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Travailler et communiquer en
équipe pluriprofessionnelle
Collection coordonnée par Michèle Terret-Brangé
Ouvrage coordonné par Michèle Dijeaux

Ingrid Becquet Michèle Dijeaux


Maître déléguée de l’enseignement privé et PLP STMS et conseillère ESF
conseillère ESF Lycée des Métiers Haute Vue, Morlaas (64)
Lycée Montpensier, Pau (64)
Agnès Lailhacar
Sandrine Bornerie PLP STMS et conseillère ESF
PLP STMS et EJE Lycée des métiers Francis Jammes, Orthez (64)
Lycée des métiers Francis Jammes, Orthez (64)
Véronique Millet
Chloé Chardon PLP STMS et conseillère ESF
PLP STMS et IDE Lycée Fred Scamaroni, Bastia (20)
Lycée des métiers Francis Jammes, Orthez (64)
Michèle Terret-Brangé
Manuela Chasserieau IEN SBSSA honoraire
PLP STMS et conseillère ESF Académie de Bordeaux
Lycée des Métiers Condorcet, Arcachon (33)

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Fédération de l’Hospitalisation Privée - ww.fhp.fr - p.54, 56 : HAS - p.63 : © Vue de l’interface PlanningPME
- Target Skills - p.65 : © Tous Droits Réservés - Fortify - p.84 : © Creapharma - www.creapharma.ch - p.85,
86 : MICHAEL ABBEY / BSIP ; IMA / BSIP ; CAVALLINI JAMES / BSIP ; p.89 : M. I. WALKER / BSIP ; KESSEL &
SHIH / BSIP ; Science Source / BSIP ; SPL : BSIP –
p.92 : DR JACK BOSTRACK / BSIP ; DR GEORGE CHAPMAN / BSIP - p.93 : VISUALS UNLIMITED / BSIP - p.95 :
DR GLADDEN WILLIS / BSIP ; DR FREDERICK SKVARA / BSIP - p.98 : Delagrave – p.99 : BSIP / Scimat – p.103 :
DR TERRY BEVERIDGE / BSIP - p.114 : © Brain light - Alamy Stock Photo - p.120 : © Organisation Mondiale
de la Santé - www.who.int/drugresistance/fr - p.123 : OSweetNature/Shutterstock - p.125 : Reproduced
from WHO website https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/influenza-(seasonal), Copyright
2022 - p.156 : © Propias ; © Cpias Nouvelle Aquitaine - www.cpias-nouvelle-aquitaine.fr; © Christophe
EMOND, Centre Hospitalier d’Argenteuil.
p.24, 25, 26, 28, 30, 31, 32, 35, 36, 41, 42, 44, 46, 47, 50, 52, 54, 57, 58, 59, 72, 74, 75, 76, 77, 78, 79, 80, 81,
82, 87, 91, 96, 109, 112, 113, 116, 122, 124, 127, 129, 130, 131, 132, 133, 134, 135, 136, 137, 138, 139, 140,
141, 142, 143, 144, 145, 146, 147, 148, 149, 150, 152, 154, 155 : © Adobe Stock

Couverture : Studio Piaude


Conception graphique : Véronique Lefebvre, Sabine Beauvallet
Édition : Sarah Iranpour
Mise en page : Nadine Aymard
Iconographie : Magali Doineau
Droits textuels : Hana Hamrouni
Cartographie et infographie :
- Coordination : Valérie Goncalves
- Réalisation : Christel Bassi-Parolini et Valérie Goncalves

Les auteurs et l’éditeur remercient Mme Muriel Gaulin, professeure de lettres - histoire-géographie en
lycée professionnel, et M. Arnaud Coudouy, professeur de mathématiques - physique-chimie en lycée
professionnel, pour leur aide sur les fiches de co-intervention.

Toute représentation, traduction, adaptation ou reproduction, même partielle, par


tous procédés, en tous pays, faite sans autorisation préalable est illicite et exposerait
le contrevenant à des poursuites judiciaires. Réf. : loi du 11 mars 1957, alinéas 2 et 3
de l’article 41. Une représentation ou reproduction sans autorisation de l’éditeur ou
du Centre Français d’Exploitation du droit de Copie (20, rue des Grands-Augustins,
75006 Paris) constituerait une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

du Code pénal.

ISBN : 978-2-206-10964-0
© Éditions Delagrave, 2023
Éditions Delagrave – 5, allée de la 2e D.B. – 75015 Paris
www.editions-delagrave.fr

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SOMMAIRE
• Les ressources numériques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
• Propositions de contextes et situations professionnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
• Activités de co-intervention . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

PARTIE 1 Techniques professionnelles


Thème 1 La santé au travail et l’ergonomie
• Fiche 1 • Activités – L’ergonomie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
• Fiche 2 • Activités – Les enjeux de la prévention des risques professionnels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
• Fiche 3 • Bilan et Analyse de situation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

Thème 2 La mise en œuvre d’une démarche de prévention des risques professionnels


• Fiche 4 • Activités – Analyse de situations de travail dans le secteur des soins et services à la personne. . . . . . . . . . . 25
• Fiche 5 • Activités – Le signalement des situations dangereuses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
• Fiche 6 • Activités – Mise en œuvre de la prévention dans des situations données . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
• Fiche 7 • Ressource – L’analyse des risques professionnels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
• Fiche 8 • Ressource – La fiche d’événements indésirables. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
• Fiche 9 • Ressource – Les moyens de prévention. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
• Fiche 10 • Bilan et Analyse de situation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37

PARTIE 2 Sciences médicosociales


Thème 3 Le contexte et les obligations professionnelles dans le secteur sanitaire et médicosocial
• Fiche 11 • Activités – L’organisation du travail dans le secteur sanitaire et médicosocial. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
• Fiche 12 • Activités – Le secret et la discrétion professionnels. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
• Fiche 13 • Activités – La posture professionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
• Fiche 14 • Bilan et Analyse de situation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49

Thème 4 La qualité
• Fiche 15 • Activités – La certification et les organismes de référence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
• Fiche 16 • Activités – La procédure de certification . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
• Fiche 17 • Activités – L’évaluation en EHPAD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
• Fiche 18 • Activités – Recommandations et analyses de pratiques professionnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
• Fiche 19 • Bilan et Analyse de situation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59

Thème 5 Le travail et la gestion d’équipe – le tutorat


• Fiche 20 • Activités – Le travail en équipe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
• Fiche 21 • Activités – Les plannings et la communication au sein d’une équipe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
• Fiche 22 • Activités – L’entretien professionnel d’évaluation, la valorisation et la régulation en équipe . . . . . . . . . . . . . . . . 65
• Fiche 23 • Activités – L’accompagnement des stagiaires et des bénévoles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
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• Fiche 24 • Bilan et Analyse de situation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69

Thème 6 La communication interprofessionnelle


• Fiche 25 • Activités – Les différentes situations de communication . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
• Fiche 26 • Activités – Le rôle et les facteurs de communication . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
• Fiche 27 • Activités – La transmission des informations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
• Fiche 28 • Activités – La communication numérique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
• Fiche 29 • Bilan et Analyse de situation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83

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PARTIE 3 Microbiologie
Thème 7 La diversité du monde microbien
• Fiche 30 • Activités – Les principaux types de microorganismes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85
• Fiche 31 • Activités – Les propriétés et les ultrastructures des microorganismes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
• Fiche 32 • Bilan et Analyse de situation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89

Thème 8 La structure et l’ultrastructure des bactéries


• Fiche 33 • Activités – La classification des bactéries selon les critères morphologiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
• Fiche 34 • Activités – La classification des bactéries selon la coloration de Gram . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
• Fiche 35 • Bilan et Analyse de situation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95

Thème 9 Les conditions de vie et de multiplication des bactéries


• Fiche 36 • Activités – La nutrition et la respiration des bactéries . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97
• Fiche 37 • Activités – La multiplication des bactéries . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
• Fiche 38 • Activités – Les paramètres de la croissance bactérienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101
• Fiche 39 •Activités – La sporulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103
• Fiche 40 • Bilan et Analyse de situation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105

Thème 10 Le pouvoir pathogène des bactéries


• Fiche 41 • Activités – Le pouvoir pathogène des bactéries . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
• Fiche 42 • Activités – Le pouvoir invasif et le pouvoir toxique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109
• Fiche 43 • Bilan et Analyse de situation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111

Thème 11 L’infection bactérienne, les antibiotiques


• Fiche 44 • Activités – De la pénétration dans l’organisme à l’infection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
• Fiche 45 • Activités – Les phases d’une maladie infectieuse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115
• Fiche 46 • Activités – Les antibiotiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117
• Fiche 47 • Activités – La résistance bactérienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119
• Fiche 48 • Bilan et Analyse de situation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121

Thème 12 Les virus


• Fiche 49 • Activités – La structure et la reproduction des virus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123
• Fiche 50 • Activités – Deux exemples de maladies virales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125
• Fiche 51 • Bilan et Analyse de situation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127

PARTIE 4 Biologie – physiopathologie


Thème 13 Le système locomoteur
• Fiche 52 • Activités – L’anatomie du squelette, la structure des os . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129
• Fiche 53 • Activités – Les tissus squelettiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131
• Fiche 54 • Activités – Les différents muscles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133
• Fiche 55 • Activités – La structure et les propriétés du muscle strié. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135
• Fiche 56 • Activités – Les articulations et le mouvement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137
• Fiche 57 • Bilan et Analyse de situation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139

Thème 14 Les pathologies et atteintes du système locomoteur


• Fiche 58 • Activités – Les accidents du système locomoteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141
• Fiche 59 • Activités – Les pathologies du système locomoteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 143
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

• Fiche 60 • Bilan et Analyse de situation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147

Thème 15 Les infections associées aux soins, les infections nosocomiales


• Fiche 61 • Activités – Les IAS et les infections nosocomiales. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 149
• Fiche 62 • Activités – Les facteurs favorisants des IAS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151
• Fiche 63 • Activités – Prévention institutionnelle contre les IAS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153
• Fiche 64 • Bilan et Analyse de situation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 155

• Préparation à l’épreuve E33 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157

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LES RESSOURCES NUMÉRIQUES

Vidéo
Secret et discrétion
professionnels
20 VIDÉOS www.lienmini.fr/9640-09

Métier passion – ergonome ..........................................................................................................................19


Une démarche d’analyse d’AT dans le secteur sanitaire .............................................................................21
Continuité des soins de nuit ........................................................................................................................39
Secret et discrétion professionnels...............................................................................................................43
La laïcité dans la fonction publique hospitalière ........................................................................................45
Présentation de la Haute Autorité de Santé ...............................................................................................51
Visite type de certification ...........................................................................................................................53
La communication non verbale au travail ...................................................................................................72
Pour le maintien à domicile..........................................................................................................................79
La cellule procaryote .....................................................................................................................................88
La coloration de Gram ..................................................................................................................................93
Antibiorésistance.........................................................................................................................................120
C’est quoi un virus ? ....................................................................................................................................123
La grippe ......................................................................................................................................................125
L’hépatite B ..................................................................................................................................................126
Le squelette humain ..................................................................................................................................129
Le muscle moteur du mouvement .............................................................................................................135
Deux minutes pour comprendre les articulations .....................................................................................137
Comment soulager les douleurs liées à l’arthrose ....................................................................................144
Action de prévention des troubles musculo-squelettiques dans les métiers de la petite enfance ........146

D’autres ressources à flasher : sites web…

À LA FIN DE CHAQUE THÈME

1 QCM La santé au travail et l’ergonomie www.lienmini.fr/9640-04

1 synthèse rédigée La diversité du monde microbien www.lienmini.fr/9640-24


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RESSOURCES ENSEIGNANTS À TÉLÉCHARGER

• 15 synthèses modifiables • Les corrigés des questions à rédiger


• 2 fiches pour mettre en œuvre la co-intervention • Des documents à distribuer aux élèves

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PROPOSITIONS DE CONTEXTES ET
SITUATIONS PROFESSIONNELLES

Ce tableau destiné aux enseignants est une proposition de plan de formation à partir de la collection « Les
parcours pros » en bac pro ASSP, qui mobilise les 4 blocs du référentiel autour de contextes professionnels
communs. Il s’agit uniquement d’une proposition, chaque ouvrage de la collection s’adapte à tout contexte
et tout plan de formation.
Ce tableau permet de voir d’un seul coup d’œil les contenus Tableau en format A3 à télécharger
développés par bloc autour d’un contexte professionnel.

Légende : Thème de la situation professionnelle Compétences TP techniques professionnelles


Savoirs associés : SMS Biologie Nutrition En italique : Enseignements relevant du PLP BSE

USAGER/
BLOC 1 BLOC 2 BLOC 3 BLOC 4
Contexte
NOURRISSON : ● Découverte du multi-accueil ● Les débuts à la crèche ● Découverte du secteur SS ● Accueil et protection de l’enfant
La maison -Attentes et besoins de la -Hygiène professionnelle -Le contexte et les obligations avant 3 ans
personne -Concept de soin professionnelles dans le secteur -Services et structures du jeune
de l’enfance -L’animation dans -Organisation du corps humain sanitaire et social enfant
avec un accueil l’accompagnement C2.1 C1.0, C.3.1.1, C.3.2.2 -Protection de la famille
collectif et un C1, 1.2.1, 1.2.2,1.3.1 ● Soin d’un bébé de 3 mois ● Communication pro ● Posture professionnelle
accueil individuel ● Activités d’éveil -Portage et installation -Communication -Mort inattendue du nourrisson
-Développement moteur de -Transmissions interprofessionnelle (formes, -Cellule
l’enfant -Habillage et déshabillage situations, fonctions, facteurs de -Maladies infectieuses
-Activités d’éveil C2.1.6, 2.1.7, 3.2.3 communication) C4.2
C12.2, 13.1, 1.3.2 ● Distribution des repas C.3.2 ● Sources nutritionnelles
-Installation, aide à la prise des repas ● Hygiène de la structure Groupes, constituants alimentaires
C2.4.3, 2.4.4 -Diversité du monde microbien ● Alimentation rationnelle
● Entretien de l’environnement C3.3.5 Alimentation du nourrisson, de
-Tenue pro, impact environnemental ● Entretien de l’environnement l’enfant
-Technique de bionettoyage -Contrôles C4.1
C2.3.1, 2.3 -Produits de désinfection
C3.3, 3.4
JEUNE ENFANT ● Activités pour une rencontre ● La santé à l’école ● Entretien, cas d’impétigo ● Accueil et protection de l’enfant
ÉVENTUELLEMENT intergénérationnelle Surveillance de l’état de santé du jeune enfant Bactéries après 3 ans
EN SITUATION DE -Développement cognitif, C2.2.5 C3.3.5 -L’école et l’accueil collectif des
HANDICAP : affectif, langagier et social de ● Entretien de l’environnement ● Contamination par VHB mineurs
Le dispositif l’enfant -Technique d’entretien du sol Virus -La famille
-Activités de loisirs -Matériels et appareils d’entretien du sol C3.3.5 -Le développement social de l’enfant
ULIS à l’école C122, 1.3.1, 1.3.2 C2.3.1, 2.3.2 ● Concept de propreté et hygiène ● Hygiène en collectivité
maternelle ● Accompagnement d’un enfant -Facteurs et méthodes dans les -Appareil digestif
en tant qu’AESH opérations de nettoyage -Parasitoses
Handicap, scolarisation et -Produits de nettoyage et de -Apprentissage de l’hygiène
supports d’apprentissage désinfection C4.1, C4.2
C1, 1.1.2 C3.1, 3.3, 3.2, 3.4 ● Alimentation rationnelle
● Indications alimentaires -Besoins nutritionnels
Allergie et intolérance -Équilibre alimentaire
C1, C1.2 ● Sources nutritionnelles
Constituants alimentaires
C4.1
ENFANTS ET ● Les soins du nourrisson ● Protection sanitaire et sociale de
ADOLESCENTS : -La peau l’enfant et de l’adolescent
Le foyer de - La prise en soin -Législation sociale
● L’hygiène au quotidien -Enfance en danger
l’enfance -Adolescent
-Change et toilette du visage
-Bain et toilette complète sans le bain -Service promotion santé
-Réfection d’un lit -Système nerveux
C2.1.4, 2.1.5, 2.2.1, 2.2.3 -Appareils génitaux
-Reproduction
-Contraception et IST
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C4.1 C4.2
PERSONNE ● Réunion de mise en place d’un ● Entretien de l’environnement ● Entretien de l’environnement de ● Accueil des personnes âgées
ÂGÉE EN PERTE projet d’accompagnement Techniques d’entretien des vitres la personne -Structures d’accueil
D’AUTONOMIE : -La personne âgée ● Comportement et indications alimentaires -Produits de nettoyage -Politique de santé publique
LA MARPA -La communication orale -Qualité organoleptique -Facteurs de confort, hygiène ● Prévention déficiences auditives
C1.1, 1.2.2, 1.2.4 -Textures adaptées -Éléments de connaissance -L’oreille
● Accompagnement d’un C2.2, 2.4, 2.3.1, 2.3.2 commune aux différentes -L’analyse des besoins en éducation
résident techniques d’entretien à la santé
-L’œil C3.1, 3.3, 3.2 C4.1, C4.2
-Les activités de maintien de la ● Adaptation environnement
vie sociale -Aménagements des espaces
C1.2, 1.3.1, 1.3.2 -Aménagements pour la sécurité et
l’accessibilité
C4.1

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USAGER/
BLOC 1 BLOC 2 BLOC 3 BLOC 4
Contexte
PERSONNE ÂGÉE ● Intervention chez un ● L’adulte semi-autonome ● Communication d’équipe ● Promotion de la vaccination contre
AU DOMICILE : bénéficiaire de 92 ans -La personne âgée Transmission des informations, la grippe
-Maintien à domicile -L’appareil circulatoire communication numérique -Conception d’une action
L’ADMR -Activités de la vie quotidienne C.3.2 d’éducation à la santé
● Aide aux soins de l’adulte
C1.1.3, 1.3.1, 1.3.2 -Accompagnement à la mobilité ● Gestion des activités -Le système immunitaire
● Intervention chez une -Aide à l’ habillage et au déshabillage Matériels et équipements à ● Prévention du cancer
bénéficiaire de 68 ans atteinte -Pédiluve entretenir -Conception d’une action
de diabète C2.1.1, 2.1.2, 2.1.6,2.1.7 C3.1.1, 3.1.3, 3.3, 3.4.2 d’éducation à la santé
-Glycémie et diabète ● Indications alimentaires -La cellule
-Outils numériques et Régimes hypoglucidiques-lipidiques, hyposodés C42
domotiques du quotidien ● Entretien de l’environnement ● Groupes d’aliments
C1, 1.2., 1.3.3 Techniques d’entretien des surfaces Équivalences alimentaires
● Distribution des repas ● Alimentation rationnelle
-Matériel de remise en t° Équilibre alimentaire
-Aide à la prise des repas C4.1
-Services des repas
C2.4.2, 2.3.1, 2.3.2, 2.4.1, 2.4.2, 2.4.3, 2.4.4
PERSONNE ÂGÉE ● Intervention chez un résident ● Adulte en perte d’autonomie ● Certification d’un EHPAD ● Accueil des personnes âgées en
DÉPENDANTE de 92 ans -Appareil excréteur Évaluation en EHPAD perte d’autonomie
-Différents projets (personnalisé, -Vieillissement biologique C.3.3 Établissements en faveur des
EN STRUCTURE : individualisé, de vie, -Raisonnement clinique personnes âgées
● Lombalgies du personnel
L’EHPAD d’accompagnement) -Transmissions ciblées -Système locomoteur ● Prévention des chutes et des
-Relation personne aidante/ ● Soins d’hygiène de l’adulte semi-autonome -Pathologies du système troubles de l’équilibre
personne aidée -Aide à l’élimination locomoteur -Mise en œuvre et évaluation d’une
-Conception et évaluation des -Change de la protection -Santé au travail, ergonomie action d’éducation à la santé
projets ci-dessus -Toilette au lit C.3.3, C3.5 -Système nerveux
C1.2 -Risques biologiques ● Entretien de l’environnement C4.3
● Accompagnement d’un C2.1.1, 2.1.2, 2.1.3, 2.1.5 Éléments communs aux techniques ● Alimentation rationnelle
résident ayant eu un AVC à ● Qualité sanitaire d’entretien -Influences
l’activité mémoire Toxi-infections alimentaires C.3.3 C4.1
-Relation personne aidante/ ● Distribution des repas et entretien du matériel
personne aidée -Formes de distribution
-Pathologies de l’appareil cardio- -Matériels et appareils de remise en température
vasculaire
● Décontamination de la chambre
C2, 1.2. 1.3
-Précautions S et C
-Techniques d’entretien et de bionettoyage
-Matériels d’entretien
C2.4.1, 2.4.2, 2.3.5, 2.3.1, 2.3.2, 2.3.3
PERSONNE ● Intervention auprès d’une ● L’adulte non autonome ● Equipe de bionettoyage ● Alimentation rationnelle
ATTEINTE DE résidente atteinte d’Alzheimer La personne âgée -Fonctionnement -Influences sur l’alimentation des
DÉMENCE : -Bientraitance/maltraitance ● Soins d’hygiène de l’adulte non autonome -Conduite de réunion personnes âgées
Les unités -Approche professionnelle de la -Toilette au lavabo ● Entretien de l’environnement C4.1
personne atteinte de démences -Réfection d’un lit inoccupé Stockage, rangement des produits
d’hébergement C1, 1.1.2, 1.1.5
-Observation de la personne (signes cliniques ; d’entretien
renforcé (UHR) ● Atelier thérapeutique et douleur) ● Santé au travail
activité physique adaptée C2.1.1, 2.1.2, 2.1.3, 2.1.5 Risques pros liés aux produits
pour un résident au stade ● Gestion du linge d’entretien
intermédiaire -Les circuits C3.2.2, 3.2.4, 3.3.6,3.4, 3.4.2
Activités de loisirs dans un but -Tri du linge
thérapeutique ● Indications alimentaires
C1, 1.3.2 Régime hyperprotidique
C2.4.2, 2.3, 2.3.4
PERSONNE EN ● Suivi d’un jeune trisomique ● L’adulte en situation de handicap ● Réunion d’équipe ● Accueil des personnes en situation
SITUATION DE -Personne en situation de -Observation de la personne en situation de Travail en équipe, gestion d’équipe de handicap
HANDICAP : handicap handicap C.3.4, 3.4.1 -Établissements et hébergements
ESAT et foyer -Communication écrite dans le -Aide à la toilette ● Encadrement d’un stagiaire -Appareil respiratoire
secteur sanitaire et social C2.1.3, 2.2.2 Tutorat ● Action de prévention du tabagisme
d’hébergement C1.1.4, 1.2.2
● Entretien de l’environnement de la personne C.3.5 et de l’asphyxie
● Suivi d’un adulte atteint d’un -Matériels et appareils d’entretien des locaux et Conception d’une action d’éducation
handicap psychique des équipements à la santé
Personne majeure vulnérable -Technique d’entretien mécanisée des sols C4.2, 4.3
C1, 1.2.2 C3.2.1 ● Comportements alimentaires
-Éducation alimentaire
-Troubles de l’alimentation
● Alimentation rationnelle
Alimentation des adultes
C4.1
LA PERSONNE ● Information d’une personne ● La personne malade ● Evaluation par la HAS ● Éducation à la santé
MALADE : venant pour un bilan de santé -Caractéristiques et comportements -Certification des établissements -Épilepsie
L’hôpital -Politique de santé publique et -Établissements de soin, droits de santé -Système nerveux
législation sociale -Fin de vie et mort C.3.3 -Examens par endoscopie
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-La personne malade -La peau (escarres) ● Réunion d’analyse de pratiques ● Éducation à la santé : Les
C1.1.3, 1.2.2 C2.1.5, 2.1.8, 2.2.1, 2.2.4, 2.2.5, 2.2.6, 2.2.7, 2.3.4 -Recommandations de bonnes examens d’endoscopie
● Soins à la personne malade pratiques professionnelles Explorations et moyens de
-Surveillance de l’état de santé -Analyse des pratiques diagnostics
-Observation de la personne professionnelles C4.3
-Change de la protection C.3.3 ● Alimentation rationnelle
-Aide à la prise des médicaments ● Infection nosocomiale après Alimentation de l’adolescent
-Réfection du lit occupé fracture C4.1
-Gestion des déchets -IAS, infections nosocomiales
C 2.1.5, 2.1.8, 2.2.1, 2.2.4, 2.2.5, 2.2.6, 2.2.7, 2.3.4 -Accidents du système locomoteur
● Indications alimentaires C.3.3.5, 3.3.6, 3.4.3
Régimes sans résidus ● Entretien de l’environnement
● Entretien de l’environnement -Classification des locaux selon le
-Techniques de stérilisation risque infectieux
-Élimination C3.3
-DASRI (DAOM)
C2.3.5, 2.3.4 7

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PROPOSITIONS DE CONTEXTES
ET SITUATIONS PROFESSIONNELLES

L’enseignement qui vous est dispensé pendant les trois années de préparation au bac pro ASSP s’appuie sur
des contextes professionnels dans lesquels s’inscrivent des situations professionnelles. Ces situations d’ap-
prentissage permettent de développer les compétences du bloc 3.

Les situations professionnelles sont différentes selon les blocs et les compétences qui y sont développées.

Pour chaque situation, sont clairement indiquées les compétences mobilisées, les savoirs associés travaillés
et les fiches de l’ouvrage qui s’y rapportent, ce qui facilite largement son utilisation.

Les contextes proposés, communs à la plupart des blocs, sont volontairement succincts et se veulent seule-
ment des pistes autour d’un type d’usager. Ils permettent néanmoins d’aborder chaque type de public ou de
bénéficiaire dans une chronologie logique et avec des niveaux de difficultés croissants dans l’acquisition des
techniques professionnelles et des savoirs associés : l’ensemble du bloc 3 est ainsi traité.

Les recommandations officielles préconisent comme support d’enseignement des contextes locaux. Ainsi
votre professeur pourra enrichir les contextes proposés dans l’ouvrage ou choisir des contextes locaux qui
seront complétés par :
– l’organigramme de la structure ;
– la qualification et le rôle de chaque personnel ;
– le plan de la structure ;
– le projet d’établissement ;
– le projet éducatif ;
– le projet pédagogique ;
– le règlement intérieur ;
– le cahier de transmissions ;
– les protocoles ;
– etc.
La lecture des contextes qui suivent vous éclairent sur le contenu de votre formation au fil des 3 ans.

Vous pouvez cocher ces contextes au fur et à mesure qu’ils auront été abordés en classe.

À télécharger : une fiche


© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

pour aider à analyser


les contextes et les situations
www.lienmini.fr/9640-64

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CONTEXTE autour du nourrisson la Maison de l’enfance
La Maison de l’enfance Bambino est divisée en 2 entités : un accueil collectif et un accueil individuel :
* Le multi-accueil
C’est un accueil collectif, ouvert tous les jours de la semaine de 7h à 18h30.
La structure a un agrément de 52 places, réparties sur 4 groupes : un groupe de bébés et 3 groupes
d’enfants « moyens grands ». Les enfants sont âgés de 3 mois à 4 ans.
Ils sont pris en charge par une équipe pluridisciplinaire : directrice puéricultrice, éducatrices de jeunes
enfants, auxiliaires de puériculture, des accompagnants éducatifs petite enfance, un cuisinier et agents
d’entretien.
* Le relais Petite enfance
Le relais Petite enfance (REP) est un lieu d’information et d’orientation petite enfance pour les parents,
les professionnels et les futurs parents. Il est animé par 2 éducatrices de jeunes enfants. 56 assistantes
maternelles agréées du secteur peuvent se rendre au relais 2 à 3 fois par semaine selon un planning,
avec les enfants dont elles ont la charge pour participer à des ateliers d’éveil.

Situation professionnelle 1

Mme S. directrice de l’EAJE « Bambino » accueille dans sa structure Louise, 2 ans et Pierre 2 ans
et demi, dont les parents sont amis.
Ce soir en venant chercher Pierre, sa maman demande à Mme S. ce qu’elle pense de l’évolution
psychomotrice de Louise, car selon elle, elle est très en retard pour son âge. En effet, Louise,
contrairement à Pierre ne court pas.
Compétences Savoirs associés Fiches
1.0 Adopter une posture Le contexte et les obligations 11 à 14
professionnelle professionnelles dans le secteur
3.1.1 Planifier et organiser son sanitaire et social
travail en lien avec l’équipe dans le SMS
cadre de son champ d’intervention
3.2.2 Formaliser les données, les
informations recueillies

Situation professionnelle 2

Il est 8h30, à l’EAJE « Bambino » vous décrochez le téléphone et M. Lacoste vous annonce que
sa fille Ambre, âgée de 2 ans, a contracté une gastro-entérite. Pour prévenir l’épidémie de gas-
tro-entérite, la directrice convie les professionnels du multi-accueil à une réunion d’équipe.
L’objectif est de sensibiliser les enfants au lavage des mains.
En effet, Ambre a contracté sa maladie par des microorganismes, invisibles à l’œil nu, qui peuvent
se transmettre lors de contacts avec d’autres enfants ou en mettant à la bouche des jouets ou
ses doigts.
Compétences Savoirs associés Fiches
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3.2 Traiter et transmettre des La communication 25, 26


informations interprofessionnelle (forme,
SMS
situations, fonctions, facteurs de
communication)
3.3.5 Participer à la mise en œuvre 30 à 32
de la politique de prévention des Microbiologie Diversité du monde microbien
infections associées aux soins

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CONTEXTE autour du jeune enfant dont en situation de handicap :
le dispositif ULIS à l’école maternelle

L’école primaire publique Les Crayons, située dans la


banlieue d’une ville moyenne, accueille 80 enfants
inscrits en maternelle et 84 élèves inscrits à l’école
élémentaire.
L’école maternelle est composée de 4 sections : la
toute petite section (accueil des enfants de moins de
3 ans); la petite section (accueil des enfants de 3 à 4
ans) ; la moyenne section (accueil des enfants de 4 à
5 ans) ; la grande section (de 5 à 6 ans). Un dispositif
ULIS est mis en place pour l’accueil des enfants en
situation de handicap.
L’équipe professionnelle se compose de :
– 1 directrice (professeure des écoles) ;
– 8 professeurs des écoles (4 en école maternelle et 4 en école élémentaire) ;
– 4 ATSEM (Agent Territoriaux Spécialisés des Ecoles Maternelles) ;
– 1 AESH (accompagnant d’élèves en situation de handicap) ;
– 3 agents de restauration.

Situation professionnelle 1

Vous travaillez à l’école maternelle et vous vous interrogez sur l’utilité de produits bactéricides
pour l’entretien des classes. Marie, ATSEM et responsable de l’entretien des locaux vous confie
que 2 ans auparavant des cas d’impétigos avaient touché plusieurs enfants de l’école. C’est une
infection bactérienne de la peau très contagieuse chez les enfants. Depuis, un nettoyage appro-
prié est réalisé afin d’éviter une récidive. Vous vous renseignez sur les bactéries
Compétences Savoirs associés Fiches
3.3.5 Participer à la mise en œuvre 33 à 48
de la politique de prévention des Microbiologie * Les bactéries
infections associées aux soins

Situation professionnelle 2

Marina est professeure des écoles dans la classe de grande section. Elle prend en charge Guendy
qui vient de tomber dans la cour et nécessite des soins. Son genou est écorché et saigne. Elle vous
précise que l’enfant est porteur du VHB, virus de l’Hépatite B.
Il est donc nécessaire de prendre des précautions pour éviter la contamination et de mettre des
gants à usage unique pour le soin de la plaie. Vous recherchez ce qu’est un virus, comment il se
reproduit et les signes d’une hépatite B.
Compétences Savoirs associés Fiches
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3.3.5 Participer à la mise en œuvre 49 à 51


de la politique de prévention des Microbiologie * Les virus
infections associées aux soins

10

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CONTEXTE autour de la personne âgée au domicile : l’ADMR

L’ADMR (aide à domicile en milieu rural) est un réseau associatif de


services à la personne. Les salariés des associations interviennent
auprès des personnes et des familles, de la naissance à la fin de vie,
et couvrent tous les champs des services à la personne : autono-
mie, services de confort à domicile, famille et santé. L’ADMR de C.
emploie 22 salariés ; Sandra assure le travail administratif et Alexia
coordonne le travail des équipes et gère les plannings des interve-
nants en lien avec les familles.

Situation professionnelle 1

Vous vous présentez à l’ADMR pour une prise de fonction. Hélène, la responsable de l’agence,
vous présente les différents moyens de communication qui seront utilisés pour un bon suivi de
votre service et de la prise en charge des usagers.
Compétences Savoirs associés Fiches
3.2 Traiter et transmettre des infor- *Transmission des informations, 27, 28, 29
mations en intégrant les différents SMS communication numérique
outils numériques
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11

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CONTEXTE autour de la personne âgée dépendante en structure : l’EHPAD

Situé au cœur du village, l’EHPAD Les Tilleuls a une capacité d’accueil de 142 lits dont 26 lits en unité
sécurisée ainsi que 14 places au Pôle d’Activités et de Soins Adaptés (PASA). L’EHPAD possède un espace
Snoezelen.
La surveillance médicale est assurée par 3 médecins. Les
soins sont assurés par des personnels infirmiers, aides-soi-
gnants, kinésithérapeutes, psychologue, diététicienne,
assistant de soin en gérontologie, aide médico-psycholo-
gique, qui ont pour rôle de maintenir l’autonomie. Lors
de l’admission, un référent soignant est nommé afin d’ac-
cueillir et d’accompagner le résident. Dans les 3 mois qui
suivent l’admission, ce référent réunit l’équipe pluridisci-
plinaire, le résident et/ou la famille afin de co-construire le
projet personnalisé du résident qui doit répondre au plus
près aux attentes et besoins de la personne accueillie. Ce
projet est révisé régulièrement.
Des animations sont proposées plusieurs fois par semaine (atelier chant ; atelier activité manuelle ;
atelier jeux).

Situation professionnelle 1

Vous commencez à travailler à l’EHPAD Les Tilleuls. L’infirmière coordinatrice vous explique que
la structure est de façon régulière évaluée dans le cadre d’une certification obligatoire pour assu-
rer la qualité des soins et de la prise en charge des résidents. Vous recherchez des explications sur
cette certification.
Compétences Savoirs associés Fiches
3.3 Participer à la démarche qua- 17
lité et à la prévention des risques SMS * Évaluation en EHPAD
professionnels

Situation professionnelle 2

Vous travaillez en binôme avec Denise, 54 ans, aide-soignante. Alors que vous effectuez la réfec-
tion du lit d’un résident, elle vous explique l’importance de bien respecter les notions d’ergono-
mie. Elle souffre régulièrement de lombalgies. Au début de sa carrière, ces notions d’ergonomie
n’étaient pas enseignées, et elle a donc durant de nombreuses années, effectué des gestes ina-
daptés lors des transferts de personnes ou soins et tâches diverses, d’où ses problèmes de santé
récurrents.
Compétences Savoirs associés Fiches
3.3.5 Participer à la mise en œuvre * Le système locomoteur 52 à 57
d’une démarche de prévention des Biologie * Pathologies du système
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risques professionnels locomoteur 59


3.3 Participer à la démarche qua- 1à9
lité et à la prévention des risques TP *La santé au travail, l’ergonomie
professionnels

12

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CONTEXTE autour de la personne en situation de handicap : l’ ESAT
(établissement et services d’aide par le travail)

L’association l’AROMAC accompagne des personnes en


situation de handicap. Elle comprend plusieurs structures
sur un même site.
*Un ESAT L’Ossau, accueille 90 travailleurs en situation de
handicap. Il propose les services suivants : mise sous film,
fabrication d’emballages, savonnerie, nettoyage de véhi-
cules, repassage. Les personnes en situation de handicap
sont encadrées par des éducateurs techniques spécialisés,
des moniteurs d’ateliers.
*Un foyer d’hébergement Le Nid, qui assure l’héberge-
ment et l’entretien des personnes adultes handicapées
qui exercent une activité pendant la journée, en milieu
ordinaire, ou dans l’ESAT « L’Ossau ». Il est placé sous la compétence du conseil Départemental et
c’est l’aide sociale départementale qui prend en charge les dépenses d’exploitation du foyer. Il pro-
pose un accompagnement pour la vie quotidienne, un accompagnement aux loisirs, aux démarches
administratives et à l’aide psychologique. Il a une capacité de 30 personnes qui sont encadrées par des
éducateurs spécialisés, et des moniteurs éducateurs.

Situation professionnelle 1

Vous commencez à travailler à l’EHPAD. Chaque vendredi, vous participez à la réunion d’équipe
organisée pour faire le point sur la semaine écoulée entre les différents professionnels de l’as-
sociation l’AROMAC. Elle permet de faire un suivi de chacun des résidents qui loge au foyer et
travaille également à l’ESAT.
Compétences Savoirs associés Fiches
3.4 Coordonner et conduire une *Le travail en équipe, la gestion 20 à 22
équipe de bio nettoyage d’équipe
SMS
3.4.1 Coordonner une équipe de
bionettoyage

Situation professionnelle 2

Vous travaillez au sein de l’association depuis 2 ans et votre supérieur vous annonce que la
semaine prochaine vous allez avoir la tâche d’accueillir et d’encadrer une élève de terminale Bac
Pro ASSP.
Compétences Savoirs associés Fiches
3.5 Participer à l’accueil, à l’encadre- 23 et 24
ment et à la formation de stagiaires,
SMS *Le tutorat
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

à l’accueil de nouveaux agents, des


bénévoles

13

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CONTEXTE autour de la personne malade : l’hôpital
Le Centre Hospitalier de P., implanté au cœur d’une grande ville, a
une capacité de 838 lits.
Les activités se répartissent au sein de quatre sites d’accueil :
– Le centre François Mitterrand accueillant les services de Médecine
Chirurgie et Obstétrique, ainsi que les plateaux techniques dont le
service de stérilisation et les services administratifs.
– Le centre Beaurivage regroupant le service de rééducation fonc-
tionnelle, l’unité de soins de suite et de réadaptation, l’unité de
soins palliatifs, l’unité de soins en addictologie.
– Le centre Les Mimosas accueillant les structures dédiées à la prise en charge des patients âgés (méde-
cine gériatrique, soins de longue durée).
– Les instituts en soins Infirmiers (IFSI) et d’aide-soignant (IFAS).
L’hôpital a pour mission principale d’assurer les examens de diagnostic, la surveillance et le traitement
des malades, des blessés et de participer à des actions de santé publique et notamment à des actions
d’éducation pour la santé et de prévention.
La prise en charge est réalisée par une équipe médicale et paramédicale pluridisciplinaire constituée
d’infirmiers, d’aides-soignants, de kinésithérapeutes, de diététiciennes, d’assistantes sociales...

Situation professionnelle 1

Dans le service de médecine chirurgie où vous travaillez, on vous explique que dans le cadre
d’une phase d’évaluation de l’hôpital, des experts visiteurs mandatés par l’HAS vont venir faire
une visite afin d’évaluer la qualité des soins. Vous vous renseignez sur la procédure des établis-
sements de santé.
Compétences Savoirs associés Fiches
3.3 Participer à la démarche qua- *Certification des établissements de 15 et 16
lité et à la prévention des risques SMS santé 18 et 19
professionnels

Situation professionnelle 2

Vous travaillez dans le service d’obstétrique au centre François Mitterrand, et la cadre de santé
vous donne une convocation pour une réunion sur les analyses de pratiques professionnelles du
service. Ce type de réunion est organisée régulièrement afin d’assurer une prise en charge satis-
faisante des patientes accueillies dans cette unité.
Compétences Savoirs associés Fiches
3.3 Participer à la démarche qua- *Recommandations de bonnes pra- 15 et 16
lité et à la prévention des risques tiques professionnelles 18 et 19
SMS
professionnels *Analyse des pratiques
professionnelles
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Situation professionnelle 3

M. Maurice, 75 ans, a été hospitalisé en service chirurgie. Il a subi une opération à la suite d’une
fracture du col du fémur. Il revient dans le service un mois plus tard car sa hanche est très dou-
loureuse. Après des examens complémentaires, il s’avère qu’un staphylocoque doré a infecté la
hanche opérée. L’infirmière vous explique que M. Maurice est victime d’une infection nosoco-
miale. Vous vous demandez ce que signifie ce terme et quelles sont les conditions de contraction
d’une telle infection.
Compétences Savoirs associés Fiches
3.3.5 Participer à la mise en œuvre de la *Les IAS, les infections 61 à 64
politique de prévention des infections asso- nosocomiales
ciées aux soins *Accidents du système 58
3.3.6 Participer à la mise en œuvre d’une locomoteur
Biologie
démarche de prévention des risques
professionnels
3.4.3 Contrôler l’action au regard des proto-
coles en vigueur, des consignes
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ACTIVITÉS DE CO-INTERVENTION

Inscrit dans la grille horaire du baccalauréat professionnel, l’ECI (enseignement en co-intervention) consiste
en des séquences au cours desquelles deux enseignants interviennent ensemble dans une même salle (ou un
même lieu) et au même moment.
Un professeur d’enseignement professionnel et un professeur d’enseignement général (mathématiques/
physique chimie ou français) abordent, en classe de 2de ou de 1re, une situation professionnelle issue du réfé-
rentiel des activités professionnelles. (En terminale, ces heures peuvent être utilisées à l’identique ou élargies
à d’autres disciplines générales, ou à des ateliers de philosophie ou à la préparation de l’après-bac.)
En mobilisant des compétences et des connaissances des deux domaines autour d’une situation, l’ECI donne
tout leur sens aux différents enseignements, favorisant ainsi votre motivation et votre engagement dans la
formation.
Il est proposé ci-dessous des pistes de séquences d’ECI s’appuyant sur des situations mobilisant des activités
professionnelles relevant du bloc 3.

Thème 1 : la santé au travail et l’ergonomie

Thème de la situation professionnelle : Le directeur de l’EHPAD remarque qu’un grand nombre de


professionnels subissent des arrêts de travail (douleurs articulaires, lombalgies, hernies discales…).
Que pourrions-nous mettre en place pour diminuer les arrêts de travail qui ont un retentissement
négatifs sur la structure et ses salariés ?
Situation : À partir du support ci-dessous et des expériences en PFMP, relever les principales causes
d’accidents de travail et maladies professionnelles. Proposer des remédiations en lien avec la
PRAP2S.
Support : www.lienmini.fr/9640-53

Mathématiques Enseignement professionnel


• Recueillir et organiser des données statistiques (puissance 3.3 Participer à la démarche
de 10, infiniment petit). qualité et à la prévention des
• Estimer la probabilité d’un événement à partir des risques professionnels
fréquences.
• Calculer la probabilité d’un événement dans le cas d’une
situation aléatoire.
• Faire preuve d’esprit critique face à une situation aléa-
toire simple.
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

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Thème 2 : la mise en œuvre d’une démarche de prévention des risques professionnels

Thème de la situation professionnelle : Vous êtes formateur PRAP 2S, vous devez fabriquer une
boite en carton sans couvercle pour ranger les fiches d’événements indésirables.
Situation : À partir d’un évènement indésirable recueilli pendant une PFMP, remplir la fiche d’évè-
nement indésirable, proposer des actions correctives puis construire la boîte en carton.
Support : www.lienmini.fr/9640-54
www.lienmini.fr/9640-55

Mathématiques Enseignement professionnel


• Reconnaître, nommer un solide usuel, calculer le 3.3.2 Repérer des anomalies, des dys-
volume d’un solide usuel. fonctionnements, des évènements
• En utilisant des outils numériques : représen- indésirables dans les activités menées.
ter graphiquement une fonction, déterminer le 3.3.3 Compléter une fiche d’évène-
maximum ou minimum d’une fonction sur un ment indésirable
intervalle donné.
3.3.4 Participer au suivi des actions
• Construire et exploiter un tableau de variation. correctives suite aux anomalies, aux
dysfonctionnements, aux évènements
Fiche activité indésirables
à télécharger

Thème 6 : la communication interprofessionnelle

Thème de la situation professionnelle : Vous intervenez au sein de la structure intergénération-


nelle (EHPAD + multi-accueil) Les jardins des orchidées. Vous demandez à la stagiaire dont vous
avez la responsabilité, d’observer la relation adulte/enfant et adulte/adulte.
Situation : À partir de situations relevées en PFMP et des vidéos, identifier les formes, variétés et
fonctions de la communication.
Support : www.lienmini.fr/9640-59
www.lienmini.fr/9640-60
www.lienmini.fr/9640-19

Français Enseignement professionnel


• Pluralité des sources, étude des pronoms 3.1 Gérer ses activités en interagissant
personnels, différents types de discours. avec l’équipe pluridisciplinaire dans
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

une posture adaptée

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Thème 6 : la communication interprofessionnelle

Thème de la situation professionnelle : Vous assurez au sein de l’agence de services à domicile


« Bien chez moi », la fonction d’accueil physique et téléphonique deux fois par semaine, en alter-
nance avec des interventions à domicile.
Situation : À partir des vidéos et de sketchs inspirés de situations vécues en PFMP, relever les
méthodes et moyens d’un accueil de qualité et les erreurs à ne pas commettre.
Support : www.lienmini.fr/9640-61
www.lienmini.fr/9640-62
www.lienmini.fr/9640-63

Sciences physiques Enseignement professionnel


• La mise en voix, placement de la voix, ges- 3.2 Traiter et transmettre des informa-
tuelle, statut des interlocuteurs avec types de tions en intégrant les outils numériques
phrase et temps verbaux. 3.5 Participer à l’accueil, à l’encadrement
et à la formation de stagiaires, à l’accueil
de nouveaux agents, des bénévoles

Thème 9 : conditions de vie et multiplication des bactéries

Thème de la situation professionnelle : Vous travaillez au sein de l’école maternelle Les Pitchounets
et deux cas de coqueluche ont été signalés (maladie due à une bactérie appelée Bordetella per-
tusis). Le médecin scolaire vous explique grâce à une courbe comment s’effectue la croissance des
bactéries.
Situation : À partir des vidéos et de la courbe de croissance bactérienne, compléter une fiche-ta-
bleau sur la coqueluche avec pour items cause de la maladie, signes cliniques, phases de la maladie,
traitement, prévention, puis expliquer comment se multiplie des bactéries en milieu non renouvelé.
Support : www.lienmini.fr/9640-56
www.lienmini.fr/9640-57
www.lienmini.fr/9640-58

Mathématiques Enseignement professionnel


• Lire et analyser une courbe. 3.3 Participer à la démarche
• Représenter graphiquement les fonctions exponentielles. qualité et à la prévention des
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

• Utiliser les propriétés opératoires des fonctions risques professionnels


exponentielles.
• Représenter graphiquement la fonction logarithme déci-
mal sur un intervalle donné.

