Mathematique Financiere

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Math.

Fin 1

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO


MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
INSTITUT SUPERIEUR PEDAGOGIQUE
I.S.P. KANGU
KONGO CENTRAL

COURS DE MATHEMATIQUE FINANCIERE

A l’usage des étudiants de deuxième graduat en sciences de gestion

Par

C.T. Albert MABIALA BINDA

Année académique 2015 - 2016

PLAN DU COURS

INTRODUCTION

Chapitre I. Les Intérêts Composés


Chapitre II. Escompte à Intérêts Composés
Math.Fin 2

Chapitre III. Les annuités


Chapitre IV. Amortissements des Emprunts
Chapitre V. Introduction à l’étude de la Rentabilité d’un investissement

Introduction
Math.Fin 3

Objectif du Cours : Le cours de mathématique financière enseigné à l’Institut Supérieur


pédagogique s’est assigné d’un triple objectif :

1. Développer et faire acquérir le sens d’appréciation de l’ordre de grandeur ;


2. Développer les connaissances mathématiques nécessaires aux autres cours du
programme ;
3. Se doter d’un outil mathématique directement en rapport avec la formation de gradué
en Sciences Commerciales.

Méthodologie d’enseignement.

Compte tenu de la finalité de la section, le cours de mathématique financière sera


essentiellement pratique ; la théorie nous sera développer dans la mesure où elle nous aidera à
la compréhension de la matière.

D’une manière générale, l’effort portera principalement sur la recherche


personnelle de démonstration afin de développer l’esprit de créativité et d’atteindre la maitrise
des calculs pratiques des affaires.

CHAPITRE PREMIER :
LES INTERETS COMPOSES

2.1. INTRODUCTION

Lorsqu’une personne cède momentanément une somme d’argent (C) et la


rémunération que ce prêteur reçoit de son placement s’appelle intérêt (I). Pour déterminer la
valeur de l’intérêt, il faut choisir ou s’accorder sur une durée de remboursement que nous
symbolisons par (n) et sous un certain taux (i). Ces quatre grandeurs qui entrent dans la ligne
de compte pour le calcul de la rémunération du prêteur. Sur le plan financier, le calcul peut se
faire suivant deux formules :
Math.Fin 4

- Celle des intérêts simples considérés comme opération financière à court terme
(inférieur ou égal à une année) qui apparait ici pour des raisons d’ordre pédagogique et afin de
bien dissocier les deux types d’intérêts.

Dans le calcul de ces intérêts, le capital placé initialement ne varie pas pendant
toute la durée du placement et les intérêts produits sont égaux pendant toute la durée du
placement.

Formule :
Math.Fin 5

Après 3 ans de placement d’un montant de 10.000 FC au taux de 4%, les intérêts
obtenus chaque année cessent de devenir statique suite à l’opération de capitalisation telle
qu’on peut observer dans le tableau ci-haut c’est-à-dire les intérêts produits chaque année
s’ajoute au capital initial pour produire encore d’autres intérêts.

En comparant les deux situations présentées, les intérêts paraissent beaucoup plus
élevés en intérêt composé rien que suite au processus de capitalisation :

1.2. DEFINITION ET GRANDEURS

1.2.1. Définition :

Un placement est effectué à intérêts composés si à la fin de chaque période,


l’intérêt simple produit au cours de la période s’ajoute au capital placé au début de cette
période pour constituer avec celui-ci le nouveau capital qui sera placé pendant la période
suivante.

 Exemple

Le citoyen BOTUTA a placé un capital de 150.000 FC dans son compte


personnel à la Raw bank. Le capital reste placé pendant cinq ans tout en
produisant des intérêts. Calculez les intérêts à la fin de la cinquième année au
taux de 6%.

 Solution :

- En cas de placement à intérêt simple, nous appliquons la formule habituelle


des intérêts pour résoudre ce problème.
Math.Fin 6
Math.Fin 7

Formule générale : I = c (1+i)n

Pour tirer i de cette formule, on procède par le produit des moyens est égal au
produit des extrêmes comme au point 2.2
Math.Fin 8

D’après la formule que nous venons de voir, Cn = c(1+i)n ;


C5 = 15.000 (1+0,09)5.

Dans la table financière qui donne la valeur de l’expression (1+i)n, nous cherchons
dans la colonne de i=9% et dans la rangée de n = 5. Au point de rencontre de cette colonne et
la ligne, nous lisons l’expression 1,53862395 équivalent donc à (1,09)5
Math.Fin 9

En se base sur le raisonnement logique pour dégager cette première solution.

A la fin de la cinquième année, le solde du compte sera C 5 = 60.000 X (1,045)5 =


60.000 X 1,246 18194 = 74.770,916 FC. Pendant le 8 derniers mois, les intérêts simples de
cette somme s’élèvent à C5 X 0,045 X 8/12 = 60.000 (1,045)5 X 0,045 X 8/12.

A la date 5 ans et 8 mois, le solde du compte est de :

C(5,8 mois) = 60.000 (1,045)5 X (1+0,045 X 8/12).


