Cours de Fiscalite - Isfmi l3

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 11

FISCALITE DES PERSONNES PHYSIQUES ET MORALES :

PLAN DU COURS :
RAPPEL : COURS INTRODUCTIF A LA FISCALITE ;
CHAPITRE1 : NOTIONS D’IMPOTS SUR LES REVENUS ;
CONDITIONS D’IMPOSITION ;
CHAPITRE 2 : IMPOTS SUR LES TRAITEMENTS ET
SALAIRES ;
CHAPITRE 3 : IMPOTS SUR LES REVENUS FONCIERS.
CHAPITRE 4 : LA TAXE SUR LE CHIFFRE D’AFFAIRES ;
CHAPITRE 5 : L’IMPOT SUR LES SOCIETES.
L’IMPOT SUR LE REVENU :
L’impôt sur le revenu est un impôt direct et progressif, il frappe
l’ensemble des revenus perçus par les personnes physiques. L’impôt
sur le revenu est établi au profit du budget de l’Etat. Il concerne les
personnes physiques quelles que soient leur nationalité et ayant
domicile fiscal au Mali.
L’impôt sur le revenu est déterminé à partir du revenu net du
contribuable. L’impôt sur les revenus est composé de plusieurs
revenus catégoriels :
 Revenus fonciers ;
 Bénéfices des exploitations industrielles et commerciales ;
 Bénéfices des professions non commerciales et revenus
assimiles ;
 Revenus de capitaux mobiliers ;
 Traitements, salaires, rentes viagères ;
 Bénéfices des exploitations agricoles.

I. Personnes physiques imposables :


Essentiellement 2 critères alternatifs servent à déterminer les
personnes imposables :
- Celui du domicile fiscal ;
- Celui de la source de revenu.
1. Domicile fiscal
Les personnes physiques dont le domicile fiscal est situé au Mali sont
quelles que soient leurs nationalités soumises à l’impôt sur le revenu.
CGI considère comme ayant le domicile fiscal au Mali, du foyer c’est-
à-dire, le lieu où la personne où sa famille habite normalement. Pour
l’appréciation du critère de domiciliation, la famille s’entend du
conjoint ou des enfants.
- Les personnes qui ont au Mali, leur lieu de séjour principal ;
- Les personnes qui exercent au Mali une activité professionnelle
à moins qu’elles soient justifiées que cette activité est exercée à
titre accessoire.
- Les personnes qui ont au Mali le centre de leur intérêt
économique, en d’autres termes, du lieu où la personne a
effectué ces principaux investissements, le siège de ses affaires
principales.
Ces personnes sont passibles de l’impôt sur le revenu en raison de
l’intégralité de leur revenu de toute origine, il s’agit donc d’une
obligation fiscale illimitée.

