Cours D'hydrologie L2 Agro-Environnement
Cours D'hydrologie L2 Agro-Environnement
Cours D'hydrologie L2 Agro-Environnement
Licence 2 Agroforesterie-Environnement
Cours d’hydrologie
1
République de Côte d’Ivoire
Université Union - Discipline - Travail
Jean Lorougnon Guédé
Licence 2 Agroforesterie-Environnement
Cours d’hydrologie
3
Chapitre 1 : Généralités
Disciplines concernées :
Cette diversité des études en hydrologie exige une diversité des
branches qui constituent la science de l’hydrologie, on trouvera donc :
- La météorologie et l’hydrométéorologie (étude de l’eau
atmosphérique),
- L’océanographie (étude de l’eau marine),
- L’hydrographie ou hydrologie de surface : Etude des eaux de
surface qui elle-même est subdivisée en :
- Potamologie : Etude de l’écoulement dans les fleuves et rivières, et
Limnologie : Etude des lacs et des réservoirs.
L'hydrologie de surface traite essentiellement des problèmes
qualitatifs et quantitatifs des écoulements à la surface des continents.
Ces problèmes se ramènent généralement à des prévisions ou des
prédéterminations de débits ou de volume en un point ou sur une
surface.
- L’hydrogéologie (Hydrodynamique des milieux non saturés;
Hydrodynamique souterraine) : Etudes des eaux souterraines, … 4
Chapitre 1 : Généralités
Sciences et Techniques Domaines d’application
Météorologie et Climatologie Etude des pluies et du retour à l’atmosphère
Géologie, Géographie et Pédologie Analyse du comportement hydrologique du bassin
Hydraulique Mesure et étude des écoulements à surface libre
Statistique Traitement des données, simulations
Calcul numérique Propagation de crue, modélisations et optimisations
Informatique Instrument de travail pour les calculs numériques, le stockage des
données
Domaines d’application:
* l'agriculture : irrigation, drainage ;
* l'étude des ressources en eaux : eau potable, eau pour l'industrie ;
* la lutte contre la pollution : étude des débits d'étiage évacuant les effluents, les
calories ;
* l'énergie hydraulique ;
* le transport solide (dépôt ou érosion) ;
* la navigation ;
* les loisirs (plans d'eau) ;
* la sécurité des biens et des personnes : protection contre les crues ;
* la limnologie : étude des eaux stockées dans les lacs.
Pluie efficace Quantité d’eau de pluie reçue par le bassin pendant la durée de la pluie nette.
7
Chapitre 2 : Le cycle de l’eau
Etats physiques de l’eau : Gazeux, liquide solide
Changements d’état :
- La fusion : passage de l’état solide à l’état liquide
- L’évaporation : passage de l’état liquide à l’état gazeux
- La sublimation : passage direct de l’état solide à l’état gazeux sans passer par l’état
liquide
Ces changements se font avec absorption de chaleur
Changements d’état :
- La liquéfaction : passage de l’état gazeux à l’état liquide
- La solidification : passage de l’état liquide à l’état solide
- La condensation solide : passage direct de l’état gazeux à l’état solide
Ces changements se font avec libération de chaleur
8
Chapitre 2 : Le cycle de l’eau
Etats physiques de l’eau : Gazeux, liquide solide
Répartition de l’eau sur la terre : la surface de la terre est recouverte à 71% d’eau
Le pourcentage des eaux douces sont très faibles par rapport aux
eaux salées, d’où la nécessité de bien les gérer pour les êtres vivants
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Chapitre 2 : Le cycle de l’eau
Etats physiques de l’eau : Gazeux, liquide solide
Stocks totaux
d'eau
1,4 milliard de km³
océans, mers 1,35 milliard de km3 97,3 %
glaces 27,5 millions de km3 2,15 %
eaux souterraines 8,2 millions de km3 0,63 %
lacs, rivières 207 000 km3 0,01 %
humidité du sol 70 000 km3 0,005 %
eau des cellules
vivantes
1 100 km3 0,0001 %
humidité de l'air 13 000 km3 0,001 %
10
Chapitre 2 : Le cycle de l’eau
Déroulement du cycle de l’eau :
11
Chapitre 2 : Le cycle de l’eau
Principaux éléments du cycle de l’eau :
• Précipitations,
• Interception,
• Evaporation,
• Transpiration,
• Evapotranspiration,
• Infiltration,
• Percolation,
• Ruissellement
• Ecoulement de base
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Chapitre 2 : Le cycle de l’eau
Bilan hydrologique :
Entrées
Variation
du
stock
Ent - Srt = ∆S
Sorties
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Régime hydrologique tropical : le fleuve Niger à Ké-Macina (Mali)
Sorties
(km2) (km2) (m3/s) (mm) (mm) (106 m3) (106 m3) (106 m3) (106 m3)
juin-79 400.00
Quelques relations
Lame d’eau écoulée
𝑄
𝐿𝑒 = 86,4𝑥𝐴
𝑆
Où :
Le : la lame écoulée (mm) ;
Q : module (m3/s) ;
S : superficie du bassin versant (km²) ;
A : nombre de jour de la période d’étude.
