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Ministère du Développement Rural

Office du Niger - Ségou

Manuel de gestion du réseau


hydraulique
de l’Office du Niger

Edition 2014
SOMMAIRE

S OMMAIRE

PREFACE

REM ERCIEM ENTS

INTRODUCTION

SIGLES ET ABREVIATIONS

EQUIVALENCE DES M OTS UTILISES

CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE L’OFFICE DU NIGER

CHAPITRE 2 : AM ENAGEM ENT STANDARD D’UN PERIM ETRE IRRIGUE

CHAPITRE 3 : DISPONIBILITE DES RESSOURCES EN EAU

CHAPITRE 4 : BESOIN EN EAU D’IRRIGATION

CHAPITRE 5 : GESTION DE L’EAU D’IRRIGATION

CHAPITRE 6 : M ESURE ET ENREGISTREM ENT DES DEBITS D’EAU


D’IRRIGATION

CHAPITRE 7 : ENTRETIEN DES RESEAUX PRIM AIRE, SECONDAIRE ET


TERTIAIRE

ANNEXES :

• ANNEXE 1 : OUVRAGES SUR LE RESEAU PRIMAIRE


• ANNEXE 2 : VANNES AUT OMAT IQUES (AVIO/AVIS)
• ANNEXE 3 : VANNES PLAT ES
• ANNEXE 4 : MODULES A MASQUES
• ANNEXE 5 : LUT T E INTEGREE CONT RE LES PLANT ES AQUAT IQUES NUISIBLES

BIBLIOGRAPHIE
P REFACE

PREFACE

Face aux défis de l’économie de l’eau dans le souci de promouvoir les extensions des superficies
irriguées de la zone Office du Niger, une meilleure conception des infrastructures hydro agricoles
et une gestion optimale des ressources en eau apparaissent comme un élément moteur.
C’est dans cette optique que le Mali, avec l’appui de ses partenaires au développement a engagé
depuis les années 1980 un vaste programme de modernisation des infrastructures hydro agricoles
de l’Office du Niger. Ces actions ont permis la réhabilitation de plus de 50 000 ha de terres
irriguées, la récupération de la totalité des terres abandonnées et l’extension des surfaces irriguées
de l’Office du Niger à 100 000 ha, essentiellement destinés aux Exploitations Agricoles Familiales.
Ce programme de modernisation associé à l’intensification et aux différentes mesures
d’accompagnement a permis d’accroitre les rendements, faisant de l’Office du Niger une zone par
excellence de production du riz au Mali avec plus de la moitié de la production nationale.

Cette affluence de financements publics vers la zone a aussi donné un essor au secteur privé qui a
consenti des investissements remarquables, même si le niveau de ses investissements reste
largement en deçà des attentes. En effet, les demandes privées de terres aujourd’hui dépassent
largement la capacité des principales infrastructures et surtout nécessitent pour leur mise en valeur
la disponibilité des ressources et/ou l’économie d’eau sur les périmètres irrigués en exploitation.
Face à cette diversité de partenaires (Bailleurs de Fonds, Bureaux d’Etudes, Instituts de Recherche,
Entreprises de travaux, Demandeurs de T erres Privés, etc.), l’Office du Niger a plusieurs fois
entrepris des démarches pour se doter d’outils de conception de ses aménagements à travers les
différentes missions d’harmonisation basées sur les résultats d’études des projets BEAU et GEAU.

Ainsi, en 1989, la première mission d’harmonisation a produit un document de référence pour la


conception des réhabilitations et l’aménagement de nouveaux périmètres de l’Office du Niger. Ce
document a plusieurs fois été complété au fur et à mesure de son évolution.
Le présent manuel, consacré à la conception et à la gestion du réseau hydraulique de l’Office du
Niger, est le résultat d’un long processus d’élaboration concertée et participative qui a mis à
contribution les T echniciens de l’Office du Niger. Il est l’expression de la volonté de l’Office du
Niger et de la Coopération Financière Allemande de capitaliser les expériences vécues depuis le
démarrage du programme de modernisation et d’extension du réseau hydraulique de l’Office du
Niger.
Je souhaite bien que son utilisation opérationnelle en fasse chaque jour un outil pour la promotion
des aménagements hydro agricoles à l’Office du Niger au bénéfice des producteurs.
Ilias Dogoloum GORO

Préside nt Directeur Général de l’Office du Niger


REMERCIEMENTS

REMERCIEMENTS

Ce manuel a été financé par la Coopération Allemande, Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW),
dans le cadre des Mesures d'Accompagnement pour l’Appui au siège et aux zones de l’Office du
Niger en matière de Gestion de l’Eau et de Maintenance du Réseau Hydraulique - «PROJET
SIENGO» portant le N°2008 65 089.

La réalisation du manuel a été confié au groupement de bureaux d’études AHT-Group AG


(Allemagne) et BET ICO-MALI qui, à travers ses Assistants T echniques en gestion de l’eau et la
DGEMRH, a collecté les expériences et outils pour la conception et la gestion des infrastructures
hydrauliques de l’Office du Niger.

Nous remercions toutes les personnes ressources qui ont substantiellement apporté leur
contribution en critiquant et relisant ce document. Ces remerciements s’adressent tout
particulièrement à Messieurs :

• SOW Boubacar, Directeur Général Adjoint de l’Office du Niger ;


• SIDIBE Souleymane, Directeur de la Gestion de l’Eau et de la Maintenance du Réseau
Hydraulique de l’Office du Niger ;
• KEIT A Lassana, Contrôleur T echnique à l’Audit Interne de l’Office du Niger ;
• T RAORE Tidiani, Directeur de l’Aménagement et de la Gestion du Foncier de l’Office du
Niger ;
• KONE Bakui, Chef Service Aménagement de l’Office du Niger ;
• LAH Nouhoum, Chargé de mission auprès du PDG de l’Office du Niger ;
• RAIJMAKERS Pieter, Assistant T echnique à l’Office du Niger au compte de l’Union
Européenne ;
• DIARRA Lassana, Chercheur CRRA Niono ;
• SOKONA Mohamed El Béchir, Chef de Division chargé du Foncier et Infrastructures Rurales,
Direction Régionale du Génie Rural à Ségou ;
• DIAWARA Amadou Lamine, Ingénieur Expert en SIG ;
• OUOLOGUEM K. Amadou, Responsable Informatique & Qualité, BET ICO-MALI.

Tout ce travail n’aurait pu être réalisé sans l’accompagnement de la Direction Générale de l’Office
du Niger et la Coopération Allemande, Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW), qu’elles en soient
vivement remerciées.
INTRODUCTION

INTRODUCTION

Ce manuel est conçu pour les besoins des Gestionnaires du réseau hydraulique de l’Office du Niger.
Il sera un outil essentiellement destiné aux :
• Agents de l’Office du Niger qui ont la charge de l’exploitation des équipements de maîtrise des
ressources en eau et sa distribution entre les usagers ;
• Exploitants agricoles pour la gestion et la maintenance du réseau tertiaire et des ouvrages
associés ;
• Bureaux d’études pour la conception des périmètres irrigués type «Office du Niger».
Le manuel répond au souci de les servir de guide dans l’exercice de leur fonction. Il est rédigé en
sept (7) chapitres et cinq (5) annexes.

• Le chapitre 1 est consacré à la présentation de l’Office du Niger et de son infrastructure


hydraulique ;
• Le chapitre 2 traite les éléments de conception standardisée d’un périmètre irrigué type «Office
du Niger». Il définit les principes de base pour la conception, le choix des types d’ouvrage et
leurs calages ;
• Le chapitre 3 traite la disponibilité des ressources en eau dans la zone Office du Niger et
propose des actions pour l’amélioration de cette disponibilité ;
• Le chapitre 4 traite les besoins en eau des plantes. Il définit les données de base pour
l’estimation des besoins en eau des cultures ;
• Le chapitre 5 est consacré à la gestion de l’eau. Il définit les principes de base de la gestion
d’un périmètre irrigué et récapitule l’ensemble des outils à mettre en place pour assurer le
pilotage des irrigations ;
• Le chapitre 6 est consacré aux mesures de débits aux points caractéristiques du réseau
hydraulique, l’enregistrement et l’analyse des débits mesurés ;
• Le chapitre 7 traite l’entretien du réseau hydraulique et des ouvrages a ssociés. Il définit les
différents types d’entretien et le rôle de chaque acteur.
Les annexes sont consacrées au fonctionnement des différents ouvrages et à la lutte intégrée contre
les plantes aquatiques nuisibles :
• Annexe 1 : Ouvrages sur le réseau primaire ;
• Annexe 2 : Vannes automatiques ;
• Annexe 3 : Vannes plates ;
• Annexe 4 : Modules à masques ;
• Annexe 5 : Lutte intégrée contre les plantes aquatiques nuisibles.
Ce manuel ne prétend pas traiter tous les cas de conception et de gestion des périmètres irrigués de
la zone Office du Niger. Il doit être considéré comme une contribution pour l’harmonisation de la
conception, de la gestion et de l’entretien du système d’irrigation gravitaire.
SIGLES ET ABREVIATIONS

S IGLES ET ABREVIATIONS

AHT-Group AG Bureau d’Ingénierie Conseil AHT


AT Assistance T echnique
AV Association Villageoise
AVP Avant-Projet de PAE
BCEO M Bureau Central d’Etudes pour les Equipements d’Outre-Mer
BEAU Besoin en EAU
BETICO Bureau d’Etude T echnique et d’Ingénieurs-Conseils
CPGFE Comité Paritaire de Gestion du Fonds d’Entretien
CPGFERS Comité Paritaire des Gestion des Fonds d’Entretien du Réseau Secondaire
CPGT Comité Paritaire de Gestion des T erres
CPP Comité Paritaire de Partiteur
CPV Comité de Pilotage Villageois
CRRA Centre Régional de Recherche Agronomique
DADR Direction des Aménagements et du Développement Rural
DAO Dossier d’Appel d’Offre
DAGF Direction de l’Aménagement et de la Gestion du Foncier
DAF Direction Administrative et Financière
DAMR Direction Appui au Monde Rural
DGA Directeur Général Adjoint
DGEMRH Direction Gestion de l’Eau et de la Maintenance du Réseau Hydraulique
DPS Direction de la Planification et des Statistiques
DZ Direction Zone
EDM Energie du Mali
ETo Evapotranspiration de Référence
FAO Organisation des Nations unies pour l'Alimentation et l'Agriculture
GEAU Gestion d’EAU
GIE Groupement d’Intérêts Economiques
GIEF Groupement d’Intérêts Economiques Féminin
GIE-HIMO Groupement d’Intérêts Economiques Haute Intensité de Main d’Œuvre
ha Hectare
IGN Institut Géographique National
Kc Coefficient Cultural
KFW KreditanstaltfürWiederaufbau
MCA Millennium Challenge Account
O ERT Organisation d’Entretien du Réseau T ertiaire
ON Office du Niger
O PM Optimum Proctor Modifié
O RSTO M Office de la Recherche Scientifique et T echnique d’Outre-Mer
PAE Plan Annuel d’Entretien
PDG Président Directeur Général
PDI Programme de Développement de l’Irrigation
SIGLES ET ABREVIATIONS

PE Plan d’Eau
PEmax Plan d’Eau Maximal
PEmin Plan d’Eau Minimal
PEnom Plan d’Eau Nominal
PME Petite et Moyenne Entreprise
PRJ Projet de PAE
PU Prix Unitaire
PV Procès-Verbal
SAH Service des Aménagements Hydro-Agricoles
SERP Service Exploitation du Réseau Primaire
SGAF Service Gestion et Aménagement du Foncier
SGE Service Gestion Eau
Service de la Gestion de l’Eau et de la Maintenance du Réseau
SGEMRH
Hydraulique
SIGO N Système d’Information Global de l’Office du Niger
SO GREAH Société Grenobloise d’Etudes et d’Applications Hydrauliques
TN T errain Naturel
ToR T out ou Rien
TV T on Villageois
UE Unité d’Entretien
déVeloppement et Intégration d’un Système d’Information à l’O ffice du
VISIO N
Niger
EQUIVALENCE DES MOTS UTILISES

EQUIVALENCE DES MOTS UTILIS ES

Adducteur
T ête morte (Fala, Canal du Sahel, Canal du Macina, Canal Costes-Ongoïba,
etc.)
Canal primaire Distributeur
Canal secondaire Partiteur ; sous partiteur
Canal tertiaire Arroseur
Canal quaternaire Rigole
Ouvrage d’admission d’eau Vanne automatique, vanne plate et module à masques
Ouvrage vidange Débouché de drain
Drain principal Collecteur
Drain secondaire Drain de partiteur
Drain tertiaire Drain d’arroseur
Réseau quaternaire Rigole
Office du Niger

Direction générale Of fice du Niger

Chapitre 1 :

Présentation de l’Office du Niger


Chapitre 1 : Présentation de l’Office du Niger i

TABLE DES MATIERES


1. INTRO DUCTIO N........................................................................................................... 1
2. PRESENTATIO N GENERALE DE L’O FFIC E DU NIGER .......................................... 2
2.1 Statut e t missions ..................................................................................................... 2
2.2 Zone d’inte rvention ................................................................................................. 2
2.3 Organisation de l’Office du Nige r............................................................................ 3
2.3.1 Organisation de la direction générale....................................................................... 3
2.3.2 Organisation des zones de production...................................................................... 4
2.3.3 Organisation de la Direction Gestion de l’Eau et de la Maintenance du Réseau
Hydraulique ...................................................................................................................... 7
3. LES SYSTEMES HYDRAULIQ UES............................................................................ 10
3.1 Infrastructures hydraulique s ................................................................................. 12
3.1.1 Barrage de Markala et ses ouvrages annexes.......................................................... 12
3.1.2 Réseau primaire d’irrigation et de drainage............................................................ 13
3.1.3 Réseaux secondaire et tertiaire d’irrigation et de drainage....................................... 15
3.2 Zones de production .............................................................................................. 17
3.2.1 Zone de Ké-Macina.............................................................................................. 18
3.2.2 Zone de Kolongo ................................................................................................. 20
3.2.3 Zone de Niono ..................................................................................................... 22
3.2.4 Zone de N’Débougou ........................................................................................... 24
3.2.5 Zone de Kouroumari ............................................................................................ 26
3.2.6 Zone de Molodo................................................................................................... 28
3.2.7 Zone de M’Béwani .............................................................................................. 30

LIS TE DES FIGURES

Figure 1 : Les huit systèmes hydrauliques de la zone office du Niger ......................................... 11


Figure 2 : Schéma du Réseau Primaire de l’Office du Niger...................................................... 16
Figure 3 : Zones de l’Office du Niger ...................................................................................... 17
Figure 4 : Carte de la zone de Ké Macina ................................................................................ 19
Figure 5 : Carte de la zone de Kolongo ................................................................................... 21
Figure 6 : Carte de la zone de Niono ....................................................................................... 23
Figure 7: Carte de la zone de N’Débougou .............................................................................. 25
Chapitre 1 : Présentation de l’Office du Niger ii

Figure 8: Carte de la zone de Kouroumari............................................................................... 27


Figure 9: Carte de la zone de Molodo...................................................................................... 29
Figure 10 : Carte de la zone de M’Béwani............................................................................... 31
Chapitre 1 : Présentation de l’Office du Niger 1

1. INTRODUCTION
Les aménagements de l'Office du Niger (ON) sont l’un des plus anciens de l'Afrique de l'Ouest et
l'un des plus étendus. Les terres de l’ON ont été aménagées à partir des années 1930 dans le delta
intérieur du fleuve Niger. L’ON devait devenir, selon les premiers projets élaborés, le principal
fournisseur de coton des industries textiles de la France, le grenier à riz de l'Afrique de l'Ouest et un
lieu d'innovations techniques et sociales.
Les grands ouvrages de base ont été conçus et construits pour assurer l’irrigation d’un million
d’hectares environ en 50 ans. Le pont barrage, ouvrage principal, est situé à Markala à 35 km de
Ségou.
Ce barrage permet de relever le niveau d’eau du fleuve Niger d’environ 5,50 mètres au-dessus du
niveau normal de l’étiage, ce qui permet de dominer de vastes plaines appartenant au delta intérieur
du fleuve Niger.
A partir d’anciens défluents (appelés Falas) endigués et remis en eau, partent de nombreux canaux
d’irrigation qui répandent leurs eaux sur près de 120 000 ha actuellement aménagés et mis en
valeur (riz, autres céréales, cultures maraichères, canne à sucre, etc.).
Quelques dates clé de l’Office du Niger sont ci-dessous :

• 5 Janvier 1932 : Création de l’Office du Niger ;


• 1934 à 1947 : Construction du barrage de Markala ;
• 1970 -1971 : Abandon de la culture du coton ;
• 1978 : T able ronde des bailleurs de fonds en vue du redressement de l’ON ;
• 1994 : Restructuration de l’Office du Niger.
L’objectif global de l’Office du Niger est d’assurer la mise en valeur et le développement des
cultures irriguées dans le delta central du fleuve Niger. Les atouts pour cela sont entre autres :

• La disponibilité en eau et en terres irrigables ;


• La possibilité d’irrigation par gravité à maitrise totale de l’eau ;
• Le marché en croissance (importation sous régionale de près de 2 millions de tonnes de riz par
an ; croissance démographique forte).
Des contraintes au développement de l’Office du Niger existent, on peut, entre autres, citer :
• L’envasement et l’envahissement par les mauvaises herbes des canaux d´irrigation et de
drainage ;
• L’état défectueux de certains ouvrages hydrauliques ;
• La faible taille des exploitations agricoles familiales ;
• L’insuffisance du système de drainage ;
• La prévalence des maladies liées à l’eau ;
• La commercialisation des produits agricoles et plus particulièrement les produits de
maraîchage ;
Chapitre 1 : Présentation de l’Office du Niger 2

• La conservation et la transformation des produits ;


• La mécanisation agricole.
Les perspectives d’avenir de l’ON sont énormes et prennent en compte toute action qui contribue
au développement de la zone, à la promotion de l’irrigation, à la sécurité et l’autosuffisance
alimentaire au Mali.
C’est ainsi qu’il faut cibler certains domaines comme :

• L’accélération du rythme des aménagements communautaires et privés ;


• La maîtrise des domaines fonciers et du cadastre de l´ON ;
• La mise en place d’OERT (Organisation pour l’Entretien des Réseaux T ertiaires) ;
• L’amélioration de l’efficience de l’irrigation ;
• La création et le développement d’unités de transformation.
2. PRÉS ENTATION GENERALE DE L’OFFICE DU NIGER
2.1 S tatut et missions
L’ON est un Etablissement Public à Caractère Industriel et Commercial1 .Ses principales missions
sont :

• Gestion des eaux ;


• Maintenance des aménagements ;
• Maitrise d’ouvrage déléguée pour les études et le contrôles des travaux ;
• Entretien des infrastructures primaires ;
• Gérance des terres, etc. ;
• Conseil rural et assistance aux exploitants des terres aménagées en approvisionnement en
intrants et matériels agricoles.
Le décret, portant gérance des terres affectées à l’Office du Niger, définit les principales règles de
gestion hydraulique de l’eau et des terres. Il traite la gestion du réseau, les différents modes de
tenure des terres et les comités paritaires de gestion (terre, fonds d’entretien des réseaux
secondaires) permettant de faire participer les exploitants agricoles aux prises de décision.
2.2 Zone d’intervention
La Zone ON couvre la partie occidentale du Delta Central Nigérien comportant deux parties
hydrologiques distinctes :

• A l’Ouest, le delta mort ainsi nommé parce qu’il se trouve hors des limites d’inondation
annuelle du fleuve, alors qu’autrefois il constituait une région lacustre ;
• A l’Est, le delta vif, parce qu’annuellement inondé par les hautes eaux du Niger et de son
défluent, le Diaka.

1
Loi n° 94-004 du 9 mars portant création de l’Office du Niger et décret n° 96-188-/P -RM du 1 er juillet 1996 portant
organisation de la gérance des terres affectées à l’ Office du Niger (appelé décret de gérance)
Chapitre 1 : Présentation de l’Office du Niger 3

L’identification de ce site en 1919 par l’ingénieur français Emile Bélime, l’a conduit à concevoir
un vaste projet d’aménagement hydro agricole avec la remise en eau des anciens défluents fossiles
du fleuve Niger, notamment les «Falas» de Molodo et de Boky-Wéré, à partir desquels, l’on
pouvait irriguer gravitairement les terres du delta. Pour ce faire, il était nécessaire, d’une part de
construire un barrage sur le fleuve Niger et d’autre part de creuser un canal adducteur et deux
canaux principaux.
Le projet initial (1929) prévoyait une superficie irrigable gravitairement de 960 000 ha (510 000 ha
pour la culture du coton et 450 000 ha pour le riz)2 . C’est pour la réalisation de ce vaste programme
que fut créé l’ON le 5 Janvier 1932. D’abord établissement public français doté de la personnalité
civile et de l’autonomie financière, l’ON devient une entreprise de l’Etat malien le 19 Mai 1961.
La mise en œuvre du projet a nécessité la réalisation d’un système d’irrigation constitué d’un
réseau hydraulique hiérarchisé doté de nombreux ouvrages qui permettent la distribution de l’eau
sur l’ensemble du domaine aménagé, d’un système de drainage et d’un système de voies d’accès
permettant la circulation des personnes et des biens.
2.3 Organisation de l’Office du Niger
L’Office du Niger comprend une direction générale située à Ségou et sept zones de production.
2.3.1 O rganisation de la direction générale3
La direction est organisée comme suit : (Voir organigramme ON)

• Président Directeur Général (PDG)


• Directeur Général Adjoint (DGA) :
o Un Secrétariat Particulier et un Assistant de Direction ;
o Des Chargés de Missions ;
o Un Audit interne ;
o Un Service Communication ;
o Un Service Juridique ;
o Un Service Informatique et Information de Gestion.
• Coordinations des Projets
• Direction de l’Aménagement et de la Gestion du Foncier (DAGF)
o Service de l‘Aménagement ;
o Service du Foncier et du Cadastre.
• Direction Gestion de l’Eau et de la Maintenance du Réseau Hydraulique (DGEMRH)
o Cellule Entretien des Biens Immobiliers ;
o Service Gestion de l’Eau et de la Maintenance du Réseau Hydraulique ;
o Service Exploitation du Réseau Primaire.

2
ON : Note de présentation technique, 1960, p.7
3
Organisation issue de la restructuration de 1994 complétée par la réorganisation de 2010
Chapitre 1 : Présentation de l’Office du Niger 4

• Direction Appui au Monde Rural (DAMR)


o Service Vulgarisation et Formation;
o Service Equipements Agricoles ;
o Service Promotion du Monde Rural.
• Direction de la Planification et des Statistiques (DPS)
o Service Suivi Evaluation ;
o Service Suivi Environnemental et Social ;
o Service Stratégie et Programmation ;
o Service Gestion de l’Information, de la Documentation et des Archives.
• Direction Administrative et Financière (DAF)
o Cellule Approvisionnement et Logistique ;
o Service Comptable et Financier ;
o Service Procédures et Marchés ;
o Service Administratif ;
o Service Gestion des Ressources Humaines.
Dans ce manuel de gestion du réseau hydraulique de l’Office du Niger, nous ne traiterons en détail
que la Direction Gestion de l’Eau et de la Maintenance du Réseau Hydraulique (DGEMRH).

• Sept (7) Zones de production :


o Ké-Macina ;
o Kolongo ;
o Niono ;
o N’Débougou ;
o Kouroumari ;
o Molodo ;
o M’Béwani.
2.3.2 O rganisation des zones de production
Les zones sont des structures décentralisées ayant une autonomie de gestion par délégation du PDG.
Des comités paritaires mis en place sont également associés à la gestion des Fonds d’Entretien du
réseau secondaire et à la gestion des terres (CPGFE4 , CPGT 5 ).
Chaque zone comprend les structures ci-après : (Voir organigramme Zone ON)

• Direction ;
• Division Administrative et Financière ;
• Division Gestion de l’Eau et Maintenance du Réseau Hydraulique ;
• Division Appui au Monde Rural ;
• Division de la Planification et des Statistiques.

4
Comité P aritaire de Gestion des Fonds d’Entretien du réseau secondaire
5
Comité P aritaire de Gestion des Terres
Chapitre 1 : Présentation de l’Office du Niger 5

O rganigramme de la Dire ction de l’O ffice du Nige r

PDG
DG A

Secrétariat Chargés de Missions


Particulier

Audit interne Service Communication

Service Juridique Service d’Informatique et Information de Gestion

Coordination Direction de Direction Gestion de Direction Appui Direction de la Direction Administrative Zones de
des Projets l’Aménagement et de l’Eau et Maintenance du au Monde Rural Planification et des et Financière production
la Gestion du Foncier Réseau Hy draulique Statistiques
Cellule Macina
M’Béwani Approvisionnement et
Service de Service Service Suivi
(Bloc D) Logistique
l’Aménagement e Cellule d’Entretien Vulgarisation Evaluation Niono
t de la gestion du des Biens et Formation
Molodo Nord Service Comptable et
foncier Immobiliers
Service Financier N’Débougou
Stratégie et
PAPAM Service Programmation
Service Foncier et Service Gestion de
Equipements Service Procédures et Kouroumari
du Cadastre l’Eau Maintenance du Marchés
Siengo Agricoles
Réseau Hy draulique
Extension Service Gestion
Molodo
de l’Information, Service Administratif
Service
de la
PAMOCP Service Exploitation Promotion du Documentation
du Réseau Primaire Kolongo
Monde Rural et des Archives
Service Gestion des
Ressources Humaines
PAON
M’Béwani
Chapitre 1 : Présentation de l’Office du Niger 6

Organigramme des Zones de l’Office du Niger

DZ

Division Gestion de Division Appui au Division de la Planification et Division Administrative


l’Eau et Maintenance du Monde Rural des Statistiques et Financière
Réseau Hy draulique

Chefs Chef Unité Promotion des Agent Administratif Comptable


d’Entretien Organisations Pay sannes et Financier
Casiers

Aiguadiers et Chefs Animatrices de Conseillers


Vulgarisation et de Enquêteurs Caissier
Eclusiers d’Equipes Agricoles
Formation

Conducteurs, Mécaniciens,
Electriciens, Chauffeurs et
Manœuvres
Chapitre 1 : Présentation de l’Office du Niger 7

2.3.3 Organisation de la Dire ction Gestion de l’Eau e t de la Maintenance du Réseau


Hydraulique
Ge stion de l’eau et e ntretien du réseau hydraulique
Dans le but de mieux organiser la gestion de l’eau, il a été créé :

• Au niveau du siè ge, la Direction de la Gestion de l’Eau et de la Maintenance du Réseau


Hydraulique (DGEMRH) qui comprend le Service de la Gestion de l’Eau et de la Maintenance
du Réseau Hydraulique (SGEMRH), le Service Exploitation du Réseau Primaire (SERP).
• Au niveau des zones, les Divisions de la Gestion de l’Eau et de la Maintenance du Réseau
Hydraulique qui sont constituées de :
o Un Responsable de l’Unité d’Entretien (UE) avec les chefs d’équipe et les manœuvres ;
o Des Chefs de casier avec des aiguadiers, des éclusiers et des surveillants de réseau.
Les activités de la Direction Gestion de l’Eau et de la Maintenance du Réseau Hydraulique
(DGEMRH) sont définies comme suit :

• Elaboration de stratégies et plans d’action en matière de gestion de l’eau et maintenance des


systèmes d’irrigation et de drainage (réseaux primaire, secondaire, tertiaire et quaternaire) en
adéquation avec le calendrier agricole ;
• Elaboration des programmes de gestion de l’eau et de maintenance du réseau hydraulique et
suivi de leur mise en œuvre ;
• Elaboration des bilans d’irrigation et de maintenance des réseaux hydrauliques en rapport avec
les zones ;
• Appui méthodologique et technique aux zones en matière de gestion de l’eau, de maintenance
et d’entretien du réseau hydraulique dans son ensemble ;
• Définition et Evaluation des moyens (humains, matériels et financiers) nécessaires à l’atteinte
des objectifs de gestion de l’eau et de maintenance ;
• Pilotage et Suivi des études, projets et travaux en matière de gestion de l’eau, d’entretien et
maintenance du réseau ;
• Elaboration et suivi de l’exécution du programme annuel d’entretien du réseau primaire ;
• Elaboration et suivi de l’exécution du programme annuel d’entretien des réseaux secondaires ;
• Etudes et mise en œuvre des innovations en matière d’irrigation ;
• Définition des normes d’entretien du réseau et veiller à leur application ;
• Coordination des activités des services placés sous son autorité ;
• Réalisation de l’entretien et de la maintenance des biens immobiliers de l’entreprise ;
• Exécution de toutes tâches liées à la mission de la Direction.
Chapitre 1 : Présentation de l’Office du Niger 8

Les activités du Service Exploitation du Réseau Primaire (SERP) sont décrites comme suit :

• Fourniture de l’eau aux zones de production ;


• Entretien de l’ensemble des canaux et ouvrages du réseau primaire dont le barrage et les
ouvrages régulateurs des points A, B et C.
Les activités de la DGEMRH Zone :
• Fourniture de l’eau aux exploitants et entretien courant et périodique du réseau secondaire ;
• Préparation des dossiers techniques, surveillance et contrôle des travaux d’entretien et de
réfection ;
• Facturation de la redevance en liaison avec la DPS Zone.
Comités paritaires
Dans le cadre des rapports de partenariat avec les exploitants agricoles, des comités paritaires ont
été créés :

• Pour la gestion du foncier, le Comité Paritaire de Gestion des T erres (CPGT );


• Pour la gestion de l’eau et l’entretien du réseau secondaire, le Comité Paritaire de Gestion des
Fonds d’Entretien du réseau secondaire (CPGFE) et le Comité Paritaire de Partiteur (CPP).
Le Comité Paritaire de Gestion des Fonds d’Entretien du réseau secondaire est composé à parité
d’agents de l’Office du Niger et d’exploitants agricoles. Il élabore le projet de Programme annuel
d’entretien, suit l’exécution des travaux et procède à la réception des travaux d’entretien du réseau
secondaire.
Au niveau de chaque casier, l’entretien du réseau est organisé à travers le CPP avec le chef de
casier, l’aiguadier et l’ensemble des chefs d’arroseurs.

Rémunération du service de l’eau


Redevance eau
La redevance eau à l’Office du Niger se définit comme la rémunération de la prestation du service
de l’eau aux exploitants agricoles.
Cette prestation couvre :

• La gestion des infrastructures hydro-agricoles ;


• La maintenance en partie des infrastructures primaires ;
• La maintenance de l’ensemble des infrastructures secondaires ;
• La lutte contre les déprédateurs.
Chapitre 1 : Présentation de l’Office du Niger 9

La redevance en saison hivernale est facturée suivant trois classes :

• Classe 1 : Elle correspond aux aménagements nouveaux et réhabilités avec une maîtrise totale
de l’eau. Ces aménagements bénéficient d’une infrastructure principale et secondaire en très
bon état. Le montant actuel de la redevance pour cette classe est de 67 000 F CFA par hectare ;
• Classe 2 : Elle correspond aux aménagements non réhabilités dont le réseau est d’un niveau de
dégradation moindre. La fourniture de l’eau est suffisante mais la maîtrise n’est pas totale et
notamment en ce qui concerne le drainage et la circulation; Le montant actuel de la redevance
pour cette classe est de 56 950 F CFA par hectare.
• Classe 3 : Elle correspond aux aménagements fortement dégradés et aux hors casiers. Les
conditions d’irrigation et de drainage sont généralement difficiles. Le montant actuel de la
redevance pour cette classe est de 46 950 F CFA par hectare.
La redevance pour les cultures maraîchères durant la contre saison froide est facturée à
6 700 FCFA par hectare et pour la culture du riz en contre saison chaude à 67 000 FCFA par
hectare.
Perspectives
Pour assurer la pérennité des infrastructures hydrauliques à sa charge (réseau secondaire), l’Office
du Niger perçoit une redevance auprès des exploitants agricoles. Cette redevance à l’hectare était
initialement perçue en nature. Elle est basée sur la superficie attribuée.
Depuis 1979, l’Office du Niger s’est engagé dans l’amélioration de la gestion de l’eau de sa zone.
Plusieurs études ont été menées. Les anciens aménagements ont été réhabilités et une structure de
gestion de l’eau a été créée et régulièrement renforcée en moyens humains et matériels. L’entretien
du réseau a connu une nette amélioration avec l’affectation d’au moins 50% de la redevance à
l’entretien du réseau secondaire. Les agents de la gestion de l’eau ont reçu des formations dans de
nombreux domaines.
Aujourd’hui, le problème de la disponibilité de la ressource en eau se pose avec acuité en période
d’étiage avec les programmes d’aménagement envisagés dans le court et moyen terme et la
problématique de la lâchure d’un débit minimum de 40m3 /s à l’aval du barrage de Markala .
L’Office du Niger est de plus en plus sollicité par des investisseurs privés dont les projets
nécessitent de l’eau pendant cette période.
Plusieurs mesures tendant à diminuer les consommations d’eau ont été mises en œuvre.
Récemment, la redevance de contre saison riz a été relevée au même niveau que celle de la saison
et en même temps la redevance des cultures maraîchères a été diminuée afin de décourager les
cultures fortement consommatrices d’eau durant cette période.
Aussi pour les agroindustriels, il est exigé d’adopter les systèmes d’irrigation plus efficients comme
l’aspersion ou le goutte à goutte.
Chapitre 1 : Présentation de l’Office du Niger 10

Il est admis que la tarification au volume permettrait d’amener les usagers de l’eau à plus
d’économie de l’eau. Compte tenu de la complexité du sujet et des difficultés pour son application
dans le système actuel de l’Office du Niger, il a été envisagé dans le cadre du contrat-plan Etat-
Office du Niger-Exploitants agricole 2008-2012 de réaliser une étude participative de faisabilité sur
la tarification volumétrique et tester les outils de consommation d’eau au niveau de l’arroseur.
L’étude a été réalisée et validée. Il reste à mener les tests.

3. LES S YS TÈMES HYDRAULIQUES


La zone de l’Office du Niger comprend huit systèmes hydrauliques avec une superficie totale de
1 445 000 ha (Voir Figure 1). Il s’agit des systèmes hydrauliques suivants :

• Kala inférieur : 67 000 ha


• Kala supérieur : 43 000 ha
• Méma : 95 000 ha
• Farimaké : 91 000 ha
• Karéri : 372 00 ha
• Macina : 583 000 ha
• Kouroumari : 83 000 ha
• Kokéri : 111 000 ha
Les systèmes hydrauliques correspondent aux zones potentiellement irrigables par gravité.
Chapitre 1 : Présentation de l’Office du Niger 11

Figure 1 : Les huit systèmes hydrauliques de la zone office du Niger


Chapitre 1 : Présentation de l’Office du Niger 12

3.1 Infrastructures hydrauliques


Les infrastructures hydrauliques de l’ON comprennent (Voir Figure 2) :

• Le barrage de Markala et ses ouvrages annexes ;


• Le réseau primaire d’irrigation et de drainage et leurs ouvrages associés ;
• Et le réseau secondaire et tertiaire d’irrigation et de drainage et leurs ouvrages associés.
3.1.1 Barrage de Markala e t ses ouvrages annexes
Le barrage de Markala est la pièce maitresse des aménagements hydro-agricoles de l’ON. C’est un
barrage de dérivation construit sur le fleuve Niger, il permet en toute saison de relever le niveau
d’eau jusqu'à la cote 300,55 m+ pour permettre l’irrigation gravitaire de l’ensemble des terres
aménagées de l’ON.

Barrage Markala, fermeture des vannes en période d’étiage


Il comporte deux parties :

• Une partie dite mobile d’une longueur de 816 m de long composée d’un radier en béton sur
lequel sont installées 488 hausses ou vannes mobiles qui peuvent chacune avoir quatre
positions. Le radier est divisé en 14 passes par des piles de 3 m de large qui supportent un pont-
route métallique au-dessus duquel circulent trois chariots de manœuvres des hausses ;
• Une partie fixe ou digue en terre d’une longueur de 1 813 m prolonge la partie mobile sur les
deux rives. Le barrage est équipé d’une passe à poisson d’une largeur de dix-sept mètres ;
Chapitre 1 : Présentation de l’Office du Niger 13

Les ouvrages annexes du barrage sont :

• Le canal adducteur et les ouvrages de prise du point A : Long de 9 km, il transite l’ensemble du
débit utilisé par l’ON, sa capacité est de 300 m3/s. A partir de ce canal, au point A, partent trois
canaux d’irrigation à savoir : Le canal du sahel, le canal du Macina et le canal Costes-Ongoïba ;
• Le canal de navigation et l’écluse de T hio : Ce canal a une longueur de 8 km, il est équipé
d’une écluse.
3.1.2 Rése au primaire d’irrigation et de drainage

a. Rése au primaire d’irrigation


Le réseau primaire ou réseau adducteur comprend :

• Le Canal du Sahel et le Fala de Molodo ;


• Le Canal du Macina et le Fala de Boky-Wéré ;
• Le Canal Costes-Ongoïba.
Canal du Sahel : Il date de 1937 et est creusé sur une longueur de 24 km avec une largeur
d’environ 100 m et une profondeur variant de 3 à 4 m. Il est équipé, à sa tête, d’un ouvrage de prise
comportant 5 passes et d’un système d’écluse. Sa capacité maximale est de 175 m 3 /s. Il rejoint le
Fala de Molodo divisé en 3 biefs. Les deux premiers biefs actuellement en service sont endigués
sur 108 km. Ils sont séparés par l’ouvrage du point B.
Le troisième bief qui prend son départ à partir du point C n’est pas encore construit.

Canal du Macina : Il est long de 20 km avec une largeur de 25 m. Il est équipé, à sa tête, d’un
ouvrage de prise identique à celui du canal du Sahel. Sa capacité maximale est de 75 m3 /s. Il se
prolonge par le Fala de Boky-Wéré, qui est endigué sur 47 km jusqu’à Kolongotomo. Il a été mis
en Service en 1935.

Point A : Prise du canal de Macina


Chapitre 1 : Présentation de l’Office du Niger 14

Canal Costes-Ongoïba : Il a une longueur de 19 km avec une largeur de 20 m. Il est équipé, à sa


tête, d’un ouvrage de prise de deux passes avec une capacité maximale de 48 m 3 /s. Il a été mis en
Service en 1984.
b. Le rése au primaire de drainage
Description
Le réseau de drainage est destiné à évacuer les excès d’eau de l’exploitation agricole. Il suit les
lignes des dépressions du périmètre. Pour l'ensemble de la zone aménagée de l’ON, trois grands
axes de drainage existent :

• Réseau de collecteurs du Kala inférieur et du Kouroumari, constitués de sous-systèmes de


drainage indépendants qui sont :
o Le Drain Kala inférieur Est qui draine les eaux de la zone de Niono et celles de la zone de
N’Débougou à travers le :
♦ Drain principal Niono – Grüber ;
♦ Drain principal Retail ;
♦ Drain principal de Siengo ;
♦ Marigot de N’Dina ;
♦ Drain principal de N’Débougou.
o Le Drain Kala inférieur Ouest qui draine les eaux de la zone de Molodo à travers le :
♦ Drain M3 ;
♦ Drain Bouno Bouo ;
♦ Drain Molodo Central.
o La Grande mare collectrice du Nord qui draine les eaux du casier de Kogoni et celles du
casier de Sokolo :
• Réseau de collecteurs du Macina :
o Le Drain principal de Miou Ouella qui draine le casier de Niaro ;
o Le Drain Bretelle qui draine les eaux des casiers de Boky Wéré et Kokry dans le fleuve
Niger ;
o Le Drain principal de Ké Macina qui draine les eaux de Ké-Macina.
• Réseau de collecteurs du Kala supérieur : Pour ce réseau, le système de drainage n'existe que
partiellement sur le terrain (drain de Massala).
Il collecte les eaux de drainage des casiers dépendants des distributeurs de Béwani, Koumouna,
Seribabougou et Siribala par l’intermédiaire du :
o Drain principal de Massala ;
o Drain de Kalankorla ;
o Drain de T ango : Il n’est construit que partiellement.
Chapitre 1 : Présentation de l’Office du Niger 15

• Le réseau de collecteurs du Kala supérieur collecte aussi les eaux de drainage du :


o Drain de Siébougou ;
o Drain de Kouia.
Fonctionnement
De façon générale, le circuit de drainage dans la zone aménagée de l'ON est orienté vers le nord où
les eaux excédentaires sont soit infiltrées, soit évaporées. Dans les zones de Kolongo et Ké-Macina
les eaux excédentaires sont restituées au fleuve.
Le système de drainage dans son ensemble est déficient. Annuellement on constate une remontée
considérable du plan d'eau dans les drains à cause de :

• L’introduction dans le réseau d’irrigation d’importantes quantités d’eau qui ne sont pas
utilisées ;
• Le développement anarchique des cultures de contre saison de sorte que le réseau reste en eau
pendant toute l’année ;
• La récupération des zones hautes et basses jadis exclues de l’aménagement, qui finalement
dictent les cotes d’irrigation ou provoquent des noyades;
• Le refoulement des drains causé par les obstructions construites par les paysans pour irriguer
les hors casiers ;
• L'insuffisance d'entretien du réseau de drainage entrainant l’envahissement des drains par des
plantes aquatiques nuisibles ;
• L’absence d’exutoire etc.
Ces difficultés sont perceptibles sur tous les drains. Le schéma de drainage des terres de l’ON doit
être global et prendre en compte l’ensemble des problèmes environnementaux afin de permettre
l’assainissement des parcelles. A Ké-Macina, la création d’un exutoire avec clapet anti-retour au
niveau du fleuve est nécessaire.
3.1.3 Rése aux secondaire e t te rtiaire d’irrigation e t de drainage
a. Rése au secondaire e t tertiaire d’irrigation
Plus en aval, les canaux primaires se ramifient en :

• Canaux principaux ou distributeurs qui irriguent une superficie variable de 5 000 à 15 000 ha ;
• Canaux secondaires ou partiteurs qui irriguent une superficie variable de 100 à 1 000 ha et ;
• Canaux tertiaires ou arroseurs qui dominent des ilots d’irrigation variant de 12 à 50 ha, et qui
alimentent les rigoles des parcelles de 2 ha en moyenne.
b. Rése au secondaire e t tertiaire de drainage
Les réseaux de drainage (plus ou moins symétriques et parallèles aux réseaux d’irrigation)
comprennent les rigoles, les drains-arroseurs, les drains-partiteurs et les drains principaux. T outes
les eaux drainées sont amenées vers le drain collecteur pour être évacuées hors du périmètre.
Chapitre 1 : Présentation de l’Office du Niger 16

Figure 2 : Schéma du Réseau Primaire de l’Office du Niger.


DGEMRH Schéma du Réseau Primaire de l'Office du Niger Fig. 2
PE consigne Fala (m+)
PE consigne aux prises distri buteur (m +)
Maxi mum Minim um
Fal a de Maximum Minim um

Drain Massabougou
PE d es bief s du Fala Mol odo
3e Bief
Drain de Sokolo

à maint enir
impérativement Zone de Kouroumari RD
po ur garant ir le s PE Sup. aménagée ~7 000 ha
des canau x prim aire s Point C
294,00 293,80
294,00 293,80

Zone de Kouroumari RG
Sup. aména gée ~1 4 000 ha

Drain Kala Inférieur


Zone de N'Débougou
294,00 293,80 Sup. aménagée ~15 0 00 ha

Fala
296,70 296,10
de
Legende : Molodo
Rése au d'irrigation
2e Zone de Niono
Gruber

Rése au de d rainage
Ro ute B ief Sup. aménagée ~15 0 00 ha
Déversoir
Ech elle 297,30 297,10
Dépre ssion

Drain Kala Supérieur


SUKALA / N-SUKALA
296,30 296,00 Sup. aménagée ~12 0 00 ha
Canne à sucre
Drain KIO

Point B Zone de M'Béwa ni


Sup. aménagée ~12 0 00 ha
297,30 297,10
300,10 299,90
Zone de Molodo
Sup. a mé nagé e ~9 000 ha Fala Canal Costes Ongoiba
de Qmax = 4 8 m3 /s
297,30 297,10 Molodo
1e
Zone de Kolongo Zone Ke-Macina
Bief
Superficie aménagée
Canal du Sahel ~ 16 000 ha ~ 1 0 000 ha
Qmax = 175 m 3/s 298,40 297, 90
M.M.M.
Canal Sahel 299,00 Sup. ~8.000 ha
Canal C-O 300,00 Cultures divers
Drain Bretel

Canal Macina 299,00


Point A Fala de
Boky Wéré
300,50 300,15 Ca nal duMa cina
Qm ax = 75 m3/s Macina

Canal Adducteur Kolo ngo


Qmax = 300 m3/s Fleuve Niger
Kirango

300,55 300,25 Ecluse d e Thio

Fleuve Niger Canal de Thio


Koulik oro Barrage de Markala
Chapitre 1 : Présentation de l’Office du Niger 17

3.2 Zones de production


L’Office du Niger comprend aujourd’hui 7 zones de production. Voir Figures 4 à 10 ci-jointes.
Figure 3 : Zones de l’Office du Niger
Chapitre 1 : Présentation de l’Office du Niger 18

3.2.1 Zone de Ké-Macina


La zone a un effectif de 91 agents. Les structures organisationnelles de la zone sont récapitulées ci-
dessous.
• Association villageoise (AV) : 58
• T on villageois (T V) : 1
• Coopérative (COOP) : 44
• Groupement d’Intérêt Economique (GIE) : 58
• Groupement d’Intérêt Economique-Haute Intensité de Main d’Œuvre (GIE-HIMO) : 50
• Groupement d’Intérêt Economique Féminin(GIEF) : 40
• Organisation d’Entretien des Réseaux T ertiaires (OERT ) : 309
Elle couvre une superficie totale de 9 668 ha et comprend trois casiers aménagés qui dépendent
tous du distributeur de Kokry :
• Le casier de Kokry B (3 478 ha) : Il s’étend du partiteur K2 bis au partiteur K4 tous équipés
d’un dispositif combiné vanne automatique - module à masques ;

• Le casier de Kokry C (2 650 ha) : Il s’étend du partiteur K5 au partiteur K10 tous équipés d’un
dispositif combiné vanne automatique module à masques ;

• Le casier de Ké-Macina (3 540 ha) : Il s’étend du partiteur PM1 au partiteur PM5 tous équipés
de modules à masques.
Chapitre 1 : Présentation de l’Office du Niger 19

Figure 4 : Carte de la zone de Ké Macina


Chapitre 1 : Présentation de l’Office du Niger 20

3.2.2 Zone de Kolongo


La zone dispose d’un effectif de 56 agents. Les structures organisationnelles de la zone sont
récapitulées ci-dessous :
• Association villageoise (AV) : 51
• T on villageois (T V) : 10
• Coopérative (COOP) : 35
• Groupement d’Intérêt Economique (GIE) : 32
• Groupement d’Intérêt Economique-Haute Intensité de Main d’Œuvre (GIE-HIMO) : 35
• Groupement d’Intérêt Economique Féminin(GIEF) : 68
• Organisation d’Entretien des Réseaux T ertiaires (OERT ) : 319
Elle couvre une superficie de 15 881 ha et comprend quatre casiers :

• Le casier de Kokry A (2 796 ha) : Il est alimenté en eau par le distributeur de Kokry (équipé
d’une vanne automatique) et il s’étend sur les partiteurs K1, K1bis, K1ter, K1quater et K2 qui
sont tous munis soit de modules à masques soit de vannes automatiques ;
• Le casier de Boky-Wéré (3 528 ha) : Il est alimenté en eau par le distributeur de Boky-Wéré
(équipé de vanne automatique) et il s’étend du partiteur BW1 au partiteur BW6 qui sont tous
munis de modules à masques ;

• Le casier de Niaro (3 352 ha) : Il est alimenté en eau directement par le Fala, sa prise est
équipée d’une vanne plate et il s’étend du partiteur MN1 au partiteur MN6 et du partiteur NO1
au partiteur NO4, qui sont tous munis de vannes plates ;
• Le casier de Sossé-Sibila (5 032 ha) : Il est alimenté en eau directement par le Fala de Boky
Wéré, sa prise est équipée d’une vanne plate ;

• Les baux (1 173 ha) : Cette superficie représente l’ensemble des baux mis en valeur de la zone.
Chapitre 2 : Présentation de l’Office du Niger 21

Figure 5 : Carte de la zone de Kolongo


Chapitre 1 : Présentation de l’Office du Niger 22

3.2.3 Zone de Niono


La zone dispose d’un effectif de 83 agents. Les structures organisationnelles de la zone sont
récapitulées ci-dessous :
• Association villageoise (AV) : 28
• T on villageois (T V) : 2
• Coopérative (COOP) : 25
• Groupement d’Intérêt Economique (GIE) : 50
• Groupement d’Intérêt Economique-Haute Intensité de Main d’Œuvre (GIE-HIMO) : 34
• Groupement d’Intérêt Economique Féminin(GIEF) : 65
• Organisation d’Entretien des Réseaux T ertiaires (OERT ) : 335
Elle couvre une superficie de 14 009 ha et comprend cinq casiers :

• Le casier Retail (I, II, III) (3 663 ha) : Il est alimenté en eau par le distributeur Retail, branche
Niono, qui est équipé d’une vanne automatique et il s’étend du partiteur N1 au partiteur N10
tous munis de vannes plates ;
• Le casier Grüber (2 564 ha) : Il est alimenté en eau par le distributeur Grüber nord (équipé
d’une vanne automatique) et il s’étend du partiteur G1 au partiteur G6 tous munis de modules à
masques ;

• Le casier de Kouia (KO) (1 284 ha) : Il est alimenté en eau par le distributeur Kouia (équipé
d’une vanne plate) et il s’étend du partiteur KO1 au partiteur KO5 tous munis de vannes plates ;

• Le casier Kolodougou (KL) (3 473 ha) : Il est alimenté en eau par le distributeur Gruber sud et
il s’étend du partiteur KL2 au partiteur KL4 tous munis de vannes plates pour certains et de
semi-mobiles pour d’autres ; les partiteurs KL0 et KL1 sont, actuellement, directement
branchés sur le Fala afin de diminuer les pertes de charges. Ils sont tous munis de vannes
plates ;
• Le casier Retail IV et IV bis (2 058 ha) : Il est alimenté en eau par le distributeur de Retail,
branche Retail IV, qui est équipé d’une vanne automatique et il s’étend du partiteur R1 au
partiteur R21 qui sont munis de vannes plates pour certains et de modules à masques pour
d’autres ;
• Les baux (967 ha) : Cette superficie représente l’ensemble des baux mis en valeur de la zone.
Chapitre 1 : Présentation de l’Office du Niger 23

Figure 6 : Carte de la zone de Niono


Chapitre 1 : Présentation de l’Office du Niger 24

3.2.4 Zone de N’Débougou


La zone dispose d’un effectif de 71 agents. Les structures organisationnelles de la zone sont
récapitulées ci-dessous :
• Association villageoise (AV) : 25
• T on villageois (T V) : 1
• Coopérative (COOP) : 46
• Groupement d’Intérêt Economique (GIE) : 52
• Groupement d’Intérêt Economique-Haute Intensité de Main d’Œuvre (GIE-HIMO) : 35
• Groupement d’Intérêt Economique Féminin(GIEF) : 22
• Organisation d’Entretien des Réseaux T ertiaires (OERT ) : 709
Elle couvre une superficie totale de 14 995 ha et comprend quatre casiers :

• Le casier de Siengo (3 583 ha) : Il est alimenté en eau par le distributeur Siengo (équipé d’une
vanne automatique) et il s’étend du partiteur S1 au partiteur S13, tous munis de modules à
masques ;
• Le casier de Boloni (4 780 ha) : Il est alimenté en eau par le distributeur de N’Débougou
(équipé d’une vanne automatique) et il s’étend du partiteur B1 au partiteur B10, tous munis de
vannes plates ;

• Le casier de N’Débougou (2 317 ha) : Il est alimenté en eau par le distributeur de N’Débougou
(équipé d’une vanne automatique ; identique à celle du casier de Boloni) et il s’étend du
partiteur ND1 au partiteur ND17, tous munis de vannes plates ;
• Le casier de N’Dobougou (3 212 ha) : Il est alimenté en eau par la branche Est du distributeur
de N’Débougou (équipé d’une vanne automatique) et il s’étend du partiteur BE1 au partiteur
BE14, tous munis de vannes plates.

• Les baux (1 103 ha) : Cette superficie représente l’ensemble des baux mis en valeur de la zone.
Il faut signaler que d’autres casiers sont en cours d’aménagement, notamment :
• Le casier de Phédié : 1 804 ha ;
• Le casier de Sabalibougou : 2 220 ha ;
• Le casier de Siengo extension : 1 722 ha ;
• Le casier de N’Dilla : 848 ha (dont 300 ha en cours d’aménagement).
Chapitre 1 : Présentation de l’Office du Niger 25

Figure 7: Carte de la zone de N’Débougou


Chapitre 1 : Présentation de l’Office du Niger 26

3.2.5 Zone de Kouroumari


La zone dispose d’un effectif de 76 agents. Les structures organisationnelles de la zone sont
récapitulées ci-dessous :
• Association villageoise (AV) : 32
• T on villageois (T V) : 1
• Coopérative (COOP) : 25
• Groupement d’Intérêt Economique (GIE) : 88
• Groupement d’Intérêt Economique-Haute Intensité de Main d’Œuvre (GIE-HIMO) : 42
• Groupement d’Intérêt Economique Féminin(GIEF) : 50
• Organisation d’Entretien des Réseaux T ertiaires (OERT ) : 646
Elle couvre une superficie totale de 20 064 ha (Casier MCA y compris) et comprend quatre casiers :
• Le casier de Kogoni A (3 788 ha) : Il est alimenté en eau par le distributeur de Kogoni (équipé
d’une vanne plate) et il s’étend du partiteur K2 au partiteur K15 tous munis de vannes plates,
une autre partie est alimentée par la Branche Est ;

• Le casier de Kogoni B (3 895 ha) : Il est alimenté en eau par le même distributeur de Kogoni
(équipé d’une vanne plate) et il s’étend du partiteur K16 au partiteur K23 tous munis de vannes
plates, une partie est alimentée par la Branche Ouest du distributeur de Kogoni et s’étend du
partiteur KO1 au partiteur KO8 ;
• Le casier de Sokolo (4 947 ha) : Il est alimenté en eau par le distributeur de Sokolo (équipé
d’une vanne automatique) et il s’étend du partiteur SK2 au partiteur SK 21 munis de modules à
masques. Une partie de ce casier est alimentée par le distributeur de Banifing (équipé en tête
d’une vanne plate) et s’étend du partiteur B1 au partiteur B4 ;
• Le casier d’Alatona (6 516 ha) : Il est alimenté en eau par le distributeur d’Alatona (équipé
d’une vanne automatique) et il s’étend du partiteur P1 au partiteur P18 qui sont munis de
modules à masques ;

• Les baux (918 ha) : Cette superficie représente l’ensemble des baux mis en valeur de la zone.
Il faut signaler qu’un autre casier est en cours d’aménagement :

• Le casier de T ouraba (2 813 ha) : Il est en cours d’aménagement.


