Gestion Financière Des Périmètres Irrigués Du Delta Du Fleuve Sénégal
Gestion Financière Des Périmètres Irrigués Du Delta Du Fleuve Sénégal
Gestion Financière Des Périmètres Irrigués Du Delta Du Fleuve Sénégal
Rapport de stage
Sous la direction de Xavier LE ROY
Tiburce MOKANZO
Avril 2000
Sommaire
Introduction 4
Chapitre III : Gestion financière et endettement... ... ... ... ... ... ... ... ... ..... 32
31 - Défaillance dans l'organisation de la gestion financière............................... 32
311 - Des tâches bien définies mais mal exécutées 32
312 - Difficultés dans la reconstitution des comptes.................................. 33
313 - Une gestion de court terme 33
32 - Les comptes de campagne et leur analyse................................................ 35
321 - Absence de compte financier établi............................................... 35
322 - Gestion collective et individuelle des coûts 46
323 - Le paradoxe de l'auto - financement............................................. 47
33 - Un problème commun à tous les GIE : l'endettement................................. 48
331 - Un endettement généralisé...................................................... ... 48
332 - Les principaux déterminants de l'endettement... .. 55
3321 - Les mauvais rendements 55
3322 - Une mauvaise orientation des crédits de campagne...... 56
3323 - Les fluctuations de prix au niveau des fournisseurs... ... 56
333 - Une méthode innovante et efficace: le recouvrement bord-champs..... 57
Conclusion... 60
Bibliographie... . 62
Annexes . 64
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1
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3
Le choix du village
Le choix du village dans lequel s'est déroulée l'enquête repose sur les critères
suivants:
Que le nombre des GIE du village ne soit pas très élevé (~30) et que les
membres des bureaux des différents GIE résident tous dans le village pour des
raisons pratiques d'enquête;
Le village choisi doit être un peu éloigné des centres urbains pour limiter voir
éviter l'influence de leur niveau d'activité sur lui;
Enfin, il fallait que les périmètres du village se trouvent à proximité de celui -ci,
afin de faciliter les enquêtes sur le terrain.
- Thiagar
Ndiatène
Khor
Louk deymiss
- Thienel doki (village peulh)
Ndiaw, et Ndiangue, quartiers de Richard-Toll.
1 SAED, 1997. - Recueil des statistiques de la vallée du fleuve Sénégal: annuaire 1995/1996. Version
détaillée. Saint - Louis.
4
Introduction
2 Ce sont des périmètres aménagés par des particuliers à proximité de la cuvette et qui s'y
approvisionnent en eau.
3 PYLE GAL « gestion collective des systèmes de culture en situation d'incertitude»-Thèse de doctorat ;Paris 995
5
Chapitre l
L'Etat colonial dans sa politique sanitaire et alimentaire, a très vite considéré le riz
comme un produit échangeable, ayant un statut de produit d'exportation, parce qu'il
est commode à transporter et à conserver, parce qu'il est accepté par beaucoup de
consommateurs et enfin parce qu'il est déjà l'objet d'un commerce actif dans l'Afrique
Occidentale Française (AOF). Dans ce contexte, les autorités coloniales vont
supprimer les importations de brisures de riz d'Indochine, et essayer de leur
substituer une production de riz local, essentiellement du riz irrigué.
Dans le delta, c'est après la seconde guerre mondiale, que la MAS aménage
progressivement entre1946 et 1956, un casier rizicole de 6000 ha à Richard To1l 6 ,
irrigué en maîtrise totale de l'eau et exploité en régie. La gestion de ce casier confiée
à une société de développement rizicole, la SDRS, qui accusa un déficit de plus de
400 millions F CFA en 1965, tandis que sa contribution à la production chute de 22%
en 1958 à 8% en 19707 • Il sera cédé en 1971 à une société agro-industrielle, la
Compagnie Sucrière du Sénégal (CSS).
Nous assistons ainsi aux premiers aménagements, dont les terres seront distribuées
aux populations historiquement présentes. Dans le village Thiagar, ces populations,
quelques familles d'origines wolof et ayant pour principale activité à l'époque la
pêche ainsi que l'agriculture (mil, sorgho, maïs) ont dû transformer leur système de
production pour devenir riziculteurs. Le village a ensuite vu sa population croître par
l'arrivée de migrants jouant un rôle secondaire dans l'organisation sociale du village.
Cette organisation sociale n'a pas beaucoup évolué bien que certaines
transformations s'observent au sein du village.
4 Bernard CROUSE, Paris 1991 ,-La vallée du fleuve Sénégal «Evaluation et perspectives d'une décennie
d'aménagements»
5 Xavier LE ROY, 1998 « Difficile mutation de l'agriculture irriguée dans la vallée du fleuve Sénégal»
6 Champs de Richard (wolof)
7 Giacottino, 1961 ; Hirsch, 1972
6
TABLEAU 1
Répartition par fonction des familles DIOP, DIAGNE, HANNE et NIANG
Cette influence a été accentuée par la soumission des jeunes aux personnes âgées
(à travers la tradition et la religions), chose qui tend à disparaître comme le prouve
les nouvelles constitutions des GIE passant souvent par des contestations de la
gestion financière et/ou dans la prise de décisions.
A l'époque de la coopérative, la répartition des terres est faite par « carré », un carré
étant composé des membres actifs (âgés de plus de 15 ans, hommes et femmes)
d'une famille. L'accès aux parcelles est conditionnée par le versement d'une
cotisation de 1OOOFcfa par membre. Cela explique d'une part, les différences dans
les superficies des parcelles possédées par les familles au sein des différents GIE.
D'autre part, le fait qu'au sein d'un même GIE, les membres possèdent tous des
parcelles qui sont côte à côte. De plus, au moment de cette adhésion, les familles
ayant plusieurs membres actifs ont pu bénéficier de parcelles plus importantes. Cette
structure a été conservée de la coopérative aux sections villageoises, puis
transposées aux GIE, les chefs de section devenant les présidents de GIE. Après
l'aménagement de la cuvette par la SAED, cette structure a été légèrement modifiée
par le traçage des canaux d'irrigation. Pour des raisons techniques, les canaux ne
respectent pas la disposition des périmètres déjà existants. Des parcelles se sont
B Musulmans à de 100%
7
La superficie est très variable d'un GIE à un autre (voir carte), la plus petite revenant
au GIE Ate bor fay (13,05 ha pour 9 membres) et la plus grande au GIE Tai aaya
(29,92 ha pour 22 membres). Cette superficie par actif a régressé du fait de la
croissance démographique, le nombre d'actif membre d'au moins un GIE passant de
200 10 au début des années 1990 à 356 dénombrés à ce jour.
Les périmètres irrigués villageois sont au nombre de 4, ce sont les seuls à faire de la
diversification des cultures dans le village, 3 parmi les 4 effectuent la contre saison
chaude 2000, ce sont les seuls GIE à effectuer cette campagne dans le village en
dehors des PIP.
Les GIE Bok Jom 1 et Il, encore appelés foyers des jeunes 1 et Il sont issus de
l'éclatement en 1994, du foyer socio-éducatif sportif et culturel des jeunes
agriculteurs de Thiagar (FOSESCAT). Ce foyer avant éclatement avait une superficie
cultivable de 280 ha dont une partie perdue lors de la construction de la digue de
ceinture du village qui l'a d'ailleurs obligé à rester 18 mois sans activité (entretien
avec l'ancien secrétaire comptable vivant hors du village et qui détient encore
certains documents du groupement).
Il possédait:
9Une maille est un lot de parcelles séparée d'un autre par un canal principal
10P.Y.LEGAL 1995, Gestion collective des systèmes de culture en situation d'incertitude: Cas de l'organisation du travail en
double culture dans le delta du fleuve Sénégal Thése de doctorat « sciences agronomiques»
9
Lors de la scission, le matériel est revenu de droit au foyer 1ainsi que le règlement
des 5.000.000 Fcfa de dette du GIE.
Il existe également au sein du village, des aménagements effectués par la CSS, qui
concernent en particulier les périmètres irrigués villageois 1 et II. Les attributaires
actuels pratiquaient l'agriculture (mil, sorgho, maraîchage, et patate douce) sur un
autre terrain. La CSS leur a aménagé leurs périmètres en plus de l'achat d'un groupe
motopompe afin de reprendre l'ancien propice à la culture de la canne à sucre pour y
étendre sa plantation.
Chaque foyer avait droit à une parcelle de 0,40 ha suivant la superficie de son
ancienne parcelle et sa taille. La proximité de ces parcelles et l'obligation de statut
particulier pour l'accès au crédit justifient l'évolution au statut de GIE.
