S ÉRIES ENTIÈRES

HEI 2

Prérequis :

• séries numériques

• séries de fonctions

Table des matières

I. Convergence d’une série entière 2
1. Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
2. Rayon et intervalle de convergence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
3. Opérations sur les séries entières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

II. Théorèmes d’analyse 5

1. Théorème de dérivabilité de la somme d’une série entière. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2. Théorème de continuité radiale de la somme d’une série entière réelle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
3. Théorème d’intégration de la somme d’une série entière réelle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

III.Développements en série entière en 0 7

1. Fonctions développable en série entière en 0 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2. DSE usuels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

IV. Applications 9
1. Calcul de la somme de certaines séries numériques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2. Résolution d’équations différentielles linéaires à coefficients polynomiaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

Préambule :
Cette année nous avons déjà étudié :

• Les séries numériques en donnant un sens à une somme infinie de nombres sans forcément déterminer sa
valeur

• les séries de fonctions en donnant un sens à une somme infinie de fonctions : nous avons montré à travers plu-
sieurs exemples qu’une somme infinie de fonctions continues (dérivables ou intégrables) n’était pas forcément
continue (dérivable ou intégrable).

Dans ce chapitre, nous allons faire l’étude des séries entières qui sont des séries de fonctions de la forme [x 7→ a n x n ].
Nous verrons que ce type de séries va nous permettre de déterminer la valeur exacte de la somme de certaines séries
numériques.

1
I. Convergence d’une série entière
1. Définitions
Définition.

série de fonctions réelles f n où f n (x) = a n x n et (a n ) est une

£ ¤
• On appelle série entière réelle
£ toute
suite de R. La série est notée f n ou [x 7→ a n x n ].
¤

• D = x ∈ R/ [a n x n ] converge est appelé domaine de convergence de la série entière [x 7→ a n x n ].

© ª

• La fonction S de R dans R, définie sur D par :

+∞
an x n
X
∀x ∈ D S (x) =
n=0

est appelée somme de la série entière [x 7→ a n x n ].

Remarques.

xn
· ¸
1. Une série entière est, par exemple, de la forme x 7→ .
n +1
Il peut arriver que certains termes de la suite (a n ) soient nuls. Par exemple, si tous les termes pairs de (a n ) sont
x 2n+1
· ¸
nuls, la série s’écrira : x 7→ a 2n+1 x 2n+1 . On peut ainsi avoir une série entière de la forme : x 7→
£ ¤
ou
2n + 1
2n+1
£ ¤
x 7→ ln(n + 1)x .
x 2n
· ¸
Bien sûr, On peut aussi avoir une série entière de la forme x 7→ .
n!
2. 0 appartient évidemment au domaine de convergence.

• Pour toute série entière [x 7→ a n x n ] ayant pour somme S, que vaut S (0) ?
• Soit p ∈ N∗ . Pour toute série entière [x 7→ a n x n ]n≥p ayant pour somme S, que vaut S (0) ?

Exemple 1.

1. Déterminer le domaine de convergence de la série entière réelle x 7→ e 2n x 2n .

£ ¤

xn
· ¸
2. Déterminer le domaine de convergence de la série entière réelle x 7→ .
n!

Remarque.
Le deuxième exemple permet de définir une fonction de R dans R.
Dans la suite du cours, on la notera exp.
X xn
+∞
On peut donc écrire : ∀x ∈ R, exp (x) = .
n=0 n!
On a, en particulier, exp(0) = 1.

2 sur 10
2. Rayon et intervalle de convergence
Exemple 2.

Déterminer le domaine de convergence des séries entières réelles suivantes :

1. [x 7→ x n ]
xn
· ¸
2. x 7→
n n≥1
(−1)n x n
· ¸
3. x 7→
n n≥1
n
x
· ¸
4. x 7→ 2
n n≥1
Quelle conjecture peut-on faire sur la forme du domaine de convergence d’une série entière réelle ?

Théorème.

Soit [x 7→ a n x n ] une série entière réelle.