Hauteur de pluie:
𝑉(𝑚3)
P(mm)=
𝑆(𝑚²)
Quelle est la hauteur de pluie tombée si le pluviomètre enregistre un volume
16
d’eau de 30cm3 pour une section de 30 cm²
Chapitre 3 : Le Bassin versant
Définition : Le bassin versant en une section d’un cours d’eau est défini
comme la surface topographique drainée par ce cours d’eau et
ses affluents de telle sorte que tout écoulement prenant
naissance à l’intérieur de cette surface passe par la section
normale considérée appelée exutoire pour poursuivre son
trajet vers l’aval.
17
Chapitre 3 : Le Bassin versant
Bassin versant topographique
Bandama
blanc
Ligne de crête
Cours d’eau principal Lac de Kossou
ou
Affluents
Ligne de partage des eaux Marahoué
Lac de
Taabo
Exutoire
0 100 km
18
Chapitre 3 : Le Bassin versant
Bassin versant hydrogéologique
Sous-sol perméable, il se peut qu’une partie des eaux tombées à l’intérieur
du bassin versant s’infiltre puis sorte souterrainement dudit bassin ou
inversement, des eaux entrent souterrainement dans le bassin. Dans ce cas,
nous sommes amenés à ajouter aux considérations topographiques, des
considérations géologiques pour déterminer les limites du bassin versant.
Exutoire
20
P = 2 (L + l )
Chapitre 3 : Le Bassin versant
Caractérisation du bassin versant : Caractérisation morphométrique
21
Chapitre 3 : Le Bassin versant
Caractérisation du bassin versant : Caractérisation morphométrique
Ligne de crête
Cours d’eau principal
ou
Affluents
Ligne de partage des eaux
Bandama
blanc
Lac de Kossou
Exutoire
Marahoué
Lac de
Taabo
0 100 km
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Chapitre 3 : Le Bassin versant
Caractérisation du bassin versant : Caractérisation morphométrique
Exutoire
23
Chapitre 3 : Le Bassin versant
Caractérisation du bassin versant : Caractérisation morphométrique
Forme du bassin
L'indice de compacité de Gravelius (1914) Kc , défini comme le rapport
du périmètre du bassin au périmètre du cercle ayant la même surface
permet de d’apprécier la forme du bassin
P P
Kc = = 0,28
(2 ( . A ) ( A)
La longueur (L) et la largeur (l) du rectangle équivalent sont définies par les formules suivantes :
2 2
Kc A 1,12 Kc A 1,12
L= 1 + l= 1 − 1 −
1 −
Kc
1,12 Kc 1,12
25
Chapitre 3 : Le Bassin versant
Caractérisation du bassin versant : Caractérisation altimétrique
26
Chapitre 3 : Le Bassin versant
Caractérisation du bassin versant : Caractérisation altimétrique
Lit mineur
28
Chapitre 3 : Le Bassin versant
Caractérisation du bassin versant : Réseau hydrographique
Hiérarchisation du réseau hydrographique
1
1
1
1 2
1
1
2 1
2 2
3
1
1
3 2
2 2
1
2 1
3 1
n + n = n + 1 et n + m = max (n,m) 29
Chapitre 3 : Le Bassin versant
Caractérisation du bassin versant : Géologie et végétation
30
Chapitre 3 : Le Bassin versant
Les bas fonds
Les bas-fonds sont des fonds de vallons et de petites vallées. Ils constituent
les grands axes de drainage des eaux (eaux de surface, écoulement
hypodermique, nappes phréatiques).
