Cours D'hydrologie L2 Agro-Environnement

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Université République de Côte d’Ivoire

Union - Discipline - Travail


Jean Lorougnon Guédé

Licence 2 Agroforesterie-Environnement
Cours d’hydrologie

Prof. KOUASSI Lazare


Enseignant-Chercheur
Université Jean LOROUGNON GUEDE ; Daloa
01 BP 10588 Abidjan 01 – 05612306 – k_lazare@yahoo.fr

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République de Côte d’Ivoire
Université Union - Discipline - Travail
Jean Lorougnon Guédé

Licence 2 Agroforesterie-Environnement
Cours d’hydrologie

Prof. KOUASSI Lazare


Enseignant-Chercheur
Université Jean LOROUGNON GUEDE ; Daloa
01 BP 10588 Abidjan 01 – 05612306 – k_lazare@yahoo.fr
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Chapitre 1 : Généralités

Définition : L’hydrologie est l’étude des eaux et de leurs propriétés. C’est


donc l’étude de l’hydrosphère (Océans, mers, fleuves, etc.)

Elle s’occupe donc de l’étude de l’eau et son interaction avec les


différents constituants du globe terrestre à savoir,
- Son occurrence,
- Sa distribution et sa circulation,
- Ses propriétés physico-chimiques,
- Ses effets sur l’environnement et sur la vie sous toutes ses
formes.

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Chapitre 1 : Généralités
Disciplines concernées :
Cette diversité des études en hydrologie exige une diversité des
branches qui constituent la science de l’hydrologie, on trouvera donc :
- La météorologie et l’hydrométéorologie (étude de l’eau
atmosphérique),
- L’océanographie (étude de l’eau marine),
- L’hydrographie ou hydrologie de surface : Etude des eaux de
surface qui elle-même est subdivisée en :
- Potamologie : Etude de l’écoulement dans les fleuves et rivières, et
Limnologie : Etude des lacs et des réservoirs.
L'hydrologie de surface traite essentiellement des problèmes
qualitatifs et quantitatifs des écoulements à la surface des continents.
Ces problèmes se ramènent généralement à des prévisions ou des
prédéterminations de débits ou de volume en un point ou sur une
surface.
- L’hydrogéologie (Hydrodynamique des milieux non saturés;
Hydrodynamique souterraine) : Etudes des eaux souterraines, … 4
Chapitre 1 : Généralités
Sciences et Techniques Domaines d’application
Météorologie et Climatologie Etude des pluies et du retour à l’atmosphère
Géologie, Géographie et Pédologie Analyse du comportement hydrologique du bassin
Hydraulique Mesure et étude des écoulements à surface libre
Statistique Traitement des données, simulations
Calcul numérique Propagation de crue, modélisations et optimisations
Informatique Instrument de travail pour les calculs numériques, le stockage des
données

Domaines d’application:
* l'agriculture : irrigation, drainage ;
* l'étude des ressources en eaux : eau potable, eau pour l'industrie ;
* la lutte contre la pollution : étude des débits d'étiage évacuant les effluents, les
calories ;
* l'énergie hydraulique ;
* le transport solide (dépôt ou érosion) ;
* la navigation ;
* les loisirs (plans d'eau) ;
* la sécurité des biens et des personnes : protection contre les crues ;
* la limnologie : étude des eaux stockées dans les lacs.

Tout projet d’aménagement sur un cours d’eau quelconque nécessite pour le


dimensionnement des ouvrages, la connaissance de données concernant les
5
régimes des débits dudit cours d’eau
Chapitre 1 : Généralités
Précipitation Chute d’eau sous forme liquide ou solide, de l’atmosphère jusqu’à la surface de la terre.
Les précipitations comprennent la pluie, la neige, la grêle, le grésil et la rosée.
Pluie Quantité de précipitations qui ne tombe que sous forme liquide
Pluie totale ou pluie globale Quantité totale de pluie tombée, mesurée à l’air libre au dessus de la couverture végétale ou
au dessus de la voûte des arbres.
Pluie brute ou pluie Pluie totale diminuée de l’interception (= pluie qui arrive sur le sol).
effective
Pluie nette Quantité d’eau de pluie restante, déduction faite de la perte par interception, du stockage
dans les dépressions, de l’infiltration et de l’évaporation.
Cette eau de pluie nette provoque l’écoulement de surface ou écoulement direct (mesuré à
l’exutoire), la pluie effective étant supérieure aux pertes.

Pluie efficace Quantité d’eau de pluie reçue par le bassin pendant la durée de la pluie nette.

Ruissellement Ecoulement de l’eau consécutif à une précipitation


Ecoulement de surface ou Eau qui s’écoule à la surface du sol. Il est constitué normalement par l’eau de pluie nette.
écoulement direct
Ecoulement souterrain Toute eau qui s’écoule au dessous de la surface du sol et qui peut alimenter l’écoulement
hypodermique et l’écoulement de base.
Ecoulement hypodermique Eau qui s’écoule des zones temporaires de saturation (couches supérieures du sol). Cette
eau parvient à l’exutoire à une vitesse sensiblement supérieure à celle de l’écoulement de
base. La notion d’écoulement retardé serait mieux adaptée que celle d’écoulement
hypodermique, impropre mais très répandu.
Ecoulement de base Ecoulement souterrain en provenance d’une nappe phréatique.
Stockage dans les Volume ou hauteur de la pluie qui s’accumule dans les dépressions naturelles de la surface
dépressions du sol. L’eau ainsi retenue finit par s’infiltrer et/ou s’évaporer. 6
Chapitre 2 : Le cycle de l’eau
Définition : Le cycle hydrologique ou cycle de l’eau est l’ensemble des cheminements que
peut prendre une particule d’eau. Ces mouvements accompagnés de
changement d’état peuvent s’effectuer dans l’atmosphère, à la surface du sol
et dans le sous-sol. Le cycle hydrologique n'a donc ni commencement, ni fin.
L’eau circule entre l’écorce terrestre et l’atmosphère. L’évaporation qui s’effectue au dessus des océans
grâce à l’énergie solaire, conduit à la formation des nuages. Ces nuages poussés par les vents, se
transforment, en pluie ou en neige, donnant lieu aux précipitations atmosphériques. Ces dernières se
transforment, une fois arrivées au sol, selon son devenir en écoulement ou en évapotranspiration ou en
infiltration

7
Chapitre 2 : Le cycle de l’eau
Etats physiques de l’eau : Gazeux, liquide solide

Etats Principaux stocks Phénomène de transport

Gazeux Nuages - Brouillard - Humidité de l’air Evaporation - Evapotranspiration


Liquide Cours d’eau - Lacs - Rivières - Mers - Océans Pluie - Ruissellement - Ecoulement
souterrain
Solide Montagnes rocheuses - les glaciers Neige - Ecoulement des glaciers - grêle

Changements d’état :
- La fusion : passage de l’état solide à l’état liquide
- L’évaporation : passage de l’état liquide à l’état gazeux
- La sublimation : passage direct de l’état solide à l’état gazeux sans passer par l’état
liquide
Ces changements se font avec absorption de chaleur

Changements d’état :
- La liquéfaction : passage de l’état gazeux à l’état liquide
- La solidification : passage de l’état liquide à l’état solide
- La condensation solide : passage direct de l’état gazeux à l’état solide
Ces changements se font avec libération de chaleur
8
Chapitre 2 : Le cycle de l’eau
Etats physiques de l’eau : Gazeux, liquide solide

Etats Principaux stocks Phénomène de transport

Gazeux Nuages - Brouillard - Humidité de l’air Evaporation - Evapotranspiration


Liquide Cours d’eau - Lacs - Rivières - Mers - Océans Pluie - Ruissellement - Ecoulement
souterrain
Solide Montagnes rocheuses - les glaciers Neige - Ecoulement des glaciers - grêle

Répartition de l’eau sur la terre : la surface de la terre est recouverte à 71% d’eau

Le pourcentage des eaux douces sont très faibles par rapport aux
eaux salées, d’où la nécessité de bien les gérer pour les êtres vivants
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Chapitre 2 : Le cycle de l’eau
Etats physiques de l’eau : Gazeux, liquide solide

Stocks totaux
d'eau
1,4 milliard de km³
océans, mers 1,35 milliard de km3 97,3 %
glaces 27,5 millions de km3 2,15 %
eaux souterraines 8,2 millions de km3 0,63 %
lacs, rivières 207 000 km3 0,01 %
humidité du sol 70 000 km3 0,005 %
eau des cellules
vivantes
1 100 km3 0,0001 %
humidité de l'air 13 000 km3 0,001 %
10
Chapitre 2 : Le cycle de l’eau
Déroulement du cycle de l’eau :

