Rakotobe Cedric Master 2
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D’ANTANANARIVO
ETUDE DE COMPORTEMENT EN
FLEXION DU SUPPORT D’UN MOTEUR
ELECTRIQUE NON EQUILIBRE
Présenté par :
Encadré par :
Promotion 2019-2020
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE
D’ANTANANARIVO
ETUDE DE COMPORTEMENT EN
FLEXION DU SUPPORT D’UN MOTEUR
ELECTRIQUE NON EQUILIBRE
Présenté par :
Président du jury :
Monsieur RANARIJAONA Jean Désiré
Encadreur :
Monsieur RAKOTOMANANA Charles Rodin
Examinateurs :
Monsieur RALAIMANAMPISOA Herinandrianina
Madame RAKOTOMANANA Iréna
Monsieur RAKOTONDRAZAFY Mahenina
Soutenu le :
Promotion 2019-2020
REMERCIEMENT
Au début de cet Ouvrage, nous tenons à remercier Dieu tout puissant de
nous avoir donné sa grâce, la force et la santé pendant nos études et surtout durant la
réalisation de ce Mémoire.
Si nous sommes à ce stade, c’est aussi grâce à ces personnes qui m’ont toujours
soutenu et appuyé à qui s’adressent nos vifs remerciements :
qui, malgré leurs nombreuses occupations, ont accepté de juger ce Mémoire ainsi
que d’apporter des remarques et des suggestions visant à son amélioration.
i
Table des matières
REMERCIEMENT .............................................................................................. i
INTRODUCTION ............................................................................................... 1
II.1.3. Le balourd...................................................................................... 19
ii
PARTIE II : ETUDE DES VIBRATIONS MECANIQUES ......................... 25
iii
V.3.II. Vitesse angulaire ........................................................................... 52
CONCLUSION.................................................................................................. 67
ANNEXES.......................................................................................................... 70
iv
LISTE DES ABREVIATIONS
A : Amplitude
E : Module de Young
𝐹⃗ : Force extérieure
∑ 𝐹 : Translation horizontale
∑ 𝐹 : Translation verticale
G : gravité
I : Moment quadratique
k : Constante de raideur
L : la longueur du support
𝑀⃗ : Moment
M : la masse du système.
MPa : Mégapascal
Mz : Moment fléchissant
P : Poids
Pa : Pascal
R : Réaction
𝑇⃗ : L’effort tranchant
v
t : Temps
V : Vitesse
X : Déplacement
σ : la contrainte normale.
ε : l’allongement relatif
vi
LISTE DES FIGURES
Figure 1. Modélisation de l’encastrement [8]........................................................ 5
Figure 2. Illustration des forces extérieures appliquées ........................................ 6
Figure 3. Modélisation de l’appui simple [8] ......................................................... 6
Figure 4. Modélisation appui double [8] ................................................................ 7
Figure 5. Forces intérieures. [1].............................................................................. 8
Figure 6. Surface plane ......................................................................................... 9
Figure 7. Poutre à section rectangulaire .............................................................. 10
Figure 8. Poutre à section circulaire.................................................................... 11
Figure 9. Diagramme contrainte de déformation ............................................... 15
Figure 10. Illustration d’un déséquilibre par balourd ......................................... 19
Figure 11. Défauts de balourd ............................................................................. 20
Figure 12. Balourd Statique ................................................................................ 21
Figure 13. Couple de balourd.............................................................................. 21
Figure 14. Balourd dynamique............................................................................ 22
Figure 15. Unité de balourd ................................................................................ 22
Figure 16. Diagramme d’une étude vibratoire. [2] ............................................... 24
Figure 17. Évaluation de l'état d’une machine .................................................... 27
Figure 18. Méthode de diagnostic d’une machine .............................................. 27
Figure 19. Méthode de diagnostic basée sur les mesures vibratoires ................. 29
Figure 20. Grandeurs associées à un signal vibratoire (déplacement, vitesse,
accélération) .................................................................................................................... 32
Figure 21. Modélisation de la vibration .............................................................. 33
Figure 22. Représentation graphique d’un système d’oscillation libre [7]........... 34
Figure 23. Schéma d’un ressort amorti ............................................................... 35
Figure 24. Signal d’un mouvement libre [6] ........................................................ 36
Figure 25. Amplitude crête ................................................................................. 39
Figure 26. Régime transitoire et régime permanent [6]........................................ 40
Figure 27. Force appliquée au système ............................................................... 42
Figure 28. Diagramme des efforts tranchants T .................................................. 44
Figure 29. Diagramme du moment fléchissant Mz ............................................. 44
Figure 30. Illustration du système ....................................................................... 46
Figure 31. Force centrifuge ................................................................................. 47
Figure 32. Flèche en C du support ...................................................................... 49
Figure 33. Profilé UPN…………………………………………………………53
vii
Figure 34. Programme MATLAB 1 : Saisie des valeurs initiales ...................... 57
Figure 35. Programme MATLAB 2 : Résultat à partir des valeurs initiales .... 58
Figure 36. Programme MATLAB 3 : Saisie de nouvelle mesure de L ............... 59
Figure 37. Programme MATLAB 4 : L’évolution de y(t) à partir de nouvelle
Longueur ......................................................................................................................... 60
Figure 38. Programme MATLAB 5 : Choix de nouveau profilé ..................... 62
Figure 39. Programme MATLAB 6 : Evolution de la fonction y en fonction du
temps 63
viii
LISTE DES TABLEAUX
ix
INTRODUCTION
L’exigence de compétitivité oblige l’entreprise à exploiter ses équipements d’une
manière efficace dans le but d’augmenter la production mais aussi d’améliorer la qualité
et le coût du produit. Les progrès réalisés dans la conception et la fabrication des moteurs
électriques ont donné jour à des machines de plus en plus performantes dans le monde
des industries. Certains moteurs électriques subissent lors de leur montage ou de leur
usinage des inévitables défauts qui provoquent des problèmes vibratoires importants. Une
bonne gestion de la maintenance des équipements est le meilleur moyen qui permet
d’atteindre cet objectif en prenant considération les aspects techniques, économiques et
financiers des différentes méthodes utilisées.
