ANDRIANARIMANGA Haja Meva Ilo

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

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ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE
………………………..
MENTION : METEOROLOGIE

Parcours : Sciences et Techniques de Prévision Météorologique et Hydrologique

MEMOIRE EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME DE LICENCE


Sur :

Présenté par : ANDRIANARIMANGA Haja Meva Ilo

Soutenu le : 06 Octobre 2022

Promotion : 2021

Année universitaire : 2021 - 2022


UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
…………………………
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE
…………………………
MENTION : METEOROLOGIE

Parcours : Sciences et Techniques de Prévision Météorologique et Hydrologique

MEMOIRE EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME LICENCE


Sur :

Présenté par : ANDRIANARIMANGA Haja Meva Ilo

Président : RAMASY Aimée, Docteur du troisième cycle en mathématiques appliquées,


Enseignante à l’ESPA

Membres du jury : - RAKOTONDRASOA Rija, Chef de la prévision hydrologique au sein de


la Direction Générale de la Météorologie, Enseignant à l’ESPA
- RAVELOMANANTSOA Sitraka, Ingénieur en météorologie, Enseignant
à l’ESPA
Directeur du mémoire : RAKOTONDRAIBE Harison Sammy Nirina, Ingénieur en Météorologie,
Enseignant à l’ESPA
REMERCIEMENTS

Dieu est mon guide de tous les jours. Je le rends grâce pour la force, la santé, le savoir et toutes
les personnes qu’Il a mises sur mon chemin afin de réussir ce mémoire.
La réalisation de ce mémoire a été rendue possible grâce aux soutiens et à l’aide de plusieurs
personnes à qui j’adresse ma profonde gratitude :

 Monsieur RAVELOMANANA Mamy Raoul, Professeur titulaire, Président de l’Université


d’Antananarivo ;
 Monsieur RAKOTOSAONA Rijalalaina, Professeur, Directeur de l’Ecole Supérieure
Polytechnique d’Antananarivo ; qui m’a permis d’effectuer mes études au sein de
l’établissement ;
 Monsieur RAMANAKOTO Toky Nandrasana, Maître de conférences et Responsable de la
mention Météorologie à l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo ; qui n’a pas
ménagé ses efforts et ses compétences pour le bon déroulement de notre formation ;
 Monsieur RAKOTONDRAIBE Harison Sammy Nirina, Ingénieur en Météorologie, mon
directeur de mémoire, pour tout le temps qu’il m’a accordé, pour ses orientations, pour
toute l’aide nécessaire qu’il m’a fourni durant la préparation et la réalisation de ce mémoire ;

Sans oublier tous les membres du jury :

 Madame RAMASY Aimée, Docteur du troisième cycle en mathématiques appliquées,


Enseignante à l’ESPA, pour le grand honneur qu’il nous fait en acceptant de présider ce
mémoire ;
 Monsieur RAKOTONDRASOA Rija, Chef de la prévision hydrologique au sein de la
Direction Générale de la Météorologie, Enseignant à l’ESPA ;
 Monsieur RAVELOMANANTSOA Sitraka, Ingénieur en météorologie, Enseignant à
l’ESPA.
Et nos remerciements s’adressent également :

 A tous les enseignants au sein du département Météorologie, qui sont intervenus dans la
formation ;
 A ma famille qui m’a toujours soutenu moralement et financièrement ;
 A ceux qui ont contribué de près ou de loin à finir ce mémoire.

~A~
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS
SOMMAIRE
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES FIGURES
LISTES DES PHOTOS
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES ANNEXES
INTRODUCTION
PARTIE I : CONTEXTE DE L’ETUDE
CHAPITRE I : LA SECHERESSE
CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
CHAPITRE III : GENERALITES SUR LE MAÏS
PARTIE II : OUTILS ET METHODOLOGIE
CHAPITRE I : OUTILS
CHAPITRE II : METHODES
PARTIE III : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
CHAPITRE I : RESULTATS DE L’ETUDE DE LA SECHERESSE ET CLASSIFICATION DE LA ZONE
CHAPITRE II : ESTIMATION DU BESOIN EN EAU ET OBSERVATIONS DES PRECIPITATIONS ET
TEMPERATURES
CHAPITRE III : IMPACTS DE LA TEMPERATURE ET DE LA PRECIPITATION SUR LE RENDEMENT
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
ANNEXES
ANNEXE I : LE PHENOMENE D’EL NIÑO
ANNEXE II : LE VENT
ANNEXE III : LES VARIETES
ANNEXE IV : MALADIES ET ENNEMIES
ANNEXE V : L’EAU ET LE CYCLE DE L’EAU
ANNEXE VII : MANUEL D’UTILISATION DES DEUX LOGICIELS

~B~
LISTE DES ABREVIATIONS
ASI : Anthesis Silking Interval
C : Celsius
CaO : Chaux
CIRAD : centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le
Développement
CTAS : Centre Technique Agro-Ecologique du Sud
DGM : Direction Générale de la Météorologie
ETP : EvapoTranspiration Potentielle
ETM : EvapoTranspiration Maximale
F : Facteur correctif
FAO : Food and Agriculture Organisation
FOFIFA : Foiben’ny Fiompiana sy ny Fambolena
GRET : Groupe de Recherche et d’Echanges Technologiques
H : Humide
I : Indice thermique annuel
if : fin de l’intervalle considéré
ii : début du même intervalle considéré
i(m) : Indice thermique mensuel
INSTAT : Institut National de la Statistique
KC : Coefficient cultural
K2O : Potasse
MAEP : Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche
MgO : Magnésie
N : Azote
OMM : Organisation Mondiale de la Météorologie
ONG : Organisation Non Gouvernementale
P : Précipitation / Précipitation totale d’une période
Pm : Précipitation moyenne historique d’une période
PrH : Pré-Humide
PsH : Post-Humide
P2O5 : Acide Phosphorique
RR : Précipitation
RN : Route Nationale
rzSWI : Roots Zone Soil Water Index
SPEI : Standardized Precipitation Evapotranspiration Index
SPI : Standardized Precipitation Index
T : Température
Tm : Moyenne interannuelle des Températures du mois

~C~
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Propagation de la sécheresse................................................................................................... 7
Figure 2 : Délimitation de la zone d’étude ............................................................................................ 10
Figure 3 : Système racinaire du maïs .................................................................................................... 17
Figure 4 : Feuille du maïs ...................................................................................................................... 17
Figure 5 : Inflorescence mâle du maïs................................................................................................... 18
Figure 6 : Inflorescence femelle du maïs .............................................................................................. 18
Figure 7 : Coupe longitudinale d’un grain de maïs ............................................................................... 18
Figure 8 : Calendrier cultural normal de quelques produits en Androy ................................................ 19
Figure 9 : Calendrier agricole de Madagascar ....................................................................................... 19
Figure 10 : Calendrier saisonnier de la région d’Androy ...................................................................... 20
Figure 11 : Développement de la variété tardive du maïs ..................................................................... 21
Figure 12 : Présentation de l’outil excel ................................................................................................ 27
Figure 13 : Présentation de RStudio ...................................................................................................... 27
Figure 14 : Présentation du SPI Generator ............................................................................................ 28
Figure 15 : SPI1, résultat à partir du SPI Generator .............................................................................. 40
Figure 16 : SPI1, résultat à partir du RStudio ....................................................................................... 41
Figure 17 : SPI3, résultat à partir du SPI Generator .............................................................................. 42
Figure 18 : SPI3, résultat à partir du RStudio ....................................................................................... 42
Figure 19 : SPI12, résultat à partir du SPI Generator ............................................................................ 43
Figure 20 : SPI12, résultat à partir du RStudio ..................................................................................... 44
Figure 21 : Diagramme ombrothermique de la région d’Androy .......................................................... 45
Figure 22 : Courbe végétative de la région d’Androy ........................................................................... 46
Figure 23 : Besoin en eau pour chaque phase du développement du maïs............................................ 47
Figure 24 : Température par rapport à la normale ................................................................................. 48
Figure 25 : Tendance des précipitations de la région d’Androy............................................................ 49
Figure 26 : Précipitations du 2010 à 2021 par rapport à la normale ..................................................... 49
Figure 27 : Précipitations pendant la période végétative par rapport à la normale ............................... 50
Figure 28 : Besoin en eau par rapport à celle des précipitations pendant la période végétative ........... 51
Figure 29 : Rendement du maïs de chaque année ................................................................................. 52
Figure 30 : Rendements par rapport aux précipitations......................................................................... 54
Figure 31 : SPI6 Avril avec le rendement de chaque année .................................................................. 55

~D~
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Superficie des districts de la région d’Androy ................................................................... 11
Tableau 2 : Indices des différentes phases du développement du maïs à Madagascar et les travaux
culuraux ................................................................................................................................................. 22
Tableau 3 : Sources des données ........................................................................................................... 26
Tableau 4 : Comparaison entre RStudio et SPI Generator .................................................................... 29
Tableau 5 : Classification de la valeur de l’indice SPI .......................................................................... 31
Tableau 6 : Résultats du SPI1................................................................................................................ 40
Tableau 7 : Résultats du SPI3................................................................................................................ 41
Tableau 8 : Résultats du SPI12 de tous les mois de Décembre ............................................................. 43
Tableau 9 : Besoins en eau pour chaque phase du développement du maïs.......................................... 47

~E~
LISTE DES ANNEXES
ANNEXE 1 : LE PHENOMENE D’EL NIÑO…………………………………………………………………..………iii
ANNEXE 2 : L’EAU ET LE CYCLE DE L’EAU……………………………………………………………………..….vi
ANNEXE 3 : LE VENT……………………………………………………………………………….…………………..….vii
ANNEXE 4 : LES VARIETES………………………………………………………………………………………………viii
ANNEXE 5 : MALADIES ET ENNEMIES……………………………………………………………………………..ix
ANNEXE 6 : MANUEL D’UTILISATION DES DEUX LOGICIELS.…………………………………………………xi

~F~
INTRODUCTION

De nos jours, le changement climatique ou réchauffement global de la Terre devient


un sujet particulièrement important du monde entier. Induisant une augmentation de la
fréquence et l’intensité de certains évènements extrêmes, l’effet de ce réchauffement ne fait
que s’aggraver. De ce fait, l’actuelle crise climatique joue un rôle dans les conditions
climatiques dramatiques que connaît Madagascar. Située sous les tropiques, Madagascar est
exposée aux épisodes de sécheresse. Les données actuelles suggèrent avec insistance que le
changement climatique contribue probablement à une élévation des températures dans le
Sud de l’île, tout en réduisant les précipitations, d’où un risque accru de sécheresse. La
sécheresse est exceptionnelle par rapport aux autres phénomènes du fait qu’elle s’installe
lentement et se développe au cours des mois voire même des années

Une partie de la zone Sud, la sécheresse fait partie de l’histoire de l’Androy. Sachant
que l’agriculture est le moyen de subsistance des Antandroy. La sécurité alimentaire des
habitants de cette région repose actuellement sur des cultures vivrières y comprises les
céréales, principalement le maïs. Le maïs y est ainsi une culture vivrière utilisée comme
aliment de base pour la population. Or, la région d’Androy est isolée et exposée à de
fréquentes famines, lesquelles s’expliquent par plusieurs facteurs dont de fortes contraintes
de climat et de sols. En effet, l’Androy est régulièrement soumise à des sécheresses qui
affectent leur secteur agricole, entraînent de très mauvaises récoltes et provoquent des
difficultés alimentaires particulièrement longues et sévères voire des famines (kere). En
2016/17, selon certaines estimations, environ 1,4 millions de personnes sont en situation
d’insécurité alimentaire dans les trois régions du Sud de Madagascar qui sont Androy, Anosy
et Atsimo-Andrefana. Et selon l’analyse réalisée par le Cadre intégré de classification de la
sécurité alimentaire pour Madagascar, près de 850 000 d’entre eux sont en situation de grave
insécurité alimentaire. [Source : FAO]

Cette problématique nous mène à fixer l’objectif principal du travail. Cet objectif est
d’analyser l’impact de la sécheresse persistante dans la région d’Androy sur la culture du

~1~
maïs. La région choisie ici est celle de l’Androy puisqu’elle fait partie des zones qui
rencontrent des difficultés sur l’agriculture, plus précisément le cas du maïs, dont la culture
étant considérée comme l’une des activités principales des habitants mais subit une énorme
crise climatique.

Afin d’élaborer ce travail, trois parties seront développées successivement :

 la première partie présente le contexte de l’étude ;

 la seconde partie sera axée sur les outils et méthodologie ;

 et la dernière partie se focalise aux résultats et interprétations.

~2~
PARTIE I : CONTEXTE DE
L’ETUDE
CHAPITRE I : LA SECHERESSE
I.1. Définition de la sécheresse
Différente des autres aléas climatiques, la sécheresse est difficile à définir. Mais
généralement, nous pouvons la définir comme un déficit des disponibilités en eau par rapport
à une situation considérée comme normale pour une période donnée et une région
déterminée. Elle peut être aussi considérée comme une déviation des conditions climatiques
à long terme de variables telles que les précipitations, l’humidité du sol, les eaux souterraines
et le débit. [1]
A la différence de l’aridité (une caractéristique permanente d’un climat sec) et de la
désertification (une dégradation plus ou moins permanente des terres dans les zones arides,
semi-arides et subhumides sèches), la sécheresse est une déviation du climat à long terme.
Mais la sécheresse peut contribuer à la désertification, en cas de surpâturage, de fréquence
accrue des incendies, de déforestation et de surexploitation des eaux souterraines. [2]

Nous pouvons la définir en deux manières selon le point de vue :


I.1.1. Définition conceptuelle
Cette définition est formulée en terme général pour aider l’audience à comprendre le
concept de la sécheresse. Prenons comme exemple, la sécheresse est un prolongement de la
période de déficience pluviométrique engendrant des dommages considérables sur les
cultures qui conduisent à des pertes de production. [2]

I.1.2. Définition opérationnelle


La sécheresse est aussi définie selon les différents secteurs qui interagissent avec ses
effets. Dans ce cas, on la définit donc de points de vue météorologique, hydrologique, agricole,
socio-économique. [3] , [4]
 Sécheresse météorologique
La sécheresse de type météorologique est un phénomène naturel dû à des causes
multiples comme le manque de pluie, qui varient d’une région à l’autre.
Elle est généralement définie par un seuil correspondant à un certain déficit de
précipitations sur une période de temps déterminée. Le seuil choisi (par exemple 75% de la
normale) et la durée de la période (par exemple six mois) varient d’un endroit à l’autre selon
les besoins des utilisateurs ou les applications concernées.

