INC-C3 Combustion.V4
INC-C3 Combustion.V4
2 Module : INC
La combustion
Version 4
I. GENERALITES / DEFINITIONS :
Cette combustion est caractérisée par une émission de chaleur accompagnée de fumées, de
flammes ou des deux.
Dans l’ISO 13943 (norme internationale), le feu fait référence à un processus de combustion
auto-entretenu pour produire des effets utiles et dont le développement est maîtrisé dans le
temps comme dans l’espace.
La combustion : est une réaction exothermique qui résulte de la combinaison de deux corps
sous l’effet d’une énergie d’activation.
La combustion est une réaction chimique induisant la présence de réactifs (le combustible et
le comburant) et la nécessité d’un initiateur (apport d’énergie).
Des produits de combustions résultent de cette réaction qui dégage également de l’énergie
sous forme de chaleur.
Cette phrase peut être résumée par un outil pédagogique et visuel courant : le triangle du feu
(cf. chapitre II).
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Les produits de combustion :
Les fumées correspondent à l'ensemble visible des particules solides (suies, poussières,
particules fines, etc.) et/ou liquides en suspension (eau, etc.) et des gaz résultant d'une
combustion ou d'une pyrolyse. Ces fumées sont plus ou moins diluées dans l'air ambiant.
La nature de ces derniers est intimement liée à la composition des matériaux impliqués dans
la combustion (cynaure d'hydrogène, chlorure d'hydrogène, oxyde nitreux, hydrocarbures,
etc.). ces gaz de combustion contiennent souvent des gaz combustibles imbrûlés.
Inflammabilité, explosivité,
Toxicité, corrosivité,
Emissions de particules,
Opacité,
Rayonnement,
Envahissement et mobilité,
Chaleur,
Il est à noter qu'il ne s'agit que d'indicateurs. Les couleurs, sur le schéma de la page suivante,
ne sont pas exhaustives. Suivant les matériaux en combustion, certains dégageront plus
rapidement et plus facilement des fumées noires (pneumatiques, PVC, etc.) dès le début.
Pour les feux de végétaux, les fumées peuvent être très blanches car le combustible est chargé
d'eau (il s'agit de matières organiques).
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Pour les feux de structures, compte tenu qu’il y a peu d’eau, les fumées claires peuvent
indiquer la présence de gaz de pyrolyse. Le dégagement gazeux très blanc, serait alors la
vapeur d’eau d’extinction.
L’évolution des couleurs de fumées est un indicateur essentiel à prendre en compte par le
sapeur-pompier pour la lecture de feu.
Le changement de couleur et/ou la présence de gaz clairs parmi des fumées noires indique que
tout n’est pas oxydé. Un apport soudain d’air peut représenter un danger pour les sapeurs-
pompiers et engendrer une augmentation significative de la puissance du feu.
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II. TRIANGLE DU FEU :
A. COMBUSTIBLE :
Contraire : incombustible.
➔ Sont dits "inflammables" les corps combustibles qui s'allument au contact d'une flamme.
➔ Sont dits "ininflammables" ceux qui, tout en étant combustibles, cessent de brûler
lorsqu'ils ne sont plus soumis à l'action de la chaleur : exemple la laine.
B. COMBURANT :
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C. L’ENERGIE D’ACTIVATION :
Source de chaleur nécessaire pour activer une combustion. Elle peut avoir des origines
diverses :
Nous distinguons différents types de combustion caractérisée par leur vitesse de réaction :
A. LENTE :
B. VIVE : RAPIDE :
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C. TRES RAPIDE : DEFLAGRATION :
D. INSTANTANEE : DETONATION :
Elle est caractérisée par la vitesse de déplacement du front de flamme qui est
supérieure à la vitesse du son, une forte élévation de la température, puis une
certaine pression qui crée une onde de choc.
E. COMBUSTION COMPLÈTE :
F. COMBUSTION INCOMPLÈTE :
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➔ La température : la vitesse des réactions d’oxydation est approximativement doublée
pour chaque élévation de 10° C.
1. Flamme de diffusion :
2. Flamme de pré-mélange :
Nous retrouverons une flamme de pré-mélange dans le cas d’une combustion très rapide.
Celle-ci est produite grâce au mélange du comburant et du combustible avant d’y apporter une
énergie d’activation (chalumeau, bec bunsen). Nous retrouvons aussi ce type de flamme lors
d’explosion de type déflagration. La combustion sera dite complète lorsque le combustible et
le comburant se situeront dans les bonnes proportions (concentration idéale du mélange).
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Il est à noter que la différence entre les deux flammes ne peut pas être tranchée aussi
facilement. Le système feu étant dynamique, nous pouvons passer d’une flamme de pré-
mélange à une flamme de diffusion ou inversement.
Prenons l’exemple d’un bec bunsen : en modifiant l’arrivée d’air, les proportions de mélange
changent et nous pouvons faire varier la flamme ➔ d’une flamme de prémélange à une
flamme de diffusion.
En semaine JSP 4 certaines définitions seront reprises et explicitées via des démonstrations.
En complément des éléments vus ci-dessus, il est également nécessaire de connaitre les
quelques notions qui concernent plus particulièrement ce que contient cette structure et les
caractéristiques des éléments combustibles.
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ÉNERGIE CALORIFIQUE
POUVOIR CALORIFIQUE
CHARGE CALORIFIQUE :
On peut définir une charge calorifique par unité de surface au sol ou densité de charge
calorifique (MJ/m²).
POTENTIEL CALORIFIQUE :
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V. COMBUSTION DES SOLIDES, LIQUIDES ET DES GAZ :
Pour q'une combustion soit possible, il faut que les trois éléments composant le triangle du feu
se combinnent dans de bonnes porportions.
Contrairement aux idées reçues ce n’est pas le solide lui-même qui brûle mais les gaz ou
vapeurs résultant de la distillation du solide.
Distillation (vapeurs),
Inflammation (flammes),
Incandescence (braises),
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Point éclair : c’est la température à partir de laquelle un liquide combustible
émet des vapeurs en quantité suffisante pour former avec l’air un mélange
inflammable
Acétone - 18°
Acide acétique + 43°
Essence - 43°
Éther - 32°
Kérosène + 38°
De l’ordre de 150° à 650°, elle est suffisante pour déclencher des réactions d’oxydations et
provoquer leur accélération, pouvant atteindre l’explosion.
En résumé :
POINT D'INFLAMMATION
POINT ECLAIR
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C. COMBUSTION DES GAZ :
Qu’ils soient naturellement gazeux, qu’ils soient distillés d’un solide ou d’un liquide, seuls les
gaz brûlent.
Pour permettre cette combustion, le mélange gaz/air doit avoir une certaine concentration en
combustible comprise entre certaines limites dites :
Exemples :
L.I.E. en % L.S.E. en %
Méthane (CH4) 5 14
Butane (C4H8) 1,8 8,8
Propane (C3H6) 2,4 9,3
Pentane C5H12) 1,5 7,8
Alcool (C2H5OH) 2,5 19
Monoxyde de carbone (CO) 12,5 74
Acétylène (C2H2) 2,5 100
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Nous distinguons alors différentes intensités des effets en fonction de la concentration du gaz :
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