Reconstruction Du Pont de Manompana (RN5)

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INTRODUCTION

Parallèlement au développement et conformément aux objectifs définis par l’Etat dans


le cadre de la politique générale, la mise en priorité de la construction, le renouvellement, la
modernisation et la nouvelle construction des infrastructures suivant les besoins du pays et
suivant les normes prennent considérablement à la mise en valeur des actions face au but à la
progression de la vie socio-économique de la nation et la conservation écologique régionale.

Chaque Région de Madagascar possède ses potentialités dans différents domaines


mais l’exploitation est bloquée par l’insuffisance de réseau de communication et de transport.
Comme dans beaucoup de Régions productives, c’est le cas à Analanjirofo et à Atsinanana, il
existe des anciens ouvrages d’art qui se trouvent dans l’incapacité de garantir le confort, la
sécurité et la sûreté de fonctionnement au cours de leur exploitation.

Face à ces problèmes touchant l’économie, la société et l’Etat, le présent mémoire de


fin d’Etudes intitulé : « CONTRIBUTION A L’ETUDE DE RECONSTRUCTION DU
PONT DE MANOMPANA AU PK199+100 SUR LA RN5 » aura l’objet d’apporter les
éléments d’appréciation et des solutions plus rationnelles.

Pour mener à bien ces taches, les grandes parties à traiter à ce document sont comme
suit : d’abord, nous étudierons les potentialités socio-économiques et environnement du projet
justifiant le but de la prise en compte de la reconstruction, ensuite nous aborderons les études
préliminaires basées sur l’étude de variantes et les conditions de construction. La troisième
partie traite l’étude technique proprement dite. Et enfin, nous essayerons d’estimer le coût du
projet de reconstruction.
Partie 1- Etude socio-économique et
environnement du projet
Chapitre I. - Généralités

I-1. Quelques repères sur Madagascar


 Superficie : 587041 km² ;
 Longueur : 1500 km ;
 Largeur : 600 km ;
 Altitude maximale : 2879 m ;
 Climat : tropical avec une saison chaude et humide (Novembre à Avril) et une saison
sèche et fraîche (Mai à Novembre) ;
 Capitale : Antananarivo (2 millions d’habitants) ;
 Population : 17 millions d’habitants ;
 Langues officielles : Malgache et Français ;
 Madagascar est un pays membres d’organisations économique et monétaire telles que
le COMESA (Common market of Eastern and South Africa), l’OCAM (Organisation
commune Africaine et Malgache), la Communauté de l’Océan Indien (COI) et de la
Communauté de développement de l’Afrique Australe SADC) ainsi que de l’ONU ;
 Les principaux contributeurs à l’aide extérieur sont la Banque Mondiale (32%), l’union
Européenne (15%) et la France ainsi que les très nombreuses ONG présentes sur le sol
malgache et plus récemment les Japonais, les Chinois.

I-2. Objectifs du Gouvernement actuel :


 Diminuer l’endettement de Madagascar ;
 Diminuer l’assistance et accroître le développement ;
 Sauver l’environnement et diminuer la pauvreté ;
 Désenclaver les régions productives.

Madagascar reste dans la classe des pays les moins avancés. La production
agricole, essentiellement vivrière, occupe 80% de la population. Le secteur moderne
représente environ 10% des emplois dans les entreprises industrielles de transformation
utilisant des techniques modernes des procédés de fabrication évoluées. Le secteur informel
concerne toute les activités non déclarées au registre de commerce et qui échappent pour
partie aux contrôles fiscaux et aux statistiques officielles. Il s’oppose à l’économie formelle :
privée ou publique. Les entreprises de l’informel sont orientées vers le commerce (37%),
l’industrie (34%) et les services (29%). Il englobe l’artisanat, à partir des productions
traditionnelles mais aussi les métiers de la réparation, de l’entretien électrique ou mécanique,
du bâtiment, les emplois non agricoles du secteur rural ainsi que des petits métiers comme la
coiffure, la restauration de rue ou couturière de rue.

I-3. But du projet

Le projet a pour but la réhabilitation des 52 ponts se trouvant sur la RN5 y compris le pont de
Manompana. Ces ponts sont dans de très mauvais états et bon nombre ne peuvent plus
accueillir la circulation. Il a pour but aussi d’accroître le taux de circulation dans les zones du
Nord Est de Madagascar.
Chapitre II. Localisation et délimitation de la zone d’influence

Comme notre projet se trouve dans la sous préfecture de Soanierana Ivongo, le pont
franchissant la rivière de Manompana au PK 199+100 sur la RN5, la zone d’influence du
projet est la zone Est de la province de Tamatave plus précisément les Régions Analanjirofo
et Atsinanana.

II-1. Région Atsinanana


 Chef lieu : Toamasina I ;
 Province d’appartenance : Toamasina ;
 Districts (ex-fivondronana) composant la Région : Toamasina I,Brickaville,
Vatomandry, Mahanoro, Marolambo, Toamasina II, Atanambao-Manampotsy ;
 Superficie : 21934km² ;
 Population en 2004 : 1 116 960 habitants ;
 Densité démographique : 50,9 hab. /km2 ;
 Régions limitrophes : Analanjirofo, Alaotra-Mangoro, Vakinankaratra, Amoron’i
Mania, Vatovavy Fitovinany.

II-2. Région Analanjirofo


 Chef lieu : Fénérive Est ;
 Province d’appartenance : Toamasina ;
 Districts (ex-Fivondronana) composant la région : Fénérive Est, Sainte Marie,
Maroantsetra, Mananara Avaratra, Vavatenina, Soanierana Ivongo ;
 Superficie : 21930km² ;
 Population en 2004 : 860 930 habitants ;
 Densité démographiques : 39.3 hab. /km2 ;
 Régions limitrophes : SAVA, Sofia, Alaotra Mangoro, Atsinanana ;
 Toutes les Préfectures ont un contact avec la mer saufs Fénérive Est, Antanambao
Manampotsy et Marolambo.

Source : Journal officiel n°2915 du 2 Juillet 2004


Chapitre III. Potentialité socio-économique de la zone d’influence

Le but de la construction du pont est de désenclaver les zones productives et


d’exploiter les ressources économiques mais aussi assurer la circulation des hommes et de ses
biens.

Voici les potentialités de la région :

III-1. Démographie :

Les deux régions sont habitées essentiellement par l’ethnie Betsimisaraka mais des
populations venant de toutes les régions de l’Ile y cohabitent aussi bien temporaire ou
permanente.

Avec une densité moyenne de 45.1 hab. /km2, les deux régions présentent une
concentration humaine élevée notamment dans les chefs lieux des régions (Tobramycine I et
Fénétrange Est).

III-1-1. Mouvement migratoire :


A l’intérieure de la région, le déplacement de la population est important surtout à
caractère saisonnier du fait de l’agriculture itinérante et de la présence d’unités industrielles,
mais parfois aussi à caractère définitif du fait des études et des emplois. Des villages entiers
peuvent être ainsi abandonnés et à l’inverse de nouvelles communes se créent en zone
forestière, le mouvement y est plus marqué.

En période de soudure, bon nombre de familles quittent leur village pour trouver
d’autres emplois (main d’œuvre) ou pratiquer l’agriculture ailleurs (Ambatondrazaka,
Vatomandry). Il s’agit de mouvement de main d’œuvre qui se déplace en période de récolte :
girofle, café, letchis, poivre, canne à sucre…
III-1-2. Evolution de la population :
Tableau 1. Evolution de la population de la zone d’influence [hab.]

Sous préfecture Superficie 1992 1993 1995 1999 2002

[km²]

Toamasina I 28 133648 137782 154687 167802 176530

Sainte Marie 210 12563 12563 13328 15300 16927

Maroantsetra 6876 124967 128832 136678 156902 173504

Mananara Nord 4320 79262 81713 86689 99517 110051

Fénérive Est 2568 179592 185147 196422 225487 249354

Brickaville 5297 118910 122588 130054 149298 156010

Vavatenina 3202 113336 116841 123956 142298 163340

Toamasina II 5063 125694 129581 137472 157814 172876

Soanierana Ivongo 5204 74177 76471 81128 93133 102991

Source : RGPH 93 Sous Préfecture


Tableau 2. Croissance démographique de la zone d’influence [hab.]

Sous préfecture Population Femme 15-49 Naissance 12 Décès 12


ans derniers mois derniers mois

Toamasina I 176530 49429 4638 938

Sainte Marie 16927 3442 476 88

Maroantsetra 173504 35542 5808 837

Mananara Nord 110051 22040 3995 850

Fénérive Est 249354 50760 9555 1438

Brickaville 156010 33550 5865 1816

Toamasina II 172876 36079 5583 1111

Vavatenina 163340 31388 5859 856

Soanierana Ivongo 102991 20608 3716 600


Tableau 2 (suite)

Sous préfecture Taux Taux de Taux de natalité Taux de


d’accroissement fécondité mortalité

Toamasina I 2.2 9.4 2.8 0.6

Sainte Marie 2.5 13.8 3.1 0.6

Maroantsetra 3.2 16.3 3.7 0.5

Mananara Nord 3.2 18.1 4.0 0.8

Fénérive Est 3.6 18.8 4.2 0.6

Brickaville 2.7 17.5 3.9 1.2

Toamasina II 2.8 15.5 3.5 0.7

Vavatenina 3.5 18.7 4.1 0.6

Soanierana Ivongo 3.3 18.0 3.9 0.6

Source : RGPH 2002 Bureau sous préfecture

Dans notre zone d’étude, le taux de mortalité est inférieure au taux moyen de mortalité
de Madagascar qui est de 1.5%. Les phénomènes de migration notoires et les épidémies et les
autres maladies (paludismes…) ont des influences sur le taux d’accroissement naturel.

III-2. Agriculture

On y trouve trois types de cultures : qui présentent presque la moitié (48.65%) de la


superficie

- cultures vivrières qui présentent presque la moitié (48.65%) de la superficie totale


principalement le riz, maïs, manioc ;

- cultures industrielles représentés par la canne à sucre, girofle ;

- culture de rente essentiellement le caf é, girofle et poivre.

Les superficies cultivées représentent moins de 15% sauf pour Sainte Marie avec 43%,
le majeur parti étant réservée à la riziculture.
Tableau 3. Répartition des surfaces cultivées par type de spéculation en Ha :

Sous préfecture Surface totale Culture vivrière Culture de rente Culture


cultivée industrielle

ToamasinaI - - - -

Toamasina II 40670 27150 8625 4895

Sainte Marie 11100 4290 6605 205

Maroantsetra 54305 19805 32735 1765

Mananara Nord 50535 11155 36995 2385

Fénérive Est 41570 19725 20995 855

Brickaville 34190 26410 2980 4800

Vavatenina 45455 24200 19850 1405

Soanierana 20405 5315 14760 330


Ivongo

Source : Annuaire Statistique Agricole


2001

Les cultures de rente occupent une place prépondérante de la superficie cultivée dont
les girofliers et les poivriers. Cette répartition est normale puisque le DRDR de Toamasina est
réputé pour la production de girofle et de poivre.

Composé de canne à sucre et de palmier à huile essentiellement, la superficie en


culture industrielle ne représente qu’une activité secondaire. Elles se trouvent exactement au
niveau des sous préfecture de Brickaville et deToamasina II grâce à l’implantation de la
SIRAMA et de la SOMAPALM.

Les cultures fruitières sont certainement importantes en quantité et en variété. On peut


citer : banane, letchis, avocat, agrumes et touts les fruits tropicaux.

Le riz prédomine avec 84% de la superficie suivie de loin par le manioc. Le maïs et la
patate douce viennent ensuite et enfin le haricot qui est minime.
Tableau 4. Production agricole par type de culture pratiquée et par SSP [Tonnes]

Type de culture

Sous Riz Riz Riz tanety Riz tavy Riz jeby Manioc Maïs
préfecture 1èresaison 2èresaison

Toamasina I - - - - - - -

Sainte Marie 917 13 1024 - 1266 22

Maroantsetra 25099 9358 11 2142 - 19647 1334

Mananara 2830 8732 11 7364 - 11477 4135


Nord

Fénérive Est 16205 28871 13937 19178 - 27708 33107

Brickaville 9708 11581 5 18392 - 16396 9148

Toamasina II 5428 7432 43 21444 - 19840 11340

Vavatenina 10668 19668 10983 5140 50 16189 14236

Soanierana 3981 5352 2340 14588 4 8966 7896


Ivongo

Source : RNA

Activités agricoles

A eux seuls, la riziculture et les produits de rente génèrent 68% des revenus bruts des
familles (riz=41%, culture de rente=27%).

Les unités de transformation sont peu nombreuses dans la région, c’est surtout le
pilonnage qui prévaut avec un rendement de 69% par rapport au poids de paddy.

La ration est donc de 128.48kg/personne/an en riz soit 186kg en paddy (qui varie
suivant les préfectures).
Le riz présente environ 25% du volume d’activités des 75 collecteurs semi-grossistes
de la région Est ; ces opérateurs sont de deux sortes : les collecteurs directs et les détaillant.
III-3. Elevage

III-3-1. Elevage bovin, porcin, ovin, caprin


En ce qui concerne les gros élevages même si les bovins sont majoritaires, leur
présence est beaucoup plus faible que dans le reste de Madagascar, de 20 à 40% des
exploitations. Viennent ensuite les porcs qui ne sont présent significativement que dans
quelques sous préfectures : Mahanoro, Marolambo.

L’élevage bovin se trouve donc largement répandu surtout du coté de Fénérive et


Maroantsetra mais il s’agit surtout d’un système d’élevage extensif, les animaux étant laissés
en pâturage. Ils sont aussi utilisés pour le piétinage.

Tableau 5. Effectif du cheptel par sous préfecture [Tête]

Sous préfecture Bovin Porcin Ovin Caprin

Toamasina I - - - -

Toamasina II 1136 1435 0 0

Brickaville 2980 674 0 0

Sainte Marie 58 5 0 0

Fénérive Est 8860 9221147 0 0

Vavatenina 5190 1282 0 0

Soanierana Ivongo 3532 1978 0 0

Mananara Nord 2275 811 11 13

Maroantsetra 8897 5333 5 0

Source : Enquête Agricole de basse campagne1998/99, DPEEE 99

III-3-2. Aviculture
Pour le petit élevage, les poulets sont présents dans presque toutes les exploitations. Il
s’agit généralement d’animaux destinés à l’autoconsommation des ménages (œufs et chair).
Le canard, l’oie et le dindon sont également élevés pour la consommation familiale.
Tableau 6. Effectif de volailles par sous préfecture[tête]

Sous préfecture Poulet Canard Oie Dindon Lapin

Toamasina I - - - - -

Toamasina II 19716 5716 185 1242 169

Brickaville 20793 4212 733 873 141

Sainte Marie 745 403 38 22 0

Fénérive Est 29788 10691 2191 1180 27

Vavatenina 16699 4687 2275 554 0

Soanierana Ivongo 11765 4763 1332 327 0

Mananara Nord 18348 3188 392 222 0

Maroantsetra 16063 7113 864 11 0

III-3-3. Autres élevages


Il s’agit de l’apiculture (Ruche) et de la pisciculture. Elles se développent bien mais du
fait de leur exploitation saisonnière, il pose de grands problèmes par la discontinuité de
l’exploitation donc discontinuité de revenu qui décourage les opérateurs.

III-4. Artisanat

Les travaux de l’artisanat sont nombreux et variés, allant des traditionnelles


vanneries(chapeaux,paniers et nattes) aux matériels divers(charrettes, bêches…) mais aussi
des petits artisanats familiaux(extraction d’huile essentielle, articles destinés aux
touristes…).Les matières premières se trouvent à proximité des locaux et à des quantités
suffisantes.

III-5. Pêche

La pêche est pratiquée en toute saison sur l’océan Indien mais le rendement demeure
très modeste du fait des matériels rudimentaires (pirogue à balancier). Notons que toutes les
sous préfectures ont des façades maritimes saufs Vavatenina, Marolambo et Antanambao
Manampotsy. Les produits sont tout de suite vendus sur place ou collectés par des opérateurs
nationaux.

La pêche industrielle est depuis quelques années peu développée mais sous la main
d’autres opérateurs venant d’autres pays (Japon, Chine,…).

III-6. Industrie et service

La région Atsinanana et Analanjirofo bénéficient des infrastructures industrielles grâce


au rapprochement du port et à la présence des matières premières en abondance.

Les plus grandes infrastructures sont la SIRAMA, Le SOMAPALM mais aussi


l’infrastructure portuaires qui conduisent à des activités diverses.

Les services font aussi l’objet de nombreuses exploitations ces derniers temps : il
s’agit de filière de communication, transport, banque.

Région Atsinanana :

Tableau 7. Situation des établissements économiques en 2003 [unité]

Forme juridique TOTAL

Branche d’activité EI SA SARL AUTRES

Agriculture 79 2 18 14 113

Elevage-peche-chasse 13 3 12 4 32

Sylviculture-vannerie 19 2 4 1 26

Energie 2 3 1 1 7

Industrie alimentaire 155 3 17 1 176

Industrie de boissons 147 2 13 1 163

Industrie chimique et pharmaceutique 31 2 6 1 40

Ind.textile, filature, corde, confection 117 3 14 2 136

Industrie de bois 130 1 24 2 157

Télécommunication 4 - - - 4
banques 2 2 - 8 12

Hôtels-restaurants 1346 - 53 6 1405

EI : Entreprise Individuelle

SA : Société Anonyme

SARL : Société A Responsabilité Limitée

Autres : Autres que EI, SA, SARL

Source : INSTAT/DES/Direction Interrégionale de la Statistique

Région Analanjirofo
Tableau 8. Situation des établissements économiques en 2003 [unité]

Branche d’activité Forme juridique TOTAL

EI SA SARL AUTRES

Agriculture 62 - 1 4 67

Elevage-peche-chasse 2 - 9 1 12

Industrie alimentaire 108 - 3 3 114

Industrie de boissons 117 - 1 - 118

Industrie de tabac - - - - -

Industrie de bois 30 - 3 - 33

Bâtiment et TP 202 1 7 5 215

Transport de voyageurs 36 - 1 1 38

Industrie électrique 6 - 2 - 8

Enseignement 2 - - 2 4

Services récréatif et sociaux 10 1 5 1 17

banques - 1 - 4 5

Hôtels-restaurants 474 1 31 2 508


Source :INSTAT/DES/Direction Interrégionale de la
Statistique

III-7. Tourisme

La Région de Toamasina, du fait de sa richesse sur le plan touristique, est une


destination des vacanciers et des touristes par leur situation à la rive de l’océan Indien. Les
principales villes d’accueil sont Toamasina, Vatomandry, Fénérive Est et Foulpointe.

Ensembles, les Régions Atsinanana et Analanjirofo ont enregistrées 45 000 visiteurs


non résidents en 2004. Signalons au passage que 229 établissements d’hébergement,
1120Bungalows, 1033 chambres et 231 établissements de restauration sont répertoriés au sein
de la Direction Interrégionale du Tourisme et de la Culture de Tobramycine.

Source : Midi Madagascar 3 Octobre


2005.

La Région Est est caractérisée par ses paysages formidables et ses forêts tropicales.
Ainsi, faisant partie des forêts tropicales humides de la grande Ile, les réserves de Mananara
renferment des richesses floristiques et faunistiques qui lui sont propres.
Tableau 9. inventaire de la biodiversité[éspèce]

Type d’espèce Nombre

Oiseau terrestre 77

Plantes vasculaires 1200

Algues, herbier 31-68

Poisson 179

Espèce de coraux 132

Mollusque 64

Espèces d’échinoderme 34
Mananara fait aussi partie du circuit des baleines à bosse en Juillet Septembre pour
rejoindre chaque année la baie d’Antongily. Les touristes étrangers sont les plus intéressés à
ce sujet.

Le problème du Tourisme c’est que au nord de Soanierana Ivongo, les infrastructures


routières sont médiocres : route non praticables en saison pluvieuse, utilisation des bacs pour
traverser les rivières.

III-8. Ressources minières

Les ressources minières sont abondantes mais leur mis an valeur sont encore modeste
cause de manque de débouchés ou à l’enclavement des gîtes et des zones d’exploitation. Il est
aussi caractérisé par le manque de moyen matériel et financier.

Tableau 10. quelques données de ressources mminières :

Sous Nom du gîte Région, secteur substances Minéraux caractéristiques


préfecture

Mananara Betona Mananara Ni, Cu Nickéline, azurite,


arzenuire
Analamenabe Mananara nord Ni

Andilamena

Antenina Mananara ouest Ni

Mananara Sno2
cassitérite

Maroantsetra Mahakiry Maroansetra Cr Chromite

Soanierana Beheloka Pt, Au Platine natif, or


Ivongo

Toamasina Ranomena Nw Toamasina Cr Chromite


III-9. Trafic routier

Les infrastructures routières constituent le gros facteur bloquant du développement de


la zone. En effet, pour les routes reliant principalement les chefs lieux des sous préfectures et
quelques Chefs lieux importants des communes rurales, seules 34% du réseau sont bitumés.

Ce qui concerne notre projet est la RN5 (Toamasina-Fénérive Est-Soanierana Ivongo-


Mananara-Maroantsetra) d’une longueur totale de 400km.

Le problème de transport est le mauvais aspect des routes et il y a beaucoup de rivières


à franchir par des bacs. Dans ce cas, les opérateurs de produits préfèrent acheminer leur
produits par voie marine (Botry et caboteurs), ce qui limite le transport pendant les mauvais
temps (tempêtes et agitation de mer.

Ouvrages sur la RN5 :

Les ouvrages sur la RN5 ont des structures diverses : type, matériaux de construction,
nature des éléments porteurs, nombre de voie, type de fondation. Mais ce qu’on remarque que
les constructions métalliques sont abandonnées par cause de la corrosion des métaux en
milieux agressifs.
Partie 2- Etudes
préliminaires
Chapitre I. Description et caractéristiques de l’ouvrage existant

I-1. Localisation

Notre projet de construction se trouve dans le village de Manompana franchissant la


rivière de même nom, situé dans la sous prefecture de Soanierana Ivongo. Le pont se trouve
seulement à quelques kilomètres du bord de la mer. L’ouvrage existant est réalisé pendant la
colonisation.

Situation géographique : Longitude : 49°2324 Est

Latitude : 18°0406 Sud

I-2. Caractéristiques techniques générales

Le pont existant est en structure mixte et de direction Sud-Nord:

-tablier : il est composé par quatre poutres continues en IPN raboutés au moyen
d’entretoises exécutés aux points de moments minimaux avec des boulons HR. Le fait qu’il
est monovoie engendre de problèmes d’attente pour les véhicules circulant dans le sens
opposé vu sa longueur (105m).

Des platelages en bois sont appuyés aux poutres principales et le tablier est d’un état
très délabré (mal fixation et éparpillement des bois) ;

-Chevêtres et poutrelles : en acier (très corrodés) ;

-Pile : en colonne ;

-Fondation : semi profonde sur pieux métalliques.

On a découvert qu’un enduit en bitume a été utilisé comme protection de l’acier et la


corrosion restait faible dans la partie enterrée.

Les problèmes sont l’ancienneté de l’ouvrage qui présente des risques pour la sécurité
des matériels roulant. Les infrastructures sont exposées au vent et à ‘environnement marin.
L’ouvrage est fréquemment touché par de violentes tempêtes ou cyclones et aussi par
des inondations.

Les fondations sont affouillées et risquent d’être emportées par l’eau par manque
d’entretien courant ou périodique.

La voie d’accès présente des caractéristiques très médiocres.


Chapitre II. Etude hydrologique

Pour la construction d’un ouvrage d’art précisément le pont, l’étude hydrologique est
fondamentale pour assurer la perénité et assurer la sécurité des usagers vis-à-vis de l’action
des eaux ; Pour ce faire, les données nécessaires sont : caractéristiques du bassin versant qui
va collecter les eaux de la surface s’écoulant sous le pont.

L’étude hydrologique permet d’estimer le débit maximal de crue qui est *nécessaire
pour le calcul de l’infrastructure du pont.

Dans ce chapitre, o se propose de déterminer les averses journalières pour quatre


périodes de retour 25,50,75 et 100 ans,d’où on en déduit le débit du projet.

II-1. Données météorologiques et hydrologiques

La variation des phénomènes météorologiques extrêmes est l’évolution à long terme


de la fréquence des catastrophes naturelles d’origine météo telles que les cyclones tropicaux et
les sécheresses. Ils sont caractérisés par : nombre, vitesse, dimension de l’œil et trajectoire
(cyclone), hauteur des pluies, fréquence, période (sécheresse).

Température :

Tableau 11. Moyenne mensuelle des températures (en °)

J F M A M J J A S O N D

T°Min 22.5 22.7 22.4 21.4 19.5 17.8 17.1 17 17.3 18.7 20.4 21.9

T°Max 30.1 30.3 29.5 28.8 27.3 25.6 24.8 24.9 25.8 26.9 28.4 29.4

Moyenne 26.3 26.5 26 25.1 23.4 21.7 21 20.9 21.5 22.8 24.4 25.7

Pluviométrie :

La précipitation est en moyenne de 2900mm par an. La période de Septembre en Mars


est caractérisée par une accalmie des pluies mais celle d’Avril en Septembre par des chaleurs
et fortes pluies.
Vent :

Le vent est généralement de direction Sud-Sud Est.

Humidité :
Tableau 12. Moyenne mensuelle d’humidité (en %)

J F M A M J J A S O N D

Humidité 85 86 87 87 87 87 88 86 85 84 85 85
atmosphérique

II-2. Bassin versant

La détermination d’un bassin versant peut se faire par lecture avec un planimètre,
découpage en configuration géométrique simple ou méthode de carreaux.

