3 Methodes de Creusement

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Les techniques de réalisation des ouvrages

souterrains dans les domaines
du génie minier et du génie civil
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Méthodes de creusement
1. Le creusement conventionnel (ou traditionnel)

✓ Creusement à l’explosif
✓ Creusement mécanisé à attaque ponctuelle
2. Le creusement au tunnelier.
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VOCABULAIRE
MÉTHODES D’EXCAVATION (CREUSEMENT)
Les méthodes de creusement peuvent être groupées en deux

classes .
1. Les méthodes d’excavation dites traditionnelles
✓L’abattage à l’explosif
2. Les méthodes d’excavation mécanisées.

✓Excavation à attaque ponctuelle (haveuse, fraiseuse, etc.)
✓Excavation à attaque globale (tunnelier, bouclier mécanisé, micro-
tunnelier);
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MÉTHODES D’EXCAVATION (CREUSEMENT)

Première approche d’une technique de creusement,
le mode d’abattage en fonction c ,IC et RQD
A : Explosif
A' : Explosif
Tunnelier puissant
B : Explosif
Machine roches dures
C : Machine roches tendres,

Fraise, Marteau hydraulique
D : Fraise, Pelle,
Marteau hydraulique
E : Pelle, Chargeuse
EXCAVATION MÉCANISÉE
A ATTAQUE PONCTUELLE
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EXCAVATION MÉCANISÉE A ATTAQUE PONCTUELLE
Une machine à attaque ponctuelle comporte :
✓ un châssis automoteur sur pneus ou chenilles ;

✓ un ou plusieurs bras orientables montés sur une tourelle
solidaire du châssis, munis à leurs extrémités de têtes rotatives
équipées d’outils (pics de havage) ;
✓ un système d’évacuation des déblais du front de taille composé
d’un tablier de chargement et d’un convoyeur d’évacuation
Exemples de machines à attaque ponctuelle
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Les machines à attaque ponctuelle se distinguent entre elles

principalement par :
✓le type de tête de creusement
✓la puissance qu’elles développent
Les têtes de machines à attaque ponctuelle sont de conception

diverses :
✓ machine à tête auto-chargeuse ;
✓ machine à tête axiale ;
✓ machine à tête transversale.
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Machine à tête axiale
Machine à tête transversale
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machines à attaque ponctuelle à tête transversale machine à attaque ponctuelle travaillant sous un
bouclier
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Machine Puissance [KW] Poids [Tonnes]
WAV 209 200 - 300 140
200 74
WAV 178
WAV 300 300 74
WAV 200 200 74
WAV 170 200 74
Machines d’abattage type WAN pour terrains durs
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Machine Puissance [KW]
FL - 6R - 110 110
FL - 5R - 90 90
FL - 5R1 - 90/110 90/100
FL - 4R - 53 53
FL - 3R - 50 50
FL - 3R - 40 40
FL - 2- 25 25
Machines d’abattage type FL pour terrains tendre
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Lorsque les caractéristiques mécaniques du terrain ne sont pas suffisantes
pour assurer la tenue du front de taille ou lorsque la section à excaver est
importante, la technique de creusement en section divisée est pratiquée.
Elle permet de limiter la section d’ouverture cependant la vitesse
d’avancement est réduite.
Creusement par demi- section Excavation en section divisée Excavation en section divisée
1 : Calotte 1 : Galerie de faîte 1 : Galerie latérale
2 : Stross 2 : Abattage en calotte 2 : Calotte
3 : Radier 3 : Stross 3 : Noyau (Stross)
4 : Radier 4 : Radier
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Technique de creusement douce (n’induit pas d’ébranlement dans

l’environnement).
En terrain de bonne tenue, elle est préférable à l’explosif. Cependant,

les caractéristiques mécaniques du terrain encaissant peuvent
restreindre son domaine d’application.
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Dans les cas où l’instabilité de la zone du front de taille à court terme est
à craindre, le creusement à l’aide d’une machine à attaque ponctuelle se
fait à l’abri d’un bouclier :
✓qui assure les fonctions de soutènement des parois latérales