Chapitre 1 : Présentation de l’Office du Niger 27

Figure 8: Carte de la zone de Kouroumari


Chapitre 1 : Présentation de l’Office du Niger 28

3.2.6 Zone de Molodo


La zone dispose d’un effectif de 61 agents. Les structures organisationnelles de la zone sont
récapitulées ci-dessous :
• Association villageoise (AV) : 17
• T on villageois (T V) : 2
• Coopérative (COOP) : 9
• Groupement d’Intérêt Economique (GIE) : 518
• Groupement d’Intérêt Economique-Haute Intensité de Main d’Œuvre (GIE-HIMO) : 43
• Groupement d’Intérêt Economique Féminin(GIEF) : 60
• Organisation d’Entretien des Réseaux T ertiaires (OERT ) : 615
Elle couvre une superficie totale de 8 493 ha et comprend trois casiers :
• Le casier Sud (3 629 ha) : Il est alimenté en eau par le distributeur Sud (équipé d’une vanne
plate) et il s’étend sur les partiteurs MD1, MD2, MD3 et M1, M2 tous munis de vannes plates.

• Le casier Central (1 881 ha) : Il est alimenté en eau par le canal principal de Molodo (équipé
d’une vanne plate) et il s’étend du partiteur M3 au partiteur M10 tous munis de vannes plates.

• Le casier Nord (2 983 ha) : Il est alimenté en eau par le canal principal de Molodo et le
distributeur de Faba qui sont tous équipés de vannes plates ainsi que les partiteurs. Les
partiteurs M11 à M21 sont branchés sur le canal principal de Molodo et les partiteurs F1 et F2
sont branchés sur le distributeur de Faba.
Chapitre 1 : Présentation de l’Office du Niger 29

Figure 9: Carte de la zone de Molodo


Chapitre 1 : Présentation de l’Office du Niger 30

3.2.7 Zone de M’Béwani


La zone dispose d’un effectif de 79 agents. Les structures organisationnelles de la zone sont
récapitulées ci-dessous :
• Association villageoise (AV) : 37
• T on villageois (T V) : 1
• Coopérative (COOP) : 19
• Groupement d’Intérêt Economique (GIE) : 48
• Groupement d’Intérêt Economique-Haute Intensité de Main d’Œuvre (GIE-HIMO) : 55
• Groupement d’Intérêt Economique Féminin(GIEF) : 31
• Organisation d’Entretien des Réseaux T ertiaires (OERT ) : 316
Elle couvre une superficie totale de 11 750 ha et comprend cinq casiers :

• Le casier de Kanto (Bloc D) (2 351 ha) : Il est alimenté en eau par le distributeur de M’Béwani
(équipé d’une vanne automatique) et il s’étend sur les partiteurs MB4, MB7, MB8, MB9,
MB10 droite, MB11 munis de modules à masques et de vannes plates ;
• Le casier de M’Béwani (Bloc C : 2 639 ha) : Il est alimenté en eau par le distributeur de
M’Béwani (équipé d’une vanne automatique) et il s’étend sur les partiteurs MB1, MB2, MB3,
MB5 et MB6 tous munis de modules à masques ;
• Le casier de Koumouna (1 550 ha) : Il est alimenté en eau par les distributeurs de Koumouna et
de Siribabougou qui sont équipés de vannes automatiques et il s’étend du partiteur KM1 au
partiteur KM12 pour le distributeur de Koumouna et le partiteur S1 sur le distributeur de
Siribabougou munis de modules à masques ;
• Le casier de Siribala Nord (1 455 ha) : Il est alimenté en eau par le distributeur de Siribala
équipé d’une vanne plate et s’étend sur les partiteurs de Seribala Nord et du partiteur de
Minimana au partiteur de Laminibougou munis de vannes plates ;
• Le casier de T iongoba (1 869 ha) : Il est alimenté en eau par le distributeur de M’Béwani
(équipé d’une vanne automatique) et il s’étend le long du partiteur MB10 gauche et du partiteur
MB12 au partiteur MB16 tous munis de modules à masques. Une partie de ce casier est
alimentée par la branche T iongoba du distributeur de M’Béwani qui s’étend du partiteur BT1
au partiteur BT 7 tous munis de modules à masques ;
• La plaine amont (500 ha) : Il est alimenté par une prise sur le canal adducteur ;
• Les baux (1 386 ha) : Cette superficie représente l’ensemble des baux mis en valeur de la zone.
En plus de ces casiers, il faut ajouter les aménagements de :
• SUKALA (Siribala et Dougabougou : 6 000 ha) : Culture de la canne à sucre ;
• N-SUKALA (6 000 ha) : Culture de la canne à sucre ;
• Moulins Modernes du Mali (MMM : 8 000 ha) : Culture du blé, de la pomme de terre, etc.
Chapitre 1 : Présentation de l’Office du Niger 31

Figure 10 : Carte de la zone de M’Béwani


Chapitre 1 : Présentation de l’Office du Niger 32

Réunion entre la KfW et les exploitants du village de N’Dobougou

Réunion technique sur l’entretien du réseau tertiaire entre


techniciens de gestion eau et exploitants de la Zone de M’Béwani
Office du Niger

Installation d’une vanne automatique AVIS

Chapitre 2 :
Aménagement standard d’un périmètre irrigué
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué i

TABLE DES MATIERES


1. INTRODUCTION..................................................................................................................... 1
2. CONCEPTION DU PERIMETRE IRRIGUE TYPE «OFFICE DU NIGER» .................. 3
2.1. Historique de l’évolution de la conception des périmètres irrigués ........................... 3
2.1.1 Conception des anciens aménagements ......................................................................... 3
2.1.2 Nouvelle conception de l’aménagement ........................................................................ 3
2.2 Principes de la nouvelle conception d’aménagement .................................................. 4
2.2.1 Besoins en eau des cultures ............................................................................................ 5
2.2.2 Choix de la main d’eau .................................................................................................. 5
2.2.3 Distribution par rotation «Tour d’eau» .......................................................................... 5
2.3 Régulation dans les canaux d’irrigation ....................................................................... 8
2.3.1 Commande par l’aval ..................................................................................................... 8
2.3.2 Commande par l’amont ................................................................................................ 10
2.4 Régulation dans les canaux de l’Office du Niger ....................................................... 12
3. INFRASTRUCTURES HYDRO AGRICOLES .................................................................. 13
3.1 Réseau d’irrigation ....................................................................................................... 13
3.1.1 Description des canaux d’irrigation ............................................................................. 13
3.1.2 Dimensionnement et calage des canaux d’irrigation.................................................... 15
3.1.3 Mode de mise en œuvre des canaux et pistes ............................................................... 21
3.2 Réseaux de drainage ..................................................................................................... 23
3.2.1 Description des drains .................................................................................................. 23
3.2.2 Dimensionnement et calage des drains ........................................................................ 23
3.3 Ouvrages du réseau ...................................................................................................... 25
3.3.1 Prises ............................................................................................................................ 25
3.3.2 Régulateurs................................................................................................................... 25
3.3.3 Déversoirs de sécurité .................................................................................................. 25
3.3.4 Franchissements ........................................................................................................... 25
3.3.5 Protection des ouvrages ............................................................................................... 26
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué ii

3.3.6 Ouvrages divers à but social ........................................................................................ 26


3.4 Calage et dimensionnement des ouvrages .................................................................. 29
3.4.1 Ouvrages du réseau adducteur ..................................................................................... 29
3.4.2 Ouvrages du réseau primaire, secondaire et tertiaire d’irrigation ................................ 29
3.4.3 Ouvrages du réseau de drainage :................................................................................. 34
3.5 Aménagement des parcelles ......................................................................................... 34
3.5.1 Découpage des parcelles .............................................................................................. 34
3.5.2 Planage des parcelles ................................................................................................... 34
3.6 Réseau de circulation.................................................................................................... 39
3.6.1 Pistes principales .......................................................................................................... 39
3.6.2 Pistes secondaires......................................................................................................... 39
3.6.3 Pistes tertiaires sur arroseur ......................................................................................... 39
3.6.4 Pistes tertiaires sur drain arroseur ................................................................................ 39
4. PLANS SCHEMATIQUES ET PHOTOS DES OUVRAGES DU RESEAU.................... 42
4.1 Plans schématiques et photos : Ouvrages sur réseau distributeur ........................... 42
4.2 Plans schématiques et photos : Ouvrages sur réseau partiteur ................................ 47
4.3 Plans schématiques et photos : Ouvrages sur réseau arroseur ................................ 52
4.4 Plans schématiques et photos : Ouvrages sur réseau rigole...................................... 57
4.5 Plans schématiques et photos : Ouvrages sur réseau de drainage ........................... 63
4.6 Plans schématiques et photos : Ouvrages à but social............................................... 68

LISTE DES TABLEAUX


Tableau 1 : Plan schématique d’un périmètre irrigué ....................................................................... 6
Tableau 2: Plan schématique du tour d’eau....................................................................................... 7
Tableau 3: Principe de la régulation de la commande par l’aval...................................................... 9
Tableau 4 : Principe de la régulation de la commande par l’amont ............................................... 11
Tableau 5: Plan schématique d’aménagement (nouveau /réhabilité) à l’Office du Niger ............... 14
Tableau 6 : Calcul de débit dans les canaux à ciel ouvert (Manning-Strickler) .............................. 17
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué iii

Tableau 7: Calcul hydraulique du PE du distributeur avec installation des vannes automatiques et


modules à masques sur les prises secondaires ................................................................................. 19
Tableau 8 : Profil en long du distributeur avec cotes d'installation des modules à masques sur les
prises secondaires............................................................................................................................. 20
Tableau 9 : Synthèse des caractéristiques des canaux et pistes (réseau d’irrigation) ..................... 22
Tableau 10: Synthèse des caractéristiques du réseau de drainage (réseau de drainage)................ 24
Tableau 11 : Infrastructure hydraulique standard (Ouvrages sur le réseau d’irrigation) .............. 27
Tableau 12: Infrastructure hydraulique standard (Ouvrages sur le réseau de drainage) ............... 28
Tableau 13: Découpage d’une parcelle rizicole (+/- 2 hectares) .................................................... 36
Tableau 14: Planage (volumes et critères) d’une parcelle rizicole (+/- 2 hectares) ....................... 37
Tableau 15: Synthèse des caractéristiques des pistes principales sur le réseau d’irrigation et de
drainage ............................................................................................................................................ 40
Tableau 16: Synthèse des caractéristiques des pistes secondaires et tertiaires sur le réseau
d’irrigation et de drainage. .............................................................................................................. 41
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 1

1. INTRODUCTION
Au début des années 80, la dégradation de l’infrastructure hydraulique associée à la mauvaise
gestion de l’eau a entraîné la chute de la production et l’abandon de terres irriguées. Pour faire face
à ces difficultés, l’Office du Niger a entrepris un vaste programme de modernisation et de
réhabilitation de ses aménagements, avec l’aide de nombreux Bailleurs de Fonds. Cette
modernisation, associée à des mesures d’accompagnement adaptées a permis une augmentation
accrue de la production, grâce à l’intensification, la récupération de terres abandonnées et
l’augmentation considérable des rendements.
Au démarrage de ces travaux de réhabilitation, il existait une multitude de pratiques à l’Office du
Niger, chaque projet ayant son approche propre, de sorte qu’est apparue la nécessité d’une
harmonisation.
C’est ainsi, qu’en 1989, la mission d’harmonisation a produit un document qui devait servir de
cadre de référence pour la conception des réhabilitations et des nouveaux périmètres. Ce document
a été complété par :
• Les normes techniques de réaménagement et de gestion de l’eau (DAH – 1991),
• La note sur les options de réaménagement à l’Office du Niger (François Mole – avril 1992),
• L’harmonisation technique : Perspectives de développement de la région de l’Office du Niger
(juin 1995),
• La note d’harmonisation des approches pour la réhabilitation et l’extension des casiers et hors
casiers de l’Office du Niger (BETICO - 1999).
Sur la base de ces documents, les mesures physiques de réhabilitation appliquées ne se limitent pas
seulement à la remise en état de l’ancienne infrastructure hydraulique, mais elles opèrent un
changement qualitatif de la conception du réseau et apportent des améliorations remarquables par
rapport à la situation existante jadis.
Le présent chapitre fait la synthèse des paramètres pour la conception des aménagements hydro
agricoles et les infrastructures hydrauliques à installer dans le cadre des programmes d’extension et
de réhabilitation dans la zone Office du Niger.
Le chapitre établi les éléments de conception harmonisée du périmètre irrigué type «Office du
Niger» et à ce titre, doit servir d’outil de conception et d’établissement de plans d’exécution des
nouveaux projets d’aménagement et de réhabilitation.
Il définit :
• Les principes de base pour la conception du réseau d’irrigation et de drainage ;
• Les types d’ouvrages sur le réseau d’irrigation, de drainage et de circulation ;
• Les types d’ouvrages pour l’infrastructure sociale ;
• Les types de pistes et leurs revêtements ;
• Les cotes de calage des différents ouvrages ;
• Les indications sur, les cotes nécessaires des plans d’eau dans les canaux et drains, les cotes des
cavaliers des canaux et pistes ;
• L’aménagement parcellaire.
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 2

Point A : Journée de formation sur la gestion du réseau primaire, avec


les techniciens et les exploitants

Zone de Niono : Journée de formation sur la nouvelle conception de


l’aménagement, avec les techniciens
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 3

2. CONCEPTION DU PERIMETRE IRRIGUE TYPE «OFFICE DU NIGER»


2.1. Historique de l’évolution de la conception des périmètres irrigués
2.1.1 Conception des anciens aménagements
Avant les années 1980, les débits dans les canaux étaient régulés par des vannes plates. Le régime
était principalement tout ou rien. Il y avait une rotation d’alimentation en eau entre les biefs du
distributeur et/ou entre les biefs du partiteur.
Les prises de distributeur et de partiteur étaient équipées de vannes plates à crémaillère et les prises
d’arroseur avec des vannes plates du type
Tout ou Rien (ToR). La régulation et le Diamètre intérieur de la
buse de ∅500 mm
maintien du Plan Eau sur le distributeur
étaient effectués par des vannes plates et sur
les partiteurs par les ouvrages équipés de
batardeaux.
L’application d’eau d’irrigation sur les
réseaux primaires et secondaires se faisait par
des inondations bief par bief. Cette
application d’eau d’irrigation implique
automatiquement des grandes pertes d’eau.
Ainsi, avec une prise d’arroseur équipée de
vanne plate du type Tout ou Rien (ToR) de
Ø 500 mm, l’exploitant pouvait irriguer avec
un débit dépassant facilement les 200 l/s au
lieu de 30 l/s dans un système actuel de tour
Prise tertiaire dans les anciens aménagements
d’eau. (Zone de Molodo)
Pour pouvoir inonder toutes les parcelles sur un arroseur et maintenir un niveau d’eau assez élevé
dans le partiteur durant la période d’irrigation, de grandes quantités d’eau étaient nécessaires. Ce
système engendrait d’énormes pertes d’eau avec comme conséquence, l’engorgement des drains et
les inondations pendant les mois les plus pluvieux de l’année.
2.1.2 Nouvelle conception de l’aménagement
Le changement fondamental opéré dans le cadre de la réhabilitation de l’infrastructure hydraulique
de l’Office du Niger est le passage d’un régime de distribution par rotation sur les biefs de partiteur
à un régime continu sur les distributeurs, partiteurs, arroseurs et une rotation (tour d’eau) sur les
rigoles.
L’appui au développement de cette nouvelle conception a été réalisé dans le cadre de plusieurs
études et projets menés à l’Office du Niger. Parmi lesquels nous pouvons citer :
• Besoins en EAU des cultures (BEAU), mai 1979- mai 1981 ;
• Gestion de l’EAU (GEAU), 1981-1984 ;
• Amélioration de la Riziculture Paysanne à l’Office du Niger (ARPON), 1981-2005 ;
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 4

• Projet RETAIL 1980-2010 ;


• Projet Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW), de 1996 à nos jours ;
• Pôle Système Irrigué (PSI ; phase I) par sa composante Gestion de l’eau, Organisation Sociale
et foncière de l’Irrigation (GTOSFI), 1995-1999 ;
• Etude environnementale de la zone de l’Office du Niger (1997-1998), volet gestion de l’eau ;
• Les différentes assistances techniques en gestion de l’eau et maintenance du réseau hydraulique
de l’Office du Niger, financées par les coopérations Allemande, Française et Néerlandaise,
1996-2014.
Le projet BEAU s’inscrivait dans le cadre du
programme de réhabilitation de l’Office du
Niger, défini en 1978. Son objectif était de
déterminer au niveau de l’arroseur les besoins
en eau du riz et de la canne à sucre
(principales cultures) et d’évaluer les
modalités d’irrigation de la canne à sucre.
En 1980 un bilan hydrique complet a été établi
dans quatre périmètres expérimentaux de 10 à
20 ha de rizières chacun, ce qui a permis
d’établir les consommations de référence pour
cette culture. Pour la canne à sucre, des essais Prise d’arroseur du type module à masques X2 sur
ont été mis en place en vue de l’évaluation des
les nouveaux aménagements
besoins en eau du système d’irrigation à la raie
telle que pratiquée pour cette culture.
2.2 Principes de la nouvelle conception d’aménagement
La nouvelle conception des projets de réhabilitations et des nouveaux aménagements est basée sur
un certain nombre de principes universels consignés dans les Tableaux 1 et 2 :
• Les quantités d’eau à fournir à l’exploitant doivent correspondre aux besoins en eau des
cultures et des superficies mises en valeur. Il faut tenir compte de l’introduction de cultures
autre que le riz (diversification) et de la double culture riz ou riz/maraîchage ;
• La définition de la superficie irriguée par une rigole et un arroseur en relation avec le choix
d’une et plusieurs mains d’eau ;
• La distribution de l’eau par rotation sur l’arroseur entre les rigoles.
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 5

2.2.1 Besoins en eau des cultures


Les quantités d’eau entrant dans la parcelle doivent correspondre aux besoins en eau des cultures
aux différents stades de croissance. Ainsi, ces besoins sont déterminés par la combinaison d’un
grand nombre de facteurs, parmi lesquels figurent notamment le climat (évapotranspiration de
référence et pluviométrie), les paramètres agronomiques (type de culture, durée du cycle de
croissance), les caractéristiques du sol (taux d’infiltration, capacité de rétention en eau) et en plus
les pratiques agricoles et d’irrigation (calendrier cultural, méthode d’irrigation, efficience de la
gestion du réseau d’irrigation).
2.2.2 Choix de la main d’eau
Le choix de la main d’eau est basé sur la capacité d’un seul exploitant irrigant. C’est le débit
manipulable sans perte d’eau par un irrigant.
Sur le système irrigué de l’Office du Niger, la main d’eau est fixée entre 20 et 30 l/s. Un arroseur
porte une ou plusieurs mains d’eau :
• Le débit de l’arroseur est au minimum le débit d’une rigole (1 «main d’eau» = le débit
minimum dans l’arroseur) ;
• Le débit d’arroseur dépend du nombre de rigoles qui, suivant la conception, irriguent au même
moment et est le multiple du débit d’une rigole (4 mains d’eau = le débit maximum dans
l’arroseur).
2.2.3 Distribution par rotation «Tour d’eau»
Ce principe est basé sur :
• La distribution de l’eau en régime continu de 24h/24 ;
• Le débit continu sur le distributeur, le partiteur et l’arroseur ;
• La rotation entre les prises de rigoles ;
• La mesure/réglage des débits aux points de répartition prises distributeur, partiteur et arroseur ;
• Le maintien de la cote à tous les niveaux du réseau hydraulique à l’aide d’ouvrages de
régulation.
En respectant ce principe, «il y aura suffisamment d’eau pour tous les exploitants, mais pas pour
tous à la fois, à chaque exploitant irrigant sur un arroseur son tour».
Pour faciliter la gestion de l’eau et réduire les pertes en eau dans le réseau il est recommandé :
• Un intervalle de rotation du tour d’eau de 7 jours ;
• Une superficie des parcelles de 2 ha en moyenne ;
• Par unité de main d’eau, le nombre de rigoles sera inferieur ou égale à 7.
• Le débit entier d’un arroseur d’une main d’eau est dévié dans la prise de rigole de telle manière
que chaque parcelle à son tour reçoit ce débit durant une journée (24h) dans l’intervalle
d’irrigation. Si l’arroseur porte plusieurs mains d’eau, le nombre de rigoles irriguant en même
temps devra correspondre au nombre de mains d’eau.
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 6

Tableau 1 : Plan schématique d’un périmètre irrigué

DGEMRH Plan schématique du périmètre irrigué type "Office du Niger" Tab. 1

Vanne automatique Vanne automatique


en tête du canal (adm ission) en tête du bief (régulation)
Dév. Lat. Accès aux parcelles
Via piste drain arroseur
A pied via cavalier arroseur
Distributeur MM/VP Comm ande à l'aval

Co. à.l'amont
Piste d'accès au périmètre Village (avec piste de liaison)
Lavoir
Légende Com. à l'amont Déversoir au
A bouchon
d Vanne de garde M vers drain
ToR Arroseur
d (Vanne plate, VP ) M
u Accès à pied (sur crête du cavalier)

Régulateur
c Vanne Automatique (VA) 1 2 3 4 5 6 7
t Rigoles
e (tour d'eau sur les prises)
u P
r Module à Masques (MM) a Rigole (irrigation) D
r Parcell r.
t +/- 2 ha
Prise de Rigole (ToR) i Rigole (drainage) P
avec tour d'eau t Abreuvoir a
e Accès par charette r
u t
Régulateur statique à seuil fixe r Dr. Arroseur i
Déversoir t
Fala latéral vers drain e
u
Passage/Franchissement r
Tuyau PVC / Dalots en béton
Évacuation
Déversoir latéral de sécurité d'eau
en dehors du
Canal d'irrigation périmètre

Drain
Débouché Drain
Drain Principal
Piste latérité / pistesur
d'accès
cavalier

Piste banco
Irrigation et drainage
Piste piétons
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 7

Tableau 2: Plan schématique du tour d’eau


DGEMRH Plan schématique du tour d'eau Tab. 2

Le réseau fonctionne 24 heures/24 heures (distributeur, partiteur, arroseur)


Le besoin en eau d'irrigation par parcelle (rigole) est calculé par période de 7 jours (1 semaine)
Durant cette période d'une semaine le débit ne change pas
L'arroseur fonctionne avec un débit constant (la 'main d'eau'). La 'main d'eau' max est d'environ 30 l/s
Chaque arroseur dispose, suivant la superficie qu'il dessert d'un nombre entier de mains d'eau
(1, 2, 3, 4) et d'un même nombre de prises de rigole, qui irriguent simultanément
Le pilotage des irrigations sur un arroseur est basé sur un tour d'eau hebdomadaire par prise
de rigole (un tour d'eau par prise tous les 7 jours)
En 1 jour (24 heures), l'exploitant reçoit tout son volume d'eau d'irrigaton pour toute une semaine
Durant 7 jours (7 x 24 heures) tous les exploitants sur un arroseur reçoivent leurs volumes d'eau
Le jour de son tour, l'exploitant a le droit de fermer toutes les autres prises sur son arroseur

Arroseur
Drain Arroseur

1 2 5 4 5 T oR 6 7
Arroseur avec 1 'main d'eau'
Parcelle subdivisée en
Parcelle Basins : environ 0,2 ha
200 m
+/- 2 ha Rigoles (irrigat ion et drainage)
Drai n 100 m
Partiteur
Piste

Acces par véhicule via pist e du drain arroseur


T our d'eau 1 T enin
Partiteur

1 jour 2 T arata Diguet te Pist e


Pist e (24h/24h) 3 Araba
par 4 Alamissa
semaine 5 Jumba Arroseur
6 Sibiri
7 Kari Accès à pied via pist e d'arroseur MàM
1 T oR 2 3 4 5 6 7
1 2 3 4 5 6 7
Arroseur avec 2 'mains d'eau'
Régulateur
à seuil fixe
Drainage Irrigation

Drain Arroseur

Acces par véhicule via pist e du drain arroseur

Canal Drain Piste Limit e Parcelle T oR MàM Déb. Drain


Légende :
Prise Rigole
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 8

2.3 Régulation dans les canaux d’irrigation


Deux types de régulation sont appliqués :
• La commande par l’aval : le débit appelé est commandé par les besoins à l’aval : le
consommateur commande. La commande par l’aval est appliquée sur tous les canaux
distributeur ;
• La commande par l’amont : le débit appelé est commandé par un opérateur situé à l’amont du
bief : la source (aiguadier/éclusier) commande. La commande par l’amont est appliquée sur
tous les canaux partiteur et arroseur.
2.3.1 Commande par l’aval
Un canal est dit régulé en commande par l’aval lorsque l’admission de débit en tête du canal
s’effectue automatiquement ou manuellement sous l’effet des appels de débit opérés par les
consommateurs situés sur son parcours. En tête de canal et de biefs sont construits des ouvrages de
régulation qui ont pour rôle le maintien du Plan Eau (PE) situé à l’aval immédiat de l’ouvrage
régulateur à une cote sensiblement constante. Voir le Tableau 3 ci-après.
Le réglage en tête du canal et des biefs est obtenu soit par une vanne automatique (type AVIO ou
AVIS) soit par une vanne plate (régulation manuelle). En fait, le PE juste en aval, détermine la
position d’ouverture de la vanne en tête de chaque bief. Ce PE reste compris entre deux niveaux
limites, à savoir :
• Un Plan Eau maximum (PEmax) lorsque le débit appelé est nul (Q0) ou que la vanne se ferme
parce qu’il n’y a pas d’appel de débit ;
• Un Plan Eau minimum (PEmin) à Qmax correspondant à la plus grande ouverture de la vanne ou
au plus grand appel de débit.
La différence de niveau (ΔPE) entre ces deux plans d’eau en tête de bief est dénommée décrément
et est de l’ordre de 5 à 15 cm suivant l’importance de la vanne automatique. La stabilité de la vanne
croit avec l’importance du décrément
Les vannes automatiques (AVIS/AVIO) sont les régulateurs les plus fréquemment utilisés en
régime de commande par l’aval :
• En cas de débit nul (Q0), la ligne d’eau dans le bief est horizontale. Au fur et à mesure que le
débit appelé augmente, la pente de la ligne d’eau devient plus forte jusqu’à son débit maximum
(Qmax). Il y a donc un volume de marnage dans le bief du canal qui permet une transition souple
des régimes d’eau ;
• En cas d’augmentation du débit appelé, la réserve d’eau dans le volume de marnage répond
instantanément à la demande ; la pente plus forte de la ligne d’eau permet de transiter un débit
plus important ; le PE en tête du bief s’abaisse et commande une ouverture plus grande de la
vanne ;
• En cas de diminution du débit appelé, une situation inverse se produit : le débit refusé est
stocké dans le volume de marnage ; la pente de la ligne d’eau et le débit diminuent ; le PE en
tête du bief augmente, ce qui commande une fermeture progressive de la vanne.
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 9

Tableau 3: Principe de la régulation de la commande par l’aval


DGEMRH Principe de la régulation de la commande par l'aval Tab. 3

Sur le réseau primaire


Prise avec Vanne Avio/Avis
en tête du canal Régulateur avec Vanne Avio/Avis
en tête du bief
P1 Q 1 P2 Q 2 P3 Q 3
Axe
V.A. PEmax Ligne d'e au à Q o
Adducte ur Décrément (5 à 15 cm) Marnage
Fala PEmin Ligne d'e au à Q max PEmax à Q 0
Décrément
e
Qd Distributeur 1 bief PEmin à Q max

Fond du canal Qb 2 e bie f

Prises du réseau secondaire : Modules à Masques (Type L ou C)

P1 Q 1 P2 Q 2

Vanne Avio/Avis Vanne Avio/Avis

2 e bie f
e
Qd Distribute ur : 1 bie f Qb

Q d = Q 1 + Q 2 + Q 3 + Q b + ΔQ
P3 Q 3

Normalement un canal d'Irrigation (commandé à l'aval/ l'amont) est divisé en plusieurs biefs.

Commande à l'aval : L'admission de débit en tête du canal s'effectue automatiquement.

Le débit qui entre dans le canal n'est affecté que par les appels des débits des consommateurs.

Les ouvrages de régulation :


Les mêmes ouvrages de régulation (Vanne Avio / Avis) sont situés en tête de canal et en tête de biefs,
pour maintenir le plan d'eau à l'aval de l'ouvrage à une cote sensiblement constante.

Le plan d'eau (PE) juste à l'aval de l'ouvrage reste compris entre deux cotes limitées :
● La cote PEmax s'établit lorsque le débit appelé est zéro, Q = 0 (la vanne se ferme);
● La cote PEmin s'établit lorsque le débit appelé est maximum, Qmax.(la vanne s'ouvre au max.);
● La différence ΔPE (au droit de la vanne) = PEmax - PEmin, Décrément, est de l'ordre de 5 à 15 cm.

En cas d'un débit zéro (Qo), la ligne d'eau dans le bief est horizontal. Au fur et à mesure que le débit
appelé augmente, la pente de la ligne d'eau devient plus forte jusqu'à son débit maximum (Qmax).
Il y a donc un volume d'eau dans chaque bief du canal qui permet une transition souple
des régimes d'eau.

Installation des ouvrages de prise sur les canaux secondaires


Suivant le marnage et le type d'ouvrage de prise:
● Toutes les prises des canaux dérivés sont installées à l'aval de la vanne AVIO/AVIS;
● Toutes les prises des canaux dérivés sont installées tout au long d'un bief.
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 10

2.3.2 Commande par l’amont


Un canal est dit régulé par l’amont lorsque l’admission du débit en tête du canal est uniquement
réglée par la manipulation de l’ouvrage de prise suivant un débit déterminé à l’avance. Elle n’est
pas affectée automatiquement par le débit prélevé sur le canal. Voir le Tableau 4 ci-après.
En tête du canal est construit un ouvrage de prise (équipé de module à masques ou vanne plate) qui
est conçu pour le contrôle d’un débit à une valeur spécifique. Entre chaque bief il y a les ouvrages
régulateurs (déversoirs à seuil fixe), qui ont pour rôle, le maintien du PE amont dans une fourchette
bien définie.
Généralement en aval du canal, sur le dernier bief, est placé un déversoir de sécurité, qui a pour but
d’évacuer vers le réseau de drainage les excès d’eau.
Le niveau d’eau dans le canal dépend du débit :
• A débit nul (ouvrage de prise fermée) il s’établit dans chaque bief un PE horizontal dont le
niveau correspond à la cote du seuil de déversoir située à l’aval du bief ;
• A débit maximum (ouvrage de prise du canal ouvert), le PE à l’extrémité aval du bief
correspond à la cote du seuil du déversoir majorée de la lame d’eau déversante ;
• La commande par l’amont permet donc de maintenir la ligne d’eau dans une fourchette réduite
en fonction du débit installé en tête du canal ;
• En cas de déficit d’eau dans le réseau, les prises dans les premiers biefs ont un avantage de
prélèvement d’eau par rapport à celles situées plus en aval. Pour éviter que le déficit ne soit
encore plus accentué dans les biefs en aval, il est recommandé de répartir le déficit
proportionnellement entre les différents biefs. Ceci limitera les actes de vandalisme sur les
régulateurs.
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 11

Tableau 4 : Principe de la régulation de la commande par l’amont

DGEMRH Principe de la régulation de la commande par l'amont Tab. 4

Sur le réseau secondaire


Vanne plate / Module à masques
en tête du canal

A1 Q1 A2 Q2 Régulateur à seuil fixe


A3 Q3 de niveau amont
Ligne d'e au à Q max
PEmax C rête Régulate ur
Marnage
Distributeur Ligne d'e au à Q o Lame d'eau (h) Qr
PEmin
e
Qp Partiteur : 1 bief (h) mesuré à
e
2 metres Partiteur : 2 bief
Fond du canal à l'amont

Prises du réseau tertiaire : Modules à Masques (Type X ou XX)

Vanne plate A1 Q1 A2 Q2 Régulate ur à Seuil fi xe


MàM (L/C) MàM

e e
Distributeur Qp Partiteur : 1 bief Qr 2 bief

Qp = Q1 + Q2 + Q3 + Qr + ΔQ A3 Q3

Normalement un canal d'Irrigation (commandé à l'aval/ l'amont) est divisé en plusieurs biefs.

Commande à l'amont : L'admission de débit en tête du canal est réglé uniquement par l'ouvrage de la prise.

Le débit qui entre dans le canal n'est pas affecté par les appels des débits des consommateurs.

Les ouvrages de régulation :


● L'ouvrage en tête du canal (en amont) peut être une vanne plate ou un module à masques;
● Les ouvrages de régulation (régulateurs à seuil fixe) sont situés en aval de chaque bief, pour maintenir
le plan d'eau en amont à une cote sensiblement constante.

Le plan d'eau dans le bief juste à l'amont de l'ouvrage reste compris entre deux cotes limitées :
● La cote PEmin s'établit lorsque le débit appelé est zéro, Qo (vanne fermée);
● La cote PEmax s'établit lorsque le débit appelé est maximum, Qmax. (vanne ouverte au max.);
● La différence ΔPE (au droit du régulateur) = PEmax - PEmin, Lame d'eau, est de l'ordre de 5 à 10 cm.

La commande par l'amont permet donc de maintenir la ligne d'eau dans une plage réduite en
fonction du débit en tête du canal. Ce débit reste constant.

Installation des ouvrages de prise sur les canaux tertiaires


Suivant le marnage et le type d'ouvrage de prise:
● Toutes les prises des canaux dérivés sont installées juste à l'amont du régulateur;
● Toutes les prises des canaux dérivés sont installées tout au long d'un bief.
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 12

2.4 Régulation dans les canaux de l’Office du Niger


Le dimensionnement du réseau d’irrigation de l’Office du Niger a été conçu pour un débit fictif
continu de 2,4 l/s/ha pour les adducteurs, les canaux principaux et les distributeurs et 2,0 l/s/ha pour
le partiteur.
Durant la saison d’hivernage, le débit demandé pour les cultures varie de 0,5 à 2,0 l/s/ha en
fonction du climat et du stade de développement des plantes. Un débit maximal de 2 l/s/ha est
seulement demandé durant la période de forts besoins en eau (mois de juin/juillet).
En contre-saison chaude le débit maximum demandé dans les mois de mars et avril est autour de
2,7 l/s/ha, mais durant cette période la superficie en culture de riz ne dépasse pas 15% de la
superficie cultivée en saison d’hivernage.
Pour maintenir les cotes d’irrigation dans les canaux, des ouvrages de régulation sont installés.
Cette régulation est assurée :
Dans le distributeur par des vannes automatiques (AVIO/AVIS) pour la plupart des casiers et par
des vannes plates pour certains casiers encore non réhabilités (p.ex. : le casier de Kogoni et
Molodo) ;
Dans les partiteurs par des régulateurs statiques à seuil fixe (Type bec de canard ou transversal) ;
Dans les arroseurs par des régulateurs statiques à seuil fixe (dans le cas où la pente de l’arroseur est
supérieure à 20 cm/km sur la longueur du canal).
Il est primordial que ces régulateurs soient correctement installés à la cote déterminée par le projet
qui permet d’assurer les cotes d’irrigation sur l’ensemble du réseau hydraulique.

Installation du régulateur vanne AVIS sur le distributeur de N’Débougou


Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 13

3. INFRASTRUCTURES HYDRO AGRICOLES


En général, un périmètre irrigué nécessite un réseau d’irrigation et de drainage équipé d’ouvrages
faciles à manipuler par les agents chargés de son exploitation et bien compréhensible pour les
bénéficiaires (exploitants agricoles).
Un périmètre irrigué comprend : un réseau d’irrigation, de drainage, de pistes (désenclavement des
villages, accès aux parcelles et transport de la production) et des parcelles.
3.1 Réseau d’irrigation
3.1.1 Description des canaux d’irrigation
Le réseau d’irrigation d’un aménagement type Office du Niger est composé : voir le Tableau 5 ci-
après :
• De distributeurs ;
• De partiteurs ;
• D’arroseurs ;
• De rigoles.
L’évolution vers ce type d’aménagement est le fruit de longues années de collaboration entre
l’Office du Niger et différents partenaires dans le cadre des projets et programmes de réhabilitation
et d’extension des périmètres.

En construction Mise en eau pleine capacité

Distributeur de Niono revêtu sur 700 m avec un débit d’environ 20 m3/s


Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 14

Tableau 5: Plan schématique d’aménagement (nouveau /réhabilité) à l’Office du Niger


DGEMRH Plan schématique d'aménagement (nouveau / réhabilité) à l'Office du Niger Tab. 5

Prise Distributeur Prise Partiteur Régulateur (Vanne automatique)


(Vanne automatique) (Vanne plate / Module à masques) Distributeur (5 000 à 15 000 ha)

Deversoir de securite

Prise Arroseur Arroseur (12 à 50 ha, 1 à 4 mains d'eau)


(MàM)
Partiteur (100 à 1 000 ha)

Lavoir Distance: Arroseur monolatéral (200 m)


Distance: Arroseur bilatéral (400 m)
750 à 1 500 m Prises de rigole sur arroseur (déversoir incorporé)
1 2 3 4 5 6 7
Adducteur
Fala Bassins

200 m
Rigole (2 ha)
Régulateur

Drain partiteur
statique

avec passage 100 m

Legende ouvrages :
2 000 à 5 000 m

Prise

Régulateur avec passage Débouchés de rigole sur Drain arroseur


Déversoir de sécurité
Débouché Déversoir de sécurité Drain Principal
Lavoir Vers réseau de drainage
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 15

3.1.2 Dimensionnement et calage des canaux d’irrigation


a. Dimensionnement
Le dimensionnement consiste à déterminer les caractéristiques géométriques de la section mouillée
des canaux : tirant d’eau (h) largeur plafond (b). L’écoulement dans les distributeurs et les
partiteurs est un écoulement permanent non uniforme (graduellement varié). Ils sont dimensionnés
en utilisant la formule de Manning Strickler : voir le Tableau 6 ci-après.

Q = K M ∗ S ∗ R 2/3 ∗ i1/2 , dont


Q= Débit en m3/s;
KM = Coefficient de rugosité ;
S= Section mouillée en m² ;
R= Rayon hydraulique en m ;
i= Pente hydraulique en m/m.
Le choix du coefficient de rugosité est primordial dans le dimensionnement des canaux d’irrigation
et de drainage. Il est fonction du niveau d’entretien et de la nature des matériaux utilisés pour la
réalisation des canaux. Pour ceux qui ne sont pas revêtus, il varie entre 25 et 35. Quand les bords et
le plafond des canaux sont bien entretenus et propres (l’herbe bien taillée) et qu’il n’y a pas de
présence des plantes aquatiques (Jacinthe d’eau, algues), sa valeur est égale à environ 35. Si les
canaux sont mal entretenus (présence des plantes aquatiques), le coefficient de rugosité peut baisser
facilement de 30 à 15, ce qui signifie qu’à section mouillée égale, le débit transité baissera environ
de moitié.
En pratique le coefficient de Manning retenu pour le dimensionnement des drains peut varier entre
20 et 30 afin de prendre en compte les réalités de la période d’exploitation où ces drains sont
généralement mal entretenus.
Les faibles pentes du terrain naturel ont amené à concevoir des canaux avec des lignes d’eau peu
variables donnant des vitesses faibles. Ces vitesses doivent être comprises entre une valeur
minimale de 0,2 m/s pour empêcher les dépôts et une maximale de 0,5 m/s qui est la limite pour
éviter l’érosion du fond et des talus des canaux en terre argileuse.
Dans la pratique, la plupart des canaux de l’Office du Niger, ne sont pas dimensionnés sur une base
hydraulique, mais selon des dispositions constructives avec le concept d’équilibre Remblai =
Déblai. Les déblais sont réalisés de façon à disposer de suffisamment de matériaux pour
confectionner les remblais des cavaliers des canaux et les pistes.
A l’aide de la formule de Manning Strickler un tableau Excel a été développé pour le calcul
hydraulique de la pente hydraulique dans un distributeur (équipé de vannes automatiques) pour un
débit donné et une section choisie. Le tableau calcule aussi les cotes d’installation des modules à
masques sur les prises des canaux secondaires.
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 16

A partir de la cote du plafond du distributeur et la cote PEmin à Q0 (valeur cible à atteindre) au début
du bief, le logiciel (Menu/Données/Analyse de scenarios/Valeur cible) calcule par itération le profil
en long de la pente hydraulique du bief. Le Tableau 7 montre le schéma de calcul de la pente
hydraulique et le Tableau 8 présente ce calcul en graphique avec les cotes d’installation des axes
de vannes automatiques et des cotes des seuils des modules à masques.

Travaux d’entretien sur le Fala de Boky-Wéré

Distributeur de Kokry envahi par des algues, ce qui réduit le coefficient KM


Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 17

Tableau 6 : Calcul de débit dans les canaux à ciel ouvert (Manning-Strickler)

DGEMRH Calcul de débit dans les canaux à ciel ouvert Tab. 6

2/3 1/2
Formule de Manning - Strickler : Q = KM x S x R xi

Section à travers du canal


B
mh revanche

TN 1 h = profondeur d'eau = tirant d'eau TN

m
b=pxh
Paramètres hydrauliques du canal

m = inclinaison du talus / fruit de berge (hor. / vert.) (-)

p = ratio : largeur plafond / profondeur d'eau (-)

h = profondeur d'eau = tirant d'eau (m)

b = p x h = b = largeur du plafond (m)


2 2
S = h x (p + m) = section mouillée (m )
2 1/2
P = h x (p + 2(m + 1) ) = périmètre mouillé (m)

R = S / P = R = rayon hydraulique (m)


2 1/2
= h x (p + m) / (p + 2(m + 1) )
KM = coefficient de rugosité = coeficient de M-S (-)

i = pente hydraulique (m/m) (-)


2/3 1/2 3
Q = KM x S x R xi '= débit du canal (m /s)
1/2 8/3 5/3 2 1/2 -2/3
= KM x i xh x (p + m) x (p + 2(m +1) )

1/2 3/8 2 1/2 1/4 -5/8


h = (Q / (KM x i )) x (p + 2(m + 1) ) x (p + m)

Données de projet Calculs


3
O Q = 20 (m /s) h = 3,05 (m)

p KM = 30 (-) b = 15,25 (m)


2
t i* = 4 (cm/km) S = 60,44 (m )
i m = 1,5 (-) P = 26,24 (m)

o p* = 5 (-) R = 2,30 (m)


3
n vmax = 0,4 (m /s) Controle v = 0,33 (m/s) OK

B = 24,39 (m)
* NB : Dans la formule de Manning-Strickler la pente hydraulique est donnée en m/m

* NB : Pour avoir la largeur voulue du plafond du canal (b), ajuster la valeur de p


Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 18

Exemple de calcul : Cheminement du calcul de la pente hydraulique du bief de PK 9 800 au


PK 14 500 (Les textes colorés correspondent aux cellules colorées dans le Tableau 7).

Données projet :
• Cotes TN de PK 9 800 au PK 14 500 tous les 100m ;
• Cote axe de la vanne au PK 9 800 : 295,05 m+ ;
• Décrément choisi pour la vanne à installer : D = 0,10 m ;
• Cote plafond du bief au PK 14 500 : 292,20 m+.
Cheminement : (voir le schéma de calcul dans le Tableau 7, les couleurs correspondent aux
couleurs dans le tableau) :
• A partir de la cote du plafond du bief de distributeur déterminée (cellule: ligne PK 9 800 et
colonne 5) et la pente choisie du plafond du bief (colonne 27), les cotes du plafond du bief (de
PK 9 800 au PK 14 500 sont calculées (colonne 5).
• A partir des données hydrauliques du projet (Q, KM, m, b) et un tirant d’eau (h) choisi (valeur à
modifier = h = cellule : ligne PK 14 500 et colonne 24), la cote PEmin à Qmax est calculé
(cellule : ligne PK 14 500 et colonne 4)
• Aussi la pente hydraulique est calculée suivant la formule de Manning-Strickler (cellule = ligne
PK 14 500 et colonne 26).
• A partir de la cote PEmin à Qmax (cellule : ligne PK 14 500 et colonne 4) et la pente hydraulique
calculée (cellule = ligne PK 14 500 et colonne 26), la cote PEmax à Q0 au PK 14 400 est
calculée (cellule : PK 14 400 et colonne 4).
• La différence des cotes au PK 14 400 (cote PEmin à Qmax – cote plafond du bief) est le tirant
d’eau au PK 14 400 (cellule : ligne PK 14 400 et colonne 24).
• Etc. Continuer de PK 14 400 au PK 9 800.
• Au PK 9 800 la cote PEmin à Qmax est donne par le projet = (cellule : ligne PK 9 800 et colonne
4) : = Cote à atteindre = Cote axe de la vanne – Décrément (D) = 295,10 – 0,10 = 294,95 m+
• Par itérations (suivant la logiciel : Données/analyse des scenarios/valeur cible) les cotes PEmin à
Qmax sont calculées de PK 14 500 au PK 9 800.
• La cote PEmax à Q0 = Cote axe de la vanne = 295,05 m+.
• A partir de la cote PEmax à Q0, les cotes d’installation des modules à masques sur les prises de
partiteur sont calculées (voir Tableau 8). Installation des modules à masques voir Annexe 3 ;
• La cote cavalier = Cote de l’axe de la vanne + revanche (r) = 295,05 +0,50 = 295,55 m+.
Un contrôle sur la pente hydraulique est la vitesse d’eau (colonne 29, voir les marges).
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 19

Tableau 7: Calcul hydraulique du PE du distributeur avec installation des vannes automatiques et


modules à masques sur les prises secondaires
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 20

Tableau 8 : Profil en long du distributeur avec cotes d'installation des modules à masques sur les prises secondaires
296,00
Profil en long du distributeur avec cotes d'installation Tab. 8
295,80
Cote Cavalier 295,55 m+
295,60

295,40

295,20
Axe Vanne AVIS PEmax à Q0 = 295,05 m+
295,00 295,05
PEmin à Qmax Marnage Marnage
294,80 Max Axe
294,60 Vanne AVIS
CS 1 = Cote seuil module à masques CS 2
TN CS 3 294,50
294,40 294,42
294,37 TN 294,29
Altitude (m+)

294,20

294,00

293,80

293,60
2e Bief 3e Bief
293,40

293,20

293,00

292,80

292,60

292,40
292,20 Plafond canal Distance cumulée (m)
292,20 292,11

292,00
9 800 10 200 10 600 11 000 11 400 11 800 12 200 12 600 13 000 13 400 13 800 14 200 14 600 15 000
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 21

b. Calage
Le calage des lignes d’eau dans les canaux d’irrigation est déterminé de l’aval vers l’amont comme
suit :
Détermination de la cote de référence Z0
Pour l’ensemble des parcelles, la cote considérée est, par mesure de sécurité, la cote maximum
planée disponible observée dans un bassin, déduction faite des singularités topographiques
présentant des pics ponctuels et localisés.
Détermination de la cote Z1 du plan d’eau maximum dans la parcelle
Pour les parcelles, on admet une lame d’eau maximum de 20 cm (riziculture) ou nulle
(polyculture).
Z1 (de la parcelle) = Z0 + 20 cm (ou 0 cm)
Détermination de la cote Z2 :
Le plan d’eau nécessaire dans le partiteur, au droit de la prise d’eau de l’arroseur, est déterminé à
partir de :
Z2 = Z1 (de la parcelle la plus élevée) + ∆H
∆H = perte de charge prise rigole + perte de charge linéaire dans l’arroseur + perte de charge prise
d’arroseur.
Détermination de la cote de la ligne d’eau du partiteur
Les cotes Z2 ainsi déterminées pour tous les arroseurs constituent une distribution de points, dont
la droite enveloppe supérieure représente la limite minimale du plan d’eau dans le partiteur.
Détermination de la cote de la ligne d’eau du distributeur
Les cotes Z3 (plan d’eau nécessaire dans le distributeur au droit de la prise d’eau du partiteur) ainsi
déterminées pour tous les partiteurs constituent une distribution de points, dont la droite enveloppe
supérieure représente la limite minimale du plan d’eau dans le distributeur.
Les caractéristiques du réseau d’irrigation de la zone Office du Niger sont consignées dans le
tableau ci-dessous : voir le Tableau 9 ci-après.
3.1.3 Mode de mise en œuvre des canaux et pistes
Tous les canaux et pistes en terre quelle que soit leur importance, devront être réalisés en remblais
compactés à 90% OPM. Les modalités d’exécution et la qualité des matériaux sont définies par les
cahiers de charge des marchés d’exécution des travaux. Le matériau à utiliser devra être d’une
granulométrie étalée et présenter un indice de plasticité (IP) compris entre 15 et 30.
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 22

Tableau 9 : Synthèse des caractéristiques des canaux et pistes (réseau d’irrigation)

Synthèse des caractéristiques des canaux et pistes


DGEMRH Tab. 9
Réseau d'irrigation

Canaux Pistes

Cunette Sur cavalier Au pied du cavalier (de liaison)


Infrastructure
reseau Largeur
Fruit : Re- Cote Revêtement Revêtement
Cote PE au Largeur Remblais Largeur Remblais
horizontal/vertical vanche cavalier (épaisseur) (épaisseur)
plafond

Intérieur Extérieur cm cm + TN cm + TN ml ml Matériaux Matériaux cm ml Matériaux Matériaux cm

Latérite
Latérite
Banco Banco carrosable
Distributeur 2/1 3/2 60 50 - 60 110 - 120 Variable 4 (non 10 6 15 - 20
(compacté) (compacté) (au moins
carrosable)
un côté)

Banco Latérite
Partiteur 2/1 3/2 40 40 - 50 80 - 90 4à6 4 10 -15 X X X X
(compacté) (carrosable)

Banco
Arroseur 3/2 1/1 20 30 50 0,8 à 1,2 0,8 à 1,0 X X X X X X
(compacté)

Terre
Rigole 1/1 1/1 10 20 30 0.3 0.3 X X X X X X
(compacté)

Plans schématiques : voir Tableaux 15 et 16


Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 23

3.2 Réseaux de drainage


3.2.1 Description des drains
Pour la durabilité d’un périmètre irrigué, le réseau d’irrigation doit être associé à un réseau de
drainage adéquat permettant d’assurer l’assainissement des parcelles et lutter contre les
inondations.
Le système de drainage comporte aussi quatre (4) niveaux suivant l’importance des débits à
évacuer. Il s’agit des :
• Drains distributeur ;
• Drains partiteur ;
• Drains arroseur et ;
• Rigoles qui servent en même temps pour l’irrigation et le drainage.
Le dimensionnement du réseau de drainage est basé sur une évacuation d’eau (critère de drainage)
de 50 mm pendant une période d’une (1) semaine, ce qui correspond à un débit d’environ 1 l/s/ha
(Critère Projet ARPON).
Le module de drainage sur les périmètres rizicoles de l’Office du Niger dépend de la superficie
drainée et est :
• 1,8 l/s/ha (< 50 ha) ;
• 1,4 l/s/ha (de 50 à 1 000 ha) ;
• 1,0 l/s/ha (de 1 000 à 5 000 ha) ;
• 0,8 l/s/ha (plus de 5 000 ha).
3.2.2 Dimensionnement et calage des drains
Les caractéristiques géométriques ont été calculées également à partir de la formule de Manning
Strickler. Le calage des drains suit les principes ci-après : voir le Tableau 10 ci-après.
• Lecture sur le plan topo au 1/2 000 de la cote la plus basse de la parcelle drainée par chacun des
drains arroseurs ;
• Calage du fond du drain arroseur à une cote inférieure de 60 cm sous la cote définie ci-dessus ;
• Calage du fond des drains partiteurs en tenant compte des contraintes, de cote et de PE imposés
aux débouchés des drains arroseurs et de la section nécessaire pour transiter les débits projets ;
• Calage du fond du drain distributeur en tenant compte des contraintes, de cote et de PE imposés
aux débouchés des drains partiteurs et de la section nécessaire pour transiter les débits projets ;
• Calage du fond du drain collecteur en tenant compte des contraintes, de cote et de PE imposés
aux débouchés des drains distributeurs et de la section nécessaire pour transiter les débits
projets.
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 24

Tableau 10: Synthèse des caractéristiques du réseau de drainage (réseau de drainage)

Synthèse des caractéristiques des drains et pistes


DGEMRH Tab. 10
Réseau de drainage

Drains Pistes

Cunette Sur digue Contrebas


Infrastructure
reseau Largeur
Fruit : Cote Re-
Cote PE au Position Largeur Remblais Revêtement (ép.) Largeur Remblais
horizontal/vertical piste vanche
plafond

Intérieur Extérieur cm - TN cm + TN cm ml Côtés ml Matériaux Matériaux cm ml Matériaux

Latérite Banco /
Banco
Drain Principal 2/1 à 3/2 3/2 à 1/1 40 50 90 Variable 1 ou 2 4 (au moins 15 4 Terre
(compacté)
un côté) (compacté)

Latérite
Banco
Drain Partiteur 3/2 1/1 30 50 80 1à2 1 ou 2 4 (au moins 10 X X
(compacté)
un côté)

Banco
Drain Arroseur 3/2 1/1 30 50 80 0,5 à 1 1 ou 2 2 X X X X
(compacté)

Rigole 1/1 1/1 10 20 30 0.3 0.3 X X X X X

Plans schématiques : voir Tabeaux 15 et 16


Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 25

3.3 Ouvrages du réseau


Les principaux ouvrages d’un réseau d’irrigation gravitaire sont construits pour assurer la
répartition de l’eau, la régulation des niveaux d’eau, la sécurité, le franchissement et la protection
des infrastructures. A ceux-ci, il faut ajouter les ouvrages divers à but social.
Sur le réseau Office du Niger, les principaux ouvrages rencontrés sont décrits ci-après et
synthétisés dans les Tableaux 11 et 12.
Des plans schématiques (P-4) et photos (F-4) des ouvrages du réseau sont montrés à partir du
Point 4.
3.3.1 Prises
Les prises de distributeurs sont équipées de vannes automatiques AVIS/AVIO (avec vanne de
garde). Les prises des partiteurs sont équipées de modules à masques (Type C/L/XX) ou vannes
plates et les prises d’arroseurs de modules à masques (Type X/XX) ou semi-modules. Les prises
des rigoles sont équipées de vannettes ToR (Tout ou Rien).
3.3.2 Régulateurs
La régulation de la cote d’eau sur le réseau primaire est faite généralement par des vannes
AVIS/AVIO (avec vanne de garde) et sur le réseau secondaire et tertiaire (selon la topographie du
TN) par des régulateurs statiques à seuil fixe (avec une ou deux vannettes de fond à manipuler par
une crémaillère).
Cependant avant l’avènement des vannes automatiques, la régulation était assurée par des vannes
plates.
3.3.3 Déversoirs de sécurité
Ces ouvrages sont installés pour évacuer hors du réseau d’irrigation tout débit excédentaire du
canal pouvant être occasionné par un réglage défectueux de l’ouvrage de prise en tête du réseau, la
fermeture inopinée de prises situées dans les divers tronçons du canal ou l’admission d’eaux
sauvages (ruissellement de pluies dérivé dans le canal). Ils servent à protéger le canal contre les
dégradations que pourraient engendrer ces eaux.
La sécurité sur le réseau primaire (adducteur) est assurée par des déversoirs submersibles sur les
cavaliers (berges abaissées) des biefs. La sécurité du réseau secondaire est assurée par des
déversoirs latéraux (avec vannette de fond) au dernier bief. Pour la sécurité du réseau tertiaire un
déversoir de sécurité est incorporé dans toutes les prises de rigole. Dans certains cas, il existe un
déversoir au bout de l’arroseur.
3.3.4 Franchissements
Ces ouvrages permettent de traverser les canaux et drains, les croisements de canaux et drains. Ils
sont présentés sous différentes formes : dalots, passages busés et passerelles.
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 26

3.3.5 Protection des ouvrages


Les ouvrages et bouchons des canaux sont protégés par des enrochements d’une épaisseur de 30 cm
sur filtre synthétique.

