Rencontres Doctorales Lebesgue 2018 - Centre Henry Lebesgue

Quelques problèmes elliptiques non linéaires avec

exposant critique de Sobolev

Mbaye Diouf

Doctorant
Laboratoire de stabilité et contrôle des systèmes & Edp non linéaires
Ecole Doctorale de Sciences Fondamentales - Faculté des Sciences de Sfax

15 au 17 Octobre 2018
Quelques problèmes elliptiques non linéaires avec exposant critique de Sobolev
Chapitre 1 : Introduction
Définitions

Il s’agit d’équations aux dérivées partielles issues de la géométrie différentielle (pro-

blèmes de courbures, applications harmoniques, etc.) et de la physique (problème
de Yang Mills, problème des 3 corps).
On s’intéresse au problème

p
−∆u = u + f (x, u) sur Ω

(P ) u > 0 sur Ω (1)

u = 0 sur ∂Ω


N +2
où Ω est un ouvert borné régulier dans RN , N ≥ 3, p = N −2 et f (x, 0) = 0.
f (x, u)
Le terme perturbation f (x, u) vérifie lim = 0.
u→+∞ up
Les solutions de (P ) correspondent à des points critiques de la fonctionnelle
Z Z Z Z u
1 2 1 p+1
φ(u) = |∇u| − |u| − F (x, u) où F (x, u) = f (x, t)dt (2)
2 p+1 0

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Quelques problèmes elliptiques non linéaires avec exposant critique de Sobolev
Chapitre 1 : Introduction
Définitions

p + 1 est l’exposant limite pour l’injection de Sobolev H01 (Ω) ,→ Lp+1 (Ω) non
compacte. φ ne vérifie pas P.S 1 et donc quelques difficultés à en trouver des points
critiques.
Par exemple lorsque f (x, u) = λu et λ1 la première valeur propre de −∆ avec
condition de Dirchlet, on a les propositions suivantes :
Proposition 1
On suppose que N ≥ 4. Le problème (P ) admet une solution pour λ ∈]0, λ1 [.
Si Ω est étoilé alors le problème (P ) n’admet aucune solution lorsque λ ∈]0,
/ λ1 [.

Proposition 2
Si N = 3 et Ω est une boule de RN alors le problème (P ) admet une solution si
et seulement si λ ∈] λ41 , λ1 [.

1. Une fonction φ vérifie Palais Smale (P.S) si pour toute suite (un ) d’un espace de Banach E
telle que φ(un ) borné et kφ(un )k → 0 alors (un ) relativement compact

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Chapitre 1 : Introduction
Définitions

Cas où f (x, u) = 0
Dans le cas où f (x, u) = 0, nous traitons pour ce qui suit du problème

p
−∆u = u sur Ω

u > 0 sur Ω (3)

u = 0 sur ∂Ω


N +2
où Ω est un ouvert borné régulier dans RN , N ≥ 3 et p = N −2

Dans ce cas les solutions de (3) correspondent aux points critiques de φ de classe
C 1 dans l’espace de Banach H01 (Ω) :
Z Z
1 2 1 p+1
φ(u) = |∇u| dx − |u| dx (4)
2 Ω p+1 Ω

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Chapitre 1 : Introduction
Définitions

D’après [17], on considère S la constante de Sobolev pour H01 (Ω) ,→ Lp+1 (Ω) :
R 2
Ω
|∇u|
S= inf  2 (5)
u∈H01 (Ω)\{0} R

p+1 p+1
Ω
|u|

• S dépend de N et est indépendant de Ω.

• S n’est jamais atteint lorsque Ω 6= RN et est atteint sur RN par la famille de
fonctions définies par
" # N2−2

Ua, (x) = cN 2 (6)
2 + |x − a|
N −2
où  ∈ R+ , a ∈ RN et cN = [N (N − 1)] 4
tel que les fonctions Ua, soient
solutions de l’équation −∆u = up sur RN .

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Chapitre 1 : Introduction
Définitions

L’idée est d’exploiter la topologie de Ω pour établir l’existence d’une solution.

