Calcul Simplifé Du Bilan Thermique

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--------------------LE CALCUL SIMPLIFIE DU BILAN THERMIQUE

CHAPITRE 1

UNE METHODE DE CALCUL SIMPLIFIEE DU BILAN THERMIQUE


DE CLIMATISATION EN CLIMAT TROPICAL

INTRODUCTION ................................................................................................................................... 2
1.1 CAHIER DES CHARGES POUR LE CALCUL D’UN BILAN THERMIQUE DE
CLIMATISATION........................................................................................................................ 3
1.2 BASE DE DONNEES CLIMATIQUES ...................................................................................... 4
1.2.1 Mois de base ..........................................................................................................................................4
1.2.2 Conditions extérieures de base..............................................................................................................4
1.2.3 Conditions intérieures de base ..............................................................................................................5
1.3 PROPRIETES THERMOPHYSIQUES DES MATERIAUX LOCAUX DE
CONSTRUCTION ........................................................................................................................ 6
1.4 EVALUATION DU BILAN THERMIQUE DE CLIMATISATION....................................... 8
1.4.1 Méthodes pour déterminer les bilans .....................................................................................................8
1.4.2 Méthode simplifiée de calcul .................................................................................................................9
1.4.3 Coefficient de sécurité .........................................................................................................................23
1.5 EVALUATION DE LA PUISSANCE A SOUSCRIRE ........................................................... 23
1.6 FEUILLE DE CALCUL DU BILAN THERMIQUE DE CLIMATISATION...................... 25
1.7 EXEMPLE D’APPLICATION .................................................................................................. 26
CONCLUSION ...................................................................................................................................... 32
ANNEXE ................................................................................................................................................ 33
BIBLIOGRAPHIE................................................................................................................................. 35

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LE CALCUL SIMPLIFIE DU BILAN THERMIQUE --------------------

INTRODUCTION
Les installations de climatisation utilisées dans les pays tropicaux sont dimensionnées à partir des
méthodes de calcul de bilans thermiques mises au point pour des climats continentaux (Airwell ou
Carrier) [1] [2] c’est à dire, présentant des fortes variations de température en cours d’année (hiver–été)
et des taux d’humidité relativement faibles (50 à 60%). En région tropicale humide, les taux d’humidité
sont élevés (supérieur à 80%) et la température varie peu dans l’année [3]. On s’aperçoit qu’il est
difficile de transposer une méthode de calcul mise au point à partir des conditions climatiques
spécifiques d’une région à l’autre, car cela peut entraîner un certain nombre de problèmes sur les plans
thermiques des enveloppes architecturales, énergétiques et hygrothermiques dans le bâtiment.

Tous ces aspects font que les installations de climatisation conçues pour les climats tropicaux sont
surdimensionnées, entraînant ainsi une surconsommation électrique dans le domaine du
conditionnement d’air des bâtiments [3]. Ceci justifie ce chapitre dont l’objectif est de mettre à la
disposition des bureaux d’étude, des étudiants et des techniciens exerçant dans le métier de frigoriste,
des informations relatives au calcul simplifié de bilan thermique de climatisation adaptée aux climats
tropicaux humides, de transition et sahélien. Ces informations relèvent des valeurs recueillies sur les
différents sites météorologiques qui feront l’objet de ce travail. Cependant, pour les villes dont nous
n’avions pas ces données nous avons procédé par calcul en tenant compte des paramètres
météorologiques locaux. Aussi, en fonction de ces zones climatiques les villes indiquées dans le
tableau 1.1 ont été retenues comme échantillon de cette étude.

Zones climatiques Pays Villes échantillons


Climat tropical humide Cameroun Douala
Côte d’Ivoire Abidjan
Bénin Cotonou
Togo Lomé
Climat tropical de transition Sénégal Dakar
(climat littoral)
Climat tropical sec Cameroun Garoua
Côte d’ivoire Korhogo
Climat tropical sahélien Mali Bamako
Niger Niamey
Tchad Djamena
Burkina Faso Ouagadougou
Tableau 1.1 Villes retenues pour l'étude

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1.1 CAHIER DES CHARGES POUR LE CALCUL D’UN BILAN THERMIQUE DE


CLIMATISATION
Avant de commencer le calcul du bilan thermique, le technicien devra connaître tous les facteurs qui
pourront affecter son évaluation. Des relevés précis, détaillés, complets sont à la base même du bilan.
C’est à partir de la connaissance de ces éléments et si le bilan a été étudié avec soin, que l’on pourra
déterminer l’installation la plus économique et la plus assurante, compte tenu des résultats à obtenir. La
prise en compte de ces différents paramètres permet d’éviter d’utiliser les coefficients de sécurité lors
de l’évaluation des bilans qui sont à l’origine du surdimensionnement des équipements de climatisation.

Nous citons ci-dessous les principaux éléments à prendre en considération.

◊ Orientation du local : situation des locaux à conditionner par rapport aux :


- Points cardinaux, géographique (latitude, longitude), climatiques,
- Immeubles voisins produisant de l’ombre,
- Surface réfléchissante : eau, sable, parking, etc.
◊ Plans d’architecture, les détails montrant la structure interne de l’immeuble, les croquis à main
levée font partie d’un bon relevé,
◊ Dimensions du local : longueur, largeur, hauteur sous plafond,
◊ Matériaux de construction : nature des matériaux, épaisseur des murs, toits, plafonds, plancher
et cloisons, et leur emplacement,
◊ Couleurs des matériaux : couleurs des murs et du toit,
◊ Conditions extérieures au local : locaux adjacents conditionnés ou non, température des locaux
non conditionnés, plancher sur sol ou sur vide sanitaire, ensoleillement maximum du local,
condition extérieure de base,
◊ Conditions à maintenir à l’intérieur du local (température et humidité relative),
◊ Destination des locaux : bureau, hôpital, boutique, magasin, atelier…,
◊ Fenêtres : dimensions et emplacements, encadrement bois ou métal, type de vitrage, type de
store, dimension des auvents et saillies,
◊ Portes : emplacement, type, dimension, fréquence des ouvertures,
◊ Occupants : activités et nombres, durée d’occupation du local,
◊ Eclairage : type, puissance et durée d’allumage,
◊ Appareils ménagers, moteurs : emplacement, puissance nominale ; durée de fonctionnement et
coefficient de simultanéité,
◊ Emplacement de l’équipement et réseau de distribution (tracé des canalisations d’eau et des
gaines d’air).

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1.2 BASE DE DONNEES CLIMATIQUES


En général, dans les pays chauds on distingue à quelques nuances près deux types de climat : le
climat tropical sec et tropical humide. Ces deux types de climat conduisent, en gros, à deux problèmes
de climatisation différents, le premier demandant surtout un refroidissement de l’air, le deuxième une
déshumidification avec rafraîchissement.

1.2.1 Mois de base [1] [2]


L’évaluation du bilan thermique est basée sur l’estimation des gains externes et internes pendant le
mois le plus chaud appelé mois de base. Le tableau 1.2 nous donne les différents mois de base
pour quelques villes échantillons. On constatera la faiblesse des données existantes en Afrique
tropicale.

Zones climatiques Pays Villes de références Mois de base


Cameroun Douala Février
Côte d’Ivoire Abidjan Février
Climat tropical humide
Bénin Cotonou
Togo Lomé
Climat tropical de transition ou littoral Sénégal Dakar
Cameroun Garoua Mars
Climat tropical sec
Côte d’ivoire Korhogo
Mali Bamako
Niger Niamey
Climat tropical désertique
Tchad Djamena
Burkina Faso Ouagadougou Avril
Tableau 1.2 Mois de base (mois le plus chaud)

1.2.2 Conditions extérieures de base [1]


Le bilan thermique de conditionnement d’air doit être défini dans les conditions dites extérieures de
base. Elles correspondent à des températures sèches et humides simultanées qui pourront être
dépassées pendant quelques heures par an pour le mois le plus chaud. Le tableau 1.3 nous donne ces
conditions de base pour certaines villes.

