Loi No013

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 67

la Loi n° 13/98/AN du 28 avril 1998, portant régime

juridique applicable aux emplois et aux agents de la


Fonction Publique et son Décret de promulgation n°
98-205/PRES du 29 mai 1998

PREMIERE PARTIE
TITRE I : DISPOSITIONS GÉNÉRALES
TITRE II L’ACCÈS AUX EMPLOIS PUBLICS
OBLIGATIONS ET DROITS COMMUNS AUX AGENTS DE LA FONCTION
TITRE III: PUBLIQUE
TITRE IV: ADMINISTRATION DE LA FONCTION PUBLIQUE

DEUXIEME PARTIE
TITRE I : DISPOSITIONS GÉNÉRALES
TITRE II : RECRUTEMENT, STAGE PROBATOIRE ET RÉMUNÉRATION
TITRE III: ORGANISATION DES CARRIÈRES
TITRE IV: POSITIONS
TITRE V : RÉGIME DISCIPLINAIRE ET RÉCOMPENSES
TITRE VI: CESSATION DÉFINITIVE DES FONCTIONS

TROISIEME PARTIE
TITRE I : DISPOSITIONS GÉNÉRALES
TITRE II : RECRUTEMENT
TITRE III : DEVOIRS ET DROITS
ÉVALUATION, AVANTAGES DE REMUNERATION, PROMOTION ET
TITRE IV :
FORMATION PROFESSIONNELLE
TITRE V : EXÉCUTION DU CONTRAT
TITRE VI : SUSPENSION DU CONTRAT
TITRE VII : RUPTURE DU CONTRAT
TITRE VIII : RÉGIME DISCIPLINAIRE ET RÉCOMPENSES

QUATRIÈME PARTIE
TITRE I : DISPOSITIONS TRANSITOIRES APPLICABLES AUX FONCTIONNAIRES
DISPOSITIONS TRANSITOIRES APPLICABLES AUX AGENTS
TITRE II :
CONTRACTUELS DE LA FONCTION PUBLIQUE
TITRE III : DISPOSITIONS FINALES

ANNEXES
Décret n° 98-205/PRES du 29 mai 1998 promulgant la Loi n°
13/98/AN du 28 avril 1998, portant régime juridique applicable aux
emplois et aux agents de la Fonction Publique.

LE PRESIDENT DU FASO,
PRESIDENT DU CONSEIL DES MINISTRES,

VU la Constitution;
VU la Lettre n°98-026/AN/CAB/CONF du 25 mai 1998, du Président de l'Assemblée
Nationale transmettant pour promulgation la loi n°13/98/AN du 28 avril 1998;

DECRETE

Article 1 : Est promulguée la loi n° 13/98/AN du 28 avril 1998, portant régime juridique
applicable aux emplois et aux agents de la Fonction Publique.

Article 2 : Le présent décret sera publié au Journal Officiel du Faso.

Ouagadougou, le 29 mai 1998

Blaise COMPAORE
_____

LOI N° 013/98/AN du 28 avril 1998 PORTANT RÉGIME JURIDIQUE


APPLICABLE AUX EMPLOIS ET AUX AGENTS
DE LA FONCTION PUBLIQUE

L’ASSEMBLÉE NATIONALE,
Vu la Constitution ;
Vu la Résolution 01/97/AN du 07 Juin 1997 portant validation du mandat des députés ;

A délibéré en sa séance du 28 Avril 1998


et adopté la loi dont la teneur suit :

PREMIÈRE PARTIE :

PRINCIPES FONDAMENTAUX DE GESTION


DES EMPLOIS ET DES AGENTS
DE LA FONCTION PUBLIQUE

TITRE I : DISPOSITIONS GÉNÉRALES

CHAPITRE I : CHAMP D’APPLICATION

Article 1er : Les présentes dispositions fixent les principes fondamentaux de gestion des
emplois et des agents de la Fonction Publique.
CHAPITRE II : TYPOLOGIE DES EMPLOIS ET DES AGENTS
DE LA FONCTION PUBLIQUE

Section I : Des emplois de la Fonction Publique

Article 2 : L’emploi est la dénomination professionnelle d’un ensemble d’attributions


connexes concourant à l’exécution d’une mission déterminée.

Il s’exécute à travers des postes de travail.

Les emplois de la Fonction Publique comprennent des emplois permanents et des emplois non
permanents.

Article 3 : Les emplois permanents sont ceux indispensables à l’accomplissement des


missions fondamentales dévolues aux administrations centrales et déconcentrées de l’Etat. Ils
sont constitués des emplois :

- de conception, de direction ou de prestations intellectuelles et techniques de haut


niveau,
- d’application,
- d’exécution.

Article 4: Les emplois permanents sont prévus dans un tableau prévisionnel qui détermine le
nombre et la qualité des emplois nécessaires à la réalisation des missions de chaque
administration ou institution concernée par la présente loi, ainsi que l’évolution des effectifs à
moyen terme.

Le tableau prévisionnel des effectifs prévu à l’alinéa ci-dessus, est proposé par les ministres
ou présidents d’institutions et autorisés par décret pris en conseil des ministres après avis des
ministres chargés de la Fonction Publique et du Budget.
Article 5: Chaque emploi prévu au tableau prévisionnel est identifié par une appellation
normalisée, sa localisation dans la structure administrative et le profil professionnel y
correspondant.

Article 6 : Les emplois non permanents sont ceux destinés à la réalisation d’activités
extraordinaires ou conjoncturelles des administrations ou institutions publiques.

Section II : Des agents de la Fonction Publique

Article 7 : Les agents de la Fonction Publique sont l’ensemble des personnes physiques
recrutées pour assurer, à titre permanent ou temporaire, directement et personnellement, une
mission de service public au sein des services centraux ou déconcentrés des administrations et
institutions publiques.

Article 8 : Les agents de la Fonction Publique, régis par la présente loi sont les fonctionnaires
et les agents contractuels de l’Etat.

Les dispositions de la présente loi ne s’appliquent pas aux militaires et aux magistrats.

TITRE II : L’ACCÈS AUX EMPLOIS PUBLICS

Article 9 : L’accès aux emplois de la Fonction Publique est ouvert à égalité de droit, sans
distinction aucune, à tous les burkinabè remplissant les conditions requises pour chaque
emploi postulé, sous réserve des sujétions propres à certains emplois définis par décret.

Article 10 : Nul ne peut postuler un emploi de la Fonction Publique :

a) - s’il ne possède la nationalité burkinabè;


b) - s’il ne jouit de ses droits civiques et s’il n’est de bonne moralité;
c) - s’il ne se trouve en position régulière aux regard des textes sur le service
militaire ou toutes autres obligations civiques assimilées;
d) - s’il ne remplit les conditions d’aptitudes physiques et mentales exigées pour
l’exercice de l’emploi;
e) - s’il n’est âgé de dix huit (18) ans au moins et de trente cinq (35) ans au plus ;
f) - s’il a fait l’objet d’une condamnation à une peine d’emprisonnement ferme de
trois (3) mois au moins ou avec sursis de dix-huit (18) mois au moins.

Article 11 : Nonobstant les dispositions de l’article 10 ci-dessus, l’Administration Publique


peut, lorsque les circonstances le justifient, recruter comme contractuels :

a) des candidats de nationalité burkinabè âgés de plus de trente cinq (35) ans ;
b) des candidats de nationalité étrangère.

Article 12 : Le mode commun d’accès aux emplois de la Fonction Publique est le concours,
entendu comme étant le mode de recrutement par lequel des candidats sélectionnés sont
soumis à des épreuves à l’issue desquelles ceux reconnus aptes sont classés par ordre de
mérite par un jury souverain et déclarés admis, dans la limite des emplois à pourvoir, par
l’autorité ayant pouvoir d’organisation des concours.

Il ne peut être dérogé au principe de recrutement par concours que de façon exceptionnelle et
en application des textes en vigueur.

Les conditions d’organisation des concours, d’administration des épreuves et de publication


des résultats sont fixées par décret pris en Conseil des Ministres sur proposition du Ministre
chargé de la Fonction Publique.

Article 13 : Tout recrutement doit, sous peine de nullité, avoir pour but de pourvoir un emploi
préalablement existant et dont la vacance a été régulièrement publiée.

TITRE III : OBLIGATIONS ET DROITS COMMUNS AUX AGENTS DE LA


FONCTION PUBLIQUE
Article 14 : Indépendamment des obligations et droits résultant des dispositions spécifiques
qui leur sont applicables ou de l’emploi qu’ils peuvent être appelés à exercer, les agents de la
Fonction Publique sont et demeurent soumis aux obligations générales prévues par le présent
titre et ils bénéficient des droits et garanties qui y sont énoncés .

CHAPITRE I : DES OBLIGATIONS

Article 15 : Sans préjudice des obligations découlant des dispositions spécifiques qui leur
sont applicables, les agents de la Fonction Publique ont pour obligation fondamentale de
servir avec loyauté, probité et patriotisme, les intérêts de la collectivité nationale, de l’État et
des administrations et institutions au sein desquelles ils sont employés. Ils doivent en toutes
circonstances respecter et faire respecter l’autorité de l’Etat.

Article 16 : Les agents de la Fonction Publique sont tenus de consacrer l’intégralité de leur
activité professionnelle à l’exercice de leur emploi, d’être présents à leur service pendant les
heures légales de travail et d’accomplir par eux-mêmes les tâches qui leur sont confiées.

Les agents de la Fonction Publique ne peuvent exercer, à titre professionnel, une activité
privée lucrative de quelque nature que ce soit ni avoir par eux-mêmes ou par personnes
interposées, sous quelque dénomination que ce soit, des intérêts dans une entreprise dont ils
ont ou avaient l’administration, la gestion ou le contrôle.

Toutefois, les agents de la Fonction Publique peuvent être autorisés, dans des conditions
définies par décret, à effectuer des expertises ou des consultations se rapportant à leur
compétence, à donner des enseignements se rattachant à leur compétence, à faire de la
production agro-pastorale ou d’oeuvres scientifiques, littéraires ou artistiques.

Article 17 : Les agents de la Fonction Publique exécutent les ordres de leurs supérieurs hié-
rarchiques dans le cadre des textes en vigueur pour l’exécution du service public.

Article 18 : Tout agent de la Fonction Publique, quel que soit son rang dans la hiérarchie, est
responsable de l’exécution des tâches qui lui sont confiées dans le cadre de ses fonctions.
Tout agent de la Fonction Publique, placé à la tête d’un service est responsable, auprès de ses
supérieurs hiérarchiques, de la réalisation des objectifs assignés au service ainsi que de la
gestion efficace et efficiente des ressources humaines, financières et matérielles allouées à cet
effet. Il est tenu de sanctionner ou de provoquer la sanction des abus, négligences ou
manquements commis dans le cadre ou à l’occasion de l’exécution du service, par les agents
placés sous son autorité. Il n’est dégagé d’aucune des responsabilités qui lui incombent par la
responsabilité propre de ses subordonnés.

Article 19 : Les agents de la Fonction Publique ne doivent, en aucun cas, solliciter ou


accepter des tiers, directement ou par personne interposée, des dons, gratifications ou autres
avantages quelconques pour les services qu’ils sont tenus de rendre dans le cadre de leurs
fonctions ou en relation avec celles-ci.

Article 20 : Les agents de la Fonction Publique doivent, en toutes circonstances, assurer leurs
fonctions en toute impartialité et se garder de toutes attitudes discriminatoires à l’égard des
usagers du service public ainsi que de tous comportements de nature à faire douter de la
neutralité du service public.

Article 21: Les agents de la Fonction Publique sont au service des usagers. Ils doivent traiter
les dossiers avec diligence et faire preuve de courtoisie dans leurs relations avec les usagers.

Ils sont tenus de fournir toutes informations sollicitées que les usagers sont en droit d’obtenir.
Les informations qui peuvent et/ou doivent être communiquées aux usagers sont précisées,
pour chaque administration, par l’autorité hiérarchique compétente.

Article 22 : Les agents de la Fonction Publique doivent dans le service et en dehors du


service, éviter tous comportements susceptibles de compromettre la dignité ou l’honneur de
leurs fonctions ou de l’Administration Publique.

Article 23 : Sans préjudice des règles instituées par la législation pénale en matière de secret
professionnel, tout agent de la Fonction Publique est lié par l’obligation de discrétion
professionnelle pour tout ce qui concerne les faits, informations ou documents dont il a
connaissance dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses fonctions et dont la
divulgation est de nature à nuire aux intérêts des usagers du service public ou aux intérêts des
administrations et institutions publiques.

L’obligation de discrétion professionnelle ne s’applique pas à la dénonciation, suivant les


prescriptions de la législation pénale, des crimes ou délits dont l’agent de la Fonction
Publique a eu connaissance dans les conditions visées à l’alinéa précédent, ni aux
témoignages qu’il peut être amené à faire à la demande d’une autorité judiciaire ou
administrative compétente.

