Analyse02 Chapitre001

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République Algérienne Démocratique Et Populaire

Ministère de L’enseignement Supérieur et De La Recherche Scientifique


Université de Mustapha Ben Boulaid -Batna 2
Faculté de Mathématiques et informatique

Département du socle commun Mathématiques et Informatique

2020-2021
Chapitre 1:
Les fonctions usuelles

Première Année MI Réalisé par :


Mme Belkacem .K,
Module : Analyse2 Mme Merzougui .L,
et Mme Touil.A
Chapitre 1

Quelques fonctions usuelles

1.1 Fonction logarithme népérien

Définition 1.1.1. La fonction f : x 7−→ ln(x) appelée logarithme népérien de x est défi-
nie et dérivable pour tout x ∈ R∗+ telle que
³ ´0 1
ln(x) = et ln(1) = 0.
x

Sa courbe représentative prend l’allure suivante :

Cette fonction possède de nombreuses propriétés qui sont :

2
Premère Année MI - module : Analyse 2. S2.Année : 2020-2021.

Proposition 1.1.2. (Propriétés du logarithme népérien)

1. Il existe un nombre e ' 2.71828 tel que

ln(e) = 1.

2. Soient x et y deux réels strictement positifs, alors

ln(x · y) = ln(x) + ln(y),

1
ln( ) = − ln(x),
x
et ³x ´
ln = ln(x) − ln(y).
y
Cette dernière égalité nous permet d’ailleurs de déduire (en posant x = y ) que
ln(1) = 0.
3. Soient x ∈ R∗+ et n ∈ Q, on a alors
p 1
ln(x n ) = n ln(x) en particulier ln( x) = ln(x).
2

4. Si U est une fonction dérivable et U (x) 6= 0 pour tout x , alors


³ ´0 U0
ln |U | = .
U

Les résultats sur les limites liées à la fonction ln sont données par :
Premère Année MI - module : Analyse 2. S2.Année : 2020-2021.

Proposition 1.1.3. (Limites et logarithme népérien)


Soit x un réel strictement positif, on a
— lim ln(x) = −∞.
>
x−
→0
— lim ln(x) = +∞.
x−→+∞
ln(x) ln(x)
— lim = 0 et pour tout n ∈ R∗+ , lim = 0.
x−→+∞ x x−→+∞ x n
n
— lim x ln(x) = 0 et pour tout n ∈ R+ , lim x ln(x) = 0.
> >
x−→0 x−
→0
ln(x)β
— lim x α | ln(x)|β = 0, lim = 0 pour α, β ∈ R∗+ .
x→0 x→+∞ x α
ln(1 + x)
— lim = 1.
x−→0 x
ln(x)
— lim = 1.
x−→1 x − 1
ln(x)
— lim = 0.
x−→+∞ x − 1

Remarques 1.1.4.
Dans le domaine scientifique, on utilise la fonction Logarithme de base a , a ∈ R∗+ , noté
l og a (x) définie par :
ln(x)
l og a (x) =
ln(a)
• Si a = 10, on note l og a par l og et il s’appelle logarithme décimal.
• Le logarithme népérien est le logarithme de base e .

1.2 Fonction exponentielle

Définition 1.2.1. La fonction réciproque de la fonction ln est la fonction exponentielle


définie comme suit :
exp : R −→ R∗+
x 7−→ exp(x) = e x .

Sa courbe représentative prend l’allure suivante :

Remarques 1.2.2.

— Les fonctions exp et ln sont des fonctions réciproques l’une de l’autre.


— Les courbes représentatives des fonctions ln et exp sont symétriques par rapport à la
droite d’équation y = x.
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— y = ln x avec x > 0 ⇐⇒ x = e y .
1
— ln e = 1, ln = −1.
e
— Pour tout x ∈ R, ln e x = x.
— Pour tout x ∈ R∗+ , e ln x = x.
— Pour tout x ∈ R∗+ , y ∈ R, e y ln x = x y .

Proposition 1.2.3. (Propriétés de la fonction exponentielle)

1. Pour tout x, y ∈ R, on a

ex
e x+y = e x × e y et e x−y = .
ey

2. Pour tout x ∈ R et n ∈ N, on a
1
(e x )n = e nx et (e x )−n = .
e nx
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Proposition 1.2.4. (Limites et exponentielles)


Soit x ∈ R, alors on a les limites suivantes :
— lim e x = +∞, lim e x = 0.
x−→+∞ x−→−∞
(1 + a)x
— lim = e a , a ∈ R.
x−→+∞ x
Soient α ∈ R∗+ , β ∈ R, alors on a les limites suivantes :
ex ex ex
— lim = +∞, lim = +∞, lim = +∞.
x−→+∞ x x−→+∞ x α x−→+∞ x −α
x n x
— lim xe = 0, et pour tout n ∈ N lim x e = 0
x−→−∞ x−→−∞
xα α
³ ´β
— lim ³ ´β = +∞, lim x ln(x) = 0.
x−→+∞ >
ln(x) x −
→ 0

1.3 Fonctions trigonométriques


1.3.1 Fonctions sinus et cosinus
Les fonctions :
sin : R −→ R cos : R −→ R
x 7−→ sin(x), x 7−→ cos(x),
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Les courbes représentatives des fonctions sinus et cosinus sur l’intervalle [−π, +π], d’ampli-
tude 2π ont pour allures :

Les fonctions sinus et cosinus sont indéfiniment dérivables sur R et elles vérifient, pour
tout x ∈ R les propriétés suivantes :
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Proposition 1.3.1.