✓qui permet la pose du revêtement.
L’évacuation des déblais est effectuée à l’aide de chargeuses et de

dumpers
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Le creusement à l’aide de machine à attaque ponctuelle nécessite la

connaissance préalable de deux groupes de paramètres :
1. les caractéristiques de résistance de la roche

2. l’état de fracturation du massif rocheux.
Le critère de résistance caractérise l’attaque d’un outil ou d’un groupe

d’outils sur un échantillon de roche. Il résulte d’une combinaison des
paramètres suivants :
✓la résistance à la compression ;

✓la résistance à la traction ;
✓la dureté, l’abrasivité, le pourcentage de quartz, la proportion de fines ;
✓les discontinuités.
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Les principaux avantages de la technique de creusement à attaque

ponctuelle :
✓une adaptation aux variations de section ;

✓un meilleur respect du profil à réaliser par la limitation des hors profils ;
✓une diminution de propagation des ébranlements dans le terrain
encaissant.
Les principaux inconvénients :

✓La production de poussières qui nécessitent une ventilation au front par
aspiration, particulièrement lorsqu’elles contiennent un fort pourcentage de
quartz.
✓Dans les terrains gonflants, l’élimination des poussières par projection
d’eau est interdit et la pulvérisation d’un fin brouillard au niveau des outils
peut s’avérer inefficace.
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EXCAVATION AUX TUNNELIERS

À ATTAQUE GLOBALE
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EXCAVATION AUX TUNNELIERS À ATTAQUE GLOBALE
Les tunneliers ou TBM (Tunnel Boring Machines) sont apparus à la

fin du XIX siècle.
Les tunneliers regroupent sous le même terme l’ensemble des

machines permettant une excavation mécanique à pleine section.
La puissance, l’avancement journalier, la facilité, la précision du

pilotage et l’adaptation à tous les types de terrains rencontrés sont
autant d’atouts qui font l’objet d’améliorations continuelles depuis
les premiers modèles.
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Chaque machine est un prototype, conçu pour un tunnel précis,

mais qui peut être réutilisé sur un autre chantier à condition que
la géométrie et la géologie conviennent.
Son coût de fabrication et de fonctionnement élevé le rend

compétitif pour les gros projets ou les longues galeries dans des
horizons géologiques assez homogènes.
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ORGANES D’UN TUNNELIER
Un tunnelier présente très souvent trois parties distinctes .
1. la roue de coupe ou tête d’abattage, organe muni de dents et/ou de

molettes, qui par le double effet d’une rotation (moteurs hydrauliques ou
électriques) et d’une translation (vérins s’appuyant sur les voussoirs ou les
parois du tunnel) creuse le terrain ;
2. le bouclier, anneau métallique protégeant la machine et les hommes

pendant la pose du revêtement définitif (on le classe comme soutènement).
Sa partie finale peut être articulée et se terminer par une jupe.
3. le train suiveur, constitué de remorques successives où sont installés les

différents ateliers nécessaires à l’avancement du chantier
(approvisionnement en voussoirs, injections de bourrage derrière les
anneaux du revêtement, pose de la ventilation, alimentation électrique,
cabine de pilotage, système de marinage, etc...). Le train roule directement
sur les voussoirs, lorsqu’il y en a, ou sur des rails posés à même le rocher.
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TYPOLOGIE DES TBM
De nos jours, les tunneliers sont utilisés dans tous les types de
terrain. Mais la façon d’attaquer la roches n’est pas la même
suivant que l’on soit dans un rocher sain (granite,…) ou un sol
pulvérulent (sable,…)
On peut répertorier la technologie de creusement en fonction du

type de roche et les conditions hydrogéologiques :
1. Roches dures
2. Roches tendres
3. Sols pulvérulents ou fins
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TYPOLOGIE DES TBM
Dans les roches dures on utilisera
un tunnelier équipé de molettes, qui écrasent et fissurent la roche.
dont le front est ouvert

et
L’évacuation des déblais sera réalisée, après concassage, par un
convoyeur à bande (tapis roulant).
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TYPOLOGIE DES TBM
Coupe d’un tunnelier sans bouclier : mode ouvert
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TYPOLOGIE DES TBM
Dans les roche tendres
Tunnelier équipé de molettes et de dents, faisant office de

couteaux cisaillant la roche.
Le front sera généralement ouvert mais peut être fermé et

légèrement pressurisé à l’air comprimé si des venues d’eau
apparaissent.
Le marinage sera réalisé, après concassage, soit par une vis

d’Archimède puis par berlines ou convoyeur à bande, soit
directement par un convoyeur à bande
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TYPOLOGIE DES TBM

