Memoire
Memoire
Memoire
Présenté par :
ZOUAOUA Mehdi
Devant les membres du jury
d’évaluer ce travail.
الملخص
بهدف تسليط الضوء،تهتم هذه الدراسة بدراسة التباين المكاني والزماني لهطول األمطار في مستجمع مياه يسّر
ولهذا حصلنا.2014 و1975 على وجود تغير مناخي يتجلى في التباين في كمية هطول األمطار السنوية بين عامي
،varogramme ( على إحصائيات كميات األمطار الالزمة وقمنا بتطبيق النهج الجغرافي اإلحصائي
ARC GIS. تم تطبيق األسلوب الجغرافي اإلحصائي من خالل برنامج، بعد دراسة تجانس البيانات. )krigeage
قدمت النماذج المتحصل عليها بنية موافقة لقانون.تم تطبيق الطريقة لكل عقد وكذلك طوال فترة الدراسة بأكملها
يوضح تفسير. بالحصول على خرائط هطول األمطار السنوية لكل فترةkrigeage وسمحت لنا طريقةGauss
.النتائج أن منطقة الدراسة تظهر تقلبات كبيرة في هطول األمطار
التقلبية المكانية والزمانية، اإلحصاء الجغرافي، تغير المناخ، هطول األمطار:الكلمات المفتاحية
Résumé
Cette étude s’intéresse à étudier la variation spatio-temporelle des précipitations dans le bassin
versant d’Isser, dans le but de mettre en évidence l’existence du changement climatique
manifesté par une variabilité dans la quantité des précipitations annuelles entre 1975 et 2014.
Pour cela nous avons obtenu les données pluviométriques nécessaires et on a appliqué
l’approche géostatistique (variogramme, krigeage). Après étudier l’homogénéité des données,
on a appliqué la méthode géostatistique par le biais du logiciel ARC GIS. La méthode est
appliquée pour chaque décennie ainsi que pour toute la période d’étude. Les variogrammes ont
présenter une structure Gaussienne et le krigeage nous a permet d’obtenir les cartes de
précipitations annuelles pour chaque période. L’interprétation des résultats montre que la zone
d’étude présente une variabilité pluviométrique importante.
Abstract
Conclusion………………………………………………………………….. 42
Conclusion générale……………………………………………………………… 43
Références………………………………………………………………………… 51
Liste Des Tableaux
INTRODUCTION GENERALE
Au cours de ces dernières années, l'intérêt des chercheurs pour le changement climatique
et ses effets s'est accru, et le nombre et les sujets d'études qui lui sont liés ont augmenté ( Lakhal.A,
2018) en raison de son impact direct sur les phénomènes météorologiques et les phénomènes
extrêmes qui en résultent tels que les ouragans et les vagues de chaleur, et les dommages qu'ils
laissent sur la réalité agricole et économique des pays.
L'un des éléments les plus importants du climat est la précipitation, c'est un élément qui
a été affecté par le changement climatique, et cela entraîne de nombreux risques ,car chaque
augmentation dans la quantité de pluie peut provoquer des inondations. D'autre part, chaque
diminution de la quantité de pluie peut provoquer des saisons sèches.
Par conséquent, les variations dans les quantités de pluie devraient avoir des études qui
s'y intéressent, pour analyser et modéliser ces variations, ce qui nous aide à prendre des précautions
et avoir une meilleure gestion des ressources en eau.
Au cours des dernières années, l’Algérie a connu une variation importante dans le régime
pluviométrique, cela avait un impact négatif sur l’alimentation des nappes d’eau souterraines et
sur le remplissage des barrages, ce qui entraîne des conséquences catastrophiques sur la réalité
agriculturale, économique et sociale du pays.
L'objectif principal de cette étude était d'affiner et quantifier l'organisation spatiale des
précipitations annuelles pour une série chronologique de 40 ans dans le bassin d’Isser (Nord-est
d’Algérie) en utilisant une approche géostatistique afin de suivre l'évolution spatiale et temporelle.
Ce travail consiste en :
Chapitre 1 : une étude bibliographique portant sur le climat, le cycle de l’eau, les précipitations
et la géostatistique.
Chapitre 2 : une présentation de la zone d’étude (situation, pluviométrie, relief, hydrographie,
réseau des mesures).
Chapitre 3 : la méthodologie de travail et l’application de l’approche géostatistique, et
l’interprétation des résultats obtenus.
En conclusion, une synthèse des principaux résultats obtenus.