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Zones Pays Villes de Température Température Direction Vitesse


climatiques références sèche humide du vent du vent
[°C] [°C] [km/h]
Cameroun Douala 32 29 SW 7,3
Climat tropical Côte d’Ivoire Abidjan 32,5 27,5
humide Bénin Cotonou
Togo Lomé
Climat littoral Sénégal Dakar
Climat tropical Cameroun Garoua 39,8 23,7 W 10,36
sec Côte d’ivoire Korhogo 36 22,5
Mali Bamako
Climat tropical Niger Niamey
désertique Tchad Djamena
Burkina Faso Ouagadougou 39 29,5 SO 8,3

Tableau 1.3 Conditions de base extérieures

1.2.3 Conditions intérieures de base


Ce sont les conditions normales recommandées pour les applications courantes en vue du confort
thermique dans les bâtiments climatisés [4] [5].
Des études expérimentales entreprises en climat tropical humide et sec portant sur des individus
légèrement vêtus exerçant une activité sédentaire dans les conditions ambiantes de leurs bureaux
climatisés, ont permis de déterminer une gamme de température propre au bien être des habitants de
ces pays. Le tableau 1.4 présente ces conditions intérieures de confort [3] [6].

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Zones Pays Villes de Température Humidité


climatiques références sèche relative
[°C] [%]
Climat tropical Cameroun Douala 26 51,3
humide Côte d’Ivoire Abidjan 24,5 65
Nigeria Lagos 26 50
Togo Lomé
Climat littoral Sénégal Dakar
Climat tropical Cameroun Garoua 28,5 51,9
sec Côte d’ivoire Korghoro 26,5 50
Climat tropical Mali Bamako
désertique Niger Niamey
Tchad Djamena
Burkina Faso Ouagadougou
Tableau 1.4 Conditions intérieures de confort optimal recommandé

A la suite de cette étude, il a été défini des conditions ambiantes acceptables à l'expérience par au
moins 80% des occupants selon la norme ASHRAE 55-81 [5]. Ces résultats expérimentaux nous
permettent également de proposer une large plage de température à imposer dans les salles
climatisées en fonction des besoins d’économie sur la climatisation. Le tableau 1.5 donne la zone de
confort thermique pour le Cameroun et la Côte d’Ivoire [3] [6].

Douala 23,9 < To < 28,3 Hr = 60% à 28,3 °C


Hr = 70% à 23,9 °C
Abidjan 24,2 < To < 28 Hr = 71% à 28°C
Hr = 58% à 24,2 °C
Tableau 1.5 Zone de confort thermique

1.3 PROPRIETES THERMOPHYSIQUES DES MATERIAUX LOCAUX DE


CONSTRUCTION
Le tableau 1.6 présente les propriétés thermophysiques des matériaux locaux utilisés dans la
construction des bâtiments dans les pays échantillons en climat tropical [7].

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Matériaux Conductivités Masses volumiques Chaleur massique


3
thermiques [W/m.k] [kg/m ] [kJ/kg.k]
Cendre sèche 0,29 900 0,75
Charbon de bois 0,041 - 0,065 185 - 215
Coton 0,06 80 1,42
Cuir 0,174 1000
Ecorce d’arbre 0,066 342
Laine de bois (panneau) 0,09 400
Laine de mouton 0,038 - 0,049 135 - 136 1,26
Laine de roche 0,052 - 0,074 120 - 220 0,8 - 0,84
Paille comprimée 0,12 140
Papier 0,14
Plume 0,037 80
Roseau 0,05 75
Sciure de bois 0,06 - 0,07 213 2,51
Soie naturelle 0,052 100
Amiante de ciment 0,4 1800 0,96
Béton de pouzzolane naturel 0,25 - 0,6 1200 - 1700
Géobéton 0,7 - 0,8 1800 - 2310
Béton armé 1,5 - 2,04 2300 - 2400 1,09
Bitume 0,16 2050
Contre plaqué 0,14 600 2,72
Enduit à la chaux ou au plâtre lissé 0,87 1600 0,94
Enduit au ciment 0,87 2200 1,05
Copeaux de bois 0,081 140 2,51
Béton 0,9 - 1,7 2200 - 2400 0,850 - 0,950
Pierre calcaire 1,05 - 2,2 1650 - 2580 0,920
Terre cuite 1,15 1800 - 2000 0,900
Mur brique pleine 0,85 1850
Mur brique creuse 0,4 1200 0,880
Parpaing plein 1,1 2100
Parpaing creux 0,67 1250 0,880
Enduit mortier 1,15 1800 - 2100 0,880
Enduit plâtre 0,45 1450 0,880
Bois naturel 0,12 - 0,044 300 - 750 0,900
Polystyrène expansé 0,036 - 0,044 9 - 35 1,200 - 1,880
Laine de verre 0,04 100 - 300 1,210
Carrelage 1,15 1800 0,700
Gravillons 1,5 1200 0,980
Pierre lourde 3,5 2800 0,920
Feuille de bitume 0,23 1000 0,800
Terre pressée 1,15 1800 0,900
Tôle 70 7800 0,800

Tableau 1.6 Propriétés thermophysiques des matériaux locaux de construction

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Pour déterminer le coefficient global de transmission de chaleur à travers les parois (k), on pourra
utiliser la formule:

1
k=
1 e 1
+∑ +
he λ hi

dans laquelle he et hi sont les coefficients globaux de convection sur les mur et λ le coefficient de
conductivité thermique de la parois considérée (tableau 1.6). Les valeurs de he et hi [W/m² °C] sont
données dans le tableau suivant :

Parois en contact avec l’extérieur Parois en contact avec un autre Parois


local, un comble ou un vide sanitaire vitrées
murs plafonds planchers murs plafonds planchers
he 16,7 20 20 9 20 5,9 16,7
hi 9 11.1 5,9 9 20 5,9 9
Tableau 1.7 Coefficient d’échanges thermiques superficiels

1.4 EVALUATION DU BILAN THERMIQUE DE CLIMATISATION


Le calcul du bilan thermique de climatisation ou de conditionnement d’air permet de déterminer la
puissance de l’installation qui pourra répondre aux critères demandés. Ce calcul s’effectuera à partir
des gains réels, c’est à dire au moment où les apports calorifiques atteignent leur maximum dans le
local [1] [2]. On distinguera :
◊ Les gains internes : ce sont les dégagements de chaleur sensibles ou latents ayant leurs
sources à l’intérieur du local (occupants, éclairage et autres équipements),
◊ Les gains externes : ce sont les apports de chaleur sensible dus à l’ensoleillement et à la
conduction à travers les parois extérieures et les toits.

Pour pouvoir estimer ces gains avec une précision suffisante, il est indispensable de connaître tous les
éléments qui auront une influence sur le bilan tel qu’exprimé dans le cahier de charge.

1.4.1 Méthodes pour déterminer les bilans


Le calcul précis d’un bilan thermique de climatisation est long et compliqué, car les charges extérieures
telles que l’insolation et la transmission varient tout au long d’une journée ; pour cela, nous devrions
effectuer les calculs heure par heure pour rechercher le maximum d’apports cumulés [8] [9]. La prise en
compte de l’inertie du bâtiment atténue la valeur du maximum, mais introduit une difficulté

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supplémentaire [8]. Dans le cas d’un bâtiment non isolé, pour un même type de mur, l’inertie augmente
avec l’épaisseur, alors que le coefficient global d’échange (k) diminue en réduisant la consommation
énergétique du bâtiment. Dans le cas d’un bâtiment isolé, l’inertie est faible, le k aussi ; mais l’épaisseur
n’influence pas.