Math.Fin 10

Différence entre log y et log 1,029 : 0,012744 – 0,012415 = 0,000 329

Différence tabulaire des logarithmes : 0,012837 – 0,012415 = 0,000422


Math.Fin 11
Math.Fin 12

Par définition,
Math.Fin 13
Math.Fin 14
Math.Fin 15
Math.Fin 16
Math.Fin 17

CHAPITRE DEUXIEME :
ESCOMPTE A INTERETS COMPOSES

2.1. NOTIONS

Les escomptes portent sur les effets de commerce étudiés dans le cours des
documents commerciaux. Il s’agit d’entrer en possession du montant inscrit sur le titre avant
son échéance. Ils peuvent être calculés à intérêt simple et en intérêt composé.

L’escompte est en fait, l’intérêt que l’escompteur touche pour une somme qu’il
paie anticipativement à l’escompté (vendeur du titre).

Enfin, c’est la différence entre la valeur nominale et la valeur actuelle.

2.2. FORMULE ET APPLICATION

Nous distinguons deux types d’escompte :

 Escompte rationnel ou en dedans a pour base de calcul la valeur actuelle ;


 Escompte commercial ou en dehors a pour base de calcul la valeur nominale inscrit
sur le titre.

Dans ce chapitre, il sera question de calculer l’escompte commercial, le seul


recommandé et d’application dans l’escompte des effets de commerce.
Math.Fin 18
Math.Fin 19
Math.Fin 20

 Formule et Solution

- Un effet équivalent à un autre


Math.Fin 21
Math.Fin 22

Est une date à déterminer à laquelle peut s’acquitter en une fois de plusieurs dettes
payables à des époques différentes par un paiement unique égal à la somme des nominaux de
dettes considérées.

 Application

Reprenons le problème précédent et déterminons l’échéance d’un effet unique


dont le nominal est la somme des nominaux de trois autres effets.

 Solution

La somme en question est : 5200 + 2800 + 3500 = 11.500 FC

Nous aurons :
Math.Fin 23

CHAPITRE TROISIEME :
LES ANNUITES

3.1. DEFINITION ET NOTIONS : C’est une série ou suite de paiement


identique ou non effectuée à des intervalles égaux de temps dans le but de rembourser
un emprunt ou de constituer un capital à investir.

Quand les paiements (ou sommes) sont identiques, on parle des annuités
constantes, dans le cas contraires, on parle des annuités variables. Le terme « annuité » fait
référence à une année d’où son nom l’indique. Cette année ou portion du temps qui peut être
exprimée aussi en termes trimestriels, semestriels…généralement appelés « période ».

A titre d’exemple, les annuités peuvent faire l’objet des opérations suivantes :

- La prime d’assurances ;
- Paiement des intérêts sur les dettes obligatoires ;
- Paiement des primes de pension ;
- Des dividendes sur les actions préférées ;
- Le remboursement des dettes hypothécaires, etc.

3.2. TYPES D’ANNUITES

Une suite d’annuité est déterminée lorsqu’on aura défini le nombre des
versements, le montant de chacun des versements, la période ou intervalle de temps qui sépare
deux versements consécutifs, et la date de premier versement.

Généralement on parle aussi de l’origine d’une suite d’annuité. C’est la date qui se
situe une période avant le versement de la première annuité. Schématiquement nous pouvons
représenter une série d’annuité comme suit :

Schéma 1.
Math.Fin 24

A = paiement O = Origine PP = Période de paiement.

Nous référant à ces plusieurs variables qui définissent ou déterminent une suite
d’annuités, nous pouvons distinguer plusieurs types d’annuités.

3.2.1. Annuités certaines et annuités conditionnelles

- Les annuités certaines : sont celles dans lesquelles le nombre des paiements
est connu et fixé d’avance par exemple : le nombre de paiements pour le
remboursement d’une dette obligataire, achat à tempérament, d’une dette
hypothécaire, etc. ;

- Les annuités conditionnelles : sont celles dans lesquelles le nombre de


paiements ne peut pas être déterminé d’avance à cause de l’incertitude que
l’on a au sujet de la réalisation du sinistre.

Exemple dans le cas des primes de certaines polices d’assurance vie ; primes pour
constituer le fonds de pension, etc.

L’incertitude ici est due ou fait que la longueur de la vie totale ou utile de l’assuré
n’est pas déterminable d’avance avec certitude.

3.2.2. Annuités simples et annuités générales

- Les annuités sont dites simples lorsque la période des paiements coïncide avec
la période des intérêts ;

- Elles sont dites générales dans le cas où les intervalles des paiements
différents des périodes des intérêts.

3.2.3. Annuités constantes et annuités variables.

- Les annuités constantes sont celles dans lesquelles tous les paiements sont
égaux. C’est le cas des exemples donnés ci-dessus ;

- Les annuités variables sont celles dans lesquelles les divers paiements sont
différents. Ils croissent ou décroissent, proportionnellement ou non. C’est le
cas de dividendes payés sur les actions ordinaires, revenus périodiques
provenant des investissements, etc.

3.2.4. Annuités de fin de période et annuité de début de période


Math.Fin 25

- On appelle annuité de fin de période (de capitalisation ou ordinaire) celles


dans lesquelles les paiements périodiques sont effectués à la fin de chaque
période ;

- Les annuités de début de période (de placement ou dues) sont celles dans
lesquelles les paiements périodiques s’effectuent au début de chaque période.

