Guinee Codeelectoral2010
Guinee Codeelectoral2010
Guinee Codeelectoral2010
Elle est techniquement aidée par les départements ministériels concernés par le processus électoral
notamment le ministère en charge de L’administration du territoire.
Les Cours et Tribunaux veillent à la régularité des élections, règlent le contentieux électoral, et
prescrivent toutes mesures qu’ils jugent utiles au bon déroulement des élections.
ARTICLE 3 : Sont électeurs, tous les guinéens âgés de 18 ans révolus au jour de la clôture de la liste
électorale, jouissant de leurs droits civils et politiques, nonobstant les dispositions de l’article 444 du
Code Civil, et n’étant dans aucun des cas d’incapacité prévu par la législation en vigueur.
ARTICLE 4 : Les conditions d’électorat des étrangers naturalisés sont fixées par l’article 89, aliéna 2 du
Code Civil.
Les femmes ayant acquis la nationalité guinéenne par le mariage dans les conditions fixées par l’article
49 du Code Civil sont électrices, conformément aux dispositions visées à l’article 53 du Code Civil.
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Sont également électeurs, les étrangers bénéficiant du droit de vote en application des accords
internationaux établissant cette capacité, sous réserve de réciprocité.
ARTICLE 6 : L’inscription sur une liste électorale est un devoir pour tout citoyen remplissant les
conditions légalement requises.
Nul ne peut être inscrit sur plus d’une liste électorale ni être inscrit plus d’une fois sur la même liste.
ARTICLE 7 : Ne doivent pas être inscrits sur la liste électorale, sauf cas de réhabilitation :
2. Ceux condamnés à une peine d’emprisonnement sans sursis ou à une peine d’emprisonnement
avec sursis d’une durée supérieure à un mois, assortie ou non d’une amende, pour l’une des
infractions suivantes :
vol ;
escroquerie ;
abus de confiance ;
détournement et soustraction commis par agent public ;
corruption et trafic d’influence.
3. Ceux condamnés pour délit de contrefaçon et, en général, pour l’un des délits passibles d’une
peine supérieure à cinq ans d’emprisonnement ;
4. Ceux condamnés à plus de trois mois d’emprisonnement sans sursis, ou à une peine
d’emprisonnement d’une durée supérieure à six mois avec sursis, pour un délit autre que ceux
énumérés au deuxième point ci-dessus ;
6. Les faillis non réhabilités dont la faillite a été déclarée soit par les juridictions guinéennes, soit par
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un jugement rendu à l’étranger et exécutoire en République de Guinée.
Copie de cette liste est déposée à la CENI pour le fichier général des électeurs et à ses démembrements
concernés.
Il est également établi une liste électorale pour chaque Représentation diplomatique et consulaire de la
République de Guinée.
Ces listes constituent le Fichier consulaire tenu par le Ministère en charge des Guinéens à l’étranger.
Copies de ces listes sont déposées par le Ministère en charge des Guinéens à l’étranger à la CENI pour
le Fichier général des électeurs.
ARTICLE 9 : Les listes électorales des communes comprennent tous les électeurs qui ont leurs
domiciles dans la commune ou y résident au moment de l’inscription.
ARTICLE 10 : Sont également inscrits sur les listes électorales dans les communes, les personnes qui,
ne remplissant pas les conditions d’âge lors de la formation de la liste électorale, les remplissent avant la
clôture définitive des listes.
ARTICLE 12 : La liste électorale doit comporter les Noms et Prénoms, la filiation, la profession, la
date et le lieu de naissance de chaque électeur ainsi que le quartier ou le district de résidence.
ARTICLE 13 : La production d’une des pièces citées à l’article 19 du présent code est exigée de tout
individu qui réclame son inscription sur une liste électorale.
ARTICLE 14 : Tout citoyen visé aux articles 5 et 11 du présent code peut réclamer l’inscription d’un
électeur non inscrit ou la radiation d’un électeur indûment inscrit.
Les demandes émanant des tiers ne peuvent avoir pour objet que des inscriptions ou des radiations
individuelles. Elles doivent préciser l’identité de chacune des personnes dont l’inscription ou la radiation
est réclamée.
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Tout électeur dont l’inscription est contestée doit en être informé dans les trois jours ouvrables suivants
afin qu’il puisse présenter ses observations devant la Commission Administrative. La notification qui
doit lui en être faite sans frais, contient l’indication sommaire des motifs de la demande de radiation.
En cas de radiation, il peut contester la décision de la Commission Administrative, à charge pour lui de
fournir les justifications de sa contestation au Président du Tribunal de Première Instance ou au Juge de
Paix dans la période allant du 1er au 15 Décembre. Ce délai est ramené à huit jours en cas de révision
exceptionnelle des listes électorales. Tout électeur omis peut également présenter ses observations à la
Commission Administrative et saisir, en cas de besoin, le Président du Tribunal de Première Instance ou
le Juge de Paix.
ARTICLE 15 : Le Tribunal de Première Instance ou la Justice de Paix statue par ordonnance sur le cas
de contestation dont il ou elle est saisi (e).
L’ordonnance prise dans ce cas n’est susceptible d’aucun recours.
ARTICLE 16 : Les listes électorales des communes sont dressées par une ou plusieurs Commissions
Administratives dont les membres sont nommés par le Président de la CENI sur proposition conjointe
des démembrements de la CENI et des autorités administratives déconcentrées ou décentralisées
concernées:
Les partis politiques concernés peuvent communiquer la liste de leurs représentants jusqu’à la veille de
la date fixée pour le début de la révision.
ARTICLE 17 : La période de révision des listes électorales est fixée du 1er octobre au 31 décembre de
chaque année.
Les Présidents des démembrements de la CENI, assistés des Maires, font procéder à l’affichage de l’avis
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d’ouverture et de fermeture, au plus tard Quinze (15) jours avant le début de la révision des listes
électorales.
Les demandes en inscription ou en radiation sont exprimées auprès des services compétents des
démembrements de la CENI durant la période prévue à l’alinéa premier du présent article.
Quinze 15 jours avant la fin de la révision les présidents des démembrements de la CENI procèdent pour
rappel à l’affichage d’un avis de clôture des opérations de révision.
ARTICLE 18 : En cas d’établissement ou de révision à titre exceptionnel des listes électorales, les dates
d’ouverture et de clôture de la période d’établissement ou de révision sont fixées par décision du
Président de la CENI avant la convocation du corps électoral.
ARTICLE 19 : Les listes électorales sont permanentes. Elles font l’objet de révision annuelle. Elles
sont établies à partir des registres de recensement et complétées conformément aux dispositions des
articles 16, 17 et 18 du présent code.
L’établissement et la révision des listes électorales se font sur présentation de l’un des documents ci-
après :
carte d’Identité ;
passeport ;
livret militaire ;
livret de pension civile ou militaire ;
carte d’étudiant ou d’élève de l’année scolaire en cours ;
carte consulaire ;
une attestation délivrée par le Chef de quartier ou le Chef de district et contre signée par deux
notables, pour les districts.
Les élections sont faites sur la base de la liste révisée au cours du dernier trimestre de l’année qui
précède celle des élections.
A titre transitoire, les premières élections présidentielles et législatives, depuis l’entrée en vigueur de la
Constitution se feront sur la base des listes électorales établies et révisées pendant l’année desdites
élections.
ARTICLE 20 : Dans le cadre de la révision annuelle des listes électorales, il est dressé à partir du 1er
décembre de chaque année un tableau rectificatif comportant :
Les électeurs nouvellement inscrits, soit par la Commission Administrative, soit à la demande
des tiers ;
Les électeurs radiés, soit d’office par la Commission Administrative, soit à la demande des
tiers.
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ARTICLE 21 : Ce tableau rectificatif doit porter toutes les mentions d’identité qui doivent figurer sur
la liste électorale ainsi que les motifs de l’inscription ou de la radiation.
Le tableau rectificatif, une fois arrêté, doit être signé par les membres présents de la Commission
Administrative et déposé aux Bureaux des démembrements de la CENI, accompagné d’un procès-
verbal de dépôt.
1. Donner avis à la population de ce dépôt par affiche apposée aux lieux habituels et faisant
connaître que les réclamations sont reçues pendant un délai de quinze (15) jours.
2. Adresser au Président de la CENI, dans les deux jours qui suivent, une copie du tableau
rectificatif et un exemplaire du procès- verbal de dépôt.
ARTICLE 23 : Le tableau des inscriptions et des radiations établi par la Commission Administrative
est affiché aux lieux habituels des publications officielles le 30 novembre, s’il est férié ou non ouvrable,
au jour suivant. Le Procès-verbal de cet affichage est adressé par le Président du démembrement de la
CENI concerné au Président de la CENI.
ARTICLE 24 : La minute des travaux déposés aux Bureaux des démembrements de la CENI peut être
communiquée à tout requérant désireux d’en prendre connaissance, mais sans déplacement desdits
documents.
ARTICLE 25 : Les réclamations sont consignées dans un registre ouvert à cet effet aux Bureaux des
démembrements de la CENI.
Elles y sont portées dans l’ordre chronologique de leur dépôt et doivent indiquer les noms, prénoms,
filiation, date et lieu de naissance et le domicile de chaque réclamant et l’énoncé des motifs sur lesquels
elles sont fondées. Les réclamations sont faites par écrit. Il doit en être donné récépissé.
ARTICLE 26 : Les réclamations sont examinées par le Tribunal de Première Instance ou la Justice de
Paix qui dispose de dix (10) jours pour trancher. La décision doit être portée à la connaissance des
personnes intéressées dans les trois (3) jours qui suivent le prononcé du jugement.
ARTICLE 27 : Les décisions du Tribunal de Première Instance ou de la Justice de Paix peuvent être
communiquées à tous les requérants désireux d’en prendre connaissance, au Secrétariat du Bureau du
démembrement de la CENI concerné, mais sans déplacement des documents.
ARTICLE 28 : La Commission Administrative porte aux tableaux qui sont publiés le 30 novembre
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toutes les modifications résultant des décisions du Tribunal de Première Instance ou de la Justice de
Paix. De plus, elle retranche les noms des électeurs dont les décès sont survenus depuis la publication du
tableau rectificatif ainsi que les noms de ceux qui auraient été privés du droit de vote par un jugement
devenu définitif.
Elle dresse le tableau de ces modifications qui devra être signé par les membres Présents et transmis à la
CENI par voie hiérarchique.