Les eaux de ruissellement s’y écoulent, les nappes phréatiques s’y
concentrent. Les bas-fonds subissent l’influence directe des versants et des
sommets essentiellement par le biais des transports liquides et solides
33
Chapitre 3 : Le Bassin versant
Les bas fonds
34
Chapitre 3 : Le Bassin versant
Les lacs
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Retenues d’eau
579 barrages:
- Agriculture (147)
- Elevage (366)
- AEP (26)
Capacité de stockage:
▪Autres: 37,2 milliards de m3
2/3 des barrages concentrés dans les régions ▪ Hydroélectricité: 36,8
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Nord, Centre et Nord-Est du pays milliards de m3
1780 km2
Lac Kossou
Lac Buyo
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Chapitre 3 : Le Bassin versant
Les lacs : Envasement et euthrophisation des lacs
Sédimentation des lacs : Les matériaux charriés par les écoulements se déposent
(sédimentation) dans les lacs et participent à leur envasement
Eutrophisation : Dans les lacs jeunes, les éléments nutritifs sont peu abondantes
et limitent la croissance végétale, les lacs sont dits oligotrophes, la biomasse y
est faible, l’eau transparente (cas des lacs de montagne). Lorsque les lacs
vieillissent, leurs ceintures végétales s’accroissent, leur phytoplancton se
multiplie, les apports des bassins versants les enrichissent en éléments nutritifs.
Les lacs passent alors par un stade mésotrophe puis eutrophe.
39
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Définition
40
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Rôle de l’atmosphère
L'atmosphère joue un rôle essentiel dans l'apparition de phénomènes
hydrologiques. Le comportement de l'atmosphère nous intéresse à trois
niveaux :
43
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Composition chimique de l’atmosphère
44
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Stratification de l’atmosphère
La température de l’air est souvent définie comme le
degré de chaleur ou de fraîcheur perçu par un corps.
•Troposphère,
• Stratosphère,
• Mésosphère,
• Thermosphère (Ionosphère),
• Magnétosphère (Exosphère). 45
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Stratification de l’atmosphère
•Troposphère,
• Stratosphère,
• Mésosphère,
• Thermosphère Ionosphère),
• Magnétosphère (Exosphère)
46
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Stratification de l’atmosphère
Troposphère
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Chapitre 4 : L’Atmosphère
Stratification de l’atmosphère
Mésosphère
49
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Stratification de l’atmosphère
Thermosphère (Ionosphère)
50
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Stratification de l’atmosphère
Exosphère
51
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Stratification de l’atmosphère
•Troposphère,
• Stratosphère,
• Mésosphère,
• Thermosphère Ionosphère),
• Magnétosphère (Exosphère)
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Chapitre 4 : L’Atmosphère
Les différents échanges de chaleur dans l’atmosphère
Dans l’atmosphère, les différents échanges de chaleur se font de trois façons :
Par rayonnement :
Le rayonnement est un processus de propagation de l’énergie dans l’espace ou dans un
milieu matériel ne nécessitant pas de support matériel comme la conduction et la convection.
Son importance est capitale.
Par conduction :
Ce processus d’échange de chaleur qu’est la conduction, la chaleur passe du corps le plus
chaud au corps le plus froid sans qu’il ait de transfert de matière.
Les gaz et le sol sec sont de mauvais conducteur de chaleur. De ce fait, la conduction ne
joue un rôle important dans le transfert de la chaleur, que dans les couches d’air
extrêmement minces qui se trouvent en contact direct avec la surface du globe.