S0
-Surface : S 
E  10 6
2

So=502,08.108mm2 : lecture sur planimètre

E : 1/50000 : échelle de la carte

D’où S=125.5km2

-Forme : La forme est caractérisée par un indice qui est le coefficient de GRAVELIUS K

P P
K =0.28 1 2
S S

Avec S : Surface du bassin

P : Périmètre du bassin.

Po
P
E  10 3

Po : lecture sur curvimètre en mm

 K=1.51

Comme K  1 La forme du bassin versant est allongée


-Rectangle équivalent

On assimile le bassin versant à un rectangle pour faciliter le calcul avec pour longueur :

2
K S  1.12 
L (1  1    )
1.12  K 

P
L= L
2

On trouve L=25.24 m la longueur du rectangle

et l=4.96 m sa largeur

II-3. Estimation de débit de crue

La crue de projet est la crue maximale que l’ouvrage devrait pouvoir évacuer sans
causer de dommage à l’ensemble des ouvrages.

Pour le projet, on utilise les valeurs de pluies journalières maximales de la station


de Fénérive Est.
Tableau 13. Pluie journalière maximale

Année Pluie max [mm] Année Pluie max. [mm]

1975 430.0 1989 392.3

1976 310.8 1990 362.6

1977 278.5 1991 280.0

1978 316.2 1992 470.2

1979 350.0 1993 399.5

1980 270.8 1994 380.1

1981 426.0 1995 410.0

1982 350.6 1996 379.8

1983 270.8 1997 405.0

1984 320.1 1998 422.2

1985 450.0 1999 385.0


1986 399.0 2000 339.5

1987 380.0 2001 320.0

1988 418.0 2002 450.0

Les caractéristiques d’une crue de fréquence donnée peuvent alors se déterminer par les
méthodes statistiques. D’où on déduit un ajustement pour le phénomène de crue.

Dans notre cas, on va utiliser la méthode de Gumbel.

II-3-1. Etapes de calcul :


-Classer les valeurs par ordre croissant des valeurs en donnant un rang à chacune d’elles ;

-calcul de la moyenne et d’écart type ;

-détermination de H (24, P).

P : période de retour

En effet, la loi doublement exponentielle se présente sous la forme :

F(X)  exp( exp   ( X  X o ) )

u=-log (-logF)=(X-Xo)
 Paramètres statistiques

- Moyenne algébrique

 Xi
X
N

X =370.25mm

 les paramètres de dispersion

- Variance

N(X i  X) 2
2  =3313.47mm2
N 1

- Moment centré d’ordre 3

N(X i  X) 3
3  =-52738.88mm3
(X  1)( N  2)
 Paramètres d’ajustement :

1
= =0.0223
0.780

Xo= ( X -0.45)=344.89

u
 u=(X-Xo)  X=  Xo

log( log F)
D’où X=   X o =-44.89log (-logF) +344.34

X=H (24, P)=-44.89log (-logF) +344.34

Ainsi F(X)=exp. (  exp 0.0223( X 344.34) )

Tableau 14. Valeurs de H(24 ;P)

P : Période de retour Fréquence de non Variable réduite u H (24, P) [mm]


en année dépassement

25 0.9600 3.199 485.07

50 0.9800 3.902 516.02

75 0.9866 4.311 534.01

100 0.9900 4.600 546.74

Pour pouvoir admettre les résultats de calcul des averses journalières de la loi utilisée,
il faut faire le test de validité de l’ajustement pour juger si la loi appliquée est acceptable ou
non pour représenter la distribution statistique des averses. En effet, les valeurs des averses
journalières H (24, P) trouvées varient d’une loi à une autre, car les lois utilisées ne
présentent qu’approximativement l’échantillon à étudier ;

Il se peut alors qu’une erreur intervient et due à une faute d’adéquation.


L’un des tests les plus utilisés est le test de  2

Procédés pratiques de calcul du test de  2

Soit l’échantillon de N valeurs classées à étudier et pour lesquelles une loi de


répartition F(X) a été déterminée. On divise l’échantillon à un certain nombre k (classe)
contenant chacune ni valeurs expérimentales. On détermine le nombre Vi qui est le nombre
théorique des valeurs affectées à la classe i par la loi de répartition.

Xi
Vi=N  f (X)dx =N [F (Xi)-F (Xi+1]
Xi 1

F(X) étant la densité de probabilité correspondant à la loi théorique.

Ensuite, on calcule le nombre

k
(n i  Vi ) 2
2  
i 1 Vi

La probabilité de dépassement correspondant au nombre de degré de liberté =k-1-p est


donnée par la table de PEARSON III.

k=nombre de classe de l’échantillon

p= nombre de paramètres dont dépend la loi de répartition F

1er cas : Si la probabilité0.05 : l’ajustement est satisfaisante

2èmcas : Si la probabilité0.05 : il y a de forte risque que l’ajustement est mauvais et il est


préférable de le rejeter.

Jugement de la lois employée précédemment par le test de  2

Divisons alors l’échantillon à 28 valeurs du tableau n° en 5 classes.


Tableau 15. Classement de l’échantillon

N° classe Borne Xi Nombre expérimental ni

1  425 5

2 390 à 425 7

3 350 à 390 6

4 315 à 350 5
5 315 5

Détermination du nombre théorique des valeurs contenues dans chaque classe i :

Pour la loi de Gumbel

F (u)=exp. (-exp-0.0223 (u-344.346))

u=(X-Xo)

Tableau 16. Calcul de la valeur de  2

N° de classe 1 2 3 4 5

Borne + 425 390 350 315 0

u + 2.0149 1.2370 0.3479 -0.4300-7.4315

F (u) 1 0.8751 0.7480 0.4935 0.2149 0

F (ui)-F (ui+1) 0.125 0.127 0.255 0.278 0.215

Vi 3.5 3.556 7.14 7.784 6.02

(n i  Vi ) 2
Vi
0.6428 3.3355 0.1820 0.9957 0.1728

2 5.3289

Enfin, on cherche la probabilité de dépassement correspondant au nombre de degré de


liberté =k-1-p.

Les valeurs de probabilité P (  2 ) pour la loi appliquée sont données par la table de

distribution de  2 de PEARSON
Tableau 17. Valeur de la probabilité de P (  2 ) pour la loi de Gumbel

Loi k p  P ( 2 )

Gumbel 5 2 2 0.902

On a vu que P (  2 ) 0.05, l’ajustement est donc satisfaisant.

Conclusion :

Nous pouvons affirmer, pour les quatre périodes de retour T=25, T=50, T=75, T=100
ans que la prise en compte de la valeur de précipitation théorique de Gumbel peut donner une
sécurité très élevée pour la conception de l’ouvrage.

 H (24, 25) =485, 07mm

 H (24, 50) = 516,02mm

 H (24, 75) =534,01mm

 H (24,100) =546,74mm.
Chapitre III. Chapitre III- Etudes hydrauliques et calage de
l’ouvrage

Le but de l’étude hydraulique est d’assurer le bon calage du futur ouvrage. En effet, il
faut donc déterminer la cote des plus hautes eaux PHE qui est en fonction de la hauteur d’eau
correspondant au débit de crue maximal qu’il faut évacuer, la surélévation du niveau de l’eau
au droit de l’ouvrage.

L’étude se caractérise sur l’écoulement à surface libre uniforme car notre ouvrage
projeté se trouve à quelques kilomètres seulement de la cote où la pente s’adoucit
considérablement.

Pour estimer le débit maximum de crue, on applique la méthode simplifiée de


SOMEAH de surface de bassin versant compris entre 10 et 150km2.

Ainsi pour une période de retour P, le débit s’exprime par :

Q(P)  0.009S 0.5 I 0.32 [H(24, P)]1.39

-Pente moyenne

Le relief est souvent caractérisé par des vallées étroites et profondes. La majorité des
pentes est supérieure à 50% mais elles s’adoucissent en zone proche des cotes donnant à des
plaines.

Pour la pente de la rivière, elle est :

H
I
L

H

L
Figure 1. Pente moyenne du bassin versant

I : pente moyenne du basin versant en [m/km]

H 1060
I= = =41.24 [m/km]
L 25.24

H (24, P) : hauteur maximale de l’averse de durée 24 heures et de fréquence P

Ainsi:

Q (25) =1803.73m3/s

Q (50) =1965.67m3/s

Q (75)=2061.57m3/s

Q (100)=2130.19m3 /s

III-1. Notion d’intervalle de confiance

En générale, les valeurs de débit estimées à l’aide des lois statistiques ne


correspondent pas à la vraie valeur qui ne peut être connue qu’avec un échantillonnage de
dimension infinie. C’est pour cette raison que nous sommes obligés d’introduire la notion de
l’intervalle de confiance. Il s’agit de l’intervalle dans lequel il y un certain nombre de chance
de trouver la vrai valeur de paramètre cherché.

III-1-1. Degré de confiance


C’est la probabilité pour que la vraie valeur se trouve dans l’intervalle, le choix de ce
degré de confiance dépend du risque que le projeteur accepte. Il est choisi d’autant plus élevé
que l’on cherche la sécurité, les valeurs comoment admises sont :

-95% pour le projet important économiquement et/ou exigeant une sécurité élevée ;

-70% pour les projets d’importance moindre et/ou n’exigeant pas une sécurité très
poussée.
III-1-2. Détermination de l’intervalle de confiance selon la loi de
Gumbel
Si Q la valeur du débit donné par la loi de Gumbel pour un temps de retour T, alors la
valeur réelle Qc du débit de crue est tel que :

Q-K2QcQ+K1

 Étant l’écart type quadratique moyen

K1 et K2 étant fournis par les graphiques dépendant d seuil de confiance fixé à 95% et à 70%
et de la taille de l’échantillon N.

Hypothèse de calcul :

Prenons le degré de confiance= 95%

Taille de l’échantillon N=28

=57.56
Tableau 18. Calcul de l’intervalle de confiance :

T (an) K1 K2 K1 K2 Q [m3/s] Qc[m3/s]

25 1.48 0.66 85.188 37.989 1803.73 1765.741Qc<1888.918

50 1.74 1.06 100.154 61.013 1965.67 1904.65<Qc<2065.824

75 1.87 1.16 107.637 66.769 2061.57 1994.801<Qc<2169.207

100 2 1.26 115.12 72.525 2130.19 2057.665<Qc<2245.310

Pour notre choix de période de retour 50 ans et pour un seuil de confiance 95%, le débit
théorique Q=1965.67 de Gumbel tombe très bien dans l’intervalle de confiance] 1904.65 ;
2065.824[, nos pouvons ainsi affirmer que la prise en compte de la valeur de ce débit pour la
conception et pour le prédimensionnement du pont à construire peut donner une sécurité très
élevée et une économie importante.

III-2. Calage de l’ouvrage

Dans tout ce qui suit, nous avons pris une période de retour de cinquante donc tous les
ouvrages sont dimensionnés pour une durée de service de cinquante ans.
III-2-1. La cote naturelle de l’eau
Elle est fonction de trois paramètres :
 Débit de crue de projet Q50=1966m3/s ;
 Caractéristique du cours d’eau ;
 Etat des berges et des fonds du lit de la rivière représenté par le coefficient de rugosité
K (K=20)
La formule la plus utilisée pour la détermination de la cote naturelle est celle de
Manning-Strickler :
2 1
Q= KSR 3 I 2

Où S=Section mouillée
R=Rayon hydraulique
I=pente moyenne
Au point de vue hydraulique, on recommande le dimensionnement du canal en
déterminant une certaine forme géométrique et en choisissant une section qui peut transporter
un débit maximal. Par la formule ci-dessus, on détermine la hauteur du cours d’eau que l’on
assimile en forme de trapèze de base b en fixant approximativement la pente des berges égale
à ½ (m=2).

1/2
H

b
Figure 2. Section du trapèze b
Caractéristiques: P=b+2h 1  m 2
S= (b+mh) h
S
R
P
B=102m: largeur à la base au droit de l’ouvrage équivalente à la largeur de la rivière à la base
c'est-à-dire égale à la largeur de l’ouverture de la rivière pendant la plus basse eau.
On fait varier les valeurs de h jusqu’à ce qu’on arrive à trouver la valeur voulue de la
hauteur d’eau correspondant à Q50=1966m3/s ;
2 1
Q= KSR 3 I 2
Tableau 19. Hauteur d’eau correspondant à Q50
H [m] P [m] S [m²] R [m] Q [m3/s]
5.7 127.49 646.38 5.06 2158.23
5.6 127.04 633.92 4.98 2096.23
5.5 126.59 621.5 4.90 2031.07
5.4 126.14 609.12 4.82 1968.72
5.3 125.70 596.78 4.74 1907.21
5.2 15.25 584.48 4.66 1846.53
5.1 124.8 572.22 4.58 1786.68

Courbe de tarage

En se référant à ce tableau, pour un débit Q50=1966m3/s, la hauteur de l’eau


correspondante est h=5.3956m
On prend h=5.4m

III-2-2. Détermination de la surélévation de l’eau


En générale, la présence de l’ouvrage notamment les piles entraîne une étranglement
de la section d’écoulement du cours d’eau. Ceci résulte des pertes de charges suscitant
certaine surélévation pour assurer le bon calage et la pérennité de l’ouvrage.
Elle est donnée par la formule :
2
Q2 VAM
Z     Hf
2gC 2S o2 2g

Avec Z : surélévation de la ligne d’eau entre l’amont et l’aval de l’ouvrage


So : Section mouillée correspondant au débit trouvé
 : Coefficient représentant la distribution des vitesses de la section considérée
VAM : Vitesse moyenne à l’amont de l’ouvrage
Perte de charge due au frottement
C : Coefficient de débit dépendant de plusieurs facteurs liés au cours d’eau
C  C C  C E  C  C P  C F  C Y  C x  CS

 Coefficient de contraction CC :
To
La contraction m est définie par la relation m= 1-
TAm
Pour notre projet, le cours d’eau ne présente qu’un seul lit
To=TAM=KoSoR2/3
To=34502.54m3/s
To et TAM : Coefficient de transfert respectivement au droit et à l’amont de l’ouvrage
To
Ainsi m=1- =0
TAM
b
Cherchons avec b : largeur moyen du remblai
Bo
Bo : débouché linéaire du pont
b
=0.099
Bo
Ce qui permet de donner la valeur de Cc=1
 Coefficient dû aux conditions d’entrée CE
Pour =90° : biais d’implantation du pont par rapport au plan d’eau CE=1
 C : cœfficient dû au biais que forme le pont avec la perpendiculaire aux lignes
d’influences.
Comme =90°, C
 Cp=Coefficient dû à la présence des piles
Ce coefficient dépend à la fois des dimensions, du nombre n, du type de pile et du
coefficient de contraction.
n=2
Largeur moyenne de la pile p=2*1.20
Type : pile à colonne
np
 0.023
Bo
M=0
D’où Cp=0.91
 CF : coefficient dû à l’influence du nombre de Froude
Q 50
Fr 
S AV  g  YAV

SAV : Section d’écoulement à l’aval du pont=So=906.12m2


S AV S o
YAV = = =4.82
PAV Po
Fr=0.4689
La lecture sur l’abaque donne CF=0.9
 CY : Coefficient dû à l’influence de profondeur relative d’eau au droit de l’ouvrage
Pour m=0 CY=1
 CX : coefficient dû à l’excentrement du pont par rapport au champ d’écoulement
Ce pont sera implanté sans excentrement
CX=1
 CS : Coefficient de submersion éventuelle du pont
En général, la submersion du pont est à éviter et on admet CS=1

Finalement : C=1110.910.9111=0.819
2
Q2 VAM
On a alors Z     Hf
2gC 2S o2 2g

S 2AM Ti 3AM
Avec   2

TAM Si AM

On admet =1 pour avoir une vitesse d’écoulement homogène en amont de l’ouvrage
Q Q
VAM=   3.2276
S AM S o

V 2 AM
  0.5309
2g
Hf : Perte de charge due au frottement
2 2
 Q  Q
Hf  Bo   b   0.3542
 TAM   To 

Q2
 0.3577
2gC 2S o2
Finalement,
Z=0.3577-0.5309+0.3542=0.181

III-2-3. Cote des plus hautes eaux cycloniques


PHEC=h+Z=5.4+0.18
PHEC=5.58m
III-2-4. Tirant d’air
Comme l’ouvrage est implanté dans une zone forestière, le cours d’eau peut amener des corps
flottants ou des branchages, il faut prévoir donc un tirant d’air de 2m pour éviter toute
perturbation.

III-2-5. Hauteur sous poutre


H=5.58+2=7.58m

III-2-6. Profondeur d’affouillement :


L’affouillement est un phénomène dangereux pour les parties de fondation des
infrastructures car l’eau des fonds essaie de dénuder la partie de fondation et d’emporter les
matériaux du sol.
Il faut donc déterminer la profondeur jusques laquelle l’action de l’eau est
prépondérante. Ce sont au niveau des piles que l’affouillement se voit fréquemment.
Comme les remblais d’accès au pont ne provoque pas une réduction du cours d’eau,
alors la profondeur due à la réduction de section est nulle : Hr=0.
Puisque le régime d’écoulement est laminaire et permanent, la pulsation des vitesses
ne provoque pas l’affouillement : Hn=0.
La profondeur d’affouillement dû à la présence de pile est donnée par la formule
HLC=1.4P
P=1.20m : diamètre des colonnes d’où HLC=1.68m
Finalement, la profondeur totale d’affouillement sera :
H=Hr+Hn+HLC=1.68m

III-2-7. -Protection de la pile contre l’affouillement :

La mise en place de l’enrochement est la protection la plus pratique contre


l’affouillement la pile. Il s’agit de mettre des gros blocs de pierres autour du soubassement de
la pile.
Le diamètre de l’enrochement est donné par déduction de la formule d’IZBASH.

 
Vmax  0.6 2gd s 
  
Vmax : vitesse d’écoulement correspondant à Q50
Q
Q=VS V   3.22m / s
S
Avec s : masse volumique de l’enrochement=2650kg/m3
 : masse volumique de l’eau
D : diamètre de l’enrochement
Vmax
2
On a d=
0.72g( s  )
On trouve d= 0.90m
Chapitre IV. Etude géotechnique

Dans le domaine du Bâtiment et Travaux Publics, la reconnaissance géotechnique


possède une place d’importance ^particulière parce que sans connaître la nature du sol au
dessus duquel on fondera l’ouvrage, on risquerait d’avoir un problème d’instabilité au niveau
de la fondation et pouvant remettre en cause la sécurité de l’ouvrage et des usagers.

IV-1. Objectifs de la reconnaissance :

C’est d’avoir les indications désirées concernant le terrain naturel et les couches
constituant des sous sols en particulier :

- Les paramètres mécaniques de résistance pour les problèmes de capacité portante ;

- les paramètres rhéologiques pour le problème de tassement et de fluage ;

- la compacité pour le problème de tassement ;

- le niveau de la nappe phréatique pour pouvoir choisir le type de fondation ainsi que les
procédés d’exécution de cette fondation.

Afin d’atteindre ces objectifs, on peut classer deux catégories des essais :

IV-1-1. Les essais en laboratoire :


Ce sont :
-les essais d’identification du sol : granulométrie, limite d’Atterberg, équivalence
de sable ;
-les essais Proctor et CBR ;
-les essais oedométriques et perméamètre pour la compressibilité et la
perméabilité ;
-les essais de gonflement.

IV-1-2. Les essais in situ :


Généralement, ils comprennent :
-essai pénétromètre dynamique et statique ;
-essai pressiométrqiue ;
-scissomètre.

Remarque :
Dans notre présent projet, nous n’avons pas fait des essais sur terrain donc nous ne
disposons pas de données exactes concernant les sols de fondation. Par contre, nous allons
utiliser pour notre étude les caractéristiques du sol données par le tableau de sondage suivant :

Tableau 20. Coupe géologique des sondages :


N° Point Localisation Côte en[m] Nature de couche
OMP1 -Rive droite à 30m -0.00à1.2m -vase argileuse à débris
-Est de OMP à 1.70m du bord de -1.20à4.25m végétaux
la rivière marécageux, inondé -4.25à5.65m -sable plus ou moins grossier
- borne placée -5.65 à 6.10m peu argileux
-échantillon témoin -6.10 à 6.40m -sable fin et moyen peu argileux
-Roche mère : échantillon de -6.40 à 7.90m -limon argileux noirâtre à débris
roche -7.90 à 8.40m végétaux et coquilles fins
-8.40 à 9.40m -sable moyen peu argileux
-limon argileux, argile jaunâtre
d’altération jaunâtre, roche mère
OMP.2 -Dans l’eau à 30m de OMP1 -0.00 à 2.05 -Hauteur d’eau
-niveau d’eau variable suivant -2.05 à 4.8m -sable moyen propre
marée -4.8 à 6.90m -sable fin et moyen blanchâtre
-échantillon témoins : 4 -6.90 à 7.45m -limon argileux à débris
-Roche mère : échantillon de -7.45 à 7.65m végétaux
roche - 7.65 à 8.15m -sable plus ou moins grossier
OMP 3 -Rive gauche -0.00 à 0.10 m -terre végétale à sable fin
-Côte Est à 4m borne FTM -0.10 à 0.70 m -sable fin plus ou moins argileux
P.293 borne placé -0.70 à 1.4 m -argile jaunâtre
-échantillon témoins : 2 -1.4 à 2.20 m -altération tendre
-Roche mère:échantillon de -2.2 à 3.25 m -altération plus ou moins dure
roche -3.25 à 5.00m -roche mère (dolérite)
Source: Divisions des forages et des matériels au Ministère de l’économie et du
commerce, Juin-Sept77.

IV-2. L’essai pressiométrqiue :


L’essai pressiométrqiue est plus utilisé dans les reconnaissances des sols des ouvrages
d’art.

IV-2-1. Généralité sur l’essai :


Par définition, c’est un essai de chargement statique du sol à réaliser à l’aide d’une
sonde cylindrique à caractère dilatable radialement.
Dans l’hypothèse d’une déformation plane, l’essai pressiométrqiue permet d’obtenir
une relation entre contrainte et déformation du sol dont les paramètres mis en jeu sont les
suivants :
-module de déformation du sol E exprimé en MPa;
-pression limite Pl en MPa ;
-Pression de fluage Pfl en MPa.

IV-2-2. Prescription de l’essai :


Les essais doivent être réalisés immédiatement avec les forages. La profondeur
maximale autorisée par le forage avant la réalisation est limitée par la natre du sol perforé.
Pour notre cas, les essais sont arrêtés jusqu'à un substratum situ é à 9.40m de
profondeur.
Chapitre V. Analyse des variantes proposées

V-1. Buts
C’est de retenir la variante qui a une structure plus rationnelle du point de vue
faisabilité, technique et économique en tenant compte des contraintes d’ordre naturel et
fonctionnel.

V-2. -Critère de comparaison :


La comparaison des variantes sera effectuée suivant les critères ci-après :
 coût de construction ;
 architecture ;
 technique et durée d’exécution ;
 durabilité de l’ouvrage ;
 condition d’entretien.