ARTICLE 29 : Au plus tard le 8 janvier, les modifications constituant le tableau rectificatif sont
reportées sur la liste électorale qui devient la liste électorale pour l’année en cours.
La nouvelle liste électorale est déposée au Bureau de la Commission Electorale Sous Préfectorale
Indépendante (CESPI), de la Commission Electorale Communale Indépendante (CECI), de la
Commission Electorale Préfectorale Indépendante (CEPI) et de la CENI pour les différents fichiers de
leurs ressorts, à savoir :
Elle peut être communiquée à tout requérant qui veut la consulter ou en prendre connaissance sur place.
ARTICLE 30 : Le Président de la CENI fait tenir le Fichier général des électeurs en vue du contrôle des
inscriptions sur les listes électorales.
ARTICLE 31 : Lorsqu’il est constaté au Fichier général des électeurs qu’un électeur est inscrit par
erreur sur plus d’une liste, son inscription est maintenue sur la liste de sa dernière demande d’inscription
ou à défaut sur la liste de son choix.
Lorsqu’un même électeur est inscrit par erreur plus d’une fois sur la même liste, il ne doit subsister
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qu’une seule inscription.
Toute radiation est communiquée par le Président de la CENI aux Présidents des CESPI, des CECI et
des CEPI pour la mise à jour de leurs fichiers.
ARTICLE 33 : Le modèle, les modalités d’établissement ainsi que les délais de validité des cartes
électorales sont déterminés par décision de la CENI.
ARTICLE 35 : Il doit être remis à chaque électeur une carte électorale reproduisant les mentions de la
liste électorale et indiquant le lieu où siègera le bureau de vote dans lequel l’électeur devra voter.
Cette distribution commencera (trente) 30 jours au plus tôt avant le scrutin et s’achèvera le jour du
scrutin.
La carte électorale est strictement individuelle et ne peut faire l’objet de transfert, de cession ou de
négociation.
ARTICLE 36 : Les cartes électorales qui n’auraient pu être retirées par les électeurs jusqu’à la fin du
scrutin sont retournées sous pli cacheté et scellé aux démembrements de la CENI concernés, qui en
assureront la conservation jusqu’à la prochaine opération de révision des listes électorales.
Les Présidents de ces démembrements remettront alors ces plis aux prochaines Commissions de
révision, qui statueront sur la validité desdites inscriptions.
ARTICLE 37 : Le renouvellement des cartes électorales peut être décidé en cas de nécessité par la
CENI, qui doit en informer le Ministère en charge de l’Administration du territoire.
1°) - pour les conseils de district et de quartier, sept (07) jours francs avant la date du scrutin ;
2°) - pour les communales, quinze (15) jours francs avant la date du scrutin ;
3°) - pour les législatives et la présidentielle trente (30) jours francs avant la date du scrutin.
Elles s’achèvent toutes la veille du scrutin à zéro (0) heure.
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Les dates d’ouverture et de fermeture des campagnes, pour toutes les élections, sont fixées par Décret du
Président de la République.
ARTICLE 39 : Nul ne peut, par quelque moyen et sous quelque forme que ce soit, faire campagne en
dehors de la période prévue à l’article précédent.
Les candidats ou les représentants des listes de candidats aux élections des Conseils de
Districts et de Quartiers, communales, législatives et présidentielles;
Les partis politiques engagés dans lesdites élections.
ARTICLE 42 : La réunion électorale, qui a pour but le choix ou l’audition des candidats aux élections,
n’est ouverte qu’aux candidats, à leurs mandataires et aux membres de leur parti.
ARTICLE 43 : Les manifestations, réunions et rassemblements électoraux ne peuvent être tenus sur la
place ou la voie publique sans déclaration préalable faite au Maire au moins vint quatre (24) heures à
l’avance.
Ils sont interdits entre vingt trois (23) heures et sept (7) heures.
La déclaration doit être faite par écrit et au cours des heures légales d’ouverture des services
administratifs. Récépissé en sera donné
La déclaration fait mention des noms et qualités des membres du Bureau de réunion.
A défaut de désignation par les signataires de la déclaration, les membres du Bureau sont élus par les
participants à la réunion au début de celle-ci.
En cas de simultanéité de déclarations (lieu temps) , l’autorité privilégie l’ordre d’arrivée de celles-ci
ARTICLE 44: Chaque réunion doit avoir un Bureau composé de trois (3) membres au moins.
Les membres du Bureau et, jusqu’à la formation de celui-ci, les signataires de la déclaration visée à
l’article 43 du présent code sont responsables des infractions aux prescriptions du présent article et de
celles de l’article précédent et sont passibles des peines prévues par la loi pour ces infractions.
Le Bureau est chargé de maintenir l’ordre, d’empêcher toute infraction aux lois, de conserver à la
réunion le caractère spécifique mentionné dans la déclaration et d’interdire tout discours contraire aux
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bonnes mœurs et susceptible de troubler l’ordre public.
ARTICLE 45 : Un fonctionnaire de l’ordre administratif ou judiciaire peut être délégué par les
autorités administratives pour assister à la réunion.
Il choisit sa place. Il rend compte du déroulement de la réunion au Maire, et/ou au Ministère compétant.
S’il se produit des troubles ou des voies de fait, le Président du Bureau, sous peine de tomber sous le
coup de l’article 205 du présent code, met fin à la réunion.
ARTICLE 46 : Pendant la période électorale, dans chaque commune, le Maire indique par un arrêté :
Les lieux exclusivement destinés à recevoir les affiches, lois et règlements se rapportant aux
élections et décisions de la CENI;
Les emplacements spéciaux réservés aux professions de foi, circulaires et affiches électorales.
Dans les emplacements spéciaux, une surface égale est attribuée à chaque candidat ou liste de
candidats. Les emplacements sont attribués dans l’ordre d’arrivée des demandes.
Tout affichage relatif à l’élection, même par affichage timbré, est interdit en dehors de ces
emplacements spéciaux.
De même, il est interdit à chaque candidat de procéder à un affichage dans l’emplacement attribué aux
autres candidats.
ARTICLE 47 : Les demandes doivent être adressées par les candidats ou les représentants des partis
politiques au Président de la CENI, selon qu’il s’agit des élections présidentielles ou des élections
législatives, aux démembrements de la CENI, selon qu’il s’agit des élections de Districts ou de
Quartiers, des élections communales, au plus tard, la veille de l’ouverture de la campagne électorale.
Elles sont enregistrées et transmises au Maire pour toutes décisions à prendre en matière de police
administrative.
ARTICLE 48 : Chaque candidat ou chaque parti politique présentant un candidat ou une liste de
candidats, peut faire imprimer et adresser aux électeurs durant la campagne électorale, une circulaire de
propagande comprenant une feuille en recto verso de format 21 x 27. Cette circulaire est soumise à la
formalité du dépôt légal.
ARTICLE 49 : La campagne par voie d’affiche est régie par les dispositions des articles 47 et 48 du
présent code.
ARTICLE 50 : Un candidat ou une liste de candidats ne peut utiliser un titre, un emblème, un symbole
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ou un signe déjà utilisé par un autre candidat ou une autre liste de candidats.
Si plusieurs candidats ou listes de candidats adoptent le même emblème ou le même symbole ou signe,
le Président de la CENI statue sur les propositions reçues, en informe les partis intéressés et attribue par
ordre d’ancienneté d’enregistrement à chaque candidat ou liste de candidats son emblème, ses symboles
ou son signe, en concertation avec leurs représentants et ce, dans un délai de huit (8) jours.
Les candidats ou listes de candidats concernés disposent d’un délai de huit (8) jours pour soumettre de
nouvelles propositions.
Est interdit le choix de tout emblème comportant une combinaison des trois couleurs nationales : rouge,
jaune, vert.
ARTICLE 51 : Il est interdit de distribuer, le jour du scrutin, des bulletins, circulaires ou autres
documents de propagande.
ARTICLE 52: Il est interdit à tout agent public en fonction, au cours de ses heures de service et dans les
locaux administratifs, d’animer une campagne électorale, de distribuer des bulletins, des circulaires ou
autres documents de propagande .
ARTICLE 53 : Sont interdits et peuvent être punis, sur action du Ministère Public, des peines
applicables au trafic d’influence :
Les dons et libéralités en argent ou en nature ainsi que les promesses de dons, de libéralités
ou de faveurs administratives faites à un individu, à un groupe d’individus ou à une
collectivité territoriale quelconque à des fins de propagande dans le but d’influencer ou de
tenter d’influencer le vote ;
L’utilisation aux mêmes fins et dans le même but des biens et moyens d’une institution ou
d’un organisme public et de l’Etat en général ;
l’usage aux mêmes fins et dans le même but, de tout procédé de publicité commerciale.
ARTICLE 55 : Tout candidat doit s’interdire toute attitude ou action, tout geste ou autre comportement
injurieux, déshonorant, illégal ou immoral et doit veiller au bon déroulement de la campagne électorale.
ARTICLE 56 : Tout candidat ou liste de candidats dispose d’un accès équitable aux organes
d’information de l’Etat pendant la campagne électorale.
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ARTICLE 57: La Radio Télévision Guinéenne et les stations de la Radio Rurale et Communautaire
annoncent, sans commentaires, les réunions électorales auxquelles participent les candidats.
ARTICLE 58: Pendant la campagne électorale, le temps et les horaires des émissions de la Radio et de
la Télévision, les conditions de leur production et de leur réalisation, les modalités de leur
programmation et de leur diffusion sont fixées par arrêté du Ministre Chargé de l’Information, sur
proposition de la Haute Autorité de la Communication (HAC), après avis de la CENI.
Les médias publics ou privés, doivent s’abstenir de tout commentaire ou propos incitant à la haine ou à
l’atteinte à l’ordre public.
La Haute Autorité de la Communication (HAC) adresse des recommandations aux autorités compétentes
et peut, de même que la CENI, saisir la Cour Constitutionnelle en cas de non respect des dispositions du
présent code en matière de communication.
La Cour Constitutionnelle, en cas de besoin, intervient pour que l’égalité soit respectée.
ARTICLE 61: Soit d’office, soit à la requête de la Haute Autorité de la Communication, (HAC) après
avis du Président de la CENI, la Cour Constitutionnelle peut suspendre la diffusion d’une émission de
la campagne officielle, dans les vingt quatre (24) heures à compter de la réalisation de cette émission, si
les propos tenus relèvent d’un manquement grave aux obligations qui résultent pour les partis politiques
de l’article 1er de la Constitution, notamment en ce qui concerne le respect :
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La Cour Constitutionnelle statue dans un délai de quarante huit (48) heures à compter de la saisine.
