Exercices
Exercices
Exercices
1SN
Traitement du Signal
Exercices et Problèmes résolus
Version 1.0 du
2
23 septembre 2022
First release, Spring 2022
Table des matières
1 Rappels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.1 Transformée de Fourier 9
1.1.1 Definitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.1.2 Propriétés générales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2 Signaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
3 Corrélations et Spectres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
3.1 Exercices de Base 15
3.2 Exercices plus difficiles 26
4 Filtrage linéaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
6 Processus aléatoires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97
7 Prédiction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103
6
3 Transformée en z . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137
3.1 Rappels 137
3.2 Exercices 138
Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157
Première partie
Z
x(t) = X( f )e+2π f t d f
R
! ! ! ! ! ! Attention ! ! ! ! !
ΠT (t) note une fenêtre rectangulaire de support égal à T .
ΛT (t) note une fenêtre triangulaire de support égal à 2T (de demi-base égale à T ).
Exercise 2.1 Le signal continu x(t) est donné par la figure suivante.
Correction.
Exercise 2.2 Déterminer pour chacun des signaux suivants la classe de signaux correspondante :
1. x(t) = e−at u(t), a > 0
2. x(t) = A cos (ω0t + θ )
3. x(t) = tu(t)
Où (
1 t >0
u(t) =
0 t <0
est la fonction échelon unité. ■
Correction.
1. énergie finie,
2. périodique, puissance finie,
3. ni l’un ni l’autre.
■
On note (
1 t >0
u(t) =
0 t <0
et δ (t) l’impulsion de Dirac. Donner la représentation des signaux suivants :
1. x(t)u(1 − t)
2. x(t)[u(t) − u(t
− 1)]
3. x(t)δ t − 32
■
Correction.
■
3. Corrélations et Spectres
Par simplicité, la notion de stationarité est confondue dans ce polycopié avec la stationnarité au
sens large (appelée aussi stationnarité au second ordre).
Préciser la classe à laquelle appartient le signal x(t) puis déterminer sa fonction d’autocorréla-
tion Rx (τ) (en distinguant les cas τ > 0 et τ < 0) et sa densité spectrale de puissance ou d’énergie
Sx ( f ). ■
Correction.
Le signal est déterministe à énergie finie :
Z Z T /2
2
E= |x(t)| dt = dt = T < ∞
R −T /2
16 Chapitre 3. Corrélations et Spectres
Correction.
On peut écrire le signal de la manière suivante :
b2
b 2 1 2 bk k
= bsinc (πb f ) × 1. ( f ) = 2 ∑ sinc π δ f−
T TT T k∈Z T T
■
(b) On propose de définir la durée équivalente d’un signal aléatoire x(t) comme la durée
18 Chapitre 3. Corrélations et Spectres
∆T telle que Z
E x2 (t) dt = |Amax |2 ∆T.
R
Déterminer ∆T pour le signal x(t) = AΛT (t).
■
Correction.
1. Signal à amplitude réelle :
(a) x(t) est un signal à énergie finie car il est défini sur un intervalle de temps de durée finie.
La densité spectrale d’énergie d’un signal à énergie finie est sx ( f ) = |X( f )|2 , où X( f )
est la transformée de Fourier du signal x(t). En s’aidant des tables, on obtient
sx ( f ) = A2 T 2 sinc4 (π f T )
et donc
(b) Rx (0) est l’énergie du signal x(t) qui peut se calculer très facilement comme suit
2A2 T
Z T
t 2
Z
2 2
Rx (0) = x (t) dt = 2 A 1− dt = .
R 0 T 3
2A2 T
= |Amax |2 ∆T = A2 ∆T
3
d’où
2T
∆T =
3
2. Signal à amplitude aléatoire :
(a) Comme A est une variable aléatoire, le signal x(t) est aléatoire. On a
A2
E x2 (t) = E A2 Λ2T (t) = Λ2T (t)E A2 = max Λ2T (t)
3
Comme E x2 (t) dépend de t, le signal x(t) n’est pas stationnaire.
A2 A2max 2T 2TA2max
Z Z
E x (t) dt = max
2
Λ2T (t)dt =
× =
R 3 R 3 3 9
d’où
2T
∆T = .
9
■
3.1 Exercices de Base 19
Correction.
Le processus aléatoire Ba (t) est stationnaire si sa moyenne E[Ba (t)] et sa fonction d’autocorréla-
tion E[Ba (t)B∗a (t − τ)] sont indépendantes du temps.
Moyenne
E[Ba (t)] = {E[A(t)] + a} ei2π f0t = aei2π f0t
E[Ba (t)] est donc indépendant de t si et seulement si a = 0.
Fonction d’autocorrélation
où RA (τ) est la fonction d’autocorrélation de A(t). La fonction d’autocorrélation de Ba (t) est donc
indépendante de t. On en déduit donc que Ba (t) est stationnaire si et seulement si a = 0.
La densité spectrale de Ba (t) est
s Ba ( f ) = s a ( f ) + a 2 δ ( f ) ∗ δ ( f − f 0 )
= sa ( f − f 0 ) + a2 δ ( f − f 0 )
■
où A et T sont des constantes positives. Le signal x(t) est-il à énergie finie ou à puissance finie ?
Déterminer l’énergie, la puissance moyenne, la densité spectrale et la fonction d’autocorrélation
du signal x(t).
■
Correction.
Le signal x(t) est à énergie finie car
Z Z T
E= x2 (t)dt = A2 dt = 2TA2 .
R −T
20 Chapitre 3. Corrélations et Spectres
Correction.
T0
x(t) est un signal périodique de période 2. Sa décomposition en série de Fourier est
A A B B
x(t) = exp ( j2π f0t) + exp (− j2π f0t) + exp ( jπ f0t) + exp (− jπ f0t)
2 2 2 2
par application directe du cours, on en déduit sa densité spectrale de puissance
A2 A2 B2 B2
f0 f0
sx ( f ) = δ ( f − f 0 ) + δ ( f + f 0 ) + δ f − + δ f+
4 4 4 2 4 2
Sa fonction d’autocorrélation s’écrit alors
A2 A2 B2 B2
Rx (τ) = exp ( j2π f0 τ) + exp (− j2π f0 τ) + exp ( jπ f0 τ) + exp (− jπ f0 τ)
4 4 4 4
A2 B 2
= cos(2π f0 τ) + cos(π f0 τ)
2 2
3.1 Exercices de Base 21
où ω est une constante positive. Le signal X(t) est-il stationnaire ? Déterminer la fonction
d’autocorrélation et la densité spectrale de puissance du signal X(t). ■
Correction.
La moyenne du signal X(t) est
E[X(t)] = E[A] cos(ωt) + E[B] sin(ωt) = 0.
La fonction d’autocorrélation du signal X(t) est définie par
E[X(t)X(t − τ)] =E{[A cos(ωt) + B sin(ωt)][A cos(ω(t − τ)) + B sin(ω(t − τ))]}
=E A2 cos(ωt) cos[ω(t − τ)] + E[AB] cos(ωt) sin[ω(t − τ)]
où A est une amplitude réelle positive et f0 est une fréquence (également positive).
1. Déterminet la fonction d’autocorrélation, la puissance et la densité spectrale de puissance
du signal x(t) que l’on notera respectivement RX (τ), Px et sx ( f ).
22 Chapitre 3. Corrélations et Spectres
2. En pratique, on ne peut observer le signal x(t) que sur une durée finie T et donc on a
uniquement accès au signal xT (t) = x(t)ΠT t − T2 (où ΠT (t) est définie dans les tables).
(a) A quelle classe de signaux appartient le signal xT (t) ?
(b) Déterminer la fonction d’autocorrélation du signal xT (t) notée RT (τ) (on fera le
calcul pour τ > 0 et on utilisera la parité de RT (τ) ).
3. On construit l’estimateur
1
Rbx (τ) = RT (τ)
T
(a) Montrer que Rx (τ) se décompose sous la forme R1 (τ) + R2 (τ) avec
b
A2
R1 (τ) = cos (2π f0 τ) ΛT (τ)
2
où la fonction triangle ΛT (τ) est définie par (voir aussi tables)
1 − |τ|
ΛT (τ) = T si |τ| < T
0 sinon.
(b) Montrer que R1 (τ) et R2 (τ) tendent respectivement vers RX (τ) et 0 lorsque T tend
vers +∞.
4. On suppose que T est suffisamment grand pour avoir Rbx (τ) ≈ R1 (τ).
(a) En déduire une expression approchée de sx ( f ) définie par ŝx ( f ) = s1 ( f ) oà s1 ( f ) =
TF [R1 (τ)].
(b) Représenter graphiquement sx ( f ) et sbx ( f ).
(c) On désire estimer la puissance du signal x(t) à partir de s1 ( f ). Quel estimateur Pbx
proposezvous ? Calculer Pbx dans le cas du signal x(t) = A cos (2π f0t).
■
Correction.
1. Le signal est déterministe à puissance finie périodique. Nous avons donc :
A2
Z T0
1
Rx (τ) = x(t)x∗ (t − τ)dt = cos(2π f0 τ)
T0 0 2
A2
Px = Rx (0) =
2
A2
Sx ( f ) = T F [Rx (τ)] = [δ ( f − f0 ) + δ ( f + f0 )]
4
2. (a) Le signal xT (t) est déterministe et à énergie finie.
(b) Sa fonction d’autocorrélation est donc définie par
Z
RT (τ) = xT (t)xT (t − τ)dt.
R
Puisque x(t) est un signal réel, c’est une fonction paire et donc il suffit de la calculer
pour t > 0. On a alors les cas suivants :
— Pour τ > T , on a la situation suivante : RT (τ) = 0.
3.1 Exercices de Base 23
— Pour τ ∈ [0, T ], les signaux xT (t) et xT (t − τ) ont le support commun [τ, T ], d’où
Z T Z T
RT (τ) = xT (t)xT (t − τ)dt = A cos (2π f0t) A cos (2π f0 (t − τ)) dt
τ 0
soit
A2 T
Z
RT (τ) = [cos(2π f0 τ) + cos(4π f0t − 2π f0 τ)] dt
2 τ
A2 A2
= cos (2π f0 τ) (T − τ) + [sin(2π f0t − 2π f0 τ)]Tτ
2 8π f0
A2 T τ A2
= cos(2π f0 τ) 1 − + [sin (4π f0 T − 2π f0 τ) − sin(2π f0 τ)]
2 T 8π f0
Ainsi pour t ∈ R :
A2 T A2
|τ|
RT (τ) = cos(2π f0 τ) 1 − + [sin (4π f0 T − 2π f0 |τ|) − sin(2π f0 |τ|)]
2 T 8π f0
3.
1
Rbx (τ) = RT (τ) (3.1)
T
A2 A2
|τ|
= cos(2π f0 τ) 1 − + [sin (4π f0 T − 2π f0 |τ|) − sin(2π f0 |τ|)]
2 T 8T π f0
(3.2)
On a bien Rx (τ) = R1 (τ) + R2 (τ), avec R1 (τ) qui tend vers Rx (τ) quand T → ∞ et R2 (τ) qui
tend vers 0 quand T → ∞
4. (a)
(b)
(c)
Z
Pbx = S1 ( f )d f (3.6)
R
A2
Z Z
2 2 2 2
= T sinc (πT ( f − f0 )t) d f + T sinc (πT ( f + f0 )t) d f (3.7)
4T R R
A 2 A 2
= (T + T ) = (3.8)
4T 2
■
en fonction du spectre S ( f ).
Appliquez au cas du secteur :
Correction.
1.
Sb1 ( f ) = S( f ) ∗ 2T sinc(2π f T )
2.
Sb2 ( f ) = S( f ) ∗ T sinc2 (π f T )
Dans le cas du secteur :
A2 T
sinc2 (2π( f − f0 )t) + sinc2 (2π( f + f0 )t)
S2 ( f ) =
4
■
où A, B et θ sont des constantes positives. Montrer que le signal Y (t) est stationnaire et déterminer
sa fonction d’autocorrélation et sa densité spectrale de puissance. ■
Correction.
La moyenne de Y (t) est
E [Y (t)] = AE [X(t)] + BE [X(t − θ )] = 0
Sa fonction d’autocorrélation est
E [Y (t)Y (t − τ)] = E {[AX(t) + BX(t − θ )] [AX(t − τ) + BX(t − τ − θ )]}
= A2 RX (τ) + ABRX (τ + θ ) + BARX (τ − θ ) + B2 RX (τ)
= A2 + B2 RX (τ) + AB [RX (τ + θ ) + RX (τ − θ )]
= A2 + B2 sX ( f ) + 2ABsX ( f ) cos(2π f θ )
1 − Tt si 0 < t < T
Indiquer sans faire de calcul (mais en le justifiant) la classe du signal x(t) (est-il aléatoire, détermi-
niste à énergie finie, déterministe à puissance finie périodique, déterministe à puissance finie non-
périodique ?). En déduire la densité spectrale sx ( f ) de ce signal. En supposant que la fréquence
26 Chapitre 3. Corrélations et Spectres
f0 est suffisamment grande pour faire l’approximation sinc [πT ( f − f0 )] sinc [πT ( f + f0 )] ≃ 0,
en déduire une expression approchée de l’énergie du signal x(t). On rappelle la relation suivante
sin4 (u)
Z ∞
π
du = .
0 u4 3
■
Correction.
x(t) est un signal à énergie finie car il est défini sur un intervalle de temps de durée finie. La
densité spectrale d’énergie d’un signal à énergie finie est sx ( f ) = |X( f )|2 , où X( f ) est la transformée
de Fourier du signal x(t). On a
1 T
X( f ) = T sinc2 (π f T ) ∗ [δ ( f − f0 ) + δ ( f − f0 )] = sinc2 (π( f − f0 )T ) + sinc2 (π( f − f0 )T )
2 2
et donc
T2 2
sx ( f ) = |X( f )|2 = sinc2 (π( f − f0 )T ) + sinc2 (π( f − f0 )T ) .
4
En utilisant l’approximation, on obtient
T2
sinc4 (π( f − f0 )T ) + sinc4 (π( f − f0 )T ) .
sx ( f ) ≃
4
L’énergie du signal x(t) s’écrit alors
T2
Z ∞ Z ∞
E= sx ( f )d f ≃ sinc4 (π( f − f0 )T )d f × 2.
−∞ 4 −∞
T2
Z Z ∞
∞ du T T
E≃ sinc4 (u) = sinc4 (u)du = .
2 −∞ πT π 0 3
E[A(t)] = m
E[A(t)A(t − τ)] = e−|τ|
On construit :
B(t) = A(t¯)
où t = t¯+t, t¯ et t indiquent respectivement les parties entière et fractionnaire de t.
Le processus B(t) est-il stationnaire ? ■
3.2 Exercices plus difficiles 27
Correction.
Le processus aléatoire B (t) est stationnaire si sa moyenne E[B(t)] et sa fonction d’autocorrélation
E[B(t)B∗ (t − τ)] sont indépendantes du temps :
— Moyenne : Pour t fixé, il existe un entier n ∈ N tel que n ≤ t < n + 1. On a alors
6. Quelle est la condition sur la densité de probabilité de α pour rendre le processus Z (t) soit
stationnaire ? Conclusion.
■
Correction.
this is the correction ■
M
xM (t) = ∑ πa (t − kT )
k=−M
1 si |t| ≤ a2
πa (t) =
0 sinon
2 R T /2 R T /2
2πk Tu du, bk = T2 −T /2 g(u) sin 2πk Tu du.
avec ak = T −T /2 g(u) cos
(c) Déterminer T F lim xM (t) et comparer avec lim XM ( f ).
M→+∞ M→+∞
2. Etude de la densité spectrale de x∞ (t)
(a) Déterminer la fonction d’autocorrélation et la densité spectrale de y(t) = πa (t) (notées
respectivement Cy (τ) et Sy ( f )). Vérifier que Cy (τ) a les bonnes propriétés que l’on
précisera.
(b) Déterminer la fonction d’autocorrélation (notée C∞ (τ)) de x∞ (t) en fonction de celle
de y (t) puis la densité spectrale de x∞ (t) (notée S∞ ( f )) en fonction de celle de y (t).
(c) Montrer que x∞ (t) est le filtrage de πa (t) par un filtre linéaire dont on précisera la
réponse impulsionnelle g (t) et la fonction de transfert G ( f ).
(d) A l’aide de l’expression de G( f ) déetrminée ci-dessus, vérifier que :
S∞ ( f ) = Sy ( f ) |G ( f )|2
(e) Soit Cx∞ y (τ) la fonction d’intercorrélation entre x∞ (t) et y(t). Quelle relation existe-t-
il entre Sx∞ y ( f ) = T F (Cx∞ y (τ)), Sy ( f ) et G( f ) ?
■
Correction.
this is the correction ■
Correction.
30 Chapitre 3. Corrélations et Spectres
On considère dans cet exercice différents modèles du secteur et on étudie la densité spectrale de
puissance des signaux obtenus à l’aide de ces modèles.
1. Dans une première approche, on utilise le modèle :
1 1 A20 1 A2
Z Z Z
P= |X(t)|2 dt = A20 cos2 (2π f0t) dt = {1 + cos (4π f0t)} dt = 0 < ∞
T0 T0 T0 T0 T0 T0 2 2
1 1
Z Z
RX (τ) = X(t)X ∗ (t − τ)dt = A2 cos (2π f0t) cos (2π f0 (t − τ)) dt
T0 T0 T0 T0 0
A20 1 A2
Z
= {cos (2π f0 τ) + cos (4π f0t − 2π f0 τ)} dt = 0 cos (2π f0 τ)
T0 T0 2 2
Sa DSP est donnée par :
A20
SX ( f ) = T F [RX (τ)] = {δ ( f − f0 ) + δ ( f + f0 )}
4
2. On considère ensuite le modèle suivant :
A2 A2
= 0 E [cos (2π f0 τ) + cos (4π f0t − 2π f0 τ + 2θ )] = 0 cos (2π f0 τ)
2 2
Remarque : Le signal est stationnaire au second ordre car sa moyenne et sa fonction d’autocor-
rélation sont indépendantes du temps.
A20
SX ( f ) = T F [RX (τ)] = {δ ( f − f0 ) + δ ( f + f0 )}
4
3.2 Exercices plus difficiles 31
3. La fréquence du courant électrique n’est jamais exactement f0 = 50Hz. Afin de modéliser les
variations en fréquence, on considère le modèle :
SX ( f ) = T F [RX (τ)]
A20 1 1
= Π2∆ f ( f ) ∗ {δ ( f − f0 ) + δ ( f + f0 )}
2 2∆ f 2
A 2
= 0 Π2∆ f ( f − f0 ) + Π2∆ f ( f + f0 )
8∆ f
■
On considère le signal X(t) = A(t) cos (2π f0t + θ ), avec F ≪ f0 et θ une variable aléatoire
uniformément répartie sur l’intervalle [0, 2π[ indépendante de A(t).