1
Chapitre Ι : Etude Bibliographique
Introduction
Le changement climatique est devenu un phénomène observé dans toutes les régions du
monde, et ses manifestations sont vues par les gens, en particulier les chercheurs dans le
domaine de l'environnement et du climat.
La pluviométrie, étant une composante essentielle du climat, a connu des changements dans
l'espace et dans le temps (Lakhal.A, 2018), ce qui a un impact sur la réalité environnementale
et agricole de chaque région, ainsi que sur la gestion des ressources en eau.
Dans notre travail il s’agit d’une recherche bibliographique dans le domaine de l’hydrologie, la
géostatistique et la cartographie.
I.1 Le climat
2
Chapitre Ι : Etude Bibliographique
de ce cycle, avec des durées très variables : une goutte de pluie peut retourner à l’océan en
quelques jours alors que sous forme de neige, en montagne, elle pourra mettre des dizaines
d’années. (Laborde.J. P ,2009).
Il existe quatre phases principales du cycle hydrologique, deux phases se déroulent dans
l’atmosphère et les deux autres se passent en contact avec la surface terrestre. Ce sont :
➢ Complexe Evaporation-Transpiration
L’évaporation est un processus physique au cours duquel un liquide se transforme en
vapeur. Le terme d’évaporation désigne les pertes en eau des nappes d’eau libre sous forme
de vapeur (lacs, retenues, mares); alors que l’évapotranspiration regroupe les pertes du
sol : absorption de l’eau par le couvert végétal, et restitution à l’atmosphère par
transpiration. L’évapotranspiration est liée à un certain nombre de paramètres climatiques
tels que: température, vent, humidité, rayonnement etc. (Morell.M, 1999).
➢ Précipitation
On englobe sous le terme de précipitations, toutes les eaux qui tombent à la surface de
la terre, tant sous forme liquide (pluie, bruine) que solide (neige, grêle) (Morell. M, 1999).
3
Chapitre Ι : Etude Bibliographique
➢ Ecoulement de surface
C’est l’écoulement des eaux à la surface des sols, engendré par la pluie ou la fonte
des neiges excessives.
➢ Ecoulement souterrain
Une partie des précipitations et des eaux provenant de la fonte des neiges s’infiltre
dans le sol. Selon la formation géologique, l’eau souterraine peut alimenter les cours
d’eau et peut être puisée par des puits, elle peut rester au même endroit pendant des
milliers d’années (Environnement Canada, 2013)
Cette variabilité est observée quelle que soit l’échelle spatiale prise en compte.
➢ A l’échelle globale
La quantité moyenne de vapeur d’eau contenu sur l’ensemble de la planète
correspond à une lame d’eau de 25 mm. Cette valeur diminue régulièrement de
l’équateur au pôle, et la distribution de l’humidité atmosphérique à la surface du globe
est en bonne relation avec la répartition de l’évaporation et la circulation des vents
dominants. La répartition mondiale des précipitations dépend des conditions locales
d’ascendance. À l’échelle du globe, on note que les zones équatoriales sont les zones de
précipitations maximales.
Par contre, les zones de faibles précipitations sont les zones subtropicales et les régions
polaires.
➢ A l’échelle régionale
4
Chapitre Ι : Etude Bibliographique
annuelles des précipitations de la direction Sud/Nord sont très variables, de 450 à 1000
mm. (Bahroun. S et al , 2011).
➢ A l’échelle locale
A l’échelle locale, la variabilité de précipitations est considérable, elle est
toutefois d’ampleur différente suivant les types de pluies, bien plus importante pour les
pluies convectives que pour les pluies cycloniques. Or il s’agit d’un phénomène d’autant
plus fondamental, qu’il est difficile à connaitre avec précision. Cette inégale répartition
dans l’espace à l’échelle du bassin versant, a fait l’objet de nombreuses recherches, dans
la mesure où cette préoccupation rejoint la question de la mesure des précipitations
(Robinson. M , 2000)
➢ Variations aléatoires
La grande variabilité interannuelle des pluies résulte du fait que, le plus souvent,
une part importante de la pluie annuelle se produit lors d’un petit nombre d’événements
pluvieux, et que l’occurrence de ces événements est très aléatoire. Il est facile de
comprendre que l’occurrence ou l’absence de ces événements pluvieux affecte le total
annuel, et l’irrégularité est d’autant plus grande que le nombre d’événements est petit.
Ainsi, la variabilité interannuelle est la plus forte dans les régions de faibles précipitations
où la pluie ne tombe qu’occasionnellement, que pour des régions ou la pluie est fréquente,
explique que la fiabilité de l’estimation des précipitations moyennes en climat aride et
semi-aride est particulièrement sensible à la longueur des séries d’observations. (Brahimi.