Si la Haute Autorité de la Communication (HAC) ne saisit pas la Cour Constitutionnelle dans les vingt
quatre (24) heures ou, si la Cour Constitutionnelle ne statue pas dans le délai prévu ci-dessus,
l’émission doit être diffusée au plus tôt.
ARTICLE 62 : Les électeurs sont convoqués par décret du Président de la République publié au Journal
Officiel de la République de Guinée :
En cas d’annulation, les électeurs sont convoqués pour de nouvelles élections qui ont lieu soixante (60)
jours après l’annulation.
ARTICLE 64 : Dans les circonscriptions électorales, les électeurs sont repartis par décision du Président
de la CENI, sur proposition des Présidents des démembrements en autant de Bureaux de vote que l’exige
le nombre des électeurs et les contraintes locales.
Les démembrements de la CENI sont aidés dans l’accomplissement de cette tâche par les autorités
administratives locales.
Les Bureaux de vote sont installés en des lieux neutres et faciles d’accès, en tout état de cause, hors des
garnisons militaires et des lieux de culte.
ARTICLE 65 : Les jours de scrutin sont fixés par Décret du Président de la République. Ils sont fériés,
chômés et payés sur l’ensemble du territoire national.
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Le scrutin est ouvert à sept (7) heures et clos à dix huit (18) heures sur toute l’étendue du territoire
national.
Toutefois, pour permettre l’exercice normal du droit de vote aux électeurs, le Président du Bureau de
vote peut, dans des cas exceptionnels, notamment en cas de retard du matériel électoral, saisir le
Président du démembrement de la CENI dont il dépend.
Après appréciation des informations qui lui sont fournies, le Président du démembrement de la CENI
peut décider de retarder ou non, l’heure d’ouverture et de clôture du scrutin dans le bureau de vote
concerné.
Il tient immédiatement informés de la mesure qu’il décide et de ses motifs l’Autorité Administrative
compétente et le Président de la CENI.
Mention sera faite de ces actes au procès-verbal. Ces actes sont affichés aussitôt à l’entrée des Bureaux
de vote concernés.
ARTICLE 66 : Dans chaque salle de vote, le Bureau de vote dépose les bulletins de vote et les
enveloppes sur des tables préparées à cet effet.
Les libellés de ces bulletins de vote sont définis par décision du Président de la CENI et communication
en est faite à la Cour Constitutionnelle
En vue d’assurer aux bulletins de vote le caractère sécuritaire, leurs caractéristiques techniques sont
définies par la CENI, après concertation avec les candidats ou leurs mandataires. Communication en
est faite par la CENI à la Cour Constitutionnelle.
ARTICLE 67: Le vote a lieu avec des bulletins et des enveloppes fournis par la CENI.
Avant l’ouverture du scrutin, le Bureau doit constater que le nombre de bulletins de chaque candidat ou
liste de candidats correspond exactement à celui des électeurs inscrits augmenté de 10%.
De même le nombre des enveloppes doit correspondre aux nombres des électeurs inscrits augmenté de
10%
Si, par suite d’un cas de force majeur, des bulletins et des enveloppes venaient à manquer, le Président
du Bureau de vote est tenu de s’en procurer auprès du démembrement de la CENI concerné.
Mention doit être faite au procès – verbal établi par le bureau de vote.
Toute fois, l’utilisation des enveloppes est facultative pour le bulletin unique.
ARTICLE 68 : Il est créé un Bureau de vote pour mille (1000) électeurs au maximum.
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La liste des Bureaux de vote doit faire l’objet d’une décision du Président de la CENI, trente (30) jours
avant le scrutin
Cette décision est transmise à la Cour Constitutionnelle, aux Tribunaux de Première Instance et aux
Justices de paix, au plus tard huit jours (8) avant celui du Scrutin.
Elle est également transmise aux Présidents des démembrements de la CENI, aux Maires qui en
assurent la publication dans leurs Circonscriptions respectives au plus tard huit (8) jours avant les
élections.
- Un Président ;
- Un Vice-président ;
- Un Secrétaire ;
- Deux Assesseurs tirés au sort parmi les représentants des candidats.
ARTICLE 69 : La CENI désigne les Présidents et les membres des Bureaux de vote parmi les électeurs
de la circonscription concernée, à l’exclusion des candidats et des membres de leurs familles.
Elle notifie aux intéressés, dans les meilleurs délais, les décisions et les réquisitions les concernant.
En cas de défaillance du Président de Bureau de vote, il est remplacé d’office par le Vice-président.
En cas de défaillance d’un membre du Bureau de vote constatée à l’ouverture ou au cours du scrutin, il
est pourvu à son remplacement par le Président du bureau de vote, qui choisit par tirage au sort parmi les
électeurs présents sachant lire et écrire le français.
Mention en est portée au procès-verbal.
Pour le cas des assesseurs défaillants, leur remplacement obéira au même procédé qui a prévalu pour
leur choix
Les Présidents des Bureaux de vote sont choisis parmi les électeurs de la localité concernée sachant lire,
écrire et parler le français et connus pour leur probité, leur intégrité et leur bonne moralité.
La personne choisie ne doit pas être affiliée à un parti politique, et doit, de préférence, appartenir à la
société civile.
La CENI veille à la répartition judicieuse des Présidents de Bureaux de vote de manière telle que nul ne
soit amené à présider un Bureau de vote dans la localité d’où il provient ou réside.
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ARTICLE 70 : Le Président du Bureau de vote dispose des pouvoirs de police à l’intérieur du Bureau
de vote et peut en expulser toute personne qui perturbe le déroulement des opérations de vote, après
consultation des autres membres du bureau.
Nulle force armée ne peut, sans son autorisation, être placée dans une salle de vote ni à ses abords
immédiats, ni y intervenir de quelque manière que ce soit.
Nul ne peut pénétrer dans le Bureau de vote porteur d’une arme apparente ou cachée à l’exception des
membres des forces publiques légalement requis.
ARTICLE 71 : Les membres du Bureau de vote sont responsables de toutes les opérations qui leur sont
assignées par le présent code et ses textes subséquents.
ARTICLE 72 : Tout électeur, muni de sa carte électorale, a le droit de prendre part au scrutin dans le
bureau de vote auquel il est rattaché, sauf s’il est déchu de ce droit.
Toutefois, sous réserve du contrôle de leur carte d’électeur et de leur titre de mission, sont autorisés à
voter en dehors de leur circonscription, les membres de bureaux de vote, les agents de défense et de
sécurité et toutes autres personnes en déplacement pour raison de service, de même que les candidats
aux élections nationales.
Dans chaque bureau de vote, il est tenu un registre des noms, prénoms, filiation et profession de tous les
électeurs devant voter en vertu des dérogations prévues par le présent article.
ARTICLE 73 : Dans chaque Bureau de vote, il y a un isoloir pour deux cent cinquante (250) électeurs
inscrits, au maximum.
Les isoloirs ne doivent pas être placés de façon à dissimuler au public les opérations électorales.
ARTICLE 74 : À aucun moment, au cours du scrutin, le nombre des membres du Bureau de vote
présents ne peut être inférieur à trois(3).
ARTICLE 75 : À son entrée dans la salle de vote, l’électeur doit présenter sa carte d’électeur qui est
visée dans la case prévue à cet effet avec mention de la date du scrutin.
L’électeur appose l’empreinte de son pouce gauche à la place réservée à cet effet sur la liste électorale
d’émargement ou la signe.
Ces formalités ayant été satisfaites, l’électeur prend une enveloppe s’il y a lieu, un bulletin de chaque
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candidat ou des candidats et entre, seul, dans l’isoloir et fait son choix.
Il fait ensuite constater qu’il n’est porteur, que d’une seule enveloppe ou d’un seul bulletin.
Le Président le constate aussi sans toucher l’enveloppe ou le bulletin que l’électeur introduit lui-même
dans l’urne.
ARTICLE 76 : Tout électeur atteint d’infirmité, le plaçant dans l’impossibilité d’accomplir ses
formalités de vote, est autorisé à se faire assister d’un électeur de son choix.
ARTICLE 77 : L’urne électorale ne doit avoir qu’une seule ouverture destinée à laisser passer
l’enveloppe ou le bulletin.
Avant le début du scrutin, elle doit être fermée avec deux (2) cadenas dissemblables ou scellée, devant
les électeurs présents et les représentants des candidats qui constatent, avec le bureau de vote, qu’elle est
bien vide.
Pour l’urne à cadenas, les clés restent, l’une entre les mains du Président du Bureau de vote et l’autre
entre les mains de l’Assesseur le plus âgé.
ARTICLE 78 : Dès la clôture du scrutin, la liste électorale d’émargement est signée par tous les
membres du bureau de vote présents.
Le Secrétaire porte sur le procès-verbal, le nombre d’électeurs ayant pris part au vote. Ce chiffre
constitue le nombre d’électeurs ayant voté.
SECTION A : DU DEPOUILLEMENT
ARTICLE 79 : Le Bureau de vote désigne, parmi les électeurs présents, quatre (4) Scrutateurs au
maximum sachant lire et écrire le français et qui seront d’office retenus pour former avec le Bureau de
vote, la Commission de dépouillement.
L’urne est ouverte, les enveloppes ou les bulletins sont comptés et placés par centaine dans une grande
enveloppe dite « enveloppe de 100 ».
Si le nombre d’enveloppes ou de bulletins ne correspond pas à celui des émargements, il en est fait
mention au procès verbal.
Le dépouillement dans chaque Bureau de vote se fera devant les représentants des candidats ou listes de
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candidats à raison d’un délégué par candidat ou liste de candidats.
Les noms des représentants sont communiqués aux Présidents des Démembrements de la CENI
concernés, quinze (15) jours au moins avant la date du scrutin.
ARTICLE 80 : Les enveloppes contenant les bulletins ou les bulletins uniques, sont retirées une à une
dans l’enveloppe de cent(100).
Dans chaque groupe, l’un des Scrutateurs ouvre l’enveloppe, sort le bulletin, le déplie et le passe à un
autre Scrutateur. Celui-ci le lit à haute voix. Les indications portées sur le bulletin sont relevées par
deux scrutateurs au moins, sur des fiches préparées à cet effet.
ARTICLE 81 : Les votes nuls ne sont pas considérés comme suffrages exprimés lors du dépouillement.