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FICHE Thème 1 • La santé au travail et l’ergonomie PARTIE
1
1 L’ergonomie
ACTIVITÉS
COMPÉTENCES
• 3.3.6 Participer à la mise en œuvre d’une démarche de prévention des risques professionnels.

Vidéo

1
Métier passion :
Activité L’ergonomie au travail ergonome
www.lienmini.fr/9640-01
OBJECTIFS Définir l’ergonomie en précisant ses objectifs et ses enjeux.
À partir d’une situation de travail prise dans le contexte professionnel, présenter le champ d’action de l’ergonomie.
Présenter les différentes étapes de la démarche ergonomique.

L’ergonomie est une discipline qui étudie les interactions entre l’être-humain et le travail dans ses dif-
férentes composantes (tâches, outils, méthodes, environnement de travail…). Applicable quel que soit
le domaine d’activité, elle a pour objectif d’adapter l’environnement de travail à l’humain afin d’éviter
les accidents du travail et les maladies professionnelles, de diminuer la fatigue et d’améliorer le confort
physique et moral des travailleurs. Pour ce faire, l’ergonome commence par observer les situations de
travail et réalise un diagnostic. À partir des causes identifiées, il présente des pistes d’actions et propose
leur mise en œuvre. Enfin, il évalue et assure le suivi des actions mises en œuvre.

Doc. 1 L’ergonomie

1 Entourer la définition de l’ergonomie, souligner en rose son objectif et en vert sa finalité (Doc. 1).
2 Relever les 5 étapes de la démarche ergonomique.

1. Observer les situations de travail. 2. Réaliser un diagnostic.

3. Présenter des pistes d’action. 4. Proposer leur mise en œuvre.

5. Évaluer et assurer le suivi.

3 Associer chaque situation au champ d’action de l’ergonomie qu’elle mobilise en la reliant au


numéro du paragraphe correspondant du Doc. 2.

1/ L’ergonomie physique est centrée sur les


A. Hervé ne supporte plus d’être appelé caractéristiques biologiques de l’homme en
sur ses jours de repos pour remplacer lien avec son activité physique (posture de tra-
ses collègues absents.
vail, TMS, disposition du poste de travail…).
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

2/ L’ergonomie cognitive s’intéresse aux pro-


B. Louisa se plaint de lombalgie suite au cessus mentaux ayant un effet sur la relation
port de charges lourdes.
entre la personne et l’activité réalisée (charge
mentale, interactions humaines, stress...).
C. Monique, diplômée depuis 6 mois, doit 3/ L’ergonomie organisationnelle est orien-
assimiler de nombreuses informations
tée vers l’étude des organisations de travail
et cela lui crée de l’anxiété.
(horaires, travail en équipe), la gestion des
collectifs de travail, la communication...

Doc. 2 Les champs d’action de l’ergonomie


Thème 1 La santé au travail et l’ergonomie 19

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Activité 2 Activité de travail et situation de travail
OBJECTIFS Différentier activité de travail/situation de travail, activité/tâche ;
À partir d’une activité donnée : déterminer les tâches à accomplir, indiquer les facteurs qui influencent cette activité.

L’ergonomie distingue deux composantes du travail, la tâche et l’activité.


• La tâche, ou travail prescrit correspond au travail demandé tel qu’il peut être décrit dans les fiches de
poste (aide à la douche des résidents de l’EHPAD par exemple).
• L’activité correspond au travail réel. Elle peut être définie comme l’exécution par l’opérateur d’une
série d’actions qui permettent la réalisation de la tâche dans une situation particulière. Ainsi pour l’aide
à la douche, l’aidant sera amené à préparer le matériel, s’adapter au degré d’autonomie du jour de la
personne aidée, aider le déplacement et l’installation de la personne aidée, accompagner le déshabillage
et l’habillage, effectuer différents gestes (s’accroupir, se tourner… etc) ; toutes ces actions mobilisent
force physique et postures contraignantes, le travail réel est l’ensemble de l’activité physique déployée.
L’activité de travail est liée aux conditions de travail telles que l’organisation des locaux, le matériel dis-
ponible (lève-malade par exemple), les cadences imposées (temps alloué pour réaliser une toilette par
exemple).
Ainsi, il y a toujours un décalage réel entre la tâche et l’activité réelle que l’ergonome doit prendre en
compte dans son étude ergonomique. Le personnel d’encadrement lors de l’organisation du travail des
équipes doit aussi prendre en compte l’activité physique réelle.

Doc. 3 Du travail prescrit au travail réel

1 Indiquer les termes qui ont une même signification en les reliant par des flèches.

Activité de travail Activité Travail prescrit

Situation de travail Tâche Travail réel

2 Expliciter pour la situation de travail ci-dessous, les activités à accomplir.


• Tâche : aide à la toilette au lavabo
• Activités de travail :
- Activités avant l’aide à la toilette :
préparer le matériel, s’informer sur le dossier, auprès de la personne pour connaitre le degré

d’autonomie de la personne aidée aujourd’hui ; aider le déplacement et l’installation de la personne

aidée.

- Activités et gestes pendant l’aide à la toilette :


stimuler, piétiner, s’accroupir, se tourner, communiquer.

- Activités après le soin : réinstaller la personne, ranger, nettoyer, transmettre les informations.
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

3 Citer pour la situation décrite dans la question 2, des facteurs qui influencent cette activité.
Le degré de dépendance de la personne aidée, l’aménagement de la salle de bain.

4 Expliquer l’importance pour l’ergonome de la notion d’activité et de tâche, ou de travail prescrit et


de travail réel.
L’ergonome doit prendre en compte l’activité et donc le travail réellement effectué plus complexe que
le travail prescrit pour proposer des aménagements adaptés.

20 PARTIE 1 Techniques professionnelles

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FICHE Thème 1 • La santé au travail et l’ergonomie PARTIE
1
2 Les enjeux de la prévention des risques
professionnels
ACTIVITÉS
COMPÉTENCES
• 3.3.6 Participer à la mise en œuvre d’une démarche de prévention des risques professionnels.

Activité 1 Les accidents du travail et les maladies professionnelles dans


le secteur médicosocial et leurs conséquences
OBJECTIFS À partir de statistiques, relever les principales causes d’arrêt de travail et les principales maladies professionnelles chez
les personnels du secteur sanitaire et médicosocial.
À partir d’exemples, énoncer les enjeux de la prévention des risques professionnels dans le secteur sanitaire et médicosocial.

Une des principales mesures du rapport El Khomri sur le plan de


Vidéo
mobilisation nationale en faveur de l’attractivité des métiers du
grand-âge est de diminuer la sinistralité et d’améliorer la qualité de Une démarche d’analyse
d’AT dans le secteur sanitaire
vie au travail. En effet, le taux d’accidents du travail et de maladie www.lienmini.fr/9640-02
professionnelles (AT-MP) est très élevé dans ce secteur du grand-âge.
Maladies professionnelles dans les services
d’aides à domicile
0,6 %
3,5 % 0,3 %
Affections péri-articulaires
TMS

Affections du rachis lombaire

Maladies liées à des agents


infectieux ou parasitaires
95,5 % Allergies

Aide à domicile Hébergement de personnes âgées


Risque à l’origine de l’accident* Risque à l’origine de l’accident*
1% 3% Manutention manuelle
3% Manutention manuelle
6% Outillage à main 4%
Autres
Agressions (y compris
par animaux) Agressions (y compris
15 % par animaux)
15 %
58 % Risque routier 71 %
Chutes de plain-pied
17 % Chutes de plain-pied 6%
Chutes de hauteur
Chutes de hauteur
* Données nationales 2015. * Données nationales 2015.
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

Les professionnels sont également exposés aux risques infectieux, chimiques, psychosociaux.

Doc. 1 Les accidents du travail et les maladies professionnelles dans le secteur médicosocial

1 Différencier un accident du travail et une maladie professionnelle.


Survient lors d’une exposition plus ou moins
Accident du travail prolongée à un risque professionnel.

Maladie professionnelle Événement soudain survenant lors de l’activité


professionnelle ou sur le trajet.

Thème 1 La santé au travail et l’ergonomie 21

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2 Lister les deux causes les plus fréquentes d’accident du travail et donner deux exemples de
situation à risques pour chacune à l’aide du Doc. 1 et de ses connaissances.
- Manutention manuelle : porter un enfant ; aider au transfert d’une personne âgée.
- Chute de la hauteur ou de plain-pied : glisser dans la salle d’eau ; sol encombré ou abimé, espace
exigu, éclairage déficient…

3 Présenter la cause principale de maladie professionnelle dans le secteur médicosocial à l’aide du


Doc. 1 et de ses connaissances.
La cause principale sont les affections périarticulaires ou TMS.
Les TMS (Troubles musculo squelettiques) touchent les structures autour des articulations (muscles,
tendons, nerfs...) et les articulations elles-mêmes.

Les AT et les MP ont un impact important sur l’absentéisme et/ou l’inaptitude au travail, ce qui a pour
conséquence d’entraîner des coûts directs (soins, indemnités journalières et rentes) et indirects. Ces der-
niers sont liés à l’impact des AT/MP sur les frais de personnel, la désorganisation des équipes, la dégra-
dation des conditions de travail, le turn-over important, les difficultés à recruter...

Doc. 2 L’impact des AT et MP sur le secteur médicosocial

4 Souligner les conséquences des AT et MP.


5 Indiquer les enjeux de la prévention des risques professionnels en cochant l’enjeu correspondant à
la situation.
Enjeu Enjeu Enjeu
social humain financier
De nombreux salariés sont inaptes pour le travail suite à des lombalgies.
Ils risquent d’avoir des séquelles.

L’intérimaire remplaçant la salariée absente est moins productif.

Le responsable des ressources humaines peine à recruter. La structure


jouit d’une mauvaise réputation (manque de matériel, de personnel).

Suite à des accidents du travail, la cadre doit réorganiser le service.

6 RÉDIGER NUMÉRIQUE Justifier l’augmentation des AT et des MP liés au TMS dans les services d’aide à
domicile à l’aide d’internet et de ses connaissances.
Cette augmentation s’explique par une prise en charge par les services de soins à domicile de plus en
plus lourde compte tenu de la diminution de la durée moyenne de séjour en établissement hospitalier
et du retour précoce des personnes à domicile. De plus, la manutention de patients à domicile peut
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

se faire dans des conditions inappropriées telles que : l’absence d’aides techniques ; la difficulté à
intervenir en binôme lors des levers et des transferts de patients ; l’exiguïté, l’encombrement ou
l’impossibilité d’aménager de manière appropriée les lieux d’habitation des patients.
Les élèves peuvent prendre des informations sur le site suivant :
https://ameli.fr/pau/entreprise/sante-travail/votre-secteur/aide-soins-personne/types-risques-professionnels

22 PARTIE 1 Techniques professionnelles

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FICHE Thème 1 • La santé au travail et l’ergonomie PARTIE
1
3 La santé au travail
et l’ergonomie Synthèse
BILAN www.lienmini.fr/9640-03

L’ergonomie Champs d’action de l’ergonomie


• L’ergonomie physique
Discipline qui étudie les interactions entre l’homme • L’ergonomie cognitive
et les composantes d’une activité de travail (tâches, • L’ergonomie organisationnelle
outils, méthodes, environnement de travail…).

Démarche d’ergonomie
1. Observer les situations de travail.
Objectif 2. Analyser ces données et réaliser
un diagnostic.
Adapter l’environnement de travail à l’être humain. 3. Présenter des pistes d’actions.
4. Proposer leur mise en place.
5. Évaluer et assurer le suivi des
actions mises en œuvre.

Finalités
Éviter les accidents du travail et les maladies
professionnelles, diminuer la fatigue et améliorer le
confort physique et moral du travailleur.

Causes d’AT dans le secteur Cause de MP dans


médicosocial : le secteur médico-
• Manutentions manuelles social : TMS
• Chutes de plain-pied ou en hauteur

Prévention des risques professionnels en secteur médicosocial

Situation de travail = tâche = travail prescrit

Situation de ≠
travail Activité de travail = actions = travail réel
(exécution d’une série d’actions permettant de réaliser la tâche :
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

c’est l’activité physique déployée)


Ce dernier point est pris en compte lors de l’analyse ergonomique
pour mieux adapter le travail à l’homme et diminuer sa pénibilité.

Thème 1 La santé au travail et l’ergonomie 23

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Analys
Analyse
ed e s i t u at i o n QCM
www.lienmini.fr/9640-04

Situation professionnelle
Vous travaillez à l’EHPAD Les Alizées , la responsable accueille l’ergonome qui vient étudier l’aména-
gement des nouvelles chambres. Elle vous demande d’expliquer à la stagiaire l’importance des risques
professionnels dans le secteur du soin à la personne et l’intérêt de l’ergonomie pour la santé et la sécu-
rité des salariés. Vous trouvez dans la presse de la semaine un article sur les accidents du travail dans le
secteur de l’aide à la personne.

Accidents du travail : le secteur de l’aide à la personne deux fois plus touché que le BTP
Le secteur est très touché par les arrêts maladies liés à des risques
professionnels. Le secteur compte plus d’accidents du travail que
le secteur du BTP. La Carsat Normandie apporte des solutions aux
structures du secteur.
« …L’activité physique est l’une des principales causes d’accidents
du travail, de maladies professionnelles et d’inaptitudes au travail
dans le secteur de l’aide et des soins à la personne. L’ensemble des
professionnels y est particulièrement exposé et ce, malgré les pro-
grès techniques. (…)
Certains gestes, postures de travail répétées sont à l’origine de
fatigue et de douleurs et peuvent engendrer des lombalgies,
des troubles musculosquelettiques (TMS), des entorses, voire des
accidents cardiovasculaires. « De manière générale, de nombreux gestes sollicitent les membres et le dos
des personnels soignants, en établissement comme à domicile », explique Thierry Gantois, ingénieur
conseil à la Carsat Normandie. Pour les auxiliaires de vie ou les aides-soignants notamment, certaines
tâches se répètent ainsi plusieurs fois par jour : le fait d’accompagner une personne à mobilité réduite
d’un lieu à l’autre de sa chambre ou de travailler accroupi pour aider à la toilette, par exemple : « Les
chutes sont l’une des principales causes d’accidents du travail dans notre secteur. Les risques de tré-
buchement et de glissade font aussi partie du quotidien des professionnels du secteur de l’aide et des
soins à la personne ». Mathieu Rouzée, directeur de l’ADEF»
www.ouest-france.fr

Doc. 1 Conséquences de l’activité physique dans le secteur de l’aide à la personne

Répondre sur une feuille à part en respectant l’ordre des questions et en soignant la rédaction.

1 Indiquer pour le secteur de l’aide et des soins à la personne :


- l’origine générale des accidents du travail, des maladies professionnelles et des inaptitudes
au travail ;
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

- la principale maladie professionnelle et son origine ;


- les principales causes d’accidents du travail.

2 Présenter une définition de l’ergonomie et indiquer son intérêt dans le secteur de l’aide et
des soins à la personne.

3 Présenter la différence entre situation de travail et activité de travail et indiquer sur quelle
notion se base l’ergonome lors de l’étude des postes de travail.

24 PARTIE 1 Techniques professionnelles

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FICHE Thème 2 • La mise en œuvre d’une démarche PARTIE
de prévention des risques professionnels 1
4 Analyse de situations de travail dans le
secteur des soins et services à la personne
ACTIVITÉS
COMPÉTENCES
• 3.3.6 : Participer à la mise en œuvre d’une démarche de prévention des risques professionnels.

Activité 1 Les risques professionnels dans le secteur du soin


et de l’aide à la personne
OBJECTIF Repérer les principaux risques à partir de situations de travail données.

Les risques professionnels désignent des familles de dangers (sources de dommages potentiels) présents
dans une situation professionnelle et pouvant entraîner une atteinte à la santé. Les risques suivants sont
plus particulièrement présents dans le secteur des soins et services à la personne.
• Risques de chute de plain- pied : lors des déplacements, il est possible de trébucher
sur un obstacle, de se tordre la cheville, de glisser sur un sol humide, de heurter un
meuble ou de se prendre les pieds dans un tapis. (20% des accidents du travail en
EHPAD ou dans les services d’aide à domicile).
• Risques de chute de hauteur : Il s’agit de la perte d’équilibre d’une personne et de sa
chute dans le vide. (20 % accidents avec arrêt dans le secteur de l’aide à domicile et 5 %
en structure).
• Risques liés à la charge physique au travail : il peut s’agir d’aide au
déplacement des personnes, de manutention d’équipements, d’efforts,
de gestes répétés, de postures contraignantes et/ou prolongées. Ils sont à
l’origine de la majorité des AT et MP.
• Risques liés aux produits, aux émissions et aux déchets : ils peuvent être
liés aux produits d’entretien des locaux et des équipements sous forme liquide ou en
aérosol (détergents, désinfectants), mais aussi à l’environnement de travail (tabac, appa-
reils de chauffage libérant du CO).
• Risques biologiques : agents infectieux présents sur le lieu de travail susceptibles de
provoquer infections, intoxications ou réaction allergique (personnes malades, linge
contaminé, DASRI…). La pénétration peut se faire par contact ou par voie aérienne.
• Risques liés aux équipements de travail comprenant les équi-
pements de manutention mécaniques : il s’agit des risques liés
aux matériels utilisés dans l’entretien des locaux, la préparation
des repas, le traitement du linge. Ce sont aussi les outils d’aide
à la manutention utilisés pour le déplacement des personnes (lève-personnes,
verticalisateurs) ou les risques liés à la circulation d’appareils (chariots de dis-
tribution de repas motorisés).
• Risques liés à l’électricité : au domicile, ils peuvent provenir d’appareils ou d’installa-
tions vétustes ; mieux maitrisés en structure, ils peuvent provenir d’une mauvaise utilisa-
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

tion d’un appareil.


• Risques psychosociaux : il s’agit du stress, de violences internes (har-
cèlement), de violences externes (agressions, conflits, tensions avec
le bénéficiaire ou la famille). Des usagers ayant des pathologies très
lourdes ou le décès d’un usager peuvent impacter fortement l’affect des
personnels.

Doc. 1 Nature des risques professionnels

Thème 2 La mise en œuvre d’une démarche de prévention des risques professionnels 25

9782206109640_INT_001-160.indb 25 16/02/2023 18:17


1 Définir les risques professionnels.
Les risques professionnels sont des familles de dangers, sources de possibles dommages.

2 Indiquer pour chaque situation ci-dessous le risque professionnel auquel est exposé l’opérateur.
Au domicile des bénéficiaires

Risque liés aux produits Risque de chute de hauteur Risque électrique

En structure

J’ai la COVID.

Sol mouillé
et glissant
non signalé

Risque biologique Risque lié à l’activité physique Risque de chute de plain-pied

Posture contraignante

Gestes contraignants
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

Enfant atteint
de gastro-entérite et répétitifs

Risques psychosociaux Risque biologique Risque lié à l’activité physique

26 PARTIE 1 Techniques professionnelles

9782206109640_INT_001-160.indb 26 16/02/2023 18:17


PARTIE

Activité 2 L’analyse des risques professionnels dans une situation de travail 1


OBJECTIFS Analyser les risques professionnels (identification du danger, des situations dangereuses, des possibles atteintes à la santé).

La démarche d’analyse des risques professionnels permet de mettre en évidence le processus conduisant
au dommage et ainsi de mettre en œuvre la prévention adaptée à l’activité de travail. Elle est utilisée
lors de l’écriture du DUERP (Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels). Elle sensibilise à
l’identification des dangers et des situations dangereuses et amène à un comportement et une posture
adaptée pour s’en protéger.

Doc. 2 De l’analyse des risques professionnels à la mise en œuvre de la prévention

1 Identifier pour chaque situation de travail ci-dessous, à l’aide de la fiche N°7 (fiche ressource) :
- le danger : entourer
- la situation dangereuse : souligner en rouge
- l’évènement déclencheur : souligner en vert
- le dommage potentiel ou les possibles atteintes à la santé : souligner en bleu

2 Compléter ensuite le schéma montrant le processus d’apparition du dommage.

Situation dangereuse Événement déclencheur


Situation 1 : Anna, aide-
Mobilisation de résidents du lit Chaque jour et plusieurs
soignante en EHPAD
au fauteuil sans lève-malade fois/jour
est amenée à faire de la
mobilisation de personnes . Elle
mobilise des résidents du lit au
Danger Opérateur
fauteuil sans lève- malade et
ceci chaque jour, et plusieurs Mobilisation de personnes Anna
fois par jour. Le médecin du
travail lui explique qu’elle
s’expose à des lombalgies Dommage
(lumbago, sciatique).
Lombalgies

Situation dangereuse Événement déclencheur

Ménage des chambres Monsieur B. sans masque et


Situation 2 : Max travaille dans
le service où sont pris en charge de malades contaminés positionnement non adapté de
des malades contaminés par
celui du soignant
le virus SARS-CoV-2 . Il assure
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

chaque jour le ménage des Danger Opérateur


chambres de malades de la
COVID. Il ne s’est pas rendu Virus SARSCoV-2 Max
compte que Monsieur B. n’a pas
de masque et que le sien n’est
pas bien positionné. Il risque de Dommage
contracter la COVID 19. COVID 19

Thème 2 La mise en œuvre d’une démarche de prévention des risques professionnels 27

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Situation 3 : Jean travaille
au domicile de Mme Achour, Situation dangereuse Évènement déclencheur
85 ans, qui lui demande
Laver les vitres en équilibre Glissade et chute
d’effectuer un travail en
hauteur : il doit laver les vitres, sur un escabeau
en équilibre sur un escabeau
pour arriver jusqu’ en haut de
la fenêtre. En s’étirant
ant Danger Opérateur
pour parvenir
aux vitres les plus Travail en hauteur Jean
hautes, il glisse et chute.
hute.
Il aurait pu se faire
une fracture, une entorse
ntorse Dommage
ou une luxation.
Fracture, entorse ou luxation.

Situation 4 : Aide-soignante, Alix est exposée aux gestes


répétitifs et aux postures contraignantes notamment lors de la
réfection de lits vides ou occupés. Ainsi elle fait 20 lits chaque
jour et cela 5 fois par semaine. Elle se plaint de douleurs
aux genoux ; le médecin du travail lui explique qu’elle est
particulièrement exposée aux troubles musculo-squelettiques ou
TMS.

Danger
Opérateur Situation dangereuse
gestes répétitifs
Alix Réfection de lits vides ou occupés
postures contraignantes

Évènement déclencheur
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

20 lits chaque jour 5 fois par semaine

Dommage

Douleurs aux genoux

TMS

28 PARTIE 1 Techniques professionnelles

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FICHE Thème 2 • La mise en œuvre d’une démarche PARTIE
de prévention des risques professionnels 1
5 Le signalement des situations dangereuses
ACTIVITÉS
COMPÉTENCES
• 3.3.2 Repérer des anomalies, des disfonctionnements, des évènements indésirables dans les activités menées ;
• 3.3.3 Compléter une fiche d’évènements indésirables.

Activité 1 Que faire en cas d’anomalie repérée


OBJECTIF Identifier les modalités de signalement des anomalies selon l’organisation du service.

Remplir la fiche Une anomalie ou évènement indésirable est un évènement dange-


de signalement reux (ou déclencheur), un accident, un incident ou un dysfonction-
nement dont les conséquences sont, ou auraient pu être, un dom-
mage pour les patients, les professionnels, les visiteurs ou les biens.
Tout le personnel est concerné par les déclarations des évènements
Transmission indésirables. Lorsque cela arrive, il faut compléter une fiche de signa-
lement qui peut être numérique ou sur papier selon les structures.
Cette fiche est ensuite transmise par voie numérique ou par cour-
rier interne au responsable du service où s’est déroulé l’événement
Réception indésirable. Le responsable enregistre les fiches, accuse réception et
hiérarchise à l’aide de l’échelle de gravité qui comprend 5 niveaux.
Niveau 1 Effet négligeable sur la réalisation de la mission

Suivi du signalement Niveau 2 Impact sur la performance de la mission : retardée, solution dégradée, perte
financière modérée
Niveau 3 Impact sur la performance de la mission : partiellement réalisée
Niveau 4 Impact RÉVERSIBLE sur la sécurité des personnes, des biens ou de l’établissement
Bilan régulier Niveau 5 Impact IRRÉVERSIBLE sur la sécurité des personnes, des biens ou de l’établissement
avec les responsables
de secteurs et les pilotes Il analyse l’évènement et organise la mise en place des actions cor-
des actions correctives rectives selon le niveau de gravité. Il va ensuite assurer le suivi du
signalement.

Doc. 1 Signalement d’un événement indésirable autre que sanitaire

1 Donner la définition d’un évènement indésirable.


C’est un évènement dangereux (ou déclencheur), un accident, un incident ou un dysfonctionnement
dont les conséquences sont, ou auraient pu être un dommage pour les personnes ou les biens.

2 Appliquer la méthode QQOQCP dans le signalement d’un évènement indésirable autre que
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

sanitaire et compléter le tableau.

Étapes lors de la survenue d’un évènement indésirable autre que sanitaire


Qui ? Tout le personnel
Quoi ? Compléter la fiche de signalement d’un évènement indésirable
Avec quoi ? Fiche de signalement numérique ou papier
Comment est-ce transmis ? Envoi par numérique ou courrier interne
À qui ? Responsable de service

Thème 2 La mise en œuvre d’une démarche de prévention des risques professionnels 29

9782206109640_INT_001-160.indb 29 16/02/2023 18:17


Activité 2 Utilisation d’une fiche d’évènement indésirable
OBJECTIF Compléter une fiche d’évènement indésirable pour une situation donnée.

Vous travaillez à l’EHPAD La Roseraie, sous l’autorité de


Mme Diaz, cadre infirmier.
Vous aidez comme chaque matin, Mme Nassar, 87 ans, à
prendre sa douche dans la salle de bain. Pour s’installer sur
le siège, elle s’appuie sur la barre d’appui adjacente. Celle-ci
s’est en partie descellée et Mme Nassar glisse. Vous la rattra-
pez de justesse avant qu’elle ne tombe, en manquant vous-
même de tomber. Vous l’installez sur le siège.
Après avoir réalisé la douche, vous mettez une affichette Point
indiquant la barre d’appui défectueuse et l’interdiction d’uti- descellé
liser la douche tant que la réparation n’a pas été effectuée.
Vous complétez une fiche d’évènement indésirable.

Doc. 2 Une situation dangereuse

À partir de la Fiche 8 • Ressource et pour la situation présentée :

1 Repérer les personnes pouvant être concernées par une


fiche de signalement d’évènement indésirable.
Le résidant, le personnel, les visiteurs, la famille.

2 Relever la nature de l’incident cité.


Cela relève du matériel et de l’équipement

3 Identifier la gravité estimée de l’évènement indésirable présenté.


La gravité estimée est vitale ; Mme Nassar et l’aidant(e) auraient pu se blesser.

4 Indiquer le destinataire de la fiche.


Le destinataire est la cadre infirmier de l’EHPAD

5 Indiquer si la solution mise en place est adaptée.


Oui ; en condamnant l’utilisation de la douche jusqu’à sa réparation, le risque est supprimé.
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

6 Compléter la fiche d’évènement indésirable présentée dans la Fiche 8 • Ressource.

30 PARTIE 1 Techniques professionnelles

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FICHE Thème 2 • La mise en œuvre d’une démarche PARTIE
de prévention des risques professionnels 1
6 Mise en œuvre de la prévention
dans des situations données
ACTIVITÉS
COMPÉTENCES
• 3.3.6 : Participer à la mise en œuvre d’une démarche de prévention des risques professionnels.

Activité 1 Mise en œuvre de mesures de prévention adaptées


OBJECTIFS Proposer des moyens de prévention adaptés (suppression/réduction du risque, protection collective/protection
individuelle, formation et information) pour des situations de travail données.

1 Proposer, à l’aide de la Fiche 9 • Ressource, pour chaque situation de travail ci-dessous deux à trois
moyens de prévention adaptés à l’aidant. Indiquer le niveau de prévention de chaque proposition
(1 à 4).

Au domicile des personnes


- utilisation de matériel télescopique (1)
- chaussures de sécurité (3)
- cahier des charges du prestataire limitant les tâches à réaliser chez
le bénéficiaire (4)

- utilisation de matériel empêchant toute manipulation manuelle (1)


- port de gants (3)
- formation des agents aux risques liés aux produits (4)

- ne pas utiliser de matériel défectueux (1)


- formation au risque électrique (4)
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

- aménagement du domicile (barre d’appui …) (1)


- sol anti-dérapant (2)
- chaussures de travail anti-dérapantes (3)

Thème 2 La mise en œuvre d’une démarche de prévention des risques professionnels 31

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En structure

- Utilisation d’un lève-malade (1)


- Formation PRAPS 2S (4)

- Formation concernant l’utilisation du matériel technique (4)


- Formation PRAP 2S (4)

- Mise en place d’un suivi adapté des résidents agressifs (1)


- Formation à la gestion des émotions et/ou à la gestion de crise (4)

- Lieux de circulation dégagés pour éviter les risques de chute (1)


- Lieu suffisamment éclairé (1)

- Port du masque (3)


© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

J’ai la COVID. - Vaccin (3)


- Formation sur le risque biologique (4)

32 PARTIE 1 Techniques professionnelles

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Thème 2 • La mise en œuvre d’une démarche PARTIE
FICHE
de prévention des risques professionnels 1
7 L’analyse des risques professionnels
RESSOURCE
COMPÉTENCES
• 3.3.6 : Participer à la mise en œuvre d’une démarche de prévention des risques professionnels.

Cette analyse vise à repérer les dangers potentiels pour une situation professionnelle afin de
proposer des mesures de prévention adaptées. Ils sont détectés par une observation de l’activité de
travail de l’opérateur.

ÉTAPE 1 : repérer les composantes d’une activité de travail


Outil QQOQCP Outil ITAMaMi
➞ QUI ? Qui est concerné ? Tâche
OU
Les composantes de ➞ QUOI ? Quelle est la tâche Individu
l’activité de travail réalisée ? I T
sont nécessaires pour ➞ AVEC QUOI ? Avec quel matériel
délimiter celle-ci. On est-elle réalisée ? Mi Activité
peut utiliser divers ➞ COMMENT ? De quelle manière
outils. est-elle réalisée ? Matériel Ma A
➞ OÙ ? Dans quel endroit est-elle
réalisée ? Milieu

ÉTAPE 2 : identifier les éléments qui mènent du danger à l’apparition du dommage et les mettre en relation
Opérateur : le soignant ou l’aidant.
Danger : source potentielle de dommages (exemples : produit chimique,
malade du COVID, posture contraignante, électricité, stress, sol glissant…).
Situation dangereuse : la situation de travail devient dangereuse quand
l’opérateur est en présence d’un danger (exemples : toilette d’un malade de la
COVID, utilisation d’un produit corrosif, se déplacer sur un sol glissant…).
Evènement déclencheur ou évènement dangereux : évènement extérieur
capable de provoquer un dommage (contact avec fil électrique dénudé,
Après avoir identifié l’opérateur, posture contraignante de façon répétitive, chute sur le sol glissant…).
le danger, la situation dangereuse, Dommage : blessure ou atteinte à la santé (accident du travail ou maladie
l’évènement déclencheur, professionnelle).
on représente le processus
Situation dangereuse
d’apparition du dommage (plusieurs La situation de travail
schématisations sont possibles). devient dangereuse Évènement déclencheur
Cette représentation facilite la quand l’opérateur Événement extérieur
est en présence du capable de provoquer un
compréhension du processus et la dommage
danger. Situation
mise en œuvre de la prévention. Opérateur
dangereuse
Danger

Danger
Source potentielle Opérateur
de dommage Évènement
dangereux

Dommage Dommage
Blessure ou
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

atteinte à la
santé

ÉTAPE 3 : estimer et évaluer les risques (voir PSE)


Estimer la gravité du dommage et sa probabilité d’apparition permettent d’évaluer et hiérarchiser la mise en œuvre
de la prévention.

ÉTAPE 4 : proposer des mesures de prévention (voir fiche 9 et cours de PSE)

Thème 2 La mise en œuvre d’une démarche de prévention des risques professionnels 33

9782206109640_INT_001-160.indb 33 16/02/2023 18:17


Thème 2 • La mise en œuvre d’une démarche PARTIE
FICHE
de prévention des risques professionnels 1
8 La fiche d’évènements indésirables
RESSOURCE
COMPÉTENCES
• C3.3.3 : Compléter une fiche d’évènements indésirables.

FICHE DE SIGNALEMENT D’EVENEMENTS INDESIRABLES


EHPAD La Roseraie À remettre à madame DIAZ, directrice, dans la demi-journée
1 - DÉCLARANT 2 – PERSONNECONCERNÉE 3 – ÉVÉNEMENT INDÉSIRABLE
- Résidant N° Apt :
Nom : L’élève Prénom : Date : Ce jour Heure :
- Personnel - Famille
Service : Fonction : Lieu :
- Visiteur - Autre :
Signature : Précision :
Nom & prénom : Mme Nassar
4 – NATURE DE L’INCIDENT (Souligner les éléments correspondant le mieux à l’événement)
PRESTATIONS SOINS PRESTATIONS HOTELIERES INFORMATION – ACCUEIL DROIT DU
- Non-exécution - Intoxication alimentaire RÉSIDANT ET SA FAMILLE
- Interruption dans la permanence des soins - Défaut d’approvisionnement - Défaut d’information à l’admission
- Consultations non réalisées - Défaut de propreté - Défaut de transmission entre services
- Erreur de préparation des médicaments - Non-respect des règles d’hygiène - Non-respect des lieux, horaires des visites
- Défaut de transmissions d’informations - Présence d’objet dans le linge - Délai de réponse important lors d’un appel
- Oubli de consignes dossiers soins - Erreur de distribution téléphonique
- Pas de réponse médicale à un appel (IDE/AS) - Locaux et matériaux inadaptés - Difficultés liées à la signalétique
- Complications liées aux soins - Non prise en compte de la satisfaction du - Accueil inadapté
- Erreur d‘identification du résidant résidant - Erreur d’identité
- Erreur de prescription / transcription - Orientation inadaptée
TRANSPORT
- Effet secondaire immédiat
- Ambulance
- Suspicion d’infection ou d’épidémie
- Taxi
- Défaut de surveillance
- Matériel
- Non-respect de l’intimité
- Autre :
ATTEINTE CORPORELLE MATÉRIELS – ÉQUIPEMENTS
- Projection Dysfonctionnement :
- Piqûre - Téléphone - Frigo - Centrale vapeur - Vêture
- Brûlure - Appel malade - Four - Cafetière - Matériel inadapté
- Chute / glissade - Lit médicalisé - Lave-vaisselle - Bonbonne d’eau - Télécommande de lit
- Blessure - Lave-linge - Informatique (PC / imprimante…)
- Contamination du sang - Casse de vaisselle - Ascenseur - Sèche-linge - Clés
- Lombalgies - Autre : Barre d’appui à la douche
COMPORTEMENT ENVIRONNEMENT – SÉCURITÉ PERSONNELS
- Fugue / promeneur égaré - Inondation – dégât des eaux - Professionnel injoignable
- Sortie contre avis médical - Plomberie - Défaut de transmission
- Tentative de suicide / automutilation - Menuiserie (portes, fenêtres, volets roulants) - RDV médecine du travail non respecté
- Agression verbale / physique de personnel - Départ feu – incendie - Non-respect des procédures et protocoles
- Agression verbale / physique d’un autre - Extincteurs - Non-respect des notes de service
résidant - Dysfonctionnement électrique - Non-respect des horaires
- Non-respect du règlement intérieur (tabac, - Problème de déchets - Non-respect du secret professionnel
alcool) - Problème circulation – stationnement
- Fortes chaleurs
AUTRES
- Perte – disparition – vol
- Autres événements non décrits :
5 – DESCRIPTION DES FAITS ET DES MESURES MISES EN PLACE
La barre d’appui de la douche de Mme Nassar est descellée, ceci n’est pas visible. Mme Nassar s’y est
appuyée et a failli tomber. Je l’ai rattrapée dans sa chute et ai moi-même failli tomber. Après sa toilette,
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

j’ai consigné la douche jusqu’à ce qu’elle soit réparée.


Conséquence immédiate Gravité estimée
- Absence de conséquence - Vitale (mise en péril de la sécurité des personnes, de la qualité des soins)
- Insatisfaction résidant / famille - Critique (nécessité d’une correction pour maintenir la qualité des soins)
- Arrêt de travail - Non critique (pas de mise en péril mais perturbe le fonctionnement)
- Dommages corporels - Ne sait pas
Mesures correctives proposées
Affichage de la défectuosité Date et heure : Ce jour
jusqu’à réparation
Solution mise en œuvre le : Signature :

34 PARTIE 1 Techniques professionnelles

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FICHE Thème 2 • La mise en œuvre d’une démarche PARTIE
de prévention des risques professionnels 1
9 Les moyens de prévention
RESSOURCE
COMPÉTENCES
• 3.3.6 : Participer à la mise en œuvre d’une démarche de prévention des risques professionnels.

La prévention des risques professionnels comporte plusieurs niveaux.


• NIVEAU 1 : il s’agit de supprimer le risque et si cela n’est pas possible, on cherche à le réduire. (Exemple :
remplacement d’un produit d’entretien corrosif par un produit neutre non nocif). Ce niveau de prévention
ne peut pas toujours être mis en place.
• NIVEAU 2 : Il s’agit de la mise en œuvre de protections collectives qui protègent l’ensemble des salariés
(exemple : sol antidérapant, système d’extraction de l’air contaminé…)
• NIVEAU 3 : Protections individuelles avec les EPI (équipements de protection individuelle) qui ne protègent
qu’un salarié (exemple : chaussures de sécurité, masques, gants ...)
• NIVEAU 4 : Il s’agit d’une formation des salariés sur les risques professionnels et leur maîtrise, d’une infor-
mation (affichage par exemple), d’instructions et de directives.
Ces différents niveaux sont mis en place en fonction des possibilités de l’entreprise et se combinent. Dans
tous les cas, le personnel est formé et informé.

Exemples de moyens de prévention mobilisés dans le secteur du soin et du service à la personne


NIVEAU 1 * Lieux de circulation dégagés pour éviter les * Matériel télescopique pour effectuer le travail
réduction risques de chute. en hauteur.
ou
suppression
du risque

* Outils d’aide à la manutention (lève-malade) et aux déplacements ; rehaussement de la hauteur de


pose et de dépose (plans de travail, lits médicalisés), chariots à fonds relevables.
Lève personnes plafonniers plutôt que roulants, utilisation du matériel de manutention à disposition.
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

* Mobilier facile à déplacer (chariots motorisés) pour limiter le risque lié aux équipements de travail.
* Suppression de produits d’entretien dangereux, seaux avec système d’essorage pour ne pas être en
contact avec le produit.
* Concernant le risque biologique : limitation de l’aéro-contamination par le balayage humide ou
l’essuyage humide des surfaces, décontamination régulière du matériel et des surfaces, respect de
la marche en avant, séparation du linge contaminé et du non contaminé, containers spécifiques aux
DASRI (déchets d’activité de soins à risque infectieux).

Thème 2 La mise en œuvre d’une démarche de prévention des risques professionnels 35

9782206109640_INT_001-160.indb 35 16/02/2023 18:17


NIVEAU 1 * Suppression du risque électrique par des installations électriques aux normes, pas d’utilisation de
(suite) matériel électrique défectueux.
* Suppression ou réduction des risques psychosociaux par un suivi adapté des résidents agressifs, une
organisation du travail limitant le stress.
NIVEAU 2 * Revêtements de sol antidérapants.
Protection * Ventilation des locaux de stockage des produits.
collective * Ventilation des locaux, aération lors du change des draps.
*etc.
NIVEAU 3 * Équipements de protection individuelle ou EPI (chaussures de
Protection sécurité, gants, masques, lunettes, protège chaussure…etc) selon
individuelle l’activité.

* Vaccins : les élèves et les étudiants des professions médicales et


paramédicales, les personnes exposées au risque de contamination
travaillant dans les établissements ou organismes publics ou privés
de prévention de soins ou hébergeant des personnes âgées, sont
soumis à une obligation de vaccination contre la diphtérie, tétanos
et poliomyélite (DTP), contre le virus de l’hépatite B et contre la
COVID19.
NIVEAU 4 * Formations à l’utilisation des aides techniques, au risque
Formation électrique, au risque biologique, à l’approche relationnelle des
information résidents, aux risques psychosociaux.
Instructions La formation à la PRAP2S (Prévention des Risques liés à l’Activité
Physique dans le Secteur Sanitaire et social) est particulièrement
indispensable car les personnels sont régulièrement amenés à faire
des mobilisations de personnes.
* Signalisation des endroits mouillés et glissants pour réduire les
risques de chute ou consignation de ces zones.
Signalisation des issues de secours et des extincteurs (sécurité
incendie).
* Information sur le matériel (mise à disposition des notices), fiches de données de sécurité sur les
produits…
* Instructions : elles peuvent concerner l’interdiction d’effectuer des travaux en hauteur au domicile
des personnes, la posture à adopter face à une personne agressive…
* Protocoles pour la mise en œuvre de techniques d’entretien avec des produits pouvant être nocifs
ou avec du matériel dangereux ; affichage de protocoles de lavage des mains ou de frictions hydro-
alcooliques pour se protéger du risque biologique, etc.

Le lavage
des mains,
un protocole
pour
la prévention
du risque
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

biologique.

36 PARTIE 1 Techniques professionnelles

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FICHE Thème 2 • La mise en œuvre d’une démarche PARTIE
de prévention des risques professionnels 1
10 La mise en œuvre d’une
démarche de prévention Synthèse
BILAN www.lienmini.fr/9640-05
des risques professionnels
Risques Familles
=
professionnels de dangers

Ce sont les principaux risques professionnels


dans le secteur du soin et de l’aide à la personne :
➞ Risques liés à la charge physique au travail
➞ Risques biologiques
➞ Risques de chute de plain- pied
➞ Risques de chute de hauteur
➞ Risques liés aux produits, aux émissions et aux déchets
➞ Risques liés aux équipements de travail comprenant les équipements de manutention mécaniques
➞ Risques liés à l’électricité
➞ Risques psychosociaux

L’analyse des risques professionnels


Situation dangereuse Identifier les éléments qui mènent du danger
La situation de travail Évènement
devient dangereuse déclencheur à l’apparition du dommage
quand l’opérateur Évènement extérieur
est en présence du capable de provoquer
danger. un dommage
Les mettre en relation
Danger
Source potentielle Opérateur
de dommage
Compréhension du processus d’apparition du dommage
Dommage
Blessure ou
atteinte à la
Mesures de prévention adaptées
santé

Les mesures de prévention des risques professionnels


Suppression ou réduction
Protection collective Protection individuelle Formation information
du risque
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

Lève-malade ; espace PRAP2S


Sols antidérapants, EPI
dégagé et éclairé ; Formations à divers risques,
aération… Vaccins…
container DASRI… protocoles…

Différents niveaux mis en place en fonction des possibilités de l’entreprise et se combinant.

Dans tous les cas, on forme et on informe le personnel.

Thème 2 La mise en œuvre d’une démarche de prévention des risques professionnels 37

9782206109640_INT_001-160.indb 37 16/02/2023 18:17


Analys
Analyse
ed e s i t u at i o n QCM
www.lienmini.fr/9640-06

Situation professionnelle
Vous travaillez au centre hospitalier de Dourdan. Le cadre infirmier vous charge, en son absence, d’ac-
cueillir deux stagiaires et de leur présenter les risques professionnels dans le service avec les mesures
de prévention en vigueur. Vous leur expliquez la démarche pour analyser les risques professionnels et
les principales mesures de préventions en vigueur dans ce service.
En faisant visiter le service, vous observez les situations de travail ci-dessous.

Situation A Situation B Situation C


Dans la poubelle de la salle L’infirmière signale qu’une
d’eau du patient de la flaque est présente dans
chambre 23, vous découvrez un recoin du couloir. Il faut
une seringue (DASRI). Les ASH qu’une ASH vienne nettoyer
sont chargées lors de l’entre- cette zone pour éviter qu’une
tien des chambres de vider personne marche dedans et
les poubelles et s’exposent à chute au risque d’une entorse
un risque de piqure lors de la ou d’une fracture.
manipulation de la poubelle.

Doc. 1 Situations de travail observées dans le service

Répondre sur une feuille à part en respectant l’ordre des questions et en soignant la rédaction.

1 Définir un risque professionnel.


2 Citer les 4 principaux risques professionnels rencontrés dans le secteur du soin et de l’aide à
la personne. Souligner ceux qui sont présents sur le document.

3 Indiquer pour chaque situation observée dans le service :


– le danger ;
– la situation dangereuse ;
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

– l’évènement déclencheur possible ;


– les atteintes à la santé possibles.

4 Indiquer pour les situations A et B, deux mesures de prévention.

38 PARTIE 1 Techniques professionnelles

9782206109640_INT_001-160.indb 38 16/02/2023 18:17


FICHE Thème 3 • Le contexte et les obligations professionnelles PARTIE
dans le secteur sanitaire et médicosocial 2
11 L’organisation du travail
dans le secteur sanitaire et médicosocial
ACTIVITÉS
COMPÉTENCE :
• 3.1.1 Planifier et organiser son travail en lien avec l’équipe, dans le cadre de son champ d’intervention.

1
Vidéo
Activité Le statut des personnels dans le secteur La continuité
sanitaire et médicosocial des soins de nuit
www.lienmini.fr/9640-07
OBJECTIF Préciser le statut du personnel selon la structure d’emploi.