Pohozaev [3] montre que le problème (3) n’a pas de solution lorsque Ω est étoilé.
Quand Ω est un anneau c’est-à-dire Ω = {x ∈ RN /r1 ≤ x ≤ r2 }, Kazdan et
Warner [5] établissent que (3) a une solution radiale.
Dans [2], J. M. Coron prouve que si Ω est un domaine avec un petit trou, alors
l’équation (3) admet une solution.

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Chapitre 1 : Introduction
Résultats

Théorème 1
Il existe λ > 0 tel que si Ω vérifie la condition suivante :
∃ x0 ∈ RN , ∃ R1 > 0, ∃ R2 > 0 tels que R2 > λR1
{x∈ RN /R1 ≤ |x − x0 | ≤ R2 } ⊂ Ω et {x ∈ RN / |x − x0 | < R1 } 6⊂ Ω.
Alors le problème (3) admet une solution.

Preuve
2
On pose x0 = 0, Σ = {u ∈ H01 (Ω)/ Ω |∇u| = 1}, Σ+ = {u ∈ Σ/u ≥ 0}
R

1
J(v) = 
R 2N
 N2−2 pour tout v ∈ Σ (7)
Ω
|v| N −2

 2
 4

−1
J ∈ C 1 (Σ) et J 0 (v) = N J(v) v − J(v) N −2 (−∆) |v| N −2 v .
1 4
Si u = J(v) 2 v alors J 0 (v) = 0 si et seulement si −∆u = |u| N −2 u,

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Chapitre 1 : Introduction
Résultats
1
c’est-à-dire si u = J(v) 2 v et v/Ω > 0 alors J 0 (v) = 0 ⇔ u est soluton de (3).
N
On note S = inf J = S 2 , J λ = {u ∈ Σ/J(u) ≤ λ} (λ ∈ R), J+
λ
= J λ ∩ Σ+ .
Σ
Proposition 3
Soit (un ) une suite d’éléments de Σ telle que J(un ) = S + o(1) alors à partir d’une
2
sous suite (unl ), il existe x ∈ Ω tel que |∇un |l → δx (convergence en mesure).
où δx est le mésure de Dirac en x.
2
Soient F : u ∈ Σ 7→ F (u) = Ω x |∇u| et ΠN −1 = {σ ∈ RN / |σ| = 1}.
R

Lemme 1
Si V est un voisinage de Ω alors il existe  > 0 tel que F (J S+ ) ⊂ V .
h i N2−2
On pose uσt (x) = (1−t)21−t+|x−tσ|2 où t ∈ [0, 1[, x ∈ RN et σ ∈ ΠN −1 .
2N
2
|uσt | N −2 et RN |∇uσt | sont indépendants de t et σ.
R R
RN

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Chapitre 1 : Introduction
Résultats
R 2N
 NN−2
2
uσt se concentre autour de σ quand t → 1 et |∇uσt | = S |uσt | N −2
R
RN RN
.

Soient les fonctions ϕ ∈ C ∞ RN , [0, 1]) et ϕk ∈ C ∞ RN , [0, 1]) pour k ≥ 1 :


1
ϕ(kx) si |x| ≤ k
(
1

0 si |x| ≤ 4 et |x| ≥ 2 x
ϕ(x) = ; ϕk (x) = ϕ( k ) si |x| ≥ k
1 si 12 ≤ |x| ≤ 32 
1 ailleurs

et la projection P : P w = R w
1 , w ∈ L1loc (RN ) tel que |∇w| ∈ L2 (RN ).
|∇w|2 2
RN
σ
On pose vk,t = P (ϕk uσt ).

Lemme 2
• ∀  > 0, ∃ η > 0 tel que
η ≤ t ≤ 1 ⇒ ∀ σ ∈ ΠN −1 , k ≥ 1, J(vk,t
σ σ
) ≤ S +  et F (vk,t )−σ ≤
• ∀ δ > 0, ∃ k0 ≥ 1 tel que
k ≥ k0 ⇒ ∀ σ ∈ ΠN −1 et ∀ t ∈ [0, 1[, J(vk,t
σ
)≤S+δ

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Chapitre 1 : Introduction
Résultats

Lemme 3
J satisfait (P S)c 2 sur Σ+ pour tout c ∈]S, 2S[.
1
(ind : considérer up = J(vp ) 2 vp et se référer à [7] et [8]).
S
Soit δ = 2 ou (δ ∈]0, S[). D’après le lemme 2, il existe k0 ≥ 0 tel que vkσ0 ,t ∈ J S+δ .

