ANDRIANARIMANGA Haja Meva Ilo
ANDRIANARIMANGA Haja Meva Ilo
ANDRIANARIMANGA Haja Meva Ilo
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ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE
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MENTION : METEOROLOGIE
Promotion : 2021
Dieu est mon guide de tous les jours. Je le rends grâce pour la force, la santé, le savoir et toutes
les personnes qu’Il a mises sur mon chemin afin de réussir ce mémoire.
La réalisation de ce mémoire a été rendue possible grâce aux soutiens et à l’aide de plusieurs
personnes à qui j’adresse ma profonde gratitude :
A tous les enseignants au sein du département Météorologie, qui sont intervenus dans la
formation ;
A ma famille qui m’a toujours soutenu moralement et financièrement ;
A ceux qui ont contribué de près ou de loin à finir ce mémoire.
~A~
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS
SOMMAIRE
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES FIGURES
LISTES DES PHOTOS
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES ANNEXES
INTRODUCTION
PARTIE I : CONTEXTE DE L’ETUDE
CHAPITRE I : LA SECHERESSE
CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
CHAPITRE III : GENERALITES SUR LE MAÏS
PARTIE II : OUTILS ET METHODOLOGIE
CHAPITRE I : OUTILS
CHAPITRE II : METHODES
PARTIE III : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
CHAPITRE I : RESULTATS DE L’ETUDE DE LA SECHERESSE ET CLASSIFICATION DE LA ZONE
CHAPITRE II : ESTIMATION DU BESOIN EN EAU ET OBSERVATIONS DES PRECIPITATIONS ET
TEMPERATURES
CHAPITRE III : IMPACTS DE LA TEMPERATURE ET DE LA PRECIPITATION SUR LE RENDEMENT
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
ANNEXES
ANNEXE I : LE PHENOMENE D’EL NIÑO
ANNEXE II : LE VENT
ANNEXE III : LES VARIETES
ANNEXE IV : MALADIES ET ENNEMIES
ANNEXE V : L’EAU ET LE CYCLE DE L’EAU
ANNEXE VII : MANUEL D’UTILISATION DES DEUX LOGICIELS
~B~
LISTE DES ABREVIATIONS
ASI : Anthesis Silking Interval
C : Celsius
CaO : Chaux
CIRAD : centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le
Développement
CTAS : Centre Technique Agro-Ecologique du Sud
DGM : Direction Générale de la Météorologie
ETP : EvapoTranspiration Potentielle
ETM : EvapoTranspiration Maximale
F : Facteur correctif
FAO : Food and Agriculture Organisation
FOFIFA : Foiben’ny Fiompiana sy ny Fambolena
GRET : Groupe de Recherche et d’Echanges Technologiques
H : Humide
I : Indice thermique annuel
if : fin de l’intervalle considéré
ii : début du même intervalle considéré
i(m) : Indice thermique mensuel
INSTAT : Institut National de la Statistique
KC : Coefficient cultural
K2O : Potasse
MAEP : Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche
MgO : Magnésie
N : Azote
OMM : Organisation Mondiale de la Météorologie
ONG : Organisation Non Gouvernementale
P : Précipitation / Précipitation totale d’une période
Pm : Précipitation moyenne historique d’une période
PrH : Pré-Humide
PsH : Post-Humide
P2O5 : Acide Phosphorique
RR : Précipitation
RN : Route Nationale
rzSWI : Roots Zone Soil Water Index
SPEI : Standardized Precipitation Evapotranspiration Index
SPI : Standardized Precipitation Index
T : Température
Tm : Moyenne interannuelle des Températures du mois
~C~
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Propagation de la sécheresse................................................................................................... 7
Figure 2 : Délimitation de la zone d’étude ............................................................................................ 10
Figure 3 : Système racinaire du maïs .................................................................................................... 17
Figure 4 : Feuille du maïs ...................................................................................................................... 17
Figure 5 : Inflorescence mâle du maïs................................................................................................... 18
Figure 6 : Inflorescence femelle du maïs .............................................................................................. 18
Figure 7 : Coupe longitudinale d’un grain de maïs ............................................................................... 18
Figure 8 : Calendrier cultural normal de quelques produits en Androy ................................................ 19
Figure 9 : Calendrier agricole de Madagascar ....................................................................................... 19
Figure 10 : Calendrier saisonnier de la région d’Androy ...................................................................... 20
Figure 11 : Développement de la variété tardive du maïs ..................................................................... 21
Figure 12 : Présentation de l’outil excel ................................................................................................ 27
Figure 13 : Présentation de RStudio ...................................................................................................... 27
Figure 14 : Présentation du SPI Generator ............................................................................................ 28
Figure 15 : SPI1, résultat à partir du SPI Generator .............................................................................. 40
Figure 16 : SPI1, résultat à partir du RStudio ....................................................................................... 41
Figure 17 : SPI3, résultat à partir du SPI Generator .............................................................................. 42
Figure 18 : SPI3, résultat à partir du RStudio ....................................................................................... 42
Figure 19 : SPI12, résultat à partir du SPI Generator ............................................................................ 43
Figure 20 : SPI12, résultat à partir du RStudio ..................................................................................... 44
Figure 21 : Diagramme ombrothermique de la région d’Androy .......................................................... 45
Figure 22 : Courbe végétative de la région d’Androy ........................................................................... 46
Figure 23 : Besoin en eau pour chaque phase du développement du maïs............................................ 47
Figure 24 : Température par rapport à la normale ................................................................................. 48
Figure 25 : Tendance des précipitations de la région d’Androy............................................................ 49
Figure 26 : Précipitations du 2010 à 2021 par rapport à la normale ..................................................... 49
Figure 27 : Précipitations pendant la période végétative par rapport à la normale ............................... 50
Figure 28 : Besoin en eau par rapport à celle des précipitations pendant la période végétative ........... 51
Figure 29 : Rendement du maïs de chaque année ................................................................................. 52
Figure 30 : Rendements par rapport aux précipitations......................................................................... 54
Figure 31 : SPI6 Avril avec le rendement de chaque année .................................................................. 55
~D~
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Superficie des districts de la région d’Androy ................................................................... 11
Tableau 2 : Indices des différentes phases du développement du maïs à Madagascar et les travaux