En général, l’épaisseur de ces couches ne dépasse pas quelques centimètres et au-delà le
transfert de chaleur par conduction est négligeable.
Par Convection :
Dans le processus de la convection, il y a au départ la conduction car c’est l’échauffement du sol
qui provoque l’échauffement de l’air à contact. Cet air chaud transportant la chaleur devient plus
léger, s’élève vers l’atmosphère et est remplacé par de l’air plus froid et plus lourd. Il se produit
alors des courants de convection qui brassent l’air ; ces courants sont appelés des courants
ascendants et descendants de l’air atmosphérique.
Le rôle de la convection est considérable dans l’atmosphère, il est à l’origine 53 des
phénomènes atmosphériques les plus spectaculaires.
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Rayonnement solaire
Rayonnement solaire
Le rayonnement solaire est la source d’énergie de tous les
processus de vie sur Terre.
Mais elle est en grande partie réfléchie par la base des nuages
et par l’air lui-même (Effet de serre), le bilan thermique étant
ainsi équilibré.
• Couche d’ozone
• Destruction de la couche d’ozone
• Effet de serre - gaz à effet de serre
55
Chapitre 4 : L’Atmosphère
L’Effet de serre
56
Chapitre 4 : L’Atmosphère
L’Effet de serre
L’ozone
O2 + rayonnement solaire → O + O et O + O2 → O3
Cet effet de serre résulte pour les deux tiers de l'absorption de chaleur par la
vapeur d'eau et les nuages (qui évoluent entre le sol et 12 km d'altitude). Le
troisième tiers résulte de l'interaction d'un certain nombre de gaz dits à effet de
serre (ou GES) qui se situent environ à 15 km au-dessus du sol. En majeure
partie, leur origine est naturelle, mais la proportion due à l'activité humaine, qui
est dite d'origine anthropique, s'accroît depuis le début de l'ère industrielle
(1750). 59
Chapitre 4 : L’Atmosphère
L’effet de serre
Le rayonnement solaire visible atteint la Terre sans être absorbé par
l’atmosphère. Mais le rayonnement émis en retour par la Terre est en partie
stoppé et réfléchi par la vapeur d’eau, le dioxyde de carbone (CO2) et autres
molécules gazeuses naturelles ou non.
Les Gaz à Effet de Serre sont des gaz qui absorbent une partie des rayons
solaires en les redistribuant sous la forme de radiations au sein de
l'atmosphère terrestre, phénomène appelé effet de serre.
60
Chapitre 4 : L’Atmosphère
La pression atmosphérique
La pression atmosphérique (pression exercée par l’atmosphère) est numériquement
égale au poids d’une colonne d’air s’étendant jusqu’à la limite supérieure de
l’atmosphère, au-dessus de la surface de section de base unité.
La masse de l’atmosphère exerce une pression moyenne de 1 013 millibars (mb) sur la
surface terrestre.
La pression de l’air diminue avec l’altitude, l’atmosphère se raréfiant. Jusqu’à une altitude de
1 000 m, elle chute d’environ 1 mb tous les 10 m et à 5,5 km d’altitude, elle est d’environ 500
mb, soit de moitié inférieure à la pression à la pression relevée au sol.
Ce sont les variations horizontales de la pression atmosphérique qui engendrent les vents,
l’air s’écoulant d’une zone de haute de pression vers une zone de basse pression.
La diminution verticale de la pression a d’importants effets sur les propriétés de l’air. Une
masse d’air qui est amenée à s’élever subit une pression de plus en plus faible et se dilate.
L’air se refroidit en se dilatant. Inversement, une masse d’air descendante subit une pression
croissante.
61
Chapitre 4 : L’Atmosphère
La pression atmosphérique
Dans l’atmosphère, la variation de pression avec
l’altitude n’est pas linéaire
Les cumulus, à extension verticale, qui se développe par convection : des « bulles » d’air
échauffées au contact du sol s’élèvent rapidement dans une atmosphère instable
favorisant les courants ascendants. Les stratus, à extension horizontale, qui se forment
dans une atmosphère stratifiée stable tendant à entraver les courants ascendants. 64
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Les nuages
• Cirrus, cirro-cumulus et cirro-stratus sont des nuages de haute altitude
formés de cristaux de glace ;
• Alto-cumulus et alto-stratus des nuages de moyenne altitude ;
• Strato-cumulus et stratus, des nuages de basse altitude.