• Mer - atmosphère - mer


• Mer - atmosphère - terre - mer
•Terre - atmosphère - terre

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Chapitre 2 : Le cycle de l’eau
Principaux éléments du cycle de l’eau :

• Précipitations,
• Interception,
• Evaporation,
• Transpiration,
• Evapotranspiration,
• Infiltration,
• Percolation,
• Ruissellement
• Ecoulement de base

12
Chapitre 2 : Le cycle de l’eau
Bilan hydrologique :
Entrées

Variation
du
stock
Ent - Srt = ∆S

Sorties

Le bilan hydrologique est fondé sur le principe que, pendant un certain


intervalle de temps, le total des apports à un bassin versant ou à un réservoir,
doit être égal au total des sorties plus la variation positive ou négative du
volume d'eau stocké dans le bassin ou la formation.
- C’est l’unité temporelle généralement utilisée pour établir un bilan
hydrologique pour un système donné
- Période continue de 12 mois choisie de façon que la variation de l'ensemble
des réserves soit minimale, de manière à minimiser les reports d'une année sur
l'autre

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Régime hydrologique tropical : le fleuve Niger à Ké-Macina (Mali)

Pour une retenue d’eau de capacité de stockage V et de surface S, le bilan d’eau


comptabilise les entrées et les sorties qui déterminent les variations du stock
d’eau sur une période de temps donnée
Sur un barrage hydroélectrique le bilan peut être établi comme suit:
Qapp .δt + P .S = (Qturb + Qdév).δt + E.S+ ∆V
• le volume d’eau évaporé sur le lac (E.S)
• le volume d’eau turbiné (Qturb.δt) ;
• le volume d’eau déversé (Qdév.δt) .
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Chapitre 2 : Le cycle de l’eau
Bilan hydrologique :
Entrées
Variation
stock
du
Ent - Srt = ∆S

Sorties

Surf. Surf. Moy Débit Hauteur Evapora- Vol. Vol Variation


Mens mens fluvial pluie tion déversé turbiné Stock Stock

(km2) (km2) (m3/s) (mm) (mm) (106 m3) (106 m3) (106 m3) (106 m3)
juin-79 400.00

juil-79 62.4 58.7 161 124.9 140 0 393.19

août-79 65.9 64.15 316 23 147 82.6 618.17

sept-79 70.4 68.15 560 103 147 817.2 686.88

oct-79 70.5 70.45 335 156.6 161 366.5 747.27

nov-79 66.7 68.6 105 8.8 167 0 432.60

déc-79 57.2 61.95 148 0 141 0 292.48

janv-80 55.5 56.35 173 1.6 191 0 50.8896 15


Que signifie un bilan négatif ?
Entrées – Sorties < 0 soit ∆S

Quelques relations
Lame d’eau écoulée
𝑄
𝐿𝑒 = 86,4𝑥𝐴
𝑆
Où :
Le : la lame écoulée (mm) ;
Q : module (m3/s) ;
S : superficie du bassin versant (km²) ;
A : nombre de jour de la période d’étude.
Hauteur de pluie:
𝑉(𝑚3)
P(mm)=
𝑆(𝑚²)
Quelle est la hauteur de pluie tombée si le pluviomètre enregistre un volume
16
d’eau de 30cm3 pour une section de 30 cm²
Chapitre 3 : Le Bassin versant
Définition : Le bassin versant en une section d’un cours d’eau est défini
comme la surface topographique drainée par ce cours d’eau et
ses affluents de telle sorte que tout écoulement prenant
naissance à l’intérieur de cette surface passe par la section
normale considérée appelée exutoire pour poursuivre son
trajet vers l’aval.

Selon la nature du terrain, on peut distinguer le bassin versant


topographique ou hydrologique et bassin versant
hydrogéologique

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Chapitre 3 : Le Bassin versant
Bassin versant topographique

Sous-sol imperméable, le cheminement


de l’eau ne sera déterminé que par la
topographie : le bassin versant sera
alors délimité par les lignes de crêtes et
les lignes de plus grande pente.

Bandama

blanc
Ligne de crête
Cours d’eau principal Lac de Kossou
ou
Affluents
Ligne de partage des eaux Marahoué

Lac de
Taabo
Exutoire

0 100 km

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Chapitre 3 : Le Bassin versant
Bassin versant hydrogéologique
Sous-sol perméable, il se peut qu’une partie des eaux tombées à l’intérieur
du bassin versant s’infiltre puis sorte souterrainement dudit bassin ou
inversement, des eaux entrent souterrainement dans le bassin. Dans ce cas,
nous sommes amenés à ajouter aux considérations topographiques, des
considérations géologiques pour déterminer les limites du bassin versant.

La distinction entre bassin versant topographique et hydrogéologique se


justifie surtout pour de petits bassins versants. En effet, lorsque la taille du
bassin versant est importante les pertes et les apports souterrains19 ont
beaucoup plus de chance de se compenser.
Chapitre 3 : Le Bassin versant
Caractérisation du bassin versant : Caractérisation morphométrique

Surface : Le bassin versant étant l'aire de réception des précipitations et


d'alimentation des cours d'eau, les débits vont être en partie reliés à sa
surface.
La surface du bassin versant peut être mesurée par superposition d'une
grille dessinée sur papier transparent, par l'utilisation d'un planimètre
ou, mieux, par des techniques de digitalisation
Ligne de crête
Cours d’eau principal
ou
Affluents
Ligne de partage des eaux

Exutoire

20
P = 2  (L + l )
Chapitre 3 : Le Bassin versant
Caractérisation du bassin versant : Caractérisation morphométrique

Périmètre, longueur et largeur

Le périmètre du La longueur du contour du bassin versant


bassin versant (P)

Le rectangle On définit le rectangle équivalent comme étant le rectangle


équivalent (L, l) de longueur L et de largeur l qui à la même surface
rectangulaire et le même périmètre que le bassin versant.
Posons :
On obtient L et l en fonction de A et de P

La longueur du Cette longueur s’obtient suivant le thalweg indiqué sur les


plus long thalweg cartes topographiques de l’amont à la limite du bassin versant
(exutoire: point le plus bas)

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Chapitre 3 : Le Bassin versant
Caractérisation du bassin versant : Caractérisation morphométrique

Forme du bassin : Observation!!!

Ligne de crête
Cours d’eau principal
ou
Affluents
Ligne de partage des eaux
Bandama

blanc

Lac de Kossou
Exutoire
Marahoué

Lac de
Taabo

0 100 km

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Chapitre 3 : Le Bassin versant
Caractérisation du bassin versant : Caractérisation morphométrique

Forme du bassin : Observation!!!

Exutoire

23
Chapitre 3 : Le Bassin versant
Caractérisation du bassin versant : Caractérisation morphométrique
Forme du bassin
L'indice de compacité de Gravelius (1914) Kc , défini comme le rapport
du périmètre du bassin au périmètre du cercle ayant la même surface
permet de d’apprécier la forme du bassin

P P
Kc = = 0,28
(2 ( . A ) ( A)
La longueur (L) et la largeur (l) du rectangle équivalent sont définies par les formules suivantes :

   2      2  
Kc A    1,12   Kc A    1,12  
L=  1 + l=  1 − 1 −  
1 −    

  Kc   
1,12    Kc    1,12
 
   

L'indice de compacité est proche de 1 pour un bassin versant de forme


quasiment circulaire et supérieur à 1 lorsque le bassin est de forme
24
allongée.
Chapitre 3 : Le Bassin versant
Caractérisation du bassin versant : Caractérisation morphométrique
Forme du bassin

Aire Périmètre Rectangle équivalent Coefficient de


(km²) (km) Longueur (km) Largeur compacité (Kc)
(km)
57800 1644,92 666,95 155,50 1,91

La forme d'un bassin versant influence l'allure de l'hydrogramme à l'exutoire du bassin


versant. Par exemple, une forme allongée favorise, pour une même pluie, les faibles débits
de pointe de crue, ceci en raison des temps d'acheminement de l'eau à l'exutoire plus
importants. Ce phénomène est lié à la notion de temps de concentration.

Influence de la forme du bassin versant sur


l'hydrogramme de crue

25
Chapitre 3 : Le Bassin versant
Caractérisation du bassin versant : Caractérisation altimétrique

Influence du relief sur l'écoulement :


• De nombreux paramètres hydrométéorologiques varient avec l'altitude
(précipitations, températures, etc.) et la morphologie du bassin.
• La pente influe sur la vitesse d'écoulement.
La courbe hypsométrique fournit une vue synthétique de la pente du
bassin, donc du relief
La courbe hypsométrique représente la répartition de la surface du bassin
versant en fonction de son altitude. Elle porte en abscisse la surface (ou le
pourcentage de surface) du bassin qui se trouve au-dessus (ou au-dessous) de
l'altitude représentée en ordonnée. Elle exprime ainsi la superficie du bassin ou
le pourcentage de superficie, au-delà d'une certaine altitude.