Article 24 : La communication de pièces ou de documents de service, contraire aux


règlements est formellement interdite.

Pour chaque administration visée par la présente loi, l’autorité compétente prend toutes
mesures utiles à la préservation du secret des documents du service et fixe notamment les
règles de communication aux personnes étrangères au service.

Article 25 : Tout manquement aux dispositions du présent chapitre constitue une faute
professionnelle passible d’une sanction disciplinaire, sans préjudice des sanctions pénales
éventuellement encourues.

Toutefois, l’agent de la Fonction Publique ne peut faire l’objet d’une sanction disciplinaire
sans qu’il n’ait été, au préalable, informé des griefs retenus contre lui et qu’il n’ait été mis en
mesure de présenter sa défense.

Article 26 : Les autorités investies du pouvoir disciplinaire, l’étendue de leurs compétences


respectives ainsi que la liste des sanctions et les règles de procédures disciplinaires
applicables aux agents de la Fonction Publique sont précisées par les dispositions spécifiques
qui les régissent.

CHAPITRE II : DES DROITS

Article 27 : Tout agent de la Fonction Publique a droit, après service accompli, à une rémuné-
ration comprenant le traitement ou le salaire soumis à retenue pour pension. Il peut bénéficier
d’indemnités ou de tous autres avantages en fonction des contraintes et sujétions particulières
propres à l’exercice de son emploi.

Des dispositions spécifiques fixent les conditions et modalités de détermination et de


versement des traitements, salaires et avantages.

Article 28 : Les agents de la Fonction Publique bénéficient d’une protection sociale en


matière de risques professionnels, de prestations familiales, d’assurance vieillesse et de soins
de santé dans des conditions fixées par la loi.

Article 29 : Les agents de la Fonction Publique ont droit à un congé annuel de trente (30)
jours consécutifs avec traitement ou salaire, pour onze (11) mois de services accomplis.

Article 30 : Nonobstant les dispositions de l’article ci-dessus le régime de congé annuel du


personnel enseignant est fixé par dispositions particulières.

Article 31 :Le congé annuel est obligatoire pour l’agent. Il constitue un droit qu'aucune
sanction encourue par l’agent ne peut remettre en cause.
L’agent est libre de prendre son congé dans les localités et pays de son choix. Toutefois
l'administration pourra remettre en cause le choix d’un pays étranger pour des motifs, qui
seront dûment portés à la connaissance de l’agent.
La décision du congé est prise par le ministre dont dépend l’agent.

Article 32 : L'administration a toute liberté pour échelonner, compte tenu des nécessités de
service, la période de jouissance du congé. Toutefois, le congé ne peut être fractionné en plus
de deux (2) tranches de quinze (15) jours chacune. L’administration peut, pour les mêmes
motifs s'opposer à tout fractionnement de congé.

En aucun cas, il ne peut être versé d’indemnités compensatrices de congé.

Article 33 : Des autorisations d'absence non déductibles du congé annuel peuvent être
accordées avec maintien du traitement ou du salaire :
- aux représentants dûment mandatés des syndicats à l'occasion de la convocation des
congrès.

- aux agents appelés à participer à des actions ou à des manifestations d'intérêt


national, ou devant accomplir une mission d'intérêt public.

Ces autorisations d’absence sont accordées par le Ministre pour les agents des services
centraux et par les Haut-Commissaires pour les agents des services déconcentrés.

Article 34 : Des permissions exceptionnelles avec maintien du traitement ou du salaire pour


événements familiaux et non déductibles du congé annuel dans la limite de dix (10) jours au
maximum par an, peuvent être accordées aux agents.

Article 35 : Les conditions d’octroi des permissions exceptionnelles prévues à l'article ci-
dessus seront fixées par décret pris en Conseil des Ministres.

Article 36 : Les agents de la Fonction Publique ont droit dans les conditions et modalités
précisées par les dispositions spécifiques qui leur sont applicables, à des congés ou
suspensions de contrat pour maladie.

Article 37 : Le personnel féminin de la Fonction Publique bénéficie d’un congé de maternité


d’une durée totale de quatorze (14) semaines, qui commence au plus tôt six (6) semaines et au
plus tard quatre (4) semaines avant la date présumée de l'accouchement, au vu d'un certificat
médical délivré par un médecin agréé, une sage-femme ou un maïeuticien.

La décision de congé de maternité est prise par le Ministre dont relève le fonctionnaire
bénéficiaire.

Article 38 : Sauf cas d'accouchement avant la date présumée, la mère ne pourra bénéficier
d'un congé de maternité de plus de dix (10) semaines à partir de la date effective de
l'accouchement.

En cas de mort-né ou de décès du nouveau-né avant l’expiration du congé de maternité, la


mère a droit à un congé d’un (1) mois à partir de la date du décès.
Si à l'expiration du congé de maternité, la mère n'est pas en état de reprendre son service, elle
est placée en congé de maladie, au vu des certificats médicaux dûment établis.

Article 39 : La jouissance consécutive d'un congé de maternité et d'un congé administratif


annuel est possible.

Article 40 : Pendant une période de quinze (15) mois à compter de la naissance de l'enfant, la
mère a droit à des repos pour allaitement.
La durée totale de ces repos est d’une heure et demie par jour.

Article 41 : Des congés avec traitement ou salaire peuvent être accordés aux agents de la
Fonction Publique pour leur permettre de subir les épreuves de concours ou examens
présentant un intérêt pour le déroulement de leur carrière.

La durée du congé est égale à la durée des épreuves du concours ou de l'examen subi par
l’agent, augmentée le cas échéant, des délais de route normaux aller et retour, du lieu
d'affectation au centre du concours ou de l'examen. Cette durée ne peut en aucun cas excéder
un (1) mois.

Les Directeurs peuvent apprécier et accorder les congés pour examens ou concours d'une
durée de deux (2) à neuf (9) jours. Pour les congés d'une durée de dix (10) jours et plus, les
chefs de circonscriptions administratives et les Ministres sont seuls autorisés à les accorder.
Ces congés sont déductibles des prochains droits à congé administratif de l’agent à partir du
onzième jour.

Artile 42 : Tout agent de la Fonction Publique a droit, après cessation définitive des
fonctions, à une pension de retraite dans les conditions fixées par le régime des pensions qui
lui est applicable.

Article 43 : Les agents de la Fonction Publique bénéficient de promotions dans les conditions
précisées par le régime juridique spécifique qui leur est applicable. Ils ont droit, dans les
mêmes conditions, à la formation, à la spécialisation et au perfectionnement en cours
d’emploi.
Article 44: Les agents de la Fonction Publique jouissent des droits et libertés publiques re-
connus par la Constitution à tout citoyen burkinabè.

Ils peuvent, notamment, créer des associations ou syndicats professionnels, y adhérer et y


exercer des mandats, dans les conditions prévues par la législation relative au droit
d’association.

Ils sont libres de leurs opinions politiques, philosophiques et religieuses et aucune mention
faisant état de ces opinions ne doit figurer dans leur dossier individuel. Toutefois, l’expression
de ces opinions doit se faire en dehors du service et avec la réserve appropriée aux fonctions
exercées.

Article 45 : Le droit de grève est reconnu aux agents de la Fonction Publique qui l’exercent
dans le cadre défini par les textes législatifs en vigueur en la matière.

Article 46: Indépendamment de la protection qui leur est due en vertu de la loi pénale et des
lois spéciales contre les menaces, outrages, injures ou diffamations dont ils peuvent faire
l’objet, l’administration est tenue de protéger les agents de la Fonction Publique contre les
actes préjudiciables dont ils sont victimes en raison, à l’occasion ou dans l’exercice de leurs
fonctions.

L’administration est tenue de réparer, le cas échéant, les dommages qui en résultent, selon des
modalités précisées par décret.

Article 47 : Lorsque l’agent de la Fonction Publique est condamné pour faute personnelle
dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses fonctions, la responsabilité civile de
l’administration se substitue de plein droit à la sienne.

L’administration exerce à l’encontre de cet agent une action récursoire, indépendamment des
sanctions disciplinaires encourues.
Article 48 : L’administration a l’obligation d’ouvrir pour tout agent de la Fonction Publique
un dossier individuel qui contient toutes les pièces relatives à sa situation administrative ; ces
documents doivent être enregistrés, numérotés et classés sans discontinuité.

Article 49 : Tout agent de la Fonction Publique qui s’estime lésé dans ses intérêts
professionnels, dispose, en plus des recours administratifs, du droit de recours juridictionnel
dans les conditions fixées par la loi.

TITRE IV : ADMINISTRATION DE LA FONCTION PUBLIQUE

Article 50 : Le chef du gouvernement est le premier responsable de la Fonction Publique. Il


délègue ses pouvoirs au Ministre chargé de la Fonction Publique. Toutefois, certains actes de
gestion des agents de la Fonction Publique, dont la liste est arrêtée par le Ministre
chargé de la Fonction Publique, sont pris par les ministres et présidents d’institutions.

Article 51 : Il est institué auprès du Ministre chargé de la Fonction Publique, un cadre de


concertation dénommé conseil consultatif de la Fonction Publique, ayant compétence pour
connaître de toutes les questions d’ordre général concernant la Fonction Publique et toutes
autres questions dont il est saisi.

Article 52 : Il est institué au sein des départements ministériels et institutions publiques de


l’Etat, les organes consultatifs, de concertation et de gestion participative ci-après :

- le conseil d’administration du secteur ministériel ;


- le comité technique paritaire ;
- le conseil de discipline.

Article 53 :Le conseil d’administration du secteur ministériel est chargé du suivi, du contrôle
et de l’évaluation de la politique sectorielle du Gouvernement, de la gestion du personnel et
des performances générales du département ministériel ou de l’institution au sein duquel il est
institué.
Article 54 :Le comité technique paritaire a compétence consultative en matière d’organisation
et de fonctionnement des services et en matière de gestion et de formation du personnel.

Article 55 :Le conseil de discipline a compétence consultative en matière de sanctions


disciplinaires pour fautes professionnelles.

Article 56 :La composition, l’organisation et le fonctionnement du Conseil Consultatif de la


Fonction Publique, des conseils d’administration des secteurs ministériels, des comités
techniques paritaires et des conseils de discipline sont fixés par décrets pris en Conseil des
Ministres.

DEUXIÈME PARTIE :

DISPOSITIONS SPÉCIFIQUES APPLICABLES


AUX FONCTIONNAIRES

TITRE I : DISPOSITIONS GENERALES

CHAPITRE 1 : CHAMP D’APPLICATION

Article 57 :Est fonctionnaire au sens de la présente loi, tout agent nommé et titularisé dans
l’un des emplois publics permanents ci-après :

- emplois de conception, de prestations intellectuelles et techniques de haut niveau,


concourant à l’exécution des missions d’orientation, de formulation, de contrôle et de suivi-
évaluation des politiques sectorielles de l’Etat ;
- emplois de conception, de prestations intellectuelles et techniques de haut niveau,
d’application ou d’exécution, concourant à la mise en oeuvre des missions de souveraineté
dévolues à l’Etat ;

- emplois de conception, d’application ou d’exécution concourant à la mise en oeuvre


de missions jugées stratégiques par l’Etat.

Des décrets pris en Conseil des Ministres fixent, par ministère et institution, la liste des
emplois publics permanents.

L’acquisition de la qualité de fonctionnaire est subordonnée à l’accomplissement d’une


période de stage probatoire d’une (1) année au moins.

Article 58 : Des décrets pris en Conseil des Ministres fixent les dispositions communes
d’application des présentes règles.

CHAPITRE 2 : CLASSIFICATION CATÉGORIELLE

Article 59 : Les fonctionnaires sont regroupés par emplois et classes.

L’emploi est la dénomination de regroupement des tâches exercées par les fonctionnaires
soumis aux mêmes conditions de recrutement.

La classe est une subdivision de l’emploi permettant de répartir les fonctionnaires d’un même
emploi en fonction de leurs performances professionnelles.

Article 60 : Les emplois de fonctionnaires sont classés et répartis suivant leur niveau de
recrutement en quatre (4) catégories désignées dans l’ordre hiérarchique décroissant par les
lettres A, B, C et D. Les emplois de chaque catégorie sont répartis en trois (3) échelles
désignées dans l’ordre décroissant par les chiffres 1, 2 et 3 et ce, conformément au tableau de
classification joint en annexe 1 de la présente loi.
Article 61 : Chaque emploi de fonctionnaire comprend trois classes qui sont :

- la première classe
- la deuxième classe
- la troisième classe.