Les GIE ainsi créés ont pu bénéficier à partir de 1987 de la nouvelle politique
favorable à l'équipement, financée par la CNCAS pour un montant qui passe de
24.000.900 Fcfa en 1987-88 à 332.256.763 Fcfa en 1988-89, pour atteindre 1,4
milliard Fcfa entre 1989 et 1991, année où elle observe un taux élevé d'impayés 11.
Les présidents des 3 GIE privés sont tous originaires du village et sont comme les
autres habitants limités par la disponibilité des périmètres aménagés. Ils possèdent
dans le village plus de 50 ha chacun, hérités ou achetés, et vont organiser le plus
souvent leurs campagnes en partenariat avec d'autres GIE d'autres villages.
Ce sont tous au début de petits exploitants qui, à force de travail et de rigueur ont fini
par se développer pour atteindre leur taille actuelle, leur création remonte aux
années 1980. Ils sont structurés et diversifient de plus en plus leurs activités, de la
production de riz à la prestation de service en passant par la fourniture d'intrants.
Ils développent une certaine forme de partenariat avec les autres GIE mais, leurs
actions sont d'importances secondaires et limitées par les moyens financiers et
humains.
11 HARVARD 1991
10
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DIRECTION DE LA PLANIFICATION
ET DU DÉVELOPPEMENT RURAL j
(D.P.D.R.) ~ '"-.,
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25
En 1960 est créée l'Organisation Autonome du Delta (OAD) qui remplace la MAS et
l'Organisation Autonome de la Vallée (OAV). Elles seront dissoutes et remplacées
par la Société d'Aménagement et d'Exploitation du Delta (SAED).
En effet, les paysans sous l'encadrement de la SAED ont été habitués à fournir le
moins d'effort possible tant sur le plan financier que technique. Ils se sont donc
désintéressés de la gestion des aménagements, ne s'y sentant pas impliquer et donc
pas directement responsables. Ils continuent de blâmer la SAED dans tous leurs
discours quant aux difficultés techniques qui peuvent survenir pendant les
campagnes, ou lors de l'écoulement de la production de paddy stocké parce
qu'avant le désengagement, ce problème était directement résolu par la SAED via
les rizeries. A croire d'après leur comportement que personne ne leur a jamais
expliquer clairement les nouvelles données politico-économiques ...
La Caisse Nationale de Crédit Agricole du Sénégal, créée le 06 avril 1984, est une
société d'économie mixte dont le capital sociale de 2.300.000.000 Fcfa.
TABLEAU Il
Répartition du capital de la CNCAS.
12 BELlERES J. F, HARVARD M., LE GAL P. Y., 1998- « Désengagement de l'Etat et dynamiques d'évolution de la riziculture
irriguée dans le delta du fleuve Sénégal », Montpellier
13 J.B WACKERMAN, 1995- «Le financement de la riziculture irriguée au Sénégal: l'exemple de la région du fleuve» - in
« Nianga, laboratoire de l'agriculture irriguée en moyenne vallée du Sénégal»
13
TABLEAU III
Taux d'intérêts pratiqués par la CNCAS
Année 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997
Taux (an) 15 15,5 17 17,5 17,5 17 14,5 12,5 12,5
Taux (9mois) 11,25 11,63 12,75 13,13 13,13 10,88 10,88 9,38 9,38
Source: CNCAS
Ainsi, l'accès au crédit est désormais conditionné par l'appartenance à un GIE. La loi
84-37, définie le GIE comme « un groupement économique formé d'au moins deux
personnes morales ou physiques réunies par une simple convention ». Cette forme
d'organisation souple sur le plan juridique et sans obligation de versement d'un
capital initial doit permettre aux initiatives, même les plus modestes de s'organiser et
d'accéder aux organismes de crédit qui payeront le plus le prix de cette
« souplesse» (cf dernier chapitre).
Au sein du village existait une coopérative créée le 12 décembre 1960 qui débuta
ses activités en 1964 avec une superficie de 10 ha. Puis fut mise en place la section
villageoise de 1971 à 1990, date de création de l'union des GIE de Thiagar (mars
1990).
L'union compte 78 GIE dont 19 appartenant au village Thiagar. Elle a pour principale
fonction la gestion de la station de pompage financée par la Caisse française de
développement (CFD) et est également prestataire d'autres services tels l'offsetage
et le stockage du paddy. Elle est gérée par un bureau au sein duquel on retrouve les
représentants des différents villages qui exploitent dans la cuvette de Thiagar. Les
membres du bureau exécutif de l'union sont élus lors d'une assemblée générale pour
un mandat de 3 ans. Le dernier renouvellement a eu lieu le 1er mai 1999, le bureau
compte 9 membres et est composé comme suit:
Ce bureau est en fait celui qui a été mis en place dès la création de l'union et qui est
à chaque fois reconduit, les nouveaux membres remplacent soit des membres
décédés, soit des membres n'habitant plus dans les villages concernés.
Nous pouvons noter une inégale représentation des membres des villages exploitant
dans la cuvette au sein de l'union, marquée par une absence de représentation pour
le village Ndiaw et une baisse de celle du village Thiagar qui passe de 5 sur un
effectif total de 25, à 1 sur un effectif total de 9, soit de 20 à 10%. Cela serait dû
selon un président de GIE habitant du village au fait que les candidats proposés par
le village lors de l'élection du bureau n'avaient pas les qualifications requises par
rapport à ceux d'autres villages. Ceux-ci auraient été choisi au sein du village sur des
critères autres que la compétence...
La décision d'organisation d'une campagne est prise par l'union des GIE, en
concertation avec la SAED, en tenant compte des souhaits des GIE qui la
composent. Normalement, celle-ci décide d'effectuer la campagne si la superficie
devant être cultivée par ces GIE pour la campagne en question atteint les 250 ha 14
minimum requis pour couvrir ses coûts (amortissement et frais de fonctionnement du
matériel). Cependant cela n'est pas toujours le cas et il arrive à l'union d'effectuer
une campagne même lorsque la superficie totale à irriguer est très largement
inférieure au minimum requis.
1 magasin de stockage;
1 salle de réunion et 4 bureaux
2 tracteurs avec accessoires
1 véhicule 4x4.
Les recettes de l'union proviennent des différentes redevances versées par les GIE
(essentiellement du coût hydraulique et de l'offsetage et de la réfection) :
Oiseaux 15 : 500Fcfa/ha ;
Stockage de sac 16: 50Fcfa lorsque les sacs sont stockés dans l'enceinte de
l'union et 150Fcfa lorsqu'ils le sont dans le magasin en période de pluies. Dans
ce cas les 50Fcfa seront reversés au gardien de l'union. Dans les deux cas ces
frais sont fixes quelle que soit la durée de stockage.
Les indemnités versées aux membres du bureau ainsi que les charges du
personnel;
Les frais de fonctionnement du bureau;
Les frais d'entretien et de fonctionnement des bâtiments, de la station de
pompage, du parc matériel et automobile;
Les dotations aux amortissements et aux provisions {DAP)17,
Une bonne coordination dans la prise de décision et dans l'encadrement de ces trois
acteurs est indispensable quant à la réussite du désengagement de l'Etat et de
l'autonomie des GIE du village Thiagar. Dans le cas contraire les effets sont néfastes
et immédiats comme nous le verrons dans les chapitres suivants.
15 Frais payés pour la protection des champs contre les oiseaux et les insectes
,(, Il ya eu 4200 sacs stockés à l'union pour l'hivernage 99/00.
17 D'après le président de l'union s'élèvent à environ 111 millions de Fcfa à ce jour.
16
Chapitre"
Organisation et fonctionnement
Pour faire campagne, ce GIE dispose de son terrain auquel il faut ajouter une
superficie complémentaire variable exploitée en association avec d'autres
groupements, en particulier le village peulh de khër.
Il a la particularité entre autres d'effectuer deux campagnes par an et est l'un des
rares à avoir de bons rendements, et ceci pour toutes les campagnes effectuées,
bien que légèrement faible au début de ses activités.
L'aspect le plus intéressant et qui constitue une innovation dans la gestion des
crédits et de leur remboursement reste le fait que ce GIE veille personnellement au
17
Ce type de partenariat mérite une plus grande attention et nécessite une étude
approfondie, son mécanisme donne à réfléchir quant aux conditions d'octroi, aux
méthodes de recouvrement utilisées par la CNCAS ainsi que les problèmes de
recouvrement que rencontre de façon presque permanente cette banque.