On note vtσ = vkσ0 ,t /Ω et pour α ≥ 4k0 , R1 = α−1 , R2 = α.

Montrons alors que (3) admet une solution :
Soient ∀ t ∈ [0, 1[, ∀ σ ∈ ΠN −1 , vtσ ∈ Σ+ et V un voisinage compact de Ω tel
que {x/ |x| < α−1 } 6⊂ V .
Lemme 1 : ∃ 0 > 0 tel que F (J S+0 ) ⊂ V .
Lemme 2 : ∃ t0 ∈]0, 1[ tel que ∀ σ ∈ ΠN −1 , si f (σ) = vtσ0 et θ(σ) = F (f (σ))
alors f (σ) ∈ J S+0 et |θ(σ) − σ| ≤ 0 , .

2. J vérifie (P S)c sur Σ+ si pour toute suite (vn ) de Σ+ telle que J(vn ) → c et J 0 (vn ) → 0
alors (vn ) admet une sous-suite convergente

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Chapitre 1 : Introduction
Résultats

On note que f ∈ C 0 (ΠN −1 , J S+0 ) et d’après ce qui précède, f n’est pas homotope
à une application constante dans C 0 (ΠN −1 , J S+0 ).
3S
Soit γ : [0, t0 ] → C 0 (ΠN −1 , Σ+ ) telle que [γ(t)](σ) = vtσ ∈ J S+δ = J 2 .
γ est continue, γ(t0 ) = f et v0σ ést indépendant de σ.
Donc γ(0) est une application
 constante. 
3S T
On obtient γ ∈ C [0, t0 ], C ΠN −1 , J 2
0 0
Σ+ et f est homotope à γ(0).

Par le lemme 3, on déduit qu’il existe v ∈ Σ+ tel que J 0 (v) = 0 et S ≤ J(v) ≤ 3S

2 

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Chapitre 1 : Introduction
Résultats

Dans [10], O. Rey a montré que si Ω est un ouvert borné régulier privé de k boules
centrées en xi (1 ≤ i ≤ k) de rayon d, alors pour tout i = 1, ..., k, il existe pour
tout d assez petit, une solution u de (3) qui se concentre autout de xi , c’est-à-dire
2 N
|∇u| → S 2 δxi au sens des mesures sur Ω.

Hypothèses
Soient Ω un ouvert borné régulier de RN , N ≥ 3, k[points distincts x1 , ....xk de
Ω et d un réel strictement positif. On note Ωd = Ω B(xi , d) où B(xi , d) ⊂ Ω
1≤i≤k
désigne la boule fermée de centre xi et de rayon d.
On considère le problème suivant :
 N +2
−∆u = u N −2 sur Ωd

u > 0 sur Ωd (8)

u = 0 sur ∂Ωd


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Chapitre 1 : Introduction
Résultats

Théorème 2
Pour tout i = 1, ..., k, il existe d0 > 0 tel que pour tout d < d0 le problème (8)
admette une solution u qui se concentre autour de xi , c’est-à-dire quand d → 0,
2 N
|∇u| → S 2 δxi au sens des mesures sur Ω.
Pour d assez petit, (8) admet au moins k solutions

Soient {i1 , ..., ij } ⊂ {1, ..., k} et j = 1, ..., k.

Notons par M (xi1 , ..., xij ) la matrice (aαβ )1≤α,β≤j définie par
(
aαα = H(xiα , xiα )
(9)
aαβ = −G(xiα , xiβ ) si α 6= β

G étant la fonction de Green du Laplacien sur Ω et H sa partie régulière.

G(x, y) = |x − y|2−N − H(x, y) sur Ω × Ω où H est harmonique par rapport à
chacune des variables et G nulle sur le bord de Ω × Ω.

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Chapitre 1 : Introduction
Résultats

Théorème 3 (cas général)

(i) On suppose que la matrice symétrique M (xi1 , ..., xij ) est définie positive. Alors
il existe d0 > 0 tel que pour tout d < d0 le problème (8) admet une solution u qui se
Xj
2 N
concentre autour des xi1 , ..., xij c’est-à-dire lorsque d → 0, |∇u| → S 2 δxim
m=1
au sens des mesures sur Ω.
(ii) Si M (x1 , ..., xk ) est définie positive, (8) admet pour d assez petit, au moins
2k − 1 solutions.