Schéma 2.

a11 a01 a02 a03 Aon-2 Aon-1 Ao n


a12 a13 a14 a1n-1 a1n

0 1 PP=P.I 2 n-2 n-2 n-1 n-1

PI,≠ PP

PI,2≠ PP

a0 : paiement dans le cas des annuités de fin de période

a1 : paiement dans le cas des annuités de début de période

PP : la période de paiement

PIi : période des intérêts. Le suffixe « i » ajoute à chaque PI correspondant à la position de


départ (0), la première hypothèse (1) et la deuxième hypothèse (2).

Dans les hypothèses, la période des intérêts diffère de l’intervalle des paiements.
Un intervalle de paiement peut comprendre une ou plusieurs périodes des intérêts et vice
versa.

3.3. VALEUR ACQUISE D’UNE SUITE D’ANNUITES CONSTANTES

Le taux étant connu, la valeur d’une suite d’annuité déterminée dépend seulement
de la date d’estimation. Suite cette date, le programme désigne une telle suite sous diverses
appellations.

La valeur acquise ou définitive d’annuité de fin de période ou de capitalisation est


estimée à la date du dernier versement (= annuité de fin de période), la valeur acquise ou
définitive d’annuité de début de période lorsqu’elle est estimé une période après le dernier
versement (= annuité de début de période).

3.3.1. Valeur acquise ou définitive d’annuité constante de fin de période.


Math.Fin 26

- Notion : Soit à évaluer, au taux i, la valeur acquise à la date du dernier


versement, de n versements périodiques « a » et leur total.

Schéma 3.

a a a a a a a

0 1 2 3 4 3-2 3-1
PI
2PI
(n-3) P.I

(n-2) P.I

(n-1) P.I

- Formule de base
n
(1+i) −1
A=a
i

A. Sommes de versements effectués en valeur définitive

a : Valeur du terme périodique à verser

i : C’est le taux périodique

n= Temps ou nombre des versements

- Illustration

 Supposons que dans le schéma ci-dessus nous posons


a = 1.000 FC i = 0,05 n = 4 ans

N.B. n peut être : ???

4 semaines, alors i = 5% l’an


Math.Fin 27

4 semestre alors i = 5% semestre


4 semestres alors i = 5% trimestre
4 mois alors i = 5% par mois, etc.

n° Versement Durée de placement Valeur acquise

1 1000 3 PI 1.000(1 , 05)3=1.157,625


2 1000 2 PI 1.000(1 , 05)2=1.102 ,5
3 1000 1 PI 1.000(1,05)1 =1.050
4 1000 0 PI 1.000(1,05)° = 1.000

Valeur acquise totale :


4
1 2 3(1 , 05)
1.000+1.000(1, 05) +1.000(1 , 05) +1.000 (1, 05) =1.000 . =4.310,125 Fc
0 ,05

 Déterminer la valeur acquise de 20 versements semestriels de 57 $ chacun (fin de


période). Taux de capitalisation est de 10% l’an.
Taux semestriel est de 10:2= 5% (proportionnel).
Le problème peut être représenté graphiquement.

57 57 57 57 57 57 57

0 1 2 3 18 19 20

A la date du dernier versement, la valeur acquise est donné par la formule.


20
(1 , 05) −1
A20
0 , 05 =57 =¿
0 ,05
20
A0 , 05=57.33,065954=1.884 , 76 $

 Si le taux d’intérêt ou le n ne sont pas donné dans la table financière III, on peut
recourir à l’interpolation.
Si dans le problème ci-dessus le taux était de 5,32% au lieu de 5%, nous aurions
procédé comme suit :

i=0 , 05 , la valeur acquise de 1=33,065.954


Math.Fin 28

Pour
Math.Fin 29

n
(1+i) −1
a= qui est donnée dans la table III
i

Combien d’annuité de 2.500 faut-il verser pour disposer, à la date du dernier versement, de
61.854,3 FC.

Le taux de capitalisation étant 4,5%


n n
61.854 , 3 (1,045) −1 (1,045) −1
= → 24,741707=
2500 i i

Voir table III, Colonne 4,5% nous lisons 24,741707 sur la ligne 17. Donc n est égal à 17
périodes.

3. Recherche du taux (i)

Partant toujours de la formule de base


n
(1+i) −1
Ani =a
i
i
n
A (1+i) −1
=
a i

A quel taux d’intérêt faut-il capitaliser 15 versements annuels de 6.100 $ pour constituer à la
date du dernier versement, un capital de 113.463,37.
15
113.453, 37 (1+i) −1
=
6.100 i
15
(1+ i) −1
18,59891389=
i

Voir table III, colonne 0,03 ou 3% sur la ligne 15 nous lisons l’expression 18,59891389. Donc
i est égal à 3%.

3.3.2. Valeur acquise des annuités constantes de début de période

Valeur acquise estimée d période après le dernier versement

Schéma 5.

a a a a a a

0 1 2 3 4 n-1 n
Math.Fin 30

Le problème est que le capital


Math.Fin 31

¿ 1600 ¿39,992727-1)

¿ 1600 ¿38,992727)

¿ 62.388,362 £ )

Dans le cas des annuités de début de périodes, on peut aussi rechercher l’annuité période (a),
le temps (n) et le taux (i) suivant la même démarche.