En fonction des catégories, le nombre d’échelons par classe est fixé comme suit :

Catégorie A :
- Première Classe : 14 échelons
- Deuxième Classe : 9 échelons
- Troisième Classe : 5 échelons

Catégorie B :
- Première Classe : 15 échelons
- Deuxième Classe : 10 échelons
- Troisième Classe : 6 échelons

Catégorie C :
- Première Classe : 16 échelons
- Deuxième Classe : 11 échelons
- Troisième Classe : 7 échelons

Catégorie D :
- Première Classe : 16 échelons
- Deuxième Classe : 11 échelons
- Troisième Classe : 7 échelons

A niveau égal de recrutement, le nombre d’échelons est le même pour tous les emplois.
TITRE II : RECRUTEMENT, STAGE PROBATOIRE ETREMUNERATION

CHAPITRE I : CONDITIONS GENERALES ET MODALITES D’ACCES AUX


EMPLOIS DE FONCTIONNAIRES

Article 62 : L’accès aux emplois de fonctionnaires se fait soit par concours directs ou
professionnels, soit par examens professionnels, soit par sélection sur dossiers. Les décrets
d’organisation et les règlementations propres à certains emplois pourront prévoir la
combinaison de ces deux modes de sélection.

Les concours directs sont ouverts aux candidats titulaires de certains diplômes ou de leurs
équivalents et/ou de qualifications professionnelles exigées.

Les concours professionnels sont ouverts aux fonctionnaires occupant les emplois
immédiatement inférieurs à ceux auxquels le concours donne accès.

Les fonctionnaires admis dans un emploi par concours professionnel ou par examen
professionnel y sont titularisés sans être astreints au stage probatoire. Ils sont intégrés dans la
nouvelle hiérarchie à la première classe et à l’échelon comportant un indice de traitement
immédiatement supérieur à celui dont ils bénéficiaient dans leur ancien emploi.

CHAPITRE II : DISPOSITIONS RELATIVES AUX


FONCTIONNAIRES STAGIAIRES

Article 63 : Le stage probatoire prévu à l’article 57 de la présente loi se déroule sous le


contrôle d'un maître de stage ayant pour responsabilités essentielles d'encadrer, d’orienter et
de conseiller le fonctionnaire stagiaire et de rédiger le rapport de fin de stage au vu duquel le
stage sera validé ou prorogé.

Le stage probatoire peut être prorogé une seule fois et pour une durée égale, s'il est jugé non
satisfaisant en raison d’un cas de force majeure ou de maladie dûment constatée par le conseil
de santé et ayant eu pour effet d’empêcher son déroulement normal.

Le maître de stage est désigné par le directeur de service à l’occasion de la prise de service du
stagiaire.

Sous peine de nullité, le certificat de prise de service doit comporter l’identité administrative
du maître de stage.

Article 64: Le fonctionnaire stagiaire perçoit pendant la durée du stage, la rémunération


correspondant à l'indice afférent au premier échelon de la première classe de l’emploi dans
lequel il a vocation a être titularisé.

Cette rémunération subit la retenue pour pension qui pourra être remboursée dans les
conditions fixées par le régime général des pensions, en cas de démission, de révocation ou de
licenciement.

Article 65 : Les sanctions disciplinaires applicables aux fonctionnaires stagiaires sont dans
l’ordre croissant de gravité :
- l'avertissement,
- l'exclusion temporaire des fonctions d'un (1) mois au maximum,
- la révocation.

La procédure disciplinaire applicable au fonctionnaire stagiaire est celle prévue pour les
fonctionnaires titulaires.
La durée de l’exclusion temporaire des fonctions n’est pas prise en compte dans le calcul de
la période de stage probatoire.

Article 66 : Le fonctionnaire stagiaire ne peut, sauf dispositions contraires spécifiques à


certains emplois :

- être mis en position de détachement ou de disponibilité,


- occuper des fonctions de direction ou de contrôle,
- être mis en position de stage de plus de trois (3) mois.

Toutefois les dispositions de l’alinéa ci-dessus ne seront pas applicables lorsque la non
titularisation est imputable à l’Administration.

Article 67 : Le fonctionnaire stagiaire qui a obtenu, sur une période de douze (12) mois
consécutifs, des congés de maladie d’une durée totale de six (6) mois, doit se présenter devant
le conseil de santé qui se prononce sur son aptitude à assurer ses futures fonctions.

Article 68 : Il peut être mis fin au stage probatoire avant la date normale de son expiration par
la démission, le licenciement ou la révocation du stagiaire.

Le fonctionnaire stagiaire peut être licencié en cours de stage pour :

- insuffisance professionnelle notoire,


- inaptitude physique ou mentale dûment constatée par le conseil de santé,
- des faits qui, antérieurement à l’admission au stage probatoire,
auraient fait obstacle au recrutement s’ils avaient été connus.

Article 69 : Le licenciement du fonctionnaire stagiaire pour insuffisance professionnelle


notoire ne peut intervenir qu’après six (6) mois de stage minimum. Il est prononcé sur rapport
du maître de stage et après consultation du conseil de discipline.
Article 70 : Le fonctionnaire stagiaire qui, ayant bénéficié de ses droits à congés de maladie,
n’est pas reconnu par le conseil de santé apte à reprendre son service, est licencié pour
inaptitude physique ou mentale.

Article 71 : A l’expiration de l’année de stage probatoire, le fonctionnaire stagiaire est soit


titularisé au premier échelon de la première classe de son emploi, soit autorisé à effectuer
une nouvelle année de stage dans les conditions prévues à l’article 63 ci-dessus, soit licencié
par arrêté du Ministre chargé de la Fonction Publique.

Article 72 : Les textes d’organisation de certains emplois peuvent, en raison des exigences
qui leur sont propres, instituer préalablement à la titularisation, l’obligation de prestation d’un
serment.

Article 73 : Le temps de stage probatoire est pris en compte, pour la durée normale d’une (1)
année de stage probatoire, pour l’avancement du fonctionnaire.

Le temps de stage probatoire est également pris en compte pour une durée d’un (1) an pour la
constitution du droit à pension.

Le temps passé au service militaire ne peut se substituer à la période de stage probatoire qui
est de ce fait suspendu jusqu’à la libération du fonctionnaire stagiaire. Ce temps sera pris en
compte dans la carrière administrative de l’intéressé.

Article 74 : Le droit de grève n’est pas reconnu aux fonctionnaires stagiaires.

Article 75 : Sont applicables aux fonctionnaires stagiaires, les dispositions de la présente loi
non contraires aux dispositions du présent chapitre.

CHAPITRE III : DISPOSITIONS RELATIVES A LA RÉMUNÉRATION DES


FONCTIONNAIRES

Article 76 : Le traitement soumis à retenue pour pension est défini par un coefficient
dénommé indice de traitement, affecté à chaque classe et échelon de la hiérarchie des emplois
de fonctionnaires. Le montant annuel de ce traitement est déterminé par application de la
valeur du point indiciaire à chacun des indices de la grille de traitement.

Peuvent accessoirement s’ajouter au traitement, les allocations familiales, des indemnités


représentatives de frais ou rétribuant des travaux supplémentaires effectifs, des indemnités
justifiées par des sujétions ou des risques inhérents à l’emploi, des avantages en nature.

Article 77 : Des décrets pris en conseil des ministres sur proposition conjointe des Ministres
chargés du Budget et de la Fonction Publique fixent :

- le classement indiciaire des emplois de fonctionnaires et la valeur du point indiciaire,


- le taux et les conditions d’attribution des allocations familiales,
- la nature, le taux et les conditions d’attribution des indemnités visées à l’article ci-dessus,
- la détermination des avantages en nature et les conditions de leur attribution.

TITRE III : ORGANISATION DES CARRIÈRES

CHAPITRE I : ÉVALUATION ET AVANCEMENTS

Article 78 : Tout fonctionnaire en activité ou en détachement doit faire l’objet, chaque année,
d’une évaluation exprimant son rendement dans le service.

Le pouvoir d’évaluation appartient au supérieur hiérarchique immédiat du fonctionnaire qui


l’exerce sur la base d’un contrat d’objectifs établi annuellement avec chaque agent.

Article 79 : Les résultats attendus et ceux atteints par le fonctionnaire, ainsi que les
observations du supérieur hiérarchique font l’objet d’un entretien d’évaluation avec le
fonctionnaire concerné.

A l’issue de l’entretien d’évaluation, une note chiffrée est arrêtée suivant une cotation de un
(1) à dix (10) et communiquée au fonctionnaire.
La note chiffrée attribuée peut être contestée par toute personne ayant intérêt à agir. La
contestation est adressée au Ministre de tutelle de l’agent noté, qui statue après avis du
Comité Technique Paritaire. Toute évaluation jugée complaisante ou abusive expose le
notateur à des sanctions disciplinaires.

Article 80 : L’avancement du fonctionnaire comprend l’avancement d’échelon et


l’avancement de classe. Il a lieu de façon continue d’échelon à échelon et de classe à classe.

Article 81 : L’avancement d’échelon qui se traduit par une augmentation de traitement a lieu
tous les deux (2) ans pour le fonctionnaire dont la moyenne des notes calculée sur la même
période est au moins égale à 6/10.

Article 82 : Seuls bénéficient d’un avancement de classe, les fonctionnaires inscrits, en raison
de leur mérite à un tableau annuel d’avancement rendu public dans les quinze (15) jours à
compter de la date à laquelle il a été arrêté par le ministre de tutelle, après avis du Comité
Technique Paritaire du ministère intéressé.

Peuvent seuls être inscrits au tableau annuel d’avancement les fonctionnaires remplissant les
conditions suivantes:

1) - Pour un avancement à la deuxième classe, les fonctionnaires qui ont accompli dix (10)
années de service au moins dans la première classe et dont la moyenne des notes calculée sur
ladite période est au moins égale à 8/10 ;

2) - Pour un avancement à la troisième classe, les fonctionnaires qui ont accompli huit (8)
années de service au moins dans la deuxième classe et dont la moyenne des notes calculée sur
ladite période est au moins égale à 8/10.

L’avancement d’une classe à une autre n’est pas subordonné à l’épuisement des échelons de
la classe précédente.
En cas d’avancement de classe, le fonctionnaire est placé dans la nouvelle classe à un indice
de traitement immédiatement supérieur à celui de son prochain avancement dans l’ancienne
classe.

Article 83 : Ne peuvent être proposés pour un avancement de classe les fonctionnaires qui ont
subi une sanction disciplinaire de second degré au cours des deux (2) dernières années
précédant celle de l’établissement du tableau d’avancement.

CHAPITRE II : FORMATION PROFESSIONNELLE ET PROMOTION


HIERARCHIQUE

Section I : Formation professionnelle

Article 84 : En application de l’article 43 de la présente loi, les textes d’organisation des


emplois et les règlements propres à chaque administration doivent assurer à tous les
fonctionnaires ayant les aptitudes et le mérite nécessaires, des facilités en vue de leur
perfectionnement, spécialisation, formation ou accès aux emplois supérieurs.

Article 85 : Les différents types de stages auxquels peuvent prétendre les fonctionnaires sont :

- le stage de formation,
- le stage de spécialisation,
- le stage de perfectionnement.

Article 86 : La position de stage de formation est celle du fonctionnaire qui, à la suite d’un
concours, est placé par arrêté ministériel dans un établissement ou une administration
publique ou privée, pour une durée au moins égale à une année scolaire, en vue de lui faire
acquérir des connaissances théoriques et pratiques nécessaires à l’exercice d’un emploi
immédiatement supérieur.
Seuls les stages de formation, débouchant sur un niveau de qualification supérieure et
sanctionnés par un titre ou diplôme exigé pour une promotion normale dans la hiérarchie des
emplois, donnent lieu à un changement d’emploi.

Article 87 : La position de stage de spécialisation est celle dans laquelle le fonctionnaire, tout
en restant dans son emploi, s’exerce à en approfondir certains aspects particuliers.

Les stages de spécialisation, quel que soit leur nombre, ne peuvent donner lieu à un
changement d’emploi. Ils ne peuvent donner droit à une bonification de plus de deux (2)
échelons dans le même emploi.

Article 88 : La position de stage de perfectionnement est celle dans laquelle le fonctionnaire


actualise ses connaissances ou adapte sa formation technique aux progrès scientifiques et
technologiques.

Le stage de perfectionnement ne donne droit ni à un changement d’emploi, ni à une


bonification d’échelon.

Article 89 : Les textes d’organisation des emplois et les règlements propres à chaque
administration préciseront, en tant que de besoin, les conditions et modalités d’organisation et
de déroulement des stages prévus au présent chapitre.

Section II : Promotion hiérarchique

Article 90 : Pour l’accès à un emploi hiérarchiquement supérieur, des concours professionnels


ou examens professionnels sont ouverts aux fonctionnaires classés dans les emplois inférieurs,
dans les conditions fixées par décret pris en Conseil des Ministres.

TITRE IV : POSITIONS

Article 91 : Tout fonctionnaire est obligatoirement placé dans une des positions suivantes :
- activité,
- détachement,
- disponibilité,
- sous les drapeaux.