On remarque que si M (x1 , ..., xk ) est définie positive, alors M (xi1 , ..., xij ) est
définie positive pour tout {i1 , ..., ij } ⊂ {1, ..., k}. Le nombre des parties non vides
de {1, ..., k} est 2k − 1. Donc (8) admet au moins 2k − 1 solutions.

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Chapitre 1 : Introduction
Résultats

Preuve du théorème
Définissons sur H01 (Ωd ) la fonctionnelle
Z Z
1 2 1 2N
K(u) = |∇u| − |u| N −2 (10)
2 Ωd p + 1 Ωd

Les points critiques u de K sont solutions de (8).

On considère λ ∈ R∗+ , β ∈ RN .
N −2
  2−N
2
2
Soient Uλ,β la fonction définie sur RN par Uλ,β (y) = λ 2 1 + λ2 |y − β|
et P Uλ,β sa projection sur H01 (Ωd ) vérifiant ∆P Uλ,β = ∆Uλ,β sur Ωd .
N −2
On a (N (N − 2)) 4 Uλ,β est solution de (8) sur RN et
Z  2−N
N
Z 
2N
2
|Uλ,β | N −2
|∇Uλ,β | =S (11)
R R

Supposons que (xi1 , ..., xij ) = (x1 , ..., xj ).

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Chapitre 1 : Introduction
Résultats
j
X
On cherche un point critique de K de la forme u = αi P Ui + v
i=1
N −2
où P Ui = P Uλi ,βi λi grand, βi proche de xi , αi proche de (N (N − 2)) 4
et v assez petit appartenant à l’espace Eλi ,βi défini par :
Eλi ,βi = {w ∈ H01 (Ωd )/ < w, P Ui >H01 =< w, ∂P Ui ∂P Ui
∂βi >H0 =< w, ∂βim >H0 = 0}
1 1

où 1 ≤ m ≤ j.
j
!
X
Soit J(α, λ, β, v) = J(α1 , ..., αj , λ1 , ..., λj , β1 , ..., βj , v) = K αi P Ui + v .
i=1

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Chapitre 1 : Introduction
Résultats

Proposition 4
Xj
u= αi P Ui + v est un point critique de K si et seulement s’il existe des réels
i=1
Ai , Bi , Cil , i, l = 1, ..., j tels que (α, λ, β, v) satisfait les équations (E) :

∂J
(E1) ∂αi (α, λ, β, v) = 0

 j
∂ 2 P Ui

 D E  
∂ 2 P Ui
 X
∂J
(E2) ∂λi (α, λ, β, v) = Bi v, ∂λ2i H 1 + Cil v,


∂βl ∂λi H 1

0


 l=1 0
j  2

∂J
D 2
∂ P Ui
E X ∂ P U i (12)
 (E3) ∂β (α, λ, β, v) = Bi v, ∂λ i ∂βi
+ Cil v,

 i
H01 ∂βl ∂βi H 1
l=1



 j j
! 0

 ∂J
X ∂P U i
X ∂P U i
(E4) ∂v (α, λ, β, v) = Ai P Ui + Bi + Cil



i=1
∂λi ∂βl
l=1

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Chapitre 1 : Introduction
Résultats

En effet on considère
N −2
αi = (N (N − 2)) 4 (1 + ηi ), η = (ηi )1≤i≤j (13)

2
1
λi = ρi2−N d− 2 , ρ = (ρi )1≤i≤j (14)

zi = βi − xi , z = (zi )1≤i≤j (15)

où ρi ∈ C compact de R∗+ , |ηi | < η0 ∀ i = 1, .., j ;

|zi | d−a < νa ∀ a ∈]0, 1[, ∀ i = 1, .., j et η0 , νa des constantes.

Lemme 4
Soit un compact C de R∗+ . Il existe d0 , η0 , νa tels que si η, ρ, z vérifient respective-
ment (13), (14), (15) et d < d0 alors on peut trouver v ∈ Eλi ,βi et Ai , Bi , Cil ∈ R
tels que (α, λ, β, v) satisfait l’équation (E4).