culuraux ................................................................................................................................................. 22
Tableau 3 : Sources des données ........................................................................................................... 26
Tableau 4 : Comparaison entre RStudio et SPI Generator .................................................................... 29
Tableau 5 : Classification de la valeur de l’indice SPI .......................................................................... 31
Tableau 6 : Résultats du SPI1................................................................................................................ 40
Tableau 7 : Résultats du SPI3................................................................................................................ 41
Tableau 8 : Résultats du SPI12 de tous les mois de Décembre ............................................................. 43
Tableau 9 : Besoins en eau pour chaque phase du développement du maïs.......................................... 47
~E~
LISTE DES ANNEXES
ANNEXE 1 : LE PHENOMENE D’EL NIÑO…………………………………………………………………..………iii
ANNEXE 2 : L’EAU ET LE CYCLE DE L’EAU……………………………………………………………………..….vi
ANNEXE 3 : LE VENT……………………………………………………………………………….…………………..….vii
ANNEXE 4 : LES VARIETES………………………………………………………………………………………………viii
ANNEXE 5 : MALADIES ET ENNEMIES……………………………………………………………………………..ix
ANNEXE 6 : MANUEL D’UTILISATION DES DEUX LOGICIELS.…………………………………………………xi
~F~
INTRODUCTION
Une partie de la zone Sud, la sécheresse fait partie de l’histoire de l’Androy. Sachant
que l’agriculture est le moyen de subsistance des Antandroy. La sécurité alimentaire des
habitants de cette région repose actuellement sur des cultures vivrières y comprises les
céréales, principalement le maïs. Le maïs y est ainsi une culture vivrière utilisée comme
aliment de base pour la population. Or, la région d’Androy est isolée et exposée à de
fréquentes famines, lesquelles s’expliquent par plusieurs facteurs dont de fortes contraintes
de climat et de sols. En effet, l’Androy est régulièrement soumise à des sécheresses qui
affectent leur secteur agricole, entraînent de très mauvaises récoltes et provoquent des
difficultés alimentaires particulièrement longues et sévères voire des famines (kere). En
2016/17, selon certaines estimations, environ 1,4 millions de personnes sont en situation
d’insécurité alimentaire dans les trois régions du Sud de Madagascar qui sont Androy, Anosy
et Atsimo-Andrefana. Et selon l’analyse réalisée par le Cadre intégré de classification de la
sécurité alimentaire pour Madagascar, près de 850 000 d’entre eux sont en situation de grave
insécurité alimentaire. [Source : FAO]
Cette problématique nous mène à fixer l’objectif principal du travail. Cet objectif est
d’analyser l’impact de la sécheresse persistante dans la région d’Androy sur la culture du
~1~
maïs. La région choisie ici est celle de l’Androy puisqu’elle fait partie des zones qui
rencontrent des difficultés sur l’agriculture, plus précisément le cas du maïs, dont la culture
étant considérée comme l’une des activités principales des habitants mais subit une énorme
crise climatique.
~2~
PARTIE I : CONTEXTE DE
L’ETUDE
CHAPITRE I : LA SECHERESSE
I.1. Définition de la sécheresse
Différente des autres aléas climatiques, la sécheresse est difficile à définir. Mais
généralement, nous pouvons la définir comme un déficit des disponibilités en eau par rapport
à une situation considérée comme normale pour une période donnée et une région
déterminée. Elle peut être aussi considérée comme une déviation des conditions climatiques
à long terme de variables telles que les précipitations, l’humidité du sol, les eaux souterraines
et le débit. [1]
A la différence de l’aridité (une caractéristique permanente d’un climat sec) et de la
désertification (une dégradation plus ou moins permanente des terres dans les zones arides,
semi-arides et subhumides sèches), la sécheresse est une déviation du climat à long terme.
Mais la sécheresse peut contribuer à la désertification, en cas de surpâturage, de fréquence
accrue des incendies, de déforestation et de surexploitation des eaux souterraines. [2]
~4~
Sécheresse hydrologique
Un manque de précipitations accompagné d’une évaporation massive entraîne ce type
de sécheresse. Cependant, des facteurs non météorologiques, comme la demande en eau, la
disponibilité de réservoirs de surface et le forage de puits artésiens, en aggravent l’effet.
La sécheresse hydrologique correspond à une diminution des réserves d’eau dans les
cours d’eau, les réservoirs de surface et la nappe phréatique. Par conséquent, ce type de
sécheresse a un impact important sur les différents secteurs tels que : la production agricole,
l’irrigation, la production d’énergie hydroélectrique et l’alimentation en eau domestique.
Sécheresse agricole
La sécheresse agricole est causée par : un manque d’eau dans les sols qui nuit au
développement de la végétation ; des insolations et de températures élevées.
Ces facteurs entrainent un stress hydrique pour la végétation en place, qu’elle soit
naturelle ou cultivée et ainsi des impacts néfastes sur la production agricole. De ce fait, la
sécheresse agricole est une combinaison entre les caractéristiques météorologiques d’une
sécheresse et les impacts sur la production agricole.
Pour caractériser les sécheresses agronomiques, le contenu en eau de la zone racinaire
(rzSWI : Roots Zone Soil Water Index) pourrait être employé :
𝑤𝑡 − 𝑤𝑤𝑖𝑙𝑡
𝑟𝑧𝑆𝑊𝐼 = [1°]
𝑤𝑓𝑐 − 𝑤𝑤𝑖𝑙𝑡
Avec wt, wwilt, wfc les contenus en eau respectivement de la zone racinaire, au point de
flétrissement et à la capacité au champ.
Le point de flétrissement correspond au contenu en eau du sol à partir duquel la plante
ne peut plus prélever d’eau, et la capacité au champ représente le contenu en eau maximum
du sol. Un rzSWI négatif indique alors un taux d’humidité du sol inférieur au point du
flétrissement.
Sécheresse socio-économique
Cette sécheresse survient habituellement après les autres types de sécheresse lorsque
les réserves en eau diminuent et que la demande augmente.
Mais contrairement aux autres types, elle reflète la relation entre l’offre et la demande
de certaines denrées ou de certains biens économiques (grains, fourrage, énergie hydro-
électrique…) qui sont tributaires des précipitations.
~5~
I.1.3. Propagation de la sécheresse
Tous ces points de vue dans la définition opérationnelle sont considérés comme
différents types de la sécheresse. Et la figure 1 montre la relation entre ces différents types.
Les sécheresses de types agricole, hydrologique ou socio-économique sont décalées dans le
temps par rapport à la sécheresse météorologique parce qu’il faut souvent plusieurs semaines
avant que l’insuffisance des précipitations se traduise par un déficit d’humidité du sol et que
les cultures, les pâturages et les parcours commencent à souffrir. Mais cette illustration reste
théorique parce que les caractéristiques climatiques diffèrent d’un endroit à un autre ainsi
que la démographie, la nature des activités humaines et les moyens utilisés pour lutter contre
les épisodes secs.
La sécheresse météorologique peut se transformer en sécheresse hydrologique dans
certaines conditions climatiques. Or, toute transformation n’est pas de façon directe. En effet,
les caractéristiques importantes qui jouent un rôle dans la propagation de la sécheresse sont
le type de sol, l’utilisation des terres, les conditions hydrogéologiques, les lacs et le réseau de
cours d’eau.
Le changement climatique peut être une source de la raréfaction en eau. Les
conséquences de ces sécheresses touchent les domaines économiques, sociaux et
environnementaux.
