Daf 11-12
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Une fois de plus, c'est à propos du commerçant que le droit des affaires s'est
construit, et c'est pourquoi nous étudierons en premier lieu le bail commercial, ce qui
nous conduira à constater que les artisans bénéficient également du statut des baux
commerciaux. Nous évoquerons ensuite brièvement les baux conclus avec les autres
professionnels.
Ces deux règles sont caractéristiques du bail commercial et sont reprises par le
décret du 30 septembre 1953, et c'est la raison pour laquelle, à cause de ces deux
r è g l e s , o n p a r l e d e propriété commerciale. E n e f f e t , le droit au
renouvellement permet de conserver la propriété du fonds de commerce.
En effet, sans cette protection, le commerçant risquait de perdre la propriété du fonds de
commerce. On peut également justifier le recours à l'expression de propriété commerciale
en considérant que le droit au renouvellement du bail conduit à ce que le
locataire soit presque un propriétaire du local loué.
recours à l'expression de propriété commerciale, parce que l'on peut céder, comme si
c'était une propriété.
Pour toutes ces raisons, on peut considérer que le droit au bail est
un bien du commerçant.
Quelles sont les conditions qui font que le statut s'appliquera impérativement ?
a) Le principe
b) Nuances au principe
Ce que l'on constate en jurisprudence, c'est cette nuance qui conduit à n'exiger
finalement l'immatriculation que pour le renouvellement ou pour la requalification d'un
contrat en un contrat de bail commercial. Sinon pour le reste, on n'a pas besoin d'être
immatriculé au RCS malgré la lettre de l'article L145-1 du Code de commerce.
Il existe même des exceptions au principe selon lequel il faut être un commerçant
immatriculé pour bénéficier du statut des baux commerciaux.
c) Exceptions au principe
propriétaire du fonds de commerce n'est en principe plus immatriculé, car il n'a pas
d'activité commerciale. Pourtant, c'est lui qui loue le local au propriétaire de l'immeuble, et
cette location est soumise au statut des baux commerciaux, bien que le locataire, qui est
le propriétaire du fonds, ne soit pas immatriculé. C'est une dérogation expressément
prévue à l'article L145-1 du Code de commerce à l'exigence en principe
que le locataire soit immatriculé au RCS.
● Cela peut être aussi un local. Qu'entend-on par local ? C'est un bâtiment ou
une partie de bâtiment permettant une exploitation commerciale.
En recoupant ces deux précisions, immeuble et local, on peut considérer que sont
exclues les constructions mobiles (caravanes, camion pizza, kiosques, baraques
à frites, etc.) et les emplacements, les comptoirs ou alors les rayons de
vente des grandes surfaces, les emplacements publicitaires et les
vitrines, ne permettant que l'exposition de produits et non les opérations avec la
clientèle. Par exemple, les vitrines des grands magasins, si elles sont louées, ce n'est pas
un bail commercial.
La question s'est posée de savoir si des locaux accessoires à l'exploitation du fonds, c'est-à-
dire des locaux non accessibles à la clientèle (hangars, entrepôts, usines, bureaux), peuvent tout de
même bénéficier du statut des baux commerciaux ?
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DROIT DES AFFAIRES I PARTIE 3
Autre convention qui échappe au statut des baux commerciaux parce qu'elle est par
nature de brève durée, ce sont les locations saisonnières.
● Les locaux doivent se situer dans une zone touristique, afin que le
concept de saison ait un sens ;
Alors que dans une location saisonnière le preneur remet les clefs au
bailleur et enlève ses stocks après chaque saison, comme l'a rappelé un
arrêt de la troisième chambre civile du 3 janvier 1978, le bail avec
exploitation saisonnière se caractérise par sa continuité. Contrairement à la location
saisonnière, le bail avec exploitation saisonnière est soumis au statut des
baux commerciaux, comme l'a précisé un arrêt de la troisième chambre
civile du 1er mars 1973.
De quoi s'agit-il ?