Dans les sols pulvérulents ou fin
Tunnelier équipé de dents, faisant office de couteaux entraînant le sol.
Le front sera fermé et dit à pression de terre si l’unique confinement est

issue de la compression des déblais sur le front de taille par la machine.
Si cette pression ne suffit pas à assurer la stabilité du terrain (dans le cas

de sables aquifères), on devra utiliser des tunneliers à pression de boue
qui creusent dans une chambre d’abattage remplie de bentonite. La boue
assure un confinement uniforme et génère un cake sur quelques
centimètres en avant du front, assurant l’intégrité et la tenue du terrain.
L’évacuation des déblais dans le cas des tunneliers à bentonite sera

réalisée, après concassage éventuel, par pompage de la boue chargée.
Celle-ci sera ensuite filtrée et traitée pour être réacheminée au front. On
parle alors de marinage hydraulique
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TYPOLOGIE DES TBM

Coupe d’un tunnelier avec bouclier : mode fermé
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Griffes d ’abattage équipant un plateau

(MITSUBISHI)
Outils de coupe
Tête d ’abattage équipée de pics
(ALPINE)
Molette simple
Griffes d ’abattage équipant un plateau

(MITSUBISHI)
Molette double
Tête d ’abattage équipée de pics

(ALPINE)
Molette à picots
Molette simple
34 Molette double
Molette à picots
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Tête d’un TBM
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FONCTIONS D’UN TUNNELIER

1. battage du terrain
2. soutènement du front de taille
3. soutènement de l'excavation
4. progression dans le terrain
5. évacuation des déblais
6. mise en place du revêtement
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PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT D’UN TUNNELIER
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POURQUOI CONFINER ?
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DIFFÉRENTS TYPES DE CONFINEMENT
Le confinement peut être :
✓Mécanique
✓À air comprimé
✓Par pression de boue
✓Par pression de terre
✓Mixte
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Confinement mécanique
Domaine d’emploi : Roches tendres et terrains consolidés hors nappe
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Confinement par air comprimé

La partie avant de la machine ou du tunnel est mise sous pression d'air comprimé.
L'air s'oppose à la pression hydrostatique.
Domaine d’emploi : terrains fins, homogènes et peu perméables (k<10-5 m/s) ;

couverture minimale et charge d’eau modérée (<0,1 MPa)
Inconvénient : Risque de perte du confinement en cas de fuites d'air dans le terrain
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Confinement par pression de boue

La boue bentonitique sous pression équilibre à la fois la pression des terres et la
pression hydrostatique.
La pression est appliquée à la boue par l'intermédiaire d'une bulle d'air comprimé
pour éviter des brusques variations de pression)
La boue sous pression imprègne le terrain sur une certaine épaisseur et forme une
couche mince imperméable (cake) sur laquelle s'applique la pression de
confinement.
Domaine d’emploi :
✓Sols pulvérulents (sables, graviers,…)
✓Perméabilité élevée (10-2 m/s)
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Le matériau excavé se mélange avec la boue dans la chambre

d'abattage puis évacué de manière hydraulique.
Le mélange boue / déblais est traité en surface. La boue est séparée du

matériau, puis renvoyée vers le tunnelier.
Présence de blocs ⇒concassage
Si vides dans le terrain ⇒risque de perte de boue
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Confinement par pression de terre

C'est le matériau excavé mis en pression dans la chambre d'abattage
qui confine le front de taille.
Les déblais sont évacués par une vis sans fin qui permet d'établir le
gradient de pression entre la chambre et l'intérieur du tunnel.
Pression de confinement constante ⇒Égalité entre débit de matériau

entrant et débit sortant de la chambre.
Domaine d’emploi
✓Terrain suffisamment maniable pour assurer une pression homogène
✓Perméabilité (10-3 à 10-4 m/s).
✓Possibilité de travailler en mode fermé ou ouvert.
✓Terrains argileux ⇒risques de colmatage.
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Difficultés éventuelles d’excavation par TBM
Instabilité du front de taille

✓lors de rencontre d’accidents géologiques
✓Lors de rencontre de zones de terrain friable et de résistance faible,
comparativement aux contraintes existantes dans le massif
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blocage de la tête de forage ou du bouclier
✓par suite de déformations rapides dans la zone de front, L1.

