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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTTIFIQUE

Université Saad DAHLAB BLIDA


Faculté de Technologie
Département des sciences de l’eau et de l’environnement

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES


Pour l’obtention du diplôme de Master en Hydraulique
THEME :

Etude De La Variabilité Spatio-Temporelle des Précipitations


Annuelles Dans Le Bassin Versant d’Isser

Présenté par :
ZOUAOUA Mehdi
Devant les membres du jury

Nom et Prénoms Qualité

Mr : BESSENASSE Mohamed Président


Mr : MERABTI Abdelaziz Membre
Mr : KHELFI Mohamed El Amine Promoteur

Session Septembre 2021


Remerciement

Je tiens à remercier ALLAH tous puissant qui m’a donné la

force pour achever cet objectif

Je remercie mon promoteur Mr KHELFI Mohamed El-

Amine de m’avoir orienté durant la réduction de ce travail.

Mon respect aux membres de jury qui me feront l’honneur

d’évaluer ce travail.
‫الملخص‬
‫ بهدف تسليط الضوء‬،‫تهتم هذه الدراسة بدراسة التباين المكاني والزماني لهطول األمطار في مستجمع مياه يسّر‬
‫ ولهذا حصلنا‬.2014 ‫ و‬1975 ‫على وجود تغير مناخي يتجلى في التباين في كمية هطول األمطار السنوية بين عامي‬
،varogramme ( ‫على إحصائيات كميات األمطار الالزمة وقمنا بتطبيق النهج الجغرافي اإلحصائي‬
ARC GIS. ‫ تم تطبيق األسلوب الجغرافي اإلحصائي من خالل برنامج‬،‫ بعد دراسة تجانس البيانات‬. )krigeage
‫ قدمت النماذج المتحصل عليها بنية موافقة لقانون‬.‫تم تطبيق الطريقة لكل عقد وكذلك طوال فترة الدراسة بأكملها‬
‫ يوضح تفسير‬.‫ بالحصول على خرائط هطول األمطار السنوية لكل فترة‬krigeage ‫وسمحت لنا طريقة‬Gauss
.‫النتائج أن منطقة الدراسة تظهر تقلبات كبيرة في هطول األمطار‬

‫ التقلبية المكانية والزمانية‬،‫ اإلحصاء الجغرافي‬،‫ تغير المناخ‬،‫ هطول األمطار‬:‫الكلمات المفتاحية‬

Résumé

Cette étude s’intéresse à étudier la variation spatio-temporelle des précipitations dans le bassin
versant d’Isser, dans le but de mettre en évidence l’existence du changement climatique
manifesté par une variabilité dans la quantité des précipitations annuelles entre 1975 et 2014.
Pour cela nous avons obtenu les données pluviométriques nécessaires et on a appliqué
l’approche géostatistique (variogramme, krigeage). Après étudier l’homogénéité des données,
on a appliqué la méthode géostatistique par le biais du logiciel ARC GIS. La méthode est
appliquée pour chaque décennie ainsi que pour toute la période d’étude. Les variogrammes ont
présenter une structure Gaussienne et le krigeage nous a permet d’obtenir les cartes de
précipitations annuelles pour chaque période. L’interprétation des résultats montre que la zone
d’étude présente une variabilité pluviométrique importante.

Mots clé : précipitations, changement climatique, géostatistique, variabilité spatio-temporelle.

Abstract

This study is interested in studying the spatio-temporal variation of precipitation in the


Isser watershed, with the aim of highlighting the existence of climate change manifested by a
variability in the amount of annual precipitation between 1975 and 2014. For this we obtained
the necessary rainfall data and we applied the geostatistical approach (variogram, kriging).
After studying the homogeneity of the data, the geostatistical method was applied through the
ARC GIS software. The method was applied for each decade as well as for the entire study
period. The variograms presented a Gaussian structure and the kriging allowed us to obtain the
annual precipitation maps for each period. Interpretation of the results shows that the study area
exhibits significant rainfall variability.

Keywords: precipitation, climate change, geostatistics, spatio-temporal variability


Sommaire
Introduction générale……………………………………………………………………. 1

Chapitre I : Etude Bibliographique……………………………………………………… 2


I.1 Le climat ………………………………………………………………………. 2
I.1.1 Variabilité climatique ……………………………………………………… 2
I.2 Cycle hydrologique …………………………………………………………….. 2
I.2.1 Composants de cycle hydrologique ……………………………………….. 3
I.3 Répartition des précipitations…………………………………………………... 4
I.3.1 Répartition dans l’espace ………………………………………………...... 4
I.3.2 Répartition dans le temps ………………………………………………...... 5
1.4 Données pluviométriques ……………………………………………………… 6
1.4.1 Mesure des précipitations …………………………………………………. 6
I.4.2 Exploitation des données pluviométriques ………………………………... 6
I.4.3 Tests d’homogénéité……………………………………………………...... 7
I.5 Le bassin versant ……………………………………………………………...... 7
I.5.1 Caractéristiques des bassins versants ……………………………………... 7
I.5.1.1 Caractéristiques de forme ……………………………………………. 7
I.5.1.2 Relief ………………………………………………………………… 9
I.6 Système d’information géographique (S.I.G)…………………………………. 10
I.6.1 Carte ……………………………………………………………………... 11
I.7 La Géostatistique ……………………………………………………………… 12
I.7.1 Variogramme théorique et variogramme expérimental…………………… 12
I.7.2 Modélisation de variogramme …………………………………………… 12
I.7.3 Méthodes d’interpolation ………………………………………………... 13
I.7.4 Krigeage …………………………………………………………………. 13
I.8 Synthèse des travaux sur La géostatistique…………………………………… 14
Chapitre II : Présentation de la zone d’étude
II.1 Situation géographique ……………………………………………………... 15
II.2 Climat ………………………………………………………………………. 15
II.2.1 Température……………………………………………………………. 16
II.2.2 Humidité relative……………………………………………………….. 16
II.2.3 Le vent………………………………………………………………….. 16
II.2.4 L’évaporation …………………………………………………………. 17
II.2.5 Précipitations………………………………………………………….. 17
II.2.5.1 Stations pluviométriques………………………………………. 17
II.2.5.2 Aperçu sur la pluviométrie ……………………………………… 19
II.3 Caractéristiques morphométriques du bassin versant de l’Isser ………….. 20
II.3.1 Sous bassins du bassin versant d’Isser ……………………………….. 22
II.4 Réseau hydrographique …………………………………………………… 24
II.5 Ressources en eau …………………………………………………………. 25
II.5.1Eaux superficielles ……………………………………………………. 25
II.5.2 Eaux souterraines……………………………………………………… 25
Conclusion……………………………………………………………………… 26

Chapitre III : Modélisation Géostatistique.

III.1 Méthodologie de travail………………………………………………….. 27


III.2 Caractéristiques statistiques des données ……………………………….. 28
III.2.1 Homogénéité des séries pluviométriques ………………………….. 28
III.2.2 Présentation des données statistiques ………………………………. 29
III.3 Application de l’approche géostatistique……………………………….. 33
III.3.1 Isotropie et anisotropie…………………………………………….. 33
III.3.2 Modélisation des variogrammes expérimentaux…………………. 34

Conclusion………………………………………………………………….. 42
Conclusion générale……………………………………………………………… 43
Références………………………………………………………………………… 51
Liste Des Tableaux

Chapitre II : Présentation de la zone d’étude.

Tableau II.1 : Température moyenne mensuelle et annuelle.


Tableau II.2 Humidité relative moyenne mensuelle et annuelle en (%).
Tableau II.3 Vitesses moyennes du vent (m/s).
Tableau II.4 Evaporation moyenne.
Tableau II.5 : Coordonnées des stations pluviométriques.
Tableau II.6 : Précipitations moyennes annuelles (1975-2014).
Tableau II.7 : Répartition altimétrique.
Tableau II.8 Caractéristiques morphométriques du bassin d’Isser.
Tableau II.9 : Caractéristiques morphométriques et physiographiques.

Chapitre III : Modélisation Géostatistique.

Tableau III.1 : Données pluviométriques.


Tableau III.2 : Test de Wilcoxon
Tableau III.3 : Paramètres de modélisation des variogrammes expérimentaux.
Liste Des Figures

Chapitre I : Etude Bibliographique.


Figure I.1 : Schéma du cycle hydrologique (Laborde. J. P, 2009).
Figure I.2: Forme d’un bassin versant (Touaibia. B, 2004).

Chapitre II : Présentation de la zone d’étude.


Figure II.1 : Carte de la situation géographique du bassin d’ISSER.
Figure II.2 : Carte des stations pluviométriques.
Figure II.3 : Courbe hypsométrique du bassin versant d’Isser.
Figure II.4 : Sous bassins versant d’Isser.
Figure II.5 : Réseau hydrographique du bassin d’Isser.

Chapitre III : Modélisation Géostatistique.

Figure III.1 : Histogramme et paramètres statistiques pour la période (1975-2014).