2. Revenu de source Malienne :


Les personnes physiques non domicilié au Mali sont soumises à
l’impôt sur le revenu a raison de leur revenu de source Malienne.
Chapitre 1er : IMPOT SUR LES TRAITEMENTS ET SALAIRES.
Le CGI institut au profit du budget de l’Etat un impôt sur les
traitements et salaires applicable à toutes les sommes payées dans
l’année aux salariés par les employeurs publics et prives, directement
ou par l’entremise d’un tiers, en contrepartie ou à l’occasion du
travail, notamment à titre de traitements, indemnités, émoluments,
commissions, participations, primes, gratifications, gages, pourboires
et autres rétributions, quelles qu’en soient la dénomination et la
forme.
I. Champ d’application :
L’impôt sur les traitements et salaires est assis sur l’ensemble des
rémunérations, salaires ou gains y compris les avantages en nature,
primes et indemnités déverses, à l’exclusion de celles qui ont un
caractère de remboursement de frais. Tous les éléments qui
participent à la rémunération du salarié entrent en ligne de compte.
Ce principe concerne notamment :
- Les appointements et salaires bruts ;
- Les rémunérations, quelle qu’en soient la forme et la période
d’essai ou des intermédiaires qui dépendent de l’entreprise ;
- Les majorations pour les heures supplémentaires
- Les rémunérations majorées en indemnisation des jours fériés
chômés ;
- Salaires de la main d’œuvre occasionnelle.
La valeur représentative des avantages en nature est à ajouter pour
moitié à la rémunération brute pour le calcul de l’impôt sur les
traitements et salaires.
II. Les revenus exonérés de l’ITS :
Ne sont pas soumises à l’impôt sur les traitements et salaires.
Les allocations familiales et les allocations d’assistance à la famille
versées par l’Etat et les organismes de prévoyance sociale ;
Majorations de soldes, d’indemnités ou de pensions attribuées en
considération des charges de famille et à condition que tous les
salariés de l’entreprise, sans distinction, bénéficient d’une allocation
d’un montant identique pour une même situation familiale ;
Les indemnités spéciales destinées à couvrir les frais de mission ou de
déplacement ;
La retraite des combattants, les pensions servies aux victimes civiles
et militaires de la guerre ou à leurs ayants droit ;
Les indemnités de licenciements ou de départ à la retraite, dans la
limite des montants fixés par le code du travail ;
Frais de voyage en congé pour se rendre dans le pays d’origine pour
le personnel étranger, lorsqu’elle est prévue par convention
contractuelle, dans la limite d’un voyage effectif une fois par an.
Prime et indemnité consenties pour des raisons liées à des
obligations légales et règlementaires ;
Indemnité spéciale 1982
Indemnités de solidarités.
III. Détermination de la base d’imposition
Pour la détermination des bases d’imposition, il est tenu compte du
montant total net des traitements, salaires, indemnités, émoluments,
prime ainsi que de tous les autres avantages en argent ou nature
accordés aux intéressés sous réserves des dispositions de l’article 3.
Le montant net du revenu imposable est déterminé en déduisant du
montant brut des sommes payées et de la valeur des avantages
accordés pendant une année.
IV. Calcul d’impôt
L’ITS est calculé par
a) L’application au revenu imposable des taux d’imposition
conformément au barème ;
b) L’application à l’impôt brut ainsi obtenu des déductions pour
charge de famille.
Barème progressif.
TRANCHES DE REVENUS TAUX

0 à 330 000 0%

330 001 à 578 400 5%

578 401 à 1 176 400 12%

1 176 401 à 1 789 733 18%

1 789 734 à 2 384 195 26%

2 384 196 à 3 494 130 31%

Au-delà de 3 494 130 37%

V. Réduction d’impôt pour charge de famille


La réduction d’impôt pour charge de famille applicable à l’impôt brut
est obtenue comme suit :
- Célibataire, divorce(e) ou veuf (veuve), sans enfant à charge :
0%
- Marié (e), sans enfant à charge : 10%
- Par enfant à charge, jusqu’au dixième inclus : 2,5%
- L’enfant majeur infirme donne droit à une réduction d’impôt de
10%.
Pour l’application de l’impôt calculé, il est réduit de deux (2%) points
de pourcentage au profit de l’employé.
CHAPITRE 2 : TAXES SUR LES SALAIRES
I. CONTRIBUTION FORFAITAIRE A LA CHARGE DES
EMPLOYEURS.
La contribution forfaitaire à la charge des employeurs CFE est une
taxe sur les salaires supportées par l’employeur à la différence de
l’ITS qui est accrochés au dos du salarié lui-même.
I.1 Personnes imposables
Sont soumis à la CFE les personnes physique et morales ainsi que les
organismes qui paient les traitements et salaires.
I.2 Personnes exonérées
Les exonérations sont permanentes de la CFE, l’Etat et les
collectivités locales, ainsi que les organismes publics ou parapublics,
étrangers ou internationaux.
I.3 Base Imposable :
La base de la CFE est constituée par le montant total des traitements
et salaires, y compris les sommes payées au titre de gratifications,
primes, indemnités de toute nature.
Taux=3,5%
NB : les allocations versées au stagiaire sont déduites du montant de
l’assiette de la contribution forfaitaire due par l’employeur au titre
des salaires payées à son personnel ; les indemnités de solidarité
également...etc.

II. TAXE DE LOGEMENT TL :


La loi n°85-35 du 21 juin 1985 portant création d’un fonds national du
logement. Il est créé un compte d’affectation spéciale dénommé
fonds national du logement. Il permet de financer les actions entrant
dans l’élaboration et la mise en œuvre de la politique nationale du
logement.
Taux =1% de la masse salariale.