~4~
 Sécheresse hydrologique
Un manque de précipitations accompagné d’une évaporation massive entraîne ce type
de sécheresse. Cependant, des facteurs non météorologiques, comme la demande en eau, la
disponibilité de réservoirs de surface et le forage de puits artésiens, en aggravent l’effet.
La sécheresse hydrologique correspond à une diminution des réserves d’eau dans les
cours d’eau, les réservoirs de surface et la nappe phréatique. Par conséquent, ce type de
sécheresse a un impact important sur les différents secteurs tels que : la production agricole,
l’irrigation, la production d’énergie hydroélectrique et l’alimentation en eau domestique.
 Sécheresse agricole
La sécheresse agricole est causée par : un manque d’eau dans les sols qui nuit au
développement de la végétation ; des insolations et de températures élevées.
Ces facteurs entrainent un stress hydrique pour la végétation en place, qu’elle soit
naturelle ou cultivée et ainsi des impacts néfastes sur la production agricole. De ce fait, la
sécheresse agricole est une combinaison entre les caractéristiques météorologiques d’une
sécheresse et les impacts sur la production agricole.
Pour caractériser les sécheresses agronomiques, le contenu en eau de la zone racinaire
(rzSWI : Roots Zone Soil Water Index) pourrait être employé :
𝑤𝑡 − 𝑤𝑤𝑖𝑙𝑡
𝑟𝑧𝑆𝑊𝐼 = [1°]
𝑤𝑓𝑐 − 𝑤𝑤𝑖𝑙𝑡
Avec wt, wwilt, wfc les contenus en eau respectivement de la zone racinaire, au point de
flétrissement et à la capacité au champ.
Le point de flétrissement correspond au contenu en eau du sol à partir duquel la plante
ne peut plus prélever d’eau, et la capacité au champ représente le contenu en eau maximum
du sol. Un rzSWI négatif indique alors un taux d’humidité du sol inférieur au point du
flétrissement.
 Sécheresse socio-économique
Cette sécheresse survient habituellement après les autres types de sécheresse lorsque
les réserves en eau diminuent et que la demande augmente.
Mais contrairement aux autres types, elle reflète la relation entre l’offre et la demande
de certaines denrées ou de certains biens économiques (grains, fourrage, énergie hydro-
électrique…) qui sont tributaires des précipitations.

~5~
I.1.3. Propagation de la sécheresse
Tous ces points de vue dans la définition opérationnelle sont considérés comme
différents types de la sécheresse. Et la figure 1 montre la relation entre ces différents types.
Les sécheresses de types agricole, hydrologique ou socio-économique sont décalées dans le
temps par rapport à la sécheresse météorologique parce qu’il faut souvent plusieurs semaines
avant que l’insuffisance des précipitations se traduise par un déficit d’humidité du sol et que
les cultures, les pâturages et les parcours commencent à souffrir. Mais cette illustration reste
théorique parce que les caractéristiques climatiques diffèrent d’un endroit à un autre ainsi
que la démographie, la nature des activités humaines et les moyens utilisés pour lutter contre
les épisodes secs.
La sécheresse météorologique peut se transformer en sécheresse hydrologique dans
certaines conditions climatiques. Or, toute transformation n’est pas de façon directe. En effet,
les caractéristiques importantes qui jouent un rôle dans la propagation de la sécheresse sont
le type de sol, l’utilisation des terres, les conditions hydrogéologiques, les lacs et le réseau de
cours d’eau.
Le changement climatique peut être une source de la raréfaction en eau. Les
conséquences de ces sécheresses touchent les domaines économiques, sociaux et
environnementaux.

~6~
Changement climatique

Température élevée, faible


Déficience de la précipitation
(fréquence, intensité) humidité, plus de soleil, vent
fort, faible couverture nuageuse

météorologique
Sécheresse
Affaiblissement de : l’infiltration, Augmentation de
ruissellement, profond l’évaporation et de
percolation, nappe phréatique la transpiration
TEMPS (DUREE)

Manque d’eau en surface

Sécheresse

agricole

Sècheresse socio-économique
Réduction de la biomasse,
stress hydrique

Hydrologique
Sécheresse
Diminution des débits de la rentrée
en réservoir, des bassins, des zones
humides, de l’habitat faunique

Impacts économiques Impacts sociales Impacts


environnementales

Figure 1 : Propagation de la sécheresse


Source : ISDR 2009 [5]

I.2. Causes de la sécheresse [a]


La détermination du début d’une sécheresse est complexe, en raison des divers
facteurs qui l’engendrent à savoir :
- l’absence prolongée de la pluie qui est déjà mentionnée ci-dessus ; ou irrégularité des
précipitations ;
- la longue période anormalement sèche ;
- l’évolution des phénomènes « El Niño et La Niña » ; (Ces phénomènes seront détaillés un
peu plus dans l’ANNEXE 1) ;
- la réduction du ruissellement et de l’écoulement de la nappe phréatique ;

~7~
-la perturbation du cycle de l’eau [ANNEXE 2] causé par le changement climatique.

Le manque d’eau est la principale cause de la sécheresse. Lorsqu’il y a un déficit de


précipitations, les réserves d’eau (superficielles ou souterraines) ne sont pas assez remplies.
Le manque d’eau accompagné de températures élevées en été va accentuer le phénomène
de sécheresse car il y aura davantage d’évaporation et de transpiration des plantes
(évapotranspiration) ce qui assèche les sols.
Toutefois les activités humaines vont accentuer la sécheresse. En effet, le manque
d’eau va créer un déficit dans les réserves et si ces dernières sont mal gérées, la sécheresse
sera d’autant plus marquée.
Pour être dans des configurations de sécheresse, il faut donc qu’un certain type de
temps persiste. Les dépressions sont des phénomènes climatiques (des masses d’air froides
et humides ascendantes) qui engendrent des précipitations. Or, les anticyclones (masses d’air
descendantes) vont favoriser l’apport d’air chaud et sec donc pas de précipitations. Ainsi, pour
être dans un état de sécheresse, il faut qu’un anticyclone soit présent pendant une certaine
période de temps.

I.3. Recensement des périodes de sécheresse dans la région d’Androy


Aucune étude scientifique ne révèle l’indice de la sécheresse relatif à la situation en
Androy. Le phénomène est souvent nommé suivant son intensité et sa sévérité :
- 1928 : Effet combiné d’un déficit pluviométrique et d’une crise de l’élevage
consécutive à la destruction des « raketa » (sorte de cactus consommé par les animaux
et, au pire, de la disette par les hommes) par une cochenille importée de l’île de la
Réunion. Provoque une très forte émigration.
- 1931 : Sécheresse importante entraînant des déplacements de population.
- 1941-1944 : La grande famine au nom évocateur de « maro taola » signifie beaucoup
d’ossements humains entraîne la migration de la quasi-totalité des antandroy de la
zone sédimentaire ; sacrifice massif de zébus en 1945 pour faire revenir la pluie en
collaboration avec l’administration coloniale.
- 1956 : Sécheresse (dont personne ne semble avoir entendu parler)
- 1980 : Après 25 années à peu près normales, sécheresse nommée « santira vy »
(« ceinture de fer »).
~8~
- 1982 : Sécheresse « malalak’akanjo » (« on est large dans ses vêtements »).
- 1985 : Disette (427 mm de pluie)
- 1986 : Sécheresse « bekalapake » (« manioc séché »).
- 1989-1992 : Famine et sécheresse, beaucoup de décapitalisation, migrations
importantes « tsy mitolike » (« on mange sans se retourner ») pour décrire la lutte
individuelle pour la survie. Plusieurs milliers de morts.
- 1997 : Disette (321,6 mm).
- 2000-2001 : Sécheresse extrême.
- 2006 : Sécheresse et famine occultées pour cause politique car c’était une année
électorale.
- 2008-2010 : Sécheresse et pénurie alimentaire ; plusieurs communes ont été classées
« en difficulté alimentaire ».
- 2013-2016 : Sécheresse prolongée dans le Sud.
- 2018-2019 : Sécheresse sévère, qui a aggravée la crise alimentaire.
- 2020 : Sécheresse et famine aggravée par la crise sanitaire du Covid-19.
Source : Kiomba-Madio [6]
L’historique des épisodes de sécheresse démontre la fréquence des sécheresses et
montre qu’ils sont de plus en plus fréquents.

~9~
CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
II.1. Localisation de la région d’Androy [7]
La région d’Androy est l’une des 23 régions de Madagascar. Géographiquement, la
région d’Androy est localisée dans l’extrême Sud de Madagascar, dans la province de Tuléar.
Elle est entourée par la région d’Anosy à l’Est, d’Ihorombe au Nord et de la région Mahafaly à
l’Ouest.
Cette région est limitée par les coordonnées géographiques suivantes :
- longitude : entre 44°30 à 46°16 Est
- latitude : entre -25°48 à -23°45 Sud
La figure 2 montre la carte de la région d’Androy.

Figure 2 : Délimitation de la zone d’étude


Source : Investigation personnelle

La région d’Androy s’étend sur 19 540 km2. Elle compte quatre districts : Ambovombe-
Androy, Tsihombe, Beloha, Bekily, 51 communes et 881 fokontany . Le chef-lieu de la région
est Ambovombe localisé à environ 1 000 km de la capitale. [7]

~ 10 ~
District Superficie (km2)
Ambovombe-Androy 6 617
Bekily 5 575
Beloha 4 667
Tsihombe 2 499
Région Androy 19 538

Tableau 1 : Superficie des districts de la région d’Androy


Source : Monographie de la Région Androy – 2005 [8]

II.2. Démographie [9]


En se basant sur les données fournies par l’INSTAT issue du recensement à Madagascar
en 2018, la région Androy abriterait 3,5% de la population malgache. Sa population totale est
estimée en 2005 à 600 000 habitants caractérisée par des individus jeunes majoritairement
ruraux. Et en 2018, cette région comptait environ 903 376 personnes.
Son taux d’accroissement démographique atteint 2,7%. Cette population est
majoritairement Antandroy, avec la présence non-négligeable d’autres groupes ethniques :
Antanosy, Mahafaly, Merina et Betsileo.

II.3. Reliefs [b]


La région comporte plusieurs types de relief selon la zone :
 Une zone montagneuse possédant des altitudes variant de 1 046 à 1 190 m se trouve
dans la partie Nord limitée par les contreforts montagneux des Hautes Terres
méridionales Bara et se situe aussi de Beraketa à l’extrémité Ouest de la chaîne
Ivakona en forme de fer à cheval. Cette chaîne de montagne forme une couronne.
Une vaste étendue aplanie formée de plateaux et pénéplaines de 300 à 600 m
d’altitude se situe au sud de la chaîne de montagne. Quelques reliefs isolés en
inselbergs y sont aussi visibles. Le tout est limité à l’Ouest par le fleuve Menarandra et
à l’Est par le fleuve Mandrare. Traversé par ce fleuve dans la zone à l’Est d’Antanimora-
Atsimo, la partie occidentale du massif volcanique de l’Androy se trouve incluse dans
la région et présente deux points culminants : Manandavenoka à 504 m et Tsitsira à
820 m.

~ 11 ~
 Une vaste zone sableuse se trouve dans la partie méridionale avec des altitudes entre
150 et 250 m. Cette zone sableuse encadre les bassins sédimentaires d’Ambovombe
et de Beloha, isolés de la mer par le plateau grés-calcaire de Karimbola.
 Une haute falaise forme la limite Sud du littoral surplombant l’Océan Indien et les
bourrelets dunaires en bord de la mer.

II.4. Géologie [b]


Du point de vue géologique, la zone est formée par le socle cristallin, le massif
volcanique de l’Androy et les formations sédimentaires.
Le socle cristallin apparaît en affleurement dans la partie Nord de la région. Il est
caractérisé par une grande hétérogénéité pétrographique. Le fleuve Manambovo s’écoule le
long de la limite d’affleurement du socle, qui constitue l’éperon rocheux de Tsihombe. Les
formations du socle appartiennent en grande partie au système Androyen et sont caractérisés
par des faciès granulites.
Le massif volcanique de l’Androy, datant du crétacé est visible dans la partie Est de la
région. Il mesure environ 50 km de l’Est à l’Ouest et 90 km du Nord au Sud. La zone orientale
du massif se situe dans le district d’Amboasary. Il recouvre le socle cristallin par des coulées
basaltiques et rhyolitiques qui se trouvent elles-mêmes sous couverture sédimentaire plus au
Sud.
Les formations sédimentaires datant du tertiaire et du quaternaire reposent sur le
socle cristallin et recouvrent la partie centrale et Sud de la région. Les formations
sédimentaires de région sont : grès, calcaires, sables, dunes, marnes. Dans les lits et le long
des fleuves (Mandrare et Menarandra) se sont déposées des alluvions récentes de sables et
de limons épaisses.

