Analyse de La Politique de Dividende Mai 2022

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ANALYSE DE LA POLITIQUE DE

DIVIDENDE DE L’ENTREPRISE
Présentée par :
Henderson DELCY
M.Sc., Expert en Financier & Comptable
SOMMAIRE
• Introduction
• Objectifs de la politique de dividende
• Controverse du dividende
• Comment paie-t-on les dividendes?
• Rationalisation de la politique de dividende
• Différents types de dividendes
• Niveau optimal de dividendes
• Impact de la politique de dividende sur la valeur de la
firme
• Politique de dividende résiduelle
• politique de dividende et croissance des résultats
La politique de dividende de la firme
• La politique de dividende consiste à déterminer le
pourcentage des bénéfices devant être distribué aux
actionnaires.

• La gestion de la politique de dividende dépend


généralement de la volonté des dirigeants (Conseil
d’administration)
a) Certains dirigeants veulent des dividendes qui croissent
chaque année
b) D’autres veulent des dividendes qui restent constants au
cours des années.
La controverse du dividende
On doit habituellement prendre la décision de verser ou
non des dividendes en considérant aussi les décisions
d’investissement et de financement:

• Certaines entreprises versant de faibles dividendes


parce que les dirigeants voient l’avenir de l’entreprise
avec optimisme et désirent réinvestir les bénéfices.

• Dautres entreprises peuvent financer leurs


investissements en grande partie grâce à des emprunts,
ce qui libère alors des fonds pour les dividendes.
Comment paie-t-on les dividendes?
• Le conseil d’administration de l’entreprise fixe le
dividende annuel au moyen d’une annonce publique
faite habituellement quelques semaines après la fin du
dernier exercice financier.

• L’avis de dividende mentionne que le paiement sera


effectué aux actionnaires inscrits à une date de clôture
des registres particulière.

• Quelques semaines plus tard, on poste les chèques de


dividendes aux actionnaires.
Rationalisation de la politique de dividende
Il faut dire que l’entreprise n’est pas libre en matière de versement
de dividendes. Donc, elle doit pouvoir rationaliser sa politique de
dividende.
Un dividende n’est autre qu’une partie du bénéfice distribué aux
actionnaires.
La rationalisation d’une politique de dividende revient à prendre
en compte les contraintes internes et externes en matière de
dividende.
Contraintes externes Contraintes internes
- Contrainte légale Contrainte de liquidité
- Contrainte réglementaire Contrainte de structure des capitaux
- contrainte contractuelle Contrainte de l’équilibre de l’exploitation
Contrainte de profitabilité
Contrainte statutaire
Différents types de dividendes
• Les dividendes peuvent être en espèces (de l’argent, des
chèques, des virements bancaires)
• Il peuvent être en nature – distribution d’un
pourcentage du stock disponible lorsque l’actionnariat est
très fermé.
• Il peuvent être en action –dont le paiement est fait par
l’émission gratuite d’actions au profit des actionnaires.

Remarque.- Si l’entité donne des actions qu’elle détenait


d’une autre société à ses actionnaires à titre de dividende,
il s’agit d’une distribution de dividende en nature.
Niveau optimal de dividendes
C’est le niveau de dividende qui garantit le maintien de
l’équilibre financier:

1. Équilibre de la trésorerie : Dividende Max = FDR – BFR


C’est le solde de la trésorerie qui est distribué comme
dividende.

2. Équilibre de l’exploitation
A > ∆ BFR
Bénéfice net + Amortissement – Dividende >= ∆ BFR
Bénéfice net + Amortissement –∆ BFR >= Dividende
Dividende max = Bénéfice net + Amortissement –∆ BFR
3. L’équilibre de la structure financière
NEG <= LEA

Illustration
Soit la situation financière suivante : Actif 1000

Dettes 490
F.P 510
Total 1000
D’où la formule: dividende Max = A – D
LEA
avec A= Actif total et D = dettes
LEA = 70% et F.P Min = 30%

4- Equilibre Risque-Rendement:
ROE >= COE
IMPACT DE LA POLITIQUE DE DIVIDENDE
SUR LA VALEUR DE LA FIRME
• Une entreprise qui distribue des dividendes croissants
peut voir augmenter la valeur de ses actions sur le
marché selon le point de vue des traditionalistes.