~6~
Changement climatique
météorologique
Sécheresse
Affaiblissement de : l’infiltration, Augmentation de
ruissellement, profond l’évaporation et de
percolation, nappe phréatique la transpiration
TEMPS (DUREE)
Sécheresse
agricole
Sècheresse socio-économique
Réduction de la biomasse,
stress hydrique
Hydrologique
Sécheresse
Diminution des débits de la rentrée
en réservoir, des bassins, des zones
humides, de l’habitat faunique
~7~
-la perturbation du cycle de l’eau [ANNEXE 2] causé par le changement climatique.
~9~
CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
II.1. Localisation de la région d’Androy [7]
La région d’Androy est l’une des 23 régions de Madagascar. Géographiquement, la
région d’Androy est localisée dans l’extrême Sud de Madagascar, dans la province de Tuléar.
Elle est entourée par la région d’Anosy à l’Est, d’Ihorombe au Nord et de la région Mahafaly à
l’Ouest.
Cette région est limitée par les coordonnées géographiques suivantes :
- longitude : entre 44°30 à 46°16 Est
- latitude : entre -25°48 à -23°45 Sud
La figure 2 montre la carte de la région d’Androy.
La région d’Androy s’étend sur 19 540 km2. Elle compte quatre districts : Ambovombe-
Androy, Tsihombe, Beloha, Bekily, 51 communes et 881 fokontany . Le chef-lieu de la région
est Ambovombe localisé à environ 1 000 km de la capitale. [7]
~ 10 ~
District Superficie (km2)
Ambovombe-Androy 6 617
Bekily 5 575
Beloha 4 667
Tsihombe 2 499
Région Androy 19 538
~ 11 ~
Une vaste zone sableuse se trouve dans la partie méridionale avec des altitudes entre
150 et 250 m. Cette zone sableuse encadre les bassins sédimentaires d’Ambovombe
et de Beloha, isolés de la mer par le plateau grés-calcaire de Karimbola.
Une haute falaise forme la limite Sud du littoral surplombant l’Océan Indien et les
bourrelets dunaires en bord de la mer.
~ 12 ~
reçoit sur la rive gauche au niveau de Bekily, le Manantanana et, 30 km plus au Sud, la
Menakompy. Il passe par Tranoroa et longe ensuite les limites Ouest des communes de Beloha
et Marolinta jusqu’à son embouchure. D’une longueur totale de 270 km, dont 180 km
traversant la région, le Menarandra draine un bassin versant d’une superficie de 8 350 km2 et
peut rester à sec pendant 5 mois sur 12. Ses nombreux petits affluents ne coulent que pendant
la saison des pluies, seul son principal affluent, le Menakompy, conserve plus ou moins un
écoulement permanent toute l’année.
Le Manambovo :
D’une longueur totale de 165 km, prend sa source à 40 km au Nord d’Antanimora dans
la zone Ouest d’Andalatanosy vers 400 à 500 m d’altitude. Ses principaux affluents de la rive
droite prennent aussi naissance dans la même zone : Andriambarotra, Sakavola et
Andranomiteraka, tandis que la Lalany le rejoint plus au Sud. Le Menarandra qui draine un
bassin versant de 4 450 km2, s’écoule globalement depuis sa source selon une direction Nord-
Sud avant de bifurquer Sud-Est au niveau de Tsihombe jusqu’à la mer. Pendant espt à huit
mois, ces cours d’eau n’ont pas d’écoulement superficiel.
Le Mandrare :
A partir de Ranomainty, et son affluent l’Andratina, traversant les zones Est de
Beraketa et Imanombo, longent la partie orientale de la région selon une direction
globalement Nord-Sud jusqu’à la mer. Plusieurs petits affluents de la rive droite du Mandrare
qui prennent naissance dans le Nord du district d’Ambovombe, s’écoulent globalement
d’Ouest en Est : Sakamahasoa, Ikonda, Besatra, Bemanda et Ikoroma. Ils drainent les eaux de
pluies et sont pour la plupart à sec pendant la saison sèche.
II.5.2. Eaux souterraines
Les aquifères existent aussi bien au niveau du socle cristallin et du massif volcanique
d’Androy que dans les terrains sédimentaires où leur minéralisation et leur profondeur sont
très variable selon leurs localisations.
Au niveau du socle, les aquifères sont captés dans les fissures et fractures de la roche
saine où pour des raisons de profondeur d’accès à l’eau et la présence de reliefs, seuls les
forages au niveau de la pénéplaine située à l’Ouest de la route RN 13 sont envisageables : cas
des alentours d’Antanimora, au Nord d’Ambovombe où certains d’entre eux recoupent des
venues d’eau salée et dont les débits sont généralement inférieurs à 5 m 3/h.
Dans le sédimentaire, la région comporte plusieurs types d’aquifères :
~ 13 ~
- les aquifères alluviaux des rivières ;
- les aquifères des cordons dunaires littoraux ;
- et les aquifères perchés des plateaux et de sables blancs
~ 14 ~
II.7.1. Température
Le climat reste chaud dans toute la région avec des moyennes annuelles oscillant entre
23°C et 24°C. L’hiver est doux de 19° à 20°C et l’été atteint des moyennes de 26° à 27°C. Les
variations thermiques de mois en mois restent faibles. Le mois le plus chaud est le Janvier ou
Février et le plus frais le Juillet. La nébulosité plus grande (brouillards littoraux, brise de mer,…)
atténue les différences diurnes autant quelques mensuelles dans l’intérieur et sur la côte.
II.7.2. Pluviométrie
La région apparaît comme un endroit très sec où les quantités d’eau reçues
mensuellement et annuellement restent très faibles et très irrégulières.
A cause de son climat semi-aride avec une précipitation moyenne de 400 mm mal
répartie dans l’année, divers indicateurs citent la région d’Androy comme étant la plus pauvre
de Madagascar. C’est presque pendant la période cyclonique du front polaire que l’Androy
bénéficie une précipitation un peu plus faible même si la pluie de mousson arrive tardivement.
On observe une diminution significative de l’intensité des précipitations de la zone Nord vers
l’extrême Sud de la zone littorale. Les précipitations sont très variables dans le Sud.
La sécheresse présente une variation périodique tous les huit à dix ans. L’irrégularité
pluviométrique, combinée avec les variations et l’importance des amplitudes thermiques,
favorise souvent la dégradation du sol.
~ 15 ~
CHAPITRE III : GENERALITES SUR LE MAÏS
Le maïs est une céréale d’assez grande taille, très largement cultivée pour son grain,
utilisée dans l’alimentation humaine et animale ; comme fourrage en plante entière (tiges-
feuilles-épis) consommée par les animaux, on l’utilise aussi dans la production industrielle et
dans l’ornementation.