✓Si le terrain poinçonne sous la pression des sabots d’appui
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Déformations excessives à l’arrière de la machine, qui se

manifestent à retardement (réduction du gabarit et une
détérioration du rocher)
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Choix d’un tunnelier : recommandations AFTES

GT4 de l’AFTES : les termes bouclier et tunnelier sont confondus.
Les critères sur l’orientation de choix d’un tunnelier se fait sur la

base
✓du terrain encaissant,
✓De l’ouvrage et de son environnement.
Les critères pris en compte :
1. le comportement mécanique du terrain ;

2. les conditions hydrogéologiques ;
3. les discontinuités du massif ;
4. l’altérabilité et le gonflement du terrain ;
5. l’état naturel des contraintes.
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Choix d’un tunnelier : recommandations AFTES
Les critères les plus déterminants dans le choix d’un tunnelier

sont :
❑ le comportement mécanique
❑ l’hydrogéologie du massif.
Les trois derniers critères (les discontinuités du massif ; l’altérabilité et

le gonflement du terrain ; l’état naturel des contraintes ) conditionnent
l’adoption de certaines dispositions complémentaires
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Choix du tunnelier en fonction du comportement mécanique du terrain
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Choix du tunnelier en fonction des conditions hydrogéologiques
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EXCAVATION A L’EXPLOSIF
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La technique de l’excavation à l’explosif est très ancienne et

demeure encore, dans de nombreuses situations, la plus
économique.
Dans les travaux souterrain on utilise des explosifs brisants (vitesse

de détonation > 2000 m/s).
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Qu’est-ce qu’un explosif?
C’est un corps ou un mélange de corps susceptibles de se décomposer très

rapidement (t < 1/1000 de seconde) en libérant brutalement une grande
quantité d’énergie.
Un explosif est caractéré :

❑par sa vitesse de détonation:
✓déflagrant si V < 400 m/s
✓ou brisant si V > 2 000 m/s (plus interéssant v>4000 m/s)
Seule la dernière catégorie est utilisée
❑par sa puissance explosive (énergie disponible)
❑Sa résistance à l’eau
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Comment travaille un explosif ?
L’énergie libérée par la détonation de l’explosif est partiellement

transmise au massif rocheux sous 2 formes :
✓l’énergie de choc (onde de choc)

✓l’énergie de gaz
L’énergie de choc véhiculée par une onde, fissure le terrain.
L’énergie de gaz, engendrée par le dégagement d’un important volume de

gaz à haute température et à haute pression, ouvre ces fissures et
disloque le matériau.
Le “surplus” de cette énergie de gaz expulse les blocs disloqués.
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Comment initier la détonation de l’explosion ?
Les explosifs actuels sont dits de sûreté car ils ne peuvent détoner
sous l’action d’un simple choc ou d’une élévation de température.
Ils détonnent sous l’action d’une onde de choc générée par l’un des
quatre types de détonateurs :
1. à mèche (ne sont pas utilisés en tunnels) ;

2. électriques instantanés ou à retard (très utilisés en tunnel) ;
3. non-électriques ;
4. électroniques.
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Comment initier la détonation de l’explosif ?
Les modèles à retard comportent une poudre intermédiaire de

longueur variable, dite retardatrice. Ceci permet à plusieurs
détonateurs mis à feu simultanément de faire détonner les charges
auxquelles ils sont reliés avec un décalage dans le temps.
On distingue les détonateurs :
✓"courts-retard" (25 ms et parfois 30 ms)

✓"retards" (500 ms).
Chaque retard porte un numéro réglementaire.
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Comment initier la détonation de l’explosif ?
Les détonateurs électriques, (surtout) à faible intensité, sont sensibles aux

courants vagabonds. C’est pourquoi, il est interdit de les utiliser par temps
d’orage, dans les terrains chargés en électricité statique et les téléphones
portables doivent être éteints dans la galerie en cours de chargement.
C’est la raison pour laquelle on utilise essentiellement les détonateurs à Haute-

Intensité ("HI").
Le non-électrique supprime cet inconvénient et il est de plus en plus utilisé.
Le détonateur électronique dispose d’une mise à feu programmable.