1. Pour le bulletin individuel, l’enveloppe sans bulletin ou le bulletin sans enveloppe, ou encore
l’enveloppe contenant plus d’un bulletin ;
2. Pour le bulletin unique, le bulletin qui comporte plus d’un choix ou sur lequel aucun
choix n’est exprimé ;
3. Tout bulletin sur lequel l’électeur se fait connaître par des mentions ou des signes ;
4. le bulletin ou enveloppe non réglementaire.
Ces bulletins sont annexés au procès-verbal. Le nombre de votes nuls est retranché du nombre
d’électeurs ayant voté pour déterminer le nombre des suffrages exprimés.
ARTICLE 82 : Les suffrages obtenus par candidat ou listes de candidats sont totalisés et enregistrés par
le Secrétaire du Bureau de vote.
Dans chaque Bureau de vote, les résultats du dépouillement font l’objet d’un procès-verbal rédigé à
l’encre indélébile.
Il comporte, s’il y a lieu, des observations ou réserves des candidats ou de leurs représentants.
Le procès-verbal de dépouillement est établi en plusieurs exemplaires, signés par les membres du Bureau
de vote.
ARTICLE 83 : Chaque Bureau de vote transmet, sans délais, une copie du procès-verbal au
Démembrement de la CENI accompagné des pièces qui doivent y être annexées, le tout pour être remis à
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la Commission Administrative de Centralisation des votes.
ARTICLE 84: Le second exemplaire du procès-verbal du Bureau de vote est adressé sous pli scellé par
les voies les plus rapides au président de la CENI.
Le troisième exemplaire est adressé sous pli scellé par les voies les plus rapides au Ministre chargé de
l’Administration du Territoire, pour information.
Les quatrième et cinquième exemplaires sont transmis respectivement aux démembrements concernés
(CESPI, CEPI et CECI.)
Enfin, il doit être remis à chaque représentant de candidat ou liste de candidats une copie du procès-
verbal des résultats provisoires.
ARTICLE 85 : Le recensement des votes d’une circonscription électorale sera le décompte des
résultats du scrutin présenté par les différents Bureaux de vote de ladite circonscription.
Le recensement des votes est effectué en présence des représentants des candidats ou des listes de
candidats par une Commission Administrative de Centralisation nommée par acte du Président de la
CENI.
Les résultats arrêtés par chaque Bureau de vote et les pièces annexées ne peuvent en aucun cas être
modifiés.
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ARTICLE 86 : Le Procès-verbal de recensement qui constitue un document récapitulatif, est établi en
plusieurs exemplaires en présence des candidats ou de leurs représentants.
Il est signé de tous les membres présents de la Commission Administrative de Centralisation, qui en
adresse un exemplaire au Président de la CENI.
Un second exemplaire est affiché au siège de la Commission de Centralisation de recensement des votes.
ARTICLE 87 : Les listes d’émargement de chaque Bureau de vote, signées du Président et des
Assesseurs demeurent déposées pendant huit (8) jours au Secrétariat de la circonscription électorale où
elles sont consultées sans déplacement par tout électeur requérant.
ARTICLE 88: Tout candidat ou son représentant dûment habilité, dans les limites de sa circonscription
électorale, a le droit de contrôler toutes les opérations de vote , de dépouillement des bulletins et des
décomptes des voix dans tous les locaux où s’effectuent ces opérations . Il peut inscrire au procès-verbal
toutes observations ou contestations sur le déroulement desdites opérations.
ARTICLE 89 : La totalisation globale des résultats qui sera effectuée par la CENI est l’addition des
suffrages exprimés en faveur de chaque candidat ou liste de candidats au niveau de l’ensemble des
circonscriptions électorales.
Le Président de la CENI rend public cette totalisation en proclamant les résultats provisoires.
ARTICLE 90 : Peuvent exercer, à leur demande, leur droit de vote par procuration, les électeurs
appartenant à l’une des catégories énumérées ci-après:
ARTICLE 91 : Le mandataire doit être muni de sa carte électorale et être capable juridiquement.
ARTICLE 92 : Les procurations données par les personnes visées à l’article 90 ci-dessus doivent être
légalisées et visées par le Président du démembrement de la CENI, concerné.
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Pour les militaires et paramilitaires, cette formalité est accomplie par devant le Commandant d’Unité ou
son représentant.
ARTICLE 93: Chaque mandataire ne peut utiliser qu’une procuration au niveau d’une circonscription
électorale.
ARTICLE 94 : Le mandataire participe au scrutin dans les conditions prévues à l’article 75 du présent
code.
Il peut voter personnellement s’il se présente au Bureau de vote avant que le mandataire n’ait exercé ses
pouvoirs.
ARTICLE 96 : En cas de décès ou de privation des droits civils et civiques du mandant, la procuration
est annulée de plein droit.
ARTICLE 98 : Conformément aux dispositions de l’article 135 alinéa 2 de la Constitution, qui dispose
que «…la création des collectivités locales et leur réorganisation relèvent du domaine de la loi » les
districts et les quartiers sont des sections des collectivités locales.
ARTICLE 99 : Un arrêté du ministre en charge des collectivités locales fixe le nombre de conseillers,
les attributions et le mode de fonctionnement du conseil de District ou de Quartier.
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ARTICLE 101 : Pour déterminer le nombre de conseillers par liste à la proportionnelle, on détermine le
quotient électoral en divisant le nombre total des suffrages exprimés par le nombre de sièges à pourvoir.
Le nombre de suffrages exprimés en faveur de chaque liste est divisé par ce quotient pour obtenir le
nombre de sièges de ladite liste.
Une fois cette opération effectuée, les sièges restant à pourvoir sont attribués aux listes bénéficiant du
plus fort reste. En cas d’égalité, le siège est attribué à la candidate ou au plus jeune candidat
ARTICLE 102 : Pour le scrutin uninominal à un tour, le vote se fait à main levée ou par alignement. Est
élu le candidat qui obtient la majorité simple des suffrages exprimés.
ARTICLE 103 : Chaque conseil de district ou de quartier doit réserver, le tiers au moins, de ses
membres aux femmes.
ARTICLE 104: Le mandat des conseils de district ou de quartier est de 4 ans renouvelable.
En cas de vacance concernant le tiers, au moins, des membres du conseil duu district, il doit être procédé à
une élection partielle.
Pour le conseil de quartier, en cas de vacance, la liste concernée procède au remplacement en fonction de
l’ordre d’inscription sur la liste des candidats.
ARTICLE 105 : Sont électeurs et éligibles tous les citoyens majeurs résident dans le quartier ou district
concerné et jouissant de leurs droits civiques et politiques.
ARTICLE 106 : La déclaration de candidature pour le conseil de district, se fait le jour du scrutin et au
cas par cas, sous la supervision d’un délégué de la CESPI.
Pour le conseil de quartier, la liste des candidats est déposée par un mandataire désigné auprès de la
CECI concernée, au plus tard 15 jours avant la date du scrutin.
Chaque liste doit comporter autant de candidats que de sièges à pourvoir. Chaque candidat doit avoir son
nom, prénom, date et lieu de naissance ainsi que sa signature.
ARTICLE 107 : Après le dépôt, aucune modification sur la liste n’est permise sauf cas de décès ou
d’empêchement légal. Dans ce cas, le mandataire de la liste fait une déclaration complémentaire au
démembrement concerné qui la reçoit, en assure la publication et diffuse l’information.
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ARTICLE 108 : Après examen de la conformité des candidatures, le démembrement de la CENI, atteste
leur validité et procède à l’affichage des listes retenues.
En cas de rejet, les dispositions prévues pour les élections communales sont applicables
ARTICLE 109: La campagne pour l’élection du conseil de quartier dure sept (7) jours avant la date du
scrutin.
Aucun candidat ou liste de candidats, ne doit faire campagne sous le couvert d’un parti politique ou de
toute autre organisation gouvernementale ou non gouvernementale (ONG).
ARTICLE 110 : Les opérations de vote, le dépouillement, la proclamation des résultats et la manière de
régler les contentieux qui naîtront, se feront conformément aux dispositions sur l’élection des conseils
communaux..
ARTICLE 111 : Le fonctionnement des conseils de district et de quartier, leurs attributions, leurs
relations avec l’Etat et les avantages, s’il y a lieu, feront l’objet d’un décret.
ARTICLE 112 : Les Communautés rurales de Développement et les Communes sont désormais
appelées Communes Rurales et Communes Urbaines administrées par des Conseils élus.
ARTICLE 114 : Si le Conseil communal a perdu, par le fait des vacances survenues, le tiers de ses
membres, il est procédé à des élections complémentaires dans un délai de six (6) mois à compter de la
dernière vacance.
Dans le même délai, des élections ont lieu en cas de dissolution du Conseil et de démission de
l’ensemble de ses membres.
Dans l’année qui précède le renouvellement général des Conseils, des élections complémentaires ne sont
obligatoires qu’au cas où le Conseil a perdu la moitié de ses membres.
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Les électeurs sont convoqués conformément aux dispositions de l’article 62 du présent code.
Cette liste, qui doit comporter, au moins, un quota de 30% de femmes, est présentée par des partis
politiques ou par des candidats indépendants.
La déclaration comporte, en annexe, le programme qui sera développé durant la campagne électorale.
ARTICLE 116 : La déclaration de candidature doit être déposée trente cinq (35) jours avant la date du
scrutin par le mandataire de la liste.
ARTICLE 117: La liste des candidats au Conseil communal doit comprendre autant de candidatures
que de sièges à pourvoir.
ARTICLE 118 : Après dépôt des candidatures, aucun rajout, ni suppression, ni modification de l’ordre
de présentation ne peut se faire, sauf en cas de décès ou d’empêchement légal d’un ou de plusieurs
candidats.
Dans ce cas, le mandataire de la liste fait, sans délai, une déclaration complémentaire de candidature au
démembrement de la CENI, qui la reçoit et en assure la publication par affichage à tous les Bureaux de
vote concernés, et s’il y a lieu, la diffusion par voie radiophonique ou par tout autre moyen de
communication.
ARTICLE 119 : Nul ne peut être candidat sur plus d’une liste et dans plus d’une Commune
ARTICLE 120 : Tout rejet d’une candidature ou d’une liste doit être motivé et notifié dans un délai de
dix (10) jours francs à compter de la date de dépôt.
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Le rejet peut faire l’objet d’un recours devant le Tribunal de Première Instance ou la Justice de Paix dans
un délai de deux (2) jours francs, à compter de la date de notification du rejet.