~ 16 ~
12 à 20 feuilles ou de 8 à 38 feuilles selon la variété et la date de semis. Elle possède
des nœuds et des entre-nœuds à l’intérieur desquels se trouve une moelle sucrée.
Racines : Le système racinaire comprend des racines adventives aériennes naissant sur
les nœuds à la base de la tige et des racines fasciculées ne dépassant pas 50 cm de
profondeur.
Racines adventives
Sol
Racines fasciculées
Ligule
Gaine foliaire
Inflorescences et fleurs : On trouve sur un même pied, une inflorescence mâle et des
inflorescences femelles séparées.
L’inflorescence mâle est une panicule terminale composée d’épillets contenant chacun
deux fleurs mâles. Une à quatre inflorescences femelles sur chaque pied. Elles sont situées sur
l’aisselle des plus grandes feuilles au milieu de la tige.
Les fleurs mâles sont composées de glumes et glumelles entourant trois étamines. Et les fleurs
femelles possèdent chacune un ovaire surmonté d’un style très long.
~ 17 ~
Epillets
Pédoncule
Tige
Fruits : Un pied donne naissance à trois ou quatre épis, mais un seul atteint
généralement son développement complet. Les grains sont parfois lisses ou ridés. Un
épi peut contenir environ 500 à 1000 grains avec un poids moyen de 150 g à 330 g à
maturité. Et chaque grain est composé d’une enveloppe d’un albumen, d’un cotylédon
et d’un embryon.
Péricarpe
Tégument
Endosperme rugueux
Endosperme mou
Germe
Coiffe
~ 18 ~
III.2.2. Calendrier cultural
Le calendrier dépend de la situation climatique et de la variété.
Voici quelques calendriers culturaux pour la région d’Androy :
Mois A S O N D J F M A M J J A S O N
Maïs
Sorgho
Patate douce
Dolique
Niébé
~ 19 ~
Figure 10 : Calendrier saisonnier de la région d’Androy
Source : WFP, MAEP, FAO [15]
~ 20 ~
III.3.2. Stade végétatif (Stade de croissance)
Les feuilles se développent et la tige principale s’allonge. Cette phase dure aux environ
5 décades, donc s’achève 60 jours après le semis. Le cumul des précipitations pour les deux
premières décades doit être au moins 20 mm.
~ 21 ~
III.4. Tableau des indices des différentes phases du développement du maïs à
Madagascar et les travaux culturaux
F = 0 Préparation
Tableau 2 : Indices des différentes phases du développement du maïs à Madagascar et les travaux
culuraux
Source : Fiche de suivi agrométéorologique des cultures [16]
~ 22 ~
Alors, le maïs demande une forte insolation. C’est la raison pour laquelle un
espacement minimal de 50 cm a été préconisé par les agents de l’agriculture aux paysans.
~ 23 ~
III.6.2. Ennemies
Les principaux ennemis du maïs sont : Hétéronychus sp, les chenilles, les cigales,les
borers, les pucerons, les charançons, les corbeaux, les pigeons, les rats, les sangliers et bœufs.
~ 24 ~
PARTIE II : OUTILS ET
METHODOLOGIE
Chapitre I : OUTILS
I.1. Données utilisées
I.1.1. Données climatiques
Les données mensuelles, venant de la DGM Ampandrinomby, allant de 2010 à 2021,
sont les suivantes : les données de précipitations et de températures. On n’a pas pu obtenir
les données pour chaque district mais seulement pour la région en général.
Les données de la valeur normale des précipitations et températures ont été collectées
sur le site du Maproom [d].
~ 26 ~
I.2. Excel
Dans ce travail, l’Excel est employé pour classer les données récoltées ; mais aussi,
pour obtenir les graphes et les courbes qui illustrent clairement les analyses faites à partir des
paramètres cités ci-dessus.
~ 28 ~
I.5. Comparaison entre les deux logiciels utilisés
~ 29 ~
Chapitre II : METHODES
II.1. Etude de la sécheresse
II.1.1. Indice de sécheresse : SPI ( Standardized Precipitation Index)
(P – 𝑃𝑚 )
𝑆𝑃𝐼 = [2°]
℺𝑃
~ 30 ~
une intensité pour chaque mois durant lequel l’épisode se poursuit. Le tableau suivant sera
utilisé pour notre étude. Il nous permet de déterminer la sévérité de la sécheresse selon
différentes classes après avoir calculer les SPI. [2]
SPI Classe
2,0 et plus Extrêmement humide
de 1,5 à 1,99 Très humide
de 1,0 à 1,49 Modérément humide
de -0,99 à 0,99 Proche de la normale
de -1,0 à -1,49 Modérément sec
de -1,5 à -1,99 Très sec
-2 et moins Extrêmement sec
Tableau 5 : Classification de la valeur de l’indice SPI
Source : Guide de l’utilisation de l’indice normalisé de précipitations
II.1.3. Valeurs de l’indice de précipitations normalisé pour une période plus ou moins
longue
L’indice SPI a été conçu pour quantifier le déficit de précipitations à différentes échelles de
temps. [2]
~ 31 ~
que regroupe l’indice de sécheresse de Palmer. Il se peut que l’indice SPI sur 1 mois, en tenant
compte des caractéristiques climatiques du lieu, soit mal interpréter. Dans les régions où il est
normal que les pluies soient faibles au cours d’un mois donné, il est possible d’obtenir des
valeurs négatives ou positives importantes, alors que l’écart par rapport à la moyenne est
relativement faible. Lorsque les valeurs des précipitations sont inférieures à la normale dans
des régions où, pour le mois considéré, le total normal des précipitations est faible, l’indice
SPI sur 1 mois peut aussi produire une erreur. Tout comme les cartes du pourcentage de la
normale des précipitations, celles de l’indice SPI sur 1 mois fournissent des informations utiles,
mais il faut faire preuve de prudence quand on les analyses.
Indice SPI sur 3 mois
L’indice SPI sur 3 mois établit la comparaison entre le total des précipitations sur la
période de trois mois examinée et les totaux des précipitations pour cette même période de
trois mois de toutes les années pour lesquelles on dispose de relevés. En d’autres termes,
l’indice SPI sur 3 mois se terminant fin Février permet de comparer le cumul des précipitations
des mois de Décembre, Janvier et Février de l’année examinée aux cumuls de précipitations
de Décembre à Février de toutes les années figurant dans l’historique des observations
exécutées à la station étudiée. Chaque nouvelle année, les données d’observations viennent
s’ajouter à la série des relevés dont la durée gagne ainsi une année et les valeurs de toutes les
années sont une nouvelle fois prises en compte. Les valeurs peuvent alors évoluer, ce sera le
cas pour comparer, d’un point de vue historique et statistique, l’année en cours avec toutes
les années précédentes composant la série chronologique des observations.