Figure III.2 : Histogramme et paramètres statistiques pour la période D1.
Figure III.3 : Histogramme et paramètres statistiques pour la période D2.
Figure III.4 : Histogramme et paramètres statistiques pour la période D3.
Figure III.5 : Histogramme et paramètres statistiques pour la période D4.
Figure III.6 : Variogrammes de surface.
Figure III.7 : Variogramme expérimental pour la période (1975-2014).
Figure III.8 : Variogramme expérimental pour la période D1 (1975-1984).
Figure III.9 : Variogramme expérimental pour la période D2 (1985-1994).
Figure III.10 : Variogramme expérimental pour la période D3 (1995-2004).
Figure III.11 : Variogramme expérimental pour la période D4 (2005-2014).
Figure III.12 : Carte des pluies moyennes annuelles pour la période (1975-2014).
Figure III.13 : Carte des pluies moyennes annuelles pour la période (1975-1984).
Figure III.14 : Carte des pluies moyennes annuelles pour la période (1985-1994).
Figure III.15 : Carte des pluies moyennes annuelles pour la période (1995-2004).
Figure III.16 : Carte des pluies moyennes annuelles pour la période (2005-2014).
INTRODUCTION
GENERALE
Introduction Générale

INTRODUCTION GENERALE

Au cours de ces dernières années, l'intérêt des chercheurs pour le changement climatique
et ses effets s'est accru, et le nombre et les sujets d'études qui lui sont liés ont augmenté ( Lakhal.A,
2018) en raison de son impact direct sur les phénomènes météorologiques et les phénomènes
extrêmes qui en résultent tels que les ouragans et les vagues de chaleur, et les dommages qu'ils
laissent sur la réalité agricole et économique des pays.
L'un des éléments les plus importants du climat est la précipitation, c'est un élément qui
a été affecté par le changement climatique, et cela entraîne de nombreux risques ,car chaque
augmentation dans la quantité de pluie peut provoquer des inondations. D'autre part, chaque
diminution de la quantité de pluie peut provoquer des saisons sèches.
Par conséquent, les variations dans les quantités de pluie devraient avoir des études qui
s'y intéressent, pour analyser et modéliser ces variations, ce qui nous aide à prendre des précautions
et avoir une meilleure gestion des ressources en eau.
Au cours des dernières années, l’Algérie a connu une variation importante dans le régime
pluviométrique, cela avait un impact négatif sur l’alimentation des nappes d’eau souterraines et
sur le remplissage des barrages, ce qui entraîne des conséquences catastrophiques sur la réalité
agriculturale, économique et sociale du pays.
L'objectif principal de cette étude était d'affiner et quantifier l'organisation spatiale des
précipitations annuelles pour une série chronologique de 40 ans dans le bassin d’Isser (Nord-est
d’Algérie) en utilisant une approche géostatistique afin de suivre l'évolution spatiale et temporelle.
Ce travail consiste en :
Chapitre 1 : une étude bibliographique portant sur le climat, le cycle de l’eau, les précipitations
et la géostatistique.
Chapitre 2 : une présentation de la zone d’étude (situation, pluviométrie, relief, hydrographie,
réseau des mesures).
Chapitre 3 : la méthodologie de travail et l’application de l’approche géostatistique, et
l’interprétation des résultats obtenus.
En conclusion, une synthèse des principaux résultats obtenus.

1
Chapitre Ι : Etude Bibliographique

Introduction

Le changement climatique est devenu un phénomène observé dans toutes les régions du
monde, et ses manifestations sont vues par les gens, en particulier les chercheurs dans le
domaine de l'environnement et du climat.

La pluviométrie, étant une composante essentielle du climat, a connu des changements dans
l'espace et dans le temps (Lakhal.A, 2018), ce qui a un impact sur la réalité environnementale
et agricole de chaque région, ainsi que sur la gestion des ressources en eau.

L’application de l’approche géostatistique permet d’analyser la variabilité spatio-temporelle de


beaucoup de phénomènes, dans notre cas, c’est les précipitations.

Dans notre travail il s’agit d’une recherche bibliographique dans le domaine de l’hydrologie, la
géostatistique et la cartographie.

I.1 Le climat

Le climat correspond à la distribution statistique des conditions atmosphériques dans


une région donnée pendant une période donnée. Il est effectué à l'aide des valeurs moyennes
établies à partir des mesures statistiques, mensuelles et annuelles, ainsi que sur la base des
données atmosphériques locales : température, précipitations, ensoleillement, humidité, vitesse
du vent. (Baghdadli.I, 2014)

I.1.1 Variabilité climatique

La variabilité climatique désigne des variations de l‘état moyen et d’autre


caractéristiques statistiques du climat à toutes les échelles temporelles et spatiales au-delà des
phénomènes climatiques individuels, elle peut être due à des processus internes naturels au sein
du système climatique (variabilité interne), ou à des variations des forçages externes
anthropiques ou naturels (variabilité externe). (ONERC, 2007)

I.2 Cycle hydrologique


Le cycle de l’eau, c’est l’ensemble de cheminements que peut suivre une particule d’eau.
Ces mouvements, accompagnés des changements d’état physique, peuvent s’effectuer dans
l’atmosphère, à la surface du sol et dans le sous-sol. Chaque particule n’effectue qu’une partie

2
Chapitre Ι : Etude Bibliographique

de ce cycle, avec des durées très variables : une goutte de pluie peut retourner à l’océan en
quelques jours alors que sous forme de neige, en montagne, elle pourra mettre des dizaines
d’années. (Laborde.J. P ,2009).

I.2.1 Composants de cycle hydrologique

Il existe quatre phases principales du cycle hydrologique, deux phases se déroulent dans
l’atmosphère et les deux autres se passent en contact avec la surface terrestre. Ce sont :

➢ Complexe Evaporation-Transpiration
L’évaporation est un processus physique au cours duquel un liquide se transforme en
vapeur. Le terme d’évaporation désigne les pertes en eau des nappes d’eau libre sous forme
de vapeur (lacs, retenues, mares); alors que l’évapotranspiration regroupe les pertes du
sol : absorption de l’eau par le couvert végétal, et restitution à l’atmosphère par
transpiration. L’évapotranspiration est liée à un certain nombre de paramètres climatiques
tels que: température, vent, humidité, rayonnement etc. (Morell.M, 1999).

➢ Précipitation
On englobe sous le terme de précipitations, toutes les eaux qui tombent à la surface de
la terre, tant sous forme liquide (pluie, bruine) que solide (neige, grêle) (Morell. M, 1999).

Figure I.1 : Schéma du cycle hydrologique. (Laborde. J. P, 2009)

3
Chapitre Ι : Etude Bibliographique

➢ Ecoulement de surface
C’est l’écoulement des eaux à la surface des sols, engendré par la pluie ou la fonte
des neiges excessives.

➢ Ecoulement souterrain
Une partie des précipitations et des eaux provenant de la fonte des neiges s’infiltre
dans le sol. Selon la formation géologique, l’eau souterraine peut alimenter les cours
d’eau et peut être puisée par des puits, elle peut rester au même endroit pendant des
milliers d’années (Environnement Canada, 2013)

I.3 Répartition des précipitations


Les précipitations sont caractérisées par une grande variabilité, à la fois dans le temps
et dans l’espace, à l’échelle du globe et à l’échelle régionale.
I.3.1 Répartition dans l’espace

Cette variabilité est observée quelle que soit l’échelle spatiale prise en compte.

➢ A l’échelle globale
La quantité moyenne de vapeur d’eau contenu sur l’ensemble de la planète
correspond à une lame d’eau de 25 mm. Cette valeur diminue régulièrement de
l’équateur au pôle, et la distribution de l’humidité atmosphérique à la surface du globe
est en bonne relation avec la répartition de l’évaporation et la circulation des vents
dominants. La répartition mondiale des précipitations dépend des conditions locales
d’ascendance. À l’échelle du globe, on note que les zones équatoriales sont les zones de
précipitations maximales.

Par contre, les zones de faibles précipitations sont les zones subtropicales et les régions
polaires.

➢ A l’échelle régionale

A l’échelle de pays (Algérie), les influences orographiques sont les plus


déterminantes. Les régions de fortes précipitations se situent dans l’Est de l’Atlas
Tellien, la moyenne annuelle dans ces régions est de 800 mm, avec un régime
pluviométrique caractérisé par un maximum pendant la saison froide, et par des
intensités pluviométriques relativement fortes (Medjrab. A et al, 2005). Les moyennes

4
Chapitre Ι : Etude Bibliographique

annuelles des précipitations de la direction Sud/Nord sont très variables, de 450 à 1000
mm. (Bahroun. S et al , 2011).

➢ A l’échelle locale
A l’échelle locale, la variabilité de précipitations est considérable, elle est
toutefois d’ampleur différente suivant les types de pluies, bien plus importante pour les
pluies convectives que pour les pluies cycloniques. Or il s’agit d’un phénomène d’autant
plus fondamental, qu’il est difficile à connaitre avec précision. Cette inégale répartition
dans l’espace à l’échelle du bassin versant, a fait l’objet de nombreuses recherches, dans
la mesure où cette préoccupation rejoint la question de la mesure des précipitations
(Robinson. M , 2000)

I.3.2 Répartition dans le temps


La mesure des précipitations dans une station pluviométrique donnée montre qu’il y a
une grande variabilité d’une heure à l’autre, d’un jour à l’autre, d’un mois à l’autre et même
d’une année à l’autre. Cette variation est soumise à trois séries temporelles de variation à savoir,
les variations journalières, aléatoires et cycliques, et des variations à long terme peuvent
s’assimiler à des tendances ou à des modifications climatiques (Brahimi. D, 2014).

➢ Variations aléatoires
La grande variabilité interannuelle des pluies résulte du fait que, le plus souvent,
une part importante de la pluie annuelle se produit lors d’un petit nombre d’événements
pluvieux, et que l’occurrence de ces événements est très aléatoire. Il est facile de
comprendre que l’occurrence ou l’absence de ces événements pluvieux affecte le total
annuel, et l’irrégularité est d’autant plus grande que le nombre d’événements est petit.
Ainsi, la variabilité interannuelle est la plus forte dans les régions de faibles précipitations
où la pluie ne tombe qu’occasionnellement, que pour des régions ou la pluie est fréquente,
explique que la fiabilité de l’estimation des précipitations moyennes en climat aride et
semi-aride est particulièrement sensible à la longueur des séries d’observations. (Brahimi.
D, 2014)

➢ Variations périodiques
Il existe des variations des minimums et des maximums pluviométriques à un
rythme relativement régulier, et donc on peut l’assimiler à des cycles. Les plus connus sont
les cycles diurnes et les cycles annuels.