Lorsque l’installation à climatiser a une taille importante et que cela nécessite de garantir des conditions
de fonctionnement précises, le calcul du bilan doit être confié à un bureau d’étude spécialisé qui
effectuera les calculs soit sous forme manuelle, soit à l’aide d’un programme de calculs informatisés
tenant compte bien sûr des conditions climatiques de base locales.

Dans le cas de locaux d’importance réduite, et pour des applications de climatisation de confort, on
peut faire appel à des méthodes simplifiées qui permettent de présélectionner et donc de chiffrer une
installation de climatisation.

1.4.2 Méthode simplifiée de calcul [2] [3] [8] [10] [11] [12]

1.4.2.1 Bases de calcul

Le point de départ est le choix des conditions atmosphériques (température et humidité de l’air définies
au tableau 1.3) où l’équipement de climatisation sera installé. Dans le cadre des économies d’énergie
en climatisation, il convient d’effectuer ce calcul pour le mois, le jour de l’année et aux heures pour
lesquelles ces charges représentent les moyennes maximales [3].

1.4.2.2 Heure de charges de réfrigération maximales dans les locaux

C’est l’heure pour laquelle tous les calculs du bilan thermique seront effectués.
Pour déterminer cette heure de charges de réfrigération maximales [1] [2] [8], nous devons suivre les
étapes énumérées ci-après :

Etape 1 : Orienter les locaux pour déterminer la pointe de réfrigération

Nous présentons sur la figure 1.1, les 31 types d’orientations possibles des locaux à climatiser. Cette
figure est à utiliser avec le tableau 1.8 qui précise pour un local donné, le nombre de murs exposés et
leurs différentes orientations.

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Figure 1.1 Types d’orientations des locaux à climatiser

Etape 2 : Déterminer l’heure de charges de réfrigération maximales dans les locaux

Le bilan thermique sera effectué à l’heure où les charges de réfrigération seront maximales. Cette
heure sera déterminée à partir du tableau 1.8 en combinaison avec le tableau 1.14 qui indiquera l’heure
d’apport solaire maximale en fonction de l’exposition des parois du local étudié [2]. Cette heure de
réfrigération devra coïncider avec l’heure des apports solaires maximaux et les charges internes
maximales (maximum de personnes ou fonctionnement des équipements).

Si les heures d’apports maximaux des charges externes (rayonnement solaire) et internes ne
coïncident pas, nous devrons choisir l’heure de charges de réfrigération maximale suivant l’exploitation
des locaux.

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Orientation Nombre de Murs Heures de réfrigération


des locaux murs exposés exposés maximum
1 N
2 NE
3 E
4 SE
1
5 S
6 SO
7 O
8 NO
9 NE - N - E A déterminer en
10 NE - SE combinaison avec le
11 SE - S et E tableau 1.14
12 SE - SO (rayonnement solaire sur
13 SO - S et O les murs et vitrages) et
14 SO - NO l’heure où les charges
2
15 O-N internes sont maximales
16 NO - NE dans le local à climatiser
17 N-S
18 NE - SO
19 E-O
20 NO - SE
21 N-E-S
22 NE - SE - SE
23 E-S-O
24 SE -SO - NO
3
25 S-O-N
26 SO - NO - NE
27 O-N-E
28 SO - NO - SE
29 N-E-S-O
4
30 NE - SE - SO - NO
31 Néant
Tableau 1.8 Orientations des locaux pour déterminer l’heure de réfrigération maximale

1.4.2.3 Calcul des apports calorifiques

Nous présentons ci-dessous une méthode simplifiée de calcul permettant de déterminer les apports
calorifiques dans un local.

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1.4.2.3.1 Charges externes

♦ Apport de chaleur par transmission à travers les parois extérieures (murs, toit, plafond et
plancher) et les vitrages

QStr = k . S . ∆θ (1)

• k = coefficient de transmission thermique de la paroi ou du vitrage considéré en


W/m²°C (tableau 1.9)
• S = surface de la paroi ou de la fenêtre considérée (surface totale de la baie
correspondant à la réservation dans le mur) (m²)
• ∆θ = différence de température entre les deux faces de la paroi considérée [°C]
(tableau 1.10)

♦ Apport de chaleur par rayonnement solaire à travers les parois [2] [11]

La quantité de chaleur traversant le mur [Qm] :

QSRm = α . F . S . Rm (2)

• α = coefficient d’absorption de la paroi recevant le rayonnement


• S = surface de la parois en m²
• F = facteur de rayonnement solaire
• Rm = rayonnement solaire absorbé sur la surface du mur en W/m²

Le coefficient d’absorption «α» dépend de la couleur et de la nature du mur (tableau 1.11)


Le facteur de rayonnement «F» indique la part de chaleur absorbée par la surface et transmise à
travers le mur du local (tableau 1.12).

La valeur du rayonnement solaire «Rm» sur un mur (tableau 1.14 colonne m) dépend :
◊ De la latitude sous laquelle le local se trouve,
◊ De l’orientation du mur,
◊ De l’heure pour laquelle le calcul sera effectué.

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♦ Apport de chaleur par rayonnement solaire sur les vitrages [2] [10] [11]

La quantité de chaleur traversant le vitrage (Qv) :

QSRv = α . g . S . Rv [W] (3)

• α = coefficient d’absorption du vitrage (tableau 1.11) [2]


• g = facteur de réduction (tableau 1.13) est fonction du mode de protection de la
fenêtre contre le rayonnement solaire
• S = surface vitrée (m²)
• Rv = intensité du rayonnement solaire sur les vitrages W/m² ; elle est définie de la
même manière que Rm et est donnée par le même tableau 1.14 dans la
colonne «v».

♦ Apport de chaleur par renouvellement d’air et infiltration

Le renouvellement d’air dans un local climatisé est nécessaire pour des problèmes hygiéniques. Il
se fait en règle générale par la ventilation (naturelle ou mécanique) des locaux ainsi que par
infiltration, introduisant de l’air extérieur dans le local climatisé. Il est source d’apport de chaleur
sensible et latent dans le local à conditionner.

Gains sensibles par renouvellement d’air :

QSr = qv . (θe-θ i) . 0,33 (W) (4)

Gains latents par renouvellement d’air :

QLr = qv . (ωe - ωi) . 0,84 (W) (5)

• qv = débit d’air extérieur de renouvellement [m3/h]


- si la ventilation est naturelle, on peut considérer que le renouvellement
d’air est égal à un volume de la pièce par heure (1vol/h),
- si la ventilation est mécanique, on relèvera les valeurs dans le tableau
1.15 [8]
• θe = température extérieure de base (tableau 1.3)
• θ i = température intérieure de base (tableau 1.4)
• ωe = teneur en eau de l’air extérieur g/kg air sec (définie à partir du tableau 1.3)
• ωi = teneur en eau de l’air intérieur g/kg air sec (définie à partir du tableau 1.4)

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Types de parois Types d’enduits Epaisseurs