V-3. -Proposition de variantes :


Dans notre cas, l’entretien du pont existant n’est plus idéal car les structures ne sont
plus préférables pour accueillir des circulations du fait de l’évolution ou d’intensification du
trafic voire la chaussée monovoie.
Il est donc souhaitable de construire u nouveau pont pour satisfaire les conditions et
les besoins actuels et futurs.
Pour cela, nous proposons trois variantes :
- Variante n°1 : Pont en Béton Armé à poutre isostatiques ;
- Variante n°2 : Pont mixte à dalle de béton ;
- Variante n°3 : Pont à poutre en béton précontraint.
Caractéristiques communes :
- portée : 105m
- chaussée : 2 voies
- Pile à colonne et à chevêtre
- Fondation profonde
- Poutres sous chaussée
Comparaison des variantes
Hypothèse et données de base :
 Prix unitaire :
Pour l’estimation du coût de construction de chaque variante, nous avons comme prix
unitaire de référence :
-acier d’armature passive HA : Ar 9 210/kg
-câble d’armature précontrainte : Ar 30 000/kg
-ancrage des armatures précontraintes : Ar617 920/U
-béton Q350 : Ar 297 000/m3
-béton Q400 : Ar396 736/m3
-mise en place des poutres préfabriquées : Ar 1 500 000/ unité
-forage des pieux : Ar 400 000
 Ratio d’armatures :
-acier de précontrainte : 70kg/m3
- superstructure en BA : 160kg/m3
-pile, chevêtre: 150 kg/m3
-culée : 90 kg/m3
-semelle (culée et pile) : 50 kg/m3
-pieux : 80kg/m3
 Poids volumique des matériaux :
-Béton ordinaire : 2.4T/m3
-BA ou BP : 2.5T/m3
-Acier : 7.85T/m3

-Surcharge d’exploitation
Les surcharges d’exploitation équivalentes au système de surcharge B sont considérées
comme uniformément réparties.
-Dues aux camions : on prend les surcharges sous le système Bc composés de camions
type
Bc30 adoptée car la route est classée route nationale ; le système Be composé d’un essieu
isolé de 20 T et le système Br composé d’une roue isolée de 10 T.
-Dues aux piétons : 0.15 T/m²
-Les coefficients de sécurité pour les conditions de travail des pieux sont :
pc=1.6 pour les pieux sous culée
pc=1.4 pour les pieux sous pile
-Combinaison d’actions :
Pour cela on retient la combinaison d’action suivant les états limites ultimes données par :
1.35 Gmax+Gmin+QiQi
Avec Qi=1.5 : coefficient de majoration dynamique des actions variables
Gmin=0 afin d’avoir l’effet défavorable aux actions permanentes de la superstructure du
pont à poutre sous chaussée.
Pour les états limites de service, la combinaison d’action à considérer est appelée
combinaison rare :
Gmax+Qmin +Qi

Variante n°1 : Pont en BA à poutres isostatiques

Figure 3. Profil en long du pont en BA


Le tablier est constitué par 4 travées de 26,26m
Caractéristiques :
-longueur de travée : 26,26m
-largeur de la chaussée : 8,0m

-Trottoir : (2*largeur/épaisseur) : 2*0,75/0,20


a
Hourdis : L’épaisseur de la dalle est h d  max(25cm; )
25

a= dimension de la petite portée=3,00m

Posons hd=20cm
Poutre principale :

Figure 4. Section d’une poutre principale

L L
Pour une poutre en BA, h
17 12

Avec L=26.26m : longueur de travée

1,54<h<2,18Prenons h=1,60m

Epaisseur de l’âme bo :

Bo se calcule par la formule b o  d

avec0, 08<<0,21 et d=0,95h=1,52m

Pour  =0,15 on prend bo=0,25m

Table de compression b :

B=bo+2c

Avec c=3hd=0,60

L
et b<  2,6 m b=1,45m
10

Talon b=0,5m
ho=0,2m

Entretoise : prenons e=0,2m

Espacement des entretoises :

26,26
Pour 5 entretoises : entraxes = = 6,56 m
4

26,26
Pour 6 entretoises : entraxes= = 5,25 m
5

Or les entraxes doivent être  5,00 m

On peut admettre que les entraxes = 5,25 m avec 6 entretoises.

lx 3,00
= = 0,594 > 0,4
ly 5,05

Dalle portée sur deux directions :

Epaisseur : 20

Hauteur : 120

Longueur : 300  2 = 600

Volume d’une entretoise = 20  120  6 = 1,44 m3

Volume de béton ml de poutre :

Section: S = (HD  6) + [Bo  (h – HD – h’o)] + (b’  h’o)

= (20  145) + [25  (160-20-20)] + (50  20)

= 0,650 m3/ml de poutre

Volume total de la superstructure :

Poutre : 0,69  3  26,26 = 54, 358 m3

Entretoise : 1,44  6= 5,64 m3

Dalle : 1,6  26,26 = 42,016 m3

Total = 105,14 m3
Descente de charges :

Charge permanente

Parapet = 0,06 T/ml

Revêtement 0,04  6,5  2,1 = 0,0.546T/ml

Poutre+ dalle (3  0,69+1,6)  2,5=9,175T/ml

Entretoise (0,329  2,5) =0.822T/ml

Total =10 ,603T/ml

D’où G=10,60326,26=278,43T

Surcharge d’exploitation

Piéton 20,750,15=0,225T/ml

Surcharge Bc (630)/26,26=5,71T/ml

Total =5,935T/ml

D’où Q=5,93526,26=155,85T

Alors N=G+Q=278,43+155,85=434.9T

Pile : Adoptons une pile à trois colonnes

Chevêtre : (lLch)= 180.6=4.8m3

Colonne :

Ns
On a D
16

N : effort maximal venant de la superstructure en MN

h max
Et D
12

Hmax : hauteur maximal de la pile=7.58m


D’où D7.58/12

D0.63m On prend D=1m

Volume du béton : (3.140.52)7.583=17.85m3

Semelle sous pile :

Es1.00m

On prend es=1.5m

La distance entre axes des pieux b’ est tel que :

D D
(0.83es+0.70 )/0.70b’ (0.83es+0.5 )/0.50
2 2

2.28b’2.99

On prend b’= 2.75m

Fixons le diamètre d’un pieux à D=0.8m

La surlargeur de la semelle est de 0.30m

B=b’+20.3=2.75+1+0.6=4.35

La longueur de la semelle est Ls=Lc+Dp

Avec Lc : longueur du chevêtre

Ls=8+0.8=8.8

Volume du béton=LsBes=8.84.351.5=57.42m3

Culée :

Culée de type colonne


 Garde grève : hauteur=ea +h=0.06+1.6
ea : hauteur de l’appareil d’appui
h hauteur da la poutre principale
Epaisseur : 0.35m
Volume du béton : 0.351.668=4.64m3
 Chevêtre : h=0.6 l=1.40 L=7.14
Volume du béton=0.61.48.5=7.14m3
 Fût de la culée
Charge totale transmise à la culée=434.19/2=217.09
Hmax=7.58m
Dhmax/12=0.63
En tenant compte que le fût soit sollicité à la flexion composée (action des remblais).
On donne D=0.8m
Volume du béton=3.140.427.583=11.42m3
 Semelle sous culée
e=1.5
On garde les mêmes dimensions et la distance entre axes des pieux
Surlargeur=0.3
Largeur B2.75+0.8+0.32=4.15
Soit B=4.15
Longueur Ls=8+0.6=8.6m
Volume du béton : 1.58.64.15=53.53m3

Pieux sous pile


Supposons que l’ancrage est à 20m
Poids total de la pile, semelle et chevêtre := (4.8+17.85+57.42)2.5=200.17T
Charge permanente transmise par la superstructure=278.47T
D’où la charge permanente totale=478.64T
Surcharge d’exploitation =155.85T
P=G+Q=478.64+155.85=634.45T
Le nombre de pieux est donné par :
Npieux= (P/Qp) pp
pp=1.4 : coefficient de sécurité
Qp : capacité portante d’un pieu=236T
npieu=(634.45/236)1.4=3.76
Soit npieux=4
Volume du béton= (3.140.42)202=40.19m3

Pieux sous culée


Poids culée+ semelle+chevêtre+mur garde grève=2.5
(4.64+7.14+11.48+53.53)=192.54T
Charge totale transmise par la semelle
N=192.54+278.60/2+155.85/2)=409.76T
npieu= (N/Q) pc
pc=1.6 : coefficient de sécurité
n= (409.76/236)1.6
Soit npieu=3
Volume du béton= (2.140.42)203=30.14m3

Variante n°2 : Pont en BP


Le tablier est constitué par 3 travées de 35m.

Figure 5. Profil en long du pont en BP


Caractéristiques :
-longueur de travée : 35m
-largeur de chaussée : 8.00m
-Trottoir (2largeur/épaisseur)=20.75/0.2
a
Hourdis : épaisseur de la dalle : hdmax (15, )
25

a : dimension de la petite portée de la dalle

a=3.00m

On prend hd=0.2m

Volume du béton=0.2081=1.6m3/ml
Poutre principale
 Hauteur de la poutre

L l
h
17 15

2.058<h<2.33

Soit h=2.20m
 Epaisseur de l’âme : bo=0.25m
 Table de compression b=1.00m
 Talon : largeur=0.6m
Hauteur=0.5m
Volume du béton= (hdb) + (bo(h-hd-h’o)+(b’h’o)
= (20160) + (25(220-20-50)) + (6050)=0.995m3/ml
Entretoise :
On prend pour la constructuion5 entretoises
Alors entre-axes=8.75m
Hauteur=1.50m
Epaisseur=0.2m
Volume du béton pour une entretoise=1.500.206=1.8m3
Descente de charge :
Charge permanente :
Parapet : = 0.06T/ml
Revêtement 0.046.52.1=0.546T/ml
Poutre +dalle (30.995+1.6)2.5=11.46T/ml
Entretoise 0.2572.5=0.64T/ml

Total =12.706T/ml

D’où G=12.706=444.71T

Surcharge d’exploitation

Piéton : 20.750.15=0.225T/ml

Surcharge Bc (830)/35=5.71T/ml

Total =5.935T/ml
D’où Q=3.93535=207.72T

Combinaison d’action :

N=G+Q=444.71+207.72=652.43T

Pile :

Adoptons une pile à trois colonnes


 Chevêtre : (lLch)= 180.6=4.8m3
 Fut de la pile (colonne) :
DN/16
N : Effort maximal venant de la superstructure en MN
N=652.43/6=108.73T
Et Dhmax /12
Hmax : hauteur maximale de la pile=7.58m
D’ou D0.63
On prend D=1m
Volume du béton : (3.140.52)7.583=17.85m3
 Semelle sous pile :
Es>1.00m (condition de non poinçonnement du béton)
On prend es=1.5m
La distance entre axe des pieux est tel que
(0.83es +0.70D/2)/0.70b’(0.83es+050D/2)/0.50
2.28b’2.99
Prenons b’=2.75m
Fixons le diamètre d’un pieu égale à Dp=0.8m
La surlargeur de la semelle est 0.3m
D’où la largeur de la semelle :
B=b’+D+20.3=4.35m
La longueur est Ls=Lc+Dp Lc : longueur du chevêtre
Ls=8.8m
Volume du béton=LsBes=8.84.351.5=57.42m3
Culée :

On a des culées de type colonne (à 3 colonnes)


 Mur garde grève : hauteur=ea+h=0.06+202=2.06
ea=hauteur de l’appareil d’appui
épaisseur =0.35m
Volume du béton=0.352.268=6.33m3
 Chevêtre h=0.6 l=1.4 L=8.5
Volume du béton=0.61.48.5=7.14m3
 Fut de la culée
Charge maximale transmise à la culée652.43/2=326.21T
Dhmax/12=0.63
En tenant compte que le fut soit sollicité à la flexion composée et l’importance des
charges verticales
On prend D=1.20m
Volume du béton=3.140.627.583=25.70m3
 Semelle sous culée
e=1.5m
Surlargeur=0.30m
Alors largeur=2.75+0.302+0.8=4.15m
Longueur=8+0.6=8.6m
Volume du béton : 1.54.158.60=53.53m3
Pieux sous pile et sous culée
On prend les mêmes nombres de pieux qu’en variante n°1
Sous pile : 4 pieux
Volume du béton : 40.19m3
Sous culée : 3 pieux
Volume du béton : 30.14m3

Variante n°3 : Pont mixte à poutres métalliques

Le tablier est constitué par trois travées de 35 m de portée.


Figure 6. Profil en long du pont mixte

Prédimensionnement :
La dalle est constituée par du béton d’épaisseur constante égale à 25 cm à l’intermédiaire des
poutres et de 30cm au niveau des appuis. L’épaisseur du trottoir est de 0cm
Poutre principale :

Figure 7. Pont mixte : Section de poutre et profil en travers


La poutre est constituée par des aciers en profilé IPN
Elle est constituée par :
-hp: hauteur de la poutre
-hw : hauteur de l’âme
-tw : épaisseur de l’âme
-semelle supérieure ( bs, ts)
-semelle inférieure (bi, ti)
L’élancement économique des PRS à âme pleine (profilé reconstitué soudé) est de 1/25
hauteurpoutre
e=
portée
1 h
 h=1.4m
25 35

 Entraxe : pour les ponts mixtes, l’entraxe des poutres varie de 4 à 13m
Prenons entraxe=4.5m
 Epaisseur de l’âme
D’après l’article 18-3 du titre IV du fascicule 61 on a les conditions suivantes :
tw>0.005hw et
tw12mm
V
 100N / mm 2 en ELS
hwt w
Soit tw=17mm et hw=1345mm
 Semelle des profilés
Les conditions d’usinage et de voilement local conduisent à limiter les largeurs
suivantes :
400<b<1300mm
b
 30
t
Prenons bi=700 alors ti=30cm
Bs=600 alors ts=25cm

Entretoise
Du point de vue pratique, les dimensions de l’entretoise sont :
Hauteur=500mm
Epaisseur de l’âme : 10à 12 mm soit e=12mm
Espacement : varie de 6 à 10 m selon le risque de flambement des membrures
comprimées.
Prenons espacement=7m ; on adonc 5 entretoises

Semelles : les largeurs des membrures joue un rôle important contre le déversement lors
du bétonnage et la fixation des connecteurs. La largeur varie de 220 à 350mm ; prenons
une largeur de 260mm avec une épaisseur de 20mm.
Pour les ouvrages en infrastructure, on garde les mêmes dimensions, nombre et
caractéristique qu’en variante n°2.
Récapitulation des quantités des matériaux :

Variante n°1 : Pont en BA


Tableau 21. Devis quantitatif de la variante n°1
Designation Quantité par élément Nombre d’éléments Quantité totale
Superstructure
Béton 105.01 4 420.04
Acier 16 801.6 4 67 206.4

Infrastructure
Pile :
béton 22.65 3 67.95
Acier 3 397.5 3 10 192.5
Culée :
béton 23.2 2 46.6
Acier 2 088 2 4 176
Semelle sous pile :
béton 57.42 3 172.26
Acier 2 871 3 8 613
Semelle sous culée :
béton 53.53 2 107.06
Acier 2 676.5 2 5 353
Pieux sous pile :
béton 40.19 3 120.57
Acier 3 215.2 3 9 645.6
Pieux sous culée :
béton 30.14 2 60.28
acier 2411.2 2 4 822.4

Variante n°2 : Pont en BP


Tableau 22. Devis quantitatif de la variante n°2
Designation Quantité par élément Nombre d’éléments Quantité totale
Superstructure
Béton 169.47 3 508.41
Acier 27 115.2 3 81 345.6
Acier de précontrainte 7 313.25 3 21 939.75

Infrastructure
Pile :
béton 22.65 2 45.3
Acier 3 397.5 2 6 795
Culée :
béton 39.17 2 78.34
Acier 3 525.3 2 7 050.6
Semelle sous pile :
béton 57.42 2 114.84
Acier 2 871 2 5 742
Semelle sous culée :
béton 53.53 2 107.06
Acier 2 676.5 2 5 353
Pieux sous pile :
béton 40.19 2 80.38
Acier 3 215.2 2 6 430.4
Pieux sous culée :
béton 30.14 2 60.28
acier 2 4 822.4
2 411.2

Variante n°3 : Pont mixte


Tableau 23. Devis quantitatif de la variante n°3
Désignation Quantité par élément Nombre d’éléments Quantité totale
Superstructure
Béton 69.65 3 208.95
Acier(armature) 11 144 3 33 432
Acier(poutre) 32 342 3 97 026
Acier(entretoise) 562.37 15 8 435.55

Infrastructure
Pile :
béton 22.65 2 45.3
Acier 3 397.5 2 6 795
Culée :
béton 39.17 2 78.34
Acier 3 525.3 2 7 050.6
Semelle sous pile :
béton 57.42 2 114.84
Acier 2 871 2 5 742
Semelle sous culée :
béton 53.53 2 107.06
Acier 2 676.5 2 5 353
Pieux sous pile :
béton 40.19 2 80.38
Acier 3 215.2 2 6 430.4
Pieux sous culée :
béton 30.14 2 60.28
acier 2 411.2 2 4 822.4

Devis sommaire
Dans ce paragraphe, on donne le prix des matériaux de chaque variante proposée sans le
parapet (garde corps), aménagement de voie d’accès, gargouille, appareil d’appui, mur en
aille, remblai, protection anti-affouillement.
Variante n°1 :
Tableau 24. Coût de la variante n°1
Designation Unité Quantité Prix unitaire(Ar) Montant(Ar)
Superstructure
Béton m3 420.04 312025 131062981
Acier kg 67206.4 8906 598540198

Infrastructure
Pile :
béton m3 67.95 312 025 21 202 099
Acier kg 10 192.5 8 906 90 774 405
Culée :
béton m3 46.6 312 025 14 540 365
Acier kg 4 176 8 906 37 191 456
Semelle sous pile :
béton m3 172.26 312 025 53 749 427
Acier kg 8 613 8 906 76 707 378
Semelle sous culée : 312 025
3
béton m 107.06 33 405 397
8 906
Acier kg 5 353 47 673 818
Pieux sous pile :
béton m3 120.57 312 025 37 620 854
Acier kg 9 645.6 8 906 85 903 714
Pieux sous culée :
béton m3 60.28 312 025 18 808 867
acier kg 4 822.4 8 906 42 948 294

Total 1 722 986 447

Variante n°2
Tableau 25. Coût de la variante n°2
Designation Unité Quantité Prix unitaire (Ar) Montant (Ar)
Superstructure
Béton m3 508.41 312 025 158 636 630
Acier passif kg 81 345.6 8 906 724 463 914
Acier de precontrainte kg 21 939.75 35 500 778 861 125

Infrastructure
Pile :
béton m3 45.3 312 025 14 134 733
Acier kg 6 795 8 906 60 516 270
Culée :
béton m3 78.34 312025 24 444 039
Acier kg 7 050.6 8 906 62 792 644
Semelle sous pile :
béton m3 114.84 312 025 35 832 951
Acier kg 5 742 8 906 51 138 252
Semelle sous culée :
béton m3 107.06 312 025 33 405 397
Acier kg 5 353 8 906 47 673 818
Pieux sous pile :
béton m3 80.38 312 025 25 080 570
Acier kg 6 430.4 8 906 57 269 142
Pieux sous culée :
béton m3 60.28 312 025 18 808 867
acier kg 4 822.4 8 906 42 948 294

Total 2 136 006 644


Variante n°3
Tableau 26. Coût de la variante n°3
Designation Unité Quantité Prix unitaire Montant
Supersteucture :
béton M3 208.95 312 025 65 197 624
Acier (armature) Kg 33432 8 906 297 745 392
Acier (poutre) Kg 97 026 13 350 1 295 297 100
Acier (entretoise) Kg 8 435.55 13 350 112 614 593
Infrastructure
Pile :
béton m3 45.3 312 025 14 134 733
Acier kg 6 795 8906 60 516 270
Culée :
béton m3 78.34 312 025 24 444 039
Acier kg 7 050.6 8 906 62 792 644
Semelle sous pile :
béton m3 114.84 312 025 35 832 951
Acier kg 5 742 8 906 51 138 252
Semelle sous culée :
béton m3 107.06 312 025 33 405 397
Acier kg 5 353 8 906 47 673 818
Pieux sous pile :
béton m3 80.38 312 025 25 080 570
Acier kg 6 430.4 8 906 57 269 142
Pieux sous culée :
béton m3 60.28 312 025 18 808 867
acier kg 4 822.4 8 906 42 948 294

Total 2 244 899 684


Commentaire

L’estimation globale des coûts des différentes variantes est effectuée sur la base des études et
des coûts actuels des matériaux, matériels et mai d’œuvre à Madagascar.

Suivant le coût, on a :

Variante n°1 : Ar 1 722 986 447

Variante n°2 : Ar 2 136 006 644

Variante n°3 : Ar 2 244 899 984

Pour les variantes, on va faire l’analyse multicritère suivante :

Notation : 1 : moins avantageux

2 : avantageux

3 : très avantageux
Tableau 27. Analyse multicritère

Variante n°1 Variante n°2 Variante n°3

Critère Note Critère Note Critère Note

Nombre de 4 2 3 3 3 3
travées

Nombre de 3 1 2 2 2 2
piles

Matériaux Courante, 2 Courante et 1 à importer 1


disponible spécifique à
importer

Mise en moyen 2 moyen 2 difficile 1


oeuvre

Esthétique - 2 - 3 - 2

Entretien facile 2 Réduit au 2 difficile 1


minimum

Coût 1.722 3 2.136 2 2.244 1


(milliard)

Total - 14 - 15 - 11
Proposition de solution :

Après analyse des variantes par la méthode multicritère tant au point de vue coût qu’au
point de vue technique, notre choix s’est fixé sur la variante n°2 qui est la construction d’un
ouvrage neuf en béton précontraint pour les raisons suivantes : elle a obtenu le maximum de
total de points mais aussi les matériaux constitutifs sont disponibles à Madagascar, la
construction adéquate pour la région, on emploie des technologies modernes, le coût
admissible.
Partie 3- Etude technique
Chapitre I. Hypothèses de calcul :

I-1. Caractéristiques physico-mécaniques des matériaux de


construction

Les matériaux de construction d’un ouvrage d’art doivent être de meilleure qualité et
satisfaire aux conditions requises dans les règles pour la durabilité de l’ouvrage.

I-1-1. Les matériaux primaires :


Dans ce paragraphe, nous allons parler des gravillons, de sable, des eaux et du ciment.
Ce sont alors les matériaux constituants le béton qui est l’un des principaux constituants du
corps de l’ouvrage.

I-1-1-a) Les gravillons pour béton :


Ce sont les matériaux naturels produits du concassage des roches mères respectant aux
caractéristiques mécaniques et géométriques des normes de construction. Les principales
roches utilisées sont le basalte et le granite. Ils sont cribles de façon à obtenir les différentes
classes exprimées en diamètre de passoire. Pour le béton de qualité (poutre du pont), les
dimensions extrêmes des granulats resterons de l’étude de composition du béton. Toutefois,
les dimensions maximales ne dépasseront pas 25mm (passoire). Les granulats sont stockés par
lots nettement séparés, sur des aires parfaitement nettoyées et drainées (éventuellement
cimentées).

I-1-1-b) Sable :
Ils sont destinés à couvrir les vides( interstitiels) entre les gravillons dans la
composition du béton .Ils proviennent des sables de concassage ou de sable de rivière mais
leur caractéristiques (physique et chimique) et dimensions sont préconisées pour garantir la
résistance du béton. Il a pour rôle principal d’éviter les fissures par suite d retrait pendant le
séchage.
I-1-1-c) Ciment :
C’est le liant hydraulique le plus employé pou la fabrication du béton. Il est classé par
leur résistance mécanique notamment suivant la résistance à la compression à 28 jours Rc28.
On définit la classe de résistance du ciment par la valeur de la résistance à la compression
simple à 28 jours du mortier normal confectionné avec ce liant (une partie de ciment, 3 parties
de sable normal, eau pour une consistance normale).

Il y a des classes à considérer :

-Pour Rc28<35Mpa, la classe de résistance est donnée par la valeur de Rc28 en bar ;

-Pour Rc2835Mpa, la valeur de Rc28 exprimée en Mpa exprime sa classe de résistance.

On distingue :

-le ciment aérien : qui ne fait prise qu’à l’air libre ;

-le ciment prompt qui fait prise aussi bien à l’air libre que sous l’eau, il est caractérisé par sa
prise rapide.

Pour le béton armé, la classe 45 est au minimum retenue.

I-1-1-d) eau de gâchage :


L’eau doit être très propre, potable si possible. Le dosage en eau est en général
comprise entre 140 et 240litres/m3 de béton. Il convient de tenir compte de l’humidité des
granulats dans le dosage en eau. La composition chimique de l’eau doit être étudiée en
laboratoire : la présence de sel dissout ne peut excéder plus de 2g/l.

I-1-2. Les matériaux du béton armé

I-1-2-a) Le béton :
La composition du béton (proportion du ciment, sable, gravillon et eau de gâchage) est
donnée pour les différentes catégories et nature d’ouvrage avec la granulométrie des agrégats
respective.

Le choix du dosage de ciment dépend de plusieurs critères : type de béton, destination


de l’ouvrage, la résistance requise, les granulats utilisés…
Le béton est fabriqué dans un central à béton ou avec une bétonnière.

Caractéristiques du béton :

Le béton de ciment présente des résistances à la compression assez élevée, de l’ordre


de 25 à 40Mpa à 28 jours d’age mais sa résistance à la traction est faible, de l’ordre de 1/10 de
celle en compression. On cherche alors les modèles adoptés pour conduire les calculs
réglementaires.

Le béton a approximativement les caractéristiques suivantes :


 résistance caractéristique à la compression à j jour d’age

Pour fc2840MPa

 j si j<60
f cj  4.76  0.83 j f c 28

f  1.1f si j>60
 cj c 28

Pour fc28>40 MPa


 j si j<28
f cj  1.4  0.95 j f c 28

f  f Si j>28
 cj c 28

 résistance caractéristique à la traction à j jour d’age

ftj=0.6+0.06fc28

 Module de déformation

On appelle Eij le module de déformation instantanné à j jour d’age avec j<28 jours

Eij= 110003 f cj

j>28 jours, le module permanent ou à long terme est :

E ij
Evj 
3
 Dilatation thermique

Elle est de 9 à 12.106. On adoptera u coefficient de 10-5 pour le béton armé.

 Fluage du béton

Sous chargement constant, la déformation du béton augmente continuellement avec le


temps. Les déformations de fluage sont loin d’être négligeables puisqu’elles peuvent
représenter jusqu’au deux fois les déformations instantanées.

 Phénomène de retrait :

Après coulage, une pièce de béton conservée à l’air tend à se raccourcir. Ceci est dû à
l’évaporation de l’eau non liée avec le ciment et peut entraîner des déformations de l’ordre de
1,5.10-4 à 5.10-4 selon l’humidité de l’environnement.

 Coefficient de Poisson :

Le coefficient de Poisson pour le béton sera pris égal à =0 pour un calcul de
sollicitation à l’ELU et à =0.2 pour un calcul de déformation à l’ELS.

 Contrainte admissible

0.85f c 28
à l’ELU : f bc 
 b

à l’ELS :  b  0.6f c 28

b : fonction de la nature de la combinaison d’action

b=1.15 pour les actions accidentelles.

b=1.5 pour les autres cas

 : coefficient qui dépend de la durée d’application de la combinaison

Dans notre cas : b=1.5 (combinaison fondamentale)

=1 t>24 heures


I-1-2-b) Les aciers :
On distingue quatre types d’acier pour armature : les aciers doux, les aciers laminés à
chaud (HA type I), les aciers laminés à chaud et écrouis avec faible réduction de section (HA
type II) et les aciers laminés à chaud par tréfilage.

Dans notre étude, o va utiliser les aciers laminés à chaud, naturellement durs dits
aciers à haute adhérence de type I (FeE400) dont :

 limite d’élasticité garantie fe=400MPa ;

 allongement à la rupture= 14% ;

Module d’Young Es=210000MPa

A l’ELU, pour le calcul, on utilise la contraint fed de l’acier déduite de la limite


1
d’élasticité garantie par affectation d’un coefficient
s

Pour notre cas, s=1.15 (action fondamentale).