Chapitre 3 : Impôt sur le revenu foncier.

I. Champ d’application
I.1 Définition :
Par revenu foncier on attend les revenus locatifs et revenus en
nature provenant des biens immeubles dont le bénéficiaire est
une personne physique.
Les revenus fonciers comprennent :
- Revenus des propriétés bâties, telles que maisons et usines,
ainsi que les revenus de l’outillage des établissements
industriels attachés au fond a perpétuelle demeure ou reposant
sur des fondations spéciales faisant corps avec l’immeuble. Il s’y
ajoute les revenus de toutes installations commerciales ou
industrielles assimilés à des constructions ;
- Revenus des propriétés non bâties de toute nature, y compris
ceux des terrains occupés par les carrières, les mines, les
étangs ;
- Revenus accessoires provenant notamment de la location du
droit d’affiches, de la concession du droit d’exploitation de
carrières, de la redevances tréfoncières.

I.2 Exonération :
- L’exonération porte sur les revenus en nature, autrement dit le
montant du loyer que pourrait produire l’immeuble s’il était donne
en location et dont le propriétaire se réserve personnellement la
jouissance ou qu’il met gracieusement à la disposition d’un tiers dont
il est tenu par une obligation légale. L’obligation légale est perçue de
manière très large. Elle est subordonnée aux obligations d’un bon
père vis-à-vis de sa famille.
- Les immeubles occupés par les employés du propriétaire à la
condition qu’ils assurent au niveau desdits immeubles un service de
gardiennage ou de sécurité ;
Les immeubles inscrits à l’actif du bilan d’une société passible de
l’impôt sur les sociétés ;
- Les voies ferrées publiques.

I.3 Détermination de la base d’imposition :

On peut retenir RB= somme de loyer+ produit accessoire


RB= SOMME LB + SOMME PA.
- Augmente des charges supportées contractuellement par le
locataire mais incombant normalement au propriétaire (grosses
réparations, maintenance, assurance etc.) notées CL/P
- Diminué des charges supportées par le propriétaire pour le
compte du locataire (eau, électricité, taxe d’enlèvement des
ordures ménagères etc.) notées CP/L.
On peut écrire
RBc = RB+Cip/l-Cil/p avec RB corrigé.
A défaut de communication du revenu réel, l’administration peut
procéder à une évaluation par comparaison avec des immeubles
similaires ou à une évaluation directe.
1. 4 : Régime d’évaluation par comparaison :
La valeur locative des immeubles non loués est déterminée par
comparaison d’avec le revenu réel d’immeuble similaire loué suivant
des baux authentiques ou par location verbale passée dans les
conditions normales.
1. 5 : Régime de l’évaluation directe :
Cette méthode est appliquée lorsque le service des impôts estime
que l’immeuble non loué ne peut faire l’objet d’une évaluation par
comparaison ou en cas de location manifestement sous-évaluée. La
valeur locative est évaluée à partir de la détermination de la valeur
vénale. Application du taux d’intérêt à la valeur vénale. Lorsque cette
évaluation porte sur un immeuble industriel, la valeur locative ainsi
calculée ne peut être à 5% du prix d’acquisition.
Taux d’imposition :
Au titre de l’impôt foncier
- 12% pour les immeubles en dur et semi dur
- 8% pour les immeubles en banco.
Au titre de la taxe foncière.
- 3%

Obligation du contribuable :
Au plus tard, le 30 du mois de Mars de chaque année, tous les
contribuables passibles de l’impôt sur les revenus fonciers doivent
faire une déclaration auprès du service d’assiette compètent. Le
contribuable ayant fait l’objet de retenue à la source joint à leur
déclaration annuelle des copies de quittances de paiement d’impôt.
II. Recouvrement
Les propriétaires sont normalement débiteurs de l’IF. Cependant en
cas d’usufruit, l’IF est à la charge d’usufruitier.
Lorsque le montant du loyer hors taxe égal ou supérieur à 100.000f,
l’impôt fait l’objet d’une retenue à la source.
NB : les locations à usage professionnel et celles des immeubles
meublés supportent la tva sur location.
MERCI !!!

Vous aimerez peut-être aussi