Calcul Simplifé Du Bilan Thermique
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CHAPITRE 1
INTRODUCTION ................................................................................................................................... 2
1.1 CAHIER DES CHARGES POUR LE CALCUL D’UN BILAN THERMIQUE DE
CLIMATISATION........................................................................................................................ 3
1.2 BASE DE DONNEES CLIMATIQUES ...................................................................................... 4
1.2.1 Mois de base ..........................................................................................................................................4
1.2.2 Conditions extérieures de base..............................................................................................................4
1.2.3 Conditions intérieures de base ..............................................................................................................5
1.3 PROPRIETES THERMOPHYSIQUES DES MATERIAUX LOCAUX DE
CONSTRUCTION ........................................................................................................................ 6
1.4 EVALUATION DU BILAN THERMIQUE DE CLIMATISATION....................................... 8
1.4.1 Méthodes pour déterminer les bilans .....................................................................................................8
1.4.2 Méthode simplifiée de calcul .................................................................................................................9
1.4.3 Coefficient de sécurité .........................................................................................................................23
1.5 EVALUATION DE LA PUISSANCE A SOUSCRIRE ........................................................... 23
1.6 FEUILLE DE CALCUL DU BILAN THERMIQUE DE CLIMATISATION...................... 25
1.7 EXEMPLE D’APPLICATION .................................................................................................. 26
CONCLUSION ...................................................................................................................................... 32
ANNEXE ................................................................................................................................................ 33
BIBLIOGRAPHIE................................................................................................................................. 35
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LE CALCUL SIMPLIFIE DU BILAN THERMIQUE --------------------
INTRODUCTION
Les installations de climatisation utilisées dans les pays tropicaux sont dimensionnées à partir des
méthodes de calcul de bilans thermiques mises au point pour des climats continentaux (Airwell ou
Carrier) [1] [2] c’est à dire, présentant des fortes variations de température en cours d’année (hiver–été)
et des taux d’humidité relativement faibles (50 à 60%). En région tropicale humide, les taux d’humidité
sont élevés (supérieur à 80%) et la température varie peu dans l’année [3]. On s’aperçoit qu’il est
difficile de transposer une méthode de calcul mise au point à partir des conditions climatiques
spécifiques d’une région à l’autre, car cela peut entraîner un certain nombre de problèmes sur les plans
thermiques des enveloppes architecturales, énergétiques et hygrothermiques dans le bâtiment.
Tous ces aspects font que les installations de climatisation conçues pour les climats tropicaux sont
surdimensionnées, entraînant ainsi une surconsommation électrique dans le domaine du
conditionnement d’air des bâtiments [3]. Ceci justifie ce chapitre dont l’objectif est de mettre à la
disposition des bureaux d’étude, des étudiants et des techniciens exerçant dans le métier de frigoriste,
des informations relatives au calcul simplifié de bilan thermique de climatisation adaptée aux climats
tropicaux humides, de transition et sahélien. Ces informations relèvent des valeurs recueillies sur les
différents sites météorologiques qui feront l’objet de ce travail. Cependant, pour les villes dont nous
n’avions pas ces données nous avons procédé par calcul en tenant compte des paramètres
météorologiques locaux. Aussi, en fonction de ces zones climatiques les villes indiquées dans le
tableau 1.1 ont été retenues comme échantillon de cette étude.
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A la suite de cette étude, il a été défini des conditions ambiantes acceptables à l'expérience par au
moins 80% des occupants selon la norme ASHRAE 55-81 [5]. Ces résultats expérimentaux nous
permettent également de proposer une large plage de température à imposer dans les salles
climatisées en fonction des besoins d’économie sur la climatisation. Le tableau 1.5 donne la zone de
confort thermique pour le Cameroun et la Côte d’Ivoire [3] [6].
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LE CALCUL SIMPLIFIE DU BILAN THERMIQUE --------------------
Pour déterminer le coefficient global de transmission de chaleur à travers les parois (k), on pourra
utiliser la formule:
1
k=
1 e 1
+∑ +
he λ hi
dans laquelle he et hi sont les coefficients globaux de convection sur les mur et λ le coefficient de
conductivité thermique de la parois considérée (tableau 1.6). Les valeurs de he et hi [W/m² °C] sont
données dans le tableau suivant :
Pour pouvoir estimer ces gains avec une précision suffisante, il est indispensable de connaître tous les
éléments qui auront une influence sur le bilan tel qu’exprimé dans le cahier de charge.