Protection ouvrage (enrochement sur


filtre synthétique)

3.3.6 Ouvrages divers à but social


Ce sont des ouvrages qui dépendent du réseau d’irrigation du périmètre et qui permettent aussi le
développement d’autres activités annexes comme l’élevage. Ces aménagements concernent les :
• Lavoirs ;
• Abreuvoirs ;
• Passages d’animaux.
a. Lavoir
Dans le cas où le réseau primaire ou secondaire est implanté à côté des habitations, on prévoit dans
la conception des endroits stabilisés et revêtus destinés à recevoir les populations pour des besoins
domestiques divers. Les lavoirs sont construits sur les berges des distributeurs ou partiteurs en face
des villages. Il faut environ 1 lavoir pour 250 personnes.
b. Abreuvoir
Dans le cas où l’implantation du périmètre est faite dans une zone de parcours du bétail, des
abreuvoirs sont aménagés à la limite du périmètre pour empêcher le bétail de traverser le périmètre.
Il faut environ un abreuvoir pour 500 têtes de bétail.
c. Passage d’animaux
Les passages d’animaux dans le périmètre sont réalisés en prolongement des pistes pastorales. Ce
sont en général des perrés maçonnés dans le canal.
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 27

Tableau 11 : Infrastructure hydraulique standard (Ouvrages sur le réseau d’irrigation)


Infrastructure hydraulique standard
DGEMRH Tab. 11
Ouvrages sur le réseau d'irrigation
Réseau Ouvrages
Infrastructur Débit de Prise en tête Sécurité sur Infrastructure
Régulation sur réseau Protection sur réseau
e réseau dimensionnement réseau réseau Sociale
l/s/ha sur réseau
Vanne Déversoir Lavoir
Enrochement (30 cm)
automatique Amont ou aval Vanne submersible sur Abreuvoir
sur filtre synthétique.
Adducteur 2,4 type AVIO/AVIS automatique ou vanne berge abaissée au Passerelle
Ouvrages/bouchons et
avec vanne de plate premier bief de Passage d'animaux
selon besoin
garde l'adducteur (selon besoin)
Vanne Lavoir
Enrochement (30 cm)
automatique Amont ou aval Vanne Déversoir latéral au Abreuvoir
sur filtre synthétique.
Distributeur 2,4 type AVIO/AVIS automatique ou vanne bouchon avec Passerelle
Ouvrages/bouchons et
avec vanne de plate vannette de fond Passage d'animaux
selon besoin
garde (selon besoin)
Lavoir
Enrochement (30 cm)
Module à masques Déversoir latéral au Abreuvoir
Amont sur filtre synthétique.
Partiteur 2 type L/C/XX si bouchon avec Passerelle
Déversoir à seuil fixe Ouvrages/bouchons et
non, vanne plate vannette de fond Passage d'animaux
selon besoin
(selon besoin)
Amont Enrochement (30 cm)
Module à masques Déversoir à seuil fixe Déversoir incorporé sur filtre synthétique.
Arroseur 2 Passages busés
Type X / XX en fonction de la topo dans la prise rigole Ouvrages/bouchons et
du TN selon besoin
Tour d'eau sur les
Evacuation d'eau
rigoles des parcelles Prise rigole type Sacs de sable
Rigole Amont par la rigole (voir
(hebdomadaire). Main ToR (exploitants)
arroseur)
d’eau = 20-30 l/s
Dans la pratique les canaux sont dimensionnés suivant le concept d'équilibre: Remblais = Déblais
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 28

Tableau 12: Infrastructure hydraulique standard (Ouvrages sur le réseau de drainage)


Infrastructure hydraulique standard
DGEMRH Tab. 12
Ouvrages sur le réseau de drainage
Réseau Ouvrages
Infrastructure réseau Critère de drainage Débouché Protection Infrastructure Sociale
l/s/ha sur réseau sur réseau sur réseau
Débouché
Enrochement (30 cm) sur Abreuvoir
Drain Principal - Drain
0,8 filtre synthétique. Passerelle
Drain Principal Evacuateur
(plus de 5 000 ha) Ouvrages/bouchons et Passage d'animaux
(selon besoin avec clapet
selon besoin (selon besoin)
anti-retour)
Enrochement (30 cm) sur Abreuvoir
Débouché
1,0 filtre synthétique. Passerelle
Drain Partiteur Drain Partiteur - Drain
(1 000 à 5 000 ha) Ouvrages/bouchons et Passage d'animaux
Principal
selon besoin (selon besoin)
1,4 Enrochement (30 cm) sur
Débouché
(50 à 1 000 ha) filtre synthétique.
Drain Arroseur Drain Arroseur - Drain Passages busés
1,8 Ouvrages/bouchons et
Partiteur
pour une superficie < 50 ha selon besoin
Débouché Sacs de sable
Rigole X X
Rigole - Drain Arroseur (exploitants)
Critère ARPON : Evacuation de 50 mm dans une semaine ≈ 1 l/s/ha
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 29

3.4 Calage et dimensionnement des ouvrages


Le Paragraphe 4 montre les plans schématiques et les photos des ouvrages de prise, de régulation,
de sécurité, de franchissement, de protection et des ouvrages à but social sur les réseaux
d’irrigation et de drainage.
3.4.1 Ouvrages du réseau adducteur
Le réseau primaire de l’ON commence avec le barrage de Markala et le canal adducteur qui amène
l’eau vers les prises du Point A.
Les ouvrages de prise, de régulation et de sécurité du réseau primaire concernent les trois prises des
canaux adducteurs au Point A, la prise au Point B pour le deuxième bief du Fala de Molodo et les
deux déversoirs au Point C à Kouroumari (déversoir pour le Fala de Molodo) et à Kolongo
(déversoir pour le Fala de Boky Wéré).
Les ouvrages de prise fonctionnent comme des pertuis en charge dont le débit peut être illustré par
la fonction Q = f(S, ∆h) où S est l’ouverture de la prise sous la vanne (S = L x h) et ∆h la perte de
charge dans l’ouvrage. Pour que l’ouvrage puisse fournir un débit déterminé, il faut que la perte de
charge (∆h) occasionnée par ce débit soit inférieure à la différence de plan d’eau entre l’amont et
l’aval dudit ouvrage.
A partir des caractéristiques des ouvrages et des pertes de charge, les débits peuvent être estimés à
partir des formules d’étalonnage d’une vanne noyée.
Le débit (Q) qui passe par l’ouverture de la prise sous la vanne (S) avec une perte de charge (Δh)
est donnée par la formule générale ci-dessous.

Formule : Q = μ ∗ L ∗ h ∗ (2gΔh) , dont :


x1 x2

Les caractéristiques et coefficients (les coefficients dans la formule générale ont été déterminés
dans une étude de calibrage par l’ORSTOM et diffèrent selon le type de prise) sont donnés dans le
Chapitre 6 et dans l’Annexe 1.
Le Chapitre 6 du manuel montre les formules et abaques de calcul de débits et volumes et leurs
enregistrements.
3.4.2 Ouvrages du réseau primaire, secondaire et tertiaire d’irrigation
Selon leur fonction, on distingue trois types d’ouvrages :
• Les ouvrages de prise à l’entrée des canaux ;
• Les ouvrages de régulation sur les canaux ;
• Les ouvrages de sécurité.
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 30

a. Ouvrages de prise
Les ouvrages de prise permettent d’introduire un débit dans le canal, ils comportent : la
superstructure généralement en béton et un équipement hydromécanique pouvant être :
• Une vanne automatique en tête des distributeurs. A terme toutes les vannes plates existantes en
têtes des distributeurs seront remplacées par des vannes automatiques ;
• Une vanne plate ou module à masques en tête des partiteurs ;
• Un module à masques ou semi-module en tête des arroseurs ;
• Une vannette ToR (Tout ou Rien) en tête des rigoles.
Le Chapitre 6 du manuel montre les formules et abaques de calcul de débits et volumes et leurs
enregistrements.
Vannes automatiques AVIO et AVIS
Les vannes automatiques AVIO et AVIS sont
utilisées à l’Office du Niger en tête des
distributeurs. Le choix du type de vanne
automatique dépend de la charge maximum à
l’amont de l’ouvrage (charge à supporter) et la
perte de charge minimum pour faire passer le
débit maximum nécessaire par la section. La
fonction de ces deux types de vannes
automatiques est de maintenir une cote aval
sensiblement constante, indépendamment du Prise vanne AVIO, casier Boky Wéré, zone Kolongo
débit.
Les vannes automatiques sont situées en tête de bief des canaux en commande par l’aval
(distributeurs : Grüber Nord, Siengo, N’Débougou,
Boky-Wéré, Kokry, Niono, M’Béwani, et Sokolo).
Vannes plates
Une vanne plate est un dispositif mécanique permettant
de réguler l’ouverture et la fermeture des orifices des
passages busés. Le dimensionnement de ces ouvrages
est fait à partir de formule de calcul des pertuis en
charge dont le débit peut être illustré par la fonction Q =
f(S, ∆h) où S est l’ouverture (section) de la vanne et ∆h
la perte de charge dans l’ouvrage. Le dimensionnement
de l’ouvrage de prise est donné par la vitesse maximum
dans la section : vmax = 1,5 m/s. Prise vanne plate, entretien de la vanne
NB : Pour une perte de charge (∆h= 0,1m) et un coefficient de contraction (µ = 0,65), la vitesse
(v) dans la section (S) devient ≈1 m/s, ce qui signifie que la section (S) en m2 = le débit (Q) en m3/s.
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 31

Les vannes plates peuvent être appliquées sur tous les canaux à commande par l’amont comme à
commande par l’aval. Elles se trouvent partout dans les périmètres réhabilités et non-réhabilités.
Modules à masques
Des Modules à masques sont utilisés comme ouvrages de prise en tête dans certains cas pour les
partiteurs et les arroseurs. Le choix du type de module dépend du débit requis en aval, de la perte
de charge admissible (plus important que la vanne plate), du marnage toléré (PEmax – PEmin) en
amont et de la section-type (X, XX, L ou C) qui conditionne l’encombrement en largeur.
L’installation d’un Module à masques du type (L) nécessite un (Δh) disponible de 30 cm et pour un
module du type (C) un (Δh) de 50 cm.
Le module est composé d’un seuil déversoir surmonté d’une série de vannettes de largeurs
différentes qui délivrent des tranches de débit nominal de 5 à 2 500 l/s.
Semi-modules
La prise semi-module commande le débit introduit en tête
du canal. Son nom est dérivé du fait que le débit à travers
l’ouvrage est indépendant du PE à l’aval. Si cette
condition n’est pas remplie, on parle d’un fonctionnement
en seuil noyé. Tous les seuils dans un bief sont placés à la
même cote et le débit est fonction de la largeur du seuil.
L’avantage de ce système d’irrigation est que l’eau est
distribuée proportionnellement entre les prises d’arroseurs
et entre les biefs. Dans le cas de pénurie d’eau, chaque
prise dans le partiteur prendra le même pourcentage du
Prise arroseur du type semi-module
débit nominal. Ce système permet également d’irriguer
avec un débit supérieur au débit nominal (après une période de
pénurie d’eau à cause d’une brèche par exemple).
Les prises semi-modules ont été installées dans les casiers
réhabilités sur financement des Pays Bas (ARPON) dans la Zone
de Niono : casiers de Kolodougou, Kouia et Grüber et dans la
Zone de Macina : casier de Kokry.
Prises Tout ou Rien (ToR)
Les prises de rigoles sont de petits ouvrages préfabriqués
équipés de vannettes métalliques, qui alimentent les rigoles de
distribution. Elles sont constituées d’une tête amont en béton
armé et d’un tuyau PVC Ø 200 mm traversant le cavalier de Prise de rigole du type ToR
l’arroseur. Chaque prise rigole transite le débit nécessaire à
l’irrigation d’un quartier hydraulique.
Sachant que le plan d’eau dans l’arroseur est pratiquement horizontal, les prises des rigoles sont
installées à la même cote sur un même bief d’un arroseur.
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 32

b. Ouvrages de régulation
Les ouvrages de régulation sont destinés à maintenir le plan d’eau à l’amont de l’ouvrage dans une
plage prédéfinie, permettant une alimentation correcte en eau des prises du bief concerné. Ces
ouvrages délimitent donc les biefs des canaux du réseau secondaire. A l'ON, on rencontre :
• Les vannes automatiques AVIO et AVIS, sur les distributeurs ;
• Les seuils statiques, tels que les seuils transversaux, les déversoirs type Giraudet ou becs de
canard sur les partiteurs ;
• Les seuils statiques transversaux sur les arroseurs.
Vannes automatiques AVIO/AVIS
Le dimensionnement et le calage sont identiques à celui des prises (voir Annexe 1).
Seuils statiques sur partiteur
Le tracé des partiteurs est généralement perpendiculaire aux courbes de niveau, ce qui peut
engendrer, dans certains cas, des pentes assez fortes.
Des régulateurs peuvent également s’avérer nécessaires
sur des partiteurs de grande longueur. Dans les deux
cas, la fonction du régulateur est de maintenir le plan
d’eau dans l’intervalle de marnage autorisé par les
prises arroseurs.
En fonction de la longueur déversante, les ouvrages de
régulation statiques sont des déversoirs type Giraudets
ou des seuils déversoirs transversaux, tous équipés de
vannettes de vidange à crémaillère.
Le dimensionnement de ces ouvrages est basé sur le
débit (Q) à faire passer et la lame d’eau acceptée (h) sur Régulateur transversal à seuil statique
le seuil. A l’ON la lame d’eau acceptée sur le seuil (en combinaison avec des Modules à Masques
sur les prises des arroseurs du type X1 et X2) est fixée à 7 cm.
La longueur déversante est calculée suivant la formule :
L = Q/(C ∗ h 3/2 ) , dont
L = Longueur déversante du seuil (m) ;
Q = Débit à faire passer à l’aval (m3/s) ;
C = Coefficient de contraction (C = 1,8) ;
h = Lame d’eau déversante (m).
Seuils statiques sur arroseur
Le tracé des arroseurs suit sensiblement les courbes de niveau, de sorte que les pentes observées
sont généralement faibles. Néanmoins, dans certains cas, il peut être nécessaire d’installer ce type
d’ouvrage sur des arroseurs suivant le même principe que celui des partiteurs.
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 33

c. Ouvrages de sécurité
Les ouvrages de sécurité protègent les canaux contre le débordement incontrôlé des excès d’eaux.
Ces ouvrages sont placés à l’extrémité des canaux ou à un emplacement permettant sa connexion
avec le réseau de drainage. Il s’agit de déversoir de sécurité dont le dimensionnement se fait en
général sur la base de l’évacuation de 33 % du débit en tête du canal, suivant la formule identique à
celle des seuils statiques ci-dessus. A l'ON, on rencontre :
• Déversoir de sécurité sur adducteur ;
• Déversoir de sécurité sur distributeur et partiteur ;
• Déversoir de sécurité sur arroseur.
La longueur (L) du déversoir de sécurité est calculée suivant la formule du seuil statique comme
indiqué ci-dessus.
Déversoirs de sécurité sur adducteur
Le déversoir de sécurité est construit sur la berge abaissée (cavalier submersible) du premier bief
de l’adducteur. Sa longueur (L) dépend du débit (Q) à évacuer et de la lame d’eau maximum (hmax)
sur le seuil du déversoir.
Q = un tiers (33 %) du débit de dimensionnement en tête du canal ;
hmax = 0,15 m.
Cote seuil du déversoir calée à 0,10 m plus haut que le PEmax dans le canal.
La longueur (L) du déversoir de sécurité est calculée suivant la formule du seuil statique comme
indiqué ci-dessus.
Déversoirs de sécurité sur distributeur et partiteur
Les déversoirs de sécurité sont construits dans les berges du dernier bief d’un distributeur ou
partiteur. Sa longueur (L) dépend du débit (Q) à évacuer et de la lame d’eau maximum (hmax) sur le
seuil du déversoir.
Q = un tiers (33 %) du débit de dimensionnement en tête du canal ;
hmax = 0,10 m.
Cote seuil du déversoir calée à 0,05 m plus haut que le PEmax dans le canal.
La longueur (L) du déversoir de sécurité est calculée suivant la formule du seuil statique comme
indiqué ci-dessus.
Les déversoirs sont équipés avec une ou deux vannettes de fond à manipuler par une crémaillère.
Déversoirs de sécurité sur arroseur
Dans les périmètres réhabilités et les nouveaux aménagements, les déversoirs de sécurité sont
incorporés dans les ouvrages des prises de rigoles. Si le PE dans l’arroseur dépasse un certain
niveau, l’excès d’eau se déverse sur le seuil dans la rigole et ensuite conduit par la rigole vers le
drain arroseur. Cela évite la construction d’un déversoir de sécurité au bouchon d’un arroseur.
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 34

3.4.3 Ouvrages du réseau de drainage


Débouchés des rigoles dans le drain arroseur
Les débouchés de rigoles sont des ouvrages destinés à l’évacuation des eaux de parcelles dans les
drains arroseurs. Ils sont situés à l’extrémité aval des rigoles et sont constitués de tuyaux en PVC
Ø 300 mm et protégés par des enrochements aval.
Débouchés des drains arroseurs dans le drain partiteur
Ces ouvrages permettent l’évacuation des eaux de drainage des drains arroseurs vers les drains
partiteurs. Ils sont constitués d’une ou de deux rangées de tuyaux PVC Ø 300 mm (ou dalots
équivalents), selon que les superficies sont respectivement inférieures ou supérieures à 40 ha. Ils
sont protégés par des enrochements en amont et aval.
Débouchés des drains partiteurs dans le drain distributeur
Ces ouvrages permettent l’évacuation des eaux de drainage du drain partiteur vers le drain
distributeur. Ils sont constitués par des buses Ø 800 mm (ou dalots équivalents) installées
perpendiculairement à la piste du drain distributeur et protégés par des enrochements en amont et
aval.
Franchissements sur drain partiteur
Ces ouvrages facilitent la circulation à l’intérieur du périmètre. Ils sont constitués de buses
Ø 800 mm (ou dalots équivalents) et des têtes amont et aval en béton armé et protégés par des
enrochements en amont et aval.
Franchissements sur drain distributeur
Ces ouvrages facilitent la circulation à l’intérieur du périmètre. Ils sont constitués par des buses
Ø 1 000 mm (ou dalots équivalents) et des têtes amont et aval en béton armé et protégés par des
enrochements en amont et aval.
3.5 Aménagement des parcelles
3.5.1 Découpage des parcelles
Un périmètre irrigué est constitué de plusieurs parcelles dont la superficie unitaire est d’environ 2
ha. En général, une parcelle est découpée en 10 compartiments de 0,2 ha chacun. Pour des raisons
d’efficience de l’utilisation de l’eau, le dénivellement du terrain naturel (TN) dans un compartiment
ou bassin est minimal. Le Tableau 13 donne le schéma de découpage d’une parcelle.
3.5.2 Planage des parcelles
Le planage des parcelles en vue des cultures comprennent les travaux suivants :
a. Travaux préparatoires au planage
• Décapage, débroussaillage et dessouchage du périmètre ;
• Débosselage de la parcelle ;
• Ameublissement des sols à une profondeur minimale résultante après planage de 15 cm ;
• Pulvérisation des sols pour éliminer des mottes.
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 35

b. Travaux de planage
• Planage du type 1 (T1, surfaçage, sans mouvement de terre) ;
• Planage du type 2 (T2, surfaçage, avec mouvement de terre).
Le planage type T1
Pour les zones dont la pente est régulière de l’arroseur vers le drain-arroseur, le planage consiste en
un surfaçage par passages croisés d’engins, de façon à obtenir la tolérance requise de +/- 10 cm à
l’intérieur de chaque bassin de 0,2 ha ;
Le planage type T2
Pour des zones de contrepente entre l’arroseur et le drain-arroseur, à fort microrelief ou non
dominées, le planage consiste à effectuer des mouvements de terre permettant d’obtenir la tolérance
requise de 10 cm à l’intérieur de chaque bassin de 0,20 à 0,25 ha.
Le Tableau 14 montre le planage d’une parcelle de 2 ha. La parcelle a été subdivisée en 10 bassins
(compartiments ou terrasses) d’une superficie de 0,2 ha.
Le critère de volume de terrassement accepté à l’ON est autour de 200 m3 à l’hectare, ce qui veut
dire que les équilibres de déblais/remblais ne doivent pas dépasser les 200 m3 à l’hectare. Au-delà,
la parcelle concernée est classée zone haute ou zone en butte donc non irrigable par gravité.
Normalement, le terrassement est fait parallèlement à l’arroseur sur toute sa longueur. Les rigoles
et diguettes de séparation entre les parcelles seront faites par les exploitants après le planage.
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 36

Tableau 13: Découpage d’une parcelle rizicole (+/- 2 hectares)


Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 37

Tableau 14: Planage (volumes et critères) d’une parcelle rizicole (+/- 2 hectares)
DGEMRH Planage d'une parcelle (Volumes et critères) Tab. 14

Parcelle Profil en long de la parcelle


Σ Déblais = Σ Remblais

1/2Δh
B = largeur parcelle

1/2Δl
Pente générale du terrain
i = H/L = Δh/Δl
Δl

Δl
1

Remblais
Terrasse / Bassin

Déblais

Δh
Δl

Δl
2
Terrasse / Bassin

Δh = Chute de terrasse/bassin
L = n x Δl

Δl

Δl
L = n x Δl
Terrasse / Bassin

Δh
Δl

Δl

n-1
Terrasse / Bassin
Δh

TN
Δl

Δl

n
Terrasse / Bassin Nouveau TN

H = n x Δh

Volume de Terrassement (Parcelle)


Déblais = Remblais = n x 1/2 x 1/2Δh x 1/2Δl x B = n x (Δh x Δl x B)/8 (m 3)

H = n x Δh (m) Δh = H/n i = H/L (-) L= H/iH/i (m) H = Lxi (m)


L = n x Δl (m) Δl = L/n i = 0,003 (-) L= 200 (m) H = 0,60 (m)
n= 5 Δl= 40 (m) Δh = 0,12 (m)

Déblais = Remblais = (H x L x B)/(8n) (m3)

Volume deTerrassement (Parcelle) : Critère de Terrassement (CdT) :


Exemple Exemple
H (dénivellée totale) = 0,60 (m) CdT (projet) <= 201 (m3/ha)
L (distance total) = 200 (m)
B (largeur totale) = 100 (m) Si, Dé./ha=Re./ha < CdT (projet)
n (nombre de terrasses) = 5 (-) Acceptable
S (superficie = L x B) = 2,0 (ha)

Déblais = Remblais = 300 (m3) Dé./ha=Re./ha = 150 (m3/ha)


Acceptable
Travaux = (H x L2 x B)/(16n2) (m4)
Travaux = Déblais x 1/2Δl = Déblais x 1/2(L/n) =Déblais x (L/2n)
Travaux = 6 000 (m4) Travaux/ha = 3 000 (m4/ha)
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 38

Planage des parcelles et mise en boue (par bœuf scrapeur)

Creusement réseau tertiaire par exploitants (N’Débougou)


Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 39

3.6 Réseau de circulation


Un périmètre irrigué nécessite un réseau de pistes d’accès aux champs et villages pour les travaux
champêtres et l’évacuation des produits agricoles, et pour l’inspection des canaux et des ouvrages.
Sur le réseau Office du Niger, on rencontre : les pistes principales, secondaires et tertiaires.
3.6.1 Pistes principales
Les pistes principales sont généralement aménagées au pied de talus des distributeurs et ont une
largeur de 6 m avec un revêtement latéritique en crête d’épaisseur 15 à 20 cm. Pour assurer un
drainage adéquat, ces pistes sont aménagées avec une pente transversale de 2 à 4% et un fossé
latéral de drainage.
Les cavaliers des distributeurs ont une largeur de 4 m avec un revêtement latéritique en crête
d’épaisseur 10 cm et en principe non-carrossables.
Les pistes, en contrebas des canaux principaux, servent de desserte des périmètres et de liaison
avec les villages et ont une largeur de 6 m avec un revêtement de latérite d’épaisseur de 15 à
20 cm.
En général, les traversées de ces pistes sont associées aux ouvrages de prise des partiteurs.
Des pistes principales (4 m) sont aussi aménagées le long des drains principaux pour assurer la
surveillance du réseau et permettre l’accès des engins de terrassement pour les travaux d’entretien.
Au moins à un coté la digue est revêtu avec une couche de latérite de 5 à 15 cm souvent avec un
contrebas de 4 m de largeur.
3.6.2 Pistes secondaires
Elles sont aménagées sur les cavaliers des partiteurs et sur les plates-formes des drains partiteur.
Avec une largeur de 4 m. Les pistes sur les cavaliers des partiteurs auront un revêtement latéritique
en crête d’épaisseur 15 cm.
En général, les traversées de ces pistes sont associées aux ouvrages de prise des arroseurs.
3.6.3 Pistes tertiaires sur arroseur
Elles sont aménagées le long des arroseurs et assurent l’accès (à pied) aux parcelles pour les
travaux champêtres et la manipulation des prises de rigole. La largeur en crête est de 80 à 100 cm.
3.6.4 Pistes tertiaires sur drain arroseur
Elles sont aménagées le long des drains d’arroseur. Avec une largeur de 2 m, elles assurent l’accès
aux parcelles à l’aide des charrettes pour le transport des produits agricoles.
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 40

Tableau 15: Synthèse des caractéristiques des pistes principales sur le réseau d’irrigation et de drainage
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 41

Tableau 16: Synthèse des caractéristiques des pistes secondaires et tertiaires sur le réseau
d’irrigation et de drainage.
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 42

4. PLANS SCHEMATIQUES ET PHOTOS DES OUVRAGES DU RESEAU


4.1 Plans schématiques et photos : Ouvrages sur réseau distributeur
Les plans schématiques et les photos sont consignés ci-après :
• Plan P-4.1.1 : Plan schématique vanne de garde
• Plan P-4.1.2 : Installation de la vanne automatique (AVIS / AVIO)
• Plan P-4.1.3 : Plan schématique déversoir de sécurité

• Photo F-4.1.1 : Prise vanne AVIS avec vanne de garde


• Photo F-4.1.2 : Installation vanne AVIS de régulation
• Photo F-4.1.3 : Berge abaissée comme déversoir de sécurité
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 43

Plan P-4.1.1 : Plan schématique vanne de garde


Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 44

Plan P-4.1.2 : Installation de la vanne automatique (AVIS / AVIO)

DGEMRH Plan schématique: Installation de la vanne automatique Plan 4.1.2

Amont Coupe A-A Aval


Contre
Pelle poids Les positions sur le flotteur
(1) = PEmax (Q0 )
correspondent à

Passerelle
la hauteur de l'ouverture (h)
10
(2) = PEmin (Qmax) JM
Flotteur 0
(3) = PEmax (Q0 ) = Axe de la vanne
jm Axe
(4) = PEmin (Q max) Décrément = D
Bac de
h Flotteur
P Q

L
Bassin de dissipation
Décrément (D) = (3) PEmax (Q0) - (4) PEmin (Qmax )

Vue en plan

A A
Passerelle

Plan Eau (PE) dans l'ouvrage Dimensionnemement de la vanne


(1) = PEmax (Qo), amont (projet) Voir Documentation Alsthom Fluides
(2) = PEmin(Qmax ), amont (projet) Vannes AVIO / AVIS : A 650.280
(3) = PEmax(Qo), aval = Côte axe de la vanne (à calculer) Services Techniques et Commerciaux
(4) = PEmin(Qmax ), aval (à calculer)
PE (1) - PE (3) = Charge max. (JM, pour Q0) Section de la Vanne = f (Qmax, jm )
PE (2) - PE (4) = Perte de charge min. (jm, pour Qmax) Voir Tableaux 2 et 3 de l'Annexe 2
PE (3) - PE (4) = Décrément (D entre r/20 et r/10)

Calcul de la cote de l'axe de la vanne


r (voir type vanne à installer, dépendant de Qmax, jm et JM)
1. Rayon du flotteur =
2. Calculer le PEmin aval réglé à Qmax = PEmin à Qmax = (4) = donné par les PE aval
3. Déterminer le décrément de la vanne = D, (entre r/20 et r/10),
4. Le décrément (D) peut être ajusté dans une certaine mesure lors des opérations d'équilibrage.
5. Sa valeur pratique courante est de r/20 et peut être augmentée à r/10 pour des raisons de stabilité de
l'ouvrage.
Cote de l'Axe de la Vanne = (3) = PEm in(Qm ax) + Décrément = (4) + (D)

Dimensionnement du bassin de dissipation


Formule de dimensionnement : L = 6(Qmax)(1/3)
14
L = longueur du bassin
12 Relation : L = f(Qmax)
M = L/3 = largeur du bassin
L(m)

10
P = L/4 = profondeur du bassin
8
6
Exemple : Qmax = 10 m3/s
4
L = 6(Qmax )(1/3) = 12,9 m
2
M = L/3 = 4,3 m Qmax (m3/s)
0
P = L/4 = 3,2 m 0 2 4 6 8 10 12
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 45

Plan P-4.1.3 : Plan schématique déversoir de sécurité


Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 46

Photo 4.1.1 : Prise vanne AVIS avec vanne de garde à l’entrée du distributeur de M’Béwani

Photo 4.1.2 : Installation vanne AVIS de régulation sur distributeur de N’Débougou

Photo 4.1.3 : Berge abaissée comme déversoir de sécurité sur canal Grüber
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 47

4.2 Plans schématiques et photos : Ouvrages sur réseau partiteur


Les plans schématiques et les photos sont consignés ci-après :
• Plan P-4.2.1 : Plan schématique prise partiteur (vanne plate)
• Plan P-4.2.2 : Plan schématique régulateur statique à seuil fixe
• Plan P-4.2.3 : Plan schématique déversoir de sécurité

• Photo 4.2.1 : Prise (double) de partiteur


• Photo 4.2.2 : Régulateur statique à seuil fixe sous construction
• Photo 4.2.3 : Déversoir latéral dans la berge du partiteur
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 48

Plan P-4.2.1 : Plan schématique prise de partiteur (vanne plate)


Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 49

Plan P-4.2.2 : Plan schématique régulateur statique à seuil fixe (type bec de canard)
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 50

Plan P-4.2.3 : Plan schématique déversoir de sécurité


Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 51

Photo : 4.2.1 : Prise (double) de partiteur (vanne plate sur B6), (N’Débougou)

Photo : 4.2.2 : Régulateur statique à seuil fixe sous construction (Type : Bec de Canard)

Photo : 4.2.3 : Déversoir latéral dans la berge du partiteur (B8 du casier Boloni)
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 52

4.3 Plans schématiques et photos : Ouvrages sur réseau arroseur


Les plans schématiques et les photos sont consignés ci-après :
• Plan P-4.3.1 : Plan schématique prise d’arroseur (Module à masques)
• Plan P-4.3.2 : Installation prise d’arroseur (Module à masques)
• Plan P-4.3.3 : Plan schématique régulateur / chute

• Photo 4.3.1 : Prise d’arroseur avec protection en perré sec


• Photo 4.3.2 : Prise d’arroseur en fonction
• Photo 4.3.3 : Régulateur / chute avec passage sur arroseur
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 53
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 54
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 55

Δ
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 56

Photo : 4.3.1 : Prise d’arroseur avec protection en perré sec (Type X1 de 5+10+15=30l/s),
(N’Débougou)

Photo : 4.3.2 : Prise d’arroseur en fonction (Module Type X1 de 5+10+15+30=60l/s),


(N’Débougou)

Photo : 4.3.3 : Chute/régulateur avec passage sur arroseur, (N’Débougou)


Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 57

4.4 Plans schématiques et photos : Ouvrages sur réseau rigole


Les plans schématiques et les photos sont consignés ci-après :
• Plan P-4.4.1 : Plan schématique prise de rigole
• Plan P-4.4.2 : Installation prise de rigole
• Plan P-4.4.3 : Installation prises de rigole sur l’arroseur (sans pente)
• Plan P-4.4.4 : Installation prises de rigole sur l’arroseur (avec pente)

• Photo 4.4.1 : Prise de rigole (Vannette Tout ou Rien, ToR)


• Photo 4.4.2 : Installation prise de rigole
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 58
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 59

DGEMRH Installation prise de rigole Plan 4.4.2


(avec déversoir de sécurité incorporé)

Remarque : Pente zero dans l'arroseur ou dans les biefs d'arroseur (biefs séparés par des chutes, construites par les exploitants)
Installation à la même cote de toutes les prises de rigole tout au long de l'arroseur ou bief d'arroseur
Le débit continu de l'arroseur est appliqué comme un débit par rotation sur les prises de rigole (Qarr. = Qrig)

Arroseur Prise de Rigole (ToR) Rigole


Cote Cav. Arr. = 100,20 m+ Cote Cav. Rigole = 100,00 m+

Cote Calage F.E. = 99,50 m+ Cote PEav al Rigole = 99,90 m+

Cote PEamont = 100,00 m+ (Référence) Vannette Cote TNmax = 99,70 m+

Cote Plafond Arroseur Cote Plafond Rigole = 99,50 m+

(variable, au m oins ≤ 99,00 m +) Pente zéro dans l'arroseur 2 5

5 80 cm

0,50 m Terrain Naturel lam e d'eau (20 cm )

QArr. Tuyau PVC de 200 m m QRig.


Tête Piquet

Béton de Propreté
140 cm

Pour un débit de 1 main d'eau (30 l/s), la erte de charge dans la prise (Δh = PEamontArr. - PEavalRig.) = 10 cm

Exemple de Rotation Exemple : Cotes d'installation par rapport à la cote PE Arroseur (Cote PE = 100,00 m+)
Ouvert sur No Rig. Cote Cavalier Arroseur = 100,20 m+ Δh (cote CA - TNmax) = 0,50 m
Tenin 1 Cote PEamont Arroseur = 100,00 m+ Δh (cote PEamont - FE) = 0,50 m
Tarata 2 Cote PEaval Rigole = 99,90 m+ Δh (cote CA - PEamont) = 0,20 m
Araba 3 Cote TNmax = 99,70 m+ Δh (cote PEamont - TNmax) = 0,30 m
Alam issa 4 Cote Calage FE = 99,50 m+ Δh (cote PEaval - TNmax) = 0,20 m
Jumba 5
Sibiri 6 Remarque : Pour détails de structure en béton de la prise et la vannette avec le cadre métallique voir Tableau 4.4.1
Kari 7
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 60
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 61
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 62

Photo : 4.4.1 : Prise de rigole (Vannette Tout ou Rien (ToR)) à N’Débougou

Photo : 4.4.2 : Installation prise de rigole, (N’Débougou)


Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 63

4.5 Plans schématiques et photos : Ouvrages sur réseau de drainage


Les plans schématiques et les photos sont consignés ci-après :
• Plan P-4.5.1 : Plan schématique débouché : Drain partiteur – drain principal
• Plan P-4.5.2 : Plan schématique débouché : Drain arroseur – drain partiteur
• Plan P-4.5.3 : Plan schématique débouché : Rigole – drain arroseur

• Photo 4.5.1 : Débouché : Drain principal – évacuation périmètre


• Photo 4.5.2 : Débouché : Drain partiteur – drain principal
• Photo 4.5.3 : Débouché : Drain arroseur – drain partiteur
• Photo 4.5.4 : Débouché : Rigole – drain arroseur
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 64

DGEMRH Plan 4.5.1


Buses en béton armé :
Sections : 400x400, 600x600, 800x800 mm

Vue en plan
100-200

Drain-Principal
Drain-Partiteur
>200

Coupe en travers
TN
Option : Couche de latérite de 10 cm

80 cm Terre compactée >= 50 cm

Plafond drain variable


Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 65
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 66
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 67

Photo : 4.5.1 : Débouché : Drain principal-évacuation du périmètre (Clapet anti retour, Ø 800 mm),
(N’Débougou)

Photo : 4.5.2 : Débouché : Drain partiteur-drain principal (Dalots 800x800 mm), (N’Débougou)

Photo : 4.5.3 : Débouché : Drain arroseur - drain partiteur (Dalots 400x400 mm), (N’Débougou)

Photo : 4.5.4 : Débouché : Rigole – drain arroseur (PVC Ø 300 mm), (N’Débougou)
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 68

4.6 Plans schématiques et photos : Ouvrages à but social


Les plans schématiques et les photos sont consignés ci-après :
• Plan P-4.6.1 : Plan schématique lavoir
• Plan P-4.6.2 : Plan schématique abreuvoir
• Plan P-4.6.3 : Plan schématique passerelle
• Plan P-4.6.4 : Plan schématique ouvrage de franchissement

• Photo 4.6.1 : Lavoir sur distributeur


• Photo 4.6.2 : Abreuvoir sur partiteur
• Photo 4.6.3 : Passerelle (métallique) sur distributeur
• Photo 4.6.4 : Ouvrage de franchissement sur drain principal
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 69
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 70
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 71
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 72
Chapitre 2 : Aménagement standard d’un périmètre irrigué 73

Photo : 4.6.1 : Lavoir sur distributeur de N’Débougou

Photo : 4.6.2 : Abreuvoir sur partiteur (B1)

Photo : 4.6.3 : Passerelle (métallique) sur distributeur de N’Débougou

Photo : 4.6.4 : Ouvrage de franchissement sur le drain principal de N’Débougou


Office du Niger

B arrage de Markala en période de crue

Chapitre 3 :
Disponibilité des ressources en eau
Chapitre 3 : Disponibilité des ressources en eau i

TABLE DES MATIERES


1. INTRO DUCTIO N........................................................................................................... 1
2. RESSO URCES EN EAU DU FLEUVE NIG ER .............................................................. 1
2.1 Bassin ve rsant du fleuve Nige r................................................................................. 1
2.2 Débit du fleuve Nige r à Koulikoro ........................................................................... 3
2.3 Débit du fleuve Nige r à Markala .............................................................................. 5
2.4 Re constitution des débits en amont de Markala ....................................................... 7
3. ACTIO NS POUR AMELIO RER LA DISPO NIBILITE DE L’ EAU ............................... 8
3.1 Améliorations possibles de la gestion de la re tenue .................................................. 8
3.1.1Augmentation du volume d’eau utile de la retenue : ..................................................... 8
3.1.2Le turbinage au-dessous de la cote minimale de 340,00 m+ IGN................................... 9
3.1.3La modification de la courbe actuelle de gestion ........................................................ 10
3.2 O ptimisation de la gestion de l’eau à l’Office du Nige r .......................................... 10
3.3 Introduction de la re de vance volumétrique à l’Office du Niger.............................. 11
3.3.1Le système de tarification......................................................................................... 11
3.3.2La tarification volumétrique de l’eau......................................................................... 12

LIS TE DES TABLEAUX


Tableau 1 : Débit en années sèches d’une fréquence de 10 et de 20 % (1907 à 1981).................... 4
Tableau 2 : Résultats d’analyse statistique de différentes séries hydrologiques (m 3 /s) ................... 5
Tableau 3 : Débits mensuels moyens mesurés (m³/s) à Markala pour la période 2000/01 à 2008/09
............................................................................................................................................... 6
Tableau 4 : Débits en amont de Markala (m3 /s) pour la période 2000-2009 ................................. 7

LIS TE DES FIGURES


Figure 1 : Carte du bassin du fleuve Niger................................................................................. 2
Figure 2 : Débit moyen du fleuve Niger à Koulikoro de 1907 à 2009 ........................................... 3
Figure 3 : Débit moyen du fleuve Niger à Koulikoro en 2 ème décade d’avril de 1907 à 2009 .......... 4
Figure 4 : Point de mesure de débit à Markala........................................................................... 6
Figure 5 : Hydrogramme du fleuve Niger à Markala en année moyenne et décennale sèche (en m³/s)
............................................................................................................................................... 8
Chapitre 3 : Disponibilité des ressources en eau 1

1. INTRODUCTION
La disponibilité des ressources en eau détermine la superficie potentiellement aménageable en
fonction des cultures pratiquées. La zone agricole de l’Office du Niger avec ses 100 000 ha de
terres irriguées aujourd’hui, est l’une des plus grandes de la sous-région. C’est pourtant encore un
bilan modeste de réalisation au regard des immenses étendues irrigables commandées par le
barrage de Markala et estimées, sans régulation du débit du Niger, à 900 000 ha en 1932. Compte
tenu des évolutions enregistrées depuis 1950 (changement de régime du fleuve, abandon de la
culture du coton au profit de la riziculture, construction d’ouvrages sur le Niger, baisse de la
pluviométrie etc.), il est apparu nécessaire de revoir la disponibilité des ressources en eau pour
l’irrigation des terres de l’Office du Niger.
Le fleuve Niger est la principale source d’alimentation des aménagements hydro-agricoles de la
zone Office du Niger. Le présent chapitre décrit le régime du fleuve Niger en mettant en exergue
les volumes d’eau disponibles à Markala en année moyenne et quinquennale sèche.

2. RES S OURCES EN EAU DU FLEUVE NIGER


2.1 Bassin versant du fleuve Niger
Le Niger est le troisième fleuve africain de par, sa longueur, son écoulement annuel et la superficie
de son bassin versant. La longueur totale est de 4 160 km et son bassin versant couvre une
superficie de 2,1 millions km². Le bassin du fleuve Niger s’étend sur neuf pays : la Guinée, la Côte
d’Ivoire, le Mali, le Niger, le Burkina Faso, le Bénin, le Nigeria, le Cameroun et le T chad.
Du point de vue hydrologique, le bassin se subdivise en quatre sous-bassins. La zone Office du
Niger est située dans la partie amont qui est constituée du bassin de Niger supérieur (134 000 km²)
et du bassin de Bani (116 000 km²).
Le cours du Niger supérieur est constitué par quatre principaux cours d'eau prenant leurs sources
sur le revers oriental de Fouta-Djalon et dans le massif qui le prolonge vers le sud-ouest, au
voisinage de la frontière entre la Guinée et le Libéria. Il s'agit des cours d'eau provenant des régions
montagneuses relativement élevées et bien arrosées, notamment : le Niger, le Mafou, le Niandan, le
Milo et le T inkisso.
Cette partie amont appelée Niger supérieur se termine à Ké-Macina au Mali. Le fleuve Niger reçoit
en rive droite en amont de Bamako le Sankarani et le Bani à Mopti. Les eaux du Niger supérieur et
du Bani se regroupent en amont de Mopti pour former le delta intérieur du fleuve Niger appelé la
cuvette lacustre.
Le régime hydrologique des grands fleuves dans le bassin du Niger est caractérisé par une crue
annuelle de mai à novembre et une période d’étiage de décembre à avril. La Figure 1 ci-dessous
donne un aperçu global du bassin du fleuve Niger.
Chapitre 3 : Disponibilité des ressources en eau 2

Figure 1 : Carte du bassin du fleuve Niger

Source : Rapport d’étude d’impact environnemental et social du barrage de Fomi ( avril 2009)
Chapitre 3 : Disponibilité des ressources en eau 3

2.2 Débit du fleuve Niger à Koulikoro


Les débits statistiques du Niger à Markala ont été évalués à partir des observations à la station de
Koulikoro qui est la station de référence sur la partie amont du fleuve Niger. Ces observations
représentent approximativement les débits naturels du fleuve jusqu'en 1981. Après cette date, les
débits observés sont des débits influencés par la mise en service du barrage-réservoir de Sélingué.
Le graphique ci-dessous donne l’évolution des débits moyens mensuels à Koulikoro. On constate
que l’hydraulicité au cours des dernières décennies du fleuve est beaucoup en deçà des débits
annuels moyens pendant la période 1907 - 1970 (cf. ligne horizontale de la Figure 2).
La moyenne mobile des débits annuels du fleuve Niger depuis le milieu des années 1970 apparaît
en effet nettement en deçà du module d’écoulement annuel moyen sur la période 1907-2009 qui est
de 1 357 m 3 /s.
Figure 2 : Débit moyen du fleuve Niger à Koulikoro de 1907 à 2009

Les résultats de calcul fréquentiel des débits du fleuve Niger avant et après la construction du
barrage de Sélingué montrent que le mois d’avril est le mois avec le débit le plus faible.
Pour avoir une référence du débit naturel minimal du Niger, une série avant la construction du
barrage a été analysée sur la période 1907 à 1981.
Chapitre 3 : Disponibilité des ressources en eau 4

Les valeurs décadaires pour les fréquences de 10 % (1 fois en 10 ans) et 20 % (une fois en 5 ans)
figurent dans le tableau 1 ci-dessous.
Tableau 1 : Débit en années sèches d’une fréquence de 10 et de 20 % (1907 à 1981)
Mois Février Mars Avril Mai Juin
Déc. 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3
10% 113 87,6 67,2 54,8 42,7 34 30,2 24,2 23,6 29,8 30,3 41,3 65,8 98,9 163
20% 130 104 83,1 66,2 49,3 40,2 33,4 33,4 32,6 38,4 43,6 50,4 82,6 120 205

La Figure 3 montre l’effet du barrage de Sélingué. Après une hydraulicité élevée de la deuxième
décade du mois d’avril des années 1950 avec un pic de 250 m 3 /s, on constate que les débits moyens
sont supérieurs à 100 m 3 /s, voir 200 m3 /s après les années 1980 (voir ellipse en rouge sur la
Figure 3). Cela s’explique par le soutien d’étiage dû à l’effet du barrage de Sélingué qui a été mis
en service à cette période.
Figure 3 : Débit moyen du fleuve Niger à Koulikoro en 2 ème décade d’avril de 1907 à 2009

Puisque les débits de projet calculés dépendent beaucoup de l’échantillon sur lequel s’appuie
l’analyse statistique, des séries d’observations ont été utilisées pour caractériser les écoulements en
année humide, sèche avant et après la construction du barrage réservoir de Sélingué.

• La période humide concerne la période de 1907/08 à 1971/72 ;


• La période sèche concerne la période de 1972/73 à 2008/09.
L’analyse a été faite au pas de temps décadaire et l’année hydrologique a été considérée comme
débutant le 1er juin de l’année en cours et se terminant le 31 mai de l’année suivante. Le tableau
n°2 ci-dessus donne les résultats d’analyse statistique de ces différentes séries.
Chapitre 3 : Disponibilité des ressources en eau 5

Tableau 2 : Résultats d’analyse statistique de différentes séries hydrologiques (m 3 /s)

Année
Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Jan. Fév. Mars Avril Mai Année
hydrologique
Toute la période : 1907/08 à 2008/09
Minima 44 238 1 134 1 649 1 653 630 231 112 59 33 20 18 608
Moyennes 318 1 044 2 778 4 695 4 009 1825 735 334 168 99 78 108 1 357
Maxima 945 2332 5 035 7 586 8431 5383 1812 778 437 287 211 363 2 333
Période humide: 1907/08 à 1971/72
Minima 82 439 1 217 3 071 2 150 1 155 472 182 59 33 23 29 816
Moyennes 348 1 222 3 158 5 264 4 576 2 111 878 402 192 101 67 96 1 540
Maxima 945 2 332 5 035 7 586 8 431 5 383 1 812 778 437 287 202 363 2 333
Période sèche: 1972/73 à 2008/09
Minima 44 238 1 134 1 649 1 653 630 231 112 71 34 20 18 608
Moyennes 268 740 2 128 3 720 3 038 1 334 491 214 125 95 96 128 1 036
Maxima 675 1 530 4 277 5 612 5 244 3 947 1 262 597 272 184 211 248 1 554
Période après Sélingué: 1982/83 à 2008/09
Minima 44 238 1 134 1 649 1 653 630 231 112 71 66 65 94 608
Fréquence 20 % 174 461 1533 2681 2159 788 313 138 93 84 89 112 762
Moyennes 266 673 1 909 3 516 2 881 1 207 436 187 123 109 116 147 966
Maxima 493 1 133 3 120 5 500 5 036 3 049 866 333 208 184 211 248 1 471
Période 2000/01 à 2008/09
Moyennes 266 673 1 909 3 516 2 881 1 207 436 187 123 109 116 147 966
Période 1926/27 à 1936/37
Moyennes 535 1 654 3 852 5 917 5 010 2 265 969 472 220 112 77 139 1 775

Les débits de fréquence 20% (débit garanti une année sur cinq ou débit en année quinquennale
sèche) sont généralement utilisés pour le dimensionnement des projets hydro-agricoles. Pour
diminuer les risques, le débit décennal sec est souvent utilisé.

2.3 Débit du fleuve Niger à Markala


Le suivi des dé bits journaliers à Markala est assuré par le service d’exploitation du réseau primaire
(SERP) à partir de la station de Kirango à l’aval du barrage de Markala et des ouvrages de
régulation1 du point A sur les trois grands axes, à savoir Sahel, Macina et Costes-Ongoïba (cf.
Figure 4 ci - dessous).
Les débits disponibles à l’amont de Markala sont estimés à partir des relevés des débits à l’échelle
de Kirango située à 3 km à l’aval du barrage de Markala (débit lâché à partir du barrage) et des
mesures de débits au point A correspondant aux prélèvements de la zone Office du Niger à l’amont
immédiat du barrage. Le total de ces débits correspond au débit du fleuve Niger en amont du
barrage de Markala.