Soit un solide en rotation autour d’un axe fixe. Lorsque la matière n’est pas
répartie uniformément autour de cet axe, (on dit qu’il n’est pas équilibré) des forces
dynamiques cycliques apparaissent et peuvent entraîner des vibrations.
La première partie est consacrée aux généralités sur la résistance des matériaux et
les éventuels défauts des machines tournantes.
2
I. RAPPELS SUR LA RESISTANCE DES MATERIAUX (RDM)
I.1 Définitions et Hypothèses [1]
La résistance des matériaux est basée sur des hypothèses simplificatrices vérifiées
expérimentalement. Elle est basée sur les résultats théoriques de la mécanique et les
propriétés des matériaux qui ne peuvent être disponibles qu’à travers les résultats des
travaux expérimentaux comme le témoigne l’histoire du développement de la résistance
des matériaux qui constitue une combinaison fascinante de la théorie et l’expérience.
C’est un maillon essentiel dans le dimensionnement des systèmes mécaniques réels.
Les limites de la résistance des matériaux sont celles imposées par ses propres
hypothèses. Les disciplines connexes telles que la théorie d’élasticité, de la plasticité ou
la méthode des éléments finis se libèrent de certains de ces contraintes. Les principales
hypothèses de la résistance des matériaux sont les suivantes :
3
I.2 Rappels sur la statique
La statique est une branche de la mécanique qui étudie les conditions sous
lesquelles un corps est en équilibre, ou l’ensemble de corps solides est dans leur géométrie
initiale, compte tenu des efforts que son milieu extérieur exerce sur lui. Elle consiste à
étudier la stabilité externe du système, c’est-à-dire dans la structure non déformée par
rapport à un repère Galiléen. Et d’autre part déterminer les actions aux liaisons ou
assemblages entre les différents solides et entre la structure et la fondation.
Afin de faciliter l’étude des efforts exercés sur chaque particule matérielle, on
considère une section transversale d’un élément soumis à une sollicitation. Tout comme
n’importe quel système de forces, les efforts intérieurs répartis sur toute la section peuvent
être rapportés au centre de gravité de la section. Il convient d’adopter les dénominations
suivantes pour les forces et moments agissant dans une section.
𝐹⃗ = (0⃗)
Alors, on a :
∑ 𝐹 = 0 : Translation horizontale
∑ 𝐹 = 0 : Translation verticale
4
I.2.2 Réactions des appuis [2]
Une structure est reliée au monde extérieur par un certain nombre de liaisons. Une
liaison impose des conditions cinématiques en un point. Pour maintenir ces liaisons, il
faut exercer des efforts de liaisons qui sont des inconnues de problème. Dans le cas des
problèmes plans, la schématisation des liaisons et des efforts exercés se ramène à trois
cas types : appui simple (ponctuel ou plan sans frottement), articulation (pivot) et
encastrement.
I.2.2.1 Encastrement
L’encastrement interdit tout déplacement de la section droite de l’appui. Sa
réaction est une force de densité variable répartie sur toute l’étendue de la section. En
vertu de principe de Saint Venant, ces forces peuvent être remplacées par leur résultante
générale R, et leur moment M rapportées au centre de gravité G. Ce type d’appui introduit
donc 3 inconnues, les deux projections de R sur deux axes du plan moyen et l’intensité
du moment M qui est perpendiculaire au plan moyen.
𝑅⃗ = 𝑋 𝚤⃗ + 𝑌 𝚥⃗
{𝜏⃗} =
𝑀⃗ = 𝜇 𝑘⃗
5
Dans notre cas il s’agit d’un appui simple en B et d’un appui double en A
𝑅⃗ = 𝑌 𝚥⃗
{𝜏⃗} =
𝑀⃗ = 0𝑘⃗
6
I.2.2.3 Appui double
Matérialisé par une rotule. Cet appui autorise les rotations d’une extrémité de la
poutre ou d’un des éléments constituant la structure. La direction de la réaction R est
inconnue, mais la ligne d’action passe par le centre de l’articulation. L’articulation
introduit deux inconnues, les projections sur deux directions du plan moyen.
L’articulation permet de bloquer les deux translations possibles dans le plan mais
aussi de laisser une rotation libre.
𝑅⃗ = 𝑋 𝚤⃗ + 𝑌 𝚥⃗
{𝜏⃗} =
𝑀⃗ = 0𝑘⃗
Pour déterminer les forces intérieures qui apparaissent dans un élément soumis à
une sollicitation, on se sert, en résistance des matériaux, de la méthode des sections. Cette
méthode consiste à pratiquer des coupures virtuelles et à calculer les efforts internes au
niveau des sections de ces coupures. Elle est basée sur le fait qu’étant donné que la poutre
est en équilibre, donc chaque point ou chaque partie isolée vérifie les conditions
d’équilibre.
7
Figure 5. Forces intérieures. [1]
8
Figure 6. Surface plane
On appelle moment quadratique polaire, le moment quadratique d’une surface
plane par rapport à un pôle O passant par un axe perpendiculaire au plan de la surface.
∆𝐼𝑥 = 𝑦 . ∆𝑆
∆𝐼𝑦 = 𝑥 . ∆𝑆
𝐼𝑥 = 𝑦 . ∆𝑆 = 𝑦 . 𝐷𝑆
𝐼𝑦 = 𝑥 . ∆𝑆 = 𝑥 . 𝑑𝑆
∆𝐼 = 𝑟 . ∆𝑆
𝐼 = 𝑟 . ∆𝑆 = 𝑟 . 𝑑𝑆
9
Propriétés :
𝐼 =𝐼 +𝐼
Le moment quadratique par rapport au pôle O est égal à la somme des moments
quadratiques par rapport aux axes x et y.
𝐼 = 𝑦 . 𝑑𝑆
𝐼 = 𝑦 . 𝑏𝑑𝑦
𝐼 =𝑏 𝑦 . 𝑑𝑦
𝑦
𝐼 =𝑏
3
ℎ ℎ
𝐼 =𝑏 8 + 8
3 3
ℎ ℎ
𝐼 =𝑏 +
24 24
10
Alors le moment quadratique d’une poutre de section rectangulaire est égal à
𝑏ℎ
𝐼 =
12
Où b représente la largeur de la section et h représente la hauteur de la section.