D. VALEUR ACTUELLE D’UNE SUITE D’ANNUITES CONSTANTE

3.4.1. Annuité de fin de période.

L’estimation se fait une période avant le premier versement (annuités ordinaires) voir schéma
6 ci-dessous.

L’origine des temps étant fixée une période avant le premier versement chacune des n
annuités « a » se trouve versée à la fin de la période de même ordre. On va escompter à la date
zéro chacune des annuités à verser.

N° Versement Durée de l’escompte Valeur actuelle


1 a 1 période a(1+i )−1
2 a 2 périodes a( 1+i )−2
3 a 3 périodes a( 1+i )−3
n-1 a n-1 périodes
a( 1+i )n−1
n a n période
Sché. a( 1+i )n

a a a a a

1 P.I n-1

2 P.I

3 P.I

(n-1) P.I

n P.I
Math.Fin 32

Désignons par
Math.Fin 33
Math.Fin 34

−n
1−(1+i)
8= Voir table 4 colonne 5% et chercher l’expression 8.
i

n est compris entre 10 et 11. Nous pouvons prendre 10 et majorer de la dernière annuité, ou
attendre après le 10ème versement que A0 atteigne la valeur 1.000 FC avant de la retirer.

3.4.2. Annuité de début de période

Dans ce cas, il est supposé que l’estimation se fait au moment où le premier remboursement
s’effectue ; ce qui veut dire que la valeur trouvée comprend le premier remboursement (non
escompté).

Schéma 7.
a a

1 n-1 n
2
3

n −n+1
1−(1+i)
A0 ( d )=a +1
i i

Ce qui conduit exactement à l’expression de la table IV vus plus haut.

3.5. ECHEANCE COMMUNE D’UNE SUITE D’ANNUITES


CONSTANTES

1. Recherche du versement unique

 Problème : Un emprunteur doit se libérer par 20 versements annuels de Fc 5000. Par


la suite, il obtient de s’acquitter par un versement unique après 5,5 ans. Le taux annuel
d’intérêt est de 6%. Calculer la somme à verser.

La valeur actuelle de 20 versements annuels de 5000 Fc au taux de 6%

−20
1+(1 , 06)
A20
0 , 06 =5000 =57.349,6050 Fc
0 , 06

Dans 5 ans et demi, la valeur acquise de cette somme sera de :

15 5 ,5 5 1 /2
0 , 06 A 0=57.349,6050(1 , 05) →57.349,6050( 1, 06) .(1 , 06)
Math.Fin 35
Math.Fin 36

Ou bien
Math.Fin 37

3.7. LES ANNUITES VARIABLES

3.7.1. Valeur acquise d’une suite d’annuités en progression arithmétique

Schéma 8.

a a+r a+2r a+
a+

1 2 3 n-1 n

 Remarque : Jusqu’ici, les versements ne sont plus égaux, ils croissement, le coefficient
de croissance est r.

La valeur acquise de la suite sera égale à la somme des valeurs acquises par chacune des
annuités immédiatement après le versement de la dernière.

n° Versement Durée de l’escompte Valeur actuelle

1 a n-1 a(1+i)n−1
2 a+b n-2 a( 1+i )n−2+ b(1+i)n−2
3 a+2b n-3 a( 1+i )n−3+ 2 b(1+i)n −3
n-1 a+(n-2)b 1
a(1+1)+(n-2) b(1+I)
n a+(n-1)b 0
a +1(n-1)b

Le total se décompose en deux parties de la manière suivante :


n
(1+i)
La première : a [ (1+i)n−2 +2(1+i)n−2+ …+ ( 1+i )+1 ] a (1)
i

La seconde : b [ (1+i)n−2 +2(1+i)n−3 + …+ ( n−2 )( n−1 ) +(n−1) ]=bs

Calculons S= ( 1+ i )n−2 +2 ( 1+i )n−3+ …+ ( n−3 ) (1+i )2 +¿( n−2 ) (1+i ) + ( n−1 ) (2)

Multipliant par (1+i) les deux membres, nous avons :


n−1 n−2 2
S= ( 1+ i ) =( 1+ i ) +2 ( 1+i ) + …+ ( n−2 ) (1+i) + ( n−1 )( 1+i ) (3)

Retranchant (2) dans (3), nous obtenons :


n−1 n−3 2
S ( 1+i )−S= (1+i ) + ( 1+i ) + …+(1+ i) + ( 1+i ) (1−n)
n
(1+i) −1
S ( 1+i−1 )=Si= −n
i
n
1 (1+i) −1 n
D’où S= . −
i i i
Math.Fin 38
Math.Fin 39

Une personne effectue 6 versements annuels de fin de période de 40.000, 37000, 34.000,
31.000, 28.000 et 25.000 FC. Les sommes étant placées à 5% l’an.

a) Quelles est la valeur actuelle de ces 6 versements ;


b) De quel capital pourra-t-elle disposer 6 ans après le premier versement ? (=3 ans après
le dernier versement) ?