1
Les débits sont calculés à partir des formules d’ étalonnage d’une vanne noyée dérivée de la formule de Chezy établi par
l’ ORSTOM. En mars 2000, ces formules ont été révisées avec l’ appui de l’ expertise IRD (M Kupper, M. Gérard,
Hassane A, A. Mahieux, B. Marieu, D. Orange)
Chapitre 3 : Disponibilité des ressources en eau 6

Tableau 3 : Débits mensuels moyens mesurés (m³/s) à Markala pour la période 2000/01 à 2008/09
Juin Juillet Août Sept. Oct. Nov. Déc. Jan. Févr. Mars Avril Mai Année
Canal du Sahel (1) 65 69 72 79 78 41 29 39 44 49 54 60 56
Canal de Macina (2) 21 25 23 30 34 21 11 11 12 12 14 17 19
Canal Costes Ongoïba (3) 14 10 6 9 16 10 5 6 10 12 14 16 11
Canal Adducteur (4 =
100 105 101 118 127 72 45 56 65 73 82 93 86
1+2+3)
Kirango aval (5) 121 485 1 717 3 489 3 201 1 522 488 198 86 51 48 48 955
Markala amont (6=4+5) 221 589 1 819 3 607 3 328 1 594 534 254 151 124 130 141 1 041

Figure 4 : Point de mesure de débit à Markala


Chapitre 3 : Disponibilité des ressources en eau 7

2.4 Reconstitution des débits en amont de Markala


Les débits en amont du barrage de Markala ont été reconstitués sur une base décadaire et mensuelle
à partir des données journalières couvrant la période allant du 1er janvier 2000 au 31 décembre
2009, soit une série de 10 ans.
La somme des débits mesurés dans le canal à Point A (débit rentrant à l’Office du Niger) et à
Kirango en aval (débit sortant à Markala) constitue le débit en amont de Markala. Le débit
disponible pour l’Office du Niger est le débit en amont réduit des 40m 3 /s à lâcher en aval.
Tableau 4 : Débits en amont de Markala (m 3 /s) pour la période 2000-2009
Mois Décade Maxima Mini Q50 Q50 Q80 Q80
1 336 140 226 175
Jan. 2 198 120 164 176 142 146
3 171 108 138 121
1 201 79 124 95
Fév. 2 161 74 116 118 95 95
3 148 71 115 95
1 143 79 109 91
Mars 2 156 64 108 109 85 89
3 146 69 109 92
1 134 85 112 99
Avril 2 143 88 117 116 102 103
3 132 105 118 110
1 142 66 118 99
Mai 2 150 91 131 135 116 116
3 207 111 156 133
1 287 115 185 136
Juin 2 286 134 194 218 152 150
3 572 132 273 163
1 786 206 391 224
Juil. 2 1 084 257 702 645 454 417
3 1 326 307 843 573
1 1 724 738 1 290 1 040
Août 2 2 521 1 348 1 866 1 910 1 594 1 569
3 3 575 1 765 2 573 2 073
1 4 597 2 355 3 233 2 619
Sept. 2 4 985 2 720 3 715 3 621 2 976 2 893
3 5 725 2 422 3 914 3 083
1 4 863 2 727 3 773 3 176
Oct. 2 3 776 2 342 3 070 3 050 2 614 2 558
3 3 160 1 442 2 307 1 884
1 2 552 1 034 1 798 1 397
Nov. 2 1 912 868 1 291 1 340 1 026 1 066
3 1 233 672 930 774
1 809 453 654 547
2 602 329 485 398
Déc. 484 391
3 510 154 315 228
Chapitre 3 : Disponibilité des ressources en eau 8

Ces résultats sont plus ou moins en cohérence avec ceux d’études antérieures (AHT -BET CO, Kfw
et CDM). En année quinquennale sèche, les débits varient entre 89 m3 /s en mars et plus de 2 800
m 3 /s en septembre. L’hydrogramme du fleuve Niger à Markala reconstitué est présenté ci-dessous
(Cf. Figure 8).
Figure 5 : Hydrogramme du fleuve Niger à Markala en année moyenne et décennale sèche (en m³/s)

Q50 Q80
4000
3500
3000
2500
m3/s

2000
1500
1000
500
0
janv févr mars avril mai juin juillet août sept oct nov déc
Mois

3. ACTIONS POUR AMELIORER LA DIS PONIBILITE DE L’EAU


Ces activités peuvent être classées comme suit : (i) l’amélioration de la gestion de la retenue du
barrage de Sélingue, (ii) la construction d’infrastructures de soutien à l’étiage et, (iii) l’utilisation
optimale de l’eau sur les aménagements hydro-agricoles existants.

3.1 Améliorations possibles de la gestion de la retenue


Des alternatives sont analysées pour augmenter la disponibilité en eau au niveau de Sélingué,
notamment : (i) l’augmentation du volume de la retenue, (ii) la baisse du niveau minimal de
turbinage, (iii) et la modification de la courbe de gestion.
3.1.1 Augme ntation du volume d’e au utile de la retenue :
La consigne d’exploitation donnée à la fin de la construction du barrage de Sélingué était de
348,50 m+ IGN. L’augmentation du volume de la retenue a été déjà faite à partir de 2002 où la cote
de remplissage est passée de 348,50 m+ IGN à 349,00 m+ IGN, ce qui a permis de disposer d’un
volume utile additionnel d’environ 200 millions de m3 (soit 80 m3 /s ou 40 m 3 /s sur une période de 1
ou 2 mois) au détriment du volume d’écrêtement des crues.
Chapitre 3 : Disponibilité des ressources en eau 9

Une augmentation au-delà de cette cote ne semble pas envisageable pour plusieurs raisons :
• La cote maximale de remplissage de la retenue consignée dans le manuel d’exploitation du
barrage a été déjà dépassée de 50 cm. La courbe Hauteur/Volume du manuel d’exploitation ne
couvre pas les hauteurs au-delà de la cote 349,00 m+ IGN ;
• La perte de terres liée à l’inondation en amont du barrage. Il faut noter que le lac de la retenue
couvre une grande partie de la Guinée et les inondations pourraient affecter des villages. Ceci
ne pourra se faire que dans le cadre d’accords entre les deux pays (Mali et Guinée) avec la
mise en application de mesures d’indemnisation. D’ailleurs le barrage n’a pu travailler à sa
cote de consigne 348,50 m+ IGN qu’en 1984 (c’est-à-dire la 3ème année de sa mise en service)
après des discussions entre les deux Etats. Suivant les courbes Hauteur/Surface,
l’augmentation de 50cm a entraîné l’inondation additionnelle de 15 km² (1 500 ha) de terre ;
• L’état du génie civil du barrage. En effet, le barrage de Sélingué à l’instar de tous grands
barrages au Mali fait l’objet d’un suivi régulier à travers des mesures d’auscultation par des
dispositifs déjà installés sur le barrage depuis sa construction et sa réhabilitation. La note
technique sur le suivi de la stabilité du barrage de 2008 indique en conclusion que les résultats
d’auscultation sont satisfaisants et n’indiquent pas d’inquiétude sur la stabilité de l’ouvrage.
3.1.2 Le turbinage au-dessous de la cote minimale de 340,00 m+ IGN
La courbe de remplissage et de déstockage de l’année 2007 indique des turbinages au-dessous de la
cote de consigne 340,00 m+ IGN. Bien qu’accepté à l’époque par la commission de gestion du lac
de la retenue du barrage de Sélingué, le turbinage a été effectué en dessous de la côte 338,29m+
IGN. Suivant les consignes d’exploitation de l’usine hydroélectrique de Sélingué, le déstockage
peut continuer en dessous de 340,00 m+, mais ne doit pas descendre en dessous de 339,00 m+.
Dans cette plage, il faut :
• Veiller à ce qu’aucun phénomène de vortex n’apparaisse à l’entrée des bâches ;
• Eviter les phénomènes de cavitation en limitant la puissance à 4 MW par groupe ;
• Maintenir la cote aval supérieure à 330,60 m+ ;
• Surveiller les groupes et détecter toute vibration.
Le volume d’eau supplémentaire correspondant au déstockage de 2007 jusqu’à la cote 338,29 m+
IGN est de 130 millions de m 3 (cf. abaque de gestion de la retenue de Sélingué : EDM-SA
DCE/DPRI), ce qui correspond à un débit de 100 m 3 /s ou 50 m 3 /s sur une période de 0,5 ou
1,0 mois.
On pourrait envisager le déstockage en année sèche dans la limite de la cote 339,00 m+ IGN avec
l’application stricte des consignes ci-dessus citées pour l’exploitation de la centrale hydro-
électrique. Dans ce cas, on disposera d’un volume d’eau additionnel de 95 millions de m 3 (soit
37 m 3 /s sur 1 mois ou 74 m3 /s sur 0,5 mois) par rapport à la cote 340,00 m+ IGN. Ceci nécessitera
une analyse plus approfondie des conséquences de cette consigne et l’accord de la commission de
gestion du lac de la retenue du barrage de Sélingué.
Chapitre 3 : Disponibilité des ressources en eau 10

3.1.3 La modification de la courbe actuelle de gestion


Suivant l’étude SOGREAH-BCEOM-BET ICO du Schéma Directeur de Développement de Zone
Office du Niger (phase 1A, rapport hydrologie), la gestion réelle du barrage est assez différente de
celle qui avait été prévue initialement. La période de soutien d’étiage est plus longue que prévue et
les débits de soutien sont plus faibles. Ceci peut résulter de l’hydraulicité plus faible que prévue des
deux dernières décennies.
L’amélioration de la gestion du lac de la retenue du barrage de Sélingué est possible par :
• Le maintien de 60 cm à l’échelle de Koulikoro durant toute la période d’étiage, ce qui
correspond à un débit de l’ordre 100 m3/s à Koulikoro ;
• Le déstockage jusqu’à la cote 339,00 m+ IGN, ce qui occasionnerait un débit additionnel de
24 m3/s pendant les 2 mois les plus secs. Cette mesure à caractère exceptionnel ne pourra être
mise en application que pendant l'année quinquennale sèche. Le suivi rapproché des
écoulements en amont de Sélingué doit permettre d’anticiper la survenue de l’année sèche.
En plus de ces améliorations de gestion quotidienne, la modification de la courbe de gestion du lac
de la retenue du barrage de Sélingué permettra d’assurer plus de débit à Markala.

3.2 Optimisation de la gestion de l’eau à l’Office du Niger


La consommation moyenne d’eau à l’Office du Niger est de l’ordre de 18 000 m3 /ha en contre-
saison chaude, ce qui ne peut pas se justifier uniquement par la consommation d’eau liée à la
demande climatique (évaporation et transpiration) et social (villages, bétail). Une grande partie de
ces pertes (environ 35% au niveau du distributeur) est liée à la mauvaise organisation de l’irrigation
de contre-saison et à la gestion de l’eau2 . D’importantes quantités d’eau sont perdues dans le
système à cause de la position des parcelles éparpillées dans les casiers. Le système de drainage est
engorgé d’eau en saison sèche alors qu’il n’y a pas d’apport lié à la pluie.
Un essai3 comparatif de trois régimes de consommation et l’analyse du comportement de cinq
variétés de riz ont été menés par le CRRA de Niono à partir de mesures volumétriques de l’eau à
l’entrée des parcelles. Les résultats des simulations de ce test ont montré que le volume d’objectif
de 12 000 m 3 /ha mesuré à la prise du distributeur est réalisable avec un bon niveau de rendement.
Dans ce cas, il s’agit bien de test à la parcelle avec tous les équipements nécessaires de mesure et
un suivi régulier des consommations.

2
Le contrat plan 2008-2012 dans son objectif spécifique 3 a prévu de rationaliser l’utilisation de l’ eau au niveau tertiaire
(promouvoir des cultures moins consommatrices d’ eau, mettre en œuvre des modules de développement au niveau des
partiteurs tels que proposés dans le Schéma Directeur de Développement de la Zone)
3
Ce test a été mené sur le thème « Contribution à l’ amélioration de la qualité du service de l’ irrigation en vue d’ accroître
la productivité de l’eau »
Chapitre 3 : Disponibilité des ressources en eau 11

Dans cette optique, pour le riz, une économie importante d’eau d’au moins 6 000 m3 /ha est possible
par la mise en œuvre d’actions concrètes, notamment :

• Le regroupement4 des parcelles de contre-saison sur les premiers biefs des canaux secondaires
tel que prévu dans le cadre des programmes de réhabilitation du projet RET AIL ;
• La culture des variétés de riz à cycle court :
• La conduite de l’irrigation sans drainage en contre-saison. En 2001, dans le cadre de
l’Assistance T echnique de la KfW pour la gestion de l’eau dans la zone de N’Débougou, des
mesures dans le système du drain collecteur KIE ont abouti à des débits de l’ordre de 15 m3 /s
au pont de Dila dans la zone de N’Débougou. En 2005, lors des travaux de réhabilitation (ré
calibrage) du drain collecteur du Kala Inférieur Est, le test d’irrigation sans drainage a été
réalisé dans les zones de Niono et N’Débougou. Ce test a montré la possibilité de réduire les
consommations en eau d’environ 30%.
• La réutilisation des eaux de drainage. Ceci nécessite dans certains cas l’utilisation de moyens
d’exhaure ;
• L’abandon de la contre-saison riz ou de la contre-saison chaude tout court, ce qui permettrait
au-delà de la question de ressources en eau de réaliser un entretien correct du réseau. La contre-
saison riz est une pratique récente dans la zone Office du Niger, elle a été introduite avec les
différents programmes de réhabilitation et s’est progressivement installée dans les habitudes
des exploitants afin de combler les déficits céréaliers de l’année. Actuellement, la tendance est
au découragement de la contre saison riz au profit des cultures maraîchères moins
consommatrices d’eau ;
• Amélioration des prises de hors casiers ;
• La reconversion du casier de submersion contrôlée de Sossé - Sibila, en maîtrise totale.
La mise en œuvre des actions ci-dessus citées nécessitera des investissements en ressources
financières et humaines. Il faut bien noter que dans une situation où les extensions deviennent
tributaires d’une augmentation de la disponibilité en eau, tout investissement dans le renforcement
des services d’eau permettra de disposer de ressources en eau additionnelles pour faire face à ces
extensions.

3.3 Introduction de la redevance volumétrique à l’Office du Niger


3.3.1 Le système de tarification
Le niveau de redevance est fonction des coûts relatifs au service de l’eau. La redevance est fixée en
tenant compte de la qualité de l'aménagement, de la campagne et des types de cultures. La
facturation de la redevance est faite sur la base de l’ensemble des superficies attribuées.

4
On constate un développement anarchique des cultures de contre-saison de sorte que le réseau reste en eau pendant
toute l’ année.
Chapitre 3 : Disponibilité des ressources en eau 12

3.3.2 La tarification volumétrique de l’eau


Si l’on considère l’eau comme un bien, il n’y a pas de raison à ne pas considérer une tarification
liée à son niveau de consommation et surtout pendant les périodes où elle rare. Il faut, non
seulement aller vers la tarification volumétrique dont le principe est de facturer à chaque usager la
quantité d’eau réellement consommée, mais également de fixer le prix de l’eau en fonction de sa
disponibilité dans le temps. Cela nécessite de mener une étude plus approfondie sur la que stion,
d’ailleurs prévue par l’Office du Niger.
Office du Niger

Repiquage du riz en ligne

Chapitre 4 :
Besoin en eau d’irrigation
Chapitre 4 : Besoin en eau d’irrigation i

TABLE DES MATIERES


1. INTRODUCTION ..................................................................................................................... 1
2. BESOIN EN EAU D’IRRIGATION ....................................................................................... 2
2.1 Besoin en eau de la culture..................................................................................................... 2
2.1.1. Climat................................................................................................................................ 3
2.1.2. Type de la culture.............................................................................................................. 5
2.1.3. Phase de croissance de la culture ...................................................................................... 5
2.2. Besoin net en eau d’irrigation............................................................................................... 8
2.2.1. Quantité de la pluie disponible.......................................................................................... 8
2.3. Besoin brut en eau d’irrigation ............................................................................................ 8
2.3.1. Efficience du réseau d’irrigation ....................................................................................... 8
3. BESOIN EN EAU DU RIZ ..................................................................................................... 10
3.1.Efficience d'un réseau d’irrigation à l’Office du Niger ..................................................... 10
3.1.1.Pertes dans le distributeur ................................................................................................ 10
3.1.2.Pertes dans les partiteurs .................................................................................................. 11
3.1.3.Pertes dans les arroseurs .................................................................................................. 11
3.1.4.Pertes dans les rigoles et parcelles ................................................................................... 11
3.2. Différents types de mise en eau........................................................................................... 15
3.2.1.La pré-irrigation ............................................................................................................... 15
3.2.2.La mise en eau de levée ................................................................................................... 15
3.2.3.La mise en eau de soutien ................................................................................................ 15
3.2.4.La mise en eau définitive ................................................................................................. 15
3.3. Conditions qui influencent le besoin en eau ...................................................................... 16
3.3.1.Période /saison ................................................................................................................. 16
3.3.2.Date de démarrage de la saison ........................................................................................ 16
3.3.3.Précipitation en saison ..................................................................................................... 16
3.3.4.Type de sol ....................................................................................................................... 16
3.3.5.Aménagement de la parcelle ............................................................................................ 16
3.3.6.La position de la parcelle ................................................................................................. 16
Chapitre 4 : Besoin en eau d’irrigation ii

4. BESOIN EN EAU D’IRRIGATION D’UNE ZONE............................................................ 17


4.1. Paramètres agronomiques et climatiques .......................................................................... 17
4.2. Calendrier agricole .............................................................................................................. 17
4.3. Superficies à cultiver ........................................................................................................... 19
4.4. Calcul du besoin en eau d’irrigation .................................................................................. 19

LISTE DES TABLEAUX


Tableau 1 : Données climatiques de la Station météorologique du Sahel à Niono (1970-2010) ....... 4
Tableau 2: Série pluviométrique de la station météorologique du Sahel à Niono (1970-2010) ........ 9
Tableaux 3 : Schéma de l’efficience et distribution des pertes d’eau dans un périmètre irrigué. .. 12
Tableau 4: Calendrier agricole pour une zone de l’ON................................................................... 18
Tableau 5: Schéma de calcul des besoins prévisionnels et des disponibilités en eau d’irrigation au
niveau de la prise du distributeur et au barrage de Markala. .......................................................... 19

LISTE DES FIGURES


Figure 1 : Phénomène d’évapotranspiration ..................................................................................... 2
Figure 2 : Evolution du coefficient de culture (Kc) ............................................................................ 7

LISTE DES PHOTOS


Photo 1 : Série de photos sur les travaux champêtres...................................................................... 30
Chapitre 4 : Besoin en eau d’irrigation 1

1. INTRODUCTION
L’évapotranspiration potentielle annuelle dans la zone de l’ON est de l'ordre de 2 600 mm et la
pluviométrie annuelle se situe autour de 400 mm en moyenne. Il existe donc un déficit considérable
en eau - plus de 2 000 mm - pour les cultures pendant l’année. Durant la saison d’hivernage, le
déficit est moins accentué : l'évapotranspiration s'établit à environ 800 mm pour une pluviométrie
moyenne de 300 mm. Dans ces conditions, sans un apport d’eau d’irrigation, la culture de riz ne
peut être envisagée.
A partir du barrage de Markala l’eau d'irrigation est acheminée aux prises des canaux distributeurs
des 7 zones de l'ON via un réseau primaire de canaux adducteurs et les Falas. Ensuite, l'eau est
conduite par un réseau de canaux distributeurs et partiteurs, puis un réseau tertiaire d'arroseurs et un
réseau quaternaire de rigoles avant d’atteindre les parcelles des exploitants.
Ce chapitre fournit l'ensemble des paramètres agronomiques et climatiques nécessaires au calcul du
besoin en eau d’irrigation pour les différentes cultures et spécialement pour la culture de riz.
Sur la base des paramètres climatiques, l’évapotranspiration (évapotranspiration de référence ETo)
peut être calculée.
Pour le calcul du besoin brut en eau d’irrigation, les pertes dans les réseaux doivent être prises en
compte.
L’efficience du réseau primaire (adducteurs et Falas) est autour de 50%, ce qui signifie que près de
50% des ressources en eau sont perdues dans ces réseaux.
Les pertes d’eau dans les distributeurs et partiteurs sont minimes. Elles sont inférieures à 5%,
tandis que les pertes dans les arroseurs, rigoles et parcelles des exploitants sont bien plus élevées et
sont estimées à 35%.
En conclusion, l’efficience de l'irrigation, mesurée depuis le barrage de Markala jusqu'à la parcelle
des paysans, est autour de 30% (0,5 x 0,95 x 0,65). Cela signifie que pour un besoin net en eau
d’irrigation de 1 l/s à la parcelle, le besoin brut est trois fois plus élevé au barrage de Markala, soit
3 l/s à Markala.
Le détail des calculs des consommations en eau d’irrigation est fournis pour l’ensemble des zones
de l’ON et pour les principales spéculations irriguées à l'ON, à savoir les cultures maraîchères
durant la contre-saison froide, le riz durant la contre-saison chaude et le riz durant la saison
d’hivernage.
Chapitre 4 : Besoin en eau d’irrigation 2

2. BESOIN EN EAU D’IRRIGATION


Les plantes ne peuvent pas se développer sans eau. La source d’eau, la plus connue pour la
croissance de la plante est l’eau de pluie. En cas d’insuffisance ou absence de pluie, l’eau doit être
fournie sous forme d’irrigation pour couvrir tout ou partie des besoins en eau de la plante.
2.1 Besoin en eau de la culture
Les racines absorbent ou extraient l’eau du sol pour que les plantes vivent et se développent. La
plus grande partie de cette eau (95%) sert pour le transport des nutriments à partir des racines aux
tiges et aux feuilles et ne reste pas dans les plantes, mais se dissipe sous forme de vapeur d’eau
dans l’atmosphère par les tiges et les feuilles.
Ce processus s’appelle transpiration ; il a lieu essentiellement au cours de la journée.
L’eau d’un plan d’eau à ciel ouvert s’évapore dans l’atmosphère. Le même processus s’applique à
l’eau se trouvant à la surface du sol, sur les tiges et sur les feuilles de la plante. Ce processus
s’appelle évaporation.
Le besoin en eau d’une culture traduit donc deux processus combinés : la transpiration et
l'évaporation. L'association de ces deux processus est appelée évapotranspiration.

Besoin en eau de la culture = Evapotranspiration = Transpiration + Evaporation


Le besoin en eau d’une culture est ordinairement exprimé en mm/jour, mm/mois ou mm/saison
cultural. Mais le besoin en eau peut également être exprimé en m3/jour/ha, ou en m3/mois/ha.
Figure 1 : Phénomène d’évapotranspiration
Chapitre 4 : Besoin en eau d’irrigation 3

1 mm/ jour = 10 m3/jour/ha, donc :


1 m3/jour/ha = 0,1 mm/ jour
Pour convertir une quantité d’eau exprimée en mm/jour, en débit exprimé en l/s/ha
(litres/seconde/hectare), la relation suivante est utilisée :

1 l/s/ha (durant 24 heures) = 8,64 mm/jour, donc :


1 mm/jour = 0,12 l/s/ha (durant 24 heures)
Supposons que le besoin en eau d’une culture soit de 10 mm/jour (100 m3/jour/ha), alors cela
signifie que, chaque jour, la culture a besoin d’une tranche d’eau de 10 mm, ou exprimé
différemment, d'un volume d’eau de 100 m3 par hectare.
Cela ne signifie pas que ces 10 mm doivent être nécessairement apportés chaque jour par la pluie
ou par irrigation. Il est évidemment possible d’apporter, par exemple, 70 mm d’eau d’irrigation une
fois tous les 7 jours1. Cette eau sera soit stockée à la surface du sol (dans le cas du riz), soit dans la
zone racinaire (pour d'autres cultures) et progressivement utilisée par les plantes à raison de 10 mm
par jour.
Le besoin en eau de la culture dépend essentiellement de paramètres climatiques et
agronomiques :
• Climat ;
• Type de culture ;
• Phase de croissance de culture.
2.1.1. Climat
Les cultures ont besoin davantage d’eau sous un climat ensoleillé et chaud que sous un climat froid
et nuageux. Les facteurs climatiques qui influencent le besoin en eau des cultures, sont les suivants :
• Température (°C) ;
• Ensoleillement (insolation en heures) ;
• Vitesse du vent (m/s, mesurée à 2 m d’altitude) et ;
• Humidité relative de l’air (%).
Ces quatre facteurs, qui sont mesurés quotidiennement dans une station météorologique, sont les
paramètres entrant dans le calcul de l’évapotranspiration. Plusieurs formules sont utilisées pour le
calcul de l’évapotranspiration : la formule recommandée par la FAO est celle de Penman et
Monteith qui permet de calculer l'évapotranspiration de référence notée ETo.
A l'Office du Niger, la station météorologique du Sahel à Niono mesure quotidiennement les
paramètres nécessaires au calcul de l'évapotranspiration de référence. (Voir Tableau 1).

1
Ce calendrier d'irrigation qui consiste, pour un exploitant, à irriguer sa parcelle une fois tous les 7 jours, est le calendrier
actuellement appliqué à l'Office Niger.
Chapitre 4 : Besoin en eau d’irrigation 4
Tableau 1 : Données climatiques de la Station météorologique du Sahel à Niono (1970-2010)
Données climatiques (1970-2010)
DGEMRH Tab.1
Station Méteo de Sahel (14°N.13 - 6°W.L.) à Niono
Désignation Unité D J F M A M J J A S O N Total

Données climatologique Saisons Contre-saison froide Contre-saison chaude Saison hivernale

Temperature moyenne °C 22,2 20,8 25,2 28,3 32,1 32,7 31,4 28 ,8 28 28,8 28,7 26,6

Insolation moyenne heure/jour 7,6 8,1 8,1 7,5 7,3 8,1 7,1 6,7 7,5 8,1 8,4 8,3

Vitesse de vent moyenne m/s 1,3 1,8 1,7 1,7 1,6 1,3 1,5 1,6 1,2 1,5 1 1,1

Humidité relative de l'air moyenne % 40 38 34 34 38 50 58 67 73 68 58 45


Evaporation

Evapotranspiration de référence (Eto) mm/mois 217 233 249 316 285 267 216 158 149 150 180 201 2 621

Evapotranspiration de référence (Eto) mm/jour 7 7,5 8,9 10,2 9,5 8,6 7,2 5,1 4,8 5 5,8 6,7

Evaporation Bac de Colorado mm/jour 7,3 8 9,4 11,4 11,4 8,9 8,7 6,8 6,2 6,5 6,7 7,9
Pluviométrie 0

Pluviométrie 2010 mm/mois 0 0 0 0 0 0 19 96 118 120 4 0 357

Pluviométrie moyenne (1970 - 2010) mm/mois 0 0 0 0 0 14 60 120 147 64 4 0 409

Pluviométrie quinquennale sèche mm/mois 0 0 0 0 0 2 23 83 100 31 0 0 239

Pluviométrie décennale sèche mm/mois 0 0 0 0 0 0 15 64 87 15 0 0 181

Coefficient d'efficacité de pluie (FAO) % 80 80 80 80 80 80 80 80 80 80 80 80 80

Apport de pluie quinquennale sèche mm/mois 0 0 0 0 0 2 18 66 80 25 0 0 191

Désignation Unité D J F M A M J J A S O N Total

Remarques :
1. Les chiffres en gras sont les données du projet ou/et basées sur l'expérience du terrain

2. La Station Meteo de Sahel à Niono dispose des données climatiques sur 40 ans

3. L'évapotranspiration suivant Penman/Monteith peut être calculée à partir des données climatiques

4. Le coefficient d'efficacité de pluie suivant le FAO est autour de 80 %


Chapitre 4 : Besoin en eau d’irrigation 5
On remarque bien dans le tableau que l’évapotranspiration varie durant l’année de 316 mm/mois au
mois de mars à 149 mm/mois au mois d’août, soit une variation de plus de 50%.
2.1.2. Type de la culture
Des plantes comme le riz ou la canne à sucre ont des besoins en eau plus importants que des
plantes comme le maïs ou le mil. L’influence du type de culture sur les besoins en eau est
importante et cela de deux manières :
• Besoin en eau journalier : En ce qui concerne le besoin maximum par jour ; une culture de riz
arrivée en pleine croissance aura un besoin d’eau plus important qu’une culture d’oignon au
même stade ;
• Durée de la saison végétative : Certaines cultures ont un cycle long (riz variété Gambiaka de
135 jours) et d’autres ont un cycle court (riz variété Wassa de 90 jours). Cette différence de
variété a une influence sur le besoin en eau du riz : la variété de riz qui occupe le sol durant 135
jours aura un besoin total d’eau plus important que la variété qui l’occupe durant 90 jours. Mais
le rendement est aussi plus élevé quand la saison végétative est plus longue.
Le riz est une culture grande consommatrice d'eau : Sous conditions normales en hivernage à l’ON ;
14 000 m3 d’eau sont en effet utilisés/consommés pour produire 5 tonnes de riz paddy, ce qui
revient à fournir environ 3 m3 d'eau pour 1 kg de riz paddy récolté. En revanche, la production de
1 kg de pommes de terre ne nécessite qu'environ 0,5 m3 d’eau (10 000 m3 d’eau pour 20 tonnes de
pommes de terre).
2.1.3. Phase de croissance de la culture
Des cultures en pleine croissance ont des besoins en eau supérieurs à des cultures qui viennent
d’être plantées ou des cultures en maturité. Le besoin en eau d’une culture correspond à la
transpiration de la plante et à l’évaporation à partir de la surface du sol (ou planche d’eau sur la
parcelle) et de la surface de la plante. Quand les plantes sont petites, l’évaporation est plus
importante que la transpiration. Au fur et à mesure de leur croissance, la transpiration devient
progressivement plus importante.
La saison culturale (en jours) est la période comprise entre le semis et le jour de la récolte. Le
besoin en eau de la culture couvre l’ensemble du cycle de développement de la plante, du semis à
la maturité (l’irrigation doit s’arrêter 3 à 4 semaines avant la récolte). Lorsque la durée totale du
cycle est connue, il convient de déterminer la durée (en jours) de chaque phase de croissance. Pour
la culture de riz, on distingue 4 phases de croissance, chaque phase étant caractérisée par un
coefficient cultural Kc (voir Publications FAO 24 et FAO 56).
Chapitre 4 : Besoin en eau d’irrigation 6
Le tableau ci-dessous montre les phases de croissance d’une culture de riz, ses stades de
développement et ses coefficients culturaux associés :
• Phase initiale : c’est la période qui s’étale depuis le semis ou le repiquage dans l’eau jusqu’à ce
que la culture couvre environ 10% de la surface du sol ;
• Phase de développement : cette période commence à la fin de la phase initiale et se termine
quand la couverture du sol atteint 70 – 80% ;
• Phase de mi- saison : cette période commence à la fin de la phase de développement et
s’achève à la maturation ; elle comprend la floraison et la formation du grain ;
• Phase d’arrière-saison : cette période commence à la fin de la phase de mi- saison et se
termine au dernier jour de la récolte.
Les phases de croissance d’une culture de riz :
Coefficient Durée moyenne
Phase de croissance Stade agronomique
cultural (jours)
Semis
Germination
1. Phase initiale Kc = 0,6 20 à 30
Levée
Reprise
2. Phase de développement Tallage Kc = 1,0 30 à 40
Initiation paniculaire
3. Phase de mi- saison Montaison Kc = 1,1 40 à 50
Epiaison - Floraison
4. Phase d’arrière-saison Maturation - Maturité Kc = 0,6 20 à 30

Le Kc dépend de l’humidité de l’air et du vent. Pendant la contre-saison, avec un vent sec et les
parcelles d’irrigation éparpillées le coefficient Kc est plus élevé que pendant l’hivernage avec
l’humidité déjà plus élevée et toutes les parcelles inondées.
Chapitre 4 : Besoin en eau d’irrigation 7

Figure 2 : Evolution du coefficient de culture (Kc)

Stade de la plante
12

Ce phénomène traduit
le coefficient de culture (Kc)

Coefficient de culture (Kc)


Le Kc est exprimé par un chiffre compris entre 0.5 et 1.25.
Par
13 exemple le Kc de la tomate évolue comme sur la figure ci-dessous.
Chapitre 4 : Besoin en eau d’irrigation 8

2.2. Besoin net en eau d’irrigation


La source d’eau la plus connue pour la croissance de la plante est l’eau de pluie. S’il y a
insuffisance ou absence de pluie, l’eau doit être fournie sous forme d’irrigation pour couvrir tout ou
partie des besoins en eau de la plante.
2.2.1. Quantité de la pluie disponible
Les pluies sont variables dans le temps et dans l'espace : d'une année à l'autre, les quantités d'eau
précipitées à un endroit donné peuvent varier dans des proportions importantes, de sorte que les
besoins en eau d'irrigation s'en trouvent affectés. En plus pour la conception d’un projet, le calcul
d’une quantité de la pluie disponible est basé sur la pluie quinquennale sèche. C’est une quantité de
pluie déterminée par une analyse statistique et qui a une probabilité de tomber au moins 1 an sur 5
ans.
Etant donné que toute la pluie précipitée n'est pas forcément disponible (une partie s'évapore ou
ruisselle et est donc à priori perdue pour l'irrigation). L'évaluation de la quantité d'eau de pluie
réellement disponible pour les cultures correspond à la pluie "efficace" (aussi appelée pluie "utile") :
Sur la base des recherches sur l’efficacité des pluies et le climat dans la zone de l’ON, on pourrait
dire que 80% de la pluie précipitée en année quinquennale sèche est effectivement disponible pour
couvrir les besoins en eau des cultures. Alors un coefficient d'efficacité de 0,80 est appliqué aux
précipitations mensuelles (voir Publication FAO n°25). En conclusion, pour la conception des
aménagements la luviométrie efficace quinquennale sèche est (80% de 239) = 191 mm, soit 1 910
m3/ha.
Le Tableau 2 : donne la série pluviométrique de la station météorologique du Sahel à Niono (1970-
2010)

Besoin net en eau d’irrigation = Besoin en eau de la culture – pluie "utile"

2.3. Besoin brut en eau d’irrigation


L’eau d’irrigation est acheminée depuis sa source jusqu’au champ des cultures via un réseau de
canaux et d'ouvrages. Durant ce trajet, une partie de l'eau est perdue par évaporation, percolation
vers le sous-sol et à la suite d’erreurs humaines de manipulation ou de dysfonctionnement de
certains ouvrages.
2.3.1. Efficience du réseau d’irrigation
Pour un réseau d’irrigation à ciel ouvert, en général une efficience comprise entre 50 et 75 % est
acceptée, ce qui veut dire que seulement 50 à 75 % de l’eau disponible à la source est réellement
utilisée pour couvrir le besoin net des cultures. Naturellement, cela veut dire également que 25 à
50 % de l’eau n’est pas disponible pour les cultures et se perd progressivement dans le réseau et les
parcelles des exploitants.

Besoin brut en eau d’irrigation = Besoins net en eau d’irrigation / efficience du réseau
Chapitre 4 : Besoin en eau d’irrigation 9
Tableau 2: Série pluviométrique de la station météorologique du Sahel à Niono (1970-2010)
Pluviométrie 1970 - 2010 (mm)
ON Tab. 2
Station Météo de Sahel (14°N.13 - 6°W.L.) à Niono
Année J. F. M. A. M. J. J. A. S. O. N. D. Total
1970 0 0 0 3 20 11 230 252 117 12 0 0 645
1971 0 0 0 1 20 146 188 194 72 0 0 0 621
1972 0 0 1 21 14 102 90 150 88 2 0 0 468
1973 0 0 0 0 3 26 129 116 31 12 0 0 317
1974 0 0 0 0 19 99 74 136 32 5 0 0 365
1975 0 0 0 0 77 83 142 287 57 1 0 0 647
1976 0 0 0 0 8 81 109 166 87 82 0 0 533
1977 0 1 0 0 29 72 80 235 89 3 0 0 509
1978 0 0 2 42 11 32 228 196 64 10 0 0 585
1979 0 0 0 1 73 60 102 147 48 0 0 0 431
1980 0 0 0 17 2 23 83 132 84 6 12 0 359
1981 0 0 0 8 52 63 110 163 0 0 0 0 396
1982 0 0 0 16 10 50 75 237 79 7 0 0 474
1983 0 0 0 0 4 46 36 198 3 0 0 0 287
1984 0 0 0 0 66 18 144 87 38 0 0 0 353
1985 0 0 0 0 0 15 120 143 30 0 0 0 308
1986 0 0 0 0 0 44 162 25 155 0 0 0 386
1987 0 0 0 0 2 42 254 55 16 0 0 0 369
1988 0 0 0 0 1 15 117 299 113 6 0 0 551
1989 0 0 0 0 23 60 185 254 34 46 0 0 602
1990 0 0 0 0 6 7 118 68 70 10 0 0 279
1991 0 0 0 7 30 89 190 217 35 35 71 0 674
1992 0 0 0 0 19 77 152 99 30 0 0 0 377
1993 0 0 0 0 0 197 182 153 44 17 0 0 593
1994 0 0 0 0 34 47 219 217 79 70 0 0 666
1995 0 0 0 1 23 30 84 122 64 0 0 0 324
1996 0 0 0 0 18 19 96 118 120 4 0 0 375
1997 0 0 0 0 23 61 120 152 44 12 0 0 412
1998 0 0 0 0 12 76 124 123 67 23 0 0 425
1999 0 0 0 0 15 25 23 143 72 7 0 0 285
2000 0 0 0 0 16 60 12 123 58 12 0 0 281
2001 0 0 1 0 16 71 195 147 15 0 0 0 445
2002 2 0 0 0 1 73 43 88 79 51 0 0 337
2003 0 0 0 0 4 77 157 196 117 0 0 0 551
2004 0 0 0 0 0 34 87 196 67 2 0 0 386
2005 0 0 1 0 16 71 195 147 15 0 0 0 445
2006 0 0 0 0 7 68 64 100 133 12 0 0 384
2007 0 0 0 0 0 10 196 223 80 0 0 0 509
2008 0 0 0 0 40 220 178 56 15 0 0 0 509
2009 0 0 0 0 10 186 169 98 43 0 0 0 506
2010 0 0 0 0 0 19 96 118 120 4 0 0 357
Moyenne 0 0 0 0 14 60 120 147 64 4 0 0 409
Quinquennale 0 0 0 0 2 23 83 100 31 0 0 0 239
Décennale 0 0 0 0 0 15 64 87 15 0 0 0 181
Année J. F. M. A. M. J. J. A. S. O. N. D. Total
Chapitre 4 : Besoin en eau d’irrigation 10

3. BESOIN EN EAU DU RIZ


Du point de vue besoin en eau d’irrigation, le riz, dont la croissance a lieu dans l’eau, est un cas
particulier. Non seulement l’eau doit couvrir les besoins de la culture par l’irrigation, ou sous forme
de précipitation, mais encore elle doit :
• Assurer la saturation du sol avant la plantation = pré-irrigation ;
• Compenser les pertes par percolation dans la parcelle.
Le besoin en eau pour les opérations de pré-irrigations est de l’ordre de 200 mm. Sur les sols
argileux, les pertes par percolation peuvent être estimées de 1 à 2 mm/j. On peut constater des
fortes différences en fonction de la nature du sol et de la position de la parcelle.

Besoin net en eau d’irrigation =


Besoin en eau du riz + pré-irrigations + pertes par percolation – pluie "utile"
Par ailleurs, les besoins en eau nécessaires pour les opérations de pré-irrigation, la vidange des
parcelles à certains stades de développement du riz et la percolation (rencontrée surtout sur les sols
sablonneux) sont inhérents à la culture du riz et donc ne jouent pas dans le calcul de l’efficience du
système d’irrigation.
Besoin brut en eau d’irrigation =
Besoin net en eau d’irrigation / efficience du réseau
Le besoin brut en eau d’irrigation à l’ON en hivernage peut varier entre 1 200 et 1 500 mm (12 000
et 15 000 m3/ha).
Remarque
Le riz est une culture qui consomme beaucoup d’eau. Sa consommation en eau est deux à trois fois
plus élevée que les autres cultures irriguées dans la zone de l’ON :
Culture Maïs Pomme de terre Oignon
Consommation 5 000 – 8 000 m3/ha 6 000 – 10 000 m3/ha 4 000 – 6 000 m3/ha
La superficie de la pépinière couvre 5% de la parcelle principale. On pratique une alternance
journalière entre l’irrigation et le drainage. Le besoin en eau d’irrigation est modeste par rapport au
besoin de toute la parcelle (500 m2 pour 1 ha).
3.1. Efficience d'un réseau d’irrigation à l’Office du Niger
L’efficience d’un réseau d’irrigation est le rapport du besoin net sur le besoin brut en eau
d’irrigation. Dans un réseau les pertes d’eau d’irrigation surviennent à quatre niveaux :
3.1.1. Pertes dans le distributeur
Les pertes d’eau des distributeurs (avec une commande de débit par l’aval à l’aide des vannes
automatiques) sont négligeables et les pertes d’évaporation, de percolation par rapport aux volumes
transités sont minimes. Les pertes sont estimées entre 1 à 2%. L’efficience au niveau du
distributeur (e-distributeur) ≈ 0,99.
Chapitre 4 : Besoin en eau d’irrigation 11

3.1.2. Pertes dans les partiteurs


La transition de la commande du débit par l’aval vers la commande par l’amont se situe au niveau
de la prise de partiteur. Toute eau qui est lâchée par l’aiguadier et qui n’est pas utilisée par les
exploitants est une perte. Tous les déversements d’eau observés sur les déversoirs de sécurité
traduisent une mauvaise gestion d’eau de l’aiguadier sur son partiteur. Toutefois, les pertes dans les
partiteurs sont relativement limitées. Les pertes sont estimées entre 1 à 5%. L’efficience au niveau
du partiteur (e-partiteur) ≈ 0,98.
3.1.3. Pertes dans les arroseurs
Les pertes d’eau sont essentiellement liées à l’insuffisance de l’entretien (brèches dans les cavaliers,
débordements sur des cavaliers érodés, etc.) et le non-respect du tour d’eau hebdomadaire sur
l’arroseur. Les pertes sont estimées entre 10 à 20%. L’efficience au niveau de l’arroseur (e-
arroseur) ≈ 0,85.
3.1.4. Pertes dans les rigoles et parcelles
Les pertes d’eau sont surtout liées à l’état des rigoles et des parcelles et à la négligence des
exploitants durant leur tour d’irrigation.
Le compartimentage des parcelles en bassins de petite superficie (0,10 à 0,25 ha) et le planage des
terres permet d’assurer une lame d’eau adéquate et uniforme sur toute la superficie du bassin et
ainsi diminuer les pertes. Les pertes sont estimées entre 20 à 30%. L’efficience au niveau de la
parcelle (e-parcelle) ≈ 0,75.
En définitive, l’efficience totale e(p) du réseau d'irrigation à l'aval de la prise de distributeur se
calcule comme suit : e(p) ≈ 0,99 x 0,98 x 0,85 x 0,75 ≈ 0,60 à 0,65.

L'efficience totale du réseau d'irrigation, depuis le distributeur à la parcelle, est évaluée de


manière empirique à e(p) ≈ 60 à 65 %.
Tableaux 3 : Efficience d’un périmètre irrigué.
Les Tableaux 3-1, 3-2 et 3-3 montrent l’efficience d’un périmètre irrigué, la distribution des pertes
d’eau sur les réseaux et un exemple de la gestion d’eau d’un réseau tertiaire sur un partiteur.
Tableaux 3-1 : Schéma de l’efficience dans un périmètre irrigué. Tableaux 3-2 : Distribution des
pertes d’eau dans un périmètre irrigué. Tableaux 3-3 : Exemple de gestion d’eau (sur 24 heures) du
réseau tertiaire sur le partiteur B4 du casier de Boloni (zone de N’Débougou).
On remarque bien dans le Tableaux 3-3 que les pertes d’eau sont principalement causées par la
surconsommation sur les prises d’arroseur. Les débits à appliquer sur les prises d’arroseur (par
l’aiguadier) ne sont pas respectés. Le résultat est une efficience de 62%.
Chapitre 4 : Besoin en eau d’irrigation 12
Tableaux 3 : Schéma de l’efficience et distribution des pertes d’eau dans un périmètre irrigué.
Tableau 3- 1: Schéma de l’efficience d’un réseau gravitaire d’irrigation de l’ON

DGEMRH Schéma de l'efficience dans un périmètre irrigué Tab. 3.1


Périmètre irrigué de l'Office du Niger

Fala
Efficience du réseau
Main d'eau = 21 l/s
Efficience sur distributeur (manipulation) = 0,99
Prise
Distributeur Efficacité sur partiteurs (m anipulation) = 0,98
(Type V. Avis)
Efficience sur arroseurs (m auvais entretien) = 0,85

Efficience sur rigoles et parcelles (m auvaise m aîtrise) = 0,75

Efficience totale du réseau = 0,99 x 0,98 x 0,85 x 0,75 = 0,62

Régulateur
Distrinuteur

(Type rectangulaire /Giraudet)


Main d'eau =

21 Prise (Type V. plate)


Partiteur
l/s Partiteur Main d'eau = 20 l/s

Prise
Arroseur 1 2 3 4 5 6 7
Régulateur (Type MàM) T eni n T ar at a A r ab a A lami ssa
Jumb a Sib i r i Kari

Distributeur
(Type V. Avis)
Le tour d'eau sur les rigoles
1 jour (24h/24h) par sem aine

17 1 Rigole
l/s Prise rigole (Type ToR)
Arroseur
Main d'eau =

Evapotranspiration + infiltration = 9,0 mm /j Besoin net en eau = 8,0 mm /j 100 m


2
Pluie efficace = 1,0 mm /j Main d'eau = 13 l/s Vers drain
200 m
Besoin net en eau durant le mois de Mars8,0 mm /j 3
4 L'eau qui arrive à la parcelle
Superficie unité d'irrigation = 2,0 ha 5 est utilisée pour l'évapotranspiration

6
Tour d'eau (rotation) = 1 jour sur 7 jour
Unité d'irrigation = 2,0 ha 100 m
Facteur de conversion : 1 l/s,ha = 8,64 mm /j 7
2,0 ha Vers drain
200 m
La main d'eau (l/s) à l'entrée de (pour 2 ha):
Vers drain

Evapotranspiration + infiltration = 8,0 mm /j x 2 ha x 7 (j) / 8,64 = 13 l/s 1j /sem.

- Débit à la prise du rigole (PR) : = 13 l/s / 0,75 (coeff. Ef.) = Débit PR = 17 l/s

- Débit à la prise de l'arroseur (PA) : = 17 l/s / 0,85 (coeff. Eff.) = Débit PA = 20 l/s

- Débit à la prise du partiteur (PP) : = 20 l/s / 0,98 (coeff. Eff.) = Débit PP = 21 l/s

- Débit à la prise du distributeur (PD): = 21 l/s / 0,99 (coeff. Eff.) = Débit PD = 21 l/s
Chapitre 4 : Besoin en eau d’irrigation 13
Tableau 3- 2: Distribution des pertes d’eau dans un périmètre irrigué
Chapitre 4 : Besoin en eau d’irrigation 14
Tableau 3- 3: Distribution des pertes d’eau dans un périmètre irrigué
DGEMRH Gestion d'eau du réseau tertiaire sur le partiteur B4 du casier Boloni/N'Débougou Tab. 3.3
Aiguadier responsable : Agmour Maiga Date : 12/13-10-2009 de 10.00h à 10.00h
Donneés de base des arroseurs Données de constat de terrain sur 24 h
Superficie Débit fictif Volume Prises
Type Sup. Prises de Débit Débit à Volume à Débit Volume
Code module arroseur rigoles
moyenne continu
calculé appliquer appliquer appliqué appliqué
surcon/ de rigole
parcelle Octobre sommé ouvertes
(1) (2) (3) (4) (5) (6) (7) (8)=(5/6) (9) (10)=(5*9) (11) (12)=(11)*86.4 (13) (14)=(13)*86,4 (15)=(14-12) (16)
Part. S/P. Arros. X1 ha No Main ha l/s/ha l/s l/s m 3/j l/s m 3/j m 3/j No
1d1 30 7,41 7 1 1,06 1,4 10 10 864 20 1 728 864 5
1gL 30 6,50 7 1 0,93 1,4 9 10 864 20 1 728 864 5
3d 30 9,11 7 1 1,30 1,4 13 15 1 296 20 1 728 432 5
4d 60 23,40 14 2 1,67 1,4 33 35 3 024 45 3 888 864 9
5dL 30 12,13 7 1 1,73 1,4 17 20 1 728 30 2 592 864 4
6d 30 8,65 7 1 1,24 1,4 12 15 1 296 25 2 160 864 3
7d 30 12,56 7 1 1,79 1,4 18 20 1 728 30 2 592 864 3
7gL 30 3,24 4 1 2,00 1,4 5 5 432 15 1 296 864 2
8d 60 24,65 14 2 1,76 1,4 35 35 3 024 50 4 320 1 296 7
2gL 30 7,96 7 1 1,14 1,4 11 10 864 25 2 160 1 296 2
B4 9dL 30 12,46 7 1 1,78 1,4 17 20 1 728 25 2 160 432 3
3gL 30 10,87 7 1 1,55 1,4 15 15 1 296 25 2 160 864 3
10d 60 33,44 14 2 2,39 1,4 47 50 4 320 60 5 184 864 5
4gL 30 8,29 7 1 1,18 1,4 12 15 1 296 25 2 160 864 2
12d 60 25,31 14 2 1,81 1,4 35 35 3 024 60 5 184 2 160 6
13d 30 13,66 7 1 1,95 1,4 19 20 1 728 30 2 592 864 3
14L 30 13,95 7 1 1,99 1,4 20 20 1 728 25 2 160 432 2
1d 30 11,60 7 1 1,66 1,4 16 15 1 296 25 2 160 864 1
2d 30 10,71 7 1 1,53 1,4 15 15 1 296 25 2 160 864 1
1g 30 9,83 7 1 1,40 1,4 14 15 1 296 20 1 728 432 2
3d 30 11,89 7 1 1,70 1,4 17 20 1 728 25 2 160 432 3
2g 30 12,32 7 1 1,76 1,4 17 20 1 728 30 2 592 864 3
4d 30 11,34 7 1 1,62 1,4 16 15 1 296 25 2 160 864 2
B4-2d 3g 30 10,38 7 1 1,48 1,4 15 15 1 296 25 2 160 864 4
5d 30 11,51 7 1 1,64 1,4 16 15 1 296 30 2 592 1 296 3
6d 30 9,68 7 1 1,38 1,4 14 15 1 296 25 2 160 864 2
5g 30 13,13 7 1 1,88 1,4 18 20 1 728 25 2 160 432 4
7L/L1/L2 30 10,41 7 1 1,49 1,4 15 15 1 296 25 2 160 864 1
Total 30 356,39 221 32 1,61 1,4 499 530 45 792 810 69 984 24 192 95
Quantités à appliquer / quantités appliquées en mm/jour : 13 20
Débit appliqué durant 24 heures (12/13-10-2009 à 10.00h) à la prise du partiteur B4 en l/s, m3/jour et mm/jour : 860 74 304 21
Efficience du réseau tertiaire du partiteur B4 au 12/13-10-2009 de 10.00h à 10.00h : 530 / 860 = 62 %
Chiffres en gras sont des données duprojet, chif fres normaux sont des formules.
Chapitre 4 : Besoin en eau d’irrigation 15

3.2. Différents types de mise en eau


La culture de riz exige plusieurs mises en eau durant son développement. Mais l’apport d’une
quantité d’eau d’irrigation trop grande peut être néfaste à la croissance de la plante et, ce faisant,
peut nuire au rendement du riz. C’est la raison pour laquelle il est important d’assurer une gestion
optimale des mises en eau.
3.2.1. La pré-irrigation
C’est la première mise en eau pour mouiller le sol afin de faire un premier labour. La pré-irrigation
doit se faire avant l’installation des pluies, c’est-à-dire aux mois de mai/juin. Toute la parcelle est
submergée dans le but de saturer le sol à une profondeur de 10 à 20 cm environ. Cette mise en eau
peut être répétée sur le labour en vue de faire germer les mauvaises herbes qui seront détruites par
un second labour ou une mise en boue.
3.2.2. La mise en eau de levée
La mise en eau de levée se fait aussitôt après le semis de la parcelle ou de la pépinière pour assurer
la germination du riz et satisfaire les besoins en eau des plantules. La mise en eau de levée doit se
faire sur une parcelle bien nivelée. Elle est déconseillée sur une parcelle qui ne peut pas être
drainée. Une lame d’eau de 5 cm est suffisante pour la germination du riz.
La mise en eau de levée n’est pas nécessaire après une pluie de 30 mm sur semis.
3.2.3. La mise en eau de soutien
La mise en eau de soutien se fait 3 à 4 semaines après la levée quand le riz a 20 cm de taille et une
semaine après le repiquage, en début de tallage après le premier épandage d’urée. On apporte une
lame d’eau de 10 à 15 cm afin de submerger les mauvaises herbes et satisfaire les besoins en eau
des jeunes plants. Un arrêt de cette mise en eau de 1 à 2 semaines avant l’initiation paniculaire
permet d’éviter le drainage d’une quantité importante d’eau au moment de l’application de la
deuxième fraction durée. Pour faciliter les irrigations au cours de la semaine, un bâton long de 50
cm, marqué d’un trait à 5 cm, de deux traits à 10 cm et d’un trait à 15 cm du sommet du bâton peut
être installé dans tous les compartiments.
3.2.4. La mise en eau définitive
La mise en eau définitive est réalisée 2 jours après l’épandage de la deuxième fraction d’urée. Elle
permet de satisfaire les besoins d’eau qui sont très importants à ce stade de végétation du riz et de
modérer la température du sol. On apporte une lame d’eau de 10 à 15 cm à maintenir pendant une à
deux semaines avant la maturité complète du riz. L’arrêt des irrigations par la suite facilite le
drainage et le ressuyage du sol pour la moisson et le battage.
Chapitre 4 : Besoin en eau d’irrigation 16

3.3. Conditions qui influencent le besoin en eau


Le besoin en eau est influencé par les conditions suivantes :
3.3.1. Période /saison
Une culture de riz en contre-saison chaude consomme plus d’eau que le riz de saison. En contre-
saison chaude, les températures sont plus élevées, l’humidité est faible et le vent est plus fort. Il
s’en suit que l’évapotranspiration est plus intense qu’en saison. D’ailleurs, la pluviométrie se fait
rare en ce moment.
3.3.2. Date de démarrage de la saison
Plus la campagne commence tôt, plus le besoin en eau est élevé. Ceci à cause de
l’évapotranspiration plus importante durant les mois d’avril/mai/juin.
3.3.3. Précipitation en saison
Les campagnes avec une faible précipitation se traduisent par des besoins en eau d’irrigation élevés.
3.3.4. Type de sol
Par rapport aux terres argileuses, les terres sablonneuses sont généralement beaucoup plus
perméables; les pertes d’eau par percolation et infiltration sont donc plus élevées. A cause de la
saturation du sous-sol, on observe une diminution progressive des pertes par percolation /
infiltration pendant la campagne pouvant aller, à titre d'exemple, de 10 à 2 mm/jour. Egalement un
bon puddlage diminue les pertes d’eau par percolation.
3.3.5. Aménagement de la parcelle
Un bon aménagement n’a pas seulement une grande influence sur le besoin en eau, mais également
sur la croissance du riz. Il s'agit d'aménager des petits bassins de 0,1 à 0,25 ha séparés par des
diguettes : ces compartiments présentent un relief uniforme et bénéficient ainsi d'une lame d'eau
homogène sur la superficie du compartiment. Les compartiments sont indépendants les uns des
autres, ce qui nécessite la confection d’un réseau d’eau et de drainage à l’intérieur de la parcelle.
3.3.6. La position de la parcelle
Une parcelle située en zone topographiquement haute sera plus exigeante en eau d'irrigation qu'une
parcelle située plus bas, en raison des mécanismes d’infiltration vers les zones basses. Inversement,
les parcelles situées dans des zones de bas-fonds connaîtront un moindre besoin en eau d'irrigation.
Chapitre 4 : Besoin en eau d’irrigation 17

4. BESOIN EN EAU D’IRRIGATION D’UNE ZONE


Pour calculer le besoin en eau d’irrigation d’un périmètre (casier ou zone), il est nécessaire de
connaître :
• Les paramètres agronomiques des différentes cultures ;
• Le calendrier agricole ;
• Les superficies à cultiver.
4.1. Paramètres agronomiques et climatiques
Tous les paramètres agronomiques et climatiques, déjà traités dans ce chapitre, sont utilisés dans le
calcul du besoin en eau d’irrigation d’une zone.
4.2. Calendrier agricole
Pour mieux maîtriser la gestion d’eau d’irrigation sur le réseau et réduire les gaspillages d’eau
d‘irrigation, le calendrier agricole doit être connu et respecté par les exploitants durant les saisons
agricoles.
Les dates d’ouverture et de fermeture du réseau, ainsi que le calendrier d'irrigation, doivent être
discutés avec les représentants des exploitants (les Chefs d’arroseurs, les Chefs de partiteurs et le
Comité Paritaire) et rappelés à tous les exploitants concernés.
Pour les cultures de contre-saison froide et chaude, la période d’irrigation ne doit pas dépasser les 3
mois. Actuellement, la superficie irriguée en contre-saison froide et chaude est éparpillée sur
l’ensemble des parcelles dominées par un partiteur. Dans un proche avenir, la superficie irriguée
devra se limiter au premier bief du partiteur. Dans ce cas, il est nécessaire de maîtriser la gestion de
l'eau dans le réseau, sous peine d'engorger les drains principaux qui seront remplis avant même le
démarrage de la saison.
Le calendrier agricole en vigueur à l’Office du Niger :
• Contre-saison froide : 1er décembre au 28 février ;
• Contre-saison chaude : 1er mars au 15 juin ;
• Saison hivernage de riz : 20 mai au 15 novembre.
Le Tableau 4 ci-après montre le calendrier agricole pour une zone de l’ON.
Chapitre 4 : Besoin en eau d’irrigation 18
Tableau 4: Calendrier agricole pour une zone de l’ON.
Cultures et activités Sup. Calendrier culturale ON : Contre-Saison : CM et Riz ---- : Riz Saison Tab.4

Période et date limite ha Déc. Jan. Fév. Mars Avril Mai Juin Juillet Aout Sept. Oct. Nov. Déc. Jan.
Saisons Contre-Saison-Froide (CM) Contre-Saison-Chaude (Riz) Saison (Riz)
1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3
Cultures Maraîchères
Echalote / oignion 7 000
Tomate 1 600
Ail 100
Piment 100
Gombo 100
Autres (carottes, salades) 200

Mais 300
Niébé 100
Patat douce 500
Arachide 100
Pomme de terre 50
Total 10 150

Riz Contre-Saison 10 000


Total 20 150
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 27 29 30 31 32 33 34 35 36
Riz Saison
1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3
Apport de fumure organique
Installation/Semis pépinière
1e préirrigation/compartimentage
1er labour
2e préirrigation
2e labour
Mise en eau
Puddlage (Pépinière et gde parcelle)
Nivelage (Pépinière et gde parc)
Fumure de fond
Repiquage
1er sarclage/désherbage
Fertilisation (1e fraction urée)
Mise en eau de soutien
2e sarclage/désherbage
Fertilisation (2e fraction urée)
Mise en eau définitive
Chasse oiseaux
Vidange
Moisson/Mise en moyette
Mise en gerbier
Battage
Commercialisation
Entretien du réseau tertiaire
Total 100 000
Lame d'eau dans les rizières mm 50 50 50 50 50 50 50 50 0
Chapitre 4 : Besoin en eau d’irrigation 19

4.3. Superficies à cultiver


L’estimation des superficies à cultiver est basée sur les expériences des années précédentes.
Actuellement durant la saison d’hivernage 100% de la superficie est cultivée en riz. Durant la
contre-saison froide, la superficie cultivée est de 10% en cultures maraîchères et durant la contre-
saison chaude, la superficie cultivée est également de 10% en culture de riz.
Les superficies évoluent chaque année en fonction des aménagements nouveaux.
4.4. Calcul du besoin en eau d’irrigation
Une fois le calendrier agricole fixé et les superficies cultivées connues, les besoins prévisionnels en
eau d’irrigation peuvent et doivent être calculés sur la base des paramètres agronomiques et
climatiques de la zone.
Ces besoins et disponibilités sont calculés sur une base mensuelle. Ils peuvent aussi être calculés
sur une base décadaire ou hebdomadaire si une précision est requise.
Tableau 5: Schéma de calcul des besoins prévisionnels et des disponibilités en eau d’irrigation.
N° Tableau Titre
Besoin en eau d'irrigation des cultures maraîchères durant la contre-saison froide
Tab. 5.1
(ON)
Tab. 5.2 Besoin en eau d'irrigation de la culture de riz durant la contre-saison chaude (ON)
Tab. 5.3 Besoin en eau d'irrigation de la culture de riz durant la saison d’hivernage (ON)
Tab. 5.4 Besoin en eau d'irrigation durant l'année (ON)
Tab. 5.5 Besoin en eau d'irrigation de la culture de canne à sucre (SUKALA)
Tab. 5.6 Besoin en eau d'irrigation durant l'année (ON + SUKALA)
Calcul des débits nécessaires et disponibles au Point A et à l'amont du barrage de
Tab. 5.7 Markala (ON + SUKALA). Compte tenu d’un débit sanitaire de 40 m3/s à assurer en
toute période
Tab. 5.8 Graphe : Besoin et disponibilité en eau d’irrigation au barrage de Markala

Les calculs tiennent compte du débit sanitaire de 40 m3/s à lâcher durant toute l’année.
Chapitre 4 : Besoin en eau d’irrigation 20
Tableau 5- 1: Besoin en eau d'irrigation des cultures maraîchères durant la contre-saison froide (ON).