5
Chapitre Ι : Etude Bibliographique

Les variations diurnes ne sont pas importantes, sauf dans les régions ou l’essentiel
des pluies est d’origine convective, résultat de la surchauffe de la surface du sol pendant
la journée. Ce type de variation caractérise essentiellement le climat tropical humide.
(Brahmi.D ,2014)

➢ Variations séculaires
L’histoire des climats nous montre que le climat avait été changé au cours des
temps passés, et c’est possible que de tels changements peuvent se reproduire. A la fin du
19ème siècle certains chercheurs pensaient qu’un enregistrement continu pendant 35 ans
permettait de connaitre la pluviométrie annuelle moyenne vraie à 2% prés. Cet optimisme
n’est plus de cours aujourd’hui. (Robinson. M, 2000)

1.4 Données pluviométriques


1.4.1 Mesure des précipitations
Il existe deux catégories principales d’appareils de mesure des précipitations : les
pluviomètres et les pluviographes. Les pluviomètres indiquent la lame d’eau totale précipitée,
en mm, et sur des durées généralement égales à 24 heures. Les pluviographes donnent la
variation de la lame d’eau précipitée dans le temps, permettant de déterminer l’intensité de la
pluie pour différentes durées d’agrégations allant de la minute à 24 heures. Il existe plusieurs
types de pluviographes, avec des technologies différentes. Les deux types les plus couramment
utilisés sont les pluviographes à augets basculeurs et les pluviographes à peser. Les données
pluviométriques utilisées dans notre étude sont obtenues à partir du pluviomètre.

I.4.2 Exploitation des données pluviométriques

L’hydrologie opérationnelle est la discipline responsable à la récolte, le prétraitement,


le mode d’archivage des données hydrométéorologiques, les techniques de mesure (manuelle,
automatique) et de stockage de l’information primaire.

On appelle la série qui contient les enregistrements de lames d’eau précipitées instantanées une
série complète. A partir de la série complète une extraction de trois séries peut être faite (Meylan
et al 1999).

- La série de maximum annuel (SMA).


- La série des durées partielles (SDP, série tronquée).
- La série des k des plus grandes valeurs annuelles

6
Chapitre Ι : Etude Bibliographique

I.4.3 Tests d’homogénéité


Dans une analyse des séries chronologiques, il est important de vérifier l'hypothèse que
les observations de la chronique sont identiquement distribuées, cela revient encore à vérifier
que les observations de la chronique sont homogènes. La vérification de cette hypothèse est
nécessaire avant d'entreprendre toute étude d'inférence statistique. Le caractère d'homogénéité
des observations d'une série chronologique est donc une hypothèse fondamentale dans une
étude statistique.

Il existe beaucoup de tests d’homogénéité, par exemple :

➢ Tests d'homogénéité de tendance, basés sur la fonction de répartition empirique


➢ Test d'homogénéité appliqués à une tendance, basés sur les moyennes empiriques.
➢ Tests paramétriques d 'homogénéité.
➢ Test non paramétrique d'homogénéité.
➢ Test de la médiane.
➢ Test des blocs de Wald-Wolfowitz.
Dans notre cas d’étude, c’est le test de wilcoxon qui a été utilisé, ce dernier fait partie des tests
non paramétrique d'homogénéité.

I.5 Le bassin versant


Le bassin versant en une section de cours d’eau est défini comme la surface drainée par
ce cours d’eau et ses affluents en amont de la section. Tout écoulement prenant naissance à
l’intérieur de cette surface doit traverser la section considérée, appelé exutoire, pour poursuivre
son trajet vers l’aval (Laborde. J. P, 2009).

L’exutoire d’un bassin versant est le point le plus bas du réseau hydrographique par lequel
passent toutes les eaux de ruissellement drainées par le bassin. La ligne de crête d’un bassin
versant est la ligne de partage des eaux (Morell. M, 1999).

Cependant, le cours d’eau d’un bassin versant peut-être alimenté par les eaux précipitées dans
un bassin topographique adjacent, c’est la présence d’un horizon imperméable ou
d’écoulements souterrains complexes.

I.5.1 Caractéristiques des bassins versants


I.5.1.1 Caractéristiques de forme

La forme du bassin versant influence fortement l’écoulement global et notamment le


temps de réponse du bassin versant. C’est la configuration géométrique projetée sur un plan

7
Chapitre Ι : Etude Bibliographique

horizontal. Un bassin versant allongée ne réagira pas de la même manière qu’un bassin ramassé,
même s’ils sont placés dans les mêmes conditions météorologiques (Touaibia. B, 2004)

Figure I.2: Forme d’un bassin versant (Touaibia. B, 2004)

En termes de forme, le bassin versant est caractérisé par :

➢ La Surface du bassin versant, A en Km2


➢ Le périmètre du bassin versant, P en Km
➢ Indice de Gravilius, Kc : cet indice est un paramètre de forme, son utilisation pour
caractériser la forme du bassin est très répondu en hydrologie. L’idée est simple, c’est de
comparer le bassin étudié à un bassin de forme standard. C’est ainsi que Gravilius , a
proposé en 1914, le coefficient de compacité défini comme le rapport du périmètre du
bassin à celui d’un cercle de même surface (Wisler et Brater, 1959 ; in Bendjoudi et
Hubert, 2002).

P
Kc = 0,28 (I.1)
S

➢ Rectangle équivalent ou rectangle de Gravelius : C'est une transformation purement


géométrique en un rectangle de dimensions (L et l ) ayant la même surface que le bassin
versant. Il permet de comparer les bassins versants entre eux du point de vue de
l'écoulement. Les courbes des niveaux sont des droites parallèles aux petits côtés du
rectangle, l’exutoire est l’un de ces petits côtés (Touaibia.B , 2004)

Le périmètre et la surface du rectangle sont respectivement :

P= 2(L+l) S=L x l (I.2)

8
Chapitre Ι : Etude Bibliographique

La longueur L et la largeur l en Km sont données par la relation suivante :

Kc A 
2
 1.12   P
L= 1+ 1−   , et l= −L. (I.3)
1.12   Kc   2
 

I.5.1.2 Relief

➢ Courbe Hypsométrique
La courbe hypsométrique a une grande importance dans l'étude du relief d'un
bassin versant. Sur un graphique, on porte en ordonnée l’altitude et en abscisse la surface
souvent exprimée en %. Dans la description du bassin versant, la répartition
hypsométrique est aussi présentée, montrant la fraction ou le pourcentage de la surface
comprise entre deux courbes de niveau consécutives. Sur la courbe hypsométrique, on
peut déterminer l’altitude médiane ou H50% . L'altitude moyenne est calculée par la
formule suivante :

∑Si.Hi 𝐻𝑛−1 + 𝐻𝑛
Hmoy= avec Hi = (I.4)
S 2

Avec :

Hmoy : Altitude moyenne entre deux courbes de niveaux consécutives (n-1) et (n) en mètres ;

Si : Surface partielle comprise entre deux courbes de niveau consécutives n-1 et n en Km2 ;

S : Surface totale du bassin versant en Km2

➢ Indice de pente globale Ig


Il est défini comme étant le rapport entre l'altitude comprise entre 5% et 95% de la surface
du bassin et la longueur du rectangle équivalent. Les altitudes correspondantes sont lues la
courbe hypsométrique. Il est donné par la formule suivante :
D H5%−H95%
Ig = L = (I.5)
L

➢ Pente du cours d’eau principal

Cette pente correspond au rapport entre la différence d’élévation (ΔHcp) du point le plus
haut et du point le plus bas du cours d’eau divisée par la longueur du cours d’eau (Lcp).

H cp
Ic = (I.6)
Lcp

9
Chapitre Ι : Etude Bibliographique

➢ Densité de drainage

Elle est définie comme le rapport entre la longueur des canaux d’écoulement et la
superficie du bassin.

∑ 𝐿𝑖
Dd= (I.7)
𝐴

➢ Temps de concentration

Le temps de concentration (Tc) est le temps mis par une particule d’eau pour parcourir
le bassin versant du point le plus éloigné jusqu'à l’exutoire.

La formule utilisée pour le calcul du temps de concentration dans notre cas est la formule
de GIANDOTTI :

4 S + 1,5LT
Tc = (Minutes) (I.8)
0,8 H moy − H min

S : Surface du bassin versant (Km 2 ).

L T : Longueur du talweg principal (Km).

H m o y : Altitude moyenne de bassin versant (m).

H m i n : Altitude minimale du bassin versant (m).

I.6 Système d’information géographique (S.I.G)


Un système d'information géographique (SIG) est un système permettant de créer,
d'organiser et de présenter des données numériques spatialement référencées, autrement dit
géoréférencées, ainsi que de produire des plans et des cartes. D’après Joliveau. T, (2013), un
S.I.G est l‘ensemble des structures, des méthodes, des outils et des données constituées pour
rendre compte des phénomènes localisées dans un espace spécifique et faciliter les décisions à
prendre sur cet espace.

Le « rapport sur la marche et les effets du choléra dans Paris » était une des premières
applications de l’analyse spatiale en épidémiologie en 1832, par le géographe français Charles
Picquet.

