EMF1 Définition

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Concepts à définir

1. Les limites de la monnaie marchandise.


- L’exigence de la double coïncidence des désirs d’échange.
- Entente sur les termes de l’échange.
- Les coûts élevés (stockage, détérioration des produits en stock).

2. Le prix absolu est un prix qui indique le nombre d’unité monétaire nécessaire à l’acquisition d’un bien.
3. Le prix relatif désigne le prix qui indique le nombre d’unité monétaire nécessaire à l’acquisition d’un bien.

4. En quoi la monnaie est-elle supérieure au troc en tant qu’intermédiaire des échanges.


- Elle est acceptée par tous les usagers (vendeurs et acheteurs) pour régler ses propres achats et ses dettes.
- La monnaie minimise le calcul de plusieurs prix relatifs.
- Elle fait face aux différentes limites du troc.

5. Définition de la monnaie selon F. PERROUX,


La monnaie est un moyen de paiement indéterminé, général et immédiat.
- Indéterminé : elle permet de payer n’importe quelle dette et acheter n’importe quel bien et services;
- Général : elle est admise en tout lieu, à tout moment et par tout le monde;
- Immédiat : elle permet de régler instantanément et de manière définitive les achats et les dettes.

6. Fonctions de la monnaie :
- Intermédiaire des échanges : Elle permet de régler les échanges entre un acheteur et un vendeur (prêteur et
emprunteur).
- Unité de compte : C’est un instrument de mesure de la valeur des B/S.
- Réserve de valeur : La monnaie garde sa valeur dans le temps et l’espace.
- Instrument de la politique monétaire : Elle est utilisée pour stabiliser l’activité économique.

7. Le secteur émetteur de la monnaie.


Il est constitué aujourd’hui au Maroc des entités suivantes:
- La banque centrale (Bank Al-Maghrib « BAM »)
- Les autres institutions des dépôts (AID), càd les banques de second rang et les OPCVM monétaires
- Le Trésor (du point de vue fonctionnel).

8. Secteur détenteur de la monnaie :


Il inclut tous les secteurs résidents, à l’exception des institutions de dépôts (secteur émetteur de la monnaie) et de
l’administration centrale « APU » (secteur neutre).

9. Secteur neutre de la monnaie :


D’un point de vue monétaire, Il est représenté par l’administration centrale, c-à-d l’Etat (principalement les APU), et
c’est le trésor qui s’occupe des transactions des APU (dépenses et recettes).

10. Les différents agrégats monétaires.


Les agrégats monétaires sont des indicateurs statistiques utilisés pour comptabiliser la monnaie en circulation. Ils
sont en nombre de 3 agrégats :
- M1 (masse monétaire au sens étroit) : Monnaie Fiduciaire + Monnaie scripturale.
- M2 (masse monétaire au sens intermédiaire) : M1+ Comptes d’épargne auprès des banques.
- M3 (masse monétaire au sens large) : masse monétaire au sens intermédiaire + autres actifs monétaires (moins
liquides avec des coûts de transactions significatifs, non transférables et/ou non divisibles et rapportant un
rendement).
A travers le calcul de ces agrégats on peut déterminer la situation d’épargne :
- M2-M1 (épargne à vue) : masse monétaire au sens intermédiaire – masse monétaire au sens étroit
- M3-M2 (épargne à terme) : masse monétaire au sens large – masse monétaire au sens intermédiaire.
- M3-M1 (épargne totale) : masse monétaire au sens large – masse monétaire au sens étroit.

11. Différence entre carte de retrait et carte de paiement.


La carte de retrait est une carte permettant le retrait de l’argent à partir des distributeurs automatiques de billets et
elle ne permet pas le paiement des achats auprès des commerçants, alors qu’une carte de paiement elle permet la
réglementation des achats auprès des commerçants et ne permet pas le retrait de l’argent des distributeurs
automatiques des billets.
12. Les instruments de mobilisation de la monnaie scripturale.
- Chèques, cartes bancaires, billets à ordre, virement, lettre de change.

13. Différence entre un compte courant et un compte chèque.


- Un compte courant est un compte bancaire utilisé comme support pour les opérations de virement, versement,
retrait, prélèvement et paiement au contraire du compte chèque.