[cm]
10 15 20
Parpaings creux Aucun 2,80 2,65 2,43
(agglomérés creux) Enduit extérieur et intérieur au béton 2,37 2,20 2,09
Plâtres ou carreaux 2,55 2,38 2,26
Lattes de bois 1,69 1,64 1,59
Panneaux isolants 1,30 1,24 1,18
Aucun 1,75 1,41 1,18
Enduit extérieur et intérieur au béton 1,69 1,36 1,14
Béton coulé Plâtres ou carreaux 1,59 1,30 1,08
Lattes de bois 1,24 1,02 0,84
Panneaux isolants 1,02 0,90 0,79
11 22 33
Briquettes de terre Aucun 3,25 2,20 1,62
Enduit extérieur et intérieur au béton 3,10 2,50 1,80
Plâtres ou carreaux 2,90 2,10 1,50
2,5 3,2 3,8 4,4
Portes en bois Châssis simple 3,94 3,36 3,00 2,90
Châssis double 1,97 1,86 1,94 1,74

Tuiles – ardoises – Sans solivage 5,80


Fibrociment Avec solivage 4,06
Toitures Tôle galvanisée ondulée Sans solivage 9,28
Avec solivage 4,64

Vitrage simple Châssis en bois 5,0


Châssis métallique 5,8

Avec lame d’air de 6mm Châssis en bois 3,3


Châssis métallique 4,0
Vitrage double Avec lame d’air de 8mm Châssis en bois 3,1
3,9
Châssis métallique 3,0
Avec lame d’air de 10mm Châssis en bois 3,8
Châssis métallique
Tableau 1.9 Coefficients globaux de transmission thermique (K) des parois (murs – planchers toitures –
vitrages - terrasses – portes) en W/m2°C

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Types de parois ∆θ
[°C]
Murs extérieurs ensoleillés ∆θ = θe - θi
Murs en contact avec les locaux non conditionnés ∆θ = θe - θi - 3°C
Plafond sous comble ventilé ∆θ = θe - θi + 3°C
Plafond sous comble non ventilé ∆θ = θe - θi + 12°C
Plancher sur terre pleine ∆θ = +20°C - θi
Mur en contact avec la cuisine ∆θ = θe - θi + 18°C
Tableau 1.10 Différence de température entre les différentes faces des parois

Couleurs et nature de la surface α


Surfaces très claires Pierre blanche - surface blanche, claire ou crème 0,4
ciment très clair
Surfaces foncées Fibrociment - bois non peint - pierre brune - brique 0,7
rouge - ciment foncé - staff rouge, vert ou gris
Surfaces très foncées Toitures en ardoises foncées - cartons bitumés très 0,9
sombre
Verres (fenêtres ou Vitrage simple 1
lanterneaux) Vitrage double 0,9
Vitrage triple 0,8
Tableau 1.11 Coefficient d’absorption « α » pour murs, toits et fenêtres

K coefficient de F coefficient du
transmission thermique rayonnement
de la paroi considérée solaire
[W/m²°C]
0 0
1 0,05
2 0,1
3 0,15
4 0,20
N.B : Interpoler pour les coefficients intermédiaires
Tableau 1.12 Facteur de rayonnement solaire

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LE CALCUL SIMPLIFIE DU BILAN THERMIQUE --------------------

Fenêtres protégées Couleurs g


Stores extérieurs en toile Ecru 0,28
Stores extérieurs en toile Aluminium 0,22
Stores intérieurs entièrement baissés Aluminium 0,45
Stores intérieurs à moitié baissés Blanc ou crème 0,63
Persiennes entièrement baisées à l’intérieur des fenêtres Aluminium 0,58
Persiennes entièrement baisées à l’extérieur des fenêtres Aluminium 0,22
Tableau 1.13 Facteur de réduction « g » pour fenêtres protégées

Heu Hor N S E O N-E N-O S-E S-O


m v m V M v m v m v M v m v m v
7 111 62 53 64 55 71 61 62 53 70 60 62 53 66 57 62 53
8 263 131 113 146 126 176 152 131 113 173 149 131 113 153 131 131 113
9 385 186 160 212 182 249 214 186 160 249 214 186 160 211 182 186 160
10 500 223 191 269 232 298 257 223 191 309 266 223 191 243 209 223 191
11 625 258 222 330 284 317 273 258 222 351 302 268 230 258 222 258 222
12 686 272 234 359 309 272 234 272 234 333 287 333 287 272 234 272 234
13 686 256 220 352 303 256 220 335 288 268 231 380 326 256 220 256 220
14 563 216 186 290 249 216 186 335 288 216 186 352 303 216 186 249 214
15 395 166 143 207 178 166 143 264 227 166 143 265 228 166 143 206 177
16 201 150 129 134 115 150 129 100 86 150 129 103 89 150 129 126 109
17 54 31 27 32 27 31 27 33 29 31 27 33 28 31 27 32 28
Tableau 1.14a Intensité du rayonnement solairesur les murs (m) et vitrages (v) [W/m²].
Latitude 4° Nord (février)

16
--------------------LE CALCUL SIMPLIFIE DU BILAN THERMIQUE

Heu Hor
N S E O N-E N-O S-E S-O
m V M V m v m v m v M v m V m v
7 604 129 103 164 131 585 468 127 102 476 380 127 102 426 341 127 102
8 410 158 126 177 141 312 249 158 126 280 224 158 126 253 203 158 126
9 639 225 180 267 213 450 360 225 180 414 331 225 180 355 284 225 180
10 800 254 203 322 258 482 385 254 203 463 371 254 203 367 293 254 203
11 870 284 227 362 290 408 326 284 227 427 341 284 227 317 253 284 227
12 836 283 226 357 285 283 226 283 226 335 268 335 268 283 226 283 226
13 749 250 200 315 252 250 200 354 283 250 200 370 296 250 200 277 222
14 610 205 164 253 203 205 164 367 294 205 164 354 283 205 164 285 228
15 437 154 123 182 146 154 123 308 247 154 123 283 226 154 123 243 194
16 237 95 76 105 84 95 76 178 142 95 76 160 128 95 76 146 117
17 66 34 27 35 28 34 27 45 36 34 27 42 34 34 27 41 33
Tableau 1.14b Intensité du rayonnement solaire sur les murs (m) et vitrages (v) [W/m²].
Latitude 8 °N (mars)

Heu Hor N S E O N-E N-O S-E S-O


m v m v m v m v m v M v m v m v
7 252 121 97 113 90 187 149 113 90 159 127 113 90 171 137 113 90
8 469 201 161 187 150 350 280 187 150 293 234 187 150 312 249 187 150
9 668 255 204 244 195 466 373 241 193 392 314 241 193 408 326 241 193
10 806 283 226 280 224 483 386 271 217 419 335 271 217 422 338 271 217
11 862 297 237 302 242 406 325 288 231 376 300 288 231 368 294 288 231
12 841 298 238 306 245 291 233 291 233 301 241 301 241 296 237 296 237
13 730 280 224 284 227 274 219 359 287 274 219 337 269 274 219 331 265
14 653 243 195 242 193 235 188 391 313 235 188 344 275 235 188 347 277
15 444 179 144 173 138 171 137 305 244 171 137 261 209 171 137 271 216
16 248 111 89 104 84 104 83 181 145 104 83 154 123 104 83 163 130
17 69 36 28 34 27 34 27 48 39 34 27 43 34 34 27 45 36
Tableau 1.14c Intensité du rayonnement solaire sur les murs (m) et vitrages (v) [W/m²]
Latitude 10 °N (avril)