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Chapitre 1 : Introduction
Résultats

On en déduit pour i, l = 1, ..., j les équations (E 0 ) :



 (E 0 1) ηi = Vi (d, η, ρ, z)
j


 X 1
(E 0 2) H(xi , xi )ρi − G(xi , xm )ρm − 3 = Wi (d, η, ρ, z) (16)
 ρi

 m=1,m6=i

 0
(E 3) zil = Zil (d, η, ρ, z)

où Vi , Wi et Zil sont des fonctions continues qui vérifient respectivement :

N −2 2
Vi = O[d 2 + |η| ] (17)

2
|z| 1
Wi = O[ + |η| + |d| 2 . (1 si N 6= 4, |Log d| si N = 4)] (18)
d

Zil = O[d] (19)

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Chapitre 1 : Introduction
Résultats

Supposons que M (x1 , ..., xj ) est définie positive.

j
X 1
j
La fonction définie par ρ 7→ ρT .M.ρ+ 2 admet sur R∗+ un minimum atteint
i=1 i
ρ
en un point (ρ1 , ..., ρj ).

Posons ρi = ρi + ρ0i pour tout i = 1, ..., j. (E 0 2) ⇒ (E 00 2) : ρ0i = Wi0 (d, η, ρ0 , z)

où Wi0 est une fonction continue de même estimation que Wi .

Donc d’après le théorème du point fixe de Brouwer 3 , pour d assez petit, le système
N −2
|ηi | ≤ rd 2

(E 0 ) admet une solution vérifiant |zi | ≤ rd
 0
 1
ρi ≤ rd 2 . (1 si N 6= 4, |Log d| si N = 4)
où r une constante strictement positive.
j
X 4
u= αi P Ui + v est alors solution sur Ωd de l’équation −∆u = |u| N −2 u.
i=1
3. Toute application continue d’un convexe compact K d’un espace euclidien à valeurs dans K
admet un point fixe
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Chapitre 1 : Introduction
Résultats

Montrons que u est positive :

En multipliant l’équation précédente par u− = max(0, −u) et intégrant sur Ωd , on

2N
2
obtient Ωd |∇u| = Ωd (u− ) N −2 .
R R
R 2N
 NN−2
2 1
Or Ωd |∇u| ≥ S Ωd (u− ) N −2 et |u− | 2N ≤ |v| 2N ≤ S 2 |v|H 1 (d → 0),
R
N −2 N −2 0

donc pour d assez petit, on a u− ≡ 0.

D’après le principe du maximum fort 4 on obtient alors u > 0 sur Ωd .
j
X
2 N
On conclut que u est bien solution de (8) et |∇u| → S 2 δxi
i=1

4. Principe du maximum fort : si une solution d’une équation aux dérivées partielles parabolique
ou elliptique définie sur D ⊂ RN atteint son maximum à l’intérieur de D alors elle est constante

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Chapitre 2 : Problème sous-critique
Caractérisation

Approximation du problème (3)

Nous abordons le système sous-critique de Bahri-Coron (P ) dans un domaine Ω
borné régulier de RN :
(
p−1−
−∆u = |u| u sur Ω
(P ) (20)
u = 0 sur ∂Ω

où  un paramètre réel positif et p + 1 = N2N

−2 est l’exposant limite de Sobolev pour
1 p+1
l’injection H0 (Ω) ,→ L (Ω).
Lorsque u > 0 sur Ω alors (P ) correspond à une approximation du problème (P ).

Soit la fonctionnelle J définie sur H01 (Ω) par

Z Z
1 2 1 p+1−
J (u) = |∇u| dx − |u| dx (21)
2 Ω p+1− Ω

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Quelques problèmes elliptiques non linéaires avec exposant critique de Sobolev
Chapitre 2 : Problème sous-critique
Caractérisation

Les points critiques de J sont solutions de (P ). Lorsque  → 0, ces solutions u

peuvent soit converger vers une solution de (P ), soit exploser à un nombre fini de
points de Ω. On peut établir que
j
X
u = αi P δλi ,xi + v  (22)
i=1

