Prospection Magnétique
Prospection Magnétique
Prospection Magnétique
Introduction
La prospection magnétique s’intéresse au champ magnétique terrestre dont le but est
d’étudier les anomalies magnétique qui apporteront des in formations sur les sources plus ou
moins profondes dans la croûte terrestre qui peuvent intéresser le prospecteur, en prospection
magnétique le paramètre fondamental est la susceptibilité magnétique des roches elle permet
de caractériser la composition de ces roches. Le champ magnétique peut être défini par 3
composantes en tous point donné : Nord, Sud et verticale (X, Y, Z). On donne une valeur
exprimée par la grandeur du champ total F et sa déclinaison D ainsi que son inclinaison I ; où
D est l’angle entre la composante horizontale du champ et le Nord géographique et I, l’angle
entre F et l’horizontale. Ce champ peut être assimilé à celui d’un dipôle centré dont l’axe ne
coïncide pas avec celui de la rotation de la terre puisqu’ils forment actuellement un angle de
11.5°, une valeur qui évolue au cours du temps en fonction du noyau de la terre. Au dipôle
centré sont associées des lignes de champ magnétique qui relient le pole Sud au pole Nord. Le
champ magnétique est un champ relativement faible, de l’ordre de 0.5 Gauss, soit 5 10-5 testa.
Le champ magnétique terrestre n’est pas constant dans le temps il est affecté par une variation
très lente dite séculaire.
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Ou : F : force en dynes (cm.g/s 2 = 10 -5 N), m1, m2 : masse magnétique ou pôles, r :
distance entre le deux pôles, μ : perméabilité du milieu.
1.2 / Champ magnétique : Une masse magnétique m1 apportée au point M de l'espace est
soumise a l'attraction émanant d'une autre masse magnétique m située a une distance r du
point M. L'intensité du champ magnétique H est définie comme la force exercée sur un pole
F m
unitaire : H m r en unité C.G.S, l’unité du champ est l’oersted.
1
r 2
1.3 / Moment magnétique : Il n'y a pas de masse magnétique libre. Seul le dipôle,
association de deux pôles -m et +m sépares d'une distance l, a une signification physique. Le
moment magnétique M du dipôle est un vecteur dirigé suivant la droite joignant -m a +m,
orienté de -m a +m et d'intensité : M ml r .
1.4 / Intensité d’aimantation : Un corps magnétique place dans un champ magnétique
externe sera magnétise par induction. L'intensité de la magnétisation est proportionnelle à la
force du champ et sa direction est dans celle du champ. Elle est définie comme le moment
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Dans le système CGS, B : gauss, H : Oersted
On a donc que la perméabilité magnétique (1 4K ).en général on peut
écrire (1 4K) avec 1 pour le vide (Unité CGS).
0 0
1.7 / Perméabilité magnétique : si l’on place un échantillon dans un champ magnétique
extérieur H , B permet de décrire le comportement de la substance au sein de H . Il existe une
relation entre B et H telle quelle : B H
Ou : est la perméabilité magnétique exprimée en A/m.
0
B (1 X m ) H , on appelle (1X ) la perméabilité relative. X ,n’ont pas de
0 m r m r
3
0), c'est à dire que l'intensité de la magnétisation induite dans le corps par un champ H sera
dans la direction opposée à H.
c) Paramagnétisme : Par définition, tous les matériaux qui ne sont pas diamagnétiques
sont paramagnétiques, c’est à dire k > 0. Dans un matériau paramagnétique, chaque atome a
un moment magnétique non-nul. Sous l'action d'un champ extérieur, ces moments
magnétiques s'orientent et augmentent le champ H applique.
d) Ferromagnétisme : La magnétisation d'un matériau ferromagnétique correspond à
l'orientation des dipôles élémentaires dans une même direction. A la différence des
paramagnétiques, cette orientation peut se faire spontanément, en l'absence d'un champ H
extérieur. La région de l'espace dans laquelle tous les moments magnétiques sont orientées
selon une même direction s'appelle un domaine (de Weiss) et les limites entre ces domaines,
des parois (de Bloch).Si on place un matériau ferromagnétique dans un champ H extérieur, les
parois vont se déplacer de manière a renforcer le champ H extérieur. Si H augmente
beaucoup, le domaine favorablement oriente occupera tout le volume du matériau qui est alors
magnétise a saturation.
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4.2 / Anomalie magnétique
La prospection magnétique consiste à analyser les anomalies magnétiques, lesquelles sont
des distorsions locales du champ terrestre qui modifient direction et longueur du vecteur
représentant localement ce champ. Ces anomalies sont provoquées par la présence dans le
sous sol de corps aimantables : eau, silice, fer, acier,…. L’allure de ces anomalies dépend de
l’inclinaison du champ : pour les anomalies induites, c’est l’inclinaison actuelle du champ
terrestre qui influe sur les caractéristiques de distorsions du champ, pour les anomalies
rémanentes, ces caractéristiques dépendent de l’inclinaison du champ lors d’autres périodes
géologiques. Il faut signaler aussi que la forme, la position, les dimensions et la nature du
corps perturbateurs influent sur l’allure générale.
4.3 / Instrument de mesure du champ Magnétique
Quatre types principaux de magnétomètre ont été développes, chacun fonctionnant sur un
principe différent :
1. Balance magnétique, 2. Sursaturation magnétique (ou Fluxtage" en anglais), 3.
Précession nucléaire, 4. Pompage optique.
Seuls les trois derniers sont en usages de nos jours. Les deux premiers sont utilisés pour
mesurer une seule composante du champ alors que les autres mesurent le champ total.
a) Fluxtage : Développé durant la 2eme guerre mondiale pour détecter les sous-marins.