ON Office du Niger : Périmètres sept zones ON Tab.5.1

Besoin en eau d'irrigation des cultures maraîchères durant la contre-saison froide

No Description (suivant standardisation FAO) Formule Unité Déc. Jan. Fév. Mars Avril M J J A S O N D Total

1 Evapotranspiration de référence (ET0) = ON (Station Sahel) mm 217 233 249 316 285 1 300

2 Contre-Saison =Superficie totale zones ha x x x x x 100 000

3 Pourcentage de la superficie totale sous irrigation = ON % / Max 5 10 10 4 2 10

4 Coefficient cultural (Kc) = ON, Pub. FAO 29 - 0.6 0.7 0.8 0.6 0.5

5 Besoin en eau (ETcult. = Kc x ET0) = (1)x(3) mm 130 163 199 190 228 910

6 Pré irrigation (S), pour la préparation du sol = ON mm 65 65 0 0 0 100

7 Infiltration (In) = ON mm 0 0 0 0 0 0

8 Besoin en eau total (ETcult. + S + In) = (5)+(6)+(7) mm 195 228 199 190 228 1 040

9 Pluie de fréquence quinquennale (P) = Station Sahel mm 0 0 0 0 0 0

10 Coefficient d'efficacité de pluie (e r ) = ON, Pub. FAO 29 - 0.80 0.80 0.80 0.80 0.80 0.80

11 Pluie efficace (Pe=P x e r ) = (9)x(10) mm 0 0 0 0 0 0

12 Besoin net en eau d'Irrigation (I net=ETcult. + S + In - Pe) = (8)-(11) mm 195 228 199 190 228 1 040

13 Efficience du réseau d'Irrigation (e p) = ON, ILRI Pub. 19 - 0.65 0.65 0.65 0.65 0.65 0.65

14 Besoin brut en eau d'Irrigation (I brut = I net / e p) = (12)/(13) mm 300 351 306 292 351 1 600

15 Besoin brut en eau d'Irrigation en mm/jour (I brut / 30) = (14)/30 mm/j 10 12 10 10 12

16 Débit fictif continu =(15)/8,64 l/s/ha 1.2 1.4 1.2 1.1 1.4

17 Superficie sous irrigation = ($2$)x(3)/100 ha 5 000 10 000 10 000 4 000 2 000 10 000

18 Débit à la prise du distributeur = (16)x(17)/1000 m 3/s 5.8 13.5 11.8 4.5 2.7

19 Volumes à la prise du distributeur en 106m 3/mois = 30x0,0864x(18) 106m 3 15.0 35.1 30.6 11.7 7.0 99

20 Consommation en eau d'irrigation 103m3/ha = 1000x(19)/(17) 103m3/ha 10


Remarque : Les chiffres en gras sont les données de l'ON ou/et basées sur l'expérience du terrain
Chapitre 4 : Besoin en eau d’irrigation 21
Tableau 5- 2: Besoin en eau d'irrigation de la culture de riz durant la contre-saison chaude (ON).
ON Office du Niger : Périmètres sept zones ON Tab.5.2

Besoin en eau d'irrigation de la culture de riz durant la contre-saison chaude

No Description (suivant standardisation FAO) Formule Unité D J F Mars Avril Mai Juin J A S O N D Total

1 Evapotranspiration de référence (ET0) = ON (Station Sahel) mm 316 285 267 216 1 084

2 Contre-Saison =Superficie totale zones ha x x x x 100 000

3 Pourcentage de la superficie totale sous irrigation = ON % / Max 7 10 10 7 10

4 Coefficient cultural (Kc) = ON, Pub. FAO 29 - 0.8 1.0 1.0 0.8

5 Besoin en eau (ETcult. = Kc x ET0) = (1)x(3) mm 253 285 267 173 978

6 Pré irrigation (S), pour la préparation du sol = ON mm 130 130 0 0 200

7 Infiltration (In) = ON mm 39 39 39 39 60

8 Besoin en eau total (ETcult. + S + In) = (5)+(6)+(7) mm 422 454 306 212 1 394

9 Pluie de fréquence quinquennale (P) = Station Sahel mm 0 0 2 23 25

10 Coefficient d'efficacité de pluie (e r ) = ON, Pub. FAO 29 - 0.80 0.80 0.80 0.80 0.80

11 Pluie efficace (Pe=P x e r ) = (9)x(10) mm 0 0 2 18 20

12 Besoin net en eau d'Irrigation (Inet=ETcult. + S + In - Pe) = (8)-(11) mm 422 454 304 193 1 374

13 Efficience du réseau d'Irrigation (e p ) = ON, ILRI Pub. 19 - 0.65 0.65 0.65 0.65 0.65

14 Besoin brut en eau d'Irrigation (I brut = I net / e p ) = (12)/(13) mm 649 698 468 298 2 113

15 Besoin brut en eau d'Irrigation en mm/jour (Ibrut / 30) = (14)/30 mm/j 22 23 16 10

16 Débit fictif continu =(15)/8,64 l/s/ha 2.5 2.7 1.8 1.1

17 Superficie sous irrigation = ($2$)x(3)/100 ha 7 000 10 000 10 000 7 000 10 000

18 Débit à la prise du distributeur = (16)x(17)/1000 3


m /s 17.5 26.9 18.1 8.0

19 Volumes à la prise du distributeur en 106m3/mois = 30x0,0864x(18) 10 m 6 3


45.4 69.8 46.8 20.8 183

20 Consommation en eau d'irrigation 10 m /ha 3 3 = 1000x(19)/(17) 3


10 m /ha 3
18
Remarque : Les chiffres en gras sont les données de l'ON ou/et basées sur l'expérience du terrain
Chapitre 4 : Besoin en eau d’irrigation 22
Tableau 5- 3: Besoin en eau d'irrigation de la culture de riz durant la saison d’hivernage (ON).
ON Office du Niger : Périmètres sept zones ON Tab.5.3

Besoin en eau d'irrigation de la culture de riz durant la saison hivernage

No Description (suivant standardisation FAO) Formule Unité D J F M AM Juin Juillet Août Sept. Oct. Nov. Déc. Total

1 Evapotranspiration de référence (ET0) = ON (Station Sahel) mm 216 158 149 150 180 201 217 1 271

2 Contre-Saison =Superficie totale zones ha x x x x x x x 100 000

3 Pourcentage de la superficie totale sous irrigation = ON % / Max 25 75 100 100 100 50 10 100

4 Coefficient cultural (Kc) = ON, Pub. FAO 29 - 0.8 0.9 1.0 1.1 1.1 0.9 0.7

5 Besoin en eau (ETcult. = Kc x ET0) = (1)x(3) mm 173 142 149 165 198 181 152 1 160

6 Pré irrigation (S), pour la préparation du sol = ON mm 130 130 0 0 0 0 0 200

7 Infiltration (In) = ON mm 39 39 39 39 39 39 39 60

8 Besoin en eau total (ETcult. + S + In) = (5)+(6)+(7) mm 342 311 188 204 237 220 191 1 693

9 Pluie de fréquence quinquennale (P) = Station Sahel mm 23 83 100 31 0 0 0 237

10 Coefficient d'efficacité de pluie (e r ) = ON, Pub. FAO 29 - 0.80 0.80 0.80 0.80 0.80 0.80 0.80 0.80

11 Pluie efficace (Pe=P x e r) = (9)x(10) mm 18 66 80 25 0 0 0 190

12 Besoin net en eau d'Irrigation (Inet=ETcult. + S + In - Pe) = (8)-(11) mm 323 245 108 179 237 220 191 1 503

13 Efficience du réseau d'Irrigation (e p ) = ON, ILRI Pub. 19 - 0.65 0.65 0.65 0.65 0.65 0.65 0.65 0.65

14 Besoin brut en eau d'Irrigation (I brut = Inet / e p ) = (12)/(13) mm 498 377 166 276 365 338 294 2 313

15 Besoin brut en eau d'Irrigation en mm/jour (I brut / 30) = (14)/30 mm/j 17 13 6 9 12 11 10

16 Débit fictif continu =(15)/8,64 l/s/ha 1.9 1.5 0.6 1.1 1.4 1.3 1.1

17 Superficie sous irrigation = ($2$)x(3)/100 ha 25 000 75 000 100 000 100 000 100 000 50 000 10 000 100 000

18 Débit à la prise du distributeur = (16)x(17)/1000 3


m /s 48.0 109.0 64.1 106.4 140.7 65.3 11.3
6 3 6 3
19 Volumes à la prise du distributeur en 10 m /mois = 30x0,0864x(18) 10 m 124.4 282.5 166.2 275.7 364.6 169.2 29.4 1 412

20 Consommation en eau d'irrigation 10 m /ha 3 3 = 1000x(19)/(17) 3


10 m /ha 3
14
Remarque : Les chiffres en gras sont les données de l'ON ou/et basées sur l'expérience du terrain
Chapitre 4 : Besoin en eau d’irrigation 23
Tableau 5- 4: Besoin en eau d'irrigation durant l'année (ON).
ON Office du Niger : Périmètres sept zones ON Tab.5.4

Besoin en eau d'irrigation durant l'année (efficience du système d'irrigation= 65 % )

No Déscription Formule Unité Déc. Jan. Fév. Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept. Oct. Nov. Déc. Total

1 Superficie totale du casier Projet ha 100 000


2 Contre Saison CM x x x x x
3 Pourc. de la superficie totale sous irigation Projet % / Max 5 10 10 4 2 10
4 Débit fictif continu pour 24h/24h Projet l/s/ha 1,2 1,4 1,2 1,1 1,4
5 Superficie sous irrigation / Maximum (1)x(3)/100 ha 5 000 10 000 10 000 4 000 2 000 10 000
6 Débit à la prise du distributeur (4)x(5) m3/s 5,8 13,5 11,8 4,5 2,7
7 Volumes à la prise du distributeur 2,592x(9) 106m3 15,0 35,1 30,6 11,7 7,0 99
8 Consommation durant la saison 1000x(7)/(5) 103m3/ha 10
2 Contre-Saison Riz x x x x
3 Pourc. de la superficie totale sous irigation Projet % / Max 7 10 10 7 10
4 Débit fictif continu pour 24h/24h Projet l/s/ha 2,5 2,7 1,8 1,1
5 Superficie sous irrigation / Maximum (1)x(3)/100 ha 7 000 10 000 10 000 7 000 10 000
6 Débit à la prise du distributeur (4)x(5) m3/s 17,5 26,9 18,1 8,0
7 Volumes à la prise du distributeur 2,592x(9) 106m3 45,4 69,8 46,8 20,8 183
8 Consommation/ha durant la saison 1000x(7)/(5) 103m3/ha 18
2 Saison Riz x x x x x x x
3 Pourc. de la superficie totale sous irigation Projet % / Max 25 75 100 100 100 50 10 100
4 Débit fictif continu pour 24h/24h Projet l/s/ha 1,9 1,5 0,6 1,1 1,4 1,3 1,1
5 Superficie sous irrigation / Maximum (1)x(3)/100 ha 25 000 75 000 100 000 100 000 100 000 50 000 10 000 100 000
6 Débit à la prise du distributeur (4)x(5) m3/s 48,0 109,0 64,1 106,4 140,7 65,3 11,3
7 Volumes à la prise du distributeur 2,592x(9) 106m3 124,4 282,5 166,2 275,7 364,6 169,2 29,4 1 412
8 Consommation/ha durant la saison 1000x(7)/(5) 103m3/ha 14
Consommation annuelle x x x x xx x x xx x x x x x
5 Superficie sous irrigation / Maximum Σ5 ha 5 000 10 000 10 000 11 000 12 000 10 000 32 000 75 000 100 000 100 000 100 000 50 000 10 000 120 000
6 Débit à la prise du distributeur Σ6 m3/s 5,8 13,5 11,8 22,0 29,7 18,1 56,0 109,0 64,1 106,4 140,7 65,3 11,3
7 Volumes à la prise du distributeur Σ7 106m3 15,0 35,1 30,6 57,1 76,9 46,8 145,2 282,5 166,2 275,7 364,6 169,2 29,4 1 694
8 Consommation/ha/année Σ8 103m3/ha 14
Remarque : Les chiffres en gras sont les données de l'ON ou/et basées sur l'expérience du terrain
Chapitre 4 : Besoin en eau d’irrigation 24
Tableau 5- 5: Besoin en eau d'irrigation de la culture de canne à sucre (SUKALA).
ON Office Sukala à Diabougou/Siribala : (Données Direction des Etudes et Travaux) Tab.5.5

SUK Besoin en eau d'irrigation de la culture de canne à sucre

No Description (suivant standardisation FAO) Formule Unité D Jan. Fév. Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept. Oct. Nov. Déc. Total

1 Evapotranspiration de référence (ET0) = ON (Station Sahel) mm 233 249 316 285 267 216 158 149 150 180 201 217 2 621

2 Contre-Saison =Superficie totale zones ha x x x x x x x x x x x x 8 000

3 Pourcentage de la superficie totale sous irrigation = ON % / Max 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100

4 Coefficient cultural (Kc) = ON, Pub. FAO 29 - 0.9 0.9 0.9 0.9 0.9 0.9 0.9 0.9 0.9 0.9 0.9 0.9

5 Besoin en eau (ETcult. = Kc x ET0) = (1)x(3) mm 210 224 284 257 240 194 142 134 135 162 181 195 2 359

6 Pré irrigation (S), pour la préparation du sol = ON mm 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

7 Infiltration (In) = ON mm 24 24 24 24 24 24 24 24 24 24 24 24 30

8 Besoin en eau total (ETcult.+ S + In) = (5)+(6)+(7) mm 234 248 308 281 264 218 166 158 159 186 205 219 2 647

9 Pluie de fréquence quinquennale (P) = Station Sahel mm 0 0 0 0 2 23 83 100 31 0 0 0 239

10 Coefficient d'efficacité de pluie (e r ) = ON, Pub. FAO 29 - 0.80 0.80 0.80 0.80 0.80 0.80 0.80 0.80 0.80 0.80 0.80 0.80 0.80

11 Pluie efficace (Pe=P x e r ) = (9)x(10) mm 0 0 0 0 2 18 66 80 25 0 0 0 191

12 Besoin net en eau d'Irrigation (I net=ETcult. + S + In - Pe) = (8)-(11) mm 234 248 308 281 263 200 100 78 134 186 205 219 2 456

13 Efficience du réseau d'Irrigation (e p ) = ON, ILRI Pub. 19 - 0.80 0.80 0.80 0.80 0.80 0.80 0.80 0.80 0.80 0.80 0.80 0.80 0.80

14 Besoin brut en eau d'Irrigation (I brut = I net / e p ) = (12)/(13) mm 292 310 386 351 328 250 125 98 168 233 256 274 3 070

15 Besoin brut en eau d'Irrigation en mm/jour (Ibrut / 30) = (14)/30 mm/j 10 10 13 12 11 8 4 3 6 8 9 9

16 Débit fictif continu =(15)/8,64 l/s/ha 1.1 1.2 1.5 1.4 1.3 1.0 0.5 0.4 0.6 0.9 1.0 1.1 24h/24h

17 Superficie sous irrigation = ($2$)x(3)/100 ha 8 000 8 000 8 000 8 000 8 000 8 000 8 000 8 000 8 000 8 000 8 000 8 000 8 000
3
18 Débit à la prise du distributeur = (16)x(17)/1000 m /s 9.0 9.6 11.9 10.8 10.1 7.7 3.9 3.0 5.2 7.2 7.9 8.5
6 3 6 3
19 Volumes à la prise du distributeur en 10 m /mois = 30x0,0864x(18) 10 m 23.4 24.8 30.8 28.1 26.3 20.0 10.0 7.8 13.4 18.6 20.5 21.9 246
3 3 3 3
20 Consommation en eau d'irrigation 10 m /ha = 1000x(19)/(17) 10 m /ha 2.9 3.1 3.9 3.5 3.3 2.5 1.2 1.0 1.7 2.3 2.6 2.7 31

20A Nombre de doses de 1.300 m3 par mois (SUKALA) Formule Unité 2 2 3 3 3 2 1 0 1 2 2 2 23

20B Consommation en eau d'irrigation 103m3/ha = 1000x(19)/(17) 103m 3/ha 2.6 2.6 3.9 3.9 3.9 2.6 1.3 0.0 1.3 2.6 2.6 2.6 30
Remarque : Les chiffres en gras sont les données de SUKALA ou/et basées sur l'expérience du terrain
Chapitre 4 : Besoin en eau d’irrigation 25
Tableau 5- 6: Besoin en eau d'irrigation durant l'année (ON + SUKALA).
ON Office du Niger : Périmètres sept zones ON + SUKALA Tab.5.6

SUK Besoin en eau d'irrigation durant l'année (efficience du système d'irrigation= 65 % )

No Déscription Formule Unité Déc. Jan. Fév. Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept. Oct. Nov. Déc. Total
1 Superficie totale du périmètre Projet ha 100 000
2 Contre Saison CM x x x x x
3 Pourc. de la superficie totale sous irigation ON % / Max 5 10 10 4 2 10
4 Débit fictif continu pour 24h/24h ON l/s/ha 1,2 1,4 1,2 1,1 1,4
5 Superficie sous irrigation / Maximum (1)x(3)/100 ha 5 000 10 000 10 000 4 000 2 000 10 000
6 Débit à la prise du Distributeur (4)x(5) m3/s 5,8 13,5 11,8 4,5 2,7
7 Volumes à la prise du Distributeur 2,592x(9) 106m3 15,0 35,1 30,6 11,7 7,0 99
8 Consommation durant la saison 1000x(7)/(5) 103m3/ha 10
2 Contre-Saison Riz x x x x
3 Pourc. de la superficie totale sous irigation ON % / Max 7 10 10 7 10
4 Débit fictif continu pour 24h/24h ON l/s/ha 2,5 2,7 1,8 1,1
5 Superficie sous irrigation / Maximum (1)x(3)/100 ha 7 000 10 000 10 000 7 000 10 000
6 Débit à la prise du Distributeur (4)x(5) m3/s 17,5 26,9 18,1 8,0
7 Volumes à la prise du Distributeur 2,592x(9) 106m3 45,4 69,8 46,8 20,8 183
8 Consommation/ha durant la saison 1000x(7)/(5) 103m3/ha 18
2 Saison Riz x x x x x x x
3 Pourc. de la superficie totale sous irigation ON % / Max 25 75 100 100 100 50 10 100
4 Débit fictif continu pour 24h/24h ON l/s/ha 1,9 1,5 0,6 1,1 1,4 1,3 1,1
5 Superficie sous irrigation / Maximum (1)x(3)/100 ha 25 000 75 000 100 000 100 000 100 000 50 000 10 000 100 000
6 Débit à la prise du Distributeur (4)x(5) m3/s 48,0 109,0 64,1 106,4 140,7 65,3 11,3
7 Volumes à la prise du Distributeur 2,592x(9) 106m3 124,4 282,5 166,2 275,7 364,6 169,2 29,4 1 412
8 Consommation/ha durant la saison 1000x(7)/(5) 103m3/ha 14
2 Saison Canne à Sucre x x x x x x x x x x x x 8 000
3 Pourc. de la superficie totale sous irigation SUKALA % / Max 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100
4 Débit fictif continu pour 24h/24h SUKALA l/s/ha 1,1 1,2 1,5 1,4 1,3 1,0 0,5 0,4 0,6 0,9 1,0 1,1
5 Superficie sous irrigation / Maximum (1)x(3)/100 ha 8 000 8 000 8 000 8 000 8 000 8 000 8 000 8 000 8 000 8 000 8 000 8 000 8 000
6 Débit à la prise du Distributeur (4)x(5) m3/s 9,0 9,6 11,9 10,8 10,1 7,7 3,9 3,0 5,2 7,2 7,9 8,5
7 Volumes à la prise du Distributeur 2,592x(9) 106m3 23,4 24,8 30,8 28,1 26,3 20,0 10,0 7,8 13,4 18,6 20,5 21,9 246
8 Consommation/ha durant la saison 1000x(7)/(5) 103m3/ha 31
Consommation Annuelle x x x x x x x x x x x x x
5
6 Débit à la prise du Distributeur Σ6 m3/s 5,8 22,6 21,4 33,9 40,5 28,2 63,7 112,8 67,1 111,5 147,8 73,2 19,8
7 Volumes à la prise du Distributeur Σ7 106m3 15,0 58,5 55,5 87,9 104,9 73,1 165,2 292,4 174,0 289,1 383,2 189,6 51,3 1 940
8 Consommation/ha/année Σ8 103m3/ha 15
Remarque : Les chiffres en gras sont les données de l'ON/SUKALA ou/et basées sur l'expérience du terrain
Chapitre 4 : Besoin en eau d’irrigation 26
Tableau 5- 7: Calcul des débits nécessaires et disponibles au Point A et à l'amont du barrage de Markala (ON + SUKALA)
ON Office du Niger : Périmètres sept zones ON + SUKALA Tab.5.7
SUK Calcul des débits nécessaires et disponibles au Point A et à l'amont du barrage de Markala
No Déscription Formule Unité Déc. Jan. Fév. Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept. Oct. Nov. Déc. Total
1 Superficie totale du périmètre Projet ha 100 000
2 Contre Saison CM x x x x x
3 Pourc. de la superficie totale sous irigation ON % / Max 5 10 10 4 2 10
4 Débit fictif continu pour 24h/24h ON l/s/ha 1,2 1,4 1,2 1,1 1,4
5 Superficie sous irrigation / Maximum (1)x(3)/100 ha 5 000 10 000 10 000 4 000 2 000 10 000
6 Débit nécessaire aux prises des distributeurs (4)x(5) m3/s 5,8 13,5 11,8 4,5 2,7
7 Coefficient d'efficience des Falas - 0,50 0,50 0,50 0,50 0,50
8 Débit spécifiq. continu à PA (24h/24h) 2,32 2,71 2,36 2,25 2,71
9 Débit nécessaire au Point A m3/s 11,6 27,1 23,6 9,0 5,4
2 Contre-Saison Riz x x x x
3 Pourc. de la superficie totale sous irigation ON % / Max 7 10 10 7 10
4 Débit fictif continu pour 24h/24h ON l/s/ha 2,5 2,7 1,8 1,1
5 Superficie sous irrigation / Maximum (1)x(3)/100 ha 7 000 10 000 10 000 7 000 10 000
6 Débit nécessaire aux prises des distributeurs (4)x(5) m3/s 17,5 26,9 18,1 8,0
7 Coefficient d'efficience des Falas - 0,50 0,50 0,50 0,50
8 Débit spécifiq. continu à PA (24h/24h) 5,01 5,39 3,61 2,30
9 Débit nécessaire au Point A 3/sm 35,0 53,9 36,1 16,1
2 Saison Riz x x x x x x x
3 Pourc. de la superficie totale sous irigation ON % / Max 25 75 100 100 100 50 10 100
4 Débit fictif continu pour 24h/24h ON l/s/ha 1,9 1,5 0,6 1,1 1,4 1,3 1,1
5 Superficie sous irrigation / Maximum (1)x(3)/100 ha 25 000 75 000 100 000 100 000 100 000 50 000 10 000 100 000
6 Débit nécessaire aux prises des distributeurs (4)x(5) m3/s 48,0 109,0 64,1 106,4 140,7 65,3 11,3
7 Coefficient d'efficience des Falas - 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5
8 Débit spécifiq. continu à PA (24h/24h) 3,6 2,9 1,4 2,1 2,8 2,6 2,3
9 Débit nécessaire au Point A m3/s 88,9 217,9 139,4 212,7 281,3 130,5 22,7
2 Saison Canne à Sucre x x x x x x x x x x x x 15 000
3 Pourc. de la superficie totale sous irigation SUKALA % / Max 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100
4 Débit fictif continu pour 24h/24h SUKALA l/s/ha 1,1 1,2 1,5 1,4 1,3 1,0 0,5 0,4 0,6 0,9 1,0 1,1
5 Superficie sous irrigation / Maximum (1)x(3)/100 ha 15 000 15 000 15 000 15 000 15 000 15 000 15 000 15 000 15 000 15 000 15 000 15 000 15 000
6 Débit nécessaire aux prises des distributeurs (4)x(5) m3/s 16,9 17,9 22,3 20,3 19,0 14,5 7,2 5,6 9,7 13,5 14,8 15,9
7 Coefficient d'efficience des canaux (C-O/Mac) Projet - 0,8 0,8 0,8 0,8 0,8 0,8 0,8 0,8 0,8 0,8 0,8 0,8
8 Débit spécifiq. continu à PA (24h/24h) (4)/(7) 1,4 1,5 1,9 1,7 1,6 1,2 0,6 0,5 0,8 1,1 1,2 1,3
9 Débit nécessaire au Point A m3/s 21,1 22,4 27,9 25,4 23,8 18,1 9,0 7,1 12,1 16,8 18,5 19,8
Consommation Annuelle x x x x x x x x x x x x x
6 Débit nécessaire aux prises des Distributeurs Σ6 m3/s 5,8 30,4 29,8 44,3 49,9 37,1 70,5 116,2 69,8 116,1 154,1 80,1 27,2
8 Débit nécessaire au Point A Σ8 103m3/ha 11,6 48,2 46,1 71,9 84,7 59,9 123,0 227,0 146,4 224,9 298,2 149,0 42,5
9 Débit sanitaire (Q = 40 m3/s) Projet m3/s 40 40 40 40 40 40 40 40 40 40 40 40 40 40
10 Débit nécessaire en amont de Markala (8)+(9) m3/s 52 88 86 112 125 100 163 267 186 265 338 189 82
11 Débit disponible en amont de Markala (Q-50%) PA + Kir. m3/s 465 183 125 109 115 135 224 679 1 948 3 562 3 038 1 279 465
12 Si (10) < (11) ; vrais, (10)>(11) ; faux Vrais Vrais Vrais FAUX FAUX Vrais Vrais Vrais Vrais Vrais Vrais Vrais Vrais
Remarque : Les chiffres en gras sont les données de l'ON/SUKALA ou/et basées sur l'expérience du terrain
Chapitre 4 : Besoin en eau d’irrigation 27
Tableau 5- 8: Graphe : Besoin et disponibilité en eau d’irrigation au barrage de Markala.

4 000 Besoin et disponibilité en eau d'irrigation au barrage de Markala Tab. 5.8

3 562
3 500 Disponibilité en eau à Markala Besoins en eau Zones ON à Markala Débit sanitaire à Markala

3 038
Contre-Saison froide Contre-Saison chaude Saison d'hivernage
3 000
3 mois/10-15 000 ha 4 mois/10-15 000ha 5 mois/100 000 ha
Debit en m3/s

2 500

1 948
Cultures maraichères Riz contre-saison Riz hivernale
2 000
(8 - 10.000 m 3/ha à la prise de distributeur (15 - 20 m 3/ha à la prise de distributeur (10 - 15 m 3/ha à la prise de distributeur
= 15 - 20 000 m 3/ha à Markala) = 30 - 40 000 m 3/ha à Markala) = 20 000 m 3/ha à Markala)

Canne a sucre/10 - 15 000 ha durant toute l'anneé

1 279
1 500
(20 - 25 000 m 3/ha à la prise de distributeur
= 25 - 30 000 m 3/ha à Markala)

Barrage Markala Prise distributeur Zone


1 000 Réseau primaire + Fala
(efficience environ 50 %)

679
465

500
224
183

135

130
125

121
115
109

102

102
98
87
80

75
70
65
58
45
40

40

40

40

40

40

40

40

40

40

40

40
0
Décembre Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre
Chapitre 4 : Besoin en eau d’irrigation 28
Le Tableau 5.8 illustre en graphique le besoin en eau d’irrigation durant les trois saisons au niveau
des prises des distributeurs des zones et du barrage de Markala. Il visualise également la
disponibilité en eau au niveau du barrage de Markala.
Le besoin en eau au niveau de l’adducteur est environ le double de celui des prises des
distributeurs (efficience du réseau primaire est environ 50%).
On remarque bien la grande disponibilité en eau durant la saison d’hivernage (juillet-novembre).
Durant cette saison la superficie actuellement sous culture (100 000 ha de riz) peut être augmentée
facilement.
Aussi en contre-saison froide (décembre-février) la superficie actuelle sous culture (10 000 ha de
cultures maraichères) peut être facilement triplée.
Le problème de la disponibilité en eau se pose uniquement durant la contre-saison chaude (mars-
juin). Durant cette période la superficie actuelle sous culture varie de 10 000 à 15 000 ha de riz.
Il faudrait également tenir compte du débit sanitaire de 40 m3/s à assurer en période d’étiage à
l’aval du Barrage de Markala.
Fiche explicative (Les numéros correspondent aux numéros dans le Tableau 5) sur le calcul de la
consommation d’eau d’irrigation. Les consommations ont été calculées par mois.
1. Evapotranspiration de référence (ETo) suivant Penman/Monteith (évapotranspiration
mensuelle en mm) : valeur, indiquant la consommation en eau d’une plante de référence,
représentative des conditions climatiques de la région et de la saison. Ici basée sur les
paramètres climatiques de la Station Météo de Sahel à Niono ;
2. Saison culturale des différentes cultures : riz de la saison, riz de contre-saison, cultures
maraîchères ;
3. Pourcentage (%) de la superficie totale sous irrigation. Le pourcentage évolue suivant les
années en hectares,
4. Coefficient cultural (Kc) : coefficient représentatif de la culture à une période donnée de son
cycle de croissance (voir également FAO Publication 24 et 56) ;
5. Besoin en eau (= Kc * ETo) en mm/mois ;
6. Pré irrigation (S) en mm : pour la préparation du sol une quantité d’eau d’environ 200 mm
pour le riz de la contre saison et le riz de la saison hivernale est nécessaire ;
7. Infiltration (In). Basée sur les expériences du terrain. Une infiltration de 2 mm/jour est
acceptable pour la culture de riz ;
8. Besoin en eau total en mm/mois pour la saison, contre saison et saison hivernage ;
9. Pluie de fréquence quinquennale (P) en mm/mois : pluviométrie de la Station Météo de
Sahel à Niono ;
10. Coefficient d’efficacité de pluie (er) : une efficacité de 80 % est prise en compte (FAO
Publication 25) ;
11. Pluie efficace (Pe), apport de pluie en mm/mois ;
12. Besoin net en eau d’irrigation (Inet) en mm/mois ;
Chapitre 4 : Besoin en eau d’irrigation 29
13. Efficience du réseau d’irrigation (ep) : une efficience d’environ 65 % est calculée (ILRI
Publication 19) ;
14. Besoin brut en eau d’irrigation (Ibrut) en mm/mois ;
15. Besoin brut en eau d’irrigation journalier (Ibrut/30) en mm/jour ;
16. Débit fictif continu prévu à la prise de distributeur en l/s/ha ;
17. Superficie sous irrigation en ha ;
18. Débit à la prise du distributeur en m3/s ;
19. Volumes à la prise du distributeur en millions m3/mois ;
20. Consommation en eau d’irrigation en millions m3 : volume d’eau mesuré à la prise du
distributeur.
En se basant sur ces données, le besoin en eau d’irrigation à la prise d’un distributeur pour l’année
2012 s’élève à environ 10 000 m3/ha pour les cultures maraîchères en contre-saison froide, à 18 000
m3/ha pour la culture de riz de contre-saison chaude et à 14 000 m3/ha pour le riz de saison.
A partir de ces volumes mensuels, le débit mensuel nécessaire (en m3/s) du distributeur peut être
calculé, ainsi que le débit fictif continu (en l/s/ha, voir règle n° 16 dans les Tableaux 5).
Débits fictif continu (en l/s/ha) durant les saisons culturales (Règle n° 16 dans les Tableaux 5)
Mois D J F M A M J J A S O N D
C-S Froide 1,2 1,4 1,2 1,1 1,4
C-S Chaude 2,5 2,7 1,8 1,1
Saison Hiv. 1,9 1,5 0,6 1,1 1,4 1,3 1,1

Ces débits fictifs continus (en l/s/ha) ont été calculés pour la prise du distributeur. Ces chiffres
peuvent également être utilisés comme guide pour les aiguadiers pour le suivi de débits des prises
des partiteurs.
Le débit fictif continu s’élève à :
• 1,4 l/s/ha pour les cultures maraîchères de contre-saison froide durant le mois de janvier ;
• 2,7 l/s/ha pour le riz de contre-saison chaude durant le mois d’avril ;
• 1,9 l/s/ha pour le riz de saison durant le mois de juin.
On remarque très bien la grande baisse du besoin en eau d’irrigation durant le mois d’août (0,6
l/s/ha) surtout à cause de la forte pluviométrie de ce mois.
Les débits et volumes prévisionnels par zone doivent être envoyés à Markala au début de l’année,
pour leur planning annuel de distribution d’eau d’irrigation sur les canaux adducteurs du réseau.
En appliquant rigoureusement ce barème de débits fictifs à la prise du distributeur/partiteur, le
volume d’eau d’irrigation par hectare ne dépassera pas les 12 000 m3/ha.
Chapitre 4 : Besoin en eau d’irrigation 30
Photo 1 : Série de photos sur les travaux champêtres

Labour attelé des parcelles

Labour mécanique des parcelles (Puddlage)

Arrosage des cultures maraîchères


Chapitre 4 : Besoin en eau d’irrigation 31

Arrosage des cultures maraîchères (Oignons)

Récolte du riz

Battage du riz par une famille paysanne


Office du Niger

Zone de Niono : f ormation sur les vannes automatiques

Chapitre 5 :
Gestion de l’eau d’irrigation
Chapitre 5 : Gestion de l’eau d’irrigation i

TABLE DES MATIERES


1. INTRODUCTION..................................................................................................................... 1
2. PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU RÉSEAU HYDRAULIQUE ...................................... 2
3. GESTION DE L’EAU DU RÉSEAU HYDRAULIQUE ....................................................... 3
3.1. Principes de base............................................................................................................... 3
3.2. Gestion du réseau primaire.............................................................................................. 4
3.2.1. Description du réseau ................................................................................................. 4
3.2.2. Gestion de l’eau .......................................................................................................... 4
3.3. Gestion du réseau secondaire, tertiaire et quaternaire ................................................. 6
3.3.1. Description du réseau ................................................................................................. 6
3.3.2. Gestion de l’eau .......................................................................................................... 6
3.4. Surveillance du réseau...................................................................................................... 8
3.4.1. Surveillance du réseau primaire.................................................................................. 8
3.4.2. Surveillance du réseau secondaire, tertiaire et quaternaire ......................................... 8
4. PILOTAGE DES IRRIGATIONS ........................................................................................ 11
4.1. Règles de base de pilotage sur le réseau........................................................................ 11
4.2. Pilotage des irrigations sur le réseau ............................................................................ 12
4.2.1. Rigole........................................................................................................................ 12
4.2.2. Arroseur .................................................................................................................... 12
4.2.3. Partiteur .................................................................................................................... 13
4.2.4. Distributeur............................................................................................................... 13
4.3. Pilotage de l’irrigation durant la saison d’hivernage .................................................. 17
4.3.1. Exemple d’irrigation durant la saison d’hivernage ................................................... 17
4.4. Pilotage de l’irrigation durant la contre-saison chaude .............................................. 18
4.4.1. Exemple d’irrigation des parcelles éparpillées ......................................................... 19
4.4.2. Exemple d’irrigation des parcelles regroupées ......................................................... 20
4.4.3. Problème de maintien du PE..................................................................................... 20
5. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS................................................................... 25
Chapitre 5 : Gestion de l’eau d’irrigation ii

LISTE DES TABLEAUX


Tableau 1: Tâches et responsabilités des agents de la DGE et des exploitants pour le pilotage des
irrigations. ........................................................................................................................................ 14
Tableau 2 : Calcul du débit de l’arroseur ........................................................................................ 15
Tableau 3: Exemple de la répartition des parcelles regroupées sur le premier bief du partiteur. .. 23
Tableau 4: Illustration des problèmes du maintien du PE durant la contre-saison......................... 24

LISTE DES FIGURES


Figure 1: Plan d’aménagement Partiteur B2 ................................................................................... 10
Chapitre 5 : Gestion de l’eau d’irrigation 1

1. INTRODUCTION
La gestion de l’eau consiste à assurer une alimentation rationnelle en eau des parcelles de
l’exploitant à travers un réseau d’irrigation bien calibré et une distribution optimale de l’eau. La
préoccupation finale est d’atteindre un niveau de rendement permettant d’assurer la viabilité de
l’exploitation agricole.
Du point de vue de l’exploitant, une alimentation en eau d’irrigation à la demande est l’idéal, car
moins contraignante. Toutefois, ce mode de distribution amène souvent des fluctuations
importantes de débit, ce qui impose un surdimensionnement du réseau hydraulique, et peut donner
lieu à des pertes d’eau importantes et des coûts d’investissement onéreux.
Afin de pouvoir réagir plus vite aux demandes des exploitants, en évitant de sur-dimensionner le
réseau et minimiser les pertes d’eau, les périmètres irrigués de l’Office du Niger (ON) ont été
conçus sur les principes d’un régime de commande à l’aval sur les distributeurs (fourniture de
l’eau à la demande des exploitants) et de commande à l’amont (fourniture de l’eau
programmée à la source) sur les partiteurs et arroseurs.
Au début du programme de réhabilitation à partir des années 80, la conception du réseau
d’irrigation a changé. D’un régime de rotation entre bief de partiteur on est allé à un régime continu
(24h/24h) sur les canaux primaires/secondaires/tertiaires avec une rotation (tour d’eau) entre les
prises des parcelles, situées tout au long d’un arroseur.
Ce changement de conception s’explique surtout par la nécessité de réduire les consommations
d’eau et augmenter l’efficience de l’irrigation.
Actuellement cette conception est retenue dans les normes d’aménagement de l’Office du Niger.
Elle s’applique aux projets et programmes de réhabilitation et aux nouveaux aménagements.
Cependant, cette nouvelle conception avec les nouveaux ouvrages d’art (Vannes automatiques,
modules à masques et régulateurs statiques à seuil fixe) impose des contraintes (tour d’eau,
limitation de débits aux seules quantités nécessaires, entretien régulier du réseau, etc.) que les
exploitants ont du mal à s’accommoder et souvent accepter.
Cette nouvelle conception peut aussi assurer une production optimale avec une quantité d’eau
nécessaire. Avec l’installation de ces nouveaux ouvrages d’art la distribution d’eau d’irrigation est :
 Equitable (une distribution équitable sur les parcelles des exploitants) ;
 Simple (facilement compréhensible pour les agents de l’ON et les exploitants) ;
 Efficace et performante (moins de pertes d’eau dans les canaux et ouvrages).
Chapitre 5 : Gestion de l’eau d’irrigation 2

2. PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU RÉSEAU HYDRAULIQUE


La zone de l’ON est irriguée par le fleuve Niger à partir du barrage de Markala. Le barrage relève
le plan d’eau du fleuve à la cote de 300.55 m+, ce qui permet, par le moyen d’un réseau de canaux,
d’irriguer gravitairement toutes les terres aménagées de l’Office du Niger.
Le réseau hydraulique de l’ON est composé d’un réseau primaire, d’un réseau secondaire, d’un
réseau tertiaire et d’un réseau quaternaire, décrits comme suit :
 Le réseau primaire comprend le barrage de Markala, l’adducteur principal entre le barrage et le
point A, les canaux principaux et les Falas, et les drains collecteurs ;
 Le réseau secondaire comprend les distributeurs et les partiteurs, ainsi que les drains
correspondants ;
 Le réseau tertiaire comprend les arroseurs et les drains d’arroseurs ;
 Le réseau quaternaire comprend les rigoles dans les champs des exploitants. Ces rigoles
assurent le rôle d’irrigation et de drainage.

Schéma d’irrigation du delta central Nigérien


Chapitre 5 : Gestion de l’eau d’irrigation 3

3. GESTION DE L’EAU DU RÉSEAU HYDRAULIQUE


Le chapitre traite la gestion de l’eau de tous les réseaux primaires, secondaires, tertiaires et
quaternaires et établit les règles de gestion appliquées à l’ON.
3.1. Principes de base
Pour une meilleure gestion de l’eau, il faut assurer certaines conditions pendant la phase de
conception, de réalisation et d’exploitation des périmètres irrigués. Les principes d’une bonne
gestion de l’eau à l’Office du Niger :
Respecter la conception d’irrigation du périmètre, p. ex :
 Commande par l’aval/commande par l’amont ;
 Régime continu sur le réseau primaire/secondaire/tertiaire ;
 Rotation entre les prises des rigoles (parcelles).
Maintenir les PE nominaux durant toutes les saisons d’irrigation (surtout pendant une période
de pénurie d’eau) ;
 Les PE consignes dans les Falas ;
 Les PE consignes dans les réseaux primaires et secondaires ;
Maintenir les ouvrages en bon état de fonctionnement :
 Ouvrages de mesure de débits (prises) ;
 Ouvrages de maintien des PE (régulateurs) ;
 Ouvrages de sécurité (déversoirs).
Maintenir les canaux et drains en bon état de fonctionnement :
 Maintien des sections originales des canaux ;
 Maintien de la rugosité (KM = coefficient de rugosité) originale des canaux.
Maintenir les échelles limnimétriques en bon état de fonctionnement :
 Maintien des échelles à la cote d’installation (Cote ON, cote zéro de l’échelle) ;
 Rendre les échelles lisibles.
Effectuer les lectures des échelles et leurs enregistrements :
 Enregistrement des PE journalièrement (au moins une fois par jour) ;
 Analyse des débits et volumes d’eau consommés par mois et par année.
Respecter le calendrier cultural :
 Jour de démarrage et de fin de la saison d’hivernage ;
 Jour de démarrage et de fin de la contre-saison.
Formation adéquate des agents du Service Gestion Eau :
 Connaissance du réseau hydraulique (ouvrages et canaux) et de son fonctionnement ;
 Adaptation du réseau aux nouvelles cultures et nouvelles méthodes d’irrigation.
Chapitre 5 : Gestion de l’eau d’irrigation 4

Formation des exploitants sur :


 Le tour d’eau sur les prises de rigoles (parcelles) ;
 Le nivellement des parcelles, la façon de faire la mise en eau ;
 L’entretien du réseau tertiaire et quaternaire.
Appliquer les sanctions prévues dans le décret portant organisation de la gérance des
terres en cas de :
 Destruction des ouvrages d’art d’irrigation et son équipement ;
 Non entretien des canaux et drains du réseau tertiaire et quaternaire.
3.2. Gestion du réseau primaire
Il s’agit du barrage de Markala, du canal adducteur, des ouvrages de prise au Point A et B, des trois
systèmes hydrauliques et des deux déversoirs de sécurité au Point C et à Kolongo.
La gestion du réseau primaire est assurée par le Service d’Exploitation du Réseau Primaire (SERP).
Voir Figure 2 : Schéma du réseau primaire de l’Office du Niger dans le Chapitre 1.
3.2.1. Description du réseau
Pour la description du réseau voir le Chapitre 1.
3.2.2. Gestion de l’eau
a. Réglage des plans d’eau
Toutes les demandes d’eau d’irrigation sur le réseau primaire sont commandées par l’amont sauf
pour le canal Costes-Ongoïba :
 Le PE à l’amont du barrage et les débits au barrage de Markala dépendent des apports du
fleuve Niger et le réglage des hausses ;
 Le PE à l’amont des ouvrages de prise au Point A est commandé par la gestion du barrage de
Markala ;
 Le PE au Point B est commandé par la gestion de la prise du Sahel au Point A. Les déversoirs
installés sur les ouvrages du Point B et du Point C permettent d’apporter des corrections si le
niveau d’eau dans les deux biefs est trop important ;
 Le PE au Point C est commandé par la gestion de la prise au Point B ;
 Le canal Costes-Ongoïba est commandé par l’aval. A cet effet un éclusier effectue
quotidiennement (à raison de deux fois par jour) des corrections d’ouverture de la prise pour
avoir un PE constant à l’aval de l’ouvrage ;
 Le PE au niveau de Kolongo est commandé par l’ouverture de la prise du canal du Macina au
Point A. Le déversoir de Kolongo permet d’apporter des corrections si le niveau est trop
important.
Chapitre 5 : Gestion de l’eau d’irrigation 5

b. Réglage des vannes


Pour pouvoir régler les PE aux Points A, B, C et à Kolongo, des échelles limnimétriques ont été
installées à l’amont et à l’aval des ouvrages. Ces échelles servent également pour la mesure des
débits.
Les ouvertures des vannes des prises aux points A et B sont normalement ajustées une fois par
jour. Il y a donc un apport d’eau d’irrigation permanent dans le canal. Par contre, les débits
prélevés dans les zones varient. Les fluctuations de volume sont emmagasinées dans les Falas.
c. Temps de réponse
Une notion importante dans un réseau hydraulique aussi long est celle du temps de réponse des
canaux. C’est le temps qu’il faut pour qu’un nouveau régime soit stabilisé sur l’ensemble du réseau
hydraulique. Par exemple la période entre l’ouverture de la prise du Sahel au Point A et le moment
ou la cote voulue est atteinte aux points B et C.
Le réseau adducteur donne lieu à un temps de réponse considérable. La réaction d’une cote plus
élevée aux Point B, C et au niveau du déversoir de Kolongo suite à une augmentation du débit au
Point A, peut se produire après plusieurs jours. Cette lenteur est occasionnée par le volume très
important qui impose le remplissage des Falas. En outre quand la demande dépasse le débit
disponible, le PE dans les Falas baisse.
Un temps de réponse élevé peut occasionner des crises d’eau d’irrigation qui se traduisent souvent
par des conflits entre exploitants d´une part et entre l´Office du Niger et les exploitants d´autre part.
Les conséquences de ces crises d’eau d’irrigation se traduisent dans les réseaux par les démolitions
des ouvrages d’art.
Outre le respect du temps de réponse, il faut éviter les fortes variations de débit : elles peuvent
provoquer des perturbations progressives à l’amont et à l’aval et peuvent dégrader les berges. Il est
donc essentiel que le responsable du réseau primaire (le SERP) dispose d’informations essentielles
qui lui permettent d’anticiper pour satisfaire les besoins en eau des jours à venir.
d. Les informations clés de gestion de l’eau
Pour une meilleure gestion de l’eau sur le réseau primaire, il faut nécessairement fournir au SERP
certaines informations qui sont :
 La pluviométrie journalière pour chaque zone : une forte pluie (10 mm ou plus) peut provoquer
une rupture abrupte des besoins en eau pour un ou plusieurs jours ;
 Les cotes journalières aux points clés du réseau : les Points A, B et C pour le système du Sahel,
la cote à Kolongo pour le système Macina et la cote à l’aval de la prise du système Costes-
Ongoïba (voir les cotes PE consignes du Tableau 1) ;
 Les débits des prises des distributeurs des zones : Kolongo (Kokry et Boky-Wéré) et Ké-
Macina, Niono (Kouia, Retail et Grüber), N’Débougou (Siengo et N’Débougou), Molodo,
Kouroumari (Kogoni, Sokolo et Alatona) et M’Béwani (M’Béwani, Koumouna et
Seribabougou) ;
Chapitre 5 : Gestion de l’eau d’irrigation 6

 Les superficies mises en valeur et le stade des cultures: elles permettent de déterminer les
besoins en eau d’irrigation. La tenue hebdomadaire de ces informations permet un suivi correct
du programme de l’irrigation ;
 Les chefs des divisions de Gestion Eau des zones sont responsables pour la communication
diligente de ces informations.
3.3. Gestion du réseau secondaire, tertiaire et quaternaire
Il s’agit des distributeurs, des partiteurs, des arroseurs, des rigoles et des drains correspondants. La
gestion du réseau secondaire, tertiaire et quaternaire est assurée par la DGE des zones.
3.3.1. Description du réseau
 Le distributeur : la superficie irriguée varie entre 5 000 et 15 000 ha ;
 Le partiteur : la superficie irriguée varie entre 100 et 1 000 ha ;
 L’arroseur : la superficie irriguée varie entre12 et 50 ha ;
 La rigole : la superficie irriguée est autour de 2 hectares.
Le réseau de drainage est équivalent à cette disposition.
Voire le Tableau 5 dans le Chapitre 2.
Voir la Figure 1 ci-après : Plan d’aménagement du Partiteur B2.
3.3.2. Gestion de l’eau
a. Distributeurs
La distribution se fait par commande à l’aval à l’aide de vannes automatiques AVIS/AVIO. Pour le
cas des distributeurs non réhabilités, la commande à l’aval est obtenue manuellement par des
vannes plates. Ces ouvrages maintiennent un PE dans le bief amont dans une fourchette bien
définie. Ceci nécessite une vigilance permanente des éclusiers. Les prises des distributeurs des
zones de Niono (sauf Kouia), N’Débougou, Kouroumari, Kolongo, Ké-Macina et M’Béwani sont
équipées de vannes automatiques. La prise de distributeur de la zone de Molodo est équipée de
vannes plates.
Temps de réponse
Dans la pratique du réseau secondaire, on peut considérer une progression d’environ 4 à 5 km/h
pour la propagation de l’onde de crue.
Ainsi, il faut considérer un délai de 2 à 3 heures avant qu’une augmentation du débit en tête de bief
de 10 km soit entièrement stable. Pour avoir un débit et un PE stable au niveau des prises
d’arroseurs et de rigoles, il faut compter au moins 12 heures à partir de la prise du distributeur.
Chapitre 5 : Gestion de l’eau d’irrigation 7

b. Partiteurs
La distribution est faite par commande par l’amont. La transition de la commande par l’aval vers la
commande par l’amont est donc située dans les distributeurs au niveau de la prise du partiteur.
C’est à ce point exact qu’une bonne maîtrise des irrigations s’impose. Le suivi du ratio Apports
d’eau d’irrigation/Besoins d’eau d’irrigation (A/B) permet de mieux contrôler l’irrigation et
d’identifier les pertes.
L’ouvrage le mieux adapté pour la prise de partiteur est le module à masques. Il permet de fournir
un débit essentiellement constant et facilement modulable. Le module à masques est facilement
manipulable par les aiguadiers et bien compréhensible pour les exploitants. Néanmoins les vannes
plates en orifice permettent également d’installer un débit précis (à l’aide d’un abaque). Ces
ouvrages nécessitent toutefois une vigilance constante des aiguadiers qui sont appelés à ajuster la
hauteur de l’ouverture dès que le PE aval descend sous la cote consigne.
En fonction du nombre d’arroseurs à alimenter, le débit dans le partiteur peut varier
considérablement d’une période à l’autre. Donc les prises d’arroseur, modules à masques, exigent
un PE constant à débit variable. A cet effet les partiteurs ont été équipés de régulateurs statiques
(seuil fixe en forme de bec de canard ou Giraudet). Les prises d’arroseur avec le seuil déversant,
combiné avec les régulateurs statiques, permettent au partiteur de ne pas se vider complètement
après la fermeture de sa prise.
c. Arroseurs
Le fonctionnement des arroseurs est basé sur la commande par l’amont.
La manipulation de la prise d’arroseur est uniquement du domaine de l’aiguadier.
Les aménagements actuels sont conçus avec un tour d’eau entre les prises de rigoles sur l’arroseur
avec une fréquence hebdomadaire. L’irrigation est prévue 24 h/24 h.
Dans la pratique, il n’est pas nécessaire que le tour d’eau soit strictement appliqué entre les
paysans-exploitants d’un arroseur. Les exploitants peuvent changer librement entre eux le jour de
leur tour.