N −2
h i 2−N
2
2
où P δλ,x est la projection sur H01 (Ω) de δλ,x : y ∈ RN 7→ λ 2 1 + λ2 |y − x|
c’est-à-dire l’unique élément de H01 (Ω) tel que ∆P δλ,x = ∆δλ,x sur Ω.
N −2 H 1 (Ω)
Lorsque  → 0 alors αi → CN = (N (N − 1)) 4 , xi → xi , v  →0
0
 
   λi λj     2
λi → +∞, λi d(xi , ∂Ω) → 0 et λ + λ + λi λj xi − xj → 0, ∀ i = 6 j.
j i

On note P δi = P δλi ,xi et on suppose que v ∈ Eλi ,xi .

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Chapitre 2 : Problème sous-critique
Développements récents

Thérème 4
Soient N ≥ 4 et (u ) une famille de solutions de (P ) telle que :
N
|∇u | → S 2 (δx1 + δx2 ) quand  → 0 et (x1 , x2 ) ∈ Ω × Ω. Alors
(i) (x1 , x2 ) ∈ Ω × Ω
1 1
(ii) ϕ(x1 , x2 ) = H(x1 , x1 ) 2 H(x2 , x2 ) 2 − G(x1 , x2 ) ≥ 0 (et donc x1 6= x2 )
(iii) ϕ0 (x1 , x2 ) = 0
De plus si (x1 , x2 ) est point critique non dégénéré de ϕ tel que ϕ(x1 , x2 ) > 0, alors
il existe une famille de solutions de (P ) se concentrant en x1 et x2 quand  → 0.

Preuve
Soit K (α1 , α2 , λ1 , λ2 , x1 , x2 , v) = J (α1 P δ1 + α2 P δ2 + v) sur la variété

1 1
 |αi − cN | < η0 , λ1 > η0 , λ2 > η0

λ1 λ2 2 1
λ + λ1 + λ1 λ2 |x1 − x2 | > η0
(23)
 2

v ∈ Eλi ,xi , |v| < ν0 ; η0 , d0 , v0 > 0 et assez petites

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Chapitre 2 : Problème sous-critique
Développements récents

Proposition
Pour que u = α1 P δ1 + α2 P δ2 + v soit point critique de J , il faut et il suffit que
(α1 , α2 , λ1 , λ2 , x1 , x2 , v) soit point critique de K c’est-à-dire si et seulement s’il
existe
 des réels Ai , Bi et Ci , i = 1, 2 tels que :

 (Eαi ) : ∂K ∂αi = 0 R


2
∂ 2 P δi

(Eλi ) : ∂λi = Bi Ω ∇ ∂∂λP2δi ∇v + Ci Ω ∇ ∂λ
∂K
R
∇v


i ∂xi


 i
∂K ∂ 2 P δi ∂ 2 P δi
R R
(E) (Exi ) : ∂xi = Bi Ω ∇ ∂xi ∂λi ∇v + Ci Ω ∇ ∂x2 ∇v
 i
 2  

 ∂K
X ∂P δ i ∂P δ i
(E ) : 
= A P δ + B + C

 v i i i i

 ∂v ∂λi ∂xi
i=1
En multipliant l’équation (Ev ) par v dans H01 (Ω), on a une estimation de kvkH 1 (Ω) ,
0
puis en la multipliant respectivement par P δi , ∂P δi ∂P δi
∂λi , ∂xi , on obtient des estima-
tions de Ai , Bi et Ci .
  2−N
2
2
On note αi = cN − ρi et µ = λλ21 + λλ21 + λ1 λ2 |x1 − x2 |
Ensuite d’après [13], les équations (Eλi ) de (E) deviennent pour i = 1, 2 :
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Chapitre 2 : Problème sous-critique
Développements récents
H(xi ,xi ) 2 ∂µ

i H(x ,x )
j 
N −1 (1 + o(1)) + N −2 ∂λ (1 + o(1)) + N N −2 (1 + o(1)) = ω λ
(λi ) i
(λi ) 2 (λj ) 2 i

où ω est une constante strictement positive.

  2−N
2 2−N
2 1 1
Donc µ ∼ λ1 λ2 |x1 − x2 | quand  → 0 et si (λi ) 2 = ω 2  2 ϑi alors
H(xi , xi )(ϑi )2 (1 + o(1)) − G(xi , xj )ϑi ϑj (1 + o(1)) = 1.