Salarié ou indépendant ? Les statuts professionnels posent un cadre légal qui détermine entre autres les
conditions de travail, l’environnement professionnel, la rémunération.
Les salariés peuvent dépendre de la fonction publique ou du secteur privé. Ce sont des individus qui
mettent à disposition leur travail contre une rémunération par la structure ou le service de fonction
publique qui les emploie.
La fonction publique emploie des salariés agents publics fonctionnaires, dont le statut s’obtient par
concours, et des agents non titulaires (contractuels, stagiaires) qui signent un contrat de travail.
Le statut de salarié dans le secteur privé est validé par l’existence d’un contrat de travail (contrat à durée
indéterminée ou contrat à durée déterminée dans la plupart des cas).
Les indépendants font le choix de travailler de manière plus libérale. Ils réalisent une mission en tant
que prestataire auprès d’un client, d’une structure, d’un service de fonction publique et lui facturent
leur prestation. Le statut d’indépendant ou libéral est validé par l’existence d’un contrat de prestation
de services ou d’une convention spécifique à une profession (exemple : les infirmiers libéraux signent la
convention nationale des infirmiers).

Doc. 1 Les différents statuts des professionnels du secteur

1 Retrouver la définition et le rôle des statuts professionnels du secteur sanitaire et médicosocial.


C’est un cadre légal qui va déterminer les conditions de travail, l’environnement professionnel,
la rémunération...

2 Indiquer les deux statuts qui existent en France pour les personnels du secteur sanitaire et
médicosocial.
Le statut de salarié et le statut d’indépendant

3 Retrouver les deux types de salariés possibles.


© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

Salarié de la fonction publique ; salarié du secteur privé

4 Souligner les documents qui caractérisent le statut des professionnels


du secteur sanitaire ou social.

Thème 3 Le contexte et les obligations professionnelles dans le secteur sanitaire et médicosocial 39

9782206109640_INT_001-160.indb 39 16/02/2023 18:17


Activité 2 Les droits et obligations des personnels
OBJECTIF Énoncer les droits et obligations des personnels selon leur statut.

Les deux documents suivants font naître des droits et des obligations : le contrat de travail et le contrat
de prestation de services.

Contrat de travail Contrat de prestation de services


Document souvent écrit qui existe à partir Document écrit où la personne indé-
Définition du moment où une personne s’engage à pendante s’engage à réaliser un acte
travailler pour une autre personne. ponctuel.
- La nature du poste et ses missions - L’objet de l’acte
- Le lieu de travail - Le lieu
- La durée de travail (nombre d’heures et - Le prix
Contenu répartition sur la semaine ou le mois, date - Le droit de rétractation ou la
(principales
de début et de fin) résiliation
rubriques)
- La rémunération - La durée
- Les congés payés - La juridiction en cas de problème
- La durée de la période d’essai

Doc. 2 Documents de travail des personnels du secteur sanitaire et médicosocial

1 Souligner les deux documents qui donnent des droits et des obligations.
2 Déterminer les principaux droits et les obligations du salarié.
Droits : être rémunéré, avoir des congés payés, bénéficier d’une période d’essai.
Obligations : effectuer les missions rattachées à la nature du poste, réaliser la durée de travail prévue.

3 Déterminer les droits et les obligations de l’indépendant.


Droits : choisir le lieu de travail, le prix, l’objet de son travail, la durée, se rétracter ou résilier selon une
procédure.
Obligations : réaliser le travail demandé et annoncé.

4 Retrouver de quel statut (salarié ou indépendant) dépend chaque protagoniste dans les situations
professionnelles suivantes.

Situation professionnelle Statut


Bilal est infirmier à la clinique d’Orthez. Il vient de signer un CDI. salarié
Léa a été embauchée en contrat d’apprentissage dans une association de service d’aide
à domicile pour valider son BTS SP3S (Services et prestations du secteur sanitaire et salarié
médicosocial).
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

Laurence est sophrologue libérale. Elle intervient auprès des résidents d’un EHPAD pour
les aider dans la gestion de la douleur. Elle vient d’envoyer son contrat de prestation à indépendant
l’EHPAD.
Sonia est aide-soignante depuis 5 ans pour un groupe de résidences seniors qui
salarié
appartient à des investisseurs privés.
Peio est infirmier libéral dans le village de Frasne, dans le Doubs. Il a signé la convention
indépendant
nationale des infirmiers lors de son installation.

40 PARTIE 2 Sciences médicosociales

9782206109640_INT_001-160.indb 40 16/02/2023 18:17


PARTIE

Activité 3 Les rythmes de travail dans le secteur sanitaire 2


et médicosocial
OBJECTIF Présenter et caractériser les rythmes de travail et préciser la réglementation relative au travail de nuit et le week-end.

Le travail en horaires dit « classiques » s’effectue du lundi au vendredi


dans des horaires pratiquement invariables compris entre 7 h et 20 h.
Les formes d’horaires atypiques les plus connues dans le secteur médi-
cosocial sont le travail de nuit, le travail posté et le travail de fin de
semaine et/ou jours fériés.
• Tout travail effectué au cours d’une période d’au moins 9 heures
consécutives comprenant l’intervalle entre minuit et 5 h est considéré
comme du travail de nuit (article L. 3122-2 du Code du travail). Il est
interdit aux mineurs, sauf en cas de dérogation d’extrême urgence.
• On appelle « travail posté » tout mode d’organisation du travail en
équipe selon lequel des travailleurs sont occupés successivement sur
les mêmes postes de travail, selon un certain rythme, entraînant pour
les travailleurs la nécessité d’accomplir un travail à des heures diffé-
rentes sur une période donnée (directive européenne 2003/88/CE du
4/11/2003).
• Dans l’intérêt du salarié, la journée de repos hebdomadaire est le
dimanche. Dans le domaine sanitaire et médicosocial, le repos peut
être reporté à un autre jour, réduit ou supprimé selon les déroga-
tions prévues (article L3132-1 à article L3132-3-1 du Code du travail).

Doc. 3 Le travail en horaires atypiques

1 Souligner les quatre types de rythme existants dans le secteur sanitaire.


2 Cocher le rythme de travail correspondant dans les situations suivantes.

Travail de Travail de Travail Travail de fin


Situations
semaine nuit posté de semaine

Mathilde, AES, travaille de 22 h à 7 h à l’EHPAD des Glaïeuls. X

Abdel, infirmier aux urgences, travaille tous les après-midi


et ensuite tous les matins selon un roulement de trois X
semaines.
Niamé, aide-soignante au centre de rééducation, doit
X
travailler durant deux week-ends ce mois-ci.
Candice travaille du lundi au vendredi en journée en tant
X
qu’animatrice au relais petite enfance.

3 Relever les deux caractéristiques du travail de nuit.


- effectué dans un horaire comprenant l’intervalle entre minuit et 5 h.
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

- doit s’étendre sur au moins 9 h consécutives.

4 Entourer les deux textes qui régissent les rythmes de travail dans le secteur sanitaire et social.
5 Lister les caractéristiques du travail de fin de semaine.
- Le jour de repos privilégié est le dimanche.
- Le jour de repos hebdomadaire peut être réduit, supprimé, reporté selon les conventions collectives en
cours dans la structure d’emploi.

Thème 3 Le contexte et les obligations professionnelles dans le secteur sanitaire et médicosocial 41

9782206109640_INT_001-160.indb 41 16/02/2023 18:17


Activité 4 Les conventions collectives dans le secteur sanitaire
et médicosocial
OBJECTIF Repérer quelques conventions collectives et en comparer deux au niveau de leurs effets.

Il s’agit d’accords conclus entre un employeur et une ou plusieurs organisations syndicales représenta-
tives des salariés. Ils permettent la formalisation territoriale des relations de travail du secteur sanitaire
et social. En effet, ces textes adaptent les règles du Code du travail aux situations spécifiques du secteur :
durée de travail, congés payés, indemnités de licenciement, calcul des rémunérations… Chaque struc-
ture du secteur sanitaire et médicosocial est obligée de respecter une CCN dédiée, comme :
• CCN51 : Convention collective nationale des établissements privés d’hospitalisation, de soins, de cure
et de garde à but non lucratif du 31/10/1951 ;
• CCN65 : Convention relative aux établissements médicosociaux de l’union intersyndicale des secteurs
sanitaires et sociaux de 1965 (avenant de 2012) ;
• CCN66 : Convention collective nationale de travail des établissements et services pour personnes
inadaptées et handicapées du 1/03/1966 (MAJ au 15/09/1976) ;
• CCN de la branche de l’aide, de l’accompagnement, des soins et des services à domicile du 21/05/2010 ;
• Convention nationale de la fonction publique hospitalière.

Doc. 4 Les conventions collectives nationales (CCN)

1 Souligner la définition des conventions collectives nationales et leurs rôles.


2 Entourer les quatre conventions collectives existantes pour les structures
sanitaires et sociales
3 NUMÉRIQUE À partir du lien ci-contre, réaliser un tableau comparatif entre
les CCN 51 et CCN 66 sur les données suivantes : rémunération et primes,
@ Web

CCN 51 et 66
calcul de l’ancienneté, congés. www.lienmini.fr/9640-08
Corrigé téléchargeable sur le site enseignant.

Activité 5 Les responsabilités pénale et civile


OBJECTIF Préciser les notions juridiques de responsabilité civile et de responsabilité pénale.

La responsabilité civile est l’obligation faite à une personne de réparer le préjudice (perte de quelque
chose) causé à autrui. Elle peut naître soit du fait personnel, soit du fait d’autrui, soit du fait des choses.
Elle est mise en jeu dès l’apparition d’un dommage, c’est-à-dire d’un fait portant atteinte à l’intégrité de
ce qui est ou de ce qui devrait être. Le responsable de ce dommage a donc l’obligation civile de réparer.
Cette responsabilité est régie par le Code civil.
La responsabilité pénale résulte d’une infraction (violation) à la loi. Lorsque l’infraction commise occa-
sionne un dommage, elle entraîne la responsabilité civile. L’infraction peut être commise intentionnel-
lement ou non. Les peines applicables aux délits (vol, discrimination…) et crimes (assassinat, meurtre…)
sont définies dans le Code pénal.

Doc. 5 Notions juridiques


© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

1 Souligner la définition de la responsabilité civile et entourer la définition de la responsabilité


pénale.
2 Relever le nom du texte de loi qui régit la responsabilité civile et le nom de celui qui régit la
responsabilité pénale.
Responsabilité civile : le Code civil
Responsabilité pénale : le Code pénal

42 PARTIE 2 Sciences médicosociales

9782206109640_INT_001-160.indb 42 16/02/2023 18:17


FICHE Thème 3 • Le contexte et les obligations professionnelles PARTIE
dans le secteur sanitaire et médicosocial 2
12 Le secret et la discrétion professionnels
ACTIVITÉS
COMPÉTENCES
• 1.0 Adopter une posture professionnelle adaptée.
• 3.2.2 Formaliser les données, les informations recueillies.

Activité 1 L’éthique et la déontologie, la discrétion professionnelle


OBJECTIFS Définir les termes : éthique, déontologie, discrétion professionnelle ; donner quelques exemples de codes de déontologie.

L’éthique fait référence au comportement et au caractère d’un individu et sa manière d’être en général.
C’est l’ensemble des normes morales qui influencent nos actions et leur fondement ; ce qui différencie
le bien du mal.
La déontologie établit les fondements des devoirs d’une personne en fonction de la morale. C’est un
code qui s’applique à tous les professionnels d’une même branche (code des pharmaciens, code des
médecins, code des avocats…) en établissant une suite de règles à suivre et de devoirs à remplir.
Selon l’article 26-2 de la loi du 13/07/1983 portant sur les droits et obligations des fonctionnaires : « les
fonctionnaires doivent faire preuve de discrétion professionnelle pour tous les faits, informations ou
documents dont ils ont connaissance dans l’exercice de leurs fonctions ». La violation de cette discrétion
est passible de sanctions disciplinaires.

Doc. 1 Définitions

1 Relier chaque terme à sa définition.

Ensemble des normes morales qui influencent nos actions


Éthique
et leur fondement ; ce qui différencie le bien du mal

Code qui s’applique à tous les professionnels d’une même


Déontologie branche en établissant une suite de règles et de devoirs ;
vise le bien et le bonheur d’autrui.

2 Citer trois codes de déontologie qui existent.


- Code de déontologie des pharmaciens Vidéo
Secret et discrétion
- Code de déontologie des médecins professionnels
www.lienmini.fr/9640-09
- Code de déontologie des avocats

3 Souligner la définition de la discrétion professionnelle.


© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

4 Indiquer ce que risque le professionnel dans la situation suivante. Justifier.

Sylvain est infirmier depuis plusieurs années à l’EHPAD Miramar qui dépend du centre hospitalier
de la côte normande. Lors d’une promenade en ville, il explique à son mari François que M. Bille, le
comptable, a détourné des fonds de la structure à son profit.

Sylvain risque des sanctions disciplinaires car il n’a pas respecté la discrétion professionnelle.

Thème 3 Le contexte et les obligations professionnelles dans le secteur sanitaire et médicosocial 43

9782206109640_INT_001-160.indb 43 16/02/2023 18:17


Activité 2 Le secret professionnel et le secret partagé
OBJECTIFS Définir secret professionnel, secret partagé ; énoncer les conditions d’application du secret professionnel et les personnes
qui y sont assujetties ; indiquer les conditions de la levée du secret professionnel et préciser les risques encourus en cas de non-respect.

Selon l’article 226-13 du Code pénal : « La révélation d’une infor-


mation à caractère secret par une personne qui en est dépositaire
par état, par profession, par fonction ou en raison d’une mis-
sion temporaire (médecins, avocats, travailleurs sociaux, person-
nels de santé) est punie d’un an d’emprisonnement et 15 000 €
d’amende ». En effet, le secret professionnel est l’interdiction
faite à celui qui y est soumis de divulguer les informations dont
il a été dépositaire. La loi autorise cependant la levée du secret
professionnel :
- pour informer les autorités judiciaires, médicales ou administratives de sévices ou de privations dont le
professionnel a eu connaissance et qui ont été infligés à un mineur de moins de 15 ans ou à un majeur
vulnérable ;
- pour porter à la connaissance du procureur de la république des éléments constatés par le médecin qui
lui permettent de présumer que des violences sexuelles ont été commises.
Le secret partagé permet l’échange d’informations relatives à une même personne prise en charge entre
professionnels identifiés à condition qu’ils participent tous à sa prise en charge. Il faut que ce partage
soit nécessaire à la continuité ou la coordination des soins.

Doc. 2 Que dit la loi ?

1 Définir le secret professionnel.


C’est l’interdiction faite à celui qui y est soumis de divulguer les informations dont il a été dépositaire.

2 Entourer les exemples de professionnels qui sont assujettis au secret professionnel et les risques
qu’ils encourent en cas de non-respect de ce secret.
3 Souligner les deux situations où le secret professionnel peut être levé.
4 Repérer s’il s’agit de secret partagé dans les situations suivantes.

Secret partagé
Situations
OUI NON

Solal, infirmier à l’EHPAD Les Ch’tis parle avec sa petite amie Chloé, infirmière-
X
puéricultrice, de la grand-mère d’un enfant du multi-accueil où elle travaille.

Alfredo est éducateur spécialisé dans une MECS (maison d’enfants à caractère social). Il
X
parle de Rudy, l’un des jeunes accueillis, avec l’éducateur de l’ASE.

Liang est assistant social dans un centre hospitalier. Il prend contact avec la directrice
de l’EHPAD pour envisager le retour d’un patient. Il lui parle de sa perte d’autonomie X
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

suite à son opération cardiaque.

5 RÉDIGER Raconter par écrit une situation professionnelle vécue en PFMP et qui met en avant le secret
partagé.
Toute situation sera laissée à l’appréciation de l’enseignant(e) et pourra être le départ d’un échange
avec les apprenants.

44 PARTIE 2 Sciences médicosociales

9782206109640_INT_001-160.indb 44 16/02/2023 18:18


FICHE Thème 3 • Le contexte et les obligations professionnelles PARTIE
dans le secteur sanitaire et médicosocial 2
13 La posture professionnelle
ACTIVITÉS
COMPÉTENCES
• 1.0 Adopter une posture professionnelle adaptée.

Vidéo
La laïcité dans la fonction
Activité 1 Les principes de laïcité publique hospitalière
www.lienmini.fr/9640-10
OBJECTIF Énoncer les principes de laïcité dans les établissements sanitaires et médicosociaux.

Le principe de laïcité induit que tous les usagers doivent être traités de la même façon, quelles que
soient leurs croyances religieuses.
• S’agissant des usagers, ils ont la liberté de pratiquer leur culte. Un espace de recueillement leur est
ouvert dans chaque établissement. Il est en revanche formellement interdit à quiconque de faire du
prosélytisme dans l’établissement.
• S’agissant du personnel, le principe de laïcité implique la garantie de la liberté de conscience, l’absence
de discrimination à l’embauche et dans le déroulement de carrière. Tout agent public doit s’abstenir de
manifester ses croyances et ses pratiques religieuses.

Doc. 1 Les principes de laïcité dans les établissements sanitaires et médicosociaux

1 À l’aide de la vidéo et du Doc. 1, cocher les situations qui respectent le principe de laïcité.
OUI NON

Lors d’un entretien de recrutement, on peut poser des questions sur les pratiques
X
confessionnelles des candidats.

Les professionnels ont le droit de porter un signe religieux X

La famille d’un patient peut distribuer des tracts suscitant l’adhésion à la religion. X

Les usagers ont le droit de porter un signe religieux. X

La chambre est un lieu privé, un patient peut y prier. X

Le personnel peut montrer ses propres convictions religieuses. X

Les usagers peuvent parler de leurs convictions religieuses. X


© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

La structure peut imposer un régime alimentaire à l’usager. X

Dans la salle de repas, on peut mettre une statue renvoyant à une figure religieuse. X

Les hôpitaux doivent disposer d’une équipe d’aumôniers multiconfessionnelle. X

Thème 3 Le contexte et les obligations professionnelles dans le secteur sanitaire et médicosocial 45

9782206109640_INT_001-160.indb 45 16/02/2023 18:18


Activité 2 Stéréotypes et discriminations
OBJECTIF Définir les notions de stéréotypes, discriminations.

Un stéréotype est une idée populaire, simpliste que l’on se fait d’une personne parce qu’elle appartient
à un groupe spécifique (une femme, une personne handicapée, de couleur…), en affirmant « toutes les
personnes de ce groupe sont ceci ou cela… ». Les stéréotypes peuvent être positifs ou négatifs.
Les stéréotypes ignorent la singularité propre à chaque être humain en l’assimilant sans nuance
à un groupe donné. S’ils nous permettent un traitement plus rapide des informations, ces sté-
réotypes peuvent provoquer des erreurs de jugement et entraîner une sous-estime (ou une
sur-estime) de soi pour les stéréotypes négatifs (ou positifs) et une tendance à se confor-
mer aux attentes exprimées par ces stéréotypes : on devient ce que les autres croient que nous
sommes. Les stéréotypes négatifs irriguent les champs du racisme, du sexisme, de l’âgisme…
Ils peuvent inspirer des comportements discriminatoires (traitement défavorable envers une
personne). Lorsqu’il est question d’hommes et de femmes, on parle de stéréotypes de genre.

Doc. 2 Les stéréotypes

1 Indiquer pour chaque situation le stéréotype véhiculé.

Situation 1 : Nathan est en 3e. Il effectue son stage dans une crèche. Il imagine très bien, plus tard,
exercer un métier dans le domaine de la puériculture. Ses parents ne l’encouragent pas dans cette voie.
Ils disent que ce n’est pas un métier pour un garçon.

Stéréotype : Les garçons ne savent pas s’occuper des enfants.

Situation 2 : Huguette, 92 ans, se rend, accompagnée de sa nièce, chez un cardiologue pour un examen.
La secrétaire les accueille pour constituer son dossier. Elle ne s’adresse qu’à sa nièce pour recueillir les
données qui la concernent. Au bout d’un moment, Huguette, un peu agacée qu’elle ne s’adresse pas
à elle, répond à l’une des questions. La secrétaire déclare, toujours à l’intention de sa nièce : « Oh la
coquine, mais c’est qu’elle comprend tout ! ».

Stéréotype : La personne âgée est sénile.

2 Souligner les raisons pour lesquelles ces stéréotypes sont dangereux.

3 Entourer la définition de la « discrimination ».

4 Indiquer dans chaque situation le critère discriminant.


© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

Appartenance à une ethnie Sexe Grossesse potentielle

46 PARTIE 2 Sciences médicosociales

9782206109640_INT_001-160.indb 46 16/02/2023 18:18


PARTIE

Activité 3 Les attitudes à adopter 2


OBJECTIF À partir de situations professionnelles, identifier les attitudes favorisant le respect de ces notions.

1 Indiquer, pour chaque situation, la notion évoquée et les attitudes à adopter.

Oui Docteur, elle mange bien.


Notion évoquée :
Stéréotype (les personnes âgées ne sont pas capables de
répondre, elles sont séniles).
Attitude à adopter par le professionnel :
- Apprendre à écouter
Mangez- - Apprendre à laisser du temps à la personne pour
vous bien ?
répondre elle-même
Elle m’agace
de répondre - Inciter gentiment la personne à s’exprimer
à ma place !

Notion évoquée : Laïcité


Attitude à adopter par le professionnel :
Ne pas porter de signes religieux à l’hôpital (pour le
personnel).

Notion évoquée : Discrimination. harcèlement


Attitude à adopter par le professionnel :
- Construire avec l’enfant victime une « flèche verbale »,
une phrase, un geste, une attitude, qui l’aideront à
reprendre le contrôle de la situation.
- Rappeler la règle aux harceleurs : on ne se moque pas
d’un camarade.
- Expliquer les conséquences, mettre des mots sur le
besoin universel d’appartenir à un groupe, quel qu’il soit,
et sur la souffrance engendrée par le rejet, faire appel à
l’empathie.

Notion évoquée : Stéréotype de genre.


© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

C’est un jeu
de fille ! Attitude à adopter par le professionnel :
- Éviter les phrases qui présentent des stéréotypes
- Prendre le temps de réfléchir pour connaître ses propres
préjugés.

Thème 3 Le contexte et les obligations professionnelles dans le secteur sanitaire et médicosocial 47

9782206109640_INT_001-160.indb 47 16/02/2023 18:18


Activité 4 Les valeurs et les normes
OBJECTIF Définir les notions de valeurs, normes.

Les normes sont des règles de conduite qui orientent le comportement des
individus conformément aux valeurs de la société.
On distingue les normes sociales qui sont les règles informelles, propres à
un groupe social et dont la transgression appelle des réponses également
informelles. Ces normes sont tacitement connues de tous.
Elles se distinguent des normes juridiques qui, au contraire, renvoient à des
règles formelles, souvent écrites ou qui se réfèrent à un règlement, prove-
nant d’institutions. Ces règles sont généralement impersonnelles.
Les valeurs sont des principes moraux, idéaux, auxquels les membres d’une
société adhèrent et qui se manifestent concrètement par des comportements.
Les normes ne sont que la traduction de ces valeurs en termes concrets pour
les individus.

Doc. 3 Définitions des normes et des valeurs

1 Entourer la définition de « norme ».


2 Indiquer s’il s’agit d’une norme juridique ou sociale en cochant la bonne réponse dans le tableau
ci-dessous.
Norme Norme
juridique sociale

En EHPAD, une infirmière porte une tenue professionnelle. X

À la fin d’une activité, les enfants doivent aider à ranger le matériel. X

Le personnel de santé se vaccine contre la Covid 19. X

Les usagers ne doublent personne dans une file d’attente. X

Les résidents mangent leur dessert à la fin du repas. X

3 Indiquer en quoi la personne en photo enfreint une norme.


La personne enfreint une norme de la société, car il n’est pas attendu, dans nos sociétés occidentales,
que les personnes âgées soient tatouées de façon importante.
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

4 Souligner la définition d’une « valeur ».


5 À l’aide de ses connaissances, indiquer les trois mots qui sont la devise de la République française
et qui représentent les valeurs françaises.
Liberté-Égalité-Fraternité

48 PARTIE 2 Sciences médicosociales

9782206109640_INT_001-160.indb 48 16/02/2023 18:18


FICHE Thème 3 • Le contexte et les obligations professionnelles PARTIE
dans le secteur sanitaire et médicosocial 2
14 Le contexte et les obligations
professionnelles dans le secteur
BILAN
sanitaire et médicosocial
Synthèse
L’organisation du travail dans le secteur sanitaire et social www.lienmini.fr/9640-11

Travail Travail de fin
classique Travail de nuit Travail posté de semaine
Tout travail Tout travail Mode La journée
effectué du lundi effectué au cours d’organisation du de repos
au vendredi entre d’une période d’au travail en équipe hebdomadaire est
7 h et 20 h moins neuf heures selon lequel le dimanche qui
consécutives des travailleurs peut être reporté,
comprenant sont occupés réduit ou supprimé
l’intervalle entre successivement sur
minuit et 5 h les mêmes postes
de travail, selon un
certain rythme

Conventions collectives nationales


Accords conclus entre un employeur et une
ou plusieurs organisations syndicales représentatives des salariés.

Droits et obligations
Contrat de travail travailler, être rémunéré… Contrat de
pour les salariés prestation de
Les salariés et indépendants
du droit public services pour
sont soumis aux responsabilités
ou privé les indépendants
civile et pénale.

Le secret et la discrétion professionnels


Le secret professionnel est l’interdiction faite à celui qui y est soumis de divulguer les
informations dont il a été dépositaire.
Le secret partagé permet l’échange d’informations relatives à une même personne prise
en charge, entre professionnels identifiés, à condition qu’ils participent tous à sa prise en
charge. Il faut que ce partage soit nécessaire à la continuité ou la coordination des soins.
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

La posture professionnelle

À respecter À modifier/À bannir


Principe de laïcité Stéréotypes
Valeurs
Discrimination
Normes

Thème 3 Le contexte et les obligations professionnelles dans le secteur sanitaire et médicosocial 49

9782206109640_INT_001-160.indb 49 16/02/2023 18:18


Analys
Analyse
ed e s i t u at i o n QCM
www.lienmini.fr/9640-12

Situation professionnelle
Vous intervenez au multi-accueil des Hirondelles.
Alicia L. a 2 ans et demi. Elle fréquente le multi-
accueil depuis ses 3 mois à temps complet. Ce matin,
sa maman a mentionné que le couple parental a pris
la décision de se séparer et l’a annoncé hier soir à
leur fille.
Vous ne savez pas si vous pouvez noter ces informa-
tions dans le cahier de transmissions à la disposition
de l’équipe de professionnels travaillant au multi-
accueil, car vous n’êtes pas sûr(e) de trahir le secret
professionnel. Vous en référez à Nicole, la directrice
qui vous autorise à le faire, elle vous explique la
notion de secret partagé.

Le cahier de transmission
Nom de l’enfant Date Observations / commentaires Nom/fonction

Répondre sur feuille à part en respectant l’ordre des questions et en soignant la rédaction.
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

1 Définir les notions de secret professionnel et de secret partagé.


2 Justifier la nécessité de transmettre l’information de la séparation des parents d’Alicia au
reste de l’équipe.

3 Rédiger l’information à transmettre à l’équipe en recopiant le tableau ci-dessus.


4 Indiquer les risques encourus si vous révélez la séparation des parents d’Alicia à l’extérieur
du multi-accueil.

50 PARTIE 2 Sciences médicosociales

9782206109640_INT_001-160.indb 50 16/02/2023 18:18


FICHE Thème 4 • La qualité PARTIE
2
15 La certification et les organismes
de référence
ACTIVITÉS
COMPÉTENCES
• 3.3 Participer à la démarche qualité et à la prévention des risques professionnels.
Vidéo
Présentation
de la HAS

Activité 1 Organismes de référence


www.lienmini.fr/9640-13

OBJECTIF Nommer les organismes de référence : HAS (haute autorité de santé), FHP (fédération de l’hospitalisation privée).

La Haute autorité de santé, créée par la loi du 13 août 2004 relative à l’Assurance maladie, est une
autorité publique indépendante à caractère scientifique, qui vise à développer la qualité dans le champ
sanitaire, social et médicosocial, au bénéfice des personnes. Elle travaille aux côtés des pouvoirs publics
dont elle éclaire la décision, avec les professionnels pour optimiser leurs pratiques et organisations, et
au bénéfice des usagers dont elle renforce la capacité à faire leurs choix.

Doc. 1 La HAS (haute autorité de santé)

La FHP rassemble 1 030 cliniques et hôpitaux privés qui assurent


chaque année la prise en charge de 9 millions de patients. Environ
150 000 salariés (personnels de soins, administratifs et techniciens)
travaillent dans les établissements de santé privés et 40 000 méde-
cins y exercent. […] La FHP assume un double rôle. En aval, elle informe, conseille et assiste ses adhérents
en matière économique, juridique et sociale. En amont, elle représente les cliniques et hôpitaux privés
auprès des tutelles, du ministère et des syndicats de salariés de la branche. [Elle constitue un interlocu-
teur privilégié des pouvoirs publics sur les grands thèmes qui engagent l’avenir du système de santé.] La
FHP développe aussi des actions pour mieux faire connaître auprès du grand public la qualité de la prise
en charge et leur rôle essentiel au sein du système de santé français.
www.fhp.fr

Doc. 2 La FHP (fédération de l’hospitalisation privée)

1 Souligner l’organisme de référence en matière de développement de la qualité


dans les établissements de santé.

2 Compléter le tableau en cochant « vrai » ou « faux » pour les affirmations ci-dessous et apporter
une correction si nécessaire.

Affirmation Vrai Faux Correction éventuelle


© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

Faux, la HAS est une autorité publique


La HAS est un organisme privé indépendant. X
indépendante.
La FHP représente les hôpitaux et cliniques
X
privés de France.
La HAS et la FHP sont deux organismes
X
travaillant aux côtés des pouvoirs publics.
L’information du grand public sur la qualité
de la prise en charge est une action que X
développe la FHP.

Thème 4 La qualité 51

9782206109640_INT_001-160.indb 51 16/02/2023 18:18


Activité 2 Comprendre la certification dans le secteur sanitaire
OBJECTIF Définir et énoncer les principes et les objectifs de certification dans le secteur sanitaire.

Mise en œuvre par la HAS, la certification est un dispositif d’évaluation externe obligatoire pour tout
établissement de santé public ou privé, quelles que soient sa taille et son activité. Cette évaluation est
effectuée tous les 4 ans par des professionnels mandatés par la HAS, les experts-visiteurs. Son objectif
est de porter une appréciation indépendante sur la qualité et la sécurité des soins et sur l’ensemble des
prestations délivrées par les hôpitaux et cliniques en France. La certification permet aussi d’impliquer les
établissements dans une démarche d’amélioration continue.

Doc. 3 La certification des établissements de santé : définition et objectifs

La certification pour la qualité des soins repose sur différents prin-


cipes, à savoir qu’elle doit être une démarche :
- continue ;
- simplifiée et centrée sur les soins ;
- construite collectivement pour faire sens pour les soignants et les
patients ;
- qui s’intéresse avant tout aux résultats, reconnaissant aux équipes
leur autonomie dans l’organisation ;
- qui s’adapte au profil de l’établissement (type de patients accueil-
lis, activités, etc.).

Doc. 4 Les différents principes de la certification pour la qualité de soins

1 Entourer la définition de la certification et souligner les objectifs de la dite certification.


2 À partir des affirmations présentées ci-dessous, retrouver les trois principes de la certification
énoncés.
• Être certifié, c’est s’engager dans une démarche pragmatique qui laisse l’initiative aux équipes
d’organiser leurs pratiques pour atteindre les résultats par les méthodes qu’ils jugent les plus
appropriées : une démarche qui s’intéresse avant tout aux résultats.

• L’obtention de résultats durables en matière de démarche qualité suppose un engagement


permanent de l’établissement de santé : une démarche continue.
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

• Être certifié, c’est aussi s’appuyer sur le point de vue des patients sur leur expérience dans
l’établissement de santé : une démarche construite collectivement.

52 PARTIE 2 Sciences médicosociales

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FICHE Thème 4 • La qualité PARTIE
2
16 La procédure de certification
ACTIVITÉS
COMPÉTENCES
• 3.3 Participer à la démarche qualité et à la prévention des risques professionnels.

Vidéo

Activité 1 Certification et missions de la HAS Visite type


de certification
www.lienmini.fr/9640-14
OBJECTIFS Présenter les missions de la HAS dans le processus de certification.

La certification est une mission qui a été confiée à la HAS par les ordonnances de 1996. La procédure
de certification s’appuie sur le référentiel de certification (nouvelle version 2021) élaboré par la HAS,
document de référence dans lequel sont listés les critères à satisfaire par l’établissement de santé et
tous les éléments nécessaires à leur compréhension et à leur évaluation. Les critères génériques sont
applicables à tout établissement alors que les critères spécifiques dépendent des activités, des modes de
prise en charge, des populations de patients qu’il accueille. Les résultats obtenus pour chaque critère
permettent de calculer un score exprimant le niveau de la qualité des soins de l’établissement.
Dans le processus de certification, la HAS a pour missions de :
- permettre aux établissements de s’inscrire dans le dispositif de certification et de personnaliser leur
démarche ;
- mettre en œuvre la procédure de certification : nomination des experts-visiteurs pour la visite de
l’établissement, définition d’un programme de visite de l’établissement, définition des méthodes
d’évaluation… ;
- délivrer les certifications : décision de certification pouvant être assortie d’une mention, décision de
non-certification ou de certification sous conditions ;
- transmettre les résultats à l’établissement concerné ;
- assurer une diffusion publique des résultats accessible aux usagers.

Doc. 1 Les missions de la haute autorité de santé dans la certification

1 Citer le document de référence dans lequel sont listés les critères à satisfaire par l’établissement de
santé.
Le référentiel de certification.

2 Présenter les 2 catégories de critères énoncés dans ce document de référence.


- Les critères génériques qui sont applicables à tout établissement.
- Les critères spécifiques qui dépendent des activités de l’établissement, de la population accueillie…
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

3 Souligner les différentes missions de la HAS dans le processus de certification.

Thème 4 La qualité 53

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Activité 2 La procédure de certification
OBJECTIF Énoncer les étapes de la procédure de certification.

Pour chaque établissement, la démarche s’articule autour de 4 étapes :


1 - Engagement de l’établissement de santé dans la procédure de certification.
2 - Évaluations : une évaluation interne conduite par l’établissement et une évaluation externe confiée
à des experts-visiteurs appelée visite de certification.
3 - Décision notifiée dans un rapport de certification communiqué à l’établissement de santé.
4 - Publication et diffusion des résultats sur le site internet de la HAS.
www.has-sante.fr

Doc. 2 Les différentes étapes de la certification

1 Souligner les 4 étapes de la procédure de certification.


2 Observer l’illustration ci-dessous et indiquer les étapes correspondantes.
Le score global est supérieur ou égal à 50 % Le score global est inférieur à 50 %

Haute Qualité Qualité Qualité


Qualité des soins des soins des soins
des soins confirmée à améliorer insuffisante

Établissement Établissement Établissement certifié Établissement


certifié avec mention certifié sous conditions non certifié

La décision, la publication et la diffusion des résultats.

Activité 3 L’intérêt de l’évaluation


OBJECTIF Indiquer l’intérêt de l’évaluation pour faire évoluer les pratiques professionnelles.

L’évaluation a pour objectif d’aider les professionnels à s’engager dans une


démarche d’amélioration de la qualité des pratiques professionnelles, la finalité
étant d’améliorer la qualité et la sécurité des soins. La démarche d’amélioration
a pour objectif le maintien de certains résultats obtenus et l’amélioration de ceux
qui s’avèrent insuffisants.

Doc. 3 L’évaluation des pratiques professionnelles


© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

1 Souligner l’intérêt de l’évaluation et entourer la finalité recherchée.


2 « L’évaluation contribue à améliorer la qualité et la sécurité des soins. » Justifier cette affirmation.
Le but de l’évaluation est de faire prendre conscience des problèmes en vue de les améliorer, pour une
meilleure prise en charge du patient. L’évaluation n’est pas une sanction.

54 PARTIE 2 Sciences médicosociales

9782206109640_INT_001-160.indb 54 16/02/2023 18:18


FICHE Thème 4 • La qualité PARTIE
2
17 L’évaluation en EHPAD
ACTIVITÉS
COMPÉTENCE
• 3.3 Participer à la démarche qualité et à la prévention des risques professionnels.

Activité 1 Une évaluation obligatoire pour les EHPAD


OBJECTIF Définir la notion d’évaluation et indiquer ses objectifs.

En France métropolitaine, on comptait en 2021, 7 353 EHPAD (établissements d’hébergement pour per-
sonnes âgées dépendantes) pour 595 982 lits disponibles. Depuis la loi du 2 janvier 2002 rénovant l’ac-
tion sociale et médicosociale, l’ensemble des ESSMS (établissements et services sociaux et médicosociaux)
ont l’obligation de procéder à une évaluation régulière de leurs activités et de la qualité des prestations
qu’ils délivrent. Les objectifs recherchés sont d’inscrire les structures dans une dynamique d’amélioration
continue de la qualité au bénéfice des personnes accompagnées et de renforcer cette dynamique qua-
lité au sein des établissements.

Doc. 1 Notion d’évaluation et objectifs

1 Proposer une définition de l’évaluation.


L’évaluation est un outil au service de la démarche de progrès qui s’inscrit dans le souci de
l’amélioration continue des actions.

2 Souligner les objectifs de l’évaluation.

Activité 2 La démarche d’évaluation


OBJECTIFS Expliquer brièvement les modalités de la démarche d’évaluation ;
Énoncer l’intérêt de l’évaluation pour faire évoluer les pratiques professionnelles.

Le nouveau dispositif d’évaluation construit par la HAS s’appuie désormais sur un référentiel national
commun à tous les ESSMS centré sur la personne accompagnée. Il répertorie les exigences à satisfaire par
l’ESSMS et les éléments nécessaires à leur évaluation. Il a vocation à être utilisé :
- par les ESSMS, pour réaliser des auto-évaluations en continu de manière autonome ;
- par les organismes évaluateurs indépendants, comme outil de référence dans le cadre de la conduite
de la visite d’évaluation.
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

Le référentiel s’appuie sur un manuel qui définit les méthodes pour évaluer les pratiques : entretien avec
les personnes accompagnées, les professionnels, la gouvernance des ESSMS…
La fréquence d’évaluation est de 5 ans, permettant ainsi de réinterroger de manière plus régulière les
pratiques et les organisations au bénéfice des personnes accueillies.
La visite d’évaluation fait l’objet d’un rapport final, construit selon une structure prédéfinie commune
à tous les ESSMS. Les résultats de l’évaluation sont transmis à la HAS. L’ESSMS doit assurer la diffusion
interne la plus large du rapport d’évaluation.

Doc. 2 Un nouveau dispositif d’évaluation

Thème 4 La qualité 55

9782206109640_INT_001-160.indb 55 16/02/2023 18:18


Thématique : Droits de la personne accompagnée
OBJECTIF 1.2 – La personne accompagnée est informée de ses droits de façon claire et adaptée. Sa com-
préhension est recherchée et favorisée.
CRITÈRE 1.2.1 – La personne accompagnée et son entourage sont informés du rôle des professionnels et
autres intervenants et peuvent les identifier.

Éléments d’évaluation
MESURER
& AMÉLIORER LA QUALITÉ
Entretien avec la personne
0$18EL • La personne et son entourage sont informés du rôle des
Manuel d’évaluation différents professionnels et autres intervenants qui
l’accompagnent.
de la qualité des • La personne accompagnée peut identifier les professionnels

établissements et et autres intervenants.

services sociaux et Observation


médico-sociaux • Exemples :
tenues.
badge, trombinoscope, différenciation des

Validé par la CSMS le 8 mars 2022

Doc. 3 Extrait du manuel d’évaluation de la qualité des ESSMS

1 Citer le document qui répertorie les exigences à satisfaire par les ESSMS.
Le document est le référentiel national commun à tous les ESSMS.

2 Compléter le tableau en cochant VRAI ou FAUX pour les affirmations ci-dessous et apporter une
correction si nécessaire.

Affirmation VRAI FAUX Correction éventuelle


Le nouveau dispositif d’évaluation inclut des
auto-évaluations et une évaluation par un X
organisme indépendant de la structure.
Tous les 5 ans.
En EHPAD, l’évaluation a lieu tous les 7 ans. X

Il doit être construit selon une structure


Le rapport final ne répond à aucune règle.
X prédéfinie commune à tous les ESSMS.
Chaque structure est libre de sa construction.

3 Indiquer les différents éléments qui permettent à la personne accompagnée d’identifier les
différents intervenants.
Le badge, le trombinoscope et la différenciation des tenues.
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

4 RÉDIGER En déduire l’intérêt de l’évaluation pour faire évoluer les pratiques professionnelles.
En prenant connaissance des exigences à satisfaire répertoriées dans le référentiel national, les équipes
engagent une réflexion sur les axes d’amélioration. En cela, l’évaluation permet de faire évoluer les
pratiques professionnelles contribuant ainsi à l’amélioration des pratiques individuelles et collectives.

56 PARTIE 2 Sciences médicosociales

9782206109640_INT_001-160.indb 56 16/02/2023 18:18


FICHE Thème 4 • La qualité PARTIE
2
18 Recommandations et analyses de
pratiques professionnelles
ACTIVITÉS
COMPÉTENCE
• 3.3 Participer à la démarche qualité et à la prévention des risques professionnels.

Activité 1 Les bonnes pratiques en milieu professionnel


OBJECTIFS Définir le terme de bonnes pratiques et donner des exemples ;
Préciser les objectifs et intérêts des recommandations des bonnes pratiques professionnelles pour le secteur sanitaire et médicosocial.

Les RBPP (recommandations de bonnes pratiques


professionnelles) sont des propositions développées
méthodiquement pour permettre aux professionnels du
secteur sanitaire et médicosocial de faire évoluer leurs
pratiques afin d’améliorer la qualité des interventions et de
l’accompagnement.
Elles ont pour objectif de mettre à la disposition des pro-
fessionnels des repères, des orientations, des outils pour :
- développer les organisations, les actions et les postures
permettant de proposer l’accompagnement le mieux
adapté dans des circonstances données ;
- mettre en œuvre la démarche d’amélioration continue
de la qualité.
www.has-sante.fr

Doc. 1 Définition, objectifs et intérêts des bonnes pratiques

1 Entourer la définition du terme de bonnes pratiques ou recommandations de bonnes pratiques


professionnelles.

2 Souligner les objectifs et intérêts de ces recommandations.


3 Relier chaque recommandation ci-dessous à sa thématique.

Il est recommandé d’évaluer à la Accompagner la


naissance la respiration ou le cri, scolarité et contribuer à
et le tonus du nouveau-né afin l’inclusion scolaire.
de déterminer rapidement si des
manœuvres de réanimation sont
nécessaire.
Accueil du nouveau-né
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

Le diagnostic d’épilepsie est en salle de naissance.


posé par un neurologue, un
neuropédiatre ou un médecin
formé à l’épileptologie.
Épilepsie : prise en
Associer l’enfant aux réunions qui charge des enfants et
concernent son parcours scolaire. des adultes.

Thème 4 La qualité 57

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Activité 2 L’APP (analyse de pratiques professionnelles)
OBJECTIF À partir de situations professionnelles, énoncer les étapes de l’analyse de pratiques professionnelles,
les intérêts de la démarche et les conditions favorables à son déroulement.

« Depuis le début de l’année 2020, l’épidémie de Covid-19 a bouleversé la vie des résidents et les pra-
tiques des accompagnants. Notre personnel est confronté aux enjeux complexes liés au virus, notamment
la gestion des nouvelles recommandations et mesures au quotidien et au manque de personnel. Notre
personnel s’est constamment adapté pour rendre le quotidien des résidents moins anxiogène mais à
quel prix ? Il a été soumis à de multiples facteurs stressants et est exposé à un risque majoré d’anxiété
et d’épuisement.
Nous avons mis en place des séances d’APP qui sont des espaces d’expression essentiels. Ces séances
visent à mettre en parole et en perspective la diversité des ressentis et des points de vue, à permettre
une certaine distanciation avec les émotions vécues et à générer des connaissances nouvelles et des res-
sources nécessaires à chacun, grâce à la synergie de groupe. L’animateur, en charge de ces séances, a
consenti à la régulation des échanges en proposant des pistes de travail favorables au collectif. Il s’est
aussi assuré d’un cadre de travail neutre et bienveillant qui a permis de faciliter l’expression des difficul-
tés et des ressentis, d’apaiser les tensions vécues et de maintenir et renforcer la cohésion d’équipe. Dans
sa pratique, l’animateur se réfère aux étapes suivantes :
- la description d’une situation par une personne avec les
faits, les sentiments qui la mobilisent ;
- la clarification par le groupe qui pose à la personne toutes
les questions nécessaires à la compréhension la plus com-
plète de la situation ;
- l’élaboration de tous les chemins d’ouverture possibles.
Les jeux de rôles sont une aide au décentrage car ils per-
mettent aux personnes d’entrer dans le vécu de l’autre en
se mettant à sa place.
- le retour de la personne qui a amené la situation. »
Témoignage recueilli par les autrices.

Doc. 2 Témoignage de Brigitte Arnaud, directrice d’EHPAD

1 Souligner les différentes étapes de l’analyse de pratiques professionnelles.


2 Indiquer l’outil utilisé par l’animateur qui peut être une aide au décentrage.
Le jeu de rôle.

3 Entourer les intérêts de l’analyse de pratiques professionnelles.


4 RÉDIGER Énoncer les conditions favorables au déroulement de l’analyse de pratiques professionnelles

et préciser en quoi le respect de ces conditions participe à renforcer la cohésion d’équipe.


- Régulation des échanges et proposition de pistes de travail.
- Cadre neutre et bienveillant.
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

En régulant les échanges et en assurant un cadre neutre et bienveillant, les professionnels en confiance
pourront exprimer leurs ressentis et difficultés. La libération de la parole au sein du groupe permettant
le partage de moments de crise va amener une plus grande solidarité au sein du groupe et ainsi
renforcer la cohésion de groupe.

58 PARTIE 2 Sciences médicosociales

9782206109640_INT_001-160.indb 58 16/02/2023 18:18


FICHE Thème 4 • La qualité PARTIE
2
19 La certification des
établissements de santé Synthèse
BILAN www.lienmini.fr/9640-15

La certification des établissements de santé


Dispositif d’évaluation externe obligatoire pour tout
établissement de santé public ou privé mis en œuvre par la HAS :

• pour porter une appréciation indépendante sur la qualité


et la sécurité des soins et sur l’ensemble des prestations
délivrées par les hôpitaux et cliniques en France.

• pour impliquer les établissements dans une démarche


d’amélioration continue.