1.
cos2 x + sin2 x = 1,
| cos x| ≤ 1,
| sin x| ≤ 1.

2. Les fonctions sinus et cosinus sont 2π-périodiques

cos(x + 2π) = cos(x),


sin(x + 2π) = sin(x).

3.
La fonction x 7−→ sin x est impaire, c’est à dire sin(−x) = − sin(x),
La fonction x 7−→ cos x est paire, c’est à dire cos(−x) = cos(x).
4. Leurs dérivées premières et successives pour tout x ∈ R et n ∈ N sont :
¡ ¢0 ¡ ¢0
sin x = cos x et cos x = − sin x,
³ π´ ³ π´
sin(n) (x) = sin x + n et cos(n) (x) = cos x + n .
2 2

5. Pour tout réels x et y , on a les égalités suivantes :

cos(x + y) = cos x cos y − sin x sin y,


cos(x − y) = cos x cos y + sin x sin y,
sin(x + y) = sin x cos y + cos x sin y,
sin(x − y) = sin x cos y − cos x sin y,
cos(2x) = cos2 x − sin2
= 2 cos2 x − 1
= 1 − 2 sin2 x,
sin(2x) = 2 sin x cos x.

1.3.2 Fonction tangente


Définition 1.3.2. La fonction tangente est définie comme suit :
nπ o
tan : R \ + kπ; k ∈ Z −→ R
2
sin x
x 7−→ tan(x) = .
cos x
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Sa courbe représentative qui est une fonction impaire, admet (0, 0) comme point de symé-
trie et a pour allure :

Proposition 1.3.3.

1. L’application x 7−→ tan x est indéfiniment dérivable sur son domaine de défini-
tion et sa dérivée est : ³ ´0
tan x = 1 + tan2 x
1
= .
cos2 x
nπ o
2. Pour tout x, y ∈ R\ +kπ; k ∈ Z , la tangente d’une somme ou d’une différence
2
s’expriment sous la forme :
tan x + tan y
tan(x + y)= ,
1 − tan x tan y
2 tan x
En particulier tan 2x= ,
1 − tan2 x
tan x − tan y
tan(x − y) = .
1 + tan x tan y
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1.3.3 Fonction cotangente


La fonction cotangente est définie de la façon suivante :
n o
cot : R \ kπ; k ∈ Z −→ R
1 cos x
x 7−→ cot(x) = = .
tan x sin x

Sa courbe représentative prend l’allure suivante :

1.4 Fonctions réciproques des fonctions trigonométriques


1.4.1 Réciproque de la fonction si n : la fonction ar csi n
La fonction sinus que l’on note sin : x ∈ R 7−→ sin(x) ∈ R n’est évidement pas bijective.
Il faut donc restreindre l’ensemble de départ et celui d’arrivé de telle sorte qu’elle le soit.
Premère Année MI - module : Analyse 2. S2.Année : 2020-2021.

Il est donc naturel de choisir la fonction sinus définie par :


h −π π i
sin : , −→ [−1, 1]
2 2
x7−→ sin x.

Dans ce cas la fonction sinus est bijective (continue et strictement croissante) et sa fonction
réciproque est appelée arc sinus , que l’on note arcsin et que l’on définit par :
π π
arcsin : [−1, 1] −→ [− , ]
2 2
x 7−→ arcsin(x).

De plus, la fonction x 7−→ arcsin x est dérivable sur ] − 1, 1[ tel que :


1
(arcsin)0 (x) = p ; |x| < 1.
1 − x2

Remarques 1.4.1.

i) Comme la fonction sin, la fonction arcsin est impaire.


ii) Pour tout x ∈ [−1, 1]
sin(arcsin(x)) = x.
h π πi
1. et d’autre part arcsin(sin(x)) = x , seulement sur − , .
2 2
iii) Pour tout x ∈ [−1, 1] (
x = sin y,
y = arcsin(x) ⇐⇒ π π
− <y< .
2 2

1.4.2 Réciproque de la fonction cos : la fonction ar ccos


La fonction cosinus n’est évidement pas bijective, il faut donc restreindre l’ensemble
de départ et celui d’arrivé de telle sorte qu’elle le soit.
Il est donc naturel de choisir la fonction cosinus définie par :
h i
cos : 0, π −→ [−1, 1]
x7−→ cos x.

Dans ce cas là , la fonction cos est bijective, et sa fonction réciproque est appelée arc cosinus,
que l’on note arccos et que l’on définie par :

arccos [−1, 1] −→ [0, π]


x 7−→ arccos(x).
Premère Année MI - module : Analyse 2. S2.Année : 2020-2021.