II.5. Hydrologie [b]


II.5.1. Eaux de surface
La région de l’Androy est drainée par trois grands fleuves issus du socle cristallin qui
s’écoulent selon une direction globale Nord-Sud : Menarandra, Manambovo et Mandrare.
 Le Menarandra :
Il prend naissance à l’Ouest d’Isoanala, situé à environ 45 km au Nord de Beraketa,
dans le massif du Tsikoriry vers 800 m d’altitude. S’écoulant du Nord-Est vers le Sud-Ouest, il

~ 12 ~
reçoit sur la rive gauche au niveau de Bekily, le Manantanana et, 30 km plus au Sud, la
Menakompy. Il passe par Tranoroa et longe ensuite les limites Ouest des communes de Beloha
et Marolinta jusqu’à son embouchure. D’une longueur totale de 270 km, dont 180 km
traversant la région, le Menarandra draine un bassin versant d’une superficie de 8 350 km2 et
peut rester à sec pendant 5 mois sur 12. Ses nombreux petits affluents ne coulent que pendant
la saison des pluies, seul son principal affluent, le Menakompy, conserve plus ou moins un
écoulement permanent toute l’année.
 Le Manambovo :
D’une longueur totale de 165 km, prend sa source à 40 km au Nord d’Antanimora dans
la zone Ouest d’Andalatanosy vers 400 à 500 m d’altitude. Ses principaux affluents de la rive
droite prennent aussi naissance dans la même zone : Andriambarotra, Sakavola et
Andranomiteraka, tandis que la Lalany le rejoint plus au Sud. Le Menarandra qui draine un
bassin versant de 4 450 km2, s’écoule globalement depuis sa source selon une direction Nord-
Sud avant de bifurquer Sud-Est au niveau de Tsihombe jusqu’à la mer. Pendant espt à huit
mois, ces cours d’eau n’ont pas d’écoulement superficiel.
 Le Mandrare :
A partir de Ranomainty, et son affluent l’Andratina, traversant les zones Est de
Beraketa et Imanombo, longent la partie orientale de la région selon une direction
globalement Nord-Sud jusqu’à la mer. Plusieurs petits affluents de la rive droite du Mandrare
qui prennent naissance dans le Nord du district d’Ambovombe, s’écoulent globalement
d’Ouest en Est : Sakamahasoa, Ikonda, Besatra, Bemanda et Ikoroma. Ils drainent les eaux de
pluies et sont pour la plupart à sec pendant la saison sèche.
II.5.2. Eaux souterraines
Les aquifères existent aussi bien au niveau du socle cristallin et du massif volcanique
d’Androy que dans les terrains sédimentaires où leur minéralisation et leur profondeur sont
très variable selon leurs localisations.
Au niveau du socle, les aquifères sont captés dans les fissures et fractures de la roche
saine où pour des raisons de profondeur d’accès à l’eau et la présence de reliefs, seuls les
forages au niveau de la pénéplaine située à l’Ouest de la route RN 13 sont envisageables : cas
des alentours d’Antanimora, au Nord d’Ambovombe où certains d’entre eux recoupent des
venues d’eau salée et dont les débits sont généralement inférieurs à 5 m 3/h.
Dans le sédimentaire, la région comporte plusieurs types d’aquifères :

~ 13 ~
- les aquifères alluviaux des rivières ;
- les aquifères des cordons dunaires littoraux ;
- et les aquifères perchés des plateaux et de sables blancs

II.6. Pédologie [b]


On distingue trois (3) types de sols dans la région d’Androy, selon leur situation
géographique :
- Des sols ferrugineux, tropicaux, rouge ou jaune selon les situations, dans la partie
Nord. Ils sont relativement perméables à cause d’une assez forte proportion de sable ;
- Des sols argilo latéritiques de couleur brune rouge ou argilo limoneux de couleur
brune, dans la partie centrale ;
- Des sols principalement sableux avec une proportion de latérite ou sol complément
sableux, dans la partie Sud.
Il est à noter que les terres cultivables sont très limitées et leur exploitation semble
atteindre le seuil de saturation. Et les surfaces cultivées ne représentent que 3% de la
superficie totale de la région.
Ces situations s’expliquent par :
 Les terres cultivables sont exploitées au maximum dans l’Androy sédimentaire (au Sud
d’Ambovombe, Tsihombe, Beloha), qui bénéficie d’un climat influencé par l’humidité
marine ;
 Il y a peu de terre fertile dans l’Androy cristalline, sauf au niveau des périmètres
irrigués.

II.7. Climatologie [10]


La région Androy située au Sud de Madagascar a un climat de type tropical semi-aride
à aride. Deux saisons sont tranchées : saison humide (été) et saison sèche (hiver).
Selon la classification de Köppen, le climat de la région d’Androy est repéré par le code
BS (climat sec, climat de steppe dont les précipitations annuelles sont comprises entre 380 et
760 mm). Et si on ajoute la troisième lettre qui précise la température de la région, le code
sera « h » puisque la température moyenne annuelle est supérieure à 18°C.

~ 14 ~
II.7.1. Température
Le climat reste chaud dans toute la région avec des moyennes annuelles oscillant entre
23°C et 24°C. L’hiver est doux de 19° à 20°C et l’été atteint des moyennes de 26° à 27°C. Les
variations thermiques de mois en mois restent faibles. Le mois le plus chaud est le Janvier ou
Février et le plus frais le Juillet. La nébulosité plus grande (brouillards littoraux, brise de mer,…)
atténue les différences diurnes autant quelques mensuelles dans l’intérieur et sur la côte.

II.7.2. Pluviométrie
La région apparaît comme un endroit très sec où les quantités d’eau reçues
mensuellement et annuellement restent très faibles et très irrégulières.
A cause de son climat semi-aride avec une précipitation moyenne de 400 mm mal
répartie dans l’année, divers indicateurs citent la région d’Androy comme étant la plus pauvre
de Madagascar. C’est presque pendant la période cyclonique du front polaire que l’Androy
bénéficie une précipitation un peu plus faible même si la pluie de mousson arrive tardivement.
On observe une diminution significative de l’intensité des précipitations de la zone Nord vers
l’extrême Sud de la zone littorale. Les précipitations sont très variables dans le Sud.
La sécheresse présente une variation périodique tous les huit à dix ans. L’irrégularité
pluviométrique, combinée avec les variations et l’importance des amplitudes thermiques,
favorise souvent la dégradation du sol.

II.7.3. Vent [ANNEXE 3]


L’alizé domine climatologiquement dans la région d’Androy et l’aridité du Sud est
amplifiée par des vents forts et constants.

~ 15 ~
CHAPITRE III : GENERALITES SUR LE MAÏS
Le maïs est une céréale d’assez grande taille, très largement cultivée pour son grain,
utilisée dans l’alimentation humaine et animale ; comme fourrage en plante entière (tiges-
feuilles-épis) consommée par les animaux, on l’utilise aussi dans la production industrielle et
dans l’ornementation.

III.1. Origine et description du maïs


Le maïs a été cultivé depuis au moins le XVIIe siècle en Afrique et à Madagascar. Plante
vivrière assez importante au niveau du pays, elle constitue la deuxième céréale agricole après
le riz tout en étant un élément clé des agrosystèmes pluvieux des Hautes Terres Centrales et
du Moyen-Ouest malgache. Pour les zones de basses altitudes, la production maïsicole tient
une place prépondérante sur les « baiboho » durant la contre-saison.

III.1.1. Systématique [c]


Selon la classification du maïs, il est d’espèce « Zea mays ». Le maïs, appelé aussi Blé
d’Inde au Canada, est une plante tropicale herbacée annuelle, largement cultivée comme
céréale pour ses grains riches en amidon, mais aussi comme plante fourragère. Zey mays est
une plante monocotylédone diploïde annuelle (2n=20).
Et concernant les variétés [ANNEXE 4], leurs nombres restent toutefois non déterminés
du fait de l’amélioration génétique qui ne cesse d’évoluer. Les variétés locales sont
caractérisées par leur tolérance aux aléas climatiques et sont mieux adaptées au milieu local,
elles sont rustiques en général. Elles donnent une assez bonne performance sans fertilisation
par rapport aux autres.
Les variétés recensées de la région d’Androy seront résumées dans le tableau de l’ANNEXE 3.

III.1.2. Description botanique


[c] , [11] , [12]
Le maïs a une hauteur très variable. Certaines variétés sont naines et ne font que 60
cm de haut à maturité tandis que d’autres peuvent dépasser 6 m. La taille moyenne est de
2,50 m.
 Tige : Elle est unique, de diamètre 5 à 6 cm en moyenne, de longueur 1,5 à 3,5 m, porte

~ 16 ~
12 à 20 feuilles ou de 8 à 38 feuilles selon la variété et la date de semis. Elle possède
des nœuds et des entre-nœuds à l’intérieur desquels se trouve une moelle sucrée.
 Racines : Le système racinaire comprend des racines adventives aériennes naissant sur
les nœuds à la base de la tige et des racines fasciculées ne dépassant pas 50 cm de
profondeur.

Racines adventives
Sol

Racines fasciculées

Figure 3 : Système racinaire du maïs


Source : [c]

 Feuilles : Elles sont de grande taille pouvant atteindre 10 cm de large et 1 m de long.


Elles s’attachent sur la tige au niveau des nœuds et sont formées d’une graine et d’un
limbe plat très large entre lesquelles se distingue une ligule.
Limbe

Ligule

Gaine foliaire

Figure 4 : Feuille du maïs


Source : [c]

 Inflorescences et fleurs : On trouve sur un même pied, une inflorescence mâle et des
inflorescences femelles séparées.
L’inflorescence mâle est une panicule terminale composée d’épillets contenant chacun
deux fleurs mâles. Une à quatre inflorescences femelles sur chaque pied. Elles sont situées sur
l’aisselle des plus grandes feuilles au milieu de la tige.
Les fleurs mâles sont composées de glumes et glumelles entourant trois étamines. Et les fleurs
femelles possèdent chacune un ovaire surmonté d’un style très long.

~ 17 ~
Epillets

Pédoncule

Figure 5 : Inflorescence mâle du maïs


Source : [c]

Spathe avec prolongement


Graine avec poils
Feuille

Tige

Figure 6 : Inflorescence femelle du maïs


Source : [c]

 Fruits : Un pied donne naissance à trois ou quatre épis, mais un seul atteint
généralement son développement complet. Les grains sont parfois lisses ou ridés. Un
épi peut contenir environ 500 à 1000 grains avec un poids moyen de 150 g à 330 g à
maturité. Et chaque grain est composé d’une enveloppe d’un albumen, d’un cotylédon
et d’un embryon.

Péricarpe
Tégument
Endosperme rugueux
Endosperme mou
Germe
Coiffe

Figure 7 : Coupe longitudinale d’un grain de maïs


Source : [c]

III.2. Aperçu général de la filière maïs dans la région d’Androy


III.2.1. Place économique
La production de la culture du maïs dans la région d’Androy a une simple destination,
pour la consommation locale. Quant à l’autoconsommation, les autres cultures vivrières sont
plus réservées à l’alimentation du ménage que le maïs. Elle est la troisième principale culture
dans cette région après le manioc et la patate douce avec une production de 24874 tonnes.

~ 18 ~
III.2.2. Calendrier cultural
Le calendrier dépend de la situation climatique et de la variété.
Voici quelques calendriers culturaux pour la région d’Androy :
Mois A S O N D J F M A M J J A S O N
Maïs

Sorgho

Patate douce

Dolique

Niébé

semis récolte Période culturale de la région d’Androy

Figure 8 : Calendrier cultural normal de quelques produits en Androy


Source : GRET, 2010 [13]

Figure 9 : Calendrier agricole de Madagascar


Source : FAO, 1999 [14]

~ 19 ~
Figure 10 : Calendrier saisonnier de la région d’Androy
Source : WFP, MAEP, FAO [15]

III.3. Phases phénologiques [b]


Correspondant aux variétés du maïs et aux lieux de culture, le cycle végétatif du maïs
dure en moyenne 90 à 180 jours. Durant ce cycle végétatif, le maïs passe par quatre stades
principaux.

III.3.1. Stade initial


La première décade (10 jours) à partir du semis décrit ce stade.
Semis : Les cultivateurs traditionnels sèment dès les premières pluies. Mais si
la levée se tarde, ils sont obligés de ressemer. Pour éviter les risques sur la
culture, il faut prendre en compte les conditions de germination pour la date
de semis.
Germination :
Pendant cette phase, le grain gonfle sous l’influence de l’humidité
 2 à 3 jours après le semis apparaît la radicule
 3 à 4 jours après le semis apparaît la tigelle
La levée doit être généralement de 8 à 10 jours après le semis. De ce fait, le maïs a besoin d’un
sol humide et affiné pour germer. Et pour humidifier la terre, il faudrait au moins aux environs
de 20 mm de hauteur de pluie. Pour une germination normale, la température environnante
ne doit pas être inférieure à 20°C.

~ 20 ~
III.3.2. Stade végétatif (Stade de croissance)
Les feuilles se développent et la tige principale s’allonge. Cette phase dure aux environ
5 décades, donc s’achève 60 jours après le semis. Le cumul des précipitations pour les deux
premières décades doit être au moins 20 mm.

III.3.3. Stade reproductif


Le maïs a besoin le plus d’eau dans ce stade, soit un cumul de 100 mm.
Floraison
Cette floraison dure de 1 à 3 décades. Dès que la croissance est terminée,
l’inflorescence mâle apparaît, soit 70 à 95 jours après semis.
Fécondation
Quelques jours après, les inflorescences femelles sont prêtes pour la fécondation, soit
5 à 8 jours après l’apparition des inflorescences mâles. Elle ne dure pas plus d’une décade.

III.3.4. Stade de maturation (Stade de mûrissement, récolte)


Il s’agit du grossissement des grains. Ils passent par trois stades successifs : stade
laiteux, stade pâteux, stade sec. Ce stade peut se terminer en une décade ou se prolonger
jusqu’à 4 décades.

Figure 11 : Développement de la variété tardive du maïs


Source : Les différentes phases de croissance du maïs

~ 21 ~
III.4. Tableau des indices des différentes phases du développement du maïs à
Madagascar et les travaux culturaux

F = 0 Préparation

PHASES/TRAVAUX CULTURAUX CODE (F)

Tableau 2 : Indices des différentes phases du développement du maïs à Madagascar et les travaux
culuraux
Source : Fiche de suivi agrométéorologique des cultures [16]

III.5. Exigences écologiques [11] , [17]


III.5.1. Besoin en chaleur
Le maïs craint plus le froid que les autres céréales. Il aime les climats chauds, c’est une
plante tropicale.
La germination a besoin d’une température de 10° C au minimum pour pouvoir
s’effectuer correctement. Au cours de sa végétation, le maïs a besoin d’une température
optimum de 19°C.