Tout le débit entrant durant 24 heures dans l’arroseur est destiné à un et un seul exploitant.
Ceci doit être strictement respecté.

d. Rigoles
Le tour d’eau entre les prises de rigoles suit le schéma donné, mais peut être adapté, si nécessaire,
par le Chef d’arroseur avec l’ensemble des exploitants de l’arroseur.
Chapitre 5 : Gestion de l’eau d’irrigation 8

3.4. Surveillance du réseau


3.4.1. Surveillance du réseau primaire
La surveillance du réseau primaire incombe à l’éclusier à ce titre, il veille au quotidien aux cotes
des PE en amont et en aval du barrage, des ouvrages du Point A et de l’écluse de Thio. En cas
d’anomalie, il informe le responsable des ouvrages qui à son tour informe le chef SERP pour les
dispositions à prendre.
L’éclusier doit également vérifier le mécanisme de fonctionnement des vannes et les niveaux
d’huiles des réducteurs des ouvrages.
3.4.2. Surveillance du réseau secondaire, tertiaire et quaternaire
L’aiguadier doit veiller dans la journée à ce que les PE dans les distributeurs, les partiteurs et les
arroseurs soient corrects (nominaux). Quand ce n’est pas le cas (p.ex. à cause d’une chute dans le
Fala de Molodo), il informe le Chef d’arroseur, et qui à son tour informe les exploitants sur la
situation des PE dans les réseaux à l’amont. Les actes de vandalisme par les paysans à cause de la
chute d’eau dans les canaux ne sont pas du tout tolérés. Les sanctions peuvent aller jusqu’à
l’éviction de l’exploitant.
Autant de fois que nécessaire, l’aiguadier doit expliquer au Chef d’arroseur le rôle de ce dernier, les
responsabilités qui lui incombent ainsi que les principes hydrauliques qui régissent le réseau.
Un effort d’explication particulier devra être développé en ce qui concerne la nécessité de la mise
en place et le fonctionnement du tour d’eau entre les prises de rigoles de l’arroseur. L’aiguadier
doit également vérifier l’état du réseau et la bonne gestion au niveau quaternaire. Il s’agit
notamment de pallier à toute surconsommation :
 Prises et débouchés de rigole ouverts simultanément ;
 Brèches dans les diguettes de ceinture.
En cas de menace de pluie : l’aiguadier doit veiller à maintenir ses PE à une cote suffisamment
basse: 5 cm au moins sous la cote de débordement (seuil du déversoir de sécurité). Il doit
également s’assurer qu’il n’y a aucune anomalie sur le réseau de drainage afin que, le cas échéant,
l’évacuation des eaux de pluie puisse se faire normalement.
En cas de forte pluie : l’aiguadier doit diminuer/fermer la vanne du partiteur puis, sans tarder,
chacune des prises d’arroseur. Il surveille les réactions du réseau d’irrigation et s’assure que le
réseau de drainage fonctionne normalement. Après la pluie, les prises sont ouvertes en fonction des
besoins (ces besoins sont généralement plus faibles que précédemment).

Pour tous les 10 mm de pluie durant une période de 1 à 2 jours successifs, le réseau sera
fermé durant 1 jour.
Chapitre 5 : Gestion de l’eau d’irrigation 9

Par exemple pour une pluviométrie de 50 mm durant 2 jours successifs (100 mm), le réseau (prises
de partiteurs et d’arroseurs) sera diminué/fermé durant 5 jours.
Il est bien possible, que dans une année pluvieuse le réseau reste diminué/fermé durant un mois
(p.ex. cas du mois d’août 2007).
En cas de forte pluie : les exploitants doivent fermer leurs prises de rigole si l’aiguadier a pris la
décision de diminuer/fermer la prise d’arroseur, afin que l’arroseur soit maintenu plein.
Pendant et après une forte pluie, et sauf cas d’absolue nécessité (pépinières, labours....) il faut
interrompre le drainage des parcelles afin d’éviter l’engorgement des drains et la saturation du
réseau de drainage.
En cas d’incident grave (brèches, ruptures d’ouvrages…) : L’aiguadier doit immédiatement
faire baisser le PE et avertir les responsables concernés (Chefs d’arroseur, Chef de casier, Chef du
Service de la Gestion d’Eau).
L’aiguadier a un rôle de surveillance pour la totalité du réseau hydraulique de ses
partiteurs :
 Etat des ouvrages (canaux, prises exutoires...) ;
 Gestion de l’eau au niveau secondaire, tertiaire et quaternaire ;
 Nettoyage de la prise à l’amont et à l’aval de la vanne ;
 Graissage des mécanismes de la crémaillère.
Chapitre 5 : Gestion de l’eau d’irrigation 10

Figure 1: Plan d’aménagement Partiteur B2


Chapitre 5 : Gestion de l’eau d’irrigation 11

4. PILOTAGE DES IRRIGATIONS


Le pilotage des irrigations comprend les activités suivantes :
 Répartir les ressources en eau (consommations en débits et volumes) sur le réseau au moyen
des ouvrages et appareillages de réglage/mesure (prises) ;
 Déterminer et garantir les débits et maintenir les PE nécessaires au moyen des ouvrages de
régulation (régulateurs) ;
 Surveiller le bon fonctionnement des canaux et ouvrages du réseau ;
 Sensibiliser les exploitants dans le cadre de la gestion de l’eau ;
 Mesurer et enregistrer les débits et volumes d’eau distribués ;
Voir le Tableau 1 ci-après : Tâches et responsabilités des agents de la DGE et des exploitants pour
le pilotage des irrigations.
4.1. Règles de base de pilotage sur le réseau
 Le réseau d’irrigation fonctionne 24 heures/24 heures (Distributeur, partiteur, arroseur).
 Les besoins en eau du riz varient durant la saison. Les débits dans les canaux varient en même
temps ;
 Le besoin en eau d’irrigation par rigole est calculé par période de 7 jours ;
 Durant cette période d’une semaine le débit ne changera pas (débit de partiteur, d’arroseur et de
rigole) ;
 L’arroseur a été conçu pour fonctionner en commande par l’amont, avec un débit constant
(constant durant cette période d’une semaine) : «main d’eau», ou un multiple de la main d’eau.
Le débit maximum d’une main d’eau est environ 30 l/s (= 2 l/s/ha, (durant 1 jour) x 2 ha x 7
jours = 28 l/s) ;
 Chaque arroseur dispose, suivant la superficie qu’il dessert d’un nombre entier de mains d’eau
(1, 2, 3, ou 4) et d’un même nombre de prises de rigoles qui irriguent simultanément ;
 La rigole reçoit l’eau une fois tous les 7 jours ;
 Durant 1 jour (24 heures), l’exploitant reçoit tout son volume d’eau d’irrigation nécessaire pour
toute une semaine ;
 Durant 7 jours (7 x 24 heures) tous les exploitants sur un arroseur reçoivent leurs volumes
d’eau.
Le jour de son tour, l’exploitant a le droit de fermer toutes les autres prises de rigole sur son
arroseur.
Chapitre 5 : Gestion de l’eau d’irrigation 12

Pour faciliter le tour d’eau de l’arroseur, les prises de rigole ont été peintes avec un numéro de 1 à
7 et chaque numéro correspond à un jour de la semaine. Dans le cas de plusieurs mains d’eau il y a
autant de prises du même numéro que de nombre des mains d’eau.
Dogokun Ji TuruJaw (Tour d’eau de la semaine)
 1 = Tenin (Lundi)
 2 = Tarata (Mardi)
 3 = Araba (Mercredi)
 4 = Alamissa (Jeudi)
 5 = Juma (Vendredi)
 6 = Sibiri (Samedi)
 7 = Kari (Dimanche)

L’eau est suffisamment disponible, mais pas pour tous à la fois (chacun son tour).
Le tour d’eau doit impérativement être respecté par chacun, dans l’intérêt commun.

4.2. Pilotage des irrigations sur le réseau


La commande du réseau (à partir du partiteur) se fait par l’amont, donc le calcul des besoins en eau
commence à l’aval au niveau des parcelles des exploitants jusqu’au niveau de la prise de partiteur.

Rigole (parcelle) Arroseur Partiteur Distributeur

Ce type de gestion impose une très bonne communication entre les exploitants et le Chef d’arroseur
et entre les Chefs d’arroseurs et l’aiguadier.
4.2.1. Rigole
Le chef d’arroseur et les exploitants, assistés par l’aiguadier, déterminent vers la fin de la semaine
courante le besoin en eau de toutes les parcelles sur leur arroseur pour la semaine suivante. Pour ce
calcul ils peuvent utiliser les Tableaux 2.1 et 2.2 montrant les besoins en eau du riz dans ses
différents stades. Puis, ils cumulent les besoins pour l’ensemble des parcelles sur l’arroseur.
Le tour d’eau entre les prises de parcelles suit le schéma produit dans les tableaux ci-dessus, mais
peut être adapté, si nécessaire, par le Chef d’arroseur avec l’ensemble des exploitants de l’arroseur.

Le Chef d’arroseur est responsable pour le tour d’eau entre les rigoles sur l’arroseur.

4.2.2. Arroseur
La prise de l’arroseur est gérée par l’aiguadier et réglée en fonction des besoins hebdomadaires des
parcelles, qui lui sont fournis par le Chef d’arroseur.
Chapitre 5 : Gestion de l’eau d’irrigation 13

Une fois par semaine (les lundi matin à une heure fixe), l’aiguadier passe pour régler les débits
demandés de toutes les prises d’arroseur. Il ouvre les cadenas qui verrouillent les modules, installe
les débits demandés aux prises et les verrouille de nouveau. Le Chef d’arroseur peut assister au
réglage du module de prise de l’arroseur dont il a lui-même la charge. En même temps, il relève les
débits ainsi délivrés en tête de chaque arroseur.

Le débit fournit par la prise de partiteur doit être la somme des débits demandés de toutes les prises
d’arroseur application faite des pertes en amont.

L’aiguadier est le seul responsable pour la gestion de la prise de l’arroseur.

Voir le Tableau 2 ci-après : Calcul du débit de l’arroseur.


4.2.3. Partiteur
La prise de partiteur est gérée par l’aiguadier en fonction des besoins hebdomadaires des arroseurs,
qui lui sont fournis par les Chefs des arroseurs. Le débit fourni par la prise de partiteur doit être la
somme des débits demandés de tous les arroseurs (plus les autres pertes de débit : évaporation,
percolation, fausse manœuvre, etc.).

L’aiguadier fait le cumul de tous les débits des arroseurs tout le long du partiteur afin de procéder
au réglage de l’ouverture de la vanne de la prise du partiteur. Ce réglage s’effectue, en fonction des
pertes de charges mesurées entre les PE à l’amont et à l’aval de la prise, à l’aide de l’abaque
approprié. Après ce réglage, l’aiguadier s’assure que le niveau du PE est satisfaisant, notamment
dans les biefs situés en aval des régulateurs :
 Les modules à masques doivent être correctement alimentés (le PE dans le partiteur est au
niveau des axes (barres) des modules) ;
 Le PE en aval du partiteur doit se situer environ 5 cm en-dessous des seuils des déversoirs de
sécurité ;
 L’ensemble de ces opérations est répété autant de fois que nécessaire. Les cotes amont et aval
de la prise de partiteur, ainsi que tous les débits délivrés par des modules sur le réseau doivent
être enregistrés dans un cahier approprié. Tous les incidents ou remarques éventuels doivent
également être consignés dans ce cahier.
L’aiguadier est le seul responsable pour la gestion de la prise du partiteur.

4.2.4. Distributeur
Le distributeur est à commande par l’aval et donc la distribution d’eau sur le distributeur réagit
automatiquement en fonction de la demande d’eau (ouvertures des prises) des partiteurs.

Le Chef de casier est seul responsable pour la gestion du distributeur.


Chapitre 5 : Gestion de l’eau d’irrigation 14

Tableau 1: Tâches et responsabilités des agents de la DGE et des exploitants pour le pilotage des irrigations.
Pilotage des irrigations (sur base hebdomadaire)
Tab.1
(Tâches et responsabilités des agents de SGE et des exploitants)
Exploitant Chef Arroseur Chef Partiteur Comité Paritaire
(Aiguadier) (Aiguadier) (Aiguadier/Chef Casier) (Chef Service Gestion)
·Application du calendrier
·Collecter les superficies
·Informer sur la superficie ·Collecter les superficies emblavées agricole (annuellement)
emblavées auprès des
emblavée auprès des chefs d’arroseurs - début et fin de la saison
exploitants
- contre saison
·Planifier le programme ·Participation à la sensibilisation
·Exprimer ses besoins en eau ·Planifier le programme d’irrigation du
d’irrigation de l’arroseur avec des exploitants dans le cadre de la
d’irrigation partiteur avec l’aiguadier
l’aiguadier G.E.
·Etablissement des sanctions :
·Planifier les irrigations suivant ·Surveiller les exploitants pour ·Surveiller les chefs d’arroseur pour - avertissement
le tour d’eau une réalisation conforme une réalisation conforme - mise en garde
- proposition à l’éviction
·Passer l’information des ·Réunion annuelle sur les
·Passer l’information des exploitants
·Maîtriser l’irrigation à la exploitants sur le prévisions et réalisations des
sur le dysfonctionnement éventuel du
parcelle dysfonctionnement éventuel de consommations d’eau des casiers
partiteur
l’arroseur et de la zone
·Réunion avec les exploitants et ·Réunion mensuelle avec les Chef
·Réunion avec les Chefs des Arroseurs
le Chef de Partiteur des Partiteurs
·Réunion avec l’Aiguadier et le Chef ·Réunion mensuelle avec le Chef
·Réunion avec l’Aiguadier
Casier du Service d’Eau
Chapitre 5 : Gestion de l’eau d’irrigation 15

Tableau 2 : Calcul du débit de l’arroseur


Tableau 2- 1: Pendant la saison d‘hivernage (Riz)
D G EM R H C alcul du débit de l'arroseur durant la saison d'hivernage Tab. 2.1
C ode d'arroseur : B 3-4D S emaine de : 18-25-Juillet 2011

C hef d'arroseur : C hristoffe D embelé Aiguadier : Agmour Maiga


Nom bre de jours
Débit spécifique Débit/pa rce lle dura nt une période
P rise S upe rficie d'irriga tion/pa rce lle /période
Ex ploita nts Régim e suiva nt le m ois (de tour d'e a u) de : N jours
rigole pa rce lle a ve c un "m a in d'e a u" choisie de :
V oir guide /m ois N jours/période 1 jour/période 25 l/s

N° Nom ha Irriga tion l/s/ha (24/24h) l/s (24/24h) l/s (24/24h) Jours ca lculés Jours a da ptés
1 Traoré A . 1,85 P ré-irrigation 3 5,6 39 1,6 1,5
2 S angaré A . 2,09 P ré-irrigation 3 6,3 44 1,8 1,5
3 B ouaré C. 2,12 Irr. de levée 1 2,1 15 0,6 0,5
4 K am até Y . 2,17 M is e en eau 2 4,3 30 1,2 1,0
5 K onaté M . 2,08 M is e en eau 2 4,2 29 1,2 1,0
6 K as s am bara B . 1,85 M is e en eau 2 3,7 26 1,0 1,0
7 M aiga M . 1,91 Irr. d'entretien 1 1,9 13 0,5 0,5
7 S idibé M . 2,07 P ré-irrigation 3 6,2 43 1,7 1,5
6 Dem belé C. 1,75 P ré-irrigation 3 5,3 37 1,5 1,5
5 Guindo A . 2,01 Irr. de levée 1 2,0 14 0,6 0,5
4 S ow B . 1,82 M is e en eau 2 3,6 25 1,0 1,0
3 Coulibaly A . 1,97 M is e en eau 2 3,9 28 1,1 1,0
2 Cis s é G. 2,21 M is e en eau 2 4,4 31 1,2 1,0
1 S rek k obé A . 2,12 Irr. d'entretien 1 2,1 15 0,6 0,5
S upe rficie tota le (ha ) 28,02 Débit ca lculé de l'a rrose ur (l/s) 56 No jours pa r 1 "M E" 7,8 7
G uide d'Irrigation (v oir mois) C alcul de nombre de jours (N )/parce lle /période av e c un (1) "M E"
Débit fictif Durée Ca le ndrie r Nom bre de parc elles par une (1) "M E " =
Régim e
continu (l/s/ha ) se m a ine s a gricole = P ériode de tour d'eau = N (jours )
7
P réirrigation 3 2 M i-Juin + 2 s . Nom bre de m ain d'eau "M E " de l'arros eur : 2
Régim e Irrigation de levée 1 3 Début-Juillet + 3 s . Débit c alc ulé de l'arros eur pour la période (l/s ) : 56
d'irrigation M is e en eau 2 2 M i-Juillet + 2 s . Débit c alc ulé d'un (1) m ain d'eau = M E (l/s ) : 28
Irrigation d'entretien 1 10 Fin Juillet + 10 s . Chois ir et régler un débit : < / = un (1) "M E " au m oy en des vannettes :
Irrigation fin s ais on 0,5 3 M i-Oc tobre + 3 s . Débit c hois i et réglé : 5, 10, 15, 20, 25 ou 30 l/s : 25
Irrigation fin s ais on 0 2 Début Nov. + 2 s . A dapter le nom bre de jours c alc ulés pour trouver 7
Chapitre 5 : Gestion de l’eau d’irrigation 16

Tableau 2- 2: Pendant la contre-saison (Riz)


DG EM RH C a lc u l d u d é b it d e l'a rro s e u r d u ra n t la c o n tre -s a is o n T ab . 2.2
C o d e d 'arro seu r : B 3-4D S em ain e d e : 18-25-M ars 2011

C h ef d 'arro seu r : C h risto ffe D em b elé Aig u ad ier : Ag m o u r M aig a


No m b re d e jo u rs
Déb it sp écifiq u e Déb it/p a rce lle d u ra n t u n e p ério d e
P rise S u p e rficie d 'irrig a tio n /p a rce lle /p ério d e
Ex p lo ita n ts Rég im e su iva n t le m o is (d e to u r d 'e a u ) d e : N jo u rs
rig o le p a rce lle a ve c u n "m a in d 'e a u " ch o isie d e :
V o ir g u id e /m o is N jo u rs/p ério d e 1 jo u r/p ério d e 25 l/s

N° No m ha M o is l/s/h a (24/24h ) l/s (24/24h ) l/s (24/24h ) Jo u rs ca lcu lés Jo u rs a d a p tés


1 Traoré A . 1,85 4,6 23 0,9 1,0
2 S angaré A . 2,09 5,2 26 1,0 1,0
3 B ouaré C. 2,12 5,3 27 1,1 1,0
4 K am até Y . 2,17 5,4 27 1,1 1,0
5 K onaté M . 2,08 5,2 26 1,0 1,0
6 K as s am bara B . 0,00 0,0 0 0,0 0,0
7 M aiga M . 0,00 0,0 0 0,0 0,0
M ars 2,5
7 S idibé M . 0,00 0,0 0 0,0 0,0
6 Dem belé C. 0,00 0,0 0 0,0 0,0
5 G uindo A . 2,01 5,0 25 1,0 1,0
4 S ow B . 1,82 4,6 23 0,9 1,0
3 Coulibaly A . 1,97 4,9 25 1,0 1,0
2 Cis s é G . 2,21 5,5 28 1,1 1,0
1 S rek k obé A . 2,12 5,3 27 1,1 1,0
S u p e rficie to ta le (h a ) 20,44 Déb it ca lcu lé d e l'a rro se u r (l/s) 51 No jo u rs p a r 1 "M E" 5,1 5
G uide d'Irrigation (v oir mois) C alcul de nombre de jours (N )/parce lle /période av e c un (1) "M E "
Déb it fictif Du rée Ca le n d rie r Nom bre de parc elles par une (1) "M E " =
Rég im e
co n tin u (l/s/h a ) se m a in e s a g rico le = P ériode de tour d'eau = N (jours )
5
Déc em bre 1,2 Nom bre de m ain d'eau "M E " de l'arros eur : 2
Régim e Janvier 1,4 Débit c alc ulé de l'arros eur pour la période (l/s ) : 51
d'irrigation F évrier 1,2 Débit c alc ulé d'un (1) m ain d'eau = M E (l/s ) : 26
M ars 2,5 Chois ir et régler un débit : < / = un (1) "M E " au m oy en des vannettes :
A vril 2,7 Débit c hois i et réglé : 5, 10, 15, 20, 25 ou 30 l/s : 25
M ai 1,8 A dapter le nom bre de jours c alc ulés pour trouver 5
Chapitre 5 : Gestion de l’eau d’irrigation 17

4.3. Pilotage de l’irrigation durant la saison d’hivernage


L’irrigation durant la saison d’hivernage sur la superficie emblavée totale (environ 100 000 ha)
avec un débit disponible 200 m3/s mesurés aux prises des distributeurs et le double (400 m3/s) au
barrage de Markala, ne pose pas de problèmes pour la gestion d’eau des réseaux d’irrigation.
Cependant, une infrastructure hydraulique défaillante et des canaux tertiaires et quaternaires mal
entretenus entrainent des pertes d’eau d’irrigation considérables. Mais, compte tenu de l’abondance
de l’eau d’irrigation durant l’hivernage, les pertes d’eau ne sont pas (encore) inquiétantes. Il en va
différemment du réseau de drainage qui se retrouve engorgé par les excès d’eau d’irrigation et
envahi de plantes aquatiques, causant ainsi l’inondation des parcelles situées à proximité de ces
drains.
4.3.1. Exemple d’irrigation durant la saison d’hivernage
Les réseaux d’irrigation ont été conçus pour pouvoir transiter un débit fictif continu de 2 l/s/ha. Ce
débit maximum est demandé uniquement durant les deux premiers mois de la saison (juin et
juillet). Durant la période d’août à novembre le débit requis est autour de 1,2 l/s/ha.
Pour maintenir le PE dans les canaux, des régulateurs ont été installés. Il s’agit des vannes
AVIS/AVIO sur les distributeurs et des régulateurs statiques (à seuil fixe) sur les partiteurs et
arroseurs (si nécessaire). Les régulateurs statiques ont été dimensionnés de manière à ce que la
lame d’eau sur le seuil ne dépasse pas sept (7) cm qui correspond au marnage des modules à
masques du type X1 installés sur les prises d’arroseur. Pendant la période de faible consommation
où le débit moyen est de 1,2 l/s/ha, la lame d’eau sur le seuil diminue de 7 à 5 cm. Cette diminution
du PE de 2 cm n’a pas d’influence sur les débits qui peuvent entrer dans les prises d’arroseur
(modules à masques du type X1 avec une tolérance de +3 à -4 cm). Mais pendant cette période
l’aiguadier doit bien surveiller et vérifier le nombre des vannettes à ouvrir. En cas de prélèvement
excessif en amont, le débit nécessaire pour les biefs en aval ne peut pas être assuré et causera de la
pénurie d’eau sur ces biefs en aval.
Le tableau suivant montre une répartition des débits sur un partiteur et ses arroseurs. Il s’agit d’un
partiteur avec dix arroseurs et une superficie de 140 ha. Pour le calcul des débits fictifs continus
durant la saison, voir le chapitre sur les besoins en eau d’irrigation.
Le débit pour le partiteur durant le mois de septembre est 140 ha x 1,1 l/s/ha  150 l/s et pour
l’arroseur 14 ha x 1,1 l/s/ha 15 l/s. Dans ce cas, on peut installer la rotation (normale) entre les
parcelles avec 15 l/s durant 24h ou, il y a aussi la possibilité d’installer une rotation entre les
arroseurs et prises de rigoles avec un débit de 30 l/s durant 12h/24.
Chapitre 5 : Gestion de l’eau d’irrigation 18

Situation récapitulative de la répartition des débits sur un partiteur et ses arroseurs


Mois Juin Juillet Aout Sept. Oct. Nov. Déc.

Débit fictif conception (l/s/ha) 2


Superficie du partiteur (ha) 140 140 140 140 140 140 140
N° d’arroseurs 10 10 10 10 10 10 10
Débit fictif saison (l/s/ha) 1,9 1,5 0,6 1,1 1,4 1,3 1,1
Débit partiteur demandé (l/s) 266 210 84 154 196 182 154
Débit arroseur demandé (l/s) 27 21 8 15 20 18 15
Débit arroseur à fournir (l/s) 30 20 10 15 20 20 15
Débit partiteur à fournir 300 200 100 150 200 200 150

4.4. Pilotage de l’irrigation durant la contre-saison chaude


Compte tenu des faibles débits disponibles en contre-saison en amont du barrage de Markala, la
taille de la superficie emblavée est ramenée à 10 000 ha environ. Cette superficie correspond à 10
% de celle emblavée en hivernage. Elle nécessite un débit maximal d’environ 30 m3/s (débit fictif
maximal de 2,7 l/s/ha ≈ 3 l/s/ha x 10 000 ha = 30 m3/s), soit environ 15 à 20% du débit utilisé
durant la saison d’hivernage.
Le fonctionnement du réseau avec 20% de son débit maximal influe sur la lame d’eau deversante
sur les régulateurs fixes et le débit admis dans les prises équipées de modules à masques, en effet :
 Pour les régulateurs à seuil statique : un débit de 20% du débit maximal, provoque un
abaissement de 7 à 3 cm de la lame d’eau déversante sur le seuil ;
 Pour les modules à masques de type X1 : cette baisse de 4 cm sur le seuil ne cause presque pas
une diminution de débit. Donc pour réduire les débits, les vannettes des modules ne doivent
être ouvertes seulement qu’au tiers. Autrement dit, dans le cas d’un module du type X1 (5-10-
15 l/s), seulement la vannette de 5 ou de 10 l/s doit être ouverte.
Pendant cette phase, le gaspillage de l’eau est accentué et son régime normal est difficile à restaurer
en cas de défaillance dans le fonctionnement du réseau. Une moindre anomalie dans l’apport de
l’eau d’irrigation durant une courte période (p. ex. un arrêt de quelques jours de lâchers du barrage
de Sélingué) peut faire chuter les PE dans les réseaux et perturber la gestion de l’eau d’irrigation
pour une longue période (une à deux semaines).

C’est la période où il faut :


 Installer un tour d’eau entre les prises d’arroseur (et ensuite sur les prises de rigole) : Une main
d’eau de 25 à 30 l/s doit être appliquée avec une durée d’irrigation variable suivant la
demande ;
Chapitre 5 : Gestion de l’eau d’irrigation 19

 Regrouper les parcelles sur le premier bief et fermer le premier régulateur (avec des sacs de
sable) ;
 Maintenir les infrastructures en bon état (ouvrages en bon état de fonctionnement et canaux
bien entretenus) et établir une bonne collaboration et communication entre agents de l’ON et
les exploitants.
4.4.1. Exemple d’irrigation des parcelles éparpillées
Il s’agit d’un même partiteur portant dix arroseurs pour irriguer une superficie de 140 ha, dont 38
ha (27 %) sont irrigués durant la contre-saison chaude avec un débit 114 l/s (40 %). Les parcelles
sont réparties sur les dix arroseurs du partiteur (deux biefs). Cela veut dire que le PE doit être
maintenu dans les deux biefs du partiteur afin de pouvoir irriguer les dix arroseurs et les parcelles
les plus éloignées.
Situation récapitulative de la répartition des parcelles éparpillées :
Superficie Débit Débit Lame d’eau
Débit fictif Superficie
Saison du 2è bief Partiteur Partiteur du sur le seuil
(l/s/ha) totale (ha)
(ha) (l/s) 2è bief (l/s) (cm)
Hivernage 2 140 56 280 112 7
Contre-saison
2,7 ≈ 3 38 10 114 30 3
chaude

Pour éviter des faibles débits, un tour d’eau entre les arroseurs est installé. Une main d’eau de 30 l/s
est appliquée avec un nombre de jours d’irrigation variable (Débit fixe et durée d’irrigation
variable). Pour un débit de 114 l/s, un nombre de main d’eau de 114 / 30 = 4 est à repartir sur les
dix arroseurs.
 Pour un arroseur avec une (1) parcelle (de 2 ha) emblavée, le débit de la prise d’arroseur = 1
parcelle x 2 ha /parcelle x 3 l/s/ha = 6 l/s durant (24h). Avec un tour d’eau d’un (1)
jour/semaine, le débit nécessaire est de 6 l/s x 7j = 42 l/s. Le débit disponible à la prise
d’arroseur (main d’eau) est de 30 l/s. Donc le nombre de jours par semaine nécessaire pour
irriguer une (1) parcelle de 2 ha est de 42 l/s/j / 30l/s = 1,4 jours ≈ 1,5 jours ;
 Pour un arroseur avec deux (2) parcelles (de 2 ha) emblavées, le nombre de jours d’irrigation
par semaine est 2 x 1,4 j = 2,8 jours ≈ 3 jours ;
 Etc.
La répartition des parcelles éparpillées sur l’ensemble du partiteur provoque des pertes d’eau
d’irrigation considérables. Pour réduire les pertes de l’eau d’irrigation dans les réseaux tertiaires et
quaternaires, il est conseiller, même nécessaire de regrouper les parcelles des exploitants sur les
premiers biefs des partiteurs. Le tableau suivant montre la répartition des parcelles regroupées sur
le premier bief du partiteur et le tour d’eau installé.
Chapitre 5 : Gestion de l’eau d’irrigation 20

4.4.2. Exemple d’irrigation des parcelles regroupées


Les parcelles sont réparties sur quatre arroseurs du premier bief du partiteur. Voir le Tableau 3 ci-
après.
Situation récapitulative de la répartition des parcelles regroupées
Débit Débit Lame
Débit fictif Superficie Superficie du
Saison Partiteur Partiteur du d’eau sur le
(l/s/ha) totale (ha) 2è bief (ha)
(l/s) 2è bief (l/s) seuil (cm)
Hivernage 2 140 56 280 112 7
Contre-saison Sac de sable
2,7 ≈ 3 38 0 114 0
chaude pour fermer

Dans ce cas, les 19 parcelles emblavées de 2 ha (= 19 x 2 = 38 ha) sont réparties sur les 4 premiers
arroseurs. Trois arroseurs avec cinq parcelles et un arroseur avec quatre parcelles. Les arroseurs
reçoivent un débit suivant :
 Pour un arroseur avec une (1) parcelle (de 2 ha) emblavée, le débit de la prise d’arroseur = 1
parcelle x 2 ha /parcelle x 3 l/s/ha = 6 l/s durant (24h). Avec 30 l/s le débit est 30/6 = 5 fois
plus grand et le temps nécessaire est 30/6 = 5 fois plus court. Alors la période d’irrigation est
7/5 = 1,4 jours ≈ 1,5 jours ;
 Pour un arroseur avec quatre (4) parcelles (de 2 ha) emblavées, le nombre de jour d’irrigation
est 4 x 1,4 j = 5.6 jours ≈ 6 jours ;
 Pour un arroseur avec cinq (5) parcelles (de 2 ha) emblavées, le nombre de jour d’irrigation est
5 x 1,4 j = 7 jours.
4.4.3. Problème de maintien du PE
L’irrigation durant la contre-saison sur les partiteurs et arroseurs doit être examinée au cas par cas
par les agents de la Division Gestion Eau de la zone et la décision prise doit être discutée avec les
exploitants impliqués afin d’éviter toute incompréhension et tout acte de vandalisme sur les
ouvrages et canaux. Même après 20 années de modernisation de l’irrigation, la nouvelle conception
n’est pas encore bien acceptée par les exploitants.
Maintenir le PE avec un débit maximal (100 %) durant la saison d’hivernage n’est pas difficile,
mais maintenir le PE avec un débit de 20 % durant la contre-saison demande une bonne
collaboration de tous les acteurs. Le risque que les exploitants désespérés pour avoir de l’eau
cassent l’infrastructure hydraulique (régulateurs et modules) à cause d’un manque d’eau (durant
quelques jours) est grand. Seulement la bonne gestion et l’organisation pendant les périodes de
pénurie d’eau et les sanctions adéquates peuvent protéger les réseaux.
Chapitre 5 : Gestion de l’eau d’irrigation 21

a. Système ancien
Une diminution du débit dans le partiteur fait chuter son Plan Eau, mais l’eau continue à couler
vers les arroseurs (vannes ToR) et vers le bief aval du régulateur (vannes plates). Les exploitants
reçoivent toujours une quantité d’eau.
b. Système actuel
Avec une chute du PE dans le partiteur, le débit vers les arroseurs (Modules à masques) diminue à
zéro. Le PE dans le partiteur reste toujours assez élevé mais le déversement sur les seuils des
modules à masques vers les arroseurs et vers le bief aval du régulateur (seuil statique) s'arrête
complètement. Pour avoir de l’eau les exploitants commencent à perforer les modules à masques et
casser les régulateurs.
Voir le Tableau 4 ci-après : Illustration des problèmes du maintien du PE durant la contre-saison.
Chapitre 5 : Gestion de l’eau d’irrigation 22

Régulateur à vanne plate dans la zone


de Molodo (ancien système)

Prise d'arroseur du type ToR, l'eau


continue de couler (ancien système)

Prise d'arroseur du type module à


masques, l'eau s'arrête de couler

Régulateur à seuil statique, l'eau s'arrête de couler,


seuil endommagé (système actuel).
Chapitre 5 : Gestion de l’eau d’irrigation 23

Tableau 3: Exemple de la répartition des parcelles regroupées sur le premier bief du partiteur.

DGEMRH Irrigation durant la contre-saison (sur 1er bief du partiteur) Tab. 3


1. Superficie du partiteur = 140 ha, superficie emblavée de la contre-saison chaude = 38 ha = 27%;
N 2. Débit de dimensionnement des canaux et ouvrages du projet (conception) = 2 l/s/ha;
o 3. Besoin en eau d'irrigation durant la contre-saison (mois de mars) = 2,7 l/s/ha ~= 3 l/s/ha;
4. Débit maximum durant la contre-saison = 3l/s/ha x 38ha = 114 l/s = 114 l/s /(140 ha x 2 l/s/ha) = 40%;
t 5. Nombre de main d'eau disponible = 114 /30 ~= 4 main d'eau de 30 l/s pour les arroseurs
e 6. Débit continu sur distributeur, partiteur et rotation sur prises d'arroseur et de rigole .
s 7. Débit nécessaire = 3 l/s/ha x 2 ha x 7 j/semaine = 42 l/s/2ha durant 1 jour/semaine
8. Débit disponible = 30 l/s -->Nombre de jours d'irrigation nécessaires pour 2 ha = 42/30 = 1,4 ~= 1,5 j/semaine
.

VA (prise) Distributeur Prise de partiteur Vanne automatique (régulation)

Qp a r t. = 11 4 l/s 2ha 2ha 2ha 2ha 2ha


2ha 2ha 2ha 2ha 2ha

Superficie = 10 ha = 5 parcelles
Nombre de jour d'irrigation/sem. = 5 x1,4 = 7 j
Débit = 30 l/s

Dr ai n par t ite u r
Mo d u l eà m a squ e s

2 ha 2ha 2ha 2ha 2ha


2ha 2ha 2ha 2ha

Drain arroseur
Superficie = 8 ha = 4 parcelles
Nombre de jour d'irrigation/sem. = 4 x1,4 = 5,6 j Arroseur
Ré g u l at e u r

Saison hivernale
Sup. e mblavé e à l 'aval de la ré gulateur = 56 ha ,
Nombre de jours d'irrigation avec 114 l/s
(4 main d'eau) = 7 + 7 +7 +5,6 = 26,6 jours pour
dé bit max. = 112 l /s , lame d'eau (h) = 7 cm
4 main d'eau = 7 jours pour 1 main d'eau
2e bi ef

Contre-saison : Pas d'irrigation sur le 2 e bief


avec sacs de sable sur le seuil
de sé c u r i té
Dé v e r soi r

Lame d'eau sur le seuil du régulateur


Legende
h = 7 cm Réseau d'irrigation Dehors
h = 3 cm péri-
Dimensionnement Contre-saison : Réseau de drainage
mètre
Sac de sable sur seuil Réseau de circulation

Drain principal
Chapitre 5 : Gestion de l’eau d’irrigation 24

Tableau 4: Illustration des problèmes du maintien du PE durant la contre-saison


DGEMRH Tab. 4
Problèmes de maintien du PE : Système ancien -- Système actuel

Coupe en longue sur le partiteur Note:


Prise Partiteur
Di stribut eur

Vanne plate Système ancien Système actuel Système


ancienne:
Module à
Partiteur Régulateur à
Régulation
masques X1 PE par
Vanne ToR seuil fixe vanne
plate
PEnom PEmax
PE-CS

Axe 3 4 7
Module

Qarroseur 5 10 15 l/s
20 17 16 13
Casse
cm

Avec la chute du PE
Chute du PE dans le partiteur,
Q =0 les paysans enlèvent
les vannettes et
cassent le béton
Qarr. D = 50 cm Q détourné Trou des modules et du
seuil de la régulateur
300 l/s
Réseau
Vanne du
tertiaire pertuis
Qentrée Prise d'arroseur Prise d'arroseur
de fond
Débit 300 l/s Débit: 5+10+15 = 30 l/s enlévée

Maintenir le PE avec un débit maximal (100 %) durant la saison hivernale n'est pas une sinécure
Maintenir le PE avec un débit de 30 % durant la contre-saison demande une bonne collaboration de tous les acteurs

Problèmes de maintien du PE : Système ancien -- Système actuel

Coupe en travers sur le partiteur


Système ancien Système actuel
Vanne plate (ToR) Module à masques X1
sur la prise d'arroseur sur la prise d'arroseur
PE durant
PEmax PE durant
Contre-Saison PEnom Contre-Saison

Chute Chute
20 17 16
du PE du PE

Q arr.
Qarr. = Qarr. = 0
Qnom.

A la cote PEnom, le débit est grand (200 à 300 l/s) A la cote PEnom, le débit est la "Main d'eau" (30 l/s)

Avec une chute du PE dans le partiteur le débit Avec une chute du PE dans le partiteur le débit diminue
diminue mais continue à couler. à zéro. Le déversement sur le module s'arrête.
Chapitre 5 : Gestion de l’eau d’irrigation 25

5. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
Aujourd’hui, la nouvelle stratégie pour le développement de l’irrigation à l'ON est orientée sur la
participation de tous les acteurs dans la gestion durable de l'eau d’irrigation et dans la maintenance
des aménagements. Cette politique doit nécessairement s'appuyer sur :
 Une gestion effective de l’eau d’irrigation (pilotage efficient des irrigations et un entretien
adéquat des réseaux hydrauliques) ;
 Une réparation de la part de l'ON de tous les ouvrages défectueux sur l'ensemble des périmètres
irrigués des zones ;
 Un renforcement continu de la capacité des agents et exploitants dans la maîtrise des nouvelles
techniques d'irrigation. Les agents du service gestion eau doivent maîtriser le fonctionnement
des réseaux et ouvrages et être capables de communiquer avec les paysans;
 Un respect strict des règles et lois qui régissent la gestion d’eau à l’ON. Les actes de
vandalisme doivent être sanctionnés comme prévus dans le décret de gérance.
Ainsi, la disponibilité de l’eau d’irrigation au niveau des parcelles étant un des facteurs essentiels
dans le développement de l’agriculture à l'ON surtout pendant la contre-saison, sa maîtrise et sa
gestion sont essentielles pour l’atteinte de la sécurité alimentaire durable. Pour ce faire l'adéquation
de la nouvelle conception standard (critère de rotation ou tour d'eau et besoin en eau d'irrigation) et
la maintenance des réseaux hydrauliques en constituent un défi permanent à relever au niveau de
l’ON; avec :
 Les vannes automatiques sur les prises de distributeurs ;
 Les régulateurs à seuil fixe sur les partiteurs ;
 Les modules à masques sur les prises d’arroseurs et ;
 L’installation d’un tour d'eau entre les prises de rigoles.
Office du Niger

Lecture de l’échelle

Chapitre 6 :
Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau
d’irrigation
Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation i

TABLE DES MATIERES


1. INTRODUCTION ....................................................................................................................... 1
2. MESURES ET ENREGISTREMENTS DES DEBITS ET VOLUMES ................................ 7
2.1. Barrage de Markala ............................................................................................................... 7
2.2. Réseau adducteur ................................................................................................................. 11
2.2.1. Points A, B, C et Kolongo équipés de vannes plates ...................................................... 11
2.2.2. Points de mesure et d’enregistrement des débits et volumes .......................................... 13
2.3. Réseau distributeur .............................................................................................................. 18
2.3.1. Prises équipées de vannes automatiques......................................................................... 18
2.3.2. Points de mesure et d’enregistrement des débits et volumes .......................................... 20
2.4. Réseau partiteur ................................................................................................................... 30
2.4.1. Prises équipées de vannes plates..................................................................................... 30
2.4.2. Prises équipées de modules à masques ........................................................................... 32
2.4.3. Points de mesure et d’enregistrement des débits et volumes .......................................... 32
2.5. Réseau arroseur .................................................................................................................... 41
2.5.1. Prises équipées de modules à masques ........................................................................... 41
2.5.2. Prises équipées de semi modules .................................................................................... 41
2.5.3. Prises équipées de vannes plates..................................................................................... 42
2.5.4. Points de mesure et d’enregistrement des débits et volumes .......................................... 42
2.6. Réseau quaternaire (rigole) ................................................................................................. 45
2.6.1. Prises équipées de vannes plates..................................................................................... 45
2.6.2. Points de mesure et d’enregistrement des débits et volumes .......................................... 45
3. ANALYSE DES ENREGISTREMENTS ................................................................................ 46
3.1 Analyse des enregistrements des prises de rigole .............................................................. 46
3.2 Analyse des enregistrements des prises d’arroseur ........................................................... 46
3.3 Analyse des enregistrements des prises de partiteur......................................................... 46
3.4 Analyse des enregistrements des prises de distributeur.................................................... 46
3.5 Analyse des enregistrements des prises d’adducteur ........................................................ 46
4. PROGRAMME SIGON............................................................................................................ 47
4.1 Introduction .......................................................................................................................... 47
4.2 Les applications de SIGON dans les procédures de GEMRH.......................................... 47
Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation ii

4.2.1. Procédure de gestion de l’eau ......................................................................................... 47


4.2.2. Procédure de gestion de la maintenance du réseau hydraulique ..................................... 48
4.2.3. Procédure de gestion des dégrèvements ......................................................................... 49

LISTE DES TABLEAUX


Tableau 1 : Mesure et calcul du débit dans un réseau d’irrigation ................................................... 3
Tableau 2 : Installation et lecture d’une échelle limnimétrique......................................................... 6
Tableau 3: Réseau primaire : mesure du débit et enregistrement des débits et volumes ................... 8
Tableau 4: Réseau distributeur : mesure du débit et enregistrement des débits et volumes ............ 21
Tableau 5 : Réseau partiteur (vannes plates) : mesure du débit et enregistrement des débits et
volumes ............................................................................................................................................. 34
Tableau 6 : Réseau partiteur (modules à masques) : mesure du débit et enregistrement des débits et
volumes ............................................................................................................................................. 39
Tableau 7: Réseau arroseur : mesure du débit et enregistrement des débits et volumes ................. 43
Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 1

1. INTRODUCTION
La mesure et l’enregistrement des débits et des volumes d’eau d’irrigation pour le calcul de la
consommation d’eau d’irrigation est primordial pour une bonne gestion d’eau d’un périmètre
irrigué. Ces mesures visent les objectifs suivants :
• Fournir au gestionnaire du périmètre irrigué la possibilité de suivre et d’évaluer les
consommations des cultures durant les saisons comparativement aux consommations prévues ;
• Fournir une estimation de l’efficience d’irrigation des différents canaux, ouvrages et parcelles
des exploitants;
• Servir de base pour l’introduction d’une redevance d’eau d’irrigation basée sur les quantités
d’eau consommées.
Dans les zones de l’ON, les débits et volumes d’eau d’irrigation sont mesurés et enregistrés à partir
des ouvrages de prises et des déversoirs :
• Les prises des adducteurs qui sont généralement équipées de vannes plates munies d’un
dispositif à commande mécanique/électrique pour assurer l’ouverture et la fermeture des
vannes.
• Les prises des distributeurs qui sont équipées de vannes automatiques du type AVIS ou AVIO,
sauf les prises du distributeur de Molodo et de Kogoni, équipées de vannes plates.
• Les prises des partiteurs qui sont équipées des vannes plates (à commande manuelle) ou des
modules à masques du type L ou C.
• Les prises des arroseurs qui sont équipés de modules à masques du type X1 ou X2 (nouveaux
aménagements et réhabilitations), des ouvrages semi-modules (réhabilitations ARPON1) et des
prises tout ou rien (vannes plates sur les anciens aménagements).
• Les prises des rigoles qui sont équipées de prises « tout ou rien » ou des buses simples sans
vannette de fermeture.
Pour les vannes automatiques et vannes plates, les PE à l’amont, à l’aval de la prise aussi bien que
l’ouverture de la vanne sont à enregistrer pour le calcul de débit. Pour ce faire deux échelles
limnimétriques sont installées.
Pour les prises équipées de modules à masques, les ouvertures des vannes/vannettes correspondent
aux débits si le PE nom dans le canal est maintenu. Pour cela une seule échelle limnimétrique est
installée afin de vérifier le PE nom dans le canal.
Pour le calcul du débit d’une prise (orifice), l’ouverture de la prise sous la vanne et la perte de
charge doivent être connues :
• L’ouverture de la prise sous la vanne (S en m²) est fonction de la hauteur d’ouverture (h en m)
sous la vanne. Celle-ci correspond à un nombre de dents (actives) sur le mécanisme de
crémaillère des prises équipées de vannes plates et à une position du flotteur dans le cas des
prises équipées de vannes automatiques ;

1
ARPON : Amélioration de la Riziculture Paysanne à l’Office du Niger
Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 2

• La perte de charge (Δh en m) est la différence des PE entre l’amont et l’aval de la prise. Pour le
calcul de la perte de charge, deux échelles limnimétriques ont été posées, une à l’amont et
l’autre à l’aval de la prise. Les échelles limnimétriques sont fixées sur les parois de l’ouvrage
de la prise ou fixées sur les IPN enfoncées dans le fond du canal.
Mesure et calcul du débit d’un réseau d’irrigation : voir les Tableaux 1.
• Points de mesure du débit d’un réseau d’irrigation : voir Tableau 1-A.
• Calcul du débit d’une vanne plate : voir Tableau 1-B.
• Calcul du débit d’un régulateur à seuil fixe : voir Tableau 1-C.
Installation et lecture d’une échelle limnimétrique : voir Tableau 2.
Le zéro de l’échelle doit correspondre à un chiffre rond de la cote IGN-ON (m+). Par exemple :
298,00 m+.
La cote du zéro de l’échelle amont doit correspondre à la cote du zéro de l’échelle aval.
Cela facilite le calcul de la perte de charge (Δh) entre l’échelle amont et échelle aval de la prise.
Les cotes PEnom, PEmax et PEmin sont à marquer sur l’échelle à l’amont et à l’aval de la prise.
Sur toutes les échelles (canal de Thio, station de jaugeage de Kirango, prises des adducteurs aux
points A, B et C et prises des distributeurs) les cotes IGN-ON sont connues et marquées.
Le chapitre traite la mesure de débit et l’enregistrement des débits et volumes des prises sur les
réseaux suivants :
• Prises sur le réseau adducteur ;
• Prises sur le réseau distributeur ;
• Prises sur le réseau partiteur ;
• Prises sur le réseau arroseur ;
• Prises sur le réseau rigole.
Tous les tableaux sont identiques. Il suffit de remplir les caractéristiques de la prise pour sa mesure
et son enregistrement.
Le tableau de mesure montre la relation Q = f (∆h, S).
Le tableau d’enregistrement de débit enregistre le débit et le volume journalier et ensuite fait le
cumul des volumes journaliers.
Une fois par mois les volumes doivent être enregistrés dans le logiciel SIGON.
Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 3

Tableau 1 : Mesure et calcul du débit dans un réseau d’irrigation


Tableau 1-A : Points de mesure de débit dans un réseau d’irrigation

DGEMRH Points de mesure de débit dans un réseau d'irrigation Tab.1-A

Prise Régulateur Formule à Coefficient Coupe à travers


Ouvrage / Prise Régime Contraction Remarques
appliquer de l'ouvrage
Dis. Part. Arr. Dis. Part. Arr.
PE amont 1. Mes urer PE am ont et aval
Δh PE aval 2. PE am ont - PE aval = Δh
Vanne plate Non module X X X X X Q = μ*L*h*√2gΔh μ = 0,65 Vanne glissante
L*h = S = ouverture sous la vanne E Q E
(Débit dépendant du PE amont et du PE aval) L = largeur de l'ouverture h

PE Contre poids 1. Me surer PE am ont e t aval


amont
Pe lle 2. Me surer la position flotteur,
Vanne AVIS Non module X X Q = μS*√2gΔh μ = 1,13 Axe
ΔhPE
aval
(correspond à l'ouverture (h))
E
Q 3. PE am ont - PE aval =Δ h
(Débit dépendant du PE amont et du PE aval) S= ouverture sous la vanne h Flotteur
E
Vanne devant pe rtuis
E PE 1. Mes urer PE am ont et aval
Contre poids
amont
2. Mes urer la pos ition flotteur,
Pe lle PE
Vanne AVIO Q = μ*L*h*√2gΔh μ = 0,88

Pertuis
Non module X X Δh aval (correspond à l'ouverture (h))
Axe

h Q 3. PE am ont - PE aval = Δh
(Débit dépendant du PE amont et du PE aval) L*h = S = ouverture sous la vanne Flotteur E

Vannette 1. Me surer PE am ont (h)


PE amont PE aval max
<= PE amont - h
h Q 2. PE aval: ne pas
3/2 E PE aval
Seuil mobile Sémi module X X X Q = C*L*h C = 1,8 Q dépass er crête seuil
Seuil fixe (PE aval m ax <= PE am ont -h)
Régulateur Tourbillons
(Débit dépendant du PE amont) L = largeur seuil
3. Vanne ttes pour régler Q

PE amont 1. Me surer PE am ont (h)


PE aval max
h Q <= PE amont - h
2. PE aval: ne doit pas
3/2 E PE aval dépass er crête seuil
Seuil fixe Sémi module X X Q = C*L*h C = 1,8 Q
Seuil fixe (PE aval m ax <= PE am ont - h)
Régulateur Tourbillons
(Débit dépendant du PE amont) L = largeur seuil

PE aval max 1. Mes urer PE am ont (h)


E < = PE amont - 0,6*h
PE amont
Q 2. PE aval: ne doit pas
Module à 3/2 h
PE aval dépas ser 1/2h s ur le s euil
Module X X Q = C*L*h C = 1,4 0,4*h Q (PE aval max <= PE amont - 0,6*h)
masques
(Débit indépendant du PE amont et du PE aval) L = largeur seuil Seuil module
3. Débit (Q) indépendant
du PE am ont et aval
Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 4

Tableau 1-B : Calcul du débit d’une vanne plate


DGEMRH Calcul du débit d'une vanne plate Tab. 1-B
Vue en travers d'une prise
Nombre
H2 = H1 dents mortes
H1 = H3 + ∆ h (à peindre en rouge)
h1 = h3 + ∆h
hauteur
Distributeur Partiteur 1 dent

Hauteur d'énergie (H) v12/2g

v22/2g Δh =~ 2v22/2g
H1 = H2 v32/2g Hauteur d'énergie (H)
h2
H1 = h1 + v12/2g H2 = h2 + v22/2g H3 = h3 + v32/2g
Tourbillons

H1 h1 H2 h3 H3
h Q
Cote de référence v2 Cote de référence

1 2 3

Section de la prise (S) Remarque:


h Perte d'énergie =
Section = L*h (m2)
L Perte de charge (Δh)

H = Hauteur d'eau (h1,2,3) + hauteur de vitesse d'eau (v1,2,32/2g) (m) = Hauteur d'énergie
H1 = Hauteur d'énergie à l'amont de la prise dans le canal (m), point 1
H2 = H1 = Hauteur d'énergie dans l'ouverture de la prise (m), point 2 (pas de perte d'énergie)
H3 = Hauteur d'énergie à l'aval de la prise dans le canal (m), point 3

v12/2g = hauteur de vitesse, petit par rapport à h1, à négliger H1 = ~ h1


H2 : une partie d'énergie de position (h2) est transformée en énergie de vitesse (v22/2g)
v2 = vitesse d'eau dans l'ouverture sous la vanne (m/s), v22/2g = hauteur de vitesse (m)
v32/2g , hauteur de vitesse, petit par rapport à h3, à négliger H3 = ~ h3

H1 = H3 +Δh → Δh = H1 - H3 = Perte d'énergie = perte de charge


→ h1 = h3 + Δh = Δh = h1 - h3 = Perte d'énergie = perte de charge

H2 = Hauteur d'eau (h2) + hauteur de vitesse (v22/2g) dans l'ouverture

Δh = f(onction) (v22/2g) = (1/ µ2 )*(v22/2g) µ = coefficient de contraction = 0,65 (empirique)


2
v2 = (µ2)*2gΔh
v2 = µ*√2gΔh → Q/S = µ*√2gΔh → Q = µ*S*√ 2gΔh Q = µ*L*h*√2gΔh
v2 = Q/S = Q/L*h
Remarque 1 :

Q = µ*L*h*√2gΔh dont, Pour µ = 0,65 → Δ h =~ 2v2/2g


Remarque 2 :
Q = débit de la prise (m3/s) Vitesse d'eau (v) dans la section (S)
µ = coefficient de contraction = 0,65 (-) vmax = ~ 1 m/s
L = largeur de la prise (m) Donc pour v = 1 m/s →
h = hauteur de l'ouverture (m) Q/S = 1 m/s →
g = accélération de pesanteur = 9,81 (m/s 2) S (m2) = Q (m3/s)
Δh = perte de charge (m) Exemple : Q = 0,8 m3/s
2
→ S = 0,8 m
Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 5

Tableau 1-C : Calcul du débit d’un régulateur à seuil fixe

DGEMRH Calcul du débit d'un régulateur à seuil fixe Tab. 1-C

Vue en Plan
canal principal
Distributeur

Vanne plate Partiteur


MàM Canal secondaire L Régulateur

E Echelle
E Coupe traversale
Lecture
Echelle
PEmax à Qmax v2 /2g
1/2hc = vc2 /2g
H h PdCh = Δh = h
Cote Zéro Echelle = Cote Crête Seuil hc PEmax
PEmin à Q0
Q aval
Seuil
Distance >= 20 h
∆PE = chute d'eau
Régulateur à seuil fixe Q
Formule Tourbillons

3/2
Q = C*L*h dont,
Régime sémi module
Débit sur le régulateur (m3/s)
Régulateur

Q = PE aval du régulateur
C = Coefficient de contraction n'influence pas le débit
L = Largeur du seuil (m) (ne dépasser la crête du seuil)
h = Lame d'eau sur le seuil (m), (m ésurée à l'échelle)
Section (S c) sur seuil
Coefficient de contraction (C) dépend hc L Q
de la forme de la crète du seuil du régulateur
C(type crète seuil régulateur ON) = ~1,8
Sc = L*hc vc = √hc*g
Q = Sc *vc = L*√g*hc 3/2
Formule de Bernouilli
2 2 2 2 2 2 2
H = h + v /2g = h + Q /(h *L *2g) = hc + Q /(hc *L *2g) (1) v = Q/L*h

Dérivée de la formule (1)

dH/dh = 1 -(2Q2/(L2 *2g))*h-3 = 0

3 2 2 2 2 2
hc = Q /(L *g) 1/2 hc = Q /(hc *L *2g) (2) Calculer la largeur du seuil (L)

Introduction Cc (2) Remplir dans (1) L = Q/(C*h3/2)


Coefficient de contraction (v2/2g négligable p.r. à h)
Exemple:
Q = Cc *L*g1/2*hc 3/2 H =~ h = hc + 1/2 hc Débit fictif continu (q) = 2 l/s/ha
Superficie aval du régulateur (S) = 200 ha
Q = Cc *L*g1/2*(2/3 h)3/2 h = 3/2 hc hc = 2/3 h Débit (Q) = 2 l/s/ha x 200 ha = 0,4 m 3/s
Lame d'eau (h) = 7 cm = 0,07 m
Q = Cc *L*g1/2*(2/3)3/2*h3/2 g1/2*(2/3)3/2 = 1,72 Coefficient de contraction (C) = 1,8

Q = Cc *1,72*L*h3/2 (C c = Coeff. de contraction) L = 0,4/(1,8*0,073/2) = 12 m

C = 1,72*Cc 1,0 < Cc < 1,2 (dépend de la forme de la crête) → 1,7 < C < 2,0 (empirique)
3/2
Q = 1,8*L*h Formule pour calculer le débit sur le seuil du régulateur
Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 6

Tableau 2 : Installation et lecture d’une échelle limnimétrique

Installation et lecture des échelles


DGEMRH Tab. 2
Prise équipée d'une vanne plate
Installation Lecture
100
294.00 m+ Coupe en travers

Lecture échelle = 0.81 m Nombre


Cote PE = 293.00 + 0.81 = 293.81 m+ dents mortes
(à peindre en rouge)
90

Amont hauteur Aval


1 dent
Distributeur Partiteur

E. Amont E. aval
Repère Repère
Lecture Piste (latérite)
R1 0,24 0,36
L1 0,81 R2
80 Δh L2 0,69

hmax
20 Cote IGN (m+) h = ouverture Q Cote IGN (m+)
Cote zéro E. Q Cote zéro E.