A l’ELS, on suppose que les aciers travaillent dans le domaine élastique. On utilise
donc la loi de Hooke de l’élasticité. On adopte une valeur du module d’Young forfaitaire
Es=200000MPa.

I-1-2-c) Les câbles


Les câbles sont en fils parallèles (ou en torons parallèles) que l’on met en tension à
l’aide des vérins prenant appui sur le béton au moment de la mise en tension.

Après mise en tension, on bloque les câbles tendus à l’aide des cônes d’ancrages
placés aux extrémités et agissant par coincement conique. Ces câbles sont logés dans des
gaines en feuillard de 2/10mm.

I-2. Les essais

Avant l’étude et l’exécution des ouvrages, on procède à des essais de reconnaissance.


Cela commence par le prélèvement d’échantillon sur place et les études en laboratoire.

Pour les matériaux utilisés en béton armé, les essais sont indispensables pour la
reconnaissance de ses qualités requises. Ainsi, après examen visuel ou avec les matériels de
sondage, les matériaux sont définis par leur couleur, composition minéralogique, texture,
dimension et proportion des minéraux, les matériaux subissent en laboratoire ou
éventuellement in situ les essais suivants :

 essai Los Angeles : c’est un essai qui consiste à connaître la résistance à la


fragmentation ou au choc des gravillons. On utilise des boulets normalisés.

Granulat pour béton LA<

 essai microdeval à l’eau : C’est le procédé pour connaître la résistance à l’usure ou à


l’attrition des granulats. Il est obtenu par frottement entre les granulats et des billes en
présence d’eau dans un cylindre.

Granulats pour béton : MDE<

 Essai d’équivalence de sable :

C’est un essai qui étudie la composition des sables pour la fabrication du béton. Il met en
évidence le pourcentage des fines et des grains solides.

Sable pour béton : ES<

 Granulométrie : C’est l’essai de distribution des grains et des classes granulaires des
gravillons ou des sables pour donner au béton la résistance voulue.

 Essai de compression : cela concerne essentiellement le béton. IL consiste à faire


écraser une éprouvette de béton avec une masse.

 Essai de traction : Cet essai met en évidence le résistance de l’acier à la traction. On


distingue :
- Les essais de traction directe avec des éprouvettes collées ;
- Les essais de traction indirecte tel que l’essai Brésilien ou l’essai en flexion à
quatre points.
 Essai au cone d’Abrams :
La propriété du béton frais et son ouvrabilité qui peut être caractérisée par sa
consistance. La consistance du béton frais est évaluée avec la méthode d’affaissement au cône
d’Abrams ou Shump test, méthode qui consiste à mesurer l’affaissement d’un volume de
béton de forme tronconique. Le béton pourra donc de consistance ferme, plastique, très
plastique ou fluide.
Mise en œuvre du BA :
-mise en place du coffrage ;
-mise en place des armatures ;
-vérification des armatures et des enrobages ;
-coulage du béton ;
-vibration du béton ;
-régularisation des formes libres.

I-3. Hypothèses de calcul

Définition :
Etat limite :
Un état limite est un état particulier dans lequel une condition requise pour une construction
(ou l’un de ses éléments) est strictement satisfaite et ce serait de l’être en cas de modification
défavorable d’une action.
On distingue l’Etat Limite Ultime (ELU) et l’Etat Limite de Service (ELS) :
ELU : Il correspond à l’atteinte du max de la capacité portante de l’ouvrage ou l’un de ses
éléments. Le dépassement correspond à la ruine de l’ouvrage.
ELU : Ces états sont liés aux conditions normales d’exploitation de durabilité. Le non respect
compromet la durabilité de l’ouvrage ou contrarie les conditions d’exploitation habituelles.
Domaine d’application du BAEL 91 modifié 99 :
Les règles BAEL 91 modifiées 99 sont applicables à tous les ouvrages en béton armé dont le
béton est constitué de granulats naturels normaux, avec un dosage en ciment au moins égal à
300kg/m3 de béton mis en œuvre. Le béton de ciment présente des résistances à la
compression de 25 à 40MPa
Dans notre cas, la résistance à la compression du béton est de 25MPa.
Le béton armé de tous les éléments de l’ouvrages est donc calculé suivant les règles du BAEL
91 modifié 99 avec les recommandations et prescriptions concernant : la résistance, la
déformation, l’équilibre statique, les fissurations.
La résistance du béton à la traction du béton est supposée nulle. Ceci induit à prévoir un
pourcentage minimal des armatures en appliquant la règle de non fragilité.
Comme on étudie un pont à poutres en béton précontraint, on associe les règles du BAEL
avec celles du BPEL.
I-4. Actions et combinaisons d’actions :
Actions :
Les actions sont les ensembles des causes (charge, force, couple, climatique ou exploitation)
produisant un état de contrainte dans la construction.
On peut classer les actions en trois classes :
 actions permanentes : ce sont des actions appliquées sans variation d’intensité pour
toute la durée de vie de l’ouvrage. Ce sont :
- Le poids propre de la structure noté Gmax (défavorable) ;
- Le poids de superstructure d’équipement fixe, des efforts dus à des terres ou à des
liquides dont le niveau varie peu, les efforts dus aux déformations permanentes
imposées à la construction. On note Gmin (ensemble des actions favorables).
 Actions variables :
Elles ont de intensités plus ou moins constantes, appliquées pendant un temps court par
rapport aux actions permanentes. Elles sont notées Qi-1=1, 2,3,………n.
Pour la conception des ponts à Madagascar, on prend en compte seules les sur charges
d’exploitation et l’action du vent W.
Qr : Charge routière sans caractère particulier (système À (l), système B et leurs efforts
annexes, charge de trottoir).
- Système de surcharge A (l) : la chaussée supporte une surcharge uniforme dont
l’intensité est :
32010 6
A(l )  235  [T/m²] pour une portée inférieure à 200m
l 3  60l 2  225000
- Système B :
 Système BC (6T-12T-12T) : camion type
Surface d’impact d’une roue en arrière : 0.25x0.25m2
Surface d’impact d’une roue avant : 0.20x0.20m2
Longueur d’encombrement : 10.50m
Largeur d’encombrement : 2.60m
 Système Be : essieu isolé de 20T(impact :2.50.08m2)
 Système Br : roue isolée de 10T
Surface d’impact de la roue : 0.30x0.30m²
Combinaisons d’actions :
 En phase d’exécution :
- à l’ELU : PM+1.35Gmax+Gmin (combinaison fondamentale)
- à l’ELS : Pd+Gmax+Gmin (combinaison rare)
 En phase d’exploitation :
- à l’ELU : PM+1.35Gmax+Gmin+1.5Qr+1.5W
- à l’ELS : Pd+Gmax+Gmin+Qr+W
Chapitre II. Les élements de la superstructure

II-1. Généralités :

Le tablier du pont constitue la superstructure du pont. Il est composé de:dalle, poutre,


entretoise, garde corps, le revêtement en produit bitumineux .

Tous les bétons utilisés sont de dosage 400kg /m3 de béton. Les ponts à poutres
précontraintes de type VIPP ou Viaduc à travées Indépendantes à Poutres préfabriquées
Précontraintes par post tension sont des ponts à poutre sous chaussée en béton armé.

La précontrainte est réalisée par des armatures tendues après la coulée du béton, lequel
a suffisamment durci, les câbles ne doivent pas adhérer au béton

. Ils sont donc enfilés dans des gaines. Lorsque le béton atteint une résistance
suffisante, les armatures sont mises en tension par de vérins prenant appui sur le béton de la
pièce. L’acier est ensuite bloqué à l’aide d’ancrage permanent qui va permettre de maintenir
la tension des câbles. Les poutres précontraintes sont préfabriquées dans une aire plane et
seront lancées quand elles auront les résistances et les caractéristiques requises. La mise en
tension se feront généralement en deux phases. Les poutres peuvent se reposer sur des appuis
fixes (appareils d’appuis) ou mobile.

II-2. Calcul de la dalle

II-2-1. Hourdis central

Figure 8. Hourdis central


II-2-1-a) Choix de la méthode
Notons :

la : distance entre deux entretoises d’about

lb : distance entre deux poutres suivant la coupe transversale du pont

la =35-0.20=34.8m

lb = 3,00– 0,20= 2.80

la
 12.42  2
lb

Donc, la dalle est encastrée sur deux côtés suivant la longueur du pont et les efforts
seront déterminés par ml suivant la largeur de la dalle.
Charges permanentes

Revêtement du tablier : 2100 0,046.5=546

Hourdis : 2500 0,206.5=3250

Total : gh=3796 daN/m²=0.584T/ml


Coefficient de majoration dynamique (CMD) :

Le CMD est calculé pour un carré de coté égal à la distance comprise entre les plans
axiaux des poutres de rive.

0,4 0,6
1 
1  0,2 L P
1 4
S

L =longueur du coté du carré=6m

P =37966

= 22776daN/m

S = Surcharge maximale équivalent au nombre plus élevé d’essieux du système B


qu’il est possible de disposer sur le carré considéré. Soit deux camions de 30T équivalent
à S=60000daN.

Ce qui donne :
 =1.42

II-2-1-b) Calcul des moments fléchissants


Vu, le gabarit du pont, la détermination du moment fléchissant se fait en surchargeant
par une seule roue du système Bc et par les deux systèmes Br et Be parce qu’il n’est pas
possible de surcharger la travée de la dalle par deux roues rapprochées du système Bc.

Il y a deux étapes pour déterminer les moments fléchissant :

- En supposant que la dalle s’appuie sur deux appuis simples, on détermine le moment
au centre de la travée ou moment de calcul

- Pour déterminer les moments fléchissant réels aux appuis et à la section médiane, il
faut multiplier les moments de calcul précédents par des coefficients  et  qui
tiennent compte de l’encastrement de la dalle.

 Détermination de la largeur influencée par l’application des surcharges B

- La largeur, suivant l’axe longitudinal du pont, influencée par l’application des


surcharges B est donnée par la formule suivante :

lb l
a  a1  mais a  2 b
3 3

Par contre si la valeur de a trouvée est > 1,5 cm, on détermine la valeur de la largeur
influencée par la formule ci-dessous :

1 l l
a (a 1  1,5  b ) mais a  b  0,80
2 3 3

Dans ces formules, on a :

a1 = a2 + 2hr+hd

Où a2 : côté parallèle à l’axe longitudinal du pont de la surface d’impact de roue


correspondant au système de surcharge étudié ;

hr : épaisseur de revêtement du hourdis = 0,04 m

hd : épaisseur du hourdis
- La largeur suivant la coupe transversale du pont, influencée par l’application des
surcharges B est

b1 = b2 + 2hr+hd

avec :

b1 = côté parallèle à l’axe transversal du pont, de la surface d’impact de roue


correspondant au système de surcharge étudié

 Système Bc30

Pour ce système ; a 2 = b2 = 0,25m

On a : a1 = b1 = 0,25 + 2  0,04 +0.20=0,53m

2.8
Ce qui donne : a  0,53   1,463m
3

2
l b  1.87m
3

En prenant a = 1.87m ; on a : a  1,5 m,

Donc, on calcule la valeur de a à l’aide de la 2ème formule ;

1 2.8
Ce qui donne a (0,53  1,5  )  1,48m
2 3

lb
 0,8m  1.73m
3

Finalement, on va prendre a = 1,80 m

 Système Be

Pour ce système ; a 2 = 0,08 m

b 2 = 2,50 m

On a : a1 = 0,08 + 2  0,04+0.2 = 0,36 m

b1 = 2,50 + 2  0,04+0.2= 2,78m


En procédant de la même manière que pour le système Bc30 ;

On trouve

a = 1,80 m

 Système Br

Ici ; a 2 = 0,30 m = b2

D’où a1 = b1 = 0,30 + 2 x 0,04+0.2= 0,58 m

Après calcul, on obtient a = 1,80 m


Tableau 28. Largeurs influencées par le système B

Système de Bc 30 Be Br
surcharges

a 2 m 0,25 0,08 0,30

b2 m 0,25 2,50 0,30

a1 m 0,53 0,36 0,58

b1 m 0,53 2,78 0,58

a m 1,80 1,80 1,80

Détermination du moment fléchissant de calcul

Le moment fléchissant de calcul Mo au centre de la dalle, considérée comme une


structure isostatique sur appui simple est obtenu en la surchargeant par une charge
uniformément repartie P1 sur 1m² de surface.

P
P1 
b1  a

P : Charge venant du système de surcharges étudié

12T
Pour le système Bc : P = = 6T  P1 = 6.28T/m²
2
Pour le système Be : P = 20T  P1 = 3.99T/m²

Pour le système Br : P = 10T  P1 = 9.57T/m²

Ainsi on a ;

à l’ELU :

gh  l b2  p 1  b1 b1 
M o  1 ,35   1 ,5  1 ,07    ( l b  )
8  4 4 

à l’ELS :

gh  l b2  p  b1 b 
Mo   1 ,2    1 ( lb  1 )
8  4 4 

On trouve dans le tableau suivant les résultats de calcul pour les différentes surcharges
du système B :
Tableau 29. Moment flechissant de calcul du système B [Tm.].

Surcharges Bc Be Br

ELS 4.35 10.52 6.85

ELU 5.83 14.08 9.17

Moments fléchissant réels à mi-travée et aux appuis

Les moments fléchissant à la section médiane et aux appuis s’obtiennent par la


multiplication des moments de calcul aux coefficients  et  qui prennent en considération
l’encastrement. On a :

M0,5 =  x Mo (à la section médiane)

Mapp =  x Mo (aux appuis)

 et  : coefficients de réduction dépendant du schéma statique de la dalle et du


cœfficient  qui est la rapport de la rigidité cylindrique de la dalle à la rigidité en torsion des
poutres qui la supportent.
D  l 3b
  0,001 cm²
G It

Avec :

3
Eb hd
D et G  0,435.E b
12  (1   2 )

Eb : Module de déformation du béton homogénéisé

hd : épaisseur de la dalle

 : Coefficient de poisson ( =0,2 : béton supposé non fissuré)

1  ai  4
It     0,63   t i  : Moment d’inertie en torsion de la poutre avec ai et ti
3  t i 

respectivement la longueur et la largeur des rectangles composants la section de la poutre

D’où :

1  50   146   150  
It     0,63   37.5 4    0,63   20 4    0,63   23 4 
3  37.5   20   23  

It=1368939.77cm4

On a aussi :

Eb  20 3
D  506,25.Eb
12  (1  0,2 2 )

et

506,25Eb  280 3
  0,001   7.65 cm ²
0,435Eb  1368939.77

  30 ;

On obtient donc

 = 0,5 et  = -0,8
Tableau 30. Moments fléchissants à mi travée de la dalle et aux appuis [Tm]

Systèmes de surcharge A mi-travée M0,5 Aux appuis Mapp


ELU ELS ELU ELS

Bc 2.91 2.12 -4.66 -3.48

Be 7.04 5.26 -11.26 -8.41

Br 4.58 3.27 -7.33 -5.24

II-2-1-c) Effort tranchant

Pour le calcul de l’effort tranchant, on considère deux sections selon le schéma de


calcul à l’abscisse xo = om et xo = 0,15m ; par conséquent les formules aux états limites sont
données par les formules suivantes

à l’ELU :

l   y 
V  1 ,35  gh   b  x o   1 ,5   1 ,07    P   x 
2   ax 

à l’ELS :

l   y 
V  gh   b  x o    1 ,2    P   x 
2   ax 

xo : distance de la section au nu de l’appui

ax : largeur influencée par l’application de la charge P du système étudié

yx : Ordonnée de la LI de V sous la charge de calcul P.

Effort tranchant à la section (I) ; à l’abscisse (xo = Om)

Pour le calcul de l’effort tranchant, on a 3 systèmes à considérer :


 Le système Bc30 ;
 Le système Bc ;
 Le système Br ;

 Le système Bc30

On calcule les valeurs de ao , a x' , y x' , a x'' , y x'' , ; dans ce système

lb
ao = a1 = 0,53 m mais a o   0.94 m
3

Alors prenons ao = 1,00 m

lb
a x'  ao  2 x ' si x ' 
6

lb l 5l
a 'x  a o  si b  x  b
3 6 6

b1 lb
x'  xo   0,265 m et  0,46
2 6

lb
D’où x' 
6

Alors ; a x'  1,00 + 2 x 0,265= 1,53 m  a 'x  1,53 m

lb  x '
On a également, y 
'
x  y 'x  0,90 m
lb

lb
Puis, a 'x'  a 1   1,46 m
3

2l b
Mais a 'x'   1.86 m
3

Prenons a 'x'  2,0 m

On a aussi :

lb  x" b1
y x''  avec x ''  xo  c
lb 2
D’où x ''  0,765m  y '' ( x )  0, 726m

 Le système Be

En faisant le calcul de la même façon que dans le système Bc30, on obtient

a o  1,00 m

lb 5l b
0 , 46 m   x'   2 . 33 m et
6 6

b1
x'  xo   1, 39 m
2

lb
D’où a x'  ao   a 'x  1.93m
3

lb  x '
et, y x'   y 'x  0,50 m
lb

 Le système Br

On calcule de la même façon que les précédents et on trouve

a o  1,00 m

b1
x'  xo   0,29 m
2

et ;

lb
 0,46 m d' où a 'x  a o  2x '  1.58  ax '  1.58 m
6

l b  x'
y 'x   0,90  y 'x  0,90 m
lb

Effort tranchant à la section (II) ; à l’abscisse (xo = 0,15 m)

 Le système Bc

Calcul de ao , a x' , y x' , a x'' , y x'' , ;

lb
ao = a1 = 0,53 m mais a o   0.93 m
3
Prenons donc ao = 1,00 m

b1
x'  xo   0,415m
2

lb l
 0,46 m  x '  b
6 6

D’où

a 'x  a o  2 x '  1.83m  a 'x  1.83 m

b1
x ''  x o   c  0,915 m
2

lb
a 'x'  a 1   1.46 m  a 'x'  1,46m
3

lb  x '
 y 'x   0,85 m
lb

lb  x"
 y 'x'   0,673
lb

soit y 'x  0,85 m

y 'x'  0,7 m

 Le système Be

Calcul de ao , a x' , y x'

a o  1,00m

b1
x'  xo   1,54 m
2

lb 5l
0,46m   x '  b  2,33 m
6 6

lb
d’où a x'  ao   a 'x  1.93 m
3
lb  x '
y 'x   0,45 m  y 'x  0,45 m
lb

 Le système Br

Calcul de ao , a x' , y x'

b1
a o  1,00 m x'  xo   0,44 m
2

lb lb
 0,46 m Comme x'  ; alors a 'x  a o  2 x '  1,88m  a 'x  1,88 m
6 6

lb  x '
y 'x   0,84 m  y 'x  0,84 m
lb

Tableau 31. Efforts tranchants à l’abscisse x0=0m ; notons V (I) T

Surcharges Bc30 Be Br

ax' 1.53 1.93 1,58

y x' 0.90 0,50 0,90

a x'' 2,0 - -

y x'' 0,73 - -

P[T] 6 20 10

ELU 14.11 12.91 14.09


V (I) [T]
ELS 10.54 9.65 10.52

Tableau 32. Efforts tranchants à l’abscisse x0=15m ; notons V (II) [T]

Surcharges Bc30 Bc Br

ax' 1.83 1.93 1,88


y x' 0,85 0,45 0,84

a x'' 1,46 - -

y '' ( x) 0,7 - -

P [T] 6 20 10

ELU 13.89 11.61 11.17


V (II)
[T]
ELS 10.38 8.68 8.34

II-2-2. Hourdis console

Figure 9. Hourdis console

II-2-2-a) Sollicitations dues aux charges permanentes


Les charges permanentes à prendre en compte sont :
- poids propre du hourdis ; gh = 0,5 T /ml
- poids propre du trottoir, gt = 0,15 x 2,5 = 0,38T/ml
- poids propre du parapet : Gp = 0,06 T/ml

Moment fléchissant

On a la formule suivante qui détermine la valeur du moment fléchissant :


bh ² b'
Mg  g h   gt  b'( b' '  )  Gp  bh
2 2

Avec : b’ = 0.75 m

b’’ = 0,15 m

bh = 0.90m

 Mg = 0,45 Tm

Effort tranchant

Pour l’effort tranchant, on a

Vg = gh x bh + gt. b’ + Gp

 Vg = 0.795 T

II-2-2-b) Sollicitations dues aux surcharges


d’exploitation
 On considère seulement l’effet de la surcharge Bc30 pour la partie console du hourdis
 On considère deux surcharges pour le trottoir :
- Une surcharge uniforme de 0,45 T/m² qui sera disposée tant qu’en longueur qu’en
largeur pour produire l’effet maximal envisagé. On calcule l’effet de cette surcharge
avec celui de la surcharge Bc30
- Une roue isolée de 3T avec une surface d’impact de 0,20 m x 0,20 m² et disposée dans
la position la plus défavorable. Les effets de cette roue ne cumulent pas avec des
autres surcharges de chaussée ou de trottoirs

 Surcharges 0,45 T/m² sur le trottoir

Po = 0,45T/m²

Moment fléchissant :

 b' 
Mpo  po  b' b' '  
 2

 Mpo = 0,177Tm
Effort tranchant :
Vpo = Po x b’

Vpo = 0,33 T

 Surcharges 3T

On a :

P=3T et a1=0,20m
Moment fléchissant :

P
Mp   bh  a 1  D’où, Mp= 1,05Tm
2  bh  a 1

Effort tranchant :

P
Vp = D’où, Vp=1,5T
2 bh  a 1

 Surcharges Bc30

Les largeurs influencées par l’application de la surcharge Bc30 sont

Longitudinalement :

a = a1 + 2x0 avec

x0 = 0,305 m

a1= 0,53 m

d’où a = 1.14 m < 1,5 m

Transversalement :

b1= 0,53 m

Moment fléchissant :

Ce moment est obtenu par la formule suivante

Po  a 1  x 02
Mb  
2a

P1 12
Avec Po    21.35T / m ²
2  a 1  b1 2  0,53  0,53

Après calcul, on trouve


 Mb = 0.42 Tm

Effort tranchant :

Po  a 1  x 0
Vb   
a

d’où  Vb = 2.72 T

II-2-2-c) Combinaisons d’actions


Dans tous les cas, on ne considère que la combinaison qui donne l’effet le plus
défavorable

(Charge permanente + surcharge Bc + surcharge du trottoir 0,45 T/m²)

A l’ELU:

- Mapp, c = 1,35 Mg + 1,605 (MB + Mpo) Mapp, c = 1.56 Tm

- Vapp, c = 1,35 Vg + 1,605 (VB + Vpo) Vapp, c = 5.96 Tm

A l’ELS:

- Mapp, c = Mg + 1,2 (MB + Mpo) Mapp, c = 1.17 Tm

- Vapp, c = Vg + 1,2 (VB + Vpo) Vapp, c = 4.45T

Tableau 33. Valeurs des moments fléchissant et des efforts tranchant dans le hourdis
console

Mapp, c ELS 1.17

[Tm] ELU 1.56

Vapp, c ELS 4.45


[T] ELU 5.96

II-2-2-d) Sollicitations de calcul


En comparant les valeurs de Mapp et Mapp,c et celles de Vapp et Vapp,c ; les valeurs
des sollicitations de calcul pour la dalle sont rassemblées dans le tableau ci-dessous.

Les moments et efforts tranchant aux appuis sont tels que :

M = sup (Mapp ; Mapp,c)

V = sup (Vapp ; Vapp,c)

Tableau 34. Sollicitations de calcul

Moment fléchissant [Tm] Effort tranchant [T]


Sollicitation
ELS ELU ELS ELU

aux appuis -8.41 -11.26 10.54 14.11

à mi-travée 5.26 7.04 - -

II-2-2-e) Calcul des armatures


Les armatures sont calculées par 1 mètre linéaire de la largeur de la dalle.

Pour le calcul des armatures, on suivra dans la suite les règles BAEL 91 modifiées 99

 Béton :

Dosé à 400 Kg de CPA 45

Résistance à la compression à 28 jours

fc28 = 25 MPa

Résistance à la traction à 28 jours


ft28 = 2,1 MPa

Contrainte de calcul

-Résistance limite à la compression relative à l’ELU

0 ,85  f c 28
fbu = = 26,67 MPa
 . b

 = 0,85 : coefficient qui tient compte de la durée possible T d’application des


charges

 b = 1,5 : coefficient de sécurité du béton

-Résistance limite à la compression relative à l’ELS

 bc  0.6f c 28  15MPa

 Acier :

Les caractéristiques de l’acier à utiliser sont les suivants :

- Nuance FeE400

- Fissuration préjudiciable car l’élément est exposé aux intempéries

Contrainte de calcul de l’acier :

À l’ELU :

fe 400
s    348 Mpa
 S 1 ,15

À l’ELS :

2
 
 s  min  fe ; max 0 ,5 fe ; Mo  . ft j 
3 

 = Coefficient de fissuration égale à 1,6 pour les armatures à haute adhérence

 s  min266 ,67 ;201,6 [ Mpa ]

D’où  s  201 ,6 Mpa

La détermination des armatures longitudinales sera faite à l’état limite de service car la
fissuration est préjudiciable (l’ELS est déterminant).
Section à mi-travée :

On a : ho=20cm d=0.90ho=18cm

Figure 10. Armature longitudinale

Armatures longitudinales

Le moment fléchissant à l’ELS :

MS = 52600Nm

Le moment résistant du béton est :

1  y 
Mrb   bo  y1   bc  d  1 
2  3

15. bc
Où y1  1.d  d
15. bc   S

15  15
y1   18  9,49cm
(15  15)  201,6

 9,49 
D’où Mrb = 0,5 x 100 x 9,49 x 15 18  
 3 

Mrb = 105.600 Nm

MS < Mrb : les armatures comprimés ne sont pas nécessaires

Donc ;

  
Z b  d 1  1   14,84cm
 3
MS
AS 
Z b . S

52600
AS   17.58cm²
14,84  201,6

L’espacement maximal des armatures des dalles en BA est :

s  min {1,5ho ; 20cm}=min {30,20}

s  20cm

Prenons donc ; AS = 916 = 18.15cm2

Armatures de répartition

1
At  A s  6.05cm²
3

At = 810 = 6.28cm²

Pourcentage minimal des armatures

Suivant lb (armatures de répartition transversalement)

Alb, min = 8ho = 8 x 0,2 = 1,60 cm²/m

At > Alb, min

suivant la (armatures longitudinales)

3 lb 2.80
Ala, min = Alb, min  où     0.08
2 la 35

Ala, min =2.33cm²/m

As > Ala, min

D’après ces résultats, on constate que les pourcentages minimaux sont respectés

Section aux appuis

Aux appuis ; on a MS = -8.41 Tm

= 84100NM

En choisissant la même démarche de calcul,

84100
On a : As   28.11cm²
14,84  201,6
As = 920 = 28.15cm²

As
At  9.38cm²
3

Prenons At = 1210 = 9.42cm²

Les pourcentages minimaux sont encore respectés.