26
Chapitre 3 : Le Bassin versant
Caractérisation du bassin versant : Caractérisation altimétrique

Les altitudes caractéristiques

Altitudes maximale et minimale : obtenues directement à partir de cartes topographiques

Altitude moyenne : obtenues à partir de la courbe hypsométrique

Altitude médiane, Dénivelée, Profil en long, Profil en travers Lit majeur

Lit mineur

Profil en travers d’un cours d’eau

* Pour évaluer la pente longitudinale, on considère le profil en long

* Pour évaluer la pente transversale, on considère le profil en travers


27
Chapitre 3 : Le Bassin versant
Caractérisation du bassin versant : Réseau hydrographique
Le réseau hydrographique est l’ensemble des cours d’eau, rivière,
ruisseau, etc. qui draine le bassin versant

28
Chapitre 3 : Le Bassin versant
Caractérisation du bassin versant : Réseau hydrographique
Hiérarchisation du réseau hydrographique

1
1
1
1 2
1
1
2 1
2 2
3

1
1
3 2
2 2
1
2 1
3 1

n + n = n + 1 et n + m = max (n,m) 29
Chapitre 3 : Le Bassin versant
Caractérisation du bassin versant : Géologie et végétation

La notion essentielle à considérer dans le fonctionnement


hydrologique d’un bassin versant est la perméabilité. Les crues seront
bien plus rapides en terrains imperméables qu’en terrains perméables.

Le transport solide est d’autant plus important que la résistance du sol


est faible et que la constitution du sol est sensible à la dégradation

Le couvert végétal influe beaucoup sur les quantités d’eau disponibles


pour l’écoulement de surface.
Par ailleurs, l’évapotranspiration par les végétaux est très importante.

30
Chapitre 3 : Le Bassin versant
Les bas fonds

Les bas-fonds sont des fonds de vallons et de petites vallées. Ils constituent
les grands axes de drainage des eaux (eaux de surface, écoulement
hypodermique, nappes phréatiques).
Les eaux de ruissellement s’y écoulent, les nappes phréatiques s’y
concentrent. Les bas-fonds subissent l’influence directe des versants et des
sommets essentiellement par le biais des transports liquides et solides

Les bas fonds sont des axes de convergence :


• des eaux de surface ;
• des écoulements hypodermiques ;
• des nappes phréatiques.

La plaine alluviale naît à la confluence de plusieurs bas fonds d’une largeur


importante (+ 200 m), elle présente un agencement de terrasses successives de
bourrelets de berge, d’anciens lits, de cuvette de débordement
31
Chapitre 3 : Le Bassin versant
Les bas fonds
Les têtes de bas-fond sont très souvent élargies en
spatule ou amphithéâtre. Le profil transversal est
concave sans cours d’eau individualisé.
Les sols sont sableux et ne présentent pas d’importants
dépôts issus de versants.
La nappe phréatique y affleure en saison des pluies puis
est rapidement « chassée « vers l’aval dès qu’arrive la
période sèche.

En amont, le profil transversal devient horizontal au centre


alors que les flancs restent nettement concaves avec de
légères entailles dues à la concentration des écoulements
qui commencent à apparaître (individualisation des cours
d’eau).
Les sols deviennent argilo- sableux contenant une partie de
matériaux issus des versants.
Dans l’axe du bas- fond, on a alors deux nappes
superposées : une nappe profonde est logée dans les
altérites et une nappe superficielle se trouve perchée dans
la couche argilo- sableuse plus ou moins perméable
La nappe phréatique contribue à inonder le centre du bas-
fond et persiste en début de saison sèche.

En aval, le bas-fond s’élargit, son profil transversal


nettement horizontal. Le cours d’eau est bien marqué et
encaissé de 1 à 2 m.
La présence d’un véritable remblai colluvioalluvial est bien
visible. Il surmonte la couche sablo-gravillonnaire.
La présence des deux nappes superposées est presque
systématique. La nappe superficielle logée dans
32 le remblai
argilo- limoneux est alimentée par le cours d’eau. Et sa
fluctuation est liée aux régimes de crue.
Chapitre 3 : Le Bassin versant
Les bas fonds

33
Chapitre 3 : Le Bassin versant
Les bas fonds

34
Chapitre 3 : Le Bassin versant
Les lacs

Le terme générique d’écosystème aquatique continental recouvre une grande


diversité de milieux, tous caractérisés par l’omniprésence de l’eau qui peut être
douce, salée, vive ou lente. De part leurs caractéristiques spécifiques, on les
classe en milieux lentiques, milieux d’eau calme, voire stagnante, et milieux
lotiques représentés par les rivières ou l’eau s’écoule rapidement. Les lacs et
étangs sont des milieux lentiques.

35
Retenues d’eau
579 barrages:

- Production d’énergie (7)

- Agriculture (147)

- Elevage (366)

- AEP (26)

- Usages mixtes (33)

Capacité de stockage:
▪Autres: 37,2 milliards de m3
2/3 des barrages concentrés dans les régions ▪ Hydroélectricité: 36,8
36
Nord, Centre et Nord-Est du pays milliards de m3
1780 km2
Lac Kossou
Lac Buyo

895 km2 Lac Taabo


69 km2
Lac Soubré Lacs Ayamé (2 dams)

17,30 km2 180 km2


16.28 km2 Lac Fayé

Location des barrages hydroélectriques en Côte d’Ivoire


37
Noms Année de Cours Superfic Capacités de
création d’eau ie (km²) stockage
(Millions de m3)
Ayamé 1 1959 Bia 180 1 200
Ayamé 2 1965 Bia 1 70
Kossou 1972 Bandama 1780 27 000
Taabo 1979 Bandama 69 600
Buyo 1980 Sassandra 895 8 000
Fayé 1981 San Pédro 16 900
Soubré 2017 Sassandra 17 83

38
Chapitre 3 : Le Bassin versant
Les lacs : Envasement et euthrophisation des lacs
Sédimentation des lacs : Les matériaux charriés par les écoulements se déposent
(sédimentation) dans les lacs et participent à leur envasement

Eutrophisation : Dans les lacs jeunes, les éléments nutritifs sont peu abondantes
et limitent la croissance végétale, les lacs sont dits oligotrophes, la biomasse y
est faible, l’eau transparente (cas des lacs de montagne). Lorsque les lacs
vieillissent, leurs ceintures végétales s’accroissent, leur phytoplancton se
multiplie, les apports des bassins versants les enrichissent en éléments nutritifs.
Les lacs passent alors par un stade mésotrophe puis eutrophe.

39
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Définition

L’atmosphère est une enveloppe gazeuse qui entoure la


terre, c’est une enveloppe assez mince eu égard aux
dimensions de la terre elle-même.

L’atmosphère subit comme tout corps, l’effet de la pesanteur


d’où :
• la densité maximale de l’air est au niveau de la surface du
globe ;
• la limite supérieure est caractérisée par une raréfaction
progressive de l’air à mesure que l’on s’élève.

40
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Rôle de l’atmosphère
L'atmosphère joue un rôle essentiel dans l'apparition de phénomènes
hydrologiques. Le comportement de l'atmosphère nous intéresse à trois
niveaux :

• L'atmosphère constitue un stock d'air et d'eau. L'eau de l'atmosphère est sous


forme de vapeur, sous forme liquide (fines gouttelettes) ou sous forme solide
(cristaux de glaces en suspension). Cependant, on admet que la hauteur d'eau
moyenne condensable ne représente qu'environ 20 mm.

• La terre est soumise à des échanges continuels d'énergie avec l'espace.


L'atmosphère constitue un collecteur de chaleur provenant soit du soleil, soit du
sol. Les échanges varient d'une façon très importante en fonction du temps (à
l'échelle saisonnière et à l'échelle journalière) et aussi en fonction du lieu. Ces
différences provoquent des mouvements importants des masses d'air (et
d'eau).

• L'atmosphère joue donc un rôle de transport d'eau. Les vitesses de ces


transports varient de quelques dizaines de kilomètres par heure au sol à plus de
41
400 km/h pour les "jet-streams" en altitude.
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Rôle de l’atmosphère
• On peut caractériser l'atmosphère par sa composition, sa
pression et sa température.
• l'atmosphère est de très faible épaisseur ;
• la moitié de la masse atmosphérique est renfermée dans les cinq
premiers kilomètres ;
• les 9/10 sont dans les vingt premiers kilomètres,
• enfin, il ne reste que moins du millième de la masse totale au-delà de
60 km d'altitude ;
• les gradients verticaux sont beaucoup plus forts que les gradients
horizontaux (de 1 000 à 10 000 fois pour les températures et les
pressions) ;
• les écoulements aériens sont essentiellement horizontaux mais les
singularités topographiques peuvent perturber gravement ces
écoulements.
42
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Composition
Air atmosphérique = Air sec + vapeur d’eau + Impuretés et
particules diverses microscopiques.