Le développement des SIG a connu trois périodes principales :

10
Chapitre Ι : Etude Bibliographique

➢ Fin des années 1950 – milieu des années 1970 : début de l’informatique, premières
cartographies automatiques et naissance de l'éditeur de logiciels SIG.
➢ Milieu des années 1970 - début des années 1980 : diffusion des outils de cartographie
automatique/SIG dans les organismes d’état (armée, cadastre, services
topographiques...).
➢ Depuis les années 1980 : croissance du marché des logiciels, développements des
applications sur PC, mise en réseau (bases de données distribuées, depuis les années
1990, des applications sur internet) et une uniformisation de l'usage de l'information
géographique (Zeroili. D et al, 2012).

I.6.1 Carte
La carte est un dessin réduit et à plat du monde ou d‘une portion du monde. Elle peut
être aussi une représentation sur un fond de carte géographique, d‘un phénomène quelconque
concret ou abstrait. Cette représentation est faite sur papier ou sur un autre support tel le verre,
le bois ou un écran d‘ordinateur. Elle est conçue à la main ou par une machine. Les distances
sur la carte sont toujours dans le même rapport que sur le terrain, (Poidevin. D, 2010).

Toute carte doit posséder les éléments nécessaires pour sa présentation et sa


compréhension. La plupart de ces éléments sont obligatoires, certains sont optionnels selon le
type de la carte.
- Le contenu de la carte.
- L‘orientation : C’est un élément très important. On oriente vers le Nord.
- L‘échelle : elle devrait toujours être présente. Elle permet d‘évaluer les dimensions du
territoire cartographié. On peut la donner sous forme numérique (1/5000, 1/10000 ...) ou
graphique.
- Le cadre.
- La légende : c’est un élément essentiel de la carte, elle définit les symboles employés sur
la carte.
- Le titre : Il contient le moins de mots possibles, il doit être visible.
- Les coordonnées : latitude et longitude, sont utiles pour les cartes à petite échelle.
- La date : elle est obligatoire. C’est très utile pour contrôler le degré d‘ancienneté de
l‘information géographique.
- La nomenclature : elle est l‘ensemble des noms de lieux ou de faits géographiques écrits
sur le fond de carte. Elle est nécessaire sur les cartes de localisation pour lesquelles la
liste des noms de lieux constitue une base.

11
Chapitre Ι : Etude Bibliographique

I.7 La Géostatistique
La géostatistique est définie comme l’ensemble des techniques et méthodes permettant
d’étudier les phénomènes qui s’étendent dans l’espace, et présentent une organisation ou une
structure. L'histoire de la géostatistique est liée à l'estimation des gisements exploités dans
les mines, mais son domaine d'application actuel est beaucoup plus large, un phénomène
spatialisé peut être étudié en utilisant la géostatistique, comme le domaine de la géologie,
télécommunications, biologie, santé et climatologie .

I.7.1 Variogramme théorique et variogramme expérimental


Deux observations situées l’une près de l’autre devraient en moyenne se ressembler
davantage que deux observations éloignées. La différence entre les valeurs prises par deux
variables aléatoires est Z(s)-Z(s+h). C’est également une variable aléatoire dont on peut calculer
la variance. Cette variance devrait être plus petite lorsque les points sont rapprochés, et plus
grande lorsque les points sont éloignés. On appelle variogramme, la demi-variance de cette
différence.

1
𝛾(ℎ) = 2 𝑣𝑎𝑟(𝑍(𝑠 + ℎ) − 𝑍(ℎ) (I.9)

Le variogramme mesure la dissemblance entre les valeurs en fonction de leurs


séparations (variabilité spatiale). Il décrit la continuité spatiale de la variable régionalisée. Le
variogramme théorique est défini comme :

1 1 2
𝛾(ℎ) = 2 𝑣𝑎𝑟(𝑍(𝑠 + ℎ) − 𝑍(ℎ) = 2 𝐸 [(𝑍(𝑠 + ℎ) − 𝑍(ℎ)) ] = 𝐶(0) − 𝐶(ℎ) (I.10)

Avec

𝐶(0) = 𝑣𝑎𝑟(𝑍(𝑠)) 𝑒𝑡 𝐶(ℎ) = 𝑐𝑜𝑣(𝑍(𝑠 + ℎ), 𝑍(ℎ)) (I.11)

Un variogramme peut se calculer non seulement pour une distance donnée mais aussi
pour direction θ donnée γθ(h).

I.7.2 Modélisation de variogramme


Le variogramme expérimental n’est pas défini aux distances h pour lesquelles on n’a
pas de paires de points de mesures. Il est ajusté à une fonction mathématique appelée modèle
de variogramme. Goovaerts, P, 1997 recommande d’utiliser des modèles éprouvés ou des
modèles construit à partir de modèles éprouvés. Les types de modèles courants sont :

12
Chapitre Ι : Etude Bibliographique

𝐶 ̇
𝐶 + ℎ 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑎 ≥ ℎ ≥ 0
- Linéaire : 𝛾(ℎ) = { 0 𝑎 (I.12)
𝐶0 + 𝐶 𝑝𝑜𝑢𝑟 ℎ˃𝑎

3ℎ ℎ̇ 3
𝐶0 + 𝐶 (2𝑎 − 2𝑎3 ) 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑎 ≥ ℎ ≥ 0
- Sphérique : 𝛾(ℎ) = { (I.13)
𝐶0 + 𝐶 𝑝𝑜𝑢𝑟 ℎ˃𝑎

̇ 3ℎ2
- Gaussien : 𝛾(ℎ) = 𝐶0 + 𝐶 (1 − 𝑒𝑥𝑝 (− 𝑎2 )) (I.14)

̇ 3ℎ
- Exponentiel : 𝛾(ℎ) = 𝐶0 + 𝐶 (1 − 𝑒𝑥𝑝 (− 𝑎 )) (I.15)

I.7.3 Méthodes d’interpolation


Il existe des méthodes d’interpolation des données du phénomène étudié, ils se divisent
en deux types :

➢ Méthodes déterministes : il existe de nombreuses méthodes déterministes, comme, les


méthodes barycentriques, les méthodes d'interpolation par partitionnement de l'espace
et les splines.(S. BAILLARGEON,2005)
➢ Méthodes probabilistes : des méthodes reliées aux lois de probabilité comme le krigeage

I.7.4 Krigeage
Le krigeage est la méthode d’estimation linéaire garantissant le minimum de variance.
Le krigeage réalise l'interpolation spatiale d'une variable régionalisée par calcul de l'espérance
mathématique d'une variable aléatoire, utilisant l'interprétation et la modélisation
du variogramme expérimental (Bogaert, 2007).

À partir des années 1960 se sont développées les techniques appelées de Krigeage avec
les travaux de Matheron puis de son équipe de l’école des mines de Paris (Laborde. J. P, 2009).

Le krigeage et le cokrigeage sont l’une des techniques de géostatistique d’estimation locale.


Nous cherchons à estimer la valeur d’une variable régionalisée Z en un point s0 quelconque du
champ à partir des mesures observées Z(si), i=1..., n (n : nombre de points observés). Le
krigeage est un interpolateur exact et optimal, la valeur estimée sur un point de mesure est égale

13
Chapitre Ι : Etude Bibliographique

à la valeur du point de mesure, il minimise la variance sur l'erreur d'estimation (Laborde. J. P,


2000). Il existe trois types de krigeage :

- Le krigeage simple ;
- Le krigeage ordinaire ;
- Le krigeage universel.

I.8 Synthèse des travaux sur La géostatistique


Une étude a été établie en 2018 par (Bouhamza. F), intitulé (Estimation géostatistique
des paramètres pétro physiques de la zone 1B -HASSI MESSOUD), Cette étude porte sur la
tendance des variations des paramètres porosité et perméabilité, pour pouvoir indiquer les
drains les plus favorables à l’exploitation. Après le traitement et l’analyse des données et une
analyse géostatistique et modélisation (Variogramme, krigeage), le modèle a pu déterminer les
drains les plus favorables à partir des cartes iso-porosité et iso- perméabilité obtenus par
krigeage.
L’étude de (Elfani. I, 2020) concernant la Simulation géostatistique des gisements de
calcaire avait pour objet de faire une estimation des teneurs en chaux (% CaO) et les réserves
du calcaire pur du gisement par deux méthodes, par une méthode d’interpolation géostatistique
(krigeage ordinaire KO), par une simulation gaussienne séquentielle. Ainsi que la comparaison
entre les résultats de ces deux méthodes. Les résultats montrent que la simulation gaussienne
séquentielle et le krigeage ordinaire sont des estimateurs de grande précision, néanmoins des
différences existent entre ces deux estimateurs.

En 2015, (BELKEBIR.Y) a utilisé l’approche géostatistique pour étudier l’impact des


changements climatiques sur la qualité physicochimique des eaux souterraines (cas plaine de la
Mitidja). L’étude géostatistiques a mis en évidence la configuration actuelle du réseau de la
pollution par les nitrates d’origine anthropique, ce qui aide à proposer des recommandations et
des solutions au problème de pollution par les nitrates.

14
Chapitre ΙI : Présentation de la zone d’étude

Introduction
Dans ce chapitre, nous présentons notre zone d’étude, notamment de point de vue
localisation, relief et climat.

II.1 Situation géographique

Le bassin d’ISSER se situe au centre Nord de l’Algérie, à 70 km au Sud-Est d’Alger. Il


couvre 04 wilayas partiellement qui sont : Médéa, Boumerdes, Bouira et Tizi Ouzou. Il est situé
entre les longitudes 3° 32’ E à 3°53’ E et les latitudes 36°38’ N à 36°52’N, avec une superficie
de 4116 Km2, comme représenté dans la figure (II.1), il est limité :

• A l’Est, par les bassins : Soummam et côtier Algérois.