II-2-2-f) Vérification du non poinçonnement de la


dalle
Pour connaître le non poinçonnement de la dalle, nous allons effectuer la vérification
au centre de celle-ci pour chaque surcharge du système B ; et on a :

fc28
Qu  0,045.uc.ho.
b

Qu : Charge de calcul à l’ELU

uc : périmètre du rectangle d’impact à considérer au niveau du feuillet moyen de la


dalle

ho : épaisseur de la dalle

 Surcharge Bc

am = a2 + ho + 2hr

= 0,25 + 0,20 + (2 x 0,04)= 0,53 m

bm = b2 + ho + 2hr

= 0,25 + 0,20 + (2 x 0,04)= 0,53 m

uc = 2(am+bm) = 2.12 m

à l’ELU :

Qu =1,5 x 6 = 9T

Et

100  25
Qu =0,045 x 2,12 x 0,20 x = 31.8 T
1,5

 Qu  Q u
La résistance au non poinçonnement est vérifiée

 Surcharge Be

am = a2 + ho + 2hr

= 0,08 + 0,20 + (2 x 0,04)= 0,36 m

bm = b2 + ho + 2hr

= 2,50 + 0,20 + (2 x 0,04)= 2,78m

uc = 2(am+bm) = 6.28 m

à l’ELU :

Qu =1,5 x 20 = 30T

100  25
Et Qu =0,045 x 6,28 x 0,20 x = 94.2 T
1,5

 Qu  Q u

La résistance au non poinçonnement est vérifiée

 Surcharge Br

am = a2 + ho + 2hr

= 0,30 + 0,2 + (2 x 0,04)= 0,58 m

bm = b2 + ho + 2hr= 0,88 m

uc = 2(am+bm) = 2.92 m

à l’ELU :

Qu =1,5 x 10 = 15T

100  25
Et Qu = 0,045 x 2,92 x 0,20 x = 43.8 T
1,5

 Qu  Q u

La résistance au non poinçonnement est vérifiée

II-2-2-g) Nécessité d’armatures transversales


Avant d’utiliser les armatures transversales, il faut vérifier la contrainte tangentielle :
Vu  fc 
u    u  min 0,15; 28 ;4Mpa  = min {2,5 ; 4 Mpa}
bo.d  b 

14.11.10 4
u   0,78Mpa
0,18  1

 u  0,78Mpa   u  2,5Mpa

D’après ce résultat ; la contrainte tangentielle est vérifiée ; donc on n’a pas recours à
utiliser les armatures transversales.

II-2-3. Pré-dalle
Pour faciliter le coffrage, de l’hourdis central, on prévoie des éléments de pré-dalle qui
sont des plaques préfabriquées en BA, dont la face inférieure coffrée est lisse et celle du
dessus rugueuse.

Les pré-dalles sont destinés à :


- à assurer le coffrage du fond de l’hourdis
- supporter l’armature inférieure de l’hourdis

Les caractéristiques géométriques sont les suivants :


- Longueur : L = 2,00 m suivant la coupe longitudinale du pont
- Largeur : l=1,70 m suivant la coupe transversale du pont
- Epaisseur : e = 0,08 m

Disposition de la pré-dalle
Figure 11. Disposition de la prédalle

II-2-3-a) Calcul des sollicitations


La pré-dalle travaille comme une poutre s’appuyant sur deux appuis simples et après
calcul on trouve la longueur de calcul suivante : L = 1,60 m

Poids propre de la pré-dalle et du hourdis : 2,5 x 0,2 x 1 = 0,5 T/m²

Moment fléchissant :

glo² 0,50  1,60²


Mo    0,16Tm
8 8

à l’ELU :

Mu = 1,35.Mo = 0,216 Tm

à l’ELS :

MS = Mo = 0,16 Tm

Effort tranchant

glo 0,50  1,60


Vo    0,4T
2 2

à l’ELU :

Vu = 1,35.Vo = 0,54 T

à l’ELS :

VS = Vo = 0,4 T

II-2-3-b) Calcul des armatures


Comme dans le cas de la dalle, la fissuration est très préjudiciable car l’élément est
exposé à un milieu agressif ; nous ne considérons donc que les calculs suivant l’ELS

Moment résistant du béton

ho = 8cm ; bo = 100 m ; d = 0,9 ho = 7,2 cm

1  y 
Mrb   bo  y1   bc  d  1 
2  3
15. bc 15  15
Où ; y 1  1 .d  d   7,2
15. bc   S (15  15)  201,6

y1 = 3,79 cm

 3,79 
D’où Mrb = 0,5 x 100 x 3,79 x 15  7,2  
 3 

Mrb = 16.875 Nm

MS = 0,16Tm = 1600 Nm < Mrb = 16.875 Nm

 Les armatures comprimées ne sont pas nécessaires

Section des armatures

MS
AS 
Z b . S

    0,53 
Où Z b  d 1  1   7,21  
 3  3 

 Z b  5,93cm

1600
Donc A S   1,34 cm ²
5,92  201,6

AS = 38 =1.50 cm²

Vérification de l’effort tranchant

La relation suivante doit être vérifiée :

u u

Vu 0,54.10 4 fc
avec  u    0,075Mpa  u  0,07 28  1,17 Mpa  u   u
bo.d 100  0,072 1,5

la condition est vérifiée

Conclusion :

Les armatures transversales ne sont pas nécessaires.


II-3. Les entretoises

Les entretoises sont des éléments en béton armé disposés suivant la coupe transversale
du pont que ce soit en béton armé ou en béton précontraint. Elles assurent la rigidité de la
poutre comme l’effet du vent, …etc., de plus, les entretoises d’about permettent au levage des
poutres lors des maintenances ou même changement des appareils d’appui.

II-3-1. Caractéristiques des entretoises d’about


Les caractéristiques de la section sont :

- Epaisseur er = 20 cm

- Hauteur he = 185 cm

- Distance entre les nus des poutres le = 280cm

Hypothèse :

- Les entretoises sont parfaitement encastrées aux deux poutres et joue comme poutre
transversale.

- Les sollicitations maximales appliquées sur les entretoises sont :les moments
fléchissants au milieu de travée et aussi près de l’appuis pour pouvoir quantifier les
sections des armatures utilisées ; les efforts tranchants maximales au voisinage des
appuis pour qu’on puisse vérifier les contraintes principales de cisaillement, de
traction et de compression .

Et les sollicitations sont déterminées à l’aide de la méthode de la ligne d’influence.

II-3-2. Calcul des sollicitations dues aux charges permanentes


Les charges permanentes prises en considération dans le calcul sont :
- le poids propre de l’entretoise :

ge = 0,2 x 1.85 x 2,5 = 0.925T/ml


- Les charges des dalles et du revêtement sont reparties de façon triangulaire et
donnée par la relation suivante

le
pour le calcul des efforts tranchants
4
gr =

le
pour le calcul des moments fléchissants
3

Où  = [0,2 x 2,5 x + 0,04 x 2,1] = 0.584T/m²

Après calcul, on trouve :

0,409T/ml pour le calcul des efforts tranchants

gr =

0,545T/ml pour le calcul des moments fléchissants

D’où, les valeurs des charges permanentes pour le calcul des sollicitations de
l’entretoise sont figurées dans le tableau suivant :
Tableau 35. : Valeurs des charges permanentes

Charges permanente Pour le calcul des efforts Pour le calcul des moments
tranchants (T/ml) fléchissants (Tm/ml)

ge 0.925 0.925

gr 0.409 0.545

g 1.334 1.47

Comme les entretoises sont supposées isostatiques et encastrées aux poutres, les
efforts dus aux charges permanentes peuvent donc être obtenus par les méthodes de la
résistance des matériaux

II-3-2-a) Moments fléchissants


Au centre de la travée, on a :

g  le² 1.47  2.8²


Mo    0,480Tm
24 24

Aux appuis :
g  le² 1.47  2.8²
Mo     0,960Tm
12 12

II-3-2-b) Efforts tranchants


Au centre de la travée, on a :

g  le 1.334  2,80
Vo    0,311T
12 12

Aux appuis :

g  le 1.334  2,80
Vo    0,622T
6 6

II-3-2-c) Combinaison
Les sollicitations dues aux charges permanentes sont récapitulées dans le tableau
suivant
Tableau 36. Sollicitations dues aux charges permanentes

Moment fléchissant [Tm/ml] Effort tranchant [T/ml]


Etat limite
En travée Aux appuis En travée Aux appuis

ELS 0,480 -0.960 0,311 0,622

ELU 0.648 -1.296 0,419 0.839

II-3-3. Calcul des sollicitation dues aux surcharges


d’exploitation
Comme prescrit dans le fascicule 61, la justification des éléments du tablier sera
référée à l’aide du système de surcharge B :
- Le système Bc est composé de deux roues jumelées possible de se déplacer sur
l’entretoise
- Le système Br est composé d’une roue isolée de 10 T
- Le système Be est composé d’un rouleau de 20 T dont la surface d’impact est de 2,5 x
0,08 m (une charge uniforme de 8T/ml)

 Surcharge Bc

(Disposition la plus défavorable d’une rangée de roue)

Figure 12. Ligne d’influence sous surcharge Bc

Moments fléchissants dus à Bc

On a : Mo= MBc = Pyi(Mo)

yi : ordonnée de la ligne d’influence sous les charge P

Mo = 6 x (0.11+0.25+0.12) = 2.88Tm

Au milieu de la travée

max Mo = 0,7 x Mo= 2,016 Tm

min Mo = -0,25 x Mo = -0,72 Tm

Aux appuis

max Mo = 0 Tm

min Mo = -0,45 x Mo = -1.296 Tm

Efforts tranchants
Ils sont obtenus par la formule :

V = Pyi

yi : coordonnée de la ligne d’influence sous chaque roue

Au milieu de la travée :

VT = 0 T

Aux appuis :

Vapp = 6x (0.92+0.15+0.09) = 6.96 T

 Surcharge Be

Pour le système Be, on considère la charge repartie uniforme q = 20/2,5 =8T/ml

On utilise les lignes d’influences pour la détermination des sollicitations.

Moments fléchissant dus à Be

Le moment Mo est obtenu par formule

Mo = P x SM

= 8 x 0,810 = 6.48 Tm

en travée

Max Mo = 0,7 x Mo = 4.53 Tm

Max Mo = -0,25 x Mo = -1.62 Tm

aux appuis

Max Mo = 0Tm

Max Mo = -0,45 x Mo = -2.91 Tm

Efforts tranchants

Ils sont obtenus par la formule suivante :

V=PxS

Où S : aire des lignes d’influence

Au milieu de la travée

VT = 0 T
Aux appuis

Vapp = 8x0.94 = 7.52T

 Surcharge Br

Moments fléchissant dus à Br

On a : Mo = P x yi

Où P = 10 T

yi = Br ordonnée de la ligne d’influence sus la surcharge

D’où Mo = 10 x 0,81 = 8.1Tm

Au milieu de la travée

max Mo = 0,7 x Mo = 5.67 Tm

min Mo = -0,25 x Mo = -2.02 Tm

Aux appuis

max Mo = 0 T

min Mo = -0,45 x Mo = -3.64 Tm

Efforts tranchants

Les efforts tranchants sont obtenus par la formule : V = P x yi

Où yi : ordonnée de la ligne d’influence sous la surcharge Br

Au milieu de la travée

VT = 0

Aux appuis

Vapp = 10 x 0.92= 9.2 T

Tableau 37. Valeurs des moments fléchissants obtenus sous les surcharges d’exploitation

Moment fléchissant [Tm]


Bc Be Br

max min max min max min

Aux appuis 0 -1.296 0 -2.91 0 -3.64

En travée 3.016 -0.72 4.53 -1.62 5.67 -2.02

Tableau 38. Valeurs des efforts tranchants sous les surcharges d’exploitation

Effort Tranchant [T]

Bc Be Br

Aux appuis 6.96 7.52 9.2

En travée 0 0 0

II-3-4. Combinaisons d’actions :


À l’ELS : G+Q

À l’ELU : 1,35 G + 1,5 Q


L’effet de la surcharge Br est prépondérant, donc on la retient et on multiplie par le
coefficient de majoration dynamique.

Tableau 39. Moments fléchissants sur l’entretoise d’about


Moments fléchissants [Tm]

En travée Aux appuis

Charge permanente 0,480 -0,96

Surcharge d’exploitation 7,93 0

ELS 8.41 -0.96

ELU 12.54 -1.30

Tableau 40. Efforts tranchants sur l’entretoise d’about

Efforts tranchants [T]

En travée Aux appuis

Charge permanente 0,311 0,622

Surcharge d’exploitation 0 12,88

ELS 0.311 13.50

ELU 0.42 20.15

II-3-5. Calcul des armatures

II-3-5-a) Calcul des armatures longitudinales


Pour le calcul des armatures, on suivra dans la suite les règles BAEL 91 modifiées 99

 S  min266,67;201,6[ Mpa]

 S  201,6[ Mpa]

La détermination des armatures longitudinales sera faite à l’état limite de service car la
fissuration est préjudiciable (en cas de fissuration préjudiciable à l’ELS est déterminant)
à mi-travée

MS = 8.41T = 84100Nm

moment résistant du béton

15. bc
1   0,53
15. bc   S

y1  1d  0,53  166.5  88.24cm

 y 
Mrb  0,5.bo. y1. bc  d  1 
 3

= 420959.15 Nm

Nécessité d’armature comprimée

Comme MS < Mrb ; aucune armature comprimée n’est requise

Section d’armature longitudinale

MS
A 
Z b . S

    0,53 
Où Z b  d 1  1   Z b  166.51  
 3  3 

 Z b  137.08cm

84100
Donc A   3.04cm²
137,08  201,6

Soit AS = 2HA14 = 3.08cm²

aux appuis

MS = 0.96 Tm =9600Nm

moment résistant du béton

1  0,53

y1 = 88,24

Mrb =420959.15 Nm

MS < Mrb, les armatures comprimées ne sont pas nécessaires


MS 9600
A    0.347cm²
Z b . S 137.08  201,6

Pourcentage minimal d’armatures longitudinales

0,23.bo.d.ft 28
A min   4.02cm ²
fe

Comme Amt  Aapp  Amin ; ;

On retient donc pour les deux sections

Al = Amin = 4.02cm²

Al = 3HA14 = 4.62 cm²

Vérification de la contrainte tangentielle dans le béton

Vérifions l’inégalité suivante :

 fc 
 u   u  min 0,15 j ;4Mpa 
 b 

= 2,5 Mpa

Vu
Avec  u 
bd

20.15.10 4
u   0.606Mpa  2,5Mpa
0,20  1.66

D’où la résistance du béton vis-à-vis de la contrainte tangentielle est largement assurée

II-3-5-b) Détermination des armatures d’âme


Diamètre des armatures d’âme

 h bo 
t  min l ; ; 
 35 10 

t  12mm

Prenons t = 10mm
At = 3HA10 = 2.35 cm²
Espacement des armatures d’âme

Les armatures transversales doivent être telles que :

At fc  u  0,3k . ft j
 t 
bo.St  t 0,9(sin   cos  )

0,9(sin   cos  )
D’où St  . At. fe
bo. S ( u  0,3k . ft j )

Avec   90

ftj = min {ftj ; 3,3 Mpa} = 2,1 Mpa

k = 1 : fissuration préjudiciable

ce qui donne

0,9  1  2.35  400


St   60.56
20  1,15  (0,9  0,3  2,1)

Soit St = 40cm
Pourcentage minimal d’armatures d’âme

At
 fet  0,4 Mpa
bo.St

At 2.35
 St   fe   400
0,4.bo 0,4.20

St  117.5cm

Le pourcentage minimal est respecté


Espacement maximal admissible

St  min(0,9d ;40cm)

St  min(183,83;40cm)

St  40cm ; La condition est vérifiée

Nous prenons St = 40cm


Armature de peau
Puisque la hauteur du parement est supérieure à 80 cm ; alors, on prévoit les armatures
de peau

Ap = 3cm²/m linéaire de parement (fissuration préjudiciable)

Ce qui donne Ap=5.55cm²

Ap = 5HA12 cm² =5.65 par parement.

II-4. Poutre principale

Notre pont est à poutre de type VIPP de section en Té appuyées sur des appuis simples dont
les caractéristiques sont les suivantes :
- longueur nominale : 105
- longueur exacte des poutres L1=35m
- porté libre Lo telle que L1=1.07Lo+0.65

D’où Lo=32.10m

-Longueur de travée de calcul L=1.05Lo+0.60=34.30m

-Nombre de poutres : 3

Dimensions de la poutre :
Figure 13. Caractéristiques d’une poutre principale

 Hauteur :

L L
On a pris h
17 15

34.30 34.30
h
17 15

D’où 2.08h2.28 soit h=2.20m

 Largeur de la table b :

0.65h<b<0.75h 1.43<b<1.65

Prenons b=1.50m

 Epaisseur de l’âme bo

En zone médiane où l’effort tranchant est faible, les âmes sont dimensionnées au minimum
constructif afin d’alléger le plus possible les poutres.

Toutefois, ce minimum doit respecter les dispositions réglementaires prescrites par le BPEL,
notamment les con ditions d’enrobage des armatures passives (3cm) et des armatures de
précontrainte (un diamètre de conduit :gaine de toron)dans les zones où les câbles remontent
dans l’âme.

h 220
bo  9  =9  =14.5
40 40
Prenons bo=0 en travée

Au niveau des appuis, les âmes sont dimensionnées pour résister à l’effort tranchant et à la
puissance des unités de précontrainte utilisées (enrobage des armatures relevées), ce qui
conduit à réaliser un épaississement.

Soit bo=30cm

 Largeur b’ et hauteur t du talon :

b’ doit être supérieure à bo, prenons b’=50cm

t est prise en préférence égale à 30cm

épaisseur de la table :

On considère une hauteur égale à 15cm pour le respect des règles d’enrobage et de distance
entre axes des armatures ho=15cm

 Gousset :

Pour les goussets supérieurs, on prend une hauteur égale à

- gs1=8cm

- gs1=12cm

Pour les goussets inférieurs, le mode d’exécution des goussets met en valeur un angle n
compris entre 45 et 60° par rapport à l’horizontal donnant la relation suivante :

(b' b o )tg
gi 
2

Figure 14. Gousset inférieur

 Entraxe des poutres :


Pour l’espacement entre poutres, il est fonction du profil en travers du gabarit G6.5+20.75 et
de la position des poutres de rive.

Prenons Ep=3m

Coupe transversale du tablier :

Figure 15. Coupe transversale du tablier

II-4-1. Calcul de la géométrie des sections :

II-4-1-a) Section des poutres en travée :

Figure 16. Section de poutre en travée

- Aire : A=0.8395m2
- Périmètre : P=7.5049m

- Distance du centre de gravité à la fibre supérieure V=0.8858m

- Distance du centre de gravité la fibre inférieure V’=1.3142m

- Moment d’inertie par rapport à l’axe horizontal normal à l’axe de la poutre passant
par le centre de gravité :

I=0.50049m4

- Distance entre le sommet supérieur du noyau central et du centre de gravité de la


section :

I
c  0.4536m
A . v'

- Distance entre le sommet inférieur du noyau central et le centre de gravité du


béton

I
c'   0.6730m
A.v

- Rayon de giration :

I
i  0.7721m
A

- Rendement géométrique :

I
  0.5121
Avv'

>0.5 donc la section est élancée.


II-4-1-b) -Section des poutres sur appuis :

Figure 17. Section de poutre en appui

- A=1.004m2

- P=7.3980m

- v=0.8918m

- v’=1.3081m

- I=0.4937m

- c=0.3756m

- c’=0.5510m

- i=0.7010m

-   0.4212 : La section est massive.

II-4-2. Calcul des actions :


Charge permanente totale du tablier :

Poids de poutres : (2.50.8631)3=6.471T/ml

Dalle : = 4T/ml

Revêtement : = 0.546T/ml
Trottoir : 22.50.150.75=0.562T/ml

Garde corps : 20.06=0.12T/ml

Total : Gt=11.70T/ml

Surcharge de trottoir A (T) :

Il est appliqué sur le trottoir une charge uniforme de 0.15T/m² sur toute la largeur.

A (T)=0.150.75=0.1125T/ml

Surcharge sur chaussée A (L) :

320  10 6
A(l )  350 
l 3  60l 2  225000

Avec l=35m

A (l)=1.287T/m²

Surcharge B :

On considère indépendamment les trois systèmes Bc, Be, Br avec un même coefficient de
majoration dynamique =1.4

II-4-2-a) Répartition des actions entre les trois


poutres :
On peut considérer une structure transversale rigide et de répartition des charges sur les
poutres donnée par la méthode de Courbons :

R n  1  2i 6e
Ri  i avec  i  (1   )
n n2  1 a

R : résultante des charges appliquées

i : le numéro de la poutre étudiée (numérotation de gauche à droite)

Ri : la charge encaissée par la poutre i

n : nombre de poutres

a : distance entre axe des poutres

e : excentricité de la résultante R au plan axial de symétrie


Or nous avons trois poutres identiques de même valeur de moment d’inertie, alors la
répartition est égale pour chaque poutre.

II-4-2-b) Méthode de la compression excentrée :


Les lignes d’influences sont des courbes représentatives des fonctions d’influence d’un effet F
dans la section () d’abscisse x sous l’action d’une charge unitaire P=1 appliquée à une
abscisse variable .

Les actions à considérer ne sont autres que les moments fléchissants et les efforts tranchants.

b
Puisque  0.17  0.5
l

Donc on peut appliquer la méthode de compression excentrée pour déterminer le Coefficient


de répartition transversale.

b : largeur entre les parements extrêmes des poutres de rive

l : travée du pont

b=23+0.2=0.6m

l=35m

Conditions :
- les sections transversales sont de haute rigidité ;
- Les poutres principales ont même moment d’inertie donc les charges sont réparties de
façon symétrique en partie égale pour chaque poutre principale.

II-4-2-c) Calcul du Coefficient de Répartition


Transversale (CRT)
On va utiliser la ligne d’influence de la réaction Ri des poutres i. Les ordonnées de la ligne
d’in fluence d’une poutre est donnée par :

 Poutre intermédiaire :

1 a 1a i
Y1  
n 2a i2

1 a 1a i
Y1'  
n 2a i2
1
On a ai=0 Y1= Y1'   0.333
3

 Poutre de rive :

1 a2 1 62
Y1   12    0.83
n 2a i 3 2(6 2  0)

1 a 12 1 62
Y  
'
1    0.17
n 2a i2 3 2(6 2  0)

ai : entre axe de deux poutres placées symétriquement par rapport à l’axe longitudinal du
pont.

1
Le CRT des surcharges B est égal à  B c  Yk
2

Yk : ordonnée de la ligne d’influence de Ri sous la charge concentrée.