➤ La procédure de certification

Engagement de l’établissement de santé dans la procédure Évaluations

Publication et diffusion des résultats Décision notifiée dans un rapport de certification

L’évaluation des ESSMS


Un dispositif d’évaluation construit par la HAS qui s’appuie sur
un référentiel national commun à tous les ESSMS centré sur la
personne accompagnée.

Évaluation en EHPAD

Auto-évaluations Pour une amélioration


continue de la qualité au
bénéfice des personnes
Visite d’évaluation accompagnées.

Les recommandations de bonnes pratiques professionnelles (RBPP)


Propositions (publiées par la HAS) pour permettre aux professionnels
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

de faire évoluer leurs pratiques afin d’améliorer la qualité des


interventions et de l’accompagnement.

L’analyse des pratiques professionnelles


- Prendre du recul.
Espaces d’expression pour : - Impulser une attitude réflexive.
- Développer une culture commune.

Thème 4 La qualité 59

9782206109640_INT_001-160.indb 59 16/02/2023 18:18


Analys
Analyse
ed e s i t u at i o n QCM
www.lienmini.fr/9640-16

Situation professionnelle
Vous travaillez en tant qu’accompagnant(e) de personnes en situation de dépendance, au sein de l’UVP
(unité de vie protégée) de l’EHPAD Les Agapanthes, qui permet d’accueillir des personnes atteintes
par la maladie d’Alzheimer ou maladies apparentées. Elle dispose de personnels spécifiquement for-
més, prévoit un projet de vie qui répond à la problématique spécifique des personnes atteintes de
démences. L’EHPAD a fait l’objet en juin 2022 d’un audit qualité de ses prestations dans le cadre de la
conduite de la visite d’évaluation par un organisme évaluateur habilité. En effet, l’EHPAD s’est engagé
depuis plusieurs années dans une démarche continue d’amélioration de la qualité, de la sécurité des
soins et des prestations. Dans le cadre de l’exercice de vos fonctions et en tant qu’élu(e) représen-
tant(e) des membres du personnel au conseil de la vie sociale, vous avez été consulté(e) par l’organisme
évaluateur.

5. Personnalisation de l’accompagnement
Propositions / Préconisations
Items Forces Faiblesses formulées par l’évaluateur
externe
[…]
Les familles et les résidents
Modalités de
sont entendus pour les
recueil des
recueils de données faits au
besoins et
moment de l’admission, et
attentes des
par la suite par les référents
usagers
et autres professionnels.
Modalités Le résident et la famille Faire participer le résident et/
d’élaboration ne participent pas à ou sa famille à l’élaboration des
du projet l’élaboration des objectifs objectifs d’accompagnement du
personnalisé du projet personnalisé. projet personnalisé.
[…]

Doc. 1 Extrait du « rapport d’évaluation final » - EHPAD Les Agapanthes par ADQ Conseils

Répondre sur une feuille à part en respectant l’ordre des questions et en soignant la rédaction.

1 Définir la notion d’évaluation.


2 Préciser en quoi la visite d’évaluation peut aider l’établissement à améliorer la qualité de
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

ses prestations.

3 Citer l’autre type d’évaluation existante en EHPAD.


4 L’EHPAD Les Agapanthes prend en compte les RBPP publiées par la HAS. Définir le terme de
bonnes pratiques.

5 Énoncer les améliorations possibles de l’EHPAD Les Agapanthes quant à la personnalisation


de l’accompagnement des usagers.

60 PARTIE 2 Sciences médicosociales

9782206109640_INT_001-160.indb 60 16/02/2023 18:18


FICHE Thème 5 • Le travail et la gestion d’équipe – le tutorat PARTIE
2
20 Le travail en équipe
ACTIVITÉS
COMPÉTENCES
• 3.4 Coordonner et conduire une équipe de bio nettoyage ; 3.4.1 coordonner une équipe de bionettoyage.

Activité 1 La place des professionnels


OBJECTIFS Situer la place de chacun dans la structure ; Préciser les liens hiérarchiques et fonctionnels.

La place des différents professionnels dans une structure peut être représentée schématiquement par un
organigramme. Ce document permet de visualiser les rapports entre les différents professionnels dans
une structure, il aide à comprendre « qui fait quoi ? », « qui dépend de qui ? ».
Les traits pleins représentent les liens hiérarchiques c’est-à-dire les liens d’autorité. Cela permet de savoir
qui est responsable, qui transmet les ordres.
Les pointillés représentent les liens fonctionnels. Ces liens relient les personnes qui ont des missions, des
activités qu’elles sont amenées à exercer ensemble.

Doc. 1 Les liens hiérarchiques et fonctionnels

Présidente de la communauté des communes : Mme Lamazère

Directrice – puéricultrice : Mme Dumas

1 éducateur de jeunes enfants : Mr. Larquier

4 auxiliaires de 6 accompagnants 1 agent 2 agents


puériculture éducatif petite enfance de cuisine d’entretien

Doc. 2 Organigramme de la structure : Multi-accueil Les 3 chatons

1 Relier, sur l’organigramme les personnes qui ont des liens fonctionnels et liens hiérarchiques entre
elles.

2 Répondre aux questions suivantes, après avoir observé l’organigramme.


© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

• Citer la collectivité dont dépend le multi-accueil : la communauté des communes


• Nommer la personne responsable de la structure : Mme Dumas
• Indiquer sa qualification : puéricultrice
• Nommer la responsable hiérarchique des 2 agents d’entretien : Mme Dumas
• Donner le nombre de professionnels qui sont sous la responsabilité de Mr Larquier, les citer.
10 personnes : 4 auxiliaires de puériculture, 6 AEPE.

Thème 5 Le travail et la gestion d’équipe – le tutorat 61

9782206109640_INT_001-160.indb 61 16/02/2023 18:18


Activité 2 Intérêts et conditions d’un travail en équipe
OBJECTIFS Justifier les intérêts d’un travail en équipe ; Caractériser les conditions indispensables pour un travail en équipe.

Pour qu’une équipe fonctionne, il faut des interactions, la rencontre des


forces de chacun va créer une synergie c’est-à-dire que les membres vont
développer un sentiment d’équipe et le travail produit ne sera que meil-
leur. Une bonne communication, une ouverture et un climat de confiance
doivent aussi s’installer, ainsi les conflits (car il y en a toujours), seront per-
çus différemment. Une bonne organisation est nécessaire. Les objectifs et
la mission de l’équipe doivent être clairement formulés, compris et accep-
tés. De même, chacun sait ce qu’on attend de lui quand ses missions sont
clairement définies. Les professionnels peuvent alors, et c’est là un intérêt
du travail en équipe, mettre en commun leurs compétences, confronter
leurs pratiques, leurs informations...
Le travail en équipe permet aussi un travail en pluridisciplinarité, cela favorise la transversalité des pra-
tiques. De plus, il favorise la continuité du travail, la qualité d’accueil et une meilleure prise en charge
des usagers. En effet, l’objectif de l’équipe est de satisfaire les besoins, les demandes des usagers de la
structure ainsi que de leur famille.
Au sein de l’équipe, il est important que chacun respecte les compétences des autres, que chaque
membre du groupe s’appuie l’un sur l’autre quelle que soit sa qualification. Chacun étant un support
pour l’autre. Il faut travailler en coopération.
Travailler en équipe permet plus de créativité, la solution à un problème est rendue plus facile, et enfin
il y a allègement des tâches car elles sont mieux réparties.
Pour finir, une équipe ne peut bien fonctionner qu’avec un coordinateur (directeur, cadre infirmier...)
qui doit faire le lien entre l’équipe, créer une dynamique de groupe, être respectueux de la place de
chacun et favoriser la réflexion commune.

Doc. 3 Comment travailler en équipe ?

1 Relever les intérêts d’un travail en équipe.


- Mettre en commun leurs compétences, confronter leurs pratiques, leurs informations.
- Travailler en pluridisciplinarité ce qui permet la transversalité des pratiques.
- Développer la créativité, faciliter à trouver une solution, alléger des tâches.
- Assurer une continuité et une qualité d’accueil et de prise en charge des usagers.

2 Souligner la justification d’un travail en équipe.


3 Indiquer les conditions pour un travail d’équipe efficace.
- Avoir des interactions pour créer une synergie.
- Avoir une bonne organisation.
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

- Formuler clairement les objectifs et la mission de l’équipe, qu’ils soient compris et acceptés.
- Définir clairement les missions de chacun et respecter les compétences de chacun.
- Établir une bonne communication, une ouverture et un climat de confiance.
- Travailler en coopération, chaque membre du groupe peut s’appuyer sur autre membre.
- Avoir un bon coordinateur.

62 PARTIE 2 Sciences médicosociales

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FICHE Thème 5 • Le travail et la gestion d’équipe – le tutorat PARTIE
2
21 Les plannings et la communication
au sein d’une équipe
ACTIVITÉS
COMPÉTENCES
• 3.4 Coordonner et conduire une équipe de bionettoyage.

Activité 1 Les plannings et leurs intérêts


OBJECTIF Différencier les diverses formes de plannings d’activités ou de travail et leurs intérêts respectifs.

Les plannings sont des supports permettant de visualiser des informations et de présenter de façon
simple et efficace une organisation. Ils peuvent être de différentes formes pour différents usages :
- plannings statiques : ils indiquent des faits fixes, non susceptibles d’être modifiés. On peut avoir par
exemples des plannings à bandes (visualisation par bandes de couleurs), des plannings informatisés
comme des emplois du temps fixes etc.
- plannings dynamiques : ils présentent des faits variables, susceptibles d’évoluer. On peut avoir par
exemples des plannings avec fiches en T, des plannings informatisés grâce à l’utilisation de logiciel de
gestion spécifique ex : Apologic, Perceval, Lancelot, PlanningPME.

Doc. 1 Les différents plannings

1 Souligner la définition d’un planning.


2 Indiquer sous chaque planning leur intérêt et préciser leur forme.
Ex : planning de composition d’une Ex : planning de gestion Ex : planning de gestion du temps
équipe de bio nettoyage des absences de travail d’une aide à domicile
Lundi 26 Mardi 27
Semaine 25
Mercredi 28 Jeudi 29 Vendredi 30
chez un particulier
6h00

7h00

8h00
Histoire-Géographie
salle 20
9h00 Mathématiques
Sciences Médico-Sociales
salle 100
salle 26 Nutrition-Alimentation
10h00 Méthodologie
Français salle Biologie
salle 15
salle 25
11h00

12h00

13h00

14h00
Sciences Médico-Sociales Sciences Médico-Sociales
15h00 salle 26 EPS Anglais salle 26
Ergonomie
salle 90
salle 23
16h00

17h00

18h00

Forme : statique Forme : dynamique Forme : dynamique


© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

Intérêt : Intérêt : Intérêt :

Visualiser l’état d’une situation. Etablir des prévisions et suivre l’évolution et contrôler la
permettre des modifications. réalisation de tâches grâce à un
logiciel.

Thème 5 Le travail et la gestion d’équipe – le tutorat 63

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Activité 2 La communication au sein d’une équipe
OBJECTIF Énoncer les moyens facilitant la communication au sein d’une équipe.

Bonjour, aujourd’hui je vous ai réunis


pour établir le planning d’intervention
La gestion d’équipe est essentielle pour instaurer
auprès de nos bénéficiaires.
une bonne qualité de vie au travail, elle influence
indirectement la qualité de la prise en charge des
usagers. La communication entre les membres
de l’équipe est essentielle pour le bon fonction-
nement de la structure. Différents moyens de
communication (écrits ou oraux) existent afin de
faciliter cette communication interne : réunion
d’équipe, réunion d’analyse de pratique, les trans-
missions, les notes d’information, les appels télé-
phoniques, les mails, etc.

Doc. 2 Les moyens de communication au sein d’une équipe

1 Relever l’intérêt d’une bonne gestion d’équipe.


La gestion d’équipe est essentielle pour instaurer une bonne qualité de vie au travail, elle influence
indirectement la qualité de la prise en charge des usagers.

2 Indiquer sous chaque situation et à l’aide de vos connaissances, les différents moyens utilisés pour
faciliter la communication dans une équipe.

Situation 1 : Soana est aide-soignante, elle travaille dans un ser-


vice d’hospitalisation à domicile. Elle intervient le matin au domi-
cile de Mr Bertaut pour lui faire des soins d’hygiène et de confort.
Moyen : Transmission.
Elle consigne par écrit les soins réalisés, les observations et toutes
remarques éventuelles, afin de faciliter le travail de sa collègue qui
interviendra l’après-midi.

Situation 2 : Aujourd’hui, la directrice du multi-accueil Les


Bambins réunit son équipe afin de préparer le projet relatif au car-
Moyen : Réunion de travail..
naval, ainsi chacun pourra s’exprimer, donner son avis. Elle pourra
établir un planning des futures réalisations.

Situation 3 : Le coordinateur du service d’aide à domicile, orga- Moyen :


nise une réunion avec tout son personnel afin de faire le point sur
Réunion d’analyse de pratiques
les difficultés rencontrées dans leur pratique professionnelle et
d’harmoniser leur travail. professionnelles..
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

Situation 4 : M. Mermet responsable de service de soins infir-


miers à domicile, rédige un document pour informer son équipe
Moyen : Note d’information..
de l’intervention d’un psychologue lors de la prochaine réunion de
service.

Situation 5 : Joachim, accompagnant éducatif et social, envoie


sur sa boîte mail professionnelle un message à ses collègues de tra-
Moyen : Intranet..
vail demandant de bien vouloir lister les différents matériels man-
quants pour pouvoir passer une commande.

64 PARTIE 2 Sciences médicosociales

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FICHE Thème 5 • Le travail et la gestion d’équipe – le tutorat PARTIE
2
22 L’entretien professionnel d’évaluation,
la valorisation et la régulation d’une équipe
ACTIVITÉS
COMPÉTENCES
• 3.4 Coordonner et conduire une réunion d’équipe de bio nettoyage.

Activité 1 L’entretien professionnel d’évaluation


OBJECTIF Présenter le cadre réglementaire d’un entretien professionnel en vue de l’évaluation du personnel et les supports pouvant
être utilisés.

Il existe plusieurs outils et


méthodes de préparation
pour l’entretien individuel
d’évaluation :
• L’évaluation par le supé-
rieur : elle se réalise le plus
souvent au moyen d’un for-
mulaire, d’un questionnaire
ou d’une grille. Elle peut
aboutir à une note qui sera
confirmée lors de l’entre-
tien individuel.
• L’auto-évaluation : c’est
le salarié qui remplit une
grille, un formulaire ou un
questionnaire pour prépa-
rer l’entretien.

Doc. 1 Entretien professionnel (EP) et entretien annuel d’évaluation (EAE) Doc. 2 Exemples de méthodes
et outils d’évaluation du
personnel
1 Indiquer les affirmations exactes concernant l’entretien annuel d’évaluation en les cochant.
L’entretien professionnel d’évaluation est obligatoire
X Il doit avoir lieu tous les ans.

X Il vise à améliorer les résultats du salarié.

Il vise à accompagner le salarié dans la construction de son avenir professionnel.


© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

2 Souligner les méthodes utilisées pour l’EAE.


3 Citer les outils d’un entretien professionnel d’évaluation.
– Grille d’évaluation et d’auto-évaluation, questionnaire, formulaire.

Thème 5 Le travail et la gestion d’équipe – le tutorat 65

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Activité 2 Les moyens de valorisation d’un membre de l’équipe
OBJECTIF Préciser les moyens de valorisation des membres de l’équipe.

La valorisation est un acte, un geste qui a pour but d’encourager, motiver, féliciter
les membres du personnel afin de les inciter à poursuivre leur engagement et leur
implication.

Doc. 3 La valorisation du personnel

1 Souligner l’intérêt de valoriser les membres d’une équipe.


2 Indiquer les différents moyens de valorisation d’un membre d’une équipe pour chaque situation.
• Louna, aide à domicile, s’est particulièrement investie dans son travail cette année, le responsable
du secteur propose de lui verser une prime de fin d’année.
Moyen de valorisation : versement d’une prime.

• Lucas, a été félicité pour son efficacité dans la prise en charge d’une situation difficile.
Moyen de valorisation : la reconnaissance du salarié en le félicitant.

• Leila, aide-soignante à domicile a eu sa demande de formation acceptée.


Moyen de valorisation : l’évolution de carrière par la formation.

• Annabelle est soulagée d’avoir pu faire part à son responsable des difficultés qu’elle rencontre
dans son travail.

Moyen de valorisation : l’écoute et la prise en compte du personnel par son responsable.

Activité 3 La régulation dans la gestion d’une équipe


OBJECTIF Indiquer les moyens de régulation dans la gestion d’une équipe.

Pour quoi ? Comment ? Par qui ?


Améliorer ou remédier au - Régulation collective : groupe de parole ou d’analyse - par un responsable
fonctionnement d’une équipe. de pratiques sur les difficultés rencontrées dans son ou un intervenant
Coordonner les pratiques travail, les conflits entre membres de l’équipe etc. extérieur à la
professionnelles. - Intervention individuelle : Le personnel qui le souhaite structure.
Faire baisser les tensions ou les peut bénéficier d’une écoute et d’un soutien individuel,
conflits. respectant la règle essentielle de confidentialité.
Participer à l’intégration de
nouveaux personnels.
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

Doc. 4 La régulation d’équipe

3 Souligner les intérêts de la régulation d’une équipe.


4 Citer 2 moyens pour réguler une équipe.
Des groupes de paroles ou d’analyse de pratiques, des entretiens individuels.

66 PARTIE 2 Sciences médicosociales

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FICHE Thème 5 • Le travail et la gestion d’équipe – le tutorat PARTIE
2
23 L’accompagnement des stagiaires
et des bénévoles
ACTIVITÉS
COMPÉTENCES
• 3.5 Participer à l’accueil, à l’encadrement et à la formation de stagiaires, à l’accueil de nouveaux agents, des bénévoles.

Activité 1 L’accompagnement des stagiaires


OBJECTIFS Énoncer les rôles du tuteur auprès du stagiaire ; Indiquer les documents nécessaires au suivi et à l’évaluation du stagiaire.

L’entreprise et le lycée s’engagent


- Désigner un tuteur et intégrer le suivi du jeune à son à - Désigner un professeur référent, responsable du suivi du stage.
activité. préparer - Garantir la permanence d’un contact au sein de l’établissement.
- Informer le personnel de l’arrivée du jeune. son - Préparer le jeune pour faciliter :
- Déterminer les activités à confier au jeune et aménager son accueil • sa prise de contact avec l’entreprise ;
poste de travail. • son implication dans le cadre du stage ;
• la prévention des risques professionnels ;
- Planifier un temps pour l’accueil dès le 1er jour du stage. et l’informer des règles de fonctionnement de l’entreprise.
- Personnaliser l’accueil du jeune en réalisant :
• un entretien individuel en présence du tuteur permettant de faire
connaissance avec le jeune et de s’assurer des conditions de mise en œuvre du
- S’assurer dès le début du stage de la bonne
stage (horaires, transport, repas) ; à l’accueillir intégration du jeune.
• une présentation de l’entreprise, des services, des métiers, des règles de vie ;
• une présentation du poste de travail, des missions, des activités confiées et
des personnes ressources ;
• une formation sur les obligations relatives à l’hygiène et à la sécurité ; - Se rendre disponible pour accompagner le tuteur
dans l’organisation de la formation.
• une lecture commune du livret de suivi.
- Programmer la rencontre avec le tuteur.
- S’informer sur le déroulement du stage et la
- Assurer la formation du jeune. à progression du jeune.
- Renforcer ses compétences techniques et organisationnelles. accompagner - Expliciter les modalités d’évaluation.
- Renseigner les documents de suivi.
et réguler sa - Conforter le rôle du tuteur.
- Valoriser ses réussites.
- Evaluer le travail et adapter les activités aux progrès du jeune. formation - Favoriser la coopération entreprise/lycée.
- Renseigner les documents d’évaluation avec le tuteur.
- Favoriser la rencontre tuteur/ professeur.
- Participer à l’évaluation du jeune.
- Réaliser un bilan du stage pour :
- Programmer un entretien individualisé avec le jeune.
à en • exploiter l’expérience vécue en entreprise ;
- Effectuer le bilan du stage et conseiller le jeune pour
la réussite de son projet. assurer • identifier les prolongements de formation nécessaire.
- Renseigner l’attestation de stage du livret de suivi. le bilan - Informer l’entreprise du devenir du jeune (réussite à
l’examen, poursuite d’études…).

Doc. 1 Extrait de la charte d’accueil des jeunes en entreprise

1 Énoncer les rôles du tuteur auprès du stagiaire.


Le tuteur s’engage à accueillir le stagiaire sur le lieu de stage, le présente à l’équipe, aux usagers,
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

lui présente la structure, ses objectifs, ses missions et les règles de vie de la structure d’accueil. Il
l’accompagne dans sa formation en le guidant dans ses apprentissages en lui montrant ou en lui
expliquant les gestes professionnels, il réajuste si besoin. Il assure des bilans intermédiaires et évalue le
stagiaire.

2 Énoncer, à l’aide de votre expérience en PFMP, les 3 documents obligatoires pour le suivi de stage.
Les conventions de stage, le livret de stage, les fiches d’évaluation et/ou d’appréciations.

Thème 5 Le travail et la gestion d’équipe – le tutorat 67

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Activité 2 L’accompagnement des bénévoles
OBJECTIFS Définir la notion de bénévolat ; Préciser les positionnements possibles d’un bénévole
vole au sein d’un service
ou d’une structure.

« Le bénévolat est l’action de la personne qui s’engage librement,


sur son temps personnel, pour mener une action non rémunérée
en direction d’autrui, ou au bénéfice d’une cause ou d’un intérêt
collectif. »

Doc. 2 Définition du bénévolat

Les obligations des bénévoles


i
L’activité bénévole est librement choisie ; il ne peut donc exister de liens d subordination,
de b di i d
au sens du
droit du travail, entre l’Association et ses bénévoles, mais ceci n’exclut pas le respect de règles et de
consignes.
Ainsi, le bénévole s’engage à adhérer à la finalité et à l’éthique de l’Association, à se conformer à ses
objectifs, à respecter son organisation, son fonctionnement et son règlement intérieur, à assurer de
façon efficace sa mission et son activité, sur la base des horaires et disponibilités choisis conjointement,
au sein « d’une convention d’engagement » et éventuellement après une période d’essai, à exercer
son activité de façon discrète, dans le respect des convictions et opinions de chacun, à considérer que
le bénéficiaire est au centre de toute l’activité de l’Association, donc à être à son service, avec tous les
égards possibles, à collaborer avec les autres acteurs de l’Association : dirigeants, salariés permanents et
autres bénévoles, à suivre les actions de formation proposées.
Source : www.francebenevolat.org

Doc. 3 Extrait de la charte du bénévolat

1 Indiquer si les situations suivantes relèvent du bénévolat ou respectent les conditions du bénévolat.
Justifier les réponses .
Situations Oui Non Justification
Patrick est bénévole auprès de l’association Un bénévole n’est pas un salarié, il ne peut
« se canto », il anime des ateliers « chants »
X pas percevoir de salaire.
auprès des personnes âgées en intervenant
dans les EHPAD ; pour cela il est rémunéré.
Le bénévole n’est soumis à aucune
Myriam est bénévole d’une association qui
intervient auprès d’enfants handicapés. subordination juridique, il est libre de quitter
X
Elle souhaite quitter l’association mais le l’association quand il veut.
responsable l’en empêche.

2 Préciser la place des bénévoles au sein d’un service ou association.


© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

Le bénévole doit respecter des obligations, respecter le travail du personnel, ne pas gêner ou intervenir
dans l’action du personnel, respecter le règlement, le fonctionnement de la structure, respecter les
convictions et opinions de chacun, suivre des formations.

68 PARTIE 2 Sciences médicosociales

9782206109640_INT_001-160.indb 68 16/02/2023 18:18


FICHE Thème 5 • Le travail et la gestion d’équipe – le tutorat PARTIE
2
24 Le travail et la gestion
d’équipe – le tutorat Synthèse
BILAN www.lienmini.fr/9640-17

Le travail d’équipe
La place des professionnels d’une Intérêts
structure est présentée dans un organi- - Mettre en commun leurs compétences ;
gramme avec des liens hiérarchiques (qui - travailler en pluridisciplinarité ;
est responsable, qui transmet les ordres) - développer la créativité, faciliter à trouver
et fonctionnels (personnes qui ont des une solution, alléger des tâches ;
activités qu’elles sont amenées à exercer - assurer une continuité et une qualité d’accueil
ensemble) d’une structure. et de prise en charge des usagers.

La gestion d’équipe
Moyens de communication au sein de l’équipe Moyens de régulation :
Ils sont essentiellement écrits ou oraux ex : trans- Régulation collective, intervention
mission, réunion d’équipe, réunion d’analyse de individuelle.
pratiques, les notes de service, les notes d’informa-
tion, l’utilisation d’intranet, planning etc.

Moyens de valorisation
Exemples de quelques moyens :
- être à l’écoute du personnel ; Entretien professionnel
- favoriser la formation continue ; d’évaluation
- déléguer des tâches dans le respect des compé- L’objectif de l’entretien d’évaluation
tences ; annuel permet à l’employeur d’évaluer
- augmenter le salaire ou versement de prime, etc. la performance, et les compétences
du salarié afin de fixer de nouveaux
objectifs pour l’année à venir.

L’accompagnement de nouveaux agents : stagiaires et bénévoles


Le tuteur est la personne qui a Le bénévolat
en charge le jeune le temps de «Le bénévolat est l’action de la per-
sa formation en entreprise. sonne qui s’engage librement, sur
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

Il doit accueillir, accompagner son temps personnel, pour mener


et former le jeune, participer à une action non rémunérée en direc-
son évaluation. tion d’autrui, ou au bénéfice d’une
Trois documents sont obligatoires pour cause ou d’un intérêt collectif.»
le suivi d’un stagiaire : la convention de
stage, le livret de formation et les fiches
d’évaluation.

Thème 5 Le travail et la gestion d’équipe – le tutorat 69

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Analys
Analyse
ed e s i t u at i o n QCM
www.lienmini.fr/9640-018

Situation professionnelle
Vous venez de commencer à travailler dans un Service d’aide et d’accompagnement à domicile (SAAD)
sous la responsabilité de Sylvain responsable de ce service. Il vous explique qu’une partie de son travail
consiste à créer des conditions favorables à un travail d’équipe efficace et à gérer l’équipe des inter-
venants à domicile : faire les plannings, favoriser la communication en interne, valoriser le personnel,
mettre en place des moyens de régulations et participer aux entretiens professionnels d’évaluation. Il
vous explique qu’il est également responsable de l’accueil des stagiaires et de l’intervention des béné-
voles qui travaillent en partenariat avec eux.
Sylvain vous propose d’assister à une réunion d’équipe avec les aides à domiciles afin d’établir les plan-
nings de congés.

Chères collègues,
Nous avons l’honneur de vous convier à une réunion
d’information le 25/10/2023 à 13h30. Cette rencontre sera
l’occasion d’aborder le planning des congés annuels.
Dans un souci d’organisation, nous vous serions
reconnaissants de confirmer votre présence par retour de
mail.
Bien cordialement,

La direction

Doc. 1 Exemple d’un moyen de communication du SAAD

Répondre sur une feuille à part en respectant l’ordre des questions et en soignant la rédaction.
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

1 Citer les différents moyens dont dispose Sylvain pour gérer son équipe d’aide à domicile.
2 Nommer le moyen choisi par Sylvain pour communiquer avec son équipe pour la mise en
place d’une réunion.

3 Citer deux autres moyens de communication au sein d’une équipe.


4 Indiquer 2 méthodes pour réguler une équipe.
5 Caractériser les conditions indispensables pour un travail d’équipe.

70 PARTIE 2 Sciences médicosociales

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FICHE Thème 6 • La communication interprofessionnelle PARTIE
2
25 Les différentes situations
de communication
ACTIVITÉS
COMPÉTENCE
• 3.2 Traiter et transmettre des informations.

Activité 1 L’analyse des situations de communication


OBJECTIF Analyser la variété des situations de communication.

La communication professionnelle est le fait de transmettre ou d’échanger des informations entre au


moins deux acteurs dont un est un professionnel du secteur sanitaire ou social.
• Les personnes qui échangent se nomment les interlocuteurs : l’émetteur transmet le message (contenu
de la communication), tandis que le récepteur reçoit le message.
• L’émetteur doit coder son message, c’est-à-dire qu’il choisit des signes verbaux (oraux ou écrits) ou non
verbaux : regard, mimiques, gestes et postures, apparence (tenue vestimentaire, coiffure...) afin que
son interlocuteur puisse le comprendre et donc le décoder.
• Le mode de transmission du message est le canal : celui-ci peut être oral, écrit, visuel, audiovisuel,
sonore. L’outil ou support est le moyen matériel utilisé pour faire passer le message : voix, ordinateur,
téléphone, papier, télévision...
• Lorsque le récepteur reçoit le message, il donne en retour une réponse appelée rétroaction (ou feed-
back). Elle permet de confirmer la réception du message mais aussi d’informer l’autre de ses percep-
tions et de ses sentiments.
• La situation de communication se fait dans un contexte (lieu).

Doc. 1 Les éléments d’une communication

1 Analyser la situation suivante en complétant le schéma de la communication.


Ludo, 14 mois, accueilli au multi-accueil Barbe à papa, est un peu fatigué. Il voit son doudou mais il n’arrive
pas à l’attraper car il est trop haut pour lui. Il crie « doudou » et le montre du doigt. Aurélie, auxiliaire de
puériculture qui l’a observé, prend l’objet et le lui amène en disant : « Tiens, voilà ton doudou » tout en lui
souriant.

Contexte : Multi-accueil « Barbe à papa »

Message : Je veux mon doudou.

Émetteur : Récepteur :
Canal : oral Outil : voix
Ludo Aurélie
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

Rétroaction : « Tiens, voilà ton doudou ».

Communication non verbale utilisée par :

• Ludo : montre du doigt son doudou (geste).

• Aurélie : mimique (sourire).

Thème 6 La communication interprofessionnelle 71

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Vidéo
Activité 2 La diversité des formes de communication La communication
non verbale
OBJECTIF Identifier la diversité des formes de communication ; différencier la communication directe www.lienmini.fr/9640-19
et indirecte, justifier leurs intérêts.

Critère Forme
- Interpersonnelle (entre 2 personnes)
Nombre - De groupe (groupe de taille limitée)
de personnes - De masse (pour un très grand nombre de personnes)

- Verbale : voie orale (entretien, accueil, appel téléphonique...), voie écrite (lettre, mail,
Mode de
dossier d’un malade...)
transmission
- Non verbale (mimiques, gestes, postures…)
utilisé
- Visuelle (affiche, schéma, photo...)

- En présentiel (entre personnes présentes)


Espace
- À distance (les personnes sont dans des lieux différents)

- Instantanée (émission et réception du message immédiates)


Temps
- Différée (émission et réception du message décalées)

Lorsque le message est transmis directement entre personnes, on parle de communication directe ; si le
message est transmis par une interface intermédiaire (lettre, mail, affiche…) la communication est dite
indirecte.

Doc. 2 Les formes de communication

1 Pour chaque photo, souligner la bonne forme de communication.

Forme orale - écrite - visuelle


Communication interpersonnelle - de groupe - de masse
Communication en présentiel - à distance
Communication instantanée - différée

Forme orale - écrite - visuelle


Communication interpersonnelle - de groupe - de masse
Communication en présentiel - à distance
Communication instantanée - différée

Forme orale - écrite - visuelle


© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

Communication interpersonnelle - de groupe - de masse


Communication en présentiel - à distance
Communication instantanée - différée

2 Indiquer à l’aide de ses connaissances l’intérêt d’une communication directe et indirecte.


Dans la communication directe, les échanges sont interactifs et immédiats. Dans la communication
indirecte, le récepteur peut prendre du temps pour répondre et préparer sa réponse.
72 PARTIE 2 Sciences médicosociales

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FICHE Thème 6 • La communication interprofessionnelle PARTIE
2
26 Le rôle et les facteurs de communication
ACTIVITÉS
COMPÉTENCE
• 3.2 Traiter et transmettre des informations.

Activité 1 Le rôle et les facteurs de communication


OBJECTIF Expliciter les fonctions de la communication.

La communication professionnelle permet d’établir une relation entre personnes, de transmettre ou


d’échanger des informations entre au moins deux acteurs dont un est un professionnel.
Une communication est dite interne lorsqu’elle se fait entre les professionnels d’une même structure,
externe lorsque les messages sont envoyés dans un autre établissement ou qu’ils sont reçus de l’extérieur.
La communication permet d’assurer un accueil de qualité de l’usager, de le guider dans ses démarches.
Elle permet d’établir des relations, de favoriser les échanges avec les usagers mais aussi entre les pro-
fessionnels. Communiquer a pour fonction de faciliter les échanges d’informations entre les différentes
structures, de coordonner des actions communes. Cela va aussi renforcer et enrichir les liens entre les
personnes, ce qui facilite le bon fonctionnement de la structure. Une communication appropriée va
améliorer l’efficacité d’une équipe en créant une dynamique de groupe. Enfin, une structure doit com-
muniquer sur ses missions, ses professionnels afin de se faire connaître de ses partenaires.

Doc. 1 À quoi sert la communication professionnelle ?

1 Souligner le rôle général de la communication professionnelle.


2 Énoncer pour chaque situation s’il s’agit d’une communication interne ou externe
• La cadre de santé de l’EHPAD réunit le personnel soignant en vue de l’informer sur la réorganisa-
tion du service : communication interne

• Sara, l’EJE, téléphone à la ferme pédagogique pour organiser une sortie avec les enfants :
communication externe

3 Indiquer les fonctions de la communication en complétant le tableau ci-dessous.


Fonctions de la communication Fonctions de la communication
entre les personnes entre les structures

Assurer un accueil de qualité, guider l’usager dans Faciliter les échanges d’informations concernant un
ses démarches, établir des relations, favoriser usager entre les différentes structures, coordonner
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

les échanges, améliorer l’efficacité d’un travail des actions communes, faire connaître les missions
d’équipe, faciliter le bon fonctionnement de la et les professionnels de la structure.
structure.

Thème 6 La communication interprofessionnelle 73

9782206109640_INT_001-160.indb 73 16/02/2023 18:18


Activité 2 Les facteurs influençant la communication
OBJECTIF Repérer les facteurs qui influencent la communication entre professionnels.

Il n’est pas évident de réussir une bonne communication. En effet, entre le moment de la conception du
message et celui de sa réception, il y a une déperdition et parfois une transformation de l’information.
Beaucoup de paramètres entrent en jeu, et pour renforcer au maximum l’efficacité de la communica-
tion, il faut connaître les facteurs qui la favorisent ainsi que les freins qui peuvent la perturber.
Ces facteurs peuvent être liés directement aux personnes (la motivation et l’envie de communiquer, le
statut des personnes, l’affectivité des personnes) ou au contexte à la situation de communication (le lieu,
le canal et l’outil choisis, l’organisation et le fonctionnement de la structure).

Doc. 2 Les facteurs favorables et les freins à la communication

1 Répondre par vrai ou faux à l’affirmation suivante.


Un facteur peut être favorable ou à l’inverse un frein à la communication :Vrai

2 Pour chaque situation proposée, repérer le ou les facteur(s) favorable(s) ou le ou les frein(s) à la
communication et les classer dans le tableau ci-dessous.

A. Krystel, infirmière, n’arrive pas à bien comprendre ce B. L’auxiliaire de puériculture accueille avec le sourire
que lui demande M. Vignaud car il y a du bruit lié aux John et sa mère. Elle prend bien note des transmissions.
travaux dans la rue.

C. La directrice de l’EHPAD Les Glaïeuls a réuni tout D. Le docteur Fuenté explique à son patient son
le personnel pour les informer des changements traitement en utilisant des termes techniques. Ce dernier
concernant la structure. Pour cela, elle a préparé la salle semble ne pas comprendre. Il se met à stresser et n’ose
de réunion ainsi qu’un diaporama. pas poser de questions.

Facteurs favorisants Freins


Liés aux personnes Liés au contexte Liés aux personnes Liés au contexte
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

Envie de communiquer, - Organisation et - Registre de langage Environnement bruyant


amabilité (situation B) fonctionnement de différent entre les deux (situation A)
la structure / salle de personnes (situation D)
réunion (Situation C) - Émotions comme le
- Choix adapté de l’outil stress (situation D)
(situation C)

74 PARTIE 2 Sciences médicosociales

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FICHE Thème 6 • La communication interprofessionnelle PARTIE
2
27 La transmission des informations
ACTIVITÉS
COMPÉTENCE
• 3.2 Traiter et transmettre des informations en intégrant les différents outils numériques.

Activité 1 La transmission dans une équipe pluriprofessionnelle


OBJECTIF Indiquer les intérêts d’une transmission dans une équipe pluriprofessionnelle.

Transmettre : c’est faire parvenir, communiquer ce que l’on a reçu, permettre le passage d’informations
et agir comme intermédiaire. La transmission dans une équipe pluriprofessionnelle est l’ensemble des
moyens destinés à faire passer des informations entre les différents membres de l’équipe. Les transmis-
sions permettent d’assurer la qualité de la prise en charge de l’usager, de consolider les relations entre
les membres de l’équipe pluriprofessionnelle et les différents services de la structure, de communiquer
entre les différents partenaires qui interviennent dans la prise en charge de l’usager. C’est aussi l’occa-
sion de garder une trace si elles sont écrites. Elles deviennent la preuve des différents évènements sur-
venus au cours de la prise en charge de l’usager et peuvent être utilisées juridiquement éventuellement.
Les transmissions se doivent d’être un bilan pluriquoti-
dien des informations et renseignements obtenus par
tous les membres de l’équipe et recensés dans le dossier
de soins personnalisé. Pour être efficace, une transmis-
sion doit être exacte, précise, objective.

Doc. 1 La transmission

1 Souligner la définition de transmettre.


2 Relever les quatre intérêts de la transmission dans une équipe pluriprofessionnelle.
- Assurer la qualité de la prise en charge de l’usager ; - Consolider les relations entre les membres de
l’équipe pluriprofessionnelle et les différents services de la structure ; - De communiquer entre les
différents partenaires qui interviennent dans la prise en charge de l’usager ;- Garder une trace si elles
sont écrites et devenir la preuve d’un évènement.

3 Expliquer les trois critères d’efficacité de la transmission soulignés.


Exacte : être attentif aux tournures de phrase, à la communication non verbale qui peuvent changer le
sens de la parole. Précise : le langage utilisé doit être professionnel et adapté à la situation. Objective :
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

sans jugement de valeurs, elle décrit juste des faits ou des constats.

4 Relever les différents acteurs possibles lors d’une transmission.


C’est l’ensemble des membres de l’équipe pluriprofessionnelle et les partenaires qui interviennent dans
la prise en charge de l’usager.

Thème 6 La communication interprofessionnelle 75

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Activité 2 Les différentes modalités de transmission
OBJECTIF Énoncer les différentes modalités de transmission, préciser leurs avantages inconvénients.

La transmission écrite permet de noter l’ensemble des actions effectuées


et de répertorier toutes les observations et évènements qui ont eu lieu.
Elle est durable, engage son auteur, évite les oublis, factuelle. Elle peut
sembler difficile à rédiger pour son auteur et peut laisser libre à une mau-
vaise interprétation si elle est mal réalisée.
On peut retrouver une transmission écrite sur un cahier de transmission, un
logiciel, un dossier personnel… Elle peut être sur papier ou informatisée.
La transmission orale est un moment essentiel pour échanger entre professionnels pour présenter la
situation d’un usager. Elle a pour avantages de s’adapter à la personne qui reçoit l’information et pro-
voque des réactions immédiates avec la possibilité de demander des précisions ; permet d’échanger et
de vérifier la compréhension de l’information. Par contre, elle ne laisse pas de trace et n’a pas de valeur
juridique. Si l’émetteur et le récepteur ont des difficultés relationnelles, la qualité de la transmission
peut en pâtir. Un nombre élevé de professionnels pendant le temps de transmissions orales peut égale-
ment diminuer la qualité de la transmission (bavardages, bruits parasites…). Elle peut se faire en face à
face, par téléphone, ou par visio éventuellement.

Doc. 2 Les transmissions écrites et orales

1 Compléter le tableau ci-dessous.


Transmissions professionnelles
Modalités Écrites Orales
Objectif
Noter l’ensemble des actions effectuées Échanger entre professionnels pour
et répertorier tous les évènements présenter la situation d’un usager
survenus

Supports possibles
Dossier personnel de l’usager Face à face
Feuille de transmission Téléphone
Logiciel informatisé… Visio…

Avantages
Être durable S’adapter à l’interlocuteur
Éviter les oublis Provoquer des réactions immédiates
Avoir une valeur juridique Demander des précisions
Servir de preuve Vérifier la compréhension de l’autre
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

Inconvénients
Difficiles à rédiger parfois Difficultés relationnelles entre deux
Engagement de l’auteur interlocuteurs
Mauvaise interprétation si mal rédigée Pas de valeur juridique, pas de trace
Difficultés en cas de nombre élevé de
professionnels présents

76 PARTIE 2 Sciences médicosociales

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PARTIE
2 Dans chacune des situations présentées ci-dessous, retrouver la modalité de transmission,
l’émetteur et le destinataire, le support utilisé, ses avantages et ses inconvénients.
2
Situation 1 : Sophie est aide à domicile. Aujourd’hui, elle est inter-
venue chez Madame Raymondaud pour préparer son repas et assu-
rer une heure d’entretien des locaux. Elle note sur le cahier mis à
disposition par la fille de Madame, le menu qu’elle a préparé et
ajoute qu’elle doit racheter du sel et de l’huile d’olive car la bou-
teille est bientôt terminée. Elle n’aime pas noter des choses, car elle
fait beaucoup de fautes d’orthographe et a honte.

Modalité de transmission : écrite

Emetteur : Sophie, aide à domicile Récepteur : fille de Madame Raymondaud

Support utilisé : cahier de transmission

Avantages : laisse une trace, organiser la prise en charge de Madame Raymondaud

Inconvénients : difficulté d’écriture

Situation 2 : Tous les matins, l’équipe pluriprofessionnelle de


l’EHPAD des Roseaux, se réunit pour un moment d’échange.
L’équipe de nuit explique aux professionnels du matin ce qu’il s’est
passé dans la nuit dans les différents étages de l’EHPAD. Sandrine,
l’infirmière de nuit, explique que Madame Dumas a été agitée
toute la nuit et s’est plaint de douleurs dans le dos, après lui avoir
beaucoup parlé de ses angoisses de la nuit, elle est restée près
d’elle pour la réconforter. Elle lui a administré du paracétamol.

Modalité de transmission : orale

Emetteur : Sandrine, infirmière Récepteur : équipe du matin

Support utilisé : face à face

Avantages : explique la douleur de Mme Dumas, son état d’esprit face à ses angoisses

Inconvénients : équipe élargie, possibilité d’affect dans les paroles

Situation 3 : Agnès est stagiaire Bac pro ASSP au service USLD


de l’hôpital. Sa tutrice, Michèle, infirmière, lui fait réaliser
les transmissions via le logiciel utilisé dans le service depuis
le début de l’année, sous sa surveillance. Elle doit cliquer sur
les soins effectués sous les noms des patients : réfection du lit,
toilette, habillage…

Type de transmission : écrite


© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

Emetteur : Agnès, stagiaire

Récepteur : équipe pluriprofessionnelle

Support utilisé : logiciel

Avantages : à destination de l’ensemble de l’équipe, factuelle et rapide, peu de risques d’erreurs

Inconvénients : pas de contacts, peu d’affect

Thème 6 La communication interprofessionnelle 77

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Activité 3 Les aspects règlementaires de la transmission d’informations
OBJECTIF Préciser les aspects règlementaires de la transmission d’informations dans le secteur sanitaire et médicosocial.

Les transmissions sont une obligation légale dans le


domaine médical et médicosocial. Elles doivent être
horodatées (heure de rédaction) et signées avec les
nom et qualification de la personne qui effectue les
transmissions. Elles doivent être numérotées s’il y
en a plusieurs. Les transmissions servent de preuve
juridique au sein de l’institution et auprès de la jus-
tice éventuellement.
Elles sont accessibles à l’ensemble de l’équipe qui prend en charge l’usager. Mais depuis, la loi du 4 mars
2002, relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé a posé le principe de l’accès
direct du patient aux données qui le concernent. La loi renforçant la prévention en santé au travail du
2 août 2021, pose le principe du droit au respect de la vie privée et au secret des informations pour l’in-
dividu concerné. L’usager doit être informé de son droit d’accès et de rectification de ses données, ainsi
que de son droit d’exercer une opposition à l’échange et au partage des informations le concernant.
Le Règlement général sur la protection des données (RGPD) vise à renforcer la législation en ce qui
concerne la transmission des informations personnelles : sécurisation et confidentialité des données, res-
pect des droits des usagers… Les professionnels sont soumis au secret professionnel et ne partagent des
informations que dans le respect du secret partagé. Ils sont aussi garants de l’application de ces principes
légaux lors des transmissions.

Doc. 3 Le cadre règlementaire de la transmission d’informations

1 Souligner les textes règlementaires qui encadrent la transmission d’informations.


2 Retrouver les quatre inscriptions qui sont obligatoires sur une transmission écrite.
- Horodatées ;
- Signées ;
- Nom et qualification de l’auteur ;
- Numérotées s’il y en a plusieurs

3 Déduire quelles sont les personnes qui ont accès aux données de l’usager.
- Les professionnels qui le prennent en charge
- L’usager lui-même

4 Depuis 2021, l’usager a des droits concernant ses données personnelles et les professionnels sont
garants de la sécurisation des transmissions. Cocher si les situations suivantes sont possibles ou non.
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

Situations Oui Non


Véronique est aide-soignante. Elle donne son code d’accès
du logiciel des transmissions de l’EHPAD dans lequel elle
X
travaille, à son amie Manuela aide-soignante aussi, dans un
autre établissement de santé.
Michel demande au médecin du service de ne pas dire qu’il
est atteint d’une grave maladie lors des transmissions au reste X
de l’équipe pluriprofessionnelle.

78 PARTIE 2 Sciences médicosociales

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FICHE Thème 6 • La communication interprofessionnelle PARTIE
2
28 La communication numérique
ACTIVITÉS
COMPÉTENCES
• 3.2 Traiter et transmettre des informations en intégrant les différents outils numériques.