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supplémentaire [8]. Dans le cas d’un bâtiment non isolé, pour un même type de mur, l’inertie augmente
avec l’épaisseur, alors que le coefficient global d’échange (k) diminue en réduisant la consommation
énergétique du bâtiment. Dans le cas d’un bâtiment isolé, l’inertie est faible, le k aussi ; mais l’épaisseur
n’influence pas.
Lorsque l’installation à climatiser a une taille importante et que cela nécessite de garantir des conditions
de fonctionnement précises, le calcul du bilan doit être confié à un bureau d’étude spécialisé qui
effectuera les calculs soit sous forme manuelle, soit à l’aide d’un programme de calculs informatisés
tenant compte bien sûr des conditions climatiques de base locales.
Dans le cas de locaux d’importance réduite, et pour des applications de climatisation de confort, on
peut faire appel à des méthodes simplifiées qui permettent de présélectionner et donc de chiffrer une
installation de climatisation.
1.4.2 Méthode simplifiée de calcul [2] [3] [8] [10] [11] [12]
Le point de départ est le choix des conditions atmosphériques (température et humidité de l’air définies
au tableau 1.3) où l’équipement de climatisation sera installé. Dans le cadre des économies d’énergie
en climatisation, il convient d’effectuer ce calcul pour le mois, le jour de l’année et aux heures pour
lesquelles ces charges représentent les moyennes maximales [3].
C’est l’heure pour laquelle tous les calculs du bilan thermique seront effectués.
Pour déterminer cette heure de charges de réfrigération maximales [1] [2] [8], nous devons suivre les
étapes énumérées ci-après :
Nous présentons sur la figure 1.1, les 31 types d’orientations possibles des locaux à climatiser. Cette
figure est à utiliser avec le tableau 1.8 qui précise pour un local donné, le nombre de murs exposés et
leurs différentes orientations.
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Le bilan thermique sera effectué à l’heure où les charges de réfrigération seront maximales. Cette
heure sera déterminée à partir du tableau 1.8 en combinaison avec le tableau 1.14 qui indiquera l’heure
d’apport solaire maximale en fonction de l’exposition des parois du local étudié [2]. Cette heure de
réfrigération devra coïncider avec l’heure des apports solaires maximaux et les charges internes
maximales (maximum de personnes ou fonctionnement des équipements).
Si les heures d’apports maximaux des charges externes (rayonnement solaire) et internes ne
coïncident pas, nous devrons choisir l’heure de charges de réfrigération maximale suivant l’exploitation
des locaux.
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Nous présentons ci-dessous une méthode simplifiée de calcul permettant de déterminer les apports
calorifiques dans un local.
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♦ Apport de chaleur par transmission à travers les parois extérieures (murs, toit, plafond et
plancher) et les vitrages
QStr = k . S . ∆θ (1)
♦ Apport de chaleur par rayonnement solaire à travers les parois [2] [11]
QSRm = α . F . S . Rm (2)
La valeur du rayonnement solaire «Rm» sur un mur (tableau 1.14 colonne m) dépend :
◊ De la latitude sous laquelle le local se trouve,
◊ De l’orientation du mur,
◊ De l’heure pour laquelle le calcul sera effectué.
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♦ Apport de chaleur par rayonnement solaire sur les vitrages [2] [10] [11]
Le renouvellement d’air dans un local climatisé est nécessaire pour des problèmes hygiéniques. Il
se fait en règle générale par la ventilation (naturelle ou mécanique) des locaux ainsi que par
infiltration, introduisant de l’air extérieur dans le local climatisé. Il est source d’apport de chaleur
sensible et latent dans le local à conditionner.