Section de la prise

10 h 2
293.10 m+ L Ouverture (S) = L * h (m )

Lectures :
Dans le cas des échelles Dans le cas des repères
(Cote Zéro E amont = cote Zéro E aval) (Cote repère amont = cote repère aval)
Exemple : Exemple : Remarque :
L1 = 0,81 m R2 = 0,36 m La cote IGN-ON (m+)
L2 = 0,69 m R1 = 0,24 m de toutes les échelles
Δh = 0,12 m Δh = 0,12 m doit être connue

293.00 m+
Cote Zero Formule : Q = µ*L*h*√2g*Δh dont,
Cote IGN-ON
Q = débit de la prise (m3/s)
µ = coefficient de contraction = 0,65 (-)
La cote zéro de l'échelle L = largeur de la prise (m)
doit être connue et h = hauteur de l'ouverture (m)
doit être un chiffre rond g = accélération de la pésanteur = 9,81 (m/s2)
Δh = perte de charge (m)
Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 7

2. MESURES ET ENREGISTREMENTS DES DEBITS ET VOLUMES


2.1. Barrage de Markala
Le système hydraulique de l’Office du Niger est constitué d’un réseau bien hiérarchisé qui permet
la distribution de l’eau par gravité par moyens des canaux et ouvrages sur l’ensemble du domaine
aménagé à partir du barrage de Markala.
Celui-ci constituant la pièce maitresse du système, permet de relever en amont le niveau du fleuve
Niger jusqu'à la cote 300,55 m+ et de dériver les eaux du fleuve dans le canal adducteur qui amène
l’eau vers le Point A.
En amont du barrage une échelle limnimétrique a été installée sur le mur droit du canal de Thio.
Voir le Tableau 3.1-P de l’Annexe 1.
En aval du barrage une série d’échelles ont été installées à Kirango, environ 3 km en aval du
barrage. Voir le Tableau 3.2-P ci-après.
Une courbe de tarage du débit (débit (Q) en fonction du niveau d’eau (h) mesuré sur l’échelle) a été
développée et calibrée par l’ORSTOM. Voir le Tableau 3.2-M ci-après.
Pour l’enregistrement des débits et volumes à Kirango, voir le Tableau 3.2-E ci-après.
NB1 : Le débit mesuré à Kirango + les débits mesurés au Point A = le débit calculé en amont du
barrage de Markala.
NB2 : Le débit minimum de 40 m3/s (à faire passer au barrage durant toute l’année) correspond au
Plan Eau : PE = (h = 0,11 m) à l'échelle = 293,97 m+ IGN-ON.

Exemple de Hausse ou vanne mobile pour relever le niveau d’eau du fleuve Niger
Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 8

Tableau 3: Réseau primaire : mesure du débit et enregistrement des débits et volumes


Tableau 3.2-P : Implantation des échelles sur la rive droite (station de Kirango)
DGEMRH Station de jaugeage à Kirango (aval du barrage) T.3.2 P

Implantation des échelles sur la rive droite 301,86

300,86

Cote Plan Eau (ON) = Lecture échelle + Cote échelle


299,86

Exemple :

Lecture échelle No 4 = 60 cm = 0,60 m 298,86 298,86

Cote échelle No 4 = 296,86 m+

Cote Plan Eau = 0,60 + 296,86 = 297,46 m+ 297,86 297,86 8

60 cm 7
6
296,86 296,86 5
Fleuve Niger

295,86 295,86 4

294,86 294,86 3

293,86 m+
o
2 Cote zéro à l'échelle N 1 = 293,86 m+

1
Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 9

Tableau 3.2-M : Courbe de tarage à la station de Kirango


Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 10

Tableau 3.2-E : Enregistrement des débits et volumes à Kirango


ON Calcul et enrégistrement de débit à Kirango Tab.3.2
3
Débit en m /s suivant Abaque SOGREAH E
4 3 2
Formule : Q = -0,8336*h + 4,7242*h + 129,74*h + 119,51*h + 26
Données :
3
PE (h = 0,00) = 293,86 m+ Débit minimum mesuré = 26 m /s
3
PE (h = 0,11) = 293,97 m+ Débit minimum obligatoire = 40 m /s

Lectures : 1 x par jour à 08.00h

Dates Données (à remplir) Calculs


Lecture échelle Heures Débit Volume Vol. Cum
Année Mois Jour
h PE ouvert. Q V/jour Vcum
3 3 3
A M J cm PE (m+) H/jour m /s 1000 m /j 1000 m
2011 1 1 0,00 293,86 24 26 2 246 2 246
2011 2 2 0,11 293,97 24 41 3 518 5 765
2011 3 3 1,58 295,44 24 552 47 706 53 470
2011 4 4 1,00 294,86 24 279 24 118 77 588
2011 5 5 3,14 297,00 24 1 746 150 826 228 414
2011 6 6 4,14 298,00 24 2 835 244 927 473 340
2011 7 7 5,14 299,00 24 4 128 356 628 829 969
2011 8 8 6,14 300,00 24 5 560 480 359 1 310 328
2011 9 9 7,14 301,00 24 7 047 608 819 1 919 147
2011 10 10 8,14 302,00 24 8 484 732 980 2 652 127
2011 11 11 0,11 293,97 24 41 3 518 2 655 645
2011 12 12 0,10 293,96 24 39 3 404 2 659 049
2011 13 13 0,10 293,96 24 40 3 417 2 662 466
2011 14 14 4,14 298,00 24 2 835 244 927 2 907 392
2011 15 15 0,10 293,96 24 40 3 442 2 910 834
2011 16 16 0,18 294,04 24 52 4 471 2 915 305
2011 17 17 0,11 293,97 24 40 3 467 2 918 772
2011 18 18 0,14 294,00 24 45 3 913 2 922 685
2011 19 19 0,11 293,97 24 40 3 493 2 926 178
2011 20 20 0,11 293,97 24 41 3 506 2 929 683
2011 21 21 0,14 294,00 24 45 3 913 2 933 596
2011 22 22 0,20 294,06 24 55 4 763 2 938 359
2011 23 23 5,14 299,00 24 4 128 356 628 3 294 988
2011 24 24 0,20 294,06 24 55 4 793 3 299 780
2011 25 25 0,20 294,06 24 56 4 808 3 304 588
2011 26 26 0,20 294,06 24 56 4 823 3 309 411
2011 27 27 0,21 294,07 24 56 4 838 3 314 248
2011 28 28 0,21 294,07 24 56 4 853 3 319 101
2011 29 29 0,21 294,07 24 56 4 868 3 323 969
2011 30 30 0,21 294,07 24 57 4 883 3 328 851
2011 31 31 0,21 294,07 24 57 4 898 3 333 749
Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 11

2.2. Réseau adducteur


Pour assurer une gestion d’eau satisfaisante, la maitrise permanente des cotes d’irrigation au niveau
du réseau adducteur est essentielle. L’échange journalier et systématique des informations sur les
cotes et débits entre le SERP et les sept zones, permettra d’anticiper sur le temps de réponse
important des différents systèmes (plusieurs jours), voir même, de prédire les cotes essentielles
(Point A et ensuite Points B et C du système du Sahel, Kolongo du système du Macina) pour les
jours prochains.
Pour cette raison, une série de tableaux a été produite permettant la détermination facile du débit
des ouvrages principaux des systèmes hydrauliques de l’ON. Les tableaux ont été conçus selon le
principe suivant :
Pour les ouvrages du Point A (canal du Sahel, canal du Macina et canal Costes-Ongoïba) et du
point B (bief 1 et 2 du Fala de Molodo), des abaques disponibles (calibrés par l’ORSTOM) ont été
transformés en formules équivalentes dont les résultats sont présentés dans les tableaux suivants
dans ce Chapitre 6 et de l’Annexe 1.
Tableaux 3.3 : Réseau adducteurs-prises : Plans schématiques (3.3-P), mesure du débit (3.3-M) et
enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation (3.3-E).
2.2.1. Points A, B, C et Kolongo équipés de vannes plates
Pour la mesure de débit de la prise, les informations suivantes doivent être connues :
• Largeur de l’ouverture de la prise sous la vanne (passe) (L) ;
• Nombre de dents actives du mécanisme de crémaillère (correspond à l’ouverture de la prise
sous la vanne) ;
• Nombre de dents mortes (non actives) ;
• Hauteur d’une (1) dent ;
• Nombre de passes de la prise ;
• Perte de charge (Δh) entre le PE amont et le PE aval.
Observation
L’ouverture de toutes les vannes d’une prise doit être la même. Cela facilite le calcul des débits et
volumes.
Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 12

Le débit (Q) qui passe par l’ouverture de la prise sous la vanne (S = L x h) avec une perte de charge
(Δh) est donnée par la formule générale ci-dessous :
Formule : Q = μ ∗ L ∗ h X1 ∗ (2g ∗ Δh )
X2
, dont :
3
Q = débit en (m /s) ;
µ = coefficient de contraction, diffère par prise (-) ;
L = largeur de l’ouverture de la prise sous la vanne en (m) ;
h = hauteur de l’ouverture de la prise sous la vanne en (m) ;
S = L x h = ouverture de la prise sous la vanne (m2) ;
x1 = coefficient : puissance hauteur d’ouverture, diffère par prise suivant ORSTOM (-) ;
g = accélération de la pesanteur = 9,81 (m/s2) ;
Δh = perte de charge (= PEamont – PEaval) dans l’ouvrage) en (m) ;
x2 = coefficient : puissance de perte de charge, diffère par prise suivant ORSTOM (-).
Pour la préparation du tableau de mesure de débit (Tableau 3-M) et d’enregistrement des débits et
volumes (Tableau 3-E), il suffit de remplir les caractéristiques et coefficients de la prise / déversoir
correspondant. Ceux-ci sont donnés dans le tableau ci-dessous.

Caractéristiques et coefficients dans les abaques de l’ORSTOM

Formule : Q = µ*L*hx1 * (2g∆h)x2 = µ*L*(2g)x2 hx1 *∆hx2= C*hx1 *∆hx2


Coefficient Coefficient
Prise Coefficient de Largeur de
puissance puissance Coefficient C
Régulateur/ contraction l’ouverture
hauteur (h) PdC (∆h)
Déversoir
(µ) (L) x1 x2 C = µ*L*(2g)x2
Prise Canal du Sahel 0,58 4,5 0,95 0,65 18,06
Prise Canal du Macina 0,58 4,5 0,95 0,65 18,06
Prise Canal Costes
0,71 5 1 0,5 15,7
Ongoïba
Régulateur Point B 0,6 6 0,81 0,6 21,47
Régulateur/Déversoir
0,64 3,4 1 0,5 9,64
Point C
Déversoir Kolongo 0,64 4 1 0,5 11,34
Formules à utiliser dans le calcul de la mesure et enregistrement des débits :
• Prise canal du Sahel : Q (m3/s par passe) = 18,06*h0,95*∆h0,65
• Prise canal du Macina : Q (m3/s par passe) = 18,06*h0,95*∆h0,65
• Prise canal Costes-Ongoïba : Q (m3/s par passe) = 15,70*h*∆h0,50
• Régulateur Point B : Q (m3/s par passe) = 21,47*h0,81*∆h0,60
• Régulateur Point C : Q (m3/s par passe) = 9,64*h*∆h0,50
• Déversoir de sécurité (Kolongo) : Q (m3/s par passe) = 11,34*h*∆h0,50
La mesure de la vitesse avec le Moulinet d’Ott a permis de confirmer ces coefficients avec une
marge d’erreur de 10%.
Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 13

NB : Pour les déversoirs de Points C et de Kolongo, la cote aval peut être suffisamment faible pour
qu’une condition d’écoulement dénoyé s’installe.

Alors, un tableau supplémentaire est présenté pour cette condition d’écoulement. Voir aussi dans
l’Annexe 1.
Les enregistrements peuvent être effectués plusieurs fois par jour, mais normalement une (1)
lecture par jour, le matin à 08 h 00, suffit si les variations ne sont pas très importantes dans la
journée.
L’éclusier est responsable pour la qualité des enregistrements. L’enregistrement est vérifié
journalièrement par le SERP.
En cas d’anomalie (par exemple : chute brutale des PE) la direction du SERP informe
immédiatement les responsables du Service Gestion Eau dans les zones.
Ce chapitre donne un plan schématique avec les caractéristiques (Tableau 3.3-P), un tableau de
mesure de débit (Tableau 3.3-M) et un tableau d’enregistrement des débits et volumes de la prise
du canal du Sahel (Tableau 3.3-E).
Exemple de mesure de débit : Point A (Canal du Sahel) : Voir les Tableaux 3.3-P et 3.3-M ci-
après.

• Hauteur d’ouverture de la prise sous la vanne (passe) = 0,80 m ;


• Perte de charge = (PEamont – PEaval) = 1,20 m ;
• Nombre de passes (ouvertes) de la prise = 5 (-) ;
• Débit suivant le tableau pour une (1) passe (vanne) = 16,5 m3/s.
Exemple d’enregistrement de débit : Point A (Canal du Sahel) : Voir Tableau 3.3-E ci-après.

Débit enregistré pour les cinq (5) passes : 5 x 16,5 = 82 m3/s = 7 109 000 m3/jour.
Le volume total enregistré durant ce mois s’élève à 220 365 000 m3.
2.2.2. Points de mesure et d’enregistrement des débits et volumes
Les points de mesure et d’enregistrement des débits et des volumes sont les suivants :
• Thio (Porte de garde, cote PE amont du barrage) ;
• Kirango (Station de jaugeage, en aval du barrage) ;
• Point A : Prise du canal du Sahel ;
• Point A : Prise du canal du Macina ;
• Point A : Prise du canal Costes-Ongoïba.
Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 14

• Point B : Régulateur du Fala de Molodo (Fala, Bief 1 – Bief 2) ;


• Point C : Régulateur/Déversoir de sécurité (Fala, Bief 2 – Bief 3) ;
• Kolongo : Déversoir de sécurité (Fala Boky Wéré).
Pour tous les points de mesure et d’enregistrement trois tableaux ont été préparés :
• Tableau avec plan schématique de la prise et/ou de la situation (T-P) ;
• Tableau de mesure du débit de la prise (T-M) ;
• Tableau d’enregistrement des débits et volumes de la prise (T-E).
Les trois tableaux des points de mesure et d’enregistrement pour toutes les prises sont inclus dans
l’Annexe 1 et dans un classeur à part.

Vue du canal du Sahel (débit maximum : 175 m3/s)


Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 15

Tableau 3.3-P : Plan schématique et caractéristiques de la prise du canal du Sahel

DGEMRH Réseau primaire ON T.3.3

Point A P

Plan schématique Prise Canal du Sahel


Données de la prise Cotes
Nombre de passe : = 5 (-) PEmax amont : = 300,50 (m+)
Largeur passe : = 4,5 (m) PEmin amont : = 300,15 (m+)
PEmax av al : = 300,15 (m+)
PEmin av al : = 299,00 (m+)
Ouverture de passe (h) : = variable Cote radier : = 295,00 (m+)
Ouverture (électrique) : = Poulie élévatrice Cote Zéro Eamont : = (m+)
Cote Max Eamont : = (m+)
Cote Zéro Eav al : = (m+)
Cote Max Eav al : = (m+)

Vue en Plan en amont

1 2 3 4 5

PEamont 300,50 (m+)


300,15 (m+)
PEaval 300,15 (m+)
299,00 (m+)

h = ouverture L = 4,5 m
Passe

Vue en travers
Remarques :
Ouverture (h) similaire pour
toutes les vannes ouvertes

Eamont Eaval
0,00 m+ 0,00 m+

PEamont

Δh = PEamont - PEaval
PEaval

0,00 m+ 0,00 m+
h = ouverture
Cote radier =
295,00 m+
Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 16

Tableau 3.3-M : Mesure du débit de la prise du canal du Sahel

DGEMRH Mesure du débit de la prise du canal du Sahel Tab. 3.3


3
Débit en m /s par passe (Abaque ORSTOM) M
0,95 0,65 0,65 0,95 0,65 3
Formule : Q = μ x L x h x (2g) x (Δh) = 18,06 x h x (Δh) (m /s)
Ecoulement noyé (si cote aval > 298,40 m+ ON approx.)
Données de la prise : Puissances (x)
Nombre de passes : N = 5 (-) Coefficient de contraction : μ = 0,58 (-) (2gΔh)x2 : x2 = 0,65
Largeur passe : L = 4,5 (m) Accélération de pesanteur : g = 9,81 m/s 2 hx1 : x1 = 0,95
Perte de charge : Δh = variable (m)
Ouverture de passe : h = variable (m)
Ouverture Perte de charge (Δh) dans l'ouvrage (m)
h (m) 0,05 0,10 0,15 0,20 0,30 0,40 0,50 0,60 0,70 0,80 0,90 1,00 1,20 1,40 1,60 1,80 2,00 2,25 2,50 2,75 3,00
0,10 0,3 0,5 0,6 0,7 0,9 1,1 1,3 1,5 1,6 1,8 1,9 2,0 2,3 2,5 2,8 3,0 3,2 3,4 3,7 3,9 4,1
P 0,20 0,6 0,9 1,1 1,4 1,8 2,2 2,5 2,8 3,1 3,4 3,7 3,9 4,4 4,9 5,3 5,7 6,1 6,6 7,1 7,6 8,0
a 0,30 0,8 1,3 1,7 2,0 2,6 3,2 3,7 4,1 4,6 5,0 5,4 5,8 6,5 7,2 7,8 8,4 9,0 9,8 10,4 11,1 11,8
r 0,40 1,1 1,7 2,2 2,7 3,5 4,2 4,8 5,4 6,0 6,5 7,1 7,6 8,5 9,4 10,3 11,1 11,9 12,8 13,7 14,6 15,5
0,50 1,3 2,1 2,7 3,3 4,3 5,2 6,0 6,7 7,4 8,1 8,7 9,4 10,5 11,6 12,7 13,7 14,7 15,8 17,0 18,1 19,1
p 0,60 1,6 2,5 3,2 3,9 5,1 6,1 7,1 8,0 8,8 9,6 10,4 11,1 12,5 13,8 15,1 16,3 17,5 18,8 20,2 21,5 22,7
o 0,70 1,8 2,9 3,8 4,5 5,9 7,1 8,2 9,2 10,2 11,1 12,0 12,9 14,5 16,0 17,5 18,9 20,2 21,8 23,4 24,8 26,3
u 0,80 2,1 3,3 4,3 5,1 6,7 8,1 9,3 10,5 11,6 12,6 13,6 14,6 16,5 18,2 19,8 21,4 22,9 24,8 26,5 28,2 29,9
l 0,90 2,3 3,7 4,8 5,7 7,5 9,0 10,4 11,7 13,0 14,1 15,3 16,3 18,4 20,3 22,2 24,0 25,7 27,7 29,7 31,5 33,4
i 1,00 2,6 4,0 5,3 6,3 8,3 10,0 11,5 13,0 14,3 15,6 16,9 18,1 20,3 22,5 24,5 26,5 28,4 30,6 32,8 34,9 36,9
e 1,20 3,1 4,8 6,3 7,5 9,8 11,8 13,7 15,4 17,0 18,6 20,1 21,5 24,2 26,7 29,2 31,5 33,7 36,4 39,0 41,5 43,9
1,40 3,5 5,6 7,2 8,7 11,4 13,7 15,9 17,8 19,7 21,5 23,2 24,9 28,0 31,0 33,8 36,4 39,0 42,1 45,1 48,0 50,8
é 1,60 4,0 6,3 8,2 9,9 12,9 15,6 18,0 20,3 22,4 24,4 26,4 28,2 31,8 35,1 38,3 41,4 44,3 47,8 51,2 54,5 57,7
l 1,80 4,5 7,1 9,2 11,1 14,4 17,4 20,1 22,7 25,0 27,3 29,5 31,6 35,6 39,3 42,9 46,3 49,6 53,5 57,3 60,9 64,5
é 2,00 5,0 7,8 10,2 12,3 16,0 19,2 22,2 25,0 27,7 30,2 32,6 34,9 39,3 43,4 47,4 51,1 54,8 59,1 63,3 67,4 71,3
v 2,20 5,5 8,6 11,1 13,4 17,5 21,1 24,4 27,4 30,3 33,1 35,7 38,2 43,0 47,6 51,9 56,0 60,0 64,7 69,3 73,8 78,0
a 2,40 5,9 9,3 12,1 14,6 19,0 22,9 26,5 29,8 32,9 35,9 38,8 41,5 46,7 51,7 56,3 60,8 65,1 70,3 75,3 80,1 84,8
t 2,60 6,4 10,0 13,0 15,7 20,5 24,7 28,5 32,1 35,5 38,7 41,8 44,8 50,4 55,7 60,8 65,6 70,3 75,9 81,2 86,4 91,5
r 2,80 6,9 10,8 14,0 16,9 22,0 26,5 30,6 34,5 38,1 41,6 44,9 48,1 54,1 59,8 65,2 70,4 75,4 81,4 87,2 92,7 98,1
i 3,00 7,3 11,5 14,9 18,0 23,5 28,3 32,7 36,8 40,7 44,4 47,9 51,3 57,8 63,8 69,6 75,2 80,5 86,9 93,1 99,0 104,8
c 3,50 8,5 13,3 17,3 20,9 27,2 32,7 37,9 42,6 47,1 51,4 55,5 59,4 66,9 73,9 80,6 87,0 93,2 100,6 107,8 114,6 121,3
e 4,00 9,6 15,1 19,6 23,7 30,8 37,2 43,0 48,4 53,5 58,3 63,0 67,4 75,9 83,9 91,5 98,8 105,8 114,2 122,3 130,1 137,7
Note : Form ule sim ilaire à l'abaque ORSTOM +/- 5% (Q = 18,06*(Δh)^0,65*ouverture^0,95
Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 17

Tableau 3.3-E : Enregistrement des débits et volumes de la prise du canal du Sahel


DG Enregistrement des débits et volumes du canal du Sahel Tab. 3.3
EM Débit en m3/s suivant Abaque ORSTOM E
RH Formule : Q = μ x L x h0,95 x (2g)0,65 x (Δh)0,65 = 18,06 x h0,95 x (Δh)0,65 (m3/s)

Ecoulement noyé (si cote aval > 298,40 m+ ON approx.)


Données de la prise: Remarque :
Nombre de passes (max) : N = 5 (-) Ouverture (h) similaire
Largeur de passe : L = 4,5 (m) pour toutes les passes ouvertes
Hauteur dent d = 6 (cm) Puissances (x)
Ouverture de passe : h = variable (m) (2gΔh)x2: x2 = 0,65
Coefficient de contraction : μ = 0,58 (-) hx1 : x1 = 0,95
Accélération de pesanteur : g = 9,81 (m/s2)
Perte de charge : PEam.- PEav. Δh = variable (m)

Dates Données (à remplir journalièrement) Calculs


PE échelles Hauteur Passes Heures Débit Volume Vol. Cum
Année Mois Jour
Amont Aval ouverture ouvertes ouvertes Q V/j Vcum.
3 3
A M J PE(m+) PE(m+) h(m) No H/jour m /s 1000 m /j 1000 m3
2011 1 1 300,20 299,00 0,80 5 24 82 7 109 7 109
2011 1 2 300,20 299,00 0,80 5 24 82 7 109 14 217
2011 1 3 300,20 299,00 0,80 5 24 82 7 109 21 326
2011 1 4 300,20 299,00 0,80 5 24 82 7 109 28 434
2011 1 5 300,20 299,00 0,80 5 24 82 7 109 35 543
2011 1 6 300,20 299,00 0,80 5 24 82 7 109 42 651
2011 1 7 300,20 299,00 0,80 5 24 82 7 109 49 760
2011 1 8 300,20 299,00 0,80 5 24 82 7 109 56 869
2011 1 9 300,20 299,00 0,80 5 24 82 7 109 63 977
2011 1 10 300,20 299,00 0,80 5 24 82 7 109 71 086
2011 1 11 300,20 299,00 0,80 5 24 82 7 109 78 194
2011 1 12 300,20 299,00 0,80 5 24 82 7 109 85 303
2011 1 13 300,20 299,00 0,80 5 24 82 7 109 92 411
2011 1 14 300,20 299,00 0,80 5 24 82 7 109 99 520
2011 1 15 300,20 299,00 0,80 5 24 82 7 109 106 628
2011 1 16 300,20 299,00 0,80 5 24 82 7 109 113 737
2011 1 17 300,20 299,00 0,80 5 24 82 7 109 120 846
2011 1 18 300,20 299,00 0,80 5 24 82 7 109 127 954
2011 1 19 300,20 299,00 0,80 5 24 82 7 109 135 063
2011 1 20 300,20 299,00 0,80 5 24 82 7 109 142 171
2011 1 21 300,20 299,00 0,80 5 24 82 7 109 149 280
2011 1 22 300,20 299,00 0,80 5 24 82 7 109 156 388
2011 1 23 300,20 299,00 0,80 5 24 82 7 109 163 497
2011 1 24 300,20 299,00 0,80 5 24 82 7 109 170 606
2011 1 25 300,20 299,00 0,80 5 24 82 7 109 177 714
2011 1 26 300,20 299,00 0,80 5 24 82 7 109 184 823
2011 1 27 300,20 299,00 0,80 5 24 82 7 109 191 931
2011 1 28 300,20 299,00 0,80 5 24 82 7 109 199 040
2011 1 29 300,20 299,00 0,80 5 24 82 7 109 206 148
2011 1 30 300,20 299,00 0,80 5 24 82 7 109 213 257
2011 1 31 300,20 299,00 0,80 5 24 82 7 109 220 365
Note : Formule simulaire à l'abaque ORSTOM +/- 5%. Q = 18,06*(Δ h)^0,65*ouverture^0,95
Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 18

2.3. Réseau distributeur


Toutes les prises de distributeurs des zones et des casiers de l’ON ont été équipées de vannes
automatiques (sauf les prises de distributeur de Molodo et Kogoni). Aussi la régulation des débits
(maintien du PE) sur les distributeurs est effectuée à l’aide des vannes automatiques.
Les Tableaux 4 donnent les plans schématiques ainsi que la mesure du débit et l’enregistrement
des débits et volumes d’eau d’irrigation pour les prises du réseau distributeur.
2.3.1. Prises équipées de vannes automatiques
Un tableau de mesure et d’enregistrement a été préparé pour toutes les vannes automatiques
installées sur les distributeurs dans les sept zones de l’ON.
Le tableau calcule automatiquement le débit et le volume d’eau journalier à partir des
caractéristiques des vannes et des enregistrements suivants :
• PE amont (à lire sur l’échelle amont) ;
• PE aval (à lire sur l’échelle aval) ;
• Position de flotteur de la vanne automatique (à lire sur le flotteur) ;
• Nombre de vannes automatiques installées en tête du distributeur ;
• Durée de l’ouverture de la vanne automatique (normalement 24h/24 heures).

Position de flotteur : Voir Tableau 4.1-A ci-après.


Le flotteur de la vanne automatique a été calibré pour 11 positions (10 intervalles) qui
correspondent avec la hauteur de l’ouverture de la prise sous la vanne :
• Position 0 = la vanne est complètement fermée et ;
• Position 10 = la vanne est complètement ouverte.
Les 11 positions ont été peintes en blanc (sur fond bleu) sur le flotteur avec le cadre du bac (en
blanc) de flotteur comme référence de mesure.
Ouverture (S) de la prise sous la vanne : Voir Tableau 4.1-B ci-après.
L’ouverture (S) de la prise sous la vanne est une fonction de la hauteur (h) de l’ouverture, qui
correspond à une position du flotteur (Positions de 0 à 10, marquée sur le flotteur de la vanne) :
• Pour la vanne AVIO, l’ouverture de la prise sous la vanne est un rectangle (vanne devant le
pertuis) avec une largeur (L) du pertuis et une hauteur max du pertuis (hmax), qui correspond à
la position N° 10 sur le flotteur ;
• Pour la vanne AVIS, l’ouverture de la prise sous la vanne est un trapèze avec une largeur de
base (b) et une largeur max (emax) pour une hauteur max (gmax), qui correspond avec la position
N° 10 sur le flotteur.
L’ouverture maximum de la prise sous la vanne :
= Cote axe vanne – Cote seuil (sous la vanne) = hmax (AVIO) = gmax (AVIS).
L’ouverture maximum de la prise sous la vanne ≈ Position N° 10 sur le flotteur.
Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 19

Observation :
Les prises des vannes automatiques sont équipées d’une vanne de garde. La fonction de la vanne de
garde est de pouvoir fermer le bief du canal en cas de travaux ou en cas d’urgence. Durant la saison
d’irrigation la vanne de garde doit rester complètement ouverte.
Le débit (Q) qui passe par l’ouverture (S) de la prise sous la vanne avec une perte de charge (Δh)
est donnée par la formule suivante :

Formule : Q = μ ∗ S ∗ 2g∆h dont :

Q = débit en (m3/s) ;
μ = coefficient de contraction (-), = 0,88 pour les vannes AVIO et 1,13 pour les vannes AVIS;
S = ouverture de la prise sous la vanne, (m²) ;
g = pesanteur de la gravitation = 9,81 (m/s²) ;
Δh = perte de charge (= PEamont – PEaval) en (m).
Les enregistrements peuvent être effectués plusieurs fois par jour, mais normalement un
enregistrement par jour, le matin à 08 h 00, suffit.
L’éclusier ou l’aiguadier est responsable pour les bons et adéquats mesures et enregistrements des
données. L’enregistrement est vérifié journalièrement par le chef casier et le chef du Service
Gestion Eau.
En cas d’anomalie (par exemple : chute brutale des PE) ils peuvent réagir immédiatement et
informer les responsables à la zone et à la direction SERP à Markala.
Les Tableaux 4.1-C et 4.1-D fournissent les caractéristiques des vannes automatiques, installées
sur les prises des distributeurs des zones (casiers) de l´Office du Niger. Les caractéristiques sont à
utiliser pour préparer les abaques et tableaux de mesure du débit et d’enregistrement des débits et
volumes de tous les types de vannes AVIO et AVIS.
Exemple de mesure de débit : Voir les Tableaux 4.2-A (AVIO) et 4.2-B (AVIS) ci-après.
• Vanne AVIO type : 220/800 HC ;
• N° de position mesurée sur le flotteur : 4 ;
• Perte de charge Δh : 12 cm ;
• Débit suivant le tableau pour une (1) vanne : 4,32 m3/s = 4 320 l/s.
Exemple d’enregistrement de débit : Voir les Tableaux 4.3-A (AVIO) et 4.3-B (AVIS) ci-après.
• Débit et volume enregistrés pour les trois (3) vannes : 3 x 4,32 = 12,96 =13 m3/s = 1 119 974
m3/jour ;
• Le volume total enregistré durant le mois de juillet s’élève à 42 254 346 m3.
Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 20

2.3.2. Points de mesure et d’enregistrement des débits et volumes


Actuellement un nombre de 54 vannes automatiques (8 Vannes AVIO et 46 Vannes AVIS) sont
installées au niveau de 34 points de réseau de l’ON. Ces vannes équipent les ouvrages de prises de
distributeur (R0 = 14) et ceux de régulation des plans d’eau (R1, R2 et R3 = 20). Un abaque de
mesure et d’enregistrement de débit/volume d’eau peut être préparé à partir des caractéristiques de
chacune de ces vannes.
Pour chaque vanne, il suffit de remplir les cellules renseignant ses caractéristiques dans les
Tableaux 4.2 et 4.3 pour faire respectivement et de façon automatique, le calcul du débit et
l’enregistrement des volumes d’eau.
Caractéristiques à remplir pour les Vannes AVIO (voir Tableau 4.4 ci-après).
Chiffres en gras à remplir dans les tableaux de mesure et d’enregistrement.
R r Smax L hmax Position
Données
Vannes Type cm dm2 Cm cm Nombre
AVIO
220/800BC 220 800 400 200 10

Caractéristiques à remplir pour les Vannes AVIS (voir Tableau 4.4)

R r b emax gmax Position


Données
Vannes Type cm cm Cm cm Nombre
AVIS
160/300HC 160 300 355 160 10

Chiffres en gras à remplir dans les tableaux de mesure et d’enregistrement.


Pour plus de détails sur les vannes automatiques, voir l’Annexe 2.

Vanne AVIS avec les positions du flotteur


Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 21

Tableau 4: Réseau distributeur : mesure du débit et enregistrement des débits et volumes


Tableau 4.1-A : Positions du flotteur sur une vanne automatique
DGEMRH Positions du flotteur Tab. 4.1-A
Positions du flotteur sur vanne automatique

Pelle position ouverte (10)

Pelle position fermée (0) Contre


poids
Cote de
référence =
PE amont bord du bac
de flotteur

Position 10 Axe
Vanne ouverte vanne PE aval
Flotteur
= gmax
D

gmax Bac de
Position 0 h Flotteur
Trou de
= Vanne fermée
communication
d'eau
Seuil sous la vanne

Position (P) sur le flotteur correspondent à la hauteur (h) et à la section (S)


Exemple de calcul de débit
Pelle position ouverte (6)
Cote de
référence =
bord du bac
de flotteur

PEamont =
294,35 m+ Position 6

PEaval =
Flotteur 294,22 m+

h S
Bac de
Position (6) correspond à hauteur (h = m) Flotteur
hauteur (h) correspond à section (S = m2) Trou de
communication
d'eau
Seuil sous la vanne
Formule de la vanne automatique Exemple :
Vanne AVIS, type : 280/530 HC
Q = μ x S x √2gΔh dont,
μ= 1,13 (-)
Q = débit (m3/s) Position sur flotteur 6 (Position)
μ = coefficient de contraction (-) h= 1,68 (m)
S = section ouverture sous la vanne (m2) S= 9,41 (m 2)
g = accélération de la pésanteur = 9,81 (m/s2) Δ h = 294,35 - 294,22 = 0,13 (m)
Δh = perte de charge = PE amont - PE aval (m)
Q= 17,0 (m 3/s)
Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 22

Tableau 4.1-B : Calcul de l’ouverture sous la vanne (vannes automatiques AVIO et AVIS)
DGEMRH Calcul de l'ouverture sous la vanne Tab. 4.1-B

Vanne AVIS
e max

(emax-b)/2 b (e max-b)/2

Tablier AVIS
gmax (e max-b)/2 (e max-b)/2
=pos.10 Cote b Position 10, g=gmax
10
9 Axe (vanne ouverte)
8 Vanne
gmax
7 e = b + 2x x
6
5 x
4
Smax = gmax *(b+e max )/2 g = Pos.g de la vanne
3 S = g*(b+e)/2 g = gmax*(Pos.g/Pos.10)
2 S = Ouverture sous la vanne
1 b Position 0 , g = 0
0
Positions de la vanne Seuil sous la vanne (vanne fermée)
marquées sur le flotteur

g = Pos. g = Position g de la vanne (à mesurer sur le flotteur)

Cote Axe vanne - cote seuil (sous la vanne) = gmax ~=~ pos. 10

x : g = (emax - b)/2 : gmax x = (g/2gmax)*(emax -b)

e = b + 2x e = b + (g/gmax)*(emax - b)

S = (g/2)*(b + e) S = (g/2)*(2b + (g/gmax )*(emax - b))


g = gmax *(Pos.g/Pos.10)

S = (gmax*Pos.g/Pos.10/2)*(2*b + Pos.g/Pos.10*(emax - b))

Vanne AVIO

Calcul de l'ouverture (S)


Calcul du débit (Q)
Exemple: Vanne AVIS Tablier AVIO Position 10,
Type = 160/335 BC h = hmax
b= 3,35 m (vanne ouverte)
= Cote Axe vanne
emax = 4,00 m hmax
gmax = 1,80 m
6 Smax = hmax *L h = Pos.h de la vanne
Pos. g = Mesurée
S = h*L (ouverture sous la vanne) h = hmax *(Pos.h/Pos.10)
Pos.10 = 10 No
L Position 0 , h = 0
S= 3,83 m2
µ= 1,13 Seuil sous la vanne (vanne fermée)
Δh = 0,2 m
g= 9,81 m/s 2 S= h*L
Q= 8,57 m 3/s S = hmax*(Pos. h/Pos.10) * L
Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 23

Tableau 4.1-C : Caractéristiques pour les vannes AVIO


DGEMRH Vannes AVIO Tab. 4.1-C
Code Caractéristiques des vannes
Charge
AVIO r/s Rayon Section du pertuis
Max
r(rayon)/S(section) r S L(largeur) hmax JM

HC BC cm dm² cm cm cm
28/6 28 6 25 25 112
36/10 36 10 32 32 140
45/16 45 16 40 40 180
45/32 45 32 80 40 90
56/25 56 25 50 50 224
56/50 56 50 100 50 112
71/40 71 40 63 63 280
71/80 71 79 125 63 140
90/63 90 64 80 80 355
90/125 90 128 160 80 180
110/100 110 100 100 100 450
110/200 110 200 200 100 224
140/160 140 156 125 125 560
140/315 140 313 250 125 280
160/200 160 196 140 140 630
160/400 160 392 280 140 315
180/250 180 256 160 160 710
180/500 180 504 315 160 355
200/315 200 324 180 180 800
200/630 200 639 355 180 400
220/400 220 400 200 200 900
220/800 220 800 400 200 450
250/500 250 484 220 220 1000
250/1000 250 990 450 220 500
280/630 280 625 250 250 1100
280/1250 280 1 250 500 250 560
Vanne Haute Chute (HC) avec la moité de la section d'une Vanne (BC)

peut supporter une double charge JM.

1 Amont Vanne sur Pertuis en charge Aval

1 = PEamont à Q0 2
2 = PEaval à Q0 = Axe vanne
1 - 2 = JM
S h S = (L x h)/100 S h
L L
Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 24

Tableau 4.1-D : Caractéristiques pour les vannes AVIS


DGEMRH Vannes AVIS Tab. 4.1-D

Code Caractéristiques des vannes


Charge
AVIS r/b Rayon Section utile sous l'axe
Max
r(rayon)/b(largeur) r b S e max gmax JM
2
HC BC cm cm dm cm cm cm
56/106 56 106 65 125 56 40
71/132 71 132 104 160 71 50
90/170 90 170 167 200 90 63
90/190 90 190 207 224 100 36
110/212 110 212 259 250 112 80
110/236 110 236 323 280 125 45
140/265 140 265 406 315 140 100
140/300 140 300 524 355 160 56
160/300 160 300 524 355 160 110
160/335 160 335 662 400 180 63
180/335 180 335 662 400 180 125
180/375 180 375 825 450 200 70
200/375 200 375 825 450 200 140
200/425 200 425 1 036 500 224 80
220/425 220 425 1 036 500 224 160
220/475 220 475 1 294 560 250 90
250/475 250 475 1 294 560 250 180
250/530 250 530 1 624 630 280 100
280/530 280 530 1 624 630 280 200
280/600 280 600 2 063 710 315 110

Vanne Haute Chute (HC) peut supporter une double charge JM

par rapport à une Vanne (BC) de la même section

Amont Aval
Pertuis ouvert
a
1 1 = PEamont à Q0 emax
2 = PEaval à Q0 = Axe vanne 2
3 = Définition du pertuis à l'amont
c 4 = Section à l'aval du tablier
3 1 - 2 = JM S gmax
S = (b + e) x (g/200) 4
b b
Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 25

Tableau 4.2-A : Mesure du débit pour les vannes AVIO


DGEMRH Mesure du débit de la vanne AVIO Tab. 4.2-A

Zone : Distributeur XX (Sup. = ) Coefficient

3
N'D Formule : Qd = μ*S*√ 2g Δh ( m /s ) Contraction

Casier : Vanne R0 r S L hmax Pos. Caractéristiques μ


Boloni/N'D AVIO AVIO cm dm² cm cm N° Unites =
Sup. (ha) : Données 220/800 BC 220 800 400 200 10 A remplir 0,88
15 000 Position (No) sur flotteur et ouverture pertuis (h) de la Vanne AVIO

N° Pos. 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

h (cm) 0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200

S (m2) 0,00 0,80 1,60 2,40 3,20 4,00 4,80 5,60 6,40 7,20 8,00
3
Δh (cm) Débit de la Vanne (m /s)
1 0,00 0,31 0,62 0,94 1,25 1,56 1,87 2,18 2,49 2,81 3,12
2 0,00 0,44 0,88 1,32 1,76 2,20 2,65 3,09 3,53 3,97 4,41
3 0,00 0,54 1,08 1,62 2,16 2,70 3,24 3,78 4,32 4,86 5,40
4 0,00 0,62 1,25 1,87 2,49 3,12 3,74 4,37 4,99 5,61 6,24
5 0,00 0,70 1,39 2,09 2,79 3,49 4,18 4,88 5,58 6,28 6,97
6 0,00 0,76 1,53 2,29 3,06 3,82 4,58 5,35 6,11 6,87 7,64
8 0,00 0,88 1,76 2,65 3,53 4,41 5,29 6,17 7,06 7,94 8,82
10 0,00 0,99 1,97 2,96 3,94 4,93 5,92 6,90 7,89 8,87 9,86
12 0,00 1,08 2,16 3,24 4,32 5,40 6,48 7,56 8,64 9,72 10,80
15 0,00 1,21 2,42 3,62 4,83 6,04 7,25 8,45 9,66 10,87 12,08
16 0,00 1,25 2,49 3,74 4,99 6,24 7,48 8,73 9,98 11,23 12,47
18 0,00 1,32 2,65 3,97 5,29 6,61 7,94 9,26 10,58 11,91 13,23
20 0,00 1,39 2,79 4,18 5,58 6,97 8,37 9,76 11,16 12,55 13,95
22 0,00 1,46 2,93 4,39 5,85 7,31 8,78 10,24 11,70 13,16 14,63
24 0,00 1,53 3,06 4,58 6,11 7,64 9,17 10,69 12,22 13,75 15,28
26 0,00 1,59 3,18 4,77 6,36 7,95 9,54 11,13 12,72 14,31 15,90
28 0,00 1,65 3,30 4,95 6,60 8,25 9,90 11,55 13,20 14,85 16,50
30 0,00 1,71 3,42 5,12 6,83 8,54 10,25 11,96 13,66 15,37 17,08
Voir Tableaux 4.1-A-B : Calcul de l'ouverture sous la vanne (tablier) suivant les positions sur flotteur
Cotes PE (IGN-ON)
(1) = PEmax am ont à Q0 m+ Eamont Eaval
1 Tablier
(2) = PEmin am ont à Qm ax m+ Contre-
poids
(3) = PEmax aval à Q0 = Axe vanne m+ 2 Position 10
Vanne Δh
(4) = PEmin aval à Qmax m+ Ouverture pertuis ouverte
sous la vanne 3 Axe 10 3
(5) = Cote zéro à E. am ont = m+
Vanne D Flotteur
(6) = Cote zéro à E. aval = m+ ouverte hmax 0
4
hmax Bac
L =9
(7) = Cote du seuil sous la vanne = m+ 7 7
Q
(8) = Décrément = D = Cotes (3) - (4) 0,00 m Seuil
(9) = h max = Cotes (3) - (7) 0,00 m 5 Bord bac de flotteur = cote de référence 6
pour la position du flotteur
Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 26

Tableau 4.2-B : Mesure du débit pour les vannes AVIS


DGEMRH Mesure de débit de la vanne AVIS Tab. 4.2-B

Zone : Distributeur XX (Sup. = ) Coefficient

3
Kolongo Formule : Qd = μ*S*√ 2g Δh ( m /s ) Contraction

Casier : Vanne R0 r b e max gmax Pos. Caractéristiques µ


Kokry AVIS AVIS/HC cm cm cm cm N° Unites =
Sup. (ha) : Données 280/530 HC 280 530 630 280 10 A remplir 1,13
9 000 Position (No) sur flotteur et ouverture pertuis (g) de la Vanne AVIS

N° Pos. 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

g (cm) 0 28 56 84 112 140 168 196 224 252 280

S (m2) 0,00 1,50 3,02 4,58 6,16 7,77 9,41 11,07 12,77 14,49 16,24
3
Δh (cm) Débit de la vanne (m /s)
1 0,00 0,75 1,51 2,29 3,08 3,89 4,71 5,54 6,39 7,25 8,13
2 0,00 1,06 2,14 3,24 4,36 5,50 6,66 7,84 9,04 10,26 11,50
3 0,00 1,30 2,62 3,97 5,34 6,74 8,16 9,60 11,07 12,56 14,08
4 0,00 1,50 3,03 4,58 6,17 7,78 9,42 11,09 12,78 14,51 16,26
5 0,00 1,68 3,38 5,12 6,89 8,70 10,53 12,39 14,29 16,22 18,18
6 0,00 1,84 3,71 5,61 7,55 9,53 11,53 13,58 15,65 17,77 19,91
8 0,00 2,12 4,28 6,48 8,72 11,00 13,32 15,68 18,08 20,51 22,99
10 0,00 2,37 4,79 7,25 9,75 12,30 14,89 17,53 20,21 22,93 25,70
12 0,00 2,60 5,24 7,94 10,68 13,47 16,31 19,20 22,14 25,12 28,16
15 0,00 2,90 5,86 8,87 11,94 15,06 18,24 21,47 24,75 28,09 31,48
16 0,00 3,00 6,05 9,17 12,33 15,56 18,84 22,17 25,56 29,01 32,51
18 0,00 3,18 6,42 9,72 13,08 16,50 19,98 23,52 27,11 30,77 34,49
20 0,00 3,35 6,77 10,25 13,79 17,39 21,06 24,79 28,58 32,43 36,35
22 0,00 3,52 7,10 10,75 14,46 18,24 22,09 26,00 29,98 34,02 38,13
24 0,00 3,67 7,42 11,23 15,10 19,05 23,07 27,15 31,31 35,53 39,82
26 0,00 3,82 7,72 11,68 15,72 19,83 24,01 28,26 32,59 36,98 41,45
28 0,00 3,97 8,01 12,13 16,32 20,58 24,92 29,33 33,82 38,38 43,01
30 0,00 4,11 8,29 12,55 16,89 21,30 25,79 30,36 35,00 39,72 44,52
Voir Tableaux 4.1-A-B : Calcul de l'ouverture sous la vanne (tablier) suivant les positions sur flotteur
Cotes PE (IGN-ON) Eamont Eaval
1 Tablier
(1) = PEmax am ont à Q0 m+ Contre-
poids
(2) = PEmin am ont à Qm ax m+ 2 Position 10
Vanne Δh
(3) = PEmax aval à Q0 = Axe vanne m+ Ouverture
sous la vanne ouverte
(4) = PEmin aval à Qm ax m+ 3 Axe 10 3
Flotteur
e max Vanne D
(5) = Cote zéro à E. am ont = m+ ouverte g max = 9 4
Bac 0
(6) = Cote zéro à E. aval = m+ b gmax
7 7 Q
(7) = Cote du seuil sous la vanne m+ Seuil
(8) = Décrém ent = D = Cotes (3) - (4) 0,00 m 5 6
Bord bac de flotteur = cote de référence
(9) = gmax = Cotes (3) - (7) 0,00 m pour la position du flotteur
Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 27

Tableau 4.3-A : Enregistrement des débits et volumes pour les vannes AVIO
DGEMRH Enregistrements des débits et volumes Tab.4.3-A
Zone: Kolongo Vanne AVIO Coefficient