 Solution

Le premier versement se fait un après la date du départ ou l’origine, le dernier


versement est effectué à la date 6, le retrait définitif se fait à la date 9.

Les versements forment une progression arithmétique décroissante.

a)
Math.Fin 40

Ces valeurs acquises forment une progression géométrique de raison a


Math.Fin 41

3.7.4. Valeur acquise d’une série d’annuités en progression géométrique.

n n −n
S =S i (1+i)
i 0

Pour q =1+i

q n−(1+i)n
n
S =n
i 0 (1+i)−n
q−(1+i)
n n
n a q −(1+i)
S=
i 0 n
.
(1+ i) q−(1+i)

q n .(1+i)−n−1
Pour q >(1+i) a
q−(1+ i)
n −n
1−q .(1+i)
(1+i)> q a
( 1+ i )−q

 Exemple : a ¿ 20.000 $ n=10 q=1 , 08 i=0 , 05

 Solution :

10 −10
n 2.000 (1 , 08) x(1, 05) −1 2,158924 x 0,613913−1
S=
i 0 . = 1.227,83.
(1 ,05)10
1 ,08−1 , 05 0 , 03

¿ 216.928 , 1 $

3.8. CAS SPECIAL : LES RENTES PERPETUELLES

3.8.1. Définition de la rente perpétuelle.

C’est un titre de dettes qui prévoit le paiement régulier d’intérêts mais pas le remboursement
du capital, une rente perpétuelle n’a pas théoriquement de terme (n).

En pratique, elle s’achève lorsque l’emprunteur fait faciliter ou décider de racheter tous les
titres en circulation sur le marché. L’émission de nouveaux titres de rente perpétuelle est rare
sur les marchés mais limitons nous maintenant à comprendre la façon dont on les évalue.

1 2 3

0 Flux1 Flux2 Flux 3


Math.Fin 42

3.8.2. Valeur actuelle d’une rente perpétuelle constante

Flux ou annuit é
V.A.=
taux

 Exemple1

L’association des étudiants du « Master Finance » décide de créer un gala annuel et souhaite
mettre en place un plan de financement qui assure la pérennité de l’évènement. Le coût annuel
d’un gala est de 30.000$. Les placements sont rémunérés au taux de 8%. Le premier gala est
prévu dans un an.

Quelle somme l’association dont-elle placer afin de pouvoir financer l’organisation du


gala chaque année ?

 Solution
1 2 3

30.000
30.000
V . A .=F :r = =375.000 $
0 ,08

Si l’association place 375.000$ sur un compte rémunéré à 8%, le gala annuel


pourra avoir lieu chaque année.

Valeur actuelle d’une rente perpétuelle composée des flux croissants.

Ici, nous avons le taux d’intérêt x sur le dépôt et que l’on désire une croissance de
flux par exemple de 3% pour palier soit au problème de l’inflation.

 Exemple2 : Référons aux données ci-haut car celles-ci n’avait pas pris en compte
l’inflation. Soit maintenant ; il est question de prévoir que le coût du gala augmente de
4% par an. Quel doit alors être le montant du placement initial ?

 Formule

1 2 3

30.000 30.000.1 30.000


Math.Fin 43
Math.Fin 44

a) Les emprunts indivis, non divisés en plusieurs titres, et qui seront remboursés comme
tels ;
b) Les emprunts obligataires, divisés en obligations ou titre représentant ces emprunts.

5.2. EMPRUNTS INDIVIS OU ORDINAIRES

Les problèmes qui se posent en rapport avec ces emprunts concernent des termes
ou conditions de remboursement de ces emprunts, ainsi que les modalités de remboursement,
nous distinguons :

1° Les emprunts à remboursement unique c’est-à-dire la capital augmenté des intérêts


composés est remboursé à l’échéance fixée d’avance ;

2° Les emprunts à remboursement unique du principal à l’échéance, les intérêts simples sont
versés à la fin de chaque période d’intérêt (année trimestre, semestre,…). Ces emprunts
sont dits non amortissables ;

3° Les emprunts à remboursement constant du capital, dans lequel une partie constante du
capital (égale au capital emprunté divisé par le nombre des périodes de remboursement)
est remboursée à la fin de chaque période de remboursement. Chaque annuité est égale à
un nième de l’emprunt augmenté de l’intérêt produit par le capital non encore remboursé.
Les annuités sont variables et décroissant. C’est le système classique français ;

4° Les emprunts à remboursement par annuité constante, dans lesquels toutes les annuités sont
égales, mais la part du capital initial remboursé à la fin de chaque période est croissante et
la part remboursée des intérêts décroissante. C’est le système américain SINKING
FUND ;

5° Pour les besoins d’illustration, nous pouvons aussi envisager les emprunts à
remboursement par annuité en progression arithmétique ou géométrique.