Impuretés et particules diverses sont constituées de débris


de végétaux et d’animaux, de bactéries de sels minéraux
provenant de l’évaporation des embruns, de rejets
industriels, etc.

L’air atmosphérique est essentiellement un mélange de gaz


différents.

43
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Composition chimique de l’atmosphère

Eléments Volume % Environ


%
N2 78,09 78
O2 20,95 21
Ar 0,93 1
CO2 0,03
Ne 1,8.10-3
He 5,2.10-4
Kr 1,0.10-4
H 5,0.10-5
Xe 0,8.10-6

44
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Stratification de l’atmosphère
La température de l’air est souvent définie comme le
degré de chaleur ou de fraîcheur perçu par un corps.

La répartition de la température en fonction de


l’altitude constitue le principal critère qui permet de
subdiviser l’atmosphère en cinq étages.

•Troposphère,
• Stratosphère,
• Mésosphère,
• Thermosphère (Ionosphère),
• Magnétosphère (Exosphère). 45
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Stratification de l’atmosphère
•Troposphère,
• Stratosphère,
• Mésosphère,
• Thermosphère Ionosphère),
• Magnétosphère (Exosphère)

46
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Stratification de l’atmosphère
Troposphère

La Troposphère est la partie de l’atmosphère située entre la


surface du sol et une altitude de 10 km en moyenne.

Elle contient presque toute la vapeur d’eau de l’atmosphère.


C’est là que se déroulent les phénomènes météorologiques et le
mouvement des masses d’air.

L’air de la Troposphère est réchauffé par la réémission de


l’énergie solaire emmagasinée par le sol.

La température diminue en moyenne de 6,5° C par km de bas


en haut et tombe sous les -50° C à la limite supérieure de la
troposphère, appelée Tropopause. 47
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Stratification de l’atmosphère
Stratosphère

La Stratosphère est la couche située entre 10 et 50 km d’altitude.


A cause de la température constante de -90° C jusqu’à une altitude de 30 km
au dessus des pôles (couche isotherme), elle n’est pas le siège de
mouvements verticaux.

Dans la stratosphère se trouve la couche d’ozone, qui absorbe les rayons


UV (longueurs d’onde de 200 à 340 nm) dangereux pour les organismes ;
elle réchauffe ainsi jusqu’à 0° C.
Sa limite supérieure de la Troposphère s’appelle Stratopause.

48
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Stratification de l’atmosphère

Mésosphère

La Mésosphère s’étend de 50 à 80 km d’altitude.

La température s’y élève jusqu’à + 50° C (« effet de plaque


électrique » de la couche supérieure de la stratosphère).
Les températures diminuent ensuite jusqu’au point le plus bas
de -80° C, marquant ainsi une délimitation des couches de
l’atmosphère dénommée mésopause.

49
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Stratification de l’atmosphère

Thermosphère (Ionosphère)

Dans la Thermosphère qui atteint une altitude de 500 Km,


les températures s’élèvent jusqu’à 1200° C, mais ne peuvent
être comparées aux conditions terrestres en raison de la
raréfaction de l’air.

Les phénomènes électriques y dominent et les couches y


sont très conductrices (ionisation) en raison du rayonnement
solaire. L’ionisation absorbe le rayonnement UV < 175 nm
qui est mortel.

50
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Stratification de l’atmosphère

Exosphère

A partir de 500 km commence la couche extrême de


l’atmosphère (exosphère ou magnétosphère) dominée par
les phénomènes électromagnétiques.

51
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Stratification de l’atmosphère
•Troposphère,
• Stratosphère,
• Mésosphère,
• Thermosphère Ionosphère),
• Magnétosphère (Exosphère)

52
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Les différents échanges de chaleur dans l’atmosphère
Dans l’atmosphère, les différents échanges de chaleur se font de trois façons :
Par rayonnement :
Le rayonnement est un processus de propagation de l’énergie dans l’espace ou dans un
milieu matériel ne nécessitant pas de support matériel comme la conduction et la convection.
Son importance est capitale.

Par conduction :
Ce processus d’échange de chaleur qu’est la conduction, la chaleur passe du corps le plus
chaud au corps le plus froid sans qu’il ait de transfert de matière.
Les gaz et le sol sec sont de mauvais conducteur de chaleur. De ce fait, la conduction ne
joue un rôle important dans le transfert de la chaleur, que dans les couches d’air
extrêmement minces qui se trouvent en contact direct avec la surface du globe.
En général, l’épaisseur de ces couches ne dépasse pas quelques centimètres et au-delà le
transfert de chaleur par conduction est négligeable.

Par Convection :
Dans le processus de la convection, il y a au départ la conduction car c’est l’échauffement du sol
qui provoque l’échauffement de l’air à contact. Cet air chaud transportant la chaleur devient plus
léger, s’élève vers l’atmosphère et est remplacé par de l’air plus froid et plus lourd. Il se produit
alors des courants de convection qui brassent l’air ; ces courants sont appelés des courants
ascendants et descendants de l’air atmosphérique.
Le rôle de la convection est considérable dans l’atmosphère, il est à l’origine 53 des
phénomènes atmosphériques les plus spectaculaires.
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Rayonnement solaire
Rayonnement solaire
Le rayonnement solaire est la source d’énergie de tous les
processus de vie sur Terre.

La quantité totale de rayons touchant la surface du globe


(rayonnement global) se compose en rayonnement direct et
en rayonnement diffus du ciel.
L’énergie renvoyée vers l’espace s’appelle l’albédo, c’est le
pourcentage de lumière solaire réfléchie à la surface terrestre
pour une zone irradiée.
Plus on s’éloigne de la surface de la Terre, plus la température de la
Troposphère décroît. Dans cette couche inférieure de l’atmosphère, l’air
n’est pas directement réchauffé par le Soleil mais par l’énergie
renvoyée par notre planète 54
Chapitre 4 : L’Atmosphère
L’effet de serre
Si toute la chaleur réfléchie par la Terre se perdait dans l’espace,
notre planète serait bien plus froide.

Mais elle est en grande partie réfléchie par la base des nuages
et par l’air lui-même (Effet de serre), le bilan thermique étant
ainsi équilibré.

La température de surface est en moyenne de 15° C, avec


cependant d’énormes variations d’un lieu à l’autre.

• Couche d’ozone
• Destruction de la couche d’ozone
• Effet de serre - gaz à effet de serre

55
Chapitre 4 : L’Atmosphère
L’Effet de serre

56
Chapitre 4 : L’Atmosphère
L’Effet de serre

À haute altitude, la couche d'ozone a pour effet d'absorber la plus grande


partie du rayonnement solaire ultraviolet, qui est dangereux pour les
organismes vivants et joue donc un rôle protecteur pour les êtres vivants.
• Couche d’ozone (O3)
• Destruction de la couche d’ozone 57
• Effet de serre – gaz à effet de serre (CO2)
Chapitre 4 : L’Atmosphère
L’Effet de serre

L’ozone
O2 + rayonnement solaire → O + O et O + O2 → O3

• Couche d’ozone (O3)


• Destruction de la couche d’ozone 58
• Effet de serre – gaz à effet de serre (CO2)
Chapitre 4 : L’Atmosphère
L’effet de serre
Les rayons du soleil qui atteignent la Terre réchauffent sa surface et sont
absorbés à hauteur des deux tiers. Sous l’effet de la réverbération, le tiers restant
est renvoyé sous forme de rayonnement infrarouge vers l'espace, mais se trouve
en partie piégé par une couche de gaz située dans la basse atmosphère : celle-ci
renvoie la chaleur vers la Terre et contribue à la réchauffer davantage.

Grâce à ce phénomène naturel, appelé effet de serre, la température moyenne


de l’air à la surface de la Terre est d’environ + 15°C. Sans ce thermostat naturel,
la température moyenne serait inférieure d’environ 33°C et se situerait autour de
– 18°C.

Cet effet de serre résulte pour les deux tiers de l'absorption de chaleur par la
vapeur d'eau et les nuages (qui évoluent entre le sol et 12 km d'altitude). Le
troisième tiers résulte de l'interaction d'un certain nombre de gaz dits à effet de
serre (ou GES) qui se situent environ à 15 km au-dessus du sol. En majeure
partie, leur origine est naturelle, mais la proportion due à l'activité humaine, qui
est dite d'origine anthropique, s'accroît depuis le début de l'ère industrielle
(1750). 59
Chapitre 4 : L’Atmosphère
L’effet de serre
Le rayonnement solaire visible atteint la Terre sans être absorbé par
l’atmosphère. Mais le rayonnement émis en retour par la Terre est en partie
stoppé et réfléchi par la vapeur d’eau, le dioxyde de carbone (CO2) et autres
molécules gazeuses naturelles ou non.
Les Gaz à Effet de Serre sont des gaz qui absorbent une partie des rayons
solaires en les redistribuant sous la forme de radiations au sein de
l'atmosphère terrestre, phénomène appelé effet de serre.