D, 2014)
➢ Variations périodiques
Il existe des variations des minimums et des maximums pluviométriques à un
rythme relativement régulier, et donc on peut l’assimiler à des cycles. Les plus connus sont
les cycles diurnes et les cycles annuels.
5
Chapitre Ι : Etude Bibliographique
Les variations diurnes ne sont pas importantes, sauf dans les régions ou l’essentiel
des pluies est d’origine convective, résultat de la surchauffe de la surface du sol pendant
la journée. Ce type de variation caractérise essentiellement le climat tropical humide.
(Brahmi.D ,2014)
➢ Variations séculaires
L’histoire des climats nous montre que le climat avait été changé au cours des
temps passés, et c’est possible que de tels changements peuvent se reproduire. A la fin du
19ème siècle certains chercheurs pensaient qu’un enregistrement continu pendant 35 ans
permettait de connaitre la pluviométrie annuelle moyenne vraie à 2% prés. Cet optimisme
n’est plus de cours aujourd’hui. (Robinson. M, 2000)
On appelle la série qui contient les enregistrements de lames d’eau précipitées instantanées une
série complète. A partir de la série complète une extraction de trois séries peut être faite (Meylan
et al 1999).
6
Chapitre Ι : Etude Bibliographique
L’exutoire d’un bassin versant est le point le plus bas du réseau hydrographique par lequel
passent toutes les eaux de ruissellement drainées par le bassin. La ligne de crête d’un bassin
versant est la ligne de partage des eaux (Morell. M, 1999).
Cependant, le cours d’eau d’un bassin versant peut-être alimenté par les eaux précipitées dans
un bassin topographique adjacent, c’est la présence d’un horizon imperméable ou
d’écoulements souterrains complexes.
7
Chapitre Ι : Etude Bibliographique
horizontal. Un bassin versant allongée ne réagira pas de la même manière qu’un bassin ramassé,
même s’ils sont placés dans les mêmes conditions météorologiques (Touaibia. B, 2004)
P
Kc = 0,28 (I.1)
S
8
Chapitre Ι : Etude Bibliographique
Kc A
2
1.12 P
L= 1+ 1− , et l= −L. (I.3)
1.12 Kc 2
I.5.1.2 Relief
➢ Courbe Hypsométrique
La courbe hypsométrique a une grande importance dans l'étude du relief d'un
bassin versant. Sur un graphique, on porte en ordonnée l’altitude et en abscisse la surface
souvent exprimée en %. Dans la description du bassin versant, la répartition
hypsométrique est aussi présentée, montrant la fraction ou le pourcentage de la surface
comprise entre deux courbes de niveau consécutives. Sur la courbe hypsométrique, on
peut déterminer l’altitude médiane ou H50% . L'altitude moyenne est calculée par la
formule suivante :
∑Si.Hi 𝐻𝑛−1 + 𝐻𝑛
Hmoy= avec Hi = (I.4)
S 2
Avec :
Hmoy : Altitude moyenne entre deux courbes de niveaux consécutives (n-1) et (n) en mètres ;
Si : Surface partielle comprise entre deux courbes de niveau consécutives n-1 et n en Km2 ;
Cette pente correspond au rapport entre la différence d’élévation (ΔHcp) du point le plus
haut et du point le plus bas du cours d’eau divisée par la longueur du cours d’eau (Lcp).
H cp
Ic = (I.6)
Lcp
9
Chapitre Ι : Etude Bibliographique
➢ Densité de drainage
Elle est définie comme le rapport entre la longueur des canaux d’écoulement et la
superficie du bassin.
∑ 𝐿𝑖
Dd= (I.7)
𝐴
➢ Temps de concentration
Le temps de concentration (Tc) est le temps mis par une particule d’eau pour parcourir
le bassin versant du point le plus éloigné jusqu'à l’exutoire.
La formule utilisée pour le calcul du temps de concentration dans notre cas est la formule
de GIANDOTTI :
4 S + 1,5LT
Tc = (Minutes) (I.8)
0,8 H moy − H min
Le « rapport sur la marche et les effets du choléra dans Paris » était une des premières
applications de l’analyse spatiale en épidémiologie en 1832, par le géographe français Charles
Picquet.
10
Chapitre Ι : Etude Bibliographique
➢ Fin des années 1950 – milieu des années 1970 : début de l’informatique, premières
cartographies automatiques et naissance de l'éditeur de logiciels SIG.