• Au Sud, par les bassins : Chott el Hodna et Cheliff.
• Au Nord, par la mer Méditerranéenne.
• A l’Ouest, par le bassin côtier Algérois.

Figure II.1: Carte de la situation géographique du bassin d’ISSER


II.2 Climat
Pour notre étude, les données climatologiques sont fournies à partir de la station
météorologique de l’Office National de la Météorologie (O.N.M), de Dar El Beida (1975/2014),

15
Chapitre ΙI : Présentation de la zone d’étude

située sur une altitude de 24m. Le climat de notre zone d’étude est méditerranéen, le sirocco en
été, des étés chauds et secs et des hivers pluvieux et doux.

II.2.1 Température

La température varie en fonction de l’éloignement à la mer. Les températures maximales sont


grandes à l’intérieur par rapport à la côte, Les mois les plus froids sont : Janvier et Février, où
la température moyenne minimale varie entre 5°C et 18°C ; les mois les plus chauds sont : Juin,
Juillet, et Août, où la température moyenne maximale varie entre 16°C et 31°C. Le tableau II.1
illustre la variation de la température moyenne mensuelle et annuelle.

Tableau II.1 : Température moyenne mensuelle et annuelle


Mois Moyenne
S O N D J F M A M J J A
Station Annuelle

Dar Max 28,8 24,8 20,3 17,6 16,5 17,1 18,6 20 22,4 26,9 30,6 30,7 30,7

El Moy 23,3 19,4 14,9 12,1 10,5 11,4 11,9 14,4 17,6 21,6 24,8 25,5 17,3
Beida Min 16,8 13,1 9,2 7,3 5,4 6,4 6,7 8,7 11,4 15,4 18,4 18,7 5,4

II.2.2 Humidité relative

C’est le rapport entre la quantité de vapeur d’eau présent dans un volume d’air et la quantité
maximale de vapeur d’eau dans le même volume d’air à la même température.

Les valeurs de l’humidité relative enregistrées sont présentées dans le tableau ci-dessous.

Tableau II.2 Humidité relative moyenne mensuelle et annuelle en (%)

Mois Moyenne
S O N D J F M A M J J A
Station annuelle

Dar Max 91,8 92,3 93,7 92,8 93,5 94 94 94 93,9 93 91,2 91,7 94
El Moy 71,8 73,6 77,2 78,3 77,9 77,3 77,2 76 75,6 71,2 69,6 70,2 74,7
Beida Min 44,6 46,4 49,8 52,7 51,2 52,3 48,7 50,6 49,7 45,7 40,8 44,1 40,8

II.2.3 Le vent
C’est un facteur climatique important, le vent est de direction Nord-sud à Nord-ouest, transporte
des masses d’air humide. Les vents secs sont de direction : Sud-Nord pendant l’été et leur

16
Chapitre ΙI : Présentation de la zone d’étude

vitesse varie de 2,9 à 3,4 m/s. Le tableau II.3 représente les vitesses moyennes du vent
enregistrées.

Tableau II.3 Vitesses moyennes du vent (m/s)

Moyenne
Mois S O N D J F M A M J J A
Annuelle
Station

Dar El
2,90 3,0 2,90 3,40 3,10 3,30 3,30 3,30 3,10 3,30 3,40 3,10 3,2
Beida

II.2.4 L’évaporation
Les valeurs de l’évaporation moyenne sont calculées à partir des observations effectuées au
niveau du barrage El Hamiz par l’Agence Nationale Des Ressources Hydrauliques (2018). Ils
sont représentés dans le tableau II.4.
Tableau II.4 Evaporation moyenne

Mois Moyenne
S O N D J F M A M J J A
Station annuelle

Mm 126 96 69 54 61 68 83 92 122 149 168 176 105.3


Hamiz
% 10,0 7,60 5,40 4,30 4,80 5,40 6,50 7,30 9,70 11,8 13,3 13,9 100

La valeur moyenne annuelle de l’évaporation est estimée à 105.3 mm/an. L’évaporation est
minimale pendant l’hiver, avec une moyenne mensuelle entre 54 et 68 mm et maximale pendant
l’été, avec une moyenne mensuelle qui varie entre 149 et 176 mm.

II.2.5 Précipitations

II.2.5.1 Stations pluviométriques

Le bassin de l’Isser dispose d’un réseau pluviométrique assez dense, constitué par
vingt-huit (27) stations d’observations, parmi ces stations, on a utilisé les données
pluviométriques de 20 stations à l’intérieur du bassin versant et 07 stations adjacentes pour
notre étude. Le tableau II.5 représente les cordonnées des stations pluviométriques.

17
Chapitre ΙI : Présentation de la zone d’étude

Tableau II.5 : Coordonnées des stations pluviométriques.

Coordonnées Lambert
Code Station (Km) Altitude (m)
XLNA YLNA

90104 SOUAGHI 548,99 312,40 810

90201 EL OMARIA 530,20 329,20 790

90202 MAHTERRE 542,85 342,50 875

90203 TABLAT DRS (A.N.R.H) 554,75 345,80 450

90205 EL OMARIA Pep, 533,35 327,30 658

90301 DJOUAB 566,95 315,55 825


90302 BINI SLIMANE 554,70 326,00 600

90303 BIR RHABALOU 579,70 329,70 641

90304 PONT DE LA TRAILLE 559,15 343,00 370

90314 DECHMYA 578,50 316,35 850

90401 KHABOUZIA 579,15 334,35 720


90402 SOUK EL KHEMIS 584,00 343,40 782

90403 DJEBAHIA 594,80 353,45 520


90406 TAZEROUT 571,10 361,65 450

90413 OULED TOUATI 576,65 347,50 831


90419 BSIBSA 570,25 354,50 820

90502 LAKHDARIA GORGES 579,00 369,50 50

90503 OULED BOUHADDADA 574,55 372,30 425

90510 B, MENAIEL PEPIN 591,00 390,25 27

90512 CHABET EL AMEUR 588,85 371,40 260

011301 Ksar el Boukhari 504,55 288,10 580

011404 Zoubiria Mongorno 513,50 312,80 1000

020632 Reghaia 557,82 382,23 20


021801 Bouassam 620,00 371,50 600

150103 El Hachimia 600,65 325,1 719

050101 Ain Nessissa 583,25 290,35 670

050201 Draa El Hadjar 565,65 271,85 726

Source : A.N.R.H

18
Chapitre ΙI : Présentation de la zone d’étude

Figure II.2 : Carte des stations pluviométriques

II.2.5.2 Aperçu sur la pluviométrie

Les valeurs moyennes des précipitations enregistrées au niveau des stations pendant la
période (1975/2014) sont représentées ci-dessous :

Tableau II.6 : Précipitations moyennes annuelles (1975-2014).

Code Station Précipitations moyennes annuelles (mm)


90104 SOUAGHI 344,6
90201 EL OMARIA 469,8
90202 MAHTERRE 653,7
90203 TABLAT DRS (A.N.R.H) 581,8
90205 EL OMARIA Pep, 365,8
90301 DJOUAB 573.1
90302 BINI SLIMANE 385,3

90304 PONT DE LA TRAILLE 484,7


90314 DECHMYA 488,7

19
Chapitre ΙI : Présentation de la zone d’étude

90401 KHABOUZIA 414,3

90402 SOUK EL KHEMIS 519,1


90403 DJEBAHIA 607,8
90406 TAZEROUT 771,5
90413 OULED TOUATI 521,8
90419 BSIBSA 713,1
90502 LAKHDARIA GORGES 701,6
90503 OULED BOUHADDADA 770,9
90506 TIZI GHENIF 728,1
90510 B, MENAIEL PEPIN 668,7
90512 CHABET EL AMEUR 701,6
Source : A.N.R.H
Les données montrent que les zones proches de la mer sont caractérisées par une
pluviométrie annuelle importante qui dépasse 600 mm, par contre, les zones localisées à
l’intérieur montrent une pluviométrie annuelle qui ne dépasse pas 500 mm par an. La valeur
maximale de la pluviométrie est enregistrée à la station de Tazerout (771.5 mm), et la station
de Souaghi montre la pluviométrie la plus faible (344,6 mm).

II.3 Caractéristiques morphométriques du bassin versant de l’Isser


La connaissance et l’analyse des caractéristiques morphométriques du bassin versant
nous aide à mieux comprendre son comportement hydrologique et de mieux étudier la
particularité du son relief.
Les différentes caractéristiques du bassin versant de l’Isser sont représentées comme suit :
➢ Courbe hypsométrique
Le tableau suivant représente la répartition altimétrique du bassin d’Isser :

Tableau II.7 : Répartition altimétrique.

Superficie partielle
Classe Moyenne
d’altitude (m) (m)
Km2 % % cumulé

1600-1800 1700 2,63 0,06 0

20
Chapitre ΙI : Présentation de la zone d’étude

1400-1600 1500 6,38 0,16 0,06

1200-1400 1300 80,02 1,94 0,22


1000-1200 1100 270,18 6,56 2,16
800-1000 900 823,2 20 8,73
600-800 700 1267,2 30,79 28,73
400-600 500 910,2 22,11 59,51
200-400 300 370,15 8,99 81,63
0-200 100 386,04 9,38 90,62
Total 4116 100 100

D’après le tableau ci-dessus, la courbe hypsométrique de notre bassin versant est tracée, elle
est représentée dans la figure suivante.

Figure II.3 : Courbe hypsométrique du bassin versant d’Isser.