III.5.2. Besoin en lumière


Le maïs est aussi une plante de pleine lumière, assez sensible au photopériodisme, ce
qui fait que l’insuffisance de luminosité nécessaire à la photosynthèse peut entraîner des
limitations à sa croissance.

~ 22 ~
Alors, le maïs demande une forte insolation. C’est la raison pour laquelle un
espacement minimal de 50 cm a été préconisé par les agents de l’agriculture aux paysans.

III.5.3. Altitude favorable à la culture du maïs


Le maïs pousse aussi bien en bordure de la mer que les Hauts-Plateaux lorsque les
conditions écologiques précédentes sont satisfaisantes. Néanmoins, il ne peut pas dépasser
1800m d’altitude.

III.5.4. Régime hydrique


Le maïs a des besoins hydriques importants. Il consomme la moitié de l’eau nécessaire
à sa croissance entre trois semaines avant et trois semaines après la floraison. Un manque
d’eau durant cette période se traduit par une chute de rendement.

III.5.5. Sols favorable à la culture du maïs


Le faible développement du système radiculaire du maïs demande un sol profond,
meuble et frais. Tous les sols conviennent au maïs sauf :
- Les sols trop argileux retenant trop d’humidité qui l’asphyxient en saison de pluie ;
- Les sols trop sableux ne retenant pas l’eau en cas de sécheresse.

III.5.6. Besoins nutritifs


Le maïs a besoin des six éléments essentiels suivants dans lesquels il puise ses pricipaux
nutriments : l’azote (N), l’acide phosphorique (P2O5), la potasse (K2O), la chaux (CaO), la
magnésie (MgO). Ils sont surtout indispensables avant la floraison pour permettre la
formation normale de l’épi.

III.6. Maladies et ennemies [ANNEXE 5]


III.6.1. Maladies
Les maladies les plus fréquents chez le maïs sont : Le charbon dû à un champignon qui
s’attaque aux épis et tiges provoquant la formation de boursouflures grisâtres remplies de
poussières noires ; la rouille due à un champignon qui s’attaque aux feuilles, la mosaïque due
à un virus qui s’attaque aux feuilles.

~ 23 ~
III.6.2. Ennemies
Les principaux ennemis du maïs sont : Hétéronychus sp, les chenilles, les cigales,les
borers, les pucerons, les charançons, les corbeaux, les pigeons, les rats, les sangliers et bœufs.

~ 24 ~
PARTIE II : OUTILS ET
METHODOLOGIE
Chapitre I : OUTILS
I.1. Données utilisées
I.1.1. Données climatiques
Les données mensuelles, venant de la DGM Ampandrinomby, allant de 2010 à 2021,
sont les suivantes : les données de précipitations et de températures. On n’a pas pu obtenir
les données pour chaque district mais seulement pour la région en général.
Les données de la valeur normale des précipitations et températures ont été collectées
sur le site du Maproom [d].

I.1.2. Données agricoles


Nous avons collecté les séries de production et superficie annuelles au Service des
Statistiques Agricoles (Nanisana) [18] /Ministère de l’agriculture et de l’élevage ; et venant du
ONG CTAS (Centre Technique Agro-Ecologique du Sud), sur la période allant du 2010 à 2021.
Le paramètre cible dans notre étude est la valeur du rendement annuel obtenue par le rapport
entre la production annuelle et la superficie annuelle.
On a noté quelques renseignements venant de la responsable de la production du maïs
dans la région d’Androy :
Le rendement moyen du maïs dans la région est à peu près 800 kg/ha, et le rendement
maximal 1,5t/ha. Et selon le rendement de la production du maïs par district, le classement
est le suivant : Le district d’Ambovombe qui est le plus productif, puis le district de Tsihombe,
ensuite le district de Beloha et enfin celui de Bekily.

I.1.3. Tableau récapitulatif de sources de données


Paramètres Types Sources
Rendement du maïs (t/ha) Annuelles Statistique Agricole
Ministère de l’agriculture et
de l’élevage
Précipitations (mm) Mensuelles DGM
Température (minimale et Mensuelles DGM
maximale) (°C)
ETP (mm/jour) Mensuelles DGM
Précipitations et Valeur normale Maproom
températures
Tableau 3 : Sources des données
Source : Investigation personnelle

~ 26 ~
I.2. Excel
Dans ce travail, l’Excel est employé pour classer les données récoltées ; mais aussi,
pour obtenir les graphes et les courbes qui illustrent clairement les analyses faites à partir des
paramètres cités ci-dessus.

Figure 12 : Présentation de l’outil excel

I.3. Logiciel RStudio [ANNEXE 6]


Le logiciel RStudio est utilisé pour déterminer quelques valeurs qui sont principalement
parmi les bases de la présente analyse mais qui sont inconnues. Et il permet aussi d’afficher
les graphes qui correspondent. Le figure ci-dessous nous montre l’interface du logiciel.

Figure 13 : Présentation de RStudio


~ 27 ~
Dans ce logiciel, si nous voulons juste calculer le SPI, c’est seulement la précipitation qui
est utile.
Puis, ce sera ce fichier excel que nous allons insérer pour toute la suite du travail.

I.4. Logiciel SPI generator [ANNEXE 6]


Ce logiciel permet également de déterminer le calcul des SPI dans ce travail. C’est facile
à manipuler, il suffit juste de copier les données de précipitations dans un document (bloc
note).

Figure 14 : Présentation du SPI Generator

~ 28 ~
I.5. Comparaison entre les deux logiciels utilisés

Logiciel RStudio SPI generator


Plusieurs paramètres Les résultats pourraient être
pourraient être déterminés classés directement dans
tels que : ETP, P-ETP, SPI, l’Excel, par échelle de temps
Points forts SPEI en même temps
Il permet d’afficher après Il donne quelques
calcul les figures interprétations du résultat
d’illustration.

Nous devrons encore classer Seul le SPI est le paramètre


les résultats du calcul fait possible à calculer à partir de
Inconvénients dans l’Excel ce logiciel
Les calculs par échelle du Il n’affiche pas les figures
temps sont affichés un à un d’illustration des résultats

Tableau 4 : Comparaison entre RStudio et SPI Generator


Source : Investigation personnelle

~ 29 ~
Chapitre II : METHODES
II.1. Etude de la sécheresse
II.1.1. Indice de sécheresse : SPI ( Standardized Precipitation Index)

L’Indice Standardisé de Précipitation (SPI) est couramment utilisé pour la


caractérisation des sécheresses locales ou régionales. Il est capable de quantifier l’écart des
précipitations sur une période donnée, déficit ou surplus, par rapport aux précipitations
moyennes historiques. Cette période varie généralement de 3 mois à 2 ans, selon le type de
sécheresse que l’on désire suivre. Les données sur les précipitations constituent en fait le seul
paramètre requis. En outre, l’indice SPI se révèle tout aussi efficace pour analyser les périodes
ou cycles humides que les périodes ou cycles secs. [2]

(P – 𝑃𝑚 )
𝑆𝑃𝐼 = [2°]
℺𝑃

Avec : P : Précipitation totale d’une période (mm)


Pm : Précipitation moyenne historique de la période (mm)
℺P : Ecart-type historique des précipitations de la période (mm)
Puisque les ressources en eau tels que les nappes phréatiques, les réservoirs et les
dépôts neigeux ne réagissent pas de la même rapidité aux variations pluviométriques, la
période de calcul de SPI est nécessaire pour étudier l’effet de cette variation sur les ressources
hydriques.
Le SPI se calcule à partir des précipitations mensuelles moyennes (mm.jours-1), et cela
à différents pas de temps (n = 1, 2, 3, 6, 12 et 24 mois).

II.1.2. Classification de la sévérité selon SPI


Le système de classification figurant dans le tableau des valeurs de l’indice SPI ci-après
pour définir l’intensité des épisodes de sécheresse en fonction de la valeur de l’indice. Ils ont
aussi défini les critères d’un épisode de sécheresse pour une échelle de temps quelle que soit.
L’indice SPI indique qu’une sécheresse débute quand sa valeur est inférieure ou égale
à 1,0 qu’une sécheresse se termine quand sa valeur devient positive. Par conséquent, pour
chaque épisode de sécheresse est distingué une durée, avec un commencement et une fin, et

~ 30 ~
une intensité pour chaque mois durant lequel l’épisode se poursuit. Le tableau suivant sera
utilisé pour notre étude. Il nous permet de déterminer la sévérité de la sécheresse selon
différentes classes après avoir calculer les SPI. [2]

SPI Classe
2,0 et plus Extrêmement humide
de 1,5 à 1,99 Très humide
de 1,0 à 1,49 Modérément humide
de -0,99 à 0,99 Proche de la normale
de -1,0 à -1,49 Modérément sec
de -1,5 à -1,99 Très sec
-2 et moins Extrêmement sec
Tableau 5 : Classification de la valeur de l’indice SPI
Source : Guide de l’utilisation de l’indice normalisé de précipitations

II.1.3. Valeurs de l’indice de précipitations normalisé pour une période plus ou moins
longue
L’indice SPI a été conçu pour quantifier le déficit de précipitations à différentes échelles de
temps. [2]

 Indice SPI sur 1 mois


Une carte de l’indice SPI calculé sur 1 mois et une carte représentant le pourcentage
de la normale des précipitations pour une période de 30 jours se ressemblent beaucoup.
L’indice dérivé offre en fait une représentation plus exacte des précipitations mensuelles, car
la distribution est normalisée.
Par exemple, l’indice SPI sur 1 mois se terminant fin Novembre établit la comparaison
entre le total mensuel des précipitations pour Novembre de l’année examinée et les totaux
mensuels des précipitations en Novembre de toutes les années pour lesquelles on dispose de
relevés. Comme l’indice SPI sur 1 mois représente des conditions à courte échéance, ses
applications sont en rapport étroit avec les sécheresses de type météorologique ainsi qu’avec
l’humidité du sol à court terme et le stress hydrique subi par les cultures, en particulier au
cours de la période végétative. L’indice SPI sur 1 mois peut produire une approximation des
conditions représentées par l’indice d’humidité des cultures, qui fait partie de la série d’indices

~ 31 ~
que regroupe l’indice de sécheresse de Palmer. Il se peut que l’indice SPI sur 1 mois, en tenant
compte des caractéristiques climatiques du lieu, soit mal interpréter. Dans les régions où il est
normal que les pluies soient faibles au cours d’un mois donné, il est possible d’obtenir des
valeurs négatives ou positives importantes, alors que l’écart par rapport à la moyenne est
relativement faible. Lorsque les valeurs des précipitations sont inférieures à la normale dans
des régions où, pour le mois considéré, le total normal des précipitations est faible, l’indice
SPI sur 1 mois peut aussi produire une erreur. Tout comme les cartes du pourcentage de la
normale des précipitations, celles de l’indice SPI sur 1 mois fournissent des informations utiles,
mais il faut faire preuve de prudence quand on les analyses.
 Indice SPI sur 3 mois
L’indice SPI sur 3 mois établit la comparaison entre le total des précipitations sur la
période de trois mois examinée et les totaux des précipitations pour cette même période de
trois mois de toutes les années pour lesquelles on dispose de relevés. En d’autres termes,
l’indice SPI sur 3 mois se terminant fin Février permet de comparer le cumul des précipitations
des mois de Décembre, Janvier et Février de l’année examinée aux cumuls de précipitations
de Décembre à Février de toutes les années figurant dans l’historique des observations
exécutées à la station étudiée. Chaque nouvelle année, les données d’observations viennent
s’ajouter à la série des relevés dont la durée gagne ainsi une année et les valeurs de toutes les
années sont une nouvelle fois prises en compte. Les valeurs peuvent alors évoluer, ce sera le
cas pour comparer, d’un point de vue historique et statistique, l’année en cours avec toutes
les années précédentes composant la série chronologique des observations.
L’indice SPI sur 3 mois fournit une indication sur les conditions d’humidité à courte et
moyenne échéances et une estimation des précipitations sur une saison. Dans les régions
essentiellement agricoles, l’indice SPI sur 3 mois peut se révéler plus performant que l’indice
Palmer à réponse lente ou que d’autres indices hydrologiques actuels pour mettre en évidence
la nature des conditions d’humidité en cours.
Dans la zone de culture du maïs aux Etats-Unis par exemple, l’analyse de l’indice sur 3
mois se terminant fin Août peut permettre de détecter les tendances des précipitations au
cours des stades importants de la reproduction et du début du remplissage des grains à la fois
du maïs et du soja. Quant à l’indice sur 3mois se terminant fin Mai, il fournit une indication
sur les conditions d’humidité du sol au début de la phase végétative.