➢ Milieu des années 1970 - début des années 1980 : diffusion des outils de cartographie
automatique/SIG dans les organismes d’état (armée, cadastre, services
topographiques...).
➢ Depuis les années 1980 : croissance du marché des logiciels, développements des
applications sur PC, mise en réseau (bases de données distribuées, depuis les années
1990, des applications sur internet) et une uniformisation de l'usage de l'information
géographique (Zeroili. D et al, 2012).
I.6.1 Carte
La carte est un dessin réduit et à plat du monde ou d‘une portion du monde. Elle peut
être aussi une représentation sur un fond de carte géographique, d‘un phénomène quelconque
concret ou abstrait. Cette représentation est faite sur papier ou sur un autre support tel le verre,
le bois ou un écran d‘ordinateur. Elle est conçue à la main ou par une machine. Les distances
sur la carte sont toujours dans le même rapport que sur le terrain, (Poidevin. D, 2010).
11
Chapitre Ι : Etude Bibliographique
I.7 La Géostatistique
La géostatistique est définie comme l’ensemble des techniques et méthodes permettant
d’étudier les phénomènes qui s’étendent dans l’espace, et présentent une organisation ou une
structure. L'histoire de la géostatistique est liée à l'estimation des gisements exploités dans
les mines, mais son domaine d'application actuel est beaucoup plus large, un phénomène
spatialisé peut être étudié en utilisant la géostatistique, comme le domaine de la géologie,
télécommunications, biologie, santé et climatologie .
1
𝛾(ℎ) = 2 𝑣𝑎𝑟(𝑍(𝑠 + ℎ) − 𝑍(ℎ) (I.9)
1 1 2
𝛾(ℎ) = 2 𝑣𝑎𝑟(𝑍(𝑠 + ℎ) − 𝑍(ℎ) = 2 𝐸 [(𝑍(𝑠 + ℎ) − 𝑍(ℎ)) ] = 𝐶(0) − 𝐶(ℎ) (I.10)
Avec
Un variogramme peut se calculer non seulement pour une distance donnée mais aussi
pour direction θ donnée γθ(h).
12
Chapitre Ι : Etude Bibliographique
𝐶 ̇
𝐶 + ℎ 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑎 ≥ ℎ ≥ 0
- Linéaire : 𝛾(ℎ) = { 0 𝑎 (I.12)
𝐶0 + 𝐶 𝑝𝑜𝑢𝑟 ℎ˃𝑎
3ℎ ℎ̇ 3
𝐶0 + 𝐶 (2𝑎 − 2𝑎3 ) 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑎 ≥ ℎ ≥ 0
- Sphérique : 𝛾(ℎ) = { (I.13)
𝐶0 + 𝐶 𝑝𝑜𝑢𝑟 ℎ˃𝑎
̇ 3ℎ2
- Gaussien : 𝛾(ℎ) = 𝐶0 + 𝐶 (1 − 𝑒𝑥𝑝 (− 𝑎2 )) (I.14)
̇ 3ℎ
- Exponentiel : 𝛾(ℎ) = 𝐶0 + 𝐶 (1 − 𝑒𝑥𝑝 (− 𝑎 )) (I.15)
I.7.4 Krigeage
Le krigeage est la méthode d’estimation linéaire garantissant le minimum de variance.
Le krigeage réalise l'interpolation spatiale d'une variable régionalisée par calcul de l'espérance
mathématique d'une variable aléatoire, utilisant l'interprétation et la modélisation
du variogramme expérimental (Bogaert, 2007).
À partir des années 1960 se sont développées les techniques appelées de Krigeage avec
les travaux de Matheron puis de son équipe de l’école des mines de Paris (Laborde. J. P, 2009).
13
Chapitre Ι : Etude Bibliographique
- Le krigeage simple ;
- Le krigeage ordinaire ;
- Le krigeage universel.
14
Chapitre ΙI : Présentation de la zone d’étude
Introduction
Dans ce chapitre, nous présentons notre zone d’étude, notamment de point de vue
localisation, relief et climat.
15
Chapitre ΙI : Présentation de la zone d’étude
située sur une altitude de 24m. Le climat de notre zone d’étude est méditerranéen, le sirocco en
été, des étés chauds et secs et des hivers pluvieux et doux.
