Le tableau d'Olère représente une famille juive destinée à la chambre à gaz car jugée inapte au travail. L'artiste a été membre du Sonderkommando et a témoigné des horreurs de la Shoah à Auschwitz-Birkenau. Son œuvre dénonce le système nazi et rend hommage aux victimes.
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Le tableau d'Olère représente une famille juive destinée à la chambre à gaz car jugée inapte au travail. L'artiste a été membre du Sonderkommando et a témoigné des horreurs de la Shoah à Auschwitz-Birkenau. Son œuvre dénonce le système nazi et rend hommage aux victimes.
Le tableau d'Olère représente une famille juive destinée à la chambre à gaz car jugée inapte au travail. L'artiste a été membre du Sonderkommando et a témoigné des horreurs de la Shoah à Auschwitz-Birkenau. Son œuvre dénonce le système nazi et rend hommage aux victimes.
Le tableau d'Olère représente une famille juive destinée à la chambre à gaz car jugée inapte au travail. L'artiste a été membre du Sonderkommando et a témoigné des horreurs de la Shoah à Auschwitz-Birkenau. Son œuvre dénonce le système nazi et rend hommage aux victimes.
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Inaptes au travail - David Olère
Problématique : Quelle est la vision d’un artiste sur un événement
historique : témoignage ou dénonciation ? Dans quel domaine artistique se situe l’œuvre ? Les « arts du visuel » A quelle thématique appartient l’œuvre ? « Arts, Etats et pouvoir » A quelle période historique appartient l’œuvre ? La Seconde Guerre mondiale, une guerre d’anéantissement
ETRE CAPABLE D’IDENTIFIER L’ŒUVRE
Nature de l’œuvre : Date/Epoque : sans date (après 1945) Lieu de conservation : Il est conservé au Mémorial de l’héritage juif à New York. Quel est le contexte historique de l’œuvre ?
Ses dimensions : 131 x 162 cm
Auteur : David Olère est né à Varsovie, le 19 janvier 1902. Il est juif. Dès 1918, à l'âge de 16 ans, il expose des gravures sur bois à Dantzig et à Berlin. Il est employé, en 1921, par l'Europäische Film Allianz, comme peintre, sculpteur et décorateur. En 1923, il arrive à Paris où il travaille, dans le domaine du cinéma. Il est arrêté par la police française au début de l’année 1943, interné à Drancy, puis déporté vers Auschwitz le 2 mars, dans le convoi n°49. Il est sélectionné pour le travail et commence par être terrassier. Puis, il est désigné pour faire partie du Sonderkommando, au Crématoire III de Birkenau où il transporte et brûle les corps au sortir de la chambre à gaz. Parallèlement il effectue des travaux artistiques pour les SS du camp. En 1945, il survit à la "Marche de la Mort" et est envoyé à Buchenwald, puis au camp de Melk, puis à Ebensee où il est libéré par l'armée américaine. Il meurt à Paris en 1985. ETRE CAPABLE DE DECRIRE L’ŒUVRE Les Juifs immédiatement exterminés sont ceux qui ne sont pas assez vigoureux et qui, selon les nazis, ne seront pas assez efficaces dans le travail : les femmes et leurs enfants, les personnes âgées et tous ceux qui ne sont pas assez bien portants. Ils sont tués dans les chambres à gaz déguisés en salles de douches. Il s’agit d’une famille de déportés juifs destinés à la chambre à gaz car ils sont « inaptes au travail » (on reconnaît l’étoile de David marquée d’un J sur la poitrine de la vieille femme). On distingue une vieille femme, une femme et des enfants. Ils sont pâles et semblent épuisés. Ils portent des bagages, des effets personnels, des jouets, de la nourriture : ils ne pouvaient pas savoir, au départ, qu’ils seraient tués ; on leur a dit qu’on allait les « réinstaller à l’Est ». Il n’y a pas d’hommes qui, eux, ont été conduits dans le camp de travail. Le bras coupé à gauche est le bras d’un SS qui porte une arme. On y voit une tête de mort. Il représente le système nazi qui conduit les Juifs à la mort. À l’arrière-plan, on distingue à gauche une colonne de déportés décharnés, sans doute conduits au crématorium pour y être gazés. À droite, le camp de travail avec ses gardiens. Des déportés tirent une charrette (avec des cadavres ?), un autre est battu, un troisième est étendu au sol comme mort. C’est le camp avec ses horreurs. On distingue les barbelés et les miradors qui entourent le camp et, au fond, les cheminées des fours crématoires qui brûlent les corps. La mort est évoquée par les corps déjà décharnés des personnes, leur extrême pâleur, les yeux vides, les cris d’effroi ou des râles qu’ils semblent émettre. La mort est aussi évoquée par la poupée inerte que porte le gar- çon et qui semble préfigurer son sort. Mais la mort est surtout représentée par le cadavre qui flotte au-dessus d’eux et qui semble les emporter. Ce corps flottant est celui des morts qui, brûlés, partent en fumée. La mort est aussi évoquée par le ciel rouge qui symbolise le feu des crématoires. La fumée à l’arrière-plan dessine les deux lettres des coupables : les SS. ANALYSER LA TECHNIQUE DE L’ŒUVRE L’expressionisme
COMPRENDRE LE SENS/ LA PORTEE DE L’ŒUVRE
Les dessins de David Olère constituent un témoignage exceptionnel. L'artiste fut, en effet, membre du Sonderkommando chargé de brûler les cadavres au sortir de la chambre à gaz. Ses dessins constituent un témoignage essentiel, vérifié par le plan des lieux et les photos prises par les nazis eux-mêmes. Après la guerre, l’artiste fit des toiles où l'interprétation se faisait plus forte, plus stylisée, tout en restant proche de son vécu. Le choix des couleurs contribuent à renforcer le caractère glauque des scènes représentées.
LE CHOIX DE CETTE ŒUVRE
OUVRIR SUR D’AUTRES ŒUVRES
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