Dix genres de nuages selon leur développement et leur altitude : altocumulus, altostratus,
cirrocumulus, cirrostratus, cirrus, cumulonimbus, cumulus, nimbostratus, stratocumulus, stratus.
65
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Les nuages
66
Nimbocumulus Cumulonimbus
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Les nuages et les précipitations
Nuage : C’est un ensemble visible de minuscules particules d’eau liquide ou de
glace, ou les deux à la fois en suspension dans l’atmosphère
Brouillard : Suspension dans l’atmosphère de très petites gouttelettes d’eau en
général microscopiques, réduisant la visibilité à la surface du globe.
Pluie : Précipitation de gouttes d’eau qui tombent d’un nuage
Bruine : Précipitation assez uniforme, caractérisée par de très fines gouttes d’eau
très rapprochées les unes des autres, qui tombent d’un nuage
Grêle : Précipitation de particules de glace (grêlons), soit transparents, soit
partiellement où complètement opaques, généralement de forme sphéroïdale,
conique ou irrégulière dont le diamètre varie très généralement entre 5 et 50 mm, qui
tombent d’un nuage, soit séparées, soit, soit agglomérées en bloc irréguliers.
Grésil : Précipitation de particules de glace translucide qui tombent d’un nuage. Ces
particules sont en général sphériques et présentent parfois des pointes coniques,
leur diamètre peut atteindre et même dépasser 5mm.
Rosée : Dépôt sur les objets de gouttes d’eau provenant de la condensation directe
de la vapeur d’eau contenue dans l’air ambiant. 67
Chapitre 5 : Les précipitations
Définitions
Les précipitations sont toutes les eaux météoriques qui tombent sur la surface de la
terre, tant sous forme liquide (bruine, pluie, averse) que sous forme solide (neige,
grésil, grêle) et les précipitations déposées ou occultes (rosée, gelée blanche,
givre,...).
Ainsi, les conditions atmosphériques déterminent la répartition des
précipitations à la surface de la terre.
Mécanisme de formation des précipitations
La formation des précipitations nécessite la condensation de la vapeur d'eau
atmosphérique.
La saturation est une condition essentielle à tout déclenchement de la
condensation.
La saturation n'est cependant pas une condition suffisante à la condensation ; cette
dernière requiert également la présence de noyaux de condensation (impuretés en
suspension dans l'atmosphère d'origines variées - suie volcanique, cristaux de sable,
cristaux de sel marin, combustions industrielles, pollution) autour desquels les gouttes
ou les cristaux se forment.
On distingue des noyaux hygroscopiques formés de cristaux de sel
d’origine essentiellement marine et des noyaux non hygroscopiques
68
constitués de certains cristaux (poussières) mouillables.
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Les précipitations
Mécanisme de formation des précipitations
Types précipitations
Selon les zones géographiques, il faut distinguer différents types de pluie. Il
existe différents types de précipitations : les précipitations convectives, les
précipitations orographiques et les précipitations frontales. 69
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Les précipitations
70
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Les précipitations
Précipitations convectives
4000 Altitude (m)
Précipitations orographiques
Précipitations frontales
73
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Les précipitations
Régimes des précipitations
Pour caractériser les diverses régions pluviométriques du globe, on a
habituellement recourt aux précipitations moyennes mensuelles ou annuelles
(évaluées sur une longue période) et à leurs variations.
