Brochure UNODC WHO Programme F

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UNODC-OMS: Programme commun de

traitement et de prise
en charge des toxicomanes

Le projet
Un traitement efficace et respectueux de
la dignité humaine pour toutes les personnes
souffrant de troubles liés à l’usage de drogues.
Comme pour n’importe quelle autre maladie.
Les faits Les objectifs
L’usage de drogues et la toxicomanie constituent un problème • Promouvoir et appuyer dans le monde entier (en privilégiant
de santé publique ayant des conséquences graves sur le les pays à revenu faible ou intermédiaire) des politiques, des
développement et la sécurité. À l’échelle mondiale, on estime stratégies et des mesures fondées sur des données factuelles et sur
que 205 millions de personnes consomment des drogues une approche axée sur la santé publique et les droits de l’homme,
illicites, dont quelque 25 millions sont dépendantes. afin de réduire la consommation de drogues et la charge médicale
L’usage de drogues est parmi les vingt principaux facteurs de et sociale qui en découle.
risque sanitaire à l’échelle mondiale et l’un des dix principaux • Faire bien comprendre à tous que la dépendance aux drogues
dans les pays développés. Les troubles liés à l’usage de est un trouble multifactoriel qui peut être prévenu et traité, et
drogues sont associés à un risque accru de survenance qu’investir dans le traitement présente des intérêts sur le plan
d’autres problèmes de santé comme le VIH/sida, l’hépatite, social, notamment en termes de baisse des dépenses de soins de
la tuberculose, le suicide, le décès par surdose et les maladies santé, de sécurité, de cohésion sociale et de développement.
cardiovasculaires. • Faire en sorte que le traitement de la dépendance aux drogues fasse
L’usage de drogues par injection est un mode fréquent de partie intégrante du système de soins de santé et de protection
transmission du VIH/sida et de l’hépatite dans de sociale, sans aucune discrimination par rapport aux autres troubles
nombreuses régions. Environ 3 millions de consommateurs chroniques de santé physique et mentale. Comme n’importe quelle
de drogues par injection sont séropositifs. Si l’on exclut autre maladie.
l’Afrique subsaharienne, 30 % des cas d’infection à VIH sont • Investir dans des programmes globaux axés sur les résultats pour
causés par ce mode de transmission. le traitement et la prise en charge des toxicomanes, en particulier
Si l’ont tient compte des activités criminelles liées à l’usage de pour les interventions à l’échelle locale, y compris s’agissant des
drogues, le coût économique de la consommation de drogues compétences des intervenants.
et de la toxicomanie peut atteindre jusqu’à 2 % du produit
intérieur brut (PIB) dans certains pays.
Un meilleur accès aux soins
Un traitement et une prise en charge Afin d’accroître l’accès aux soins, d’améliorer les taux de rétention en
traitement et de réduire les taux de rechute, les services mis au point au
efficaces titre du programme commun sont conçus de manière à satisfaire les
• La toxicomanie peut souvent être traitée de manière besoins de patients divers dans le cadre d’une continuité de soins axés
efficace à l’aide de médicaments peu coûteux et de sur la guérison; ils comprennent:
simples interventions psychologiques. • Des mesures de sensibilisation à l’intention des patients non
• Le traitement de la toxicomanie peut être intégré aux motivés;
soins de santé primaire. • Des interventions cliniques visant à faire cesser ou réduire la
• Des dispensateurs de soins non spécialistes peuvent consommation de drogues, à maîtriser le comportement addictif,
mener des interventions de santé mentale moyennant à rétablir les relations interpersonnelles et à améliorer les
une formation appropriée. compétences sociales, émotionnelles et professionnelles;
• Chaque dollar des États-Unis investi dans un traitement • Des services à bas seuil ciblant le VIH/sida et l’hépatite et offrant
reposant sur des données factuelles permet d’économiser une prise en charge sanitaire et sociale;
jusqu’à 6 dollars sur les dépenses de soins de santé, de • Des interventions à plus long terme axées sur la guérison et
sécurité et de protection sociale. la réinsertion sociale.
La dépendance,
phénomène
multifactoriel
Biologie/gènes Environnement