1. Montrer que X(t) est un signal aléatoire stationnaire. Déterminer et représenter graphique-
ment sa densité spectrale de puissance.
2. Afin de retrouver le signal A(t) à partir de X(t), on construit le signal
Correction.
1. Le signal est aléatoire. Sa moyenne est donc donnée par : mX = E [X(t)] et sa fonction
d’autocorrélation par RX (τ) = E [X(t)X ∗ (t − τ)].
Pour montrer qu’il est stationnaire il faut montrer que mX et RX sont indépendantes du temps.
Le signal est bien stationnaire (au second ordre) car sa moyenne et sa fonction d’autocorrélation
sont indépendantes du temps.
Sa DSP est donnée par
SX ( f ) = T F [RX (τ)]
1
= SA ( f ) ∗ {δ ( f − f0 ) + δ ( f + f0 )}
4
1
= {SA ( f − f0 ) + SA ( f + f0 )}
4
2. Afin de retrouver le signal A(t) à partir de X(t), on construit le signal Y (t) = X(t) cos (2π f0t + θ ).
(a)
Attention ici X(t) et le cosinus ne sont pas indépendants, tous deux dépendent de θ .
3.2 Exercices plus difficiles 33
D’où
RY (τ) = E A(t) cos2 (2π f0t + θ ) A∗ (t − τ) cos2 (2π f0 (t − τ) + θ )
1 + cos (4π f0t + 2θ ) 1 + cos (4π f0 (t − τ) + 2θ )
= RA (τ) × E
2 2
1 1
= RA (τ)E 1 + cos (2θ + ...) + cos (2θ + ...) + {cos (4π f0 τ) + cos (4θ + ...)}
4 2
1 1
= RA (τ) 1 + cos (4π f0 τ)
4 2
sZ ( f ) = α si | f | ≤ F
sZ ( f ) = 0 sinon
On considère une modulation de phase qui donne naissance au processus Pa (t) défini par :
avec F << f0 . φ est une variable aléatoire uniformément répartie sur [0, 2π[ indépendante de
Z(t).
34 Chapitre 3. Corrélations et Spectres
(a) on peut démontrer que la variable aléatoire V (t, τ) = Z(t) − Z(t − τ) est alors une
variable aléatoire gaussienne pour tout τ ̸= 0 (résultat admis). Déterminer la moyenne
et la variance de V (t, τ) en fonction de KZ (τ).
(b) En déduire ϕ (a,t, τ) puis la densité spectrale de puissance de Pa (t). On rappelle que
si X est une variable aléatoire gaussienne
2 de moyenne m et de variance σ 2 , on a
2 2 2
= exp(itm − σ 2t ) et que T F e−a |τ| = a4 +4π
2a
itX
E e f2
.
3. On suppose désormais que Z(t) est une variable aléatoire binaire prenant les valeurs +1
et −1 et que a = − π2 . Montrer que Pa (t) = Z(t) sin (2π f0t + φ ). En déduire la densité
spectrale de puissance de Pa (t).
■
j=1
où h ∈ ]0, 1/2[. Soit (An )n∈Z une suite de variables aléatoires indépendantes et de même loi :
P [An = 1] = p
P [An = −1] = q
où φ est une variable aléatoire uniformément répartie sur [0, 1[ indépendante des variables
aléatoires An .
1. Représenter une réalisation du processus X(t). En considérant t ∈ ]0, 1[, montrer que
E [X(t)] dépend de t.
2. Calcul de la moyenne de Y (t)
(a) Ecrire E [Y (t)] en faisant apparaître une espèrance conditionnelle sur la variable
aléatoire instant de départ φ .
(b) En utilisant la périodicité de la fonction u → f (u), montrer que E [Y (t)] = (2p − 1) h.
3. Calcul de la fonction d’autocorrélation de Y (t)
(a) En utilisant le même raisonnement que dans le cas précédent, montrer que pour τ > 0
Z 1
E [Y (t)Y (t + τ] = f (u) f (u + τ) E [A0 Au+τ ] du
0
R On donne :
sin2 (πhk)
Z h
(h − u) cos (2kπu) du = pour k ̸= 0
−h k2 π 2
Soit (An )n∈Z une suite de variables aléatoires indépendantes et de même loi :
P [An = 1] = p
P [An = −1] = q
où φ est une variable aléatoire uniformément répartie sur [0, 1[ indépendante des variables
aléatoires An .
1. Représenter une réalisation du processus X(t). En considérant t ∈ [0, 1/2[ et t ∈ [1/2, 1[,
montrer que E [X(t)] dépend de t.
2. Calcul de la moyenne de Y (t)
(a) Ecrire E [Y (t)] en faisant apparaître une espèrance conditionnelle sur la variable
aléatoire instant de départ φ .
(b) En utilisant la périodicité de la fonction u → f (u), montrer que E [Y (t)] = 0.
3. Calcul de la fonction d’autocorrélation de Y (t)
(a) En utilisant le même raisonnement que dans le cas précédent, montrer que pour τ > 0
Z 1
E [Y (t)Y (t + τ] = f (u) f (u + τ) E [A0 Au+τ ] du
0
R On donne :
Z 1/2 Z 1 − sin4 π2f
(3u − 1) cos (2π f u) du + (1 − u) cos (2π f u) du = 2
0 1/2 πf
2
Z 1/2
1 − cos (kπ)
(1 − 4u) cos (2kπu) du =
0 k2 π 2
où ∗ représente M convolutions, et α est choisi de telle sorte que w (t) ait bien le support
M
±T /2. Cette famille de fonctions est connue sous le nom de B-Spline. La constante C (M) sera
fixée par la suite. Donner la valeur de α en fonction de M.
1. Avec M fixé, donner l’expression de la TF et de la Densité Spectrale d’Energie (DSE)
SX ( f ) de x(t). Choisir la constante C(M) pour que SX ( f0 ) = A2 /4.
2. Le support T de w(t) est choisi égal à un nombre entier de périodes de cos (2π f0t), soit
T = k/ f0 , k entier. Analyser les rôles respectifs de M et k, i.e. à M fixé, observer comment
évolue SX ( f ), et faire de même, à k fixé, en fonction de M.
Quelles conclusions en tirez-vous pour approximer au mieux la DSE d’une sinusoïde,
quand on n’en connaît qu’une longueur finie ?
■
x(t) = y (t − ta ) + n(t)
avec
y(t) = s(t) exp [ j2π ( f0 + fa )t]
où ta = 2R0 /c ( c est la vitesse de l’onde radar), v0 = πλ fa ( λ est la longueur d’onde du signal
radar), f0 est la fréquence porteuse et n(t) est un bruit blane (de moyenne nulle) et de variance
σ 2 . L’objectif de ce problème est d’étudier une méthode permettant d’estimer R0 et v0 à partir du
signal reçu x(t).
1. A quelle classe de signaux appartient le signal y(t) ? Déterminer la fonction d’autocorrélation
de ce signal en fonction de f0 , fa et Rs (τ), puis sa densité spectrale en fonction de f0 , fa et Ss ( f ).
2. On corrèle le signal reçu x(t) avec une version décalée en temps et en fréquence du signal s(t)
en formant Z
R (th , fh ) = x(t)y∗ (t − th ) exp [− j2π ( f0 + fh ) (t − th )] dt
R
On appelle fonction d’ambiguité la transformée
et tracer Λ(0, ν) et Λ(τ, 0). Montrer que Λ(τ, ν) admet son maximum en τ = 0 et ν = 0 et en
déduire une méthode permettant d’estimer R0 et ν0 à partir de la fonction d’ambiguité.
■
Correction.
1. Puisque s(t) est un signal à énergie finie, on a
Z
E= |s(t)|2 dt < ∞.
R
Mais
Z Z
|y(t)|2 dt = |s(t)|2 dt = E
R R
3.2 Exercices plus difficiles 39
Le signal y(t) est donc aussi à énergie finie. La fonction d’autocorrélation du signal y(t) s’écrit
Z
Ry (τ) = y(t)y∗ (t − τ)dt
ZR
= s(t) exp [ j2π ( f0 + fa )t] s∗ (t − τ) exp [− j2π ( f0 + fa ) (t − τ)] dt
R Z
= exp [ j2π ( f0 + fa ) τ] s(t)s∗ (t − τ)dt
R
= exp [ j2π ( f0 + fa ) τ] Rs (τ)
sy ( f ) = TF [Ry (τ)]
= δ ( f − ( f0 + fa )) ∗ ss ( f )
= ss ( f − ( f0 + fa ))
E[x(t)] = y (t − ta )
= s (t − ta ) exp [ j2π ( f0 + fa ) (t − ta )] .
On a donc
Z
E [R (th , fh )] = s (t − ta ) exp [ j2π ( f0 + fa ) (t − ta )] s∗ (t − th ) exp [− j2π ( f0 + fh ) (t − th )] dt
R
Z
∗
= s (t − ta ) s (t − th ) exp [− j2π ( fh − fa )t] dt exp [ j2π ( f0 + fh )th − j2π ( f0 + fa )ta )
R
on a Z T /2
1
Z
∗
s(u)s (u − τ) exp[− j2πνu]du = √ s∗ (u − τ) exp[− j2πνu]du.
R T −T /2
x1 (t) = A1 x (t − T1 ) et x2 (t) = A2 x (t − T2 )
où les amplitudes et retards A1 , A2 , T1 , T2 sont des réels positifs. - Déterminer la fonction d’inter-
corrélation entre les signaux x1 (t) et x2 (t) notée Rx1 x2 (τ) en fonction des amplitudes A1 et A2 ,
de la différence des temps d’arrivée T = T1 − T2 et de la fonction d’autocorrélation Rx (τ) du
signal source x(t). Proposer une méthode permettant d’estimer la différence des temps d’arrivée
T = T1 − T2 à partir de Rx1x2 (τ). - En utilisant l’inégalité de Parseval, montrer que
X1 ( f )X2∗ ( f )
−1
G(τ) = T F
|X1 ( f )| |X2 ( f )|
Correction.
1. La fonction d’intercorrélation entre les signaux à énergie finie x1 (t) et x2 (t) est définie par
Z
Rx1x2 (τ) = x1 (t)x2∗ (t − τ)dt
Z
= A1 A2 x (t − T1 ) x∗ (t − τ − T2 ) dt
= A1 A2 Rx (τ − T )
= T F −1 [X1 ( f )X2∗ ( f )]
sin(πa f )
X1 ( f ) = A1 e− j2π f T1 X( f ) = aA1 e− j2π f T1
πa f
sin(πa f)
X2 ( f ) = A2 e− j2π f T2 X( f ) = aA2 e− j2π f T2
πa f
d’où
Rx1 x2 (τ) = T F −1 [X1 ( f )X2∗ ( f )]
( 2 )
−1 − j2π f T sin(πa f )
= aA1 A2 T F e a
πa f
= aA1 A2 δ (τ − T ) ∗ Λa (τ)
= aA1 A2 Λa (τ − T )
qui est bien une fonction maximale en τ = T .
On a
X1 ( f )X2∗ ( f )
−1
G(τ) = T F
|X1 ( f )| |X2 ( f )|
− j2π f T1 X( f )A e j2π f T2 X ∗ ( f )
−1 A1 e 2
= TF
A1 |X( f )|A2 |X( f )|
−1 − j2π f T
= TF e = δ (τ − T )
On voit donc que même en présence de bruit la fonction G devrait présenter un pic en τ = T .
2. Pour un signal périodique de période T0 , on a
Z T0 /2
1
Rx1 x2 (τ) = x1 (t)x2∗ (t − τ)dt
T0 −T0 /2
Z T0 /2
1
= A1 A2 x (t − T1 ) x∗ (t − τ − T2 ) dt
T0 −T0 /2
= A1 A2 Rx (τ − T )
La fonction d’intercorrélation est une fonction périodique de période T0 comme Rx (τ) donc en
recherchant les maxima de Rx1 x2 (τ), on aura une estimation de T à un multiple de T0 près.Dans
le cas où x(t) = cos (2π f0t), on a vu en cours
1
Rx (τ) = cos (2π f0 τ)
2
3.2 Exercices plus difficiles 43
d’où
A1 A2
Rx1 x2 (τ) = cos [2π f0 (τ − T )]
2
On voit que dans ce cas que l’intercorrélation possède plusieurs maxima et minima aux points
T0
τ = T + kT0 , k ∈ Z et τ = T + k ,k ∈ Z
2
On pourra donc estimer T à un multiple de T0 près.
3. Lorsque le signal source est un signal aléatoire stationnaire, on a
À nouveau, on peut estimer T en recherchant le maximum de Rx1 x2 (τ). Par contre, on ne peut
pas utiliser la fonction G(τ) car les transformées de Fourier X1 ( f ) et X2 ( f ) n’existent pas
(x1 (t) et x2 (t) sont des signaux aléatoires stationnaires).
■
4. Filtrage linéaire
Correction.
C’est un système sans mémoire, causal, non invariant par décalage temporel et stable. ■
Exercise 4.2 Soit le système d’entrée x(t) et de sortie y(t) défini par :
y(t) = x(t)m(t)
Correction.
Le système est linéaire (à x1 (t)+x2 (t) en entrée correspond en sortie y(t) = (x1 (t)+x2 (t))m(t)) =
x1 (t)m(t) + x2 (t)m(t) = y1 (t) + y2 (t)) mais non invariant dans le temps (à x(t − t0 ) correspond
x(t − t0 )m(t) ̸= y(t − t0 ). ■
46 Chapitre 4. Filtrage linéaire
Exercise 4.3 Soit le système d’entrée x(t) et de sortie y(t) défini par :
y(t) = x2 (t)
Correction.
Le système est non linéaire (y(t) = (x1 (t) + x2 (t))2 = x12 (t) + x22 (t) + 2x1 (t)x2 (t) ̸= x12 (t) + x22 (t)
qui correspondrait à y1 (t) + y2 (t)) mais invariant dans le temps (à x(t − t0 ) correspond x2 (t − t0 ) =
y(t − t0 ). ■
Correction.
1. Il existe plusieurs manières de répondre à cette question.
— Si x(t) = e j2π f t :
1 t j2π f u
Z
y(t) = e du = sinc(π f T )e− jπ f T e j2π f t
T t−T
= H( f )x(t) avec H( f ) = sinc(π f T )e− jπ f T
D’où
1 T
h(t) = ΠT t −
T 2
Il faut alors montrer que nous avons bien un filtre, c’est-à-dire que l’on a bien y(t) =
x(t) ∗ h(t) :
1 T
x(t) ∗ h(t) = ΠT t − ∗ x(t)
T 2
1 T
Z
= x(u)ΠT t − − u du
T R 2
Z t
1
= x(u)du : OK
T t−T
— on peut également dériver :
1
y′ (t) = {x(t) − x(t − T )}
T
d’où par transformée de Fourier :
1
j2π fY ( f ) = X( f ) − e− j2π f T X( f )
T
et donc
Y ( f ) 1 − e− j2π f T
H( f ) = = = e− jπ f T sinc(π f T )
X( f ) j2π f T
Ce qui donne par transformée de Fourier inverse :
1 T
h(t) = ΠT t −
T 2
.
2. Un filtre est réalisable si :
— sa réponse impulsionnelle h(t) est réelle : OK ici
— il est causal : OK ici car pour t < 0 on a h(t) = 0 R
— il est stable, c’est-à-dire qu’il vérifie la condition de stabilité R |h(t)| dt < ∞ : OK ici :
R 1
R |h(t)| dt = T × T = 1).
Ce filtre est donc réalisable.
■
Correction.
1. Il existe plusieurs manières de répondre à cette question
— Si x(t) = e j2π f t :
Z a+t
y(t) = e j2π f u du
t
1
e j2π f a − 1 e j2π f t
=
j2π f
= Ha ( f )x(t)
On a bien une opération de filtrage linéaire entre le signal x(t) et le signal y(t) avec un
filtre de réponse en fréquence
1
e j2π f a − 1
Ha ( f ) =
j2π f
—
Z a+t
y(t) = x(u)du
Zt a
= x(u)Πa u − t + du
ZR
2
a
= x(u)Πa t + − u du
R 2
= x(t) ∗ h(t),
a
avech(t) = Πa t +
2
— si x(t) = δ (t) R a+t
t δ (u)du = 1 si -a<t<0
y(t) = h(t) =
0 sinon
D’où a
h(t) = Πa t +
2
Il faut alors montrer que nous avons bien un filtre, c’est-à-dire que l’on a bien y(t) =
x(t) ∗ h(t) :
a
x(t) ∗ h(t) = Πa t + ∗ x(t)
2
Z a
= x(u)Πa t + − u du
R 2
Z t+a
= x(u)du : OK
t
j2π fY ( f ) = e j2π f a X( f ) − X( f )
et donc
Y ( f ) e j2π f a − 1
H( f ) = = = ae jπ f a sinc(π f a)
X( f ) j2π f
Ce qui donne par transformée de Fourier inverse :
a
h(t) = Πa t +
2
.
2. Un filtre est réalisable si :
— sa réponse impulsionnelle h(t) est réelle : OK ici R
— il R
est stable, c’est-à-dire qu’il vérifie la condition de stabilité R |h(t)| dt < ∞ : OK ici car
R |h(t)| dt = a
— il est causal : non OK ici : pour t < 0 on a h(t) ̸= 0
Ce filtre n’est donc pas réalisable.
R a+t
x(u)du = ta+t E [x(u)] du = 0
R
3. E [y(t)] = E t
1. Montrer que le signal y(t) est obtenu par filtrage linéaire de x(t). Déterminer la transmit-
tance et la réponse impulsionnelle de ce filtre.
2. Déterminer la moyenne et la densité spectrale de puissance de y(t) en fonction de celles de
x(t).
■
Correction.
x(t) stationnaire de moyenne m, de fonction d’autocorrélation Rx (τ) et de densité spectrale de
puissance sx ( f ).