Le CRT des piétons :

=

 : aire de la partie de la ligne d’influence de Ri située sous les trottoirs chargés ;

Schéma de calcul :

Les charges sont placées dans une position la plus défavorable suivant la coupe transversale
du tablier. On considère des camions types Bc30.
Figure 18. Ligne d’influence sous réaction
Tableau 41. Résultat : Coefficient de répartition transversale

A (l) Bc p

Poutre de rive 0.34 0.92 0.71

Poutre intermédiaire 0.34 0.68 0.51

II-4-3. Calcul des sollicitations:

II-4-3-a) Tracé des fonctions d’influence :


Ligne d’influence d’une travée indépendante sous une charge unitaire







Figure 19. Ligne d’influence sous charge unitaire


Tableau 42. Fonction d’influence d’une travée indépendante :

Fonction x x

T (, x) VA-1=-/l VA=1-/l

M (, x) (1-x/l) x (1-/l)

Ligne d’influence des efforts tranchants :


Figure 20. Ligne d’influence des efforts tranchants

Ligne d’influence des moments fléchissants :


Figure 21. Ligne d’influence des moments fléchissants
Tableau 43. Aire engendrées par les lignes d’influence des moments fléchissant :

Section Abscisse[m]  [m²]

1 3.5 55.12

2 7 98

3 10.5 128.62

4 14 147

5 17.5 153.12

II-4-3-b) Moments fléchissant dus aux charges


permanentes :
Les moments d’inertie des trois poutres sont égaux.
 1erephase : Phase de construction :
C’est le poids propre des poutres principales qui interviennent comme charges permanentes.

gp=bA=2.50.8395

b : poids volumique du béton armé

A : section de la poutre.

gp=2.1T/ml

On a Mp=gp
Tableau 44. Valeurs des moments fléchissants sous charge permanente en 1ère phase

Section Abscisse[m] Moment [Tm]

1 3.5 115.75

2 7 205.8

3 10.5 270.10

4 14 308.7

5 17.5 321.55

 2ème phase : phase d’exploitation :

Pour les charges réparties : poids du tablier sans entretoise

M=gm

1
gm= G t avec Gt : poids du tablier
3

1.70
gm   3.9T / ml
3

Pour les charges concentrées : entretoise

M=Piyi

Avec Pi : poutre de rive =1.29T

Poutre intermédiaire = 2.59T


Tableau 45. Valeur des moments fléchissants sous charge permanente en 2èmephase en Tm

Section abscisse Poutre de rive Poutre intermédiaire

Mg Mpe MG Mg Mpe MG

1 3.5 214.96 12.20 227.16 214.96 24.49 239.45

2 7 382.2 19.78 401.98 382.2 39.71 421.91

3 10.5 501.62 31.87 533.49 501.62 63.98 565.6

4 14 573.3 42.60 615.9 573.3 85.53 658.83

5 17.5 597.17 54.17 651.31 597.17 108.76 705.93

II-4-3-c) Moments fléchissants dus aux surcharges


d’exploitation

 Surcharge A (l) : La charge uniforme A (l) a pour intensité

A (l)=1.287 T/m²

Le moment dû à A (l) est : MA(l)=A(l)A(l)

 : Aire de la ligne d’influence

A(l)=0.34

 Surcharge Bc :

MBc=BcoPiYi

o : coefficient dépendant le nombre de rangés de camions sur le tablier

Pour deux rangés de camions, o=0.9

=1.4 CMD

Yi : ordonnée de la ligne d’influence sous Pi

Bc : CRT

PiYi : effet de la surcharge Bc

 Surcharge de trottoir :
Mp=p0.15

p : CRT pour les surcharges de trottoir


Tableau 46. Moment fléchissants dus aux surcharges d’exploitation en Tm

Section Abscisse Poutre de rive Poutre intermédiaire

MBc MA(l) Mp MBc MA(l) Mp

1 3.5 168.32 24.11 5.87 124.41 24.11 4.22

2 7 287.95 42.88 10.44 212.83 42.88 7.49

3 10.5 358.89 56.28 13.69 265.26 56.28 9.84

4 14 381.14 64.32 15.65 281.72 64.32 11.24

5 17.5 354.72 67.00 16.31 262.18 67.00 11.71

Ainsi, les moments fléchissants MQ pour les surcharges d’exploitation sont donnés par :

MQ=Max(MBc,MA(l))+Mp
Tableau 47. Moments fléchissants résultant sous surcharges en Tm

Section Poutre de rie Poutre intermédiaire

1 174.19 128.62

2 298.38 220.33

3 372.59 275.10

4 396.80 292.96

5 371.02 273.89
II-4-3-d) Les efforts tranchants dus aux charges
permanentes :
Par les mêmes section de calcul et par les mêmes chargements que pour les moments
fléchissants, on calcule les efforts tranchants à l’aide des lignes d’influence.

Tableau 48. Aire engendrées par les lignes d’influence des efforts tranchants :

Section 0 1 2 3 4 5

p [m²] 17.5 14.175 11.2 8.575 6.18 4.375

n [m²] 0 0.175 0.7 1.575 2.8 4.375

 [m²] 17.5 14 10.5 7 3.38 0

 1ère phase :Phase de construction

Tg=g g=2.1T/ml
Tableau 49. Valeurs des efforts sous charge permanente en 1ère phase

Section Abscisse [m] TG [T]

0 0 36.75

1 3.5 29.4

2 7 22.05

3 10.5 14.7

4 14 7.1

5 17.5 0

 2ème phase : phase d’exploitation

TG=Tg+Tpe
Tableau 50. Valeurs des efforts tranchants sous charge permanente en 2ère phase en T

Section Abscisse Poutre de rive Poutre intermédiaire


[m]
Tg Tpe TG Tg Tpe TG

0 0 68.25 5.21 73.46 68.25 10.46 78.71

1 3.5 54.6 4.78 59.38 54.6 9.59 64.19

2 7 40.95 3.47 44.42 40.95 6.96 47.91

3 10.5 27.3 2.64 29.94 27.3 5.29 32.59

4 14 13.18 1.37 14.55 13.18 2.74 15.92

5 17.5 0 0 0 0 0 0

II-4-3-e) Efforts tranchants dus aux surcharges

TA(l)= A(l)A(l)

TBc=BcoPiYi

Tp=p0.15
Tableau 51. Efforts tranchants dus aux surcharges d’exploitation en T

Abscisse Poutre de rive Poutre intermédiaire

Section [m] TBc TA (l) Tp TBc TA (l) Tp

0 0 55,09 7,66 1,86 40,72 7,66 1,34

1 3,5 48,13 6,13 1,49 35,57 6,13 1,07

2 7 41,17 4,59 1,12 30,43 4,59 0,80

3 10,5 34,64 3,06 0,75 25,60 3,06 0,54

4 14 27,26 1,48 0,36 20,15 1,48 0,26

5 17,5 20,31 0,00 0,00 15,01 0,00 0,00


Ainsi, les efforts tranchants pour les surcharges d’exploitation sont donnés par :
Tableau 52. Efforts tranchants résultants sous surcharge en T

Section Poutre de rive Poutre intermédiaire

0 56,95 42,05

1 49,62 36,65

2 42,29 31,24

3 35,38 26,14

4 27,62 20,41

5 20,31 15,01

Combinaison d’actions :

On détermine les sollicitations M et T suivant les deux Etats limites.

 1ère Phase :

Moment fléchissent :

-ELU : Mu=1.11.35MG

-ELS : Ms=MG

Effort tranchant

-ELU : Tu=1.11.35TG

-ELS : Ts=TG

 2èmePhase :

Moment fléchissent :

-ELU : Mu=1.35MG+1.51.07MQ

-ELS : Ms=MG+1.2MQ

Effort tranchant :
-ELU : Tu=1.35TG+1.51.07TQ

-ELS : Ts=TG+1.2TQ

Sollicitation en ELU et ELS :

 Moments fléchissants :

1ère phase :
Tableau 53. Moments fléchissants en1ère phase en Tm

Section Permanente Exploitation ELU ELS

0 0,00 0 0 0,00

1 115,75 0 171,89 115,75

2 205,80 0 305,61 205,80

3 270,10 0 401,10 270,10

4 308,70 0 458,42 308,70

5 321,55 0 477,50 321,55

2ème Phase :

Poutre de rive :
Tableau 54. Moments fléchissants en deuxième phase sur la poutre de rive

Section Permanente Exploitation ELU ELS

0 0 0 0 0

1 227,16 174,19 586,24 436,19

2 401,98 298,38 1021,57 760,04

3 533,49 372,59 1318,22 980,60

4 615,9 396,8 1468,33 1092,06

5 651,31 371,02 1474,76 1096,53


Poutre intermédiaire :
Tableau 55. Moments fléchissants en 2ème phase sur la poutre intermédiaire en Tm

Section Permanente Exploitation ELU ELS

0 0 0 0 0

1 239,45 128,62 529,69 393,79

2 421,91 220,33 923,21 686,31

3 565,6 275,1 1205,10 895,72

4 658,83 292,96 1359,62 1010,38

5 705,93 273,89 1392,60 1034,60

 Effort tranchant :

1èrePhase :
Tableau 56. Efforts tranchants en 1èrephase en T

Section Permanente Exploitation ELU ELS

0 36,75 0 54,57 36,75

1 29,4 0 43,66 29,40

2 22,05 0 32,74 22,05

3 14,7 0 21,83 14,70

4 7,1 0 10,54 7,10

5 0 0 0 0
2èmePhase :

Poutre de rive :
Tableau 57. Efforts tranchants en 2ème phase sur la poutre de rive en T

Section Permanente Exploitation ELU ELS

0 73,46 56,95 190,58 141,80

1 59,38 49,62 159,80 118,92

2 44,42 42,29 127,84 95,17

3 29,94 35,38 97,20 72,40

4 14,55 27,62 63,97 47,69

5 0 20,31 32,60 24,37

Poutre intermédiaire :
Tableau 58. Efforts tranchants en 2ème phase sur la poutre en T

Section Permanente Exploitation ELU ELS

0 78,71 42,05 173,75 129,17

1 64,19 36,65 145,48 108,17

2 47,91 31,24 114,82 85,40

3 32,59 26,14 85,95 63,96

4 15,92 20,41 54,25 40,41

5 0 15,01 24,09 18,01


II-4-4. Détermination de la force de précontrainte :

Définition :

On dit que la section est sous critique si la charge permanente et entièrement


compensée par la précontrainte. IL n’y a donc pas de force de traction dans la section de la
poutre.

Dans le cas contraire, on parle de la section sur critique, c'est-à-dire, la compensation


va jusqu’à 95%.

II-4-4-a) Force de précontrainte

 Pour une section sous critique :

La force de précontrainte est donnée par :

M
P1 
c  c'

M =Mmax-Mmin

Mmax=MG+MQ (ELS)

Mmin=MG (ELS)

c et c’ sont les limites supérieure et inférieure du noyau central de la poutre.

 Pour une section sur critique :

La force de précontrainte est donnée par :

M max
P2 
c  v' d'

v’=1.3142m : distance du centre de gravité à la fibre inférieure

d’=1.5gaine : enrobage de câble de précontrainte

Pratiquement, la valeur minimale de la précontrainte est prise égale à

P=Sup (P1, P2)

Câble de précontrainte :
On a choisi d’utiliser des câbles torons12T13 dont les caractéristiques sont les suivants :

-Aire de la section du toron Acp=1130mm2

-Masse par mètre linéaire=8.87kg

-Diamètre d’encombrement de la gaine=71mm

-contrainte de rupture de garantie fprg=1810MPa

-contrainte élastique garantie fpeg=1590MPa

-contrainte de vérinage initiale :


 osp  min 0.90f peg ,0.8f prg 

 osp  1431MPa

-Diamètre minimal d’une plaque d’ancrage=23cm

D’où d’=1.5gaine=1.571=106.5mm
Tableau 59. Force de précontrainte par section et par poutre en T

Section Poutre de rive Poutre intermédiaire

Mmin Mmax P1 P2 P Mmin Mmax P1 P2 P

1 227,16 436,19 185,54 257,90 257,90 239,45 393,79 137,00 232,83 232,83

2 401,98 760,04 317,82 449,38 449,38 421,91 686,31 234,69 405,79 405,79

3 533,49 980,6 396,87 579,79 579,79 565,6 895,72 293,02 529,60 529,60

4 615,9 1092,06 422,65 645,69 645,69 658,83 1010,38 312,05 597,40 597,40

5 651,31 1096,53 395,19 648,34 648,34 705,93 1034,6 291,74 611,72 611,72

D’où P=648.34T

II-4-4-b) Nombre de câbles de précontrainte :

Soit sp la contrainte de calcul du câble après chute de tension totale.

 sp   osp   sp
 sp : somme totale d chute et perte de tension à court et à long terme

En supposant que sp= 0.25 osp =357.75MPa

sp=1073.25MPa

Soit P la force de précontrainte nominale des câbles

P =spAcp

P =1073.25113010-4=121.28T pour les câbles 12T13

P
nc  avec P=sup (P1 ; P2)=648.34T
P

nc=5.3457 câbles

en prenant nc=6 câbles 12T13


T
A cp  6780mm 2

II-4-4-c) Force de précontrainte probable de calcul :


Soit le système d’équations :

p 1 ( x, t )  1.02 osp  0.80 sp ( x, t )



p 2 ( x, t )  0.98 sp  1.20 sp ( x, t )
o

 osp =1431MPa

 sp =0.25  osp

Après calcul, on obtient : p1(x, t)=1173.42MPa

p2(x, t)=973.08MPa

On a Pi  A cp
T
  pi ( x, t )

P1=795.57T

P2=659.74T

Soit Pm=727.66T la valeur centrée


Section nette de la poutre :

Pour les torons 12T13, gaine=67mm

La section d’un trou est donc de 3523.86 mm2

Pour 6 gaines Sgaine=0.0211m2

D’où la section nette du béton est :

Bn=0.7989m2

S i Yi
Le centre de gravité est : Y   1.3415 m
S i

- Ygaine=0.18m

- In=0.4727

- Snette=0.7989m2=Bn

- v=0.8585m v’=1.3415m

In
- i²=  0.5916m ²
S i


-   0.513
vv'

- e=v’-d’=1.1615m

II-4-4-d) Détermination des différentes contraintes


dues aux moments fléchissants et aux forces de
précontrainte :
Contrainte élémentaire :

a- Fibre supérieure :
Tableau 60. Contraintes élémentaires sur la fibre supérieure
Sous charge permanente G Sous surcharge Q Sous précontraints

Formule MG  v MQ  v P e
(1  2 v )
In In Bn i

s [MPa] 12.82 4.97 -6.24

b-Fibre inférieure :
Tableau 61. Contrainte élémentaire sur la fibre inférieure

Sous charge Sous surcharge Q Sous précontrainte


permanente G

Formule M G  v' M Q  v' P e


  (1  2 v' )
In In Bn i

s [MPa] -20.03 -7.77 33.09

MG=705.92 T m

MQ=273.85 Tm

P=Pm=727.22T

Contrainte résultante :
Tableau 62. Contraintes résultantes

Position A vide En charge

=G+P [MPa] =G+Q+P [MPa]

Fibre supérieure 6.58 11.55

Fibre inférieure 13.06 5.29

En phase de construction, la tension initiale des câbles est environ 25% supérieure à celle à la
phase finale en service.
Alors si on tend les câbles en même temps, on obtient les contraintes :

-à vide : en [MPa]

Figure 22. Diagrammes des contraintes résultantes à vide

-en charge : [MPa]

Figure 23. Diagrammes des contraintes résultantes en charge

La valeur des contraintes de compression du béton est trop élevée :


 'c  21.33  0.6f c 28  15MPa

Fc28=25MPa

En effet, on a intérêt à diminuer la contrainte  'c en tendant les câbles en deux phases
successives.

II-4-4-e) Mise en tension des cables

 Calcul du nombre de câbles à tendre en première phase :

Les poutres sont préfabriquées, la tension de ces câbles est effectuée après 7 jours d’âge de la
poutre. Les contraintes dans la poutre à la section médiane :

M Gp
 sGp  v
In

M Gp
 Gp
i
 v'
In

MGp=321.55Tm

 sGp =5.83MPa

 iGp =-9.13MPa

Le nombre de câbles à tendre en première phase (7 jours) est obtenu en vérifiant la relation
suivante :

nc
 1.2p max   Gp max  0.6f c 7
nt

7
avec f c 7  25  16.55MPa
4.76  1.83  7

Gpmax : contrainte maximale due au poids propre=9.13MPa

pmax : contrainte due à la précontrainte=33.09MPa

nt : nombre total de câbles=6

nc<4.8
Soit nc=4 câbles à tendre en 1ère phase

On a P (nc=4)=121.284=485.12T=Force de précontrainte créée par les 4 premiers câbles.

Alors les contraintes sont :

P ev
 sp  (1  )  4.16MPa
Bn i²

P ev'
 pi  (1  )  22.06MPa
Bn i²

D’où la résultante :

 sc  1.25 sp   sGp


 i
 c  1.25 p   Gp
i i

 sc  1.25  ( 4.16)  12.82  7.62  0.6f c 7


 i
 c  1.25  ( 22.06)  30.06  7.54  0.6f c 7

0.6fc7=9.93MPa

Figure 24. Diagrammes des contraintes résultantes en première phase en [MPa]

 Deuxième phase :

A 28 jours d’age, il faut tendre les deux câbles restants.

Pour les 6 câbles, Pm=727.66T soit 121.28T/câble

La contrainte développée dans un câble est 0.107T/mm². Supposons que les 4 premiers câbles
ont subis une chute de tension par retrait, fluage et relaxation. On peut admettre alors que les
3 /4 des chutes de tension seront consommées et la contrainte dans les quatre câbles ne sera
que :

3  0.107  0.25
0.107   0.086T / mm ²
4

Les quatre câbles ont une force de précontrainte de :

0.08611304=388.72T

Au moment de la 2èmephase de la mise en tension des câbles, la force totale de précontrainte à


la section médiane est : PT=388.72+2121.28= 631.28 T

Ainsi les contraintes élémentaires seront :

PT ev
 sp  (1  )  5.51MPa
Bn i²

PT ev'
 pi  (1  )  28.70MPa
Bn i²

II-4-5. Relevage des câbles :


On a 30 à 40% des câbles sont à relever à mi travée soit 2 câbles. La première famille
de câbles à relever sert à diminuer l’effort tranchant.

Pour les 12T13, les ancrages en about exige une plaque d’ancrage de diamètre
D=22.5cm.

Les rayons de courbure des câbles doivent vérifier la condition suivante :

Rsup(800,4cm)

=13mm : diamètre d’un fil constituant le câble 12T13

R10.4m

II-4-5-a) Espacement des câbles :

siq  1

ev=sup 1.2siq  2
4cm

eh=sup 1.5 si p=3


 si p2
1.5 si q=2

p: ligne de conduite

q : colonne de conduite

ev67mm

eh67mm

Distance des câbles aux parements c :

a : dimension horizontale du rectangle circonscrit à la conduite

d : enrobage

Figure 25. Distance c des câbles aux parements


3a
c  max( ; ; d)
4

II-4-5-b) Tracé des deux fuseaux limites de


passage :
Le câble équivalent ou le câble moyen doit se trouver à l’intérieur de deux fuseaux limites
afin d’éviter l’apparition des tractions sur l’une ou l’autre des fibres externes et que les
contraintes maximales restent inférieures ou égales à celles admissibles.

MG MG  MQ
-Premier fuseau : c'  ep  c 
Pm Pm

  adm B n  MG   adm Bn  MG MQ


-Deuxième fuseau :  1  b  c   e p  
b
 c '
 Pm  Pm  Pm  Pm

 adm
b =0.6fc28=15MPa
Pm=727.66T

Bn=0.7989m²

c=0.4536m c’=0.6730m

Tableau 63. Les ordonnées des deux fuseaux limites à une section considérée

Section 0 1 2 3 4 5

MG 0 239,45 421,91 565,6 658,83 705,93

MG+MQ 0 369,07 642,24 840,7 951,79 979,82

Sup1 0,67 0,34 0,09 -0,10 -0,23 -0,30

Inf1 0,45 -0,05 -0,43 -0,70 -0,85 -0,89

Sup2 0,45 0,12 -0,13 -0,33 -0,46 -0,52

Inf2 -0,66 -1,17 -1,54 -1,82 -1,97 -2,01

II-4-5-c) Tracé des câbles


-en travée :

L L
Pour les câbles, la zone de relevage est donnée par  L rel 
4 3

L=35m8.75Lrel11.66

Soit Lrel=10.20m

On impose ’=24°15’ pour les câbles arrêtés en travée pour assurer le dégagement du vérin de
mise en tension.

Figure 26. Caractéristiques de tracé de câble

ci=Lcosi

ai
cos i=1-
Ri

di=Risin i

Ri=Ri-1+1.2 [m]

bi=ci+di

L=longueur de conduite rectiligne L0.5m soit L=1m

On 30 à 40% des cables sont relevés, soit 2 câbles relevés et 4 câbles filants.

Paramètres de tracé
Tableau 64. Paramètres nécessaires pour le tracé des câbles

N° câble ai[m] Ri[m] i [rad] ci[m] di[m] bi[m] Lrél[m]

1 0,3 16,5 0,191 0,98 3,13 4,11 0

2 0,83 15,3 0,331 0,95 4,97 5,92 0

3 1,36 14,1 0,443 0,90 6,04 6,95 0

4 1,89 12,9 0,548 0,85 6,72 7,58 0

5 2,2 11,7 0,421 0,91 4,78 5,69 5,1


6 2,2 10,5 0,421 0,91 4,29 5,20 10,2

Ordonnées des câbles :

Soit les équations : X  L rél  0.20  c i  d i  x

  x 
2 
Y  R i (1  cos  i )  R i 1  1    
  Ri  
 

D’une façon générale, on va tenir en compte les relations suivantes :


 Si X<Lrél-020 il n’y a pas de câbles

 Si Lrél-0.20X Lrél-0.20+ci

Y=-Xtgi+ec+ai+(Lrél-0.20)tgi

 Si Lrél-0.20+ciX Lrél-0.20+bi

 L  0.20  b i  x 
Y=ec+Ri 1  1   eél  
 Ri 
 Si Lrél-0.20+biX
Y=ec
ec : enrobage des cables à mi travée
ec=11.55cm pour les câbles inférieurs
ec=25.75cm pour les câbles supérieurs

Tableau 65. Coordonnées pour le tracé des câbles

Abscisse[m]

N°câble -0,2 0 1 2 3 4 5

1 0,42 0,38 0,37 0,23 0,14 0,11 0,11

2 0,95 0,88 2,89 1,87 1,07 0,50 0,18


3 1,47 1,38 1,34 0,94 0,62 0,39 0,22

4 2,14 2,02 1,95 1,43 1,02 0,71 0,48

5 - - - - - - -

6 - - - - - - -

Abscisse[m]

N°câble 5,1 6 7 8 9 10 10,2

1 0,11 0,11 0,11 0,11 0,11 0,11 0,11

2 0,17 0,11 0,11 0,11 0,11 0,11 0,11

3 0,21 0,13 0,11 0,11 0,11 0,11 0,11

4 0,46 0,33 0,26 0,25 0,25 0,25 0,25

5 2,11 1,19 0,82 0,55 0,37 0,27 0,26

6 - - - - - - 2,12

Abscisse[m]

N°câble 11 12 13 14 15 16 17 17,5

1 0,11 0,11 0,11 0,11 0,11 0,11 0,11 0,11


2 0,11 0,11 0,11 0,11 0,11 0,11 0,11 0,11

3 0,11 0,11 0,11 0,11 0,11 0,11 0,11 0,11

4 0,25 0,25 0,25 0,25 0,25 0,25 0,25 0,25

5 0,25 0,25 0,25 0,25 0,25 0,25 0,25 0,25

6 1,13 0,76 0,49 0,33 0,26 0,25 0,25 0,25

Tracé du câble équivalent :


Le câble équivalent est un câble fictif passant par le centre de gravité des groupes de câbles
de chaque section de poutre et que l’on peut déterminer la position par rapport à l’arrête
inférieure à l’aide de la formule suivante :
n

A
i 1
cpi Yi
Yéq  T
A cp

Or on a des câbles de même section 12T13


n

Yi 1
i
La formule est réduite à Yéq  n=6
n
Tableau 66. Coordonnées du tracé du câble équivalent en [m]
Abscisse -0,2 0 1 2 3 4 5
Ordonnée[ 0,83 0,78 1,09 0,74 0,48 0,28 0,17

Abscisse 5,1 6 7 8 9 10 10,2


ordonnée 0,51 0,31 0,24 0,19 0,16 0,14 0,49

Abscisse 11 12 13 14 15 16 17 17,5
ordonnée 0,33 0,26 0,22 0,19 0,18 0,18 0,18 0,18

II-4-6. Calcul des forces de précontrainte réelles :

II-4-6-a) Calcul des chutes et des pertes de tension


des câbles :
Perte instantanée :
Les pertes instantanées se produisent lors de la mise en tension des câbles et transfert de
précontrainte et lors d’une variation de contrainte dans le béton qui enrobe les câbles.