(ϑi )2 est égal à :

1 1
h 1 1
i−1
H(xi , xi )− 2 H(xj , xj ) 2 H(xi , xi ) 2 H(xj , xj ) 2 (1 + o(1)) − G(xi , xj )(1 + o(1))
1 1
⇒ ϕ(x1 , x2 ) = H(x1 , x1 ) 2 H(x2 , x2 ) 2 − G(x1 , x2 ) ≥ 0 et donc x1 6= x2 .
∂ϕ
Des équations (Exi ), on en déduit l’égalité ∂x i
(x1 , x2 ) = 0.
0
Et en passant à la limite, on obtient ϕ (x1 , x2 ) = 0.
D’après le théorème des fonctions implicites, il existe η0 , d0 , ν0 > 0, tels que
pour  assez petit et αi , λi , xi , (i = 1, 2) vérifiant (23), on trouve un unique
v ∈ Eλi ,xi , |v|H 1 < ν0 tel que (Ev ) est vérifiée pour des réels Ai , Bi , Ci .
0

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Chapitre 2 : Problème sous-critique
Développements récents

Soient (x1 , x2 ) ∈ Ω × Ω un point critique non dégénéré de ϕ tel que ϕ(x1 , x2 ) > 0

2
et ϑ1 , ϑ2 la solution dans R∗+ du système

H(xi , xi )(ϑi )2 − G(xi , xj )ϑi ϑj = 1, i 6= j, i, j = 1, 2 (24)

correspondant au minimum sur (R∗+ )2 de la fonction

(ϑ1 , ϑ2 ) 7→ 21 H(x1 , x1 )ϑ21 + H(x2 , x2 )ϑ22 − 2G(x1 , x2 )ϑ1 ϑ2 − Logϑ1 ϑ2

2−N
1 1

Posons ( λ i
2
= ω 2  2 ϑi + ζi , xi = xi + ξi . (E) devient pour v = v :
ρi = Vi (ρ, ζ, ξ, )
(E 0 )
M (ζ1 , ζ2 , ξ1 , ξ2 ) = W (ρ, ζ, ξ, )
où Vi , W sont desh fonctions C 1 tellesque Vi (ρ, ζ, ξ, ) = O( |Log| + ρ2i ) i
2 2 1 2
Wi (ρ, ζ, ξ, ) = O |ρ| + |ζ| + |ξ| +  2 si N = 4,  N +2 |Log| si N > 4
1 1

et M matrice 4 × 4, inversible de déterminant 4 H(x1 ,xϕ(x

1 ) H(x2 ,x2 )
2 2

1 ,x2 )
dét [ϕ00 (x1 , x2 )].

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Chapitre 2 : Problème sous-critique
Développements récents

Par le théorème du point fixe de Brouwer, il existe une solution u du système (E 0 )

où ρi , ζi , ξi tendent vers 0 quand  → 0.

D’après [4], on vérifie que u point critique de J sur H01 (Ω), est strictement positive
et solution de (P ) : elle se concentre en x1 et x2 quand  → 0.

On calcule la dérivée seconde de J en u et on obtient l’indice l + 2 de u par

rapport à J où l est l’indice de (x2 , x2 ) point critique de ϕ.

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Chapitre 3 : Problème surcritique
Exemples et définitions

Exemple 1
On considère un domaine D borné régulier de RN , N ≥ 3.
Soient q ∈ D, Bδ (q) ⊂ D, δ > 0 assez petit et Ω = D\Bδ (q).
On s’intéresse au problème de Dirichlet

p
−∆u = u sur Ω

u > 0 sur Ω (25)
 S
u = 0 sur ∂D ∂Bδ (q)


N +2
où p est surcritique, c’est-à-dire que p > N −2 .

Passaseo [14] établit dans le cas d’une topologie non triviale qu’i n’existe pas de
N +1
solution du système (25) pour N ≥ 4 et p > N −3 .