1. Si on fait x(t) = e j2π f t , alors on obtient
e j2π f t h j2π f b
Z t+b Z t−b i
y(t) = e j2π f u du − e j2π f u du = e − e j2π f a − e− j2π f b + e− j2π f a
t+a t−a j2π f
On voit donc que y(t) s’écrit sous la forme y(t) = e j2π f t H( f ), ce qui signifie que y(t) est le
résultat d’un filtrage linéaire de x(t) par un filtre de fonction de transfert
sin(2π f b) − sin(2π f a)
H( f ) =
πf
50 Chapitre 4. Filtrage linéaire
Pour déterminer la réponse impulsionnelle du filtre, le plus simple est de prendre x(t) = δ (t)
et on obtient
Z t+b Z t−b Z t+b Z t−a
h(t) = δ (u)du − δ (u)du = δ (u)du + δ (u)du
t+a t−a t+a t−b
d’où
1 si t ∈ [−b, −a]
h(t) = 1 si t ∈ [a, b]
0 sinon
2. Puisque y(t) est obtenu par filtrage linéaire de x(t) et que x(t) est un processus aléatoire
stationnaire, y(t) est un processus stationnaire (voir cours). Sa moyenne est définie par
Z t+b Z t−b
E[y(t)] = E[x(u)]du − E[x(u)]du = m(b − a) − m(a − b) = 2m(b − a)
t+a t−a
La densité spectrale de puissance de y(t) s’obtient à l’aide des relations de Wiener Lee
Correction.
1. Le signal n’est pas abimé par le filtre. La puissance
R
du signal en sortie du filtre est donc
identique à celle en entrée et est donnée par R SX ( f )d f = fc .
51
La densité spectrale de puissance du bruit en sortie du filtre est donnée par |H( f )|2 SB ( f ) (voir
relations de Wiener Lee), d’où sa puissance :
Z
|H( f )|2 SB ( f )d f = 2α fc
R
3. Un rapport signal sur bruit négatif en décibels signifie qu’il y a plus de bruit que de signal.
La puissance du bruit est deux fois plus grande que celle du signal pour un rapport signal sur
bruit de −3 dB
■
Exercise 4.8 — Calcul d’un Rapport Signal sur Bruit (RSB) en sortie d’un filtre linéaire.
On considère un filtre (linéaire invariant dans le temps) de réponse impulsionnelle h(t)
exp(−at) si t > 0
h(t) =
0 si t < 0
avec a > 0. On applique à l’entrée de ce filtre un signal aléatoire x(t) constitué de la somme
d’un signal sinusoïdal s(t) = A cos (2π f0t), où A et f0 sont deux constantes, et d’un bruit blanc
stationnaire b(t) de densité spectrale de puissance sb ( f ) = σb2 ∀ f , c′ est − − direx(t) = s(t) + b(t).
1. Montrer que la transmittance de ce filtre s’écrit
1
H( f ) = T F [h(t)] = .
a + j2π f
5. Il est habituel d’exprimer le rapport signal sur bruit en décibels. Rappelez la définition de
ce rapport signal sur bruit noté RSBdB .
Que signifient RSBdB = 0dB, RSBdB = 20dB et RSBdB = −20dB ?
■
Correction.
1. La transmittance de ce filtre s’écrit
1
Z ∞
H( f ) = e−at e− j2π f t dt = .
0 a + j2π f
2. La densité spectrale de puissance de yb (t) s’écrit
syb ( f ) = sb ( f ) |H( f )|2
σb2
=
a2 + 4π 2 f 2
d’où la puissance de yb
σb2
Z
Pyb = df
a2 + 4π 2 f 2
On fait le changement de variables 2π f = au et on obtient
σb2 a σb2
Z
Pyb = du =
a2 + a2 u2 2π 2a
3. La TF du signal filtré s’écrit
Ys ( f ) = S( f )H( f )
A
= [δ ( f + f0 ) + δ ( f − f0 )] M( f )e jφ ( f )
2
avec H( f ) = M( f )e jφ ( f ) . On en déduit
Ah i
Ys ( f ) = δ ( f + f0 )M(− f0 )e jφ (− f0 ) + δ ( f − f0 )M( f0 )e jφ ( f0 )
2
A h i
= M( f0 ) δ ( f + f0 )e− jφ ( f0 ) + δ ( f − f0 )e jφ ( f0 )
2
d’où
A h i
ys (t) = M( f0 ) e− j2π f0t e− jφ ( f0 ) + e j2π f0t e jφ ( f0 )
2
= AM( f0 ) cos [2π f0t + φ ( f0 )]
et donc la puissance de ys (t) est
A2 M 2 ( f 0 ) A2
Pys = = 2 .
2 2 a + 4π 2 f02
4. Le rapport signal sur bruit du filtre s’écrit
Pys
RSB =
Pyb
A2 a
= = g(a).
σb a + 4π 2 f02
2 2
1
H( f ) = .
a + j2π f
Déterminer la densité spectrale de puissance, la fonction d’autocorrélation et la puissance du
signal Y (t)
■
Correction.
D’après la relation de Wiener-Lee, la densité spectrale de puissance de Y (t) est
sY ( f ) = sX ( f )|H( f )|2
2a
= 2 .
a + 4π 2 f 2
La fonction d’autocorrélation de Y (t) est donc
RY (τ) = TF−1 [sY ( f )]
= e−a|τ| (voir tables)
et par suite la puissance de Y (t) est
E Y 2 (t) = RY (0) = 1
y(t) = x′ (t)
où x′ (t) est la dérivée du signal x(t). Le signal y(t) est-il obtenu par filtrage linéaire de x(t) ? Si
54 Chapitre 4. Filtrage linéaire
oui, préciser la transmittance de ce filtre. On suppose que x(t) est un signal de densité spectrale de
puissance sx ( f ) = f12 , f ∈ R. Déterminer la fonction d’autocorrélation du signal y(t). Comment
appelle-t-on un signal qui possède cette fonction d’autocorrélation ? ■
Correction.
Pour déterminer si y(t) = x′ (t) est la sortie d’un filtre linéaire d’entrée x(t), on peut utiliser
l’isométrie fondamentale. En remplaçant x(t) par e j2π f t dans l’expression de y(t), on obtient
On en déduit que y(t) est la sortie d’un filtre linéaire de transmittance H( f ) = j2π f . D’après la
relation de Wiener-Lee
sy ( f ) = sx ( f )|H( f )|2 = 4π 2 .
En conséquence
Rx (τ) = 4π 2 δ (τ).
Le signal y(t) est un bruit blanc. ■
Correction.
montrer qu’on a une opération de filtrage linéaire, il suffit de déterminer la réponse à
X(t) = exp( j2π f t) et de vérifier qu’elle s’écrit exp( j2π f t)H( f ), où H( f ) est une quan-
tité indépendante de t qui est la transmittance du filtre (voir cours pour justification). Dans
l’exemple de cet exercice, la réponse à X(t) = exp( j2π f t) est
avec
H( f ) = j2π f + 4π 2 f 2 .
D’après la relation de Wiener-Lee, on a
■
55
Expliquer pourquoi l’opération qui fait passer de x2 (t) à x3 (t) peut être qualifiée de “compression”.
Déterminer la transformée de Fourier de x3 (t) notée X3 ( f ).
4) Pour terminer, on module le signal x3 (t) de manière à générer
1. Correction.
1. La transformée de Fourier de x1 (t) s’écrit
X1 ( f ) = X( f ) ∗ δ ( f + f0 )
= X( f + f0 )
= A [ΛF ( f ) + ΛF ( f + 2 f0 )] .
2. Si on ne conserve que les fréquences appartenant à l’intervalle [−F, +F], on obtient
X2 ( f ) = AΛF ( f ).
avec
sin x
sin c (x) = .
x
56 Chapitre 4. Filtrage linéaire
3. Si le support temporel de x2 (t) est [−A, A], celui de x3 (t) est [−A/M, A/M] ; De plus, l’allure
temporelle des signaux x2 (t) et x3 (t) sont similaires. Le signal x3 (t) est donc bien obtenu par
compression du signal x2 (t) La transformée de Fourier de x3 (t) s’écrit
1 f A f
X3 ( f ) = X2 = ΛF .
M M M M
Correction.
1. La fonction d’autocorrélation du signal X(t) est la transformée de Fourier inverse de sX ( f ),
soit
RX (τ) = AT F −1 [ΛF ( f − f0 ) + ΛF ( f + f0 )]
= AT F −1 [ΛF ( f )] exp (2π f0 τ) + AT F −1 [ΛF ( f )] exp (−2π f0 τ)
= 2AF sin c2 [πFτ] cos (2π f0 τ) .
2. La fonction d’autocorrélation du signal x1 (t) s’écrit
R1 (τ) = E [x1 (t)x1∗ (t − τ)]
= E [x(t) exp (−i2π f0t) x∗ (t − τ) exp (i2π f0 (t − τ))]
= exp (−i2π f0 τ) E [x(t)x∗ (t − τ)]
= exp (−i2π f0 τ) RX (τ)
d’où sa densité spectrale de puissance
s1 ( f ) = T F [R1 (τ)]
= δ ( f + f 0 ) ∗ sX ( f )
= sX ( f + f 0 )
= A [ΛF ( f ) + ΛF ( f + 2 f0 )] .
3. Si on filtre le signal x1 (t) on obtient, en appliquant la relation de Wiener-Lee, un signal x2 (t)
de densité spectrale de puissance
s2 ( f ) = s1 ( f ) |H( f )|2 .
Avec le filtre proposé, on obtient
s2 ( f ) = AΛF ( f )
d’où
R2 (τ) = AF sin c2 (πFτ) .
4. La fonction d’autocorrélation du signal x3 (t) s’écrit
R3 (τ) = E [x3 (t)x3∗ (t − τ)]
= E [x2 (Mt)x2∗ (Mt − Mτ)]
= R2 (Mτ)
d’où sa densité spectrale de puissance
s3 ( f ) = T F [R3 (τ)]
1 f
= s2
M M
A f
= ΛF .
M M
59
où j2 = −1, A est une variable aléatoire uniforme sur ] − 1, +1[, B est une variable aléatoire
indépendante de A possédant une loi de Laplace de densité
1
f (b) = exp(−|b|), b ∈ R.
2
On rappelle qu’une variable aléatoire A uniforme sur ] − 1, 1[ vérifie E[A] = 0 et E[A2 ] = 1/3.
1) Montrer que Z(t) est un signal aléatoire stationnaire.
2) Déterminer la fonction d’autocorrélation et la densité spectrale de puissance de Z(t)
3) On considère un filtre de transmittance H( f ) = e−3| f | dont l’entrée est le signal Z(t). Détermi-
ner la fonction d’autocorrélation du signal de sortie W (t) = Z(t) ∗ h(t) avec h(t) = TF−1 [H( f )].
■
Correction.
1. Le signal Z(t) est stationnaire si sa moyenne E[Z(t)] et sa fonction d’autocorrélation E[Z(t)Z ∗ (t −
τ)] sont des quantités indépendantes du temps. En utilisant le fait que les variables aléatoires
A et B sont indépendantes, on obtient
De même
1) Montrer que l’opération liant X(t) et Y (t) est une opération de filtrage linéaire (invariant dans
le temps) et que la transmittance s’écrit H( f ) = 2 jT sinc(π f T ) sin(π f T ). Déterminer la réponse
impulsionnelle h(t) associée à H( f ).
2) Déterminer la moyenne du signal Y (t) et la densité spectrale de puissance de Y (t) en fonction
de celle de X(t).
3) Expliquer l’utilité pratique du filtre liant X(t) et Y (t). ■
Correction.
1. Pour montrer qu’on a une opération de filtrage linéaire, il suffit de déterminer la réponse à
X(t) = exp( j2π f t) et de vérifier qu’elle s’écrit exp( j2π f t)H( f ), où H( f ) est une quantité
indépendante de t qui est la transmittance du filtre (voir cours pour justification). Dans
l’exemple de cet exercice, la réponse à X(t) = exp( j2π f t) est
Z t+T Z t
Y (t) = exp( j2π f u)du − exp( j2π f u)du
t t−T
exp( j2π f (t + T )) − exp( j2π f t) exp( j2π f t) − exp( j2π f (t − T ))
= −
j2π f j2π f
= exp( j2π f t)H( f )
avec
exp( j2π f T ) − 1 1 − exp(− j2π f T )
H( f ) = −
j2π f j2π f
Donc Y (t) est obtenu par filtrage de X(t) avec un filtre de transmittance H( f ) définie ci-
dessus. La réponse impulsionnelle de ce filtre est h(t) = TF−1 [H( f )]. Pour déterminer cette
transformée de Fourier inverse, on peut décomposer H( f ) comme suit
1 jπ f T jπ f T
− e− jπ f T − e− jπ f T e jπ f T − e− jπ f T
H( f ) = e e
j2π f
= 2 jT sinc(π f T ) sin(π f T )
= T sinc(π f T )[exp( jπ f T ) − exp(− jπ f T )]
On en déduit
1 T T
h(t) = 2 jΠT (t) ∗ (δ (t + T /2) − δ (t − T /2)) = ΠT t + − ΠT t − .
2j 2 2
et
sY ( f ) = sX ( f )|H( f )|2 = 4T 2 sX ( f )sinc2 (π f T ) sin2 (π f T ).
62 Chapitre 4. Filtrage linéaire
3. Le filtre soustrait la moyenne du signal X(t) après l’instant t à la moyenne du signal X(t) avant
l’instant t. Si ces deux moyennes sont proches, on a Y (t) proche de 0. Si ces moyennes sont
très différentes, Y (t) aura une valeur importante. Ce filtre peut donc être utilisé pour détecter
des changements de moyenne dans le signal X(t).
■
(a) Montrer que y(t) est la sortie d’un filtre linéaire d’entrée x(t). Exprimer la réponse
impulsionnelle et la réponse en fréquence de ce filtre.
(b) Exprimer la fonction d’intercorrélation entre y(t) et x(t) notée Ryx (τ) en fonction de
Rx (τ).
(c) Si le signal déterministe de la question 1 est mis à l’entrée du système multitrajet,
à quelle(s) condition(s) sur λ et les τk peut-on alors identifier les paramètres du
systèmes {ak , τk }k=1,M à partir de la fonction d’intercorrélation Ryx (τ)
■
Correction.
1. (a) Ce signal est déterministe à énergie finie :
A2
Z
E= |x (t)|2 dt =
R 2λ
D’où :
Z
Rx (τ) = x (t) x∗ (t − τ) dt
R
( R
+∞ A2 λ τ
x (t) x∗ (t − τ) dt = 2λ e τ <0
= R0+∞ A2 −λ τ
τ x (t) x∗ (t − τ) dt = 2λ e τ ≥0
A2 −λ |τ|
= e ∀τ
2λ
avec Z +∞
A
X( f ) = Ae−λt e− j2π f t dt =
0 λ + j2π f
D’où
A2
Sx ( f ) =
λ 2 + 4π 2 f 2
et donc (tables de TF) :
A2 −λ |τ|
RX (τ) = T F −1 [SX ( f )] = e
2λ
On retrouve bien le résultat précédent.
2. (a)
M
y(t) = ∑ ak δ (t − τk ) ∗ x(t)
k=1
Nous avons bien une relation de filtrage linéaire entre x(t) et y(t), avec
M
h(t) = ∑ ak δ (t − τk )
k=1
et
M
H( f ) = ∑ ak e− j2π f τ k
k=1
(c) La détection de la position et de la hauteur des pics qui apparaissent dans Ryx (τ) permet
de retrouver les ak et τk qui caractérisent le canal multitrajet et pourrait donc permettre
de corriger les distorsions introduites.
■
Correction.
1. ∞
y(t) = ∑ γ k δ (t − kT ) ∗ x(t)
k=0
D’où ∞
h(t) = ∑ γ k δ (t − kT )
k=0
et donc
∞
H( f ) = ∑ γ k exp − j2π f kT
k=0
∞
= ∑ [γ exp − j2π f T ]k
k=0
1
=
1 − γ exp − j2π f T
Sy ( f ) = |H( f )|2 Sx ( f )
1
= 2
Sx ( f )
1 + γ − 2γ cos (2π f T )
où b1 (t), b2 (t) et x(t) sont trois signaux aléatoires stationnaires indépendants deux à deux re-
présentant respectivement le bruit associé au signal x1 , le bruit associé au signal x2 et le signal
d’intérêt, et où h1 (t) et h2 (t) sont les réponses impulsionnelles de deux filtres linéaires (invariants
dans le temps). On suppose également que les bruits b1 (t) et b2 (t) sont stationnaires de moyennes
nulles, c’est-à-dire E [b1 (t)] = E [b2 (t)] = 0. Pour détecter la présence du signal x(t), on propose
de multiplier les deux signaux x1 (t) et x2 (t) pour former le signal z(t) = x1 (t)x2 (t) et ensuite de
65
filtrer z(t) à l’aide d’un filtre moyenneur pour obtenir le signal m(t) défini comme suit
Z t
1
m(t) = z(u)du.
T t−T
1. On commence par étudier l’opération de filtrage par moyennage qui transforme z(t) en m(t) et
on suppose que z(t) est un signal aléatoire stationnaire.
• Justifier que l’opération reliant z(t) et m(t) est une opération de filtrage linéaire.
• Déterminer la réponse impulsionnelle h(t) et la transmittance H( f ) de ce filtre.
• Déterminer la moyenne de m(t) en fonction de mz = E[z(t)].
• Déterminer la puissance du signal m(t) sous la forme d’une intégrale d’une fonction
dépendant de gz ( f ) et de T .
2. Pour commencer, on suppose que x(t) = 0 (absence de signal d’intérêt).
• Déterminer la moyenne du signal z(t).
• Déterminer la fonction d’autocorrélation du signal z(t) en fonction de celles de x1 (t) =
b1 (t) ∗ h1 (t) et x2 (t) = b2 (t) ∗ h2 (t).
• En supposant que les bruits b1 (t) et b2 (t) sont des bruits blancs de densités spectrales de
puissance sb1 ( f ) = N1 et st2 ( f ) = N2 , en déduire la densité spectrale de puissance sz ( f )
(sous forme intégrale) en fonction de N1 , N2 , H1 ( f ) et H2 ( f ). Que devient cette expression
de sz ( f ) lorsque
1 si − F2 ≤ f ≤ F2
H1 ( f ) = H2 ( f ) =
0 sinon.
avec F > 0.
3. Dans un second temps, on suppose que le signal d’intérêt est présent, c’est-à-dire que x(t) ̸= 0.
• On suppose d’abord que b1 (t) = b2 (t) = 0 (absence de bruit). En utilisant un résultat du
cours (a préciser), expliquer pourquoi la fonction d’intercorrélation des signaux x1 (t) et
x2 (t) (définis au début de cet exercice) s’écrit
Z +∞
Rx1x2 (τ) = E [x1 (t)x2∗ (t − τ)] = e j2π f τ H1 ( f )H2∗ ( f )sx ( f )d f .
−∞
• Expliquer pourquoi ce résultat reste valable en présence de bruit, c’est-à-dire pour b1 (t) ̸= 0
et b2 (t) ̸= 0.