Nom Caractéristiques
Régime équatorial humide - plus de de précipitations annuelles moyennes
- à l'intérieur des continents et sur les côtes
- région typique de ce régime : bassin de l'Amazone
Régime subtropical humide en Amérique - entre 100 et de précipitation annuelle moyenne
- à l'intérieur des continents et sur les côtes
- région typique de ce régime : pointe sud-est de l'Amérique du Nord
Régime subtropical sec - moins de de précipitation annuelle moyenne
- à l'intérieur des continents et sur les côtes ouest
- région typique de ce régime : le sud du Maghreb
Régime intertropical sous l'influence des alizés - plus de de précipitation annuelle moyenne
- sur des zones côtières étroites ; humidité
- région typique de ce régime : côtes est de l'Amérique centrale
Régime continental tempéré - entre 10 et de précipitation annuelle moyenne
- à l'intérieur des continents ; il en résulte des déserts ou des steppes
- région typique de ce régime : plaines de l'ouest du continent nord-américain
Régime océanique tempéré - plus de de précipitation annuelle moyenne
- sur les côtes ouest des continents
- région typique de ce régime : britannique, l'Europe
Régime polaire et arctique - moins de de précipitation annuelle moyenne 74
- se situe au nord du 60e parallèle ; formation de grands déserts froids
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Les précipitations
Régimes des précipitations
75
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Les précipitations
76
Par définition, le climat est
caractérisé par des valeurs
moyennes, mais également par
des variations et des extrêmes.
Les deux masses d’air convergent selon une surface faiblement inclinée,
l’air humide se glissant sous la masse d’air continental sec pour
constituer la zone de convergence intertropicale, que l’on désigne sous le
terme de Front InterTropical (FIT).
78
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Le climat
79
Chapitre 4 : L’Atmosphère
80
San Pédro le 30 juin 2014 Songon le 13 juillet2014
Abidjan le 30 juin 2014
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Les précipitations
Mesure des précipitations
Les principaux appareils qui sont utilisés couramment pour déterminer la hauteur de la
pluie qui tombe sont le pluviomètre et les pluviographes. D’autres appareils tel que le
radar servent aussi à évaluer l’intensité de la pluie sur une large zone. Le radar a
l’avantage d’offrir une meilleure vue de la distribution spatiale des précipitations.
Sea u
Sup port
82
Lecture directe Lecture directe et éprouvette Pluviographe à augets
83
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Les précipitations
Mesure des précipitations
Pluviomètre à augets basculants
Le collecteur dirige la pluie vers une sorte de petite balançoire tape-cul formée de deux réceptacles
métalliques, ou augets, de petite taille de part et d’autre d’un axe horizontal.
La contenance de ces réceptacles est équivalente à 0,1, 0,2 ou 0,5 mm d’eau, selon la précision de
l’appareil. Il y a toujours un auget à l’horizontale et vis-à-vis de la sortie du collecteur, l’autre fait un
grand angle vers le bas.
L’eau s’accumule dans celui à l’horizontale qui bascule quand il atteint le poids nécessaire, et se
décharge de son eau par gravité.
84augets,
La quantité de précipitations est mesurée par le nombre de basculements effectués par les
détecté par un système mécanique ou optique.
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Les précipitations
Mesure des précipitations
Pluviomètre à balance ou de Fisher et Porter)
À la place d’un cylindre gradué, le pluviomètre à balance, ou de Fisher et Porter, reçoit la pluie dans un
récipient relié à une balance. Une fine couche d’huile est mise dans le récipient avant usage. Celle-ci
flottera sur l’eau de pluie venant du collecteur, empêchant son évaporation
Ce type de pluviomètre mesure toute la pluie tombée et peut mesurer les précipitations solides, comme
la neige et la grêle, s’il est muni d’un système de chauffage. Cependant, il est plus dispendieux
85 que le
pluviomètre à lecture directe et demande plus d’entretien que celui à augets basculants.
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Les précipitations
Mesure des précipitations
Pluviomètre optique
Le pluviomètre optique est formé d’un collecteur en entonnoir sous lequel se trouve une
photodiode ou une diode laser.
La précipitation est mesurée par détection d’irrégularités optiques.