17
LE CALCUL SIMPLIFIE DU BILAN THERMIQUE --------------------

Désignation des locaux Débit minimum d’air Débit minimum d’air Densité
neuf sans fumeur neuf avec fumeur d‘occupation
[m3/h/personne] [m3/h/personne] [personne/m²]
Locaux d’enseignement 15 - 18 25 0,67
Dortoirs, chambres collectives 18 25 0,25
Bureaux et locaux assimilés 18 25 0,10
Salles de réunion, spectacle 18 30 0,31
Boutiques, supermarchés 22 30 0,08
Cafés, bars, restaurant… 22 30 0,50
Locaux à usage sportif 18 30 0,80
Tableau 1.15 Débit de renouvellement d’air nécessaire dans les locaux climatisés et nombre de personne
au m² par type de locaux

1.4.2.3.2 Charges internes

♦ Apport de chaleur par les occupants

Elle est donnée en fonction de la température intérieure et du dégré d’activités. On distingue deux
sortes de gains générés par les occupants :

Gains sensibles occupants :

QSoc = n . CSoc [W] (6)

Gains latents occupants :

QLoc = n . CLoc [W] (7)

• n = nombre d’occupants
• CSoc = chaleur sensible des occupants (W) ; (tableau 1.16)
• CLoc = chaleur latente des occupants (W) ; (tableau 1.16)

Les valeurs de la table 1.16 sont valables pour un homme adulte. On devra minorer les valeurs de ce
tableau par les coefficients suivants :
◊ pour les femmes : -20%
◊ pour les enfants : -20 à -40%
◊ pour un public mixte : -10%

♦ Apport de chaleur par l’éclairage

Il constitue une source de chaleur sensible et dépend du type de lampe (tableau 1.17) :

18
--------------------LE CALCUL SIMPLIFIE DU BILAN THERMIQUE

Lampe fluorescente

QSecl. = 1,25 P [W] (8)

Lampe incandescente

QSecl. = P [W] (9)

• P = puissance de la lampe [W]

Dans le cas de la lampe fluorescente, les 25% supplémentaires représentent la chaleur dégagée
par le ballast électromagnétique.

♦ Apport de chaleur par les machines et appareillages

La plupart des appareils constituent à la fois une source de chaleur sensible et latente. Le tableau
1.18 donne les apports de chaleur par les machines et appareillages (QSéquip.). Les valeurs de ces
tables ont été déterminées d’après les indications de divers fabricants.

On doit minorer les apports de ces machines et appareillages (par un coefficient de pondération)
en fonction de leurs durées de fonctionnement. On considère par exemple qu’un appareil ne
fonctionnant qu’une demi heure par heure dégage la moitié de sa puissance électrique nominale en
apport de chaleur.

Température ambiante
[°C] Emission
25 °C 26°C 27°C thermique
Activités Application
Chaleur Chaleur Chaleur Chaleur Chaleur Chaleur totale
sensible latente sensible latente sensible latente [W]
[W] [W] [W] [W] [W] [W]
Assis au repos Ecole, théâtre 65 37 62 40 60 42 102
Bureau, hôtel,
Travail léger 67 49 63 59 56 60 116
appartement
Debout, marche Magasin,
68 63 63 68 57 74 131
lente boutique
Repas Restaurant 77 84 71 90 64 97 161
Travail facile Atelier 80 140 72 148 67 153 220
Danse Boite de nuit 88 161 80 169 75 174 249
Travaille difficile Usine 149 277 142 284 136 290 426
Tableau 1.16 Chaleur dégagée par les personnes [W]

19
LE CALCUL SIMPLIFIE DU BILAN THERMIQUE --------------------

Puissance raccordée
Destination du local ou type d’activité [W/m²]
Lampe à incandescence Lampe fluorescente
Entrepôts, habitat, restaurant, théâtres 25 8
Bureau, salle de cours, hall d’entrée avec
65 16
caisse et guichet
Salle de lecture, d’ordinateur, laboratoire,
110 24
magasin, hall d’exposition
Supermarché, très grand bureau, amphi-
45
théâtre sans fenêtre, travaux de précision
Tableau 1.17 Chaleur dégagée par l’éclairage

Types d’appareils Puissance nominales Gain à admettre


[W] [W]
Chaleur sensible Chaleur latente
Friteuse 5litres d’huile 2575 464 696
Friteuse 10l d’huile 6954 1102 1653
Chauffe pains 435 319 29
Moules à gaufrettes 2192/719 899/319 609/203
Percolateur 2l 993 394 104
Chauffe eau 146 116 29
Cuisine électrique et machine à laver 3000 1450 1550
Aspirateur 200 50
Essoreuse 100 15
Congélateur 200 l 175 500
Fers à repasser 500 230 270
Chaîne stéréophonique 40 40 0
Téléviseur 175 175 0
Séchoir cheveux 500/1000 175/350 75/250
Plaque de cuisson 500/1000 120/250 130/250
Grill à viande 3000 1200 300
Stérilisateur 150 175 325
Ordinateur 400 250 0
Cafetière 500/3000 750 300
Photocopieuse 750
Imprimante à jet d’encre 52
Imprimante laser 15
fax 62
Tableau 1.18 Appareillages électriques et à gaz

20
--------------------LE CALCUL SIMPLIFIE DU BILAN THERMIQUE

1.4.2.3.3 Les charges thermiques totales

Le bilan thermique total (QT) est la somme de toutes les charges externes et internes. Il est plus
pratique de faire la somme des charges sensibles (QS) et latentes (QL). D’où :

Q T = QS + QL (10)

Charges sensibles totales

Ce sont les apports de chaleur sensible dans le local, dus à la différence de température entre
l’intérieur et l’extérieur ; on a :

QS = QStr + QSRm + QSRv + QSr + QSoc + QSécl. + QSéquip. (11)

Charges latentes totales

Ce sont les apports de chaleur latente dus à la différence de quantité de vapeur d’eau contenue dans
l’air extérieur et intérieur.

QL = QLr + QLoc + QLéquip (12)

1.4.2.3.4 Puissance du climatiseur et de déshumidification

♦ Puissance du climatiseur

La puissance frigorifique du climatiseur représente les charges thermiques totales QT qu’il faut
combattre, avec :

QT = QS + QL [W]

La puissance du compresseur est généralement déduite à partir des catalogues des constructeurs.

En l’absence de tout catalogue, on peut en première approximation utiliser la notion de coefficient


d’efficacité frigorifique ou de performance frigorifique (COPfroid) dont la formule s’écrit :

COPfroid = Pf/Pa (13)

• Pf = puissance frigorifique [W]


• Pa = puissance absorbée [W]

21
LE CALCUL SIMPLIFIE DU BILAN THERMIQUE --------------------

D’où la puissance absorbée par le compresseur

Pa = Pf / COPfroid

Les Coefficients de performance des climatiseurs monoblocs et splits sont de l’ordre de 2 à 2,5 [8].
Autrement dit, une puissance frigorifique de 1 kW au compresseur permettra d’extraire 2 à 2,5 kW
de chaleur au local.

Cette approche nous permet d’obtenir un ordre de grandeur appréciable de la puissance du


climatiseur, quitte à l’affiner lors de l’étude définitive.

♦ Puissance de déshumidification [3]

Dans les bâtiments climatisés en pays tropicaux humides, l’humidité relative intérieure est
fortement élevée et varie entre 60 à 70%, avec les températures mesurées qui sont comprises
entre 20 et 25°C [3]. Malgré ces températures acceptables, certains usagers ont une sensation
d’inconfort thermique suite à la forte humidité relative de l’air. Ces relevés permettent de
comprendre que les climatiseurs n’assurent pas leurs fonctions de déshumidification de l’air traité
mais de refroidissement simple.

Cette situation est due a une mauvaise sélection des climatiseurs en région tropicale humide qui
diffère de celle utilisée en climat tropical sec.