La condition pour échapper au statut est qu'il faut que le caractère précaire,
qui existe déjà, soit expressément indiqué dans la convention. En général,
le loyer est plus faible du fait précisément de la précarité qui entache le contrat de bail.
principe, c'est que le statut des baux commerciaux dans son ensemble ne s'applique pas.
Enfin, dernière catégorie de contrat qui échappe au statut des baux commerciaux,
les contrats de crédit-bail.
● Un contrat de location ;
Le loyer est très élevé. En effet, il inclut une partie du prix de vente du
bien, mais à la fin du crédit-bail, le crédit-preneur peut lever l'option et acquérir le bien
pour une somme très modeste. Pour la jurisprudence, ce contrat qui a pour objet
l'acquisition d'un immeuble, n'est pas soumis au statut des baux
commerciaux, c'est ce qu'a affirmé la troisième chambre civile de la Cour de
cassation dans un arrêt du 10 juin 1989, et cela a été réaffirmé par un arrêt de
la chambre commerciale du 18 novembre 2014.
Ces règles spéciales concernent la durée ainsi que les droits et les obligations du
locataire, trois points que nous étudions successivement.
1) Durée
On voit bien que le bail commercial est séquencé. Il dure neuf ans en principe, mais
il est séquencé par périodes triennales. C'est pour cela que le bail commercial est décrit
comme un bail 3-6-9.
2) Droits du locataire
a) La despécialisation
Par exemple, sera une activité connexe la vente de CD par un libraire. L'activité
par ailleurs, de piano-bar et de karaoké, c'est la jurisprudence qui l'a énoncée, a été
jugée connexe et complémentaire à celle d'hôtel meublé et de bar. C'est la
troisième chambre civile, dans un arrêt du 17 juillet 1996 qui a affirmé
cette solution. Il en est de même de l'activité de soirées musicales et dansantes qui
ont été jugées connexes et complémentaires à une activité de bar-restaurant. La
Cour d'appel de Dijon l'a affirmé le 2 mars 2010.
Mais s'il y a despécialisation qui est acceptée ou finalement qui est imposée parce
qu'il n'y a pas de motif grave et légitime de la refuser, le bailleur peut à cette
occasion obtenir une augmentation de loyer immédiate, non soumise aux
limitations légales. S'il y a un désaccord sur ce prix, le prix sera fixé par le président
du tribunal judiciaire.
Par exemple, si le contrat de bail principal a déjà duré quatre ans au moment de
la sous-location. Imaginons que la sous-location est prévue pour trois ans. À
l'expiration de ces trois ans, le bail principal aura sept ans. Le renouvellement de la
sous-location ne pourra valoir que pour les deux ans qui restent à courir pour le bail
principal. C'est la durée maximum de la sous-location une fois qu'il y a
renouvellement.
Mais dans tous les cas, le bailleur peut, s'il ne souhaite pas changer de
locataire (sous-location totale), ou s'il ne souhaite pas avoir deux locataires (sous-location
partielle), le propriétaire du local peut décider de renouveler à l'amiable le
contrat de bail principal dans sa totalité, et ce bien que les conditions du
renouvellement ne soient pas remplies, faute pour le locataire d'être encore
propriétaire de la totalité du fonds. Les règles énoncées sont donc des règles supplétives
de volonté, on peut, en tant que propriétaire du local, vouloir garder le statut-quo, c'est-à-
dire conserver le locataire original qui continuer à sous-louer le local.
Il y a une autre clause que l'on peut trouver dans ces contrats de cession, c'est une
clause qui rend le cédant garant du paiement des loyers par le
cessionnaire jusqu'à la fin du bail. Dans ce cas-là, certes il y a une cession, mais
le cédant va être garant. Cette garantie est tout de même encadrée par l'article L145-
16-2 du Code de commerce, parce que cette garantie ne peut pas être
supérieure à trois ans.