L'entonnoir dirige les gouttes dans le volume d’échantillonnage au sein du faisceau lumineux. En
mesurant l’intensité des scintillations, il peut électroniquement déterminer le débit de la
86
précipitation
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Les précipitations
Mesure des précipitations
Le pluviomètre
87
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Les précipitations
Mesure des précipitations
Niveau St ylet
inscript eur
em e
ent
d'amorçage
bas Axe d
Auget se remplissanr
cul
et allant basculer
Auget vide
après basculement Flotteur
But ées
88
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Les précipitations
Mesure des précipitations
Station météorologique
89
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Les précipitations
Mesure des précipitations
Station météorologique
90
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Les précipitations
Représentation des données
Rainfall (mm)
200 180
Pluie (mm)
180 160
160
140
140
120
120
100 100
80 80
60 60
40 40
20
20
0
0
jan. fév. mars avril mai juin juil. août sep. oct. nov. déc. Jan. Feb. March April May June July August Sept. Oct. Nov. Dec.
Mois
Taabo Kossou
Pour l’étude du bilan hydrologique sur un bassin versant, il est important de déterminer
la pluie moyenne. Les données proviennent des stations de mesure sur l’ensemble du
bassin versant. Ils peuvent concerner les données journalières, mensuelles, annuelles,
etc. Des problèmes peuvent survenir du fait de l’absence de données à des stations
sur une ou de longues périodes. Il faut arriver à utiliser les stations ayant des données
complètes dans la mesure du possible. La densité du réseau et leur homogénéité sont
des facteurs à prendre en compte.
Pj
Pmoy =
N 92
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Les précipitations
Estimation de la pluie moyenne
Les surfaces entre les différentes isohyètes sont obtenus par planimétrage et on leur
affecte la valeur moyenne arithmétique des isohyètes qui les constituent. Et la pluie
moyenne du bassin versant est la moyenne pondérée des surfaces inter-isohyètes
affectées de la moyenne arithmétique des deux isohyètes qui les encadrent.
94
TP - Hydrologie
Comment mesurer les débits à
l’aide du moulinet ?
95
Chapitre 6 : Mesure des débits
Pour mesurer le débit d'un écoulement naturel (cours d'eau, canal, dérivation...), il existe quatre
grandes catégories de méthodes:
• Les méthodes "hydrauliques" tiennent compte des forces qui régissent l'écoulement
(pesanteur, inertie, viscosité...). Ces méthodes obéissent aux lois de l'hydraulique.
Mesure volumétrique
97
Chapitre 6 : Mesure des débits
Le débit Q [m3/s] s'écoulant dans une section d'écoulement S [m2] d'une rivière peut
être défini à partir de la vitesse moyenne V [m/s] perpendiculaire à cette section par la
relation :
Q = V ´ S.
98
Chapitre 6 : Mesure des débits
On appelle hydrométrie l'ensemble des techniques de mesures
des différents paramètres caractérisant les écoulements dans les
cours d'eau naturels ou artificiels et dans les conduites.
• Le jaugeage au flotteur
• Le jaugeage au moulinet
100
Chapitre 6 : Mesure des débits
Jaugeages aux flotteurs : exemples de flotteurs
Tout corps naturel ou artificiel porté par l'eau, partiellement
ou entièrement immergé, dont les mouvements verticaux
indiquent les variations du niveau de l'eau, et dont le
déplacement horizontal indique la vitesse de l'eau à la
surface ou à diverses profondeurs.
101
Chapitre 6 : Mesure des débits
Jaugeages aux flotteurs : méthode de mesure
102
Chapitre 6 : Mesure des débits
Les différentes étapes
• Installer une échelle liminimètrique ou un
limnigraphe dans le cours d’eau pour pouvoir
lire les variations du niveau de l’eau.
103
Chapitre 6 : Mesure des débits
Généralement, on ne dispose pas d'une mesure directe et continue des
débits mais d'un enregistrement des variations de la hauteur d'eau en une
section donnée (station hydrométrique).