~ 32 ~
 Indice SPI sur 6 mois
L’indice SPI sur 6 mois établit la comparaison entre les précipitations sur la période de
six mois examinée et les totaux des précipitations pour cette même période de six mois de
toutes les années pour lesquelles on dispose de relevés. A titre d’exemple, un indice sur 6
mois se terminant fin Septembre permet de comparer le cumul des précipitations d’Avril à
Septembre de l’année examinée aux cumuls de précipitations de cette même période pour
toutes les années écoulées.
L’indice SPI sur 6 mois fournit une indication sur les tendances des précipitations sur
une saison et jusqu’à moyenne échéance ; on considère que pour cette échelle de temps, il
présente encore davantage de sensibilité aux conditions que l’indice palmer. Un indice SPI sur
mois peut se révéler très performant pour mettre en évidence les précipitations sur des
saisons bien précises. A titre d’exemple, un indice SPI sur 6 mois se terminant fin Mars
fournirait une très bonne indication des quantités de précipitations observées au cours de la
saison humide allant d’Octobre à Mars, qui revêt une grande importance pour certaines zones
méditerranéennes. A partir de 6 mois, on peut aussi commencer à associer l’information que
fournit un indice SPI avec les anomalies du débit des cours d’eau et des niveaux des réservoirs,
selon la région et la période de l’année considérées.
 Indice SPI sur 9 mois
L’indice SPI sur 9 mois fournit une indication sur les régimes de précipitations inter
saisonniers, à moyenne échéance. Il faut en général au moins une saison pour que des
conditions de sécheresse s’installent. Un indice SPI établi sur 9 mois et présentant des valeurs
inférieures à -1,5 est habituellement un bon indicateur de conditions sèches aux
conséquences importantes pour l'agriculture et pouvant affecter d’autres secteurs
également. Pour certaines régions, on s’apercevra que la représentation cartographique de
l’indice Palmer correspond assez bien à celle de l’indice SPI sur 9 mois. Pour d’autres régions,
le rapprochement se fera davantage entre l’indice Palmer et l’indice SPI sur 12 mois. C’est à
partir de 9 mois qu’on commence à établir le lien entre une sécheresse saisonnière de courte
durée et une sécheresse à plus long terme pouvant se transformer en sécheresse
hydrologique ou en sécheresse s’étalant sur plusieurs années.
 Indice SPI sur 12 mois jusqu’ à 24 mois

~ 33 ~
A ces échelles de temps, l’indice SPI fournit une représentation des régimes de précipitations
à longue échéance. L’indice SPI sur 12 mois établit la comparaison entre les précipitations sur
une période de 12 mois consécutifs et celles enregistrées sur les mêmes séries de 12 mois
consécutifs de toutes les années pour lesquelles on dispose de relevés. Etant donné que ces
échelles de temps constituent le cumul de périodes plus courtes pouvant se situer au-dessus
ou au-dessous de la normale, les valeurs des indices SPI établis pour une période relativement
longue tendent à graviter autour de zéro, à moins qu’une tendance humide ou sèche bien
distincte ne soit installée. Les indices SPI pour ces échelles de temps sont en général associés
au débit des cours d’eau, au niveau des réservoirs et au niveau des eaux souterraines à
relativement long terme. Pour certaines stations, l’indice SPI sur 12 mois présente une bonne
corrélation avec l’indice Palmer et les deux indices peuvent mettre en évidence des conditions
analogues.

II.1.4. Avantages et inconvénients du SPI


II.1.4.1. Avantages
L’indice SPI offre une bonne souplesse d’utilisation : Il est possible de calculer pour de
multiples échelles de temps.
Quand il porte sur un laps de temps relativement court, entre 1 et 3 mois par exemple,
l’indice SPI permet de détecter rapidement les situations de sécheresse et d’en évaluer la
gravité.
L’indice SPI présente une bonne cohérence spatiale, ce qui permet d’établir des comparaisons
entre des zones différentes soumises à des climats différents.
Sa nature probabiliste le place dans un contexte historique, ce qui convient bien à la prise de
décision. [4]
II.1.4.2. Inconvénients
L’indice SPI ne repose que sur les relevés de précipitations. Le bilan hydrique du sol
n’étant pas pris en compte, l’indice ne permet pas le calcul du rapport évapotranspiration /
évapotranspiration potentielle (ET/ETP). [4]

~ 34 ~
II.1.5. Durée de la sécheresse [4]
La durée de la sécheresse -L(s)- est définie par le nombre d’intervalles consécutifs où
la variable demeure au-dessous d’un seuil de troncature. C’est le temps entre le début et la
fin de l’évènement de sécheresse, soit :

L(s)= if – ii + 1 [3°]
Où :
if : fin de l’intervalle considéré
ii : début du même intervalle considéré.

II.2. Etude agronomique

II.2.1. Diagramme ombrothermique

Le diagramme ombrothermique est une représentation graphique des températures


et quantités de précipitations moyennes mensuelles en un lieu donné. Il comporte un axe
horizontal où sont placés les 12 mois de l’année et deux axes verticaux, un à gauche pour les
précipitations (en mm) et l’autre à droite pour les températures (en °C). Une gradation de
l’échelle des précipitations correspond à deux gradations de l’échelle des températures
(P=2T). Les précipitations mensuelles sont représentées par un histogramme et les
températures mensuelles par une courbe. Ce diagramme nous permet de caractériser le
climat : sec (P<2T) ; humide(P>2T).

II.2.2. Bilan hydrique


Le concept du bilan hydrique exprime l’équilibre des changements entre toutes les
ressources en eau (précipitations, ruissellement) qui entrent dans un système (stockage) et
celles qui le quittent (évapotranspiration), par rapport à une zone et à une période de temps.
Dans ce cas, le bilan hydrique repose sur de nombreux paramètres qui sont : les précipitations,
l’évapotranspiration, le ruissellement, l’infiltration et la percolation en profondeur, dans le
point de vue de la sécheresse. Mais ce bilan repose seulement sur deux grandeurs principaux
pour la simplification. Ces deux grandeurs sont la précipitation et l’évapotranspiration.
Un bilan hydrique est le résultat chiffré de la comparaison du total des précipitations tombées
dans une région et l’évapotranspiration potentielle (ETP). Le bilan hydrique permet
d’apprécier la faisabilité d’une culture dans une région donnée. Trois périodes caractérisent

~ 35 ~
la saison végétative en fonction de la courbe des précipitations et l’évapotranspiration
potentielle. Ainsi, les périodes distinguées à partir des valeurs de ces grandeurs seront :
- La période excédentaire : si RR>ETP c’est-à-dire qu’il y aura prélèvement dans les
réserves d’eau dans le sol et absence de ruissellement
- Dans le cas contraire, la période déficitaire : si RR<ETP

II.2.3. Méthode de calcul de l’évapotranspiration potentielle


L’évapotranspiration potentielle (ETP) est le pouvoir évaporant de l’atmosphère sur un
sol avec couvert végétal disposant de l’eau en abondance. Plusieurs méthodes peuvent être
utilisées, mais celle de THORNTHWAITE a l’avantage d’être simple.
Dans notre étude, nous calculerons l’évapotranspiration potentielle par la méthode de
THORNTHWAITE et de plus, ce sont les données mensuelles qui sont récoltées.
THORNTHWAITE, un agronome américain, a introduit la notion d’ETP pour définir le niveau de
la sécheresse et pour la délimitation et l’intensité de l’aridité. Et pour l’estimation des besoins
en eau des cultures, cette formule est le plus fréquemment utilisée.
10 ∗ ₸(𝑚) a
𝐸𝑇𝑃 = 𝐹 (𝑚, ф) ∗ 16 ∗ [ ] [4°]
𝐼
Avec :
ETP(m) : Evapotranspiration moyenne du mois m (m= 1 à 12) en mm ;
Tm : Moyenne interannuelle des températures du mois en °C ;
a : 0,015 * I + 0,5 ;
I : Indice thermique annuel : I = ∑12
𝑚=1 𝑖(𝑚)
₸(𝑚) 1,514
i(m) : Indice thermique mensuel : i(m) = [ ]
5

F (m , φ) : Facteur correctif fonction du mois (m) et de la latitude.

II.2.4. Besoin en eau


En agriculture, il est nécessaire de connaître précisément les besoins en eau des
plantes (pour apporter, si besoin, un complément par irrigation). Le besoin en eau d’une
culture est défini comme étant la hauteur d’eau nécessaire pour satisfaire l’eau perdue par
évapotranspiration d’une culture ne souffrant d’aucune maladie, croissant en plein champ
sous des conditions non-restrictives du sol, y compris l’eau du sol et la fertilité, et atteignant
un potentiel total de production sous un environnement de croissance donné. De cette ETP,
~ 36 ~
on déduit l’ETM (évapotranspiration maximale d’une culture particulière) en multipliant cette
variable par un coefficient cultural qui varie en fonction de la culture et de la date au cours de
la saison.

ETM = ETP * KC [5°]


Avec : ETM : Evapotranspiration maximale (mm)
ETP : Evapotranspiration potentielle
KC : Coefficient cultural
Les valeurs de KC sont théoriquement comprises entre 0 à 1, selon le stade de la culture.

II.3. Prise en compte de la tendance


Pour prendre en compte la tendance, on choisit deux paramètres selon les utilisations.
L’un des deux sera pour l’abscisse x et l’autre pour ordonné y. L’équation est la suivante :

Y= ax + b [6°]
Les valeurs a et b s’affichent automatiquement dans l’excel.

~ 37 ~
PARTIE III : RESULTATS ET
INTERPRETATIONS
Chapitre I : RESULTATS DE L’ETUDE DE LA SECHERESSE ET CLASSIFICATION DE LA
ZONE

D’après la partie précédente, il existe différentes échelles pour effectuer le calcul de


l’indice SPI (indice de suivi de la sécheresse). Donc, dans notre travail, nous avons choisi les
suivantes : sur un mois, sur trois mois et sur douze mois. Le SPI1 est choisi puisqu’il permet de
représenter plus exactement les précipitations mensuelles car la distribution est normalisée.
Puis, l’indice sur trois mois permet d’estimer les précipitations sur une saison et de déceler
une sécheresse de type agricole. Et enfin, le SPI12 est employé dans ce travail parce que nous
avons besoin d’un indice sur douze mois pour classifier les valeurs annuelles.
Les principes sont les mêmes : la formule du SPI, les classifications des valeurs, la
lecture des figures. Mais ce qui les différencie c’est l’échelle du temps considéré.
Concernant les résultats du SPI1 et SPI3, nous avons pris la valeur -1 dont la
classification est modérément sec, puisqu’il s’agit d’une sécheresse agricole et que les cultures
sont très sensibles aux contraintes climatiques. La première colonne du tableau présente le
début de la sécheresse ; la deuxième colonne indique la fin (c’est-à-dire, lorsque la valeur
devient positive) ; la troisième colonne affiche la durée de la sécheresse ; et la dernière
colonne montre les pics durant les périodes de sécheresses.

I.1. Résultats du SPI1


Pour le SPI1, on calcule un à un les SPI sur un mois. Prenons la première ligne comme
exemple, on calcule tous les SPI1 de l’année 2011, en suivant la formule précédente. Après
calculs, on constate qu’au mois de Mars 2011, une sécheresse est survenue avec une durée
de un mois, c’est-à-dire que la valeur est devenue positive en Avril 2011. Et le pic (la valeur la
plus basse) durant cette période est de -1,62 qui est classifié comme très sec.
La plus longue période sèche est de quatre mois (Septembre 2011 – Janvier 2012 ; Mai
2012 – Septembre 2012 ; Mai 2020 – Septembre 2020) et le pic varie de à -2,28 (dans la
période Juillet 2019 – Septembre 2019) à -1,01 (dans la période Mars 2014 – Avril 2014).
Nous remarquons ainsi que la sécheresse survient presque toute l’année dans la région
d’Androy depuis 2010 jusqu’en 2021. D’après le tableau, l’année 2015 n’y est pas mentionnée
car les précipitations de cette année étaient plus proche de la normale. Et ensuite, en année
2017, on ne remarque la sécheresse que juste en mois d’Octobre jusqu’en Novembre. Ceci est

~ 39 ~
expliqué également par les précipitations assez suffisantes. Mais le pic atteigne jusqu’à -1,78
(Très sec).
Début Fin Durée (en mois) Pic
Mars 2011 Avril 2011 1 -1,62
Septembre 2011 Janvier 2012 4 -2,14
Février 2012 Mars 2012 1 -1,04
Mai 2012 Septembre 2012 4 -2
Juin 2013 Juillet 2013 1 -1,24
Septembre 2013 Octobre 2013 1 -1,51
Décembre 2013 Janvier 2014 1 -1,5
Mars 2014 Avril 2014 1 -1,01
Janvier 2016 Mars 2016 2 -1,59
Avril 2016 Mai 2016 1 -1,53
Octobre 2017 Novembre 2017 1 -1,78
Janvier 2018 Février 2018 1 -1,2
Mars 2018 Avril 2018 1 -1,24
Juillet 2019 Septembre 2019 2 -2,28
Octobre 2019 Novembre 2019 1 -1,23
Février 2020 Avril 2020 2 -1,07
Mai 2020 Septembre 2020 4 -1,09
Novembre 2020 Février 2021 3 -1,92
Tableau 6 : Résultats du SPI1
Source : Investigation personnelle

Les deux figures représentent ainsi les indices calculés sur un mois indiquant les
périodes de sécheresse dans la région depuis 2010 jusqu’en 2021.
3
spi1
2

0
2016-05

2020-09
2010-01
2010-05
2010-09
2011-01
2011-05
2011-09
2012-01
2012-05
2012-09
2013-01
2013-05
2013-09
2014-01
2014-05
2014-09
2015-01
2015-05
2015-09
2016-01

2016-09
2017-01
2017-05
2017-09
2018-01
2018-05
2018-09
2019-01
2019-05
2019-09
2020-01
2020-05

2021-01
2021-05

-1

-2

-3

Figure 15 : SPI1, résultat à partir du SPI Generator


Source : Investigation personnelle

~ 40 ~
Figure 16 : SPI1, résultat à partir du RStudio
Source : Investigation personnelle

I.2. Résultats du SPI3


Même chose pour le SPI3, mais le calcul ne se fera plus en un mois, mais ce sera en
trois mois. Par exemple, le SPI3 Décembre implique la moyenne des précipitations durant les
trois mois avant, y compris le mois de Décembre (Octobre, Novembre et Décembre).
D’après le tableau, on constate les mêmes résultats que le SPI1. En Février 2020
jusqu’en Octobre 2020, la période sèche dure huit mois. Et le pic dans cette étude varie de
-2,4 (dans la période Novembre 2011 – Avril 2012) et -1,16 (dans la période Septembre 2010
– Octobre 2010).
Début Fin Durée Pic
Septembre 2010 Décembre 2010 3 -1,16
Novembre 2011 Avril 2012 5 -2,4
Juillet 2012 Septembre 2012 2 -2,28
Septembre 2013 Octobre 2013 1 -1,74
Avril 2014 Août 2014 4 -1,23
Février 2016 Mai 2016 3 -1,26
Juin 2016 Juillet 2016 1 -1,25
Octobre 2017 Décembre 2017 2 -1,29
Septembre 2019 Novembre 2019 2 -1,59
Février 2020 Octobre 2020 8 -1,82
Tableau 7 : Résultats du SPI3
Source : Investigation personnelle

~ 41 ~
spi3
3

0
2010-09

2016-05

2019-05
2010-01
2010-05

2011-01
2011-05
2011-09
2012-01
2012-05
2012-09
2013-01
2013-05
2013-09
2014-01
2014-05
2014-09
2015-01
2015-05
2015-09
2016-01

2016-09
2017-01
2017-05
2017-09
2018-01
2018-05
2018-09
2019-01

2019-09
2020-01
2020-05
2020-09
2021-01
2021-05
-1

-2

-3

spi3

Figure 17 : SPI3, résultat à partir du SPI Generator


Source : Investigation personnelle

Figure 18 : SPI3, résultat à partir du RStudio


Source : Investigation personnelle

I.3. Résultats du SPI12


Pour le SPI12, on calcule les indices sur douze mois. C’est-à-dire 12 mois avant le mois
considéré, y compris ce mois. Par exemple, le SPI12 Décembre implique la moyenne des
précipitations durant douze mois avant, y compris le mois de Décembre (Janvier à Décembre).
Les résultats obtenus de tous les mois de Décembre seront présentés dans le tableau
suivant avec les classifications des valeurs du SPI.