Le Tribunal de Première Instance ou la Justice de Paix statue dans un délai de cinq (5) jours francs et
notifie immédiatement la décision aux parties intéressées et au Président du démembrement de la CENI
concerné qui enregistre et publie la candidature ou la liste de candidats, si telle est la décision de la
juridiction saisie.
La décision du Tribunal de Première Instance ou de la Justice de Paix n’est susceptible d’aucun recours.
ARTICLE 121 : Les opérations de vote, de dépouillement et la proclamation des résultats se déroulent
conformément aux dispositions du Titre I, Chapitre VII du présent code.
La Commission Administrative de Centralisation, vérifie et centralise les résultats enregistrés par les
Bureaux de vote et rend public les résultats provisoires, deux (2) jours au plus tard, après celui du
scrutin.
Si aucune contestation relative à la régularité des opérations électorales n’a été déposée dans les quarante
huit (48) heures au plus tard, suivant la publication des résultats provisoires, le président de la
Commission Administrative de Centralisation transmet sans délai, et par les voix les plus rapides lesdits
résultats provisoires au Président de la CENI.
ARTICLE 122 : Le contentieux qui peut naître à l’occasion des élections communales est soumis au
Tribunal de Première Instance ou à la Justice de Paix du ressort qui statue dans les trois (3) jours à
compter de l’expiration du délai de quarante huit (48) heures fixés à l’article précédent.
Le jugement du Tribunal de Première Instance ou de la Justice de Paix, qui n’est susceptible d’aucun
recours, est notifié aux parties intéressées et transmis au Président de la CENI.
En cas de rejet des contestations, le Président de la CENI proclame les résultats définitifs.
En cas d’annulation, une nouvelle élection est organisée dans les soixante (60) jours qui suivent cette
décision.
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TITRE IV : DES DISPOSITIONS SPECIALES RELATIVES
A L’ELECTION DES CONSEILS REGIONAUX
ARTICLE 123: Conformément à l’Article 134 alinéa 3 de la Constitution, les Régions Administratives
du pays sont érigées en Collectivités Locales.
ARTICLE 124 : Au niveau de chaque Région, il est élu un conseil délibérant dénommé Conseil
Régional.
ARTICLE 125 : Le Conseil Régional est élu par un collège électoral, composé de tous les maires des
communes urbaines et rurales de la région concernée.
Pour la zone spéciale de Conakry, le collège électoral pour l’élection du Conseil de Ville est composé
par tous les conseillers des différentes communes de Conakry.
ARTICLE 126 : Le mandat des Conseils Régionaux est de cinq 5 ans renouvelable.
L’élection du Conseil Régional intervient 30 jours au plus après le renouvellement des conseils
communaux.
ARTICLE 127: Les attributions, l’organisation et le fonctionnement des conseils régionaux seront
définis par un décret du Président de la République.
Nul ne peut être candidat aux élections à l’Assemblée Nationale, s’il n’est pas présenté par un parti
politique légalement constitué.
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ARTICLE 129: Chaque Député est représentant de la Nation toute entière. Les deux tiers des députés
sont élus au scrutin de liste nationale à la représentation proportionnelle.
Sur ces listes, au moins, un quota de 30%, est réservé aux femmes.
Les Communes de Conakry et les Préfectures constituent les circonscriptions pour l’élection du tiers des
Députés au scrutin majoritaire uninominal à un tour.
Les candidats à l’uninominal sont élus en même temps que leurs suppléants.
ARTICLE 130: Pour déterminer le nombre de Députés élus pour chaque liste nationale de candidats, il
est procédé de la façon suivante :
On divise le nombre total de suffrages exprimés par le nombre des Députés à élire,
Autant de fois ce quotient est contenu dans le nombre des suffrages obtenus par une liste,
autant celle-ci obtient de candidats élus,
Une fois cette opération effectuée, les sièges restant à pourvoir sont attribués à la liste
bénéficiant du plus fort reste.
En cas d’égalité, le siège restant est attribué à la femme candidate ou à défaut au plus jeune candidat.
ARTICLE 131 : Au scrutin uninominal à un tour, est élu le candidat ayant obtenu la majorité simple
des suffrages exprimés.
ARTICLE 132: Le Député élu au scrutin uninominal dont le siège devient vacant, par suite de décès, de
démission, d’acceptation d’une fonction gouvernementale ou de toute autre cause, est remplacé par son
suppléant.
Le Député élu sur liste nationale dont le siège devient vacant par suite de décès, de démission,
d’acceptation d’une fonction gouvernementale ou toute autre cause qu’une invalidation, est remplacé par
le premier candidat non élu sur la liste du titulaire dans l’ordre de présentation de cette liste au moment
de l’élection.
ARTICLE 133 : En cas de contestation d’un acte du Président de la CENI pris en application des
articles 156, 157 et 158 du présent code, les mandataires des listes de candidats peuvent dans les vingt
quatre (24) heures suivant la notification de la décision ou sa publication, saisir la cour constitutionnelle.
Celle –ci statue dans les trois (3) jours qui suivent celui de l’enregistrement de la requête.
ARTICLE 134: Après la date limite de dépôt des listes nationales, aucune substitution, aucun retrait de
candidature, aucune permutation dans l’ordre des candidats sur une liste n’est admise.
Toutefois, entre cette même date et la veille du scrutin à zéro (0) heure, en cas de décès ou d’inéligibilité
d’un ou de plusieurs candidats, le mandataire de la liste fait, sans délai, une déclaration complémentaire
de candidature au Président de la CENI, qui la reçoit, en assure la publication par affichage à tous les
Bureaux de vote concernés et, s’il y a lieu, la diffuse par voie radiophonique ou par tout autre moyen de
communication.
ARTICLE 135: Le mandat des Députés à l’Assemblée Nationale expire à l’ouverture de la première
session ordinaire qui suit la cinquième année de leur élection.
La Nouvelle Assemblée dont l’élection des Députés est organisée dans le trimestre qui précède cette
session entre en fonction à cette date.
ARTICLE 137 : Tout citoyen qui a la qualité d’électeur peut être élu à l’Assemblée Nationale s’il est
présenté par un parti politique légalement constitué et conformément aux lois et règlements en vigueur.
ARTICLE 138 : Nul ne peut être élu à l’Assemblée Nationale s’il n’est âge de vingt cinq (25) ans
révolus le jour du dépôt de sa candidature.
ARTICLE 139: Les étrangers naturalisés ne sont éligibles qu’à l’expiration d’un délai de dix (10) ans, à
compter de la date du décret de naturalisation, sous réserve qu’ils résident en Guinée depuis cette date.
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CHAPITRE 3 : DU REGIME DES INELIGIBILITES
Atteintes de démence ou placées sous sauvegarde de la justice (au sens du code civil) ;
Secourues par les budgets communaux, les budgets préfectoraux, le budget de l’Etat et les œuvres
sociales ;
et Celles qui ont fait l’objet de condamnation pour crime ou pour délit, sauf sur présentation d’un
acte de réhabilitation.
ARTICLE 141 : Sont inéligibles, les militaires et paramilitaires de tous grades ainsi que les Magistrats
des cours et tribunaux en position de service.
Sont également inéligibles dans les Préfectures et Communes dans lesquelles ils exercent ou ont exercé
depuis au moins un an :
les Préfets,
les Secrétaires Généraux de préfectures et de communes,
les Sous-préfets et leurs adjoints.
Les trésoriers, les receveurs et les payeurs à tous les niveaux ne peuvent faire acte de candidature
pendant la durée de leurs fonctions.
ARTICLE 142: Est déchu de plein droit de son mandat de Député celui dont l’inéligibilité se révèle
après la proclamation des résultats du scrutin ou qui, pendant la durée de son mandat, se trouve dans l’un
des cas d’inéligibilité prévus par le présent code.
ARTICLE 143 : Le mandat de Député est incompatible avec la qualité de membre du Conseil
Economique et Social.
ARTICLE 144: L’exercice de toute fonction publique non élective est incompatible avec le mandat de
député.
En conséquence, toute personne exerçant l’une des fonctions visées à l’alinéa précédent, élue à
l’Assemblée Nationale, est remplacée dans ses fonctions et placée dans la position prévue à cet effet par
le statut la régissant dans les huit (8) jours suivant la décision de validation.
29
L’exercice de fonctions confiées par un Etat étranger ou une organisation internationale et rémunérées
sur leurs fonds est également incompatible avec le mandat de Député.
Toutefois, les membres du personnel enseignant de l’enseignement supérieur ne sont pas concernés par
les dispositions des deux premiers alinéas du présent article.
ARTICLE 145 : Les Députés peuvent, au cours de leur mandat, être chargés par le Chef de l’Etat de
missions administratives temporaires, avec l’accord du Bureau de l’Assemblée Nationale.
A l’expiration de ce délai, la mission cesse d’être temporaire et est régie par les dispositions de l’article
145 du présent code, à moins qu’elle n’ait été renouvelée par décret pris en conseil des Ministres pour
une nouvelle période de six mois, sans que la durée totale de la mission puisse excéder douze mois (12)
mois.
En tout état de cause, l’exercice du mandat de Député est suspendu pendant la durée de la mission, il
reprend à l’expiration de celle-ci.
ARTICLE 146 : Sont incompatibles avec le mandat de Député, les fonctions de Président Directeur
Général ainsi que celles de Directeur Général et de Directeur Général Adjoint exercées dans les
établissements publics et les entreprises placées sous le contrôle de l’Etat. Il en est de même de toutes
fonctions exercées de façon permanente en qualité de conseiller auprès de ces mêmes établissements ou
entreprises. Il en est également de même de la situation d’actionnaires majoritaires dans les entreprises
placées sous le contrôle de l’Etat.
Les sociétés, entreprises et établissements visés ci-dessus répondent aux définitions retenues dans les
textes en vigueur en République de Guinée.
ARTICLE 147 : Sont incompatibles avec le mandat de député, les fonctions de chef d’entreprise, de
Président Directeur Général, d’Administrateur délégué, de Directeur Général, de Directeur Général
Adjoint ou de Gérant exercées dans :
1. Les sociétés, entreprises ou établissements bénéficiant, sous forme de garantie d’intérêt, des
subventions, ou sous une forme équivalente, d’avantages assurés par l’Etat ou par une collectivité
territoriale décentralisée, sauf dans le cas où ces avantages découlent de l’application automatique
d’une législation ou d’une réglementation générale ;
2. Les sociétés ayant exclusivement un objet financier et faisant publiquement appel à l’épargne et
au crédit ;
3. Les sociétés et entreprises dont l’activité consiste principalement dans l’exécution de travaux, la
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prestation de fournitures ou de services pour le compte ou sous le contrôle de l’Etat, d’une
collectivité locale ou d’un établissement public dont plus de la moitié du capital social est
constituée de participation de sociétés ou d’entreprises ayant ces mêmes activités.