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Chapitre 3 : Problème surcritique
Exemples et définitions

Exemple 2
Soit D un domaine borné de RN . On considère le problème


 ∆u + up = 0 sur RN \D
 u > 0 sur RN \D


u = 0 sur ∂D (26)



 lim u(x) = 0

|x|→+∞

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Chapitre 3 : Problème surcritique
Théorèmes

Théorème 5
Il existe une suite d’entiers
N +2
< p1 < p2 < p3 < ..., avec lim pn = +∞ (27)
N −2 n→+∞

tel que si p est surcritique et p 6= pi pour tout i, alors on peut trouver δ0 > 0 assez
petit pour lequel le problème (25) admet au moins une solution pour tout δ ≤ δ0 .

Théorème 6
N +1
Lorsque N ≥ 4 et p > N −3 alors le problème (26) admet une infinité de solutions
qui sont suffisamment petites sur les ensembles bornés et ayant une décroissance
2
lente u(x) ∼ |x| 1−p .

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Bibliographie

[1] H. Brezis, L. Nirenberg ; Positive solutions of nonlinear elliptic equations invol-

ving critical Sobolev exponents, Comm. Pure Appl. Math., 1983, 36 : 437 − 477.
[2] J. M. Coron ; Topologie et cas limite des injections de Sobolev, C. R. Acad.
Sc., Paris, 299 (1984) pp., 209 − 211.
[3] P. S. Pohosaev ; On the eigenfunctions of the equation ∆u+λf (x) = 0, Dokhl,
Akad Naur Sssr., 165, (1965), 36 − 39.
[4] Olivier Rey ; The role of Green’s function in a nonlinear elliptic equa-
tion involving the critical Sobolev exponent, Journal of Functional Analysis,
89, 1990, pp. 1 − 52.
[5] J. Kazdan, F. Warner ; Remarks on some quasilinear elliptic equations, Comm.
Pure Appl., Math. 28, 1975, pp. 567 − 597.
[6] Haïm Brezis ; points critiques dans les problèmes variationnels sans compacité,
Séminaire N. Bourbaki, 1987 − 1988, exp. n◦ 698, pp. 239 − 256

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Bibliographie

[7] M. Struwe ; A Global Existence Result for Elliptic Boundary Value Problems
Involving Limiting Nonlinearities, Mathematische Zeitschrift December 1984, Vo-
lume 187, Issue 4, pp. 511 − 517.
[8] Basilis Gidas, Wei-Ming Ni, Louis Nirenberg ; Symmetry and related properties
via the maximum principle Comm., Math. Phys., 68, 1979, pp. 209 − 243.
[9] Olivier Rey ; Concentration de solutions d’équations elliptiques avec nonli-
néarité critique, Comptes rendus de l’Académie des sciences. Série II, Méca-
nique, physique, chimie, sciences de l’univers, sciences de la terre 324 (2) :
165 − 168, January 1997, 59 Reads.
[10] O. Rey ; On a variational problem with lack of compactness : the effect of small
holes in the domain, C. R. Acad. Sci. Paris Ser. I Math. 308 (12) (1989) 349 − 35.
[11] Frederik V. Atkinson, Haïm Brezis, Lambertus A. Peletier ; Solutions d’équa-
tions elliptiques avec exposant de Sobolev critique qui changent de signe, C. R.
Acad. Sci. Paris, t. 306, Série I, 1988, pp. 711 − 714.

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Bibliographie

[12] Z. C. Han ; Asymptotic approach to singular solutions for nonlinear elliptic

equations involving critical Sobolev exponent (à paraître).
[13] A. Bahri ; Critical points at infinity in some variational problems, Pitman
Research Notes in Mathematics Series, 182, Longman, 1989.
[14] D. Passaseo ; Nonexistence results for elliptic problems with supercritical non-
linearity in nontrivial domains, J. Funct. Anal. 114 (1) (1993) 97 − 105
[15] M.J. Esteban, P.L. Lions ; Existence and nonexistence results for semili-
near elliptic problems in unbounded domains, Proc. Roy. Soc. Eddinburgh A
93 (1992) 1 − 14.
[16] Schwartz, J. T. ; Nonlinear Functional Analysis, Gordon and Breach, New
York, 1969.
[17] H. Brezis ; Elliptic equations with limiting Sobolev exponents. The impact of
topology, Comm. Pure Applied Math., 39, 1986, pp. 17 − 39.

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Fin

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