Il devrait remplacer tous les autres détonateurs, garantissant par la même une
meilleure sécurité et une mise en œuvre plus aisée. Leur utilisation est de plus
en plus courante sur les chantiers où les contraintes environnementales sont
fortes.
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L’abattage se fait par passes ou volées dont la longueur varie suivant le
type de roches (1 à 5 m).
Il peut être pleine section (on excave toute la section du tunnel) ou par
sections divisées.
En général on réalise au maximum deux sections dites calotte et stross

avec un décalage suffisant pour attendre la stabilisation des
convergences.
Le plan de tir est le plan d’implantation des forages où sont introduits les
explosifs. Il y figurent les différents retards des détonateurs.
Il faut répartir les charges explosives et leurs retards de façon optimale

pour obtenir le résultat escompté : le moins possible de hors-profils (sur-
excavation) ou de en-profils (sous-excavation) et le minimum de
vibrations.
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De manière classique, on retrouve :
1. Le bouchon au centre qui sera abattu en premier. Il est obtenu en réalisant

des forages sur un maillage plus rapproché, et en laissant certains trous
vierges d’explosif pour le dégagement des roches ;
2. tout autour du bouchon, une seule ligne de tirs en spirale ou plusieurs lignes
concentriques si le tir est séquentiel. Dans ce cas, chaque ligne est alimentée
avec un décalage temporel. le retard est combiné avec celui de chaque
détonateur. Les roches sont successivement expulsées vers la cavité centrale
qui s’élargit. Il s’agit de l’abattage ;
3. près des bords de la section et du profil théorique, des trous plus rapprochés
et moins chargés pour réaliser un post-découpage ou découpage soigné
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Tir séquentiel pleine section dans les calcaires du tunnel de Chamoise
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Matérialisation du plan de tir in situ
Sur les gros chantiers, le repérage et le forage des trous sur le front de taille est
réalisé par des "Jumbos » , dont le pilotage est assisté par ordinateur.
Pour les galeries plus étroites ou ne justifiant pas l’usage de tels

perfectionnements, on peut procéder par simple rétro-projection ou par données
topos (traçage à la peinture avec mètres et cordons). L’alignement est toujours
réalisé sur un point laser de référence.
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Cycle d’excavation
1. Traçage de la volée (matérialisation du plan de tir)

2. Mise en place du matériel de forage. Calages
3. Foration
4. Retrait du matériel de foration
5. Chargement de la volée. Connexions
6. Tir
7. Ventilation
8. Purges
9. Soutènements (éventuels) de sécurité primaire
10. Marinage (chargement et transports des déblais)
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Cycle type
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Foration
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Lorsque les caractéristiques mécaniques du terrain sont telles que

la stabilité des parois et du front ne peut être assurée si l’on
procède en une seule fois à l’abattage de toute la section, on
pourra alors adopter le creusement en section divisée.
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Nuisance dues aux explosifs
En fonction de l’environnement, la géologie, la topographie et la densité

d’habitations autour du tunnel, les nuisances causées par les tirs sont plus ou
moins importantes : projections de blocs, bruits, vibrations, etc.
Les vibrations transmises au terrain peuvent engendrer des désordres sur les
habitations voisines, à plusieurs centaines de mètres du front de taille. Leur
mesure, définie dans le cahier des charges, est réalisée par des capteurs —
appelés géophones — scellés sur les murs porteurs de bâtiments et les reliefs
naturels. On en déduit la vitesse particulaire et la fréquence des vibrations, dont
les seuils sont fixés par le CCTP de l’ouvrage à construire.
il n’est pas possible de prédire le niveau de vibration sans tirs d’essais. Plus
d’explosifs ne veut pas forcément dire plus de vibrations.
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Les nombreuses études de recherche ont montré que le maximum de la vitesse

mesurée s’amortit dans le terrain en suivant pour une charge donnée, une loi
empirique de la forme :
−
 D 
V = K 
 Q
 