On passe alors de la courbe des hauteurs d'eau en fonction du temps H=f(t)
(appelée limnigramme) à celle des débits Q=f(t) (appelée hydrogramme)
par l'établissement d'une courbe de tarage Q = f(H)
104
Passage d'un limnigramme à un hydrogramme par l'intermédiaire de la courbe de tarage
Chapitre 6 : Mesure des débits
106
Echelles limnimétriques sur la rivière Bia et son affluent, le Taimin dans la région d’Ayamé, Côte d’Ivoire
Chapitre 6 : Mesure des débits
107
Chapitre 6 : Mesure des débits
Mesure des variations
du niveau d’eau
110
Chapitre 6 : Mesure des débits
2. Tracé du profil en travers du cours d’eau
111
Chapitre 6 : Mesure des débits
2. Tracé du profil en travers du cours d’eau
112
Chapitre 6 : Mesure des débits
3. Mesures des vitesses de courant
Jaugeages au moulinet : Les supports de moulinet
113
Chapitre 6 : Mesure des débits
3. Mesures des vitesses de courant
La vitesse varie latéralement d'une berge à l'autre et verticalement de la
surface de l'eau au fond du lit.
C'est pourquoi pour chercher la vitesse moyenne du courant, il faut faire
plusieurs mesures en différents points de la section mouillée.
114
Chapitre 6 : Mesure des débits
3. Mesures des vitesses de courant
Le nombre de mesures sur une verticale est choisi de façon à
obtenir une bonne description de la répartition des vitesses sur
cette verticale.
De manière générale, on fera entre 1, 3 ou 5 mesures suivant la
profondeur du lit.
Pour cela on adopte une méthode qui consiste à choisir tout d'abord le milieu
de la section, puis les quarts, les huitièmes...etc. en direction des berges.
116 de 18
On peut choisir des verticales équitablement espacées ; dans ce cas, pour la section
m de largeur, les verticales seront à 3, 6, 9, 12 et 15 m de la première berge.
Chapitre 6 : Mesure des débits
3. Mesures des vitesses de courant
Mesures sur une verticale
Selon la profondeur, on effectue généralement 3 à 5 mesures par verticale
Pour les jaugeages au micromoulinet (basses eaux), on commence à 3 cm
au-dessus du fond, et on terminera au moins à 3 cm sous la surface de l'eau
118
Chapitre 6 : Mesure des débits
3. Mesures des vitesses de courant
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Chapitre 6 : Mesure des débits
3. Mesures des vitesses de courant
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Chapitre 4 : L’Atmosphère
Mesure des débits
Le jaugeage par exploration du champ de vitesse
Le jaugeage au moulinet
121
Chapitre 6 : Mesure des débits
3. Mesures des vitesses de courant
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Chapitre 6 : Mesure des débits
Le jaugeage par exploration du champ de vitesse
Le jaugeage au moulinet
Site de Gbokora, Daloa
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Chapitre 6 : Mesure des débits
Le jaugeage au moulinet
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Chapitre 6 : Mesure des débits
Le jaugeage au moulinet
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Chapitre 6 : Mesure des débits
Le jaugeage au moulinet
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Chapitre 6 : Mesure des débits
3. Vitesse moyenne
Les sondes électromagnétiques: Les courantomètres à effet doppler
l'ADCP (Acoustic Doppler Current Profiler)
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Chapitre 6 : Mesure des débits
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Chapitre 6 : Mesure des débits
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Chapitre 6 : Mesure des débits
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Chapitre 6 : Mesure des débits
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Chapitre 6 : Mesure des débits
Date Hélice
F …..……… H………….
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Chapitre 6 : Mesure des débits
Dépouillement du jaugeage : Calcul de la vitesse moyenne
La vitesse d'écoulement est mesurée en chacun des points à partir de la
vitesse de rotation de l'hélice située à l'avant du moulinet (nombre de tours n
par unité de temps).
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Chapitre 6 : Mesure des débits
Dépouillement du jaugeage : Calcul de la vitesse moyenne par la
méthode des paraboles et calcul du débit
On trace pour chaque verticale la courbe des vitesses en
fonction de la profondeur (dite parabole des vitesses)
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Chapitre 6 : Mesure des débits
Dépouillement du jaugeage : Calcul de la vitesse moyenne par la
méthode des paraboles et calcul du débit
qu
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MERCI 140