Plus le moment quadratique est grand, plus la section est rigide à la flexion. En
d'autres termes, plus la valeur du moment quadratique est élevée, plus la section sera
capable de supporter de charges sans se déformer excessivement.
11
L’élément de surface 𝑑𝑠 = 𝑑𝜃𝑟𝑑𝑟 et 𝑦 = 𝑟𝑠𝑖𝑛𝜃
𝐼 = 𝑦 𝑑𝜃𝑟𝑑𝑟
𝐼 = 𝑟 𝑠𝑖𝑛 𝜃𝑑𝜃𝑟𝑑𝑟
𝐼 = 𝑟 𝑠𝑖𝑛 𝜃𝑑𝜃𝑑𝑟
On a:
1 − cos 2 𝜃
sin 𝜃 =
2
1 − cos 2 𝜃
𝐼 = 𝑟 𝑑𝜃𝑑𝑟
2
1
𝐼 = 𝑟 𝑑𝑟 × (1 − cos 2𝜃)𝑑𝑟
2
1 𝑟 1
𝐼 = × 𝜃 − sin 𝜃
2 4 2
1 𝑅
𝐼 = × [2𝜋]
2 4
𝜋𝑅
𝐼 =
4
Alors on a :
𝐷
𝑅=
2
Alors, pour une poutre à section circulaire, le moment quadratique est donné par
la formule suivante :
𝜋 𝐷
𝐼 = ×
4 2
12
On peut voir que la formule pour le moment quadratique d'une section circulaire
dépend du diamètre de la section, alors que pour une section rectangulaire, elle dépend
de la largeur et de la hauteur de la section. En général, une section circulaire a tendance
à être plus résistante à la torsion que les sections rectangulaires de dimensions
équivalentes. Cela est dû à sa symétrie radiale, qui permet une répartition uniforme des
contraintes de torsion sur toute la section.
Cependant, les sections rectangulaires ont des avantages dans certaines situations,
notamment lorsqu'une orientation spécifique est requise pour l'installation ou lorsque des
éléments doivent être fixés à des points précis sur la section. Les sections rectangulaires
ont également tendance à être plus efficaces en termes d'utilisation de matériaux que les
sections circulaires, car elles permettent une utilisation plus optimale de la surface de
contact.
L'effort tranchant est une force verticale qui agit perpendiculairement à l'axe
longitudinal du support. Cet effort est généralement créé par des forces extérieures telles
que des charges appliquées à la poutre ou des réactions dans les supports de la poutre.
L'effort tranchant est important car il peut provoquer des contraintes de cisaillement, ce
qui peut entraîner sa rupture.
Le moment de flexion, quant à lui, est la force qui provoque la flexion en créant
un couple de flexion. Plus le moment quadratique est grand, plus la poutre est résistante
à la flexion et moins le moment de flexion sera important pour provoquer une déformation
ou une rupture de la poutre. [3]
13
I.4.3 La relation entre le moment fléchissant et le moment quadratique
Le moment quadratique aussi appelé moment d'inertie en section est une propriété
géométrique qui caractérise la rigidité d'une section transversale d'une poutre. Plus
précisément, le moment quadratique détermine la résistance de la section à la flexion.
Le moment quadratique et le moment de flexion sont tous deux des concepts importants
dans l'étude de la résistance des poutres à la flexion. En général, une poutre avec un
moment quadratique plus grand sera plus résistante à la flexion qu'une poutre avec un
moment quadratique plus petit.
𝑀 = −𝐸𝐼𝑦′′
14
Figure 9. Diagramme contrainte de déformation
𝜎 = 𝐸𝜀
Où :
Voici la liste des valeurs des modules d’Young des quelques métaux et alliages des
matériaux les plus courants.
15
Tableau 1. Valeur du module d’Young des Métaux purs
16
I.4.5 L’énergie potentielle de déformation U en flexion
L’énergie potentielle de déformation U d’une poutre en flexion de longueur L se
détermine par :
𝑳
(𝑴𝒛 (𝒙))𝟐
𝑼= 𝒅𝒙
𝟎 𝟐𝑬𝑰
II.1.1. Le désalignement
Les paliers sont des composants critiques des machines tournantes et la
surveillance de leur état est importante pour éviter les défaillances catastrophiques et
réduire les temps d’arrêt des machines. Les pistes des roulements et les billes sont
chargées cycliquement, ce qui engendre à la surface une dégradation par fatigue qui se
présente sous la forme de fissures qui conduisent à l’écaillage et puis à la ruine de
roulement. Ces fissures peuvent être d’origine superficielle ou provenir de la dégradation
de la sous couche du matériau. Cette ruine peut être détectée sur un spectre à partir de
l’identification des fréquences caractéristiques du roulement. Celles-ci correspondent aux
fréquences des impacts lorsqu’un élément roulant rencontre un défaut. Elles sont données
en écrivant que les vitesses aux points de contact entre billes et bagues sont nulles.
17
Photo 1. Défauts de roulement
𝑓 = 𝑧. 𝑓
18
II.1.3. Le balourd
Le balourd est la principale cause des problèmes de vibrations. Soit 40% des
problèmes de vibrations proviennent du déséquilibre. Il s’agit d’un déséquilibre qui se
produit lorsque l’axe des centres de gravité du rotor ne coïncide pas avec l’axe de rotation.
L’axe des centres de gravité est défini comme une ligne joignant les centres de gravité de
tranches minces fictives dont l’alignement formerait le rotor. La figure ci-dessous illustre
un cas simple de balourd dans un rotor.
Considérons un disque de centre de gravité G tournant autour d’un axe (𝑂, 𝑧⃗). Si
le centre G coïncide avec l’axe de rotation on dit que le disque est équilibré. Si une masse
m est ajoutée en périphérie du disque, on crée une irrégularité qui a pour effet de modifier
la position du centre de gravité G on dit dans ce cas, que le disque présente un balourd.
19
Figure 10. Défauts de balourd
Un balourd est par définition, une répartition irrégulière de la masse d’un rotor
lors de sa rotation autour d’un axe. L’équilibrage est le procédé qui vise à compenser cette
mauvaise répartition par ajout ou enlèvement de masses connues en des endroits
déterminés du rotor.