• En déduire la moyenne de z(t) sous la forme d’une intégrale dépendant de H1 ( f ), H2 ( f ) et
sx ( f ). On suppose que x(t) est un signal de puissance Px de densité spectrale de puissance
a bande limitee [−F/2, F/2] et que les filtres H1 ( f ) et H2 ( f ) sont définis comme à la
question précédente. Montrer alors que E[z(t)] = Px .
• Déterminer la moyenne de m(t) en présence (hypothèse H1 ) et en l’absence (hypothèse H0
) du signal x(t) et expliquer comment détecter la présence ou l’absence du signal x(t) à
l’aide de la sortie du filtre moyenneur m(t).
■
Correction.
1. On procède comme suit :
• Il y a différentes manières de répondre a cette question. La plus simple est probablement
de déterminer la réponse harmonique (ou de manièe équivalente d’utiliser l’isométrie
fondamentale) qui consiste à faire z(t) = exp( j2πνt) et à vérifier que m(t) s’écrit alors
66 Chapitre 4. Filtrage linéaire
m(t) = H(ν) exp( j2πνt). Si c’est le cas, m(t) est obtenu par filtrage de z(t) avec un filtre
de transmittance H( f ). Si ce n’est pas le cas, m(t) et z(t) ne sont pas liés par une relation
de filtrage. Dans le cas présent, quand on remplace z(t) par exp( j2πνt), on obtient
Z t
1
m(t) = exp( j2πνu)du
T t−T
1
= [exp( j2πνt) − exp( j2πν(t − T ))]
j2πνT
= exp( j2πνt)H(ν)
avec
1
H(ν) = [1 − exp(− j2πν))
j2πνT
exp(− jπνT )
= [2 j sin(πνT )]
j2πνT
= exp − jπνT ′ sinc(πνT )
Donc, m(t) est obtenu par filtrage de z(t) avec un filtre de transmittance H( f ).
• L’expression de H( f ) a été déterminée à la question précédente. Celle de h(t) s’obtient
par transformée de Fourier inverse
T 1 1 T
h(t) = δ t − ∗ ΠT (t) = ΠT t − .
2 T T 2
la dernière égalité ayant été obtenue en utilisant l’indépendance entre les bruits b1 (t) et
b2 (t).
• D’après l’expression de la fonction d’autocorrélation du signal (z(t), on obtient
sz ( f ) = sx1 ( f ) · sx2 ( f )
Z +∞
= sx1 (u)sx2 ( f − u)du
−∞
Pour détecter la présence du signal x(t), il suffit d’estimer la moyenne de m(t), par
exemple à l’aide d’une moyenne arithmétique, et de comparer cette moyenne à un seuil
judicieusement choisi (par exemple fixé à l’aide d’une probabilité de fausse alarme de
référence).
■
68 Chapitre 4. Filtrage linéaire
H2 ( f ) = e−i2πT f
Annulateur de bruit
Correction.
1.
PY = E Y 2 (t)
H2 ( f ) = e j2π f T
D’où
h2 (t) = δ (t − T )
et donc on a bien une ligne à retard :
%endexercise
Exercise 4.20 — Filtres Intégrateurs.
Soit Z (t) un processus aléatoire stationnaire, de moyenne nulle et pourvu d’une densité
spectrale régulière sZ ( f ) .
1. Soit
Z a+t
Va (t) = Z(u)du a ̸= 0
a
Montrer que Va (t) est la sortie d’un filtre linéaire (que l’on précisera) dont l’entrée est Z(t).
En déduire la moyenne, la densitéspectrale de puissance et la fonction d’autocorrélation
∗
du processus Va (t). Déterminer E Va (t)Vb (t − τ) .
′
2. Montrer que Va (t) est dérivable et déterminer Va (t).
3. Soit
Z t
W (t) = Z(u)du
0
où i(t) est l’information utile qui est perturbée par un bruit additif B(t) stationnaire de
moyenne nulle et de fonction d’autocorrélation Rb (τ) = E [B(t)B∗ (t − τ)]. On suppose que
l’information i(t) est un signal aléatoire stationnaire de moyenne nulle et de fonction d’autocorré-
lation Ri (τ) = E [i(t)i∗ (t − τ)] et on observe uniquement le signal X(t). Le but de ce problème
est de construire un filtre de transmittance H( f ) (appelé filtre de Wiener) permettant d’estimer
l’information i(t) à partir du signal X(t), c’est-à-dire tel que Y (t) soit le plus proche possible de
i(t) (on aura alors effectué un débruitage du signal X(t) ). On peut montrer que le filtre solution
de ce problème vérifie les équations normales définies par
1. En supposant que les signaux i(t) et B(t) sont indépendants, déterminer la fonction d’autocor-
rélation et la densité spectrale de puissance de X(t) en fonction de celles de i(t) et B(t). Montrer
que les équations normales permettent d’obtenir
Z
Ri (t − u) = h(v)Rx (t − u − v)dv, ∀u ∈ R
si ( f )
H( f ) =
si ( f ) + sB ( f )
où si ( f ) et sB ( f ) sont les densités spectrales de puissance des signaux i(t) et B(t). Remarque : si
vous n’arrivez pas à résoudre cette question, vous pouvez admettre le résultat (1) et continuer le
problème.
71
2. On suppose que B(t) est un bruit blanc de densité spectrale de puissance sB ( f ) = σb2 et que
i(t) est obtenu par filtrage d’un bruit blanc e(t) de densité spectrale de puissance se ( f ) = 1 par
un filtre de réponse impulsionnelle
−at
e , t >0
πa (t) =
0, t < 0
Correction.
1. En utilisant la relation x(t) = i(t) + B(t), on a
E [x(t)x∗ (t − τ)] = E [i(t)i∗ (t − τ)] + E [i(t)B∗ (t − τ)] + E [B(t)i∗ (t − τ)] + E [B(t)B∗ (t − τ)]
= Ri (τ) + E [i(t)B∗ (t − τ)] + E [B(t)i∗ (t − τ)] + RB (τ)
Puisque les signaux i(t) et B(t) sont indépendants et de moyennes nulles, on en déduit
et donc
sx ( f ) = si ( f ) + sB ( f )
Les équations normales s’écrivent
c’est-à-dire
E [i(t)X ∗ (u)] = E [Y (t)X ∗ (u)] , ∀u ∈ R
En utilisant à nouveau l’indépendance entre i(t) et B(t), le terme de ganche de cette équation
s’écrit
E [i(t)X ∗ (u)] = E [i(t)i∗ (u)] + E [i(t)B∗ (u)]
= Ri (t − u) + E[i(t)]E [B∗ (u)]
= Ri (t − u)
Le terme de droite s’écrit
Z
∗ ∗
E [Y (t)X (u)] = E h(v)X(t − v)dv X (u)
Z
= h(v)E [X(t − v)X ∗ (u)] dv
Z
= h(v)Rx (t − v − u)dv
On en déduit Z
Ri (t − u) = h(x)Rx (t − u − x)dx, ∀u ∈ R
72 Chapitre 4. Filtrage linéaire
si ( f ) = H( f )sx ( f )
c’est-à-dire à partir
si ( f )
H( f ) =
si ( f ) + sB ( f )
2. La transmittance associée à la réponse impulsionnelle
−at
e , t >0
πa (t) =
0, t < 0
est Z ∞
TF [πa (t)] = e−at e− j2π f t dt
0
" #∞
e−(a+ j2π f t)
=
−(a + j2π f t)
0
1
=
a + j2π f
En utilisant la relation de Wiener-Lee et le fait que i(t) est obtenu par le filtrage de e(t) par un
filtre de réponse impulsionnelle πa (t), on obtient
se ( f ) 1
si ( f ) = =
a + 4π 2 f 2
2 a2 + 4π 2 f 2
On en déduit
si ( f )
H( f ) =
si ( f ) + sB ( f )
1
a2 +4π 2 f 2
= 1
a2 +4π 2 f 2
+ σb2
1
=
1 + σb2 (a2 + 4π 2 f 2 )
La réponse impulsionnelle du filtre de Wiener est la transformée de Fourier inverse de H( f )
−1 1
h(t) = TF
1 + a2 σb2 + 4π 2 σb2 f 2
1 1
= 2 TF−1 1 2 + 4π 2 f 2
σb σ2
+ a
b
73
En posant
1
ω2 = + a2
σb2
on obtient
1 −1 2ω
h(t) = TF
2ωσb2 ω 2 + 4π 2 f 2
1 −ω|t|
= e
2ωσb2
3. Lorsque σb2 → 0, on observe d’après (4)
lim H( f ) = 1
σb2 →0
d’où
h(t) = δ (t)
Interprétation : dans le cas où σb2 → 0 il n’y a pas de bruit additif B(t). Done, on observe X(t) =
i(t) + B(t) = i(t) et on cherche le filtre qui permet de retrouver i(t) à partir de X(t) = i(t). Ce
filtre est de réponse impulsionnelle h(t) = δ (t) car
On filtre le signal x(t) à l’aide d’un fitre linéaire invariant dans le temps de réponse impulsionnelle
h(t) et de transmittance H( f ) et on note y(t) = x(t) ∗ h(t) la sortie de ce filtre.
1. On note ys (t0 ) la sortie du filtre à l’instant t0 lorsque l’entrée est s(t). Montrer que
Z
ys (t0 ) = S( f )H( f )e j2π f t0 d f
R
(x − m)2
1
√ exp − .
2πσ 2 2σ 2
On suppose que l’amplitude du signal déterministe A peut prendre deux valeurs, à savoir Hypo-
thèse H0 : A = −1 Hypothèse H1 : A = +1 et on désire déterminer quelle hypothèse
est vérifiée à partir du signal reçu y(T ) (qui est la sortie du filtre adapté à l’instant t0 = T ). On
adopte la stratégie suivante
En notant p = P[A = +1] et q = 1 − p = P[A = −1], montrer que cette stratégie consiste à
comparer y(T ) à un seuil qu’on explicitera en fonction de p, N0 et T . Que devient cette règle si
p = q = 21 ? ■
Correction.
1. Puisque s(t) un signal à énergie finie, ys (t) est aussi à énergie finie et
Done
ys (t) = T F −1 [S( f )H( f )]
Z
= S( f )H( f )e j2π f t d f
R
En faisant t = t0 dans cette égalité, on obtient le résultat demandé. Lorsque s(t) = AI[0,T ] (t),
on a
S( f ) = AT sin c(πT f )e− jπT f
75
d’où √ Z
ys (t) = A T T sin c2 (πT f )e j2π f (t−T ) d f
R
Mais
T F −1 T sin c2 (πT f ) = ΛT (τ)
Z
= T sin c2 (πT f )e j2π f τ d f
R
Done √
ys (t0 ) = A T ΛT (t0 − T )
2. La relation de Wiener-Lee permet d’obtenir
d’où
Pyb = E y2b (t) = Ryb (0)
Z
= syb ( f )d f
ZR
= |H( f )|2 sb ( f )d f
R
N0
Lorsque b(t) est un bruit blanc de densité spectrale de puissance sb ( f ) = 2 et pour le filtre de
la question précédente, on a
N0
Z
Pyb = |H( f )|2 d f
2 R
N0
Z
= |h(t)|2 dt (égalité de Parseval)
2 R
N0
=
2
N0
3. Dans le cas d’un bruit blanc défini par sb ( f ) = 2 , on a
2k ∗
H0 ( f ) = S ( f )e− j2π f t0
N0
donc
h0 (t) = T F −1 [H0 ( f )]
2k
= T F −1 S∗ ( f )e− j2π f t0
N0
La TF inverse de S∗ ( f ) est
T F −1 [S∗ ( f )] = s∗ (−t)
donc
2k ∗
h0 (t) = s [− (t − t0 )]
N0
2k
= s∗ [t0 − t]
N0
76 Chapitre 4. Filtrage linéaire
4. On choisit t0 = T et on suppose que s(t) = AI[0,T ] (t), h(t) = √1 I[0,T ] (t) et que b(t) est un bruit
T
N0
blanc de densité spectrale de puissance sb ( f ) = 2 .
- D’après ce qui précède, on a
√
ys (t0 ) = A T ΛT (t0 − T )
Donc en faisant t0 = T , on obtient √
ys (T ) = A T
- De plus
yb (t) = b(t) ∗ h(t)
Z
= h(u)b(t − u)du
R
Z T
1
= √ b(t − u)du
0T
En faisant t = T et en effectuant le changement de variables v = T − u, on obtient
Z T
1
yb (T ) = √ b(v)dv
T 0
On en déduit
1 TZ
E [yb (T )] = √ E[b(v)]dv
T 0
Z T
1
=√ 0dv = 0
T 0
La variance de yb (T ) est donc
var [yb (T )] = E y2b (T )
1 T T
Z Z
= E[b(u)b(v)]dudv
T 0 0
1 T T N0
Z Z
= δ (u − v)dudv
T 0 0 2
N0 T
Z Z T
= δ (u − v)du dv
2T 0 0
N0 T
Z
= dv
2T 0
N0
=
2
Si yb (T ) est un signal Gaussien, comme ys (T ) est un signal déterministe, y(T ) = ys (T )+yb (T )
est aussi un signal Gaussien de moyenne
√
E[y(T )] = ys (T ) + E [yb (T )] = ys (T ) = A T
et de variance
N0
var[y(T )] = var [ys (T ) + yb (T )] = var [yb (T )] =
2
Sa densité de probabilité s’écrit donc
" √ #
1 (y(T ) − A T )2
p[y(T ); A] = √ exp −
πN0 N0
77
5. La stratégie H0 est acceptée si p[y(T ); A = −1]P[A = −1] > p[y(T ); A = +1]P[A = +1]
consiste à accepter H0 si
" √ # " √ #
q (y(T ) + T )2 p (y(T ) − T )2
√ exp − >√ exp −
πN0 N0 πN0 N0
c’est-à-dire
√ √ √ √
(y(T ) + T )2 (y(T ) − T )2 2 T y(T ) 2 T y(T )
ln q − > ln p − ⇐⇒ ln q − > ln p +
N0 N0 N0 N0
d’où finalement
q N0
H0 est acceptée si y(T ) < ln √
p 2 T
Dans le cas où p = q = 12 , on en déduit H0 est acceptée si y(T ) < 0 ce qui est une règle de
décision logique.
■
1. Montrer que si y(t) est obtenu par filtrage linéaire de x(t), i.e. si y(t) = x(t) ∗ h(t), on a
2. On considère la somme d’un signal à énergie finie x(t) et d’un écho défini par
avec a > 0 et T > 0. Montrer que y(t) est la sortie d’un filtre linéaire d’entrée x(t). Quelles sont
la réponse impulsionnelle h(t) et la fonction de transfert H( f ) de ce filtre ?
3. On désire déterminer le cepstre de h(t). On rappelle que le développement limité de la fonction
ln(1 + x) valable pour |x| ≤ 1 est
∞
(−1)k k+1
ln(1 + x) = ∑ x
k=0 k + 1
2a
En posant γ = a2 +1
< 1 et en supposant que γ est suffisamment petit pour qu’on puisse négliger
h i
les termes d’ordres γ k avec k > 2, donner un développement limité de ln | H f |2 et déterminer
une approximation du cepstre de h(t) résultant de ce développement limité..
4.Expliquer comment identifier le retard T à partir du cepstre du signal y(t) moyennant certaines
conditions que l’on précisera. ■
Correction.
Puisque x(t) et y(t) sont des signaux à énergie finie, on peut calculer leurs transformées de
Fourier notées X( f ) et Y ( f ).
78 Chapitre 4. Filtrage linéaire
d’où
cy (τ) = cx (τ) + ch (τ).
2. En prenant la transformée de Fourier de
y(t) = x(t) + ax(t − T ),
on obtient
Y ( f ) = X( f ) 1 + ae− j2π f T
d’où
ln |H( f )|2 = ln 1 + a2 + ln[1 + γ cos(2π f T )]
Puisque 0 < γ < 1, on a |γ cos(2π f T )| < 1 et on peut utiliser le développement limité proposé
∞
(−1)k
ln[1 + γ cos(2π f T )] = ∑ [γ cos(2π f T )]k+1 .
k=0 k + 1
En ne conservant que les premiers termes, on obtient
1
ln[1 + γ cos(2π f T )] ≃ γ cos(2π f T ) − [γ cos(2π f T )]2
2
γ 2 1 + cos(4π f T )
≃ γ cos(2π f T ) −
2 2
d’où
γ2
2
γ 1 1
ch (τ) ≃ ln 1 + a δ (τ) + [δ (τ − T ) + δ (τ + T )] − δ (τ) + δ (τ − 2T ) + δ (τ + 2T )
2 4 2 2
2 2
γ γ γ
≃ ln 1 + a2 −
δ (τ) + [δ (τ − T ) + δ (τ + T )] − [δ (τ − 2T ) + δ (τ + 2T )]
4 2 8
4. Le cepstre de y(t) est défini par cy (τ) = cx (τ) + ch (τ), donc si le cepstre de x(t) n’interfère
pas avec les raies de ch (τ), on peut identifier T en recherchant les raies présentes dans cy (τ).
■
79
où x(t) et n(t) sont des signaux aléatoires stationnaires indépendants. Déterminer la densité
spectrale de puissance de z(t) notée sz ( f ) en fonction de celles de x(t) et n(t) notées sx ( f ) et
sn ( f ). Montrer alors que
2a
où γ = a2 +1
, A( f ) est est un bruit défini par
sn ( f )
A( f ) = ln 1 +
(1 + a2 ) sx ( f )
Correction.
1. Puisque x(t) et y(t) sont des signaux aléatoires, la fonction d’autocorrélation du signal y(t) =
80 Chapitre 4. Filtrage linéaire
= sx ( f ) 1 + a2 + 2a cos(2π f T )
= cx (τ) + ch (τ).
On retrouve donc la même relation qu’avec les signaux à énergie finie donc la procédure
d’identification du retard T est applicable dans le contexte des signaux stationnaires.
3. D’après ce qui précède, les cepstres des signaux y1 (t) et y2 (t) définis par
y1 (t) = x(t) + a1 x (t − T1 ) ,
y2 (t) = [x(t) + a2 x (t − T2 )] ∗ g(t),
d’où
cy2 (τ) − cy1 (τ) = ch2 (τ) − ch1 (τ) + cg (τ)
Dans la mesure où les fonctions ch2 (τ) − ch1 (τ) et cg (τ) ne se superposent pas (ce qui est
une condition simple a réaliser car ch2 (τ) − ch1 (τ) ne contient que quelques raies), on peut
estimer cg (τ) à partir de cy2 (τ) − cy1 (τ) et en déduire une estimation de la transmittance du
filtre G( f ).