CHAPITRE I : ACTIVITE

Article 92 : L'activité est la position du fonctionnaire qui exerce effectivement les fonctions
afférentes à son emploi ou toute autre fonction qui lui a été attribuée au sein d’une
administration centrale ou déconcentrée de l’Etat.

Elle est constatée par une affectation prononcée par l'autorité compétente, en fonction des
besoins du service.

Dans chaque administration, des dispositions sont prises en vue d'assurer, dans toute la
mesure compatible avec les nécessités de service, la permanence des fonctionnaires dans leurs
affectations.

Article 93 : Sont également considérés comme en position d'activité, les fonctionnaires placés
dans l’une des situations suivantes :

- congé administratif,
- autorisation et permission d'absence,
- congé de maladie,
- congé de maternité,
- congé pour examen ou concours,
- période de stage.

Le temps passé dans les situations ci-dessus est valable, dans les conditions prévues au
présent titre, pour l'avancement d'échelon et entre en ligne de compte dans le minimum
d'ancienneté exigée pour prétendre à un avancement de classe ou à un concours professionnel.
Section 1 : Congé administratif, Congé de maternité, Congé
pour examens ou concours, Autorisations
et Permissions d’absence

Article 94 : Les conditions d’octroi au fonctionnaire du congé administratif, du congé de


maternité, du congé pour examen ou concours, des autorisations et permissions d’absence,
sont celles fixées par les articles 29 à 41 de la présente loi.

Section 2 : Congé de maladie

Article 95 : Tout fonctionnaire malade et dans l'impossibilité d'exercer son emploi doit, sauf
cas de force majeure, faire constater immédiatement son état par une autorité médicale agréée
et avertir son service dans un délai maximum de six (6) jours suivant l'arrêt du travail, avec à
l'appui, un certificat médical établi en bonne et due forme. L'autorité médicale devra en
particulier prescrire un repos couvrant le début et la fin probable de l'incapacité de travail.

Article 96 : Sous réserve du respect des dispositions de l'article ci-dessus, le fonctionnaire est
mis en congé de maladie de courte durée avec maintien de l'intégralité de son traitement dans
les conditions suivantes :

1) par le chef de circonscription administrative ou le directeur dont il dépend quand


l'interruption de travail est de sept (7) jours au maximum;

2) par le ministre dont il dépend quand l'interruption de travail excède sept (7) jours sans
toutefois atteindre trois (3) mois.

Article 97 : Le congé de maladie dit congé de longue durée est accordé par le Ministre chargé
de la Fonction Publique pour une ou plusieurs périodes consécutives de trois (3) mois au
minimum et de six (6) mois au maximum, à concurrence d'un total de cinq (5) ans.

Le renouvellement éventuel des tranches d'un congé de maladie de longue durée est prononcé
par décision du Ministre chargé de la Fonction Publique, après avis du conseil de santé.
Le conseil de santé est saisi par le médecin traitant du fonctionnaire malade, par sa famille ou
par les services spécialisés chargés des affaires sociales.

Article 98 : Le fonctionnaire mis en congé de maladie de longue durée conserve pendant les
deux (2) premières années de maladie, l'intégralité de son traitement à l'exception des primes
et indemnités qui lui étaient versées.
Pendant les trois (3) années suivantes, il perçoit la moitié de son traitement et conserve la
totalité des suppléments pour charge de famille.

Article 99 : Dans les cas prévus à l’article 97 ci-dessus , le fonctionnaire ne bénéficie pas
d'avancement.

Article 100 : Le fonctionnaire dont la maladie est imputable au service ou est la conséquence,
soit d'un acte de dévouement dans un intérêt public, soit d'une agression subie à l'occasion de
l'exercice de ses fonctions, conserve l'intégralité de son traitement jusqu'à ce qu'il soit en état
de reprendre son service ou jusqu'à sa mise en retraite. L'Etat est tenu de prendre en charge
tous les frais directement entraînés par la maladie. Dans ce cas le fonctionnaire bénéficie de
ses avancements d’échelons.

Article 101 : Tout accident survenu au cours d'une activité commandée par le service est
considéré comme accident de travail.

Des décrets viendront fixer les modalités de prise en charge des accidents de travail.

Article 102 : Hormis le cas visé à l'article 100 ci-dessus, le fonctionnaire mis en congé de
maladie de longue durée est, à l'expiration de ce congé et après avis du Conseil de santé :

- soit réintégré dans son service s'il est définitivement guéri ;

- soit admis à un régime d'invalidité ou de retraite anticipée, dans les conditions fixées
par le régime général de retraite applicable aux fonctionnaires, s'il est reconnu définitivement
inapte.
Article 103 : Compte tenu des exigences particulières du traitement ou du contrôle médical
auquel doit être soumis le bénéficiaire d'un congé de maladie de longue durée, le lieu de
jouissance dudit congé est fixé sur avis du conseil de santé.

Article 104 : Aucune évacuation sanitaire hors du Burkina Faso ne peut être décidée en
faveur d'un fonctionnaire sans proposition du conseil de santé.

Article 105 : Le bénéficiaire d'un congé de maladie doit cesser tout travail rémunéré, sauf les
activités éventuellement ordonnées et contrôlées médicalement au titre de la réadaptation.

Il est tenu, éventuellement, de signaler ses changements de résidence successifs à


l'Administration dont il dépend.

Les autorités administratives compétentes et les corps de contrôle de l'Etat s'assurent que le
bénéficiaire du congé n'exerce effectivement aucune activité interdite par le premier alinéa du
présent article.

En cas de violation de cette interdiction, l'intéressé est révoqué et poursuivi pour les
traitements perçus par lui au cours de la période concernée.

Article 106 : Hormis le cas des maladies mentales, le fonctionnaire qui refuse de se soumettre
à l’examen du conseil de santé ou qui néglige l’accomplissement de cette formalité, soit pour
la prolongation d’un congé de maladie, soit pour la transformation d’un congé de maladie en
congé de maladie de longue durée, soit pour la reconnaissance de son aptitude à reprendre le
service à l'issue d'une période régulière de congé, encourt des sanctions disciplinaires.

Article 107 : Tout fonctionnaire qui a bénéficié d'un congé de maladie doit, après sa reprise
de service, se soumettre aux visites ou examens de contrôle que le conseil de santé ou le
médecin traitant peut éventuellement prescrire.

En cas de refus de se soumettre aux visites ou examens médicaux, toute rechute entraîne la
perte du bénéfice du traitement à l'exception des allocations familiales.

Section 3 : Stages
Article 108 : Les fonctionnaires désignés pour suivre un stage de formation, de spécialisation
ou de perfectionnement sont, dans cette position et pendant toute la durée du stage, considérés
comme étant en activité dans leur administration ou service d'origine. Ils ne sont pas
remplacés dans leur emploi par un recrutement nouveau.

CHAPITRE 2 : DETACHEMENT

Article 109 : Le détachement est la position du fonctionnaire qui, placé hors de son
Administration d'origine, continue de bénéficier dans son emploi d’origine, de ses droits à
l'avancement et à la retraite.

Le fonctionnaire détaché est soumis à l'ensemble des règles régissant la fonction qu'il exerce
par le fait de son détachement.

Article 110 : Le détachement d'un fonctionnaire ne peut avoir lieu que dans les cas suivants :

1) détachement auprès des Etablissements publics de l'Etat, des Sociétés d'Etat et des Sociétés
d'Economie Mixte ;

2) détachement auprès des collectivités publiques locales ;

3) détachement auprès des organismes internationaux ;

4) détachement auprès des entreprises et organismes privés présentant un caractère d'intérêt


national en raison des buts qu'ils poursuivent ou de l'importance du rôle qu'ils jouent dans
l'économie nationale ;

5) détachement pour exercer une fonction publique, un mandat public ou un mandat syndical,
lorsque la fonction ou le mandat comporte des obligations incompatibles avec l'exercice
normal de l'emploi.
Article 111 : Le fonctionnaire placé auprès d'un département ministériel autre que celui dont
il relève normalement, n'est pas en position de détachement, mais est simplement mis à la
disposition de ce département.

Article 112 : Le détachement est prononcé par arrêté du Ministre chargé de la Fonction
Publique :

1) sur demande du fonctionnaire intéressé après avis favorables de l'organisme de


détachement, du Ministre de tutelle de l’organisme de détachement s’il y a lieu et du Ministre
dont relève le fonctionnaire ;

2) d'office, sur proposition du Ministre de tutelle de l'organisme de détachement, après avis


favorable du Ministre dont relève le fonctionnaire.

Hormis le cas des fonctionnaires détachés pour exercer une fonction publique ou un mandat
public, aucun fonctionnaire ne peut être détaché s'il ne compte au moins deux (2) années
d'ancienneté de service.

Article 113 : Dans les cas prévues aux points 1,2,3 et 4 de l'article 110 ci-dessus, le
détachement du fonctionnaire ne peut excéder cinq (5) ans, renouvelables.

Le détachement pour exercer une fonction publique, un mandat public ou un mandat


syndical, prend fin avec l’expiration du mandat.

Article 114 : A l’expiration du détachement, la réintégration du fonctionnaire dans son


administration d’origine est de droit.

Toutefois, en dehors des cas d’exercice d’un mandat ou d’une fonction publique, les
fonctionnaires placés en position de détachement auprès des établissements publics, des
sociétés d’Etat et des sociétés d’économie mixte, des collectivités locales et des entreprises
privées doivent, après une période de détachement de quinze (15) ans, opter pour, soit une
démission afin de se faire absorber par la structure d’accueil, soit une retraite anticipée, soit
un retour définitif dans l’emploi d’origine.
Article 115 : Le fonctionnaire bénéficiant d’un détachement est soumis au régime de notation
et au régime disciplinaire de l’organisme de détachement.

La notation se fait en fonction des critères propres à l’organisme de détachement. Toutefois,


la note chiffrée devra être traduite conformément à la cotation en vigueur dans la Fonction
Publique.

En cas de sanction disciplinaire subie par l’agent en position de détachement, l’organisme de


détachement est tenue d’en informer l’administration d’origine par l’envoi d’une ampliation
de l’acte.

Au cas où la sanction disciplinaire entraîne le licenciement, le fonctionnaire est remis à son


administration d’origine pour dispositions à prendre conformément au régime juridique
applicable aux emplois et aux agents de la Fonction Publique.

Article 116 : Le fonctionnaire détaché est rémunéré par l'organisme ou le service de


détachement. La rémunération doit être au moins équivalente à celle perçue dans son
administration d'origine.

Article 117 : Le fonctionnaire détaché supporte sur le traitement d'activité afférent à sa classe
et à son échelon dans son emploi d'origine, la retenue prévue par la réglementation de la
Caisse Autonome de Retraite des Fonctionnaires.

Le détachement prend fin au plus tard lorsque le fonctionnaire détaché a atteint la limite d'âge
de l'emploi de son administration d'origine.

Article 118 : Le détachement peut prendre fin à tout moment, par arrêté du Ministre chargé de
la Fonction Publique, à la demande de l’organisme de détachement, du Ministre de tutelle de
l'organisme de détachement, du Ministre dont relève le fonctionnaire ou du fonctionnaire lui-
même.

Le fonctionnaire en fin de détachement peut, à sa demande, bénéficier d’une mise en


disponibilité ou d’une retraite anticipée.
CHAPITRE 3 : DISPONIBILITE

Article 119 : La disponibilité est la position du fonctionnaire qui, placé hors de son
Administration ou service d'origine, cesse de bénéficier dans cette position, des droits à
l'avancement et à la retraite.

Elle est accordée par arrêté du Ministre chargé de la Fonction Publique et à la demande de
l'intéressé.

Article 120 : La mise en disponibilité à la demande du fonctionnaire ne peut être accordée


que:

1) pour accident ou maladie grave du conjoint ou d'un enfant,


2) pour convenances personnelles,
3) pour exercer une activité dans une entreprise privée,
4) pour élever un enfant de moins de cinq (5) ans,
5) pour suivre son conjoint,
6) pour exercer un mandat syndical.

Article 121 : La disponibilité pour accident ou maladie grave dûment constatée du conjoint
ou d’un enfant ne peut excéder deux (2) ans, mais elle est renouvelable jusqu’à concurrence
d’une durée totale de six (6) ans au maximum.

Article 122 : La disponibilité pour convenances personnelles ne peut excéder deux (2) ans,
mais elle est renouvelable jusqu’à concurrence d’une durée de quatre (4) ans au maximum.

Article 123 : La disponibilité pour exercer une activité dans une entreprise privée peut être
accordée dans les conditions suivantes :

- qu’il soit constaté que cette mise en disponibilité est compatible avec les intérêts de
l’Administration où le fonctionnaire travaille, notamment que l’intéressé n’ait pas eu, au cours
des cinq (5) dernières années, à exercer un contrôle sur l’entreprise ou à participer à
l’élaboration de marchés avec elle ;
- que l’intéressé ait accompli au moins cinq (5) années de services effectifs dans
l’Administration.

