CM2 - 13 Sept

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III- Introduction de la quantification

Spectroscopie et modèle de Bohr


III-1 Interaction matière/rayonnement

Heinrich Rudolf Hertz en 1887:  Vérifie expérimentalement la théorie de James Maxwell


de 1864, selon laquelle la lumière est une onde
électromagnétique :

C C

E : champ électrique λ : longueur d’onde (m)


B: champ magnétique T : période = λ/C (s)
C: célérité (m/s) ν : fréquence = 1/T (Hz)
 Découverte de l’effet photoélectrique :

Échanges d’énergie entre la matière et le rayonnement

Max Planck , 1900 : propose la Théorie des quanta.


Introduction d’une nouvelle constante :
« constante de Planck » : h, pour interpréter ces échanges
d’énergie « rayonnement/matière » .

h = 6,6256 . 10-34 J.s

Interprétation d’ Albert Einstein (1905) :

 L’énergie lumineuse est émise , se propage et est absorbée sous forme de grains
d’énergie appelés photons.
 Les photons se propagent dans le vide à la célérité de la lumière.
 Chaque photon correspond à une radiation électromagnétique monochromatique
de fréquence ν.
Classification des ondes électromagnétiques en domaines :

Célérité de la lumière
dans le vide (3.108 m.s-1)
Fréquence d’une onde électromagnétique : ν=
Longueur d’onde
Hz (s-1)
(m)
Effet photoélectrique

Lumière incidente
Photon
Émission d’électron

Surface métallique
 Les échanges d’énergie entre le rayonnement et la matière sont discontinus
et ne se font que par quantités finies ou par quanta de valeur h ν.

Célérité de la lumière dans


E=h.ν=h. le vide : 3.108 m.s-1

Energie
(J)
Constante de Planck Fréquence Longueur d’onde
6,6256 . 10-34 J.s (Hz : s-1) (m)

ν= ν= =
C
Fréquence en Hz (ou s-1) nombre d’onde en m-1
(noté aussi σ) 5
L’effet photoélectrique consiste en l’émission d’électrons par un métal lorsque de la
lumière d’une fréquence supérieure à une fréquence seuil frappe la surface de
l’échantillon.

Condition : - L’énergie lumineuse arrive en « grain d’énergie ».


L’émission de l’électron ne peut se produire que par suite de
l’interaction avec un grain d’énergie au moins égale au travail
d’extraction Wextr.
- Les électrons alors éjectés sont émis avec une énergie
cinétique Ec correspondant à l’excès d’énergie.

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Travail d’extraction et Energie seuil :

E = Wextr + Ecin
Energie du photon Energie cinétique de l’électron
Energie nécessaire à l’extraction de
l’électron

E = hν0 + ½ me . v2
Vitesse de l’électron

Masse de l’électron

Pour Ecin = 0 Eseuil = Wextr

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Absorption d’un rayonnement :

E
rayonnement ou chaleur
E2 E2 E2 E2

E1 E1 E1 E1
« Transition »
Etat 1 « Initial » « excitation » Etat 2 « final »
(éventuellement état (thermique, lumineuse, Absorption (si Eλ suffisante) d’une « excité »
fondamental) électrique…) radiation monochromatique de
fréquence ν.
Absorption d’un photon d’énergie h υ.

E2 – E1 = h ν

A l'état stable, l'électron est dit à l'état fondamental (Ground State); si on lui apporte
de l'énergie, il prend alors un état excité.

! Tous les rayonnements ne sont pas « efficaces »


Emission d’un rayonnement :

L’émission a lieu spontanément lorsque l’atome se trouve dans un état excité,


c’est à dire dans un état d’énergie instable.

E2 E2 Rayonnement E2 E2
émis

E1 E1 E1 E1

« Transition »
Etat 2 excité « Initial » « désactivation ou relaxation » Etat 1 « final »
(éventuellement état
Emission d’une radiation.
L’énergie de l’électron diminue par fondamental)
émission d’un photon d’énergie h υ .

I E1 – E2 I = h ν

Quand l’électron retourne à l'état fondamental (10-8s), l'énergie excédentaire est restituée sous forme
d'énergie lumineuse.
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Le spectre d’émission des atomes, en phase gazeuse, est composé de raies brillantes
discontinues dans les différentes parties du spectre visible. La dispersion de l'émission
lumineuse par un prisme montre un spectre discontinu de raies de longueurs d'onde
définies.