20
Figure 11. Balourd Statique
21
Figure 12. Balourd dynamique
L’ajout d’une masse m sur un rayon r déplaçait son centre de gravité G d’une distance e
appelée excentricité. Le balourd B, ainsi crée, est défini par :
𝐵 = 𝑚. 𝑟 = 𝑀. 𝑒
22
II.1.3.b. Dommages causés par les vibrations excessives
Les vibrations excessives doivent être évitées et rapidement supprimées
lorsqu’elles sont détectées parce qu’elles ont pour effet d’accélérer l’usure de
l’équipement, qu’elles causent des dommages et qu’elles peuvent provoquer une
défaillance et parfois même un accident catastrophique.
Les effets des vibrations causant de l’usure et des dommages sont les suivants :
II.1.3.b.i. Fatigue :
La fatigue se produit dans des pièces comme les paliers, les accouplements, les
lames et les aubes des machines tournantes, les tubes des échangeurs de chaleur et la
tuyauterie. Ils sont susceptibles de subir une rupture par fatigue.
II.1.3.b.iii. Impacts :
Des impacts peuvent se produire dans les machines tournantes ou la tuyauterie
lorsque l’amplitude est élevée. Les pièces comme les joints d’étanchéité, les aubes des
pompes et des ventilateurs et les lames des turbines ou des compresseurs peuvent entrer
en collision avec les pièces fixes adjacentes et causer des dommages. Les tuyaux en
vibrations peuvent aussi heurter les pièces d’équipement adjacentes. Dans les échangeurs
des tubes en vibration peuvent s’entrechoquer à mi-chemin entre leurs plaques supports.
23
II.1.3.b.v. Déformation de la structure
L’origine des vibrations sont les forces excitatrices exercées sur une structure. Le
changement entre ces forces et les vibrations qu’elles produisent est la réponse mécanique
de la structure réceptrice, comme illustrée par la Figure ci-dessous.
L’action extérieure est caractérisée par les différents types de forces connues
agissant sur une structure ou un élément de structure défini par ses caractéristiques
géométriques et mécaniques. Pour une structure isostatique, les efforts internes sont
déterminés directement en utilisant les équations de la statique. Par contre pour une
structure hyperstatique, il est nécessaire de faire intervenir les déformations de la structure
pour déterminer les réactions. L’effort interne qui agit au niveau d’une section d’un
élément de structure peut être décomposé en effort normale de traction ou de
compression, moment fléchissant, moment de torsion, effort tranchant ou une
combinaison de ces sollicitations. A partir de ces efforts internes, nous pouvons obtenir
des informations sur la répartition des contraintes et déformations, ce sont les paramètres
de RESISTANCE DES MATERIAUX.
24
PARTIE II : ETUDE DES VIBRATIONS MECANIQUES
25
III. VIBRATIONS MECANIQUES
III.1. Introduction
Les vibrations mécaniques sont des mouvements oscillatoires qui se produisent
dans les machines et les structures en réponse à une perturbation. Elles peuvent être
causées par plusieurs facteurs, tels que les forces non équilibrées, les frottements, les
déséquilibres de masse, les chocs, les vibrations externes, etc. Les vibrations peuvent
avoir des effets néfastes sur les machines, notamment des dommages aux pièces et des
défaillances prématurées, ainsi que des effets sur la santé des travailleurs. Il est donc
essentiel de comprendre les vibrations mécaniques et les techniques de mesure et
d'analyse pour les prévenir ou les réduire.
La mesure et l'analyse des vibrations ont acquis une importance particulière, car
elles fournissent une grande quantité d'informations de qualité avec un faible
investissement en capitale. L'utilisation de ce paramètre particulièrement pour
l'évaluation de l'état de la machine peut généralement être combiner avec différente
méthode.
26
Figure 15. Évaluation de l'état d’une machine
27
En général, les résultats utilisables pour le diagnostic à l'arrêt ne peuvent être
obtenus que lorsque la machine est à l'état démonté et que chaque composant, y compris
les rouleaux ou les billes des roulements, est disponible pour l'examen de l'usure, de la
corrosion, de la fatigue et du vieillissement. Il s'agit d'une procédure très coûteuse qui, en
raison des coûts associés, n'est utilisée que dans des domaines spécifiques, notamment,
dans l'industrie aéronautique et minière.
En sus de son coût élevé, le diagnostic sur une machine stationnaire ne peut pas
révéler des dommages ou une influence dommageable qui se produisent en raison d'effets
opérationnels tels que la vitesse, la température, une conception et un chargement
inefficaces. Des exemples typiques seraient les effets d'un déséquilibre dynamique, de
cavitations de fluide, d'un désalignement des arbres induit thermiquement ou de la
résonance de certains composants de la machine.
Dans le cas d'une machine en opération, les dommages existants et en cours sont
diagnostiqués dans la machine complètement assemblée, en mesurant et en évaluant les
symptômes des défauts. Dans le cas le plus simple, cela peut être fait sur la base d'une
évaluation subjective fondé sur les sensations des inspecteurs telles que l'ouïe, la vue et
le toucher. De nos jours, la pratique du toucher avec la main, qui ne doit pas être
complètement ignorée, ou même dans certains cas de tenir une pièce à la verticale sur la
surface de la machine, est parfois utilisée pour évaluer la vibration sur une machine qui
présente des changements de comportement perceptibles. Cependant, la capacité de ces
méthodes à extraire des informations est certainement limitée et dépend même de
l'expérience de la personne qui porte le jugement. L'exactitude douteuse des résultats n'est
certainement pas une base pour une évaluation systématique. Des instruments d’analyse
avec lesquels les paramètres peuvent être mesurées et enregistrées avec une précision
constante sont indispensables à cette fin.
28
Figure 19. Méthode de diagnostic basée sur les mesures vibratoires
Les vibrations libres : Les vibrations libres se produisent lorsque les machines
sont perturbées et que les vibrations se dissipent d'elles-mêmes sans aucune
action extérieure. Les vibrations libres peuvent être décrites par une amplitude,
une fréquence, une phase et un temps de décroissance.