14.Les contreparties de la masse monétaires


Représentent les opérations génératrices de la monnaie (source de création monétaire), elle se définies par rapport à
l’agrégat M3, et elles incluent :
- Créances nettes des ID sur les non-résidents; (AEN)
- Créances nettes des ID sur l’administration centrale; (CNAC)
- Créances des ID sur l’économie; (CE)
- Ressources à caractère non monétaire des ID; (RCNM)
- Autres contreparties de la masse monétaires.

15.Deux formules des contreparties de la MM :


Sur la base des RIN :
Contreparties de la masse monétaire= M3 = RIN+ CNAC+CE- (RCNM)+Autres contreparties de la masse monétaire
Sur la base des AEN :
Contreparties de la masse monétaire = M3= AEN+ CNAC+CE- (RCNM+APN)+Contrepartie des dépôts au Trésor

16. Les facteurs peuvent influencés les AEN.


- La balance commerciale (exportations et importations) ;
- Les flux des recettes des MRE ;
- Les recettes du tourisme ;
- La dette extérieure et son service ;
- Les investissements étrangers.

17.Les agrégats de placement liquide :


L’ensemble les actifs financiers pouvant être aisément transformés en moyens directs de paiement. Ils sont en
nombre de trois agrégats :
PL1=Les TCN + OPCVM contractuels PL2=OPCVM obligataires PL3=OPCVM actions + OPCVM diversifiés

18.Le taux liquidité :


Il s’agit d’un ratio permettant de comparer la liquidité totale de l’économie au PIB.
Au sens étroit (au sens de M3) : TL =M3/(PIB) Au sens large : TL =(M3+∑PL)/PIB
Entre deux périodes (t0 et t1), si TL augmente, Cela se traduit par une inflation. Et si TL baisse Cela se traduit par un
ralentissement de l’activité économique.

19. La création monétaire par la banque centrale (BAM).


- Création de la monnaie centrale lors de la conversion des devises en monnaie nationale.
La banque centrale émet de la monnaie fiduciaire quand un agent économique possédant des devises, suite à des
transactions avec l’étranger, les cède contre la monnaie nationale à sa banque qui, à son tour les échange auprès
de la Banque centrale.
- Création de la monnaie centrale lors du refinancement des banques par la Banque centrale.

20. La création monétaire par le trésor.


- Le Trésor en tant qu’agent qui a besoin de la monnaie, il peut créer de la monnaie à travers le circuit des comptes
à la trésorerie générale (comptes à vue, comptes à terme).

21.La création monétaire par les OPCVM monétaires.


- L’achat des agents économiques non financiers des titres présentés par les OPCVM monétaires se traduit par une
création monétaire par ces OPCVM monétaires.
22.Création de la monnaie par les banques de second rang
Les banques commerciales créent de la monnaie scripturale dans trois cas:
- En constatant des créances sur les agents non bancaires : sous forme de crédits ou en achetant des titres autres
qu’actions émis par ces agents.
- En finançant le Trésor public;
- En échangeant des devises contre la monnaie nationale.

23. Les limites de la création monétaire par les banques.


La création monétaire des banques est limitée par trois facteurs:
- La contrainte de la demande de crédit: Pendant les périodes de ralentissement de l’activité la demande des ANB
est réduite donc les banques ne peuvent pas créer de la monnaie en l’absence de demande de crédit.
- Les besoins des banques en billets : Plus la fuite des billets du circuit de la banque est élevée, plus sa capacité à
créer de la monnaie est faible.
- Le contrôle de la banque centrale : En augmentant le taux directeur ou en augmentant le taux de réserves
obligatoires par la banque centrale donc les banques auront un besoin de financement et donc elles ne peuvent
pas créer de la monnaie.

24.Expliquez l’effet de la variation du taux de la réserve obligatoire sur les réserves excédentaires des banques.
On sait que R = RE + RO Et que RO = g ∗ D (RO fonction de g)
- Une variation positive de g se traduit par une hausse des réserves obligatoires et par conséquent une diminution
des réserves excédentaires (diminution de la capacité de financement).
- Au contraire une variation négative de g se traduit quant à elle par une baisse des réserves obligatoires et par
conséquent une hausse des réserves excédentaires (amélioration de la capacité de financement).