~ 42 ~
D’après cette classification, le SPI12 Décembre 2015 nous évoque que cette année est
très humide. Celle du 2017 est modérément humide. En 2020, l’indice montre que l’année est
extrêmement sèche. Et les autres années sont proches de la normale.

Décembre 2010 -0,26


Décembre 2011 0,23
Décembre 2012 0,14
Décembre 2013 -0,52
Décembre 2014 0,24
Décembre 2015 1,55
Décembre 2016 -0,83
Décembre 2017 1,06
Décembre 2018 -0,18
Décembre 2019 0,91
Décembre 2020 -2,33
Tableau 8 : Résultats du SPI12 de tous les mois de Décembre
Source : Investigation personnelle

spi12
2

1,5

0,5

0
2010-05-01

2011-05-01

2012-05-01

2013-05-01

2014-05-01

2015-05-01

2016-05-01

2017-05-01

2018-05-01

2019-05-01

2020-05-01

2021-05-01
2010-01-01

2010-09-01
2011-01-01

2011-09-01
2012-01-01

2012-09-01
2013-01-01

2013-09-01
2014-01-01

2014-09-01
2015-01-01

2015-09-01
2016-01-01

2016-09-01
2017-01-01

2017-09-01
2018-01-01

2018-09-01
2019-01-01

2019-09-01
2020-01-01

2020-09-01
2021-01-01

-0,5

-1

-1,5

-2

-2,5

-3

Figure 19 : SPI12, résultat à partir du SPI Generator


Source : Investigation personnelle

~ 43 ~
Figure 20 : SPI12, résultat à partir du RStudio
Source : Investigation personnelle

En somme, cette étude nous permet de tirer les points suivants :


- Les SPI1 et SPI3 nous montrent que chaque année a été marquée par la sécheresse selon son
intensité. Mais, pendant l’année 2015, les précipitations sont assez élevées ce qui implique à
l’humidité de l’année. Et l’année 2017 est le suivant, après l’année 2015.
- Puis, le SPI12 a permis de déterminer les indices annuels à l’aide du SPI pour chaque
Décembre. Durant la période de cette étude, l’année 2015 est classifiée comme très humide
et le 2020 comme extrêmement sèche.

~ 44 ~
Chapitre II : ESTIMATION DU BESOIN EN EAU ET OBSERVATION DES PRECIPITATIONS
ET TEMPERATURES
II.1. Estimation du besoin en eau

II.1.1. Diagramme ombrothermique de la région d’Androy


Avant de calculer le besoin en eau, il faut d’abord faire ce diagramme ombrothermique
pour déterminer la période sèche et la période humide.
Pour la région d’Androy, nous remarquons que la période pluvieuse commence le mois
de Décembre jusqu’au mois de Mars. Et les mois d’Avril jusqu’au mois de Novembre sont les
mois secs dans la région. Les précipitations sont mal réparties durant une année qui varient
de 123,07 mm le mois de Janvier à 14,97 mm le mois d’Août.

140 70

120 60

100 50

80 40

60 30

40 20

20 10

0 0
Janv Févr Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc

Précipitation(mm) Température(°C)

Figure 21 : Diagramme ombrothermique de la région d’Androy


Source : Investigation personnelle

II.1.2. Les périodes végétatives de la région d’Androy


La période pré-humide (AB ou Pr H sur la figure 23) pour la région d’Androy en général
dure trois décades allant de la troisième décade du mois de Novembre jusqu’à la deuxième
décade du mois de Décembre. La période humide (BC ou Humide sur la figure 23) dure huit
décades allant de la troisième décade du mois de Décembre jusqu’à la première décade du
mois de Mars. Et la période post-humide (CD ou Ps H sur la figure 24) dure quatre décades
allant de la deuxième décade du mois de Mars jusqu’à la deuxième décade du mois d’Avril.
La date du semis du maïs doit être comprise dans le début de la période pré-humide,
donc le début de la troisième décade du mois de Novembre pour cette région.
~ 45 ~
Il est à noter que la quantité de pluie observée est toujours au-dessous de
l’évapotranspiration. Cela est dû à l’aridité de la région d’Androy.

200

180

160

140

120

100
B
80 C
60 A
40 D
20

0
Oct Nov Déc Janv Févr Mars Avr

Précipitation(mm) ETP(mm) ETP/2 (mm) ETP/3 (mm)

Figure 22 : Courbe végétative de la région d’Androy


Source : Investigation personnelle

II.1.3. Estimation du besoin en eau


II.1.3.1. Besoin en eau pour chaque phase du développement du maïs
Ce tableau expose les besoins en eau de la culture du maïs pour chaque phase du
développement. Le besoin en eau pour la phase initiale est de 61,79 mm, pour la phase
végétative 260,57 mm, pour la phase reproductive 256,13 mm et pour la phase de maturation
30,32 mm.

~ 46 ~
Phase Phase Phase Phase de
Phases initiale végétative reproductive maturation
Besoin
en eau
Décadaire 30,89 mm 52,11 mm 64,03 mm 30,32 mm
moyenne
Variation de 24,59 mm à de 39,9 mm à de 61,07 mm à de 18,09 mm à
la N3 la D2 la M1 la A2
à 37,2 mm à à 63,18 mm à à 66,14 mm à à 46,33 mm à
la D1 la J3 la F1 la M2
Valeur totale 61,79 mm 260,57 mm 256,13 mm 121,27 mm

Tableau 9 : Besoins en eau pour chaque phase du développement du maïs


Source : Investigation personnelle

70

60

50

40

30

20

10

0
N3 D1 D2 D3 J1 J2 J3 F1 F2 F3 M1 M2 M3 A1 A2

Figure 23 : Besoin en eau pour chaque phase du développement du maïs


Source : Investigation personnelle

La figure 23 montre la courbe du besoin en eau pour chaque phase du développement


du maïs.

II.1.3.2 Conclusion sur le besoin en eau du maïs dans la région d’Androy


Le besoin en eau moyen du maïs pendant un cycle cultural pour la région d’Androy
est donc de 699,76 mm. Cette période dure environ 5 mois (15 décades).

~ 47 ~
II.2. Observation des températures et précipitations
D’après ce qui est mentionné dans l’introduction, le changement climatique favorise
l’augmentation de la température, qui conduit à la réduction des précipitations d’où
l’assèchement des sols. C’est la raison pour laquelle nous allons représenter successivement
les graphes montrant la variation des températures et précipitations par rapport à la normale
(période de 30).

II.2.1. Variation de la température par rapport à la normale


La figure 24 montre la variabilité extrême de la température (en °C) durant ces années.
Certaines connaissent une hausse considérable et d’autres sont au-dessous de la normale. La
variation est de 23,15°C en 2011 et 24,16 en 2016.

24,5

24

23,5

23
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021

Température allant de 2010 à 2021 Température normale

Figure 24 : Température par rapport à la normale


Source : Investigation personnelle

II.2.2. Observation des précipitations


II.2.2.1. Tendance des précipitations de 2010 à 2021
D’après la figure 18, les précipitations durant ces onze années ont tendance de
diminuer. Ceci explique le déficit remarquable des précipitations de la région durant cette
période.

~ 48 ~
900

750

600

y = -4,6036x + 9880,1
R² = 0,02
450

300
2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020 2022

Figure 25 : Tendance des précipitations de la région d’Androy


Source : Investigation personnelle

II.2.2.2. Les précipitations allant du 2010 à 2021 par rapport à la normale


On observe également sur la figure 21 que les précipitations durant cette période
sont presque au-dessous de la normale. Ainsi, presque chaque année est marquée par ce
manque de pluie ; sauf les années 2015, 2017 et 2019 qui ont atteint la normale.

900

800

700

600

500

400

300

200

100

0
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020

Androy Normale

Figure 26 : Précipitations du 2010 à 2021 par rapport à la normale


Source : Investigation personnelle

~ 49 ~
II.2.2.3. Les précipitations pendant la période végétative par rapport à la normale
Ici, nous regardons la quantité des pluies pendant la période végétative par rapport à
la normale. Nous constatons que les précipitations sont au-dessous de la normale pendant
cette période.

160
140
120
100
80
60
40
20
0
Novembre Décembre Janvier Février Mars Avril

Précipitation(mm) Normale

Figure 27 : Précipitations pendant la période végétative par rapport à la normale


Source : Investigation personnelle

II.3. Précipitations par rapport au besoin en eau


D’après ces deux courbes sur la même figure, les précipitations pendant la période
végétative sont très faibles et insuffisantes par rapport aux besoins en eau.
Ici, nous avons pris les précipitations mensuelles. Par exemple, pour la phase initiale,
nous avons utilisé les précipitations mensuelles du mois de Novembre et celles du
Décembre. Et celles-ci se trouvent encore au-dessous de la courbe du besoin en eau. Donc, si
nous prenons juste les précipitations décadaires de la troisième décade du Novembre avec
celles de la première décade du Décembre, ce sera encore pire.

~ 50 ~
70

60

50

40

30

20

10

0
N3 D1 D2 D3 J1 J2 J3 F1 F2 F3 M1 M2 M3 A1 A2

Précipitation(mm) Besoin en eau(mm)

Figure 28 : Besoin en eau par rapport à celle des précipitations pendant la période végétative
Source : Investigation personnelle

~ 51 ~
CHAPITRE III : IMPACTS DES TEMPERATURES ET PRECIPITATIONS SUR LE RENDEMENT
DU MAÏS

III.1. Rendements du maïs depuis 2010 jusqu’en 2021


La figure suivante montre les rendements du maïs de chaque année. Ils varient de 1,1 à 1,8
t/ha. En 2015, 2017, et en 2021, les rendements sont à 1,5 t/ha et plus.

1,5

0,5
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021

Rendement

Figure 29 : Rendement du maïs de chaque année


Source : Investigation personnelle

III.2. Impact de la température sur le rendement du maïs


Le cycle du maïs est essentiellement piloté par la température. L’augmentation forte
de la température entraine un raccourcissement des phases phénologiques (floraison plus
précoce, phase de remplissage des grains plus courte). Les fortes chaleurs durant la floraison
impactent la fécondation et donc le nombre de grains.
De plus, même si une hausse des températures ferait augmenter les rendements sur une
certaine période, la tendance globale serait bien à la baisse et souligne la nécessité de trouver
des moyens pour s’adapter au réchauffement climatique.

 Adaptation à l’augmentation des températures


En privilégiant un semis précoce le cycle sera déplacé, les périodes sensibles (floraison,
remplissage des grains) ne seront plus en phase avec les périodes de sécheresse.

~ 52 ~
Le choix variétal est un levier d’action possible. Des variétés précoces esquiveront la
sécheresse, des variétés tardives auront un bon développement du fait des températures plus
élevées et verront leur cycle raccourci.
La plantation d’arbres dans les parcelles crée un microclimat et régule ainsi la
température pour éviter les gros coups de chaleur et limiter l’évapotranspiration.
Connaître, à un endroit donné, à la fois les sommes de températures en moyenne sur plusieurs
années et leur variabilité d’une année à l’autre peut faciliter le choix des variétés et l’évolution
du risque d’un développement incomplet jusqu’à la maturité

III.3. Impacts de la précipitation sur le rendement du maïs


Nous pouvons conclure de la figure 30 que les précipitations jouent un grand rôle sur
le rendement du maïs. Quand les pluies de l’année pendant la période végétative sont faibles,
le rendement est en effet en baisse.
De plus, malgré une augmentation de l’évapotranspiration potentielle due à
l’augmentation des températures et à la stagnation des précipitations, le déficit hydrique
climatique saisonnier n’évolue pas pendant plusieurs années.

 Adaptation à la pluviométrie et à la diminution de l’eau du sol :


Les rotations et la limitation du travail du sol permettent d’augmenter la réserve utile
en eau du sol et ainsi d’améliorer la résistance en cas de longues périodes sans pluie
Sur des parcelles irriguées et/ou à sol profond, l’utilisation des variétés tardives est réalisable
du fait de l’augmentation des températures qui raccourcit le cycle de vie du maïs. L’eau étant
le facteur limitant, la parcelle doit bénéficier d’un accès à l’eau.
L’irrigation ou l’amélioration du matériel existant permet de sécuriser le rendement en cas de
fortes chaleurs.