Activité 1 Les outils de la communication numérique


Vidéo
Pour le maintien
OBJECTIF Identifier les différents outils de communication numérique. à domicile
www.lienmini.fr/9640-20

La communication numérique renvoie à toute forme d’échange dont les messages sont véhiculés par
la combinaison de l’informatique et des télécommunications tel que la téléphonie mobile ou internet.

Doc. 1 Qu’est-ce que la communication numérique ?

Éloise, responsable du SSIAD a reçu par mail une Noélie, responsable d’une agence d’aide à
prescription pour prendre en charge Mme LAVIGNE, domicile, est d’astreinte et reçoit l’appel sur
94 ans pour des soins de nursing et d’hygiène 7/7j. son téléphone professionnel d’une salariée
Elle se rend au domicile de Madame avec son ordi- en arrêt maladie ce matin à 6h30. Elle se
nateur portable et son lecteur de carte vitale afin connecte depuis une tablette à son domicile
de visualiser son dossier médical partagé DMP. Elle sur son logiciel de gestion des plannings afin
pourra y retrouver toutes les informations médicales d’effectuer son remplacement. Ce logiciel per-
de la patiente, y compris les traitements médicamen- met de centraliser l’ensemble des données des
teux, les pathologies et allergies dont elle souffre, patients comme des intervenants. Noélie peut
son historique des remboursements, ses comptes aussi accéder lorsqu’elle est en télétravail au
rendus d’hospitalisation et de consultation ainsi que module de facturation, de gestion des plan-
ses résultats d’examens. nings ou encore de gestion du personnel.

Bastian est puériculteur dans une crèche. Il consulte sur son ordinateur le plan-
ning journalier des présences par enfant et effectue les pointages, enfants et
encadrants. Il doit envoyer un SMS à l’aide de son logiciel pour prévenir que
la structure sera fermée le 16 décembre pour une journée pédagogique. Il est
en charge cet après-midi de faire les déclarations sur PAJE-EMPLOI et d’éditer
les factures pour les parents.

Doc. 2 Le numérique au service des professionnels

1 Définir la communication numérique.


C’est l’ensemble des échanges véhiculés par la combinaison de l’informatique et des
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

télécommunications tel que la téléphonie mobile ou internet.

2 Souligner dans chaque situation le matériel informatique et entourer les supports de la


communication numérique utilisés par les professionnels.

3 Donner les avantages du numérique pour les professionnels du secteur médicosocial.


Meilleure coordination entre les services, traçabilité, aide dans la transmission d’informations entre
professionnels et établissements…

Thème 6 La communication interprofessionnelle 79

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Activité 2 Les outils numériques au service du travail collaboratif mobilisé
OBJECTIF Présenter les outils numériques au service du travail collaboratif mobilisé.

Au sein de l’EHPAD Les Coquelicots, des ordinateurs et des tablettes ont été
équipés avec un logiciel de soins à tous les étages. Ce logiciel permet de gérer
efficacement les soins, les dossiers médicaux et le projet de vie du résident.
Plusieurs onglets sont référencés et l’ensemble du personnel de l’EHPAD peut
compléter le dossier du patient. On y trouve un cahier de transmissions, le
plan de soins, le plan de distribution des traitements, le dossier du résident
avec la gestion électronique de ses documents, ses prescriptions, le tableau de
bord des soignants et du médecin coordinateur, les activités du résident, une
messagerie professionnelle qui permet au personnel de communiquer entre
eux mais aussi avec les partenaires. Les médecins traitants des résidents ont la possibilité de mailer des
ordonnances depuis leur cabinet ou même effectuer des téléconsultations en cas d’urgence. Les infor-
mations médicales sont à ce jour scannées et insérées dans le dossier du résident informatisé et le format
papier conservé dans le classeur dédié au résident. Le directeur de l’EHPAD a équipé les infirmiers de
téléphone professionnel afin de d’éviter la surcharge professionnelle.

Doc. 3 Les outils numériques au service du personnel soignant en EHPAD

Les coordinatrices du service d’aide à domicile utilisent un logiciel de plannings


Perceval avec les pop-ups qui permettent de tracer tout contact physique ou télé-
phonique afin d’avoir un suivi et de traiter la demande. Via ce logiciel, elles peuvent
envoyer des SMS et/ou des mails aux personnes concernées (usagers, salariés,
intervenants extérieurs). Un module régional a été aussi installé « Paaco-Globule » proposé par l’ARS
Nouvelle-Aquitaine. Il permet aux professionnels intervenant chez un bénéficiaire de partager des infor-
mations pour organiser au mieux sa prise en charge avec un agenda partagé avec les principaux évène-
ments du suivi et des rendez-vous de santé du bénéficiaire.

Doc. 4 Les outils numérique au service de l’aide à domicile

1 Citer l’intérêt de la mise en place d’un logiciel de soins en EHPAD.


Ce logiciel permet de gérer efficacement les soins, les dossiers médicaux et le projet de vie du résident
en faisant collaborer le personnel de l’EHPAD mais aussi les professionnels de santé extérieurs.

2 Souligner les ressources répertoriées dans le logiciel.


3 Indiquer l’intérêt d’équiper les infirmiers de téléphone professionnel.
Cela leur permet d’avoir une ligne qui n’est pas leur ligne personnelle, pour pouvoir être contacté dans
un contexte lié au travail.
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

4 Retrouver l’objectif du module pop-up du logiciel Perceval.


Il permet de tracer tout contact physique ou téléphonique afin de pouvoir avoir un suivi et de traiter
la demande.

5 Entourer l’importance de la mise en place du module régional « Paaco-Globule » dans la prise en


charge à domicile.

80 PARTIE 2 Sciences médicosociales

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PARTIE

Activité 3 Le certificat numérique 2


OBJECTIF Définir le certificat numérique.

Il y a encore peu, toutes nos démarches adminis-


tratives se géraient dans le cadre d’un proces-
sus bureaucratique et en personne. À présent
et de plus en plus, ces démarches administra-
tives, juridiques et fiscales se réalisent par le
biais d’internet. Les établissements du secteur
sanitaire et social sont également concernés
par l’informatisation de différents outils (ordi-
nateurs, tablettes, espace numérique de travail
…). Toutefois, se pose la question de la sécurité
et de la légalité. Il existe donc des méthodes
électroniques qui permettent de valider une
identité, et éviter les « arnaques » et situations
frauduleuses. « Le certificat numérique est un
document électronique qui a pour fonction
d’identifier une personne sur Internet. Il est
délivré par une autorité de certification ou un prestataire de services de certification qualifié et consti-
tue le seul moyen de garantir légalement que celui qui la possède est une personne réelle, en validant
ses données d’identification (code d’accès, mot de passe) par un cryptage qui garantit qu’elles sont
authentiques et n’ont pas été altérées. Le grand avantage du certificat numérique est qu’il permet
d’économiser beaucoup de temps et d’argent lors de la gestion des procédures par Internet. Sa princi-
pale fonction est de permettre la signature électronique de tous les types de documents, ce qui permet
de garantir la légalité et la confiance entre les parties impliquées dans la gestion des documents officiels,
comme si nous le faisions en personne. »
D’après www.tas-consultoria.com

Doc. 5 Qu’est-ce que le certificat numérique et à quoi sert-il ?

La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a été créée par la loi Informatique
et Libertés du 6 janvier 1978. Elle garantit la protection des données personnelles contenues dans les
fichiers et traitements informatiques ou papiers, aussi bien publics que privés. Ainsi, elle veille à ce que
l’informatique soit au service du citoyen et qu’elle ne porte atteinte ni à l’identité humaine, ni aux droits
de l’homme, ni à la vie privée, ni aux libertés individuelles ou publiques.

Doc. 6 La CNIL, c’est quoi ?

1 Définir le certificat numérique.


Le certificat numérique est un document électronique qui a pour fonction d’identifier une personne sur
Internet.

2 Indiquer les avantages de l’utilisation du certificat numérique.


© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

Il permet de garantir la légalité et la confiance entre les parties impliquées dans la gestion des
documents et informations.

3 Citer l’organisme qui protège vos données personnelles dans le domaine de l’informatique.
Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL)

4 Souligner l’importance de la création de cet organisme.

Thème 6 La communication interprofessionnelle 81

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Activité 4 Les modalités de la gestion de l’information
OBJECTIF Expliquer les modalités de la gestion de l’information.

Une « donnée personnelle » est « toute information se rapportant à une personne physique identifiée
ou identifiable ».
Une personne peut être identifiée :
– directement (exemple : nom, prénom) ;
– indirectement (exemple : par un identifiant (n° client), un numéro (de téléphone), une donnée bio-
métrique, plusieurs éléments spécifiques propres à son identité physique, physiologique, génétique,
psychique, économique, culturelle ou sociale, mais aussi la voix ou l’image.
L’identification d’une personne physique peut être réalisée :
– à partir d’une seule donnée (exemple : numéro de sécurité sociale, ADN) ;
– à partir du croisement d’un ensemble de données (exemple : une femme vivant à telle adresse, née tel
jour, abonnée à tel magazine et militant dans telle association).

Doc. 7 Qu’est-ce qu’une donnée personnelle ?

Le Centre Hospitalier est engagé dans une démarche continue de


protection des données de ses patients, conformément à la Loi
Informatique et Liberté du 6 janvier 1978 complété par le Règlement
Général européen sur la Protection des Données (RGPD). Le RGPD
renforce le contrôle par les citoyens de l’utilisation qui peut être
faite des données les concernant.
Le Centre Hospitalier applique une politique stricte pour garantir
la protection, la confidentialité et la sécurité des données person-
nelles traitées dans le cadre de son activité. Les données recueillies
par le Centre Hospitalier, responsable de traitement, font l’objet de
traitements dont la finalité est la prise en charge du patient.

Doc. 8 La gestion de l’information numérique

1 Définir une donnée personnelle.


Une donnée personnelle est toute information se rapportant à une personne physique identifiée ou
identifiable.

2 Citer les deux manières d’identifier une personne en citant des exemples.
Directement Nom, prénom

Par un identifiant (n° client), un numéro (de


Indirectement
téléphone), une donnée biométrique….
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

3 Expliquer l’importance pour les hôpitaux de protéger les données personnelles des patients.
Il est nécessaire de protéger les données afin qu’aucun dossier patient ne puisse être divulgué sur le net
et donc qu’il ne soit accessible par quiconque.

4 Nommer le texte qui complète la loi du 06 janvier 1978 et indiquer sa fonction.


Le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) renforce le contrôle par les citoyens de
l’utilisation qui peut être faite des données les concernant.

82 PARTIE 2 Sciences médicosociales

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FICHE Thème 6 • La communication interprofessionnelle PARTIE
2
29 La communication
professionnelle Synthèse
BILAN www.lienmini.fr/9640-21

Fonction de la communication professionnelle : permettre de transmettre ou d’échanger


des informations entre au moins 2 personnes dont une est un professionnel.

La variété des situations de communication

Émetteur MESSAGE Récepteur


code décode
transmis par un canal
à l’aide d’un outil

Rétroaction

Les différentes formes de communication

Selon le mode Selon le nombre


Dans l’espace Dans le temps
de transmission de personnes

verbale interpersonnelle en présentiel instantanée


(écrite/orale) de groupe à distance différée
non verbale de masse
visuelle

Facteurs favorables ou freins à la communication

motivation et envie le lieu


de communiquer le canal et l’outil
Facteurs liés Facteurs liés
statut des personnes l’organisation et
aux personnes au contexte
affectivité des le fonctionnement
personnes de la structure

La transmission des informations

Ensemble des moyens destinés à faire passer des informations entre les
différents membres de l’équipe. Elle peut être écrite ou orale.
Pour être efficace, une transmission doit être exacte, précise, objective
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

La communication numérique

Définition Outils
Toute forme d’échange dont les messages plateforme numérique
sont véhiculés par la combinaison de agenda
l’informatique et des télécommunications messagerie
tels que la téléphonie mobile ou internet logiciels, etc…

Thème 6 La communication interprofessionnelle 83

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Analys
Analyse
ed e s i t u at i o n QCM
www.lienmini.fr/9640-22

Situation professionnelle
Vous intervenez au sein de la micro-crèche Les Grillons . Le directeur vous demande d’accueillir Mélissa
stagiaire ASSP et de lui expliquer le fonctionnement de la structure à l’aide des différents documents
(projet pédagogique, règlement intérieur) et surtout d’insister sur la place de la communication quelle
que soit sa forme dans la prise en charge des enfants, avec les professionnels ainsi qu’avec les parents.
Vous vous engagez à le faire.
Le directeur vous demande également de montrer l’utilisation du logiciel de gestion de la micro-crèche.

Feuille de suivi : Léana Date : 24/09/2022

Heures Alimentation Change Observation / Commentaire


Arrivée Biberon à 6 h 30 Selle liquide à 7 h La maman signale que Léana a mal dormi,
7 h 30 à la maison à la maison elle est grognon
A bu 90 mL sur les ➜ A surveiller + +
180 mL de lait. Sophie, auxiliaire de puériculture
Extrait du cahier de transmission

Doc. 1 Divers supports de communication


en micro-crèche

Répondre sur feuille à part en


respectant l’ordre des questions
et en soignant la rédaction.

1 Élaborer le schéma de la
communication correspondant à
la partie soulignée de la situation
professionnelle.

2 Préciser les différentes formes


de communication utilisées
pour cette situation (mode
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

de transmission, nombre de
personne(s), selon le temps et
l’espace).
Doc. 2 Affiche dans le Hall
3 Énoncer pour chaque support de
communication le mode de transmission utilisé.

4 Indiquer les intérêts d’une transmission dans une équipe pluriprofessionnelle.


5 Citer les avantages du numérique pour les professionnels de la micro-crèche.
84 PARTIE 2 Sciences médicosociales

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FICHE Thème 7 • La diversité du monde microbien PARTIE
3
30 Les principaux types de microorganismes
ACTIVITÉS
COMPÉTENCES
• 3.3.5 Participer à la mise en œuvre de la politique de prévention des infections associées aux soins.

Activité 1 Les types de microorganismes


OBJECTIF Présenter les différents types de microorganismes présents dans le monde microbien.

Les microorganismes (MO) sont des êtres vivants invisibles à l’œil nu : ils ne peuvent être observés qu’au
microscope, et notamment au microscope électronique pour les plus petits.
Ils sont classés en 5 familles qui présentent des caractéristiques communes.

Les algues microscopiques, pourvues d’un noyau, vivent dans Euglènes, algues
l’eau et possèdent, pour la plupart, de la chlorophylle courantes dans
Les algues de couleur verte leur permettant d’assurer la photosynthèse. l’eau douce
microscopiques

Pourvus de noyaux, les mycètes comprennent :


• les moisissures, constituées de filaments appelés hyphes • les levures (1 à 30 μm) de
qui portent les appareils sporifères, avec les spores permettant forme ovale qui se multiplient
la multiplication ; par des bourgeons.
Les mycètes ou
champignons Fruits Moisissures de type Candida
moisis Penicillium observées au albicans, levure
microscopiques microscope. responsable
Spores (« graines ») du muguet.
Appareil sporifère Bourgeon
Hyphes

Les protozoaires sont de grosse taille (jusqu’à 120 μm), pourvus Protozoaire avec
d’un noyau et mobiles, pour la plupart, grâce à leurs cils vibratiles pseudopodes
(amibe)
Les protozoaires périphériques, leurs flagelles ou les pseudopodes. Ils sont surtout
redoutés dans les zones tropicales où ils génèrent diverses
maladies.

D’une taille moyenne de 1 μm et dépourvues de noyau, les bactéries, très abondantes dans
l’environnement, peuvent avoir différentes formes (rondes, bâtonnets, virgules…) et être
regroupées par deux, en chaînettes ou en amas. Certaines sont mobiles.

Les bactéries
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

Coques Bacilles Streptocoques Staphylocoques

D’une taille moyenne de 0,1 μm, les virus ne disposent pas Virus du sida
de tout le matériel génétique nécessaire à leur reproduction ;
Les virus de ce fait ce sont des parasites obligatoirement intracellulaires.

Doc. 1 Les cinq familles de microorganismes

Thème 7 La diversité du monde microbien 85

9782206109640_INT_001-160.indb 85 16/02/2023 18:18


1 Indiquer deux éléments qui caractérisent un microorganisme.
Ce sont des êtres vivants ; ils sont invisibles à l’œil nu.

2 Citer les 5 familles de microorganismes.


Les 5 familles de microorganismes sont : les algues, les protozoaires, les champignons microscopiques,
les bactéries et les virus.

3 Indiquer, sous chaque photo de microorganisme, à quelle famille ou sous-famille il appartient en


utilisant les termes en gras dans le Doc. 1.

A. Virus B. Algues C. Levures

D. Moisissures E. Bactéries F. Protozoaires

4 Compléter le tableau ci-dessous en indiquant la taille moyenne des microorganismes de chaque


famille, puis cocher ceux qui possèdent un noyau.

Familles de mo Bactéries Virus Levures Moisissures Protozoaires

1 μm 0,1 μm 1 à 30 μm De l’ordre Jusqu’à


Taille moyenne
du μm 120 μm
Présence d’un
noyau (cocher)
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

5 Nommer deux familles de microorganismes qui peuvent être mobiles. Préciser les organes qui
permettent la mobilité.
Les bactéries et les protozoaires sont des microorganismes mobiles. Ils se déplacent grâce à des cils, des
flagelles ou des pseudopodes, dans le cas des protozoaires.

86 PARTIE 3 Microbiologie

9782206109640_INT_001-160.indb 86 16/02/2023 18:18


FICHE Thème 7 • La diversité du monde microbien PARTIE
3
31 Les propriétés et les ultrastructures
des microorganismes
ACTIVITÉS
COMPÉTENCES
• 3.3.5 Participer à la mise en œuvre de la politique de prévention des infections associées aux soins.

Activité 1 Microorganismes utiles et microorganismes nuisibles


OBJECTIF Indiquer des exemples de microorganismes responsables de maladies et utilisés dans les industries agroalimentaires,
pharmaceutiques.

On trouve des microorganismes pathogènes (qui provoquent des maladies infectieuses) dans toutes les
familles de microorganismes.
• Les protozoaires sont responsables de maladies tropicales : par exemple, la maladie du sommeil est
provoquée par le trypanosome, véhiculé par la mouche tsé-tsé.
• Les moisissures de type Aspergillus entraînent des aspergilloses pulmo-
naires, les levures telles Candida albicans sont responsables de mycoses.
• Les bactéries sont à l’origine de multiples infections telles que la pneumonie
(pneumocoque), la tuberculose (bacille de Koch), la méningite (méningocoque).
• Quant aux virus, on peut citer le virus de la grippe, le VIH responsable du
sida ou le SARS-CoV-2 responsable de la Covid-19.
Néanmoins, les microorganismes s’avèrent utiles dans la nature : ils permettent la réalisation du cycle
du carbone et de l’azote, indispensables au recyclage de la matière organique. Ils permettent ainsi le
nettoyage de la nature, transformant les feuilles mortes en compost.
Dans l’industrie agroalimentaire, certains microorganismes sont utilisés pour fabri-
quer des aliments tels la levure de bière pour fabriquer la bière ou la pâte à pain, les
moisissures de type Penicillium pour fabriquer des fromages (camembert, roquefort)
ou encore des bactéries telles les bacilles lactiques pour fabriquer yaourts et chou-
croutes. L’industrie pharmaceutique les utilise aussi pour fabriquer certains médica-
ments comme la pénicilline, synthétisée par un autre type de Penicillium.

Doc. 1 Des microorganismes pathogènes et des microorganismes utilisés dans l’industrie

1 Compléter le tableau ci-dessous avec des exemples de microorganismes.


Exemples de microorganismes
Familles Exemples d’utilisations dans l’industrie
responsables de maladies

Protozoaires Trypanosome (maladie du sommeil)

Aspergillus (aspergilloses) Penicillium (fromages)


Mycètes

Moisissures
Penicillium (pénicilline)
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

Levures Candida albicans (mycoses) Levure de bière (bière, pain)

Pneumocoque (pneumonie) Bacilles lactiques (yaourt, choucroute)


Bactéries
Bacille de Kock (tuberculose)

SARS-CoV-2 (Covid-19)
Virus
VIH (sida)

Thème 7 La diversité du monde microbien 87

9782206109640_INT_001-160.indb 87 16/02/2023 18:18


Activité 2 L’ultrastructure des microorganismes
OBJECTIF Définir une cellule eucaryote et une cellule procaryote ; en caractériser la structure.

La cellule eucaryote (du grec eu : vrai et caryos : noyau) se caractérise par un noyau vrai délimité par une
membrane nucléaire et un nombre pair de chromosomes (cellule diploïde). Elle possède de nombreux
organites (appareil de Golgi, mitochondries, réticulum endoplasmique, ribosomes) et sa structure est
complexe. Elle est caractéristique du règne animal et du règne végétal.
La cellule procaryote (pro : avant et caryos : noyau) n’a pas de noyau et Vidéo
un seul chromosome (cellule haploïde). Sa structure est rudimentaire et La cellule procaryote
elle possède comme seuls organites des ribosomes et des inclusions. Elle www.lienmini.fr/9640-23
est caractéristique du règne bactérien.
Les deux types de cellules sont entourés par une membrane cytoplasmique à laquelle se superpose une
paroi pour la cellule procaryote (et l’eucaryote de type végétal).
Les microorganismes, selon les familles, sont de type eucaryotes ou procaryotes, excepté le virus qui n’a
pas de structure cellulaire vraie.

Doc. 2 Les caractéristiques des cellules eucaryotes et procaryotes

1 Compléter le tableau comparatif des cellules eucaryotes et procaryotes ci-dessous en cochant les
bonnes réponses, puis indiquer les familles de microorganismes ayant cette structure.

Cellule eucaryote Cellule procaryote

Rudimentaire Rudimentaire
Structure
Complexe Complexe

Noyau vrai avec X paires de Noyau vrai avec X paires de


chromosomes chromosomes
Matériel génétique
Ribosomes Ribosomes
Un seul chromosome Un seul chromosome

Familles de micro- Mycètes, protozoaires, algues Bactéries


organismes

2 Indiquer, pour chaque schéma ci-dessous, s’il s’agit d’une cellule eucaryote ou procaryote et
justifier la réponse en donnant au moins une justification.

Cellule de type eucaryote Cellule de type procaryote


© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

Car elle a un noyau vrai et de nombreux organites. Car elle n’a pas de noyau.

3 Nommer la famille de microorganismes dont l’ultrastructure n’est ni de type eucaryote ni de type


procaryote.
Ce sont les virus.

88 PARTIE 3 Microbiologie

9782206109640_INT_001-160.indb 88 16/02/2023 18:18


FICHE Thème 7 • La diversité du monde microbien PARTIE
3
32 La diversité du monde
microbien Synthèse
BILAN www.lienmini.fr/9640-24

Familles de microorganismes Structure cellulaire

Algues Protozoaires Eucaryotes


• Structure complexe
• Noyau vrai avec X paires de
chromosomes

Mycètes
Levures Moisissures

Procaryotes
• Structure rudimentaire
Bactéries • Un seul chromosome
Coques Bacilles Streptocoques Staphylocoques

Virus
Un seul acide nucléique,
ce qui empêche une
reproduction autonome.
Le virus n’est pas considéré comme
cellule, et n’est donc ni eucaryote ni
procaryote.

Caractéristiques de certains microorganismes

Ils sont pathogènes (à l’origine Ils sont présents dans Ils sont utilisés dans l’industrie
de maladies) : mycètes et l’environnement où ils agroalimentaire et pharmaceutique :
bactéries (bacille de Koch pour interviennent dans le cycle mycètes (Penicillium pour la
la tuberculose, Candida albicans de l’azote et du carbone : pénicilline) et bactéries (bacille
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

pour le muguet…) et virus (VIH). bactéries et mycètes. lactique pour le yaourt).

Thème 7 La diversité du monde microbien 89

9782206109640_INT_001-160.indb 89 16/02/2023 18:18


Analys
Analyse
ed e s i t u at i o n QCM
www.lienmini.fr/9640-25

Situation professionnelle
Le cadre infirmier vous alerte, vous et vos collègues, à propos d’une augmentation inquiétante des
infections nosocomiales dans le service. Il vous rappelle les microorganismes mis en cause et insiste sur
la nécessité de respecter strictement les protocoles liés à l’hygiène.

Rappel :
Une infection est dite associée aux soins si elle survient au début ou à la fin de la prise en charge d’un
patient (diagnostique, thérapeutique, palliative, préventive, éducative, opératoire) par un profession-
nel de santé.
On parle d’infection nosocomiale (IN) lorsqu’elle a été contractée dans un établissement de santé.
www.solidarites-sante.gouv.fr

Trois bactéries représentent la moitié des germes isolés dans le cadre d’infections nosocomiales :
• Escherichia coli (26%), qui vit naturellement dans les intestins de chacun.
• Staphylococcus aureus (16%), présent dans la muqueuse du nez, de la gorge et sur le périnée d’envi-
ron 15 à 30 % des individus.
• Pseudomonas aeruginosa (8,4%), qui se développe dans les sols et en milieu humide (robinets,
tuyauteries...).
Dans les autres cas, les germes isolés sont d’autres bactéries comme les streptocoques, des entérobac-
téries autres que E. coli, Clostridium difficile ou encore Acinetobacter baumannii. Les champignons/
levures, les virus et les parasites (*) sont très rarement incriminés, représentant respectivement 3,7%,
0,4% et 0,2% des microorganismes identifiés.
(*) protozoaires essentiellement
www.inserm.fr

Doc. 1 Les microorganismes à l’origine des infections nosocomiales

Répondre sur feuille à part en respectant l’ordre des questions et en soignant la rédaction.

1 Relever les familles de microorganismes à l’origine des infections nosocomiales.


2 Identifier le pourcentage de chaque famille de microorganismes incriminée.
3 Indiquer les caractéristiques des microorganismes :
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

- de type eucaryotes ;
- de type procaryote ;
Indiquer les familles de microorganismes relevées dans la question 1 qui sont de type
eucaryotes et celle de type procaryote.

4 Nommer une famille de microorganismes relevée dans le document qui n’est ni eucaryote ni
procaryote puis justifier la réponse donnée.

90 PARTIE 3 Microbiologie

9782206109640_INT_001-160.indb 90 16/02/2023 18:18


FICHE Thème 8 • La structure et l’ultrastructure des bactéries PARTIE
3
33 La classification des bactéries
selon les critères morphologiques
ACTIVITÉS
COMPÉTENCES
• 3.3.5 Participer à la mise en œuvre de la politique de prévention des infections associées aux soins.

Activité 1 Les critères morphologiques de classification


OBJECTIFS Indiquer les critères morphologiques de classification (forme, dimension, mobilité, spore, capsule),
illustrer par des exemples ; Repérer sur des préparations ou des microphotographies différents types de bactéries.

On classe les bactéries selon des critères morpholo- 3 LA MOBILITÉ : certaines espèces sont dotées
giques qui guident le bactériologiste dans l’identi- de cils sur leur pourtour ou à leurs extrémités. Ces
fication de l’espèce. espèces sont mobiles, comme Escherichia coli.
1 LA TAILLE : elle est comprise entre 0,5 et
10 micromètres (μm).
2 LA FORME ET LE MODE DE GROUPEMENT : le
nom des bactéries dépend de leur forme :
- rondes, ce sont des coques ;
- en bâtonnet, ce sont des bacilles (salmonelles,
Escherichia coli) ;
- en virgule, des vibrions (vibrion du choléra) ;
- en spirale, des spirilles ou spirochètes (tréponème 4 LA CAPSULE : la coloration
de la syphilis). à l’encre de Chine montre
chez certaines espèces un halo
blanc autour de la bactérie.
Coque (microcoque) Bacille
Ce halo est dû à la présence
d’une capsule où ne pénètre
pas l’encre. Les espèces ayant
Vibrion Spirille
une capsule sont particulière-
Le nom est aussi lié au mode de groupement : ment pathogènes car elles échappent à la phago-
- groupées par deux, on parle de diplocoques cytose (exemple : le pneumocoque responsable de
(pneumocoques) ou de diplobacilles ; la pneumonie).
- un amas de coques s’appelle staphylocoques (sta-
5 LA SPORE : lorsque les
phylocoques dorés) ;
- quant aux chaînettes, il s’agit de streptocoques conditions de vie sont diffi-
(streptocoque lactique) ou de streptobacilles. ciles, certaines espèces dites
sporulantes entourent leurs
organes vitaux de plusieurs
Diplocoque Tétracoque enveloppes protectrices. La
spore formée peut rester à
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

l’intérieur de la bactérie (endospore) ou se détacher


du corps bactérien et constituer une spore libre.
Streptocoque Staphylocoque

Ces critères sont complétés par la nature chimique


de la paroi cellulaire, déterminée lors de la colora-
Diplobacille Streptobacille tion de Gram.

Doc. 1 La classification des bactéries

Thème 8 La structure et l’ultrastructure des bactéries 91

9782206109640_INT_001-160.indb 91 16/02/2023 18:18


1 Indiquer 5 critères de classification des bactéries. Expliquer leur importance pour la bactériologie.
Les critères de classification des bactéries sont la taille, la forme et le mode de groupement, la mobilité,
la présence d’une capsule ou d’une spore. Ces éléments contribuent à l’identification de l’espèce.

2 Nommer les bactéries ci-dessous à l’aide de la liste suivante : staphylocoques, streptocoques, vibrion
cholérique, diplocoque, bacille lactique, tréponème.

Tréponème Bacille lactique Staphylocoques

Vibrion cholérique Diplocoques Streptocoques

3 Indiquer, pour chaque bactérie ci-dessous :


- A : un élément particulier pouvant être utilisé pour classer les bactéries ;
- B : la propriété de la bactérie résultant de la présence de cet élément.
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

Cils et flagelles Capsule Spore


A

Mobilité Résistance à la phagocytose Résistance à des conditions


B
difficiles

92 PARTIE 3 Microbiologie

9782206109640_INT_001-160.indb 92 16/02/2023 18:18


FICHE Thème 8 • La structure et l’ultrastructure des bactéries PARTIE
3
34 La classification des bactéries
selon la coloration de Gram
ACTIVITÉS
COMPÉTENCES
• 3.3.5 Participer à la mise en œuvre de la politique de prévention des infections associées aux soins.

Activité 1 L’intérêt de la coloration de Gram


OBJECTIFS Définir et indiquer l’intérêt de la coloration de Gram ; repérer sur des préparations ou des microphotographies différents
types de bactéries.

Le protocole de la coloration de Gram, utilisant successivement du violet


de gentiane, de l’alcool, du lugol et de la fuchsine (rose), permet de dis- Vidéo
tinguer deux types de bactéries : La coloration de Gram
- celles qui se colorent en violet qui sont dites Gram + ; www.lienmini.fr/9640-26

- celles qui se colorent en rose qui sont dites Gram -.


Cette distinction résulte d’une différence de composition et de structure de la paroi.
La coloration de Gram contribue à l’identification de l’espèce bactérienne.

Doc. 1 Qu’est-ce que la coloration de Gram ?

1 Légender les bactéries Gram + et les bactéries Gram - sur le frottis ci-dessous.

Bactéries Gram +

Bactéries Gram -

Désinfectants Familles
et antiseptiques Gram + Gram - d’antibiotiques Antibiotiques Gram + Gram -

Chlore +++ +++ Benzylpénicilline + -


ß-lactamines
Alcool ++ ++ Ampicilline + +
Ammoniums quaternaires +++ + Gentamicine + +
Aminosides
Oxydants H2O2 + ++ Tobramycine + +
Diamidine + - Macrolides Erythromycine + -
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

Efficacité : +++ très important / ++ important / + faible / - nulle Efficacité : + efficace / - inefficace

Doc. 2 Les effets des agents antimicrobiens selon le type de bactéries Gram + et Gram -

2 Indiquer deux intérêts de la coloration de Gram.


La coloration de Gram contribue à l’identification de l’espèce. De plus, selon le Gram, les bactéries ne
sont pas sensibles aux mêmes agents antimicrobiens, ce qui détermine le choix d’un produit.

Thème 8 La structure et l’ultrastructure des bactéries 93

9782206109640_INT_001-160.indb 93 16/02/2023 18:18


Activité 2 L’ultrastructure de la bactérie
OBJECTIFS Légender un schéma de l’ultrastructure bactérienne ; énoncer les éléments permanents et non permanents
et indiquer leurs rôles.

Toutes les bactéries comportent obligatoirement certains éléments, dits éléments constants ou perma-
nents. À ceux-ci peuvent s’ajouter, selon les espèces, un ou plusieurs éléments.
ÉLÉMENTS PERMANENTS ÉLÉMENTS NON PERMANENTS
Paroi : couche rigide qui donne sa forme à la bac- Capsule : épaisse couche pouvant doubler le
térie (composition différente pour les bactéries volume de la bactérie et la protégeant contre la
dites Gram + et Gram -). phagocytose.
Membrane : lieu de la respiration, règle aussi les Flagelle et cils : organes locomoteurs (nombre et
échanges avec l’extérieur (déchets, nourriture) lieu d’implantation variables selon les espèces).
grâce à des enzymes. Pilis communs : entre 200 et 400 par espèces, ils
Chromosome : un unique filament d’ADN conserve permettent de s’accrocher aux surfaces ou les unes
les caractères héréditaires et commande la syn- aux autres.
thèse des protéines. Pilis sexuels : ils permettent le transfert d’informa-
Ribosomes : constitués d’ARN, ils assurent la syn- tions d’une bactérie à l’autre, lui conférant ainsi
thèse des protéines. un caractère particulier (résistance aux antibio-
Cytoplasme : gel riche en substances de réserve (inclu- tiques par exemple).
sions) et en enzymes de synthèse ou de dégradation.

Doc. 3 L’ultrastructure de la bactérie et le rôle de ses éléments

1 Annoter le schéma de la bactérie ci-dessous à l’aide des éléments en gras du Doc. 3.

Schéma de l’ultrastructure d’une bactérie

ÉLÉMENTS PERMANENTS ÉLÉMENTS NON PERMANENTS

Paroi cellulaire Capsule


Membrane plasmique
Cytoplasme
Ribosomes
Pili commun

Pili sexuel

Flagelle

Chromosome
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

2 Indiquer l’organe correspondant à chaque fonction puis souligner les organes permanents.
Pilis communs : permettre aux bactéries de se fixer aux surfaces, de s’agglomérer entre elles.
Membrane : permettre à la bactérie de régler les échanges avec le milieu extérieur.
Capsule : protèger la bactérie contre la phagocytose.
Ribosomes : assurer l’assemblage des protéines.
Pilis sexuels : permettre de transférer des informations entre bactéries.
94 PARTIE 3 Microbiologie

9782206109640_INT_001-160.indb 94 16/02/2023 18:18


FICHE Thème 8 • La structure et l’ultrastructure des bactéries PARTIE
3
35 La structure et
l’ultrastructure des bactéries Synthèse
BILAN www.lienmini.fr/9640-27

Classifications morphologiques
TAILLE FORME
Rond Bâtonnet Virgule Spirale
De 1 à 10 μm

Coques Bacilles Vibrion Spirille

MODES DE GROUPEMENT ORGANES SPÉCIFIQUES ÉVENTUELS


Par deux En amas En chaînette
Cils et
flagelles

Diplocoques Streptocoques

Staphylocoques
Diplobacilles Streptobacilles Capsules Spores

Classifications d’après la coloration de Gram

Coloration de Gram = élément d’identification de la bactérie, pris en compte dans le choix d’un agent
antimicrobien

Les bactéries Gram + se colorent en violet. Les bactéries Gram - se colorent en rose.

La différence de coloration résulte d’une différence de composition et de structure de la paroi.

Ultrastructure de la bactérie

Observable au microscope électronique


© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

Paroi cellulaire : Pilis sexuels :


donne la forme permettent la transmission d’informations
Membrane plasmique :
règle les échanges Capsule :
Cytoplasme a un rôle de protection
Ribosomes :
assemblent les protéines
Pilis communs :
permettent l’adhésion aux surfaces
Chromosome : porte le code génétique Flagelles : permettent la locomotion
PERMANENTS NON PERMANENTS

Thème 8 La structure et l’ultrastructure des bactéries 95

9782206109640_INT_001-160.indb 95 16/02/2023 18:18


Analys
Analyse
ed e s i t u at i o n QCM
www.lienmini.fr/9640-28

Situation professionnelle
Le cadre infirmier vous informe, vous et vos collègues, de deux nouveaux cas d’infections nosocomiales
dans le service provoquées par la bactérie Escherichia coli pour l’un et par Staphylococcus aureus pour
l’autre.

La coloration de Gram et l’observation au microscope et notamment au microscope électronique donne


des précisions quant à la structure des microorganismes. De leur structure dépendent leurs propriétés.

Staphylococcus aureus après coloration de Gram

Doc. 1 Spécificités de Escherichia coli et de Staphylococcus aureus

Répondre sur feuille à part en respectant l’ordre chronologique des questions et en soignant la
rédaction.

1 Préciser pour Staphylococcus aureus :


- sa forme ;
- son mode de groupement ;
- son Gram en indiquant ce que cela signifie quant à sa structure.

2 Indiquer :
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

- deux autres formes de bactéries ;


- deux autres formes de groupement ;
- l’autre couleur qu’il est possible d’obtenir lors de la coloration de Gram et sa signification.

3 Nommer les 5 éléments présents dans la structure de toute bactérie et indiquer leur rôle.
4 Nommer 3 organes non obligatoires présents chez la bactérie Escherichia coli puis préciser
leurs rôles.

96 PARTIE 3 Microbiologie

9782206109640_INT_001-160.indb 96 16/02/2023 18:18


FICHE Thème 9 • Les conditions de vie et de multiplication PARTIE
des bactéries 3
36 La nutrition et la respiration des bactéries
ACTIVITÉS
COMPÉTENCES
• 3.3.5 Participer à la mise en œuvre de la politique de prévention des infections associées aux soins.

Activité 1 La nutrition des bactéries


OBJECTIF Distinguer les différents types de bactéries selon la source de carbone utilisée, la source d’énergie utilisée.

Pour se maintenir en vie et se multiplier, les bactéries ont besoin de constituants de base dont du car-
bone pour élaborer leur matière vivante, et d’énergie pour assembler ces constituants.
Les sources de carbone et d’énergie diffèrent selon les bactéries.

Sources de carbone Sources d’énergie

• Certaines bactéries utilisent la molécule carbo- • Certaines bactéries puisent l’énergie néces-
née la plus simple, le dioxyde de carbone (CO2). saire à la synthèse de la matière vivante dans la
Ces bactéries sont dites « autotrophes ». lumière. Elles sont dites « phototrophes ».
• Certaines bactéries utilisent du carbone d’ori- • Certaines bactéries puisent l’énergie dans une
gine organique (d’origine animale ou végétale). substance chimique minérale ou organique. Elles
Ces bactéries sont dites « hétérotrophes ». sont dites « chimiotrophes ».

Doc. 1 Les sources de carbone et d’énergie des bactéries

1 Cocher la catégorie à laquelle appartiennent les bactéries mises en cause.


Bactéries Bactéries
autotrophes hétérotrophes

A. Bactéries vivant dans l’organisme (microbiote)

B. Bactéries en partie responsables de la corrosion des parties métalliques des


bâtiments

C. Bactéries responsables de la décomposition des aliments et plats cuisinés

D. Bactéries en partie responsables de la dégradation des bâtiments en pierre

2 Retrouver la source d’énergie des bactéries A, B, C et D du tableau précédent et en déduire si elles


sont phototrophes ou chimiotrophes.
Ces bactéries se développent dans de la matière organique ou minérale où elles puisent probablement
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

leur énergie : elles sont donc chimiotrophes.

3 Justifier la nécessité du nettoyage des surfaces portant des salissures organiques.


Les salissures organiques favorisent la multiplication des bactéries hétérotrophes et chimiotrophes qui y
puisent leur énergie et leur carbone.

Thème 9 Les conditions de vie et de multiplication des bactéries 97

9782206109640_INT_001-160.indb 97 16/02/2023 18:18


Activité 2 La respiration des bactéries
OBJECTIFS Distinguer les différents types de bactéries selon les besoins en dioxygène ; définir les bactéries aérobies,
anaérobies et aéro-anaérobies.

Expérience :
On ensemence 3 tubes de gélose (milieu nutri- O₂
tif) avec 3 souches différentes de bactéries : Peu d’O₂
A, B et C. On laisse incuber à 37 °C pendant
24 heures et on observe à quel niveau du tube
se sont développées les bactéries.
Pas d’O₂

A B C

Souche A Souche B Souche C

La bactérie B s’est
La bactérie A s’est La bactérie C s’est
multipliée à la surface
multipliée dans tout multipliée au fond du
du tube, elle est
le tube quelle que soit tube, elle est anaérobie.
aérobie.
la concentration en O2, Remarque : espèces
Remarque : espèces
elle est aéro-anaérobie. les moins nombreuses.
les plus abondantes.

Doc. 2 Mise en évidence expérimentale des types respiratoires des bactéries

1 Nommer les bactéries correspondant à chaque définition.


Bactéries aérobies : elles ne se développent qu’en présence de dioxygène.
Bactéries anaérobies : elles se développent dans les milieux sans dioxygène.
Bactéries aéro-anaérobies : elles se développent dans les milieux avec ou sans dioxygène.

2 Cocher le type respiratoire des bactéries suivantes.


Bactéries
Bactéries Bactéries
aéro-
aérobies anaérobies
anaérobies
a. De très nombreuses bactéries se multiplient sur les surfaces sales
(sols, vaisselle, plans de travail…).
b. Certaines variétés de Clostridium perfringens se développent
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

dans les tissus mal oxygénés, provoquant la gangrène gazeuse.


c. Le staphylocoque doré est une bactérie qui peut se multiplier
dans la gorge, être présent dans du pus, provoquer des toxi-
infections alimentaires ou des septicémies…
d. La mise sous vide des aliments empêche la multiplication de ces
bactéries.
e. Filmer les aliments et préparations alimentaires contribue à
freiner la multiplication de ces bactéries.

98 PARTIE 3 Microbiologie

9782206109640_INT_001-160.indb 98 16/02/2023 18:18


FICHE Thème 9 • Les conditions de vie et de multiplication PARTIE
des bactéries 3
37 La multiplication des bactéries
ACTIVITÉS
COMPÉTENCES
• 3.3.5 Participer à la mise en œuvre de la politique de prévention des infections associées aux soins.

Activité 1 Comment se multiplient les bactéries ?


OBJECTIF Représenter schématiquement la multiplication d’une bactérie ; donner des exemples de valeurs de temps de génération
et de taux de croissance horaire.

La multiplication des bactéries se fait par division cellulaire ou scissiparité . Une bactérie mère se divise
pour former deux bactéries filles selon le mécanisme suivant :

1 1 Bactérie mère

2 2 Allongement de la membrane et duplication du chromosome.

3 Chaque chromosome migre vers les pôles de la bactérie, puis apparaît


3 un étranglement.

4 4 Au bout de 10 à 30 minutes, formation de deux bactéries filles identiques


à la bactérie mère.

Doc. 1 La multiplication par division cellulaire

1 Entourer le mécanisme par lequel se fait la multiplication des bactéries ; encadrer le schéma qui en
présente les différentes étapes.
1–4
2 Inscrire sur chaque bactérie de la photo ci-contre le numéro
(de 1 à 4) correspondant à l’étape de la division à laquelle 2
elle se trouve (Doc. 1). 3

On mesure la vitesse de multiplication bactérienne grâce Bactérie initiale 1 = 2


aux deux valeurs suivantes : 1e division
Temps de
- le temps de génération : c’est le temps que met une bacté- génération
1e génération
rie mère pour donner deux bactéries filles. On dit aussi que 2 = 2
1 heure

2e division
c’est le temps nécessaire au doublement de la population ;
- le taux de croissance horaire : c’est le nombre de divisions 2e génération 4 = 2
par heure. Il permet de calculer le nombre de bactéries au 3e division
bout d’une certaine durée. Par exemple, pour un taux de 3,
on obtient après 2 heures : 2 2 × 3 bactéries, soit 64 bactéries. 3e génération 8 = 2

Doc. 2 La rapidité de la multiplication bactérienne


© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

3 Indiquer pour le schéma du Doc. 2 :


• le temps de génération : 20 minutes • le taux de croissance horaire : 3
• le nombre de bactéries formées au bout de 4 heures : 2 4 × 3 = 212 = 4 096

4 Proposer une conclusion sur la multiplication des bactéries et la relier à l’hygiène.


La vitesse de multiplication des bactéries est vertigineuse, d’où la nécessité d’une bonne hygiène pour
les détruire.
Thème 9 Les conditions de vie et de multiplication des bactéries 99

9782206109640_INT_001-160.indb 99 16/02/2023 18:18


Activité 2 La courbe de croissance bactérienne
OBJECTIF Décrire les différentes phases d’une courbe de croissance bactérienne en milieu liquide non renouvelé.

Après avoir ensemencé un milieu nutritif liquide et stérile avec une espèce de bactérie, on réalise des
prélèvements toutes les heures pour voir comment évolue leur nombre. La courbe obtenue comporte le
temps en abscisse, et en ordonnée le nombre de bactéries N formées.
Attention : il s’agit d’une courbe logarithmique, chaque fois que le nombre de bactéries est multiplié par
10, on augmente d’une unité sur l’axe des ordonnées.
La courbe ci-dessous est celle du lait ensemencé avec Escherichia coli.
Nombre de bactéries
N Log N
10 12
Phase exponentielle
10 11 de croissance Phase stationnaire
10 10
10 9
Phase de latence

Phase de déclin
10 8
10 7
10 6
10 5
10 4
10 3
10 2
10 1
Temps (en h)
10 0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15

Doc. 3 L’étude d’une courbe de croissance bactérienne en milieu liquide non renouvelé

1 Décrire, dans la colonne A du tableau ci-dessous, comment évolue le nombre de bactéries durant
chaque phase de la courbe de croissance.
2 Justifier ces évolutions en complétant la colonne B à l’aide de la liste suivante : milieu appauvri
en nutriments et enrichi en déchets, temps d’adaptation au milieu, milieu nutritif très riche,
épuisement du milieu nutritif.
Phases A. Évolution du nombre de bactéries B. Justification

Nombre stable Temps d’adaptation au milieu


Phase de latence

Phase exponentielle Le nombre augmente. Milieu nutritif très riche


de croissance

Nombre stable Épuisement du milieu nutritif


Phase stationnaire
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

Le nombre diminue. Milieu appauvri en nutriments


Phase de déclin
et enrichi en déchets

3 Nommer la phase durant laquelle il n’y a aucun risque pour le consommateur dans le cas d’une
préparation culinaire. Justifier la réponse.
Info : lors du stockage des plats cuisinés à l’avance avant leur distribution, la durée de cette phase
correspond à la durée maximale de stockage à + 3 °C autorisée par la réglementation.
Phase de latence : le nombre de bactéries reste stable, elles n’ont pas commencé à se multiplier.