Où
V : vitesse particulaire [mm/s]
D : distance entre le point de mesure et l’explosion [m]
Q : charge unitaire d’explosif [kg]
K,  : constantes du site, déterminées expérimentalement par
l’enregistrement de quelques tirs.
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La grande variété des sites rend aléatoire la détermination d’une loi de

propagation générale. Il est donc préférable d’adapter la formule à chaque cas
particulier, toutes les fois que cela est possible.
Lois d’amortissement des différentes formations géologiques traversées par le

tube sud du tunnel de Chamoise (Limonet et al., 1996)
Formation géologique Loi d’amortissement

Calcaires massifs du Bajocien V = 10( D / Qi ) −1.95
V = 9( D / Qi ) −1.60
Calcaires des Monts d’Ain V = 12( D / Qi ) −1.65
Calcaires de Birmensdorf V = 12.6 ( D / Qi ) −1.60
Calcaires lités V = 15( D / Qi ) −1.45
Calcaires pseudolithographiques V = 20( D / Qi ) −2.15
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Recommandations AFTES / Nuisance dues aux explosifs
Ces valeurs concernent les structures et non pas le massif lui-même.
V <10 mm/s : domaine d’utilisation recommandé, faible probabilité de

dommages
10 mm/s < V < 30 mm/s : le travail dans ce domaine est possible à condition de
faire un bon contrôle des niveaux de vibration. Cependant la probabilité de voir
des dégâts apparaître est importante lorsqu’on s’approche de V = 30 mm/s. Au-
delà de V = 10 mm/s, les personnes physiques ressentent les vibrations.
V > 30 mm/s : Pour les travaux en zones habitées, il est déconseillé de dépasser
la valeur de V = 30 mm/s. Pour des valeurs de V plus élevées, elles ne peuvent
s’appliquer qu’à des objectifs précis ayant fait l’objet d’étude spécifique. Elles
doivent être associées à un contrôle soigné des vibrations.
79
Méthodes Principaux avantages Principaux inconvénients

d’excavation
Méthode Très grande variabilité des conditions Ebranlement du terrain
traditionnelle à de terrain Dégagement de fumées toxiques
l’explosif Sections de formes quelconques Problèmes de transports et de
stockage
Cadences d’avancements limitées
Méthode à attaque Cadences d’avancement importantes Accidents géologiques
globale au Pas d’ébranlement du terrain Mal adaptée pour des géologie
tunnelier hétérogènes
Possibilité de mécaniser le chantier
Limitée aux sections circulaires
Intéressante pour de grand
linéaires
Machine à attaque Adaptée à différentes géométries de Plan Hygiène Sécurité (PHS)
ponctuelle sections Limitée par la résistance de la roche
Préservation du terrain autour de la
cavité
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Méthodes de
réalisation des puits
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C’EST QUOI UN PUITS ?

Les puits sont des ouvrages souterrains creusés verticalement ou
sub-verticalement.
Les puits peuvent être classés suivants différents critères relatifs à

leurs profondeurs, leurs formes géométriques et leurs usages.
On distingue généralement :
✓les puits peu profonds (30 mètres),
✓les puits de moyenne profondeur (30 à 100 mètres)
✓les puits profonds (supérieurs à 100 mètres).
Les puits peuvent être de sections variables, carrée, rectangulaire,

circulaire, elliptique ou autres.
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À QUOI SERT UN PUITS ?
Les puits sont utilisés comme :
✓accès à des ouvrages souterrains (mines, laboratoires,

etc.)
✓conduits d’aération de mines ou de tunnels autoroutiers
✓puits d’extraction de déblais ou de minerai
✓cheminées d’équilibres dans les aménagements
hydroélectriques.
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À QUOI SERT UN PUITS ?
Les puits peuvent être réalisés :
✓soit en descendant
✓soit en montant avec une machine spécialisée ou selon
une méthode traditionnelle (explosifs, brise roche, etc.).
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MÉTHODES DE RÉALISATION DES PUITS