Plus d’une quarantaine de gaz dont : la Vapeur


d'eau (H2O), le Dioxyde de carbone (CO2), le
Méthane (CH4), l'Ozone (O3), le Protoxyde
d'azote (N2O), l'Hydrofluorocarbures (HFC), le
Perfluorocarbures (PFC) et l'Hexafluorure de
soufre (SF6).

Le dioxyde de carbone représente près de 70%


des émissions de gaz à effet de serre d’origine
anthropique. Il est principalement issu de la
combustion des énergies fossiles (pétrole,
charbon) et de la biomasse.

60
Chapitre 4 : L’Atmosphère
La pression atmosphérique
La pression atmosphérique (pression exercée par l’atmosphère) est numériquement
égale au poids d’une colonne d’air s’étendant jusqu’à la limite supérieure de
l’atmosphère, au-dessus de la surface de section de base unité.

La masse de l’atmosphère exerce une pression moyenne de 1 013 millibars (mb) sur la
surface terrestre.

La pression de l’air diminue avec l’altitude, l’atmosphère se raréfiant. Jusqu’à une altitude de
1 000 m, elle chute d’environ 1 mb tous les 10 m et à 5,5 km d’altitude, elle est d’environ 500
mb, soit de moitié inférieure à la pression à la pression relevée au sol.

Ce sont les variations horizontales de la pression atmosphérique qui engendrent les vents,
l’air s’écoulant d’une zone de haute de pression vers une zone de basse pression.

La diminution verticale de la pression a d’importants effets sur les propriétés de l’air. Une
masse d’air qui est amenée à s’élever subit une pression de plus en plus faible et se dilate.

L’air se refroidit en se dilatant. Inversement, une masse d’air descendante subit une pression
croissante.
61
Chapitre 4 : L’Atmosphère
La pression atmosphérique
Dans l’atmosphère, la variation de pression avec
l’altitude n’est pas linéaire

Pression (hPa) Altitude (m)


850 1500
700 3000
500 5500
400 7200
300 9100
200 11000
100 16000
62
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Les nuages
On peut définir un nuage comme étant un ensemble
visible de particules d’eau très fines, liquides ou solides,
maintenues en suspension dans l’atmosphère par les
mouvements verticaux de l’air.

Les nuages sont en perpétuel évolution dans


l’atmosphère. Il existe une variété infinie de formes. Il
existe deux principales catégories de nuages.

Les nuages cumuliformes : nuages séparés les uns des


autres par des zones de ciel clair.
Les nuages stratiformes : voiles ou couches cachant une
63
partie du ciel.
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Les nuages
La troposphère est le domaine de l'atmosphère où se développe les systèmes
nuageux. Les nuages sont formés de fines particules d'eau assemblées à l'état
liquide (nuages de gouttelettes) ou à l'état solide (nuages de cristaux de glace
ou de neige).
La formation des nuages résulte de l’abaissement de la température de l’air au-dessous du
point de rosée (point de saturation). Ce refroidissement est lié à la dilatation de l’air qui, en
s’élevant, est soumis à une pression atmosphérique de plus en plus faible (refroidissement
adiabatique). Il s’élève sous l’effet de la chaleur rayonnée par le sol ou quand il est contraint
de surmonter un obstacle (chaîne montagneuse ou masse d’air froid).
Le point de rosée est la température à laquelle l’humidité d’un gaz, comme l’air, se
condense (se liquéfie) pour former des gouttelettes d’eau.

on distingue deux morphologies de base : les nuages stratiformes et cumuliformes.


On classe généralement les nuages aussi en fonction de leur altitude : nuages
supérieurs, nuages moyens, nuages inférieurs et nuages à développement vertical.

Les cumulus, à extension verticale, qui se développe par convection : des « bulles » d’air
échauffées au contact du sol s’élèvent rapidement dans une atmosphère instable
favorisant les courants ascendants. Les stratus, à extension horizontale, qui se forment
dans une atmosphère stratifiée stable tendant à entraver les courants ascendants. 64
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Les nuages
• Cirrus, cirro-cumulus et cirro-stratus sont des nuages de haute altitude
formés de cristaux de glace ;
• Alto-cumulus et alto-stratus des nuages de moyenne altitude ;
• Strato-cumulus et stratus, des nuages de basse altitude.
Dix genres de nuages selon leur développement et leur altitude : altocumulus, altostratus,
cirrocumulus, cirrostratus, cirrus, cumulonimbus, cumulus, nimbostratus, stratocumulus, stratus.

65
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Les nuages

Cirrus Cirrocumulus Cirrostratus

Altocumulus Stratocumulus Cumulus

66
Nimbocumulus Cumulonimbus
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Les nuages et les précipitations
Nuage : C’est un ensemble visible de minuscules particules d’eau liquide ou de
glace, ou les deux à la fois en suspension dans l’atmosphère
Brouillard : Suspension dans l’atmosphère de très petites gouttelettes d’eau en
général microscopiques, réduisant la visibilité à la surface du globe.
Pluie : Précipitation de gouttes d’eau qui tombent d’un nuage
Bruine : Précipitation assez uniforme, caractérisée par de très fines gouttes d’eau
très rapprochées les unes des autres, qui tombent d’un nuage
Grêle : Précipitation de particules de glace (grêlons), soit transparents, soit
partiellement où complètement opaques, généralement de forme sphéroïdale,
conique ou irrégulière dont le diamètre varie très généralement entre 5 et 50 mm, qui
tombent d’un nuage, soit séparées, soit, soit agglomérées en bloc irréguliers.
Grésil : Précipitation de particules de glace translucide qui tombent d’un nuage. Ces
particules sont en général sphériques et présentent parfois des pointes coniques,
leur diamètre peut atteindre et même dépasser 5mm.
Rosée : Dépôt sur les objets de gouttes d’eau provenant de la condensation directe
de la vapeur d’eau contenue dans l’air ambiant. 67
Chapitre 5 : Les précipitations
Définitions
Les précipitations sont toutes les eaux météoriques qui tombent sur la surface de la
terre, tant sous forme liquide (bruine, pluie, averse) que sous forme solide (neige,
grésil, grêle) et les précipitations déposées ou occultes (rosée, gelée blanche,
givre,...).
Ainsi, les conditions atmosphériques déterminent la répartition des
précipitations à la surface de la terre.
Mécanisme de formation des précipitations
La formation des précipitations nécessite la condensation de la vapeur d'eau
atmosphérique.
La saturation est une condition essentielle à tout déclenchement de la
condensation.
La saturation n'est cependant pas une condition suffisante à la condensation ; cette
dernière requiert également la présence de noyaux de condensation (impuretés en
suspension dans l'atmosphère d'origines variées - suie volcanique, cristaux de sable,
cristaux de sel marin, combustions industrielles, pollution) autour desquels les gouttes
ou les cristaux se forment.
On distingue des noyaux hygroscopiques formés de cristaux de sel
d’origine essentiellement marine et des noyaux non hygroscopiques
68
constitués de certains cristaux (poussières) mouillables.
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Les précipitations
Mécanisme de formation des précipitations

Effet de coalescence : Il y a grossissement par choc et fusionnement avec d'autres


particules. Du fait de la dispersion des vitesses, le cristal en se déplaçant, soit en chute
libre, soit par turbulence, entre en collision avec les gouttelettes surfondues ; la
congélation de celles-ci augmente le volume du cristal.

Effet Bergeron : Dans la partie du nuage où la température est négative mais


supérieure à -40°C, coexistent des cristaux de glace et des gouttelettes d'eau
surfondues. Autour d'un cristal de glace, l'air est saturé à un taux d'humidité plus bas
qu'autour d'une gouttelette d'eau surfondue. Suite à cette différence d'humidité, il
apparaît un transfert de la vapeur d'eau des gouttelettes vers les cristaux. Par
conséquent, les gouttelettes s'évaporent tandis qu'il y a condensation autour des
cristaux. Lorsque la masse du cristal est suffisante, il précipite,

Types précipitations
Selon les zones géographiques, il faut distinguer différents types de pluie. Il
existe différents types de précipitations : les précipitations convectives, les
précipitations orographiques et les précipitations frontales. 69
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Les précipitations

Différents types précipitations

70
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Les précipitations

Différents types précipitations

Précipitations convectives
4000 Altitude (m)

Air stable Si une masse d'air se réchauffe au voisinage du sol,


le profil de température va évoluer en augmentant
3000 son gradient. Il y aura alors instabilité et apparition
de cellules de convection.