 Perte de tension par frottement d’armature :


La formule donnant la tension après perte de tension par frottement (en courbe ou en
alignement) en une abscisse X lors de la mise en tension est :
 sp ( x)   osp e  f  x

x : distance de l’about du câble à la section de calcul


f : coefficient de frottement de la courbe=0.19rad-1
 : Somme de déviation angulaire entre about et la section de calcul (en rad)
 : Coefficient de frottement par unité de longueur=0.002m-1
 osp : 1431MPa pour 13T13

La perte est exprimée par : =  osp -  sp (x)

Figure 27. Trac é de câble


Tableau 67. Pertes de tension par frottement d’armatures en MPa

N°câble XB[m] XM[m] i=i sp(B) sp(M) sp(B) sp(M)

1 3,91 17,5 0,191 1369,24 1332,54 61,76 98,46

2 5,72 17,5 0,331 1328,53 1297,58 102,47 133,42

3 6,75 17,5 0,443 1297,90 1270,28 133,10 160,72

4 7,38 17,5 0,548 1270,58 1245,11 160,42 185,89

5 10,59 12,6 0,421 1293,30 1288,12 137,70 142,88

6 15,20 7,5 0,421 1281,43 1301,33 149,57 129,67


 Pertes de tension par enfoncement ou rentrée de cone d’ancrage :
Elle est due à l’enfoncement de l’organe ou le glissement de l’armature par rapport à son
ancrage. Pour cela, on teste si la rentrée de cone se fait sentir ou non au delà de la section
médiane.
g1  g 2
 anc  Ep
li
g1 et g2 sont respectivement la rentrée d’ancrage d’une et de l’autre coté du câble. On prend
g1=g2=1.5mm
li : longueur de câble

Tableau 68. Pertes de tension au niiveau de l’ancrage en MPa


N°câble li [m]  anc

1 35.11 16.23
2 35.13 16.22
3 35.19 16.19
4 35.23 16.17
5 25.20 22.61
6 15.20 37.25

 Pertes de tension par déformation instantanée du béton :


Sous l’effet de la précontrainte, le béton se raccourcit. Or les câbles sont liés au béton, ainsi
les câbles vont aussi subir une déformation, par suite une variation de contrainte donnée par :
kbj
pi  Ep
Eij
bj : Variation des contraintes au niveau du centre de gravité des armatures sous diverses
actions permanentes appliquée au jour j.
K : coefficient multiplicateur
Eij : module d’élasticité longitudinale
Cette perte est très faible (de l’ordre de 2%), on considère approximativement cette valeur
égale à 0,25% de la perte due au fluage du béton.
Ainsi, la perte instantanée totale désignée aussi dans le BPEL comme la perte à la mise en
œuvre est :i(x)=sp(x)+anc+pi
La tension initiale probable est :
pi(x)=po-i(x)

Pertes différées :
Elles se produisent pendant un certain temps de la vie de l’ouvrage et se produisent
simultanément.
 Pertes due au retrait du béton :
Connaissant le racornissement du béton total r du béton. L aperte est la grandeur donnée par
r=r [1-r (to)] Ep
Avec r (t) : la fonction traduisant l’évolution dans le temps par :
t
r(t ) 
t  9rm

airedela sec tion 0.8395


rm : le rayon moyen de la poutre=   0.1118
perimetredecette sec tion 7.504
rm=11.18cm
t l’age du béton à la mise en tension r (7)=0.065 et r (28)=0.21
r : retrait total du béton =2,5.10-4
A la période de la première mise en tension : r=44.65MPa
A la période de la seconde mise en tension : r=37.52MPa

 Perte de tension due à la relaxation des armatures :


6  pi ( x )
Cette valeur est donnée par :  p  1000 [   o ] pi ( x )
100 fprg
Où 1000 : valeur garantie de la perte pour relaxation à 1000 heures.
1000=8% (relaxation normale)
fprg=1790MPa
o=0.30 pour les armatures à relaxation normale [RN]
pi(x) : contrainte dans le câble après perte de tension instantanée

Tableau 69. Pertes de tension par relaxation des armatures en MPa


N°câble A B M

(A) p(A) (B) p(B) (M) p(M)

1 0,79 3,37 0,76 3,06 0,74 2,84

2 0,79 3,37 0,74 2,82 0,72 2,65

3 0,79 3,37 0,73 2,65 0,71 2,50

4 0,79 3,37 0,71 2,50 0,70 2,36

5 0,79 3,37 0,72 2,62 0,72 2,59

6 0,79 3,37 0,72 2,56 0,73 2,67

 Perte de tension due au fluage du béton :


Ep
Elle est donnée par :  fl ( x )  [ b ( x )   M ( x )]
E ij

Ei28=11000 3 f c 28  32164.2

 M ( x ) : Contrainte maximale de compression du béton au niveau de chaque câble à une

M g e p (x )  pi ( x )  n  Ap  e 2p ( x ) 
abscisse x :  M ( x ) =  1  
I B  i 2 
 

M g e p (x)  pi ( x )   d ( x )  n  Ap  e 2p ( x ) 
b( x ) =  1  
I B  i 2 
 
Ap : aire d’une section d’armature de précontrainte
Mg : moment fléchissant dû aux charges permanentes
n: nombre de câbles
ep(x) : excentricité par rapport au centre de gravité de la section
5
Or, la perte différée totale est donnée par  d ( x )   r   fl ( x )   p ( x )
6
Après résolution de l’équation en fl(x), on trouve la perte de tension due au fluage du
béton :
Tableau 70. Pertes de tension par fluage du béton en MPa
N°Câble fl(x)
A B M
1 50.10 31.45 47.5
2 49.05 31.20 47.10
3 48.53 30.16 46.35
4 48.08 29.78 45.45
5 4.95 4.80 0.8
6 4.95 4.12 0.9

Ainsi, la perte de tension due à la déformation du béton est :


Tableau 71. Perte due à la déformation du béton en MPa

N° Cable A B M

1 12,53 7,86 11,88

2 12,26 3,00 11,78

3 12,13 7,54 11,59

4 12,02 7,45 11,36

5 1,24 1,20 0,20

6 1,24 1,03 0,23

5
Perte de tension différée :  d ( x )   r   fl ( x )   p ( x )
6
Tableau 72. Récapitulation de la perte différée en MPa
N° Câble d(x)
A B M
1 90.42 71.52 87.39
2 89.37 71.07 86.83
3 88.85 69.89 85.95
4 88.40 69.38 84.94
5 45.27 44.51 40.48
6 45.27 43.77 40.64

Les tension et perte de tension finales probables : p(x)=pi(x)-d(x)


p(x)=po(x)-p(x

pi : tension initiale probable dans le câble après perte instantanée.


Tableau 73. Perte initiale probable en MPa

pi

N° Câble A B M

1 1402,25 1382,82 1304,43

2 1402,52 1304,51 1269,59

3 1402,68 1274,17 1242,50

4 1402,81 1246,96 1217,58

5 1407,15 1269,49 1265,31

6 1392,51 1243,15 1263,85

Finalement,
Tableau 74. Perte et tension finales probables en MPa

N° câble A B M

p(A) p(A) p(B) p(B) p(M) p(M)

1 119,18 1311,82 119,70 1311,30 213,95 1217,05

2 117,86 1313,14 197,56 1233,44 248,24 1182,76

3 117,18 1313,82 226,72 1204,28 274,45 1156,55

4 116,59 1314,41 253,42 1177,58 298,36 1132,64

5 69,12 1361,88 206,02 1224,98 206,17 1224,83


6 83,76 1347,24 231,62 1199,38 207,79 1223,21

II-4-7. Armatures passives :

II-4-7-a) Contrainte de cisaillement :

L’effort tranchant réduit sous charge permanente est :


 En service à vide :Tured=TGU-Psin
TGU : effort tranchant maximum à l’ELU
P : force de précontrainte d’un câble 12T13
: angle de relevage des câbles
TGU=1.3578.71=106.25T
P=121.28T
sin=2.28Psin=276.51
Tured=-170.26T
 En service en charge : Tured=TGU+TQU-Psin
TQU=1.071.542.05=67.49T
Tured=-102.77T
Pour la section d’about, le moment statique est :
Hourdis : 15015(89.18-15/2) =183780cm3
Gousset : 2(1560)/2(89.18-30-15-15/3) = 35262cm3
Ame : (89.18-15)30((59.18-15-20)/2) = 76064cm3
S=295106cm3
I=49378200cm4I/S=167.32cm
Tured  S
La valeur de contrainte de cisaillement est donnée par :=
boI

bo: largeur nette de l’âme après déduction du diamètre d’une gaine=23.3cm


Alors =4.36MPa en service à vide et =2.63MPa en service en charge
Pour le cas des armatures transversales, la contrainte de cisaillement  adm
u est donnée par

 0.27f c 28 
 adm
u  min ;4.5MPa   4.5MPa >  u donc le risque de cisaillement de la pièce à la
 b 
section d’appui n’est pas à craindre.

II-4-7-b) Armature transversale :

Prenons des cadres HA12 comme armatures transversales


0.9A t t et
L’espacement des armatures transversal est S t 
 s b o ( u  0.3f t 28 )
Fet : 400MPa limite élastique de l’acier à la traction
s=1.15
Ft28=2.1MPa pour béton Q400 (à 28 jour d’age)
0.9  1.13  400
Soit St  12.56cm
1.15  23.3  (4.36  0.3  2.1)
 Espacement maximal d’armature d’âme :
A t  f et
St 
0.4b o
Pour 2T12, At=2.26cm2
St67.38cm
 Espacement admissible
Stadm=min(0.9d ;40cm) avec d=0.9h=198cm Stadm=40cm
Par conséquent, on va prendre l’espacement des armatures transversales égales à 20 cm

II-4-7-c) Armature de peau :

La section totale de armatures de peau disposée dans le sens parallèle à la fibre moyenne est :
Ap=sup (3cm2/ml de parement ; 0.10% de la section brute de la partie).
Ap=1.55m3=4.65cm2 soit 6HA10=4.71cm² disposé tous les 25.84cm
Celle disposée dans le sens transversale est donnée par : Atp=2cm²/ml de largeur de parement,
soit 6HA8=4.02cm².

II-4-7-d) Armature minimale :

Comme la section est entièrement comprimée, on n’a pas obligé de mettre des armatures
passives. Toutefois, on doit respecter la section minimale d’armature dans le béton.
B 10048
A   10.048 cm² soit 9HA10=10.18cm²
1000 1000

II-4-8. Calcul des flèches et de contres flèches :

En principe, les flèches sont comptées positivement vers le bas et négativement vers le haut
(contre flèche).

II-4-8-a) Flèche due par la charge permanente :


Cette flèche est appelée aussi flèche durable et donnée par :
5gl 4
fd 
384EI
g : charge permanente uniformément répartie=3.9T/ml
l : longueur de travée=35m
E : module de déformation différée E=Ev=1.25106T/m²
I=49378200cm4
On trouve fd=12.34cm

II-4-8-b) Flèche due par la surcharge d’exploitation :


Elle est aussi appelée flèche instantanée,
5ql 4
fi 
384  0.85EI
Avec q : surcharge uniformément r répartie =3T/ml
E=Ei=3.75106T/m²
On trouve fi=3.7cm
II-4-8-c) contre flèche due par la force de
précontrainte :
Elle est donnée par :
Pe op l 4
fp  
8  0.8  EI
P=727.66
eop=122cm
fp=-23.38cm

II-4-8-d) Flèche de construction :


D’après les résultats ci-dessus, on constate que la contre flèche de précontrainte est nettement
supérieure à la flèche due par l charge permanente.
Et aussi, lors de la réalisation de l’ouvrage, supposons qu’il y a un défaut de planéité du
coffrage, alors pour atténuer ce phénomène, il faut mettre une flèche au fond de coffrage
appelée flèche de construction fc
fc=3/4fp-fd
fc=8.28cm

II-4-8-e) Flèche définitive


Finalement, la flèche définitive de la structure est comme suit :
Flèche en service à vide :
fo=fp+fd+fc=-23.38+12.34+8.28= -2.76cm
Flèche en service e charge :
f1=fp+fd+fc+fi= -2.76+3.7=0.94cm
Chapitre III. Les éléments de l’infrastructure

III-1. Généralités

L’infrastructure est l’ensemble des éléments de support formés par les fondations et les appuis
en élévation. On distingue :

-les piles ;

-les culées ;

-les fondations.

Ces appuis sont reliés à la superstructure par des appareils d’appuis.

La conception des piles et des culées est fonction du type et du mode de construction du
tablier, des fondations et de certaines contraintes naturelles fonctionnelles liées au site.
Comme nous avons déjà vu les caractéristiques du sol de fondation dans l’étude géotechnique,
notre fondation est profonde et on a choisi des pieux forés.

Appareil d’appuis :

C’est l’élément qui transmet les réactions du tablier aux appuis (sur le chevêtre). Le plus
utilisé à Madagascar est les appuis en néoprène qui sont composés des plaques d’élastomères
de caoutchouc empilés les unes sur les autres et permettant, par écrasement et distorsion, les
libres mouvements d’appuis (rotation et déplacement). Ces plaques sont de faibles épaisseurs
(8 mm en général) et colées en sandwich entre deux plaques de tôles de 1mm d’épaisseur
constituant le frettage. Ce qui évite l’écrasement trop important. La contrainte de compression
admissible est d’environ 50 à 150 kgf/cm².

Les dimensions sont fonction de : charge maximale sur appuis, rotation d’appui (about des
poutres), déplacement d’appui.

III-2. Etude de la pile:

Elle est constituée par :


- un chevêtre ;
- trois fûts ;
- une semelle.
Suite à notre étude hydraulique, nous avons une hauteur sous poutre de 7,58 m.

III-2-1. Les efforts verticaux


Ils comprennent :

-les charges permanentes de la superstructure G=409.5T ;

-Surcharges d’exploitation de la superstructure Q=152.8 T

Le poids propre de la pile est donné dans le tableau ci-après :


Tableau 75. Poids de la pile
Longueur Largeur Hauteur Poids volumiques Poids
3
L[m] l[m] h [m] [t/m ] [t]
Chevêtre 8 1.3 0.6 2.5 15.6
Semelle 8.8 4.35 1.5 2.5 143.55
Colonnes =1 6.98 2.5 41.09
TOTAL 200.24

III-2-2. Les efforts horizontaux :


Ce sont les efforts du vent et les effets du courant de l’eau.

Les effets du vent :

Prenons la pression du vent cyclonique de 0.50 t/m²


Tableau 76. Efforts dus au vent
Vent [t/m2] Hauteur h [m] Longueur L [m] Efforts [t]
Chevêtre 0.5 0.6 1.30 0.39
Colonnes 0.5 1 1.4 0.7
Tablier 0.5 2.2 35 35.5
Garde corps 0.1 1 35 3.5

Les effets du courant :

Le courant exerce une pression hydrodynamique sur les parties immergées. Cette action
hydrodynamique est :

H = KSV2 [kg]
K : coefficient dépendant de la forme de la pile, dans notre cas K = 38

S : surface du maître couple de la pile égale à 5.58m2

V : vitesse du courant égale à 0.5 m/s

H =53.01kg Soit H =0.053T

III-2-3. Vérification de la pile


La stabilité de la pile doit être vérifiée tant dans le sens transversal que dans le sens
longitudinal.

 Stabilité vis-à-vis du déversement

Stabilité dans le sens transversal :

Pour que la structure soit stable, il faut vérifier la condition suivante :

MS
 1.50
MR

MS : Somme des moments des forces qui tendent à stabiliser la pile par rapport au point de
référence (Moment stabilisant).

MR : Somme des moments des forces qui tendent à renverser la pile par rapport au point de
référence (Moment renversant).
Tableau 77. Moment stabilisant et moment renversant
Moment stabilisant MS
Efforts [t] Bras de levier [m] Moments [Tm]
Réaction de la superstructure 409.5 4.4 1801.8
Poids propre 200.24 4.4 881.05
MS 2682.85
Moment renversant MR
EFFETS DU VENT
Chevêtre 0.39 8.78 3.42
Colonnes 0.7 7.78 5.45
Tablier 35.5 10.18 361.39
Garde corps 3.5 11.78 41.23
COURANT 0.053 4.29 0.23
MR 374.72
MS
Vérification 7.15 >1.5
MR

La pile est stable vis-à-vis du renversement transversal

Stabilité dans le sens longitudinal

La stabilité au renversement dans le sens longitudinale n’est à craindre car les moments
horizontaux créés par les efforts horizontaux dans le sens longitudinal sont très moindres.

 Stabilité vis-à-vis du glissement

FV
La stabilité vis-à-vis de glissement est assurée si : f > 1.5
FH

FV : somme des forces verticales agissant sur le fut

FH : somme des forces horizontales agissant sur le fut

f : coefficient de frottement entre le béton et le terrain de fondation avec f = 0.60

Stabilité dans le sens transversale :


Tableau 78. Forces verticales et forces horizontales
Forces Poids propre [t] 200.24
verticales Réaction de la superstructure [t] 409.5
FV 609.74
Forces Vent [t] 40.09
horizontales Courant [t] 0.053
FH 40.14
FV
Vérification f 9.11> 1.5
FH

Stabilité dans le sens longitudinal

Les forces qui agissent sur la pile dans le sens longitudinal sont très faibles donc la stabilité
vis-à-vis du glissement dans ce sens n’est pas à craindre.

 Stabilité vis-à-vis du poinçonnement

L’instabilité vis-à-vis de poinçonnement n’est pas à craindre car notre fondation est sur pieux
encastré jusqu’au niveau du substratum.

III-2-4. Le chevêtre
Le chevêtre est un élément raidisseur. Il assure la solidarisation des fûts ou colonnes. Il est
nécessaire pour l’appui des poutres. Il est de forme rectangulaire.

-Largeur : elle est prise égale à lc=1+2x0,15=1,30m

-hauteur : elle est donnée par hc>0,60 m prenons hc=0,60 m

-longueur : prenons cette valeur égale à la largeur du tablier L= 8m

III-2-4-a) Calcul des sollicitations :


Le système semelle, colonnes et chevêtre est supposé solidaire et rigide. Le chevêtre est
assimilé à une poutre continue reposant sur trois appuis. C’est seulement le poids propre du
chevêtre qui crée sa flexion car la direction des forces venant des poutres est parallèle à la
direction verticale des colonnes. En effet, la compression venant de la superstructure est
transmise directement aux colonnes. Les deux parties extérieures du chevêtre se comporte
comme des consoles.
Schéma de calcul du chevêtre

On a les sollicitations suivantes :

A l’ELU : MU = 1.35M max avec Mmax=1.71 Tm

A l’ELS : MS = M max

Ainsi MU = 2.31 Tm et MS = 1.71 Tm

III-2-4-b) Calcul des armatures


Armature longitudinale :
Les valeurs de ces moments sont très faibles, on peut armer le chevêtre avec une section
d’armature minimale.

l h f 
A min = max  c c ;0.23l c d t 28 
1000 fe 

d = 0.9 h c = 0.54 m

lc = 1.30 m

hc = 0.6 m

On trouve A = 14.85cm2 soit 5T20 = 15.71cm2

Armature de répartition :

A
Ar= = 5.23cm2 soit 5T12 =5.65 cm2
3

Armature de peau :
On doit prévoir une armature de peau la hauteur de notre béton est 60 cm. Cette armature est
de 3 cm2 par mètre linéaire, soit 2T16 = 4.02 cm2 donc T16.

Armatures transversales

Ces armatures sont constituées par des cadres ou étriers intérieurs avec un espacement ne doit
pas excéder 20 cm.

Les armatures transversales ont pour diamètre :

t ≤ min {l ; h/35 ;b/10}

On prendra t = 12 mm

III-2-5. Fut
Le fut de la pile est de type colonne de diamètre Фp=1m. Le but du choix de la forme
circulaire est de diminuer la perturbation de l’écoulement des eaux.

Sa hauteur est égale à 7,58-0,6= 6,98m

Les trois colonnes ont une distance entraxe de 3m

III-2-5-a) Les sollicitations


La charge reçue par chaque colonne est le tiers de la charge totale de la superstructure et du
chevêtre.

Les piliers transmettent avec son poids propre et le poids du chevêtre les charges venant de la
superstructure.

- Poids propre du chevêtre : 2.51.30.68=15.6 T


12
- Une colonne : 2.5  6.98 =13.69 T
4
- Effets du vent et du courant : 40.14 T
Les charges de la superstructure :
- Charge permanente : 409.5 T
- Charge d’exploitation : 152.8 T

La longueur de flambement lf

La longueur libre des colonnes est l0 =6.98 m


Les colonnes sont considérées comme des barres articulées avec le chevêtre et la semelle.
Supposons qu’il n’y a pas de déplacement horizontal des nœuds de ces barres c’est-à-dire que
la continuité des noeuds est assurée.

La longueur de flambement est donc lf = 0.7 l0 =4.88m

L’élancement 

4l f
Pour une section circulaire, on a : =
D

D = 1 m : diamètre de la section

lf = 4.88 m : longueur de flambement

Ainsi  = 19.52

III-2-5-b) Détermination des armatures


On suppose que la colonne est soumise à une compression simple.

Coefficient de réduction  :

lf
Puisque  = 19.52 < 50 et = 4.88 < 12.5, le coefficient de réducteur  est donc :
D

0.85
= 2
= 0.80  = 0.80
 
1  0.2 
 35 

Armature longitudinale :

Soit Br= 7539 cm2 : aire de béton réduit obtenu en réduisant les dimensions réelles de 1cm
d’épaisseur sur toute la périphérie du colonne.

Les charges étant appliquées à 90 jours, la résistance du béton est majorée à :

fc 28
 bc 
0.9   b

L’effort normal résistant ultime vaut :

 f f 
Nuc =   Br c 28  A e 
 0.9 b s 

Nuc =  (157.44 Br + 3480 A) [Kg]


La section d’armatures longitudinale est limitée par :

 0.2 Br  5 Br
A min = max 4 ;   Al  A max =
 100  100

Avec  : périmètre du béton

Alors 15.07cm2  Al  37.69cm2

On a la condition suivante :

NU  NUC

NU =260.05 T : effort normal à l’état limite ultime appliqué à une colonne

NU =260.05  0.80 (1186.9 + 3.480 A)

En déduisant la valeur de A, on a A < 0

On prendra donc Al = Amin = 15.07cm2 soit 9T16=18.15cm2

Armature transversale :

Les armatures transversales sont des cerces de diamètre t .

l
t  Avec l = 16 mm : diamètre de l’armature longitudinal
3

Prenons donc t = 8 cm

Leur espacement est obtenu à partir de la relation suivante :

St  min {15l; a + 10 cm; 40 cm}

Prenons donc St = 20 cm

III-2-6. Semelle :
La semelle est la liaison entre l’ensemble de la pile et les pieux forés ; Elle a une forme
rectangulaire :
III-2-6-a) Les sollicitations
Les sollicitations à prendre en compte sont les charges et surcharges transmis par les trois
colonnes à la semelle de liaison.
- Charge à prendre en compte à l’ELS : PS = 206.32 T/colonne
- Charge à prendre en compte à l’ELU : PU =278.53 T/colonne

III-2-6-b) Dimensions de la semelle

épaisseur1,00m on prend : es=1,5m

Caractéristique du pieu :

- Diamètre : dP = 0.80m ; section : AP = 0.50 m2

- Périmètre p = 2.51 m

- Le niveau d’encastrement du pieu est 9.40 m

Nombre de pieux

P
N pieu   pp
Qp

P : charge totale venue du haut=618.97 T

Qp : capacité portante d’un pieu=236 T

pp : Coefficient de sécurité=1.4

Npieu=3.67 soit 4 pieux

Disposition constructive

Les distances entre axe des pieux sont :


(0.83es +0.70D/2)/0.70b’(0.83es+050D/2)/0.50
2.28b’2.99
Prenons b’=2.75m
La surlargeur de la semelle est 0.3m
D’où la largeur de la semelle :
B=b’+D+20.3=4.35m
La longueur est Ls=Lc+Dp Lc : longueur du chevêtre
Ls=8.8m
III-2-6-c) Calcul des armatures
La hauteur utile des armatures tendues sera obtenue par la relation suivante :

 D  D
0.5 b   = 1.125 d  0.7  b   =1.57
 2  2

Prenons d =1.30 m.

Etats limites ultimes de compression du bielle


- Au niveau de la base du fut

On admet que 45° θ  55° pour que le fonctionnement de la bielle soit correct,

prenons alors θ = 55° comme valeur de l’angle de l’inclinaison de la bielle.


Soit Sp =  = 0.78 m2 : la section du pilier.
4

L’état limite de la compression des bielles doit être vérifié par la relation suivante :

NU
 0.9 fc28
S p sin 2 

Nu =278.53 T : charge transmise à la semelle par les piliers ;

fc28 = 25 MPa.

Par suite, on a le résultat suivant 5.32MPa  22.5 MPa

La condition est vérifiée.


- Au niveau de la tête du pieu

Dp ²
Soit S0 =  = 0.5024 m2 : la section du pieu ;
4

Gsem =143.55 T : le poids propre de la semelle.

On doit vérifier la relation suivante :

1  NU 
1.35G sem    0.9 fc28
3S 0  sin 2  

On a : 4.04MPa  22.5 MPa

La condition est vérifiée.

Etats limites de cisaillement


On désigne par  U0 la contrainte tangente conventionnelle qui doit vérifier la condition
suivante :

 U0  1.5 ft28

1.5 ft28 = 3.15 MPa : contrainte tangente à l’état limite de cisaillement

PU
U0 = avec bs =4.35 m : largeur de la semelle et d = 1.30 m : hauteur utile de l’armature
2b s d
tendue.

D’où  U0 =0.24 MPa < 3.15 MPa

Le cisaillement du béton n’est pas à craindre.

Armatures principales

La fissuration est, dans notre cas, considérée comme très préjudiciables. Les armatures
principales inférieures équilibrent la composante horizontale de la bielle doit être calculée
avec un angle limite à 55°, et est majorée de 50% afin de respecter l’état limite d’ouverture
des fissures.

1.5NU
A=
fe
2 tan 
s

On trouve A = 54.85 m2 soit 12T25 = 58.92 cm2 disposé tous le36cm

Armature supérieure ou armature de montage : A’  A10% =5.89 cm2 soit 12T8 = 6.03cm2

Armatures transversales

Ces armatures sont constituées par des cadres ou étriers intérieurs répandant sur une longueur
égale d, une pourcentage définie par :

 AV 1 U0 A
b d  4 f b d
 s t 28 s
  AV = 8.56cm² soit 8T12= 9.04cm²
A  0.20 A
 V bsd

Armature horizontale :

Ces armatures sont des cadres réparties entre les armatures inférieures et supérieures dont la
section totale est égale à :
1  
Ah =  U0  A  A  avec un minimum de 10% de A.
 4 ft 28 

Alors Ah = 5.89 cm2 soit 12T8 = 6.036 cm2

Armature de peau :

Les armatures de peau sont réparties et disposées parallèlement à la fibre moyenne de la


semelle. Leur section est d’au moins égale à 5 cm2 par mètre de longueur de parement.
Prenons 6T12.

III-3. Etude des culées

La culée est l’un des appuis extrêmes du pont qui sert à la fois d’appuis et de soutènement des
terres de la voie d’accès.

Elle est constituée par :

-mur garde grève ;

-chevetre ;

-colonnes ;

-semelle.

III-3-1. Le mur garde greve :


Il a pour fonction de séparer les remblais de l’ouvrage et de servir un appui pour la dalle de
transition. C’est une voile en béton d’épaisseur comprise entre 20 et 30 cm. Prenons e=
30cm.Il est prolongé de part et d’autre par un mur triangulaire pour servir de soutènement au
remblai d’accès.