Il ressort du tableau II.7 que la répartition des forts pourcentages correspond aux basses
altitudes, ce qui montre que notre bassin ne présente pas des contraintes topographiques. Il est
caractérisé par des reliefs moyens. La tranche d’altitude la plus dominante est comprise entre
600 et 800 mètres.
➢ Caractéristiques morphométriques
Le tableau suivant représente les caractéristiques du bassin d’Isser :

21
Chapitre ΙI : Présentation de la zone d’étude

Tableau II.8 Caractéristiques morphométriques du bassin d’Isser

Surface A (Km2) 4119,8


Périmètre P (Km) 416,15
Kc 1,816
Forme Allongé
Rectangle équivalent (L×l) (Km×Km) 185,92×22,16
Altitude max (m) 1802
Altitude min (m) 0

Altitude moyenne (m) 659,9


H5% (m) 750
H95% (m) 1670
Ig (m/Km) 4,95
Dg (Km/Km2) 0,64
Tc (heures) 24,4

II.3.1 Sous bassins du bassin versant d’Isser


Le bassin d’Isser est divisé en 05 sous bassins, comme représenté dans la figure
suivante :

Figure II.4 : Sous bassins versant d’Isser.

22
Chapitre ΙI : Présentation de la zone d’étude

Les caractéristiques morphométriques et physiographiques des sous bassins d’Isser sont


présentées dans le tableau suivant :

Tableau II.9 : Caractéristiques morphométriques et physiographiques

Caractéristiques SB1 SB2 SB3 SB4 SB5


Code 0901 0902 0903 0904 0905
A(Km2) 657,95 773,19 1124,6 1025,2 538,14
P(Km) 131,15 152,46 169,54 180,94 114,67
Kc 1,432 1,535 1,416 1,582 1,384
Forme Allongé Allongé Allongé Allongé Allongé
L(Km) 53,21 64,18 68,31 77,19 45,51
I(Km) 12,37 12,05 16,46 13,28 11,82
Altitude maximale
1452 1314 805,87 1242 1000
(m)
Altitude minimale
595 352 364 100 0
(m)
Altitude moyenne
955 704 616,8 605,6 12
(m)
Lcp(Km) 38,2 86 39,4 52 45,5
Tc (Heures) 10,5 16,0 15,2 11,5 58,1

Le SBV 1, se situe au sud, il représente 15, 97% (657,95 Km2) de la superficie totale du
bassin Isser. Sa forme est relativement compacte par rapport aux autres sous bassins, il s’étend
sur 31,72 Km sur l’axe Est-Ouest et 43,6 Km sur l’axe Nord-Sud. Drainé par le cours d’eau El
Kherza, a une longueur de (38,2 Km). Altitudes max et min sont respectivement (1452- 595 m)
avec une moyenne d’altitude de 955m. Sa densité de drainage et de l’ordre de 0,75 Km/Km2,
la pente moyenne est faible 7,11 %.

Le SBV 2, se situe tout à fait au Sud-ouest du bassin, montre une superficie de (773,19
Km2), soit 18,77 % de totale de la surface. Drainé par l’oued El Maleh et oued Yagout ayants
respectivement (703,4 et 6 Km). Il a une forme allongé vue (Kc=1,54), son point culminant est
à 1314m, il s’étend sur (44,4 Km) sur l’axe NE-SO et (40 Km) sur l’axe NO-SE, il présente un
terrain un peu pentu avec une pente moyenne (9,71%).

23
Chapitre ΙI : Présentation de la zone d’étude

Le SBV 3, et le plus grand de part de sa taille (27,3%), se trouve au Sud-est du Bassin


d’Isser. Son relief est n’est pas trop fort (Im= 6,8%) avec une altitude moyenne de 611,8 m.
Assaini par l’oued Zitouna et Al Halleba (39,4 et 34,7 Km) respectivement. Il a une forme
allongée (Kc=1,42), il s’étale sur (44,3 Km) sur l’axe Est-Ouest et (44,13 Km) sur l’axe Nord-
Sud.

Le SBV 4, c’est le deuxième le plus grand, sa taille est (1025,2 Km2) soit 24,8% de
l’étendue totale du bassin d’Isser. Sa forme est allongée, présente une pente moyenne la plus
élevée par rapport aux autres sous bassins (Im= 14,42%) vue que la différence entre l’altitude
maximale et l’altitude minimale est 1142m, l’altitude moyenne est (605,6 m), drainé par trois
cours d’eau principaux (oueds : Isser, Soufflat et Bou Hamoud), leurs longueurs sont (77,2,
26,2 et 18,3 Km) respectivement. Ce bassin contient le barrage de Codiat Acerdoune. Il s’étend
sur (34,6 Km) sur l’axe Nord- Sud et (52,4 Km) sur l’axe Est-Ouest.

Le SBV 5, forme la pointe du bassin d’Isser, c’est le troisième plus petit bassin, sa
superficie et de (538,14 Km2), il représente (13%) de la surface totale du bassin. Il a une forme
moyennement allongée, il s’étale sur (32 Km) sur l’axe Nord-Sud et (27,8 Km) sur l’axe Est-
Ouest. La mobilisation des eaux faite par le barrage du Beni Amrane. La pente moyenne est
(9,54%). Ce sous bassin est drainé par le cours d’eau principale d’Isser, ce dernier se jette en
mer Méditerranée (exutoire). L’altitude maximale est (1000 m) alors que l’altitude minimale
est (0 m), l’altitude moyenne est de (12 m).

II.4 Réseau hydrographique


Le réseau hydrographique du bassin versant d’Isser est dense, dont la mer Méditerrané
joue le rôle d’exutoire. Il contient 05 stations hydrométriques et 02 barrages dans le cours d’eau
principal (Koudiat Acerdoun et Beni Amrane).
La figure suivante montre le réseau hydrographique présent dans le bassin d’Isser

24
Chapitre ΙI : Présentation de la zone d’étude

Figure II.5 : Réseau hydrographique du bassin d’Isser.

II.5 Ressources en eau


II.5.1Eaux superficielles
Il existe au niveau du bassin versant d’Isser des barrages opérationnels pour l’exploitation des
eaux superficiels en irrigation et pour la consommation urbaine.
➢ Barrage Koudiat Acerdoune : La mise en eau de ce barrage était en 2009, destiné
à alimenter 14 centres urbaines et 34 localités en eau potable, et aussi pour
l’irrigation du périmètre de la Mitidja centre et Est.
➢ Barrage Beni Amrane : C’est un barrage implanté sur l’oued Isser, avec une
capacité de 6 Hm3
➢ Barrage Ladrat : Il est implanté sur l’oued Ladrat, destiné à l’irrigation du
périmètre de Ladrat, avec une capacité de stockage de 9Hm3.

II.5.2 Eaux souterraines

Le bassin d’Isser est constitué principalement par les unités hydrogéologiques suivants :
➢ Unité hydrogéologique du haut et moyen ISSER.

25
Chapitre ΙI : Présentation de la zone d’étude

➢ Unité hydrogéologique du bas ISSER

➢ Unité hydrogéologique de la plaine des Arribs

➢ Unité hydrogéologique de l’oued Mellah


La potentialité des eaux souterraines du bassin d’Isser est estimée à 210 Hm3 (ANRH).

Conclusion
A travers ce chapitre, on a présenté notre zone d’étude de point de vue localisation,
climat et caractéristiques hydrologiques.
Le bassin versant d’Isser se caractérise par un climat méditerranéen et un réseau
hydrographique dense, il présente une potentialité pluviométrique importante.

26
Chapitre IΙI : Modélisation géostatistique

Introduction
La géostatistique est l’étude des phénomènes naturels répartis dans l’espace
(phénomènes régionalisés) ou dans le temps (dans notre cas, c’est les précipitations). La
géostatistique permet le traitement de données spatiales ou temporelles à partir de l’utilisation
de modèles probabilistes.

Dans ce chapitre, on va appliquer l’approche géostatistique (variogramme, krigeage),


pour obtenir un modèle géostatistique et avoir une estimation sur la variation spatio-temporelle
des précipitations dans le bassin versant d’Isser.

III.1 Méthodologie de travail

Notre travail est articulé comme suit :

➢ L’acquisition des données pluviométrique : les données sont obtenues à partir de l’ANRH.
Il s’agit des précipitations annuelles de 27 stations pluviométriques pendant la période
(1975-2014). Les données recueillies sont entachées d’erreurs, et cela dû à l’irrégularité
des séries chronologiques. Malheureusement, nous ne disposons pas de séries de données
parfaitement fiables ou continues. Ces dernières présentent des lacunes à l'échelle
mensuelle et annuelle. Avant d'utiliser ces données, notre première étape consiste à
supprimer les valeurs mensuelles aberrantes contenant des valeurs anormalement élevées,
généralement causées par des erreurs d'entrée dans la base de données. Dans la deuxième
étape, nous faisons un comblement des lacunes mensuelles.
L’approche géostatistique sera appliquée sur les données de la période complète (1975-
2014), et aussi pour chaque décennie :
D1 : la période (1975-1984).
D2 : la période (1985-1994).
D3 : la période (1995-2004).
D4 : la période (2005-2014).
➢ Analyse Géostatistique et modélisation (Variogramme, krigeage) à l’aide de logiciel ARC
GIS. Le semi-variogramme expérimental est calculé par la moitié des carrés de la
différence entre les valeurs appariées et la distance par laquelle ils sont séparés :
 1 N (h)
 (h ) = [ z(bi ) − z(bi + h)]2
2 N ( h ) i =1 (III.1)

N(h) est le nombre de paires dans la classe de distance h.

