaté que le temps de séparation des phases en continuité aqueuse avait diminué,
mais il reste toujours très grand par rapport à l’exigence.
En ce qui concerne les entrainements, il y a eu une diminution de 18,22 % dans le raffinat et
23,93 % dans le PE.
- soit Chemaf se décide d’augmenter son inventaire de phase organique, passé de 700 m3 à
1200 m3, pour passer à un fonctionnement en continuité organique. Cette manœuvre a
des implications économiques importantes qui seront calculé dans la suite ;
- soit Chemaf se décide de traiter la phase aqueuse par coagulation-floculation, pour ainsi
réduire sa concentration en silice.
55
CHAPITRE VI
EVALUATION DES COUTS
Dans ce chapitre, il s’agit de faire une évaluation sommaire des couts d’investissement se
rapportant à toutes les opérations pouvant être envisagé afin d’améliorer le temps de
séparation des phases et la réduction des entrainements.
Une des alternatives proposée est l’augmentation de la quantité de phase organique pour
passer à un fonctionnement en continuité organique afin d’améliorer le temps de séparation
de phases et l’entrainement.
Pour y arriver, d’après le calcul d’estimation du volume de phase organique à ajouter pour
avoir le rapport de PO/PA de 3/1, on doit passer de 700 m3 à 1200 m3. D’où il faut ajouter
donc dans le circuit d’extraction par solvant 500 m3 supplémentaire de phase organique.
Or sachant que dans 1 m3 de phase organique, il y a 0,17 m3 de LIX984N-C et 0,83 m3 de
Shellsol 2325. Ainsi pour 500 m3 de phase organique il y aura :
- 84,77 m3 de LIX 984N-C ; et
- 415,23 m3 de Shellsol 2325.
Connaissant le prix d’achat de ces différents produits sur le marché, on peut ainsi estimer le
cout total de l’acquisition de cette quantité de phase organique. Signalons par ailleurs que
les prix d’achats considérés dans ces calculs sont avec taxes et transport inclus. Les résultats
de ces calculs sont donnés dans le tableau XXI.
Tableau XXI : Couts se rapportant à l'augmentation de l'inventaire de phase organique
De l’analyse des valeurs du tableau XXI, il ressort que l’entreprise Chemaf S.A.R.L, doit
dépenser environ 1 872 922,10 USD, pour acquérir les 500 m3 de phase organique afin
d’avoir le rapport de 3/1.
L’optimum choisit lors des essais de traitement est de 80 L de coagulant dans 1 m 3 de pulpe.
Chemaf traite par jour 5000 m3 de pulpe, par rapport à l’optimum, un volume de 400 m3 de
coagulant sera chaque jour nécessaire pour traiter ce volume total de pulpe. Le coagulant
est préparé au laboratoire à la concentration de 0,5%. Ainsi compte tenu de cette
concentration, dans 400 m 3 du mélange coagulant-eau, seulement 2 m3 de coagulant
concentré seront utilisés.
Le cout d’acquisition de 12 m3 de coagulant avec taxes et transport revient à 3 182,74 USD.
D’où le cout d’acquisition de 2 m3 reviendra donc à 530,4 USD.
Ainsi le cout mensuel lié à l’utilisation du Polysil dans le traitement de la PLS de Chemaf est
évalué dans le tableau XXII.
Coagulant Cout unitaire Volume de PLS Qté de Polysil Cout Cout mensuel
(USD/m3) traité m3/V total pulpe journalier USD
m3 USD
Polysil 265,23 5000 2 530,456 15 913,7 USD
Pour l’amélioration des performances de son usine d’extraction par solvant, l’entreprise
Chemaf devrait décider sur les 2 propositions données précédemment.
L’étude économique sur les couts d’investissement a donné respectivement les sommes de
15 913,7 USD et 1 872 922,10 USD, respectivement pour le traitement mensuel de la PLS par
coagulation-floculation et pour l’augmentation de l’inventaire de la phase organique pour
passer au régime en continuité organique. Cette estimation sommaire du cout
d’investissement dans les 2 cas donne un aperçu sur les sommes à dépenser pour améliorer
les opérations au niveau de l’usine d’extraction par solvant de Chemaf S.A.R.L. Le choix de
l’une de deux propositions repose sur une analyse minutieuse de la problématique en
prenant en compte le fait qu’ Il faut également regarder l’impact de chaque solution sur la
récupération du cuivre, pour arriver à balancer les gains par rapport à l’investissement.
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CONCLUSIONS
Pour y arriver, il a été opéré un traitement à la bentonite sur la phase organique, les
résultats obtenus ont montré que la phase organique traitée ne présentait aucun problème
majeur de dégradation. Mais par l’analyse du temps de séparation des phases, les résultats
obtenus ont montré que le problème se situait au niveau de la phase aqueuse qui contenait
plus de silice que ce qui est recommandé.
Ainsi, une seconde série d’essais a était effectuée, cette fois-là en traitant la phase
aqueuse par coagulation-floculation. Les résultats obtenus ont montré que le temps de
séparation des phases avait été nettement amélioré ainsi que les entrainements de la phase
organique avaient sensiblement été réduit.
Par ailleurs, au cours des différents essais et analyses, il a été démontré que seule la phase
aqueuse avait un sérieux problème du à la présence de la silice et cela était à la base de
toutes les perturbations enregistrées au niveau de l’usine d’extraction par solvant de
Chemaf S.A.R.L.
1° Soit l’entreprise augmente son inventaire en phase organique pour basculer d’un
fonctionnement en continuité aqueuse à celui en continuité organique ; et cela
sans traité la phase aqueuse.
2° Soit elle se décide de traiter la phase aqueuse tout en continuant à fonctionner en
continuité aqueuse.
Par-dessus toutes ses propositions, seules une analyse économique poussée peut orienter le
choix de la solution la plus optimale pour cette entreprise minière. L’évaluation des couts
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effectuée dans l’étude a pour objet de donner des indications sommaires sur les couts
d’investissements pour chacune des solutions proposées.
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