Il existent de nombreuses méthodes :
❑ Puits creusés en descendant

✓Puits forés de grand diamètre
✓Puits foncé en méthode traditionnelle
✓Puits inclinés
✓Puits creusés en remontant
❑ Le creusement par le procédé RAISE-DRILL
✓Méthode ALIMAK
✓Puits inclinés creusés au tunnelier
‐Technique du BORPAK
‐Tunnelier
❑Puits alésé sur avant-trou – méthode mixte
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Puits creusés en descendant

Puits forés de grand diamètre
Le principe consiste à utiliser une

garniture de forage terminée par un
assemblage de fond
La partie terminale de l’assemblage

est un outil de forage spécial dont
le diamètre est égal au diamètre
recherché avant pose du cuvelage.
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Le puits est en
permanence rempli
d’eau ou de boue
L’évacuation des déblais

est réalisée par
l’intérieur des tiges,
grâce à une puissante
aspiration, crée par une
injection d’air dite
technique de l’air lift.
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Le cuvelage est composé de plusieurs tronçons constitués :
✓de tubes métalliques, éventuellement renforcés par des anneaux

soudés à l’extérieur ;
✓d’éléments composites, constitués de deux tubes métalliques
concentriques séparés par un espace rempli de béton.
Dans les deux cas, l’élément de fond est équipé d’un sabot étanche re-
forable, qui permet de descendre le cuvelage en flottaison négative
contrôlée.
Le cuvelage est équipé de goussets de centrage en partie inférieure,

pour garantir la régularité de l’annulaire terrain-cuvelage.
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Une fois le cuvelage descendu à la profondeur voulue, l’annulaire

terrain-cuvelage est cimenté par injection (laitier de ciment de densité
environ égale à 1,9 ou mortier) au travers de plusieurs lignes de
cimentation, descendues dans les tubes guides verticaux .
Cette méthode est spécialement efficace en terrains aquifères et

instables. Elle permet de réaliser des forages de 2,5 à 5 m de
diamètre.
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Puits forés en méthode traditionnelle
L’adaptation des méthodes traditionnelles est nécessaire. Il faut utiliser un
matériel spécifique dans l’objectif :
✓de protéger le personnel travaillant dans le puits ;

✓de guider le matériel circulant dans le puits ;
✓d’abattre le terrain ;
✓d’évacuer les déblais ;
✓de se protéger des venues d’eau.
D’où l’emploi d’un plancher de sécurité et d’un matériel d’abattage, de

chargement et de marinage des déblais.
Le soutènement est mis en place au fur et à mesure de l’avancement. Le

revêtement définitif est exécuté, soit de façon continue de bas en haut après
la fin du creusement, soit en suivant l’avancement par tronçon successif avec
un certain retard.
91
Puits creusés en remontant

procédé RAISE-DRILL
Technique faisant appel à une machine foreuse appelée RAISE-
BORER.
Elle permet de forer d’abord un trou pilote, depuis la surface jusqu’à

une galerie ou une cavité accessible. Durant cette foration, les déblais
sont remontés par une circulation d’eau importante. Des longueurs de
300 m ont été atteintes.
Une fois que l’outil a atteint la galerie, il est démonté et remplacé par
un aléseur d’un diamètre approprié. L’élargissement est réalisé en une
seule fois en remontant.
L’aléseur est muni d’un certain nombre de molettes à disques ou à
picots, selon la nature des terrains. Pendant cette phase, les déblais
tombent par gravité et sont évacués par une chargeuse.
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Avantages
➢une vitesse d’exécution rapide ;

➢une sécurité du personnel accrue ;
➢un non-ébranlement des terrains par l’explosif ;
➢un aspect de surface lisse.
Les problèmes (éventuels) de la méthode Raise-Drill

✓les risques de déviation, particulièrement en terrain hétérogène (qui
peuvent rendre la méthode inutilisable).
✓ une perte d’eau pendant le forage ;
✓ la nécessité de renforcé l’avant trou ;
✓Le blocage de la tête de forage, surtout dans les zones fortement
fracturées ;
✓des hors profils importants dans le trou alésé, etc.
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Puits creusés à la méthode traditionnelle
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Puits d’aérartion
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Future station
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Machine Puissance [KW] Poids [Tonnes]

WAV 209 200 - 300 140

WAV 300 300 74

WAV 200 200 74

WAV 170 200 74

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FL - 5R1 - 90/110 90/100

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