27
Chapitre IΙI : Modélisation géostatistique

➢ Cartographie et interprétation des résultats qui fait l'objet de notre étude. C’est
l‘interpolation spatiale des précipitations, dont les données observées sont disponibles sur
un nombre de stations aussi bien dans la zone d'étude que tout autour de celle-ci, a été
réalisée par le Krigeage qui est considéré comme l’outil majeur du calcul géostatistique et
de modélisation. C’est une méthode d’interpolation spatiale qui tient compte à la fois de
la configuration géométrique des points observés et de la structure spatiale propre à la
variable estimée. Cette méthode est utilisée pour l'interpolation des précipitations et la
préparation des cartes pluviométriques répartie en quartes décennies.
III.2 Caractéristiques statistiques des données
III.2.1 Homogénéité des séries pluviométriques

Lors d’une analyse statistique, il est important de vérifier l’homogénéité des données.
Le test de Wilcoxon est un test d’homogénéité non paramétrique souvent utilisé pour mettre en
évidence l’homogénéité des données statistiques.

On considère deux populations X et Y de taille respective N2 et N1

Y étant la série à étudier et X étant la série de base avec N2>N1.

On classe les éléments de ce nouvel échantillon Y U X par ordre décroissant et on associe à


chacune des valeurs le rang qu’elle occupe dans cette série

L’hypothèse est vérifiée si : Wmin ˂ Wy ˂ Wmax

Avec :

𝑊𝑦 = ∑𝑛𝑖=1 𝑟𝑎𝑛𝑔 y (III.1)

(𝑁1 +𝑁2 +1)𝑁1 −1 𝑁1 𝑁2 (𝑁1 + 𝑁2 +1 )


𝑊𝑚𝑖𝑛 = − 𝑢1−∝ ∗ √ (III.2)
2 2 12

Et : 𝑊max = ( 𝑁1 + 𝑁2 + 1 )𝑁1 − 𝑊𝑚𝑖𝑛 (III.3)

𝑈1−∝ : représente la valeur de la variable centrée réduite de Gauss correspondant à une


2

probabilité de 1 − 2 .

Les résultats du test sont représentés dans le tableau suivant :

28
Chapitre IΙI : Modélisation géostatistique

Tableau III.2 : Test de Wilcoxon

Station Wmin Wmax Wy Homogénéité


Souagui 344.28 510.72 429 Vérifié
El Omaria 276.36 420.64 309 Vérifié
Mahterre 276.36 420.64 278 Vérifié
Tablat DRS 236.85 378.15 248 Vérifié
El Omaria PEP 276.36 420.64 292 Vérifié
Djouab 316.63 461.36 323 Vérifié
Beni Slimane 316.63 461.36 318 Vérifié
Pont de la Traille 276.36 420.63 280 Vérifié
Dechmya 1480.65 1918.34 1570 Vérifié
Khabouzia 316.63 461.36 323 Vérifié
Souk El Khemis 276.36 420.63 281 Vérifié
Djebahia 276.36 420.63 307 Vérifié
Tazerout 276.36 420.63 295 Vérifié

Ouled Touati 270.29 409.70 295 Vérifié


Bsibsa 276.36 420.63 312 Vérifié
Lakhdaria Gorges 276.36 420.63 301 Vérifié
Ouled Bouhaddada 276.36 420.63 288 Vérifié
Tizi Ghenif 276.36 420.63 323 Vérifié
B.Mnail Pepin 233.93 358.06 258 Vérifié
Chabet El Ameur 276.36 420.63 286 Vérifié

Il ressort du tableau III.2 que le test de Wilcoxon est vérifié pour toutes les stations, ce
qui implique que les données pluviométriques sont homogènes.

III.2.2 Présentation des données statistiques

Pour effectuer l’étude, on a calculé la moyenne des précipitations annuelles pour chaque
station pluviométrique, pendant la période (1975-2014) et pour chaque décennie. Les moyennes
sont représentées dans le tableau ci-dessous :

29
Chapitre IΙI : Modélisation géostatistique

Tableau III.1 : Données pluviométriques.

Station Période (1975-2014) D1 D2 D3 D4

SOUAGHI 313,1 357,3 285,8 307,8 301,7

EL OMARIA 479,4 466,3 414,1 486,2 551,2

MAHTERRE 653,7 626,8 564,2 735,4 688,5

TABLAT DRS (A.N.R.H,) 581,8 538,1 531,7 601,2 656,9

EL OMARIA Pep 365,8 402,2 317,7 302,2 440,8

DJOUAB 537.1 479,1 463,2 529,3 677

BINI SLIMANE 385,3 367,8 355,9 379,2 438,4

PONT DE LA TRAILLE 484,7 447,4 453 484,7 553,9

DECHMYA 488,7 495,7 339,9 509,6 609,6

KHABOUZIA 414,3 375,2 313,8 377,2 591,9

SOUK EL KHEMIS 519,1 511,8 456,3 506,2 602,2


DJEBAHIA 607,8 607,9 554,6 548,4 720,4

TAZEROUT 771,5 764 683,9 759,2 878,8


OULED TOUATI 521,8 479,9 576,7 607,7 619,4

BSIBSA 713,1 723 659,3 653,2 816,8

LAKHDARIA GORGES 701,6 710,3 615,2 656,6 824,3


OULED BOUHADDADA 770,9 758,7 695,8 686,7 942,5

TIZI GHENIF 728,1 793,1 652,5 624,5 842,2


B, MENAIEL PEPIN 668,7 634,9 619,7 730,8 772,1

CHABET EL AMEUR 701,6 719,4 613 647,4 826,7

L’analyse des données précédentes est faite à l’aide de logiciel ARCGIS. Les paramètres
statistiques et les histogrammes pour chaque période sont présentés dans les figures suivantes :

30
Chapitre IΙI : Modélisation géostatistique

Figure III.1 : Histogramme et paramètres statistiques pour la période (1975-2014).

Figure III.2 : Histogramme et paramètres statistiques pour la période D1.

31
Chapitre IΙI : Modélisation géostatistique

Figure III.3 : Histogramme et paramètres statistiques pour la période D2.

Figure III.4 : Histogramme et paramètres statistiques pour la période D3.

32
Chapitre IΙI : Modélisation géostatistique

Figure III.5 : Histogramme et paramètres statistiques pour la période D4.


III.3 Application de l’approche géostatistique
III.3.1 Isotropie et anisotropie
Un variogramme peut se calculer non seulement pour une distance donnée mais aussi
pour direction θ donnée γθ(h). Lorsque le variogramme est calculé pour tout couple de points,
dans certaines directions, il révèle parfois des différences de comportement : c'est-à-dire des
paliers différents ou des portées différentes, il y’a dans ce cas une anisotropie (Bouhamza.F et
al). Dans le cas contraire, on dit qu’il y’a une isotropie et que le variogramme est
omnidirectionnel.

Les variogrammes de surface sont présentés dans la figure ci-dessous :

Figure III.6 : Variogrammes de surface.

33
Chapitre IΙI : Modélisation géostatistique

D’après la figure III.6, il ressort que les variogrammes de surface montrent qu’il n’est y
a pas une direction où on note une continuité, donc c’est le cas d’isotrope et les variogrammes
seront du type omnidirectionnel.

III.3.2 Modélisation des variogrammes expérimentaux

Les variogrammes expérimentaux omnidirectionnels sont calculés avec 05 pas de 10000


m respectivement pour les périodes (1975 à 2014, D1, D2 et D3) et de 07 pas de 8000 m pour
la période D4.

Le tableau suivant illustre, numéro et type de la structure, la portée en mètre, les paramètres
des modèles adaptés à ces variogrammes expérimentaux de chaque période.

Tableau III.3 : Paramètres de modélisation des variogrammes expérimentaux.

Semi-Variogramme
expérimental Validation
Omnidirectionnel Portée croisée
Périodes (ESV) Numéro et type de Variance
(m)
la structure
Nombre Distance du
MES VES
des pas pas (m)

1 Effet de pépite - 2500


A-Période
05 10000 Modèle 0.062 0.96
1975/2014 2 50000 20000
Gaussien

B-Période 1 Effet de pépite - 4500

1975/1984
05 10000 0.039 0.97
Modèle
Première 2 65000 24000
Gaussien
décennie

C-Période 1 Effet de pépite - 2500

1985/1994
05 10000 0.078 0.98
Modèle
Deuxième 2 35000 12500
Gaussien
décennie

D-Période 05 10000 1 Effet de pépite - 4000 0.06 1

34
Chapitre IΙI : Modélisation géostatistique

1995/2004
Modèle
Troisième 2 50000 15000
Gaussien
décennie

E-Période 1 Effet de pépite - 4500

2005/2014
07 8000 Modèle 0.013 1.13
Quatrième 2 70000 50000
Gaussien
décennie

Les résultats montrent une variabilité Gaussienne bien structurée, avec un effet de pépite
pour toutes les périodes. Il ressort aussi que la distribution des erreurs standardisées est
gaussienne avec une moyenne des erreurs standardisées (MES) très proche de zéro et une
variance des erreurs standardisées (VES) très proche de l’unité, ce qui implique que les modèles
retenus sont robustes.

Les variogrammes expérimentaux obtenu sont représentés dans les figures suivantes :

Figure III.7 : Variogramme expérimental pour la période (1975-2014).

35
Chapitre IΙI : Modélisation géostatistique

Figure III.8 : Variogramme expérimental pour la période D1 (1975-1984).

Figure III.9 : Variogramme expérimental pour la période D2 (1985-1994).

36
Chapitre IΙI : Modélisation géostatistique

Figure III.10 : Variogramme expérimental pour la période D3 (1995-2004).

Figure III.11 : Variogramme expérimental pour la période D4 (2005-2014).

37
Chapitre IΙI : Modélisation géostatistique

Les données obtenues sont traitées à l’aide de logiciel ARC GIS par une interpolation
de type krigeage ordinaire, pour obtenir des cartes des isohyètes pour chaque période.