29
III.1.5. Mesure et analyse des vibrations :
La mesure et l'analyse des vibrations sont essentielles pour comprendre les
caractéristiques des vibrations mécaniques et pour prendre des mesures pour les prévenir
ou les réduire. Les outils couramment utilisés pour la mesure et l'analyse des vibrations
sont :
Les capteurs de vibrations : Les capteurs de vibrations sont des dispositifs qui
mesurent les vibrations des machines et des structures en fonction du temps. Les
capteurs les plus courants sont les capteurs de proximité, les accéléromètres, les
capteurs de vitesse, les capteurs de pression, etc.
30
III.2. La Caractérisation d’une vibration
La vibration est généralement traduite par :
III.2.1. Le Déplacement
Un déplacement : La position de la masse varie de part et d'autre de la position
d'équilibre, allant de la limite supérieure à la limite inférieure du mouvement. On peut
écrire l'équation de la variation du déplacement en fonction du temps, de la manière
suivante :
𝑋(𝑡) = 𝐴. sin(𝜔𝑡)
- X : déplacement
- t : temps
- A : Amplitude
- ω : pulsation ou vitesse angulaire en rad/s
III.2.2. La Vitesse
La vitesse du mouvement vibratoire correspond à la variation de son déplacement
pour une unité de temps. Mathématiquement, la vitesse notée v est la dérivée du
déplacement par rapport au temps. Elle s'écrit :
𝑑𝑥 𝐴𝑠𝑖𝑛𝜔𝑡
𝑉= =𝑑 = 𝐴𝜔cos(𝜔𝑡)
𝑑𝑡 𝑑𝑡
Cette vitesse sera nulle au point haut et au point bas du mouvement de la masse et
sera maximale autour du point d'équilibre.
31
III.2.3. L’Accélération
L'accélération est une variation de vitesse par unité de temps. Mathématiquement,
L’accélération notée est la dérivée de la vitesse par rapport au temps. Elle s'écrit :
𝑑𝑣 𝑑[𝜔𝐴𝑐𝑜𝑠(𝜔𝑡)]
𝛾= = = −𝜔𝐴𝜔𝑠𝑖𝑛𝜔𝑡
𝑑𝑡 𝑑𝑡
32
Forces impulsionnelles (chocs)
Forces transitoires (variations de charge)
Forces périodiques (balourd)
Forces aléatoires (frottements)
Tout l'équipement mécanique en mouvement génère un profil de vibration, ou
signature, qui reflète son état de fonctionnement. Ceci est vrai indépendamment de la
vitesse ou si le mode de fonctionnement est la rotation, le mouvement alternatif ou le
mouvement linéaire. L'analyse des vibrations est applicable à tous les équipements
mécaniques. Il a été constaté que la surveillance des vibrations est un élément essentiel
de tout bon programme de maintenance prédictive pour toute machine de l'usine qui est
devenue synonyme de surveillance des caractéristiques vibratoires des machines
tournantes pour détecter et prévenir les pannes catastrophiques.
33
III.3.1. Système d’Oscillation libre à un degré de liberté
Si un système, abandonné à lui-même autour d’une situation d’équilibre stable,
évolue ensuite de part et d’autre de cet état, on parle alors d’oscillations libres.
𝑀𝑦̈ + 𝑘𝑦 = 0
𝑦̈ + 𝜔 𝑦 = 0
y(t) = Asin(ωt +φ )
Les grandeurs A et φ sont des constantes déterminées à partir des conditions initiales.
34
M
𝑀𝑦̈ + 𝛿𝑦̇ + 𝑘𝑦 = 0
𝑦̈ + 2𝛾𝑦̇ + 𝜔 𝑦 = 0
𝛿
𝛾=
2𝑀
𝑘
𝜔=
𝑀
y (t) = 𝐶𝑒 sin(𝜔𝑡 + 𝜑)
35
Figure 21. Signal d’un mouvement libre [6]
Le mouvement est un mouvement oscillant dont l’amplitude décroît avec une constante
de temps 𝜏 = augmente si l’amortissement diminue.
Les vibrations libres et les vibrations forcées sont deux types de vibrations
mécaniques distincts.
36
Vibration forcée
D'autre part, les vibrations forcées sont des vibrations qui sont causées par une
source d'énergie externe qui est appliquée à la machine ou à la structure. Cette source
d'énergie peut être une force, une pression, une tension ou une déformation appliquée par
une machine ou une structure externe. Un exemple courant de vibrations forcées est la
vibration d'un moteur en fonctionnement.
La principale différence entre les vibrations libres et les vibrations forcées est que
les vibrations libres se produisent naturellement en réponse à une perturbation externe,
tandis que les vibrations forcées nécessitent une source d'énergie externe pour être initiées
et maintenues. De plus, les vibrations libres ont une fréquence naturelle inhérente qui
dépend des caractéristiques physiques de la machine ou de la structure, tandis que les
vibrations forcées ont généralement une fréquence qui correspond à la fréquence de la
source d'énergie externe.
𝑀𝑦̈ + 𝑘𝑦 = 𝐹 𝑠𝑖𝑛𝜔 𝑡
Oscillateur étudié est soumis à une force excitatrice sinusoïdale d’amplitude F0, et de
pulsation ω0.
Pour le cas d’une machine tournante, si n est la vitesse de rotation l’expression de ω0 est
donnée par :
𝜔
𝑛=
2𝜋
Les sources d’excitation vibratoires dans les machines tournantes par exemple, peuvent
être classées en différentes catégories :
37
Pour un moteur électrique déséquilibré. La rotation du rotor fait vibrer le moteur et
son support. Il s’agit d’un balourd statique. Le balourd crée dans les pièces des forces
centrifuges générant des vibrations au niveau des paliers susceptibles d’accélérer leur
dégradation. Sous l’action permanente de ces vibrations, des éléments d’assemblage ou
de support peuvent se rompre.
𝐹 = 𝑚𝑟(𝜔 )
III.3.3. Amplitude
On appelle amplitude d’un mouvement vibratoire la valeur de ses écarts par rapport à
sa position d’équilibre. L’amplitude des vibrations fournit des informations sur
l’importance du défaut surveillé. L’analyse de la fréquence de vibration donne des
informations sur la cause du défaut et permet le diagnostic. De cette définition générale,
la complexité d’un signal vibratoire réel conduit à définir plusieurs grandeurs d’amplitude
:
38
Figure 22. Amplitude crête
III.3.4. Régimes
Comme toute équation différentielle comportant un second membre, la solution
générale y(t) de l’équation avec second membre est la somme de la solution y1(t) de
l’équation sans second membre et d’une solution particulière y2(t) de l’équation avec
second membre, soit
39
Dans le cas d’un système amorti, cette période transitoire pourra être très longue, voire
de durée infinie dans le cas d’un système sans amortissement (γ=0 τ tend vers l’infini).