Composition du bureau:
GIE PlV 1
GIE PlV Il
La dernière campagne effectuée remonte à la contre saison froide 1999. Sur les 113
ha exploitables que possède ce groupement, seulement 32,90 ha repartis comme
suit ont été utilisés:
Ce GIE possède l'organisation la plus lourde du village comme le montre l'effectif des
membres du bureau. Cela se ressent dans la prise de décision, ainsi que dans la
coordination des activités du groupement.
Les conditions d'accès à ce crédit sont fixées par le GIE privé de la manière
suivante:
85 sur les 106 ha que possède le GIE, sont exploités pour la campagne en cours. 30
reviennent au privé, 40 exploités par le GIE et 15 mis en location aux conditions
suivantes:
20
Issu de la scission de l'ancien foyer des jeunes du village, ce GIE n'a jamais eu
accès au crédit de la banque. L'autofinancement ou le financement par un organisme
privé de crédit reste les deux possibilités pour celui-ci.
Ayant appartenu à l'ancien foyer endetté, la banque refuse de lui octroyer un crédit,
cela n'a cependant pas que des inconvénients. Conscient de l'obligation de résultat
le bureau à mis en place des méthodes de suivi efficace des parcelles ainsi que le
recouvrement bord - champs à la fin de la récolte afin de rembourser les éventuels
crédits et de reconstituer le fonds de roulement.
Les campagnes sont financées en partie par des partenaires prives, et le reste
obtenu par crédit, par l'intermédiaire du PlV Il auprès de la CNCAS.
C'est l'un des rares GIE peu endetté du village, ayant toujours eu accès au crédit
auprès de la CNCAS depuis sa création.
GIE NDONXAAY
GIE COOSAN
GIE MUN
Issu d'un ancien GIE endetté, il n'a jamais eu accès au crédit de la banque du fait de
l'endettement de cet ancien GIE. Sa dernière campagne effectuée remonte à
l'hivernage 1999
Ce GIE n'a pas d'accès au crédit de la banque du fait de son endettement depuis
l'hivernage 1999, date de sa dernière campagne. Le président actuel assure l'intérim
son frère inactif.
GIE BOKJOM
Créé en 1984
Culture pratiquée :riz
Superficie exploitable: 17,67 ha
Effectif total: 12 membres dont une 01 femme
Composition du bureau:
GIE NACC
Nous n'avons eu aucune autre information sur ce GIE dont la famille réside en
dehors du village (Richard-TolI).
TALAAYA
Ce GIE a traversé une longue période d'inactivité en 1995 à 1996 à cause de son
endettement auprès de la banque. Ce problème est réapparu depuis l'hivernage
1999 date de sa dernière campagne.
GIE GAMAALO
GIE NDAM
Composition du bureau
Le poste de président est le plus prestigieux et le plus convoité au sein des GIE. Bien
que les noms des GIE évoquent de manière générale une devise soulignant la
volonté de travail en commun (Dioubanty Thiagar : Redressement de Thiagar, ou
Jeem liggeey : faisant mieux), une référence à la religion (Gem yalla : croire en Dieu
ou Yaakar yalla : espérer en Dieu), voire un ancêtre ou la nature (Ndam, Nacc), le
GIE est le plus souvent connu sous le nom de son président. Cela traduit
l'importance de ce poste dans le fonctionnement des GIE du village.
Il nous est arrivé à plusieurs reprises de citer un nom de président pour que les
membres d'un GIE s'y reconnaissent.
De façon générale, les mandats officiels des bureaux élus lors des assemblées
générales varient de 1 à 3 ans. Dans la pratique, ces échéances ne sont presque
jamais respectées. Un grand nombre de GIE sont restés plusieurs années sans
renouveler leurs bureaux. Les quelques rares qui le font, n'assurent dans la plupart
des cas que leur pérennité. D'après les témoignages recueillis auprès des membres
des groupements, les assemblées générales ne servent qu'à légitimer des
responsables désignés à l'avance sur le critère de la parenté en particulier, ainsi que
l'âge.
même arrivé que la banque intervienne pour conditionner l'accès au crédit d'un GIE
par un renouvellement du bureau, l'ancien ne lui reversant pas les remboursements
des membres.
Les responsables de GIE justifient une part de l'inexistence de comptes établis par
un manque de formation, justifications fondées ou simple diversion pour la
circonstance, nous avons estimé à près de 67% le nombre des présidents de GIE du
village ayant pris part aux formations de 1990-92 et gardant toujours leurs fonctions.
Cette demande peut être prise en compte pour ceux n'y ayant pas pris part et qui
font des efforts pour une meilleure gestion de leur GIE.
Des résultats après évaluation de fin de formation qui laissent supposer que le
contenu, pourtant indispensable pour la bonne gestion des GIE, n'a presque pas
ou pas du tout été assimilé.
En combinant ces deux observations et la façon dont fonctionnent les GIE, nous
pouvons justifier la nécessité d'organiser une formation des responsables bien que
cette demande auprès de la SAED devrait émaner des bénéficiaires suivant leurs
besoins 19 .
Les raisonnements sont souvent basés sur des impressions ou des convictions que
sur les réalités vécues ou observées. Prenons l'exemple d'un GIE endetté n'ayant
pas accès au crédit de la banque et qui réussit à trouver un financement auprès d'un
GI E privé pour sa campagne.
Les responsables de ce GIE se plaignent parce qu'ils estiment que les coûts de ce
crédit sont élevés, alors qu'il suffisait de comparer les taux avec ceux de la CNCAS
pour tirer la conclusion contraire. Vérifiant cela par le calcul suivant:
Hypothèse: Supposons que les 30 ha sont loués au GIE privé au prix unitaire de
10.000 Fcfa, soit un prix total de 300.000 Fcfa.
Ce crédit est donc en réalité accordé à un coût très faible contrairement aux
affirmations de ses responsables, au taux de la banque ils auraient eu 441.844 Fcfa
d'intérêt soit une économie de 141.844 Fcfa.
La plupart des responsables ne savent ni lire et encore moins écrire, ils ne maîtrisent
ni le fonctionnement ni les conséquences de leurs décisions sur l'évolution de leur
GIE. Ils raisonnent dans une optique de court terme et sont quelques fois victimes de
fourberie de la part des fournisseurs, de certains membres même de leur GIE.
Plusieurs exemples de reçus dont les montants sont inférieurs à la somme remise
pour le versement et qui passent inaperçus, ou encore un président qui a signé
plusieurs chèques sans être capable de lire le nom des bénéficiaires ni connaître les
montants en question.
Chapitre III
La composition des bureaux des GIE donne à première vue, une très bonne
impression à l'observateur extérieur qui travaille nouvellement dans le village. En
plus des postes de président et secrétaire comptable communs à tous les GIE, des
postes comme responsable chargé de la commercialisation, chef du personnel ou
encore commissaire aux comptes pour ne citer que ceux là, masquent assez bien
tout L1ne série de dysfonctionnements au sein de ces bureaux.
Les premiers problèmes apparaissent dès qu'il est demandé à chaque responsable
de GIE de définir ses fonctions au sein du groupement, même certains responsables
ayant suivi les formations organisées par la SAED de 1990 à 1992 (voir annexe) se
retrouvent dans ce cas. La nomination d'un bureau a pour objectif de répartir les
tâches de manière précise entre les différents responsables, chacun dans son
domaine de compétence et devant fournir une prestation donnée. Comment peut-on
remplir cette mission si l'on n'arrive même pas à définir les tâches à accomplir?
Ce problème est le plus rencontré au niveau des GIE de la cuvette où par exemple 6
présidents sur 19 ne maîtrisent pas la simple historique de leur GIE; la date de
création, la superficie cultivée lors de la dernière campagne effectuée, le nombre de
membres composant le groupement ou encore la superficie que possède le
groupement. Ces chiffres contrastent avec les statistiques puisque 83% de ceux-ci
ont subit une formation et 67% exercent toujours leur fonction. Faut-il alors dans ce
cas remettre en cause leur capacité à exercer cette fonction ou plutôt le mode
d'attribution des responsabilités au sein des GIE ?
chez ces derniers. Il est très difficile de savoir qui détient quels documents, ceux qui
en détiennent ne savent pas souvent exactement quels documents sont à leurs
dispositions. Il nous est arrivé qu'un responsable de GIE nous suggère de vider un
entrepôt en espérant trouver des bons de livraison d'intrants enfouis sous de vieux
sacs de milou encore que nous fassions plusieurs navettes entre différentes villes
pour rencontrer des responsables supposés détenir les pièces comptables, sans
succès à chaque fois.
Les tâches sont pourtant bien définies lorsque l'on se réfère au contenu de la
formation dispensée par la SAED et à celui figurant dans quelques documents que
nous ayons pu lire. Elles sont cependant mal exécutées par les responsables qui ont
souvent tendance à empiéter sur les domaines de compétence des autres ce qui
crée quelques conflits pouvant conduire à la création de nouveaux groupements.