4. On désire maintenant étudier l’influence d’un bruit additif n(t) sur l’estimation du retard T .
Comme les signaux x(t) et n(t) sont indépendants, x∗ (t) = x(t) + ax(t − T ) le sont aussi. La
81
= 1 + a2 sx ( f )[1 + γ cos(2π f T )] + sn ( f )
2
sn ( f )
= 1 + a sx ( f ) 1 + γ cos(2π f T ) +
(1 + a2 ) sx ( f )
( −1 )
2
sn ( f ) sn ( f )
= 1 + a sx ( f ) 1 + 1+γ 1+ cos(2π f T )
(1 + a2 ) sx ( f ) (1 + a2 ) sx ( f )
2
sn ( f )
= 1 + a sx ( f ) 1 + [1 + γB( f ) cos(2π f T )]
(1 + a2 ) sx ( f )
−1
sn ( f )
avec B( f ) = 1 +
(1 + a2 ) sx ( f )
On en conclut
ln [sz ( f )] = ln 1 + a2 sx ( f ) + A( f ) + ln[1 + γB( f ) cos(2π f T )],
2a
où γ = a2 +1
, A( f ) est le bruit additif défini par
sn ( f )
A( f ) = ln 1 + ,
(1 + a2 ) sx ( f )
et B( f ) est un bruit multiplicatif défini ci-dessus.
R L’effet de ces bruits sur l’estimation du retard T a fait l’objet de l’article ci-dessous
- Joseph C. Hassab and Ronald Boucher, "A Probabilistic Analysis of Time Delay
Extraction by the Cepstrum in Stationary Gaussian Noise," IEEE Trans. on Information
Theory, Vol. 22 , no 4 , July 1976.
— Montrer que y(t) = FT [x(t)], ò FT est un filtre linéaire invariant dans le temps. Déterminer
la réponse impulsionnelle hT (t) et la transmittance HT ( f ) de ce filtre FT .
— Déterminer la densité spectrale de puissance du signal y(t) notée sy ( f ) en fonction de sx ( f ).
En déduire une expression intégrale permettant d’obtenir la fonction d’autocorrélation du
signal y(t) notée Ry (τ) en fonction de Rx (τ).
— Montrer que la puissance du signal y(t) s’écrit
sin(x)
Z
Py = sx ( f ) sin c2 (π f T )d f avec sin c(x) = .
x
82 Chapitre 4. Filtrage linéaire
sin4 (π f T )
Z ∞
PD (T ) = 4 sx ( f )d f
0 (π f T )2
Correction.
1. Il existe plusieus méthodes permettant de montrer que
Z t+T
1
y(t) = x(u)du
T t
est une opération de filtrage linéaire. Nous adoptons ici me méthode temporelle :
Z +∞
1
y(t) = 1[t,t+T ] (u)x(u)du
T −∞
Z +∞
y(t) = hT (t − u)x(u)du.
−∞
83
On a donc montré que y(t) est la sortie d’un filtre linéaire d’entrée x(t) et de réponse impul-
sionnelle
1 T
hT (t) = ΠT t + .
T 2
La transmittance de ce filtre est
1 jπ f T
HT ( f ) = e T F [πT (t)]
T
= e jπ f T sinc (π f T )
sy ( f ) = sx ( f ) |HT ( f )|2
d’où
sy ( f ) = sx ( f )sinc2 (π f T ).
Par transformée de Fourier inverse, on obtient
1
Ry (τ) = Rx (τ) ∗ T F −1 sinc2 (π f T ) = Rx (τ) ∗ ΛT (τ)
T
d’où Z +∞
1
Ry(τ) = Rx (s) ΛT (τ − s) ds.
−∞ T
R +∞
La puissance du signal y(t) est Py = Ry (0) = −∞ sy ( f )d f . On a donc
Z +∞
Py = sx ( f ) sinc2 (π f T ) d f
−∞ | {z }
sy ( f )
1 h i
PD (T ) = E D2 (t) = E [y((k + 1)T ) − y(kT )]2
2
1 2 2
= E y ((k + 1)T ) + E y (kT ) − 2E[y(kT )y(k + 1)T )
2
d’où
1
PD (T ) = [Ry(0) + Ry(0) − 2Ry(T )]
2
ie.
PD (T ) = Ry (0) − Ry (T ).
En utilisant le fait que Ry (τ) = F−1 (sy( f )) =
R
Rsy ( f )e j2π f d f , on obtient
Z
1 − e j2π f T sy ( f )d f
PD (T ) =
ZR .
1 − e j2π f T sin2 (π f T )sx ( f )d f
PD (T ) =
R
84 Chapitre 4. Filtrage linéaire
= − j sin(2π f T ) + 2 sin2 (π f T )
d’où
Z Z
PD (T ) = − j sin(2π f T ) sin c2 (π f T )sx ( f )d f d f + 2 sin2 (π f T ) sin2 (π f T )sx ( f )d f .
R R
le premier terme intégrale est nulle car la fonction est impaire. En utilisant la parité de sx ( f ), il vient
sin4 (π f T )
Z +∞
PD (T ) = 4 sx ( f )d f .
0 π 2 f 2T 2
4. Pour un bruit blanc, on obtient
k0
PD (T ) = ,
T
soit
Y (t) = X 2 (t)
On suppose que X(t) est un processus aléatoire, réel, Gaussien, stationnaire de moyenne nulle et
de fonction d’autocorrélation RX (τ).
1. En utilisant le théorème de Price, donner une équation différentielle liant la fonction
d’autocorrélation de Y (t), notée RY (τ), et RX (τ). En déduire une expression de RY (τ) en
fonction de RX (τ) à une constante additive près.
2. On rappelle le résultat suivant, valable pour une variable aléatoire Z gaussienne de moyenne
nulle et de variance σ 2 :
Correction.
1. On prend
X1 (t) = X(t)
Y1 (t) = X 2 (t) = Y (t)
X2 (t) = X(t − τ)
Y2 (t) = X 2 (t − τ) = Y (t − τ)
En utilisant le théorème de Price on arrive alors à
∂ RY (τ)
= 4RX (τ)
∂ RX (τ)
86 Chapitre 5. Filtrage non linéaire
et donc
RY (τ) = 2R2X (τ) + K
où K est une constante.
2.
2
RY (0) = 2R2X (0) + K = 2 σ 2 + K
= E Y 2 (t) = (4)!!σ 4 = 3σ 4
D’où K = σ 4 et donc
RY (τ) = 2R2X (τ) + σ 4
.
■
Y (t) = X 2 (t)
1. Le processus réel X(t) est formé par la somme d’un signal S(t) stationnaire, centré et d’un
bruit B(t) stationnaire, centré, gaussien, statistiquement indépendant du signal.
Calculer la fonction d’autocorrélation de la sortie du filtre non linéaire RY (τ) et montrer
qu’elle peut s’écrire :
RY (τ) = RS2 (τ) + RB2 (τ) + 4RS (τ) RB (τ) + 2RS (0) RB (0)
2. Dans le cas où le bruit est négligeable et le signal a une forme sinusoïdale avec une phase
θ aléatoire uniformément répartie sur [0, 2π] :
Correction.
1.
= RS2 (τ) + RB2 (τ) + 2RS (0)RB (0) + 4RS (τ)RB (τ)
2.
A2
= E [(1 + cos (4π f0t + θ )) (1 + cos (4π f0 (t − τ) + θ ))]
4
A4 A4
= cos (4π f0 τ) +
8 4
Par transformée de Fourier on obtient donc :
A4 A4
SY ( f ) = δ ( f ) + (δ ( f − 2 f0 ) + δ ( f + 2 f0 ))
4 16
Et
A4
VS =
4
3.
Ry (τ) = RB2 (τ) = E B2 (t)B2 (t − τ) =???
D’où
∂ RY (τ) = 4Rb (τ)∂ RB (τ)
Et donc :
RY (τ) = 2R2B (τ) + K
Calcul de K :
RY (0) = E Y 2 (t) = E B4 (t) = 3σ 4 = 3R2B (0) = 2R2B (0) + K
Si la variable aléatoire Z suit une loi normale N m, σ 2 et u est une constante alors on a :
R
σ2 2
E euZ = exp mu +
u
2
89
Correction.
σ2
1. mY = E [Y (t)] = E eX(t) = e 2
h i 2 2 2
2. VarY = E (Y (t) − mY )2 = E Y 2 (t) − mY2 = E e2X(t) − eσ = e2σ − eσ
RY (0) = exp 2σ 2
D’où
C = exp σ 2 .
d’autocorrélation du signal Y (t) = aX(t) + bX 2 (t) (où a et b sont deux constantes) en fonction
90 Chapitre 5. Filtrage non linéaire
= a2 σ 2 + b2 3σ 4 .
D’où
C = b2 σ 4 .
La fonction d’autocorrélation du signal X(t) est donc
Correction.
1. Nous avons vu en cours qu’un signal défini par une transformation non linéaire sans mémoire
d’un signal aléatoire stationnaire reste stationnaire. Ry (τ) dépend uniquement de Rx (τ) et de
Rx (0).
2. L’application du théorème de Price conduit à
∂ Ry (τ) ∂ y(t) ∂ y(t − τ)
= E 3x2 (t) × 3x2 (t − τ) = 9Rx2 (τ).
=E
∂ Rx (τ) ∂ x(t) ∂ x(t − τ)
∂ Ry (τ)
= 18R2x (τ) + 9R2x (0).
∂ Rx (τ)
σ2 2
Zu
E e = exp mu + u , ∀u ∈ R.
2
En déduire la constante K.
R Cet exercice est inspiré de l’exercice 4.11 de la page 254 du livre de J. Yang et C. Liu
intitulé “Random Signal Analysis” publié chez l’éditeur Gruyter en 2018.
Correction.
92 Chapitre 5. Filtrage non linéaire
=β 2 E[eux(t) ] (5.2)
avec u = 2 ln(α). Comme x(t) est une variable aléatoire de moyenne nulle et de variance
E[x2 (t)] = Rx (0), on a
2 1
× [2 ln(α)] × Rx (0) = β 2 exp 2 ln2 (α)Rx (0) ,
2
Ry (0) = β exp
2
d’où
Ry (0) 2
[ln(α)]2 Rx (0) .
K= = β exp
exp {[ln(α)]2 Rx (0)}
On en déduit
Ry (0) = β 2 exp [ln(α)]2 [Rx (0) + Rx (τ)] .
où A et f0 sont deux constantes. En utilisant la relation classique cos3 (x) = 41 cos (3x) + 34 cos x,
93
montrer qu’il existe une valeur de k que l’on exprimera en fonction de A telle que le spectre du
signal de sortie Y (t) ne contienne pas de raie à la fréquence f0 . Pour cette valeur de k, quelle est
la puissance et la densité spectrale de puissance du signal de sortie de l’amplificateur Klystron ?
2) On suppose désormais que l’entrée de l’amplificateur Klystron est un signal stationnaire Gaus-
sien de moyenne nulle et de variance E X 2 (t) = σ 2 . Déterminer la fonction d’autocorrélation de
Y (t) en fonction de celle de X(t) notée RX (τ), de k, σ 2 et d’une constante additive C. On rappelle
que les moments d’un signal Gaussien de moyenne nulle X(t) vérifient la relation suivante
En déduire la valeur de C. ■
Correction.
1. Dans le cas où X(t) = A cos (2π f0t), la sortie de l’amplificateur Klystron est définie par
Y (t) = X(t) − kX 3 (t)
= A cos (2π f0t) − kA3 cos3 (2π f0t)
3 1 3
= A cos (2π f0t) − kA cos (6π f0t) + cos (2π f0t)
4 4
2 3
3kA kA
= A 1− cos (2π f0t) − cos (6π f0t)
4 4
Pour que le spectre du signal de sortie Y (t) ne contienne pas la fréquence du signal d’entrée
f0 , il faut annuler le premier terme, c’est-à-dire choisir k tel que
3kA2 4
1− = 0 ⇐⇒ k = 2
4 3A
On a alors
A
Y (t) = − cos (6π f0t)
3
2
qui est un signal de puissance PY = A18 tel que
A2
RY (τ) = cos (6π f0 τ)
18
A2
sY ( f ) = [δ ( f − 3 f0 ) + δ ( f + 3 f0 )]
36
2. En appliquant le théorème de Price, on obtient
∂ RY (τ)
= E 1 − 3kX 2 (t) 1 − 3kX 2 (t − τ)
∂ RX (τ)
= 1 − 6kσ 2 + 9k2 E X 2 (t)X 2 (t − τ)
= 2R2X (τ) + σ 4
94 Chapitre 5. Filtrage non linéaire
d’où
∂ RY (τ)
= 1 − 6kσ 2 + 9k2 σ 4 + 18k2 R2X (τ)
∂ RX (τ)
2
= 1 − 3kσ 2 + 18k2 R2X (τ)
En intégrant cette équation, on obtient
2
RY (τ) = 1 − 3kσ 2 RX (τ) + 6k2 R3X (τ) +C
où C est une constante additive. Pour déterminer la constante additive C, on fait τ = 0 dans
l’expression précédente et on obtient
2
C = RY (0) − 1 − 3kσ 2 RX (0) − 6k2 R3X (0)
Mais
RY (0) = E Y 2 (t)
= σ 2 − 2km4 + k2 m6
En utilisant
m2n = E X 2n (t) = [(2n − 1) (2n − 3) ...5 × 3 × 1] σ 2n
on obtient
RY (0) = σ 2 − 6kσ 4 + 15k2 σ 6
d’où
C = σ 2 − 6kσ 4 + 15k2 σ 6 − 1 − 6kσ 2 + 9k2 σ 4 σ 2 − 6k2 σ 6 = 0
Y (t) = g [X(t)] .
On rappelle que pour un tel processus, la loi du couple (U,V ) = (X(t), X(t − τ)) est gaussienne
de densité de probabilité
1 1 −1 T
fΣ (u, v) = √ exp − (u, v)Σ (u, v)
2π det Σ 2
1) Exprimer les éléments de Σ en fonction de RX (τ) et RX (0). En déduire que la fonction d’auto-
corrélation du signal Y (t) ne dépend que de RX (τ) et RX (0).
2) On admet que pour un signal Gaussien stationnaire de moyenne nulle et de fonction d’autocor-
rélation RX (τ), on a
X 2 (t) + X 2 (t − τ) σd2
E exp − =
2σd2
q 2
σd2 + RX (0) − R2X (τ)
σd2 RX (τ)
avec α = RX (0) et ρX (τ) = RX (0) .
R Ce résultat est issu l’article de R. F. Baum intitulé “The Correlation Function of Smoothly
Limited Gaussian Noise” publié dans la revue IRE Transactions on Information Theory en
septembre 1957 (vol. 3, no. 3).
Correction.
1. Cette question est très classique et a été vue en cours :
RX (0) RX (τ)
Σ= .
RX (τ) RX (0)
De plus
La fonction d’autocorrélation du signal Y (t) ne dépend donc que des éléments de Σ, c’est-à-dire
de RX (τ) et de RX (0).
2. La dérivée de g se calcule facilement comme suit (dérivée d’une fonction composée)
x2 x2
1 1 2 1
g′ (x) = ×√ × √ exp − 2 = √ exp − 2 .
2K 2σd π 2σd Kσd 2π 2σd
96 Chapitre 5. Filtrage non linéaire
∂ RY (τ) 1 1
= .
∂ RX (τ) 2πK 2
q 2
σd2 + RX (0) − R2X (τ)
On admettait dans l’examen que C = 0. Pour le démontrer, on peut faire un passage à la limite
quand τ tend vers +∞. On a alors
On a donc
C = lim [RY (τ) − RY2 (τ)] = E 2 [Y (t)].
τ→∞
σd2 RX (τ)
avec α = RX (0) et ρX (τ) = RX (0) .
■
6. Processus aléatoires
Exercise 6.1 — Processus de Poisson. On considère une suite d’instants aléatoires {ti }i∈Z
constituant un processus de Poisson (homogène) de paramètre λ . On appelle N(t, τ) le nombre
d’instants appartenant à l’intervalle [t,t + τ[ 1. Que représente le paramètre λ ?
2. Déterminer la probabilité d’avoir N(t, τ) = 0.
3. Déterminer la probabilité d’avoir N(t, τ) pair ■
Correction.
1. λ est le nombre moyen d’instants dans un intervalle de largeur τ = 1 puisque
E[N(t, τ)] = λ |τ| =⇒ λ = E[N(t, τ = 1)]
2. Puisque N(t, τ) suit une loi de Poisson de paramètre λ |τ|, on a
(λ |τ|)0
P[N(t, τ) = 0] = exp(−λ |τ|) = exp(−λ |τ|)
0!
3. Puisque N(t, τ) suit une loi de Poisson de paramètre λ |τ|, on a
P[N(t, τ) pair ] = P[N(t, τ) = 0 ou N(t, τ) = 2 ou N(t, τ) = 4 ou ... ]
∞
= ∑ P[N(t, τ) = 2k]
k=0
∞
[λ |τ|]2k
= ∑ exp[−λ |τ|]
k=0 (2k)!
= exp[−λ |τ|] ch(−λ |τ|)
exp[−λ |τ|] + exp[λ |τ|]
= exp[−λ |τ|]
2
1
= [1 + exp(−2λ |τ|)]
2
■
98 Chapitre 6. Processus aléatoires
1 si − T2 ≤ t ≤ T2
X(t) = ∑ h (t − ti ) avec h(t) = ΠT (t) =
i
0 sinon
λ k −λ
P[Y = k] = e , k ∈ N avec E[Y ] = λ .
k!
1. Rappeler le rôle du paramètre λ dans un processus de Poisson.
2. Représenter graphiquement une réalisation du signal aléatoire X(t).
3. On suppose que le signal
Z(t) = ∑ δ (t − ti )
i
(où δ (.) est la distribution de Dirac) est un signal aléatoire stationnaire de moyenne E[Z(t)] = λ
et de fonction d’autocorrélation E[Z(t)Z(t − τ)] = λ 2 + λ δ (τ).
— Déterminer la densité spectrale de puissance du signal X(t) puis sa fonction d’autocorréla-
tion.
— Déterminer la moyenne et la variance du signal X(t).
4. Chaque impulsion h (t − ti ) est maintenant affectée
par une amplitude ci supposée aléatoire de
moyenne E c2i = µc et de variance var [ci ] = E c2i − E 2 [ci ] = σc2 , ce qui conduit à définir le
signal
Xc (t) = ∑ ci h (t − ti ) .
i
On suppose que les amplitudes ci et c j (avec i ̸= j ) sont des variables aléatoires indépendantes.