Il existe un unique élément R de [0, +∞[ ∪ {+∞} tel que : ∀x ∈ R,

la série numérique a n x n converge absolument,

£ ¤
|x| < R ⇒

la série numérique a n x n diverge grossièrement.

£ ¤
|x| > R ⇒
On appelle R le rayon de convergence de la série entière et ] − R, R[ l’intervalle ouvert de convergence de
la série entière.

Méthodes pour déterminer le rayon et le domaine de convergence.

• Pour le calcul de R, on peut étudier la nature de la série [a n x n ], pour x ∈ R∗ fixé, en appliquant la règle de
d’Alembert afin d’en déduire des conditions suffisantes sur |x| pour que [a n x n ] converge absolument ou qu’elle
diverge grossièrement.
Les autres règles sur les séries numériques peuvent également servir dans certains cas qui restent très rares.
La règle de d’Alembert permet très souvent d’obtenir l’intervalle ouvert de convergence. Cependant, on voit
bien dans les exemples précédents qu’il est nécessaire de faire l’étude de chaque cas particulier quand |x| = R
pour obtenir le domaine de convergence de la série entière.

• Soit α un réel.
Si la série numérique [a n αn ] converge, alors R Ê |α|.
Si la série numérique [a n αn ] diverge, alors R É |α|.

Exemple 3.

Déterminer le domaine de convergence des séries entières réelles suivantes :

• [x 7→ sin(n)x n ]
2n x n
· ¸
1 1
• x 7→ (On pourra analyser les cas x = et x = − )
n n≥1 2 2
xn
· ¸
• x 7→ p
n +1

3 sur 10
Remarque. Attention à ne pas confondre le domaine de convergence D et l’intervalle ouvert de convergence ]−R, R[.

3. Opérations sur les séries entières

Définition.

A deux séries entières [x 7→ a n x n ] et [x 7→ b n x n ], on associe :

• la série entière somme [x 7→ (a n + b n ) x n ] ;

• la série entière produit par un scalaire λ : [x 7→ (λa n ) x n ] ;

" Ã ! #
n
a k b n−k x n .
X
• la série entière produit : x 7→
k=0

Théorème.

n n
¡ [x ¢7→ a n2 x ] et [x 7→ b n x ] deux séries entières de rayons de convergence respectifs R a et R b .
Soient
Soit λ, µ ∈ R .

• la série entière x 7→ λa n + µb n x n possède un rayon de convergence R vérifiant R ≥ inf (R a , R b ) et

£ ¡ ¢ ¤

pour tout x ∈ R tel que |x| < inf (R a , R b ), on a :

+∞ +∞ +∞
λ an + µ bn x n = λ an x n + µ bn x n
X¡ ¢ X X
n=0 n=0 n=0

" Ã ! #
n
n
X
• La série entière produit x 7→ a k b n−k x possède un rayon de convergence R vérifiant
k=0
R ≥ inf (R a , R b ) et pour tout x ∈ R tel que |x| < inf (R a , R b ), on a :
à !
+∞ n µ +∞ ¶ µ +∞ ¶
n n n
X X X X
a k b n−k x = an x bn x
n=0 k=0 n=0 n=0

Exemple 4 (Série entière produit).

Soit (a, b) ∈ R2 .
an n bn n
¸ · · ¸
1. Donner les domaines de convergence des séries entières x 7→ x et x 7→ x ainsi que leurs
n! n!
sommes.
an n bn n
· ¸ · ¸
2. Déterminer le terme général de la série entière produit de x 7→ x par x 7→ x .
n! n!

3. En déduire que : ∀ (a, b) ∈ R2 , exp(a + b) = exp(a) exp(b).

4 sur 10
II. Théorèmes d’analyse
1. Théorème de dérivabilité de la somme d’une série entière.
Définition (de la série entière dérivée).

Soit [x 7→ a n x n ] une série entière.

On lui associe la série entière dérivée x 7→ na n x n−1 n≥1 qui peut également s’écrire [x 7→ (n + 1) a n+1 x n ].
£ ¤

Propriété (sur le rayon de convergence de la série entière dérivée).