Certains cumuls de fonctions sont justifiés, d'autres non, les détournements ou
tentatives de détournements, ainsi que la négligence en sont les principales causes.
Elle peut être due à la pluriactivité qui empêche ces derniers de s'occuper comme il
faut de leurs groupements, l'exemple du groupement Femmes, des GIE Ndam,
Muxtil mulaana et Ainou madi.
Notons enfin le souci pur et simple de brouiller les informations afin de couvrir
certains membres défaillants ou pour procéder à des détournements d'argent.
La préférence pour le court terme s'observe dans tous les GIE de la cuvette et des
PlV. Les paysans membres de ces groupements adoptent ce comportement compte
tenu du fait qu'au sein des GIE, les bons et les mauvais payeurs ont toujours été
traités de la même façon bien qu'un semblant de rigueur s'observe depuis quelques
campagnes.
Au sein d'un GIE, une gestion de long terme n'a un sens que si tous les membres en
comprennent la nécessité et qu'en cas de contre performance, les charges soient
équitablement reparties entre eux. L'expérience de nombreux détournements
d'argent ayant entraîné l'endettement de nombreux GIE et pénalisant les membres
ayant soldé leur dette reste encore présente dans les mémoires.
33
Une gestion à court terme guidée par des profits immédiats où les intérêts
individuels priment sur l'intérêt collectif et hypothéquant ainsi l'avenir du
groupement et de certains membres actifs et de bonne volonté. Dans cette
catégorie, on remarque en général un certain «monopole familial» de la gestion
'financière directe du groupement au sein du bureau. Le non-versement des
remboursements des crédits individuels auprès de la banque ou autres
malversations peuvent être masqués sans contrôle efficace sur une ou plusieurs
campagnes. L'ignorance des mécanismes d'accès au crédit ainsi que son
remboursement par la plupart des membres laissent également une bonne marge
de manœuvre aux dirigeants gérant de cette façon. C'est le cas de 80% des GIE
de la cuvette.
Enfin, une gestion sur le moyen et le long terme suivie et élaborée où aucun
détail n'est négligé dans le suivi technique des exploitations individuelles, leur
rendement, le recouvrement des crédits et la commercialisation de la récolte. Ici,
un compte d'exploitation prévisionnel est élaborée à chaque début de campagne
avec détermination d'un fonds de roulement, des sources de financement ainsi
que l'établissement et le respect des échéances du remboursement. L'objectif
visé ici est une croissance à moyen ou long terme avec pour finalité une
indépendance financière et une amélioration des conditions de vie, ne rentre
dans cette catégorie que le seul des trois GIE privés du village que nous avons
enquêté.
34
Des postes comptables tels les ventes, les frais de fonctionnement, les frais de
récolte sont inexistants et n'ont pu être reconstitués faute de documents existants.
Dans tout le village, seuls le GIE privé Coumba Nor Thiam et le PlV Il possèdent des
comptes établis, entièrement avec l'existence des pièces comptables pour le
premier, absence de pièce comptable pour le second.
L'absence de compte établi rend très difficile l'analyse de la gestion financière des
GIE de Thiagar, elle les empêche de suivre l'évolution de leur situation financière
ainsi que leurs performances.
csc 1994(13,07hal: riz hiv 1995(17,8ha) : riz hiv 1996(13,65hal : riz hiv 1997(18,21hal: riz hiv 1998(19,28hal : riz csc 1999(10,52ha) : riz hiv 1999(17,67hal : riz
DésiQnation Quantité PU PT Quantité P.U P.T Quantité P.U P.T Quantité P.U P.T Quantité P.U PT Quantité P.U P.T Quantité P.U P.T
offsetage 17,8 9864,6 175590 12,213 17000 207621 18,21 17000 309570 19,28 17000 327760 10,52 17000 178840 7,63 17000 129710
semence 1093 185,5 202752 1257 247150 2639,8 275 725945 175 138961 240 225 54000" 440 230 101200
urée 2450 190 465500 1529 190 290510 1650 160 264000 2975 185 550375 2000 90 180000
18.46.0 1200 180 216000 819 180 147420 900 160 144000 1808 165 298320 1000 195 195000
propanyl 46 3240 149040 3 9750 29250 83,52 3200 267264 40 3150 126000
weedon 20 5650 113000 2 10500 21000 18,21 5250 95602,5 10 4500 45000
coût hydraulique 13,07 60000 784200 15,8 60000 948000 60000 934608 18,21 60000 1092600 18,05 60000 1083000 9,12 60000 547200
Sous total 1727740 1764271 1847629 3339677 1549721 726040 776910
intérêt 13% 224606,2 13% 229355 12% 221715,5 5,63% 187856,8 5,63% 87171,81 5,625% 40839,75 5,625% 43701,19
arriérés 11950 365798 10385 822204
fonctionnement 13070 2483551 90700 18090
Apport 499990
frais de dossier 27500
redevance 90581
coût hydraulique"" 17,67 60000 1060200
intérêt 5,625% 59636,25
OMVS 17,8 500 8900 8885 18,09 800 14472 9,25 1000 9250
Oiseaux 17,8 500 8900 18,09 500 9045 800 7399 17,67 500 8835
Total 2595437 4860776 2079729 4449322 1678500 783528,8 1949282
Source: Tiburce MOKANZO
"faute de documents, nous n'avons qu'une partie des intrants achetés.
""coût hydraulique à crédit auprés de l'union(d'où intérêt).
w
Vl
TABLEAU V
Compte de campagne du GIE AINOU MADI (cuvette)
hiv 1994(17,42ha) : riz csc 1994(17,42ha) : riz hiv 1997(17,42ha): riz hiv 1998(17,42ha) : riz
Désignation
Quantité P.U P.T Quantité P.U P.T Quantité P.U PT Quantité P.U P.T
offsettage 17,42 17000 296140 17,42 17000 296140 17,42 17 000 296140 17,42 17000 296140
semence 0 0 0 0 0 0 5226 160 836160 2280 275 627000
2100 175 367500 3350 185 619750 4600 180 828000 2175 190 413250
urée
0 0 0 0 0 0 0 2234 185 413290
18-46-0 1850 160 296000 1750 175 306250 3065,92 100 306592 1742 170 296140
propanyl 58 3150 182700 55 3150 173250 87,1 3200 278720 20 3150 63000
weedon 15 5450 81750 14 5250 73500 17,42 5250 91455 18 4800 86400
Coût hydraulique 17,42 60000 1045200 17,42 60000 1045200 17,42 60000 1045200 17,42 60000 1045200
Total(Fcfa) 2269290 2514090 3682267 3240420
Source: Tiburce MOKANZO
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0\
TABLEAU VI
Compte de campagne du GIE ATE BOR FAY (cuvette)
csc 1994(13,05ha) : riz hiv 1995(13ha) : riz hiv 1996(13,05ha) : riz hiv 1997(13,05ha): riz hiv 1998(13,05ha) : riz hiv 1999(13,05ha) : riz
Désignation
Quantité PU PT Quantité PU PT Quantité P.U P.T Quantité P.U P.T Quantité P.U PT Quantité P.U P.T
Refection 4 30000 120000
offsettage 13,05 17000 221850 13 17000 221000 13,5 17000 229500 13 17000 221000 13,05 17 000 221850 13,05 17000 221850
1566 200 313200 1950 250 487500 312 250 78000 2000 300 600000 1750 300 525000 1696,5 250 424125
semence
0 0 0 0 1950 250 487500 0 0 0 0 0 0 0 0 0
1957,5 180 352350 2750 190 522500 2750 165 453750 3900 175 682500 1706 185 315610 1957,5 100 195750
urée
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1631 185 301735 1370,3 125 171281,3
18-46-0 1305 175 228375 1750 165 288750 1750 160 280000 1750 165 288750 1300 170 221000 1957,5 190 371925
propanyl 65,25 2240 146160 40 3250 130000 40 3250 130000 49 3300 161700 53 3300 174900 56 3000 168000