La durée de la disponibilité pour exercer une activité dans une entreprise privée ne
peut excéder deux (2) ans mais elle est renouvelable jusqu’à concurrence d’une durée totale
de six (6) ans au maximum.

Article 124 : La disponibilité accordée au fonctionnaire pour élever un enfant de moins de


cinq (5) ans ne peut excéder deux (2) ans. Elle est renouvelable jusqu'à ce que l'enfant ait
atteint l'âge de cinq (5) ans.

Le fonctionnaire placé en disponibilité en application des dispositions de l'alinéa ci-dessus,


perçoit la totalité des allocations à caractère familial. Il en est de même lorsque la
disponibilité est accordée pour maladie grave d'un enfant.

Article 125: La disponibilité est accordée au fonctionnaire pour suivre son conjoint astreint à
établir sa résidence habituelle en un lieu différent de celui du service dudit fonctionnaire, pour
une durée de deux (2) ans renouvelable.

La disponibilité prend fin avec l'affectation du conjoint au lieu de sa résidence d'origine.

Article 126 : La disponibilité pour exercer un mandat syndical est accordée au fonctionnaire
pour la durée dudit mandat.

Article 127 : Dans les cas visés aux articles 122 et 123 ci-dessus, la mise en disponibilité est
subordonnée à l’avis favorable du Ministre dont relève le fonctionnaire. Dans les autres cas, la
disponibilité est de droit.

Article 128 : Hormis le cas de disponibilité prévu à l'article 124 ci-dessus, le fonctionnaire
placé en position de disponibilité n'a droit à aucune rémunération.

Article 129 : Le fonctionnaire en disponibilité ne peut faire acte de candidature aux concours
et examens professionnels organisés par la Fonction Publique. Il ne peut non plus bénéficier
des mesures statutaires prises pendant sa disponibilité qu'à compter de la date de sa reprise de
service.

Article 130 : Le fonctionnaire mis en disponibilité sur sa demande doit solliciter sa


réintégration ou le renouvellement de sa position, deux (2) mois avant l'expiration de la
période en cours.

La réintégration sollicitée dans les délais est de droit.

En l’absence d’une demande de prolongation dûment formulée et établie, tout silence d’un (1)
mois à compter de la date d’expiration d’une disponibilité, est considéré comme une
démission de la part du fonctionnaire bénéficiaire.

Article 131 : Le fonctionnaire en fin de disponibilité peut, à sa demande, bénéficier d’une


mise en position de détachement ou d’une retraite anticipée.

CHAPITRE 4 : POSITION SOUS LES DRAPEAUX

Article 132 : Le fonctionnaire est placé dans la position dite "sous les drapeaux" s’il est :

- incorporé dans une formation militaire pour y accomplir son Service National ;
- appelé à accomplir une période d'instruction militaire ;
- rappelé ou maintenu sous les drapeaux. Dans cette position, le fonctionnaire continue de
bénéficier de ses droits à l'avancement et à la retraite.

Article 133 : Le fonctionnaire accomplissant son Service National, rappelé ou maintenu sous
les drapeaux, perd son traitement d'activité et ne perçoit que la solde militaire.

Le fonctionnaire accomplissant une période d'instruction militaire est mis en congé avec
traitement pour la durée de cette période.

Article 134 : Le fonctionnaire mobilisé pour la défense du territoire national est géré
conformément aux textes régissant l'armée nationale en temps de mobilisation générale.
Article 135 : Hormis les droits qui lui sont reconnus à l’article 132, alinéa 2 ci-dessus, le
fonctionnaire placé sous les drapeaux ne peut prétendre aux autres avantages prévus par la
présente loi.

TITRE V - REGIME DISCIPLINAIRE ET

RECOMPENSES

Article 136 : Au cours de sa carrière, le fonctionnaire peut faire l'objet de sanctions


disciplinaires et/ou être récompensé.

CHAPITRE I : SANCTIONS DISCIPLINAIRES

Article 137 : Tout manquement du fonctionnaire à ses devoirs dans le cadre et,
éventuellement, en dehors de l'exercice de ses fonctions, l'expose à des sanctions
disciplinaires, sans préjudice, le cas échéant, des peines prévues par la législation pénale.

Article 138 : Les sanctions disciplinaires sont dans l’ordre croissant de gravité :

- l'avertissement,
- le blâme,
- l’exclusion temporaire des fonctions de quinze (15) jours au maximum,
- l’exclusion temporaire des fonctions de seize (16) jours au minimum
et de trente (30) jours au maximum,
- l’abaissement d’échelon,
- la mise à la retraite d’office,
- la révocation sans suppression du droit à pension.

Les textes d’organisation des emplois para-militaires pourront, au regard des spécificités
desdits emplois, prévoir d’autres sanctions disciplinaires.
Article 139: L'avertissement, le blâme et l’exclusion temporaire des fonctions de quinze (15)
jours au maximum sont des sanctions disciplinaires de premier degré. A ce titre, elles sont
prononcées par les Directeurs de service sans consultation du conseil de discipline, dans le
respect des dispositions de l’article 25 alinéa 2 de la présente loi.

Le refus de fournir les explications demandées entraîne automatiquement l'application d'une


sanction de premier degré.

Article 140 : L’exclusion temporaire des fonctions de seize (16) jours au minimum et de
trente (30) jours au maximum, l’abaissement d’échelon, la mise à la retraite d’office et la
révocation sans suppression du droit à pension sont des sanctions de second degré.

L’exclusion temporaire des fonctions de seize (16) jours au minimum et de trente (30) jours
au maximum est prononcée par le Ministre dont relève le fonctionnaire, sans consultation du
conseil de discipline, dans le respect des dispositions de l’article 25 alinéa 2 de la présente loi.

L’abaissement d’échelon, la mise à la retraite d’office et la révocation sans suppression du


droit à pension sont prononcés par le Ministre chargé de la Fonction Publique après
consultation du conseil de discipline.

Article 141 : En cas de faute grave commise par un fonctionnaire , celui-ci est
immédiatement suspendu par le ministre dont il dépend. Le conseil de discipline est saisi de
l'affaire sans délai, et sous peine de dessaisissement, il doit se prononcer dans un délai d'un (1)
mois.

Le conseil de discipline peut statuer par défaut, si le fonctionnaire en cause refuse de déférer à
ses convocations.

Article 142 : Le fonctionnaire traduit devant le conseil de discipline jouit du droit de se


défendre lui-même ou de se faire assister d'un défenseur de son choix.

Il a le droit d'obtenir, aussitôt que l'action disciplinaire est engagée devant le conseil de
discipline, la communication intégrale de son dossier individuel ainsi que du dossier de
l'affaire.
Article 143: En cas de poursuites judiciaires pénales engagées contre un fonctionnaire, celui-
ci est obligatoirement suspendu de ses fonctions.

Le fonctionnaire ne sera pas l’objet de suspension lorsqu’il est poursuivi pour contravention
de simple police ou pour délit d’imprudence, hormis le cas de délit de fuite concomitant ou de
conduite en état d’ivresse.

Lorsque les faits qui lui sont reprochés sont en même temps constitutifs de faute
professionnelle, la procédure disciplinaire est suspendue jusqu’à l’intervention de la décision
définitive du tribunal.

Article 144 : Lorsque les poursuites judiciaires résultent d’une plainte de son administration
ou service, le fonctionnaire suspendu continue de percevoir la moitié de son traitement et la
totalité des suppléments pour charges familiales.

Il en est de même lorsque les poursuites judiciaires résultent de la plainte de toute autre
personne physique ou morale.

Article 145 : En cas d’acquittement du fonctionnaire poursuivi dans les conditions précisées à
l’article ci-dessus, il est replacé en activité avec versement d’une somme équivalant aux
retenues opérées sur son traitement et reconstitution éventuelle de sa carrière administrative.

En cas de condamnation à une peine n’entraînant pas son exclusion définitive de la fonction
publique, le fonctionnaire concerné sera simplement replacé en activité sans versement des
retenues opérées sur son traitement ni reconstitution de sa carrière administrative.

Article 146 : Lorsque le fonctionnaire est suspendu conformément aux dispositions de


l’article 141 ci-dessus, il conserve pendant la période de suspension la moitié de son
traitement et la totalité des suppléments pour charges familiales.

En cas de suspension de fonctions pour refus de rejoindre le poste assigné, pour abandon de
poste, pour détournement de deniers publics ou pour toute autre faute lourde, le fonctionnaire
perd droit à tout traitement.
La situation du fonctionnaire suspendu en vue de comparaître devant un conseil de discipline
pour faute professionnelle doit être définitivement réglée dans un délai de deux (2) mois, à
compter du jour où la décision de suspension a pris effet.

Lorsque l'intéressé n'a subi aucune sanction disciplinaire ou lorsqu'à l'expiration du délai
prévu à l'alinéa précédent, il n'a pu être statué sur son cas, il est replacé en activité et a droit
au versement d’une somme équivalant aux retenues opérées sur son traitement.

Article 147 : En cas de faute d'une extrême gravité, et sous réserve du respect des dispositions
de l’article 25, alinéa 2 de la présente loi, le Conseil des Ministres peut être saisi de l'affaire
par le ministre dont relève l'agent et statuer sans consulter le Conseil de Discipline.

Article 148 :Les décisions de sanctions sont versées au dossier individuel du fonctionnaire
ainsi que, le cas échéant, les avis ou recommandations du conseil de discipline et tout
document en annexe.

CHAPITRE II : RECOMPENSES

Article 149 : Il peut être accordé aux fonctionnaires les récompenses suivantes :

- lettre de félicitations et d'encouragement,


- décoration pour faits de service public.

Article 150 : La lettre de félicitations et d'encouragement ou la décoration sont décernées au


fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, s'est particulièrement distingué par son
dévouement et son engagement professionnel, sa contribution à l'accroissement du rendement
du service.

Article 151 : La lettre de félicitations et d'encouragement est décernée au fonctionnaire par le


ministre sur proposition du directeur de service.
La décoration pour faits de service public fait l'objet d'un décret du chef de l'Etat, sur
proposition du ministre dont relève le fonctionnaire. Elle donne droit à une bonification d’un
(1) échelon.

TITRE VI : CESSATION DEFINITIVE DES FONCTIONS

Article 152 :La cessation définitive des fonctions résulte :

- de l’admission à la retraite ;
- de la démission ;
- du licenciement ;
- de la révocation ;
- du décès.

CHAPITRE I : ADMISSION A LA RETRAITE

Article 153 : L’admission à la retraite du fonctionnaire intervient d’office à l’initiative de


l’administration ou à la demande du fonctionnaire.

Article 154 : La mise à la retraite d’office est prononcée :

- soit à la suite de la limite d’âge ;


- soit pour inaptitude physique dans les conditions prévues par l’article 102 de la
présente loi ;
- soit par mesure disciplinaire.

Article 155 : Le fonctionnaire atteint par la limite d’âge de son emploi est admis à la retraite
sauf cas de réquisition expressément acceptée par le Ministre chargé de la Fonction Publique.

Le régime des limites d'âges est fixé par décret pris en Conseil des ministres.
L'âge du fonctionnaire est calculé d'après la pièce d'état civil qu'il a produite au moment de
son recrutement.

Article 156 : Sous réserve des dispositions de l’article 155 alinéa 1 ci-dessus, les services
effectués dans l'administration après la limite d’âge ne donnent droit à aucune rémunération ni
n’ouvrent droit à pension.

Article 157 : Tout fonctionnaire qui compte au moins quinze (15) années de services effectifs
peut demander son admission à la retraite avant d’avoir atteint la limite d’âge de la retraite.
Dans ce cas, il bénéficiera d’une pension dans les conditions fixées par le régime général de
retraite applicable aux fonctionnaires. Cette admission à la retraite est subordonnée aux
intérêts du service que l’administration apprécie souverainement.

CHAPITRE II : DEMISSION

Article 158 : La démission est la cessation définitive des fonctions qui résulte d’une demande
expresse du fonctionnaire.

Tout fonctionnaire désireux de démissionner de la Fonction Publique doit, dans un délai de


deux (2) mois avant la date présumée de départ, adresser une demande écrite au ministre
chargé de la Fonction Publique, exprimant sa volonté sans équivoque de quitter
définitivement l'administration.

Le ministre doit faire connaître dans un délai d'un (1) mois, l'acceptation ou le refus de la
démission.

L'acceptation de la demande est sanctionnée par un arrêté du ministre fixant la date de prise
d'effet de la démission qui devient dès lors irrévocable.