ARTICLE 148 : Il est interdit à tout Député d’exercer en cours de mandat une fonction de Président
Directeur Général et de Chef d’entreprise, ou toute fonction exercée de façon permanente dans les
sociétés, établissements ou entreprises visés à l’article précédent.
Il est de même interdit à tout Député d’être en cours de mandat actionnaire majoritaire d’une telle
société, établissement ou entreprise.
Il est interdit, en outre, à tout député d’exercer en cours de mandat, une fonction de Chef d’entreprise, de
Président Directeur Général, d’Administrateur délégué, de Directeur Général, de Directeur Général
Adjoint ou de Gérant ou toute fonction exercée de façon permanente en qualité de Conseiller dans une
société, un établissement ou une entreprise quelconque.
Toutefois, les interdictions mentionnées aux trois (3) alinéas ci-dessus ne s’appliquent pas lorsque les
fonctions concernées étaient exercées au moment de la première élection de l’intéressé en tant que
Député, ou lorsque la situation d’actionnaire majoritaire existait lors de cette élection. Dans ce cas,
l’exercice en cours de mandat de toute fonction nouvelle mentionnée aux trois (3) alinéas précédents est
subordonné à l’autorisation préalable du Bureau de l’Assemblée Nationale.
ARTICLE 149 : Nonobstant les dispositions des articles précédents, les Députés membres d’une autre
Assemblée, telles que les Assemblées des collectivités locales, peuvent être désignés par cette dernière
pour les représenter dans les organismes d’intérêt régional ou local, à condition que ces organismes
n’aient pas pour objet de faire ou de distribuer des bénéfices et que les intéressées n’y occupent pas de
fonctions rémunérées.
En outre, les Députés, même non membres de l’une des Assemblées désignées ci-dessus, peuvent
exercer, lorsque celles-ci ne sont pas rémunérées, des fonctions de :
Président du Conseil d’Administration ;
Administrateur délégué, ou membre du Conseil d’Administration des Sociétés à participation
publique majoritaire ou des sociétés ayant un objet exclusivement social.
ARTICLE 150: Il est interdit à tout Avocat inscrit au Barreau, lorsqu’il est investi d’un mandat de
Député, d’accomplir directement ou indirectement par l’intermédiaire d’une association, d’un associé,
d’un collaborateur ou d’un secrétaire, sauf devant la Haute Cour de Justice, tout acte de sa profession
dans les affaires à l’occasion desquelles des poursuites pénales sont engagées devant les juridictions
répressives pour crime ou délit contre la chose publique en matière de presse ou d’atteinte au crédit et à
l’épargne.
Il lui est interdit dans les mêmes conditions de plaider ou de conseiller contre l’Etat, les collectivités
décentralisées ou les établissements publics et les sociétés placées sous le contrôle de l’Etat.
31
ARTICLE 151: Il est interdit à tout Député de faire ou de laisser figurer son nom suivi de l’indication
de sa qualité de Député, dans toute publicité relative à une entreprise financière, industrielle ou
commerciale.
Sont punis d’un emprisonnement de un (1) à six (6) mois et d’une amende de 200.000 à 1.000.000 GNF,
les fondateurs, directeurs ou gérants de société ou d’établissements à objet commercial, industriel ou
financier qui auront fait figurer ou laissé figurer le nom d’un Député dans l’intérêt de l’entreprise qu’ils
dirigent ou qu’ils se proposent de fonder.
ARTICLE 152 : Le Député qui, lors de son élection se trouve dans l’un des cas d’incompatibilité visés
au présent chapitre est tenu d’établir dans les huit (8) jours qui suivent son entrée en fonction qu’il a
démissionné des fonctions incompatibles avec son mandat ou qu’il ne se trouve plus dans la situation
d’actionnaire majoritaire déclarée incompatible en vertu des articles 148, alinéa 1 et 149, alinéa 2 ou, s’il
est titulaire d’un emploi public, qu’il a demandé à être placé dans la position spéciale prévue par son
statut.
A défaut, il est déclaré démissionnaire d’office, à moins qu’il ne se démette volontairement de son
mandat, en acceptant une fonction incompatible avec celui-ci, ou en se mettant dans la situation
d’actionnaire majoritaire déclarée incompatible en méconnaissant la nécessité de l’autorisation préalable
du Bureau de l’Assemblée Nationale.
La démission d’office est constatée dans tous les cas par la Cour Constitutionnelle à la demande du
Bureau de l’Assemblée Nationale. Elle n’entraîne pas l’inéligibilité.
ARTICLE 153 : Conformément aux dispositions de l’article 61 de la Constitution, tout parti politique
légalement constitué, et désireux de participer aux élections législatives doit, selon les cas, faire une ou
deux déclarations :
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2 - L’emblème proposé pour l’impression des bulletins de vote et éventuellement le signe ou le
symbole ou la photographie du candidat ou du leader, au choix du parti, qui doit y figurer ;
3 - Les noms, prénoms, filiation, la date et le lieu de naissance, avec précision du service, de
l’emploi et du lieu d’affectation, s’il est agent de l’Etat ;
Les partis ne sont pas tenus de présenter un candidat dans chaque circonscription
électorale ;
Une même personne ne peut être candidate dans plus d’une circonscription.
Pour le scrutin de liste à la représentation proportionnelle, la liste présentée doit être conforme aux
dispositions de l’article 156.
Une même personne ne peut être candidate sur plus d’une liste de candidature et ne peut non plus être
candidate à la fois au scrutin majoritaire uninominal à un tour et au scrutin de liste à la représentation
proportionnelle.
ARTICLE 154 : Les déclarations de candidature doivent être accompagnées, pour chaque candidat, des
pièces suivantes :
1. Un extrait de naissance ;
3. Une déclaration par laquelle l’intéressé certifie qu’il pose sa candidature, qu’il n’est candidat
que sur une seule liste ou dans aucune autre circonscription et qu’il ne se trouve dans aucun des
cas d’inéligibilité prévus par la présente loi ;
Les déclarations sont également accompagnées d’une attestation par laquelle le parti politique investit
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les intéressés en qualité de candidats.
ARTICLE 155 : Les déclarations de candidatures sont déposées à la Commission Electorale Nationale
Indépendante, soixante (60) jours au moins avant la date du scrutin par le mandataire du parti politique
qui a donné son investiture.
Le Président de la CENI délivre un récépissé de ces dépôts. Le récépissé ne préjuge pas de la validité des
candidatures présentées.
Dans le cas où, pour l’un des motifs énumérés ci-dessus, le Président de la CENI estime qu’une
déclaration de candidature n’est pas recevable, il notifie les motifs de sa décision au mandataire de ladite
liste dans les trois (3) jours qui suivent son dépôt avec ampliation au Ministère chargé de
l’Administration du territoire.
Le mandataire du parti dispose d’un délai de cinq (5) jours francs pour se conformer à la décision.
ARTICLE 157 : S’il apparaît qu’une déclaration de candidature a été déposée en faveur d’une personne
inéligible ou se trouvant dans tout autre cas d’irrégularité, le Président de la CENI rejette ladite
déclaration dans les sept (7) jours qui en suivent le dépôt de la candidature et notifie le rejet au candidat
ou à son représentant.
Le candidat ou son représentant dispose de trois (3) jours pour attaquer la décision de rejet devant la
Cour Constitutionnelle qui statue dans les sept (7) jours de sa saisine.
Si le délai mentionné à l’alinéa 1er n’est pas respecté par le Président de la CENI, la candidature doit être
reçue.
Toutefois, cette réception peut être dénoncée par un quelconque candidat ou parti politique s’il est relevé
que ce non respect du délai par le Président de la CENI est délibéré ou si l’oubli ou la négligence du
Président de la CENI a eu pour conséquence d’admettre une candidature ne remplissant pas une ou
plusieurs condition substantielles.
ARTICLE 158 : Au plus tard trente neuf (39) jours avant le scrutin, le Président de la CENI publie par
décision la liste des candidatures retenues.
Cette décision est prise après présentation au Président de la CENI par le mandataire du candidat ou de
la liste de candidats du récépissé de versement du cautionnement prévu par les articles 192, 193 et 194
du présent code.
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En cas de contestation des listes publiées, la Cour Constitutionnelle est saisie par les parties intéressées
dans les quarante huit (48) heures de leur publication.
La Cour Constitutionnelle statue dans les quarante huit (48) heures de la saisine et procède, dans tous
les cas, à la publication de la liste définitive des candidatures par affichage aux greffes des Juridictions
concernées.
ARTICLE 159 : La campagne en vue de l’élection des Députés à l’Assemblée Nationale, se déroule
conformément aux dispositions du Titre 1, Chapitre VI du présent code.
ARTICLE 160 : Les électeurs sont convoqués par décret du Président de la République soixante dix
(70) jours, au moins, avant la date du scrutin conformément à l’article 62, du présent code.
ARTICLE 161 : Les dispositions des articles 80, 81, 82, 83 84 du présent code sont applicables à
l’élection des Députés à l’Assemblée Nationale.
Si au cours du recensement général des votes, il apparaît que l’incohérence des résultats figurant dans les
procès-verbaux rend ceux-ci inexploitables ou si les procès-verbaux sont entachés d’un vice substantiel
affectant la sincérité de leur rédaction, le Président de la CENI, après vérification des procès-verbaux de
vote, en prononce la nullité par décision formelle.
Dans ce cas, le nombre d’inscrits sur les procès-verbaux déclarés nuls n’est pas pris en compte dans la
récapitulation générale des votes.
Au terme de cette récapitulation générale, le Président de la CENI dresse un procès-verbal qu’il transmet
sans délai à la Cour Constitutionnelle.
ARTICLE 163: Le Président de la CENI proclame les résultats provisoires dans un délai maximum de
Soixante douze (72) heures.
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ARTICLE 164 : Si aucune contestation relative à la régularité des opérations électorales n’a été déposée
au Greffe de la Cour Constitutionnelle par l’un des candidats dans le délai prévu à l’article 165 du
présent code, la Cour Constitutionnelle déclare les Députés définitivement élus le huitième jour suivant
la proclamation des résultats provisoires.
CHAPITRE 8 : DU CONTENTIEUX
ARTICLE 165 : Les candidats disposent d’un délai de cinq (5) jours francs, à compter de la
proclamation des résultats provisoires pour contester la régularité des opérations électorales.