Soit [x 7→ a n x n ] une série

£ entière de rayon de convergence R > 0.
La série entière dérivée x 7→ na n x n−1 n≥1 a pour rayon de convergence R > 0.
¤

Théorème (de dérivabilité de la somme d’une série entière).

Soit [x 7→ a n x n ] une série entière de rayon de convergence R > 0. On note S sa somme.

+∞ +∞
S est de classe C 1 sur ] − R, R[ et ∀x ∈] − R, R[ S 0 (x) = na n x n−1 = (n + 1) a n+1 x n .
X X
n=1 n=0
On dit que S 0 coïncide sur ] − R, R[ avec la somme de la série entière dérivée x 7→ na n x n−1 n≥1 ; cela veut
£ ¤

dire que la dérivée de la somme d’une série entière est égale à la somme de la série entière dérivée sur
] − R, R[.

Exemple 5.

x n+1
· ¸
On considère la série entière réelle x 7→ . On note S sa somme.
n +1
1. Déterminer le domaine de convergence D. Préciser S (0).

2. Montrer que S est de classe C 1 sur ]−1, 1[ puis exprimer S 0 (x) pour tout x ∈ ]−1, 1[.

3. En déduire S (x) pour tout x ∈ ]−1, 1[.

Exemple 6.

xn
· ¸
On considère la série entière réelle x 7→ . On note exp sa somme.
n!
Montrer que exp est de classe C 1 sur R puis exprimer exp0 (x) pour x ∈ R.

Remarque. la fonction notée exp coïncide donc sur R avec la fonction exponentielle rencontrée au lycée et on peut
X xn
+∞
noter : ∀x ∈ R, exp(x) = e x = .
n=0 n!

5 sur 10
 Exemple 7.

Soit [x 7→ a n x n ] = f n une série entière de rayon de convergence R > 0. On note S sa somme.

£ ¤

D’après le théorème de dérivabilité de la somme d’une série entière, S est de classe C 1 sur ] − R, R[ et
+∞
S 0 (x) = n a n x n−1 .
X
∀x ∈] − R, R[,
n=1

1. En appliquant le théorème de dérivabilité de la somme d’une série entière à f n0 n≥1 , montrer que S
£ ¤

est de classe C 2 sur ] − R, R[ et exprimer S 00 (x).

2. De la même manière, on pourrait montrer que S est de classe C 3 sur ] − R, R[. Exprimer S (3) (x).

3. Par suite, S est de classe C ∞ sur ] − R, R[.

(a) Exprimer, pour p ∈ N∗ , S (p ) (x).

(b) Calculer S (p ) (0) puis en déduire a p pour p ∈ N∗ .

On vient de démontrer la propriété suivante :

Propriété (Corollaire du théorème de dérivabilité de la somme d’une série entière).

Soit [x 7→ a n x n ] une série entière de rayon de convergence R > 0. On note S sa somme.

S est de classe C ∞ sur ] − R, R[ et
+∞
∀p ∈ N∗ S (p ) (x) = n (n − 1) .... n − p + 1 a n x n−p .
X ¡ ¢
∀x ∈] − R, R[,
n=p

2. Théorème de continuité radiale de la somme d’une série entière réelle.

Théorème (de continuité radiale de la somme d’une série entière réelle).

Soit [x 7→ a n x n ] une série entière de rayon de convergence R ∈ ]0, +∞[. On note S sa somme.

• Si la série numérique [a n R n ] converge, alors S est continue à gauche en R ;

• Si la série numérique [a n (−R)n ] converge, alors S est continue à droite en −R.

Exemple 8 (suite de l’exemple 5).

x n+1
· ¸
On considère la série entière réelle x 7→ . On note S sa somme.
n +1
1. Montrer que S est continue sur [−1, 1[.
X∞ (−1)n+1
2. En déduire .
n=0 n + 1

6 sur 10
3. Théorème d’intégration de la somme d’une série entière réelle.
Théorème (d’intégration de la somme d’une série entière réelle).