En région tropicale humide, les besoins de climatisation se résument a un refroidissement et une


déshumidification de l’air contenu dans un local. Pour cette raison, lors de la sélection du
climatiseur, on doit tenir compte de deux paramètres importants::

◊ La puissance du climatiseur ou charge calorifique totale en Watt,


◊ La puissance de déshumidification ou chaleur latente totale (formule 12) exprimée en Watt
ou en kg d’eau/heure (c’est la quantité d’eau pouvant être retenue par le climatiseur afin
d’assurer les conditions de confort thermique dans le local).

En climat tropical sec, les besoins de climatisation se résument au refroidissement de l’air ambiant
contenue dans le local. Aussi, la puissance calorifique totale est le paramètre fondamental à
calculer pour sélectionner un climatiseur. Quand la température de rosée de l’air de l’ambiance à
climatiser est supérieure à la température de surface de la batterie froide, il y a condensation de la
vapeur d’eau contenue dans cet air, d’où une consommation supplémentaire dans la mesure où les
frigories supplémentaires produites serviront à l’assèchement indésiré de l’air en climat tropical sec.
Par conséquent, la température d’évaporation sera plus élevée en climat tropical sec qu’en climat
tropical humide.

22
--------------------LE CALCUL SIMPLIFIE DU BILAN THERMIQUE

1.4.3 Coefficient de sécurité

Il est d’usage courant d’appliquer un certain coefficient de sécurité après avoir effectuée le calcul du
bilan thermique de climatisation d’un local. La valeur généralement adoptée varie entre 0 à 5% selon
que l’on connaît plus ou moins les éléments entrant lors de l’établissement du bilan thermique. Il
faudrait éviter d'augmenter ce coefficient qui a pour inconvénient d’augmenter le bilan thermique de
climatisation, de surdimensionner l’équipement et donc d'augmenter le coût d'exploitation,
particulièrement au niveau des auxiliaires. Il faut respecter les consignes définies dans le cahier de
charge.

Nous conseillons de choisir la puissance du climatiseur égale ou légèrement supérieure à celle obtenue
par le dimensionnement.

Dans certains cas, on peut choisir la puissance du climatiseur légèrement inférieure ou supérieure à
celle du bilan frigorifique pour des raisons d’échelonnement des puissances [8] dans une gamme de
matériel standard; par exemple :

2,5 kW au lieu de 2,3 kW froid obtenu par le bilan thermique de climatisation ;


2,5 kW au lieu de 2,7 kW froid obtenu par le bilan thermique de climatisation.

1.5 EVALUATION DE LA PUISSANCE A SOUSCRIRE [13] [14]


Pour déterminer la puissance optimale à souscrire auprès de la compagnie nationale d’électricité pour
un local climatisé, nous devrions effectuer un bilan de puissance des appareils installés (compresseurs,
ventilateurs, pompes) et autres appareils électriques. Son calcul fait appel à deux facteurs :

◊ Facteur d’utilisation Ku : c’est le régime de fonctionnement d’un récepteur tel que la


puissance utilisée soit inférieure à la puissance électrique nominale installée. Il est défini
dans les catalogues constructeurs, la valeur couramment adoptée pour les climatiseurs est
Ku=1,
◊ Facteur de simultanéité Ks : tous les récepteurs ne fonctionnement pas simultanément. C’est
pourquoi, il est permis d’appliquer aux différents ensembles de récepteurs (ou des circuits)
des facteurs de simultanéité. Ce facteur varie entre 1 et 0,8 en fonction de l’importance de
l’installation.

La puissance à souscrire à l’abonnement (Sa) se calcule d’après la formule suivante :

Sa = Sut [KVA] (14)

• Sut = puissance disponible

23
LE CALCUL SIMPLIFIE DU BILAN THERMIQUE --------------------

Sut² = Pat² + Qat ² (15)

• Pat = puissance active totale


• Qat = puissance réactive totale

Pat = Pn . Ks . Ku (16)

Qat = Pat. tan ϕ (17)

Pn = U.I.cos ϕ (18)

Le cos ϕ , appelé facteur de puissance moyen de l’installation à prendre en compte est celui qui permet
d’éviter les pénalités dues à la consommation de l’énergie réactive. Il est fixé par chaque compagnie
nationale d’électricité. Le tableau 1.19 nous donne les différents facteurs pour quelques pays
échantillon.

En monophasé, on prendra la puissance nominale en monophasé des appareils (climatiseurs) à


installer. En triphasé, on prendra Pn = (3)1/2.U.I. cosϕ . Cette puissance est généralement inscrite sur la
plaque signalétique de l’appareil ou donnée dans le catalogue du constructeur.

Zones climatiques Pays Facteur de


puissance: Cos ϕ
Cameroun 0,8
Côte d’Ivoire 0,86
Climat tropical humide
Bénin
Togo
Climat littoral Sénégal
Cameroun 0,8
Climat tropical sec
Côte d’ivoire 0,86
Mali
Climat tropical Niger
désertique Tchad
Burkina Faso
Tableau 1.19 Facteur de puissance pour les pays retenus par l’étude

On consultera également le chapitre 1.3 du tome 2 à ce sujet.

24
--------------------LE CALCUL SIMPLIFIE DU BILAN THERMIQUE

1.6 FEUILLE DE CALCUL DU BILAN THERMIQUE DE CLIMATISATION


Il est pratique et plus structuré d’utiliser une feuille de calcul (voir annexe) pour déterminer les charges
thermiques d’un local à climatiser parce que tous les postes à considérer y sont énumérés [2] [8].

♦ Utilisation de la feuille de calcul

1ère étape : relevé des données

◊ Inscrire les informations demandées sur le local (définies dans le cahier de charge),
◊ Déterminer les conditions de base (tableau 1.3; 1.4; 1.5; 1.6) ; en déduire d’autres
paramètres sur le diagramme de l’air humide,
◊ Déterminer les écarts de température et de teneur en eau,
◊ Déterminer l’heure à laquelle le calcul du bilan sera effectué (figure 1.1, tableau 1.8),
◊ Déterminer le type de renouvellement d’air et son débit (tableau 1.14),
◊ Identifier chaque paroi et vitrage du local suivant les orientations sur la colonne I,
◊ Déterminer les caractéristiques dimensionnelles des parois et vitrages identifiées sur la
colonne I et II,
◊ Calculer les surfaces nettes des parois et vitrages : colonne III,
◊ Calculer les coefficients de transmission k ou les déterminer (tableau 1.7; 1.9) : colonne IV,
◊ Rechercher les écarts de température entre les différences surfaces donnant soit à
l’extérieur, soit dans un local adjacent : colonne V,

2ème Etape : Calcul des charges

◊ Apports par transmission à travers les parois opaques et vitrages,


- Utiliser les colonnes III, IV et V ; appliquer les résultats à la colonne VI.
◊ Apports dus au rayonnement solaire sur les murs et vitrages,
- Rechercher les apports surfaciques sur les murs et vitrages sur la table,
- Rechercher les coefficients α (tableau1.10), F (tableau 1.11), g (tableau 1.12),
- Utiliser la colonne VII et VIII et l’appliquer à la colonne IX.
◊ Apports de chaleur sensible par les occupants (formule 3),
◊ Apports de chaleur sensible par les appareils électriques (tableau 1.18),
◊ Apports de chaleur sensible par les sources diverses,
◊ Apports de chaleur sensible par renouvellement d’air (formule 6),
◊ Charge calorifique sensible = 1+2+3+4+5+6 (formule 7),

25
LE CALCUL SIMPLIFIE DU BILAN THERMIQUE --------------------

◊ Apports de chaleur latente par les occupants (formule 8),


◊ Apports de chaleur latente par les appareils électriques (tableau 1.17),
◊ Apports de chaleur latente par les appareils diverses (voir feuille de calcul),
◊ Apports de chaleur latente par renouvellement d’air (formule 11),
◊ Charge calorifique latente = 8+9+10+11 (formule 12),
◊ Puissance du climatiseur = Charges calorifique totale = 7+12,
◊ Puissance de déshumidification du climatiseur = charge calorifique latente.