Nous noterons, en sus, que dans les cas n° 2 à 5 ci-dessus, il peut être prévu de
franchises ou délai de grâce pour les emprunts d’Etat à Etats, d’Etat à organisation financiers
internationaux ou même organismes financiers nationaux aux investisseurs nationaux, quand
il s’agit du financement des projets qui présentent un certain intérêt économique national. Les
franchises concernent :

 Soit un délai de différé partiel d’amortissement pendant lequel l’emprunteur ne paye


que les intérêts ;
 Soit un délai de différé total pendant lequel le débiteur ne paie rien. Dans ce cas, les
intérêts s’ajoutent au capital principal à la fin de chaque période d’intérêt. Dans les
hypothèses 2 à 5, le créancier prépare et remet au débiteur un tableau d’amortissement
de l’emprunt qui indique les annuités à payer à la fin de chaque période, décomposant
Math.Fin 45

à la fois cette annuité en capital principal remboursé et le montant des intérêts payés,
calculé sur le capital dû au début de la période.

Dans cette étude, l’accent sera beaucoup plus mis sur le système classique français
et le système américain SINKING FUND et quelques cas de franchise ou délai de grâce.

5.3. CAS D’APPLICATION 1

La Banque FISHER accorde à un investissement privé appartenant à la catégorie


de la moyenne entreprise, un prêt de 2.500.000 FC au taux d’intérêt de 2.1% l’an pendant 3
ans. Les intérêts sont capitalisés semestriellement, le principal et les intérêts ne sont payés
qu’à l’échéance de trois ans.

 Solution : P.V Présent Value ou Valeur Présente FV : future value ou Valeur Future
Math.Fin 46

Pour disposer des fonds nécessaires à rembourser à l’échéance (ici 2762.500 ou 2750.000),
l’emprunteur peut constituer un fonds d’amortissement, appelé Sinking Fund en versant à la
fin de chaque période d’intérêt, des annuités « a » qui peuvent être égales ou variables, auprès
d’une institution financière qui les rémunère à son propre taux d’intérêt.

Ainsi, dans notre problème ci-dessus, si l’emprunteur se décide de constituer Sinking Fund en
versant périodiquement les annuités constantes ‘’à’’ placées dans une autre institution
financière d’épargne au taux d’intérêt semestriel de 8%

Nous aurons 2.500.000= a


Math.Fin 47

1° Supposons que les remboursements commencent à la fin du premier trimestre : SYSTEME FRANCAIS

Période Capital dû début (1) Amortissement (2) Intérêts rapportés (3) Annuités à payer (4) Solde Fin Période (5)
PV Capital (1) X i (2) + (3) (1) – (2)
1 5.000.000 0 1 312.500 1 800.000 1.112.500 1 4.687.500
2 4.687.500 1 2 312.500 2 750.000 1.062.500 2 4.375.000
3 4.375.000 2 3 312.500 3 700.000 1.012.500 3 4.062.500
4 4.062.500 3 4 312.500 4 650.000 962.500 4 3.750.000
5 3.750.000 4 5 312.500 5 600.000 912.500 5 3.437.500
6 3.437.500 5 6 312.500 6 550.000 862.500 6 3.125.000
7 3.125.000 6 7 312.500 7 500.000 812.500 7 2.812.500
8 2.812.500 7 8 312.500 8 450.000 762.500 8 2.500.000
9 2.500.000 8 9 312.500 9 400.000 712.500 9 2.187.500
10 2.187.000 9 10 312.500 10 350.000 662.500 10 1.875.000
11 1.875.000 10 11 312.500 11 300.000 612.500 11 1.562.500
12 1.562.000 11 12 312.500 12 250.000 562.500 12 1.250.000
13 1.250.000 12 13 312.500 13 200.000 512.500 13 937.500
14 937.500 13 14 312.500 14 150.000 462.500 14 625.000
15 625.000 14 15 312.500 15 100.000 412.500 15 312.500
16 312.500 15 16 312.500 16 5.000 362.500 16 0
Total 5.000.000 6.800.000 11.800.000

Cas d’application 3.
Math.Fin 48

2° Supposons que les remboursements interviennent six semestres après c’est-à-dire une franchise ou différé de 3 ans

Période Capital dû début Amortissement Capital Intérêts rapportés Annuités à payer Solde Fin Période
PV
1 5.000.000 ---- 800.000 --- 5.800.000
2 5.800.000 ---- 928.000 --- 6.728.000
3 6.728.000 ---- 1.076.480 --- 7.804.000
4 7.804.480 ---- 1.248.716,80 --- 9.053.196,80
5 9.053.196,8 ---- 1.448.511,49 --- 10.501.708,29
6 10.501.708,29 ---- 1.680.273,33 --- 12.181.981,62
7 12.181.981,62 12.818.198,16 1.949.117,06 3.167.315,22 10.963.783,46
8 10.963.783,62 12.818.198,16 1.754.205,35 2.972.403,51 9.745.585,30
9 9.745.585,3 12.818.198,16 1.559.293,65 2.777.491,81 8.527.387,14
10 8.527.387,14 12.818.198,16 1.364.381,94 2.582.580,10 7.309.188,98
11 7.309.188,98 12.818.198,16 1.169.470,24 2.387.668,4 6.090.990,82
12 6.090.990,98 12.818.198,16 974.558,53 2.192.756,69 4.872.792,66
13 4.872.792,66 12.818.198,16 779.646,83 1.802.933,28 3.654.594,50
14 3.654.594,50 12.818.198,16 584.735,12 1.608.021,57 2.436.396,34
15 2.436.396,34 12.818.198,16 389.823,41 1.608.021,57 1.218.198,18
16 1.218.198,18 12.818.198,16 194.911,71 1.413.109,89 ---
Total 12.818.198,16 17.902.125,46 22.902.125 ---
Il s’agit d’un cas de différé total pour 3 ans ou 6 trimestres c’est-à-dire le débiteur s’arrange pour avoir un délai de grâce en ne
versant rien du tout mois sauf les intérêts qui se capitalisent chaque année. Dès qu’il va commencer à rembourser, le principe d’amortissement
variable ou constant sera d’application selon les clauses du contrat.
Math.Fin 49

Cas d’application 4. Même exercice application 2.