Soit [x 7→ a n x n ] une série entière de rayon de convergence R ∈ ]0, +∞[ ∪ {+∞}. On note S sa somme.
·Z β ¸
Pour tout α, β ∈ ]−R, R[ × ]−R, R[, la série numérique a n x n d x converge et on a :
¡ ¢
α
Z β Z β µ +∞ ¶ +∞ µZ β ¶
an x n d x = an x n d x .
X X
S (x) d x =
α α n=0 n=0 α

Cela veut dire que l’on peut intégrer terme à terme sur n’importe quel segment inclus dans ]−R, R[ .

Exemple 9.

1. Déterminer le domaine de convergence D de la série entière réelle x 7→ (−1)n x 2n . On calculera sa

£ ¤

somme S.
Z x
2. Soit x ∈ D. Calculer S (t ) d t .
0

x 2n+1
· ¸
3. Déterminer le domaine de convergence D 0 de la série entière réelle x 7→ (−1)n . On note T
2n + 1
sa somme.

4. En déduire T (x) pour x ∈ D 0 .

Exemple 10.

1. Déterminer le domaine de convergence D de la série entière réelle x 7→ x 2n . On calculera sa somme

£ ¤

S.
Z x
2. Soit x ∈ D. Calculer S (t ) d t .
0

x 2n+1
· ¸
3. Déterminer le domaine de convergence D 0 de la série entière réelle x 7→ . On note T sa
2n + 1
somme.

4. En déduire T (x) pour x ∈ D 0 .

Remarque. Les 2 exemples précédents montrent bien que l’on peut utiliser le théorème d’intégration pour détermi-
x n+1 x n+1
· ¸ Z x
ner la somme de la série entière x 7→ a n en remarquant que an t n d t = an
n +1 0 n +1

III. Développements en série entière en 0

1. Fonctions développable en série entière en 0
Définition.

Soit f une fonction de R dans R.

On dit que f est développable en série entière en 0 si f coïncide sur un intervalle ] − R, R[ avec la somme
d’une série entière [x 7→ a n x n ].

7 sur 10
Remarque.

1 1 +∞
X n
• x 7→ est développable en série entière en 0 car ∀x ∈] − 1, 1[ = x .
1−x 1 − x n=0
+∞ xn
• x 7→ exp (x) est développable en série entière en 0 car ∀x ∈ R
X
exp (x) = .
n=0 n!

Propriété.

• Si f est développable en série entière (en 0) alors ce développement (appelé développement en série
entière (en abrégé : DSE) de f en 0) est unique.

• Pour que f soit développable en série entière (en 0), il faut que f soit de classe C ∞ sur un intervalle
ouvert de centre 0.

2. DSE usuels
Propriété.

+∞ xn
• ∀x ∈ R e x =
X
n=0 n!

+∞ x 2n
• ∀x ∈ R ch (x) =
X
n=0 (2n)!

+∞ x 2n+1
• ∀x ∈ R sh (x) =
X
n=0 (2n + 1)!

+∞ x 2n
• ∀x ∈ R (−1)n
X
cos (x) =
n=0 (2n)!
+∞ x 2n+1
• ∀x ∈ R (−1)n
X
sin (x) =
n=0 (2n + 1)!

1 +∞
X n
• ∀x ∈ ]−1, 1[ = x
1 − x n=0
+∞
X x n+1 X xn
+∞
• ∀x ∈ [−1, 1[ ln (1 − x) = − =−
n=0 n + 1 n=1 n

+∞
X x 2n+1
• ∀x ∈ ]−1, 1[ Argth (x) =
n=0 2n + 1

+∞ x 2n+1
(−1)n
X
• ∀x ∈ [−1, 1] Arctan (x) =
n=0 2n + 1

8 sur 10
 Exemple 11.

Déterminer les DSE en 0 des fonctions suivantes (en précisant les intervalles de validité) :
x
• f (x) = e 3

• f (x) = ln (1 + x)
2
• f (x) =
2+x
• f (x) = sin (2x)

IV. Applications
1. Calcul de la somme de certaines séries numériques
Les DSE permettent de déterminer la valeur exacte de la somme de certaines séries numériques.

Exemple 12.