weedon 26,1 5520 144072 20 5000 100000 20 5000 100000 13 5500 71500 14 5000 70000 15 4500 67500
Pulvérisateu r 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 2 37100 74200 2 50000 100000
Coût hydraulique 13,05 60000 783000 13 60000 780000 13,05 60000 783000 13,05 60500 789525 13,05 60000 783000 13,05 60000 783000
Sacherie 0 0 0 478 500 239000 0 0 0 13,05 10000 130500 0 0 0
O.MYS 0 0 0 0 0 0 0 0 0 394 500 197000 552 350 193200
Total (Fcfa) 2189007 2529750 2780750 2814975 3014795 2816631
Source: Tiburce MOKANZO
W
-.....J
TABLEAU VII
Compte de campagne du GIE TAL AAYA (cuvette)
csc 1994(28,49ha) : riz hiv 1997(28,49ha) : riz hiv 1998(29,92ha) : riz csc 1999(29,92ha) : riz hiv 1999(29,92ha) : riz
Désignation
Quantité P.U P.T Quantité P.U PT Quantité P.U P.T Quantité P.U P.T Quantité P.U P.T
Refection amenagement 3 30000 90000
offseltage 28,49 17000 484330 28,49 17000 484330 29,92 17000 508640 29,92 18000 538560 29,92 17000 508640
semences 2632,5 250 658125
4273,5 185 790598 4273,5 165 705127,5 7948 170 1351160 4488 85 381480
urée
4500 105 472500
18-46-0 2849 175 498575 2849 160 455840 4500 185 832500 2992 190 568480
pulvérisateurs 10 50000 500000
propanyl( 1) 85,47 3150 269231 58,9 3300 194370 157,08 3000 471240
weedon 28,49 5250 149573 14,245 5250 74786,25 30 4800 144000
Coût hydraulique 28,49 60000 1709400 28,49 60000 1709400 29,92 60000 1795200 29,92 60000 1795200
O.M.v.S 29,92 500 14960
Oiseaux 29,92 500 14960
Sous total (Fcfa) 3901706 3623853,8 5790785 4316300
Source: Tiburce MOKANZO
w
00
TABLEAU VIII
Compte de campagne du GIE DAROU SALAAM (cuvette)
hiv 97 (22,8 ha) : riz hivernage 98 (22,75 ha) : riz csc 94 (23,2 ha : riz hiv 99 (22,4 ha : riz
Désignation
Quantité P.U P.T Quantité P.u PT Quantité P.U P.T Quantité P.U P.T
offsettage 22,8 18000 410400 22,75 18000 409500 23,2 17000 394400
semences 6612 130 859560 6256,25 120 750750 300 200 60000
urée 2275 190 432250 4200 185 777000
18-46-0 2275 170 386750 3000 175 525000
propanyl 91 3300 300300 78,467 3150 247171,05
weedon 25 5000 125000 28 5520 154560
Pulvérisateur 2 60000 120000
Coût hydraulique 22,8 60000 1368000 22,75 60000 1365000 23,2 60000 1392000 20,4 60000 1224000
intérêt coût hydraulique 5,63% 68850
oiseaux 20,4 500 10200
Total (Fcfa) 2637960 2729300 3550131,05 1303050
Source: Tiburce MOKANZO
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\0
TABLEAU IX
Compte de campagne du GIE BOK JOM 1(PlV jeunes 1)
hiv 1997(70ha) csc 1998(40ha) csc 1999(40ha) csc 2000(40ha) csf 98 tomate (20ha)
Désignation
Quantité P.U P.T Quantité P.U PT Quantité P.U P.T Quantité P.U P.T Quantité P.U P.T
Façon culturale' 20 88000 1760000
Refection amenagement 22,367 30000 671010 40 7000 280000 345000
offsettage 70 17000 1190000 40 17500 700000 40 17000 680000 40 17000 680000
semence 7700 300 2310000 480 300 144000 5000 300 1500000 80 10500 840000 10 24000 240000
urée 9800 184 1803200 800 185 148000 12480 170 2121600 10000 160 1600000 4000 180 720000
9.23.30 14000 185 2590000
18.46.0 7000 163 1141000 400 165 66000 4920 165 811800 4000 195 780000
propanyl 175 3100 542500 80 3150 252000 3,94 3150 12411 160 3000 480000
weedon 35 3750 131250 40 4800 192000 1,97 4800 9456 40 3250 130000
Coût hydraulique 70 60000 4200000 40 60000 2400000 40 67500 2700000 40 60000 2400000 20 66250 1325000
OMVS 20 400 8000
cryptonol 3 12500 37500
orthène 50 0,4 15090 6036
furadan 14 1810 25340
0,5 4020 2010
cuprosan 2,5 4000 10000
thimil35 2 4500 9000
difocol 2 5800 11600
daconyl 2 7392 14784
souffre 7,5 1980 14850
mancozèbe 6 3000 18000
cypermètrine 20 4000 80000
diméthoate 1 3800 3800
baleyeton 0,5 17000 8500
pulvérisateur 20 7500 150000
Sous total 11317950 4573010 8115267 7255000 7034420
Intérêt (5,625%) 636634,69
fonctionnement 0 600000 395686,125
Total 11954585 4573010 8115267 7855000 7430106,13
Source: Tiburce MOKANZO
*regroupe l'offsetage, le billonnage, le labour et la réfection.
-l::o.
o
TABLEAU X
Compte de campagne du GIE PlV 1(PlV des adultes 1)
csc 1997(40,58) hivernaqe 1997(66,25ha) hivernaqe 1998 30ha) csf 1998 tomate(13ha)
Désignation
Quantité P.U PT Quantité P.U P.T Quantité P.U P.T Quantité P.U P.T
Refection amenagement 4 35000 140000 4 30000 120000 4 30000 120000
offsettage 40,58 17 000 689860 66,25 17000 1126250 30 17000 510000 13 36000 468000
4869,6 300 1460880 700 275 192500 3600 275 990000 6,5 24000 156000
semences
6625 275 1821875
4058 185 750730 9937,5 170 1689375 3750 185 693750 2600 180 468000
urée
4058 185 750730
923.30 9100 185 1683500
18-46-0 4058 170 689860 3312,5 160 530000 4500 165 742500
propanyt 12,74 3300 42042 115,94 3200 371008 120 3150 378000
weedom 40,58 5500 223190 66,25 5250 347812,5 30 4800 144000
CoOt hydraulique 40,58 60000 2434800 66,25 50000 3312500 13 60000 780000
pulvérisateurs 3 5000 15000
daconyl 26 7392 192192
32,5 4000 130000
cuprosan
0,325 4020 1306,5
cyperméthaine 26 4000 104000
thimyl35 26 4500 117000
diofol 26 5800 150800
cryptonol 1,95 12500 24375
orthone 50 0,26 15090 3923,4
furadan 5% 9,1 1810 16471
dimethoate ASO 13 3800 49400
manzèbe 78 3000 234000
souffre 97,5 1900 185250
Total 7182092 7689445,5 3578250 4779217,9
Source:Tiburce MOKANZO
~
TABLEAU XI
Compte de campagne du GIE PlV Il (PlV adulte 2)
hivernaQe 1998 65ha l :riz esf 1998(17hal : riz ese 1999(40hal : riz esf 1997(20,86hal hiv 1997(64,89hal ese 1998(27hal
Désiqnation Quantité P.U PT Quantité P.U P.T Quantité P.U P.T Quantité P.U PT Quantité P.U P.T Quantité P.U P.T
Refection amenagement 65 8500 552500 6 30000 18ססoo 12,15 30000 364500 0 0 0
offsettage 65 17000 1105000 17 61500 1045500 40 17000 68ססoo 20,86 59000 1230740 64,89 18000 1168020 27 17000 459000
semence 8816 250 2204000 8,5 24000 204000 5600 230 1288000 8 24000 192000 14120 250 3530000 3780 225 850500
urée 10500 185 1942500 3400 180 612000 8000 142 1136000 2950 163 480850 16400 185 3034000 4050 185 749250
9.23.30 11900 185 2201500 11450 170 1946500
18-46-0 6275 165 1035375 3950 185 730750 1500 165 247500 10550 165 1740750 2700 165 445500
propanyl 205,65 3250 668362,5 154 3150 485100 400 3150 1260000 108 3150 340200
weedon 66,3 5000 331500 31 5250 162750 100 4800 480000
Gazoil 5850 265 1550250 90 455 40950 4918 264 1298352
Produit phyto 17 102330 1739610 20,86 76025 1585881,5 0 27 4900 132300
Pulvérisateur 3 50000 150000
Coût hydraulique 17 60000 1020000 20,86 110420 2303361,2 64,89 50000 3244500 27 50000 1350000
O.MVS 65 800 52000 17 400 6800 40 400 16000 27 800 21600
Sous total (Fcfa) 9441487,5 7020360 5814202 8351332,7 14457270 4326750
Crédit Banque 10391488 6979410 6979410 1 6E+06 5976952
ntérêt 584522 523456 523456 1 336204 336204 405900 813221,438 244595
Moratoire 1497308
Sacs vides 1900 500 950000
Amortisement GMP 65 27500 1787500 40 29000 1160000
E.M.A 3 75000 225000 20,86 28645 597534,7
Fontionnement 65 2500 162500 17 7945 135065 40 600 24000 20,86 7295 152173,7 130960
Gardien 65 4500 292500 6 30000 180000 8 90000 72ססoo
.j::..