Les requêtes sont déposées au Greffe de la Cour Constitutionnelle. Il en est donné récépissé par le
Greffier en Chef.
Sous peine d’irrecevabilité, les requêtes doivent préciser les faits et moyens allégués et respecter les
délais de dépôt.
ARTICLE 166 : Les requêtes sont communiquées par le Greffier en Chef de la Cour Constitutionnelle
aux mandataires des candidats ou listes en présence, qui disposent d’un délai maximum de trois jours (3)
francs pour déposer leur mémoire en réponse.
Dans le cas où elle constate l’existence d’irrégularités, il lui appartient d’apprécier si, eu égard à la
nature et à la gravité de celles-ci, il y a lieu, soit de maintenir les résultats provisoires proclamés par le
Président de la CENI, soit de prononcer leur annulation totale ou partielle.
La Cour Constitutionnelle statue sur les requêtes dans les dix (10) jours qui suivent leur dépôt.
En cas d’annulation, il est procédé à un nouveau scrutin dans les soixante (60) jours qui suivent.
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ARTICLE 168 : Conformément à l’article 27 de la Constitution, la durée du mandat du Président de la
République est de cinq(5) ans, renouvelable une fois.
ARTICLE 169 : Les dépôts de candidatures sont faits au Greffe de la Cour Constitutionnelle quarante
(40) jours au moins et soixante (60) jours au plus avant la date du scrutin.
ARTICLE 170 : La déclaration de candidature à la Présidence de la République faite par les partis
politiques doit comporter :
2. La mention que le candidat est de nationalité guinéenne et qu’il jouit de ses droits civils et de
ses droits politiques conformément à l’article 168 du présent code ;
5. La signature du candidat ;
ARTICLE 171 : La déclaration de candidature doit être accompagnée des pièces suivantes :
Un Certificat de Nationalité ;
Un extrait d’Acte de Naissance;
Un Bulletin N°3 du Casier Judiciaire datant de moins de trois (3) mois ;
Un Certificat médical de visite et de contre visite datant de moins de trois(3) mois délivré par un
collège de médecins assermentés désigné par la Cour Constitutionnelle ;
Le récépissé de dépôt du cautionnement prévu à l’article 192 du présent code.
ARTICLE 172 : Pour s’assurer de la validité des candidatures déposées et du consentement des
candidats, la Cour Constitutionnelle fait procéder à toute vérification qu’elle juge utile.
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ARTICLE 173 : Conformément à l’article 29 alinéa 4 de la Constitution, la Cour Constitutionnelle,
arrête et publie la liste des candidats trente neuf (39) jours avant le premier tour du scrutin.
Les électeurs sont convoqués par décret du Président de la République trente huit (38) jours avant le
scrutin.
ARTICLE 174 : Le droit de réclamation contre toute candidature est ouvert à tout parti politique
engagé dans ladite élection.
Les réclamations doivent parvenir au Greffe de la Cour Constitutionnelle avant l’expiration du jour
suivant celui de l’affichage de la liste des candidats.
La Cour Constitutionnelle statue sans délai.
ARTICLE 176 : Dans le cas où, à l’issue du premier tour, aucun candidat n’a obtenu la majorité
absolue, il est procédé à un deuxième tour de scrutin dans les délais et conditions prévus à l’article 28
alinéa 3 de la Constitution.
Les retraits éventuels de candidature à ce deuxième tour sont portés à la connaissance de la Cour
Constitutionnelle par les candidats 24 heures au plus tard, après la proclamation du résultat du premier
tour.
La Cour Constitutionnelle arrête alors et publie par affichage la liste des deux candidats admis à se
présenter au second tour.
ARTICLE 177 : La convocation des électeurs pour le deuxième tour est faite par décret du Président de
la République sept (7) jours au moins avant le scrutin.
ARTICLE 178 : La campagne électorale est ouverte trente (30) jours avant le scrutin et close la veille
de celui-ci, à zéro heure.
En cas de deuxième tour, la campagne électorale est ouverte le lendemain de la proclamation des
résultats du premier tour et dure jusqu’à la veille du deuxième tour, à zéro heure.
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Elle se déroule dans les deux cas conformément aux dispositions du Titre I chapitre 6, du présent code.
Toutefois, dans les cas de vacance prévue à l’article 40 de la constitution, le scrutin pour l’élection du
Président de la République a lieu, sauf cas de force majeure constaté par la Cour Constitutionnelle, trente
cinq (35) jours au moins et cinquante (50) jours au plus après l’ouverture de la vacance.
ARTICLE 180 : Le dépouillement, le recensent des votes, la publication des résultats des bureaux de
vote, la totalisation globale des résultats et la publication de cette totalisation ont lieu conformément aux
dispositions du Titre I Chapitre VII du présent code.
ARTICLE 182: Le Président de la CENI rend public la totalisation globale des résultats (des résultats
provisoires) dans le délai maximum de soixante douze (72) heures.
ARTICLE 183 : Si aucune contestation relative à la régularité des opérations électorales n’a été déposée
par l’un des candidats au greffe de la Cour Constitutionnelle dans les huit (8) jours qui suivent le jour
où la première totalisation a été rendue publique, la Cour Constitutionnelle proclame élu le Président de
la République.
Est élu le candidat qui a obtenu la majorité absolue des suffrages au premier tour ou la majorité simple
au second tour.
En cas de contestation, les résultats sont proclamés dans les conditions définies à l’article 167 du
présent code.
CHAPITRE 5 : DU CONTENTIEUX
ARTICLE 184 : Dans les conditions et délais fixés par l’article 33 alinéa 2 de la Constitution, tout
candidat au scrutin peut contester la régularité des opérations électorales sous la forme d’une requête
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adressée au Président de la Cour Constitutionnelle.
ARTICLE 186: La requête est communiquée par le Greffier en Chef de la Cour Constitutionnelle aux
autres candidats intéressés qui disposent d’un délai maximum de quarante huit (48) heures pour déposer
un mémoire en réponse. Il est donné récépissé du dépôt du mémoire par le Greffier en Chef.
ARTICLE 187 : La Cour Constitutionnelle statue dans les trois (3) jours qui suivent la saisine. Son arrêt
emporte proclamation définitive ou annulation de l’élection.
En cas d’annulation de nouvelles élections sont organisés dans les quatre vingt dix (90) jours.
ARTICLE 188 : Les actes de procédures, les décisions et registres relatifs aux élections sont dispensés
de timbre, de l’enregistrement et des frais de justice.
Les cartes d’électeurs, les bulletins de vote, les circulaires sont dispensées d’affranchissement en période
électorale.
ARTICLE 189 : Sont à la charge de la CENI, les dépenses résultant de la fourniture des cartes
d’électeurs ainsi que celles de l’organisation des élections.
Les dépenses engagées par les partis politiques durant la campagne électorale sont à leur charge.
ARTICLE 190 : Les barèmes de rémunération pour prestations inhérentes à la préparation matérielle et
au déroulement du scrutin à la charge des pouvoirs publics sont fixés par décision conjointe du Président
de la CENI et du Ministre des Finances.
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Les barèmes des subventions de l’Etat sont fixés dans le cadre de la loi des finances.
Le Président de la CENI fixe par décision, soixante-dix (70) jours au plus, soixante (60) jours au moins
avant le scrutin, le montant du cautionnement à verser au Trésor Public contre récépissé par les candidats
ou les mandataires des partis politiques prenant part aux élections, dans les délais ci-après :
1. Pour les élections présidentielles, quarante (40) jours au moins, cinquante-neuf (59) jours
au plus avant celui du scrutin ;
2. Pour les élections législatives, soixante (60) jours au moins et soixante-neuf (69) jours au
plus avant celui du scrutin.
Il fixe également le plafonnement du montant global des dépenses pouvant être engagées par candidat ou
un parti politique prenant part à une élection législative ou présidentielle.
ARTICLE 193 : Le cautionnement représente la contrepartie de la prise en charge par la CENI des frais
d’impression des bulletins de vote, dans les conditions fixées par la partie réglementaire du présent code
électoral.
ARTICLE 194 : Le cautionnement est remboursé aux candidats ou aux mandataires des partis
politiques dans les quinze (15) jours qui suivent la proclamation définitive des résultats.
Tout candidat élu ou ayant recueilli au moins 5% des suffrages exprimés au scrutin majoritaire
uninominal à un tour des législatives ;
Toute liste ayant obtenu un siège ou recueilli au moins 5% des suffrages exprimés au scrutin de
liste nationale à la proportionnelle ;
Tout candidat à l’élection présidentielle ayant recueilli au moins 5% des suffrages exprimés.
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ARTICLE 195: Il est interdit à tout parti politique ou à tout candidat prenant
part à une élection législative ou présidentielle d’engager pour la campagne électorale des dépenses
excédant le plafond autorisé par la commission indiquée à l’article 192 ci-dessus.
ARTICLE 196 : Tout parti politique ou candidat engagé dans une élection doit constituer pour ses
dépenses électorales, un fonds dénommé « Fonds électoral », alimenté conformément aux dispositions
de l’article 191 du présent code.
ARTICLE 197: Les partis politiques et les candidats prenant part aux élections nationales sont tenus
d’établir un compte de campagne.
Le compte de campagne retrace l’origine du « Fonds électoral » et l’ensemble des dépenses effectuées
pendant les opérations électorales.
La personne responsable des dépenses électorales ne doit puiser que dans ce «Fonds électoral » pour
défrayer les dépenses électorales.
ARTICLE 198 : Dans les trente (30) jours qui suivent la proclamation définitive des résultats, les partis
politiques ou les candidats ayant pris part au scrutin déposent auprès de la Cour des Comptes leurs
comptes de campagne accompagnés des pièces justificatives des ressources et des dépenses effectuées.
Ces comptes sont certifiés par la Cour des Comptes, qui rend publics les comptes de campagne afin de
recueillir, dans un délai de quinze (15) jours, les observations des citoyens et des partis politiques sur
lesdits comptes.
ARTICLE 199 : Après vérification des pièces justificatives des comptes, la Cour des comptes rend son
arrêt. S’il est constaté un dépassement des dépenses de campagne par rapport au plafond autorisé, la cour
des Comptes adresse dans les quinze (15) jours qui suivent le dépôt des comptes, un rapport au
Procureur de la République, qui doit engager des poursuites judiciaires contre les contrevenants.