Déterminer la valeur exacte des sommes suivantes :

+∞
X (−1)n
1. A =
n=0 2n + 1

+∞
X (−1)n
2. B = n
n=0 n!2

+∞
X 1
3. C = n
n=1 n3

Exemple 13.

xn
· ¸
On considère la série entière réelle x 7→ . On note S sa somme.
n (n + 1) n≥1

1. Déterminer le rayon et le domaine de convergence de cette série.

1 1 1
2. En remarquant que : ∀n ∈ N∗ = − , déterminer S (x) pour x ∈ [−1, 1[.
n (n + 1) n (n + 1)
+∞
X (−1)n +∞
X 1
3. En déduire : A = et B = .
n=1 n (n + 1) n=1 n (n + 1)

2. Résolution d’équations différentielles linéaires à coefficients polynomiaux

Soit (E ) : A¡p (x) y (¢p ) (x)+A p−1 (x) y (p−1) (x)+........+A 1 (x) y 0 (x)+A 0 (x) y (x) = h (x) une équation différentielle linéaire
d’ordre p p ∈ N∗ , avec A 0 , A 1 ,........., A p des fonctions polynômes, et h une fonction développable en série entière en
0 sur un intervalle ouvert ∆.
On se propose de déterminer des solutions de (E ) développables en série entière.

9 sur 10
 Exemple 14.

Soit (E ) : x 2 y 00 (x) + x y 0 (x) + 2 y (x) = e x .

+∞
a n x n soit
X
On suppose qu’il existe un réel R > 0 et une suite réelle (a n ) tels que la fonction x 7→ y (x) =
n=0
solution de (E ) sur ]−R, R[ .

1. Rappeler le DSE de x 7→ e x ainsi que son intervalle de validité.

+∞
a n x n est solution de (E ) sur ]−R, R[ si et seulement si la suite
X
2. Montrer que la fonction x 7→ y (x) =
n=0
1
(a n ) vérifie : 2a 0 = 1, 3a 1 = 1 et ∀n ≥ 2 a n = ¡ 2 ¢ .
n + 2 n!

3. Déterminer le rayon de convergence de la série entière [x 7→ a n x n ] puis conclure.

Exemple 15.

Soit (E ) : x y 00 (x) + y 0 (x) − y (x) = 0 et y (0) = 1.

+∞
a n x n soit
X
On suppose qu’il existe un réel R > 0 et une suite réelle (a n ) tels que la fonction x 7→ y (x) =
n=0
solution de (E ) sur ]−R, R[.

1. Sachant que y (0) = 1, que vaut a 0 ?

+∞
a n x n est solution de (E ) sur ]−R, R[ si et seulement si la suite
X
2. Montrer que la fonction x 7→ y (x) =
n=0
1
(a n ) vérifie : a 0 = a 1 et ∀n ≥ 1 a n+1 = an .
(n + 1)2
1
3. Montrer que : ∀n ∈ N a n = .
(n!)2
4. Déterminer le rayon de convergence de la série entière [x 7→ a n x n ] puis conclure.

Méthode à retenir
Cette application permet de déterminer le DSE de certaines fonctions.
Dans l’exemple suivant, on se propose de retrouver le DSE de la fonction exp.

Exemple 16.

On sait que exp est solution sur R de l’équation (E ) : y 0 (x) − y (x) = 0 et y (0) = 1.
+∞
a n x n soit
X
On suppose qu’il existe un réel R > 0 et une suite réelle (a n ) tels que la fonction x 7→ y (x) =
n=0
solution de (E ) sur ]−R, R[.

1. Sachant que y (0) = 1, que vaut a 0 ?

+∞
a n x n est solution de (E ) sur ]−R, R[ si et seulement si la suite
X
2. Montrer que la fonction x 7→ y (x) =
n=0
1
(a n ) vérifie : ∀n ∈ N a n+1 = an .
(n + 1)
1
3. Montrer que : ∀n ∈ N a n = .
n!
4. Déterminer le rayon de convergence de la série entière [x 7→ a n x n ] puis conclure.

10 sur 10