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Types de parois ∆θ
[°C]
Murs extérieurs ensoleillés ∆θ = θe - θi
Murs en contact avec les locaux non conditionnés ∆θ = θe - θi - 3°C
Plafond sous comble ventilé ∆θ = θe - θi + 3°C
Plafond sous comble non ventilé ∆θ = θe - θi + 12°C
Plancher sur terre pleine ∆θ = +20°C - θi
Mur en contact avec la cuisine ∆θ = θe - θi + 18°C
Tableau 1.10 Différence de température entre les différentes faces des parois
K coefficient de F coefficient du
transmission thermique rayonnement
de la paroi considérée solaire
[W/m²°C]
0 0
1 0,05
2 0,1
3 0,15
4 0,20
N.B : Interpoler pour les coefficients intermédiaires
Tableau 1.12 Facteur de rayonnement solaire
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Heu Hor
N S E O N-E N-O S-E S-O
m V M V m v m v m v M v m V m v
7 604 129 103 164 131 585 468 127 102 476 380 127 102 426 341 127 102
8 410 158 126 177 141 312 249 158 126 280 224 158 126 253 203 158 126
9 639 225 180 267 213 450 360 225 180 414 331 225 180 355 284 225 180
10 800 254 203 322 258 482 385 254 203 463 371 254 203 367 293 254 203
11 870 284 227 362 290 408 326 284 227 427 341 284 227 317 253 284 227
12 836 283 226 357 285 283 226 283 226 335 268 335 268 283 226 283 226
13 749 250 200 315 252 250 200 354 283 250 200 370 296 250 200 277 222
14 610 205 164 253 203 205 164 367 294 205 164 354 283 205 164 285 228
15 437 154 123 182 146 154 123 308 247 154 123 283 226 154 123 243 194
16 237 95 76 105 84 95 76 178 142 95 76 160 128 95 76 146 117
17 66 34 27 35 28 34 27 45 36 34 27 42 34 34 27 41 33
Tableau 1.14b Intensité du rayonnement solaire sur les murs (m) et vitrages (v) [W/m²].
Latitude 8 °N (mars)
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LE CALCUL SIMPLIFIE DU BILAN THERMIQUE --------------------
Désignation des locaux Débit minimum d’air Débit minimum d’air Densité
neuf sans fumeur neuf avec fumeur d‘occupation
[m3/h/personne] [m3/h/personne] [personne/m²]
Locaux d’enseignement 15 - 18 25 0,67
Dortoirs, chambres collectives 18 25 0,25
Bureaux et locaux assimilés 18 25 0,10
Salles de réunion, spectacle 18 30 0,31
Boutiques, supermarchés 22 30 0,08
Cafés, bars, restaurant… 22 30 0,50
Locaux à usage sportif 18 30 0,80
Tableau 1.15 Débit de renouvellement d’air nécessaire dans les locaux climatisés et nombre de personne
au m² par type de locaux
Elle est donnée en fonction de la température intérieure et du dégré d’activités. On distingue deux
sortes de gains générés par les occupants :
• n = nombre d’occupants
• CSoc = chaleur sensible des occupants (W) ; (tableau 1.16)
• CLoc = chaleur latente des occupants (W) ; (tableau 1.16)
Les valeurs de la table 1.16 sont valables pour un homme adulte. On devra minorer les valeurs de ce
tableau par les coefficients suivants :
◊ pour les femmes : -20%
◊ pour les enfants : -20 à -40%
◊ pour un public mixte : -10%
Il constitue une source de chaleur sensible et dépend du type de lampe (tableau 1.17) :
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Lampe fluorescente
Lampe incandescente
Dans le cas de la lampe fluorescente, les 25% supplémentaires représentent la chaleur dégagée
par le ballast électromagnétique.
La plupart des appareils constituent à la fois une source de chaleur sensible et latente. Le tableau
1.18 donne les apports de chaleur par les machines et appareillages (QSéquip.). Les valeurs de ces
tables ont été déterminées d’après les indications de divers fabricants.
On doit minorer les apports de ces machines et appareillages (par un coefficient de pondération)
en fonction de leurs durées de fonctionnement. On considère par exemple qu’un appareil ne
fonctionnant qu’une demi heure par heure dégage la moitié de sa puissance électrique nominale en
apport de chaleur.