1.7 EXEMPLE D’APPLICATION


On se propose de déterminer la puissance de climatisation des bureaux situés au rez-de-chaussée
d’un immeuble. Ces bureaux ont des caractéristiques identiques, et pour cela, on vous demande
d’évaluer la puissance de climatisation d’un seul local.

Cahier de charge

Les bureaux se trouvent dans la ville de Douala au Cameroun ; ils sont situés au rez-de-chaussée d’un
immeuble.

Les caractéristiques du local sont :

◊ Murs extérieurs en agglomérés creux de 20 cm avec enduit extérieur et intérieur au sable,


peinture blanche des deux côtés,
◊ Cloisons en agglomérés creux de 10 cm avec enduit intérieur et extérieur au sable, peinture
blanche des deux côtés,
◊ Plancher en béton de sable de 15 cm avec une chape de ciment, moquette marron au
dessus,
◊ Plafond en béton de sable de 20 cm, couleur blanche des deux côtés, local non conditionné
au-dessus,
◊ Hauteur sous-plafond : 3m,
◊ Portes en bois de 1m×2m avec encadrement en bois,
◊ Fenêtre vitrée de 1m×1,5m avec encadrement métallique, store extérieure en toile de
couleur écrue,
◊ Durée d’éclairage : à apprécier par le maître d’œuvre,
◊ Eclairage fluorescent : à apprécier par le maître d’œuvre,
◊ Les bureaux sont occupés de 8h à 12h et de 13h à 18h.

26
--------------------LE CALCUL SIMPLIFIE DU BILAN THERMIQUE

Figure 1.2 Plan du local

Travail demandé

◊ Faire le bilan thermique de ce local


◊ En déduire la puissance du climatiseur et la puissance de déshumidification.
◊ Sélectionner sur le catalogue du constructeur X
◊ Déterminer la puissance à souscrire à la compagnie d’électricité.
◊ Reprendre le bilan thermique de ce local en utilisant le logiciel accompagnant ce manuel ;
comparer les résultats obtenus.

Solution

♦ Calcul du bilan thermique par la méthode définie dans ce manuel

Heure de calcul

Pour ce local, les parois Nord, Sud et Ouest sont ensoleillées. Les apports de chaleurs sont
maximaux à 12h sur la parois Nord, à 13h sur la parois Sud et à 14 h sur la parois Ouest (tableau
1.14). Toute fois, la surface Sud étant la plus grande et compte tenue de l’heure d’occupation des
locaux (8h à 12h et 13h à 18h), nous choisissons d’effectuer ce bilan à 13 heures.

Température extérieure : 32°C Humidité relative =83% w=0,0255 kg/kg air sec
Température intérieure : 26 °C Humidité relative =51% w=0,0108 kg/kg air sec

27
LE CALCUL SIMPLIFIE DU BILAN THERMIQUE --------------------

♦ Calcul des apports calorifiques

Orientation des Surface nette K Intensité du rayonnement


parois [m²] [W/m² K] [W/m²]
Mur Nord 30 2,09 256
Mur Sud 28 2,09 352
Mur Ouest 16,5 2,09 355
Plancher 60 1,36
Plafond 60 1,14
Vitrage Ouest 1,5 5 288
Portes en bois 2 3,94 352

Apport de chaleur par transmission à travers les parois

◊ mur Nord : Qstr1 = 2,09 × 30 × (32-26) = 376 W


◊ mur Sud : Qstr2 = 2,09 × 28 × (32-26) = 351 W
◊ mur Ouest : Qstr3 = 2,09 × 16,5 × (32-26) = 207 W
◊ mur Est : Qstr4 = 2,37 × 18 × (32-26-3) = 128 W
◊ vitrage Ouest : Qstr6 = 5 × 1,5 × (32-26) = 45 W
◊ Plafond : Qstr8 = 1,14 × 60 × (32-26-3) = 205 W
◊ Porte en bois : Qstr7 = 2 × 3,94 × (32-26) = 47 W

Qstr = 1359 W

Apport de chaleur par rayonnement à travers les parois

◊ mur Nord : QsR1 = 0,4 × 0,105 × 30 × 256 = 322 W


◊ mur Sud : QsR2 = 0,4 × 0,105 × 28 × 352 = 413 W
◊ mur Ouest : QsR3 = 0,4 × 0,105 × 16,5 × 335 = 232 W
◊ vitrage Ouest : QsR5 = 0,86 × 0,28 × 1,5 × 288 = 104 W
◊ porte sud : QsR6 = 0,7 × 0,197 × 2 × 352 = 97 W

QsR = 1168 W

28
--------------------LE CALCUL SIMPLIFIE DU BILAN THERMIQUE

Apport de chaleur par renouvellement d’air : on suppose la ventilation naturelle

◊ Qsr = 180 × (32-26) × 0,33 = 356 W

◊ QL1 = 180 × (0,0255-0,0108) × 0,84 × 1000 = 2222 W

Qsr = 356 W

QL1 = 2222 W

Apport de chaleur par les occupants

◊ Qsoc = 0,1 × 60 × 63 (1-0,1) = 340 W

◊ Ql2 = 0,1 × 60 × 59 (1- 0,1) = 318 W

Qsoc = 340 W

QL2 = 318 W

Apport de chaleur par l’éclairage : on suppose qu’on utilise des tubes fluorescents

◊ Qsécl = 16 × 60 = 960 W

Qsécl = 960 W

Apport de chaleur par les équipements : on suppose qu’il y a 1 ordinateur avec imprimante, une
photocopieuse, 1 fax, une chaîne stéréophonique et une cafetière. On tiendra compte du coefficient
d’utilisation (cu) qui varie d’un équipement à un autre

◊ Ordinateur: Qséquip1 = 250 × 1 = 250 W (cu = 100%)


◊ Photocopieuse : Qséquip2 = 750 × 0,2 = 150 W (cu = 20%)
◊ Fax : Qséquip3 = 62 × 0,15 = 9,3 W (cu = 15%)
◊ Chaîne stéréophonique : Qéquip4 = 40 × 0,1 = 4 W (cu = 10%)
◊ Cafetière sensible : Qséquip5 = 750 × 0,25 = 188 W (cu = 25%)
◊ Cafetière latente : QL3 = 300 × 0,25 = 75 W (cu = 25%)
◊ Imprimante : Qséquip6 = 52 × 0,15 = 8 W (cu = 15%)

Qséquip = 609,3 W

QL3 = 75 W

29
LE CALCUL SIMPLIFIE DU BILAN THERMIQUE --------------------

Chaleur sensible totale : Qs = 4792 W

Chaleur latente totale :QL = 2615 W

Bilan thermique total : QT = 7407 W

Puissance du climatiseur ou puissance frigorifique : 7407 W

Puissance de déshumidification : 2,61 kW, soit 3,76 l/h.

♦ Sélection dans le catalogue d’un constructeur de marque X

◊ Split système : modèle Froid seul 30 F ; 3CV4


◊ Puissance frigorifique : 8500 W, soit 29 000 BTU/Hr
◊ Débit d’air : 1200 m3/h à 900 m3/h
◊ Niveau sonore : 41/49 dB(A)
◊ Puissance nominale absorbée : 3280 W
◊ Calibre fusible : 32 A
◊ Liaison frigorifique : 25 m
◊ Diamètre à l’aspiration 3/8 po. et liquide 5/8 po.