Une dernière précision doit être faite néanmoins, c'est que ce droit de céder le
bail n'est garanti que si cette cession a lieu en même temps que la
cession du fonds de commerce. Une clause peut tout à fait interdire une cession du
bail sans la cession du fonds de commerce. Dans ce cas-là, il faudra nécessairement
obtenir une autorisation de la part du propriétaire du local pour réaliser une simple cession
du bail commercial.
Sauf que quand c'est un bail commercial qui prévoit ces clauses résolutoires, des
encadrements sont prévus. Cet encadrement est prévu à l'article L145-41 du Code
de commerce. Il y a un régime très protecteur pour le locataire. En effet, la clause ne
prend effet qu'un mois après un commandement, c'est-à-dire encore un
exploit d'huissier, non suivi d'effet.
Donc finalement, la clause résolutoire, quand on a un acte sous seing privé et non pas
notarié, il va falloir avoir recours au juge. Le seul intérêt de la clause résolutoire alors que
le juge est lié par la clause, et par conséquent par la cause de résolution, et là il n'aura
pas à apprécier si l'inexécution est suffisamment importante pour justifier une résolution.
Le principe, c'est que ces clauses sont licites. On peut tout à fait prévoir que
si le locataire n'exploite plus le fonds, le bail pourra être résilié. On comprend bien la
logique de la clause : on a recours à une telle clause car si un bailleur constate que son
locataire n'exploite plus l'activité qui lui permet de payer les loyers, il a plutôt intérêt à
mettre un terme au contrat qui le lie à ce locataire.
Donc cette clause qui conditionne la poursuite du bail commercial par l'exploitation
du fonds est paralysée à partir du moment où cette inexploitation est liée aux travaux
réalisés en vue d'une despécialisation de l'activité.
Pourquoi ?
Parce que quand on fait l'objet d'une procédure collective, l'idée c'est de faire en
sorte que l'on redresse la barre, que notre entreprise surmonte ses difficultés. Or, si on
n'avait pas prévu cette règle de l'article L622-12 du Code de commerce, si on
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validait les conditions résolutoires qui prévoient la fin du contrat de bail en cas d'ouverture
d'une procédure collective, ces conditions résolutoires deviendraient des clauses de style,
et ce serait une catastrophe pour le redressement de l'entreprise, car si l'on est un
commerçant et que lorsque l'on fait l'objet d'une procédure collective le contrat de bail
s'arrête et que l'on n'a plus de local, les chances de redressement sont nulles, ou quasi-
inexistantes. Donc cela contrarie toute la logique des procédures collectives qui est de
favoriser le redressement de l'entreprise. Donc il faut contrer ces clauses qui remettraient
trop en cause l'objectif des procédures collectives.
En tout cas, avec toutes ces règles, le preneur est très protégé contre les clauses
résolutoires qui pourraient être invoquées à son encontre. Cette protection du locataire se
manifeste également par la reconnaissance à son profit d'un droit de préférence.
d) Le droit de préférence
3) Obligations du locataire
a) Pas de porte
dans les lieux. Ce pas de porte est parfois analysé comme une indemnité, la
contrepartie du droit au renouvellement ou parfois comme un complément de loyer
pour compenser les limitations légales dans la fixation du loyer.
Ce sont les juges du fond qui qualifient en tentant de déterminer quelle est
l'intention des parties. Si c'est considéré comme un loyer, ce pas de porte, il
devra être pris en considération pour déterminer la base de calcul en
cas de révision du loyer.
Voilà pour ces charges afférentes à l'exploitation du local qui peuvent être, dans
une certaine mesure et à condition que cela soit fait en toute transparence et que cela ne
remette pas en cause certaines charges qui doivent nécessairement et impérativement
être supportées par le bailleur.
les loyers.
c) Loyers
Des précisions sur ces critères sont apportées aux articles R142-2
et suivants du Code de commerce.
Donc, cette modification à la hausse, que prévoit la loi à propos de cette modification ?