Les feux d’artifice :

Les atomes métalliques (sels métalliques, associés à des anions chlorures, carbonates ou
nitrates), excités sous l’effet de la chaleur, sont responsables de la couleur des feux d’artifice.
couleur métal
rouge Strontium
vert Baryum
bleu Cuivre
orange Calcium
jaune Sodium
blanc Aluminium
III-2 Spectre de raie de l’atome d’Hydrogène
Excitation
(thermique, lumineuse, électrique….)

Emission de photons Longueurs d’ondes précises


(caractéristiques de l’atome)

H2 Les fréquences des radiations émises par les


atomes d’hydrogène préalablement excités ne
peuvent prendre que certaines valeurs.

Observation d’un spectre discontinu de raies


de longueurs d'onde définies dit spectre de
raies (caractéristique de H).

Spectre d’absorption :

Spectre d’émission :
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A la fin du XIXe siècle, Johannes Rydberg parvint à établir une formule empirique qui
fournissait les valeurs des longueurs d'onde λ expérimentales des raies du spectre de
l’atome d’hydrogène connues à l’époque:

ν= = RH ( - )

ν = ν/C : nombre d’onde en m-1 λ = longueur d’onde dans le


( ou σ) vide

n : nombre quantique principal RH = 1,097 . 107m-1


: constante de Rydberg
Pour l’atome d'hydrogène, les raies ont été rassemblées en séries (domaines de
longueur d'onde ou d'énergie).
Séries de raies pour le spectre d’émission de l’atome d’Hydrogène:
Energie n
0 n = infini

ν = = RH ( - )

n1= nfinal et n2 = ninitial


n2 > n1

400 nm 750 nm

UV Visible IR
Energie d’ionisation
Séries de raies formation de l’ion H+
Energie n
0 n = infini

Etats excités

Etats fondamental
Série de Balmer nf = 2

ν= = RH ( - )

2 = nfinal et n (= ninitial) > 2


Le spectre d’émission atomique d’un élément est constitué de raies
organisées en séries et ces raies sont caractéristiques de cet élément.

Les séries du spectre d’émission de l’atome d’hydrogène et des ions hydrogénoïdes :

Déf. : Un ion hydrogénoïde est un ion monoatomique ne possédant qu’un seul électron
circulant autour du noyau.
Sa structure électronique est semblable à celle de l’atome d’hydrogène.

Z : n° atomique de l’ion atomique


ν = = RH . Z2 ( - ) RH : constante de Rydberg
n1= nfinal et n2 = ninitial
n2 > n1
III-3 Modèle de Bohr pour H et les ions hydrogénoïdes

Pour concilier le modèle planétaire et le spectre de H, Niels Bohr publie en 1915 un


article intitulé « de la constitution des atomes et des molécules », dans lequel il émet 3
postulats :

Postulat 1 : L’électron circule à vitesse et énergie constante sur des orbites circulaires
particulières pour lesquelles il y a exacte compensation entre l’attraction
coulombienne du noyau et la force centrifuge.
Postulat 2 : Ces orbites particulières se limitent à celles pour lesquelles le produit
de la quantité de mouvement par la longueur de l’orbite est un
multiple entier de la constante de Planck h.

2πr x mv = nh avec n = 1, 2, 3,…

Conséquences :  quantification des rayons orbitaux : rn = a0.n


Pour l’atome d’hydrogène : rn = 52,9 x n2 (pm)
rayon de la 1ère orbite de Bohr (n=1), noté a0 = 52,9 pm

 et des niveaux d’énergies associés :

En = - x n : nombre quantique principal (entier non nul).


n = 1 : niveau fondamental
> 1 : niveaux excités

Niveaux d’énergie de l’atome d’hydrogène : En = -13,6/n2 ( en eV)

Niveaux d’énergie d’un ion hydrogénoïde: En = -13,6 x Z2/n2

Rappels : 1 eV est l’énergie acquise par 1 électron soumis à 1 volt


1 eV = 1,6.10-19 J
Postulat 3 :
Le changement d’orbite se produit par absorption ou émission d’un
photon. L’énergie du photon absorbé ou émis correspond à la
différence d’énergie des deux orbites.

Eph = hν = |En2 – En1|

La valeur n=1 définit l’état le plus


stable de l’atome : état fondamental.
Dans cet état : E1 = -13,6 eV
a0 = 0,529.10-10 m

Une valeur de n>1 définit un état excité.

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Lorsque n → ∞, E → 0, l’atome est dans un état ionisé : l’électron n’est plus lié au noyau.
L’énergie d’ionisation est l’énergie minimale nécessaire à ce processus. Elle est donc
égale à -E1.

Les raies sont de plus en rapprochées et de moins en moins intenses vers les énergies
les plus élevées (faible longueur d’onde).

Raie « limite »
∆E max
λ min

« première raie »
∆E min
λ max

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