Il s’agit ici du remboursement par amortissement variable : SINKING FUND ou Américain

Période Capital dû début Amortissement (2)= Intérêts (3) Annuités Solde dû Fin Période
période (1) Période x taux (4)= (2) + (3) (5)= (1) - (2)
1 5.000.000 82.068,08 800.000 882.068,08 4.917.931,92
2 4.917.931,92 95.198,97 786.869,11 882.068,08 4.822.732,95
3 4.822.732,95 110.430,81 771.637,27 882.068,08 4.712.302,14
4 4.712.302,14 128.099,74 753.968,34 882.068,08 4.584.202,40
5 4.584.202,4 148.595,70 733.472,38 882.068,08 4.435.600,70
6 4.435.606,7 172.371,01 709.697,07 882.068,08 4.263.235,69
7 4.263.235,2 199.950,37 682.117,71 882.068,08 4.063.285,32
8 4.063.285,32 231.942,43 650.125,65 882.068,08 3.831.342,89
9 3.831.342,89 269.053,22 613.014,86 882.068,08 3.562.289,67
10 3.562.289,67 312.101,74 569.966,34 882.068,08 3.250.187,93
11 3.250.187,93 362.038,09 520.030,07 882.068,08 2.888.149,92
12 2.888.149,92 419.964,09 462.103,99 882.068,08 2.468.185,83
13 2.468.185,83 487.158,35 394.909,73 882.068,08 1.981.027,48
14 1.981.027,48 565.103,69 316.964,39 882.068,08 1.415.923,79
15 1.415.923,79 655.520,27 226.547,81 882.068,08 760.403,52
16 760.403,52 760.403,52 121.664,56 882.068,08 ---
Total 5.000.000 9.113.089 14.113.089 ---
Math.Fin 50

Cas d’application 5. Même exercice application 2.

Il s’agit ici du remboursement avec différé de 3 ans ou 6 semestres par amortissement variable

Période Capital dû début Amortissement Intérêts Annuités Solde dû Fin Période


période Période x taux
1 5.000.000 --- 800.000 --- 5.800.000
2 5.800.000 --- 928.000 --- 6.728.000
3 6.728.000 --- 1.076.480 --- 7.804.000
4 7.804.480 --- 1.248.716,80 --- 9.053.196,80
5 9.053.196,80 --- 1.448.511,49 --- 10.501.708,29
6 10.501.708 --- 1.680.273,33 --- 12.181.981,62
7 12.181.981,62 571.348,13 1.949.117,06 2.520.465,19 11.610.633,49
8 11.610.633,49 662.763,83 1857.701,36 2.520.465,19 10.947.869,66
9 10.947.869,66 768.806,04 1.751.659,15 2.520.465,19 10.179.063,62
10 10.179.063,62 891.815,04 1.628.605,18 2.520.465,19 9.287.248,61
11 9.287.248,61 1.034.505,41 1.485.959,78 2.520.465,19 8.252.743,20
12 8.252.743,20 1.200.026,28 1.320.438,91 2.520.465,19 7.052.716,92
13 7.052.716,92 1.392.030,48 1.128.434,71 2.520.465,19 5.660.686,44
14 5.660.686,44 1.614.755,36 905.709,83 2.520.465,19 4.045.931,44
15 4.045.931,08 1.873.116,22 647.348,97 2.520.465,19 2.172.814,86
16 2.172.814,86 2.172.814,86 347.650,38 2.520.465,24 ---
Total 12.181.961,62 20.204.651,95 25.204.651,95 ---
Math.Fin 51
Math.Fin 52

5.5. EMPRUNTS OBLIGATAIRES OU PAR TITRE

(D’après le système classique français)

Dans le domaine financier, un titre constitue un document par lequel l’emprunteur


s’engage pour rassurer son prêteur qu’il aura droit au remboursement de sa créance. Souvent
le remboursement se fait moyennant un coupon c’est-à-dire la dette contractée majorée des
intérêts ou cela peut se faire séparément donc au pair.

Ces titres sont souvent numérotés et peuvent être parfois affectées des lots comme
le faisait jadis la Banque Centrale autour des années 80.