Niveau de saturation L'air humide et chaud va monter, se détendre et se


2000 refroidir. Lorsque le point de rosée est atteint, il se
forme un nuage (cumulus) et si l'ascendance est
Air instable
suffisante, on pourra atteindre une altitude
suffisante pour déclencher les précipitations.
1000
Adiabatique sèche Cellule de convection Ce type de pluie correspond à la plupart des
Température de l'air précipitations des régions équatoriales ; on le
Gradient du point de rosée rencontre également en climat tempéré sous forme
d'orages d'été.
t rosée t sol
71
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Les précipitations

Différents types précipitations

Précipitations orographiques

Si une masse d'air se déplaçant


horizontalement rencontre un obstacle
topographique (chaîne de montagnes par
exemple), il s'ensuit une élévation des
Neige masses d'air et par conséquent leur
refroidissement.
Pluie Comme précédemment, on obtient des
Foehn
précipitations sous forme de pluie mais
Air humide aussi, si l'altitude est suffisante, de la neige.
Après le passage de la chaîne, l'air va
redescendre, se comprimer et se réchauffer.
On a alors des vents chauds et secs (effet de
"foehn"). 72
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Les précipitations

Différents types précipitations

Précipitations frontales

Lorsque plusieurs masses d'air de propriétés


différentes se rencontrent, les plus chaudes et les
plus humides sont poussées vers les hautes
altitudes où elles se refroidissent et se condensent.
Air chaud Air froid Ce sont ces précipitations qui sont les plus
importantes, les plus longues et les plus fréquentes
sous les climats tempérés.

73
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Les précipitations
Régimes des précipitations
Pour caractériser les diverses régions pluviométriques du globe, on a
habituellement recourt aux précipitations moyennes mensuelles ou annuelles
(évaluées sur une longue période) et à leurs variations.
Nom Caractéristiques
Régime équatorial humide - plus de de précipitations annuelles moyennes
- à l'intérieur des continents et sur les côtes
- région typique de ce régime : bassin de l'Amazone
Régime subtropical humide en Amérique - entre 100 et de précipitation annuelle moyenne
- à l'intérieur des continents et sur les côtes
- région typique de ce régime : pointe sud-est de l'Amérique du Nord
Régime subtropical sec - moins de de précipitation annuelle moyenne
- à l'intérieur des continents et sur les côtes ouest
- région typique de ce régime : le sud du Maghreb
Régime intertropical sous l'influence des alizés - plus de de précipitation annuelle moyenne
- sur des zones côtières étroites ; humidité
- région typique de ce régime : côtes est de l'Amérique centrale
Régime continental tempéré - entre 10 et de précipitation annuelle moyenne
- à l'intérieur des continents ; il en résulte des déserts ou des steppes
- région typique de ce régime : plaines de l'ouest du continent nord-américain
Régime océanique tempéré - plus de de précipitation annuelle moyenne
- sur les côtes ouest des continents
- région typique de ce régime : britannique, l'Europe
Régime polaire et arctique - moins de de précipitation annuelle moyenne 74
- se situe au nord du 60e parallèle ; formation de grands déserts froids
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Les précipitations
Régimes des précipitations

Pour caractériser les diverses régions pluviométriques du globe, on a


habituellement recourt aux précipitations moyennes mensuelles ou annuelles
(évaluées sur une longue période) et à leurs variations.

75
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Les précipitations

Régimes des précipitations

Les précipitations sont un des processus climatiques les


plus variables.

• Variabilité dans l'espace et ceci quelle que soit l'échelle


spatiale prise en compte (régionale, locale, etc.)

• Variabilité dans le temps, aussi bien à l'échelle annuelle qu'à


celle d'un événement pluvieux.

76
Par définition, le climat est
caractérisé par des valeurs
moyennes, mais également par
des variations et des extrêmes.

Qu’est qu’un changement climatique ?

Un changement climatique correspond


modification durable (de la décennie au
d'années) des paramètres du climat de la Terre.

Dans la Convention cadre des Nations Unie


changement climatique, le terme désigne uni
les changements dus aux activités humaines.

La Convention-cadre utilise le terme "v


climatique" pour désigner les changements clim
d'origine naturelle. 77
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Le climat
Le climat correspond aux conditions météorologiques
moyennes (températures, précipitations, ensoleillement,
humidité de l'air, vitesse des vents, etc.)

Le climat ivoirien est ainsi conditionné par la confluence de deux masses


d’air :
• L’harmattan, masse d’air sec, d’origine continentale, de direction NE
• La mousson, masse d’air humide, d’origine océanique, de direction SO

Les deux masses d’air convergent selon une surface faiblement inclinée,
l’air humide se glissant sous la masse d’air continental sec pour
constituer la zone de convergence intertropicale, que l’on désigne sous le
terme de Front InterTropical (FIT).

78
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Le climat

79
Chapitre 4 : L’Atmosphère

Abidjan le 10 juin 2014

Abidjan le 20 juin 2014


Abidjan le 19 juin 2014 Abidjan le 20 juin 2014

80
San Pédro le 30 juin 2014 Songon le 13 juillet2014
Abidjan le 30 juin 2014
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Les précipitations
Mesure des précipitations

Les principaux appareils qui sont utilisés couramment pour déterminer la hauteur de la
pluie qui tombe sont le pluviomètre et les pluviographes. D’autres appareils tel que le
radar servent aussi à évaluer l’intensité de la pluie sur une large zone. Le radar a
l’avantage d’offrir une meilleure vue de la distribution spatiale des précipitations.

• Les pluviomètres étaient à l’origine manuels


• Au début du XXIe siècle, ils sont souvent dotés de capteurs
électroniques qui permettent d’enregistrer en continu et à distance
les données
• Il existe quatre types de pluviomètres/pluviographes : à
cylindre gradué (dit à lecture directe), à auget basculeur, à
balance (ou de Fisher et Porter) et optique. 81
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Les précipitations
Mesure des précipitations

Pluviomètre à cylindre gradué (lecture directe)

Bague r éce ptrice


Ento nnoir
Epro uvet te

Sea u

Sup port

82
Lecture directe Lecture directe et éprouvette Pluviographe à augets
83
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Les précipitations
Mesure des précipitations
Pluviomètre à augets basculants

Le collecteur dirige la pluie vers une sorte de petite balançoire tape-cul formée de deux réceptacles
métalliques, ou augets, de petite taille de part et d’autre d’un axe horizontal.
La contenance de ces réceptacles est équivalente à 0,1, 0,2 ou 0,5 mm d’eau, selon la précision de
l’appareil. Il y a toujours un auget à l’horizontale et vis-à-vis de la sortie du collecteur, l’autre fait un
grand angle vers le bas.
L’eau s’accumule dans celui à l’horizontale qui bascule quand il atteint le poids nécessaire, et se
décharge de son eau par gravité.
84augets,
La quantité de précipitations est mesurée par le nombre de basculements effectués par les
détecté par un système mécanique ou optique.
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Les précipitations
Mesure des précipitations
Pluviomètre à balance ou de Fisher et Porter)

À la place d’un cylindre gradué, le pluviomètre à balance, ou de Fisher et Porter, reçoit la pluie dans un
récipient relié à une balance. Une fine couche d’huile est mise dans le récipient avant usage. Celle-ci
flottera sur l’eau de pluie venant du collecteur, empêchant son évaporation

La variation de la masse d’eau dans le récipient est transformée en équivalent de millimètres


d’épaisseur selon la densité de l’eau.

Ce type de pluviomètre mesure toute la pluie tombée et peut mesurer les précipitations solides, comme
la neige et la grêle, s’il est muni d’un système de chauffage. Cependant, il est plus dispendieux
85 que le
pluviomètre à lecture directe et demande plus d’entretien que celui à augets basculants.
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Les précipitations
Mesure des précipitations
Pluviomètre optique

Le pluviomètre optique est formé d’un collecteur en entonnoir sous lequel se trouve une
photodiode ou une diode laser.
La précipitation est mesurée par détection d’irrégularités optiques.
L'entonnoir dirige les gouttes dans le volume d’échantillonnage au sein du faisceau lumineux. En
mesurant l’intensité des scintillations, il peut électroniquement déterminer le débit de la
86
précipitation
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Les précipitations
Mesure des précipitations
Le pluviomètre

87
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Les précipitations
Mesure des précipitations

Le pluviographe = pluviomètre + enregistreur


T ambour
enregistreur

Niveau St ylet
inscript eur
em e
ent

d'amorçage
bas Axe d

Auget se remplissanr
cul

et allant basculer

Auget vide
après basculement Flotteur

But ées

Pluviographe à augets basculeurs Pluviographe à syphon

88
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Les précipitations
Mesure des précipitations

Station météorologique

89
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Les précipitations
Mesure des précipitations