40
PARTIE III : COMPORTEMENTS DU SYSTEME
(SUPPORT, MOTEUR)
41
IV. Etude de comportement statique
Pour pouvoir étudier le comportement statique du système, on suppose que le
support de longueur L soit posé sur des appuis et sollicité en flexion simple et que sa
masse soit négligeable devant la masse M du moteur.
= 0 => 𝑅 +0+0=0
= 0 => 𝑅 −𝑃+𝑅 =0
𝑀/ 𝐴𝑧 = 𝑀 𝑀 𝑀 =0
𝐿
𝑀 = 0+ 𝑃 −𝑅 𝐿 =0
2
𝐿
𝑅 𝐿=𝑃
2
42
𝑃
𝑅 =
2
𝑃
𝑅 =𝑃−
2
𝑃
𝑅 =
2
Donc
𝑃
𝑅 =𝑅 =𝑅 = (1)
2
IV.2. Expressions de T et 𝑴𝒛
En utilisant la méthode de section, on obtient
a) 0 ≤ 𝑥 ≤ 𝐿 2
𝑃
D’après l’équation (1) on sait que 𝑅 = 2
𝑇 = 𝑅𝐴 = (2.1)
Mz = RA x
𝑀𝑧 = 𝑥 (2.2)
b) 𝐿 2 ≤ 𝑥 ≤ 𝐿
𝑃
D’après l’équation (1) on sait que 𝑅 = 2
𝑃
𝑇 = −𝑅𝐵 = − (2.3)
2
Mz = RB ( L – x)
43
𝑃
𝑀 = 2 ( L – x) (2.4)
U = U1+U2
𝑳
(𝑴𝒛 (𝒙))𝟐
𝑼= 𝒅𝒙 (𝟑)
𝟎 𝟐𝑬𝑰
44
𝑃
𝑈 = 4 𝑥 𝑑𝑥
2𝐸𝐼
𝑃
𝑈 = 𝑥 𝑑𝑥
8𝐸𝐼
𝑃 𝐿
𝑈 = (3.1)
192𝐸𝐼
𝑃
(𝐿 − 𝑥)
𝑈 = 4 𝑑𝑥
2𝐸𝐼
𝑃
𝑈 = (𝐿 − 𝑥) 𝑑𝑥
8𝐸𝐼
(𝐿 − 𝑥) = 𝑥 − 2𝐿𝑥 + 𝐿
𝑃
𝑈 = 𝑥 𝑑𝑥 − 2𝐿 𝑥 𝑑𝑥 + 𝐿 𝑑𝑥
8𝐸𝐼
Alors, on a :
𝑃 𝐿 3 1 𝑃 𝐿
𝑈 = − 𝐿 + 𝐿 =
8𝐸𝐼 2 ∗ 3 2 2 192𝐸𝐼
𝑃 𝐿
𝑈 = (3.2)
192𝐸𝐼
45
Calcul de U :
De (1) et (2)
𝑃 𝐿 𝑃 𝐿 𝑃 𝐿
𝑈= + =
192𝐸𝐼 192𝐸𝐼 96𝐸𝐼
𝑃 𝐿
𝑈= (4)
96𝐸𝐼
46
Lorsque le moteur est en rotation, c’est-à-dire, quand le balourd tourne, il génère
une force centrifuge d’intensité F0 :
𝐹 = 𝑚𝑟𝜔
𝐹 = 𝐹 𝑠𝑖𝑛𝜔 𝑡
𝑑 𝜕𝐸 𝜕𝑈
+ =𝑓
𝑑𝑡 𝜕𝑦̇ 𝜕𝑦
Où
𝑓 = 𝐹 𝑠𝑖𝑛𝜔 𝑡
47
On obtient :
𝑘 𝐹
𝑦̈ + 𝑦 = 𝑠𝑖𝑛𝜔 𝑡
𝑀 𝑀
La solution de cette équation différentielle est de la forme :
𝑦 = 𝑎𝑠𝑖𝑛𝜔 𝑡
On cherche l’expression de y
On aura :
𝑘 𝐹
−𝑎𝜔 sin 𝜔 𝑡 + 𝑎 sin 𝜔 𝑡 = sin 𝜔 𝑡
𝑀 𝑀
𝑘 𝐹
𝑎 −𝜔 sin 𝜔 𝑡 = sin 𝜔 𝑡
𝑀 𝑀
𝑘 𝐹
𝑎 −𝜔 =
𝑀 𝑀
Ce qui donne
𝐹
𝑦= sin 𝜔 𝑡
𝑘
𝑀 𝑀−𝜔
𝐹
𝑦= sin 𝜔 𝑡 (6)
𝑀(𝜔 − 𝜔 )
𝑘 𝐹
𝑦̈ + 𝑦= sin 𝜔 𝑡
𝑀 𝑀
On pose : 𝜔 =
𝐹
𝑦̈ + 𝜔 𝑦 = sin 𝜔 𝑡
𝑀
48
La pulsation propre du système est :
𝑘
𝜔= (7)
𝑀
Expression de k
1
𝐸 = 𝑘𝑓
2
𝑃 = 𝑘𝑓
Or : 𝐸 = 𝑈
1 𝑃 𝐿
𝑘𝑓 =
2 96𝐸𝐼
𝑘 𝑓 𝐿
=
96𝐸𝐼
49
D’où
48𝐸𝐼
𝑘= (8)
𝐿
L’expression de la pulsation propre du système (Support, Moteur) devient
De (7) et (8) on a :
48𝐸𝐼
𝜔= (9)
𝑀𝐿
𝜔=𝜔
Avec
𝜔 = 2𝜋𝑛 (10)
Et
48𝐸𝐼
𝜔=
𝑀𝐿
Avec :
M : la masse du système.