L’indice SPI sur 3 mois fournit une indication sur les conditions d’humidité à courte et
moyenne échéances et une estimation des précipitations sur une saison. Dans les régions
essentiellement agricoles, l’indice SPI sur 3 mois peut se révéler plus performant que l’indice
Palmer à réponse lente ou que d’autres indices hydrologiques actuels pour mettre en évidence
la nature des conditions d’humidité en cours.
Dans la zone de culture du maïs aux Etats-Unis par exemple, l’analyse de l’indice sur 3
mois se terminant fin Août peut permettre de détecter les tendances des précipitations au
cours des stades importants de la reproduction et du début du remplissage des grains à la fois
du maïs et du soja. Quant à l’indice sur 3mois se terminant fin Mai, il fournit une indication
sur les conditions d’humidité du sol au début de la phase végétative.
~ 32 ~
Indice SPI sur 6 mois
L’indice SPI sur 6 mois établit la comparaison entre les précipitations sur la période de
six mois examinée et les totaux des précipitations pour cette même période de six mois de
toutes les années pour lesquelles on dispose de relevés. A titre d’exemple, un indice sur 6
mois se terminant fin Septembre permet de comparer le cumul des précipitations d’Avril à
Septembre de l’année examinée aux cumuls de précipitations de cette même période pour
toutes les années écoulées.
L’indice SPI sur 6 mois fournit une indication sur les tendances des précipitations sur
une saison et jusqu’à moyenne échéance ; on considère que pour cette échelle de temps, il
présente encore davantage de sensibilité aux conditions que l’indice palmer. Un indice SPI sur
mois peut se révéler très performant pour mettre en évidence les précipitations sur des
saisons bien précises. A titre d’exemple, un indice SPI sur 6 mois se terminant fin Mars
fournirait une très bonne indication des quantités de précipitations observées au cours de la
saison humide allant d’Octobre à Mars, qui revêt une grande importance pour certaines zones
méditerranéennes. A partir de 6 mois, on peut aussi commencer à associer l’information que
fournit un indice SPI avec les anomalies du débit des cours d’eau et des niveaux des réservoirs,
selon la région et la période de l’année considérées.
Indice SPI sur 9 mois
L’indice SPI sur 9 mois fournit une indication sur les régimes de précipitations inter
saisonniers, à moyenne échéance. Il faut en général au moins une saison pour que des
conditions de sécheresse s’installent. Un indice SPI établi sur 9 mois et présentant des valeurs
inférieures à -1,5 est habituellement un bon indicateur de conditions sèches aux
conséquences importantes pour l'agriculture et pouvant affecter d’autres secteurs
également. Pour certaines régions, on s’apercevra que la représentation cartographique de
l’indice Palmer correspond assez bien à celle de l’indice SPI sur 9 mois. Pour d’autres régions,
le rapprochement se fera davantage entre l’indice Palmer et l’indice SPI sur 12 mois. C’est à
partir de 9 mois qu’on commence à établir le lien entre une sécheresse saisonnière de courte
durée et une sécheresse à plus long terme pouvant se transformer en sécheresse
hydrologique ou en sécheresse s’étalant sur plusieurs années.
Indice SPI sur 12 mois jusqu’ à 24 mois
~ 33 ~
A ces échelles de temps, l’indice SPI fournit une représentation des régimes de précipitations
à longue échéance. L’indice SPI sur 12 mois établit la comparaison entre les précipitations sur
une période de 12 mois consécutifs et celles enregistrées sur les mêmes séries de 12 mois
consécutifs de toutes les années pour lesquelles on dispose de relevés. Etant donné que ces
échelles de temps constituent le cumul de périodes plus courtes pouvant se situer au-dessus
ou au-dessous de la normale, les valeurs des indices SPI établis pour une période relativement
longue tendent à graviter autour de zéro, à moins qu’une tendance humide ou sèche bien
distincte ne soit installée. Les indices SPI pour ces échelles de temps sont en général associés
au débit des cours d’eau, au niveau des réservoirs et au niveau des eaux souterraines à
relativement long terme. Pour certaines stations, l’indice SPI sur 12 mois présente une bonne
corrélation avec l’indice Palmer et les deux indices peuvent mettre en évidence des conditions
analogues.
~ 34 ~
II.1.5. Durée de la sécheresse [4]
La durée de la sécheresse -L(s)- est définie par le nombre d’intervalles consécutifs où
la variable demeure au-dessous d’un seuil de troncature. C’est le temps entre le début et la
fin de l’évènement de sécheresse, soit :
L(s)= if – ii + 1 [3°]
Où :
if : fin de l’intervalle considéré
ii : début du même intervalle considéré.
~ 35 ~
la saison végétative en fonction de la courbe des précipitations et l’évapotranspiration
potentielle. Ainsi, les périodes distinguées à partir des valeurs de ces grandeurs seront :
- La période excédentaire : si RR>ETP c’est-à-dire qu’il y aura prélèvement dans les
réserves d’eau dans le sol et absence de ruissellement
- Dans le cas contraire, la période déficitaire : si RR<ETP
Y= ax + b [6°]
Les valeurs a et b s’affichent automatiquement dans l’excel.
~ 37 ~
PARTIE III : RESULTATS ET
INTERPRETATIONS
Chapitre I : RESULTATS DE L’ETUDE DE LA SECHERESSE ET CLASSIFICATION DE LA
ZONE
~ 39 ~
expliqué également par les précipitations assez suffisantes. Mais le pic atteigne jusqu’à -1,78
(Très sec).
Début Fin Durée (en mois) Pic
Mars 2011 Avril 2011 1 -1,62
Septembre 2011 Janvier 2012 4 -2,14
Février 2012 Mars 2012 1 -1,04
Mai 2012 Septembre 2012 4 -2
Juin 2013 Juillet 2013 1 -1,24
Septembre 2013 Octobre 2013 1 -1,51
Décembre 2013 Janvier 2014 1 -1,5
Mars 2014 Avril 2014 1 -1,01
Janvier 2016 Mars 2016 2 -1,59
Avril 2016 Mai 2016 1 -1,53
Octobre 2017 Novembre 2017 1 -1,78
Janvier 2018 Février 2018 1 -1,2
Mars 2018 Avril 2018 1 -1,24
Juillet 2019 Septembre 2019 2 -2,28
Octobre 2019 Novembre 2019 1 -1,23
Février 2020 Avril 2020 2 -1,07
Mai 2020 Septembre 2020 4 -1,09
Novembre 2020 Février 2021 3 -1,92
Tableau 6 : Résultats du SPI1
Source : Investigation personnelle
Les deux figures représentent ainsi les indices calculés sur un mois indiquant les
périodes de sécheresse dans la région depuis 2010 jusqu’en 2021.