100 PARTIE 3 Microbiologie

9782206109640_INT_001-160.indb 100 16/02/2023 18:18


FICHE Thème 9 • Les conditions de vie et de multiplication PARTIE
des bactéries 3
38 Les paramètres de la croissance
bactérienne
ACTIVITÉS
COMPÉTENCES
• 3.3.5 Participer à la mise en œuvre de la politique de prévention des infections associées aux soins.

Activité 1 L’action de la température


OBJECTIF Indiquer les paramètres favorables ou défavorables à la croissance bactérienne (rôle de la température).

La multiplication est intense entre 20 et 40 °C et diminue En réalité, ce ne sont pas les mêmes espèces
progressivement au fur et à mesure que l’on s’éloigne de qui se multiplient préférentiellement dans
ces températures. les différentes zones de température.
• Les bactéries thermophiles, peu nom-
Quantité de microorganismes se développant breuses, se multiplient entre 40 et 60 °C
en fonction des zones de températures
(ex : Legionella).
60 °C Arrêt de toute multiplication, pas de destruction
• Les bactéries mésophiles, les plus abon-
Multiplication plus faible dantes, se multiplient entre 20 et 40 °C
40 °C
(ex : espèces pathogènes).
Multiplication très intense
20 °C • Les bactéries psychrotrophes, un peu
Multiplication forte diminuant progressivement moins abondantes, se multiplient entre
3 °C Multiplication très faible 3 et 20 °C (ex : Listeria, Pseudomonas).
Arrêt de toute multiplication, pas de destruction • Les bactéries psychrophiles, plus rares,
–18 °C
se multiplient aux alentours de 0 °C
(ex : température minimale de croissance
de Listeria).

Doc. 1 L’action de la température sur la croissance des bactéries

1 Souligner dans le tableau ci-dessous les températures favorables à la multiplication bactérienne ;


Entourer les températures défavorables à la multiplication bactérienne.

2 Justifier chaque ligne du tableau suivant.


Justifications

a. Les congélateurs sont réglés à une température Arrêt de toute multiplication bactérienne mais pas
de – 18 °C.
destruction.

b. Les réfrigérateurs sont généralement réglés Multiplication faible, seules les bactéries
à une température moyenne de + 3 °C.
psychrophiles se multiplient.
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

c. En liaison chaude, les plats cuisinés sont stockés Arrêt de toute multiplication bactérienne mais pas
à + 63 °C avant d’être servis dans la journée.
destruction.

d. Les produits frais et plats cuisinés se dégradent Multiplication intense des bactéries à cette
rapidement à température ambiante, 20 °C environ.
température (mésophiles).

e. Les bactéries, dont les pathogènes, se multiplient Multiplication intense des bactéries à cette
dans le corps humain à 37 °C.
température (mésophiles).

Thème 9 Les conditions de vie et de multiplication des bactéries 101

9782206109640_INT_001-160.indb 101 16/02/2023 18:18


Activité 2 Les autres paramètres de la croissance bactérienne
OBJECTIF Indiquer les paramètres favorables ou défavorables à la croissance bactérienne (eau, pH).

La présence d’un milieu nutritif et la température conditionnent la croissance bactérienne, mais la


teneur en eau du milieu est tout aussi essentielle. Ainsi, la multiplication des bactéries est particulière-
ment importante dans les milieux riches en eau (aqueux) : des aliments tels que la viande, le lait ou les
fruits ont une durée de conservation courte car ils sont très aqueux, ce qui favorise la multiplication des
bactéries qui vont les dégrader. À l’inverse, des milieux pauvres en eau tels que le riz, les pâtes, les fruits
et les légumes secs ont une longue durée de conservation car les bactéries ne peuvent s’y multiplier.
De la même manière, des pressions osmotiques élevées, obtenues par une forte concentration du milieu,
en chlorure de sodium dans les salaisons ou en saccharose dans les confitures par exemple, agissent en
faisant sortir l’eau du corps des bactéries qui ne peuvent plus se multiplier.
Le pH a un impact important qui est mis en évidence par l’expérience ci-dessous dans laquelle on met en
culture des bactéries dans des géloses de différents pH.

pH de
2,8 4,4 5,2 6,0 7,6 8,4 9,2 10
la gélose

Observation
des cultures

Doc. 2 Action de la teneur en eau et du pH sur la croissance bactérienne

1 Souligner dans le Doc. 2, y compris dans le tableau présentant les résultats de l’action du pH,
les éléments favorables à la multiplication bactérienne ; entourer les éléments défavorables à la
multiplication bactérienne.

Activité 3 Synthèse des paramètres de la croissance bactérienne


OBJECTIF Indiquer les paramètres favorables ou défavorables à la croissance bactérienne.

1 Compléter le tableau récapitulatif des paramètres de la croissance bactérienne à l’aide des


informations recueillies lors des activités 1 et 2.
FAVORABLE à la croissance DÉFAVORABLE à la croissance

Milieu - Présence d’un milieu nutritif - Absence de milieu nutritif


nutritif
(substances organiques souvent)

- Températures optimales entre 20 - Arrêt de toute multiplication à : - 18 °C


Température et 40 °C, la multiplication diminue et à + 60 °C
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

progressivement lorsqu’on s’en éloigne. - Multiplication très ralentie à + 3 °C


pH - pH neutre ou proche de la neutralité - pH acide ou basique

- Milieu riche en eau - Milieu sec


Teneur
en eau - Milieu fortement salé ou sucré
(la pression osmotique fait sortir l’eau.)

102 PARTIE 3 Microbiologie

9782206109640_INT_001-160.indb 102 16/02/2023 18:18


FICHE Thème 9 • Les conditions de vie et de multiplication PARTIE
des bactéries 3
39 La sporulation
ACTIVITÉS
COMPÉTENCES
• 3.3.5 Participer à la mise en œuvre de la politique de prévention des infections associées aux soins.

Activité 1 Les conditions favorisant la sporulation


OBJECTIF Définir la sporulation, en préciser les conditions favorables.

Lorsque les conditions de vie sont hostiles, la plupart des microorganismes


meurent. Mais un petit nombre de bactéries notamment les Bacillus, ou les Clos-
tridium, peuvent survivre en constituant une forme de résistance appelée spore
(à ne pas confondre avec les spores de moisissures).
Ainsi, en cas de température défavorable et/ou de manque d’eau ou de nourri-
ture, ces espèces entourent leurs organes vitaux de plusieurs enveloppes protec-
trices pour constituer la spore ; celle-ci peut soit rester à l’intérieur de la bactérie
(endospore), soit se détacher du corps bactérien qui alors dégénère (spore libre) ;
c’est le cas le plus fréquent.

Doc. 1 Le mécanisme de la sporulation

1 Proposer une définition simple de la sporulation.


La sporulation est un mécanisme qui permet à certaines espèces de bactéries d’entourer leurs organes
vitaux d’enveloppes protectrices pour constituer une spore résistant à des conditions difficiles.

2 Relever trois conditions favorisant la sporulation des bactéries.


Manque d’eau
Manque de nourriture
Température défavorable

3 Indiquer si les affirmations suivantes sont vraies ou fausses.


Vrai Faux
a. Toutes les espèces de bactéries peuvent sporuler (former une spore).

b. Les spores des bactéries ont la même fonction que les spores de moisissures.

c. Les Clostridium et les Bacillus sont des bactéries pouvant sporuler.

Activité 2 Les propriétés des spores


© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

OBJECTIF Énoncer les propriétés des spores.

Les spores sont des formes de vie très ralentie, elles ne peuvent pas se reproduire et elles peuvent sur-
vivre très longtemps sous cette forme.
Lorsque les conditions redeviennent favorables, les spores ont le pouvoir de reprendre leur forme végé-
tative : ce phénomène est appelé germination.

Doc. 2 Les spores ont la propriété de germer


Thème 9 Les conditions de vie et de multiplication des bactéries 103

9782206109640_INT_001-160.indb 103 16/02/2023 18:18


1 Compléter le schéma ci-contre avec les termes suivants : possible, impossible, favorables, défavorables.
SPORULATION

Conditions défavorables

Bactérie végétative Spore (forme de survie)


Reproduction Reproduction
possible impossible

Conditions favorables

GERMINATION

2 Compléter le tableau ci-dessous en cochant la bonne réponse.


Germination Sporulation
Situations professionnelles des spores des bactéries
favorisée favorisée
a. Dans le magasin d’entreposage des denrées sèches, le thermomètre affiche
3 °C en ce mois de janvier ; l’air et les surfaces sont secs.
b. Un agent d’entretien s’est blessé en ramassant des bris de verre sur la terre
des plantes vertes. Des spores de bacille tétanique pénètrent dans la plaie.
c. Le nettoyage des locaux n’a pas été correctement réalisé ; il fait 18 °C, il y a
des salissures (matières organiques) et de l’humidité sur les surfaces.
d. Le temps de stérilisation des asperges a été trop court et des spores de
bacille botulinique (anaérobie) persistent dans les conserves.

Les spores résistent mieux que les formes végétatives aux désinfectants et aux antiseptiques. Ainsi, bon
nombre de produits ont une bonne efficacité sur les bactéries qu’elles soient Gram + ou Gram -, mais ont
une efficacité plus réduite sur leurs spores.
De même, les spores résistent mieux aux hautes températures que les formes végétatives. Par exemple,
pour détruire la spore du bacille botulinique il faut chauffer à 120 °C pendant 20 minutes en chaleur
humide tandis que sa forme végétative est détruite au bout de 10 minutes à 100 °C : elles sont dites
thermorésistantes. Les spores résistent aussi aux rayons ultra-violets.
Enfin, elles ont une résistance exceptionnelle au vieillissement : on a retrouvé des spores sur des momies
égyptiennes et elles ont germé lorsqu’on les a mises en culture !

Doc. 3 Les spores, une forme de survie particulièrement résistante


© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

3 Souligner quatre types de résistance des spores.


4 Expliquer pourquoi les spores posent un réel problème en matière d’hygiène.
Les spores sont très difficiles à détruire ; elles résistent mieux que les formes végétatives aux hautes
températures, aux antiseptiques, aux désinfectants et aux rayons ultra-violets.

104 PARTIE 3 Microbiologie

9782206109640_INT_001-160.indb 104 16/02/2023 18:19


FICHE Thème 9 • Les conditions de vie et de multiplication PARTIE
des bactéries 3
40 Les conditions de vie
et de multiplication Synthèse
BILAN
des bactéries www.lienmini.fr/9640-29

Besoins des bactéries


Pour se multiplier, les bactéries ont besoin d’une source de :

Carbone Énergie O2
• Les bactéries autotrophes • Les bactéries phototrophes Selon les besoins en O2, les
utilisent du CO2. utilisent la lumière. bactéries sont soit aérobies,
• Les bactéries hétérotrophes • Les bactéries chimiotrophes soit anaérobies, soit aéro-
utilisent du carbone organique. utilisent une substance chimique. anaérobies.

Multiplication des bactéries

Multiplication par division • Taux de croissance horaire = En milieu liquide non renouvelé, la
cellulaire nombre de divisions par heure multiplication se fait en 4 phases :
(3 en moyenne) - phase de latence
• Temps de génération = - phase exponentielle de croissance
temps nécessaire à une division - phase stationnaire
(20 minutes en moyenne) - phase de déclin

1e division Nombre de bactéries


Temps de
génération
1 heure

2e division

3e division
Temps

Paramètres de la croissance bactérienne

Favorable Défavorable
• Présence de milieu nutritif • Absence de nourriture
• Température douce (entre 20 et 40 °C). La multiplication • Température chaude (au-delà de 50 °C)
diminue au fur et à mesure que l’on s’en éloigne. ou froide (en dessous de 7 °C)
• Présence d’eau • Absence d’eau
• pH proche du neutre • pH acide ou basique

Sporulation
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

Elle permet à certaines espèces de résister à des conditions défavorables.

Conditions défavorables : SPORULATION Résistent mieux que les formes végétatives au(x)
• Vieillissement
Bactérie
Spore • UV
végétative
• Hautes températures
• Désinfectants, antiseptiques
Conditions favorables : GERMINATION

Thème 9 Les conditions de vie et de multiplication des bactéries 105

9782206109640_INT_001-160.indb 105 16/02/2023 18:19


Analys
Analyse
ed e s i t u at i o n QCM
www.lienmini.fr/9640-30

Situation professionnelle
Vous travaillez à l’EHPAD l’Âge d’or. La gouvernante rappelle au personnel la nécessité de respecter
strictement les règles d’hygiène et les protocoles en vigueur lors de l’entretien des chambres des rési-
dents et lors de la préparation et du service des repas, afin de prévenir la multiplication bactérienne.

Concernant l’entretien des chambres et studios des résidents :


1. Respecter strictement les protocoles de nettoyage en ne perdant pas de vue que toute salissure par
sa nature organique est un milieu favorable à la multiplication des micro-organismes.
2. Veiller lors du nettoyage à laisser le moins d’eau possible sur les surfaces.
3. Veiller à ce que les résidents stockent les produits alimentaires qu’ils peuvent détenir dans leur
chambre dans leur réfrigérateur.

Concernant la préparation et le service des repas :


4. Respecter strictement le plan de maîtrise sanitaire en vigueur en étant plus particulièrement attentif
aux points qui suivent :
5. Stocker immédiatement après réception les aliments frais dans les chambres froides appropriées
(+3°C pour les viandes, charcuterie, yaourts) ; maintenir les préparations froides à cette même
température.
6. Stocker immédiatement après réception les surgelés dans le congélateur réglé au minimum à moins
-18°C.
7. Maintenir les préparations chaudes à +63°C jusqu’à l’heure du service.

Doc. 1 Quelques règles d’hygiène fondamentales

Répondre sur feuille à part en respectant l’ordre des questions et en soignant la rédaction.

1 Justifier la consigne 1 : pourquoi le nettoyage des chambres doit-il être irréprochable ?


(Aide : considérer la nature organique des salissures, la présence d’air, la teneur en eau, le
pH, la température des chambres, le temps de génération des bactéries).

2 Justifier la consigne 2.
3 Justifier la consigne 3 (voir aide de la question 1).
4 Justifier la consigne 5.
5 Justifier la consigne 6.
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

6 Justifier la consigne 7.

106 PARTIE 3 Microbiologie

9782206109640_INT_001-160.indb 106 16/02/2023 18:19


FICHE Thème 10 • Le pouvoir pathogène des bactéries PARTIE
3
41 Le pouvoir pathogène des bactéries
ACTIVITÉS
COMPÉTENCES
• 3.3.4 Participer à la mise en œuvre de la politique de prévention des infections associées aux soins.

Activité 1 Le pouvoir pathogène


OBJECTIFS Définir le pouvoir pathogène.

Une bactérie est dite pathogène lorsqu’elle est capable de provoquer chez son hôte des perturbations
physiologiques plus ou moins graves appelées infections. On distingue trois types de bactéries patho-
gènes :
Bactéries invasives : Bactéries à fort pouvoir Bactéries invasives et à fort
elles se multiplient toxique : elles sécrètent pouvoir toxique : elles se
dans l’organisme des toxines (poisons) qui sont multiplient dans l’organisme et
et l’envahissent, provoquant responsables de la maladie. l’envahissent tout en sécrétant
la maladie. Elles ont aussi Elles ont aussi un léger des toxines provoquant ainsi la
un léger pouvoir toxique. pouvoir invasif. maladie.
Exemple : bacille de Koch Exemple : bacille tétanique Exemple : Clostridium
responsable de la tuberculose. responsable du tétanos. perfringens responsable de la
gangrène.

Doc. 1 Pourquoi les bactéries sont-elles pathogènes ?

1 Proposer une définition simple du pouvoir pathogène après avoir souligné celle du Doc. 1.
Capacité d’un microorganisme à provoquer une maladie infectieuse ou infection.

2 Indiquer sous chaque schéma, à l’aide des termes en gras dans le Doc. 1, le type de bactéries
pathogène représenté.
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

Bactéries à fort Bactéries invasives Bactéries invasives


pouvoir toxique et à fort pouvoir toxique

Toxines Bactéries

Thème 10 Le pouvoir pathogène des bactéries 107

9782206109640_INT_001-160.indb 107 16/02/2023 18:19


Activité 2 Bactéries pathogènes spécifiques et opportunistes
OBJECTIFS Distinguer les bactéries pathogènes spécifiques et les bactéries pathogènes opportunistes.

• Les bactéries à pouvoir pathogène spécifique : ce sont des bactéries à fort pouvoir invasif et/ou à fort
pouvoir toxique pour lesquelles une même espèce bactérienne est toujours responsable de la même
infection : on parle de spécificité (bacille tétanique Æ tétanos ; pneumocoque Æ pneumonie…). Le
pouvoir pathogène dépend du terrain (état de fatigue, âge..) où les défenses immunitaires peuvent être
moins réactives.
• Les bactéries opportunistes : ces bactéries sont habituellement non pathogènes (peu invasives et peu
toxiques) sur un terrain normal. Elles profitent de circonstances particulières (opportunité) telles un
affaiblissement important des défenses de l’organisme (sujet immunodéprimé) ou d’un déséquilibre
de la flore résidente pour provoquer une infection. Pour les bactéries opportunistes, une même espèce
peut provoquer plusieurs types d’infections, (staphylocoques blancs Æ méningites, septicémies, infec-
tions de la peau).
Les bactéries opportunistes sont souvent des bactéries de la flore résidente ou des bactéries ayant
changé de localisation au sein de l’organisme (ex : les bactéries du côlon colonisant les voies urinaires
provoquent une infection urinaire).

Doc. 2 Un pouvoir pathogène lié au terrain

1 Compléter le tableau comparatif suivant :


Bactéries à pouvoir pathogène spécifique Bactéries opportunistes
Pouvoir pathogène
Elevé Non pathogènes
Terrain où s’exerce le
pouvoir pathogène Normal Sujets immunodéprimés
Infections développées
Une bactérie développe une infection Une bactérie peut entrainer diverses
spécifique infections

Activité 3 Les porteurs asymptomatiques


OBJECTIFS Définir un porteur asymptomatique.

Le plus souvent, quand une personne est contaminée par le SARS-CoV-2 (coronavirus), elle développe des
symptômes qui varient d’un organisme à l’autre (fièvre, maux de tête et de gorge, perte du goût et
de l’odorat..). Cependant, certains sujets contaminés ne présentent aucun signe clinique. Selon Santé
publique France, les formes asymptomatiques concernent 24,3% des infections. Les tests antigéniques
ou PCR permettent le diagnostic qui débouche sur un isolement immédiat pour éviter la propagation du
virus, ces porteurs asymptomatiques étant contagieux.
Les exemples de porteurs asymptomatiques sont nombreux : concernant les bactéries, on peut citer les
staphylocoques dorés localisés dans la gorge et se propageant par la toux, les salmonelles dans les intes-
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

tins se propageant par les mains…

Doc. 3 L’actualité des porteurs asymptomatiques


1 Proposer une définition du porteur asymptomatique. Indiquer pourquoi il constitue un danger.
Le porteur asymptomatique héberge des microorganismes pathogènes sans présenter de signes
d’infection mais est toutefois contagieux.

108 PARTIE 3 Microbiologie

9782206109640_INT_001-160.indb 108 16/02/2023 18:19


FICHE Thème 10 • Le pouvoir pathogène des bactéries PARTIE
3
42 Le pouvoir invasif et le pouvoir toxique
ACTIVITÉS
COMPÉTENCES
• 3.3.4 Participer à la mise en œuvre de la politique de prévention des infections associées aux soins.

Activité 1 Le pouvoir toxique


OBJECTIFS Définir le pouvoir toxique et donner en exemple des bactéries agissant par leur pouvoir toxique :
le Clostridium tetani, le Clostridium botulinum.

• Le botulisme : il se manifeste par des troubles neurologiques (paralysie) provoqués


par la toxine de Clostridium botulinium qui est une neurotoxine. La spore de cette bac-
térie est présente dans certaines viandes, poissons et surtout la terre et les légumes à
son contact. Si la stérilisation de conserves de légumes est insuffisante, elle germe et la
bactérie anaérobie sécrète sa toxine (exotoxine) dans la conserve ; il s’agit des poisons
les plus violents connus.
Les troubles provoqués apparaissent quelques heures après l’absorption de l’aliment contaminé ; ils sont
d’une extrême gravité et parfois mortels.
• Le tétanos : cette infection est provoquée par la toxine sécrétée par clostri-
dium tetani. La spore est présente dans la terre, les végétaux, le métal rouillé.
Si elle pénètre dans l’organisme par une plaie, elle germe et la bactérie sécrète
sa toxine (exotoxine) qui diffuse dans l’organisme et atteint le système nerveux
(c’est une neurotoxine). Elle provoque des contractions constantes et involon-
taires des muscles, l’atteinte des muscles cardiaque et respiratoire est mortelle.
D’autres toxines telles celles des salmonelles sont quant à elles présentes dans le corps de la bactérie.

Doc. 1 Deux exemples de maladies résultant du pouvoir toxique de bactéries

1 Compléter le tableau ci-dessous.


Clostridium botulinium Clostridium tétani
Maladie provoquée
Botulisme Tétanos
Particularité de la toxine
Exotoxine, poison violent Idem
Neurotoxine

Nature des troubles


Troubles neurologiques Troubles neurologiques
Atteinte des muscles
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

2 Proposer une définition du pouvoir toxique.


Propriété d’un micro-organisme à provoquer des infections par les substances toxiques (poisons violents)
qu’il sécrète ou qui le constituent.

Thème 10 Le pouvoir pathogène des bactéries 109

9782206109640_INT_001-160.indb 109 16/02/2023 18:19


Activité 2 Le pouvoir invasif
OBJECTIFS Définir le pouvoir invasif ; indiquer les facteurs favorisant le pouvoir invasif des bactéries ;
donner des exemples de bactéries agissant par leur pouvoir invasif.

Le pouvoir invasif est la capacité d’une bactérie à envahir les tissus et à s’y multiplier. Il est en général
provoqué par des éléments de la structure de la bactérie.

Capacité à adhérer aux Résistance à la phagocytose :


cellules : les pilis permettent la capsule le permet, mais aussi
de se fixer aux cellules. certaines protéines présentes
Ainsi les salmonelles et les sur la paroi des staphylocoques
Capsule
shigelles responsables de ou des streptocoques.
gastro-entérites adhèrent Pilis
à l’épithélium intestinal,
Escherichia coli responsable Sécrétion de substances
d’infections urinaires s’attache empêchant les
à celui des voies urinaires ou les cellules immunitaires
gonocoques responsables d’IST (phagocytes) d’agir
Enzymes
sur les voies uro-génitales. (exemple : leucocidines)

Capacité à détruire les tissus : des enzymes hydrolysent


les tissus conjonctifs (hyaluro- nidases, collagénases..)
Gonocoques :
on observe les pilis
mais aussi les acides nucléiques (protéases, nucléases…).
sur le pourtour.

Remarque : le pouvoir invasif est lié au terrain. Ainsi, un affaiblissement des défenses immunitaires est
un facteur favorisant ce pouvoir invasif.

Doc. 2 Un pouvoir invasif lié aux éléments structurels et aux enzymes présentes

1 Souligner la définition du pouvoir invasif.


2 Indiquer l’élément favorisant le pouvoir invasif des bactéries correspondant à chaque mode
d’action.

• Capsule : protège de la phagocytose réalisée par les lymphocytes.


• Enzymes : détruisent les tissus.

• Pilis : permettent de se fixer sur les tissus.

3 Citer un autre facteur favorisant le pouvoir invasif des bactéries.


C’est l’affaiblissement des défenses immunitaires.
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

4 Nommer quatre bactéries ayant un fort pouvoir invasif.


Escherichia coli, gonocoques, salmonelles, shigelles.

110 PARTIE 3 Microbiologie

9782206109640_INT_001-160.indb 110 16/02/2023 18:19


FICHE Thème 10 • Le pouvoir pathogène des bactéries PARTIE
3
43 Le pouvoir pathogène
des bactéries Synthèse
BILAN www.lienmini.fr/9640-31

Pouvoir pathogène
= pouvoir de provoquer une maladie infectieuse

Bactéries pathogènes

• Provoquent des maladies infectieuses Cas particuliers


• Doivent être confrontées à un terrain en • Peuvent être opportunistes : des bactéries
parti affaibli pour exercer leur pouvoir peu toxiques et/ou peu invasives deviennent
pathogène pathogènes sur un sujet immunodéprimé
• Sont spécifiques : provoquent une maladie • Peuvent être hébergées par un porteur
spécifique (ex : Bacille du tétanos) asymptomatique (sans signes d’infection)

Bactéries à fort Bactéries à fort pouvoir Bactéries à fort


pouvoir invasif invasif et toxique pouvoir toxique

Toxines Toxines

Bactéries Bactéries Bactéries

Pouvoir invasif Pouvoir toxique


Résulte de certains éléments Résulte de toxines sécrétées
de la bactérie (exotoxines) ou constituant
la bactérie.
Capsule
Exemple : neurotoxines
Pilis sécrétées par
- Clostridium tetani
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

- Clostridium botulinium.

Enzymes

Thème 10 Le pouvoir pathogène des bactéries 111

9782206109640_INT_001-160.indb 111 16/02/2023 18:19


Analys
Analyse
ed e s i t u at i o n QCM
www.lienmini.fr/9640-32

Situation professionnelle
Vous travaillez au service long séjour de l’hopital et avez en charge des résidents GIR1 auxquels vous
devez faire la toilette au lit. L’infirmière responsable du service vous informe que Mme Zora est atteinte
d’une infection urinaire à Escherichia coli. Elle vous rappelle les particularités de cette bactérie et les
précautions à prendre lors de la toilette intime de cette résidente.

Il existe diverses souches d’E. coli dont certaines sont pathogènes.


Tout individu héberge la souche d’Escherichia coli plus communément Pilis communs
appelé colibacille qui constitue environ 80% de la flore intestinale ou
flore résidente. Ce coliforme fécal est inoffensif et même utile ; il inter-
vient dans la production de vitamine K et contribue au bon déroule-
ment de la digestion des aliments. Présent en grand nombre au niveau
de l’anus, E. coli peut remonter l’urètre et s’installer dans la vessie où il
provoque des infections urinaires.
Malgré la diversité des affections provoquées par les souches d’E. coli
pathogènes, toutes ces souches provoquent une infection selon le
même processus ; colonisation des muqueuses, éventuellement invasion
des cellules, multiplication, évasion des défenses de l’hôte, dommages
à l’hôte.
Capsule
La colonisation effectuée, certaines souches pathogènes produisent des
toxines.
Escherichia coli

Doc. 1 Les spécificités de Escherichia coli

Répondre sur une feuille à part en respectant l’ordre des questions et en soignant la rédaction.

1 Définir le pouvoir pathogène.


2 Indiquer si Escherichia coli est une bactérie à pouvoir pathogène spécifique ou une bactérie
opportuniste. Justifier la réponse donnée.

3 Indiquer si le pouvoir pathogène de E. coli est essentiellement dû à son pouvoir invasif ou à


son pouvoir toxique.

4 Nommer les éléments d’Escherichia coli qui lui confèrent son pouvoir pathogène et préciser
leur rôle.
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

5 Justifier les précautions à prendre lors de la toilette de cette résidente.

112 PARTIE 3 Microbiologie

9782206109640_INT_001-160.indb 112 16/02/2023 18:19


FICHE Thème 11 • L’infection bactérienne, les antibiotiques PARTIE
3
44 De la pénétration dans l’organisme
à l’infection
ACTIVITÉS
COMPÉTENCES
• 3.3.4 Participer à la mise en œuvre de la politique de prévention des infections associées aux soins.

Activité 1 Définition de l’infection


OBJECTIFS Définir l’infection.

• Une infection ou maladie infectieuse, est une perturbation physiolo-


gique provoquée par la transmission d’un micro-organisme pathogène
(bactérie, virus, champignon, protozoaires) appelé aussi agent infec- Fièvre, pâleur,
yeux brillants,
tieux. On dit d’un patient qu’il est infecté, mais on peut le dire aussi mauvaise haleine
d’un organe, d’un tissu ou de cellules.
Les infections peuvent être qualifiées par la nature de l’agent patho-
gène (infection bactérienne, virale, mycosique…), par le mode conta-
mination (infection nosocomiale, infection opportuniste…) ou encore
par l’organe atteint (infection cutanée, pulmonaire ou urinaire…).
• Le terme affection est utilisé en milieu médical pour désigner une
maladie qui affecte un patient donné. Ainsi une infection, c’est une
affection due à un agent infectieux pathogène.
Dans une infection, on peut considérer :
Dans l’organisme
J’ai mal à la tête
- les signes cliniques : ce sont les signes observables ou mesurables par et très mal au
INFECTION
le soignant ; ventre.
- les symptômes : il s’agit du ressenti du patient ;
- les étapes de l’infection : il s’agit de la progression des micro-organismes et de la réaction de l’organisme.

Doc. 1 Vocabulaire autour de l’infection

1 Proposer une définition simple de l’infection après avoir souligné celle du document.
L’infection est une perturbation physiologique provoquée par un microorganisme pathogène.

2 Indiquer la signification des termes suivants :


• Infection mycosique :
infection provoquée par un champignon.
• Infection cutanée :
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

infection de la peau.
• Infection opportuniste :
infection provoquée par un germe non pathogène dans des conditions particulières.

3 Identifier sur l’illustration du Doc. 1 les symptômes en les entourant et les signes cliniques en les
encadrant.

Thème 11 L’infection bactérienne, les antibiotiques 113

9782206109640_INT_001-160.indb 113 16/02/2023 18:19


Activité 2 Les voies de pénétration
OBJECTIFS Présenter les différentes voies de pénétration des microorganismes dans l’organisme.

Pour provoquer une infection, les microorganismes doivent pénétrer dans l’organisme. Les orifices natu-
rels et des lésions au niveau de la peau et des muqueuses sont des voies de pénétration privilégiées.

Voie aérienne : les micro- Voie sanguine : en cas de plaie


organismes en suspension dans ou de manque d’asepsie lors
l’air, associés aux poussières des actes médicaux, les micro-
ou aux gouttelettes de salive organismes pénètrent par cette
en suspension, pénètrent par voie (exemple : staphylocoque).
les fosses nasales (exemple :
bacille de Koch ou bacille
tuberculinique).
Voie cutanée : la contamination
se fait par simple contact
(gale, infections fongiques). En
Voie digestive : les micro- soin, ils peuvent être transmis
organismes, associés aux d’un patient à l’autre par
aliments ou boissons, pénètrent l’intermédiaire des mains des
par cette voie, notamment ceux soignants.
responsables d’intoxications
alimentaires (exemple : listéria).

Voie urinaire : les micro-


organismes peuvent pénétrer
Voie sexuelle : les micro- par cette voie par le biais d’une
organismes pénètrent par cette sonde urinaire posée dans de
voie lors des rapports sexuels mauvaises conditions. E. coli
et génèrent des IST (exemple : présent dans les selles peut aussi
syphilis). remonter par l’urètre.
Les microorganismes peuvent provenir de réservoir exogènes tels l’environnement, d’autres malades ou
du personnel soignant mais il peut aussi s’agir des propres microorganismes du sujet qui pénètrent dans
l’organisme, on parle alors de réservoir endogène.

Doc. 2 La pénétration des microorganismes dans l’organisme

1 Indiquer les 6 voies de pénétrations possibles des microorganismes en les soulignant sur le
document.

2 Compléter le tableau suivant en cochant la voie de pénétration des microorganismes.


(Remarque : les exemples ne se limitent pas aux seules bactéries).
Voie de pénétration
Situations sanguine cutanée digestive aérienne sexuelle
1. Jean a contracté le tétanos après s’être piqué avec
X
des épines de rosier.
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

2. Sophie a contracté une salmonellose après avoir


X
consommé de la mayonnaise
3. Ali a contracté une mycose sous les pieds après
X
avoir marché pieds nus au bord de la piscine .
4. Suite à un rapport sexuel non protégé, Aurèle fait
X
un test sanguin révélant qu’il est porteur du VIH
5. Dans la classe, les élèves toussent et éternuent
beaucoup…José est contaminé à son tour par X
cette affection saisonnière.

114 PARTIE 3 Microbiologie

9782206109640_INT_001-160.indb 114 16/02/2023 18:19


FICHE Thème 11 • L’infection bactérienne, les antibiotiques PARTIE
3
45 Les phases d’une maladie infectieuse
ACTIVITÉS
COMPÉTENCES
• 3.3.4 Participer à la mise en œuvre de la politique de prévention des infections associées aux soins.

Activité 1 L’exemple de la scarlatine


OBJECTIFS À partir d’un exemple de maladie infectieuse, définir les phases d’incubation, d’invasion, d’état ;
énoncer les principaux signes cliniques.

La scarlatine est une infection bactérienne à Symptômes et signes cliniques


déclaration obligatoire qui atteint essentielle-
ment les enfants de 5 à 10 ans. Rare, elle sur-
vient par épidémie durant l’hiver. Le strepto-
coque ß hémolytique du groupe A se transmet
par les gouttelettes de salive d’une personne
contaminée ; la maladie est contagieuse avant Fièvre Mal de gorge, Douleurs Nausées,
dysphalgie abdominales vomissements
l’apparition des signes. Un traitement par
antibiotique permet une guérison rapide, il
n’existe pas de vaccin contre cette maladie. Les
rares complications possibles sont au niveau de Pâleur du
(onflement pourtour du nez
la gorge et peuvent aussi être des rhumatismes et de la bouche
des ganglions
articulaires aigus. lymphatiques
Taches rouges-
Plis très violacées
atteints
Amygdales rouges
et tuméfiées
Éruption
cutanée Langue blanche
généralisée puis rouge framboise
4 phases :
Incubation Invasion État/éruption Convalescence
Phase silen- Phase de symptômes Éruptions rouges au niveau du Les éruptions desquament.
cieuse après la non spécifiques thorax, des plis puis sur tout le Apparait ensuite une coloration
contagion corps sauf autour de la bouche. rouge de la langue et de la gorge.
2 à 5 jours 2 à 3 jours 7 jours Environ 7 jours

Doc. 1 Les différentes phases de la scarlatine

1 Retrouver, à partir de l’exemple de la scarlatine, le nom des phases de maladie infectieuse décrites,
puis les numéroter de 1 à 4 dans l’ordre d’apparition.
• N° 3 : Apparition de signes spécifiques de la maladie : état /éruption
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

• N° 4 : Retour à l’état de santé antérieur à la maladie. Des signes généraux peuvent persister, voire
parfois des séquelles : convalescence
• N° 1 : Temps entre la contamination, ou la pénétration d’un agent infectieux dans l’organisme, et
les premiers signes. Phase généralement asymptomatique : incubation
• N°2 : Apparition de signes généraux (fièvre, diarrhées...) : invasion

2 Entourer les signes cliniques observés lors de la scarlatine.


Thème 11 L’infection bactérienne, les antibiotiques 115

9782206109640_INT_001-160.indb 115 16/02/2023 18:19


Activité 2 Les différentes phases de l’infection
OBJECTIFS À partir d’un exemple de maladie infectieuse, décrire les différentes phases de l’infection, préciser le rôle des ganglions
lymphatiques, de l’immunité innée et de l’immunité adaptative.

Chaque infection microbienne est caractérisée par sa


localisation et par des signes généraux et/ou spécifiques
liés au pouvoir pathogène des bactéries.
Lorsqu’une bactérie pathogène franchit la peau ou les
muqueuses, première ligne de défense de l’organisme,
au niveau d’une plaie ou d’une autre voie de pénétra-
tion, elle se multiplie et créé une infection locale. Elle se
manifeste par une réaction inflammatoire (rougeur, dou-
leur, chaleur et œdème) qui permet la phagocytose des
bactéries qui se sont multipliées. Réaction inflammatoire
et phagocytose constituent la deuxième ligne de défense
de l’organisme et appartiennent à l’immunité innée ou Infection locale
non spécifique.
En cas d’échec, l’infection progresse, c’est l’infection loco-régionale. Les bactéries gagnent les vais-
seaux lymphatiques provoquant des lymphangites, et les ganglions provoquant des adénites. Dans les
ganglions, lymphocytes et anticorps vont stopper leur progression avant qu’elles n’atteignent la circu-
lation du sang. Ce dispositif fait partie de la troisième ligne de défense de l’organisme, c’est l’immunité
acquise ou spécifique.
Ces trois lignes de défense peuvent être dépassées si une bactérie est très pathogène ou si les défenses
sont affaiblies ; la progression des bactéries continue et il y a infection généralisée. On parle alors de
septicémie lorsque les bactéries envahissent le sang ou de toxémie si le sang contient des toxines bacté-
riennes. Les bactéries peuvent s’installer dans un organe et développer un foyer infectieux (poumons,
reins, foie…).

Doc. 2 Les différents niveaux d’infection (cas d’une blessure qui s’infecte)

1 Compléter le tableau récapitulatif des différents niveaux d’infection et des défenses immunitaires
mobilisées à chaque niveau. S’aider des termes en gras dans le document.

Progression de l’infection Lignes de défense de Type d’immunité


l’organisme mobilisées
1ère ligne de défense

Peau et muqueuses
1. Infection locale Immunité
- plaie 2ème ligne de défense
- autre voie de pénétration Non spécifique
2. Réaction inflammatoire
Phagocytose
Si échec des deux premières lignes de défense

2. Infection 3ème ligne de défense


© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

Blessure 3. Immunité
loco-régionale Lymphocytes
Spécifique
adénites, lymphangites Anticorps
1.
Si échec de la 3ème ligne de défense
3. Infection généralisée
- septicémie
- toxémie

116 PARTIE 3 Microbiologie

9782206109640_INT_001-160.indb 116 16/02/2023 18:19


FICHE Thème 11 • L’infection bactérienne, les antibiotiques PARTIE
3
46 Les antibiotiques
ACTIVITÉS
COMPÉTENCES
• 3.3.4 Participer à la mise en œuvre de la politique de prévention des infections associées aux soins.

Activité 1 Qu’est-ce qu’un antibiotique ?


OBJECTIFS Définir les antibiotiques.

Les antibiotiques sont des substances L’action des antibiotiques vise à réduire ou interrompre la multiplication des bactéries.
produites par certaines moisissures Elle peut s’attaquer à… 4 cibles :
et certaines bactéries, ce sont leurs 4 L’ADN
La synthèse des acides
propres armes dans la concurrence nucléiques est inhibée.
L’antibiotique dérègle
vitale qui les oppose à d’autres 1 LA PAROI la réplication ou
microorganismes. Les laboratoires La paroi de la bactérie la transcription de l’ADN.
est fragilisée par la molécule
les fabriquent à partir de cultures de de l’antibiotique qui en
masse de microorganismes mais à ce inhibe la synthèse.
jour, la plupart sont obtenus par syn-
thèse chimique.
2 LA MEMBRANE
Les antibiotiques sont des com- La membrane cytoplasmique
est ciblée par l’antibiotique.
posés biochimiques utilisés pour Elle devient perméable provoquant
traiter une infection ; ils tuent ou la fuite des composés cellulaires.
inhibent bactéries ou champignons 3 LES PROTÉINES
La synthèse des protéines est stoppée par l’antibiotique
mais sont sans effet sur les virus. Un qui s’attaque aux ribosomes.
antibiotique donné a une spécificité
d’action, il n’agit que sur certains
microorganismes.
Les antibiotiques sont classés selon :
– leur composition chimique (ex : famille des pénicillines, des macrolides…) ;
– leur zone de diffusion privilégiée dans l’organisme qui a une importance essentielle dans l’infection à
traiter (ex : les cyclines ont une bonne diffusion tissulaire ;
– leur mode d’action sur la structure de la bactérie.

Doc. 1 Les antibiotiques, des agents anti-microbiens de nature biochimique

1 Souligner la définition des antibiotiques ; entourer leurs cibles.


2 Indiquer pourquoi les antibiotiques ne permettent pas de traiter la COVID 19.
La COVID19 est provoquée par un virus, le SARS-CoV-2, or les antibiotiques sont sans action sur les virus.
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

3 Expliquer pourquoi il est dangereux de prendre, sans avis médical, des antibiotiques restants d’un
ancien traitement pour soigner une infection semblant similaire.
Seul un médecin est à même d’identifier le microorganisme responsable de l’infection et de prescrire
si besoin l’antibiotique adapté pour le détruire et diffusant dans la zone cible. L’antibiotique précédent
n’est peut-être pas adapté.

Thème 11 L’infection bactérienne, les antibiotiques 117

9782206109640_INT_001-160.indb 117 16/02/2023 18:19


Activité 2 Le spectre d’activité
OBJECTIFS Présenter la notion de spectre d’activité.

Efficacité comparée des agents chimiques (désinfectants et antiseptiques)


Bactéries à Gram Spores
Champignons Virus
Positif Négatif bacteriennes
Alcool à 70° ++ ++ + + +
Aldéhydes +++ +++ ++ +++ ++
Ammoniums quaternaires +++ + 0 + +
Surfactifs ampholites ++ ++ 0 ++ 0
Chlorhexidine +++ +++ 0 0 0
Chlore +++ +++ ++ ++ ++
Iode +++ +++ ++ ++ ++
Hexachlorophène +++ + 0 + 0

Les antibiotiques groupés par famille et leur spectre d’activité


Spectre d’activité
Cocci Bacille
Famille Antibiotique
Gram Gram
+ – + –
Pénicillines G Pénicilline G + + + –
M Méthiciline + + + –
Oligosaccharides Streptomycine
Néomycine + + + +
Framycétine
Tétracyclines Tétracycline
+ + + +
Chlortétracycline
Phénicols Chloramphénicol
+ + + +
Thiamphénicol
Antibiotiques isolés Acide fusidique + – – –
Novobiocine + – – –
Vancomycine + – – –
Fosfomycine + + + +
Nitro-imidazols Anaérobies
Légende : +++ Efficacité forte ++ Efficacité moyenne + Efficacité faible 0 Efficacité nulle

Doc. 2 Le spectre d’activité des antibiotiques et des agents chimiques

1 Proposer, à partir du Doc. 2, une définition du spectre d’activité.


Le spectre d’activité est l’ensemble des microorganismes sur lequel un agent antimicrobien est actif

2 Indiquer l’intérêt de la connaissance du spectre d’activité d’un antibiotique lors de sa prescription.


Cela permet de prescrire l’antibiotique adapté pour détruire le microorganisme ciblé.
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

3 Définir un antibiotique à large spectre et préciser son intérêt médical.


Il est actif sur un grand nombre de microorganismes et permet donc de traiter de nombreuses
pathologies.

4 Identifier :
• 2 antibiotiques et 2 agents chimiques à large spectre en les entourant.
• 2 antibiotiques et 2 agents chimiques à spectre étroit en les soulignant.

118 PARTIE 3 Microbiologie

9782206109640_INT_001-160.indb 118 16/02/2023 18:19


FICHE Thème 11 • L’infection bactérienne, les antibiotiques PARTIE
3
47 La résistance bactérienne
ACTIVITÉS
COMPÉTENCES
• 3.3.4 Participer à la mise en œuvre de la politique de prévention des infections associées aux soins.

Activité 1 L’antibiogramme
OBJECTIFS Définir et indiquer le rôle d’un antibiogramme.

La bactérie issue d’un prélèvement (crachat, urine…) est mise en culture sur une gélose sur laquelle on
dépose des disques imprégnés de différents antibiotiques. L’antibiotique diffuse sur la gélose empê-
chant le microorganisme de se développer. Plus le cercle autour de l’antibiotique a un diamètre impor-
tant, plus le microorganisme est sensible à cet antibiotique. Selon le diamètre, la souche ou bactérie est
dite sensible, intermédiaire ou résistante.

1 1

2
2
5
5

3 3
4 4

Souche A Souche B

Exemple d’antibiogramme pour deux souches de bactéries A et B.

Doc. 1 Le principe de l’antibiogramme

1 Proposer une définition de l’antibiogramme en indiquant son rôle.


Un antibiogramme est un test de laboratoire qui consiste à mettre en présence la bactérie avec plusieurs
antibiotiques afin d’identifier les plus efficaces pour la détruire.

2 Indiquer le numéro des antibiotiques efficaces pour détruire :


© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

• La souche A : 1 et 3 • La souche B : 5

Justifier : le cercle autour de ces numéros a le plus grand diamètre.

3 Citer deux situations dans laquelle un médecin peut être amené à prescrire un antibiogramme.
– En cas d’échec du traitement antibiotique déjà prescrit.

– En cas de doute quant au microorganisme incriminé dans une infection, l’antibiogramme permet de
prescrire l’antibiotique adapté.

Thème 11 L’infection bactérienne, les antibiotiques 119

9782206109640_INT_001-160.indb 119 16/02/2023 18:19


Vidéo
Activité 2 La multi résistance bactérienne Antibiorésistance :
le corps
OBJECTIFS Définir la multi résistance bactérienne (BMR) et en indiquer les conséquences et les risques. www.lienmini.fr/9640-33

La résistance naturelle de certains microorganismes à des agents antimicrobiens est connue ( Fiche 46) ;
on sait par exemple que les macrolides sont sans effet sur les bactéries à Gram-.
Il existe par ailleurs une forme de résistance dite acquise, certaines bactéries deviennent résistantes aux
antibiotiques alors qu’elles ne l’étaient pas initialement.
Ce phénomène résulte de mutations
génétiques sur le chromosome bac-
térien ou du transfert d’un code de
résistance par un fragment d’ADN
appelé plasmide. Le transfert du
mécanisme de résistance peut inter-
venir d’une souche à l’autre ou d’une
espèce à l’autre. Ces résistances plas-
midiques sont les plus répandues
(80 % des résistances acquises) et
peuvent concerner plusieurs antibio-
tiques, voire plusieurs familles d’an-
tibiotiques, on parle alors de multi
résistance aux antibiotiques.
Ainsi l’usage intensif des antibio-
tiques favorise l’apparition des bac-
téries multi-résistantes ou BMR qui
se propagent dans l’environnement
et les populations et que l’on ne sait
comment détruire ce qui constitue
un vrai problème de santé publique.
En milieu hospitalier ce phénomène
favorise les infections hospitalières.
On observe le même phénomène de résistance aux antiseptiques et aux désinfectants, les hygiénistes en
tiennent compte dans le choix des produits et des protocoles d’utilisation.