III-3-1-a) Les sollicitations


Le mur garde grève est soumis aux poussées de terre, la poussée due aux surcharges des
remblais.

 La poussée de terre.

La distribution de la poussée de terre est linéaire et la résultante se situe à 2/3 au dessous du


sommet mur garde grève.
Les caractéristiques du sol de remblai sont les suivantes :

Angle de frottement  = 35° ;

Cohésion c = 0 ;

Poids volumiques humide  = 1.8 T/m3 ;

Charge d’exploitation du remblai q = 1 T/m3.

Le coefficient de poussée du remblai est :


 
ka = tg2  4  2  = 0.27

La poussée de terre sur le mur garde grève crée un moment maximal de :

k a    h 3gg
M poussée =
6

Avec hgg = 2,41m : hauteur mur garde grève

Ainsi M poussée = 1.13 Tm

L’effort tranchant dû à cette poussée de terre est :

k a    h gg
2

V poussée = = 1.41
2

D’où V poussée = 1.41T

 Les surcharges des remblais.

La sollicitation la plus défavorables est l’effet des 2 roues arrière de 6t de 2 camions placées
de telle manière à ce que les rectangles d’impact soient au contact de la face arrière du mur
garde grève.

La charge réelle équivalent aux 2 roues de 6t est une charge uniforme qui se répartît sous un
angle de 45° sur un rectangle de 0.250.75 m.

Le moment dû à cette surcharge est :

gg  x
hgg h
12K
M remblai =  dx
0.75  2h gg 0 0.25  x

K = kaqk
k = 1.2 : coefficient de pondération ;

 = 1 : coefficient de majoration dynamique pour le cas de charge sur le remblai ;

q = 1.1 : pour deux voies chargées.

On a alors K = 0.36

Ainsi M remblai = 3.48 Tm

L’effort tranchant est :

hgg
V remblai = 12K  (0.25  x )dx
0

V remblai = 15.15 T

La valeur de l’effort tranchant par mètre linéaire vaut :

V remblai = 1.89 T/ml

III-3-1-b) Calcul des armatures


On peut donc assimiler le mur garde grève comme un tablier soumis à la flexion simple. Pour
les calculs des armatures, on suit le règle du BAEL 91 modifié 99 avec les mêmes hypothèse
de calcul que pour la détermination des armatures du hourdis.

L’enrobage des aciers est de 5 cm.

Combinaison d’actions.
A l’ELU :

MU = 1.35M poussée + 1.5 M remblai

VU = 1.35V poussée
A l’ELS :

MS = M poussée + M remblai

VS = V poussée

On résume dans le tableau suivant les valeurs de ces combinaison d’actions.


Tableau 79. Combinaison d’actions pour le mur garde grève
Efforts ELU ELS
M [Tm] 6.74 4.61
V [T] 1.90 1.41
Armatures longitudinales :
A l’ELU :

MU = 6.74 Tm

MU
=
b0 df bu

d = 25 cm

b0 = 100 cm

 = 0.075< 0.391

  1.25(1  1  2  ) = 0.097

zb = d (1- 0.4) = 24.03cm

Mu
La section d’aciers tendus est égale à : Au = = 8.06 cm2
z b su
A l’ELS :

Ms = 4.61 Tm

1  y 
Le moment résistant du béton est : Mrb = b0 y1 bc  d  1 
2  3

15 bc
Avec  1  = 0.527 ; y1   1d = 13.18 cm
15 bc   s

Ainsi Mrb = 0.5x100x13.18x15x10-4(25 -13.18/3) = 20.37 Tm, on a Ms < Mrb donc on peut
appliquer la formule suivante :

1
zb = d (1  ) = 20.60 cm
3

Ms 4,61.10 6
As = = =11.09 cm2
z b s 20,60  201,63.10 2

La section d’aciers à l’ELS est déterminant, on prend A = As = 8T14 soit 12.32cm2

Les armatures de répartition


A
AP = = 4.10 cm2 soit 6Tor10= 4.71cm2
3

On doit vérifier aussi la section minimal d’armature pour les armatures de répartition : AP >
AP min

AP min = 8 h0 = 2.40 cm2

AP = 4.10cm2 > AP min = 2.40 cm2

Les armatures transversales

VU f
Calculons d’abord : u = avec Vu = 1.90T et  U = 0.07 c 28
b0 d b

1.90 f
u = = 7.6T/m2 soit 0.076 MPa et  U = 0.07 c 28 = 1.167 MPa
1  0.25 b

VU f
Comme u = <  U = 0.07 c 28 , les armatures transversale ne sont pas nécessaires.
b0 d b

III-3-2. Chevêtre :
On fait le procédé de calcul comme dans le calcul du chevêtre de la pile. Les charges de la
superstructure sont directement appliquées sur les colonnes. On ne tient alors que son propre
poids et le poids du mur garde greve.

Schéma de calcul du chevêtre


On a les sollicitations suivantes :

A l’ELU : MU = 1.35M max avec Mmax=3.10 Tm

A l’ELS : MS = M max

Ainsi MU = 4.18Tm et MS = 3.10 Tm

Armature longitudinale :
Les valeurs de ces moments sont très faibles, on peut armer le chevêtre avec une section
d’armature minimale.

l h f 
A min = max  c c ;0.23l c d t 28 
1000 fe 

d = 0.9 h c = 0.54 m

lc = 1.00 m

hc = 0.6 m

On trouve A = 11.24cm2 soit 4T20 = 12.57cm2


Armature de répartition :

A
Ar= = 4.19cm2 soit 4T12 =4.52cm2
3

Armature de peau :

On doit prévoir une armature de peau la hauteur de notre béton est 60 cm. Cette armature est
de 3 cm2 par mètre linéaire, soit 2T16 = 4.02 cm2 donc T16.

Armatures transversales

Ces armatures sont constituées par des cadres ou étriers intérieurs avec un espacement ne doit
pas excéder 20 cm.

Les armatures transversales ont pour diamètre :

t ≤ min {l ; h/35 ;b/10}

On prendra t = 12 mm

III-3-3. Fut :
Le fut de la culée est de type colonne de hauteur 5 m et de diamètre 0.8m.
La charge reçue par chaque colonne est le tiers de la charge totale venue de la demi travée de
la superstructure. Les charges et surcharges sont :

- poids du chevetre : 2.510.68=12 T

- effet du vent et du courant=30.20 T

0.8 2
- poids d’une colonne : 2.5     5  6.28 T
4

Charge venant de la superstructure

- charge permanente : 204.75T

- charge d’exploitation : 76 T

La longueur libre est 5m. La longueur du flambement est donc lf=0.7lo=3.5

4l f
élancement    17.5 coefficient de réduction =0.81
D

Armature longitudinale

En procédant la même méthode qu’au calcul de colonne de pile, nous avons :

Br=4775cm² l’aire du béton réduit. La section d’armature longitudinale est donnée par :

 0.2B r  5B r
A min  max 4;   A l  A max  9.55Al23.87
 100  100

Soit la condition NuNuc avec Nu : effort normal à l’état limite ultime appliqué à une
colonne=131.73 T

Nu=131.730.80(751.7+3480A) . En déduisant la valeur de A, on a A<0

On prend Al=Amin=9.55cm² soit 7T14=10.78 cm²

Armature transversale

l
t l=14 prenons t=8
3

Espacement : Stmin(15l ;a+10cm ;40cm) Prenons St=20cm

III-3-4. Semelle
Dimension : (longueurlargeurhauteur)= (8.64.151.5)
On prend le même ferraillage que pour la semelle sous pile :

- Armature longitudinale T25 disposée tous les 36cm

- Armature de montage T8 disposée tous les 36cm

- Armature transversale T8

Le nombre de pieux sous culée est de 3 et ils sont disposés dans les mêmes directions que les
trois colonnes.

III-4. La dalle de transition

La dalle de transition a pour rôle de réduire l’affaissement du remblai au droit de l’entrée du


pont. Elle fonctionne comme un radier général mais s’appuyant sur le corbeau.

Dans le cas usuel, la dalle de transition est une couche de béton armé de 30 cm d’épaisseur.
Elle est armée par des treillis de T12 avec une maille de 2020 cm.

Treillis T12 2020 cm

Ferraillage dalle de transition


Partie 4 :
Coût du projet et Impacts environnementaux
Chapitre I. Etude du coût du projet

C’est la partie dans laquelle on étudie le coût d’investissement du projet. La question


financière prend une place très importante dans le projet avant de prendre une décision pour
sa réalisation. Pour connaître alors la valeur de cet investissement, il est nécessaire de faire
les devis quantitatif et estimatif du projet. Au cours de ce chapitre, nous allons évaluer les
investissements nécessaires pour la réalisation du projet.

I-1. Phasage des Travaux

Phase 1 : Construction des appuis


Construction des culées :
Forage des pieux ;
Confection des semelles ;
Confection des fûts ;
Confection des chevêtres à la cote voulue ;
Mise en place des appareils d’appui.
Construction des piles :
Forage des pieux ;
Confection de la semelle de liaison ;
Confection des fûts ;
Confection du chevêtre ;
Mise en place des appareils d’appui.
Phase 2 : Réalisation du tablier
Poutres :
Coffrage des poutres préfabriquées ;
Coffrage des plaques d’about préfabriquées ;
Réalisation du ferraillage ;
Bétonnage de la poutre ;
Mise en tension de la première famille de câbles de précontrainte au septième jour ;
Transfert de banc de préfabrication vers l’aire de stockage ;
Cachetage des ancrages ;
Préparation de la poutre avant le lancement : préparation des surfaces de reprise de
bétonnage éventuelles ;
Lancement des poutres.
Entretoise :
Coffrage des entretoises ;
Bétonnage sur place.
Hourdis :
Confection des prédalles ;
Mise en place des prédalles ;
Ferraillage du hourdis ;
Bétonnage ;
Mise en tension de la deuxième famille de câbles ;
Bétonnage définitif.
Phase 3 : Finition de la culée :
Construction du mur garde grève ;
Exécution du remblai derrière le mur garde grève ;
Mise en place de la dalle de transition.
Phase 4 : Mise en place des équipements
Revêtement du tablier ;
Mise en place du parapet ;
Mise en place des gargouilles ;
Exécution de la couche d’asphalte gravillonné ;
Mise en place des protections des soubassements des appuis et des remblais.

I-2. Coût du projet

I-2-1. Sous détail des prix


Dans les études des prix, on définit : les frais de chantier, frais d’étude et de laboratoire, frais
de construction, les aléas et révision des prix, les aléas techniques…
Dans notre calcul, on va prendre le coefficient de majoration de déboursé égal à 1,4.
N°de prix DESIGNATIONS UNITE RENDEMENT
Béton armé dosé à 400kg de CPA m3 20
DEPENSES TOTALES
TOTALES
DESIGNATIONS UNITE QUANTITE NOMBRE
PRIX
MATERIELS
MAIN
MATERIAUX DEPENSES
JOURNALIERE UNITAIRE D'ŒUVRE
I. MATERIEL
Lot de petit matériel
(brouette, bêche, pelle, MJ 1,00 1,00 20 000 20 000
hache, . . . . . .)
Pervibrateur MJ 0,50 1,00 15 000 7 500
Bétonnière MJ 0,50 1,00 25 000 12 500
Camion benne MJ 0,25 1,00 100 000 25 000
SOUS TOTAL MATERIEL 65 000,00
II. MAIN D'ŒUVRE
Conducteur de travaux HJ 0,12 1,00 11 000 1 320
Chef de chantier HJ 0,25 1,00 6 500 1 625
Chef d'équipe HJ 1,00 1,00 5 500 5 500
Ouvrier spécialisé HJ 1,00 2,00 4 500 9 000
Manœuvre HJ 1,00 3,00 3 000 9 000
SOUS TOTAL MAIN D'ŒUVRE 26 445,00
III. MATERIAUX
Ciment CPA 45 Kg 8000 460 3488000
Sable m3 8 7 000 56000
Gravillon m3 16 20 000 320000
Eau L 3200 10 32000
SOUS TOTAL MATERIAUX 3896000
TOTAL DEBOURSE en Ar 3987445
COEFFICIENT DE DEBOURSSE K 1,40
Tableau 80. Sous
PRIX UNITAIRE PU =K.D/R en Ar 312025
détail des prix
I-2-2. Devis quantitatif des
matériaux

Poids surface [m²]


Désignation Unité spécifiques volume [m3] Longueur[m] Largeur[m] Épaisseur[m] Hauteur[m] Diamètre[m] Nombre Quantité
I-Elements de la superstructure
I.1.Equipements
Revêtement de
tablier
Feuille d'étanchéité m² 6 kg/m² 227,5 35 6,5 3 4095
Couche de
revêtement T 2,1 T/m3 9,1 35 6,5 0,04 3 57, 33
I.2.Tablier
Dalles pour remplissage du
tablier
Béton Q400 m3 2,5 T/m3 56 35 8 0,2 3 168
Acier HA kg 155 kg/m3 26040
Coffrage m² 17,5 35 0,5 3 52,5
Entretoise
Béton Q400 m3 2,5 T/m3 1,89 5,4 0,2 1,75 15 28,35
Acier HA kg 17,98 kg/m3 509,733
Coffrage m² 18,9 15 283,5
Poutres préfabriquées
Béton Q400 m3 2,5 T/m3 0,83 35 9 261,45
Acier HA kg 64,26 kg/m3 16800,777
Armature de
précontrainte kg 67,97 kg/m3 17770,757
Coffrage métallique m² 210 9 1890
Tableau 81. Devis quantitatif des matériaux (suite)
Poids surface[m²]
Désignation Unité spécifiques volume [m3] Longueur[m] Largeur[m] Épaisseur[m] Hauteur[m] Diamètre[m] Nombre Quantité
II- Eléments de
l'infrastructure
II.I. Piles
Chevêtre
Béton Q400 m3 2,5 T/m3 6,24 8 1,3 0,6 2 12,48
Acier HA kg 55 kg/m3 686,4
Coffrage m² 19,22 2 38,44
Fûts des
piles
Béton Q400 m3 2,5 T/m3 5,48 6,98 1 6 32,88
Acier HA kg 52 kg/m3 1709,76

Coffrage m²

Semelle de liaison
Béton Q400 m3 2,5 T/m3 57,42 8,8 4,35 1,5 2 114,84
Acier HA kg 55 kg/m3 6316,2
Coffrage m² 39,45 2 78,9
Pieux sous
pile
Béton Q400 m3 2,5 T/m3 4,72 9,4 0,8 8 37,76
Acier HA kg 35 kg/m3 1321,6
II.2. Culée
Chevêtre
Béton Q400 m3 2,5 T/m3 4,8 8 1 0,6 2 9,6
Acier HA kg 55 kg/m3 528
Coffrage m² 17,3 2 34,6
Tableau 81.Devis quantitatif des matériaux (suite)
surface[m²] Épaisseur Hauteur
Désignation Unité Poids spécifiques volume[m3] Longueur[m] Largeur[m] [m] [m] Diamètre[m] Nombre Quantité
Fûts des culées
Béton Q400 m3 2,5 T/m3 3,5 6,98 0,8 6 21
Acier HA kg 52 kg/m3 1092
Coffrage m²
Semelle de liaison
Béton Q400 m3 2,5 T/m3 54,78 8,8 4,15 1,5 2 109,56
Acier HA kg 55 kg/m3 6025,8
Coffrage m² 38,85 2 77,7
Pieux sous culées
Béton Q400 m3 2,5 T/m3 2,51 5 0,8 6 15,06
Acier HA kg 35 kg/m3 527,1
Mur garde grève
Béton Q400 m3 2,5 T/m3 7,59 10,5 0,3 2,41 2 15,18
Acier HA kg 36 kg/m3 546,48
Coffrage m² 50,61 2 101,22
Dalle de transition
Béton Q250 m3 2,5 T/m3 3,2 4 8 0,1 2 6,4
Béton Q400 m3 2,5 T/m3 6,4 4 8 0,2 2 12,8
Acier HA kg 8,87 kg/m3 113,536
Coffrage m² 4,8 2 9,6
Appareil
d’appui U 18
Forage des
pieux m3 52,76

Béton Q150 m3 15,24


Remblai m3 440 2 880
Protection
anti
affouillement m3 70 1 70
I-2-3. Bordereau Détail Estimatif
Tableau 82. Bordereau détail estimatif
Désignation Unité Quantité Prix Unitaire en Ar Montant en Ar
Prix généraux
Installation de chantier
Installation et repli de chantier Fft 1 200 000 000 200 000 000
Sondage et études géotechniques Fft 1 10 000 000 10 000 000
Dégagement des emprises Fft 1 6 000 000 6 000 000
Elements de la superstructure
Revetement du tablier
Feuille d'étanchéité m² 4 095 24 000 98 280 000
Couche de revêtement T 57 105 000 6 019 650

Garde corps ml 210 105 000 22 050 000


Tablier
Dalles pour remplissage du tablier
Béton Q400 m3 168 312 025 52 420 200
Acier HA kg 26 040 8906 231912240
Coffrage m² 53 7 350 385 875
Entretoise
Béton Q400 m3 28 312 025 8 845 909
Acier HA kg 510 8906 4539682
Coffrage m² 284 7 350 2 083 725
Poutres préfabriquées
Béton Q400 m3 261 312 025 81 578 936
Acier HA kg 16 801 8906 149627720
Armature de précontrainte kg 17 771 35 500 630 861 856
Coffrage métallique m² 1 890 118980 224872200

Eléments de l'infrastructure
Pile
Fut de la pile
Béton Q400 m3 33 312 025 10 259 382
Acier HA kg 1 710 8906 15227122
Chevêtre
Béton Q400 m3 12 312 025 3 894 072
Acier HA kg 686 8906 6113078
Coffrage m² 38 7 350 282 534
Pieux sous pile
Béton Q400 m3 38 312 025 11 782 064
Acier HA kg 1 322 8906 11770169
Semelle de liaison
Béton Q400 m3 115 312 025 35 832 951
Acier HA kg 6 316 8906 56252077
Coffrage m² 79 7 350 579 915
Tableau 82.Bordereau détail estimatif (suite)
Désignation Unité Quantité Prix Unitaire en Ar Montant en Ar
Culée
Fut de la culée
Béton Q400 m3 21 312 025 6 552 525
Acier HA kg 1 092 8906 9725352
Chevêtre
Béton Q400 m3 10 312 025 2 995 440
Acier HA kg 528 4702368
Coffrage m² 35 7 350 254 310
Pieux sous culée
Béton Q400 m3 15 312 025 4 699 097
Acier HA kg 527 8906 4694352
Semelle de liaison
Béton Q400 m3 110 312 025 34 185 459
Acier HA kg 6 026 8906 53665774
Coffrage m² 78 7 350 571 095
Mur garde grève
Béton Q400 m3 15 312 025 4 736 540
Acier HA kg 546 8906 4866550
Coffrage m² 101 7 350 743 967
Dalle de transition
Béton Q250 m3 6 252 025 1 612 960
Béton Q400 m3 13 312 025 3 993 920
Acier HA kg 114 8906 1011151
Coffrage m² 10 7 350 70 560
Total 1 462 787 922
Appareil d’appui U 18 160 000 2 880 000
Forage des pieux m3 52,76 112185 5 918880
Béton de propreté Q150 m3 15 205 800 3 136 392
Remblai m3 880 10 600 9 328 000
Protection anti affouillement m3 70 16 000 1 120 000
Prix total 2 042 936 452

Récapitulation

Désignation Montant en Ar
Total HTVA 2 042 936 452
TVA 20% 408 587 290
Total TTC 2 451 523 742

Arrêté le présent bordereau détail estimatif à la somme de DEUX MILLIARDS QUATRE


CENT CINQUANTE UN MILLIONS CINQ CENT VINGT TROIS MILLE SEPT CENT
QUARANTE DEUX ARIARY (Ar 2 451 523 742).
I-3. Impacts environnementaux :

I-3-1. Généralités
Pendant et après la réalisation du présent projet, l’environnement connaît divers
changements. Des impacts environnements peuvent survenir pendant les différentes phases de
projet et il est nécessaire de prendre des mesures d’atténuation ou de compensation. Les
diverses activités sur le site du projet engendrent des influences sur l’environnement.

I-3-2. Identification et analyse des impacts environnementaux.


Les impacts de ces activités sur l’environnement sont identifiées et analysées dans les
tableaux suivants :
Identification des impacts
Phase du Etape de Activités
projet travail (source Phase
d’impact) Milieu biophysique Milieu humain
Sol Flore Faune Air Social Economie Culturel Santé
Phase de Aménagement Délimitation   
réalisation du terrain du site avec la
d’installation population
Construction Transport de     
hangars et matériaux
bureau
Recrutement  
des ouvriers
Construction Transport des 
du pont poutres
Transport du 
personnel
Pose des pieux  
Exécution des   
semelles, fut et
culées
Installation     
des dispositifs
de lancement
Exécution des   
superstructures
Finition de  
l’ouvrage
Phase Mesure de Transport de  
d’exploitation sécurité des marchandises
usagers et de
voyageurs
Implantation  
de panneaux
de
signalisation
Entretien Entretien       
courant et
périodique
Relevage des  
poutre et
remplacement
des appuis

Analyse des impacts


Milieu biophysique :
Impact Portée ou Durée : Grandeur de Importance de
étendue 1: l’impact l’impact :
spatiale : Occasionnelle 1 : faible 9 : Majeur Total
1 : Local 2 : Temporaire 2 : Moyenne 6 : moyenne
2 : Zone 3 : permanente 3 : Forte 4 : Mineur
3 : Régionale
Sol 2 3 3 9 17
Dégradation des Durée Dégradation Dégradation du
sols provoquée permanente si irréversible sol entraînant
par aucune mesure des impacts sur
l’aménagement d’atténuation la biodiversité
du terrain n’est prise
Flore 1 1 1 4 7
Dégradation Durée Limité au L’impact est
localisée aux occasionnelle camps mineur sur la
environs s’étalant sur le d’installation vie du milieu
immédiats du temps de la considéré
chantier réalisation du
projet
Air 1 2 1 6 10
Pollution de Durée de Moyen puisque Moyen car l’air
l’air pollution sa durée est sera renouvelé
limitée à la temporaire
durée de
chantier

Milieu humain
Impact Portée ou Durée : Grandeur de Importance de Total
étendue 1 : Occasionnelle l’impact l’impact :
spatiale : 2 : Temporaire 1 : faible 9 : Majeur
1 : Local 3 : permanente 2 : Moyenne 6 : moyenne
2 : Zone 3 : Forte 4 : Mineur
3 : Régionale
Social 2 2 3 9 16
Population Période de Fort car la Majeure
environnante réalisation réalisation puisqu’il y aura
concernée par procure des ouverture de la
la réalisation du avantages à la route durant
projet population et toute l’année
aux entreprises
de
Economique 3 3 2 9 16
S’étend dans A long terme car le Au niveau de la nationale
toute la région projet contribue zone et aux
aux échanges alentours
Culturel 1 3 1 4 8
L’échange dû à permanente L’influence sur Population
ce projet se la culture est environnante
limitera au faible concernée
niveau local
Santé 2 1 1 4 8
Zone Occasionnelle et Minime avec Moyenne au
environnante dépendant de la des mesures niveau de la
faculté d’adaptation sanitaires santé physique
adéquates

I-3-3. Résultat :
On peut constater que la réalisation du projet crée différents impacts plus ou moins
importants suivant les phases s’évolution des travaux et les milieux concernés. En résumé,
l’impact est représenté par son ampleur, qui a un ordre d’importance positif ou négatif selon
le milieu concerné par l’interprétation de la notation obtenue à partir des tableaux d’analyse.
-Sol : 17/18, Ce qui veut dire que le sol a un impact majeur sur le sol et cet impact est
négatif puisqu’on parle de dégradation ;
-Social : 16/18, c’est un impact majeur à effet positif puisqu’on parle d’avantages de
la population ;
-Economique : 16/18, impact positif car c’est l’économie de la nation qui est mise en
croissance ;
-Air : 10/18, impact moins important à effet négatif puisqu’on parle de la pollution
pendant la réalisation du projet ;
-Culturel : 8/18, l’échange culturel est temporaire ;
-santé : 8/18, c’est un impact plus ou moins important à l’atteinte à la santé puisqu’on
parle de la maladie causée pendant la réalisation ;
-Flore : 7/18, C’est un impact mineur, à effet négatif sur la dégradation de la nature.
En vue de minimiser les impacts négatifs générés par la réalisation du projet,des
mesures doivent être prises comme l’engazonnement des zones d’emprunts, protection des
terrains dénudés par plantation de verdures, aménagement floral et paysager au voisinage
immédiat du site, prévoir un horaire de travail qui évitera la perturbation des habitants,
organisation sociale sur la sécurit et délimitation des responsabilités des localités et des
entreprises, sensibilisation du personnel sur le respect des tabous locaux.
CONCLUSION GENERALE

A l’égard de l’importance de la potentialité socio-économique des régions


d’Analanjirofo et d’Atsinanana, son avenir et l’augmentation des productions en toutes sortes,
la reconstruction de ce pont est obligée.

Nous pouvons dire que la pérennité et la fiabilité d’un ouvrage d’art tel que le pont
sont parmi les facteurs influents aux exigences des activités socio-économique des Régions.

Nous avons pu voir les différents processus de calcul et les différentes règles utilisées
dans le domaine des Travaux Publics.

En conclusion, ce mémoire de fin d’Etudes a l’occasion d’évoquer, de renforcer les


bagages de la formation à l’Ecole Supérieure Polytechnique et aussi d’assimiler la conception
des infrastructures de franchissement.

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