Article 159 : Le fonctionnaire démissionnaire qui cesse ses fonctions malgré le refus de
l'autorité compétente, avant l'acceptation expresse de sa démission ou avant la date fixée par
l'autorité compétente, est licencié pour abandon de poste.
Article 160 : L'acceptation de la démission ne fait pas obstacle, le cas échéant, à l'exercice de
l'action disciplinaire en raison de faits qui n'auraient été révélés à l'Administration qu'après
cette acceptation.

CHAPITRE III : RÉVOCATION ET LICENCIEMENT

Article 161 : La révocation est la cessation définitive des fonctions qui résulte de la sanction
d’une faute professionnelle ; elle est prononcée par arrêté du Ministre chargé de la fonction
publique suivant la procédure disciplinaire définie par la présente loi .

Article 162 : Le licenciement est la cessation définitive des fonctions prononcée par arrêté du
Ministre chargé de la Fonction Publique à l’encontre du fonctionnaire pour l’un des motifs ci-
après :

- insuffisance professionnelle ;
- refus de rejoindre le poste assigné ;
- abandon de poste ;
- perte de la nationalité burkinabè ;
- perte des droits civiques ;
- condamnation à une peine d’emprisonnement ferme d’au moins trois (3) mois ou
avec sursis d’au moins dix-huit (18) mois ;
- inaptitude physique ou mentale dûment constatée par le conseil de santé.

Le licenciement intervient également dans le cas de suppression d’emploi en vertu de


dispositions législatives prévoyant notamment les conditions de préavis et d’indemnisation
des intéressés.

Article 163 : Le licenciement pour perte de la nationalité burkinabè ou pour perte des droits
civiques entraîne la suppression du droit à pension. Dans ce cas, les retenues pour pension
sont remboursées.
Article 164 : Le licenciement pour abandon de poste ou pour refus de rejoindre le poste
assigné est subordonné à la procédure de mise en demeure.

Article 165 : Lorsque la procédure de mise en demeure a été suivie, le licenciement pour
refus de rejoindre le poste assigné ou pour abandon de poste est prononcé sans consultation du
conseil de discipline.

CHAPITRE IV : DÉCÈS

Article 166 : En cas de décès du fonctionnaire, l’Administration participe aux frais de


transport du corps et d’inhumation.

Un décret pris en Conseil des ministres précise les modalités de cette participation.

Article 167 : Les ayants droit du fonctionnaire décédé bénéficient :

- du traitement du mois de décès de l’agent ;


- du capital-décès de l’agent ;
- de la pension de survivant éventuellement ou le cas échéant, du remboursement des retenues
pour pension effectuées.

Article 168 : Le traitement du fonctionnaire décédé est acquis jusqu’au dernier jour du mois
de décès à ses héritiers ou ayants droit, après déduction le cas échéant, de toutes les retenues
dont le traitement peut être passible.

Article 169 : Le capital-décès est versé aux ayant-droits de tout fonctionnaire décédé, se
trouvant au moment du décès :

- en activité ;
- en détachement au cas où les statuts de l’organisme ou du service
de détachement ne le prévoient pas ;
- en disponibilité ;
- sous les drapeaux.
Article 170 : Le montant du capital-décès, ses conditions de paiement et modalités de
répartition entre les ayant-droits, sont fixés par décret.

Le montant du capital-décès est exempt de toute taxe et de tout impôt.

Article 171 : En cas de décès consécutif à un accident survenu par le fait du service, les
ayants droit bénéficient, en plus du capital-décès, d’une rente de survivants, dans les
conditions fixées par le régime général de retraite applicable aux fonctionnaires.

TROISIÈME PARTIE :

DISPOSITIONS SPÉCIFIQUES APPLICABLES


AUX AGENTS CONTRACTUELS
DE LA FONCTION PUBLIQUE

TITRE I : DISPOSITIONS GÉNÉRALES

Chapitre I : Vocation fonctionnelle

Article 172 : Les agents contractuels de la Fonction Publique ont vocation à occuper :

- les emplois publics permanents autres que ceux prévus à l’alinéa 1er de l’article 57
de la présente loi ;

- les emplois publics non permanents destinés à la réalisation d’activités


extraordinaires ou conjoncturelles des administrations centrales ou déconcentrées de l’Etat.
Article 173 : Les agents contractuels ne peuvent se prévaloir de la qualité de fonctionnaires
quelle que soit la nature de l'emploi occupé et, sauf stipulations contraires, les dispositions
relatives aux fonctionnaires ne leur sont pas applicables.

CHAPITRE 2 : CLASSIFICATION

Article 174 : Les emplois susceptibles d'être occupés par les agents contractuels sont répartis,
en cinq (5) catégories déterminées dans l’ordre décroissant comme suit :

- Première catégorie ;
- deuxième catégorie ;
- troisième catégorie;
- quatrième catégorie;
- cinquième catégorie.

Article175 : Les quatre premières catégories comprennent chacune trois (3) échelles et la
dernière catégorie deux (2) échelles, correspondant aux niveaux de qualifications, de titres ou
de diplômes exigés des candidats aux emplois de contractuels de la Fonction Publique.

Les échelles des première, deuxième, troisième et quatrième catégories sont désignées dans
l'ordre hiérarchique décroissant par les lettres A, B et C.

Les échelles de la cinquième catégorie sont désignées par les lettres A et B.

A chaque échelle correspond un salaire de base fixé par décret.

TITRE II : RECRUTEMENT

CHAPITRE I : CONDITIONS GENERALES


Article 176 : Les conditions générales d’accès à la qualité d’agent contractuel sont celles
prévues par les articles 10 et 11 de la présente loi.

Article 177: La nomination des agents contractuels à un emploi permanent ou non permanent
ne leur confère aucune vocation à être titularisés dans un emploi de fonctionnaire.

Toutefois, les contractuels de nationalité burkinabé occupant un emploi permanent peuvent


accéder aux emplois de fonctionnaire dans les conditions normales de recrutement des
fonctionnaires.

Les agents contractuels admis dans un emploi de fonctionnaire, sont astreints au stage
probatoire. A leur titularisation, ils bénéficient d’une bonification de deux tiers (2/3) du temps
passé sous le régime de contractuel, dans la limite maximum de trois (3) échelons. Cette
bonification n’intervient pas pour l’avancement de classe.

CHAPITRE II : CONDITIONS DE QUALIFICATION

Article 178 : Indépendamment des conditions fixées à l’article 10 de la présente loi, nul ne
peut être recruté en qualité d'agent contractuel, s'il ne possède une qualification, un titre ou un
diplôme dont le niveau est fixé conformément au tableau de classification joint en annexe 3 de
la présente loi.

CHAPITRE III : RECRUTEMENT ET FORMATION


DU CONTRAT

Article 179 : L’accès aux emplois de contractuel se fait soit par concours directs soit par
sélections sur dossiers. Les décrets d’organisation et les règlementations propres à certains
emplois pourront prévoir la combinaison de ces deux modes de sélection.
Les concours directs sont ouverts aux candidats titulaires de certains titres, diplômes ou de
leurs équivalents et/ou de qualifications professionnelles exigées.

Article 180 : L'engagement individuel d'un agent s'effectue par contrat de travail écrit et signé
du Ministre dont relève l’emploi, sous réserve de l’observation des autres formalités prévues
par la législation du travail en vigueur. L’acte d’engagement est contresigné par l’agent
contractuel concerné.

Article 181 : Le contrat d'engagement doit obligatoirement mentionner :

- l'emploi permanent ou non permanent, objet de l'engagement ;


- la catégorie et l’échelle de classement ;
- le salaire de base.

Article 182 : Tout engagement a lieu en principe pour une durée indéterminée.

Les engagements à durée déterminée ne sont envisagés que pour l'exécution de travaux
limités dans le temps ou pour pourvoir à un remplacement dont la durée est précisée dans le
contrat.

Lorsque la durée des travaux ou celle du remplacement dépasse le temps prévu dans le
contrat, un nouveau contrat devra être établi. A défaut, si l'agent continue ses services au delà
de la durée prévue, son engagement devient un engagement à durée indéterminée.

Article 183 : L'engagement individuel de l’agent contractuel est subordonné à la présentation


préalable des pièces nécessaires à la constitution d'un dossier administratif et dont la liste est
précisée dans l’avis de recrutement.

Article 184 : L'engagement définitif de l'agent contractuel est obligatoirement précédé d'une
période d'essai dont la durée est fixée ainsi qu’il suit :

- 1ère catégorie : 3 mois ;


- 2ème catégorie : 2 mois ;
- 3ème, 4ème et 5ème catégories : 1 mois.
Toutefois, la durée de l’essai est de 8 jours pour le personnel payé à l’heure ou à la journée.

Article 185 : Durant la période d'essai, les parties ont la faculté réciproque de rompre le
contrat de travail à tout moment sans préavis ni indemnité.

La période d'essai peut être prorogée d'une durée égale en cas d'essai non satisfaisant. A
l'expiration de cette seconde période, et si aucune des parties n'a manifesté son intention de
mettre fin au contrat dans les conditions prévues à l’alinéa 1 ci-dessus, l'engagement devient
définitif de plein droit.

Article 186 : Au cours de la période d'essai, toute absence de plus de cinq (5) jours ouvrables
pour cas de maladie ou d'accident dûment constaté est suspensive de la durée de ladite
période.

Article 187 : Il peut être mis fin à la période d'essai avant terme par :

1- l'accord des parties ;


2- le décès ;
3- la démission ;
4- le licenciement.

Article 188 : Le licenciement de l'agent contractuel en période d'essai peut être prononcé
pour:

- faute grave ;
- insuffisance professionnelle ;
- inaptitude physique et/ou mentale dûment constatée ;
- faits antérieurs qui, s'ils avaient été connus, auraient fait obstacle au recrutement.

Article 189 : Lorsque l’Administration se propose d’engager définitivement l’agent à des


conditions autres que celles stipulées pour la période d’essai, elle devra lui faire connaître,
avant l’échéance de cette période, par un projet d’avenant à son contrat, le classement, la
rémunération proposée ainsi que les autres avantages éventuels.
L’agent fera connaître à l’Administration s’il accepte ou refuse les conditions proposées. En
cas de refus, il sera fait application des dispositions de l’article 185 alinéa 1 ci-dessus.

TITRE III : DEVOIRS ET DROITS

Article 190 : Outre les obligations générales qui s’imposent à tout agent de la Fonction
Publique, les agents contractuels sont et demeurent soumis aux obligations liées à l’emploi
qu’ils occupent.

Article 191 : Les agents contractuels ont droit, conformément à la présente loi, à une
rémunération comprenant le salaire de base soumis à retenue pour pension et tous autres
avantages pécuniaires liés à leur emploi.

Les agents contractuels perçoivent le salaire afférent aux catégories et échelles dans lesquelles
ils sont classés.

Le barème des salaires afférents à chaque échelle des catégories prévues à l’article 175 ci-
dessus, est fixé par décret.

TITRE IV : EVALUATION, AVANTAGES DE REMUNERATION, PROMOTION ET

FORMATION PROFESSIONNELLE

CHAPITRE I : EVALUATION ET AVANTAGES


DE REMUNERATION

Article 192 : Les agents sous le régime de contrat à durée indéterminée doivent faire l'objet
chaque année d'une évaluation exprimant leur rendement dans le service.
Le pouvoir d’évaluation appartient au supérieur hiérarchique immédiat de l’agent concerné.

Les résultats attendus et ceux atteints par l’agent concerné ainsi que les observations du
supérieur hiérarchique font l’objet d’un entretien d’évaluation avec l’agent.

A l’issue de l’entretien d’évaluation, une note chiffrée est arrêtée suivant une cotation de un
(1) à dix (10) et communiquée à l’agent concerné.

La note chiffrée attribuée peut être contestée par toute personne ayant intérêt à agir. La
contestation est adressée au Ministre de tutelle de l’agent noté, qui statue après avis du
Comité Technique Paritaire. Toute évaluation jugée complaisante ou abusive expose le
notateur à des sanctions disciplinaires.

Article 193 : Sont assimilées à des périodes de services effectifs comptant pour l'octroi de la
prime d’anciennété, les périodes suivantes :

- la durée du congé administratif ;


- la durée du congé de maternité ;
- la durée du congé pour maladie professionnelle ou accident de travail ;
- toute autre position considérée comme période d’activité.

Article 194 : Les agents sous le régime de contrat à durée indéterminée, bénéficient tous les
deux (2) ans d’une prime d’ancienneté, à condition d’obtenir une moyenne de notes calculée
sur la même période, qui soit au moins égale à 6/10.

Le taux de la prime d’ancienneté est fixé par décret pris en Conseil des Ministres sur
proposition conjointe des Ministres chargés de la Fonction Publique et du Budget.

La prime d’ancienneté est calculée par l’application du taux déterminé, au salaire de base de
l’agent contractuel.