De plus la fonction x 7−→ arccos est dérivable sur ] − 1, 1[ tel que :


1
(arccos)0 (x) = − p ; |x| < 1.
1 − x2

Remarques 1.4.2.

i) La fonction arccos n’est ni paire ni impaire.


ii) Pour tout x ∈ [−1, 1]
cos(arccos(x)) = x.

iii) arccos(cos(x)) = x sur [0, π].

1.4.3 Réciproque de la fonction tangente : la fonction arc tangente


nπ o
La fonction tan : R \ + kπ; k ∈ Z −→ R n’est évidement pas bijective. Il faut donc
2
restreindre l’ensemble de départ et celui d’arrivée de qu’elle sorte qu’elle le soit.

Donc, on choisit la fonction tangente définie par


i π πh
tan : − , −→ R
2 2
x7−→ tan x.

Dans ce cas là , la fonction tangente est bijective, et sa fonction réciproque est appelée arc
tangente et qu l’on note arctan et que l’on définit par
i π πh
arctan : R−→ − ,
2 2
x 7−→ arctan(x).

De plus, la fonction x 7−→ arctan(x) est dérivable sur R telle que


1
(arctan)0 (x) = ; x ∈ R.
1 + x2

Remarques 1.4.3.

i) Comme la fonction tangente, la fonction arc tangente est impaire.


ii) Pour tout x ∈ R (
x = tan y,
y = arctan(x) ⇐⇒ π π
− <y< .
2 2
Premère Année MI - module : Analyse 2. S2.Année : 2020-2021.

Proposition 1.4.4. (Propriétés des fonctions arc sinus, arc cosinus et arc tangente)
(1) Pour tout x ∈ R
tan(arctan(x)) = x.
π π
(2) Pour tout x ∈] − , [
2 2
arctan(tan(x)) = x.

(3) Pour tout x ∈ R∗+


1 π
arctan(x) + arctan( ) = .
x 2
(4) Pour tout x ∈ R∗−
1 π
arctan(x) + arctan( ) = − .
x 2
(5) Pour tout x ∈ [−1, 1]
π
arccos(x) + arcsin(x) = .
2

1.5 Fonctions hyperboliques


Ces fonctions sont des combinaisons des fonctions exponentielles, qui ont des propriétés
assez similaires aux fonctions trigonométriques.
1.5.1 Fonctions cosinus hyperbolique et sinus hyperbolique et leurs in-
verses
La fonction cosinus hyperbolique notée cosh (ou ch ) et la fonction sinus hyperbolique
notée sinh (ou sh ) sont définies de la façon suivante

cosh : R −→ R
x 7−→ cosh(x),

e x + e −x
tel que cosh = , et
2
sinh : R −→ R
x 7−→ sinh(x),
e x − e −x
tel que sinh = .
2
 La fonction cosh est une fonction paire, cependant la fonction sinh est une fonction
impaire.
 Les fonctions cosh et sinh sont dérivables sur R et leurs dérivées successives sont

∀x ∈ R : (cosh(x))0 = sinh(x),
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et
∀x ∈ R : (sinh(x))0 = cosh(x).
 La fonction x 7−→ sinh(x) est une bijection de R dans R. Sa fonction réciproque est la
fonction que l’on appelle argument sinus hyperbolique et que l’on note ar g sh tel que

ar g sh : R−→ R
p
x 7−→ ar g sh(x) = ln(x + x 2 + 1).

Sa dérivée est donnée par


1
∀x ∈ R : (ar g sh(x))0 = p .
1 + x2
 La fonction x 7−→ cosh(x) est une bijection de R+ = [0, +∞[ sur [1, +∞[. Sa fonction
réciproque est la fonction qu’on appelle argument cosinus hyperbolique et que l’on
note ar g ch tel que

ar g ch : [1, +∞[−→ R+
p
x 7−→ ar g ch(x) = ln(x + x 2 − 1).

Sa dérivée est donnée par


1
∀x > 1 : (ar g ch(x))0 = p ,
x2 − 1

Proposition 1.5.1. (Égalités hyperboliques)


Soit x ∈ R, alors on a
(1) cosh(x) + sinh(x) = e x .
(2) cosh(x) − sinh(x) = e −x .
(3) cosh2 (x) − sinh2 (x) = 1.

1.5.2 Fonctions tangente hyperbolique et son inverse


La fonction tangente hyperbolique est définie de la façon suivante

t h : R −→ R
sinh(x) e x − e −x
x 7−→ t h(x) = = .
cosh(x) e x + e −x
Cette fonction est continue et indéfiniment dérivable telle que
1
∀x > 1 : (t h(x))0 = .
cosh2 (x)
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De plus la fonction t h est une bijection de R sur ] − 1, 1[. Sa fonction réciproque que l’on
appelle argument tangente hyperbolique et que l’on note par ar g t h est définie par

ar g t h : ] − 1, 1[ −→ R
1+x
µ ¶
1
x 7−→ ar g t h(x) = ln .
2 1−x

Sa dérivée est donnée par


1
∀x ∈] − 1, 1[: (ar g t h(x))0 = .
1 − x2

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