On suppose également que les amplitudes {ci }i∈Z sont indépendantes des instants de Poisson
{ti }i∈Z .
— Déterminer la moyenne du signal Xc (t).
— Montrer que la variance du signal Xc (t) est donnée par l’expression suivante
Correction.
1. Une des propriétés d’un processus de Poisson est le fait que le nombre d’instants ti situés
dans un intervalle de largeur τ, par exemple [t,t + τ[ noté N(t, τ) suit une loi de Poisson de
paramètre λ |τ|. Donc, pour un intervalle de largeur unité, c’est-à-dire tel que |τ| = 1, on a
E[N(t, τ)] = λ .
3. Le signal X(t) est clairement obtenu par filtrage linéaire de Z(t) par un filtre de réponse
impulsionnelle h(t). En effet,
— La densité spectrale de puissance du signal X(t) peut done s’obtenir à l’aide de la relation
de Wiener-Lee
sX ( f ) = sZ ( f )|H( f )|2
= T F λ 2 + λ δ (τ) T 2 sin c2 (πT f )
= λ 2 δ ( f ) + λ T 2 sin c2 (πT f )
= λ 2 T 2 δ ( f ) + λ T 2 sin c2 (πT f )
RX (τ) = T F −1 [sX ( f )]
= λ 2 T 2 + λ T ΛT (τ)
= RX (0) − λ 2 T 2
= λ T.
En utilisant l’indépendance entre les amplitudes {ci }i∈Z et les instants de Poisson {ti }i∈Z ,
on en déduit
E [Xc (t)] = ∑ E [ci ] E [h (t − ti )]
i
= ∑ µc E [h (t − ti )]
i
" #
= µc E ∑ h (t − ti )
i
= µc E[X(t)]
= λ T µc .
— Le calcul de la variance du signal Xc (t) est similaire à celui effectué pour la moyenne
" #
2
E Xc (t) = E ∑ ci h (t − ti ) ∑ c j h (t − t j )
i j
= ∑ E [ci c j h (t − ti ) h (t − t j )]
i, j
en utilisant à nouveau l’indépendance entre les amplitudes {ci }i∈Z et les instants de
Poisson {ti }i∈Z , on obtient
µc2 E
2
X (t) + σc2 ∑ E h2 (t − ti )
=
i
= µc2 λ T + λ 2 T 2 + λ T σc2
d’où
var [Xc (t)] = E Xc2 (t) − E 2 [Xc (t)]
= λ T µc2 + σc2
■
101
Exercise 6.3 t j est un processus de Poisson stationnaire de paramètre λ . On suppose que
t j < t j+1 et t−1 < 0 < t1 . On rappelle que pour un tel processus
(λ τ)k −λ |τ|
P [N(t, τ) = k] = e
k!
où N(t,τ) est le nombre d’instants t j situés dans l’intervalle [t,t + τ[.
1. u j est obtenu à partir du processus t j en supprimant et en conservant chaque instant t j
avec les probabilités pet 1− p, les opérations successives de suppression ou de conservation
étant
indépendantes. u j est-il un processus
de Poisson ?
2. v j est obtenu à partir du processus t j en supprimant les instants t j où j est impair.
v j est-il un processus de Poisson ?
■
Exercise 6.4 — Changement d’horloge. Soit A (t) est un signal des télégraphistes sur {−1, +1}
et Z (t) un processus aléatoire stationnaire de moyenne nulle et de fonction d’autocorrélation
KZ (τ). On suppose de plus que A(t) et Z(t) sont deux processus indépendants.
1. Calculer les deux fonctions caractéristiques suivantes :
h i h i
ψ ( f ) = E e2iπ f A(t) ϕ (τ, f ) = E e2iπ f (−A(t)+A(t−τ))
Exercise 7.1 Soit Z (t) un processus aléatoire stationnaire, de moyenne nulle, de fonction
d’autocorrélation KZ (τ) et de densité spectrale sZ ( f ) telle que
Z ∞
f 2 sZ ( f ) d f < ∞
−∞
Déterminer le filtre linéaire FT tel que VT = FT (Z). Déterminer E [VT (t)], le spectre de
puissance et la fonction d’autocorrélation de VT (t). Quelle erreur commet-on lorsqu’on
confond Z(t) et VT (t) ?
■
Exercise 7.2 Soit X (t) un processus aléatoire stationnaire, de moyenne nulle, de fonction
d’autocorrélation K (τ) = e−2λ |τ| (on rappelle que la densité spectrale de puissance d’un tel
λ
processus est s ( f ) = λ 2 +π 2 f 2 ).
h i
1. Calculer a de façon à minimiser E (X(t0 ) − aX(0))2 pour t0 > 0.
2. Calculer E [X(u) (X(t0 ) − aX(0))] , ∀u ∈ R.
3. X(t) étant donné pour t ∈ R− , déterminer la meilleure prédiction linéaire Xe (u) de X(u)
104 Chapitre 7. Prédiction
Exercise 7.3 Soit X(t) un signal des télégraphistes d’intensité λ > 0 (λ ̸= 12 ). On rappelle que
pour un tel signal :
h(t) = 0 t <0
h(t) = e−t t >0
e = X(0)e−2λt
X(t)
2
5. Calculer l’erreur associée σt2 = E X(t) − X(t)
e et commenter le résultat obtenu.
6. Soit t > 0. Montrer que l’on peut trouver des fonctions a(t) et b(t) telles qu’en posant
on ait :
h i
E Ye (t) −Y (t) Y (u) = 0 ∀u ≤ 0
1.1 Rappels
Pour passer d’un signal analogique, défini à tout instant par des valeurs réelles, à un signal
numérique, défini à des instants discrets par un nombre fini de valeurs, deux opérations sont
nécessaires : une opération d’échantillonnage (discrétisation dans le domaine temporel) et une
opération de quantification (discrétisation dans le domaine des amplitudes).
— Echantillonnage (périodique)
Afin de conserver la même information dans le signal échantillonné et dans le signal à temps
continu, la fréquence d’échantillonnage Fe doit être choisie de manière à respecter la condition
de Shannon suivante :
Fe > 2Fmax ,
si Fmax représente la fréquence maximale de la transformée de Fourier du signal à échantillon-
ner.
Si la condition de Shannon est respectée, il est alors possible de reconstituer le signal analo-
gique, à partir de la suite des échantillons prélevés, en utilisant un filtre passe-bas de fréquence
de coupure fc ∈ [Fmax Fe − Fmax ]. En notant y(t) le signal reconstitué et Y ( f ) sa transformée
de Fourier, nous avons :
Y ( f ) = HPB ( f )Xe ( f )
si Xe ( f ) représente la transformée de Fourier du signal échantillonné xe (t). Et donc :
y(t) = hPB (t) ∗ xe (t) = hPB (t) ∗ ∑ x(kTe )δ (t − kTe ) = ∑ x(kTe )hPB (t − kTe )
k∈Z k∈Z
La reconstitution par filtrage est ainsi équivalente à une interpolation dans le domaine temporel.
110 Chapitre 1. Numérisation du signal
— Quantification (uniforme)
Chaque valeur du signal sera approchée par un multiple entier d’une quantité élémentaire
appelée pas de quantification. Le nombre de valeurs possibles, pour l’amplitude du signal
après quantification, va être donné par le nombre de bits de quantification utilisés : avec nb
bits on pourra coder 2nb niveaux sur la dynamique D du signal.
Dans le cas d’une quantification uniforme :
D
q=
2nb
L’opération de quantification est une opération irréversible mais, si elle est effectuée dans de
bonnes conditions (pas d’écrétage du signal, pas de quantification suffisamment fin), elle est
équivalente à l’ajout d’un bruit sur le signal non quantifié de départ, avec un rapport signal à
bruit de quantification qui s’écrit
SNRQ (dB) = 6 nb + constante
où la constante dépend du signal considéré.
1.2 Exercices
Exercise 1.1 — Cosinus mal échantillonné.
On échantillonne le signal x(t) = cos (2π f0t) avec f0 = 5kHz à la fréquence d’échantillonnage
Fe = 8kHz.
1. Déterminer la densité spectrale du signal échantillonné xe (t) et la représenter graphiquement
pour | f | < 12kHz.
2. Quel signal obtient-on si on filtre le signal xe (t) précédent à l’aide d’un filtre passe-bas
idéal de fréquence de coupure Fc = 4kHz ? Même question si on filtre le signal xe (t) à
l’aide d’un filtre passe-bande idéal de bande passante [−6kHz, −4kHz] ∪ [4kHz, 6kHz].
■
Correction.
1. La transformée de Fourier du signal X(t) est
1 1
X( f ) = δ ( f − f0 ) + δ ( f + f0 )
2 2
Le signal échantillonné s’écrit
∞ ∞
xe (t) = ∑ x(t − kTe ) = x(t) ∗ ∑ δ (t − kTe )
k=−∞ k=−∞
D’où " #
∞ ∞
Xe ( f ) = X( f ) Fe ∑ δ ( f − kFe ) = Fe ∑ X( f − kFe )
k=−∞ k=−∞
La périodisation d’ordre 0 est
X0 ( f ) = Fe X( f )
Fe Fe
= δ ( f − f0 ) + δ ( f + f0 )
2 2
Fe Fe
= δ ( f − 5kHz) + δ ( f + 5kHz)
2 2
1.2 Exercices 111
Correction.
1. La transformée de Fourier de x(t), X( f ), est tracée sur la figure 1.1.
2. Il est possible d’échantillonner x(t) sans perte d’information en utilisant une fréquence d’échan-
tillonnage Fe > 2 f0 = 20 kHz (respect de la condition de Shannon).
3. La transformée de Fourier de x(t), échantillonné à Te = 1/Fe , est tracée entre 0 et Fe sur la
figure 1.2 quand Fe = 30 kHz et sur la figure 1.3 quand Fe = 8 kHz.
112 Chapitre 1. Numérisation du signal
4. Par filtrage passe-bas à Fe /2, nous obtenons x(t) = cos(2π f0t), avec f0 = 10 kHz pour Fe = 30
kHz, et x(t) = cos(2π f1t), avec f1 = 2 kHz pour Fe = 8 kHz.
■
Correction.
1. Z +∞
1
X( f ) = e−(a+ j2π f )t dt =
0 a + j2π f
1
|X( f )| = p
a + 4π 2 f 2
2
.
1.2 Exercices 113
2. Non le signal n’est pas échantillonnable sans perte d’information car le spectre est non borné.
On ne peut donc pas appliquer la condition de Shannon.
3. On a le maximum du spectre pour f = 0. On souhaite donc trouver Fmax telle que :
|X(0)|2
10 log10 |X(Fmax )|2 ≤ 10 log10 |X(0)|2 − 10 log10 104 = 10 log10
104
D’où
1 1
≤
104 a2
p
a2 + 4π 2 Fmax
2
et donc
104 − 1 a2
2
Fmax ≥
4π 2
Soit, en négligeant 1 devant 104 :
100a
Fmax ≥
2π
et donc
100a
Fe ≥
π
4. Un filtre anti repliement doit être appliqué au signal avant de l’échantillonner afin de tronquer
le spectre du signal à Fmax et éviter ainsi les repliements.
■
1. Démontrer que le signal échantillonné xech (t) peut se mettre sous la forme :
1 θ
xech (t) = Πθ (t) ∗ x t − T. (t)
θ 2
quelle(s) condition(s) doit vérifier θ pour que le signal x(t) puisse être restitué par filtrage
de xech (t) ?
Dans ces conditions peut-on échantillonner à la fréquence de Shannon ?
■
Correction.
1.
xech (t) = ∑ y (kTe ) δ (t − kTe ) = y(t) ∑ δ (t − kTe ) = y(t). Te (t)
k k
Reste à montrer que
1 θ
y(t) = Πθ (t) ∗ x t −
θ 2
1 t
Z
y(t) = x(u)du
θ t−θ
1 +∞
Z
θ
= x(u) × Πθ u − t − du
θ −∞ 2
1 +∞
Z
θ
= x(u) × Πθ t− − u du
θ −∞ 2
1 θ
= (x ∗ Πθ ) t −
θ 2
2.
1 1 k
Xech ( f ) = Y ( f ) ∗ 1/Te ( f ) = Y f−
Te Te ∑
k Te
avec
Y ( f ) = sinc(π f θ )X( f )e− jπ f θ
1
3. (a) Il faut que ∆ f ≤ 3θ ⇔ θ ≤ 3∆1 f
(b) Après filtrage antialiasing on pourra prendre Fe tel que
Fe 1 1
∆f < = ⇔ Te <
2 2Te 2∆ f
■
2. On considère désormais l’opération de blocage par produit représentée ci-dessous (le signal
d’origine est en bleu et le signal bloqué par produit est en noir)
1.2 Exercices 115
Exprimer le signal xb (t) comme le produit de x(t) avec une somme de fonctions portes que
l’on précisera. Exprimer cette somme de fonctions portes comme le produit de convolution
entre un peigne de Diracs et une fonction que l’on précisera. En déduire une expression de la
transformée de Fourier de xb (t) notée Xb ( f ). Expliquer comment retrouver la condition de
Shannon a partir de Xb ( f ). On suppose que la condition Fe > 2Fmax est vérifiee. Qu’obtient-
on lorsqu’on filtre le signal xb (t) par un filtre passe bas idéal de transmittance H( f ) =
ΠFe ( f ) ?
■
Correction.
1. Le signal xe (t) obtenu par échantillonnage idéal de x(t) à la fréquence Fe est défini par
∞ ∞
xe (t) = ∑ x (kTe ) δ (t − kTe ) = x(t) ∑ δ (t − kTe ) .
k=−∞ k=−∞
X( f ) = ΛFmax ( f ),
d’où ∞
Xe ( f ) = Fe ∑ ΛFmax ( f − kFe )
k=−∞
2. Le signal bloqué s’écrit
" ∞ #
∞
θ θ
xb (t) = x(t) ∑ Πθ t − kTc − = x(t) Πθ t − · ∑ δ (t − kTc )
k=−∞ 2 2 k=−∞
c’est-à-dire
" #
∞
Xb ( f ) = Fe θ X( f ) · ∑ e− jπθ kFe sin c (πθ kFc ) δ ( f − kFc )
k=−∞
et finalement on obtient
∞
Xb ( f ) = Fe θ ∑ e− jπθ kFe sin c (πθ kFe ) X ( f − kFe ) .
k=−∞
Lorsqu’on filtre le signal xb (t) par un filtre passe bas idéal de transmittance H( f ) = ΠFc ( f ),
on obtient le spectre d’ordre 0 correspondant à k = 0, c’est-à-dire
Fe θ X( f ).
On retrouve bien le spectre du signal d’intérêt.
■
En s’aidant des résultats de la question précédente, déterminer l’expression du signal xr (t) dans
les deux cas fe = 100kHz et fe = 8kHz. 4. Qu’appelle-t-on formule d’interpolation de Shannon ?
■
Correction.
1. La TF de x(t) est bien connue (voir tables)
A
X( f ) = [δ ( f − f0 ) + δ ( f + f0 )] .
2
Celle de Xe ( f ) a été déterminée en cours
" # " #
+∞ +∞ +∞
Xe ( f ) = TF x(t) ∑ δ (t − kTe ) = X( f ) ∗ fe ∑ δ ( f − k fe ) = fe ∑ X ( f − k fe )
k=−∞ k=−∞ k=−∞
1.2 Exercices 117
4. C’est la formule qui permet de restituer un signal x(t) à partir de ses valeurs échantillonnées
x (kTe ) par interpolation (voir cours)
+∞
xr (t) = fe ∑ x (kTe ) sinc [π fe (t − kTe )]
k=−∞
sin(x)
avec sinc(x) = x
■
Représenter graphiquement S( f ) et en déduire si s(t) est un signal réel ou complexe (on pourra
utiliser 1).
3. On échantillonne le signal s(t) à la fréquence fe = 7F/2. Représenter graphiquement la
transformée de Fourier du signal échantillonné
∞
se (t) = ∑ s (kTe ) δ (t − kTe ) .
k=−∞
On désire restituer le signal s(t) par filtrage du signal se (t) avec un filtre de transmittance
1 si F1 < f < F2
H( f ) =
0 sinon
Donner des conditions que doivent vérifier les fréquences F1 et F2 pour que la restitution se fasse
sans erreur. La fréquence d’échantillonnage respecte-t-elle la condition de Shannon ? Pouvez
vous expliquer pourquoi on peut avoir une reconstruction sans erreur de s(t) à partir de se (t) ?
118 Chapitre 1. Numérisation du signal
4. On considère un signal complexe s(t) et sa partie réelle notée r(t) telle que
1
r(t) = [s(t) + s∗ (t)]
2
Déterminer la transformée de Fourier de r(t) notée R( f ) et représentez la graphiquement lorsque
s(t) est le signal de la question 2). Quelle est la condition de Shannon pour le signal réel r(t) ?
Expliquer ce résultat. ■
Correction.
1. Si s(t) est un signal déterministe à énergie finie réel, alors les parties réelle et imaginaire de sa
transformée de Fourier s’écrivent
Z
Sr ( f ) = s(t) cos(2π f t)dt
Z
Si ( f ) = s(t) sin(2π f t)dt
donc en utilisant le fait que la fonction f → cos(2π f t) est paire et que la fonction f →
sin(2π f t) est impaire, on obtient
Sr (− f ) = Sr ( f ) et Si (− f ) = −Si ( f ).
Comme Sr ( f ) n’est pas une fonction paire, le signal x(t) est complexe.
3. On échantillonne le signal s(t) à la fréquence fe = 7F/2. La transformée de Fourier du signal
échantillonné peut se représenter comme suit
Pour restituer le signal s(t) par filtrage du signal sε (t) sans erreur, il suffit donc de choisir
3F 5F
− < F1 < −F et 2F < F2 <
2 2
La fréquence d’échantillonnage est
7F
fe = < 2Fmax = 4F
2
1.2 Exercices 119
et donc elle ne respecte pas la condition de Shannon. Ceci peut paraitre étrange puisqu’on peut
reconstruire s(t) à partir de se (t) sans erreur. On a profité du fait que le spectre de s(t) n’occupe
pas toute la bande [−2F, 2F] pour créer un repliement des spectres d’ordres supérieurs qui ne
se superposent pas entre eux.