Doc. 2 Les causes et les conséquences de la résistance bactérienne

1 Définir la résistance acquise et souligner son mécanisme d’apparition.


C’est une forme de résistance de la bactérie qui apparait au contact d’agents antimicrobiens
habituellement utilisés pour la détruire.

2 Définir les bactéries multi résistantes ou BMR.


Ce sont des bactéries ayant une résistance acquise à plusieurs antibiotiques

3 Indiquer le danger de la multi résistance bactérienne et ses conséquences.


© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

La multi résistance peut s’étendre à d’autres espèces par transfert de plasmides, les BMR peuvent se
propager dans l’environnement et les populations.
Il est difficile voire impossible de traiter les infections provoquées par des BMR ; elles favorisent les
infections hospitalières.

4 Expliquer pourquoi la prescription d’antibiotiques doit être justifiée.


Ils favorisent l’apparition de BMR.

120 PARTIE 3 Microbiologie

9782206109640_INT_001-160.indb 120 16/02/2023 18:19


FICHE Thème 11 • L’infection bactérienne, les antibiotiques PARTIE
3
48 L’infection bactérienne,
les antibiotiques Synthèse
BILAN www.lienmini.fr/9640-34

Pénétration des microorganismes


Voie aérienne
Voie sanguine
Voie digestive
Voie cutanée

Voie urinaire
Voie sexuelle
Sur terrain favorable

Maladie infectieuse ou infection

4 phases
1. Incubation : phase 2. Invasion : apparition 3. État : apparition des 4. Convalescence : retour
silencieuse après la des signes généraux signes spécifiques de la à l’état de santé anté-
contamination (fièvre, diarrhée…) maladie rieur. Des signes généraux
peuvent persister

Localisation
1. Infection locale SI ÉCHEC 2. Infection SI ÉCHEC 3. Infection
Plaie, autre voie de pénétration loco-régionale généralisée
L’immunité non spécifique Adénite et lymphangite Septicémie, toxémie
est mobilisée : • L’immunité spécifique
• peau et muqueuses est mobilisée : lympho-
(1re ligne de défense) cytes, anticorps, (2e ligne
• réaction inflammatoire de défense)
et phagocytose

Traitement : les antibiotiques


Antibiotiques = composés biochimiques qui tuent ou inhibent bactéries et champignons mais sans action sur les virus
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

Ils sont classés selon : L’antibiogramme


• composition chimique, permet de déterminer
• spectre d’activité les antibiotiques efficaces
• zone de diffusion dans l’organisme sur une bactérie.

! L’usage intensif des antibiotiques a développé des souches de bactéries multi-résistantes


aux antibiotiques ou BMR : • difficultés à les détruire
• en partie responsable d’infections hospitalières

Thème 11 L’infection bactérienne, les antibiotiques 121

9782206109640_INT_001-160.indb 121 16/02/2023 18:19


Analys
Analyse
ed e s i t u at i o n QCM
www.lienmini.fr/9640-35

Situation professionnelle
À l’EHPAD, Mme Jean, 85 ans, est atteinte d’une pneumonie à pneumocoques ; elle est isolée dans sa
chambre car elle a de la fièvre, tousse beaucoup, rejette du mucus couleur paille et souffre de douleurs
thoraciques intenses. Le médecin a prescrit un traitement comportant notamment un antibiotique à
large spectre. Au bout de 4 jours, celui-ci n’a toujours pas eu d’effet. Au vu de la situation, Mme Jean,
dont l’état a empiré, est hospitalisée.

Les pneumonies bactériennes sont dues à une bactérie appelée


Streptococcus pneumoniae ou pneumocoque qui appartient au
genre des streptocoques. Cette bactérie est à l’origine d’infections
graves (pneumonies, méningites) et de décès fréquents (première
cause de mortalité bactérienne en France chez l’adulte). Les pneu-
mocoques sont contagieux et se transmettent d’humain à humain
par des sécrétions (toux, éternuements, postillons, gouttes de
salive infectée...).
En cas de pneumonie, on observe fièvre importante (39-40°C), fris-
sons, toux sèche ou rejet de mucus jaune ou rouille, essoufflement,
douleur thoracique intense, souvent d’un seul côté, sensation de
malaise général.
En cas de suspicion de pneumonie, un bilan infectieux et une analyse bactériologique des sécrétions
broncho-pulmonaires complètent le diagnostic.
Le traitement nécessite l’utilisation d’antibiotiques afin d’éliminer la bactérie responsable de l’infection.
Si les symptômes ne s’améliorent pas au bout de quelques jours, le médecin pourra être amené à chan-
ger d’antibiotique.

Doc. 1 La pneumonie bactérienne

Répondre sur une feuille à part en respectant l’ordre des questions et en soignant la rédaction.

1 Expliquer pourquoi la pneumonie est une infection.


2 Indiquer et justifier la voie de pénétration du microorganisme responsable de cette
infection.

3 Citer les 4 étapes d’une maladie infectieuse et expliquer dans quelle étape se situe Mme
Jean.
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

4 Expliquer « antibiotique à large spectre » et l’intérêt de cette prescription.


5 Justifier l’intérêt de réaliser un antibiogramme dans la situation de Mme Jean.
6 Définir une BMR en expliquant le risque qu’elle constitue.

122 PARTIE 3 Microbiologie

9782206109640_INT_001-160.indb 122 16/02/2023 18:19


FICHE Thème 12 • Les virus PARTIE
3
49 La structure et la reproduction des virus
ACTIVITÉS
COMPÉTENCES
• 3.3.5 Participer à la mise en œuvre de la politique de prévention des infections Vidéo
associées aux soins. C’est quoi un virus
www.lienmini.fr/9640-36

Activité 1 La structure d’un virus


OBJECTIFS Indiquer les caractéristiques structurales des virus ; indiquer les conséquences sur la reproduction d’un virus.

La structure des virus (taille de l’ordre du nanomètre) diffère de celle des cellules eucaryotes ou proca-
ryotes dont ils ne possèdent pas les organites, excepté un seul acide nucléique (ADN ou ARN). Cet acide
est entouré d’une capside (ou nucléocapside) de forme variable composée d’un assemblage de protéines
appelées capsomères. De plus, certains virus possèdent une enveloppe externe. En fonction de cette
structure, on classe les virus :
- selon l’acide nucléique présent (virus à ADN, virus à ARN) ;
- selon la forme de leur capside : si les capsomères sont répartis en icosaèdre (volume à 20 côtés), ils sont
dits à symétrie cubique ; s’ils sont répartis en hélice autour de l’acide nucléique, ils sont dits à symétrie
hélicoïdale ; s’ils ont d’autres formes, ils sont dits virus à forme complexe ;
- selon la présence d’une enveloppe (virus enveloppé) ou l’absence de celle-ci (virus nu).

Doc. 1 Une structure différente de celle de la cellule

Capside Doc. 3 Sars-cov-2


Glycoprotéines
(Covid-19)
ARN
Capside
Enveloppe
Enveloppe
Acide nucléique
Doc. 4 Virus bactériophage
T4

Doc. 2 Schéma d’un virus

1 Compléter le schéma du virus ci-dessus à partir des termes en gras dans le Doc. 1.
2 Expliquer pourquoi le virus ne peut être considéré comme une cellule.
Il a une structure différente de la cellule eucaryote ou procaryote et n’en possède pas les organites.
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

3 Expliquer pourquoi un virus ne peut se multiplier seul.


Il ne possède pas les deux acides nucléiques (ADN et ARN) nécessaires à la multiplication cellulaire.

4 Souligner les critères de classification des virus (Doc. 1).


Thème 12 Les virus 123

9782206109640_INT_001-160.indb 123 16/02/2023 18:19


5 Cocher les caractéristiques du virus présenté sur le Doc. 2.
Virus à symétrie cubique Virus à symétrie hélicoïdale Virus de forme complexe
Virus nu Virus enveloppé

6 Cocher le type de capside pour les virus présentés dans les Doc. 3 et 4.
Doc. 3 : Symétrie cubique Symétrie hélicoïdale Virus de forme complexe
Doc. 4 : Symétrie cubique Symétrie hélicoïdale Virus de forme complexe

Activité 2 La multiplication des virus


OBJECTIF Définir la notion de parasitisme obligatoire.

Le bactériophage est un virus à ADN de forme complexe


qui parasite les bactéries.

Bactérie

6. Lyse de la bactérie
et libération des virus 1. Adhésion

2. Pénétration de
l’acide nucléique
dans la bactérie
Par un mécanisme complexe, les virus à
ARN se multiplient à partir de celui-ci
4. Synthèse des dans une cellule hôte (cellule animale
protéines virales
5. Assemblage 3. Réplication ou végétale, bactérie) qui va réaliser la
des nouveaux virus de l’ADN
synthèse des protéines virales.

Le virus est dans tous les cas un parasite (être qui vit aux dépens d’un autre). Il est même dit
intracellulaire car il se multiplie obligatoirement à l’intérieur d’une cellule.

Doc. 5 La multiplication d’un bactériophage

1 Indiquer où se fait la multiplication des virus.


Elle se fait dans une cellule hôte qui peut être animale, végétale ou bactérienne.

2 Indiquer comment se fait l’assemblage des protéines virales et justifier.


Les protéines virales sont assemblées grâce à l’ARN et à certains organites de la cellule hôte.

3 Justifier pourquoi le virus est un parasite intra-cellulaire obligatoire.


© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

Avec un seul acide nucléique, le virus est incapable de se multiplier seul, il ne peut le faire (obligation)
que dans une cellule dite cellule-hôte (parasite intra-cellulaire) car elle contient le matériel nécessaire
à la multiplication.

4 Indiquer le devenir de la cellule hôte dans laquelle s’est multiplié le bactériophage.


Elle est détruite (lyse cellulaire).

124 PARTIE 3 Microbiologie

9782206109640_INT_001-160.indb 124 16/02/2023 18:19


FICHE Thème 12 • Les virus PARTIE
3
50 Deux exemples de maladies virales
ACTIVITÉS
COMPÉTENCES
• 3.3.5 Participer à la mise en œuvre de la politique de prévention des infections associées aux soins.

Activité 1 La grippe saisonnière


OBJECTIFS Pour la grippe, indiquer et décrire l’agent responsable ; énoncer les principaux signes cliniques (symptômes)
et la conduite à tenir ; indiquer les complications ; présenter les moyens de prévention.

Vidéo
La grippe
www.lienmini.fr/9640-37

Le virus influenza de
type A ou B responsable
de la grippe saisonnière
est un virus enveloppé à
ARN. Transmis par voie
aérienne, il se multiplie
dans les cellules des voies
respiratoires et génère
une inflammation. Il mute
régulièrement, d’où la
nécessité d’adapter le vac-
cin chaque année.

Doc. 1 Ce qu’il faut savoir de la grippe saisonnière Doc. 2 Le virus

1 Compléter la fiche d’identité de la grippe saisonnière.


Fiche d’identité de la grippe saisonnière

Agent responsable : virus influenza de type A ou B. Mode de contamination :

Description : virus en suspension dans l’air (contamination

virus à ARN enveloppé qui mute régulièrement. par voie aérienne).

Signes cliniques de la grippe : Action du virus dans l’organisme – origine


des signes cliniques :
fièvre élevée soudaine, mal de tête, toux ou mal de
il pénètre dans les cellules des voies
gorge, douleurs musculaires.
respiratoires, s’y multiplie et génère
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

Attention : ne pas confondre la grippe avec le syndrome


grippal de moindre gravité qui est provoqué par d’autres une inflammation.
virus.

Complications possibles : complications Conduite à tenir :


pulmonaires pouvant être mortelles.
voir le médecin, se reposer, boire, pas
d’antibiotiques (0 action).

Prévention : hygiène des mains – vaccin annuel surtout pour les personnes vulnérables.

Thème 12 Les virus 125

9782206109640_INT_001-160.indb 125 16/02/2023 18:19


Activité 2 L’hépatite B Vidéo
Hépatite B
OBJECTIFS Pour l’hépatite B, indiquer et décrire l’agent responsable ; énoncer les principaux signes www.lienmini.fr/9640-38
cliniques (symptômes) et la conduite à tenir ; indiquer les complications ; présenter les moyens
de prévention.

Le virus de l’hépatite B, ou VHB, est un virus à


Transmission ADN à symétrie cubique. Il est présent dans la
plupart des liquides biologiques des personnes
Sang Contact Fluides Femmes infectées (sang, sperme, sécrétions vaginales
corporel enceintes et, à des concentrations plus faibles, dans la
salive). Ainsi, il se transmet par les relations
sexuelles non protégées, le contact direct ou
Fœtus indirect avec du sang infecté, et de la mère à
l’enfant essentiellement au moment de
l’accouchement.
Salive/Sueur
• 1 à 2 % des sujets contaminés développent
Larmes/Sperme
une hépatite fulminante pouvant être mortelle.
• 98 à 99 % des sujets contaminés développent une hépatite B aiguë, asymptomatique dans la majorité
des cas, mais le malade peut présenter un ictère (jaunisse), des douleurs abdominales, de la fièvre et une
asthénie (fatigue). Elle guérit dans 90 à 95 % des cas.
Lorsqu’elle ne guérit pas, elle devient chronique en particulier chez l’enfant de moins de 4 ans et chez
les sujets immunodéprimés, elle peut alors évoluer en cirrhose et en cancer du foie. La vaccination est le
moyen le plus sûr de se protéger efficacement : elle est recommandée pour les enfants et les personnes
exposées au risque d’infection. L’utilisation de préservatifs est aussi une protection efficace. Le dépistage
doit être systématique en cas d’exposition ou de conduites à risque.

Doc. 3 Une pathologie qui peut être mortelle

1 Compléter la fiche d’identité de l’hépatite B.


Fiche d’identité de l’hépatite B

Agent responsable : virus de l’hépatite B ou VHB. Mode de contamination :

voie sexuelle, sang, mère/fœtus. Possibilité plus


Description : virus à ADN à symétrie cubique. faible par les fluides corporels (salive).

Signes cliniques de l’hépatite B aiguë : Action du virus dans l’organisme – origine des
- la plupart du temps aucun mais parfois signes cliniques : il atteint les cellules du foie.
jaunisse, fièvre, asthénie ;

- troubles sévères si forme fulminante.

Complications possibles : Conduite à tenir :


© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

hépatite chronique qui peut évoluer en cirrhose suivre les traitements prescrits, utiliser des
ou cancer du foie mortel (5 % des contaminés) ; préservatifs en cas de forme chronique
mortalité élevée si hépatite fulminante. (contagiosité).

Prévention : vaccin, utilisation de préservatifs.


Exercice interactif
La COVID-19
www.lienmini.fr/9640-39

126 PARTIE 3 Microbiologie

9782206109640_INT_001-160.indb 126 16/02/2023 18:19


FICHE Thème 12 • Les virus PARTIE
3
51 Les virus Synthèse
BILAN www.lienmini.fr/9640-40

Les virus
Les virus ne sont pas des cellules (structure différente de la cellule eucaryote ou procaryote).
Taille de l’ordre du nanomètre (10-9 nm ou 10-6 nm).
Structure :
un acide nucléique (ADN ou ARN) ;
une capside pouvant être :

à symétrie hélicoïdale à symétrie cubique complexe


parfois une enveloppe (virus enveloppé).

Multiplication virale
Virus bactériophage
Bactérie

Un seul acide 6. Lyse de la bactérie


nucléique et libération des virus 1. Adhésion VIRUS
= =
Impossibilité de Parasite intra-
2. Pénétration de
se multiplier seul : l’acide nucléique cellulaire
multiplication dans la bactérie obligatoire.
dans cellule hôte.

4. Synthèse des
protéines virales
5. Assemblage 3. Réplication
des nouveaux virus de l’ADN

Maladies virales
Grippes saisonnières Hépatite B
• Virus responsable : virus à ARN enveloppé de • Virus responsable : virus à ADN de forme cubique.
forme hélicoïdale qui mute chaque année. • Transmission : les sécrétions sexuelles, le sang, de
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

• Transmission : micro-gouttelettes. la mère au fœtus.


• Signes cliniques : asthénie, courbatures, fièvre. • Signes cliniques : asthénie, ictère et complications
(cirrhose, cancer du foie).
• Prévention : préservatif

Prévention :
VACCINATION

Thème 12 Les virus 127

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Analys
Analyse
ed e s i t u at i o n QCM
www.lienmini.fr/9640-41

Situation professionnelle
Le service dans lequel vous travaillez accueille des malades
atteints de la COVID19. Le cadre infirmier rappelle au person-
nel les spécificités du microorganisme incriminé et les proto-
coles applicables pour pénétrer dans la chambre des malades. Il
rappelle l’importance du vaccin contre ce microorganisme mais
aussi celle du vaccin contre l’hépatite B qui est obligatoire pour
le personnel soignant.

Structure du Sars-cov-2 (agent responsable de la COVID 19)


Capside

ARN
Virus de la grippe

Enveloppe

Virus de l’hépatite B

Doc. 1 Structure de quelques virus

Répondre sur feuille à part en respectant l’ordre des questions et en soignant la rédaction.

1 Indiquer à quelle famille de microorganismes appartient l’agent responsable de la COVID


19.
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

2 Présenter les caractéristiques de la structure de l’agent présenté dans le document (forme


de la capside, acide nucléique présent, présence ou absence d’une enveloppe).

3 Justifier pourquoi cet agent est un parasite intracellulaire obligatoire.


4 Nommer deux autres exemples de maladies virales.
5 Indiquer pour chacune l’agent responsable, les complications possibles et deux moyens de
prévention.

128 PARTIE 3 Microbiologie

9782206109640_INT_001-160.indb 128 16/02/2023 18:19


FICHE Thème 13 • Le système locomoteur PARTIE
4
52 L’anatomie du squelette,
la structure des os
ACTIVITÉS
COMPÉTENCES
• 3.3.6 Participer à la mise en œuvre d’une démarche de prévention des risques professionnels.

Activité 1 Structure du squelette humain


Vidéo
Le squelette humain – Explique moi
www.lienmini.fr/9640-42
OBJECTIF Légender le schéma du squelette (différentes parties corps, os).

Os du crâne 1.
Tête A.
Os de la face 2.

5. Clavicule
B. Ceinture
Sternum 3. 6. Omoplate
scapulaire
Côtes 4. 7. Humérus C. Tronc

9. Colonne vertébrale
Membres D. Ulna ou cubitus 8. 11. Bassin
supérieurs Radius 10. 12. Sacrum E. Ceinture
Carpe 13. 16. Coccyx pelvienne
Métacarpe 14.

Phalanges 15.
des mains
17. Fémur
Rotule ou patella 21.

18. Tibia
F. Membres

19. Fibula inférieurs

20. Tarse
22. Métatarse
23. Phalanges des pieds

Doc. 1 Le squelette humain, charpente du corps


© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

1 Annoter le schéma du squelette avec la liste de mots suivants : bassin, clavicule, colonne vertébrale,
côtes, ulna ou cubitus, fémur, humérus, métacarpe, omoplate, os du crâne, os de la face, sternum,
phalanges des mains, phalanges des pieds, rotule ou patella, sacrum, tarse, métatarse, tibia, coccyx.

2 Légender au niveau de chaque accolade les différentes parties du corps à l’aide des mots suivants :
tronc, membres supérieurs, membres inférieurs, tête, ceinture pelvienne, ceinture scapulaire.

Thème 13 Le système locomoteur 129

9782206109640_INT_001-160.indb 129 16/02/2023 18:19


Activité 2 Types d’os et structure
OBJECTIFS Citer les différents types d’os et illustrer par quelques exemples ; légender le schéma d’une coupe transversale et d’une
coupe longitudinale d’un os long.

Os plats : deux faces planes, Os longs : leur forme est allongée Os courts : ils ont une forme plus
ils sont généralement de et cylindrique. Ils peuvent être de ou moins irrégulière et cubique
faible épaisseur et courbés. grande taille ou de petite taille. et sont de petite taille.

Doc. 2 Les différents types d’os

1 Identifier sur le schéma du squelette humain (Doc. 1) des exemples d’os de chaque catégorie en les
soulignant selon la couleur indiquée :
Os long : bleu ; os plat : rouge ; os court : vert.

Un os long se compose de :
- une partie cylindrique, la diaphyse : elle contient le canal médullaire, qui est rempli de moelle jaune
formée par une réserve de tissus adipeux et de vaisseaux sanguins. Une mince couche de tissu osseux,
l’os compact, forme les parois de la diaphyse.
- deux extrémités, les épiphyses : elles sont constituées d’os spongieux, du tissu osseux formé de travées
qui contiennent la moelle rouge, où sont fabriquées les cellules sanguines. L’ensemble de l’os est recou-
vert du périoste qui permet la croissance en épaisseur quant aux extrémités des épiphyses, elles sont
recouvertes de cartilage articulaire.

Doc. 3 La structure d’un os long

Cartilage
Couches
articulaire Système cylindriques
Épiphyse

de Havers

Os compact Vaisseau
sanguin
Nerf
Périoste

Canal
Diaphyse

médullaire

Moelle
jaune
Canal
de Havers Cylindres
Épiphyse

Os (système de Havers)
Os compact
spongieux Vaisseaux sanguins

Moelle
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

rouge

Doc. 4 Schéma de la structure d’un os long

2 Légender la coupe longitudinale d’un os long (Doc. 4) à l’aide des termes en gras (Doc. 3).
3 Nommer pour une coupe transversale d’un os long, les éléments que l’on observe en allant de
l’extérieur vers l’intérieur.
Périoste os compact constitué des systèmes de Havers canal médulaire moelle jaune.

130 PARTIE 4 Biologie - physiopathologie

9782206109640_INT_001-160.indb 130 16/02/2023 18:19


FICHE Thème 13 • Le système locomoteur PARTIE
4
53 Les tissus squelettiques
ACTIVITÉS
COMPÉTENCES
• 3.3.6 Participer à la mise en œuvre d’une démarche de prévention des risques professionnels.

Activité 1 Le tissu cartilagineux et le tissu osseux


OBJECTIFS Caractériser les différents tissus squelettiques (tissus cartilagineux, tissus osseux) ; énoncer les facteurs nécessaires
et favorables à la croissance.

• Le tissu cartilagineux : chez l’adulte, le cartilage, tissu conjonctif dense, recouvre


les extrémités des os longs (cartilage articulaire), constitue les ménisques et une par-
tie des disques intervertébraux et assure la jonction entre les côtes et le sternum.
Contenant environ 90 % d’eau et peu de minéraux, il est constitué d’une matrice
dense contenant des fibres de collagène synthétisées par des cellules, les chondro-
cytes. Selon la localisation, il y a différents cartilages qui diffèrent par la teneur en
collagène et en cellules. Ni innervé, ni vascularisé, le cartilage possède une résis-
tance élastique à la pression et à la flexion et amortit les chocs dus aux mouvements. Cartilage articulaire
• Le tissu osseux : tissu conjonctif dur, innervé et vascularisé, il est constitué
de trois catégories de cellules (ostéoblastes les plus externes, ostéocytes et ostéo-
clastes bordant le canal médullaire) et d’une matrice extracellulaire rigide et
solide. Cette matrice est constituée de 45 % d’eau, de fibres de collagène qui
lui donnent de la flexibilité et de minéraux (phosphore et calcium) qui lui
donnent la rigidité et la dureté.
On distingue le tissu compact avec son organisation lamellaire et ses cellules
Tissu osseux compact avec concentriques formant le système de Havers et le tissu spongieux (épiphyses
systèmes de Havers des os longs) qui contient la moelle rouge des os.

Doc. 1 Les spécificités des deux tissus squelettiques

1 Compléter le tableau comparatif des tissus squelettiques qui constituent les os.
Tissus osseux Tissus cartilagineux

- Tissu compact : tous les os Extrémité des os longs, cartilage des


Localisation
- Tissu spongieux : épiphyses des os longs côtes, ménisque, disque intervertébral.

Teneur en eau - 45 % d’eau, riche en minéraux - Eau (90 %)


et en minéraux
(phosphore et calcium) - Peu de minéraux

Matrice extracellulaire rigide et solide, Matrice extra-cellulaire dense avec fibres


Structure
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

collagène et cellules. de collagène et cellules.


Vascularisation/
innervation Abondantes Absentes

Rigidité et dureté Résistance élastique à la pression et à la


Propriétés
flexion.

Rigidité du squelette (tissu compact) ; Amortit les chocs dus aux mouvements.
Rôles
contient la moelle rouge (os spongieux).

Thème 13 Le système locomoteur 131

9782206109640_INT_001-160.indb 131 16/02/2023 18:19


Activité 2 Les facteurs nécessaires à la croissance osseuse
OBJECTIF Énoncer les facteurs nécessaires et favorables à la croissance.

La croissance osseuse est un mécanisme complexe ; ainsi la croissance en longueur (allongement) se


fait grâce aux cartilages de conjugaison et celle en largeur grâce au périoste. Un certain nombre de
facteurs favorisent la croissance osseuse :
L’alimentation Les hormones
L’alimentation a un Un certain nombre d’hormones interviennent
rôle important dans la dans la régulation de la croissance.
croissance car elle per-
met l’apport d’éléments
minéraux (phosphore,
calcium, fluor, manga-
nèse) et de vitamines
(A, C, D) nécessaires à
la croissance des os. La
vitamine D permet ainsi
l’absorption du calcium
par les intestins, et sa
fixation sur les os.
Une bonne hygiène de vie
Une bonne hygiène de vie est nécessaire à la croissance osseuse :
- la pratique d’un sport : une activité physique régulière favorise l’apport sanguin ;
- l’exposition modérée au soleil : les rayons UV solaires stimulent la production de vitamine D ;
- le sommeil : l’hormone de croissance est sécrétée durant le sommeil.
La génétique et un développement affectif harmonieux sont aussi des facteurs influençant la croissance.

Doc. 2 La croissance, un phénomène conditionné par de multiples facteurs

1 Indiquer les facteurs qui interviennent dans la croissance osseuse :


Facteurs endogènes (internes) : les hormones (de croissance, thyroïdiennes, œstrogènes, testostérone),
le sommeil, la génétique.

Facteurs exogènes (externes) : l’alimentation (apport de minéraux et de vitamines), la pratique de


sport, l’exposition modérée au soleil.

2 Associer chaque substance à son rôle dans la croissance osseuse.

Autre minéral abondant dans les os et les dents.


Calcium
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

99 % de ce minéral dans l’organisme est présent dans les os.


Phosphore
Vitamine participant à la croissance (et à la vision nocturne).
Fluor
Favorise la fixation du calcium sur les os ; en cas de carence, la
Vitamine A personne souffre de rachitisme.

Vitamine D Favorise la fixation du calcium sur les os mais aussi sur les dents.

132 PARTIE 4 Biologie - physiopathologie

9782206109640_INT_001-160.indb 132 16/02/2023 18:19


FICHE Thème 13 • Le système locomoteur PARTIE
4
54 Les différents muscles
ACTIVITÉS
COMPÉTENCES
• 3.3.6 Participer à la mise en œuvre d’une démarche de prévention des risques professionnels.

Activité 1 Les différents types de muscles


OBJECTIFS Indiquer les différents types de muscles et leur rôle ; différencier sur le plan physiologique muscle strié et muscle lisse.

• Les muscles striés sont constitués de faisceaux de


fibres musculaires dites striées (car on observe des
stries au microscope). Les muscles striés squelettiques,
assurent les mouvements des os sur lesquels ils sont
fixés ; les muscles peauciers sont attachés à la peau du
visage et permettent les expressions. Ce sont les mus- Muscles striés squelettiques
cles de la vie de relation commandés par le cerveau et
qui obéissent à la volonté.
• Le muscle cardiaque est un muscle strié dont les
contractions sont indépendantes de la volonté et
autonomes : c’est un muscle auto-contractile.
• Les muscles lisses constitués de faisceaux de fibres
musculaires lisses (sans stries) sont des muscles vis-
Muscle cardiaque
céraux présents dans l’estomac, l’intestin dont ils
assurent les mouvements. Certains sphincters*, mus-
cles en forme d’anneau, ferment un orifice (œso-
phage, estomac, vésicule biliaire). Ces muscles sont
sous la dépendance du cerveau au niveau d’une zone
différente de celle ces muscles striés, ils ne peuvent
pas être commandés volontairement.
* Deux sphincters (anus, vessie) sont des muscles striés. Muscles lisses

Doc. 1 Les trois types de muscles

1 Compléter le tableau comparatif ci-dessous.


Tableau comparatif des différents types de muscles
Muscles striés Muscles lisses Muscle cardiaque

Faisceau de fibres Faisceaux de fibres musculaires lisses Muscle strié


Description
musculaires striées
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

- Muscles squelettiques - Muscles viscéraux Cœur


Localisation
- Muscles peauciers - Certains sphincters (sauf anus, vessie)

- Mouvements du corps - Mouvements des viscères ; Battements du cœur


Rôles
- Expressions du visage excrétion

Dépendent de la Ils n’obéissent pas à la volonté. Automatique


Commandement
volonté.

Thème 13 Le système locomoteur 133

9782206109640_INT_001-160.indb 133 16/02/2023 18:19


Activité 2 Les différentes formes de muscles striés squelettiques
OBJECTIF Indiquer les différentes formes de muscles rencontrés dans le corps humain et donner quelques exemples.

Orbiculaire des paupières


Sterno-cléido-mastoïdien
Orbiculaire des lèvres

Deltoïde
Trapèze
Grand pectoral
Triceps brachial

Biceps brachial

Abdominaux Grand dorsal

Grand fessier

Quadriceps Biceps fémoral

Demi-tendineux

Jambier antérieur Jumeaux de triceps sural

Tendon d’Achille

Doc. 2 Les principaux muscles striés squelettiques du corps humain

Muscles en éventail Muscles longs, Muscles en anneau


Se trouvent au niveau du dos en fuseau ou sphincters
et des ceintures pelviennes Se situent au niveau Délimitent une ouverture
et scapulaires. des quatres membres. ou un orifice (bouche, anus).

Doc. 3 Les différentes formes de muscles squelettiques

1 Identifier la forme de chaque muscle en cochant la bonne colonne du tableau.


Muscle en éventail Muscle long, en fuseau Muscle en anneau ou sphincters
Orbiculaire des paupières
Trapèze
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

Biceps brachial
Quadriceps
Deltoïde
Orbiculaire des lèvres
Grand pectoral
Abdominaux
Jambier antérieur

134 PARTIE 4 Biologie - physiopathologie

9782206109640_INT_001-160.indb 134 16/02/2023 18:19


FICHE Thème 13 • Le système locomoteur PARTIE
4
55 La structure et les propriétés
du muscle strié
ACTIVITÉS
COMPÉTENCES
• 3.3.6 Participer à la mise en œuvre d’une démarche de prévention des risques professionnels.

Vidéo

Activité 1 La structure du muscle strié


Le muscle, moteur du mouvement
www.lienmini.fr/9640-43

OBJECTIF Représenter schématiquement et légender une coupe transversale de muscle strié.

Les muscles striés sont entourés d’une membrane fibreuse


Tendon Aponévrose
de tissu conjonctif appelée aponévrose et sont fixés sur les Os
os grâce aux tendons. Ils sont constitués de nombreux fais-
ceaux eux-mêmes entourés d’une gaine conjonctive. Ces Fibre musculaire
faisceaux contiennent les fibres musculaires ou cellules
musculaires pouvant atteindre plusieurs centimètres. Des
vaisseaux sanguins présents dans les faisceaux de fibres
assurent la vascularisation du muscle. Vaisseaux sanguins Faisceaux

Doc. 1 La structure du muscle strié squelettique

1 Légender le schéma du Doc. 1 à l’aide des mots en gras.

Activité 2 Les propriétés de la fibre musculaire


OBJECTIF Définir et décrire les différentes propriétés de la fibre musculaire.

Chaque fibre musculaire est entourée d’une membrane appelée sarcolemme. Son cytoplasme, appelé
sarcoplasme, contient plusieurs noyaux et des filaments contractiles appelés myofibrilles. Chaque myo-
fibrille est constituée de filaments fins, l’actine, et de filaments épais, la myosine. La myofibrille est donc
divisée par des stries Z, la zone située entre deux stries Z se nomme sarcomère.
Bande Bande
Noyau Ligne Z claire I sombre A
Sarcolemme

Myofibrilles

Sarcomère

Doc. 2 L’ultrastructure de la fibre musculaire


Sarcomère
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

Muscle relâché Filament d’actine


Le nerf moteur transmet l’excitation aux muscles sous
forme d’influx nerveux. L’influx nerveux provoque
un glissement des filaments d’actine sur ceux de la
myosine. La contraction musculaire est un raccourcis- Filament de myosine
sement du muscle entier provoqué par le raccourcis- Muscle contracté Strie Z
sement de chaque fibre musculaire.

Doc. 3 La contraction des fibres musculaires

Thème 13 Le système locomoteur 135

9782206109640_INT_001-160.indb 135 16/02/2023 18:19


1 Légender le schéma du Doc. 2 à l’aide des termes en gras du texte.
2 Compléter le schéma du Doc. 3, à l’aide des termes suivants : muscle contracté ; muscle relâché,
filament d’actine, filament de myosine.

3 Indiquer comment la structure de la fibre musculaire permet la contraction musculaire.


La fibre musculaire a la propriété de se raccourcir grâce au raccourcissement des sarcomères, ce qui
génère la contraction musculaire.

Activité 3 Les propriétés du muscle strié


OBJECTIF Définir et décrire les différentes propriétés du muscle strié.

Témoin Expérience A Expérience B


(muscle relâché) (muscle au repos) (pendant excitation) (après excitation) Au repos, les muscles sont tou-
jours en légère contraction. Le
Support
tonus musculaire est le maintien
de la contraction partielle et per-
manente du muscle sous la dépen-
dance du système nerveux. Elle
permet le maintien d’une posture
particulière et lutte contre l’af-
faissement du corps sous l’effet
de la pesanteur.

Doc. 5 Le tonus musculaire


Doc. 4 Mise en évidence expérimentale des propriétés du muscle
strié squelettique

1 Indiquer dans la colonne A du tableau ci-dessous, la réaction du muscle lors des expériences
présentées sur le Doc. 4.

2 Relier chaque réaction de la colonne A à la propriété du muscle à laquelle elle correspond (colonne B).
3 Relier la description de chaque propriété (colonne B) à son nom (colonne C).
A. Réaction du muscle lors des expériences B. Propriété du muscle à C. Nom de
(Doc. 4) laquelle renvoient ces réactions cette propriété

Muscle au repos (expérience A) : Propriété de réagir à une Élasticité


excitation.
Le muscle est légèrement contracté
Contractilité
(raccourci). Propriété de s’étirer et de
reprendre sa longueur initiale
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

Pendant l’excitation (expérience B : après étirement. Tonicité


Le muscle se gonfle et se raccourcit.
Propriété de se gonfler et
de se raccourcir lors d’une Excitabilité
stimulation.
Après l’excitation (expérience B) :

Le muscle reprend sa forme initiale. Propriété de maintenir


une contraction partielle
permanente.

136 PARTIE 4 Biologie - physiopathologie

9782206109640_INT_001-160.indb 136 16/02/2023 18:19


FICHE Thème 13 • Le système locomoteur PARTIE
4
56 Les articulations et le mouvement
ACTIVITÉS
COMPÉTENCES
• 3.3.6 Participer à la mise en œuvre d’une démarche de prévention des risques professionnels.

Activité 1 Les différents types d’articulations Vidéo


Deux minutes pour comprendre
OBJECTIFS Indiquer les différents types d’articulation et donner des exemples ;
les articulations
légender un schéma d’articulation synoviale, cartilagineuse, vertébrale.
www.lienmini.fr/9640-44

Une articulation est une zone de contact qui permet de relier les os les uns avec les autres. Il existe trois
types d’articulations qui sont classées selon leur structure anatomique et leur degré de mobilité.

• Les articulations fibreuses (ou synarthrose) relient


les os par du tissu conjonctif fibreux. Elles assurent
une grande cohésion entre les os et forment des
cavités pour protéger les organes mous et fragiles.

• Les articulations cartilagineuses (ou amphiar-


throse) relient les os par du tissu conjonctif cartilagi-
neux. Elles permettent des mouvements très limités.

• Les articulations synoviales (ou diarthrose) relient


les os par une capsule articulaire. Elles permettent
une grande amplitude de mouvements.

Doc. 1 Trois types d’articulations

1 Associer chaque exemple d’articulation au schéma qui lui correspond (Doc. 1).

Les os sont recouverts d’un cartilage articu-


laire qui les protège et favorise le glisse- Muscle
ment d’un os contre l’autre. La capsule arti-
culaire enveloppe complètement Capsule articulaire
l’articulation. Elle est constituée d’une
membrane fibreuse à l’extérieur et d’une Liquide synovial
membrane synoviale à l’intérieur. Elle
fabrique la synovie ou liquide synovial, qui Cartilage articulaire
lubrifie et nourrit le cartilage articulaire. Membrane synoviale
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

Les ligaments unissent les os entre eux et


Ligament
stabilisent l’articulation en limitant les
mouvements.
Tendon
Os

Doc. 2 Structure d’une articulation synoviale : le genou

2 Légender le schéma de l’articulation synoviale à l’aide des termes en gras (Doc. 2).

Thème 13 Le système locomoteur 137

9782206109640_INT_001-160.indb 137 16/02/2023 18:19


L’articulation entre deux vertèbres est constituée par un anneau fibreux entourant un noyau géla-
tineux : l’ensemble forme un disque intervertébral qui amortit les chocs et évite les frottements osseux.
Les ligaments présents renforcent la solidité de la colonne vertébrale et limitent certains mouvements.

Ligament

Disque intervertébral
Nerfs
Vertèbre sensitifs

Noyau gélatineux Anneau fibreux

Doc. 3 Structure d’une articulation cartilagineuse : les vertèbres

3 Légender le schéma de l’articulation cartilagineuse à l’aide des termes en gras (Doc. 3).

Activité 2 Le rôle des muscles et de l’articulation lors d’un mouvement


OBJECTIF Expliquer le rôle des muscles de l’articulation lors d’une flexion, d’une extension.

Doc. 4 Le mouvement de
Les mouvements dépendent d’un système passif (os flexion-extension
Flexion
et articulation) et d’un système actif (muscles, sous
contrôle du système nerveux). La flexion rapproche
Extension 1 Souligner sur le
deux segments de membres en fermant l’angle
Doc. 4 les structures
d’articulation (en bleu sur le schéma). L’extension
éloigne deux os en augmentant l’angle d’articula- anatomiques
Flexion
tion. On dit que ces mouvements sont antagonistes, passives et entourer
car l’action des muscles fléchisseurs est opposée à les structures
l’action des muscles extenseurs. Cette action anatomiques actives.
contraire permet d’assurer la stabilité de l’articula-
Extension
tion et de coordonner les mouvements du corps.

1. Flexion 2. Extension
Biceps contracté
Biceps relâché

Triceps
Radius contracté
Ulna Triceps
Humérus
relâché
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

Doc. 5 Les mouvements de l’avant-bras

2 Indiquer sur le Doc. 5 :


• Le titre de chaque schéma 1 et 2 : flexion ou extension.
• Pour chaque schéma, l’état du biceps ou du triceps : relâché ou contracté.

3 Nommer et justifier pour cette articulation (Doc. 5).


• Le muscle fléchisseur : le biceps car il se contracte lors de la flexion.
• Le muscle extenseur : le triceps car il se contracte lors de l’extension.
138 PARTIE 4 Biologie - physiopathologie

9782206109640_INT_001-160.indb 138 16/02/2023 18:19


FICHE Thème 13 • Le système locomoteur PARTIE
4
57 Le système locomoteur Synthèse
BILAN www.lienmini.fr/9640-45

Squelette humain
ZOOM
Structure d’un os long
Cartilage articulaire

Épiphyse
Os court
Os compact
Tissus

Diaphyse
Périoste cartilagineux
Canal médullaire

Os plat Moelle jaune

Épiphyse Os spongieux
Os long
206 os chez Moelle rouge Tissus osseux
l’adulte (os compact)

L’appareil musculaire
ZOOM
La structure d’un muscle strié
Les différents muscles :
• les muscles lisses (dans Les propriétés
les viscères) • Élastique Aponévrose
• le muscle cardiaque • Contractile
• muscles striés • Excitable Myofibrilles
squelettiques = les • Tonique
organes du mouvement

Fibre
musculaire Vaisseaux
Faisceau sanguins

Les articulations Les mouvements

Articulation fibreuse Flexion


= articulation fixe Avant-bras monte
Ex : suture du crâne biceps contracté
triceps décontracté
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

Articulation cartilagineuse
= Articulation semi-mobile Extension
Ex : articulation vertébrale Avant-bras descend
biceps décontracté
triceps contracté

Articulation synoviale
= Articulation mobile
Ex : coude Les muscles sont les organes actifs du
mouvement et les os les organes passifs.

Thème 13 Le système locomoteur 139

9782206109640_INT_001-160.indb 139 16/02/2023 18:19


Analys
Analyse
ed e s i t u at i o n QCM
www.lienmini.fr/9640-46

Situation professionnelle
Tout le personnel de l’EHPAD où vous venez d’être embauché bénéficie d’une formation PRAP 2S
(prévention des risques liés à l’activité physique au travail pour le secteur sanitaire et médico-
social). L’instructeur vous explique que cette formation nécessite une bonne connaissance de l’appareil
locomoteur.

Le squelette humain Les différents types de muscles


1. 1
2.

5.

3. 6.
2
4. 7.

8.
11.
10. 12.
13. 16. 3
14.

15.

17.
21.

Les différents types d’articulation


18.

19.

20.
22.
23.

Doc. 1 Planche de documents présentée lors de la formation

Répondre sur feuille à part en respectant l’ordre des questions et en soignant la rédaction.

1 Indiquer pour le squelette présent dans le document le nom de chaque os numéroté.


2 Nommer à partir de ce schéma deux os longs, deux os courts, deux os plats.
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

3 Citer les trois types de muscles et indiquer leurs rôles. Préciser lesquels font partie de
l’appareil locomoteur.

4 Citer les 4 propriétés du muscle strié squelettique et indiquer comment elles sont mobilisées
lors du travail musculaire.

5 Indiquer les trois types d’articulations en citant un exemple ; préciser la possibilité


d’amplitude de mouvement pour chaque type.

140 PARTIE 4 Biologie - physiopathologie

9782206109640_INT_001-160.indb 140 16/02/2023 18:19


FICHE Thème 14 • Les pathologies et atteintes PARTIE
du système locomoteur 4
58 Les accidents du système locomoteur
ACTIVITÉS
COMPÉTENCES
• 3.3.6 Participer à la mise en œuvre d’une démarche de prévention des risques professionnels.

Activité 1 Les fractures


OBJECTIFS Pour les fractures, donner une définition et justifier les facteurs favorisants ; énoncer les signes et symptômes,
les conséquences et les évolutions potentielles ; justifier les moyens de prévention et indiquer les principaux traitements.

1 2 3 4
Une fracture est une cassure qui survient sur un os, le plus sou-
vent à la suite d’un traumatisme.
Les principaux types de fractures sont :
• Les fractures simples ;
• Les fractures ouvertes : l’os brisé traverse la peau et est
apparent ;
• Les fractures en « bois vert » : ces fractures touchent tout l’os,
mais une des surfaces reste intacte (comme un roseau plié) ;
1. En bois vert 3. Ouverte • Les fractures pluri-fragmentées : l’os est brisé en plusieurs
morceaux.
2. Simple 4. Pluri-fragmentée

Doc. 1 Les différents types de fractures

1 Souligner la définition d’une fracture.


2 Indiquer pour chaque schéma le type de fracture représenté (Doc. 1).

Les fractures résultent souvent d’un choc, d’une interne ou hémorragie externe en cas de fracture
chute, d’une torsion. Elles sont favorisées par cer- ouverte ; ainsi que lésions d’autres organes (mus-
taines pathologies osseuses (rachitisme*, ostéopo- cles ou cerveau si fracture du crâne).
rose Fiche 59) qui fragilisent le squelette. La prise en charge par les premiers secours consiste
Tout le monde peut être victime de fractures mais en une immobilisation de la fracture. En milieu
les personnes âgées, les athlètes (fractures de médical, le traitement passe par une immobili-
fatigue suite à des efforts excessifs) et les jeunes sation et parfois par un traitement chirurgical
enfants en sont le plus souvent victimes. (pose de broches, clous, prothèses…) suivi d’une
La fracture se manifeste par une forte douleur, un rééducation.
œdème, l’impossibilité de bouger le membre blessé *Le calcium ne se fixe pas sur les os par manque de vita-
qui peut être déformé. Il peut y avoir hémorragie mine D.

Doc. 2 Causes, conséquences et traitement des fractures

3 Souligner les signes cliniques de fracture.


© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

4 Relever deux risques pouvant s’ajouter à la fracture.


Hémorragies, lésion possible d’autres organes.

5 Proposer 4 mesures de prévention en s’appuyant sur les facteurs favorisants.


Traiter le rachitisme, l’ostéoporose, éviter tout ce qui peut être à l’origine de chutes (enfants, personnes
âgées), alimentation adaptée (calcium, phosphore, vitamine D).

6 Entourer les traitements utilisés.


Thème 14 Les pathologies et atteintes du système locomoteur 141

9782206109640_INT_001-160.indb 141 16/02/2023 18:19


Activité 2 Les entorses et luxations
OBJECTIFS Pour les entorses et luxations, donner une définition et justifier les facteurs favorisants ; énoncer les signes et symp-
tômes, les conséquences et les évolutions potentielles ; justifier les moyens de prévention et indiquer les principaux traitements.

• L’entorse est un étirement ou déchirure des ligaments :


ou une déchirure partielle l’articulation est déboîtée.
ou totale des ligaments Les signes cliniques sont les
d’une articulation, avec ou mêmes que pour l’entorse
sans arrachement osseux. avec, en plus, la déforma-
Elle se traduit par une dou- tion de l’articulation. Le
leur, un œdème, une ecchy- traitement consiste à
mose, une impotence fonc- réduire la luxation et à
tionnelle partielle. Le immobiliser l’articulation.
traitement consiste à immobiliser l’articulation, Ces deux atteintes articulaires résultent le plus sou-
avec une attelle le plus souvent, et si besoin à réa- vent d’accidents dus à une chute, un choc ou une
liser une ponction du liquide synovial. torsion articulaire. La prévention repose sur le port
• La luxation est la sortie violente de l’épiphyse d’un de chaussures adaptées lors d’une activité physique
os de son emplacement articulaire avec étirement et le respect des règles lors de pratiques sportives.