1er magnétomètre a être utilisée pour les levées aéroportées, Chaque noyau est a l'intérieur
d'une bobine, Les 2 bobines sont identiques et connectées en série mais l'enroulement est
inverse, Les 2 bobines se retrouvent a l'intérieur d'une troisième bobine, Lorsqu'on envoie un
courant dans les 2 bobines, le champ engendrée par chacune d'elle sera de même intensité et
opposée → le champ total est nul et il n'y pas de courant induit dans la troisième bobine, En
présence d'un champ extérieur, le champ d'une bobine sera augmente et celui de l'autre
diminué.
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5 / Prospection magnétique :
Fait appel a des méthodes considérées comme non destructives afin d’offrir, par une série
de mesures, la meilleure image possible du sol. Elle implique un travail de préparation
essentiel :
● Localisation précise du secteur à prospecter sur une carte.
● Établissement du plan des points de mesure.
● La maille choisie ne doit pas être larges au point de nuire aux résultats sans être non plus
trop serrée au risque de perdre inutilement du temps.
La prospection magnétique repose sur la mesure des variations locales du champ
magnétique terrestre. Il s’agit d’étudier les anomalies du champ magnétique associées à des
sources situées dans la croûte terrestre. Basée essentiellement sur le champ magnétique
terrestre et sur la susceptibilité magnétique des minéraux composant les roches (la
susceptibilité est la propriété qu’on certain matériaux a devenir aimantes en présence d’un
champ magnétique ambiant), la prospection magnétique consiste a chercher et a localiser les
roches, les gisements par les anomalies ou variations locales qu’ils produisent dans le champ
terrestre. La plupart des minéraux ont une susceptibilité magnétique très faibles sauf la
magnétite (Fe3O4) qui est omniprésente dans presque toutes les roches en quantité variable,
une fraction de 1% étant détectable.
Des petites fluctuations peuvent être provoquées par des différences d’aimantation entre le
sol et les vestiges enfouis : les sols anthropiques sont plus magnétiques que les structures
maçonnées. De plus fortes variations peuvent aussi, de la même façon perturber le champ
magnétique : présence d’objets archéologique liés a la métallurgie (scories, chutes, produit en
cours d’élaboration…) ; les chauffes répétées dans des structures de combustion et la cuisson
des argiles engendrent la transformation minéralogique de certain oxydes de fer en minéraux
hautement magnétique. Elles se traduisent sur les cartes produites par de très fortes anomalies.
Même si la présence de minéraux magnétiques est facilement détectable par la prospection
magnétique, il est impossible d’évaluer les potentialités économiques d’un gisement ou d’un
réservoir d’eau. La magnétite a une susceptibilité supérieure aux autres matériaux ferriques et
les données magnétiques reflètent surtout sa concentration. Ainsi une faible quantité de
magnétite dans une roche non magnétique peut donner une anomalie beaucoup plus
importante qu’un dépôt. Plus une roche est basique, plus la teneur en magnétite est haute,
donc plus la susceptibilité est haute. La gamme de valeurs possibles de la susceptibilité d’un
type de roche est relativement large et recouvre les valeurs d’autre type de roches. Il est
impossible d’identifier avec certitude la roche en se basant seulement sur
sa susceptibilité.
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magnétomètre acquiert les données en continu tous les 10 cm. La rapidité de mise en œuvre
des magnétomètres récents permet de couvrir de larges surfaces.
a) Approche qualitative :
Une anomalie est le reflet d’une perturbation dans le champ magnétique qui provient d’un
changement local dans l’aimantation ou dans les contrastes d’aimantation, les anomalies
magnétiques sont asymétriques conséquence de la nature et de la forme de la source : unipole
ou dipôle. Plus la source est profonde et plus large est l’anomalie observée en surface. Cette
propriété permet de calculer la profondeur de ces sources. D’autant plus, la quantité de la
magnétite dans la source par rapport a l’encaissant, la forme géométrique du corps
perturbateur (Filons, Failles, Amas minéralisés) y influent considérablement.
b) Approche quantitative
Consiste a calculer les anomalies théorique produite par les corps perturbateur de symétrie
cylindrique parmi les méthodes de calculs on cite la méthode de Talwani (1964).
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Pour une étude portant sur la détermination des anomalies magnétiques de la croûte
océanique, en vue de déterminer l’âge de la plaque ou les vitesses d’expansion, on se suffit
d’un système minimal. Un magnétomètre à protons classique est suffisant. On se contente de
corriger les variations régionales en se référant au modèle IGRF (International geomagnetic
regional field ) qui calcule les douze premières harmoniques du champ de Gauss. Disponible
depuis 1995, le DGRF (Definitive geomagnetic regional field ) prend en compte la dérive du
champ calculé jusqu’à l’an 2000.
Pour des études plus précises, portant sur la structure géomagnétique locale (recherche de
chambre magmatique, de formations minéralisées, d’épaves, de sites archéologiques, etc.), on
préfère un magnétomètre plus précis à effet Overhauser ou à pompage optique. Pour effectuer
les corrections journalières, on utilise un second magnétomètre à point fixe, soit à terre, soit
sur une bouée, soit posé sur le fond dans un conteneur étanche. Avec un site aérien, on peut
établir une liaison radio permettant les corrections en temps réel L’utilisation de
magnétomètres montés en série peut être utile pour obtenir directement le gradient, lorsque
l’on s’intéresse aux variations rapides du champ : recherche d’épaves par exemple.