♦ Puissance à souscrire à la compagnie d’électricité

◊ Cos ϕ = 0,8 ou tan ϕ = 0,75 au facteur de puissance moyen de l’installation


◊ Puissance nominale du climatiseur : 3280 W
◊ Puissance active totale : Pat = Pn.Ks.Ku = 3280x1x1 = 3280
◊ Coefficient d’utilisation : Ku = 1 ; coefficient de simultanéité : Ks = 1
◊ Puissance réactive totale : Qat = Pat. tanϕ = 3280 x 0,75 = 2460
◊ Sut : puissance disponible : Sut² = Pat² + Qat ² = (3280)² + (2460)²
◊ D’où Puissance à souscrire : Sa = Sut =4100 VA

On souscrira auprès de la compagnie d’électricité une Puissance de 4100 VA

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--------------------LE CALCUL SIMPLIFIE DU BILAN THERMIQUE

♦ Méthode de calcul par logiciel mise au point

Répartition des apports


Charges sensibles totales 4780
Charges latentes totales 2612
Puissance frigorifique 7,39 KW
25134 BTU
Puissance du climatiseur 3,35 Cv
Facteur de chaleur sensible 0,65
Puissance de déshumidification 3,76 l/h

Figure 1.3 Répartition des apports

Répartition des apports de chaleur sensible


1. Fenêtres ensoleillées 149 3,12 %
2. Fenêtre non ensoleillées 0 0%
3. Murs extérieurs ensoleillées 2043 42,73 %
4. Murs extérieurs non ensoleillées 0 0%
5. Murs en contact avec les locaux non conditionnés 128 2,68 %
6. Murs en contact avec la cuisine 0 0%
7. Toitures ensoleillées 0 0%
8. Plafonds sous local non climatisé 205,2 4,29 %
9. Plafonds sous comble 0 0%
10. Plancher sous local non climatisé 0 0%
11. Portes en bois 0 0%
12. Renouvellement d'air 356 7,46 %
13. Occupants 340 7,12 %
14. Eclairage 950 19,87 %
15. Machines et appareillages 608,6 12,73 %

31
LE CALCUL SIMPLIFIE DU BILAN THERMIQUE --------------------

CONCLUSION [10]
Le but de ce chapitre a été d’apporter notre contribution aux efforts développés en Afrique tropicale
pour limiter la consommation d’énergie par une amélioration du dimensionnement des installations de
conditionnement d’air [10]. Pour ce faire, nous avons proposé des éléments de calcul des charges
thermiques adaptés aux climats tropicaux humides, de transition, secs et désertiques.
Une méthode simplifiée de calcul de bilan thermique permettant de présélectionner les équipements et
donc de chiffrer une installation de climatisation a été présenté. Les ratios de consommations
énergétiques d’un local climatisé et la méthode d’évaluation de la puissance électrique à souscrire
auprès de la société nationale d’électricité ont permis de compléter cette étude.

L’utilisation des données consignées dans ce présent chapitre pour effectuer un bilan thermique de
climatisation est recommandée car cela nous permet d’une part d’économiser sur l’investissement
dans l’achat du matériel et d’autre part, d’adapter la puissance à installer à nos besoins réels ; ce qui
diminuera aussi les dépenses en climatisation.

32
--------------------LE CALCUL SIMPLIFIE DU BILAN THERMIQUE

ANNEXE
FEUILLE DE CALCUL D’UN
BILAN THERMIQUE DE CLIMATISATION

Date : Agent :
Client :
Adresse du client :

LOCAL Destination : ________________________________________________________________________


Situation : : ________________________________________________________________________
Dimensions :____ m² de surface m de hauteur m3 de volume du local

CONDITIONS T° sèche T° humide Humidité Teneur en Heure de calcul: ____h


relative eau
Air extérieur :
Air du local :
∆t =_____ ∆ω = _____

- Type de renouvellement d’air : Naturelle / Mécanique_ / Débit_________________(m3/h) =

I II III IV V VI VII VIII IX


Désignation Dimension Surface brute de - ∆t des Apports par - - Apports par
et de la paroi la paroi en m² t sèche transmission : rayonnement
exposition (°C) Qm/v= K.S. ∆t solaire
des parois Nombre et Surface totale Kv III – IV – V (W) Qm = α.F.S.Rm (W)
dimension des vitrages ( m²) III – IV – V
des vitrages (W)
Surface nette de Km III – IV – V (W) Qv = α.g. S.Rv (W)
la paroi (m²)

(1) Total par transmission (2) Total par rayonnement


solaire

33
LE CALCUL SIMPLIFIE DU BILAN THERMIQUE --------------------

(1) Total par transmission (2) Total par rayonnement


(report) solaire (report)

X.APPORT DE
CHALEUR SENSIBLE
(3) Occupants :nombre_________X W/personne________________= ___________

(4) Appareils électriques : Watts dissipés _____________________= ___________


Chevaux dissipés_______x 750____________= ___________

(5) Sources diverses : ____________________W_______________= ___________


3
(6) Renouvellement d’air : ______m /h________x 0,33__________= ___________

(7) CHARGE CALORIFIQUE SENSIBLE = 1+2+3+4+5+6

XI. APPORT DE (8) Occupants :nombre_______x W/personne _________________= ___________


CHALEUR LATENTE
(9) Appareils électriques : Watts dissipés _____________________=

(10) Sources diverses :____________________W______________= ___________


3
(11) Renouvellement d’air :∆ω _____ m /h ____ 0,84___________= ___________

(12) CHARGE CALORIFIQUE LATENTE 8+9+10+11 =

(13) PUISSANCE DU CLIMATISEUR = CHARGE CALORIFIQUE TOTALE 7+12

N.B : (14) Pays Tropicaux Humides : PUISSANCE DE DESHUMIDIFICATION 12 = 7+8+9 =

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--------------------LE CALCUL SIMPLIFIE DU BILAN THERMIQUE

BIBLIOGRAPHIE

[1] Manuel CARRIER, Première partie : Calcul du bilan thermique, Carrier International LTP, New-
York, USA, 2ème Edition, 1960.
[2] Documents constructeurs : CARRIER, AIRWELL, TECHNIBEL, TRANE, CIAT, WESPER,
FRANCE AIR.
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conditionnement d’air pour les climats tropicaux humides, Promoclim E, Vol. 6, n°92, 1992, p. 389-
398.
[4] Norme ISO 7730, Spécification des conditions de confort thermique, Organisation Internationale de
Normalisation, Genève, 1984.
[5] ASHRAE standard 55-81, Thermal environmental conditions for human occupancy, Amer. Soc.
Heating Refrig. Air-Condit. Ing. Inc., Atlanta, 1981.
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Mémoire de DEA Energétique, ENSP, Yaoundé, Cameroun, 1994.
[8] COSTIC, Guide technique de la climatisation individuelle, Nouvelle édition, SEDIT Editeur, France,
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Mallette pédagogique, PULPE, 1992.
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bâtiments tertiaires au Cameroun, Thèse de Doctorat en Sciences de l’Ingénieur, Génie
Energétique, ENSP, Yaoundé, Cameroun, 1995, 256p.
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de l'énergie dans les bâtiments, PRISME, IEPF, Ademe, Yaoundé, 1993, p. 222-233.
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Merlin Gérin, France, 1982.
[14] BOURGEOIS R., COGNIEL E., Mémotech Electrotechnique, Edition André CASTEILLA, Paris,
France, 1986.

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