Doc. 3 Spécificités des entorses et luxations

1 Indiquer la différence entre une entorse et une luxation.


Dans le cas de l’entorse, les ligaments sont étirés ou déchirés ; dans le cas de la luxation, l’os est en plus
sorti de son emplacement articulaire.

2 Indiquer sur les schémas suivant la zone du corps concernée et s’il s’agit d’une entorse ou d’une
luxation.

Zone concernée : Zone concernée :


épaule cheville

Nature de la Nature de la
lésion : luxation lésion : entorse

Articulation
normale Normal

3 Indiquer les signes communs aux deux atteintes articulaires ci-dessus.


Douleur, œdème, ecchymose, impotence fonctionnelle partielle.

4 Préciser le traitement de ce type d’atteintes.


Immobilisation de l’articulation, parfois ponction du liquide synovial (entorse), réduction de la luxation.
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

5 RÉDIGER NUMÉRIQUE Rechercher puis expliquer en quoi consiste la réduction d’une luxation.
La réduction est une manœuvre urgente et qui consiste à tirer le membre déboité dans un certain axe
afin de le repositionner dans son emplacement articulaire. Cette manœuvre est immédiatement suivie
d’une radiographie pour s’assurer que la tête de l’articulation a été bien réintégrée.

142 PARTIE 4 Biologie - physiopathologie

9782206109640_INT_001-160.indb 142 16/02/2023 18:19


FICHE Thème 14 • Les pathologies et atteintes PARTIE
du système locomoteur 4
59 Les pathologies du système locomoteur
ACTIVITÉS
COMPÉTENCES
• 3.3.6 Participer à la mise en œuvre d’une démarche de prévention des risques professionnels.

Activité 1 L’ostéoporose
OBJECTIFS Pour l’ostéoporose, donner une définition et justifier les facteurs favorisants ; énoncer les signes et symptômes,
les conséquences et les évolutions potentielles ; justifier les moyens de prévention et indiquer les principaux traitements.

Normal Ostéoporose
L’ostéoporose est une déminéralisation du tissu osseux qui se traduit
par une diminution de la masse osseuse. Cette maladie peut avoir
des conséquences invalidantes et graves : une fragilité du squelette,
des tassements vertébraux, des douleurs, des déformations, des
risques de fractures (notamment le col du fémur et le poignet).
Le rhumatologue prescrit une série d’examens, comme l’ostéodensi-
tométrie, pour la mettre en évidence.

Doc. 1 Une atteinte osseuse : l’ostéoporose

L’ostéoporose primaire (95 % des cas) est causée par le vieillissement du tissu osseux. Favorisée par une
carence en œstrogènes, elle est plus fréquente chez les femmes à partir de la ménopause. On peut noter
d’autres facteurs de risques : les facteurs génétiques, une alimentation pauvre en calcium et/ou en vita-
mine D, la sédentarité, la consommation d’alcool, le tabagisme, un poids et un IMC insuffisants.
L’ostéoporose dite secondaire, beaucoup plus rare, est la conséquence d’autres maladies, comme la
polyarthrite rhumatoïde ou certaines maladies endocriniennes ou digestives.
Le traitement est médicamenteux mais cible aussi les facteurs de risques.

Doc. 2 Les facteurs favorisant l’ostéoporose

1 Proposer une définition simple de l’ostéoporose.


L’ostéoporose est une déminéralisation du tissu osseux fragilisant celui-ci et entraînant des
conséquences invalidantes.

2 Souligner les causes de l’ostéoporose (Doc. 2).


3 Entourer les conséquences de l’ostéoporose (Doc. 1).
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

4 Proposer cinq mesures de prévention de l’ostéoporose.


- Avoir une alimentation avec des apports en calcium et vitamine D suffisants.
- Faire du sport.
- Ne pas fumer ; ne pas consommer d’alcool (ou consommation modérée).
- Avoir un poids et un IMC normaux.
- Avoir un suivi médical régulier, en particulier après la ménopause (surveillance hormonale).

Thème 14 Les pathologies et atteintes du système locomoteur 143

9782206109640_INT_001-160.indb 143 16/02/2023 18:19


Activité 2 L’arthrose et l’arthrite Vidéo
OBJECTIFS Pour l’arthrose et l’arthrite donner une définition et justifier les facteurs Qu’est ce que l’arthrose ?
favorisants ; énoncer les signes et symptômes, les conséquences et les évolutions www.lienmini.fr/9640-47
potentielles ; justifier les moyens de prévention et indiquer les principaux traitements.

L’arthrose est une dégénérescence (détérioration) du cartilage articulaire qui se caractérise par une pro-
lifération de tissu osseux (ostéophytose) ou par des cavités (géodes). Elle se manifeste par des douleurs,
des raideurs articulaires, des déformations qui apparaissent sur des articulations affaiblies et souvent sol-
licitées (mains, genoux, hanche, pieds). Le vieillissement, les gestes répétitifs, le port de charges lourdes,
le surpoids et l’obésité sont des facteurs favorisant la survenue de cette pathologie.
L’arthrite est une inflammation aigüe ou chronique d’une ou de plusieurs articulations. L’articulation est
alors gonflée et douloureuse. Il existe plusieurs types d’arthrite, les plus fréquentes étant :
• La polyarthrite rhumatoïde : maladie auto-immune (provoquée par un dysfonctionnement du système
immunitaire) qui se manifeste par poussées. Elle entraîne une déformation symétrique des articulations
atteintes et, progressivement, leur destruction.
• L’arthrite aigüe ou crise de goutte : causée par un dépôt d’acide urique dans l’articulation (souvent le
gros orteil), elle se manifeste par des crises de quelques jours accompagnées de douleurs vives. Les excès
alimentaires et l’hérédité sont les principales causes.
A B C
Épaississement
Géode de la capsule
Os et de
Ostéophytose la membrane
Membrane synoviale
synoviale
Cartilage
Capsule
Ligament
Débris de
cartilage
Amincissement
Déformation du cartilage
Articulation articulaire
normale Arthrose Arthrite

Doc. 3 Deux atteintes des articulations, l’arthrose et l’arthrite

1 Indiquer sous les schémas B et C la nature de l’atteinte représentée.


2 Compléter ci-dessous le tableau comparatif des trois pathologies.
Arthrite aigüe ou crise
Arthrose Polyarthrite rhumatoïde
de goutte

Nature de Dégénérescence du cartilage Inflammation aigüe ou chronique d’une articulation.


l’atteinte
articulaire.

Vieillissement, gestes Maladie auto-immune. Excès alimentaires, hérédité


Causes et
répétitifs, port de charges acide urique dans une
facteurs
favorisants lourdes, surpoids, obésité. articulation.
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

Douleurs, déformations des Articulation gonflée et Crises de quelques jours avec


articulations affaiblies et douloureuse ; poussées douleurs vives.
Signes et
symptômes souvent sollicitées (mains, déformation des
genoux, hanche, pieds). articulations atteintes et
destruction.
Traitements Médicaments luttant contre les douleurs et l’inflammation.

144 PARTIE 4 Biologie - physiopathologie

9782206109640_INT_001-160.indb 144 16/02/2023 18:19


PARTIE

Activité 3 Les déformations de la colonne vertébrale 4


OBJECTIFS Pour la scoliose, cyphose et lordose donner une définition et justifier les facteurs favorisants ; énoncer les signes et
symptômes, les conséquences et les évolutions potentielles ; justifier les moyens de prévention et indiquer les principaux traitements.

La colonne vertébrale a trois courbures natu-


relles qui peuvent s’accentuer générant ainsi 7 cervicales
des pathologies :
• La cyphose est une accentuation de la cour- Courbure
bure dorsale (dos voûté), souvent présente dorsale 12 dorsales
chez la personne âgée. Elle est due à une perte
de la masse musculaire et à un tassement des
disques intervertébraux. Chez l’adolescent, les
Courbure 5 lombaires
mauvaises postures sont souvent impliquées. lombaire
• La lordose est une accentuation de la cour- 3 à 5 sacrées
bure lombaire. Elle peut être temporaire chez la
Coccyx
femme enceinte, causée par le port de charges
Colonne normale
lourdes ou pendant une activité sportive intense.
• La scoliose est une déviation latérale de la colonne vertébrale, fréquente chez l’enfant et l’adolescent.
Elle peut s’expliquer par des mauvaises postures, une différence prononcée de longueur des jambes ou
à une pathologie du bassin.
Dans ces déformations, les douleurs du dos sont une conséquence commune. Le traitement dépend du
stade de la déformation : on peut proposer de la kinésithérapie, le port d’un corset et/ou de semelles
orthopédiques, de la chirurgie dans les cas sévères.

Doc. 4 Scoliose, cyphose et lordose


1 Identifier la colonne vertébrale normale et les pathologies présentées.

1 2 3 4

Colonne normale Lordose Cyphose Scoliose

2 Indiquer les causes des différentes pathologies (Doc. 4).


• Entourer celles qui résultent d’autres pathologies ou de malformations.
• Encadrer celles qui sont liées à des comportements ou à des activités.
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

3 Identifier une cause pouvant générer deux types de pathologies.


Il s’agit des mauvaises postures.

4 Proposer, en s’appuyant sur les causes identifiées, des mesures de prévention.


Respect des bonnes postures, surveillance médicale des personnes âgées, des femmes enceintes, des
sujets ayant des pathologies prédisposant à ces atteintes.

5 Souligner les traitements de ces pathologies (Doc. 4).

Thème 14 Les pathologies et atteintes du système locomoteur 145

9782206109640_INT_001-160.indb 145 16/02/2023 18:19


Activité 4 Les troubles musculo-squelettiques ou TMS
OBJECTIFS Pour les troubles musculo-squelettiques, donner une définition et justifier les facteurs favorisants ; énoncer les signes et
symptômes, les conséquences et les évolutions potentielles ; justifier les moyens de prévention et indiquer les principaux traitements.

Parfois invalidants, les TMS constituent plus de Localisation des TMS et exemples
80 % des maladies professionnelles déclarées. Dans le milieu sanitaire et social, les plus fréquentes sont les lombalgies
(zone des vertèbres lombaires : hernie discale, lumbago, sciatique, tassement discal)
Les TMS regroupent des affections touchant les tis-
sus mous à la périphérie des articulations : muscles, Épaules 30 % Coudes 21 %
Coiffe des rotateurs, Arthrose
tendons, nerfs, ligaments, bourses séreuses, cap- tendinopathie du coude,
sules articulaires, vaisseaux. épycondilite
Dans le quotidien ou au cours de l’activité profes-
Mains, poignets,
sionnelle, ces tissus sont sollicités lors de gestes doigts, 39 %
répétitifs, d’efforts excessifs ou à cause de certaines Syndrome du canal Dos 8 %
carpien, tendinite
postures de travail contraignantes. Hernie discale
Les TMS se caractérisent par des douleurs, pertes de
sensations, gonflements, difficultés ou impossibilité Genoux 2 %
Lésion chronique
à effectuer certains gestes . Dans ces cas, une mise du ménisque,
au repos, un traitement anti-inflammatoire ou par- tendinite rotulienne
fois de la chirurgie sont nécessaires. La prévention
cible les facteurs de risque (dépister les situations à risque, aménager le poste de travail, former à la
PRAP 2S (prévention des risques liés à l’activité physique dans le secteur sanitaire et social).

Doc. 5 Qu’est-ce que les troubles musculo-squelettiques ou TMS ?

Composantes psychosociales Sensibilité individuelle


Situation de travail Âge, état de santé…
génératrice de stress,
insatisfaction, manque
d’autonomie… Vidéo
TMS
« Attention Fragile » : action
Composantes biomécaniques de prévention des troubles
Efforts excessifs, forte musculo-squelettiques dans
répétitivité des mouvements, Facteurs aggravants les métiers de la petite enfance
positions articulaires Nuisances physiques www.lienmini.fr/9640-48
extrêmes, travail prolongé (vibrations, bruits,
dans la même position ambiance thermique…)

Doc. 6 Les TMS, une pathologie multifactorielle

1 Donner une définition simple des TMS.


Atteinte des tissus mous au niveau des articulations.

2 Souligner les principales causes des atteintes de ces tissus.


3 Entourer les signes et symptômes de TMS.
4 Expliquer pourquoi les TMS sont des pathologies multifactorielles.
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

À l’hyper sollicitation des articulations (composantes biomécaniques) s’ajoutent des composantes


psychosociales, une sensibilité individuelle et d’autres facteurs aggravants.

5 Citer deux mesures de prévention des TMS en milieu professionnel.


Aménagement des postes de travail, formation à la PRAP 2S.

6 RÉDIGER Présenter et justifier des exemples de mesures de prévention des TMS pour une structure
d’accueil de jeunes enfants.

146 PARTIE 4 Biologie - physiopathologie

9782206109640_INT_001-160.indb 146 16/02/2023 18:19


FICHE Thème 14 • Les pathologies et atteintes PARTIE
du système locomoteur 4
60 Les pathologies et atteintes
du système locomoteur Synthèse
BILAN www.lienmini.fr/9640-49

Les accidents de l’appareil locomoteur


Ces traumatismes résultent le plus souvent d’un choc, d’une chute, d’une torsion.

Les fractures Les entorses Les luxations

Traitement : immobilisation, chirurgie, kinésithérapie.

Les pathologies de l’appareil locomoteur

Une pathologie osseuse : L’ostéoporose Les déformations de la colonne vertébrale

Normal Ostéoporose
Déminéralisation
du tissu osseux
fragilisation Déformation des
risques de courbes naturelles
fractures et du rachis lombaire.
déformations.

Lordose Cyphose Scoliose

Facteurs favorisants divers dont la ménopause. Facteurs favorisants divers : port de charges, certaines
Traitement médicamenteux, action sur les pathologies, mauvaises postures…
facteurs de risques (sédentarité, alimentation…). Traitement : kinésithérapie, port d’un corset et/ou de
semelles orthopédiques, chirurgie.

Les pathologies des articulations


L’arthrose La polyarthrite rhumatoïde La polyarthrite aiguë
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

Articulation Arthrose
normale
Dégénérescence du cartilage articulaire.
Causes : Lié au vieillissement et à l’usure Inflammation aigüe ou chronique d’une articulation.
(port de charges lourdes, surpoids). Causes : Maladie auto-immune. Excès alimentaires, hérédité.

Thème 14 Les pathologies et atteintes du système locomoteur 147

9782206109640_INT_001-160.indb 147 16/02/2023 18:19


Analys
Analyse
ed e s i t u at i o n QCM
www.lienmini.fr/9640-50

Situation professionnelle
Tout le personnel de l’EHPAD où vous venez d’être embauché bénéficie d’une formation PRAP 2S
(prévention des risques liés à l’activité physique au travail pour le secteur sanitaire et médicosocial).
L’instructeur vous explique que cette formation nécessite une bonne connaissance de l’appareil loco-
moteur ; vous devez être capable d’identifier et caractériser les différentes atteintes à la santé. Il vous
présente une planche avec différentes atteintes.

A B

D
E F

Doc. 1 Les atteintes de l’appareil locomoteur

Répondre sur feuille à part en respectant l’ordre des questions et en soignant la rédaction.

1 Indiquer la nature de chaque atteinte de l’appareil locomoteur présentée sur le document


et proposer une définition simple.

2 Indiquer pour chaque atteinte présentée (A/B, C, D, E/F)


- les facteurs favorisants ;
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

- les signes et symptômes ;


- les traitements ;
- 1 moyen de prévention ;
Vous pouvez présenter la réponse à cette question sous forme de tableau.

3 Définir les TMS et citer un exemple.


4 Présenter les signes et symptômes des TMS.

148 PARTIE 4 Biologie - physiopathologie

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FICHE Thème 15 • Les infections associées aux soins, PARTIE
les infections nosocomiales 4
61 Les IAS et les infections nosocomiales
ACTIVITÉS
COMPÉTENCES
• 3.3 Participer à la démarche qualité et à la prévention des risques professionnels.

Activité 1 Définitions d’une IAS et d’une infection nosocomiale


OBJECTIF Définir les infections associées aux soins, les infections nosocomiales

Une infection est dite associée aux soins (IAS) si elle survient au cours
ou au décours d’une prise en charge (diagnostique, thérapeutique,
palliative, préventive, opératoire ou éducative) d’un patient, et si elle
n’était ni présente, ni en incubation au début de la prise en charge.
Lorsque l’état infectieux au début de la prise en charge n’est pas connu
précisément, un délai d’au moins 48 heures ou un délai supérieur à la
période d’incubation est couramment accepté pour définir une IAS.
Les infections post-opératoires, sont considérées comme associées aux soins lorsqu’elles surviennent
dans les 30 jours suivant une intervention implantologique (mise en place de prothèse ou matériel pro-
thétique). Ne rentrent pas dans la définition des IAS les infections asymptomatiques et les infections
déjà présentes lors du premier contact avec le système de santé.
Les infections nosocomiales (IN) font partie des infections associées aux soins : elles sont contractées
en milieu hospitalier alors que le patient n’en était pas porteur au moment de son admission dans
l’établissement.
www.solidarites-sante.gouv.fr

Doc. 1 Que sont les IAS et les IN ?

1 Proposer une définition simple d’une infection associée aux soins.


Une infection est dite associée aux soins si elle survient lors de la prise en charge d’un patient et si elle
n’était ni présente, ni en incubation au début de la prise en charge.

2 Définir une infection nosocomiale.


Une infection nosocomiale est une infection associée aux soins contractée en milieu hospitalier, alors
que le patient n’en était pas porteur au moment de son admission dans l’établissement.

3 Dans les cas suivants, indiquer s’il s’agit d’une IAS. Justifier la réponse.
• Mathilde, est admise en service chirurgie pour la pose d’une prothèse de hanche. Le lendemain
de son admission un test Covid déclare sa séropositivité.
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

IAS : non Justification : Mathilde était en incubation de la Covid (délai de moins de 48 h)


• Léo, suite à un accident de moto a subi la pose de broches au fémur pour réduire une fracture
ouverte importante. Au bout de 15 jours, des douleurs apparaissent et on découvre qu’il a
contracté une infection due à un staphylocoque doré au niveau de la pose des broches.
IAS : oui Justification : les premiers signes (douleurs) sont apparues moins de 30 jours après l’intervention.

Thème 15 Les infections associées aux soins, les infections nosocomiales 149

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Activité 2 Modes de transmission et agents pathogènes
OBJECTIF Énoncer les principaux agents pathogènes responsables des infections associées aux soins et leurs modes de transmission.

Les principaux agents responsables d’infections associées aux soins sont des bactéries dans 90 % des cas.
Parmi elles on peut citer Escherichia coli, Staphylococcus aureus, Pseudomona aeruginosa. Certains virus,
champignons, protozoaires ou prions peuvent également être responsables d’IAS.
La transmission de ces infections est de deux sortes :
– infection endogène : la personne s’infecte soit avec ses propres agents, soit à partir de l’environnement
immédiat qu’il a lui-même contaminé (exemple : potence, chaise, poignée de porte….) ;
– infection exogène : provenant d’autres patients, des visiteurs, du personnel soignant qui sont atteints
ou en incubation. La contamination peut également avoir pour origine l’environnement hospitalier tel
que l’eau, l’air, l’alimentation ou le matériel.

Doc. 2 Les agents et les modes de transmission des infections nosocomiales

1 Nommer les principaux agents responsables des IAS. Préciser la catégorie de ce type de micro-
organismes.
Les principaux agents responsables des IAS sont Escherichia coli, Staphylococcus aureus, Pseudomona
aeruginosa. Ils appartiennent à la catégorie des bactéries.

2 Cocher pour chaque situation ci-dessous la bonne réponse. Justifier l’origine de l’infection.

Situation Infection endogène Infection exogène


Pablo, 75 ans, a été hos-
pitalisé sur une longue
période à cause d’un can-
cer. Pendant les soins il a X
contracté une légionel-
lose causée par une bac- Air conditionné
térie nommée Legionella
qui était présente dans
les canalisations de l’air
conditionné de l’hôpital.
X
Marie, 75 ans, hospitalisée depuis 1 mois pour une inter-
vention a contracté une IAS. Depuis quelques temps, une Manque d’hygiène
pénurie des ASH oblige celles-ci à un entretien des chambres
superficiel. de l’environnement

Déborah, durant son ac-


couchement, a subi une
X
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

épisiotomie (incision du
périnée) pour faciliter la Bactéries présentes
sortie du bébé et a donc
une suture de plusieurs sur la peau et les
points. Elle a négligé sa muqueuses
toilette génito-anale.
Quelques jours plus tard,
sa suture s’est infectée.

150 PARTIE 4 Biologie - physiopathologie

9782206109640_INT_001-160.indb 150 16/02/2023 18:19


FICHE Thème 15 • Les infections associées aux soins, PARTIE
les infections nosocomiales 4
62 Les facteurs favorisants des IAS
ACTIVITÉS
COMPÉTENCES
• 3.3 Participer à la démarche qualité et à la prévention des risques professionnels.

Activité 1 Les circonstances favorisant les IAS


OBJECTIFS Expliquer les circonstances favorisant les infections associées aux soins.

Trois types de facteurs sont susceptibles d’aggraver l’apparition d’une IAS :


– l’environnement dans lequel sont dispensés les soins ;
– la qualité des actes de soins, qu’elles soient thérapeutiques ou diagnostiques ;
– le patient.
Quel que soit le mode de transmission des IAS, une infection nosocomiale est favorisée par la situation
médicale du patient :
– son âge et sa pathologie : les nouveaux nés et prématurés, les personnes âgées, les personnes immu-
nodéprimées, les grands brûlés et les polytraumatisés sont particulièrement à risque ;
– certains traitements comme les antibiotiques qui déséquilibrent la flore bactérienne des malades et
favorisent la résistance des bactéries, ou les traitements immunodépresseurs ;
– l’utilisation d’actes invasifs indiqués pour le traitement du patient : on peut citer les sondes urinaires,
la pose de cathéter, la ventilation artificielle ou une intervention chirurgicale…

Doc. 1 Les facteurs de risque et les facteurs favorisant les infections associées aux soins.

1 Indiquer les facteurs favorisant les IAS en les soulignant.


2 Classer dans le tableau ci-dessous les différentes propositions énoncées dans la liste ci-après.
Patient âgé, eau contaminée par la bactérie légionellose, pose d’un cathéter, mauvaise désinfection
d’un matériel d’introspection digestive, enfant prématuré, présence de microgouttelettes dans l’air,
intervention chirurgicale, grand brûlé, surfaces mal décontaminées.

Facteurs liés à l’environnement Facteurs liés au patient Facteurs liés aux soins

eau contaminée par la bactérie patient âgé pose d’un cathéter


légionellose

présence de microgouttelettes enfant prématuré mauvaise désinfection d’un


© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

dans l’air matériel d’introspection digestive

surfaces mal décontaminées grand brûlé intervention chirurgicale

Thème 15 Les infections associées aux soins, les infections nosocomiales 151

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Activité 2 Les moyens de prévention et les précautions mises en œuvre
OBJECTIFS Justifier les moyens de prévention dont les précautions standard et complémentaires ; énoncer les précautions standard
et les précautions complémentaires mises en œuvre.

Les précautions « standard » (PS) sont décrites dans la circulaire DGS/DH n° 98/240 du 20 avril 1998 rela-
tive à la prévention de la transmission d’agents infectieux véhiculés par le sang ou les liquides biolo-
giques lors de soins dans les établissements de santé.
Ces précautions doivent être appliquées pour tout patient, quel que soit son statut
infectieux, afin d’assurer une protection systématique des patients et des person-
nels vis-à-vis des risques infectieux. Elles s’appliquent à tout patient pour éviter la
transmission croisée, pour éviter une infection associée aux soins (IAS) et une infec-
tion associée à l’environnement (IAE). Les précautions « standard » sont la base de
la lutte contre les transmissions croisées, elles comportent sept items : hygiène des
mains, tenue professionnelle et protection individuelle (surblouse, masque, tablier,
lunettes), utilisation des gants, gestion de l’environnement, prévention des accidents
avec exposition au sang (AES), transport des prélèvements biologiques, gestion du
linge et des déchets.
Ces précautions « standard » seront complétées, en cas de fort risque infectieux, par des précautions
« complémentaires » contact ou air/gouttelettes ou protecteur en fonction de l’état infectieux du patient.
• Précautions complémentaires contact = éviter le contact direct avec la plaie contaminée du patient, le
matériel utilisé ou les liquides biologiques, urines, selles et le transport des germes à l’extérieur de la
chambre.
• Précautions complémentaires air/gouttelettes = éviter d’inhaler les gouttelettes ou
les Flugge en suspension expirées par le patient.
• Isolement protecteur pour le patient. Le but est de mettre une barrière aux germes
à l’entrée dans la chambre.
Ces mesures visent à éviter la transmission d’un germe pathogène (ou résistant à
l’antibiothérapie) d’un patient vers un autre, via, en général, les mains du soignant
ou la tenue professionnelle (pour protéger les autres patients non contaminés d’un
germe multirésistant).
National Library of Medecine

Doc. 2 Les précautions standard et les précautions complémentaires

1 Entourer les différentes précautions standard.


2 Souligner les précautions complémentaires.
3 Nommer les personnes concernées par les précautions standard.
Les patients et les personnels sont concernés par les précautions standard.

4 Justifier les moyens de prévention des précautions standard et complémentaires.


Ces précautions assurent une protection systématique de tous les patients et des personnels vis-à-vis des
risques infectieux. Les précautions « standard » sont la base de la lutte contre les transmissions croisées.
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

Les précautions complémentaires visent à éviter la transmission d’un germe pathogène (ou résistant à
l’antibiothérapie) d’un patient vers un autre (par les mains du soignant ou la tenue professionnelle).

152 PARTIE 4 Biologie - physiopathologie

9782206109640_INT_001-160.indb 152 16/02/2023 18:19


FICHE Thème 15 • Les infections associées aux soins, PARTIE
les infections nosocomiales 4
63 Prévention institutionnelle contre les IAS
ACTIVITÉS
COMPÉTENCES
• 3.3 Participer à la démarche qualité et à la prévention des risques professionnels.

Activité 1 Le PROPRIAS et le CPIAS


OBJECTIFS Présenter les objectifs du programme national d’actions de prévention des infections associées aux soins (PROPRIAS) ;
présenter les objectifs des centres d’appui pour la prévention des infections associées aux soins (CPIAS).

Le programme national d’actions de prévention des infections associées aux


soins (PROPIAS) fait partie du Programme National de Sécurité du Patient
(PNSP). Il a pour ambition de développer la prévention des IAS.
Dans les trois secteurs de l’offre de soins (établissements de santé, établissements médicosociaux, et
soins de ville) , en impliquant les usagers. Il s’appuie sur le parcours du patient/résident lors de sa prise
en charge. Il vise à favoriser la mutualisation des moyens, la cohérence et la continuité des actions de
prévention tout au long du parcours de santé en priorisant les actes les plus à risque. Il s’articule avec
les autres plans et programmes nationaux de prévention, qualité et sécurité des soins et comporte trois
axes :
– Axe 1 : Développer la prévention des IAS tout au long du parcours de santé, en impliquant les patients
et les résidents ;
– Axe 2 : Renforcer la prévention et la maitrise de l’antibiorésistance dans l’ensemble des secteurs de
l’offre de soins ;
– Axe 3 : Réduire les risques infectieux associés aux actes invasifs tout au long du parcours de santé.
D’après www.solidarites-sante.gouv.fr

Doc. 1 Qu’est-ce que le PROPIAS

C’est un ensemble de structures publiques hébergées dans des centres hos-


pitaliers universitaires, afin de mettre en œuvre la politique nationale de
prévention des IN et des IAS, et de contribuer à la maîtrise de l’antibio-
résistance bactérienne. Il apporte son expertise et son appui auprès des
professionnels de santé dans les 3 secteurs de soins. En étroite relation
avec les hygiénistes et autres acteurs de la prévention du risque infectieux,
il met en œuvre différentes actions : la surveillance des IAS, l’alerte et l’investigation des épisodes épidé-
miques, l’évaluation des pratiques de soins, l’information et la prévention, la formation, la documenta-
tion, l’assistance et le conseil, l’animation.
D’après www.cpias.fr

Doc. 2 Le réseau CPIAS (Centre d’appui pour la Prévention des Infections Associées aux Soins).
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

1 Indiquer les missions du PROPIAS.


Développer la prévention des IAS tout au long du parcours de santé, en impliquant les patients et les
résidents ; renforcer la prévention et la maitrise de l’antibiorésistance dans l’ensemble des secteurs de
l’offre de soins ; Réduire les risques infectieux associés aux actes invasifs tout au long du parcours de
santé.

Thème 15 Les infections associées aux soins, les infections nosocomiales 153

9782206109640_INT_001-160.indb 153 16/02/2023 18:19


2 Entourer les offres de soins concernées par le programme du PROPIAS.
3 Présenter les objectifs des CPIAS.
Les objectifs sont de mettre en œuvre la politique nationale de prévention des infections nosocomiales
et des infections associées aux soins, et de contribuer à la maîtrise de l’antibiorésistance bactérienne par
le biais des centres hospitaliers universitaires.

Activité 2 Les moyens de prévention et les précautions mises en œuvre


OBJECTIFS Indiquer la composition et les rôles des instances en charge de la lutte contre les infections associées aux soins au sein
d’un établissement.

Chaque établissement est doté d’un CLIN (Comité de Lutte contre les
Infections Nosocomiales). C’est une instance officielle, chargée de défi-
nir les actions à mener pour prévenir les IN. Le programme d’actions une
fois défini est mis en œuvre par l’EOH (Équipe Opérationnelle d’Hygiène).
Cette dernière travaille en collaboration avec les services de microbiologie
et virologie.
• Les missions d’un Clin. Un programme annuel d’actions est défini avec
l’EOH pour assurer :
- la prévention des infections nosocomiales, notamment par l’élaboration et la mise en œuvre de recom-
mandations de bonnes pratiques d’hygiène ;
- la surveillance des infections nosocomiales ;
- la définition d’actions d’information et de formation de l’ensemble des professionnels de l’établisse-
ment en matière d’hygiène hospitalière et de prévention des infections nosocomiales ;
- l’évaluation périodique des actions de prévention des infections nosocomiales ;
- la définition, en relation avec les professionnels de soins, des méthodes et indicateurs adaptés aux activi-
tés de l’établissement permettant l’identification, l’analyse et le suivi des risques infectieux nosocomiaux.
• Composition. Un CLIN est composé de 22 membres maximum, désignés par le directeur de l’établis-
sement, comprenant des représentants des professions médicales (médecins et pharmaciens), des pro-
fessions paramédicales (soins ou médico-techniques), des représentants de l’administration, dont le
Directeur Général et un représentant des usagers.
• L’EOH est composée de praticiens, d’infirmier (ères) hygiénistes, d’une biohygièniste et d’un labora-
toire d’analyse pour la surveillance microbiologique de l’environnement.

Doc. 3 Organisation de la lutte contre les IAS au sein d’un établissement

1 Souligner les rôles d’un CLIN.


2 Indiquer la composition d’un CLIN.
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

Il est composé de 22 membres maximums, avec des représentants des professions libérales,
paramédicales, de l’administration et un représentant des usagers.

3 Entourer la composition d’une EOH.

154 PARTIE 4 Biologie - physiopathologie

9782206109640_INT_001-160.indb 154 16/02/2023 18:19


FICHE Thème 15 • Les infections associées aux soins, PARTIE
les infections nosocomiales 4
64 Les IAS et les infections
nosocomiales Synthèse
BILAN www.lienmini.fr/9640-51

Les IAS et les infections nosocomiales


transmises par voie endogène ou voie exogène

Une infection est dite Une infection nosocomiale


associée aux soins si elle est une infection associée
survient au cours ou au aux soins contractée en
décours d’une prise en milieu hospitalier, alors
charge (diagnostique, que le patient n’en était
thérapeutique, palliative, pas porteur au moment
préventive, opératoire ou de son admission dans
éducative) d’un patient, et l’établissement.
si elle n’était ni présente, ni
en incubation
au début de la prise en
charge.

Les facteurs favorisants des IAS

3 types de facteurs sont Une infection nosocomiale est favorisée


susceptibles d’aggraver par la situation médicale du patient :
l’apparition d’une IAS : – son âge et sa pathologie
– l’environnement dans lequel sont – certains traitements
dispensés les soins – l’utilisation d’actes invasifs
– la qualité des actes de soins
– l’état pathologique du patient

Prévention contre les IAS


© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

Prévention institutionnelle :
- PROPIAS
- CPIAS
Moyens de prévention :
- CLIN
- précautions standard
- EOPH
- précautions complémentaires

Thème 15 Les infections associées aux soins, les infections nosocomiales 155

9782206109640_INT_001-160.indb 155 16/02/2023 18:19


Analys
Analyse
ed e s i t u at i o n QCM
www.lienmini.fr/9640-52

Situation professionnelle
Vous travaillez en service d’urologie et vous avez remarqué des cas fréquents d’infections associées aux
soins suite à des changes répétés de sondes urinaires chez certains malades notamment des patients
âgés. Très souvent Escherichia coli est le microorganisme responsable de ces infections. L’équipe opé-
rationnelle d’hygiène assure régulièrement des actions afin de prévenir les infections nosocomiales.

L’équipe opérationnelle
d’hygiène est dédiée
spécifiquement à la
prévention du risque
infectieux :
◗ prévention des infections
associées aux soins pour les
patients et les professionnels
◗ surveillance des infections
◗ évaluation et amélioration
des pratiques en hygiène
◗formation (médicale,
paramédicale et technique)
◗ communication et
information
L’équipe opérationnelle d’hygiène (EOH)
Doc. 1 L’équipe opérationnelle d’hygiène du centre hospitalier d’Argenteuil

Répondre sur une feuille à part en respectant l’ordre des questions et en soignant la rédaction.

1 Définir une IAS (infection associée aux soins).


2 Différencier une IAS et une IN (infection nosocomiale).
3 Relever dans la situation les facteurs favorisant les IAS constatées.
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

4 Nommer l’instance, présente dans chaque établissement hospitalier, chargée de la lutte


contre les IAS.

5 Indiquer trois missions de l’instance de la question 4.


6 Indiquer trois missions de l’EOH.
7 Indiquer la mission de l’EOH représentée par la photo du document.

156 PARTIE 4 Biologie - physiopathologie

9782206109640_INT_001-160.indb 156 16/02/2023 18:19


-ÉPREU Préparation à la sous-épreuve E33 DOSSIER
US
BAC

VE
SO

E33 Travail et communication


COEFFICIENT 4 en équipe pluriprofessionnelle

Avertissement : Les modalités de l’épreuve E33 développées ici concernent les seuls candidats relevant du
CCF (élèves d’établissements publics, d’établissements privés sous contrat d’Etat, de CFA habilités au CCF,
de centres de formation continue en établissements publics).

1 Présentation de l’épreuve
OBJECTIF
Elle permet d’évaluer les compétences mises en œuvre en milieu professionnel lors d’activités réalisées en
équipe pluriprofessionnelle.

COMPÉTENCES ÉVALUÉES
- 3.1. Gérer ses activités en inter agissant avec l’équipe pluriprofessionnelle, dans une posture professionnelle
adaptée
- 3.2. Traiter et transmettre des informations en intégrant les différents outils numériques
- 3.3. Participer à la démarche qualité et à la prévention des risques professionnels
- 3.4. Coordonner et conduire une équipe de bio nettoyage
- 3.5. Participer à l’accueil, à l’encadrement et à la formation de stagiaires, à l’accueil des nouveaux agents,
des bénévoles

DESCRIPTION DE L’ÉPREUVE ET ÉVALUATION


Le contrôle en cours de formation comporte deux situations d’évaluation d’égale valeur :
- l’une se déroule en centre de formation,
- l’autre évaluation a lieu au cours d’une période de formation en milieu professionnel.

1. L’évaluation en centre de formation (40 points)


La situation d’évaluation se déroule en fin d’année de première ou en terminale. Elle prend appui sur
un dossier élaboré par le candidat au cours d’une période de formation en milieu professionnel
(PFMP). La PFMP est effectuée obligatoirement dans des services ou structures suivants :
– établissements de santé, structures médicosociales, structures ou services d’accompagnement de la
personne en situation de handicap ;
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

– services d’aide à domicile.


Cette situation permet d’évaluer tout ou partie des compétences suivantes :
3.3. Participer à la démarche qualité et à la prévention des risques professionnels
3.3.1. Participer à la mise en œuvre de la démarche qualité définie dans la structure
3.3.2. Repérer des anomalies, des dysfonctionnements, des évènements indésirables dans les activités
menées
3.3.3. Compléter une fiche d’événement indésirable
3.3.4. Participer au suivi des actions correctives suite aux anomalies, aux dysfonctionnements, aux
événements indésirables
Préparation à la sous-épreuve E33 157

9782206109640_INT_001-160.indb 157 16/02/2023 18:19


3.4. Coordonner et conduire une équipe de bio nettoyage
Le dossier de 6 à 8 pages, annexes non comprises est rédigé à l’aide d’un traitement de texte et présente
des activités relatives à :
– un dysfonctionnement (origine, modalités de signalement à illustrer par un document professionnel,
conséquences possibles, proposition d’actions correctives) ;
– l’équipe de bionettoyage observée (rôle et compétences de chacun, mode de communication utilisé,
mode d’animation utilisé, planning d’activités en précisant les critères pris en compte, les points de
vigilance, exemples d’actions dans un plan de formation).
Le dossier fait l’objet d’une lecture par les professeurs de spécialité qui rédigent trois questions de
savoirs associés relatifs au bloc 3 et en lien avec le contenu du dossier.
Le candidat sera amené à répondre à ces questions, par écrit, sur un temps fixé par l’équipe pédagogique
(maximum 30 minutes).
Le dossier est obligatoirement accompagné d’un document attestant la durée de PFMP (ou d’activités
professionnelles pour les apprentis) requise pour cette épreuve, ainsi que d’une fiche d’appréciation
renseignée par le responsable de la structure.
En l’absence du dossier et des documents exigés, le candidat ne peut être interrogé et la note 0 sera
attribuée à cette situation.
La note de cette situation d’évaluation résulte :
– de la rédaction du dossier sur 25 points ;
– des éléments de réponse aux questions de savoirs associés sur 15 points.

2. La situation d’évaluation en milieu professionnel (40 points)


Cette situation permet d’évaluer tout ou partie des compétences suivantes :
3.1. Gérer ses activités en inter agissant avec l’équipe pluriprofessionnelle, dans une posture professionnelle
adaptée
3.2. Traiter et transmettre des informations en intégrant les différents outils numériques
3.3. Participer à la démarche qualité et à la prévention des risques professionnels
3.3.5. Participer à la mise en œuvre de la politique de prévention des infections associées aux soins
3.3.6. Participer à la mise en œuvre d’une démarche de prévention des risques professionnels
3.3.7. Contribuer à l’évaluation de nouveaux matériels et équipements
3.5. Participer à l’accueil, à l’encadrement et à la formation de stagiaires, à l’accueil des nouveaux agents,
des bénévoles.
En fin de PFMP, un bilan portant sur l’ensemble des activités réalisées et des compétences mobilisées
est mené par le tuteur et le professeur de spécialité.
L’entretien avec le candidat permet également de vérifier la maîtrise des savoirs associés relatifs au
bloc 3.
La proposition de note de l’évaluation en milieu professionnel est établie conjointement par le
tuteur et un professeur de la spécialité.
L’évaluation s’appuie sur des critères mentionnés sur un document élaboré à partir du référentiel et validé
par l’IEN de la spécialité (Sciences biologiques, sciences sociales appliquées).
Les candidats en situation de perfectionnement peuvent être dispensés d’effectuer des périodes de
formation en milieu professionnel s’ils justifient d’au moins 6 mois d’activité professionnelle correspondant
à la finalité du diplôme dans l’année qui précède (Cf. Annexe PFMP).
Afin de vérifier la possession des acquis correspondant à la formation en milieu professionnel, une situation
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

d’évaluation dans les mêmes modalités que l’épreuve ponctuelle est mise en place par l’établissement de
formation. Cette situation permet d’évaluer les compétences et les savoirs associés de l’unité U33 (bloc 3).

158

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CONTENU DÉTAILLÉ DES SAVOIRS ASSOCIES DE L’ÉPREUVE
- Techniques professionnelles :
L’entretien de l’environnement de la personne
La santé au travail/ L’ergonomie
La coordination d’une équipe de bio nettoyage
- Sciences médico-sociales
Le contexte et les obligations professionnelles dans le secteur sanitaire et médicosocial
La qualité
Le travail en équipe – La gestion d’équipe – Le tutorat
La communication interprofessionnelle
- Microbiologie - Biologie- Physiopathologie
La diversité du monde microbien
Les bactéries
Les virus
Le système locomoteur
Les infections associées aux soins, les infections nosocomiales

2 Conseils méthodologiques pour l’évaluation en centre de formation


POUR LA PRÉPARATION DU DOSSIER, SUPPORT DE L’ÉPREUVE
Le fond du dossier ou la « matière » à collecter lors d’une PFMP :
Lors de la deuxième PFMP de première, il faut identifier des éléments et si possible réaliser des actions qui
vous permettront de construire votre dossier :
- Collecter des informations sur la démarche qualité mise en œuvre dans le service, ainsi un point de non-
qualité observé lors de la PFMP peut constituer un évènement indésirable ;
- Repérer des anomalies, des dysfonctionnements, des évènements indésirables dans les activités menées :
ce ne sont pas forcément des éléments gravissimes mais des petits faits qui peuvent avoir un impact sur les
usagers : prélèvement de surface dans une chambre montrant des insuffisances dans le ménage, matériel
détérioré, sol trop mouillé dans une chambre induisant un risque de chute (nouvel agent qui ne sait pas
utiliser le matériel), linge mal trié, couloirs encombrés gênant la circulation des malades…etc. ;
- Utiliser si possible la fiche d’évènement indésirable en vigueur dans le service, la compléter avec votre
tuteur, s’informer sur le cheminement de cette fiche et les mesures prises pour que l’évènement indésirable
ne se produise plus ;
- Prendre des mesures (cela peut être des « petits choses ») avec l’aval de votre tuteur pour gérer
l’évènement indésirable en attendant que des directives viennent de la hiérarchie ;
- Travailler en interaction avec l’équipe de bionettoyage, notamment dans le cas du traitement de
l’évènement indésirable.
La forme du dossier
• Il doit comporter un plan qui peut être celui-ci :

1. Présentation du service et de la démarche qualité mise en œuvre


2. Traitement d’une anomalie (ou dysfonctionnement ou évènement indésirable)
- L’anomalie
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

- Le traitement en attendant les directives (éventuellement en interaction avec l’équipe de


bionettoyage)
- La fiche d’évènement indésirable utilisée et son cheminement
3. Interaction avec l’équipe bionettoyage pour s’inscrire dans la démarche qualité en vigueur

• Le dossier est rédigé obligatoirement à l’aide d’un logiciel de traitement de texte et est imprimé en
3 exemplaires (2 pour le jury, un pour l’élève). Chaque dossier est relié.
• Il comprend 6 à 8 pages, annexes non comprises. Le nombre de pages doit être respecté.

Préparation à la sous-épreuve E33 159

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• Il doit comporter une page de garde et un sommaire.
• Le dossier doit être paginé.
À savoir que la page de garde n’est généralement pas prise en compte dans le nombre de pages total. La
pagination commence donc à la page 1, le sommaire.
La pagination permet, en regardant le sommaire, de pouvoir se rendre directement sur la partie du dossier
qui intéresse le correcteur.
• L’expression doit être claire et précise, sans faute d’orthographe. La syntaxe sera soignée.
• La taille du corps du texte ne doit pas excéder la taille de 12 pts.
• Les illustrations (dessins, photographies, schémas, tableaux…) figurant dans le corps du dossier
doivent servir le propos. Ne doivent donc subsister dans le corps du dossier que les documents vraiment
indispensables. La source (ou provenance) de chaque document devra, en outre, être mentionnée.

CONSEILS POUR L’ÉPREUVE


Lors de la réponse écrite aux trois questions posées par le jury, en lien avec le dossier, soigner leur rédaction,
des qualités rédactionnelles sont attendues du titulaire du bac pro ASSP.
Par ailleurs, même si tous les savoirs associés du bloc doivent être révisés, il est stratégiquement judicieux
de réviser plus finement ceux qui se rapportent aux contenus développés dans le dossier et sur lesquels
porteront les questions auxquelles vous aurez à répondre.

Conseils méthodologiques pour l’évaluation en milieu professionnel


3 (entretien oral)
1 Préparer votre oral
Les savoirs associés doivent être révisés et maîtrisés afin d’être en capacité de répondre aux questions du
professeur de spécialité et du tuteur.
Des fiches de synthèse, faites au fur et à mesure des thèmes abordés en classe, vous aideront dans vos
révisions.

2 Adopter une attitude professionnelle lors de l’entretien


- Ayez une tenue vestimentaire adaptée à la situation.
- Utilisez un langage clair, précis, un vocabulaire technique et scientifique maîtrisé. Faites des phrases
courtes.
- Parlez lentement, soignez votre articulation, votre intensité de voix, variez votre ton de voix (évitez un
ton monocorde qui risque « d’ennuyer » le jury).
- Évitez les interjections (« euh », « hein » …) et les tics verbaux (« donc », « voilà », « genre », « du coup » …)
- Soyez attentif aux questions posées par les deux membres du jury et pensez à regarder alternativement
vos deux auditeurs.

3 Maîtriser votre gestuelle


- La communication non verbale reflète vos émotions et induit une image de vous.
© Delagrave 2023 – La photocopie non autorisée est un délit.

- Tenez-vous correctement assis (pas de jambes croisées, qui bougent …) ou debout.


- Accentuez votre message oral en utilisant les gestes de la main mais évitez les mouvements intempestifs
(balancements, toucher ses cheveux, jouer avec un stylo, se gratter…)
- Adoptez un visage expressif, ouvert, un regard vif qui inviteront à mieux établir la communication.

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Une collection complète
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