Article 195 : Une prime de rendement est octroyée aux agents contractuels ayant obtenu cinq
(5) notes successives dont la moyenne est égale ou supérieure à 8/10.
La prime de rendement est calculée en fonction de taux applicables au salaire de base de la
catégorie et de l’échelle de classement et fixés comme suit :

- 5% pour une première prime


- 10% pour une deuxième prime
- 20% pour une troisième prime
- 30% pour une quatrième prime
- 50% pour une cinquième et dernière prime.

Les primes de rendement font l’objet de décisions du Ministre dont relève l’agent.

Article 196 : Les modalités de rémunération des agents sous le régime de contrat à durée
déterminée sont précisées dans le contrat lors de sa signature.

CHAPITRE II : FORMATION PROFESSIONNELLE ET


PROMOTION HIÉRARCHIQUE

Article 197 : L’Administration doit accorder toutes facilités et aides aux agents contractuels
pour leur permettre d’acquérir une qualification professionnelle ou d’approfondir leur
formation profesionnelle.

Ces facilités et aides pourront consister, notamment, soit en des autorisations d’absence avec
maintien du salaire, pour assister, à la demande des intéressés, à des cours, conférences,
congrès ou stages se rapportant à leur profession, soit en organisant des cours de formation
et/ou de perfectionnement professionnels.

Article 198 : Les agents contractuels pourront après cinq (5) années au moins d’occupation
de leur emploi, prendre part aux concours ouverts en vue de pourvoir aux emplois de niveau
supérieur. Ils devront en plus justifier d’une moyenne d’au moins 8/10 calculée sur les deux
dernières notations et des qualifications requises pour le nouvel emploi.
TITRE V : EXÉCUTION DU CONTRAT

Article 199 : Les agents contractuels de la Fonction Publique reçoivent, dès leur recrutement,
une affectation prononcée par l’autorité investie du pouvoir de gestion.

Cette affectation a lieu de façon discrétionnaire et peut être modifiée à tout moment pour
nécessités de service.

Article 200 : Le refus de rejoindre son poste d’affectation ou de réaffectation, est une cause
de rupture du contrat imputable à l’agent.

Toutefois, si le lieu d’affectation ou de réaffectation, ou si le poste assigné avaient été


convenus d’accord parties, l’Administration est tenue, lorsqu’elle souhaite le modifier, de
proposer un avenant au contrat de l’agent.

En cas de désaccord, la rupture du contrat de travail est imputable à l'Administration.

Article 201 : Les agents contractuels sont tenus au respect des heures légales de travail dans
les Administrations Publiques.

Article 202 : Pour les nécessités du service, l’Administration peut modifier à tout moment les
clauses du contrat. Ces modifications ont lieu suivant la même procédure et dans la même
forme que celles qui ont présidé à l’engagement.

Article 203 : Tout projet de modification de caractère individuel apporté à l’un des éléments
du contrat doit, au préalable faire l’objet d’une notification écrite.

L’agent dispose, pour compter de la date de notification, d’un délai d’un (1) mois pour faire
connaître son acceptation ou son refus de la modification proposée.

En cas d’acceptation, la modification prend effet à compter de la date de ladite acceptation.


En cas de refus, la rupture du contrat est imputable à l’Administration si la modification
proposée entraîne pour l’agent une diminution des avantages de carrière par rapport à ceux
attachés à l’emploi qu’il occupait. Dans le cas contraire, la rupture sera considérée comme
résultant de l’initiative de l’agent. Celui-ci sera alors considéré comme démissionnaire.

TITRE VI : SUSPENSION DU CONTRAT

Article 204 : Le contrat de travail peut être suspendu pour :

- accident de travail ou maladie professionnelle ;


- accident ou maladie non imputable au service,
- obligations militaires,
- mandat politique ou syndical,
- convenances personnelles,
- tout autre cas prévu par la législation du travail.

Article 205 : La suspension pour cause d’accident de travail ou maladie professionnelle est
prononcée conformément à la législation du travail.

L’agent dont le contrat a été suspendu pour accident de travail ou maladie professionnelle
conserve ses droits aux primes d’ancienneté et à la rémunération.

Article 206 : Dans la limite de douze (12) mois, les absences pour incapacité résultant de
maladie ou accident non imputable au travail ne constituent pas une cause de rupture du
contrat de travail, mais une cause de suspension du contrat de travail.

Article 207 : En cas d’accident ou de maladie non imputable au service, l’agent est tenu d’en
informer son Administration et, sauf cas de force majeure, de produire dans les quarante-huit
(48) heures suivant la cessation de service, un certificat établi par un médecin, constatant
l'incapacité de travail et précisant la durée probable de ladite incapacité.
Article 208 : L'agent dont le contrat a été suspendu dans les conditions prévues à l'article 206
ci-dessus, reçoit de l'Administration une indemnité comme suit :

1. Salaire entier pendant une période égale à la durée du préavis pour les agents ayant une
ancienneté inférieure ou égale à deux (2) ans ;

2. Pour les agents ayant une ancienneté supérieure à deux ans et au plus égale à cinq ans à la
date de cessation de service :
• salaire entier pendant une période égale à la durée du préavis,
• demi-salaire pour le mois suivant la période de plein salaire ;

3.Pour les agents ayant une ancienneté supérieure à cinq ans à la date de cessation de service :
• salaire entier pendant une période égale à la durée du préavis,
• demi-salaire pendant une période de trois mois suivant la période de plein salaire.

Article 209 : Le contrat de travail de l’agent appelé sous les drapeaux est suspendu pendant la
durée de son service militaire ou des périodes obligatoires d’instruction militaire auxquelles il
est astreint, dans les conditions prévues par la législation du travail en vigueur.

Article 210 : Le contrat d’un agent élu pour l’exercice d’un mandat politique à temps plein
est suspendu d’office pour une durée égale à celle du mandat sauf dispositions contraires du
code électoral.

Tout agent élu pour l’exercice d’un mandat syndical peut demander la suspension de son
contrat pour la durée de son mandat.

Dans un délai de deux (2) mois avant l’expiration de la suspension, l’agent doit faire connaître
à son Administration s’il en sollicite ou non le renouvellement.

Article 211 : Tout agent peut demander la suspension de son contrat pour convenances
personnelles. La durée de la suspension est d’un (1) an renouvelable une seule fois.
Deux (2) mois avant l’expiration de la suspension du contrat, l’agent doit informer son
administration de son désir de prolonger ou non la suspension.

Si, passé le délai de suspension, l’agent n’a pas manifesté son désir de reprendre le service, il
est considéré comme démissionnaire.

TITRE VII : RUPTURE DU CONTRAT

Article 212 : La rupture du contrat de travail intervient à la suite de la démission, du


licenciement, du transfert de compétences prévu aux articles 218 et 219 de la présente loi, de
la mise à la retraite ou du décès de l’agent.

CHAPITRE I : DEMISSION

Article 213 : La démission est la rupture du contrat à l’initiative de l’agent. A cet effet,
l’agent doit adresser une demande écrite à son Administration exprimant sans équivoque sa
volonté de quitter son emploi.

La démission a lieu dans le respect des conditions de préavis prévues par la présente loi.

CHAPITRE II : LICENCIEMENT

Article 214 : Le licenciement est la rupture du contrat de travail à l’initiative de


l’Administration.

Le licenciement peut être prononcé :


1) avec préavis ou indemnité compensatrice et indemnité de
licenciement :
- à l’encontre de l’agent incapable de reprendre le service à l’expiration
du délai du congé pour accident ou maladie non imputable au service prévu à l’article 206
ci-dessus ;

- pour suppression d’emploi résultant d’une réduction d’activité ou d’une


réorganisation des services ;

- pour faute ou insuffisance professionnelles.

2) sans préavis ni indemnité, pour faute lourde.

Article 215 : L’indemnité de licenciement prévue à l’article 214 ci-dessus, est calculée par
application de taux au salaire global mensuel moyen des six (6) mois d’activité qui ont
précédé la date du licenciement.

Le pourcentage de l’indemnité de licenciement est fixé ainsi qu’il suit :


- 25 % pour les cinq premières années,
- 30% pour la période allant de la 6ème à la 10ème année incluse,
- 40 % pour la période, s’étalant au-delà de la 10ème année.

Article 216 : Le licenciement pour abandon de poste ou pour refus de rejoindre le poste
assigné est subordonné à la procédure de mise en demeure.

Article 217 : Lorsque la procédure de mise en demeure a été suivie, le licenciement pour
refus de rejoindre le poste assigné ou pour abandon de poste est prononcé sans consultation du
conseil de discipline.

CHAPITRE III : TRANSFERT DE COMPETENCES

Article 218 : Le transfert de compétences est la conséquence du désengagement de l’Etat de


la gestion de certains emplois au profit des collectivités territoriales .
En cas de transfert de compétences aux collectivités locales, les agents contractuels commis à
l’exécution des missions y relatives seront définitivement transférés auxdites collectivités.

Article 219 : Les modalités pratiques du transfert des agents contractuels seront déterminées
par décret pris en Conseil des Ministres.

CHAPITRE IV : PREAVIS

Article 220 : La durée minimum du préavis pour chaque catégorie d’agents est fixée ainsi
qu’il suit :
- 1ère catégorie : 3 mois ;
- 2ème catégorie : 2 mois ;
- 3ème, 4ème et 5ème catégories : 1 mois.

Article 221 : Le délai du préavis court à compter de la date de notification de la décision de


la partie ayant pris l’initiative de la rupture du contrat.

Durant la période de préavis, l’agent est autorisé à s’absenter soit deux (2) jours par semaine,
soit deux (2) heures par jour, pour la recherche d’un nouvel emploi ; ce choix est décidé
d’accord parties.

A la demande expresse de l’agent, ces jours ou heures de liberté pourront être bloqués à la fin
de la période de préavis.

Si, à la demande de l’Administration, l’agent a renoncé à tout ou partie de ce temps de liberté


au profit du service, il percevra une indemnité compensatrice.

Article 222 : Chacune des parties peut se dégager de l’obligation de préavis en versant à
l’autre partie une indemnité compensatrice égale à la rémunération et aux avantages dont
aurait bénéficié l’agent durant le délai de préavis.
Toutefois, l’agent qui aurait trouvé un nouvel emploi avant la fin de la période de préavis peut
quitter immédiatement le service sans être redevable d’une indemnité, sous réserve d’avoir
informé son Administration avant son départ définitif.

Article 223 : En cas de rupture du contrat de travail pour toutes autres causes que la
démission ou le licenciement pour faute lourde, l’agent contractuel ou ses ayant-droits
bénéficient, en plus du préavis ou de l’indemnité compensatrice, d’une indemnité de fin
d’engagement, égale, pour chaque année de service, au pourcentage fixé comme suit et
appliqué au salaire de base :

- de la 1re année révolue à la 5è année révolue : 25 %,


- de la 6è année à la 10è année révolue : 30 %
- au-delà de la 10è année : 40 %.

CHAPITRE V : MISE A LA RETRAITE

Article 224 : L’agent contractuel atteint par la limite d’âge de la retraite en vigueur dans la
Fonction Publique est d’office mis à la retraite et admis à faire valoir ses droits à pension dans
les conditions prévues par les textes en vigueur.

CHAPITRE VI : DECES

Article 225 : En cas de décès de l’agent contractuel, l’Administration participe aux frais de
transport du corps et d’inhumation, dans des conditions déterminées par décret.

Le salaire de présence et toutes les sommes exigibles en vertu des textes en vigueur,
reviennent de plein droit aux ayant-droits de l’agent décédé.

TITRE VIII : REGIME DISCIPLINAIRE ET RECOMPENSES


CHAPITRE I : REGIME DISCIPLINAIRE

Article 226 : Les sanctions disciplinaires applicables aux agents contractuels de la Fonction
Publique sont, dans l’ordre croissant de gravité :

- l’avertissement ;
- le blâme ;
- la mise à pied de quinze (15) jours au maximum ;
- le licenciement.

Article 227 : Dans les Administrations centrales et déconcentrées des ministères et


Institutions, les directeurs et chefs de circonscriptions administratives sont habilités à
prononcer les sanctions d’avertissement, de blâme et de mise à pied de quinze (15) jours au
maximum, après que l’intéressé ait été dûment invité à présenter des explications écrites.

Les ministres et présidents d’institutions sont compétents pour prononcer les sanctions de
licenciement après comparution de l’agent devant le conseil de discipline du ministère ou de
l’institution.

Article 228 : La procédure disciplinaire prévue au présent titre est indépendante des
poursuites judiciaires qui peuvent être exercées contre l’agent.

En cas de poursuites judiciaires, la suspension sans solde doit être prononcée.

L’agent condamné pour crime ou délit à une peine d’emprisonnement ferme de plus de trois
(3) mois ou avec sursis de plus de dix huit (18) mois, est licencié sans préavis à compter de la
date de la décision judiciaire définitive.