Les cartes obtenues sont représentées ci-dessous :

Figure III.12 : Carte des pluies moyennes annuelles pour la période (1975-2014).

Figure III.13 : Carte des pluies moyennes annuelles pour la période (1975-1984).

38
Chapitre IΙI : Modélisation géostatistique

Figure III.14 : Carte des pluies moyennes annuelles pour la période (1985-1994).

Figure III.15 : Carte des pluies moyennes annuelles pour la période (1995-2004).

39
Chapitre IΙI : Modélisation géostatistique

Figure III.16 : Carte des pluies moyennes annuelles pour la période (2005-2014).

➢ Période 1975-2014: La carte montre une dégradation dans la pluviométrie, les


zones proche de la mer (Nord du bassin versant) présente une pluviométrie forte, et
Plus on va vers le sud, plus la pluviométrie diminue. La partie Sud présente la
pluviométrie la plus faible, elle varie entre 278 mm et 350 mm.

➢ Période D1/ 1975-1984 : la carte correspondante montre clairement la variabilité


spatiale des précipitations, la zone côtière est plus arrosée que celle du centre, et du
sud surtout, ainsi en partant du Nord vers le Sud et d'Est vers l'Ouest la pluie
diminue, ce double gradient pluviométrique N_S et E_O souligne le rôle de latitude
et longitude, ainsi le relief, avec des altérations au niveau des chaînes telliennes où
intervient le rôle important de l'altitude. D'un point de vue spatiale la région la plus
pluvieuse, se situe dans le Nord de la région d'étude ou le massif du Djurdjura, et
la proximité de la mer. Les stations les plus arrosées sont Tizi Ghenif ,Ouled
Bouhaddada, et Tazerout vue leur altitude et leur relief qui coïncide avec l'atlas
tellien algérois et djebel Tamesguida, à ces stations la pluviométrie atteint jusqu'au
761 mm. On remarque que la classe 724 mm -761 mm couvre la surface la plus

40
Chapitre IΙI : Modélisation géostatistique

grande au nord du bassin versant. La zone du centre montre une grande variabilité
des précipitations, et la pluviométrie au sud du bassin versant est la plus faible.

➢ Période D2/ 1985-1994: dans cette carte, la totalité du Nord est caractérisée par
une pluviométrie supérieure à 570 mm, tandis que la zone des précipitations
inférieures à 390 mm couvre une partie importante dans le Sud. La partie centre
montre une dégradation de la pluviométrie suivant la direction Nord-Est / Sud-
Ouest. L'isohyètes 750 mm sont remplacer par des isohyètes plus faible a leurs
place (660mm). La superficie de certaines isohyètes a rétrécie par rapport à la carte
précédente 75-84, ce qui explique la baisse de la pluviométrie dans cette décennie.
Les grands caractéristiques de la pluviométrie sont toujours intact de point de vue
gradient pluviométrique ainsi les régions pluvieuses et les régions sec, car la carte
montre clairement les sommet des isohyètes qui se trouvent aux stations Tizi Ghenif
,Ouled Bouhaddada, et Tazerout , alors que le moyen Issers reste toujours moins
arrosée que le littoral et les reliefs. Les valeurs minimales présentes dans le Sud
sont les mêmes.

➢ Période D3/ 1995-2004 : la carte correspondante à cette période montre une


stabilité des valeurs max par rapport à la décennie précédente, la zone qui présente
la pluviométrie max se situe toujours au Nord, tandis que la zone des précipitations
inférieur à 300 mm est plus petite. La partie centre se caractérise par une
pluviométrie entre 450 et 600 mm. Dans cette décennie plusieurs postes
pluviométriques ont enregistré une tendance à la hausse (reprise du régime
pluviométrique) en particulier dans la partie Nord du bassin par rapport à la
décennie précédente (1985–1994), cela est justifier par la moyenne qu'on a
enregistré 500.8 mm dans tout le bassin, ainsi les seuils pluviométrique (278mm,
699 mm).

➢ Période D4/ 2005-2014 : les isohyètes des totaux pluviométriques annuelles de


cette décennie sont très différents de la carte de la décennie précédente, on observe
un retour des isohyètes, 720mm et 750mm de la première décennie et atteint un
max de 880 mm, un changement pluviométrique très remarquable surtout dans la
partie Nord-Ouest du bassin. Au sud, les valeurs minimums sont plus basses
(diminution de 270 mm à 230 mm par rapport à la décennie précédente). On
compare la présente carte à la carte des trois décennies antérieures, on observe la

41
Chapitre IΙI : Modélisation géostatistique

persistance à la baisse de la pluviométrie annuelle, et cela clairement dans la partie


Sud du bassin alors qu'il y a un retour bien prononcé dans la partie moyenne et Nord
du bassin ou les seuils pluviométrique (234, 881 mm). Un écart pluviométrique
remarquable.

III.4 Conclusion

À travers ce chapitre, on a appliqué l’approche géostatistique pour analyser la variation


spatio-temporelle des précipitations annuelles au niveau du bassin versant d’Isser.

Les données utilisées sont homogènes et les modèles sont isotropes. Les variogrammes ont
présenter une structure Gaussienne et le krigeage nous a permet d’obtenir les cartes de
précipitations annuelles pour chaque période. L’interprétation des résultats montre que la zone
d’étude présente une variabilité pluviométrique importante, la pluviométrie est maximale au
Nord et diminue en allant vers le Sud. Pour la cartographie des isohyètes pluviométriques
annuelles, il est utile d’obtenir la cartographie de toute la période étudié (1975-2014). La carte
de la période entière ne diffère pas trop des précédentes cartes.

Il existe une différence dans la pluviométrie entre la façade Ouest du bassin versant et l'Est du
bassin, vue que notre bassin se trouve entre des domaines géographiques contrastés, les chaines
des Bibans au Sud et la zone des plaines au centre et djebel Tamasguida, l’atlas tellien algérois
et le massif du Djurjura au nord. Cette contrainte explique notre climat, qui apparaît sur le
cumul pluviométrique annuelle dans la mesure ou le Nord reçoit plus de précipitation que le
Sud. Nous proposons une moyenne de 500 mm (526mm) pour toute la période (1975-2014).

42
Conclusion générale

CONCLUSION GENERALE
Notre étude repose sur l'application de l’approche géostatistique pour analyser les séries
chronologiques des pluies afin de pouvoir caractériser la variabilité spatio-temporelle du régime
pluviométrique au sein du bassin versant de l'Isser.

Situé dans la partie Nord de l’Algérie, ce bassin est équipé de vingt (20) postes
pluviométriques gérées par l’Agence Nationale des Ressources Hydrauliques d’Alger qui a eu
l’amabilité de mettre à notre disposition les mesures de ces stations qui s’étalent de 1975 à 2014
pour l’ensemble des séries.

Le bassin versant d’Isser, est caractérisé par un climat méditerranéen, un été sec et chaud
et un hiver pluvieux.

La période prise en considération a été divisée arbitrairement en quatre décennies (ou


épisodes) à savoir (1975-1984), (1985-1994), (1995-2004) et (2005-2014) afin d’illustrer
l'évolution chronologique des totaux pluviométriques annuelles.

L’homogénéité des données est testée par le test de Wilcoxon, il ressort que le test est
vérifié pour toutes les stations, ce qui implique que les données pluviométriques sont homogènes.

La base de données est utilisée sous le logiciel ARGIS10.2 où il a été procédé à une
interpolation par krigeage pour générer les cartes thématiques.

L’analyse de la corrélation dans une direction pour chaque décennie par les variogrammes
de surface montre qu’il n’y a pas une direction où on note une continuité, donc c’est le cas
d’isotrope et les variogrammes seront du type omnidirectionnel.

Les variogrammes expérimentaux omnidirectionnels sont calculés avec 05 pas de 10000


m respectivement pour les périodes (1975 à 2014, D1, D2 et D3) et de 07 pas de 8000 m pour la
période D4. Les résultats montrent une variabilité Gaussienne bien structurée, avec un effet de
pépite pour toutes les périodes. Il ressort aussi que la validation croisée confirme que les modèles
retenus sont robustes, avec une moyenne des erreurs standardisées (MES) très proche de zéro et
une variance des erreurs standardisées (VES) très proche de l’unité.

La période (1975-1984) montre une zone Nord plus arrosées que celle du centre et du
Sud, de même que la pluie diminue en partant de l’est vers l'ouest, ce qui implique un double
gradient pluviométrique N-S et E-O. La moyenne est de 600mm.

43
Conclusion générale

Durant (1985-1994), nous remarquons que des isohyètes de valeurs élevées ont disparu
(cas de l'isohyètes 760 mm) et sont remplacées par des isohyètes de plus faibles valeurs. Tizi
Ghenif, Ouled Bouhaddada, et Tazerout restent toujours des régions pluvieuses par rapport au
moyen d’Isser. La moyenne pluviométrique durant cette période est de 500mm.

La décennie (1995-2004) présente une certaine stationnarité du régime des pluies même
si on décèle une faible augmentation de la moyenne pluviométrique annuelle avec 533mm.

L’épisode (2005-2014) marque le retour des isohyètes 750 mm et 775mm qui atteignent
même un maximum de 881mm. Le changement est notable surtout dans la partie NW du bassin
tandis que nous constatons une diminution pluviométrique dans la partie sud du bassin où nous
enregistrons un minimum de 234 mm. Le contraste est marquant avec un écart pluviométrique est
de l’ordre de 600 mm. La moyenne recueillie est de 550mm

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Références Bibliographiques

Références Bibliographiques

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