L : la longueur du support
E : le module de Young
I : moment quadratique
50
V.3.I. La masse du système :
La masse totale du système est l’ensemble de la masse m du balourd et la masse
M du moteur électrique. On a vu précédemment que la masse m de balourd est négligeable
par rapport à la masse du moteur. Donc la masse totale du système est égale à la masse
nette du Moteur électrique. Ce paramètre est connu à partir de la caractéristique du
moteur.
Ils peuvent être montés avec un entrainement par poulie et courroie ou avec un
accouplement direct. Le montage du moteur électrique est très pratique car le modèle
choisi présente un type de fixation spécifique. Le Bride B35 de trous lisses à pattes se
réfèrent aux extensions de la bride qui servent à fixer le moteur sur une surface. Cela
signifie que ces extensions peuvent être retirées si nécessaire, permettant ainsi une
flexibilité dans le type de fixation utilisé. Ces détails sont essentiels lorsqu’on installe ou
remplace un support dans une application spécifique qui nécessite des caractéristiques de
fixation particulières.
51
Tableau 3. Caractéristiques techniques du moteur [11]
INTENSITE 10,8 A
HAUTEUR 278mm
LARGEUR 221mm
PROFONDEUR 400mm
MASSE 40kG
𝜔 = 2𝜋𝑛
n=1.500tr/min
AN : 𝜔 = 157𝑟𝑎𝑑/𝑠
𝜔=𝜔
52
V.3.III. La longueur du support :
Les poutres UPN sont connues pour leur légèreté, ce qui en fait un choix
approprié pour des applications où le poids est un facteur crucial.
Il n’est pas nécessaire de faire l’usinage pour la réalisation de la poutre car il en
existe déjà au marché des profilés UPN. Il suffit de choisir et d’en découper. Quant aux
appuis, on découpe une cornière pour obtenir des pièces qui seront soudées aux
extrémités des poutres pour la réalisation des appuis. On fait des trous sur ces pièces
pour les boulons de fixation de ces appuis. En fonction de la dimension du moteur à
partir de sa fiche technique, on impose la valeur de la longueur de la poutre à 80cm.
Ainsi, pour assurer une plus grande rigidité de la structure du support, il est primordial
de sélectionner avec soin les matériaux en privilégiant ceux qui offrent une résistance
élevée, une rigidité accrue, une durabilité et une capacité d'absorption des vibrations.
53
Il convient également de prendre en considération la masse du matériau ainsi que les
implications financières associées.
Pour notre cas, on choisira le matériau acier pour sa capacité à encaisser les
vibrations et sa résistance élevée avec une valeur de module de Young
E= 210.000Mpa.
Dans cette étude, on choisit de se référer avec une liste des profilés UPN dans le
« donnés Techniques UPN Profils S235JR qualité : EN10025-2 » pour sa qualité et sa
précision au terme de données.
54
Photo 4. Montage du système
𝜔 𝑀𝐿
𝐼= (11)
48𝐸
Avec :
- M=40kg
- L=80cm
- E=210.000Mpa
- 𝜔 = 𝜔 = 157𝑟𝑎𝑑/𝑠
AN :
𝐼 = 500𝑐𝑚
𝐼
= 250𝑐𝑚
2
55
Pour récapituler, notre moteur est fixé sur deux poutres UPN en acier, chacun
possède une longueur de L=80cm. Le choix du profilé UPN à utiliser détermine la valeur
du moment quadratique. Le phénomène de résonance se produit au moment où la valeur
de la pulsation propre du système se rapproche à celle de la vitesse angulaire. Cette théorie
nous permet de calculer la valeur du moment quadratique, I= 500cm4. A partir de cette
valeur, on a la valeur du moment quadratique de chaque poutre = 250𝑐𝑚 .
𝐹
𝑦(𝑡) = sin 𝜔 𝑡
𝑘
𝑀 𝑀−𝜔
Or
𝜔 =
𝐹
𝑦(𝑡) = sin 𝜔 𝑡
𝑀(𝜔 − 𝜔 )
m : la masse du balourd
r= le rayon du rotor
avec m=2 kg et r=20cm.
56
Pour avoir un large perspectif dans l’analyse numérique et une solution précise,
on va devoir faire appel à un outil informatique, le MATLAB, qui offre des
fonctionnalités avancées pour résoudre des fonctions complexes.
57
Voici la courbe qui représente la variation de la flèche y en fonction de temps.
Pour ne pas rencontrer ce phénomène, il faut voir les valeurs respectives des quatre
paramètres E, M, I et L. En général les valeurs M se déterminent à partir de la fiche
technique du moteur. La valeur de E correspond au module de Young du matériau. On
utilise généralement de l’acier pour le support d’un moteur. Il ne reste alors qu’à fixer la
valeur de la longueur L du support, qui dépend de l’encombrement, c’est-à-dire de
l’espace libre réservé à la place de moteur. Et finalement, agir sur le moment quadratique
I dont la valeur dépend de la forme et des dimensions de la section droite du support et
contrôler par la suite si les valeurs de la pulsation propre 𝜔 ne sont pas proches de celle
de la vitesse angulaire 𝜔 . On essaie de trouver une solution à travers la modification de
la géométrie du support.
58
V.4.II. Recours géométrique :
Dans le premier cas, nous cherchons à augmenter la valeur de la pulsation propre du
système (Support, Moteur) en ajustant la longueur de chaque support. Nous allons évaluer
ensuite l'implication de cette modification sur la réponse du système et ainsi optimiser sa
stabilité.
59
Voici la courbe qui représente la variation de la flèche y en fonction de temps.
Interprétation
Il est essentiel de réaliser une analyse structurale appropriée et de s’assurer que cette
réduction de la longueur de la poutre est réalisée en tenant compte des charges, des
contraintes et des exigences de conception.
60
Réduire la longueur de la poutre peut présenter un risque pour le maintien des
caractéristiques structurelles de la poutre, en particulier si cette réduction n’est pas
effectuée de manière appropriée suivi d’une étude comportementale du support. Les
caractéristiques structurelles d’une poutre, telles que sa résistance, sa capacité de charge
et sa rigidité, sont étroitement liées à ses dimensions, d’après ce qu’on a constaté à partir
de la courbe d’évolution de y(t). Par conséquent, un recours géométrique sans étude de
comportement en amont du projet peut engendrer plusieurs conséquences potentielles :
Etude financière
61
V.4.III. Recours au niveau de choix de profilé
La forme géométrique de la poutre est le facteur qui détermine la valeur du moment
quadratique. Le choix de notre profilé dépend directement de cette valeur. Dans la
condition précèdent, on a I=500cm4.