~ 53 ~
700 2

1,8
600
1,6
500 1,4

1,2
400
1
300
0,8

200 0,6

0,4
100
0,2

0 0
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021

Précipitation(mm) Rendement

Figure 30 : Rendements par rapport aux précipitations


Source : Investigation personnelle

III.4. SPI6 Avril de chaque année avec les rendements du maïs


Nous avons choisi ici le SPI6 Avril de chaque année puisque la période végétative dans
notre étude commence en mois de Novembre. Cette illustration affiche que les rendements
du maïs suivent le graphe du SPI. Ce qui indique que lorsque le SPI est classifié comme proche
de la normale ou bien humide, le rendement est plus élevé. Dans le cas contraire, il sera en
baisse. Les SPI en couleur rouge indique que l’indice est négatif et en 2020 et 2021, ils
permettent de classifier la région comme très sèche.

~ 54 ~
3

0
2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
Avril Avril Avril Avril Avril Avril Avril Avril Avril Avril Avril
-1

-2

-3

SPI6 Rendement

Figure 31 : SPI6 Avril avec le rendement de chaque année


Source : Investigation personnelle

III.5. Recommandations
o Approvisionnement en semences adaptées aux changements climatiques pour faciliter
la relance des activités agricoles.
o Construction des infrastructures hydroagricoles pour faciliter la maitrise et la retention
d’eau.
o Encadrement technique des producteurs (système de culture plus rentable, traitement
de lutte contre les maladies et les ennemies de cultures).
o Assurer une fertilité adéquate en potassium.

o Éviter de semer trop peu profondément. Viser une profondeur d'environ 5cm dans la
plupart des situations.

o Assurer un bon contact entre la semence et le sol au moment de semer.

o Gérer les sols pour améliorer leur structure et leur capacité.

~ 55 ~
CONCLUSION
La sécheresse a toujours été un des grands problèmes de la région Androy et surtout
un frein au développement. A chaque épisode de sécheresse qui y survient, la population
locale souffre fortement des impacts négatifs de la sécheresse sur plusieurs aspects de leur
vie. Cet ouvrage montre l’étude de la sécheresse dans la région Androy selon les données
obtenues au sein de la Direction Générale de la météorologie. La sécheresse étant
caractérisée par un déficit pluviométrique à cause de l’augmentation de la température due
au changement climatique. Les Indices Standardisés des Précipitations (SPI) sont proposés et
calculés dans cette étude à partir des logiciels RStudio et SPI Generator. Ces indices ont permis
de justifier le fait que la région est caractérisée comme une zone sèche.

Les habitants de la région ont comme activité la culture du maïs. Or, la culture souffre
des impacts négatifs dus à la région qui est affectée par la sécheresse. L’absence de pluies
abondantes dans la région d’Androy entraine une chute sur la production du maïs. Les
rendements du maïs sont fortement menacés par la sécheresse dans la région. Ainsi, les effets
sur la culture dépendent à la fois du climat et des caractéristiques des espèces cultivées
localement. Et trouver de l’eau à la fois en quantité et avec une qualité durable constituent
les besoins nécessaires.

~ 56 ~
BIBLIOGRAPHIE
[1] Organisation de la Météorologie Mondiale (OMM), Suivi de la sécheresse et alerte
précoce : principes, progrès et enjeux futurs, 2006.
[2] OMM, 2012, Guide d’utilisation de l’indice de précipitations normalisé.
[3] FAO, Juillet 1996, La planification des stratégies contre les effets de la sécheresse.
[4] RAMDINI Meriem, 2016, Etude de la sécheresse, cas du bassin versant de Soummam,
Mémoire de Master, Département Hydraulique Urbaine (Ecole Nationale Supérieure
d’Hydraulique).
[5] ISDR, 2009, Terminologie pour la prévention des risques de catastrophes, Nations Unies.
[6] Kiomba-Madio, Observatoire Sécurité Alimentaire du Grand Sud, rapport, Antananarivo,
page 134.

[7] Ministère de l’économie et du Plan/Centre de Recherches, d’Etudes et d’Appui à


l’Analyse Economique à Madagascar/Monographie d’Androy-2018.
[8] Monographie de la région d’Androy – 2005.
[9] INSTAT Madagascar, Février 2019, Troisième recensement général de la population et de
l’habitation (RGPH-3).
[10] Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation ; Monographie des 22 régions de
Madagascar-2013.
[11] CIRAD-GRET, 2002, MEMENTO DE L’AGRONOME.
[12] RASAMIZAFY L., 2005, Contribution à l’identification et à l’évaluation des ennemis
naturels des chenilles de Lépidoptères foreurs de tige de maïs à Madagascar, Mémoire de
DEA, Facultés des Sciences (Université d’Antananarivo).

[13] GRET, 2010, Fiche technique du semis et récoltes.


[14] FAO, 1999
[15] WFP, MAEP, FAO, Rapport d’évaluation pendant la campagne agricole 2020-2021.
[16] Cours Météorologie agricole L3, Fiche de suivi agrométéorologie des cultures, page 20.
[17] HUBERT P., Recueil de fiche technique d’Agriculture spéciale à l’usage des lycées
agricole à Madagascar – BDPA.
[18] Statistiques agricoles Nanisana, Annuaires agricoles 2005-2010, 2010-2015, 2015-2020.

~i~
WEBOGRAPHIE
[a] https://www.agri-mag.com/2019/09/21/la-secheresse-causes-et-consequences/

[b] http://www.economie.gov.mg/?page id=1310

[c] http://www.botanique.org/

[d] http://map.meteomadagascar.mg/maproom/Climatology/Climate

~ ii ~
ANNEXES
ANNEXE 1 : LE PHENOMENE D’EL NIÑO

Le phénomène d’El Niño a décuplé les épisodes de sécheresse se manifestant par un


grave déficit pluviométrique. L’origine de ce phénomène se trouve dans l’Océan Pacifique et
il désigne un phénomène climatique à grande échelle. En moyenne, ce phénomène se produit
tous les deux à sept ans et peut durer jusqu’à 18 mois.
Le phénomène d’El Niño est caractérisé par le réchauffement anormal de la
température de la surface de la mer dans la partie centrale et orientale de l’océan Pacifique
équatorial. Durant les épisodes d’El Niño, le déroulement normal des précipitations tropicales
et la circulation atmosphérique sont perturbés, déclenchant ainsi des évènements climatiques
extrêmes dans le monde entier.
A Madagascar, plus particulièrement dans le Sud de l’Ile, le phénomène d’El Niño
bouleverse les saisons. Il aura une variabilité climatique et temporelle. Cela impactera sur le
début et la durée de la saison culturale ainsi que le taux de précipitations.
Phénomène naturel caractérisé par des fluctuations de la température océanique dans
le centre et l’est du Pacifique équatorial, associées à des variations de l’atmosphère, El
Niño/Oscillation australe (ENSO) exerce une grande influence sur les régimes climatiques dans
différentes régions du monde. El Niño et La Niña sont les composantes océaniques du
phénomène, alors que l’Oscillation australe est la composante atmosphérique, d’où
l’expression El Niño/Oscillation australe. Le phénomène El Niño/Oscillation australe s’articule
en trois phases : El Niño, La Niña et des conditions neutres. Le terme El Niño, qui signifie «
petit garçon » ou «enfant Jésus» en espagnol, a été utilisé pour la première fois au XIXe siècle
par des pêcheurs au Pérou et en Équateur pour décrire les eaux anormalement chaudes
observées juste avant Noël, qui avaient pour effet de diminuer leurs prises. Les épisodes El
Niño débutent souvent au milieu de l’année par un réchauffement généralisé des eaux de
surface au centre et à l’est du Pacifique équatorial et par une modification de la circulation
atmosphérique tropicale (vent, pression et pluviométrie). En général, El Niño atteint un
maximum d’intensité entre les mois de novembre et de janvier, puis s’affaiblit pendant les six

~ iii ~
premiers mois de l’année suivante. Le phénomène se produit tous les deux à sept ans et peut
durer jusqu’à 18 mois. Lorsqu’ils sont d’intensité forte et modérée, les épisodes entraînent le
réchauffement de la température moyenne à la surface du globe.
Opposé d’El Niño dans le cycle ENSO, La Niña (« petite fille» en espagnol) se traduit par
un refroidissement à grande échelle des eaux de surface dans la même région du Pacifique
équatorial, associé à un inversement des conditions atmosphériques au-dessus de la région.
Dans de nombreuses zones, en particulier entre les tropiques, La Niña (épisodes froids)
produit les variations climatiques opposées à celles associées à El Niño.
Pendant les phases neutres du phénomène ENSO, les conditions atmosphériques sont surtout
influencées par d’autres facteurs climatiques.

~ iv ~
ANNEXE 2 : L’EAU ET LE CYCLE DE L’EAU

Les sécheresses agricole et hydrologique sont des aléas fréquents et font parties des
risques extensifs. La sécheresse est de nature principalement météorologique. Elle est
essentiellement liée avec la disponibilité limitée de l’eau.
De plus, comme l’agriculture est l’activité principale des Antandroy, l’eau constitue
ainsi un élément primordial à la production. Ce besoin en eau est important en termes de
quantité puisque le secteur agricole est le plus grand consommateur d’eau avec environ 70%
de la consommation mondiale. [UNISDR, 2013 : « GAR, Réduction des risques des
catastrophes : Bilan mondial 2013 », page 179]
L’eau est une substance qui grâce à la température peut avoir trois phases à savoir :
- l’état solide, sous forme de glace lorsqu’elle est en dessous de 0°C ;
- l’état liquide, quand l’eau est entre 0 à 100°C ;
- l’état gazeux, quand sa température est au-dessus de 100°C. L’eau est transformée en
vapeur d’eau.
Le changement de phase de l’eau est représenté dans la figure suivante :

Les trois phases de l’eau


Le cycle de l’eau sous ses trois états est terrestre, et permet la distinction de la
« planète bleue » des autres planètes. Le cycle de l’eau est un système en boucle du parcours
de l’eau sous les différents états dans l’atmosphère, l’hydrosphère et la lithosphère. Le
schéma suivant montre ce cycle.

~v~
Cycle de l’eau
Quand l’eau des océans, rivières ou autres sont chauffées par le soleil, des gouttelettes
se vaporisent et s’élèvent dans l’air sous forme de vapeur, c’est l’évaporation. Une fois que
cette vapeur d’eau touche l’air froid des couches supérieurs de l’atmosphère, elle se
transforme en liquide, notamment en gouttelettes d’eau qui se réunissent pour former des
nuages, c’est la condensation. L’évapotranspiration est le transfert de l’eau de la lithosphère
vers l’atmosphère, par la transpiration ou le dégagement de la vapeur d’eau par les feuilles
des arbres et autres végétaux. La précipitation est l’écoulement des vapeurs d’eau des nuages
refroidies sous forme de pluie, de grêle ou de neige. Elle dépend des conditions climatiques,
mais constitue une source d’eau utilisable. Le ruissellement est l’écoulement des eaux de
pluies sur la surface du sol, quand sa capacité d’infiltration est dépassée. Il est conditionné par
la pente, l’humidité et le type de sol.

~ vi ~
ANNEXE 3 : LE VENT

L’alizé domine climatologiquement dans la région d’Androy et l’aridité du Sud est


amplifiée par des vents forts et constants.
Pour les cultures de la région d’Androy, le vent du Sud-Est est un phénomène redouté,
car ces cultures sont les sources d’érosion éolienne importante et cause d’aggravation de
l’ETP. Mais à part ce vent, le vent du Sud est aussi très desséchant et les vents du Nord-Ouest
apportent surtout un temps pluvieux.
En hiver, les vents d’alizé de direction nord-sud ou nord nord est-sud sud ouest, parfois
même est-ouest, descendent des hautes terres en accusant un net effet de foehn (qui
réchauffe et assèche l'air). Ils constituent un facteur d'aridité car les maigres pluies frontales
ne peuvent compenser leur effet. En été, du fait de sa position latitudinale, cette région n'est
soumise qu'à des incursions de plus en plus espacées vers le sud de la "mousson" du nord-
ouest qui, par ailleurs, a épuisé une grande partie de son humidité dans les régions plus
septentrionales.

~ vii ~
ANNEXE 4 : LES VARIETES
L’espèce Zea mayas est composée d’un grand nombre de variétés. Dans la région
d’Androy, le maïs est l’une des cultures vivrières occupant une place importante dans son
secteur agricole.
Le tableau ci-dessous montre la fiche variétale du maïs dans la région d’Androy.

NOM HAUTEUR CYCLE VEGETATIF AVANTAGE


(m) (jours)
IRAT 200 1,70 à 2,25 120 Haut rendement et
prolifique
Volasoa 1,5 à 2,30 110 Qualité de graine
Couleur attractive
Bakoly 1,20 à 1,70 90 à 95 Précocité
Taille normale pour
le vent dominant du
Sud
Pool 16 1,70 90 à 95 Résistante à la
sécheresse et à
faible fertilité du sol
Précocité
Pool 18 2,10 90 Résistante à la
sécheresse
Précocité
Couleur attractive
Goût sucré
Tableau 2 : Fiche variétale du maïs dans la région d’Androy
Source : FOFIFA Ambatobe
Les points forts des variétés Pool 16 et Pool 18 sont :
- Précocité
- ASI (Anthesis Silking Interval) < ou = 1, c’est-à-dire, la durée de l’apparition des soies
réceptives par rapport au moment d’émission des pollens est d’une journée ou dans le même
jour.
- Qualité et quantité supérieure de protéine dans le grain.

~ viii ~
ANNEXE 5 : MALADIES ET ENNEMIES

I. LES MALADIES DOMINANTES A LA CULTURE DU MAÏS


Plusieurs maladies ont une influence sur les rendements du maïs. Le tableau ci-
dessous montre ces maladies, leurs symptômes et les méthodes de lutte

~ ix ~
II. ENNEMIES

Les principaux ennemis du maïs sont : Hétéronychus sp qui est un coléoptère qui
ronge le collet des jeunes plants ; les chenilles qui rongent les feuilles, les
inflorescences et les jeunes épis ; les cigales qui se logent entre les feuilles et les
tiges et piquent les feuilles provoquant un ralentissement du développement des
pieds de maïs attaqués ; les borers qui minent les tiges et gênent la circulation de
la sève provoquant une malformation des graines ; les pucerons qui piquent les
feuilles, sucent la sève et affaiblissent la plante ; les charançons qui rongent
l’intérieur l’intérieur des grains stockés ; les corbeaux qui mangent les grains sur
les épis mêmes ; les pigeons qui détruisent les semis en mangeant les grains
semés ; les rats qui consomment les grains sur pied ; les sangliers et bœufs qui
consomment les pieds de maïs à l’état vert.