II.2.1 Température
Dar Max 28,8 24,8 20,3 17,6 16,5 17,1 18,6 20 22,4 26,9 30,6 30,7 30,7
El Moy 23,3 19,4 14,9 12,1 10,5 11,4 11,9 14,4 17,6 21,6 24,8 25,5 17,3
Beida Min 16,8 13,1 9,2 7,3 5,4 6,4 6,7 8,7 11,4 15,4 18,4 18,7 5,4
C’est le rapport entre la quantité de vapeur d’eau présent dans un volume d’air et la quantité
maximale de vapeur d’eau dans le même volume d’air à la même température.
Les valeurs de l’humidité relative enregistrées sont présentées dans le tableau ci-dessous.
Mois Moyenne
S O N D J F M A M J J A
Station annuelle
Dar Max 91,8 92,3 93,7 92,8 93,5 94 94 94 93,9 93 91,2 91,7 94
El Moy 71,8 73,6 77,2 78,3 77,9 77,3 77,2 76 75,6 71,2 69,6 70,2 74,7
Beida Min 44,6 46,4 49,8 52,7 51,2 52,3 48,7 50,6 49,7 45,7 40,8 44,1 40,8
II.2.3 Le vent
C’est un facteur climatique important, le vent est de direction Nord-sud à Nord-ouest, transporte
des masses d’air humide. Les vents secs sont de direction : Sud-Nord pendant l’été et leur
16
Chapitre ΙI : Présentation de la zone d’étude
vitesse varie de 2,9 à 3,4 m/s. Le tableau II.3 représente les vitesses moyennes du vent
enregistrées.
Moyenne
Mois S O N D J F M A M J J A
Annuelle
Station
Dar El
2,90 3,0 2,90 3,40 3,10 3,30 3,30 3,30 3,10 3,30 3,40 3,10 3,2
Beida
II.2.4 L’évaporation
Les valeurs de l’évaporation moyenne sont calculées à partir des observations effectuées au
niveau du barrage El Hamiz par l’Agence Nationale Des Ressources Hydrauliques (2018). Ils
sont représentés dans le tableau II.4.
Tableau II.4 Evaporation moyenne
Mois Moyenne
S O N D J F M A M J J A
Station annuelle
La valeur moyenne annuelle de l’évaporation est estimée à 105.3 mm/an. L’évaporation est
minimale pendant l’hiver, avec une moyenne mensuelle entre 54 et 68 mm et maximale pendant
l’été, avec une moyenne mensuelle qui varie entre 149 et 176 mm.
II.2.5 Précipitations
Le bassin de l’Isser dispose d’un réseau pluviométrique assez dense, constitué par
vingt-huit (27) stations d’observations, parmi ces stations, on a utilisé les données
pluviométriques de 20 stations à l’intérieur du bassin versant et 07 stations adjacentes pour
notre étude. Le tableau II.5 représente les cordonnées des stations pluviométriques.
17
Chapitre ΙI : Présentation de la zone d’étude
Coordonnées Lambert
Code Station (Km) Altitude (m)
XLNA YLNA
Source : A.N.R.H
18
Chapitre ΙI : Présentation de la zone d’étude
Les valeurs moyennes des précipitations enregistrées au niveau des stations pendant la
période (1975/2014) sont représentées ci-dessous :
19
Chapitre ΙI : Présentation de la zone d’étude
Superficie partielle
Classe Moyenne
d’altitude (m) (m)
Km2 % % cumulé
20
Chapitre ΙI : Présentation de la zone d’étude
D’après le tableau ci-dessus, la courbe hypsométrique de notre bassin versant est tracée, elle
est représentée dans la figure suivante.
21
Chapitre ΙI : Présentation de la zone d’étude
22
Chapitre ΙI : Présentation de la zone d’étude
Le SBV 1, se situe au sud, il représente 15, 97% (657,95 Km2) de la superficie totale du
bassin Isser. Sa forme est relativement compacte par rapport aux autres sous bassins, il s’étend
sur 31,72 Km sur l’axe Est-Ouest et 43,6 Km sur l’axe Nord-Sud. Drainé par le cours d’eau El
Kherza, a une longueur de (38,2 Km). Altitudes max et min sont respectivement (1452- 595 m)
avec une moyenne d’altitude de 955m. Sa densité de drainage et de l’ordre de 0,75 Km/Km2,
la pente moyenne est faible 7,11 %.
Le SBV 2, se situe tout à fait au Sud-ouest du bassin, montre une superficie de (773,19
Km2), soit 18,77 % de totale de la surface. Drainé par l’oued El Maleh et oued Yagout ayants
respectivement (703,4 et 6 Km). Il a une forme allongé vue (Kc=1,54), son point culminant est
à 1314m, il s’étend sur (44,4 Km) sur l’axe NE-SO et (40 Km) sur l’axe NO-SE, il présente un
terrain un peu pentu avec une pente moyenne (9,71%).