Cet indice, lequel est-ce ? C'est soit l'indice des loyers commerciaux, l'ILC, ou
alors l'indice trimestriel des loyers des activités tertiaires, l'ILAT.
On ne peut pas augmenter les loyers au-delà de cette variation de cet indice de
référence (ILAT, ILC). Mais il existe des causes de déplafonnement. On va
pouvoir aller au-delà de la variation de cet indice de référence dans certains cas.
Par exemple, l'ouverture d'une station de métro, des aménagements qui rendent
piétonne la rue du local.
Imaginons que nous avons un loyer initial de 1000€. La valeur locative, trois ans
après, c'est 1500€, plus 50%. L'évolution de l'indice INSEE de référence, ILC ou
ILAT, est de +20%. Le nouveau loyer va donc être fixé à 1200€. Parce que le
plafond qui va s'appliquer, c'est la variation de l'indice de référence, donc +20%.
1000 + 20% de 1000 c'est 1000 + 200 donc 1200€. Même si la valeur locative est à
1500€, le plafond est à 1200€.
Que se passe-t-il si la hausse de la valeur locative est due pour plus de 10% à l'installation
de bureaux dans le voisinage local où est exploité un café, par exemple ?
Donc le nouveau loyer, c'était 1200€, le plafond initial, + 100, qui correspond à 10% de
1000, car on peut augmenter au maximum de 10% par an. Par conséquent, on a 1300€ la
première année. Puis l'année suivante, cela va être 1430€ (+10% e 1 300€, soit 130€), et la
C'est le plafond maximum
troisième année, ce sera 1500€, soit la valeur locative.
que l'on peut atteindre.
dessous du plafond, donc on reste à 1100€, et c'est le nouveau loyer qui sera fixé à
1100€.
Quand on fait cette référence à un indice spécial, on dit que les loyers vont
évoluer en fonction de l'évolution de cet indice.
On limite, ne veut pas prendre +25% de loyer en une année, car cela semble être
excessif vis-à-vis du locataire.
Les clauses d'échelle mobile ne sont pas les seules clauses que l'on peut prévoir
pour encadrer l'augmentation des loyers. Il existe aussi ce que l'on appelle les
clauses recettes, ou alors encore les clauses de loyers variables. Ces
clauses recettes ont connu leur essor surtout à l'occasion de la gestion de la grande
distribution, et par conséquent dans les centres commerciaux. Elles fixent le loyer en
fonction des recettes ou du chiffre d'affaires du locataire.
Cela signifie qu'en principe, le preneur est sûr d'obtenir le renouvellement du bail.
En réalité, il faut affiner un peu. En toute hypothèse, le bailleur peut refuser de
renouveler le contrat de bail, mais il s'expose dans ce cas à verser une
indemnité d'éviction dont le montant est très important, si bien que le
bailleur est fortement incité à accepter le renouvellement. En pratique, il y a donc
quasiment toujours un droit au renouvellement.
Ces options varient selon que les parties sont passives ou actives à la
fin du bail.
Comme le contrat est un CDI, les deux parties peuvent y mettre fin
à tout moment, à condition de respecter un préavis de 6 mois. Pendant
cette période, le preneur, le locataire, peut à tout moment demander le
renouvellement du bail.
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DROIT DES AFFAIRES I PARTIE 3
◢ i. L'initiative du bailleur
Imaginons que le bail est conclu le 1er février. Il faut donner congé au moins 6 mois
à l'avance, donc avant le 31 juillet de l'année précédant la date de fin du bail. Mais
comme le congé ne vaut que pour le dernier jour du trimestre civil, le congé ne
prendra effet que le 31 mars qui est le dernier jour du premier trimestre de l'année.
Dans l'exemple, si le congé a été donné le 31 octobre, il prendra effet non pas
six mois après, c'est-à-dire le 31 avril, mais à la fin du deuxième trimestre, soit le 31
juin.
du terme.