4. On considère un signal complexe s(t) et sa partie réelle notée r(t) telle que
1
r(t) = [s(t) + s∗ (t)]
2
Alors la transformée de Fourier de r(t) s’écrit
1 1
R( f ) = S( f ) + S∗ (− f )
2 2
1 1
= S( f ) + S(− f )
2 2
et est représentée ci-dessous
2. On désire restituer le signal x(t) en filtrant le signal échantillonné xe (t) par un filtre passe bas
idéal de transmittance
1 si | f | < F2v
H( f ) = ΠFα ( f ) =
0 sinon
Déterminer l’expression du signal restitué xr (t) lorsque Fe = 3 f0 et lorsque Fe = f0 . Commenter
ce résultat. ■
Correction.
1. La transformée de Fourier du signal échantillonné
∞
xe (t) = ∑ x (kTe ) δ (t − kTe )
k=−∞
Puisque
X( f ) = T F[x(t)] = T F f0 sin c2 (π f0t) = Λ f0 ( f )
on obtient
∞
Xe ( f ) = Fe ∑ Λ f0 ( f − kFe )
k=−∞
2. On désire restituer le signal x(t) en filtrant le signal échantillonné xε (t) par un filtre passe bas
idéal de transmittance
1 si | f | < Fe
H( f ) = ΠFe ( f ) =
0 sinon
Lorsque Fe = 3 f0 , on récupère le spectre d’ordre 0, c’est-à-dire
Fε X( f ) = 3 f0 X( f )
xr (t) = T F −1 [3 f0 X( f )] = 3 f0 x(t)
Fε ΠFe ( f ) = f0 Π f0 ( f )
Le signal restitué est très différent du signal d’origine car on n’a pas respecté la condition de
Shannon.
■
Exercise 1.9
1. On considère le signal déterministe
2
sin (π fmt)
x(t) = fm
π fmt
1
que l’on échantillonne avec la fréquence d’échantillonnage fe = Te . Déterminer le spectre
du signal échantillonné idéal
∞
xe (t) = ∑ x (kTe ) δ (t − kTe )
k=−∞
où ak (t) est une fonction que l’on précisera. Représenter graphiquement le signal x(t)
et sa restitution xr (t).
— Déterminer la transformée de Fourier du signal xr (t) notée Xr ( f ). Le module de cette
tranformée de Fourier est représenté ci-desssous. Expliquer cette représentation.
Correction.
1. Ce résultat a été obtenu en cours
" #
∞
Xe ( f ) = T F ∑ x (kTe ) δ (t − kTe )
k=−∞
" #
∞
= T F x(t) ∑ δ (t − kTe )
k=−∞
" #
∞
= X( f ) ∗ fe ∑ δ ( f − k fe )
k=−∞
c’est-à-dire ∞
Xe ( f ) = Fe ∑ X ( f − k fe )
k=−∞
X( f ) = Λ fm ( f )
done ∞
Xe ( f ) = fe ∑ Λ fm ( f − k f e )
k=−∞
fe − fm > fm ⇔ fe > 2 fm
La formule d’interpolation de Shannon est l’expression qui permet à partir d’un filtrage
passebas de xe (t) de retrouver x(t). Plus précisement, le filtre passe-bas est de transmittance
1
H( f ) = Π f ( f ) ⇐⇒ h(t) = sin c (π fet)
fe e
1.2 Exercices 123
c’est-à-dire ∞
xb(t) = ∑ x (kTe ) sin c [π fe (t − kTe )]
k=−∞
Xr ( f ) = T F [xr (t)]
= T F [xe (t) ∗ h(t)]
" #
∞
= fe ∑ Λ fm ( f − k fe ) H( f )
k=−∞
avec
H( f ) = Te e− jπTe f sin c (π f Te )
Le module de cette transformée de Fourier est donc en supposant que fe est suffisamment
grand
∞
|Xr ( f )| ≃ ∑ Λ fm ( f − k fe ) |sin c (π f Te )|
k=−∞
On voit donc que chaque spectre Λ fm ( f − k fe ) est perturbé par le terme |sin c (π f Te )| qui
génère de la distorsion. C’est pour cette raison que le spectre d’ordre 0 n’apparait pas comme
un triangle. Autour des fréquences fe et − fe , on observe
Λ fm ( f − fe ) |sin c (π f Te )| et Λ fm ( f + k fe ) |sin c (π f Te )|
Pour compenser la distorsion (à une phase près), il suffit d’ajouter un filtre de fonction de
transfert
1 πf
=
Te sin c (π f Te ) sin (π f Te )
3.
■
124 Chapitre 1. Numérisation du signal
Correction.
1. Voir figure 1.4 :
X( f ) = X + ( f ) + X − ( f ) = ∏( f ) ∗ δ ( f − f0 ) + ∏( f ) ∗ δ ( f + f0 ) = ∏( f − f0 ) + ∏( f + f0 )
B B B B
F IGURE 1.6 –
F IGURE 1.7 –
Correction.
1. Le signal échantillonné par bloqueur va être constitué d’une somme de fonctions porte espacées
de Te , de largeur τ et de hauteur x(kTe ) si x(kTe ) représente la valeur de l’échantillon prélevé
sur le signal x(t) à l’instant kTe . On peut donc écrire le signal échantillonné, xe (t), de la
manière suivante :
τ
xe (t) = ∑ x(kTe )Πτ t − − kTe
k∈Z 2
τ
= Πτ t − ∗ ∑ x(kTe )δ (t − kTe )
2 k∈Z
τ
= Πτ t − ∗ xei (t)
2
2.
Xe ( f ) = τsinc (π f τ) e− jπ f τ ∗ Xei ( f )
= τsinc (π f τ) e− jπ f τ ∗ Fe ∑ X ( f − kFe )
k∈Z
1
où Fe = représente la fréquence d’échantillonnage du signal.
Te
3. Si le critère de Shannon est vérifié, on pourra récupérer X( f ) à condition que τ1 >> Fmax , en
appelant Fmax la fréquence maximale du signal x(t). On aura alors, en effet, sinc (π f τ) ≃ 1
sur la bande du signal.
■
Correction.
Px
SNRdB = 10 log10
Pn
si Px représente la puissance du signal x(t) et Pn la puissance du bruit de quantification, nQ (t), qui
vient s’ajouter au signal de départ.
A2
Px = 0
2
(résultat classique pour la puissance d’un sinus ou d’un cosinus, calculé par exemple dans l’exrcice
3.14 de la partie I)
" # q2
q 3
Z 2 1 2 1 nQ (t) q2
Pn = E n2Q (t) =
nQ (t)dnQ = =
− q2 q q 3 q 12
−2
D’où
3 2nb
SNRdB = 10 log10 2 ≃ 1.76 + 6nb
2
■
2. Transformée de Fourier Discrète
2.1 Rappels
Un signal numérique est un tableau de points contenant un nombre fini, N, de valeurs de
signal : [x(0) x(1)... x(N − 1)], le kième élément x(k) représentant en réalité x(kTe ) si on considère
un échantillonnage temporel périodique de période Te .
On travaille donc avec un signal échantillonné et limité dans le temps et il n’est pas possible d’utiliser
l’expression suivante pour en déterminer la transformée de Fourier :
Z
X( f ) = x(t)e j2π f t dt
R
Ces approximations, ainsi que leurs conséquences, doivent être connues de manière à être
capable de mener correctement une analyse spectrale en numérique.
Un signal numérique est échantillonné. Sa transformée de Fourier est donc périodique de période
Te = F1e et on doit donc faire attention au respect du théorème d’échantillonnage de Shannon si on
veut conserver l’information du signal de départ dans le signal échantillonné.
Un signal numérique est composé d’un nombre fini de points. La connaissance du signal sur un
nombre limité de points conduit à une distorsion de la transformée de Fourier attendue : convolution
par la de la transformée de Fourier de la fenêtre de troncature du signal. On réalise alors chaque
analyse spectrale en utilisant plusieurs fenêtres de troncature (fenêtres de pondération) pour obtenir
différentes visualisations de la transformée de Fourier d’un même signal afin d’en extraire des
informations différentes.
130 Chapitre 2. Transformée de Fourier Discrète
Tout comme le signal numérique ne peut pas être à temps continu, il ne sera possible de calculer
qu’un nombre fini d’échantillons de la TFD. Cela a deux conséquences : une mauvaise résolution
de la TFD observée, qui pourra être améliorée en utilisant une méthode d’interpolation comme le
zero padding, et un signal qui devra être considéré comme périodique en temporel par transformée de
Fourier inverse, ce qui aura pour effet de transformer un produit en produit de convolution circulaire
(entre signaux périodisés).
2.2 Exercices
Exercise 2.1 — Etude de la TFD d’un signal à spectre continu : effet de la limitation de la
durée du signal.
Soit le signal x(t) défini par :
e−at si t ≥ 0, a > 0
x(t) =
0 si t < 0.
Correction.
1. Calculons tout d’abord la transformée de Fourier du signal x(t) :
Z +∞ Z +∞
1
X( f ) = x(t)e j2π f t
dt = e−(a+ j2π f )t dt = (2.1)
−∞ 0 a + j2π f
puis celle du signal observé sur une durée [0, L] :
Z L Z L
XL ( f ) = x(t)e j2π f t dt = e(−a+ j2π f )t dt = X( f ).G( f , L)
0 0
avec
G( f , L) = 1 − e−(a+ j2π f )L = 1 − e−aL (cos(2π f L) − j sin(2π f L))
2.
2
|G( f , L)|2 = 1 − e−aL cos(2π f L) + e−2aL sin2 (2π f L)
= 1 − 2e−aL cos(2π f L) + e−2aL
2.2 Exercices 131
3.
1 − e−aL (quand cos(2π f L) = +1) ⩽ |G( f , L)| ⩽ 1 + e−aL (quand cos(2π f L) = −1)
4
4. Pour L = a on a :
e−aL = e−4 = 0.0183
D’où
0.9817 ⩽ |G( f , L)| ⩽ 1.0183
|G( f , L)| ≃ 1
Et donc :
|XL ( f )| = |X( f )||G( f , L)| ≃ |X( f )|
5.
e−aL sin(2π f L)
Arg [G( f , L)] = Arctan
1 − e−aL cos(2π f L)
1
6. Pour L << a on a :
e−aL << 1
Et donc
Arg [G( f , L)] ≃ Arctan e−aL sin(2π f L)
car
e−aL cos(2π f L) << 1
D’où
Arg [G( f , L)] ≃ e−aL sin(2π f L)
car
Arctan(x) ≃ x quand x << 1
7.
|Arg [G( f , L)] | ≤ e−aL = 0.0183 ≃ 0
Et donc
Arg [XL ( f )] = Arg [X( f )] + Arg [G( f , L)] ≃ Arg [X( f )]
8. On n’abime donc pas trop ni le module ni l’argument du spectre en observant le signal sur une
durée suffisante (vrai pour L = 4a , alors e−aL ≃ 0.02).
Exercise 2.2 — Etude de la TFD d’un signal à spectre continu : effet de l’échantillonnage
du signal.
Soit le signal x(t) défini par :
e−at si t ≥ 0, a > 0
x(t) =
0 si t < 0.
Correction.
1. X( f ) a été calculée précédemment : voir équation 2.1.
2. X( f ) est à support non borné. En théorie x(t) n’est donc pas échantillonnable sans perte
d’information. Cependant X( f ) tend vers 0 quand f → ∞. En pratique le signal x(t) pourra
donc être échantillonné avec une perte d’information "acceptable". Reste à définir un critère
d’acceptabilité pour la perte d’information. Dans l’exercice on demande de considèrer que
X( f ) est nul pour une atténuation de plus de 40 dB par rapport à son maximum (voir question
suivante).
3. On va considèrer que X( f ) est nul pour une atténuation de plus de 40 dB par rapport à son
maximum pour en déduire une fréquence maximale Fmax et l’utiliser pour dimensionner la
fréquence d’échantillonnage Fe :
|X(0)|
20log|X(Fmax )| = 20log|Xmax ( f )| − 40dB = 20log|X(0)| − 20log102 ⇔ |X(Fmax )| =
102
Ce qui conduit à
100a
Fmax ≃
2π
Et donc
100a
Fe >
π
4.
+∞
Xe ( f ) = ∑ x(kTe )e− j2π f kTe
k=−∞
5.
+∞ h ik 1
Xe ( f ) = ∑ e−(a+ j2π f Te ) =
k=0 1 − e−(a+ j2π f )Te
2.2 Exercices 133
Remarques :
— Pour f << F2e ⇒ 2Fef << 1 on peut faire un développement limité de l’exponentielle (on
a aussi aTe = 100
π << 1) qui donne
1
Xe ( f ) ∼ = Fe X( f )
a + j2π f Te
Ce résultat s’explique par le fait que l’influence de la périodisation d’ordre 1 devient
importante quand f approche de F2e mais est faible quand f << F2e . Le facteur Fe est dû
au fait que l’on définit la TFD (equation (??)) à un facteur Te près.
— on pensera à utiliser un filtre anti repliement avant d’échantilonner x(t).
■
e−at si t ≥ 0, a > 0
x(t) =
0 si t < 0.
Correction.
1.
N−1
XD ( f ) = ∑ x(kTe )e− j2π f kT e
(2.2)
k=0
2.
N−1 h ik 1 − e−(a+ j2π f )NTe
XD ( f ) = ∑ e−(a+ j2π f Te ) =
k=0 1 − e−(a+ j2π f )Te
Se combinent ici les deux approximations précédentes.
■
Exercise 2.4 — Etude de la TFD d’un signal à spectre discontinu : calcul d’un nombre fini
de points du spectre.
Soit le signal x(t) défini par :
2. Déterminer la transformée de Fourier du signal observé sur une durée limitée [0, L]. On la
note XL ( f ).
3. Déterminer la transformée de Fourier du signal échantillonné à Te et observé sur N points.
On la note XD ( f ).
4. La transformée de Fourier numérique (spectre du signal) ne sera calculée que pour un
Fe
nombre fini, N, de points : XD ( f ) → XD (n N ) pour n = 0, ..., N − 1.
Dans le cas où f0 = nN0 Fe , avec n0 entier, déterminer XD (n) (notation pour XD (n FNe )) puis
tracer |XD (n)| pour n = 0, ..., N − 1. Que constate t-on ?
5. Tracer |XD (n)|, pour n = 0, ..., N − 1, dans le cas où f0 = n0N+ε Fe , n0 entier et 0 < ε < 1.
Ce résultat est-il satisfaisant (permet-il une analyse spectrale correcte) ?
6. Quelle méthode peut-on utiliser pour améliorer la visualisation de la transformée de Fourier
numérique (et donc le résultat de l’analyse spectrale) ?
■
Correction.
1. x(t) = Ae jφ e j2π f0t → X( f ) = Ae jφ δ ( f − f0 )
2. Pour obtenir XL ( f ), on peut procéder de deux manières :
Z L Z L
XL ( f ) = x(t)e− j2π f t dt = Ae jφ e− j2π( f − f0 )t dt
0 0
3.
N−1 h ik 1 − e− j2π( f − f0 )NTe
XD ( f ) = Ae jφ ∑ e− jπ( f − f0 )Te ) =
k=0 1 − e− j2π( f − f0 )Te
sin (π( f − f0 )NTe )
= Ae jφ e− jπ( f − f0 )(N−1)Te (2.4)
sin (π( f − f0 )Te )
Fe
4. On calcule N points du spectre sur une période Fe , d’où le pas de calcul de N. La variable
fréquentielle f devient donc n FNe , avec n = 0, ..., N − 1.
Dans le cas où f0 = n0 FNe , on a :
(n−n0 ) sin (π(n − n0 ))
XD (n) = Ae jφ e− jπ N (N−1)
sin π (n−n
N
0)
qui donne :
Ae jφ N pour n = n0
XD (n) =
0 ailleurs.
La figure 2.1 donne un exemple de représentation de XD (n) dans le cas où n0 = 4. On remarque
que l’on retrouve la transformée de Fourier théorique d’une exponentielle de fréquence f0 ,
soit un Dirac en f0 .
2.2 Exercices 135
5. Le cas où f0 = n0 FNe est un cas très particulier. La plupart du temps on a f0 = (n0 + ε) FNe .
Un exemple de la transformée de Fourier numérique XD (n) correspondante est tracé sur la
figure 2.2. A partir des points représentant la transformée de Fourier numérique du signal nous
n’avons plus aucun moyen de décider qu’il s’agit du spectre d’une exponentielle.
3.1 Rappels
Tout comme la transformée de Laplace permet l’étude des systèmes analogiques linéaires
invariants dans le temps, la transformée en z va permettre l’étude des systèmes numériques
linéaires invariants dans le temps.
En plus de sa linéarité, la propriété suivante de la TZ est très utilisée lors de l’étude des systèmes
numériques linéaires invariant dans le temps
3.2 Exercices
Exercise 3.1 — Existence, convergence. ??
Soit un réel a ∈]0, 1[ et u(n) l’échelon de Heaviside (ou échelon unité) :
1 pour n > 0
u(n) =
0 pour n ≤ 0.
1. Déterminer la transformée en z du signal x(n) = an u(n), avec |a| < 1, et préciser avec soin
la région de convergence de X(z).
2. Déterminer la transformée en z du signal y(n) = −an u(−n − 1), avec |a| < 1, et préciser
avec soin la région de convergence de Y (z).
3.2 Exercices 139
3. Soit b un réel tel que b > a et |b| < 1. On considère un système de fonction de transfert :
1
H(z) =
(1 − az−1 ) (1 − bz−1 )
Déterminer la réponse impulsionnelle h(n) du système dans les trois cas suivants :
— la région de convergence de H(z) est |z| < a,
— la région de convergence de H(z) est a < |z| < b,
— la région de convergence de H(z) est |z| > b.
■
Correction.
1.
+∞ n 1
x(n) = an u(n), |a| < 1 → X(z) = ∑ az−1 =
n=0 1 − az−1
Domaine d’existence : p
limn→+∞ n
|an z−n | < 1 pour |z| > |a|
2.
y(n) = −an u(−n − 1), |a| < 1
( )
−1 −1 n +∞ −1 n +∞
n 1
= ∑ − a z = − ∑ a−1 z − 1 =
→ Y (z) = ∑ − az
n=−∞ n=1 n=0 1 − az−1
Domaine d’existence : p
limn→+∞ n
|a−n zn | < 1 pour |z| < |a|
Conclusion : la transformée en z inverse n’est pas unique. Son expression dépend du contour
choisi pour la calculer. S’il inclut tous les points singuliers (premier cas dans cet exercice) on
obtient une solution causale, sinon elle ne l’est pas (deuxième cas dans cet exercice).
3. Plusieurs méthodes sont possibles pour résoudre cette question. Par exemple, par décomposi-
tion en éléments simples, on obtient :
1 a b
H(z) = −
a − b 1 − az−1 1 − bz−1
1 n+1
h(n) = −a u(−n − 1) + bn+1 u(−n − 1) .
a−b
Aucun des points singuliers n’est inclu dans le contour considéré. h(n) est non causale.