N
TABLEAU XII
Compte de campagne du GIE COUMBA NOR THIAM (GIE Privé)
Une fois le crédit accordé, la deuxième étape consistera à l'organisation des travaux
durant la campagne. A l'exception des façons culturales 21 qui sont faites avec des
engins lourds, toutes les autres tâches sont effectuées à la main. Soit chacun
s'occupe uniquement de sa parcelle (cas des GIE de la cuvette et des PlV), soit sont
formés plusieurs sous-groupes qui se relaient au travail à chaque étape de la culture
(exemple du groupement femmes). Cette méthode semble mieux adaptée d'une part
pour la gestion collective des intrants et d'autre part, évite une négligence du travail
et impose un respect du calendrier cultural.
Les GIE privés ainsi que le PlV Il, procèdent de la même façon sauf que maîtrisant
mieux les outils de gestion (voir leurs comptes de campagne), leurs expressions de
besoins couvrent également les frais de fonctionnement ainsi que les coûts inhérents
à la récolte contrairement aux autres GIE.
La reconstitution d'une partie des comptes permet de regrouper les coûts en deux
catégories:
D'une part, les coûts gérés collectivement par les GIE quel que soit le type de
périmètre, à cause de leur caractère indivisible puisque dans le cas contraire les
prestataires de service ne l'accepteront pas, il s'agit surtout de la façon culturale.
D'autre part, les coûts gérés individuellement par les membres des GIE chacun
sur son périmètre, concerne en particuliers les intrants qui sont automatiquement
redistribués aux membres leur laissant la gestion (avec tout le corollaire sur le
dosage) et les frais de stockage. L'autre poste concerné est la récolte.
Elle démarre également par une assemblée générale qui a pour but de déterminer la
liste des membres souhaitant utiliser la moissonneuse afin d'établir son planning
d'utilisation. Elle a un coût fixe qui est de 17% de la récolte (payé en nature) quelque
soit le type de périmètre.
Ainsi le nombre de GIE prétendant financer leurs campagnes sur fonds propres
donnent une image fausse de la réalité. Ces paysans sont fiers en parlant de leur
autofinancement alors qu'en fait, ils sont obligés de «s'autofinancer» parce que
l'endettement les empêche d'accéder aux crédits de la CNCAS.
L'autofinancement réel est inexistant et ne fait pas partie des préoccupations des
responsables de ces GIE. Bien au contraire, le financement des campagnes est
souvent devenu indépendant de la volonté des paysans du fait de l'endettement de
la quasi-totalité des GIE.
Pour ces paysans, autofinancement signifie financement sur des ressources autres
que les crédits de la CNCAS. On note au niveau de deux PlV et un GIE de la
cuvette, l'existence d'un fonds de roulement servant à financer les intrants.
47
L'endettement d'un GIE auprès d'un bailleur quelconque n'est en fait que l'agrégation
de l'endettement des membres individuels auprès du GIE. Le meilleur moyen de
comprendre l'endettement des GIE c'est de suivre l'historique du prêt et du
remboursement des membres individuels. Au niveau du village, quelques rares
responsables de GIE possèdent une partie des exigibles ainsi que les
remboursements individuels. L'inexistence des documents justifiant les états de
l'endettement individuel rend impossibles, même pour les responsables des GIE le
recensement et le recouvrement des crédits des membres individuels auprès des
GIE.
L'endettement global des GIE du village se chiffre à plus d'une centaine de millions
de Fcfa à ce jour dont environ 47% pour les GIE de la cuvette, 33% pour les PlV et
les 20% pour les deux PIP, le dernier étant le seul à ne pas être endetté auprès de la
CNCAS. Soit, il s'autofinance entièrement soit, il s'adresse à des organismes de
crédit autres que la CNCAS, les difficultés d'accès aux informations nous ayant
empêché d'approfondir cette question.
Ces chiffres montrent toutes les difficultés qu'ont ces GIE à avoir une bonne gestion
sur une année puisque celle-ci équivaut en théorie à trois campagnes. Comment
peuvent-ils espérer avoir toujours accès au crédit indispensable au financement de
leurs campagnes et améliorer leurs conditions d'existences s'ils ne sont en mesure
de gérer correctement deux ou trois campagnes sans s'endetter?
La fréquence assez faible des remboursements (le GIE doit effectuer au moins 5
campagnes pour être en mesure de rembourser un crédit), explique en partie le fait
que les GIE en payant des agios dus au non-respect des échéances aient du mal
avec le temps à rembourser leurs crédits.
L'endettement de ces GIE s'est généralisée en 1994, n'arrivant pas à les solder, un
moratoire leur sera accordé par la CNCAS sur une période maximale de 5 ans à
compter de 1997.
48
TABLEAU XIII
Fréquence de l'endettement des GIE de Thiagar de 1990 à 1999
~
X
...
:J
120 II-
100
80
60
40
20
o Campagne
esc hiv hiv csc hiv est hiv esc hiv hiv est hiv est esc hiv
90 92 93 94 94 95 95 96 96 97 98 98 99 99 99
r=
--------------~
><
::l
,-Evolution de "endettement 1
---------_.-~._--
~
18 l
16
14
12 -
10
8
6 1
~1 Campagne
o t-~-'
-2 csc hiv hiv csc hiv est hiv csc hiv hiv est hiv est csc hiv
~ ~ ro ~ ~ ~ ~ 00 % ~ M M 99 99 99
FIG,2 • Evolution de "endettement des GIE de Thiagar
ë
!!! 500000
c:
o
::;; 450000
400000
350000
300000
ICE ncll~~111J
lllLll"_~IJlj.~1 ~
250000
200000
150000
100000
50000
o GIE
TABLEAU XIV
Historique de l'endettement des GIE de thiagar par campagne et par GIE de 1990 à 1999
(en Fcfa)
Total 2624487 334875 6029666 10680045 5707610 591350 7359947 8659826 6397049 6142324 13095589 11958602 4197779 3758219 26235450 11137728181168054,3841
Evolution de l'endettement ·0,872 17,006 0,771 -0,466 -0,896 11,446 0,177 -0,261 -0,040 1,132 -0,087 -0,649 ·0,105 5,981
Source' CNCAS
PlV. Périmétres Irrigués Villageois
PIP . Périmétres Irrigués Privés
"TEE = Taux de l'évolution de l'Endettement
. absence de campagne ou campagne non financée par la banque \JI
o
TABLEAU XV
Taux d'endettement des GIE de thiagar par campagne et par GIE de 1990 à 1999 (en %)
Ndonxaay
Tai aaya 1 1 1 1 26
Yaakar yalla
p PlV 1 (adultes)
1 PlV Il (adultes)
V Bok jom 1 Ueunes)
VI
TABLEAU XVI
Endettement global des GIE de Thiagar
Remb Moratoire
GIE Prêt Exigible' Montant % Reste à remb amor! Intérêt Total Date dernier prêt
GIE de la cuvette
Ainou madi 20659343 23204923 16634548 71,69 6570375 1899080 38107 1937187 hiv 99/00
Ate bar fay 22032248 24031402 21278820 88,55 2752582 o hiv 99/00
Bokjom 24256459 26380091 21335119 80,88 5044972 2874915 46187 2921102 hiv 97/98
Coosan 23654130 23988195 17235590 71,85 6752605 601226 6012 607238 hiv 99/00
Darou salaam 25627981 26494524 22304670 84,19 4189854 915973 13763 929736 hiv 98/99
Deggoo III 26112318 28957002 28088540 97 868462 o hiv99/00
Gamaalo 4523225 5049050 2089688 41,39 2959362 o hiv92193
Gem yalla 26202623 28784712 26943372 93,6 1841340 o hiv 99/00
Groupement femmes 5708427 5523908 4812466 87,12 711442 443272 8895 452167 hiv 99/00
Jeem liggeey 17658714 18091484 13024920 71,99 5066564 422060 4221 426281 hiv 99/00
Mun 24652958 26736902 22124274 82,75 4612628 o hiv99/00
Muxtil mulaana 13174858 13111426 10934701 83,4 2176725 741720 11144 752864 hiv 98/99
Ndonxaay 15662492 15223322 12110873 79,55 3112449 857986 12891 870877 hiv 98/99
Tai aaya 36849342 38841149 31565252 81,27 7275897 o hiv99/00
Yaakar yalla 1 0 1713673 12777 1726450
Sous total 1 286775118 304418091 250482833 82,28 53935257 10469905 153997 10623902
Périmètres irrigués villageois (PlV
PlV 1 (adultes) 56334704 61052773 55678371 91,2 5374402 o hiv98/99
PlV Il (adultes) 42896569 45553109 30430557 66,8 15122552 o csf 98/99
Bok jom 1 Ueunes) 78418815 95912854 78989069 82,36 16923785 o csc 99
Sous total 2 177650088 202518736 165097997 81,52 37420739 0 0 0
Périmètres irrigué privés (PIP)
Coumba nor thiam 134753510 149216358 135799536 91,01 13416822 o csc 00
Nakhadi derete 76003650 82925422 73925422 89,15 9000000 9000000 271790 9271790 hiv 99/00
Sous total 3 210757160 232141780 209724958 90,34 22416822 9000000 271790 9271790
VI
N
TABLEAU XVII
Données résumées sur les GIE de Thiagar
Endetement global
Type de périmètre sup expl(1) Endetlha(2) Nbre d'expl(3) Endetlexpl(4) Nbre GIE/pér(5) EndetlGIE(6) Tx de remb (7)
Montant %
GIE de la cuvette 53935257 47 343,52 331197,07 356 151503,531 18 2996403,167 82
Périmètres irrigués villageois (PlV) 37420739 33 444 256245,09 319 117306,392 4 9355184,75 82
Périmètres irrigués privés (PIP) 22416822 20 nd nd 2 11208411 2 11208411 90
Vl
W
54
L'endettement des GIE de la cuvette a été le plus important (du point de vue nombre
de GIE endetté durant une campagne) lors de la campagne contre saison chaude
1994 et en volume lors de celle d'hivernage 1999. La première due à un non-respect
du calendrier culturale par presque tous ces GIE (8 Y ont laissé leurs plumes). Pour
la deuxième, retenons que le GIE Ate Bor Fay, n'a pas encore réussi à écouler son
stock de paddy destiné au remboursement du crédit d'un montant de 2.752.582 Fcfa
et que les crédits ne sont pas encore arrivés à échéance. Le GIE le plus endetté de
la cuvette est Tai aaya avec plus de 7.000.000 Fcfa, dont environ 84% lors de la
campagne hivernage 1999, et le moins endetté, le GIE groupement femmes de
Thiagar, dette qu'elle traîne depuis la contre saison chaude 1994.