Drogue
Mécanisme cérébral

Dépendance

Le programme commun
1. Assure la direction d’une action concertée à l’échelle mondiale en vue soins de santé, en établissant des liens avec les organisations non
d’améliorer l’accès aux services de traitement et de prise en charge des gouvernementales et en assurant une coordination totale avec ce
troubles liés à la consommation de drogues et la qualité de ces services système, dans le cadre d’une continuité de soins.
dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. 7. Propose pour les consommateurs de drogues dépendants des
2. Encourage la mise au point de systèmes de traitement complets et alternatives à l’emprisonnement ou, à défaut, la possibilité de suivre
intégrés propres à permettre la continuité des soins dispensés aux un traitement en milieu pénitentiaire.
consommateurs de drogues et à assurer un lien entre les services aux 8. Aide les universités, à l’échelon national, à promouvoir les
niveaux local et national. programmes de recherche et de formation sur le traitement et la prise
3. Passe en revue les besoins des populations, les cadres législatifs et les en charge de la dépendance aux drogues.
services et programmes disponibles en matière de traitement et de 9. Prévoit et appuie des programmes de formation destinés aux
prise en charge de la dépendance aux drogues. professionnels intervenant dans la prestation de services de traitement
4. Appuie la révision des politiques et des législations en vue de trouver et de prise en charge aux consommateurs de drogues, même s’il ne
un équilibre en matière de drogue et de favoriser une prévention, un s’agit pas de leur principal domaine d’activité.
traitement et une prise en charge efficaces et respectueux de la dignité 10. Élabore des recommandations, des lignes directrices et des normes
humaine. internationales visant la mise en pratique du savoir issu de la
5. Contribue à la mise en place de services de sensibilisation, de recherche et appuie leur adaptation et leur mise en œuvre à l’échelon
traitement et de prise en charge peu coûteux et plus accessibles national.
dans les zones rurales et reculées. 11. Soutient des réseaux régionaux de prestataires de services de qualité
6. Vise à intégrer la prévention, le traitement et la prise en charge des dans les domaines du traitement de la dépendance aux drogues, de la
troubles liés à la consommation de drogues au système général de protection sociale et de la prévention et des soins relatifs au VIH/sida.
Principales drogues problématiques (d’après la demande de traitement),
2006 (ou dernière année disponible)
Main problem drugs (as reflected in treatment demand), 2006 (or latest year available)

EUROPE
9.1%

11.9% ASIE
60.1% 5.7%

0.4%
AMÉRIQUE DU NORD 18.9%
11.5%

Coc
aine
11.3%
19.1%
9.8% 35.3% 63.3%
Moyenne non pondérée de la
12.4% demande de traitement dans
39 pays européens (2000-2006).
31.2%
Moyenne non pondérée
de la demande de traitement
dans 41 pays et territoires
Moyenne non pondérée de la AFRIQUE asiatiques (1994-2006).
demande de traitement (2001-2006)
au Canada, aux États-Unis d’Amérique AMÉRIQUE DU SUD 5.9%
et au Mexique.
5.2%
10.4% 9.6%
2.2%
2.6%
15.7% 63.6%
54%
30.8%

Moyenne non pondérée 1.5%


OCÉANIE

0.4% Coca
de la demande de traitement
dans 41 pays africains 18.2%
Moyenne non pondérée de
(1994-2006).

ine
la demande de traitement
dans 24 pays d’Amérique 47.3%
Opiacés du Sud, d’Amérique centrale
32.6%
Cannabis et des Caraïbes (1998-2006).

Substances de type cocaïne


Moyenne non pondérée de
Stimulants de type la demande de traitement
amphétamine en Australie et en Nouvelle-
Autres Zélande (2004-2006).

Aucune donnée disponible

Note: Les données concernent en général les produits primaires; la polyconsommation peut faire passer les totaux à plus de 100 %. 26 millions d’usagers de drogues à problème
Sources: UNODC, Questionnaire destiné aux rapports annuels/DELTA et rapports nationaux. 4,9 millions de personnes traitées en 2006