3
spi1
2
0
2016-05
2020-09
2010-01
2010-05
2010-09
2011-01
2011-05
2011-09
2012-01
2012-05
2012-09
2013-01
2013-05
2013-09
2014-01
2014-05
2014-09
2015-01
2015-05
2015-09
2016-01
2016-09
2017-01
2017-05
2017-09
2018-01
2018-05
2018-09
2019-01
2019-05
2019-09
2020-01
2020-05
2021-01
2021-05
-1
-2
-3
~ 40 ~
Figure 16 : SPI1, résultat à partir du RStudio
Source : Investigation personnelle
~ 41 ~
spi3
3
0
2010-09
2016-05
2019-05
2010-01
2010-05
2011-01
2011-05
2011-09
2012-01
2012-05
2012-09
2013-01
2013-05
2013-09
2014-01
2014-05
2014-09
2015-01
2015-05
2015-09
2016-01
2016-09
2017-01
2017-05
2017-09
2018-01
2018-05
2018-09
2019-01
2019-09
2020-01
2020-05
2020-09
2021-01
2021-05
-1
-2
-3
spi3
~ 42 ~
D’après cette classification, le SPI12 Décembre 2015 nous évoque que cette année est
très humide. Celle du 2017 est modérément humide. En 2020, l’indice montre que l’année est
extrêmement sèche. Et les autres années sont proches de la normale.
spi12
2
1,5
0,5
0
2010-05-01
2011-05-01
2012-05-01
2013-05-01
2014-05-01
2015-05-01
2016-05-01
2017-05-01
2018-05-01
2019-05-01
2020-05-01
2021-05-01
2010-01-01
2010-09-01
2011-01-01
2011-09-01
2012-01-01
2012-09-01
2013-01-01
2013-09-01
2014-01-01
2014-09-01
2015-01-01
2015-09-01
2016-01-01
2016-09-01
2017-01-01
2017-09-01
2018-01-01
2018-09-01
2019-01-01
2019-09-01
2020-01-01
2020-09-01
2021-01-01
-0,5
-1
-1,5
-2
-2,5
-3
~ 43 ~
Figure 20 : SPI12, résultat à partir du RStudio
Source : Investigation personnelle
~ 44 ~
Chapitre II : ESTIMATION DU BESOIN EN EAU ET OBSERVATION DES PRECIPITATIONS
ET TEMPERATURES
II.1. Estimation du besoin en eau
140 70
120 60
100 50
80 40
60 30
40 20
20 10
0 0
Janv Févr Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc
Précipitation(mm) Température(°C)
200
180
160
140
120
100
B
80 C
60 A
40 D
20
0
Oct Nov Déc Janv Févr Mars Avr
~ 46 ~
Phase Phase Phase Phase de
Phases initiale végétative reproductive maturation
Besoin
en eau
Décadaire 30,89 mm 52,11 mm 64,03 mm 30,32 mm
moyenne
Variation de 24,59 mm à de 39,9 mm à de 61,07 mm à de 18,09 mm à
la N3 la D2 la M1 la A2
à 37,2 mm à à 63,18 mm à à 66,14 mm à à 46,33 mm à
la D1 la J3 la F1 la M2
Valeur totale 61,79 mm 260,57 mm 256,13 mm 121,27 mm
70
60
50
40
30
20
10
0
N3 D1 D2 D3 J1 J2 J3 F1 F2 F3 M1 M2 M3 A1 A2
~ 47 ~
II.2. Observation des températures et précipitations
D’après ce qui est mentionné dans l’introduction, le changement climatique favorise
l’augmentation de la température, qui conduit à la réduction des précipitations d’où
l’assèchement des sols. C’est la raison pour laquelle nous allons représenter successivement
les graphes montrant la variation des températures et précipitations par rapport à la normale
(période de 30).
24,5
24
23,5
23
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
~ 48 ~
900
750
600
y = -4,6036x + 9880,1
R² = 0,02
450
300
2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020 2022
900
800
700
600
500
400
300
200
100
0
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
Androy Normale
~ 49 ~
II.2.2.3. Les précipitations pendant la période végétative par rapport à la normale
Ici, nous regardons la quantité des pluies pendant la période végétative par rapport à
la normale. Nous constatons que les précipitations sont au-dessous de la normale pendant
cette période.
160
140
120
100
80
60
40
20
0
Novembre Décembre Janvier Février Mars Avril
Précipitation(mm) Normale
~ 50 ~
70
60
50
40
30
20
10
0
N3 D1 D2 D3 J1 J2 J3 F1 F2 F3 M1 M2 M3 A1 A2
Figure 28 : Besoin en eau par rapport à celle des précipitations pendant la période végétative
Source : Investigation personnelle
~ 51 ~
CHAPITRE III : IMPACTS DES TEMPERATURES ET PRECIPITATIONS SUR LE RENDEMENT
DU MAÏS
1,5
0,5
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
Rendement
~ 52 ~
Le choix variétal est un levier d’action possible. Des variétés précoces esquiveront la
sécheresse, des variétés tardives auront un bon développement du fait des températures plus
élevées et verront leur cycle raccourci.
La plantation d’arbres dans les parcelles crée un microclimat et régule ainsi la
température pour éviter les gros coups de chaleur et limiter l’évapotranspiration.
Connaître, à un endroit donné, à la fois les sommes de températures en moyenne sur plusieurs
années et leur variabilité d’une année à l’autre peut faciliter le choix des variétés et l’évolution
du risque d’un développement incomplet jusqu’à la maturité
~ 53 ~
700 2
1,8
600
1,6
500 1,4
1,2
400
1
300
0,8
200 0,6
0,4
100
0,2
0 0
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
Précipitation(mm) Rendement
~ 54 ~
3
0
2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
Avril Avril Avril Avril Avril Avril Avril Avril Avril Avril Avril
-1
-2
-3
SPI6 Rendement
III.5. Recommandations
o Approvisionnement en semences adaptées aux changements climatiques pour faciliter
la relance des activités agricoles.
o Construction des infrastructures hydroagricoles pour faciliter la maitrise et la retention
d’eau.
o Encadrement technique des producteurs (système de culture plus rentable, traitement
de lutte contre les maladies et les ennemies de cultures).
o Assurer une fertilité adéquate en potassium.
o Éviter de semer trop peu profondément. Viser une profondeur d'environ 5cm dans la
plupart des situations.
~ 55 ~
CONCLUSION
La sécheresse a toujours été un des grands problèmes de la région Androy et surtout
un frein au développement. A chaque épisode de sécheresse qui y survient, la population
locale souffre fortement des impacts négatifs de la sécheresse sur plusieurs aspects de leur
vie. Cet ouvrage montre l’étude de la sécheresse dans la région Androy selon les données
obtenues au sein de la Direction Générale de la météorologie. La sécheresse étant
caractérisée par un déficit pluviométrique à cause de l’augmentation de la température due
au changement climatique. Les Indices Standardisés des Précipitations (SPI) sont proposés et
calculés dans cette étude à partir des logiciels RStudio et SPI Generator. Ces indices ont permis
de justifier le fait que la région est caractérisée comme une zone sèche.