Pour le cas considéré, il faut éviter la valeur I/2 = 250 cm4 pour que le phénomène
de résonance ne se produise au cours de fonctionnement du moteur.
Pour cela, concernant les poutres, on choisit dans la liste des profilés UPN le type
de profilé dont la valeur du moment quadratique Ixx (par rapport à l’axe x) permet
d’obtenir celle de 𝜔 qui doit être loin de 𝜔 = 157 rd/s pour ne pas avoir de fortes
vibrations tout en veillant sur la résistance et l’allégement du support.
62
La courbe qui représente la variation de la flèche y en fonction de temps :
Interprétation
63
Les profilés UPN 100 et UPN 80 ont des dimensions différentes, notamment en
ce qui concerne leur hauteur et leur largeur. En général, un UPN 100 est plus haut et plus
large qu’un UPN 80. En réduisant la taille de profilé, on réduit également la rigidité de la
poutre. Cela signifie que le support en UPN 80 sera plus flexible que le support en UPN
100. Une légère flexibilité peut être bénéfique pour réduire les risques de résonance, car
elle permet une meilleure absorption des vibrations et une atténuation des oscillations
indésirables. Elle peut aussi réduire la transmission des vibrations du moteur au reste de
la structure.
64
Etude financière
Une poutre UPN 80 en acier est généralement moins coûteuse que l’UPN 100. Le
coût de l’UPN 80 est de 43,20 Euro par mètre, ce qui équivaut à environ 209 250 Ariary.
Par conséquent, une poutre UPN 80 initialement de 80 cm de longueur coûte environ
167 616 Ariary.
V.4.IV. Conclusion
Il est important de faire le dimensionnement du support un objet d’étude en amont
d’un projet industriel pour assurer le bon fonctionnement du moteur. C’est une étape à ne
pas négliger pour monter une structure stable et fiable. Et aussi pour assurer la sécurité
de la machine et ainsi à réduire les éventuels risques dans le milieu de travail.
65
Au cours de ces processus d’étude, nous avons pris en considération plusieurs éléments
essentiels pour la conception de notre support moteur. La réduction de la longueur du
support et le changement de type de profilé en UPN 80 sont des solutions envisagées pour
améliorer la résistance aux vibrations de la structure. Il est important de noter que la
réduction de la longueur du support (poutre) contribue à réduire la transmission des
vibrations en permettant une meilleure absorption des oscillations, ce qui peut être
avantageux pour éviter la résonance et minimiser les effets néfastes des vibrations sur le
système. Et le changement de type de profilé en UPN 80, en raison de sa moindre rigidité,
peut également contribuer à atténuer les vibrations, car il réduira la transmission des
forces dynamiques.
66
CONCLUSION
Pour conclure, le dimensionnement précis d'un support et le bon choix du matériau
en amont d'un projet industriel est d'une importance capitale. Un support solide et durable
assure un fonctionnement stable de la machine, réduit les risques d'accidents, améliore la
durée de vie de l'équipement et favorise une productivité optimale dans l'environnement
industriel.
C'est pourquoi l'étude de résistance des matériaux et l'analyse vibratoire, ont été
au cœur de notre démarche. Ces étapes sont indispensables pour évaluer en profondeur
l'impact des modifications sur la structure.
L'étude des paramètres de résistance des matériaux est nécessaire pour s'assurer
que la structure, malgré les modifications apportées, conserve sa capacité à supporter les
charges sans défaillance ni déformation excessive. Tandis que, L'étude vibratoire nous
permet de comprendre les caractéristiques des vibrations, leur fréquence, leur amplitude
et leur réaction. Grâce à cette compréhension, nous pouvons concevoir un support capable
d'atténuer efficacement ces vibrations.
En optant pour un matériau approprié tel que l’acier pour le support du moteur, on
peut minimiser les risques de déformation ou de flexion excessive, des vibrations
indésirables de la structure. Cela contribue à maintenir une performance optimale de la
machine et à éviter des coûts de réparation ou de remplacement ultérieurs
67
BIBLIOGRAPHIES
[1] -DR. HADJAZI KHAMIS. « Support de cours en RESISTANCE DES
MATERIAUX ». AU 2013-2014.
[10]-https://www.claessens-wettstein.be/home-fr/produits/treillis-1/donnees-technique-
upn-profils-s235jr-qualite-en-10025-2
[11] -https://www.pompe-moteur.fr/fiche-technique?id_attachment=1483
ANNEXES
Code MATLAB
%Création de la fenêtre
fig = figure('Name', 'Programme de Simulation',
'NumberTitle', 'off', 'Position', [100, 100, 600, 300]);
% Données Moteur
moteurPanel = uipanel('Title', 'DONNEES MOTEUR',
'FontSize', 12, 'Position', [0.05, 0.25, 0.4, 0.7]);
% Données Support
supportPanel = uipanel('Title', 'DONNEES SUPPORT',
'FontSize', 12, 'Position', [0.55, 0.25, 0.4, 0.7]);
% Lancement du programme
handles.calculButton = uicontrol('Style', 'pushbutton',
'String', 'Calculer', 'Position', [250, 50, 100, 30],
'Callback', @calculButtonCallback);
function calculButtonCallback(~, ~)
% Récupération des valeurs saisies
handles = guidata(gcf);
Longueur = str2double(get(handles.LongueurEdit,
'String'));
M = str2double(get(handles.MasseEdit, 'String'));
N = str2double(get(handles.NEdit, 'String'));
indice = get(handles.menuUnp, 'Value');
% Calcul de F_0
m = 2;
r = 0.2;
F_0 = m * r * omega_moteur^2;
t = linspace(0, 1000,1000);%sequece de temps 0 à
1000sec, avec 1000 points
Tolérance : EN 10279
F = Section
V = Surface peint
I = Moment d'inertie
W = Moment de résistance
i = Rayon d'inertie = V * I / F
E-mail : Cédricrakotobe0@gmail.com
Tel : 0347136417
E-mail : andriamihajaghislain@gmail.com
RESUME
ABSTRACT