L'endettement réel des paysans est mieux apprécié lorsque l'on s'intéresse à
l'endettement moyen de chaque membre au sein de son GIE, les membres du GIE
groupement femmes restent les moins endettés, les plus endettés étant Ainou madi
et Ate bor fay (cf FIG.III).
L'exemple le plus indiqué est celui de la contre saison-chaude 1994, où sur les onze
GIE ayant bénéficié d'un crédit auprès de la banque, seulement trois ont pu
rembourser, il s'agit des GIE Ate bor Fay, Deggoo III et Geem Yalla.
Les crédits de campagne sont souvent détournés de leur objectif premier alors
qu'une meilleure utilisation les rendrait plus productif et améliorerait le revenu et le
niveau de vie des populations bénéficiaires.
Ainsi par exemple un président de GIE a licencié sur sa propre initiative son
secrétaire comptable et cumule les deux fonctions. Ce secrétaire comptable a
essayé de falsifier le reçu de dépôt du remboursement partiel du crédit du GIE qu'il a
effectué à la banque alors que la totalité de la somme lui a été remise (exemple de
l'ancien secrétaire du GIE Bok Jom).
Un autre a licencié son secrétaire parce que celui-ci a falsifié la masse de paddy
stockée, destinée au remboursement du crédit puis empoché la différence (cas de
l'ancien secrétaire du GIE Muxtil Mulaana).
Dans tous les cas, ces comportements traduisent une VISIon à court terme. Les
décisions sont prises pour répondre à des besoins présents, souvent au détriment de
possibilités futures d'amélioration de conditions de vie. Un président de GIE nous a
clairement laissé entendre que le «remboursement du crédit n'est pas sa priorité
puisque cet argent appartient à l'Etat et qu'il n'y aura personne pour faire une saisie
sur ces biens ». Un autre préfère nourrir sa famille avec ce crédit pourtant destiné à
la production.
L'autre phénomène qui nous a été signalé sans que l'on puisse le vérifier est le fait
que les GIE n'utilisent souvent qu'une partie des crédits obtenus. Dans ce cas, ils
devront soit, réduire la superficie cultivée pour respecter le dosage des intrants et
espérer un bon rendement, soit sous doser en intrants toute la superficie exploitable
hypothéquant la campagne. Dans les deux cas, ils doivent payer les intérêts liés à la
part du crédit non investi, ce coût est toujours ignoré dans leurs spéculations.
Au niveau de la banque, la commission d'attribution des crédits siège sur les besoins
exprimés par les différents GIE. En cas d'accord, les crédits sont accordés sous
forme de bons que les GIE doivent utiliser comme moyen de paiement auprès des
fournisseurs et les différents prestataires de service.
23 P.Y LE GAL-1995, Gestion collective des systèmes de culture en situation d'incertitude: Cas de l'organisation du travail en
double culture dans le delta du fleuve Sénégal. Thése de doctorat «sciencess agronomiques»
56
Cependant, ces bons ne sont remis aux responsables des GIE que par petite
tranche. Pour une même campagne et pour un même GIE, plusieurs bons lui sont
délivrés par la banque. Aussi, nous assistons souvent, surtout au niveau de la
fourniture des intrants à des livraisons d'un même produit à des dates différentes
pour les différentes tranches en fonction de la date de délivrance des bons par la
banque. Il en résulte des fluctuations de prix au niveau des fournisseurs que nous
pouvons encore expliquer par les autres éléments suivants:
Les fournisseurs répercutent les fluctuations du prix du marché sur les prix des
intrants afin de maintenir constant leur marge quel qu'en soient les conséquences
pour les GI E.
Les fournisseurs sont conscients du fait qu'une fois qu'une partie des intrants (en
l'occurrence l'offsetage et le coût hydraulique) consommée, les GIE ont
l'obligation de mener la campagne jusqu'au bout afin d'espérer rembourser leurs
crédits. Ils peuvent donc spéculer sur les prix, ils se retrouvent en effet dans une
position de monopole vis à vis des GIE et cherchent à accroître leur marge.
Quel qu'en soient les causes, les fluctuations des prix (en particulier dans le sens de
la hausse) ont les mêmes conséquences sur la gestion financière des GIE,
particulièrement sur la maîtrise des coûts de production. Le principal inconvénient est
la baisse de la quantité des intrants achetés suite à la hausse de leur prix, le montant
du crédit restant le même. Cela entraîne un sous dosage en intrants de la superficie
cultivée ou alors une exploitation partielle de la superficie pour laquelle la campagne
a été financée. Les prévisions de production s'en trouvent modifier, affectant ainsi la
capacité de remboursement des GIE.
Cependant une même technique est souvent utilisée par les GIE et par les individus
pour échapper au remboursement des crédits de la banque ou pour continuer à y
avoir accès même étant très endetté:
57
La grande majorité des GIE du village ont connu des problèmes de remboursement
de crédit et donc d'endettement sur la période 1995-1996. Cet endettement
généralisé constaté s'explique en partie par une campagne menée en contre saison
chaude 1994 qui a connu dans l'ensemble un échec, à cause du non - respect du
calendrier cultural.
D'autres par contre, ont plutôt essayé d'échapper à leur engagement en créant de
nouveaux groupements présentant une santé financière «saine» au dépens des
anciens. Il a donc été très facile à la banque de se rendre compte de la supercherie.
La réponse de la banque a été simple; refus d'accorder des crédits à ces nouveaux
GIE pourtant fonctionnels et certains même très efficaces. C'est le cas du GIE BOK
JOM Il (PlV des jeunes) ou encore d'autres GIE de la cuvette.
Pour leur récolte, les GIE font appel à une moissonneuse dont le calendrier
d'utilisation est planifié et respecté par les membres, ceux-ci sont informés de
l'état des crédits à rembourser. Cette planification permet un recouvrement
systématique du remboursement du coût hydraulique de l'union ainsi que du
crédit de la banque.
Cette méthode s'est montrée infaillible depuis sa mise en place et est donc adoptée
par un nombre croissant de GIE soucieux de régler leurs problèmes d'endettement.
Elle constitue la plus grande innovation dans la gestion financière des périmètres
irrigués du village et montre l'efficacité de la «police interne» des GIE. La méthode
est presque infaillible bien qu'à ses balbutiements. Sa réussite ne dépendra que de
la volonté réelle des groupements villageois à améliorer leur gestion.