Les habitants de la région ont comme activité la culture du maïs. Or, la culture souffre
des impacts négatifs dus à la région qui est affectée par la sécheresse. L’absence de pluies
abondantes dans la région d’Androy entraine une chute sur la production du maïs. Les
rendements du maïs sont fortement menacés par la sécheresse dans la région. Ainsi, les effets
sur la culture dépendent à la fois du climat et des caractéristiques des espèces cultivées
localement. Et trouver de l’eau à la fois en quantité et avec une qualité durable constituent
les besoins nécessaires.
~ 56 ~
BIBLIOGRAPHIE
[1] Organisation de la Météorologie Mondiale (OMM), Suivi de la sécheresse et alerte
précoce : principes, progrès et enjeux futurs, 2006.
[2] OMM, 2012, Guide d’utilisation de l’indice de précipitations normalisé.
[3] FAO, Juillet 1996, La planification des stratégies contre les effets de la sécheresse.
[4] RAMDINI Meriem, 2016, Etude de la sécheresse, cas du bassin versant de Soummam,
Mémoire de Master, Département Hydraulique Urbaine (Ecole Nationale Supérieure
d’Hydraulique).
[5] ISDR, 2009, Terminologie pour la prévention des risques de catastrophes, Nations Unies.
[6] Kiomba-Madio, Observatoire Sécurité Alimentaire du Grand Sud, rapport, Antananarivo,
page 134.
~i~
WEBOGRAPHIE
[a] https://www.agri-mag.com/2019/09/21/la-secheresse-causes-et-consequences/
[c] http://www.botanique.org/
[d] http://map.meteomadagascar.mg/maproom/Climatology/Climate
~ ii ~
ANNEXES
ANNEXE 1 : LE PHENOMENE D’EL NIÑO
~ iii ~
premiers mois de l’année suivante. Le phénomène se produit tous les deux à sept ans et peut
durer jusqu’à 18 mois. Lorsqu’ils sont d’intensité forte et modérée, les épisodes entraînent le
réchauffement de la température moyenne à la surface du globe.
Opposé d’El Niño dans le cycle ENSO, La Niña (« petite fille» en espagnol) se traduit par
un refroidissement à grande échelle des eaux de surface dans la même région du Pacifique
équatorial, associé à un inversement des conditions atmosphériques au-dessus de la région.
Dans de nombreuses zones, en particulier entre les tropiques, La Niña (épisodes froids)
produit les variations climatiques opposées à celles associées à El Niño.
Pendant les phases neutres du phénomène ENSO, les conditions atmosphériques sont surtout
influencées par d’autres facteurs climatiques.
~ iv ~
ANNEXE 2 : L’EAU ET LE CYCLE DE L’EAU
Les sécheresses agricole et hydrologique sont des aléas fréquents et font parties des
risques extensifs. La sécheresse est de nature principalement météorologique. Elle est
essentiellement liée avec la disponibilité limitée de l’eau.
De plus, comme l’agriculture est l’activité principale des Antandroy, l’eau constitue
ainsi un élément primordial à la production. Ce besoin en eau est important en termes de
quantité puisque le secteur agricole est le plus grand consommateur d’eau avec environ 70%
de la consommation mondiale. [UNISDR, 2013 : « GAR, Réduction des risques des
catastrophes : Bilan mondial 2013 », page 179]
L’eau est une substance qui grâce à la température peut avoir trois phases à savoir :
- l’état solide, sous forme de glace lorsqu’elle est en dessous de 0°C ;
- l’état liquide, quand l’eau est entre 0 à 100°C ;
- l’état gazeux, quand sa température est au-dessus de 100°C. L’eau est transformée en
vapeur d’eau.
Le changement de phase de l’eau est représenté dans la figure suivante :
~v~
Cycle de l’eau
Quand l’eau des océans, rivières ou autres sont chauffées par le soleil, des gouttelettes
se vaporisent et s’élèvent dans l’air sous forme de vapeur, c’est l’évaporation. Une fois que
cette vapeur d’eau touche l’air froid des couches supérieurs de l’atmosphère, elle se
transforme en liquide, notamment en gouttelettes d’eau qui se réunissent pour former des
nuages, c’est la condensation. L’évapotranspiration est le transfert de l’eau de la lithosphère
vers l’atmosphère, par la transpiration ou le dégagement de la vapeur d’eau par les feuilles
des arbres et autres végétaux. La précipitation est l’écoulement des vapeurs d’eau des nuages
refroidies sous forme de pluie, de grêle ou de neige. Elle dépend des conditions climatiques,
mais constitue une source d’eau utilisable. Le ruissellement est l’écoulement des eaux de
pluies sur la surface du sol, quand sa capacité d’infiltration est dépassée. Il est conditionné par
la pente, l’humidité et le type de sol.
~ vi ~
ANNEXE 3 : LE VENT
~ vii ~
ANNEXE 4 : LES VARIETES
L’espèce Zea mayas est composée d’un grand nombre de variétés. Dans la région
d’Androy, le maïs est l’une des cultures vivrières occupant une place importante dans son
secteur agricole.
Le tableau ci-dessous montre la fiche variétale du maïs dans la région d’Androy.
~ viii ~
ANNEXE 5 : MALADIES ET ENNEMIES
~ ix ~
II. ENNEMIES
Les principaux ennemis du maïs sont : Hétéronychus sp qui est un coléoptère qui
ronge le collet des jeunes plants ; les chenilles qui rongent les feuilles, les
inflorescences et les jeunes épis ; les cigales qui se logent entre les feuilles et les
tiges et piquent les feuilles provoquant un ralentissement du développement des
pieds de maïs attaqués ; les borers qui minent les tiges et gênent la circulation de
la sève provoquant une malformation des graines ; les pucerons qui piquent les
feuilles, sucent la sève et affaiblissent la plante ; les charançons qui rongent
l’intérieur l’intérieur des grains stockés ; les corbeaux qui mangent les grains sur
les épis mêmes ; les pigeons qui détruisent les semis en mangeant les grains
semés ; les rats qui consomment les grains sur pied ; les sangliers et bœufs qui
consomment les pieds de maïs à l’état vert.
~x~
ANNEXES 6 : MANUEL D’UTILISATION DES DEUX LOGICIELS
I. RStudio
Puis, on efface tout ce qui est écrit ou on va sur ‘Edit’ puis ‘clear console’.
Etape 2 : Taper le code 1 m(list = ls(all=TRUE))
2 rm(list = ls(all=TRUE))
Ensuite, importer le packages « spei ». Pour faire, soit on tape : le code library(SPEI) soit on va sur
Packages et on coche SPEI
~ xi ~
Etape 3 : Il est à noter que le nom du fichier compte beaucoup pendant l’utilisation de ce logiciel. Ici,
le nom du fichier est ‘Tableau’. Et les valeurs dans l’Excel devraient suivre l’ordre suivant :
Etape 5 : Maintenant, pour afficher les valeurs du SPI, commençons d’abord avec SPI1. Il faut taper le
code spi1 = spi(Tableau$RR,1) puis ‘entrer’ puis ‘spi1’ puis ‘enter’ ; et les valeurs seront toutes
affichées. Et pour les autres échelles, on change juste le chiffre.