Température ambiante
[°C] Emission
25 °C 26°C 27°C thermique
Activités Application
Chaleur Chaleur Chaleur Chaleur Chaleur Chaleur totale
sensible latente sensible latente sensible latente [W]
[W] [W] [W] [W] [W] [W]
Assis au repos Ecole, théâtre 65 37 62 40 60 42 102
Bureau, hôtel,
Travail léger 67 49 63 59 56 60 116
appartement
Debout, marche Magasin,
68 63 63 68 57 74 131
lente boutique
Repas Restaurant 77 84 71 90 64 97 161
Travail facile Atelier 80 140 72 148 67 153 220
Danse Boite de nuit 88 161 80 169 75 174 249
Travaille difficile Usine 149 277 142 284 136 290 426
Tableau 1.16 Chaleur dégagée par les personnes [W]
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Puissance raccordée
Destination du local ou type d’activité [W/m²]
Lampe à incandescence Lampe fluorescente
Entrepôts, habitat, restaurant, théâtres 25 8
Bureau, salle de cours, hall d’entrée avec
65 16
caisse et guichet
Salle de lecture, d’ordinateur, laboratoire,
110 24
magasin, hall d’exposition
Supermarché, très grand bureau, amphi-
45
théâtre sans fenêtre, travaux de précision
Tableau 1.17 Chaleur dégagée par l’éclairage
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Le bilan thermique total (QT) est la somme de toutes les charges externes et internes. Il est plus
pratique de faire la somme des charges sensibles (QS) et latentes (QL). D’où :
Q T = QS + QL (10)
Ce sont les apports de chaleur sensible dans le local, dus à la différence de température entre
l’intérieur et l’extérieur ; on a :
Ce sont les apports de chaleur latente dus à la différence de quantité de vapeur d’eau contenue dans
l’air extérieur et intérieur.
♦ Puissance du climatiseur
La puissance frigorifique du climatiseur représente les charges thermiques totales QT qu’il faut
combattre, avec :
QT = QS + QL [W]
La puissance du compresseur est généralement déduite à partir des catalogues des constructeurs.
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Pa = Pf / COPfroid
Les Coefficients de performance des climatiseurs monoblocs et splits sont de l’ordre de 2 à 2,5 [8].
Autrement dit, une puissance frigorifique de 1 kW au compresseur permettra d’extraire 2 à 2,5 kW
de chaleur au local.
Dans les bâtiments climatisés en pays tropicaux humides, l’humidité relative intérieure est
fortement élevée et varie entre 60 à 70%, avec les températures mesurées qui sont comprises
entre 20 et 25°C [3]. Malgré ces températures acceptables, certains usagers ont une sensation
d’inconfort thermique suite à la forte humidité relative de l’air. Ces relevés permettent de
comprendre que les climatiseurs n’assurent pas leurs fonctions de déshumidification de l’air traité
mais de refroidissement simple.
Cette situation est due a une mauvaise sélection des climatiseurs en région tropicale humide qui
diffère de celle utilisée en climat tropical sec.
En climat tropical sec, les besoins de climatisation se résument au refroidissement de l’air ambiant
contenue dans le local. Aussi, la puissance calorifique totale est le paramètre fondamental à
calculer pour sélectionner un climatiseur. Quand la température de rosée de l’air de l’ambiance à
climatiser est supérieure à la température de surface de la batterie froide, il y a condensation de la
vapeur d’eau contenue dans cet air, d’où une consommation supplémentaire dans la mesure où les
frigories supplémentaires produites serviront à l’assèchement indésiré de l’air en climat tropical sec.
Par conséquent, la température d’évaporation sera plus élevée en climat tropical sec qu’en climat
tropical humide.
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Il est d’usage courant d’appliquer un certain coefficient de sécurité après avoir effectuée le calcul du
bilan thermique de climatisation d’un local. La valeur généralement adoptée varie entre 0 à 5% selon
que l’on connaît plus ou moins les éléments entrant lors de l’établissement du bilan thermique. Il
faudrait éviter d'augmenter ce coefficient qui a pour inconvénient d’augmenter le bilan thermique de
climatisation, de surdimensionner l’équipement et donc d'augmenter le coût d'exploitation,
particulièrement au niveau des auxiliaires. Il faut respecter les consignes définies dans le cahier de
charge.
Nous conseillons de choisir la puissance du climatiseur égale ou légèrement supérieure à celle obtenue
par le dimensionnement.
Dans certains cas, on peut choisir la puissance du climatiseur légèrement inférieure ou supérieure à
celle du bilan frigorifique pour des raisons d’échelonnement des puissances [8] dans une gamme de
matériel standard; par exemple :
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Pat = Pn . Ks . Ku (16)
Pn = U.I.cos ϕ (18)
Le cos ϕ , appelé facteur de puissance moyen de l’installation à prendre en compte est celui qui permet
d’éviter les pénalités dues à la consommation de l’énergie réactive. Il est fixé par chaque compagnie
nationale d’électricité. Le tableau 1.19 nous donne les différents facteurs pour quelques pays
échantillon.