25.La différence entre multiplicateur et diviseur de crédit


- Le principe du diviseur repose sur l’hypothèse que c’est la monnaie crée par les banques commerciales qui
déclenche le recours à la monnaie banque centrale. Autrement dit le diviseur de crédit traduit tout simplement
une situation de besoin de financement des banques commerciales auprès de la banque centrale, suite à l’octroi
de nouveaux crédits. En revanche, Le principe du multiplicateur de crédit repose quant à lui sur l’hypothèse que
c’est la monnaie créé par la banque centrale qui permet aux banques commerciales de créer leur propre
monnaie. Ainsi le multiplicateur de crédit traduit une capacité de financement des banques commerciales grâce à
des réserves excédentaires.
26.La réserve obligatoire :
- Il s’agit d’une MBC non incluse dans la masse monétaire qui prend la forme d’un compte courant créditeurs (des
agents bancaires) auprès de la banque centrale. Elle est établie sur la base des dépôts (RO = g ∗ D)
Politique Monétaire :
27.La conception classique de la monnaie (La monnaie n’est qu’un voile);
- Pour les classiques la monnaie permet de réaliser les transactions, elle n’est demandée que pour le motif de
transaction, elle n’est pas demandée pour elle-même. Pour eux la monnaie n’est qu’un voile.

28.La conception néoclassique de la monnaie ;


On parle de la théorie quantitative de la monnaie, elle s’agit d’un fondement théorique de l’impact de la hausse de la
liquidité développé par Fisher, selon lequel : M.V = P.Q
A court terme et sous l’hypothèse de stabilité de (𝑉), toute variation de la masse monétaire (𝑀) entraine une
variation du niveau général des prix (P), sachant que la production (Q)ne peut évoluer significativement dans le court
terme.

29.La conception Keynésienne de la monnaie ;


Au contraire des classiques et des néoclassiques, Keynes affirme que les agents peuvent avoir intérêt à conserver de
la monnaie, notamment pour des motifs de précaution, de transaction, et de spéculation;
Pour lui, l’intervention de l’Etat à travers l’augmentation de la masse monétaire va se répercuter sur la demande
globale des agents économique et donc sur la production.

30.La conception monétariste de la monnaie ;


Au contraire de Keynes, Milton Friedman préconise la neutralité de la monnaie, pour lui la monnaie n’a aucun effet
sur la création de la richesse et elle est utilisée par les autorités monétaires uniquement pour maîtriser l’inflation, et
que la demande de la monnaie par les agents économiques n’a aucun effet sur l’économie en raison des
anticipations d’inflation que faisant ces agents.

31.Les besoins qui poussent les banques à recourir vers la BAM pour se refinancer :
Les banques commerciales font appel aux mécanismes de refinancement de la banque centrale pour répondre aux
besoins de liquidité suivants:
- Faire face aux retraits des clients.
- Effectuer des règlements entre elles (opération de compensation).
- Satisfaire aux obligations de constituer des réserves obligatoires.

32.Les instruments de la PM :
- La PM : C’est l'action par laquelle l'autorité monétaire (la Banque Centrale, au Maroc : Bank Almaghrib), agit
sur l'offre de monnaie dans le but de stabiliser les prix (maîtriser l’inflation).
- Instruments directs (Réescompte, encadrement des crédits, sélectivité des crédits, administration des taux).
- Instruments indirects : appelés également les instruments d’Open market (les opérations principales à 7j, les
opérations de réglage FIN <7j, les opérations de long terme >7j, les opérations structurelles, la Réserve
obligatoire).

33.Economie d’endettement et économie du Marché


Une économie d’endettement se caractérise notamment par la dominance de la finance indirecte des
intermédiaires financiers monétaires et une faible importance des marchés de capitaux en recourant d’une
manière privilégiée au crédit bancaire et les banques se refinancent essentiellement de la banque centrale. Elle
utilise comme instruments (le réescompte, l’encadrement des crédits et la RO). En revanche L’économie de
marchés se caractérise notamment par la dominance de la finance directe sur le marché à travers un accord
direct entre les agents à besoin et ceux à capacité de financement. Elle utilise comme instruments la RO et les
instruments d’open Market.

34.Comment la banque centrale impact l’activité économique:


- La banque centrale peut intervenir à travers deux mécanismes (le taux directeur et le RO), lorsque l’activité
économique est surchauffe (la MM élevée), la BAM doit augmenter le taux directeur et le RO pour que les banque
n’accordent plus de crédits afin d’absorber la MM en circulation et donc faire face à l’inflation. Inversement,
lorsque l’activité économique et ralenti, la BAM doit baisser le taux directeur et le RO pour que les banque se
refinance et donc accordent plus de crédits afin de stimuler l’investissement et donc la production et par suite
une amélioration de l’activité économique.

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