Station météorologique

90
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Les précipitations
Représentation des données

La courbe des hauteurs de pluie cumulées représente en ordonnée, pour


chaque instant t, l'intégrale de la hauteur de pluie tombée depuis le début de
l'averse.
Le hyétogramme est la représentation, sous la forme d'un histogramme, de
l'intensité de la pluie en fonction du temps
200

Rainfall (mm)
200 180
Pluie (mm)

180 160
160
140
140
120
120
100 100

80 80

60 60

40 40
20
20
0
0
jan. fév. mars avril mai juin juil. août sep. oct. nov. déc. Jan. Feb. March April May June July August Sept. Oct. Nov. Dec.
Mois
Taabo Kossou

Variations des précipitations moyennes mensuelles à Kossou et à Taabo de 1980 à 2005


91
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Les précipitations
Estimation de la pluie moyenne

Pour l’étude du bilan hydrologique sur un bassin versant, il est important de déterminer
la pluie moyenne. Les données proviennent des stations de mesure sur l’ensemble du
bassin versant. Ils peuvent concerner les données journalières, mensuelles, annuelles,
etc. Des problèmes peuvent survenir du fait de l’absence de données à des stations
sur une ou de longues périodes. Il faut arriver à utiliser les stations ayant des données
complètes dans la mesure du possible. La densité du réseau et leur homogénéité sont
des facteurs à prendre en compte.

Les principales méthodes utilisées sont les méthodes arithmétique, isohyètes,


Thiessen.

La méthode arithmétique consiste en la détermination d’une moyenne arithmétique


dans le cadre d’un réseau de stations uniformément réparti sur le domaine

Pj
Pmoy =
N 92
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Les précipitations
Estimation de la pluie moyenne

La méthode des isohyètes s’applique à un réseau pluviométrique non uniformément


réparti.

La meilleure précision s’obtient à l’aide de cette approche en construisant les


isohyètes qui sont des lignes d’égales valeurs pluviométriques avec une équidistance
bien choisie pour déterminer les points intermédiaires par interpolation.

Les surfaces entre les différentes isohyètes sont obtenus par planimétrage et on leur
affecte la valeur moyenne arithmétique des isohyètes qui les constituent. Et la pluie
moyenne du bassin versant est la moyenne pondérée des surfaces inter-isohyètes
affectées de la moyenne arithmétique des deux isohyètes qui les encadrent.

La méthode des polygones de Thiessen consiste dans un premier temps en la


délimitation des polygones de Thiessen qui représentent pour chaque station sa zone
d’influence théorique.
Cette surface obtenue aussi par planimétrage est pondérée de la pluie ponctuelle, et
l’on détermine ainsi la pluie moyenne du bassin versant qui est la moyenne pondérée
des surfaces et des pluies ponctuelles. 93
Chapitre 4 : L’Atmosphère
L’évaporation
Le bac d’évaporation

94
TP - Hydrologie
Comment mesurer les débits à
l’aide du moulinet ?

95
Chapitre 6 : Mesure des débits
Pour mesurer le débit d'un écoulement naturel (cours d'eau, canal, dérivation...), il existe quatre
grandes catégories de méthodes:

• Les méthodes "volumétriques" (ou jaugeage capacitif) permettent de déterminer le débit


directement à partir du temps nécessaire pour remplir d'eau un récipient d'une contenance
déterminée. Compte tenu des aspects pratiques inhérents à la méthode de mesure (taille du
récipient nécessaire, incertitude sur la mesure du temps, aménagement spécifique éventuel),
cette méthode n'est généralement pratiquée que pour des débits très faibles, quelques l/s au plus.

• Les méthodes "d'exploration du champ de vitesse" consistent à déterminer la vitesse de


l'écoulement en différents points de la section, tout en mesurant la surface de la section mouillée.
Ces techniques nécessitent un matériel spécifique (moulinet, perche, saumon, courantomètre...)
et un personnel formé à son utilisation. Parmi les nombreuses méthodes d'exploration du champ
de vitesse, les jaugeages au moulinet et au flotteur sont présentés ci-dessous, ainsi que le
principe de fonctionnement des capteurs électromagnétiques.

• Les méthodes "hydrauliques" tiennent compte des forces qui régissent l'écoulement
(pesanteur, inertie, viscosité...). Ces méthodes obéissent aux lois de l'hydraulique.

• Les méthodes "physico-chimiques" prennent en compte les variations, lors de l'écoulement,


de certaines propriétés physiques du liquide (concentration en certains éléments dissous). Ces
méthodes consistent généralement à injecter dans le cours d'eau un corps en solution, et à suivre
l'évolution de sa concentration au cours du temps. Ce sont les méthodes dites «par dilution» ou
encore «chimique». 96
Chapitre 6 : Mesure des débits

Mesure volumétrique

97
Chapitre 6 : Mesure des débits

Le jaugeage par exploration du champ de vitesse


La vitesse d'écoulement n'est jamais uniforme dans la section transversale d'un cours
d'eau.
Le principe de cette méthode consiste donc à calculer le débit à partir du champ de
vitesse déterminé dans une section transversale du cours d'eau (en un certain nombre
de points, situés le long de verticales judicieusement réparties sur la largeur du cours
d'eau).
Parallèlement à cette exploration du champ de vitesse, on relève le profil en travers du
cours d'eau en mesurant sa largeur et en effectuant des mesures de profondeur.

Le débit Q [m3/s] s'écoulant dans une section d'écoulement S [m2] d'une rivière peut
être défini à partir de la vitesse moyenne V [m/s] perpendiculaire à cette section par la
relation :

Q = V ´ S.

La section d'écoulement peut être évaluée en relevant la profondeur d'eau en diverses


verticales réparties régulièrement sur toute la largeur

98
Chapitre 6 : Mesure des débits
On appelle hydrométrie l'ensemble des techniques de mesures
des différents paramètres caractérisant les écoulements dans les
cours d'eau naturels ou artificiels et dans les conduites.

Les deux variables principales qui caractérisent l'écoulement


sont :
• La cote de la surface libre, notée h et exprimée en mètre. Sa
mesure concerne la limnimétrie.

• Le débit du cours d'eau, noté Q et exprimé en m3/s ou l/s,


représente le volume total d'eau qui s'écoule à travers une
section droite du cours d'eau pendant l'unité de temps
considérée. Sa mesure est du ressort de la débitmétrie.

Le débit reflète physiquement le comportement du bassin


versant, et peut être interprétée dans le temps et dans
99
l'espace.
Chapitre 6 : Mesure des débits

Le jaugeage par exploration du champ de vitesse


Plusieurs méthodes permettent de déterminer la
vitesse moyenne de l'eau :

• Le jaugeage au flotteur

• Le jaugeage au moulinet

• Les sondes électromagnétiques

100
Chapitre 6 : Mesure des débits
Jaugeages aux flotteurs : exemples de flotteurs
Tout corps naturel ou artificiel porté par l'eau, partiellement
ou entièrement immergé, dont les mouvements verticaux
indiquent les variations du niveau de l'eau, et dont le
déplacement horizontal indique la vitesse de l'eau à la
surface ou à diverses profondeurs.

101
Chapitre 6 : Mesure des débits
Jaugeages aux flotteurs : méthode de mesure

102
Chapitre 6 : Mesure des débits
Les différentes étapes
• Installer une échelle liminimètrique ou un
limnigraphe dans le cours d’eau pour pouvoir
lire les variations du niveau de l’eau.

• Mesurer les vitesses du courant suivant les


variations du niveau du cours d’eau

• Faire le dépouillement des données

103
Chapitre 6 : Mesure des débits
Généralement, on ne dispose pas d'une mesure directe et continue des
débits mais d'un enregistrement des variations de la hauteur d'eau en une
section donnée (station hydrométrique).
On passe alors de la courbe des hauteurs d'eau en fonction du temps H=f(t)
(appelée limnigramme) à celle des débits Q=f(t) (appelée hydrogramme)
par l'établissement d'une courbe de tarage Q = f(H)

104
Passage d'un limnigramme à un hydrogramme par l'intermédiaire de la courbe de tarage
Chapitre 6 : Mesure des débits

La détermination de la courbe de tarage est


généralement effectuée au moyen de
campagnes de mesures de débits
épisodiques, dont la fréquence est un élément
essentiel de la qualité et de la précision des
données ainsi obtenues.

On appelle jaugeage l'ensemble des


opérations destinées à mesurer le débit
d'une rivière.
105
Chapitre 6 : Mesure des débits
1. Mesure des hauteurs d’eau
Installation de limnimètre ou limnigraphe
La mesure des hauteurs d'eau (la limnimétrie) ou de la
variation d'un plan d'eau s'effectue généralement de manière
discontinue par la lecture d'une règle graduée ou échelle
limnimétrique fixée sur un support.

