Cours
Cours
Cours
D’OXYDO-REDUCTION
1 Nombre d’oxydation
1.1 Définition
Le nombre d’oxydation (n.o) permet de caractériser l’état d’oxydation d’une espèce chimique
pouvant comporter un seul type d’atomes ou plusieurs atomes différents. Par convention, le nombre
d’oxydation est noté en chiffres romains.
Exemple : L’ion cuivre Cu2+ n’a pas le même état d’oxydation que le cuivre métallique Cu. Ils
auront donc des nombres d’oxydation différents.
1.2 Conventions
Pour déterminer la valeur des nombres d’oxydation, on utilise les conventions suivantes :
— Convention 1 : Le nombre d’oxydation d’un atome dans un corps simple élémentaire
( Na, Cu, . . . ) ou moléculaire (O2, H2, . . . ) est nul.
— Convention 2 : Le nombre d’oxydation d’un ion monoatomique (constitué d’un seul type
d’atome) est égal à la charge de l’ion.
— Convention 4 : Dans les corps composés, la somme algébrique des nombres d’oxydation est
égale à la charge portée par le corps composé.
1
Exemple 1 : HNO3 :
Exemple 2 : SO42– :
n.o(S) + 4 × n.o(O) = −2
n.o(S) = −2 − 4 × n.o(O) = −2 − 4 × (−2) = +V I
Ox + ne− = Red
2
L’oxydant est un accepteur d’électrons.
Cette équation de demi-réation peut également s’écrire :
Red = Ox + ne−
Le réducteur est un donneur d’électrons
Cu2+ + 2e− = Cu
3 Réaction d’oxydo-réduction
3.1 Définition
Une réaction d’oxydo-réduction est une transformation chimique au cours de laquelle il y a un
échange d’électrons entre l’oxydant d’un couple oxydant/réducteur et le réducteur d’un autre couple
oxydant/réducteur. Cette réaction correspond à un transfert d’électrons. Au cours de cette réaction,
Il y a donc à la fois oxydation et réduction d’où le nom de la réaction.
Exemple : Un ruban de cuivre plongé dans une solution de nitrate d’argent se recouvre d’argent
et la solution devient bleue. Les couples oxydant/réducteur sont : Cu2+/Cu et Ag+/Ag
— 1ère étape : On note les demi-équations dans le sens de la réaction. Ici les ions argent Ag+
réagissent avec le cuivre Cu.
Cu = Cu2+ + 2e−
Ag+ + e− = Ag
Cu = Cu2+ + 2e−
(Ag+ + e− = Ag) × 2
3
— 3ème étape : On additionne les réactions et les produits de chaque côté de l’égalité.
Cu = Cu2+ + 2e−
(Ag+ + e− = Ag) × 2
— 3ème étape : On additionne les réactions et les produits de chaque côté de l’égalité.
4 Piles électrochimiques
4.1 Constitution
Une pile est constituée de deux électrodes de nature différente plongeant dans un électrolyte
(solution ionique). Chaque compartiment constitue une demi-pile. Les demi-piles sont reliées par un
pont salin.
4
4.2 Les électrodes
Les électrodes doivent être de nature différente. En général, ce sont des métaux (fer, zinc,
cuivre. . . ). Mais les électrodes peuvent être en graphite ou en platine (ce sont des électrodes inertes).
Les deux électrodes sont :
— La cathode : c’est l’électrode où arrivent les électrons et où se produit la réduction. Elle constitue
la borne positive de la pile.
— L’anode : c’est l’électrode où partent les électrons et où se produit l’oxydation. Elle constitue
la borne négative de la pile.
Pile Daniell
L’électrode de cuivre est la borne positive c’est à dire la cathode (arrivée des électrons : réduction)
et l’électrode de zinc est la borne négative c’est à dire l’anode (départs des électrons : oxydation).
Dans les fils électriques, les électrons circulent donc de l’anode vers la cathode. Le courant électrique
circule donc de la cathode vers l’anode. Les demi-équations de réactions sont les suivantes :
— Demi-équation à l’électrode de cuivre :
2+
Cu(aq) + 2e− = Cu Réduction : Cathode
5
5 Caractéristiques d’une pile
5.1 La force électromotrice
La force électromotrice (f.é.m) d’une pile est la tension UCA entre la cathode et l’anode lorsque la
pile ne débite pas de courant électrique. La f.é.m est souvent notée E et possède une valeur positive.
dans le cas d’une pile usée, la f.é.m est nulle.
Q = n(e− ) × F
Remarque : La constante de Faraday est le produit de la charge élémentaire par le nombre d’Avoga-
dro :
F = NA × e
Q=I ×t
Remarque : Si I est en ampère (A) et t en heures (h) alors Q s’exprime alors en ampère-heure (Ah)
avec 1 A.h = 3600 C.