À ces conditions prévues par l'article L145-8, il faut ajouter le fait que le
locataire doit en principe être un commerçant immatriculé au RCS.
a) Renouvellement du bail
Le plus souvent, ou assez fréquemment en pratique, les parties vont être d'accord
sur le principe du renouvellement, mais pas sur le loyer.
b) L'absence de renouvellement
On voit que le principe, d'après ce texte, est que l'indemnité est fixée en
fonction de la valeur du fonds. En effet, le non-renouvellement du bail conduit
souvent à l'impossibilité pour le commerçant, pour le locataire, de continuer à exploiter son
fonds de commerce, car il perd sa clientèle. Il est donc logique de considérer que le
principe est que le préjudice subi correspond à la valeur du fonds.
Dans un tel cas, cela peut faire une somme très importante que le bailleur devra
payer au titre de l'indemnité d'éviction. Un arrêt de la cour d'appel de Versailles
du 4 novembre 2014 offre un exemple de calcul du montant de l'indemnité quand il y a
perte du fonds de commerce.
ce évalué ?
L'indemnité d'éviction peut faire une somme. Le bailleur ne paiera que s'il est sûr de
savoir ce qu'il veut faire du local, évidemment. C'est pour cela que le droit réserve au
bailleur la possibilité de changer d'avis et de renouveler le bail. Ainsi,
l'article L145-58 lui reconnaît un droit de repentir dans les 15 jours
suivant le jugement fixant l'indemnité.
C'est-à-dire les baux applicables à d'autres personnes que les commerçants ou les
artisans.
Nous allons tout d'abord envisager les règles très particulières qui sont applicables
aux baux ruraux.
La réglementation relative aux baux ruraux est complexe car il existe de très
nombreux types de baux ruraux régis par les articles L411-1 et suivants
du Code rural.
Les premiers baux ruraux envisagés par le Code sont les baux à ferme et les
baux à métayage, les seconds se caractérisant par le fait que le locataire
s'engage à partager les produits de son exploitation avec le bailleur, un
peu comme une clause recettes dans le cadre d'un bail commercial.
Le bail à ferme est le plus répandu des baux ruraux. Son régime est
d'ailleurs en principe applicable à l'ensemble des baux ruraux, sous réserve des règles
spéciales prévues pour les baux ruraux particuliers.
Parmi ces baux ruraux spéciaux, ces baux particuliers, on doit relever en particulier
le bail rural cessible hors cadre familial. Ces baux régis par les articles L418-
1 et suivants du Code rural s o n t conclus pour 18 ans par acte
authentique. Ils précisent expressément qu'ils peuvent être cédés à d'autres
personnes que le conjoint ou le partenaire de PACS. C'est une des grandes
caractéristiques.
Outre leur durée assez longue, ces baux cessible hors cadre familial se
distinguent des autres baux ruraux notamment par le fait qu'ils peuvent
être cédés à des tiers.
On constate ainsi que la matière des baux ruraux est très riche, et qu'il semble peu
probable, à court terme, de leur appliquer des règles similaires à celles applicables aux
autres professionnels. Cela tient certainement au fait que la terre agricole joue un rôle très
spécial dans les activités agricoles, encore plus que le rôle tenu par le local pour les
activités commerciales.
Les professions libérales sont les parents pauvres du régime des baux. En effet,
très peu de règles ont été prévues pour protéger leurs droits sur le local
dans lequel ils exercent leur activité.
Mais la portée de ce texte est très limitée, il ne fait que prévoir une durée
de 6 ans pour ces baux professionnels renouvelables tacitement.
Cependant, aucun droit au renouvellement n'existe pour ces baux. Le seul
moyen d'avoir une véritable protection est d'opter pour le régime des baux
commerciaux, ce que prévoit expressément l'article L145-2 7° du Code de
commerce, mais cela suppose l'accord des deux parties, et en particulier
l'accord du bailleur. À défaut de cette option, on appliquera les règles du droit
commun du bail prévues aux articles 1713 et suivants du Code civil.