CHAPITRE II : RECOMPENSES
Article 229 : Il peut être accordé aux agents contractuels les récompenses suivantes :

- lettre de félicitations et d’encouragement,


- décoration pour faits de service public.

La lettre de félicitations et d’encouragement ou la décoration sont décernées à l’agent qui,


dans l’exercice de ses fonctions, s’est particulièrement distingué par son dévouement et son
engagement professionnel, sa contribution à l’accroissement du rendement du service.

La lettre de félicitations et d’encouragement est décernée à l’agent par le ministre sur


proposition du directeur de service.

La décoration pour faits de service public fait l'objet d'un décret du


Chef de l’Etat, sur proposition du ministre dont relève l’agent. Elle
donne droit à l’octroi d’une prime de rendement de 10%.

QUATRIÈME PARTIE :

DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES

TITRE I : DISPOSITIONS TRANSITOIRES APPLICABLES AUX

FONCTIONNAIRES

Article 230 : Les personnels de l’Etat, fonctionnaires à la date d’entrée en vigueur de la


présente loi seront, en fonction de leurs diplômes, titres ou qualifications professionnels pris
en compte pour leur classification dans la Zatu n° AN VI-0008/FP/TRAV du 26 octobre
1988, portant Statut Général de la Fonction Publique ou dans les statuts particuliers
précédemment en vigueur, reversés dans les catégories et échelles prévues à l’annexe 1 ci-
joint.
Les personnels de l’Etat, fonctionnaires de catégorie E à la date d’entrée en vigueur de la
présente loi, seront soumis à ses dispositions et reversés conformément à l’annexe 2 ci-joint.
Il sera fait application à cet effet, d’un échelonnement indiciaire de 16, 11 et 7 échelons
respectivement pour les 1ère, 2è et 3è classe.

Article 231: Chacun des fonctionnaires visés à l’alinéa 1er de l’article 230 ci-dessus sera
reversé dans la première classe de la catégorie et de l’échelle correspondant à ses diplômes,
titres ou qualifications professionnels et placé à un indice immédiatement supérieur à celui
déjà atteint, avec conservation de l’ancienneté acquise dans sa dernière situation
éventuellement régularisée.

L’ancienneté conservée après le reversement sera prise en compte pour le prochain


avancement d’échelon.

Article 232 :Le fonctionnaire ayant atteint avant le reversement un indice au moins égal au
dernier indice de la première classe de ses nouvelles catégorie et échelle, sera reversé dans la
deuxième classe à un indice égal ou immédiatement supérieur, sans conservation
d’ancienneté.

Article 233 : L’ancienneté de service totalisée à la date d’entrée en vigueur de la présente loi
est valable pour l’avancement de classe.

Les fonctionnaires en activité, justifiant d’une ancienneté de service de huit (8) ans à la date
d’entrée en vigueur de la présente loi, pourront bénéficier de l’avancement de classe sur la
base de la moyenne des notes calculée sur deux (2) ans, à condition que celle-ci soit au moins
égale à 8/10.

L’avancement d’échelon au profit des fonctionnaires en activité à la date d’entrée en vigueur


de la présente loi, sera constaté sur la base de l’ancienneté conservée à partir du reversement
ou éventuellement de la moyenne des deux (2) notes obtenues depuis le dernier avancement.

Article 234: Les fonctionnaires en position de détachement qui remplissent les conditions
prévues à l’article 114 alinéa 2, disposent d’un délai d’un (1) an pour compter de l’entrée en
vigueur de la présente loi, pour faire leur option.
Article 235 :Les fonctionnaires en position de disponibilité ou sous les drapeaux qui
reprennent service après l’entrée en vigueur de la présente loi, seront reversés conformément
aux dispositions transitoires ci-dessus.

Article 236 : Les fonctionnaires-élèves qui achèvent leur formation professionnelle après
l’entrée en vigueur de la présente loi, seront reclassés conformément aux dispositions de
ladite loi.

Les élèves-fonctionnaires qui achèvent leur formation professionnelle après l’entrée en


vigueur de la présente loi, seront intégrés en qualité de fonctionnaires stagiaires
conformément à la classification catégorielle jointe en annexe 1.

Article 237 : Pour les renouvellements éventuels des positions administratives accordées
conformément aux dispositions de la Zatu n° AN VI-0008/FP/TRAV du 26 octobre 1988,
portant statut général de la Fonction Publique, il sera fait application des dispositions de la
présente loi.

Article 238 : Les fonctionnaires en activité à la date d’entrée en vigueur de la présente loi qui
ne désirent pas être régis par les dispositions de cette loi, pourront opter soit pour un départ
volontaire de la Fonction Publique avec indemnisation, soit pour le statut de contractuel.

Cette faculté, qui est ouverte pendant une période de deux (2) ans, peut être exercée dès
l’entrée en vigueur de la présente loi.

TITRE II : DISPOSITIONS TRANSITOIRES APPLICABLES

AUX AGENTS CONTRACTUELS DE LA FONCTION PUBLIQUE

Article 239 : Les dispositions de la présente loi, relatives aux agents contractuels s’appliquent
de plein droit aux agents temporaires et contractuels de la Fonction Publique en service à la
date de son entrée en vigueur.
Les intéressés seront reversés dans les catégories et échelles prévues à l’annexe 3 de la
présente loi en fonction de leurs diplômes, titres et qualifications professionnelles, avec
application du taux de primes d’ancienneté leur permettant d’être à un niveau de salaire brut
égal ou immédiatement supérieur à celui précédemment atteint.

Article 240 : Les personnels de l’Etat, fonctionnaires à la date d’entrée en vigueur de la


présente loi qui le désirent, pourront, pendant un délai de deux (2) ans, opter pour le statut
d’agents contractuels.

Article 241: Les personnels visés à l’article 240 ci-dessus, seront reversés dans les catégories
et échelles prévues à l’annexe 3 de la présente loi, en fonction de leurs diplômes, titres et
qualifications professionnelles, à un niveau de salaire égal ou immédiatement supérieur au
traitement correspondant à leur indice de fonctionnaire.

Article 242 : Les agents contractuels de l’Etat en activité à la date d’entrée en vigueur de la
présente loi qui ne désirent pas être régis par ses dispositions, pourront opter pour un
programme de départ volontaire de la Fonction Publique avec indemnisation.

Cette faculté d’option qui est ouverte pendant une période de deux (2) ans, peut être exercée
dès l’entrée en vigueur de la présente loi.

TITRE III : DISPOSITIONS FINALES

Article 243 : L’Administration dispose d’un délai d’un (1) an pour compter de la date
d’entrée en vigueur de la présente loi, pour adopter les textes d’organisation des emplois,
prévus par ses dispositions.

Article 244 : La date d’entrée en vigueur du système d’évaluation des fonctionnaires et des
agents contractuels de la Fonction Publique, prévu par les articles 78, 79 et 192 de la présente
loi, sera fixée par décret pris en Conseil des Ministres.
Article 245 : La présente loi qui abroge toutes dispositions antérieures contraires, notamment
la Zatu AN VI-0008/FP/TRAV du 26 octobre 1988 portant statut général de la Fonction
Publique, la loi n°50-60/AN du 25 juillet 1960, ensemble et leurs modificatifs, sera exécutée
comme loi de l’État.

Ainsi fait et délibéré en séance publique


à Ouagadougou, le 28 Avril 1998

Le Secrétaire de séance Le Président

Bila Ignace SAWADOGO Mélégué TRAORE

ANNEXE 1

Catégorie Echelle Conditions de classification

Emplois de fonctionnaires pour lesquels le niveau de


recrutement est celui du Doctorat, du Diplôme d’Etudes
1 Approfondies (DEA), du Diplôme d’Etudes Supérieures
Spécialisées (DESS) ou des diplômes professionnels reconnus
équivalents.
Emplois de fonctionnaires pour lesquels le niveau de
A 2 recrutement est celui de la Maîtrise de l’enseignement
supérieur ou des diplômes professionnels reconnus
équivalents.
Emplois de fonctionnaires pour lesquels le niveau de
3 recrutement est celui de la Licence de l’enseignement
supérieur ou des diplômes professionnels reconnus
équivalents.
Emplois de fonctionnaires pour lesquels le niveau de
1 recrutement est celui du DEUG, du DUT, du BTS ou des
diplômes professionnels reconnus équivalents.
Emplois de fonctionnaires pour lesquels le niveau de
B 2 recrutement est celui du Baccalauréat Technique, du Brevet de
Technicien ou des diplômes professionnels reconnus
équivalents.
Emplois de fonctionnaires pour lesquels le niveau de
3 recrutement est celui du Baccalauréat de l’enseignement
secondaire ou des diplômes professionnels reconnus
équivalents.
Emplois de fonctionnaires pour lesquels le niveau de
1 recrutement est celui du BEPC et d’un diplôme professionnel
exigeant deux (2) années de formation ou son équivalent

C Emplois de fonctionnaires pour lesquels le niveau de


2 recrutement est celui du BEPC et d’un diplôme professionnel
exigeant une (1) année de formation, du CAP d’Etat ou leur
équivalent
Emplois de fonctionnaires pour lesquels le niveau de
3 recrutement est celui du BEPC ou son équivalent
Emplois de fonctionnaires pour lesquels le niveau de
1 recrutement est celui du CEPE et d’un diplôme professionnel
exigeant deux (2) années de formation ou son équivalent
Emplois de fonctionnaires pour lesquels le niveau de
D 2 recrutement est celui du CEPE et d’un diplôme professionnel
exigeant une (1) année de formation ou son équivalent
Emplois de fonctionnaires pour lesquels le niveau de
3 recrutement est celui du CEPE ou son équivalent

ANNEXE 2

Catégorie Echelle Conditions de classification

1 Manoeuvre, ouvrier ou employé qualifié exécutant des tâches


nécessitant une formation et comportant des responsabilités

Manoeuvre, ouvrier ou employé exécutant des tâches nécessitant


E 2 une spécialisation acquise en moins de six (6) mois.

3 Manoeuvre, ouvrier sans qualification professionnelle.

ANNEXE 3
Echelle Conditions de classification

Emplois de contractuel pour lesquels le niveau de recrutement est


celui du Doctorat, DEA, DESS, diplôme d'ingénieur de
A conception, BAC + diplômes professionnels exigeant au moins
cinq (5) ans de formation ou tout autre diplôme reconnu
équivalent.
1ère Emplois de contractuel pour lesquels le niveau de recrutement est
Catégorie B celui de la Maîtrise, BAC + diplôme professionnel exigeant quatre
(4) années de formation ou tout autre diplôme reconnu
équivalent.
Emplois de contractuel pour lesquels le niveau de recrutement est
C celui de la Licence, diplôme d'ingénieur des travaux ou des
techniques , BAC + diplôme professionnel exigeant trois (3)
années de formation ou tout autre diplôme reconnu équivalent.
Emplois de contractuel pour lesquels le niveau de recrutement est
A celui du DEUG, DUT, BTS, BAC + diplôme professionnel
exigeant deux (2) années de formation ou tout autre diplôme
reconnu équivalent.
2ème Emplois de contractuel pour lesquels le niveau de recrutement est
Catégorie B celui du BAC Technique, Brevet de Technicien, BAC + diplôme
professionnel exigeant une (1) année de formation ou tout autre
diplôme reconnu équivalent.
Emplois de contractuel pour lesquels le niveau de recrutement est
C celui du BAC, BEP, BEPC + diplôme professionnel exigeant
trois (3) années de formation ou tout autre diplôme reconnu
équivalent.
Emplois de contractuel pour lesquels le niveau de recrutement est
A celui du BEPC + diplôme exigeant deux (2) années de formation
professionnelle ou tout autre diplôme reconnu équivalent.
3ème Emplois de contractuel pour lesquels le niveau de recrutement est
Catégorie B celui du CAP d'Etat, BEPC + diplôme exigeant une (1) année de
formation professionnelle ou tout autre diplôme reconnu
équivalent.
Emplois de contractuel pour lesquels le niveau de recrutement est
C celui du BEPC ou tout autre diplôme reconnu équivalent.

Emplois de contractuel pour lesquels le niveau de recrutement est


A celui du CEP + diplôme exigeant deux (2) années de formation
professionnelle ou tout autre diplôme reconnu équivalent.
4ème Emplois de contractuel pour lesquels le niveau de recrutement est
Catégorie B celui du CEP + diplôme exigeant une (1) année de formation
professionnelle ou tout autre diplôme reconnu équivalent.

C Emplois de contractuel pour lesquels le niveau de recrutement est


celui du CEP ou tout autre diplôme reconnu équivalent.
Emplois d’exécution comportant des tâches qui nécessitent une
5ème A qualification professionnelle.
Catégorie
Emplois d’exécution comportant des tâches qui ne nécessitent
B aucune qualification professionnelle.

Vous aimerez peut-être aussi