23
Chapitre ΙI : Présentation de la zone d’étude
Le SBV 4, c’est le deuxième le plus grand, sa taille est (1025,2 Km2) soit 24,8% de
l’étendue totale du bassin d’Isser. Sa forme est allongée, présente une pente moyenne la plus
élevée par rapport aux autres sous bassins (Im= 14,42%) vue que la différence entre l’altitude
maximale et l’altitude minimale est 1142m, l’altitude moyenne est (605,6 m), drainé par trois
cours d’eau principaux (oueds : Isser, Soufflat et Bou Hamoud), leurs longueurs sont (77,2,
26,2 et 18,3 Km) respectivement. Ce bassin contient le barrage de Codiat Acerdoune. Il s’étend
sur (34,6 Km) sur l’axe Nord- Sud et (52,4 Km) sur l’axe Est-Ouest.
Le SBV 5, forme la pointe du bassin d’Isser, c’est le troisième plus petit bassin, sa
superficie et de (538,14 Km2), il représente (13%) de la surface totale du bassin. Il a une forme
moyennement allongée, il s’étale sur (32 Km) sur l’axe Nord-Sud et (27,8 Km) sur l’axe Est-
Ouest. La mobilisation des eaux faite par le barrage du Beni Amrane. La pente moyenne est
(9,54%). Ce sous bassin est drainé par le cours d’eau principale d’Isser, ce dernier se jette en
mer Méditerranée (exutoire). L’altitude maximale est (1000 m) alors que l’altitude minimale
est (0 m), l’altitude moyenne est de (12 m).
24
Chapitre ΙI : Présentation de la zone d’étude
Le bassin d’Isser est constitué principalement par les unités hydrogéologiques suivants :
➢ Unité hydrogéologique du haut et moyen ISSER.
25
Chapitre ΙI : Présentation de la zone d’étude
Conclusion
A travers ce chapitre, on a présenté notre zone d’étude de point de vue localisation,
climat et caractéristiques hydrologiques.
Le bassin versant d’Isser se caractérise par un climat méditerranéen et un réseau
hydrographique dense, il présente une potentialité pluviométrique importante.
26
Chapitre IΙI : Modélisation géostatistique
Introduction
La géostatistique est l’étude des phénomènes naturels répartis dans l’espace
(phénomènes régionalisés) ou dans le temps (dans notre cas, c’est les précipitations). La
géostatistique permet le traitement de données spatiales ou temporelles à partir de l’utilisation
de modèles probabilistes.
➢ L’acquisition des données pluviométrique : les données sont obtenues à partir de l’ANRH.
Il s’agit des précipitations annuelles de 27 stations pluviométriques pendant la période
(1975-2014). Les données recueillies sont entachées d’erreurs, et cela dû à l’irrégularité
des séries chronologiques. Malheureusement, nous ne disposons pas de séries de données
parfaitement fiables ou continues. Ces dernières présentent des lacunes à l'échelle
mensuelle et annuelle. Avant d'utiliser ces données, notre première étape consiste à
supprimer les valeurs mensuelles aberrantes contenant des valeurs anormalement élevées,
généralement causées par des erreurs d'entrée dans la base de données. Dans la deuxième
étape, nous faisons un comblement des lacunes mensuelles.
L’approche géostatistique sera appliquée sur les données de la période complète (1975-
2014), et aussi pour chaque décennie :
D1 : la période (1975-1984).
D2 : la période (1985-1994).
D3 : la période (1995-2004).
D4 : la période (2005-2014).
➢ Analyse Géostatistique et modélisation (Variogramme, krigeage) à l’aide de logiciel ARC
GIS. Le semi-variogramme expérimental est calculé par la moitié des carrés de la
différence entre les valeurs appariées et la distance par laquelle ils sont séparés :
1 N (h)
(h ) = [ z(bi ) − z(bi + h)]2
2 N ( h ) i =1 (III.1)
27
Chapitre IΙI : Modélisation géostatistique
➢ Cartographie et interprétation des résultats qui fait l'objet de notre étude. C’est
l‘interpolation spatiale des précipitations, dont les données observées sont disponibles sur
un nombre de stations aussi bien dans la zone d'étude que tout autour de celle-ci, a été
réalisée par le Krigeage qui est considéré comme l’outil majeur du calcul géostatistique et
de modélisation. C’est une méthode d’interpolation spatiale qui tient compte à la fois de
la configuration géométrique des points observés et de la structure spatiale propre à la
variable estimée. Cette méthode est utilisée pour l'interpolation des précipitations et la
préparation des cartes pluviométriques répartie en quartes décennies.