106
Echelles limnimétriques sur la rivière Bia et son affluent, le Taimin dans la région d’Ayamé, Côte d’Ivoire
Chapitre 6 : Mesure des débits

Mesure des hauteurs d’eau

Station de Ity-SMI Station de Floleu-Soklaleu

107
Chapitre 6 : Mesure des débits
Mesure des variations
du niveau d’eau

Station de Ity-SMI Station de Flampleu108


Chapitre 6 : Mesure des débits
2. Tracé du profil en travers du cours d’eau

1. Définir une section de mesure


2. Mesurer la largeur au miroir (longueur à la surface
libre entre les deux berges)
3. Mesurer les profondeurs de l’eau dans la section
définie en se déplaçant suivant la largeur au miroir,
matérialisée par une corde graduée.

Les profondeurs obtenues le long de la largeur au miroir


permettent de tracer le profil en travers du cours d’eau à
la section considérée.
109
Chapitre 4 : L’Atmosphère
2. Tracé du profil en travers du cours d’eau

110
Chapitre 6 : Mesure des débits
2. Tracé du profil en travers du cours d’eau

111
Chapitre 6 : Mesure des débits
2. Tracé du profil en travers du cours d’eau

112
Chapitre 6 : Mesure des débits
3. Mesures des vitesses de courant
Jaugeages au moulinet : Les supports de moulinet

113
Chapitre 6 : Mesure des débits
3. Mesures des vitesses de courant
La vitesse varie latéralement d'une berge à l'autre et verticalement de la
surface de l'eau au fond du lit.
C'est pourquoi pour chercher la vitesse moyenne du courant, il faut faire
plusieurs mesures en différents points de la section mouillée.

114
Chapitre 6 : Mesure des débits
3. Mesures des vitesses de courant
Le nombre de mesures sur une verticale est choisi de façon à
obtenir une bonne description de la répartition des vitesses sur
cette verticale.
De manière générale, on fera entre 1, 3 ou 5 mesures suivant la
profondeur du lit.

• Positions des verticales 115


• Nombre de point de sur une verticale
Chapitre 6 : Mesure des débits
3. Mesures des vitesses de courant
Choix des verticales
Les verticales de mesure sont souvent choisies dans la largeur de la section
mouillée de façon à condenser davantage les mesures vers les berges.

Pour cela on adopte une méthode qui consiste à choisir tout d'abord le milieu
de la section, puis les quarts, les huitièmes...etc. en direction des berges.

Le nombre des verticales à choisir dépendra de la largeur de la section (5, 7,


9...verticales).

Par exemple, pour une section transversale de 18 m de largeur, il y aura une


verticale de mesure à 9 m de la berge, puis à 4,5 et 13,5 m, ensuite à 2,25 et
15,75 m.

116 de 18
On peut choisir des verticales équitablement espacées ; dans ce cas, pour la section
m de largeur, les verticales seront à 3, 6, 9, 12 et 15 m de la première berge.
Chapitre 6 : Mesure des débits
3. Mesures des vitesses de courant
Mesures sur une verticale
Selon la profondeur, on effectue généralement 3 à 5 mesures par verticale
Pour les jaugeages au micromoulinet (basses eaux), on commence à 3 cm
au-dessus du fond, et on terminera au moins à 3 cm sous la surface de l'eau

Pour choisir n points de mesure, on applique la règle :

Pt = profondeur totale (ou hauteur d'eau)

Par exemple si la hauteur d'eau est de 40 cm et on veut effectuer 4 points de


mesure, On a :

40 - 6 = 34 et 34 / 3 = 11,3 qu'on peut arrondir à 11.


On choisira alors les points espacés de 11 cm, soit les hauteurs : 3, 14, 25 et 36
cm.

Pour choisir 5 points de mesure sur la verticale, on divise par 4 et on applique la


même règle. On aura les hauteurs 3, 11, 20, 28 et 37 cm. 117
Chapitre 6 : Mesure des débits
3. Mesures des vitesses de courant

118
Chapitre 6 : Mesure des débits
3. Mesures des vitesses de courant

119
Chapitre 6 : Mesure des débits
3. Mesures des vitesses de courant

120
Chapitre 4 : L’Atmosphère
Mesure des débits
Le jaugeage par exploration du champ de vitesse
Le jaugeage au moulinet

121
Chapitre 6 : Mesure des débits
3. Mesures des vitesses de courant

122
Chapitre 6 : Mesure des débits
Le jaugeage par exploration du champ de vitesse

Le jaugeage au moulinet
Site de Gbokora, Daloa

123
Chapitre 6 : Mesure des débits

Le jaugeage au moulinet

124
Chapitre 6 : Mesure des débits

Le jaugeage au moulinet

125
Chapitre 6 : Mesure des débits

Le jaugeage au moulinet

126
Chapitre 6 : Mesure des débits
3. Vitesse moyenne
Les sondes électromagnétiques: Les courantomètres à effet doppler
l'ADCP (Acoustic Doppler Current Profiler)

127
Chapitre 6 : Mesure des débits

Les sondes électromagnétiques: Les courantomètres à effet doppler


l'ADCP (Acoustic Doppler Current Profiler)

Mesure des courants à Grand-Lahou

128
Chapitre 6 : Mesure des débits

Les sondes électromagnétiques: Les courantomètres à effet doppler


l'ADCP (Acoustic Doppler Current Profiler)

Mesure des courants à Ity sur le Cavally

129
Chapitre 6 : Mesure des débits

Les sondes électromagnétiques: Les courantomètres à effet doppler


l'ADCP (Acoustic Doppler Current Profiler)

Mesure des courants à


Nagasaki sur l’océan
pacifique
130
Chapitre 6 : Mesure des débits

Le jaugeage au courantomètre ADCP

131
Chapitre 6 : Mesure des débits

132
Chapitre 6 : Mesure des débits

Jaugeages au moulinet : Feuille de jaugeage


Rivière Station Jaugeage n°

Date Hélice

Commentaire Heure D ………….. H………….

F …..……… H………….

Position Profondeur N T m.s-1 Commentaires

133
Chapitre 6 : Mesure des débits
Dépouillement du jaugeage : Calcul de la vitesse moyenne
La vitesse d'écoulement est mesurée en chacun des points à partir de la
vitesse de rotation de l'hélice située à l'avant du moulinet (nombre de tours n
par unité de temps).

La fonction v = f (n) est établie par une opération d'étalonnage (courbe de


tarage du moulinet).

Le calcul de la vitesse moyenne de l'écoulement sur l'ensemble de la section S


de longueur L se fait par intégration des vitesses vi définies en chacun des
points de la section de profondeur pi (variant pour chaque verticale de 0 à une
profondeur maximale P) et d'abscisse xi (variant pour chaque verticale de 0 à L)

134
Chapitre 6 : Mesure des débits
Dépouillement du jaugeage : Calcul de la vitesse moyenne par la
méthode des paraboles et calcul du débit
On trace pour chaque verticale la courbe des vitesses en
fonction de la profondeur (dite parabole des vitesses)

Remarque : La vitesse du fond est calculée à partir de la vitesse du 1er point de


mesure à 3 cm au dessus de ce fond : Vf = 0,8 x V à 3 cm de hauteur d'eau.
La vitesse à la surface du plan d'eau est légèrement inférieure ou égale135 à la
vitesse au point qui est juste en dessous
Chapitre 6 : Mesure des débits
Dépouillement du jaugeage : Calcul de la vitesse moyenne par la
méthode des paraboles et calcul du débit
Le planimétrage de chaque surface obtenue donne le débit
par unité de largeur au droit de la verticale considérée.
On l'appelle débit unitaire (qu) et il est exprimé en m2 /s.
On trace ensuite la courbe de variation de ces débits
unitaires suivant la largeur de la section.
Le planimétrage de l'aire délimitée par cette courbe donne le
débit en m3/s.

On trace également la courbe des profondeurs en fonction


de la largeur. On déterminera alors :
- La section mouillée (S).
- La profondeur moyenne hm = ym = S/L ; (Surface/Largeur)
136
- La vitesse moyenne : Vm = Q / S
Chapitre 6 : Mesure des débits
Dépouillement du jaugeage : Calcul de la vitesse moyenne par la
méthode des paraboles et calcul du débit

137
Chapitre 6 : Mesure des débits
Dépouillement du jaugeage : Calcul de la vitesse moyenne par la
méthode des paraboles et calcul du débit

La valeur déterminée représente le débit pour un niveau ou une


profondeur d’eau donnée.
Il faut représente cette opération sur plusieurs campagnes suivant
138 les
variations du cours d’eau pour obtenir la courbe de tarage.
Chapitre 6 : Mesure des débits
Dépouillement du jaugeage : Calcul de la vitesse moyenne par la
méthode des paraboles et calcul du débit

qu

139
MERCI 140

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