~x~
ANNEXES 6 : MANUEL D’UTILISATION DES DEUX LOGICIELS
I. RStudio

Etape 1 : Ouvrir le modèle RStudio, puis on voit l’interface suivant

Puis, on efface tout ce qui est écrit ou on va sur ‘Edit’ puis ‘clear console’.
Etape 2 : Taper le code 1 m(list = ls(all=TRUE))
2 rm(list = ls(all=TRUE))

Ensuite, importer le packages « spei ». Pour faire, soit on tape : le code library(SPEI) soit on va sur
Packages et on coche SPEI

~ xi ~
Etape 3 : Il est à noter que le nom du fichier compte beaucoup pendant l’utilisation de ce logiciel. Ici,
le nom du fichier est ‘Tableau’. Et les valeurs dans l’Excel devraient suivre l’ordre suivant :

Etape 4 : Aller sur ‘import dataset’ et ‘From Excel’ et on importe le fichier.

Etape 5 : Maintenant, pour afficher les valeurs du SPI, commençons d’abord avec SPI1. Il faut taper le
code spi1 = spi(Tableau$RR,1) puis ‘entrer’ puis ‘spi1’ puis ‘enter’ ; et les valeurs seront toutes
affichées. Et pour les autres échelles, on change juste le chiffre.

~ xii ~
Etape 6 : Afficher la figure correspondante en tapant le code suivant : plot.spei(spi1) puis ‘entrer’.
Et le graphe sera affiché.

II. SPI Generator

Etape 1 : Ouvrir le logiciel dont l’interface sera comme suit :

Etape 2 : Créer un document (bloc note) contenant les données de précipitations sur la
période déterminée.

~ xiii ~
Etape 3 : Aller sur Data type puis on change sur ‘Monthly’. Ensuite, on importe le fichier en
allant sur ‘File’.
Etape 4 : Cocher sur ‘Time scale’ les échelles de temps choisis selon l’étude faite. Et mettre
les résultats sur un nouveau document.

Etape 5 : Après avoir cliqué sur ‘Generate’, une indication s’affiche d’abord, puis on appuie
sur ‘OK’ et les résultats seront affichés dans le document qu’on vient de créer.

~ xiv ~
Les résultats s’affichent comme suit :

~ xv ~
Table des matières
REMERCIEMENTS .................................................................................................................................... A
SOMMAIRE .............................................................................................................................................. B
LISTE DES ABREVIATIONS ........................................................................................................................ C
LISTE DES FIGURES................................................................................................................................... D
LISTE DES TABLEAUX ............................................................................................................................... E
LISTE DES ANNEXES ..................................................................................................................................F
INTRODUCTION ....................................................................................................................................... 1
PARTIE I : CONTEXTE DE L’ETUDE ............................................................................................................ 3
CHAPITRE I : LA SECHERESSE ............................................................................................................... 4
I.1. Définition de la sécheresse........................................................................................................ 4
I.1.1. Définition conceptuelle…………………………………………………………………………………………………………4

I.1.2. Définition opérationnelle ............................................................................................................ 4


I.1.3. Propagation de la sécheresse………………………………………………………………………………………………..6

I.2. Causes de la sécheresse ............................................................................................................ 7


I.3. Recensement des périodes de sécheresse dans la région d’Androy ........................................ 8
CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE ......................................................................... 10
II.1. Localisation de la région d’Androy ......................................................................................... 10
II.2. Démographie .......................................................................................................................... 11
II.3. Reliefs ..................................................................................................................................... 11
II.4. Géologie.................................................................................................................................. 12
II.5. Hydrologie .............................................................................................................................. 12
II.5.1. Eaux de surface…………………………………………………………………………………………………………………12

II.5.2. Eaux souterraines .................................................................................................................... 13


II.6. Pédologie ................................................................................................................................ 14
II.7. Climatologie............................................................................................................................ 14
II.7.1. Température………………………………………………………………………………………………………………………15

II.7.2. Pluviométrie……………………………………………………………………………………………………………………….16

II.7.3. Vent……………………………………………………………………………………………………………………………………16

CHAPITRE III : GENERALITES SUR LE MAÏS ......................................................................................... 16


III.1. Origine et description du maïs .............................................................................................. 16
III.1.1. Systématique…………………………………………………………………………………………………………………….16

III.1.2. Description botanique……………………………………………………………………………………………………….16

III.2. Aperçu général de la filière maïs dans la région d’Androy.................................................... 18

~ xvi ~
III.2.1. Place économique……………………………………………………………………………………………………………..18

III.2.2. Calendrier cultural…………………………………………………………………………………………………………….19

III.3. Phases phénologiques ........................................................................................................... 20


III.3.1. Stade initial……………………………………………………………………………………………………………………….20

III.3.2. Stade végétatif (Stade de croissance)………………………………………………………………………………..21

III.3.3. Stade reproductif………………………………………………………………………………………………………………21

III.3.4. Stade de maturation (Stade de mûrissement, récolte)………………………………………………………21

III.4. Tableau des indices des différentes phases du développement du maïs à Madagascar et les
travaux culturaux........................................................................................................................... 22
III.5. Exigences écologiques ........................................................................................................... 22
III.5.1. Besoin en chaleur………………………………………………………………………………………………………………22

III.5.2. Besoin en lumière………………………………………………………………………………………………………………22

III.5.3. Altitude favorable à la culture du maïs………………………………………………………………………………23

III.5.4. Régime hydrique……………………………………………………………………………………………………………….23

III.5.5. Sols favorable à la culture du maïs…………………………………………………………………………………….23

III.5.6. Besoins nutritifs…………………………………………………………………………………………………………………23

III.6. Maladies et ennemies ........................................................................................................... 23


III.6.1. Maladies……………………………………………………………………………………………………………………………23

III.6.2. Ennemies…………………………………………………………………………………………………………………………..24

PARTIE II : OUTILS ET METHODOLOGIE ................................................................................................ 25


Chapitre I : OUTILS............................................................................................................................. 26
I.1. Données utilisées..................................................................................................................... 26
I.1.1. Données climatiques................................................................................................................. 26
I.1.2. Données agricoles..................................................................................................................... 26
I.2. Excel ......................................................................................................................................... 27
I.3. Logiciel RStudio ....................................................................................................................... 27
I.4. Logiciel SPI generator .............................................................................................................. 28
I.5. Comparaison entre les deux logiciels utilisés .......................................................................... 29
Chapitre II : METHODES..................................................................................................................... 30
II.1. Etude de la sécheresse ........................................................................................................... 30
II.I.I. Indice de sécheresse SPI (Standardized Precipitation Index)…………………………………………………30

II.1.2. Classification de la sévérité selon SPI ...................................................................................... 30


II.2. Etude agronomique ................................................................................................................ 35
II.2.1. Diagramme ombrothermique.……………………………………………………………………………………………35

~ xvii ~
II.2.2. Bilan hydrique .......................................................................................................................... 35
II.2.3. Méthode de calcul de l’évapotranspiration potentielle .......................................................... 36
II.2.4. Besoin en eau .......................................................................................................................... 36
II.3. Prise en compte de la tendance ............................................................................................. 37
PARTIE III : RESULTATS ET INTERPRETATIONS ....................................................................................... 38
Chapitre I : RESULTATS DE L’ETUDE DE LA SECHERESSE ET CLASSIFICATION DE LA ZONE ............. 39
I.1. Résultats du SPI1 ..................................................................................................................... 39
I.2. Résultats du SPI3 ..................................................................................................................... 41
I.3. Résultats du SPI12 ................................................................................................................... 42
Chapitre II : ESTIMATION DU BESOIN EN EAU ET OBSERVATION DES PRECIPITATIONS ET
TEMPERATURES................................................................................................................................. 45
II.1. Estimation du besoin en eau .................................................................................................. 45
II.1.1. Diagramme ombrothermique de la région d'Androy……………….………………………………………..45

II.1.2. Les périodes végétatives de la région d'Androy…....…………………………………………………………..45

II.1.3. Estimation du besoin en eau…………………………………………………………………………………………….46

II.1.3.1. Besoin en eau pour chaque phase du développement du


maïs………………………………………………………………………………………………..……………………………………………….46

II.1.3.2. Conclusion sur le besoin en eau du maïs dans la région


d'Androy………………………………………………………………………………………………………………………………………..…47

II.2. Observation des températures et précipitations ................................................................... 48


II.2.1. Variation de la température par rapport à la normale…………………………………………………………….48

II.2.2. Observation des précipitations……………………………………………………………………………………………….48

II.2.2.1. Tendance des précipitations du 2010 à 2021……………………………………………………………………….48

II.2.2.2. Les précipitations allant du 2010 à 2021 par rapport à la normale……………………………………….49

II.2.2.3. Les précipitations pendant la période végétative par rapport à la normale………………………….50

II.3. Précipitations par rapport au besoin en eau .......................................................................... 50


CHAPITRE III : IMPACTS DES TEMPERATURES ET PRECIPITATIONS SUR LE RENDEMENT DU MAÏS.. 52
III.1. Rendements du maïs depuis 2010 jusqu’en 2021................................................................. 52
III.2. Impact de la température sur le rendement du maïs ........................................................... 52
III.3. Impacts de la précipitation sur le rendement du maïs ......................................................... 53
III.4. SPI6 Avril de chaque année avec les rendements du maïs ................................................... 54
III.5. Recommandations ................................................................................................................ 55
CONCLUSION ......................................................................................................................................... 56
BIBLIOGRAPHIE ......................................................................................................................................... i
WEBOGRAPHIE .........................................................................................................................................ii

~ xviii ~
ANNEXES..................................................................................................................................................iii
ANNEXE 1 : LE PHENOMENE D'EL NIÑO……………….…………………………………………………………………………..iii

ANNEXE 2 : L'EAU ET LE CYCLE DE L'EAU………………..………………………………………………………………….……..v

ANNEXE 3 : LE VENT………………………………………………………………………………………..……………………………..…vii

ANNEXE 4 : LES VARIETES……………………………………………………………………………………………………….…….….viii

ANNEXE 5 : MALADIES ET ENNEMIES…………………………………………………………………………………………….…..ix

I. LES MALADIES DOMINANTES A LA CULTURE DU MAÏS…………………………………………….………………..…...ix

II. ENNEMIES…………………………………………………………………………………………………………………………….…………x

ANNEXE 6 : MANUEL D'UTILISATION DES DEUX LOGICIELS…………………….…………………………………………xi

I. RStudio…………………………………………………………………………………………………………………………………….…….xi

II. SPI Generator……………………………………………………………………………………………………………………………….xiii

~ xix ~
Auteur : ANDRIANARIMANGA Haja Meva Ilo
Téléphone : 034 90 047 75
E-mail : hajamevailo@gmail.com
Adresse : LoT IVV 42 Ankazomanga Andraharo

Nombre de figures : 31
Nombre de tableaux : 09
Nombre d’annexes : 06
Nombre de pages : 56

Titre : « La sécheresse dans la région d’Androy et ses conséquences sur la culture du maïs sur la
période allant du 2010 à 2021 ».

RESUME :
D’abord, parler de la sécheresse renvoie directement dans le Sud de l’île, plus paticulièrement
la région d’Androy. Il est à savoir que le maïs est parmi les aliments de base des habitants de
cette région affectée par la sécheresse. Ainsi, ce travail se focalise : d’abord, sur l’étude de la
sécheresse dans la région d’Androy sur la période allant de 2010 à 2021 ; ensuite ; les impacts
de ce phénomène extrême sur la culture du maïs. Les deux logiciels RStudio et SPI Generator
sont utilisés afin de calculer le SPI (Indice de Précipitation Standardisé) et de représenter le
graphe correspondant selon les résultats obtenus. Le calul se fait à partir de l’échelle de temps
choisie. D’après ces résultats, la région d’Androy est fréquemment frappée par la sécheresse
durant cette période ; et la pluviométrie défavorable, les pluies tardives, mal réparties et très
insuffisantes provoquent une réduction importante du rendement du maïs pour la région. Les
précipitations ne suffisent pas à répondre aux besoins en eau de la culture. De ce fait, le niveau
des précipitations de la région en 2010 jusqu’en 2021 n’est favorable à la culture du maïs.
Etant le paramètre fondamental durant cette étude, la précipitation joue un rôle majeur sur
le rendement du maïs.
Mots-Clés : Pluviométrie, sécheresse, besoin en eau, maïs, rendement, déficit, Indice
Standardisé de Précipitation
ABSTRACT :
As a first point, the drought refers directly to Androy, a region in the south of the island. Corn
is among the staple foods of the people in this drought-affected region. Therefore, this study
focuses on studying drought in the Androy region between 2010 and 2021; then, the impacts
that this extreme phenomenon has on maize cultivation. An SPI (Standardized Precipitation
Index) is calculated using RStudio and SPI Generator, and a corresponding graph is constructed
based on the results. The calculation is based on the timescale selected. Androy is frequently
hit by drought during this period, resulting in unfavorable rainfall, late, poorly distributed, and
very insufficient rains, which are reducing maize yields significantly. Crops require more water
than rainfall can provide. Due to this, maize cultivation is unfavorable in the region between
2010 and 2021. A key aspect of this study is precipitation, which plays a large role in
determining maize yield.
Keywords : Rainfall, drought, water requirement, maize, yield, deficit, Standarzed
Precipitation Index

Directeur de mémoire : Monsieur RAKOTONDRAIBE Harison Sammy Nirina, Ingénieur en


Météorologie, harison@bondy.earth

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