III.2 Caractéristiques statistiques des données
III.2.1 Homogénéité des séries pluviométriques
Lors d’une analyse statistique, il est important de vérifier l’homogénéité des données.
Le test de Wilcoxon est un test d’homogénéité non paramétrique souvent utilisé pour mettre en
évidence l’homogénéité des données statistiques.
Avec :
28
Chapitre IΙI : Modélisation géostatistique
Il ressort du tableau III.2 que le test de Wilcoxon est vérifié pour toutes les stations, ce
qui implique que les données pluviométriques sont homogènes.
Pour effectuer l’étude, on a calculé la moyenne des précipitations annuelles pour chaque
station pluviométrique, pendant la période (1975-2014) et pour chaque décennie. Les moyennes
sont représentées dans le tableau ci-dessous :
29
Chapitre IΙI : Modélisation géostatistique
L’analyse des données précédentes est faite à l’aide de logiciel ARCGIS. Les paramètres
statistiques et les histogrammes pour chaque période sont présentés dans les figures suivantes :
30
Chapitre IΙI : Modélisation géostatistique
31
Chapitre IΙI : Modélisation géostatistique
32
Chapitre IΙI : Modélisation géostatistique
33
Chapitre IΙI : Modélisation géostatistique
D’après la figure III.6, il ressort que les variogrammes de surface montrent qu’il n’est y
a pas une direction où on note une continuité, donc c’est le cas d’isotrope et les variogrammes
seront du type omnidirectionnel.
Le tableau suivant illustre, numéro et type de la structure, la portée en mètre, les paramètres
des modèles adaptés à ces variogrammes expérimentaux de chaque période.
Semi-Variogramme
expérimental Validation
Omnidirectionnel Portée croisée
Périodes (ESV) Numéro et type de Variance
(m)
la structure
Nombre Distance du
MES VES
des pas pas (m)
1975/1984
05 10000 0.039 0.97
Modèle
Première 2 65000 24000
Gaussien
décennie
1985/1994
05 10000 0.078 0.98
Modèle
Deuxième 2 35000 12500
Gaussien
décennie
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Chapitre IΙI : Modélisation géostatistique
1995/2004
Modèle
Troisième 2 50000 15000
Gaussien
décennie
2005/2014
07 8000 Modèle 0.013 1.13
Quatrième 2 70000 50000
Gaussien
décennie
Les résultats montrent une variabilité Gaussienne bien structurée, avec un effet de pépite
pour toutes les périodes. Il ressort aussi que la distribution des erreurs standardisées est
gaussienne avec une moyenne des erreurs standardisées (MES) très proche de zéro et une
variance des erreurs standardisées (VES) très proche de l’unité, ce qui implique que les modèles
retenus sont robustes.
Les variogrammes expérimentaux obtenu sont représentés dans les figures suivantes :
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Chapitre IΙI : Modélisation géostatistique
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Chapitre IΙI : Modélisation géostatistique
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Chapitre IΙI : Modélisation géostatistique
Les données obtenues sont traitées à l’aide de logiciel ARC GIS par une interpolation
de type krigeage ordinaire, pour obtenir des cartes des isohyètes pour chaque période.
Figure III.12 : Carte des pluies moyennes annuelles pour la période (1975-2014).
Figure III.13 : Carte des pluies moyennes annuelles pour la période (1975-1984).
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Chapitre IΙI : Modélisation géostatistique
Figure III.14 : Carte des pluies moyennes annuelles pour la période (1985-1994).
Figure III.15 : Carte des pluies moyennes annuelles pour la période (1995-2004).
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Chapitre IΙI : Modélisation géostatistique
Figure III.16 : Carte des pluies moyennes annuelles pour la période (2005-2014).
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Chapitre IΙI : Modélisation géostatistique
grande au nord du bassin versant. La zone du centre montre une grande variabilité
des précipitations, et la pluviométrie au sud du bassin versant est la plus faible.
➢ Période D2/ 1985-1994: dans cette carte, la totalité du Nord est caractérisée par
une pluviométrie supérieure à 570 mm, tandis que la zone des précipitations
inférieures à 390 mm couvre une partie importante dans le Sud. La partie centre
montre une dégradation de la pluviométrie suivant la direction Nord-Est / Sud-
Ouest. L'isohyètes 750 mm sont remplacer par des isohyètes plus faible a leurs
place (660mm). La superficie de certaines isohyètes a rétrécie par rapport à la carte
précédente 75-84, ce qui explique la baisse de la pluviométrie dans cette décennie.