• Les libéraux affirment qu’une augmentation du ratio


de distribution réduit la valeur de la firme

• Les modérés, pour leur part, déclarent que la politique


de dividende n’entraîne aucun effet sur la valeur de
l’entreprise
La thèse de Modigliani et Miller
• Dans leur publication classique de 1961, M et M
présentent le raisonnement suivant:
«supposons que votre entreprise ait arrêté son programme
d’investissement. Vous avez déterminé quelle proportion
de ce programme peut se financer par emprunt et vous
prévoyez financer le reste à même les bénéfices réinvestis.
Tout surplus de fonds devra être distribué sous forme de
dividendes»

• Qu’arrivera-t-il si vous voulez augmenter le dividende


sans modifier les emprunts, ni les actifs de
l’entreprise?
La thèse de Modigliani et Miller
• Si l’on veut augmenter le dividende sans modifier les
emprunts, ni les actifs de l’entreprise, la seule façon
de financer les dividendes supplémentaires consiste à
émettre de nouvelles actions.
• Cependant, les nouveaux actionnaires ne libéreront
leurs fonds que si vous pouvez leur offrir des actions
valant autant que leur coût.
• Ainsi, il se produit un transfert de valeur des anciens
actionnaires aux nouveaux. Toutefois, le dividende
suplémentaire en espèces reçus par les anciens
actionnaires compense cette perte en capital qu’ils
ont dû absorber; ils ne seront pas donc lésés.
La thèse de Modigliani et Miller
• En fait, selon M et M, la valeur des actions et des
dividendes est égale à la valeur des actions avant le
paiement des dividendes. En d’autres mots, le prix des
actions a diminué exactement du montant du
dividende payé.
• Le prix d’une action pour une période donnée est
calculé par la formule suivante: P₀ =(D₁+P₁)/(1+k)

• Donc, ce qu’un investisseur reçoit en dividendes, il le


perd par une baisse correspondante dans le prix de
l’action.
La thèse de Modigliani et Miller
• Selon la formule « P₀ =(D₁+P₁)/(1+k) », le dividende en
lui-même détermine la valeur d’une action, mais le
moyen par lequel il est reçu dans le temps n’a pas
d’importance puisque tout dividende qui n’est pas versé
est réinvesti dans l’entreprise à un taux de rendement au
moins aussi élevé que le taux exigé par les investisseurs.

• Par ailleurs, si le dividende est quand même payé, il


s’agira alors simplement d’émettre de nouvelles actions
pour combler les besoins de fonds. Ainsi, une politique
de dividende dite résiduelle est appropriée et celle-ci
implique que la politique de dividende n’a pas
d’importance sur la valeur de l’entreprise.
Politique de dividende résiduelle
• Nous venons de voir que lorsque la décision de dividende
est vue comme une simple décision de financement, elle
n’a aucune influence sur la valeur de l’entreprise.
• Dans ce cas, l’entreprise ne distribuera des dividendes
que si et uniquement si elle n’a pas de projets
d’investissement suffisamment rentables.

• Par ailleurs, si le montant total des projets rentables


sélectionnés est inférieur à la valeur des bénéfices
réalisés, les dirigeants sont libres de distribuer des
dividendes à partir des bénéficess qu’ils n’ont pas pu
réinvestir. Ils apliquent ainsi une politique de dividendes
résiduelle.
Effet de la politique de dividende sur la
croissance des résultats de l’entreprise
• La décision relative à la politique de dividende peut
être une décision de financement interne pour les
entreprises qui adoptent une politique de dividendes
résiduelle.

• Ainsi, la croissance des résultats de l’entreprise (g)


dépend de sa rentabilité financière (ROE) et de son
taux de reserve (b).

• g = ROE * b (à démontrer….)
Illustration
Les informations suivantes sont tirées des documents
financiers de la Société de Savoie :
• Coefficient de levier financier : 0.4
• Rentabilité économique : 10 %
• Taux de distribution du bénéfice (Taux de
dividendes) : 60 %
• Coût de la dette : 6 %
1- La prévision de croissance de 6 % du résultat net
est-elle réalisable ?
2- Que peut faire la Société pour l’atteindre ?
Conclusion
&
Exercices d’application
Ouvrages consultés
•Richard Brealey et Al., Principles of Corporate Finance,
10e éd., Mc Graw-Hill, New York, 2011.
•Lhermite François, Mission et fonction financières de
l’entreprise, 1ère édition Henri Deschamps, Port-au-Prince,
Haïti, 1998.
•Jean-Paul Page,Gestion Financière et création de valeur,
1ère édition Sherbrooke, Les éditions DTR, 2008.

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