ARTICLE 200 : Toute personne qui se fait inscrire sous un faux nom ou une fausse qualité, ou qui, en
se faisant inscrire a dissimulé une incapacité prévue par la loi, ou qui réclame et obtient une inscription
sur plus d’une liste, sera punie d’un emprisonnement d’un mois à six (6) mois et d’une amende de
1.500.000 à 2.000.000 GNF ou de l’une de ces deux peines seulement.
ARTICLE 201 : Toute personne qui, à l’aide de déclaration frauduleuse ou de faux certificats se sera
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fait inscrire ou aura tenté de se faire inscrire sur une liste électorale, ou qui, à l’aide des moyens
frauduleux aura fait inscrire ou rayer indûment un citoyen, sera punie des peines prévues à l’article 200
ci-dessus.
ARTICLE 202: Toute personne qui, déchue du droit de vote, par suite d’une condamnation judiciaire,
ou par suite d’une faillite non suivie de réhabilitation, a voté, soit en vertu d’une inscription sur les listes
antérieures à sa déchéance, soit en vertu d’une inscription postérieure, mais opérée sans sa participation,
sera punie des peines prévues à l’article précédent.
ARTICLE 203 : Quiconque aura voté, soit en vertu d’une inscription obtenue frauduleusement, soit en
prenant faussement les noms, prénoms, et qualités d’électeur inscrit, sera puni d’un emprisonnement de
six (6) mois à un (1) an et d’une amende de 2.000.000 à 3.000.000 GNF ou l’une de ces deux (2) peines
seulement.
ARTICLE 204: Sera puni de la même peine prévue à l’article 203, ci-dessus quiconque aurait empêché
par inobservation volontaire de la loi, l’inscription sur une liste électorale d’un citoyen remplissant les
conditions fixées par le présent Code.
ARTICLE 205 : Toute infraction aux dispositions des articles 46 alinéas 3, 52 et 53 du présent code
sera punie d’un emprisonnement de six (6) mois à un (1) an et d’une amende de 1.500.000 à 2.000.000
GNF ou de l’une de ces deux peines seulement.
ARTICLE 206 : Quiconque étant chargé dans un scrutin de recevoir, compter ou dépouiller les bulletins
contenant les suffrages des citoyens, a soustrait, ajouté ou altéré des bulletins, ou a lu volontairement un
nom autre que celui inscrit, sera puni d’un emprisonnement de six (6) mois à un (1) an, d’une amende de
1.000.000 à 1.500.000 GNF et de l’interdiction du droit de voter et d’être éligible pendant cinq (5) ans
au moins et dix (10) ans au plus.
ARTICLE 207 : À l’exception des éléments des forces publiques légalement requis, quiconque entre
dans un Bureau de vote avec une arme sera passible d’une amende de 1.500.000 à 2.000.000 GNF et
d’un emprisonnement de trois (3) mois à six (6) mois ou de l’une de ces deux peines seulement.
ARTICLE 208 : Sera puni d’un emprisonnement de quinze (15) jours et d’une amende de 500.000
GNF, quiconque aura introduit ou tenté d’introduire dans un bureau de vote des boissons alcoolisées.
Quiconque aura introduit ou tenté d’introduire des stupéfiants dans un bureau de vote, sera puni
conformément à la loi.
ARTICLE 209 : Quiconque à l’aide de fausses nouvelles, propos calomnieux ou autres manœuvres
frauduleuses aura détourné des suffrages ou déterminé un ou plusieurs électeurs à s’abstenir de voter,
sera puni d’un emprisonnement de six (6) mois à un (1) an et d’une amende de 1.500.000 à 2.000.000
GNF ou de l’une de ces deux peines seulement.
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ARTICLE 210: Quiconque trouble les opérations d’un Bureau de vote, porte atteinte à l’exercice du
droit électoral ou à la liberté de vote, ou empêche un candidat ou son représentant d’assister aux
opérations de vote, sera puni d’un emprisonnement d’un an (1) à deux (2) ans et d’une amende de
1.500.000 à 2.500.000 GNF ou de l’une de ces deux peines seulement.
Si le coupable est porteur d’arme, il encourt une peine d’emprisonnement d’un (1) à cinq (5) ans, et une
amende de 1.000.000 à 3.000.000 GNF ou l’une de ces deux peines seulement.
Lorsque les infractions prévues aux alinéas 1 et 2 ci-dessus sont commises par suite d’un plan concerté
pour être exécuté, le coupable sera puni d’un emprisonnement de cinq (5) à dix (10) ans, et de
l’interdiction du droit de voter et d’être éligible pendant cinq (5) ans au moins et dix (10) ans au plus et
d’une amende de 1.500.000 à 3.000.000 GNF.
ARTICLE 211 : Quiconque commet un outrage ou exerce des violences envers un ou plusieurs
membres d’un Bureau de vote, ou qui, par voie de fait ou menace, aura retardé ou empêché les
opérations électorales, sera puni d’un emprisonnement de six (6) mois à deux (2) ans et d’une amende de
1.500.000 à 2.000.000 GNF sans préjudice des poursuites judiciaires pouvant être engagées par la ou les
victimes.
ARTICLE 212: L’enlèvement irrégulier de l’urne contenant les suffrages émis et non encore dépouillés,
ou des procès-verbaux ou de tout document constatant les résultats du scrutin, sera puni d’un
emprisonnement d’un (1) à cinq (5) ans et d’une amende de 1.500.000 à 2.000.000 GNF ou de l’une de
ces deux peines seulement.
Si cet enlèvement a été effectué par un groupe de personnes et avec violence, la peine sera de cinq (5) à
dix (10) ans d’emprisonnement et l’amende de 3.000.000 à 6.000.000 GNF.
ARTICLE 213 : La violation de l’urne soit par un membre du Bureau de vote, soit par un agent de
l’autorité préposé à la garde des bulletins non encore dépouillés, sera punie d’un emprisonnement d’un
(1) à cinq (5) ans et d’une amende de 3.000.000 à 6.000.000 GNF.
ARTICLE 214: Quiconque par des dons ou libéralités en espèce ou en nature, par des promesses de
libéralités, de faveurs, d’emplois publics ou privés ou d’autres avantages, aura influencé ou tenté
d’influencer le vote d’un ou de plusieurs électeurs ou d’un collège électoral à s’abstenir de voter, sera
puni d’un emprisonnement de trois (3) mois à deux (2) ans et d’une amende de 1.500.000 à 2.000.000
GNF ou de l’une de ces deux peines seulement.
Ces peines seront assorties de la déchéance civique pendant une durée de cinq (5) ans.
Seront punis des mêmes peines, ceux qui auront agréé ou sollicité les mêmes dons, libéralités ou
promesses.
ARTICLE 215 : Tout candidat qui, de mauvaise foi, aura souscrit une déclaration inexacte sur son
éligibilité ou sur sa présence sur une liste, sera puni d’un emprisonnement d’un(1) mois à un (1) an et
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d’une amende de 1.500.000 à 2.000.000 GNF.
ARTICLE 216: Quiconque, soit dans une Commission de contrôle de listes électorales, soit dans une
Commission Administrative, soit dans un Bureau de vote, ou en dehors de ceux-ci, avant, pendant ou
après un scrutin, aura, par inobservation volontaire des lois et règlements en vigueur ou par toute
manœuvre ou actes frauduleux, porté atteinte ou tenté de porter atteinte à la sincérité du vote, empêché
ou tenté d’empêcher les opérations du scrutin, violé ou tenté de violer le secret du vote ou aura changé
ou tenté de charger le résultat, sera puni d’un emprisonnement de un (1) mois à un (1) an et d’une
amende de 1.500.000 à 2000.000 GNF.
Le coupable pourra, en outre, être privé de ses droits civiques pendants deux (2) ans au moins et cinq (5)
ans au plus.
S’il est fonctionnaire de l’ordre administratif ou judiciaire, agent ou préposé de l’autorité publique, la
peine sera portée au double.
ARTICLE 217 : Ceux qui, par menace contre un électeur, en lui faisant craindre de perdre son emploi
ou d’exposer à un dommage sa personne, sa famille ou ses biens, l’auront déterminé à voter ou auront
influencé ou tenté d’influencer son vote seront punis d’un emprisonnement de trois (3) mois à un (1) an
et d’une amende de 1.500.000 à 2.000.000 GNF, ou de l’une de ces deux peines seulement.
Lorsque ces menaces sont accompagnées de violence ou de voies de fait, les peines sont celles prévues
par le Code Pénal.
ARTICLE 218 : Quiconque enfreint les dispositions visées à l’article 40 du présent code sera puni d’un
emprisonnement d’un (1) mois à un (1) an et de l’interdiction du droit de vote et d’être éligible pendant
un (1) an au plus.
ARTICLE 219: Toute personne qui, en violation des articles 54 et 55, utiliserait ou laisserait utiliser à
son profit les attributs, biens et moyens de l’Etat, d’un organisme public, d’une association, d’une
organisation non gouvernementale, sera punie des peines d’emprisonnement de six (6) mois à deux (2)
ans et d’une amende de 1.500.000 à 5.000.000 GNF.
ARTICLE 220 : Tout imprimeur qui enfreint les dispositions de l’article 50 alinéas 4 du présent code
sera puni d’une amende de 150.000 GNF par modèle d’affichage ou de bulletins.
Les affiches ou bulletins incriminés sont immédiatement retirés de la circulation par décision du
Président du démembrement de la CENI concernée.
ARTICLE 221 : Quiconque enfreint les dispositions relatives à l’établissement des comptes de
campagne prévu à l’article 198 du présent code sera puni d’un emprisonnement d’un (1) à cinq (5) ans et
d’une amende de 3.000.000 à 6.000.000 GNF, ou de l’une de ces deux peines seulement.
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ARTICLE 222: Aucune poursuite ne peut être exercée contre un candidat, en vertu des articles 215 et
219 du présent code avant la proclamation des résultats du scrutin.
ARTICLE 223: Les pénalités prévues au présent titre sont applicables sans préjudice des autres
sanctions prévues par les lois et règlements en vigueur.
ARTICLE 224: Toute condamnation prononcée dans le cadre du présent code ne pourra en aucun cas
avoir pour effet l’annulation d’une élection régulièrement validée par les instances judiciaires
compétentes.
ARTICLE 225 : La présente loi organique qui abroge toutes dispositions contraires, sera publiée au
Journal Officiel de la République de Guinée et exécutée comme loi de l’Etat.
Conakry, le…………………………..2010
Général de Brigade Sékouba KONATE
Président de la Transition,
Président de la République par Intérim,
Ministre de la Défense Nationale
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