Les grands caractéristiques de la pluviométrie sont toujours intact de point de vue
gradient pluviométrique ainsi les régions pluvieuses et les régions sec, car la carte
montre clairement les sommet des isohyètes qui se trouvent aux stations Tizi Ghenif
,Ouled Bouhaddada, et Tazerout , alors que le moyen Issers reste toujours moins
arrosée que le littoral et les reliefs. Les valeurs minimales présentes dans le Sud
sont les mêmes.
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Chapitre IΙI : Modélisation géostatistique
III.4 Conclusion
Les données utilisées sont homogènes et les modèles sont isotropes. Les variogrammes ont
présenter une structure Gaussienne et le krigeage nous a permet d’obtenir les cartes de
précipitations annuelles pour chaque période. L’interprétation des résultats montre que la zone
d’étude présente une variabilité pluviométrique importante, la pluviométrie est maximale au
Nord et diminue en allant vers le Sud. Pour la cartographie des isohyètes pluviométriques
annuelles, il est utile d’obtenir la cartographie de toute la période étudié (1975-2014). La carte
de la période entière ne diffère pas trop des précédentes cartes.
Il existe une différence dans la pluviométrie entre la façade Ouest du bassin versant et l'Est du
bassin, vue que notre bassin se trouve entre des domaines géographiques contrastés, les chaines
des Bibans au Sud et la zone des plaines au centre et djebel Tamasguida, l’atlas tellien algérois
et le massif du Djurjura au nord. Cette contrainte explique notre climat, qui apparaît sur le
cumul pluviométrique annuelle dans la mesure ou le Nord reçoit plus de précipitation que le
Sud. Nous proposons une moyenne de 500 mm (526mm) pour toute la période (1975-2014).
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Conclusion générale
CONCLUSION GENERALE
Notre étude repose sur l'application de l’approche géostatistique pour analyser les séries
chronologiques des pluies afin de pouvoir caractériser la variabilité spatio-temporelle du régime
pluviométrique au sein du bassin versant de l'Isser.
Situé dans la partie Nord de l’Algérie, ce bassin est équipé de vingt (20) postes
pluviométriques gérées par l’Agence Nationale des Ressources Hydrauliques d’Alger qui a eu
l’amabilité de mettre à notre disposition les mesures de ces stations qui s’étalent de 1975 à 2014
pour l’ensemble des séries.
Le bassin versant d’Isser, est caractérisé par un climat méditerranéen, un été sec et chaud
et un hiver pluvieux.
L’homogénéité des données est testée par le test de Wilcoxon, il ressort que le test est
vérifié pour toutes les stations, ce qui implique que les données pluviométriques sont homogènes.
La base de données est utilisée sous le logiciel ARGIS10.2 où il a été procédé à une
interpolation par krigeage pour générer les cartes thématiques.
L’analyse de la corrélation dans une direction pour chaque décennie par les variogrammes
de surface montre qu’il n’y a pas une direction où on note une continuité, donc c’est le cas
d’isotrope et les variogrammes seront du type omnidirectionnel.
La période (1975-1984) montre une zone Nord plus arrosées que celle du centre et du
Sud, de même que la pluie diminue en partant de l’est vers l'ouest, ce qui implique un double
gradient pluviométrique N-S et E-O. La moyenne est de 600mm.
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Conclusion générale
Durant (1985-1994), nous remarquons que des isohyètes de valeurs élevées ont disparu
(cas de l'isohyètes 760 mm) et sont remplacées par des isohyètes de plus faibles valeurs. Tizi
Ghenif, Ouled Bouhaddada, et Tazerout restent toujours des régions pluvieuses par rapport au
moyen d’Isser. La moyenne pluviométrique durant cette période est de 500mm.
La décennie (1995-2004) présente une certaine stationnarité du régime des pluies même
si on décèle une faible augmentation de la moyenne pluviométrique annuelle avec 533mm.
L’épisode (2005-2014) marque le retour des isohyètes 750 mm et 775mm qui atteignent
même un maximum de 881mm. Le changement est notable surtout dans la partie NW du bassin
tandis que nous constatons une diminution pluviométrique dans la partie sud du bassin où nous
enregistrons un minimum de 234 mm. Le contraste est marquant avec un écart pluviométrique est
de l’ordre de 600 mm. La moyenne recueillie est de 550mm
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Références Bibliographiques
Références Bibliographiques
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