~ xii ~
Etape 6 : Afficher la figure correspondante en tapant le code suivant : plot.spei(spi1) puis ‘entrer’.
Et le graphe sera affiché.
Etape 2 : Créer un document (bloc note) contenant les données de précipitations sur la
période déterminée.
~ xiii ~
Etape 3 : Aller sur Data type puis on change sur ‘Monthly’. Ensuite, on importe le fichier en
allant sur ‘File’.
Etape 4 : Cocher sur ‘Time scale’ les échelles de temps choisis selon l’étude faite. Et mettre
les résultats sur un nouveau document.
Etape 5 : Après avoir cliqué sur ‘Generate’, une indication s’affiche d’abord, puis on appuie
sur ‘OK’ et les résultats seront affichés dans le document qu’on vient de créer.
~ xiv ~
Les résultats s’affichent comme suit :
~ xv ~
Table des matières
REMERCIEMENTS .................................................................................................................................... A
SOMMAIRE .............................................................................................................................................. B
LISTE DES ABREVIATIONS ........................................................................................................................ C
LISTE DES FIGURES................................................................................................................................... D
LISTE DES TABLEAUX ............................................................................................................................... E
LISTE DES ANNEXES ..................................................................................................................................F
INTRODUCTION ....................................................................................................................................... 1
PARTIE I : CONTEXTE DE L’ETUDE ............................................................................................................ 3
CHAPITRE I : LA SECHERESSE ............................................................................................................... 4
I.1. Définition de la sécheresse........................................................................................................ 4
I.1.1. Définition conceptuelle…………………………………………………………………………………………………………4
II.7.2. Pluviométrie……………………………………………………………………………………………………………………….16
II.7.3. Vent……………………………………………………………………………………………………………………………………16
~ xvi ~
III.2.1. Place économique……………………………………………………………………………………………………………..18
III.4. Tableau des indices des différentes phases du développement du maïs à Madagascar et les
travaux culturaux........................................................................................................................... 22
III.5. Exigences écologiques ........................................................................................................... 22
III.5.1. Besoin en chaleur………………………………………………………………………………………………………………22
III.6.2. Ennemies…………………………………………………………………………………………………………………………..24
~ xvii ~
II.2.2. Bilan hydrique .......................................................................................................................... 35
II.2.3. Méthode de calcul de l’évapotranspiration potentielle .......................................................... 36
II.2.4. Besoin en eau .......................................................................................................................... 36
II.3. Prise en compte de la tendance ............................................................................................. 37
PARTIE III : RESULTATS ET INTERPRETATIONS ....................................................................................... 38
Chapitre I : RESULTATS DE L’ETUDE DE LA SECHERESSE ET CLASSIFICATION DE LA ZONE ............. 39
I.1. Résultats du SPI1 ..................................................................................................................... 39
I.2. Résultats du SPI3 ..................................................................................................................... 41
I.3. Résultats du SPI12 ................................................................................................................... 42
Chapitre II : ESTIMATION DU BESOIN EN EAU ET OBSERVATION DES PRECIPITATIONS ET
TEMPERATURES................................................................................................................................. 45
II.1. Estimation du besoin en eau .................................................................................................. 45
II.1.1. Diagramme ombrothermique de la région d'Androy……………….………………………………………..45
~ xviii ~
ANNEXES..................................................................................................................................................iii
ANNEXE 1 : LE PHENOMENE D'EL NIÑO……………….…………………………………………………………………………..iii
ANNEXE 3 : LE VENT………………………………………………………………………………………..……………………………..…vii
II. ENNEMIES…………………………………………………………………………………………………………………………….…………x
I. RStudio…………………………………………………………………………………………………………………………………….…….xi
~ xix ~
Auteur : ANDRIANARIMANGA Haja Meva Ilo
Téléphone : 034 90 047 75
E-mail : hajamevailo@gmail.com
Adresse : LoT IVV 42 Ankazomanga Andraharo
Nombre de figures : 31
Nombre de tableaux : 09
Nombre d’annexes : 06
Nombre de pages : 56
Titre : « La sécheresse dans la région d’Androy et ses conséquences sur la culture du maïs sur la
période allant du 2010 à 2021 ».
RESUME :
D’abord, parler de la sécheresse renvoie directement dans le Sud de l’île, plus paticulièrement
la région d’Androy. Il est à savoir que le maïs est parmi les aliments de base des habitants de
cette région affectée par la sécheresse. Ainsi, ce travail se focalise : d’abord, sur l’étude de la
sécheresse dans la région d’Androy sur la période allant de 2010 à 2021 ; ensuite ; les impacts
de ce phénomène extrême sur la culture du maïs. Les deux logiciels RStudio et SPI Generator
sont utilisés afin de calculer le SPI (Indice de Précipitation Standardisé) et de représenter le
graphe correspondant selon les résultats obtenus. Le calul se fait à partir de l’échelle de temps
choisie. D’après ces résultats, la région d’Androy est fréquemment frappée par la sécheresse
durant cette période ; et la pluviométrie défavorable, les pluies tardives, mal réparties et très
insuffisantes provoquent une réduction importante du rendement du maïs pour la région. Les
précipitations ne suffisent pas à répondre aux besoins en eau de la culture. De ce fait, le niveau
des précipitations de la région en 2010 jusqu’en 2021 n’est favorable à la culture du maïs.
Etant le paramètre fondamental durant cette étude, la précipitation joue un rôle majeur sur
le rendement du maïs.
Mots-Clés : Pluviométrie, sécheresse, besoin en eau, maïs, rendement, déficit, Indice
Standardisé de Précipitation
ABSTRACT :
As a first point, the drought refers directly to Androy, a region in the south of the island. Corn
is among the staple foods of the people in this drought-affected region. Therefore, this study
focuses on studying drought in the Androy region between 2010 and 2021; then, the impacts
that this extreme phenomenon has on maize cultivation. An SPI (Standardized Precipitation
Index) is calculated using RStudio and SPI Generator, and a corresponding graph is constructed
based on the results. The calculation is based on the timescale selected. Androy is frequently
hit by drought during this period, resulting in unfavorable rainfall, late, poorly distributed, and
very insufficient rains, which are reducing maize yields significantly. Crops require more water
than rainfall can provide. Due to this, maize cultivation is unfavorable in the region between
2010 and 2021. A key aspect of this study is precipitation, which plays a large role in
determining maize yield.
Keywords : Rainfall, drought, water requirement, maize, yield, deficit, Standarzed
Precipitation Index