L’utilisation des ressources


Les ressources budgétaires du programme commun sont presque suit une approche axée sur les pays et fondée sur la prestation de services
entièrement dépensées aux échelons national et régional. Plus de 80 % du à l’échelle régionale, ce qui permet de dépenser l’essentiel des ressources
budget sont destinés à couvrir le coût des activités menées dans les pays de manière rapide et efficace, grâce à la participation directe des
pour entrer en contact avec les personnes ayant besoin d’un traitement. gouvernements, des bureaux extérieurs de l’UNODC et des bureaux de
Le programme est mondial par sa dimension et sa coordination, mais il pays de l’OMS.
Quels sont nos objectifs?
Promouvoir des politiques qui trouvent le juste équilibre entre réduction de l’offre et réduction de la demande de
drogues et qui intègrent une approche scientifique de la prévention et du traitement de la toxicomanie.
Favoriser un traitement et une prise en charge respectueux de la dignité humaine et accessibles à un plus grand
nombre de personnes toxicomanes et souffrant de maladies liées à la drogue (VIH/sida en particulier) pour leur
donner des chances de réadaptation et de réinsertion sociale.
Encourager l’offre de services essentiels fondés sur des données scientifiques pour assurer une continuité de soins
axés sur la guérison et adaptés aux besoins des toxicomanes sur les plan social, motivationnel et clinique.

Les partenaires mobilisés


Le programme s’appuie sur une action concertée à l’échelle mondiale et dirigée par l’UNODC et l’OMS. À cette
action participeront des gouvernements, des professionnels de la santé, des organisations non gouvernementales
(ONG) et des institutions de financement résolus à étendre l’accès aux services essentiels de traitement et de la prise
en charge des toxicomanes.

Pourquoi l’UNODC et l’OMS?


L’UNODC et l’OMS ont l’un comme l’autre pour mandat de s’attaquer aux problèmes engendrés par l’usage de
drogues et la toxicomanie. En outre, compte tenu des incidences que l’usage de drogues et les troubles qui y sont
associés peuvent avoir sur la santé, sur la situation socioéconomique et sur la sécurité, ces deux organisations sont
les mieux placées pour mener une telle initiative. Celle-ci permettra en particulier d’engager un dialogue avec les
États Membres et de mobiliser un groupe diversifié de ministères, comme ceux de la santé et de la protection sociale,
ainsi que les systèmes de justice pénale et d’autres secteurs pertinents.
Cette initiative est en rapport étroit avec le Programme d’action: “Combler les lacunes en santé mentale” (mhGAP)
que l’OMS a lancé en novembre 2008 pour dégager des stratégies permettant d’élargir l’accès aux soins relatifs aux
troubles mentaux et neurologiques et à ceux qui sont liés à la consommation de substances psychoactives. Dans ce
contexte, les troubles liés à l’usage de drogues illicites font partie d’un ensemble de huit affections prioritaires.
Centre international de Vienne, boîte postale 500, 1400 Vienne (Autriche) Département santé mentale et abus de substances psychoactives
Tél.: (+43-1) 26060-0, Fax: (+43-1) 26060-5866, www.unodc.org 20, avenue Appia, CH-1211 Genève 27, Suisse

Suivi et évaluation
Le programme prévoit la mise au point d’instruments de suivi et d’évaluation des services de traitement et de prise
en charge de la dépendance aux drogues, et d’un ensemble d’indicateurs et de mécanismes de suivi:
• Indicateurs de participation permettant de suivre le niveau et l’ampleur de l’appui apporté par un pays dans le
cadre du programme commun;
• Indicateurs de produits permettant de suivre et d’évaluer le niveau de réalisation des objectifs du programme
commun;
• Indicateurs de résultats permettant de suivre les progrès accomplis dans la réalisation de l’objectif global de
l’initiative et du plan d’action pour la période 2009-2013.

Comme pour le traitement et la prise en charge de


n’importe quelle autre maladie
Le Programme commun de traitement et de prise en charge des toxicomanes de l’UNODC et de l’OMS est une étape
importante dans la mise au point, en matière de politiques relatives aux drogues, d’une approche globale, intégrée et
axée sur la santé susceptible de faire baisser la demande de substances illicites, d’atténuer la souffrance et de réduire
les dommages causés par la drogue aux personnes, aux familles, aux collectivités et aux sociétés.
L’initiative envoie un message fort aux décideurs sur la nécessité de mettre en place des services qui visent à traiter
les troubles liés à l’usage de drogues d’une façon pragmatique, scientifique et respectueuse de la dignité humaine et
qui, refusant la stigmatisation et la discrimination, privilégient le savoir, les soins, la guérison et la réinsertion.

V.10-53999—Juin 2010

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