59
Conclusion
A travers cette étude, nous avons dans un premier temps montré les transformations
socio-économiques intervenues à Thiagar depuis la lTIise en place de la culture
irriguée, puis essayé de décrire et d'analyser l'organisation et le fonctionnement des
GIE pour finir par l'analyse de la gestion financière.
La tentation est très forte lorsqu'il s'agit de contourner les règles du jeu et de
poursuivre des intérêts personnels au détriment du fonctionnement collectif du
groupement s'il y a équité dans le traitement des bons et des mauvais payeurs au
sein des GIE.
Tant que la pression sociale sur les mauvais payeurs resterait insuffisante, les GIE
connaîtront toujours des problèmes d'endettement.
Une des solutions serait par exemple que seuls les membres n'étant pas endettés
vis à vis de leur GIE sur plusieurs campagnes peuvent postuler pour des
responsabilités et que l'assemblée générale puisse à tout moment décider de
destituer un responsable en cas de dérogation au remboursement de son crédit
auprès du GIE.
Les différentes formes de partenariat développées par les GIE privés méritent plus
d'attention, en particulier les méthodes de contrôle et de recouvrement des
financements alloués aux autres GIE.
60
Dans tous les cas, une bonne gestion financière commence toujours par une grande
rigueur dans le suivi des exigibles et des remboursements des membres auprès de
leurs GIE. Il faudrait pour cela créer l'environnement favorable.
61
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Sénégal: évaluations et perspectives d'une décennie d'aménagements. Paris, Karthala: 197-214
NIASSE M., 1991. - « Les périmètres irrigués villageois vieillissent mal. Les paysans se désengagent-
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Isra, Saint-Louis, 19-21 octobre 1993. Paris, Orstom : 449-456
63
Figures
B:HO: Brq.eCà1rcle<:tsBasœrltiq.eŒl'Qet
aIE: ~Chp3aicnE1Irmiq.e
GD: ca~~~
c:NJB: ~Nro"EJeŒOé:ft,tgia::ledJsngl
CHf>: ~~etœ3ctilisfu1d:sRix
cs:: Clrtre3:is:nOaI::e
cs=: Clrtre3:is:n Rt::ic:e
GE: Ck1.p:rnIrt dir1aà E1Irmiq.e
Hv: ~
Campagne
NOM OP AFFECTATAIRE csc 94 hiv94 csf94 csc 95 hiv95 cst 95 csc 96 hiv96 csl ~csc 97 Hiv97 csl97 csc 98 hiv 98 csl98 csc 99 hiv 99
R R R M R R M M R M R R R R M R R M R M R M
GIE de la cuvette
GIE AINOU MADI 17.42 17.42 17.42 17.41 17.42 17.42 17.42
GIE ATE BOR FAY 13.05 13.05 13.05 13.34 13.05 13.05 12.64
Tolal1 (ha) 226.82 95.7 0 9.98 247.45 61 12.1 456 0 2 53.23 0 34.65 309.43 0 0 315.72 0 66.71 0 297.89
Tolal2 (ha) 0 140 0 0 0 165 2.95 66 0 0 114 28 0 231.1 49.65 199.5 30 70.83 40 61 0 425
TolaI1+2+3 226.82 339.09 0 998 332.45 341 15.05 74.56 65 2 25023 30 86.99 543.53 49.65 199.5 355.12 70.83 11021 61 29789 425
Source: SAED
"Inclus les comptes du GIE Pirate Iba SALL
R: Riz
M : Maraîchage
J\nnexell
Responsables de GlE de TllIagar ayant pris part à la formatlon organisée par la SAEO de 1990 à 1992
Paysame
Prénom Nom Prénom Nom Prénom Nom Prénom Nom
Ainou rradi MuSaTtla DAW Aya DAW OJsseinou DlAGI'l:
Meborfay M"elh NI/>NG' Babaca" "IlAYE" Baba NI/>NG'
Sokpm .Amldou Baba DlAl.l.O" l\lxb.Aaye DAGr'€ MOOidœ DALLO Ml Koudie THAW
0Er0J salaan N:liack DAW- ElaJ<ha,y DAW Baba K.A1'E Yerim THAM"
Deggoo III saer l<a"1e DleP" Babaca" DlŒ' O1eick DlCllF Ehtlim DCllF
F~ des jEules- !>daTa DlŒ' o..mr- BA
Garaalo Meissa DACK MOOiao M300J AYakhya DAG/IF
M..n M"elh Gaye DlAC?i'é" M:llt1arnedine NlANG qadji DlACN: lba THAW
Tai aaya MOUI1'lI1e DAW Babaca" DlAGI'l:" o..mr- DAW Meissa DlŒ'
Yakalr yalla M!lgaIe Penda fIIANG' M"elh DIACK" Babaca" DCllF Mar Faii <?LEVE
Total IS IS 8 13
Source: SAED
" En fooction
** Garde tOUjOUfS ses fendions bien que totalement invalide.
*** Avant éclatement
Annexe III
Corn pte de campagne du GIE DIOUBANTY THIAGAR (cuvette)""
hiv 1995(26,58ha) rjz· hiv 1997(18.42ha) : riz" hiv 1998(16,9ha) : riz· hiv 1999(16ha) : riZ
Désignation
Quantité PU PT Quantité PU PT Quantité P.U PT Quantité P.U PT
coût hydraulique 2658 60000 1594800 16.42 60000 1105200 16.9 60000 1014000 16 60000 960000
fonds de roulement 26.58 1000 26580 18.42 1000 18420 415891 160000
oiseaux 26.58 500 13290 18.42 500 9210 16.9 500 8450 16 500 8000
Annexe III
Compte de campagne du G1E NOONXAAY (cuvette)
hiv 1994(21,51ha) : riz hiv 1997(21,51 ha) : riz hiv 1998(21,51 ha) : riz·
Désignation
Quantité P.U PT Quantité P.U P.T Quantité P.U P.T
Refection amenagement 2 30000 60000
offsettage 21.51 17000 365670
semence 300 225 67500 1800 300 540000
urée 3200 175 560000 2000 165 330000
18-46-0 3800 165 627000 1692 160 270720
propanyl 40 3150 126000 52 3300 171600
CoOt hydraulique 21.51 60000 1290600 21.51 60000 1290600 21.51 60000 1290600
Intérêt coût hydraulique 72597
Pré-irrigation 20.02 10000 200200
Intérêt pré-irrigation 11262
Oiseaux 10755
Total (Fcfa) 3036770 2662920 1585414
Source: Tiburce MOKANZO
·coOt hydraulique â crédit auprès de l'union (d'où intérêt coOt hydraulique), intrants sur fonds propres.
Annexe III
Co m pte de cam pa 9 n e du G 1EMU X TI L M U L A A NA (c u v e tte )
Annexe III
Compte de campagne du GIE GAMAALO (cuvette)
Annexe III
Compte de campagne du GIE DEGOO III (cuvette)
Annexe III
Compte de campagne du G1E MUN (cuvette)
hiv 1997(26,13ha) : riz hiv 1998(26,7ha) riz ese 1999(25,19ha) . riz hiv 1999(26, 7ha) : riz
Désignation
Quantité P.U P.T Qtité P.U PT Qlité P.U PT Qlité P.U P.T
offsellage 26.7 17000 453900 25.19 17000 428230 26.7 17000 453900
semences 2763 275 759825 3022.8 250 755700 3204 250 801000
4663 185 862655 6297.5 170 1070575 2216.1 150 332415
urée
0 2770 120 332400
18-46-0 2002 160 320320 2670 170 453900 2519 185 466015 2670 190 507300
weedon 105 4000 420000 2519 3800 95722 26.7 4500 120150
Coût hydraulique 26.13 60000 1567800 26.7 60000 1602000 2519 60000 1511400 26.7 60000 1602000
arriérés 624980
Annexe III
Compte de campagne du GIE GROUPEMENT FEMMES (cuvette)
Mrexelll
~ de carrpagne du GlE r-l:WJI (Cl.Mltte)*
*Qéjt a..p-ès œl'LI1ien p.xJr le a:iJt t-ryda.Jliq...e( intrcrts fincn::és sur fcrrl; pq:œs).
An nexe III
Compte de c.mp.gne du GIE BOK JOM Il (PlV de. Jeune. 2)
csc 2000
Désignation Quantité P.U P.T
gasoil 1000 344 344000
location GMP 50 25000 1250000
reliquat csf 99 216300
réfection vanne 133675
réhabilitation 3 30000 90000
1.834 30000 55000
Total exigible 2088975