5.5.1. Contenu du tableau d’amortissement par titre

Considérons :

C : La valeur nominale du titre

i : L’intérêt

n : Nombre d’obligation amorties

m : Valeur du montant amorti

m1 : n.C ou amortissement en valeur

N : Nombre des titres V : Emprunt en valeur

Période Dette de la période Intérêt de la Nombre Termes effectifs


période d’obligation
Amortie Valeur Annuités
amortie.
1
Math.Fin 53

5.5.2. Application

Un emprunt d’une valeur nominale 1.600.000$ divisé en 2.000 obligations d’une


valeur 800$ au taux nominal d’emprunt de 6% pendant 8 ans à l’aide des annuités constantes.
Présenter le tableau d’amortissement de ce contrat.

Données

C = 800 $

I = 0,06

N = 2.000 obligations ou titres

V = 2.000.800 = 1.600.000

Solution

Calcul de l’annuité
Math.Fin 54

Période Dette au début de la Intérêt de la période Nombre d’obligation Termes effectifs


période (1) (2) Amort. (3)
Valeur d’amort. (4) Annuités (5)

1 1.600.000 96.000 202 161.600 257.600


2 1.438.400 86.304 214 171.351 257.658
3 1.267.046 76.023 227 181.635 257.658
4 1.085.411 65.125 241 192.533 257.658
5 892.878 53.573 255 204.085 257.658
6 688.793 41.328 270 216.330 257.658
7 472.463 28.348 287 229.310 257.658
8 243.153 14.589 303 243.068 257.657
Math.Fin 55

CHAPITRE SIXIEME :
INTRODUCTION A L’ETUDE DE LA RENTABILITE D’UN INVESTISSEMENT

Cette étude sera mieux approfondie dans votre cours d’évaluation d’un projet
mais à notre niveau, nous allons tout simplement d’introduire afin que vous ayez quelques
éléments du départ et de connaissance générale sur le plan financier en dépit des nombres
d’heures nous imparti pour ce cours de mathématique financière.

L’étude de la rentabilité d’un investissement aboutit toujours à ce qu’on appelle


arbitrage et décisions financières c’est-à-dire d’une manière générale, les dirigeants
investissent compte tenu des informations dont ils disposent : que les bénéfices l’emportent
sur les coûts. En pratique, il est particulièrement ardu de comparer les coûts et les bénéfices
d’un projet, surtout lorsqu’ils sont étalés dans le temps et sont fluctuants, il faut prévoir
exprimer les coûts et les bénéfices en termes comparables et de tenir compte des risques
associés. L’objectif d’une étude financière est de proposer les outils permettant une
comparaison fiable entre coûts et bénéfices lorsqu’ils se produisent à des instants différents ou
qu’ils sont exposés à des risques différents.

Parmi les outils à proposer nous avons primo :

6.1. LA VALEUR ACTUELLE NETTE OU V.A.N

La VAN se calcule comme la différence entre la valeur actuelle des bénéfices et la


valeur actuelle des coûts.

Un projet ne sera retenu que si sa VAN est positive car un projet enrichi celui qui
l’entreprend.

 Exemple :

Jules propose à son ami Clément d’investir dans un projet. Si Clément investit
1.000 € aujourd’hui dans le projet, il aura droit à 500 € à la fin de chacune des trois
prochaines années. Clément à par ailleurs, la possibilité de placer de l’argent au taux de 10%
par an. Clément doit-il investir dans le projet que lui proposes Jules ?

 Solution

Il faut réfléchir en construisant l’échéancier. L’investissement de départ du flux


négatif et les revenus ultérieur sont des flux positifs.

0 1 2 3

-1000€ 500€ 500€


500€
Math.Fin 56

Afin de savoir s’il convient, ou non, d’accepter le projet, il faut calculer la VAN de la
séquence de flux.
Math.Fin 57

0 1 2 3

-1000 2000€

Quel est le taux d’intérêt tel que VAN de ce projet soit nulle ? Pour répondre à cette
question, il faut résoudre l’équation.

0 1 2 3 4

40.000€ -15000€ -15000€ -15000€ -15000€


Math.Fin 58

On parle aussi parfois de délai de recouvrement ou temps de retour. Ce critère


repose sur l’idée qu’un projet qui permet de récupérer rapidement les capitaux immédiatement
investis est un bon projet.

 Exemple.

Soit à étudier l’acquisition d’un équipement d’une valeur de 48.000 € et dont la durée de vie
économique anticipée égale 5 ans ; au bout de ces 5 ans, sa valeur vénale devrait être de 8.000
€.

Période Résultats bruts (cash Fl.) Résultats bruts cumulés


1 10.000 10.000
2 14.000 24.000
3 16.000 40.000
4 18.000 58.000
5 17.000 75.000

Délai de récupération
Math.Fin 59

BIBLIOGRAPHIE

1. W. MASIERI : Notions essentielles de Mathématique Financière, SIREY 1973.


2. G. THERY : Tables Economiques et Financières, Notions et Usage, DUNOD 1973.
3. MUSENGA T. : Cours de Mathématique Financière, G1 Sciences économiques,
UNIKIN, 1986.
4. A. MABIALA : Cours d’évaluation des projets, G3 soir, ISC/Boma, 2015.
5. MUTOMBO L. : Cours d’Arithmétique Commerciale, G1 soir, ISC/Kinshasa, 1989.
6. BERK J. et DEMARZO P. : Finance d’entreprise, nouveaux Horizon, 2ème édition,
France 2011.

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