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◊ Inscrire les informations demandées sur le local (définies dans le cahier de charge),
◊ Déterminer les conditions de base (tableau 1.3; 1.4; 1.5; 1.6) ; en déduire d’autres
paramètres sur le diagramme de l’air humide,
◊ Déterminer les écarts de température et de teneur en eau,
◊ Déterminer l’heure à laquelle le calcul du bilan sera effectué (figure 1.1, tableau 1.8),
◊ Déterminer le type de renouvellement d’air et son débit (tableau 1.14),
◊ Identifier chaque paroi et vitrage du local suivant les orientations sur la colonne I,
◊ Déterminer les caractéristiques dimensionnelles des parois et vitrages identifiées sur la
colonne I et II,
◊ Calculer les surfaces nettes des parois et vitrages : colonne III,
◊ Calculer les coefficients de transmission k ou les déterminer (tableau 1.7; 1.9) : colonne IV,
◊ Rechercher les écarts de température entre les différences surfaces donnant soit à
l’extérieur, soit dans un local adjacent : colonne V,
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LE CALCUL SIMPLIFIE DU BILAN THERMIQUE --------------------
Cahier de charge
Les bureaux se trouvent dans la ville de Douala au Cameroun ; ils sont situés au rez-de-chaussée d’un
immeuble.
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Travail demandé
Solution
Heure de calcul
Pour ce local, les parois Nord, Sud et Ouest sont ensoleillées. Les apports de chaleurs sont
maximaux à 12h sur la parois Nord, à 13h sur la parois Sud et à 14 h sur la parois Ouest (tableau
1.14). Toute fois, la surface Sud étant la plus grande et compte tenue de l’heure d’occupation des
locaux (8h à 12h et 13h à 18h), nous choisissons d’effectuer ce bilan à 13 heures.
Température extérieure : 32°C Humidité relative =83% w=0,0255 kg/kg air sec
Température intérieure : 26 °C Humidité relative =51% w=0,0108 kg/kg air sec
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Qstr = 1359 W
QsR = 1168 W
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Qsr = 356 W
QL1 = 2222 W
Qsoc = 340 W
QL2 = 318 W
Apport de chaleur par l’éclairage : on suppose qu’on utilise des tubes fluorescents
◊ Qsécl = 16 × 60 = 960 W
Qsécl = 960 W
Apport de chaleur par les équipements : on suppose qu’il y a 1 ordinateur avec imprimante, une
photocopieuse, 1 fax, une chaîne stéréophonique et une cafetière. On tiendra compte du coefficient
d’utilisation (cu) qui varie d’un équipement à un autre
Qséquip = 609,3 W
QL3 = 75 W
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CONCLUSION [10]
Le but de ce chapitre a été d’apporter notre contribution aux efforts développés en Afrique tropicale
pour limiter la consommation d’énergie par une amélioration du dimensionnement des installations de
conditionnement d’air [10]. Pour ce faire, nous avons proposé des éléments de calcul des charges
thermiques adaptés aux climats tropicaux humides, de transition, secs et désertiques.
Une méthode simplifiée de calcul de bilan thermique permettant de présélectionner les équipements et
donc de chiffrer une installation de climatisation a été présenté. Les ratios de consommations
énergétiques d’un local climatisé et la méthode d’évaluation de la puissance électrique à souscrire
auprès de la société nationale d’électricité ont permis de compléter cette étude.
L’utilisation des données consignées dans ce présent chapitre pour effectuer un bilan thermique de
climatisation est recommandée car cela nous permet d’une part d’économiser sur l’investissement
dans l’achat du matériel et d’autre part, d’adapter la puissance à installer à nos besoins réels ; ce qui
diminuera aussi les dépenses en climatisation.
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ANNEXE
FEUILLE DE CALCUL D’UN
BILAN THERMIQUE DE CLIMATISATION
Date : Agent :
Client :
Adresse du client :
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X.APPORT DE
CHALEUR SENSIBLE
(3) Occupants :nombre_________X W/personne________________= ___________
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BIBLIOGRAPHIE
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35