— pour a < |z| < b :
1 n+1
h(n) = a u(n) + bn+1 u(−n − 1) .
a−b
Le contour considéré inclut le point singulier z = a et exclut z = b. h(n) est constituée
d’une partie causale et d’une partie non causale.
140 Chapitre 3. Transformée en z
1. Soit x(n) = bn u(n) avec |b| < 1. Déterminer sa transformée en z, ainsi que son domaine
d’existence.
2. Déterminer la réponse du système à l’entrée x(n) définie à la question précédente, en
supposant que le système est causal.
3. Déterminer la fonction de transfert, ainsi que la réponse impulsionnelle du système.
■
Correction.
1.
+∞ n 1
x(n) = bn u(n), |b| < 1 → X(z) = ∑ bz−1 =
n=0 1 − bz−1
Domaine d’existence : p
limn→+∞ n
|bn z−n | < 1 pour |z| > |b|
2.
1
y(n) − ay(n − 1) = bn u(n) → Y (z) − az−1Y (z) =
1 − bz−1
1 1
→ Y (z) = −1
1 − az 1 − bz−1
Soit en considérant un système causal :
1 n+1
y(n) = a − bn+1 u(n)
a−b
3.
Y (z) 1
y(n) − ay(n − 1) = x(n) → Y (z) − az−1Y (z) = X(z) → H(z) = =
X(z) 1 − az−1
■
4. Filtrage Linéaire
4.1 Rappels
Nous nous intéressons uniquement ici aux filtres numériques linéaires invariants dans le temps
rationnels.
— Un filtre numérique linéaire invariant dans le temps est défini par sa réponse impulsionnelle
h(n) et sa fonction de transfert H(z) = T Z [h(n)]. Il fait correspondre à toute entrée x(n) une
sortie
+∞ +∞
y(n) = x(n) ∗ h(n) = ∑ h(k)x(n − k) = ∑ h(n − k)x(k)
k=−∞ k=−∞
La réponse en fréquence, ou réponse harmonique, du filtre est donnée par
f
H( fe) = [H(z)]z=e j2π fe , où fe =
Fe
Il est réalisable si :
• h(n) = 0 pour n < 0 (causalité).
• ∑+∞n=−∞ |h(n)| < ∞ (stabilité).
• h(n) est réelle.
— Les filtres rationnels sont définis par une fonction de transfert rationnelle en z, correspondant
à une équation récurrente dans le domaine temporel. Il existe deux catégories de filtres
rationnels :
• Les filtres rationnels de type RII (à réponse impulsionnelle infinie), definis par deux
ensembles de coefficients, {ak }k=0,...,M−1 et {bk }k=0,...,N−1
Y (z) N−1
∑k=0 bk z−k
H(z) = = M−1 −k
X(z) ∑k=0 ak z
Le degré du dénominateur donne l’ordre du filtre.
142 Chapitre 4. Filtrage Linéaire
• Les filtres rationnels de type RIF (à réponse impulsionnelle finie), définis par un seul jeu
de coefficients {bk }k=0,...,N−1 , le nombre de coefficient donnant l’ordre du filtre
Y (z) N−1 −k
H(z) = = ∑ bk z
X(z) k=0
Un filtre numérique rationnel de type RIF est inconditionnellement stable et c’est un de ses
avantages majeurs. Un filtre RII est stable si tous les pôles de sa fonction de transfert, H(z), sont de
modules inférieurs à 1. Nous verrons ici que cela peut se décliner en un lieu de stabilité dans le plan
des coefficients définissant le filtre (voir exercice 4.4).
La synthèse d’un filtre numérique rationnel correspond au passage entre les spécifications à
respecter sur la réponse en fréquence et l’ensemble des coefficients le définissant. Elle est diffétente
selon que l’on souhaite réaliser un filtre de type RIF ou de type RII. Des exemples de ces deux types
de synthèse sont doonnés dans les exercices 4.3 et 4.5 pour réaliser un filtre passe-bas.
4.2 Exercices
Exercise 4.1 On considère un filtre de fonction de transfert :
1
H(z) =
(1 − az−1 ) (1 − bz−1 )
Correction.
1. Le filtre défini par la fonction de transfert H(z) est d’ordre 2 (degré du dénominateur).
2.
T Z −1
Y (z) 1 − (a + b)z−1 + abz−2 = X(z) −−−→ y(n) = x(n) + (a + b)y(n − 1) − aby(n − 2)
3. Ce filtre est de type RII car il présente une boucle de réaction : la sortie à l’instant n dépend de
l’entrée à l’instant n mais également des valeurs passées de la sortie (y(n − 1) et y(n − 2)).
4. Ce filtre sera stable si les pôles de H(z) sont inclus dans le cercle de rayon 1. Pour cela il faut
que |a| < 1 et |b| < 1, ce qui est le cas ici. Le filtre est donc stable.
1
n+1
5. h(n) = a−b a − bn+1 u(n) conduit à un filtre causal.
4.2 Exercices 143
■
Exercise 4.2 Soit le filtre d’entrée x(n) et de sortie y(n) défini par l’équation récurrente suivante :
Correction.
(z)
1. Y (z) = X(z) − az−1 X(z) → H(z) = YX(z) = 1 − az−1
2. δ (n) → ∆(z) = ∑+∞ n=−∞ δ (n)z
−n = δ (0)z0 = 1
Y (z)
H(z) = = 1 − az−1 → h(n) = T Z −1 [H(z)] = δ (n) − aδ (n − 1)
X(z)
Remarque : on pouvait obtenir directement h(n) pour x(n) = δ (n) en utilisant l’équation de
récurrence définissant le système.
3.
+∞
1
U(z) = ∑ z−n = 1 − z−1
n=0
Domaine d’existence : p
limn→+∞ n
|z−n | < 1 pour |z| > 1
Réponse indicielle :
1 − az−1 1 az−1
Y (z) = H(z)U(z) = = − → y(n) = u(n) − au(n − 1)
1 − z−1 1 − z−1 1 − z−1
Remarque : on pouvait obtenir directement la réponse indicielle (= réponse à un échelon) pour
x(n) = u(n) en utilisant l’équation de récurrence définissant le système.
4. Ce filtre est un filtre à Réponse Impulsionnelle Finie (RIF) car il ne présente pas de boucle de
réaction : la sortie à l’instant n ne dépend pas de ses valeurs passées.
144 Chapitre 4. Filtrage Linéaire
5. Un filtre RIF est stable si ses coefficients sont finis, ce qui est le cas ici.
6. Ce filtre est causal car sa réponse impulsionnelle est nulle pour n < 0.
■
Correction.
La réponse en fréquence idéale HIPB ( f˜) est périodique, donc décomposable en série de Fourier :
+∞
HIPB ( f˜) = hIPB (k) e j2π f k
e
∑
k=−∞
où les coefficients de la série de Fourier hIPB (k) représentent les éléments de la réponse impulsionnelle,
ou "coefficients", du filtre. Ici :
Z +∞ Z efc
hIPB (k) = HIPB ( fe)e− j2π f k d fe = e− j2π f k d fe.
e e
−∞ −e
fc
On propose d’utiliser ici une fenêtre rectangulaire de troncature ou une fenêtre de Hamming.
Dans le cas de la fenêtre rectangulaire on a :
Les figures 4.1 et 4.2 tracent les réponses impulsionnelles et les fonctions de transfert des deux filtres
pour une fréquence de coupure fc = 100 Hz, une fréquence d’échantillonnage Fe = 800 Hz et un
ordre N = 31.
F IGURE 4.1 – Réponses impulsionnelles du filtre passe-bas de type RIF synthétisé avec les pa-
ramètres suivants : fc = 100 Hz, Fe = 800 Hz, ordre = 31, pour deux fenêtres de troncature :
rectangulaire et Hamming.
146 Chapitre 4. Filtrage Linéaire
F IGURE 4.2 – Fonctions de transfert du filtre passe-bas de type RIF synthétisé avec les paramètres
suivants : fc = 100 Hz, Fe = 800 Hz, ordre = 31, pour deux fenêtres de troncature : rectangulaire et
Hamming.
La figure 4.3 trace un exemple de signal d’entrée et de signal de sortie du filtre utilisant la fenêtre
rectangulaire. On peut constater le retard du signal de sortie comparé au signal d’entrée. Celui-ci
est dû au décalage de la réponse impulsionnelle appliqué afin de rendre le filtre causal. Le signal
de sortie est déformé par rapport au signal d’entrée. Certaines fréquences ont effectivement été
supprimées, comme le montre la figure 4.4 qui trace la TFD du signal d’entrée et celle du signal de
sortie correspondant.
4.2 Exercices 147
F IGURE 4.3 – Exemple de signaux d’entrée et de sortie du filtre passe-bas de type RIF synthétisé
avec les paramètres suivants : fc = 100 Hz, Fe = 800 Hz, ordre = 31, fenêtre rectangulaire de
troncature.
F IGURE 4.4 – TFD des signaux d’entrée et de sortie du filtre passe-bas de type RIF synthétisé avec
les paramètres suivants : fc = 100 Hz, Fe = 800 Hz, ordre = 31, fenêtre rectangulaire de troncature.
148 Chapitre 4. Filtrage Linéaire
Remarques :
— A partir de la réponse impulsionnelle du filtre passe-bas il est possible d’obtenir les réponses
impulsionnelles des autres filtres de base (passe-haut, passe-bande, rejecteur).
Par exemple, un filtre passe-haut idéal de fréquence de coupure fec présente une réponse en
fréquence
HIPH ( fe) = 1 − HIPB ( fe)
où HIPB ( fe) est la réponse en fréquence du filtre passe-bas idéal de même fréquence de coupure.
On peut donc en déduire la réponse impulsionnelle du filtre passe-haut idéal, hIPH (n), à partir
de celle du filtre passe-bas idéal correspondant, hIPB (n) :
Cette réponse impulsionnelle idéale sera ensuite tronquée à 2N + 1 coefficients pour donner
hPH (n), réponse impulsionnelle recherchée.
— La fonction filter.m de Matlab permet de réaliser le filtrage du signal x pour donner le signal
y en utilisant un filtre défini par les tableaux de coefficients A = [a0 ...aM−1 ] et B = A =
[b0 ...bM−1 ] : y = f ilter(B, A, x). Dans le cas d’un filtre RIF le tableau de coefficients A se
résume à un seul coefficient a0 = 1 et le tableau B contient les 2N + 1 éléments conservés sur
la réponse impulsionnelle pour un filtre d’ordre 2N + 1 : B = [hPB (−N) ...hPB (N)]. Notons
qu’un filtrage de type RIF peut également être réalisé en utilisant la fonction conv.m de
Matlab : y = conv(x, B,′ same′ ), le paramètre ’same’ n’est pas obligatoire mais il permet de ne
pas avoir à gérer soi même le retard introduit par le filtre (permet de gérer les effets de bord de
la convolution et renvoie la partie centrale du résultat de la convolution avec une taille égale à
celle du premier vecteur).
■
Correction.
1. Cellule du second ordre purement récursive
TZ
(a) y(n) = x(n) − a1 y(n − 1) − a2 y(n − 2) −→ Y (z) = X(z) − a1 z−1Y (z) − a2 z−2Y (z).
D’où la fonction de transfert du filtre :
Y (z) 1
H(z) = =
X(z) 1 + a1 z + a2 z−2
−1
(b) Un filtre numérique est stable si les pôles de sa fonction de transfert H(z) sont inclus
dans le cercle de rayon 1. Cherchons les pôles de H(z) :
z2 z2
H(z) = =
z2 + a1 z + a2 a(z − z1 )(z − z2 )
Il faut résoudre z2 + a1 z + a2 = 0. On calcule donc ∆ = a21 − 4a2 et on doit considérer
les 3 cas possibles :
√
i. ∆ < 0 : Deux pôles complexes conjugués de modules = a2 . Il faudra donc que
|a2 | < 1. On est dans le cas d’une vraie cellule du second ordre.
ii. ∆ = 0 : Un pôle double z0 = − a21 Il faudra donc que |a1 | < 2.
iii. ∆ > 0 : Deux pôles réels (deux cellules du premier ordre) :
√ √
−a1 − ∆ −a1 + ∆
z1 = , z2 =
2 2
En remarquant que −1 ≤ z1 ≤ z2 ≤ 1, on arrive aux conditions suivantes : a2 ≥
a1 − 1, a2 ≥ −a1 − 1 et −2 ≤ a1 ≤ 2.
On regroupe ensuite tous les cas possibles pour obtenir, dans le plan des coefficients (a1 ,
a2 ), le domaine de stabilité du filtre qui est un triangle : figure 4.5.
(c)
1
e 2 = H(z)H
|H (ω)|
z z=e jωe
Ce qui donne :
1
e 2=
|H (ω)|
1 + a21 + a22 + 2a1 (1 + a2 ) cos(ω)
e + 2a2 cos(2ω)
e
150 Chapitre 4. Filtrage Linéaire
(a)
y(n) = x(n) + b1 x(n − 1) + b2 x(n − 2) − a1 y(n − 1) − a2 y(n − 2)
TZ
−→ Y (z) = X(z) + b1 z−1 X(z) + b2 z−2 X(z) − a1 z−1Y (z) − a2 z−2Y (z)
D’où la fonction de transfert :
Y (z) 1 + b1 z−1 + b2 z−2
H(z) = =
X(z) 1 + a1 z−1 + a2 z−2
(b)
1
× 1 + b1 z−1 + b2 z−2
H(z) =
1 + a1 z−1 + a2 z −2
(c) En cascadant la cellule du second ordre purement récursive (RII) et le filtre RIF (figure
4.7), on peut écrire les relations suivantes :
1 T Z −1
Y1 (z) = X(z) −−−→ y1 (n) = x(n) − a1 y(n − 1) − a2 y(n − 2)
1 + a1 z−1 + a 2 z−2
T Z −1
Y (z) = Y1 (z) 1 + b1 z−1 + b2 z−2 −−−→ y(n) = y1 (n) + b1 y1 (n − 1) + b2 y1 (n − 2)
D’où la structure de réalisation donnée par la figure 4.8. Il s’agit d’une structure cano-
nique (une seule ligne à retard en cascadant RII puis RIF).
On a bien une phase linéaire. On aurait pu dire que le temps de propagation de groupe
était constant en regardant hRIF = [1 b1 1] qui est symétrique.
■
152 Chapitre 4. Filtrage Linéaire
Afin de simplifier les calculs la fréquence d’échantillonnage sera considérée égale à 1Hz.
1. La synthèse de filtre RII est une méthode de synthèse numérique qui utilise la synthèse ana-
logique. Cette synthèse analogique a besoin en entrée d’un gabarit analogique à respecter.
On passera donc dans un premier temps du gabarit numérique sur H( fe) au gabarit d’entrée
de la synthèse analogique portant sur H( f ). Tracez le gabarit à respecter par H( f ).
d’où pour N = 3 :
1
|H(p)|2 = = H(p)H(−p)
1 − p6
1 p
(on oublie pour l’instant le ωc , sachant qu’on remplacera p par ωc à la fin).
2
Parmi les 6 pôles de |H(p)| (qui sont les racines sixièmes de l’unité), 3 appartiennent
à H(p), 3 appartiennent
√
à H(−p).
√
On choisira comme pôles pour H(p) : p0 = −1,
p1 = − 12 − j 23 , p2 = − 12 + j 23 . Expliquez ce qui conduit à ce choix. On en déduit
donc la fonction de transfert suivante :
1
H(p) =
(p + 1)(p2 + p + 1)
p
soit en remplaçant p par ωc :
ωc3
H(p) =
(p + ωc )(p2 + pωc + ωc2 )
avec
0.43(1 + z−1 0.135 + 0.27z−1 + 0.135z−2
H1 (z) = , H 2 (z) =
1 − 0.29z−1 1 − 0.753z−1 + 0.4z−2
3. Le filtre obtenu est il stable ? Justifiez votre réponse.
4. Le filtre obtenu est il résonnant ? Justifiez votre réponse.
5. On souhaite filtrer un signal x en utilisant le filtre RII synthétisé. En appelant y le signal de
sortie, proposer un programme matlab permettant de passer de x à y. Ce programme pourra
être testé pour filtrer des sinusoïdes lors des séances de TP.
■
Correction.
1. Les atténuations du gabarit analogique restent identiques à celle du gabarit numérique mais
l’axe de fréquence doit subir la prédistorsion suivante :
1
f= tan π fe
πTe
qui conduit au gabarit de la figure 4.9.
154 Chapitre 4. Filtrage Linéaire
ωc3
H(p) =
(p + ωc )(p2 + pωc + ωc2 )
avec
0.43(1 + z−1 0.135 + 0.27z−1 + 0.135z−2
H1 (z) = , H2 (z) =
1 − 0.29z−1 1 − 0.753z−1 + 0.4z−2
3. Le filtre obtenu est décomposé en un filtre du premier ordre qui est stable car son pôle
(0, 29) est de module inférieur à 1 et un filtre du second ordre qui est également stable car
(a1 , a2 ) = (−0.753, 0.4) appartient au triangle de stabilité (voir exercice précédent).
a1 (1+a2 )
4. Le filtre obtenu n’est pas résonnant car 4a2 = 6.588 > 1 (voir exercice précédent).
4.2 Exercices 155
5. Afin de filtrer un signal x en utilisant ce filtre RII, on pourra écrire sous Matlab :
[Hsu19] H.P. H SU. Schaum’s Outline of Signals and Systems, Fourth Edition. McGraw-Hill
Education, 2019.
[PP02] A. PAPOULIS et S. U. P ILLAI. Probability, Random Variables and Stochastic Processes.
4th. Boston, USA : McGraw-Hill, 2002.
[Pic93] B. P ICINBONO. Random Signals and Systems. Englewood Cliffs, NJ : Prentice Hall,
1993.
[Sol06] B. S OLAIMAN. Processus stochastiques pour l’ingénieur. Lausanne, Switzerland :
Presses polytechniques et universitaires romandes, 2006.
[VKG14] M. V ETTERLI, J. KOVAČEVI Ć et V.K. G OYAL. Foundations of Signal Processing.
Cambridge University Press, 2014.
[Yag62] A. M. YAGLOM. An Introduction to the Theory of Stationary Random Functions. Engle-
wood Cliffs, N. J. : Prentice Hall, 1962.
[Zak05] A. Z AKNICH. Principles of Adaptive Filters and Self-Learning Systems. London : Sprin-
ger, 2005.
Version 1.0 du
23 septembre 2022