Casier: Boky Wéré Formule : Q = µ*S*√2gΔh Contraction

Sup.(ha): 4 000 PEamont (alerte) = PEmin à Qmax : m+ AVIO

Vanne R0 r Smax L hmax Pos. Cote zéro échelle μ


2
Régulateur AVIO cm dm cm cm N° Amont Aval =
AVIO 220 800 400 200 10 0,88
Données Calculs
Date PE échelles Heures Débit Volume Vol. Cum
Position Vannes
Amont Aval ouvert. Q Vjour Vcum
A M J
3 3
m+ m+ V1 V2 V3 H/jour m /s m /j m3
2013 7 1 298,63 298,51 4 4 4 24 13,0 1 119 974 1 119 974
2013 7 2 298,63 298,51 4 4 4 24 13,0 1 119 974 2 239 947
2013 7 3 298,63 298,51 4 4 4 24 13,0 1 119 974 3 359 921
2013 7 4 298,63 298,51 4 4 4 24 13,0 1 119 974 4 479 894
2013 7 5 298,63 298,51 4 4 4 24 13,0 1 119 974 5 599 868
2013 7 6 298,63 298,51 4 4 4 24 13,0 1 119 974 6 719 841
2013 7 7 298,63 298,51 4 4 4 24 13,0 1 119 974 7 839 815
2013 7 8 298,63 298,51 4 4 4 24 13,0 1 119 974 8 959 789
2013 7 9 298,63 298,51 4 4 4 24 13,0 1 119 974 10 079 762
2013 7 10 298,63 298,51 4 4 4 24 13,0 1 119 974 11 199 736
2013 7 11 298,63 298,51 4 4 4 24 13,0 1 119 974 12 319 709
2013 7 12 298,63 298,51 4 4 4 24 13,0 1 119 974 13 439 683
2013 7 13 298,63 298,51 4 4 4 24 13,0 1 119 974 14 559 656
2013 7 14 298,63 298,51 5 5 5 24 16,2 1 399 967 15 959 623
2013 7 15 298,63 298,51 5 5 5 24 16,2 1 399 967 17 359 590
2013 7 16 298,68 298,52 5 5 5 24 18,7 1 616 543 18 976 133
2013 7 17 298,68 298,52 5 5 5 24 18,7 1 616 543 20 592 675
2013 7 18 298,68 298,52 5 5 5 24 18,7 1 616 543 22 209 218
2013 7 19 298,68 298,52 5 5 5 24 18,7 1 616 543 23 825 761
2013 7 20 298,68 298,52 5 5 5 24 18,7 1 616 543 25 442 303
2013 7 21 298,68 298,52 5 5 5 24 18,7 1 616 543 27 058 846
2013 7 22 298,68 298,52 5 5 5 24 18,7 1 616 543 28 675 388
2013 7 23 298,68 298,52 5 5 5 24 18,7 1 616 543 30 291 931
2013 7 24 298,68 298,52 5 5 5 24 18,7 1 616 543 31 908 474
2013 7 25 298,68 298,52 5 5 5 24 18,7 1 616 543 33 525 016
2013 7 26 298,68 298,52 5 5 5 24 18,7 1 616 543 35 141 559
2013 7 27 298,68 298,52 5 5 5 24 18,7 1 616 543 36 758 101
2013 7 28 298,68 298,52 5 5 5 24 18,7 1 616 543 38 374 644
2013 7 29 298,68 298,52 4 4 4 24 15,0 1 293 234 39 667 878
2013 7 30 298,68 298,52 4 4 4 24 15,0 1 293 234 40 961 112
2013 7 31 298,68 298,52 4 4 4 24 15,0 1 293 234 42 254 346
Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 28

Tableau 4.3-B : Enregistrements des débits et volumes pour les vannes AVIS
DGEMRH Enregistrements des débits et volumes Tab.4.3-B

Zone: M'Bèwani Vanne AVIS Coefficient

Casier: M'Bèwani Formule : Q = µ*S*√2gΔh Contraction

Sup.(ha): 10 000 PEamont (alerte) = PEmin à Qmax : m+ AVIS

Vanne R0 r b e max gmax Pos. Cote zéro échelle μ


Régulateur AVIS BC cm cm cm cm N° Amont Aval =
AVIS 160/335 BC 160 335 400 180 10 1,13
Données Calculs
Dates PE échelles Heures Débit Volume Vol. Cum
Position Vannes
Amont Aval ouvert. Q Vjour Vcum
A M J
3 3
m+ m+ V1 V2 V3 H/jour m /s m /j m3
2013 7 1 299,82 299,66 4 4 4 24 15,0 1 300 273 1 300 273
2013 7 2 299,82 299,66 4 4 4 24 15,0 1 300 273 2 600 547
2013 7 3 299,82 299,66 4 4 4 24 15,0 1 300 273 3 900 820
2013 7 4 299,82 299,66 4 4 4 24 15,0 1 300 273 5 201 094
2013 7 5 299,82 299,66 4 4 4 24 15,0 1 300 273 6 501 367
2013 7 6 299,82 299,66 4 4 4 24 15,0 1 300 273 7 801 640
2013 7 7 299,82 299,66 4 4 4 24 15,0 1 300 273 9 101 914
2013 7 8 299,82 299,66 4 4 4 24 15,0 1 300 273 10 402 187
2013 7 9 299,82 299,66 4 4 4 24 15,0 1 300 273 11 702 460
2013 7 10 299,82 299,66 4 4 4 24 15,0 1 300 273 13 002 734
2013 7 11 299,82 299,66 4 4 4 24 15,0 1 300 273 14 303 007
2013 7 12 299,82 299,66 4 4 4 24 15,0 1 300 273 15 603 281
2013 7 13 299,82 299,66 4 4 4 24 15,0 1 300 273 16 903 554
2013 7 14 299,82 299,66 4 4 4 24 15,0 1 300 273 18 203 827
2013 7 15 299,82 299,66 4 4 4 24 15,0 1 300 273 19 504 101
2013 7 16 299,82 299,66 4 4 4 24 15,0 1 300 273 20 804 374
2013 7 17 299,82 299,66 4 4 4 24 15,0 1 300 273 22 104 648
2013 7 18 299,79 299,63 5 5 5 24 19,0 1 640 521 23 745 169
2013 7 19 299,79 299,63 5 5 5 24 19,0 1 640 521 25 385 689
2013 7 20 299,79 299,63 5 5 5 24 19,0 1 640 521 27 026 210
2013 7 21 299,79 299,63 5 5 5 24 19,0 1 640 521 28 666 731
2013 7 22 299,79 299,63 5 5 5 24 19,0 1 640 521 30 307 252
2013 7 23 299,79 299,63 5 5 5 24 19,0 1 640 521 31 947 773
2013 7 24 299,79 299,63 5 5 5 24 19,0 1 640 521 33 588 294
2013 7 25 299,79 299,63 5 5 5 24 19,0 1 640 521 35 228 815
2013 7 26 299,79 299,63 6 6 6 24 23,0 1 986 840 37 215 655
2013 7 27 299,79 299,63 6 6 6 24 23,0 1 986 840 39 202 495
2013 7 28 299,79 299,63 6 6 6 24 23,0 1 986 840 41 189 335
2013 7 29 299,79 299,63 4 4 4 24 15,0 1 300 273 42 489 609
2013 7 30 299,79 299,63 4 4 4 24 15,0 1 300 273 43 789 882
2013 7 31 299,79 299,63 4 4 4 24 15,0 1 300 273 45 090 156
Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 29

Tableau 4.4 : Caractéristiques des vannes automatiques installées à l’ON


DGEMRH Caractéristiques des vannes automatiques installées à l'ON Tab. 4.4
Réseau Vannes automatiques AVIO
Position Rayon Section Largeur Hauteur
Distributeur Nombre AVIO Vanne
Zone Vanne (r) (Smax) (L) (hmax)

Prise PV N° A Type cm dm2 cm cm


Macina Boky Wéré R0 1 AVIO 180/500 BC 180 500 315 160

Niono Grüber R0 2 AVIO 220/800 BC 220 800 400 200

N'Débougou N'Débougou R0 3 AVIO 220/800 BC 220 800 400 200


N'Débougou R1 2 AVIO 220/800 BC 220 800 400 200

Réseau Vannes automatiques AVIS


Position Rayon Largeur Largeur Hauteur
Distributeur Nombre AVIS Vanne
Zone Vanne (r) (b) (e max) (gmax)

Prise PV No A Type cm cm cm cm
M'Béwani M'Béwani R0 3 AVIS 160/335 BC 160 335 400 180
M'Béwani R1 3 AVIS 160/335 BC 160 335 400 180
Br. Tiongonii R0 2 AVIS 140/265 HC 140 265 315 140
Koumouna R0 1 AVIS 140/300 BC 140 300 355 160

Macina Boky Wéré R1 1 AVIS 140/300 BC 140 300 355 160


Kokry R0 1 AVIS 280/530 HC 280 530 630 280
Kokry R1 1 AVIS 250/530 BC 250 530 630 280
Kokry R2 1 AVIS 220/425 HC 220 425 500 224
KéMacina R3 1 AVIS 180/335 HC 180 335 400 180
Malibya R0 1 AVIS 280/530 HC 280 530 630 280
Malibya R1 1 AVIS 280/530 HC 280 530 630 280
Malibya R2 1 AVIS 280/530 HC 280 530 630 280

Niono Niono R0 1 AVIS 200/425 BC 200 425 500 224


Retail IV R0 1 AVIS 160/300 HC 160 300 355 160
Retail IV R1 1 AVIS 140/265 HC 140 265 315 140
Retail IV R2 1 AVIS 90/170 HC 90 170 200 90
Retail IV R3 1 AVIS 90/170 HC 90 170 200 90

N'Débougou N'Déb/gou R2 1 AVIS 140/265 HC 140 265 315 140


Br. Est R0 1 AVIS 140/265 HC 140 265 315 140
Br. Est R1 1 AVIS 110/212 HC 110 212 250 112
Br. Est R2 1 AVIS 90/170 HC 90 170 200 90
Siengo R0 2 AVIS 140/265 HC 140 265 315 140
Rigande R1 2 AVIS 140/265 HC 140 265 315 140
Tigabougou R2 2 AVIS 140/265 HC 140 265 315 140
Siengo Ext. R3 1 AVIS 160/300 HC 160 300 355 160

Kouroumari Sokolo R0 2 AVIS 180/335 HC 180 335 400 180


Sokolo R1 2 AVIS 180/335 HC 180 335 400 180
MCA R0 3 AVIS 180/335 HC 180 335 400 180
MCA R1 3 AVIS 160/300 HC 160 300 355 160
MCA R2 3 AVIS 140/265 HC 140 265 315 140

Total 34 54
Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 30

2.4. Réseau partiteur


Toutes les prises de partiteur ont été équipées des vannes plates ou des modules à masques du type
L ou C.
Avec le débit demandé (somme des débits demandés des arroseurs sur le partiteur) l’aiguadier peut
réguler l’ouverture (h) nécessaire de la prise ou le nombre de vannes à ouvrir sur le module à
masques.
Les Tableaux 5 donnent les plans schématiques ainsi que la mesure du débit et l’enregistrement
des débits et volumes d’eau d’irrigation pour les prises (vannes plates) du réseau partiteur.
Les Tableaux 6 donnent les plans schématiques ainsi que la mesure du débit et l’enregistrement
des débits et volumes d’eau d’irrigation pour les prises (modules à masques) du réseau partiteur.

2.4.1. Prises équipées de vannes plates


L’ouverture de la prise sous la vanne est une fonction de la forme de la prise (rectangle ou cercle)
et de sa vanne de fermeture (rectangle ou cercle).
A l’ON sur des prises de partiteur, trois différents types de prises sont à distinguer :
• a) Prise rectangulaire (buse) et vanne rectangulaire (environ 95 % de cas) ;
• b) Prise circulaire (buse) et vanne rectangulaire (environ 5 % de cas) ;
• c) Prise circulaire (buse) et vanne circulaire (quelques cas).
Pour le calcul de l’ouverture de la prise sous la vanne : Voir le Tableau 5.1 ci-après.

Observation
L’avantage de l’utilisation de la vanne plate est la faible perte de charge (par rapport aux modules à
masques) pour transiter un débit. Voir les Annexes 3 et 4 sur les vannes plates et les modules à
masques.
Pour la mesure de débit de la vanne plate les caractéristiques suivantes doivent être connues :
• Largeur de la prise sous la vanne (L) ;
• Nombre de dents actives du mécanisme de crémaillère (correspond à l’ouverture de la prise
sous la vanne) ;
• Nombre de dents mortes (non actives) ;
• Hauteur d’une (1) dent ;
• Perte de charge (Δh) entre le PE amont et le PE aval.
Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 31

Le débit (Q) qui passe par l’ouverture de la prise sous la vanne (S) avec une perte de charge (Δh)
est donné par la formule suivante :

Formule : Q = μ ∗ S ∗ h ∗ 2g∆h dont :

Q = débit en (m3/s) ;
μ = coefficient de contraction = 0,65 (-) ;
S = ouverture de la prise sous la vanne en (m2) ;
h = hauteur de l’ouverture de la prise en (m) ;
g = accélération de la pesanteur = 9,81 (m/s2) ;
Δh = perte de charge (=PE amont – PE aval) en (m).
Exemple de mesure de débit (prise et vanne rectangulaire): Voir le Tableau 5.2-A ci-après.
• Vanne plate sur partiteur XX ;
• Largeur de l’ouverture (L) : 1,2 m ;
• Nombre de dents comptées : 20 ;
• Nombre de dents mortes : 5 ;
• Nombre de dents actives : = 20 – 5 = 15 ;
• Hauteur d’une (1) dent : 2 cm ;
• Perte de charge Δh : 14 cm ;
• Débit suivant le tableau : 0,39 m3/s = 390 l/s.
Exemple d’enregistrement de débit (prise et vanne rectangulaire) : Voir le Tableau 5.3-A ci-
après.
• Débit et volume enregistrés pour la vanne : 0,39 m3/s = 34 000 m3/jour ;
• Le volume total enregistré durant le mois de juillet s’élève à 1 477 000 m3.
Exemple de mesure de débit (prise circulaire/vanne rectangulaire): Voir le Tableau 5.2-B ci-
après.
• Vanne plate sur partiteur XX ;
• Diamètre de l’ouverture (D) : 1,0 m ;
• Nombre de dents comptées : 55 ;
• Nombre de dents mortes : 11 ;
• Nombre de dents actives : = 55 – 11 = 44 ;
• Hauteur d’une (1) dent : 1 cm ;
• Perte de charge Δh : 14 cm ;
• Débit suivant le tableau : 0,36 m3/s = 360 l/s.
Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 32

Exemple d’enregistrement de débit (prise circulaire/vanne rectangulaire) : Voir le Tableau 5.3-B


ci-après.
• Débit enregistré pour la vanne : 0,36 m3/s = 31 000 m3/jour ;
• Le volume total enregistré durant le mois de juillet s’élève à 760 000 m3.
2.4.2. Prises équipées de modules à masques
Le débit requis (Q) d’un module à masques est donné par la formule suivante :

Formule : Q = C ∗ L ∗ h 3/2 (m3/s), dont,


Q = débit du module (m3/s) ;
C = coefficient de contraction = 1,4 ;
L = largeur du module (m) ;
h = lame d’eau déversante sur le seuil du module (m).
Le PEnom (à maintenir pour garantir le débit) dans le canal par rapport au seuil du module est la
lame d’eau sur le seuil du module : h = Hs.
Exemple de mesure de débit (Module à masques du type L1) : Voir le Tableau 6.1 ci-après.
• Module à masques : Type L1 avec sectionnement 2x50 l/s, 1x 100 l/s, 2x200 l/s et 1x400 l/s ;
• Toutes les six vannes ouvertes : La largeur (L) = 2x10 +1x20 +2x40 + 1x80 cm = 200 cm =
2,0 m ;
• Lame d’eau sur le seuil (mesurée à 1 m de distance) : h = 50 cm = 0,50 m ;
• Q = 1,4 x 2,0 x 0,503/2 = 0,990 m3/s ≈ 1,0 m3/s =1 000 l/s = 86 400 m3/jour (vannes ouvertes
(24h)) ;
• Le débit par cm de largeur = 1 000 l/s / 200 cm = 5 l/s/cm, (typiquement pour les modules type
L1 et L2).
Exemple d’enregistrement de débit (Module à masques du type L1) : Voir le Tableau 6.2 ci-
après.
• Débit enregistré pour la vanne : 1 m3/s = 86 400 m3/jour ;
• Le volume total enregistré durant le mois de juillet s’élève à 1 987 200 m3.
2.4.3. Points de mesure et d’enregistrement des débits et volumes
Les points de mesure et d’enregistrement des débits et volumes portent sur les prises des partiteurs
y compris des prises des arroseurs indépendants de toutes les zones.
Le Service de Gestion Eau de la zone est responsable des mesures et enregistrements du réseau
secondaire.
Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 33

Les variations des PE sont faibles et entrainent de faibles variations de débits. De ce fait une (01)
mesure et enregistrement par 24h (à 08h 00) fournit assez de précisions sur les débits et volumes.
Les caractéristiques de tous les types de vannes plates sur les prises de partiteur ont été inventoriées
et sont présentés dans des tableaux de mesure et d’enregistrement, inclus dans l’Annexe 3.

Prise partiteur KO1, vanne plate sur le distributeur


de Kouia
Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 34

Tableau 5 : Réseau partiteur (vannes plates) : mesure du débit et enregistrement des débits et
volumes
Tableau 5.1 : Calcul de l’ouverture de la prise sous la vanne

DGEMRH Calcul de l'ouverture sous la prise de la vanne (S) Tab. 5.1

Buse rectangulaire / Vanne rectangulaire (dallot)

Superficie de l'ouverture de la prisesous la vanne (S) :


= h * L (m2)
Vanne
Exemple :
Ouverture (S) Debit (Q) Q = µ*S*Ѵ2gΔh
h= 0,44 m Δh = 0,14 m
L= 1,00 m g= 9,81 m/s 2
S= 0,44 m2 µ= 0,65 -
Q= 0,47 m3/s
Vitesse dans l'ouverture = Q/S = 1,08 m/s

Δh
h S S
L h Q

Buse circulaire / Vanne rectangulaire


Superficie secteur :
= α (D/2)2 = (D/2)2*acos(1-2h/D)
Superficie triangle :
Vanne = x*(D/2 - h) = (Dh - h2 )0.5*(D/2 - h)
=2*(D/2)2*((h/D - (h/D)2)0.5*(1 - 2h/D))

Superficie segment = superficie secteur - superficie triangle


D = diamètre de la buse/vanne
Cosα = ((D/2)-h)/(D/2) S
Superficie segment = ouverture sous la vanne (S)
α = acos(1-2h/D)
= (D/2)2*(acos(1-2h/D)- 2*(h/D - (h/D)2)0.5 *(1 - 2h/D))
x = (Dh -h2)( 0,5)
Exemple :

D/2 Ouverture (S) Debit (Q)
D/2-h h= 0,44 m Δh = 0,14 m
x x
D= 1,00 m g= 9,81 m/s 2
S h
S= 0,33 m2 µ= 0,65 -
Q= 0,359 m3/s
•Buse circulaire / Vanne circulaire Vitesse dans l'ouverture = Q/S = 1,08 m/s

Superficie ouverture sous la vanne (S) =


Superficie segment vanne - superficie segment buse
Vanne Superficie segment = ouverture sous la vanne
D = diamètre de la buse/vanne = (D/2)^2*
((acos(-h/D)-2*((0.5+0.5*h/D)-(0.5+0.5*h/D)^(2))^(0.5)*(-h/D))
D/2 -(acos(h/D)-2*((0.5-0.5*h/D )-(0.5-0.5*h/D)^(2))^(0.5)*(h/D)))
h/2
Exemple :
h/2
D/2 Ouverture (S) Debit (Q)
h= 0,44 m Δh = 0,14 m
(D-h)/2
D= 1,00 m g= 9,81 m/s 2
S= 0,43 m2 µ= 0,65 -
S h (D+h)/2 Q= 0,458 m3/s
Vitesse dans l'ouverture = Q/S = 1,08 m/s
Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 35

Tableau 5.2-A : Mesure du débit d’une vanne plate (prise et vanne rectangulaire)
DGEMRH Mesure de débit de la vanne plate Tab.5.2-A
Vanne de prise Partiteur XX ( Sup. = 487 ha ) Coefficient
Largeur (m) = 1,2 Section rectangulaire Contract.
1 dent (cm) = 2 Débit de partiteur : Qp = µ*h*L*√ 2gΔ h ( m3/s ) µ= 0,65
Crém. Haut. Section Perte de charge (Δh en cm)
N° h S=hxL
2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 25 30 35 40 50
Dents cm m2
5 0 0 0
6 2 0,02 0,01 0,01 0,02 0,02 0,02 0,02 0,03 0,03 0,03 0,03 0,03 0,04 0,04 0,04 0,05
7 4 0,05 0,02 0,03 0,03 0,04 0,04 0,05 0,05 0,06 0,06 0,06 0,07 0,08 0,08 0,09 0,10
8 6 0,07 0,03 0,04 0,05 0,06 0,07 0,07 0,08 0,08 0,09 0,09 0,10 0,11 0,12 0,13 0,15
9 8 0,10 0,04 0,06 0,07 0,08 0,09 0,10 0,10 0,11 0,12 0,12 0,14 0,15 0,17 0,18 0,20
10 10 0,12 0,05 0,07 0,09 0,10 0,11 0,12 0,13 0,14 0,15 0,16 0,17 0,19 0,21 0,22 0,25
11 12 0,14 0,06 0,08 0,10 0,12 0,13 0,14 0,16 0,17 0,18 0,19 0,21 0,23 0,25 0,26 0,30
12 14 0,17 0,07 0,10 0,12 0,14 0,15 0,17 0,18 0,20 0,21 0,22 0,24 0,27 0,29 0,31 0,35
13 16 0,19 0,08 0,11 0,14 0,16 0,18 0,19 0,21 0,22 0,24 0,25 0,28 0,31 0,33 0,35 0,39
14 18 0,22 0,09 0,13 0,15 0,18 0,20 0,22 0,23 0,25 0,27 0,28 0,31 0,34 0,37 0,40 0,44
15 20 0,24 0,10 0,14 0,17 0,20 0,22 0,24 0,26 0,28 0,30 0,31 0,35 0,38 0,41 0,44 0,49
16 22 0,26 0,11 0,15 0,19 0,22 0,24 0,27 0,29 0,31 0,33 0,34 0,38 0,42 0,45 0,49 0,54
18 26 0,31 0,13 0,18 0,22 0,26 0,29 0,31 0,34 0,36 0,38 0,41 0,45 0,50 0,54 0,57 0,64
20 30 0,36 0,15 0,21 0,26 0,30 0,33 0,36 0,39 0,42 0,44 0,47 0,52 0,57 0,62 0,66 0,74
22 34 0,41 0,17 0,24 0,29 0,34 0,37 0,41 0,44 0,47 0,50 0,53 0,59 0,65 0,70 0,75 0,84
24 38 0,46 0,19 0,26 0,32 0,37 0,42 0,46 0,50 0,53 0,56 0,59 0,66 0,73 0,78 0,84 0,94
25 40 0,48 0,20 0,28 0,34 0,39 0,44 0,48 0,52 0,56 0,59 0,62 0,70 0,76 0,83 0,88 0,99
30 50 0,60 0,25 0,35 0,43 0,49 0,55 0,60 0,65 0,70 0,74 0,78 0,87 0,95 1,03 1,10 1,23
35 60 0,72 0,30 0,42 0,51 0,59 0,66 0,72 0,78 0,84 0,89 0,94 1,05 1,15 1,24 1,32 1,48
40 70 0,84 0,35 0,49 0,60 0,69 0,77 0,85 0,91 0,98 1,04 1,09 1,22 1,34 1,44 1,54 1,73
45 80 0,96 0,39 0,56 0,68 0,79 0,88 0,97 1,04 1,12 1,18 1,25 1,39 1,53 1,65 1,76 1,97
Vitesse d'eau (m /s) 0,41 0,58 0,71 0,82 0,92 1,01 1,09 1,16 1,23 1,30 1,45 1,59 1,72 1,84 2,05

Plan schématique d'une vanne plate (section rectangulaire)

Cote zéro échelle amont : 293,00 m+


Cote nominal échelle amont : 294,53 m+
Dents mortes Hauteur Cote zéro échelle aval : 293,00 m+
Nombre de dents 1 dent Cote nominal échelle aval : 294,28 m+

Amont (Crémaillère) Section ouverture Aval


S = L * h (m 2)
Distributeur Partiteur
(Canal principal) (Canal secondair)
h hmax
L
PE amont (m+) PE aval (m+)

Lecture
Piste en laterite Δh Lecture

Qd hmax Qp
Qp h (ouverture)
293,00 Cote zéro 293,00
Cote zéro échelle
échelle
Perte de Charge = Δh = PE amont - PE aval (m)

Exemple :
Débit nécessaire = 0,39 m3/s Nombre de
Δh mesurée = 14 cm dents = 20
Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 36

Tableau 5.2-B : Mesure du débit d’une vanne plate (prise circulaire et vanne rectangulaire)
DGEMRH Mesure de débit de la vanne plate Tab.5.2-B

Vanne de prise Partiteur XX (Sup. = 358 ha) Coefficient

Diam ètre buse (cm ) = 100 Section circulaire Contract.

1 Dent (cm) = 1 Débit de partiteur : Qp = μ*S*√2gΔh (m3/s) μ= 0,65

N° h h/D Section Perte de charge (Δh en cm)

Dent (cm) (-) (m²) 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 25 30 35 40 50

11 0 0 0 0
12 1,0 0,01 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
14 3,0 0,03 0,01 0,00 0,00 0,00 0,01 0,01 0,01 0,01 0,01 0,01 0,01 0,01 0,01 0,01 0,01 0,01
16 5,0 0,05 0,01 0,01 0,01 0,01 0,01 0,01 0,01 0,02 0,02 0,02 0,02 0,02 0,02 0,03 0,03 0,03
18 7,0 0,07 0,02 0,01 0,01 0,02 0,02 0,02 0,02 0,03 0,03 0,03 0,03 0,03 0,04 0,04 0,04 0,05
20 9,0 0,09 0,04 0,01 0,02 0,02 0,03 0,03 0,03 0,04 0,04 0,04 0,05 0,05 0,06 0,06 0,06 0,07
22 11,0 0,11 0,05 0,02 0,03 0,03 0,04 0,04 0,05 0,05 0,05 0,06 0,06 0,07 0,07 0,08 0,09 0,10
24 13,0 0,13 0,06 0,02 0,03 0,04 0,05 0,05 0,06 0,06 0,07 0,07 0,08 0,09 0,09 0,10 0,11 0,12
26 15,0 0,15 0,07 0,03 0,04 0,05 0,06 0,07 0,07 0,08 0,09 0,09 0,10 0,11 0,12 0,13 0,13 0,15
28 17,0 0,17 0,09 0,04 0,05 0,06 0,07 0,08 0,09 0,10 0,10 0,11 0,11 0,13 0,14 0,15 0,16 0,18
30 19,0 0,19 0,10 0,04 0,06 0,07 0,08 0,09 0,10 0,11 0,12 0,13 0,13 0,15 0,16 0,18 0,19 0,21
32 21,0 0,21 0,12 0,05 0,07 0,08 0,10 0,11 0,12 0,13 0,14 0,15 0,15 0,17 0,19 0,20 0,22 0,24
34 23,0 0,23 0,14 0,06 0,08 0,10 0,11 0,12 0,14 0,15 0,16 0,17 0,18 0,20 0,22 0,23 0,25 0,28
36 25,0 0,25 0,15 0,06 0,09 0,11 0,13 0,14 0,15 0,17 0,18 0,19 0,20 0,22 0,24 0,26 0,28 0,31
38 27,0 0,27 0,17 0,07 0,10 0,12 0,14 0,16 0,17 0,18 0,20 0,21 0,22 0,25 0,27 0,29 0,31 0,35
40 29,0 0,29 0,19 0,08 0,11 0,13 0,15 0,17 0,19 0,20 0,22 0,23 0,24 0,27 0,30 0,32 0,34 0,39
42 31,0 0,31 0,21 0,08 0,12 0,15 0,17 0,19 0,21 0,22 0,24 0,25 0,27 0,30 0,33 0,35 0,38 0,42
44 33,0 0,33 0,23 0,09 0,13 0,16 0,18 0,21 0,23 0,24 0,26 0,28 0,29 0,33 0,36 0,39 0,41 0,46
46 35,0 0,35 0,24 0,10 0,14 0,17 0,20 0,22 0,24 0,26 0,28 0,30 0,32 0,35 0,39 0,42 0,45 0,50
48 37,0 0,37 0,26 0,11 0,15 0,19 0,22 0,24 0,26 0,28 0,30 0,32 0,34 0,38 0,42 0,45 0,48 0,54
50 39,0 0,39 0,28 0,12 0,16 0,20 0,23 0,26 0,28 0,31 0,33 0,35 0,37 0,41 0,45 0,48 0,52 0,58
55 44,0 0,44 0,33 0,14 0,19 0,23 0,27 0,30 0,33 0,36 0,38 0,41 0,43 0,48 0,53 0,57 0,61 0,68
60 49,0 0,49 0,38 0,16 0,22 0,27 0,31 0,35 0,38 0,41 0,44 0,47 0,49 0,55 0,60 0,65 0,70 0,78
65 54,0 0,54 0,43 0,18 0,25 0,31 0,35 0,39 0,43 0,47 0,50 0,53 0,56 0,62 0,68 0,74 0,79 0,88
70 59,0 0,59 0,48 0,20 0,28 0,34 0,39 0,44 0,48 0,52 0,56 0,59 0,62 0,69 0,76 0,82 0,88 0,98
75 64,0 0,64 0,53 0,22 0,31 0,37 0,43 0,48 0,53 0,57 0,61 0,65 0,68 0,76 0,84 0,90 0,97 1,08
80 69,0 0,69 0,58 0,24 0,33 0,41 0,47 0,53 0,58 0,62 0,67 0,71 0,74 0,83 0,91 0,99 1,05 1,18
85 74,0 0,74 0,62 0,25 0,36 0,44 0,51 0,57 0,62 0,67 0,72 0,76 0,80 0,90 0,98 1,06 1,14 1,27
90 79,0 0,79 0,67 0,27 0,38 0,47 0,54 0,61 0,66 0,72 0,77 0,81 0,86 0,96 1,05 1,13 1,21 1,36
95 84,0 0,84 0,70 0,29 0,41 0,50 0,57 0,64 0,70 0,76 0,81 0,86 0,91 1,01 1,11 1,20 1,28 1,43
100 89,0 0,89 0,74 0,30 0,43 0,52 0,60 0,67 0,74 0,80 0,85 0,90 0,95 1,06 1,17 1,26 1,35 1,50
105 94,0 0,94 0,77 0,31 0,44 0,54 0,62 0,70 0,76 0,83 0,88 0,94 0,99 1,10 1,21 1,31 1,40 1,56
110 99,0 0,99 0,78 0,32 0,45 0,55 0,64 0,71 0,78 0,85 0,90 0,96 1,01 1,13 1,24 1,34 1,43 1,60
111 100,0 1,00 0,79 0,32 0,45 0,55 0,64 0,72 0,78 0,85 0,90 0,96 1,01 1,13 1,24 1,34 1,43 1,60
Vitesse d'eau (m/s) 0,41 0,58 0,71 0,81 0,91 1,00 1,08 1,15 1,22 1,29 1,44 1,58 1,70 1,82 2,04

Plan schématique d'une vanne plate (section circulaire)

Section ouverture Cote zéro échelle amont : 293,00 m+


Cote nominale échelle amont : 294,53 m+
Cote zéro échelle aval : 293,00 m+
Diamètre (D) Cote nominale échelle aval : 294,28 m+
Hauteur 1 dent
Section
ouverture PdCh = Δh = PEamont - PEaval (m)

PEamont (m+)
Lecture
Vanne PEaval (m+)
Δh
Distributeur Lecture Partiteur

293,00 Diamètre (D) 293,00


Cote zéro échelle Cote zéro échelle

Echelle amont Section (S) Exemple :


h
Débit nécessaire = 0,36 m 3/s
Δh mesurée = 14 cm
Nombre de dents = 55
Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 37

Tableau 5.3-A : Enregistrement des débits et volumes d’une vanne plate (prise et vanne
rectangulaire)
Enregistrement des débits et volumes
DGEMRH Formule vanne plate : Q = µ*L*h*√2gΔh Tab. 5.3-A
Section rectangulaire
Description Données
Zone : Kouroumari Dents mortes : 5 No
Casier : Sokolo Hauteur 1 dent : 2 cm
Sup. Casier(ha) : 5 234 Largeur ouverture (L) : 1,20 m
Canal secondaire : K5 Coeff. de contraction (µ) : 0,65 -
Sup. CS (ha) : 500 Cote zéro E. amont : 293,00 m+
Code échelle : K5-1 Cote zéro E. aval : 293,00 m+

Lectures : 1 x par jour à 08.00h

Dates Données (à remplir jounalièrement) Calculs


Lect. échelles PE échelles Nom. Heures Débit Volume Vol. Cum.
Année Mois Jour
Amont Aval Amont Aval Dents ouvertes Q V/jour. Vcum.
3 3
A M J m m PE(m+) PE(m+) No H/jour m /s 1000 m /j 1000 m3
11 6 1 1,52 1,38 294,52 294,38 20 24 0,39 34 34
11 6 2 1,52 1,38 294,52 294,38 20 24 0,39 34 67
11 6 3 1,52 1,38 294,52 294,38 20 24 0,39 34 101
11 6 4 1,52 1,38 294,52 294,38 20 24 0,39 34 134
11 6 5 1,52 1,38 294,52 294,38 20 24 0,39 34 168
11 6 6 1,52 1,38 294,52 294,38 20 24 0,39 34 201
11 6 7 1,52 1,38 294,52 294,38 20 24 0,39 34 235
11 6 8 1,55 1,42 294,55 294,42 20 24 0,37 32 267
11 6 9 1,55 1,42 294,55 294,42 20 24 0,37 32 299
11 6 10 1,55 1,42 294,55 294,42 20 24 0,37 32 331
11 6 11 1,55 1,42 294,55 294,42 20 24 0,37 32 364
11 6 12 1,55 1,42 294,55 294,42 20 24 0,37 32 396
11 6 13 1,55 1,42 294,55 294,42 30 24 0,62 54 450
11 6 14 1,58 1,45 294,58 294,45 30 24 0,62 54 504
11 6 15 1,58 1,45 294,58 294,45 32 24 0,67 58 562
11 6 16 1,58 1,45 294,58 294,45 32 24 0,67 58 620
11 6 17 1,58 1,45 294,58 294,45 32 24 0,67 58 678
11 6 18 1,58 1,45 294,58 294,45 32 24 0,67 58 736
11 6 19 1,58 1,45 294,58 294,45 32 24 0,67 58 794
11 6 20 1,58 1,45 294,58 294,45 32 24 0,67 58 852
11 6 21 1,58 1,45 294,58 294,45 32 24 0,67 58 910
11 6 22 1,58 1,45 294,58 294,45 32 24 0,67 58 969
11 6 23 1,58 1,45 294,58 294,45 32 24 0,67 58 1 027
11 6 24 1,58 1,45 294,58 294,45 32 24 0,67 58 1 085
11 6 25 1,58 1,45 294,58 294,45 32 24 0,67 58 1 143
11 6 26 1,48 1,4 294,48 294,40 38 24 0,64 56 1 199
11 6 27 1,48 1,40 294,48 294,40 38 24 0,64 56 1 254
11 6 28 1,48 1,40 294,48 294,40 38 24 0,64 56 1 310
11 6 29 1,48 1,40 294,48 294,40 38 24 0,64 56 1 366
11 6 30 1,48 1,40 294,48 294,40 38 24 0,64 56 1 422
11 6 31 1,48 1,40 294,48 294,40 38 24 0,64 56 1 477
Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 38

Tableau 5.3-B : Enregistrement des débits et volumes d’une vanne plate (prise circulaire et vanne
rectangulaire)
Enregistrements des débits et volumes
DGEMRH Formule vanne plate : Q = µ*S*√2gΔh Tab.5.3-B
Section circulaire
Description Données
Zone : Kouroumary Dents mortes : 11 No

Casier : Sokolo Hauteur 1 dent : 1 cm


Sup. Casier (ha) : 5234 Diamètre buse : 100 cm
Canal secondaire : K5 Coefficient de contracion (µ) : 0,65 -
Sup. CS (ha) : 500 Cote zéro E. amont : 293,00 m+
Code échelle : K5-1 Cote zéro E. aval : 293,00 m+

Lecture : 1 x par jour à 08.00h

Dates Données (à remplir journalièrement) Calculs


Lect. échelles PE échelles Nom. Heures Débit Volume Vol. Cum
Année Mois Date
Amont Aval Amont Aval Dents ouvertes Q V/jour Vcum.
3 3
A M J m m PE(m+) PE(m+) No H/jour m /s 1000 m /j 1000 m3
11 6 1 1,52 1,38 294,52 294,38 55 24 0,36 31 31
11 6 2 1,52 1,38 294,52 294,38 61 24 0,42 37 68
11 6 3 1,52 1,40 294,52 294,40 111 24 0,78 68 135
11 6 4 1,52 1,38 294,52 294,38 18 24 0,03 2 138
11 6 5 1,52 1,38 294,52 294,38 20 24 0,04 3 141
11 6 6 1,52 1,38 294,52 294,38 22 24 0,05 4 145
11 6 7 1,52 1,38 294,52 294,38 24 24 0,06 6 151
11 6 8 1,52 1,38 294,52 294,38 26 24 0,08 7 158
11 6 9 1,52 1,38 294,52 294,38 28 24 0,10 8 166
11 6 10 1,52 1,38 294,52 294,38 30 24 0,11 10 176
11 6 11 1,52 1,38 294,52 294,38 32 24 0,13 11 187
11 6 12 1,52 1,38 294,52 294,38 34 24 0,15 13 199
11 6 13 1,52 1,38 294,52 294,38 36 24 0,17 14 214
11 6 14 1,52 1,38 294,52 294,38 38 24 0,18 16 230
11 6 15 1,52 1,38 294,52 294,38 40 24 0,20 18 247
11 6 16 1,52 1,38 294,52 294,38 42 24 0,22 19 267
11 6 17 1,52 1,38 294,52 294,38 44 24 0,24 21 288
11 6 18 1,52 1,38 294,52 294,38 46 24 0,26 23 310
11 6 19 1,52 1,38 294,52 294,38 60 24 0,41 36 346
11 6 20 1,52 1,38 294,52 294,38 50 24 0,31 26 372
11 6 21 1,52 1,38 294,52 294,38 55 24 0,36 31 403
11 6 22 1,52 1,38 294,52 294,38 60 24 0,41 36 439
11 6 23 1,52 1,38 294,52 294,38 60 24 0,41 36 475
11 6 24 1,52 1,38 294,52 294,38 60 24 0,41 36 510
11 6 25 1,52 1,38 294,52 294,38 60 24 0,41 36 546
11 6 26 1,52 1,38 294,52 294,38 60 24 0,41 36 582
11 6 27 1,52 1,38 294,52 294,38 60 24 0,41 36 617
11 6 28 1,52 1,38 294,52 294,38 60 24 0,41 36 653
11 6 29 1,52 1,38 294,52 294,38 60 24 0,41 36 689
11 6 30 1,52 1,38 294,52 294,38 60 24 0,41 36 724
11 6 31 1,52 1,38 294,52 294,38 60 24 0,41 36 760
Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 39

Tableau 6 : Réseau partiteur (modules à masques) : mesure du débit et enregistrement des débits et volumes
Tableau 6.1 : Mesure du débit d’un module à masques
Lame d'eau (h) sur le seuil (cm)
90
Mesure de débit d'un Module à masques
85 Tab. 6.1
80 Type C : (10 litres/s/cm)
80
75
Q = C L h3/2, dont
70

65 C = 1.4 = coefficient de contraction C = 1.4


60 L = 1 m (largeur du seuil)
55 h = lame d'eau sur seuil = 0,17, 0,27, 0,50, 080
50 Type m
L : (5 litres/s/cm)
50 Q = débit (m3/s/ml)
45

40

35
PE Echelle
30
Type XX : (2 litres/s/cm) Seuil module
27
25
h
20
Type X : (1 litre/s/cm) h=0 Q
17
15

10 h = 0 de l'échelle
5
correspond
avec la crete
Debitdu(Q)
seuilen litres/seconde/ml
0
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1 000 1 100
Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 40

Tableau 6.2 : Enregistrement des débits et volumes d’un Module à masques


Enregistrement des débits et volumes
DGEMRH Module à masques Tab. 6.2
Type : L1 : (2x50 +1x100+2x200+1x400)
Description
Zone : Module avec six vannes
Casier :
Partiteur :
Sup. Partiteur (ha) :
Arroseur :
Vannes ouvertes Vannes fermées
Sup. Arroseur (ha) :

Lectures : 1 x par jour à 08.00h

Dates Heures d'ouverure des masques (à remplir jounalièrement)


ée

Fractionnement du module en litres/seconde Volume Vol. Cum.


s

r
Jou
Moi
Ann

50 50 100 200 200 400 V/jour. Vcum.


3
A M J Nombre d'heures d'ouverture / jour m /j m3
11 7 1 24 24 24 24 24 24 86 400 86 400
11 7 2 24 24 24 24 24 24 86 400 172 800
11 7 3 24 24 24 24 24 24 86 400 259 200
11 7 4 24 24 24 24 24 24 86 400 345 600
11 7 5 24 24 24 24 24 24 86 400 432 000
11 7 6 24 24 24 24 24 24 86 400 518 400
11 7 7 24 24 24 24 24 24 86 400 604 800
11 7 8 24 24 24 24 24 24 86 400 691 200
11 7 9 24 24 24 24 24 24 86 400 777 600
11 7 10 24 24 24 24 24 24 86 400 864 000
11 7 11 24 24 24 24 24 24 86 400 950 400
11 7 12 24 24 24 24 24 24 86 400 1 036 800
11 7 13 24 24 24 24 24 24 86 400 1 123 200
11 7 14 24 24 24 24 24 24 86 400 1 209 600
11 7 15 24 24 24 24 24 24 86 400 1 296 000
11 7 16 12 12 12 12 12 12 43 200 1 339 200
11 7 17 12 12 12 12 12 12 43 200 1 382 400
11 7 18 12 12 12 12 12 12 43 200 1 425 600
11 7 19 12 12 12 12 12 12 43 200 1 468 800
11 7 20 12 12 12 12 12 12 43 200 1 512 000
11 7 21 12 12 12 12 12 12 43 200 1 555 200
11 7 22 12 12 12 12 12 12 43 200 1 598 400
11 7 23 12 12 12 12 12 12 43 200 1 641 600
11 7 24 12 12 12 12 12 12 43 200 1 684 800
11 7 25 12 12 12 12 12 12 43 200 1 728 000
11 7 26 12 12 12 12 12 12 43 200 1 771 200
11 7 27 12 12 12 12 12 12 43 200 1 814 400
11 7 28 12 12 12 12 12 12 43 200 1 857 600
11 7 29 12 12 12 12 12 12 43 200 1 900 800
11 7 30 12 12 12 12 12 12 43 200 1 944 000
11 7 31 12 12 12 12 12 12 43 200 1 987 200
Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 41

2.5. Réseau arroseur


Toutes les prises d’arroseur ont été équipées des prises de modules à masques (Type X1 ou X2),
des prises semi-modules ou des prises ToR.
Les Tableaux 7 donnent les plans schématiques ainsi que la mesure du débit et l’enregistrement
des débits et volumes d’eau d’irrigation pour les prises (modules à masques, semi modules et
vannes plates) du réseau arroseur.
2.5.1. Prises équipées de modules à masques
Le débit de la prise est donné par le nombre de vannettes ouvertes (si le PE dans le canal est
maintenu). Ces ouvrages de prise sont bien propices pour faire des tests sur l’efficience de
l’irrigation du réseau tertiaire.
Le débit (Q) qui passe sur le seuil de la prise est donnée par la formule suivante :

Formule : Q = C ∗ L ∗ h 3/2 dont :


Q = débit en (m3/s) ;
C = coefficient de contraction = 1,4 ;
L = largeur (nombre de vannettes ouvertes) du seuil de la prise en (m) ;
h = lame d’eau déversante sur le seuil du module en (m).
Exemple de mesure de débit :
• Module à masques, type X1 ;
• Toutes les trois vannettes ouvertes : L = 5 +10 +15 cm = 30 cm = 0,30 m ;
• Lame d’eau sur le seuil (mesurée à 1m de distance) : h = 17 cm = 0,17 m ;
• Q = 1,4 x 0,30 x 0,173/2 = 0,029 m3/s = 29 l/s ≈ 30 l/s ;
• Le débit par cm de largeur est: 30 l/s / 30 cm = 1 l/s/cm, (typiquement pour les modules type
X1 et X2).

2.5.2. Prises équipées de semi modules


La lame d’eau (h) sur le seuil de la prise est mesurée à environ 1 m à l’amont de la prise.
Le débit (Q) qui passe sur le seuil de la prise est donnée par la formule suivante :

Formule : Q = C ∗ L ∗ h 3/2 dont :


Q = débit en (m3/s) ;
C = coefficient de contraction = 1,8 ;
L = largeur du seuil de la prise en (m) ;
h = lame d’eau déversante sur le seuil en (m)
Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 42

Exemple de mesure de débit :


• Ouvrage semi module avec une largeur (L) de 40 cm = 0,40 m ;
• Lame d’eau sur le seuil : h = 20 cm = 0,20 m ;
• Q = 1,8 x 0,40 x 0,23/2 = 0,064 m3/s = 64 l/s ≈ 60 l/s.
Voir Tableau 7.1 : Mesure du débit d’une prise semi module.
2.5.3. Prises équipées de vannes plates
Les prises ToR sont des ouvrages de buses en béton, souvent d’un diamètre ∅ 500 mm, équipées
des vannes plates : Les débits sont calculés suivant la formule de la vanne plate. Durant la durée de
l’irrigation la vanne est complètement ouverte.

Le débit (Q) qui passe par l’ouverture de la buse (‫ ܁‬ൌ ۲૛ ) avec une perte de charge (Δh) est

donnée par la formule suivante :
π 2
Formule : Q = μ ∗ D ∗ 2g∆h dont :
4
Q = débit en (m3/s) ;
μ = coefficient de contraction = 0,65;
D = diamètre de la buse (m) ;
g = accélération de la pesanteur = 9,81 (m/s2) ;
Δh = perte de charge (=PEamont – PEaval) en (m).
Exemple de mesure de débit :
• Une prise ToR équipée d’une buse avec un diamètre ∅ 500 mm et une perte de charge (Δh) de
10 cm donne un débit d’environ 180 l/s.
N.B : Environ 6 fois plus qu’un module à masques du type X1 ou X2).

2.5.4. Points de mesure et d’enregistrement des débits et volumes


Sur tous les points où cela est nécessaire.

Module à masques de type XX2 (zone de Niono)


Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 43

Hauteur (h) d'eau sur le seuil (cm)


Tableau 7: Réseau arroseur : mesure du débit et enregistrement des débits et volumes
Tableau 7.1: Mesure du débit d’un module à masques
30
29 Mesure de débit en litres / ml Tab. 7.1
28
27 27 MàM Type XX (2 litres/s/cm)
26
25 Q = C L h3/2, dont
24
C = coefficient de contraction Module à masques : C = 1.4
23
22 L = 1 m (largeur du seuil)
21 Q = débit (m3/s/ml) Ouvrage semi- module : C = 1.8
20 h = hauteur d'eau sur seuil (m)
19
18
17 17 MàM Type X (1 litre/s/cm)
16
15
14
13
12
11
10
Echelle
9 Seuil/régulateur
8
77 h
6 h=0 Q
5
4
3
2
1
100 Debit (Q) en litres/seconde/ml
0
33 200
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130 140 150 160 170 180 190 200 210 220
Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 44

Tableau 7.2 : Mesure du débit d’une prise équipée d’une vanne plate
DGEMRH Mesure de debit de la prise (ToR) Tab. 7.2
Données Tuyau Section circulaire
Diam étre Section Formule Qtuyau = µ x (π/4) x D x
2
√ 2g x Δh ( m3/s ) µ = 0,65
Tuyau Tuyau Perte de charge ( Δh ) en cm
2
D= Ф (π/4) x D 5 6 7 8 9 10 12 14 16 18 20 25 30 40 50

cm cm² Débit dans le tuyau en (litres/sec.)


1 0,8 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,2
2 3,1 0,2 0,2 0,2 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,4 0,4 0,4 0,5 0,5 0,6 0,6
4 13 0,8 0,9 1,0 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 1,5 1,6 1,8 2,0 2,3 2,6
5 20 1,3 1,4 1,5 1,6 1,7 1,8 2,0 2,1 2,3 2,4 2,6 2,9 3,1 3,6 4,0
6 28 1,8 2,0 2,2 2,3 2,5 2,6 2,8 3,1 3,3 3,5 3,7 4,1 4,5 5,2 5,8
8 50 3,3 3,6 3,9 4,1 4,4 4,6 5,1 5,5 5,8 6,2 6,5 7,3 8,0 9,2 10
10 79 5 6 6 6 7 7 8 9 9 10 10 11 12 14 16
15 177 11 13 14 15 15 16 18 19 21 22 23 26 28 32 36
20 314 20 22 24 26 27 29 32 34 36 39 41 46 50 58 65
25 491 32 35 38 40 43 45 49 53 57 60 64 71 78 90 101
30 707 46 50 54 58 62 65 71 77 82 87 92 103 112 130 145
35 962 62 68 74 79 84 88 97 105 112 119 125 140 153 177 198
40 1 256 82 89 97 103 109 115 126 137 146 155 163 182 200 231 258
45 1 590 103 113 122 131 139 146 160 173 185 196 207 231 253 292 327
50 1 963 128 140 151 161 171 180 198 213 228 242 255 285 312 361 403
V i t esse d ' eau d ans l e T uyau en ( m/ s) 0,6 0,7 0,8 0,8 0,9 0,9 1,0 1,1 1,2 1,2 1,3 1,5 1,6 1,8 2,1
Exem ple : Pour une perte de charge de 10 cm et un diam ètre de 20 cm le débit dans le tuyau est environ 30 l/s

Principe d'installation d'une prise de rigole


Rem arque : Pentes zero dans l'arroseur ou dans les biefs d'arroseur (biefs séparés par des chutes)
Installation à la m êm e cote de toutes les prises de rigole tout au long l'arroseur / bief d'arroseur
Le débit continu de l'arroseur est appliqué com m e un débit par rotation entre les prises de rigole (Qar = Qrig )

Arroseur Prise de rigole Rigole


(débit continu) (ouverte / ferm ée) (débit en rotation)

Cote Cavalier Arr. = ##### m +


Cote m ax TN = 99,70 m +
Cote PE (am ont) = 100,00 m + Cote PE (aval) = 99,90 m +
(pente zero dans l'arroseur) 3 Cavalier Rigole
Exemple de rotation 80 cm
ouverture
Ouvert sur No de Rigole sur hauteur prise
Tenin 1 Cote calage FE = 99,50 m + Araba
Tarata 2
Araba 3 Qar. Tuyau D Qrigole
Alamissa 4
Jumba 5 Δ h = PEamont - PEaval
Sibiri 6
Kari 7

Exemple : Cotes d'installation par rapport à la cote PE arroseur (cote PE = 100,00 m+)

Cote Cav. Arr. = 100,20 m+ Δh (cote Cav. - TN) = 0,50 m


Cote PE am. Arr. = 100,00 m+ Δh (cote PE - F.E.) = 0,50 m
Cote PE av. Rig. = 99,90 m+ Δh (cote Cav. - PE amont) = 0,20 m
Cote TN max = 99,70 m+ Δh (cote PE amont - TN) = 0,30 m
Cote calage FE. = 99,50 m+ Δh (cote PE aval - TN) = 0,20 m
Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 45

2.6. Réseau quaternaire (rigole)


Toutes les prises de rigole ont été équipées d’ouvrages de type tout ou rien (ToR), c’est des
ouvrages en béton avec une vannette de fermeture et un tuyau PVC ∅ 200 mm d’une longueur de
deux mètres.
En principe, le débit de la rigole est le débit de l’arroseur, suivant le tour d’eau installé sur
l’arroseur.
2.6.1. Prises équipées de vannes plates
Les débits sont calculés suivant la formule de la vanne plate. Durant la durée de l’irrigation la
vanne est complètement ouverte.

Le débit (Q) qui passe par l’ouverture de la buse (ࡿ ൌ ࡰ૛ ) avec une perte de charge (Δh) est

donnée par la formule suivante :
π 2
Formule : Q = μ ∗ D ∗ 2g∆h dont :
4
Q = débit en (m3/s) ;
μ = coefficient de contraction = 0,65 (-) ;
D = diamètre du tuyau (m) ;
g = accélération de la pesanteur = 9,81 (m/s2) ;
Δh = perte de charge (=PEamont – PEaval) en (m).
Le Tableau 7.2 donne la mesure du débit d’une prise équipée d’une vanne ToR.
Exemple de mesure de débit :
• Pour un ∅ 200 mm et une perte de charge Δh de 10 cm =0,1 m, le débit de la prise est environ
0,029 m3/s = 29 l/s ≈ 30 l/s.

2.6.2. Points de mesure et d’enregistrement des débits et volumes


Sur tous les points où la mesure du débit est nécessaire.

Fabrication des prises de rigole


Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 46

3. ANALYSE DES ENREGISTREMENTS


Une fois par mois, une analyse des volumes d’eau consommés doit être effectuée et comparée aux
prévisions (calculées dans le Chapitre 4, sur les besoins en eau d’irrigation).
La somme des consommations mensuelles sur toutes les prises d’une unité (unité de parcelle, -
arroseur, -partiteur, -distributeur) doit être comparée avec le volume consommé de la prise de
l’unité supérieure :
• Evapotranspiration mensuelle de la parcelle # consommation mensuelle de la prise de rigole de
la parcelle ;
• Somme des consommations mensuelles de toutes les prises de rigole sur l’arroseur #
consommation mensuelle de la prise d’arroseur ;
• Somme des consommations mensuelles de toutes les prises d’arroseur sur le partiteur #
consommation mensuelle de la prise de partiteur ;
• Somme des consommations mensuelles de toutes les prises de partiteur sur le distributeur #
consommation mensuelle de la prise de distributeur ;
• Somme des consommations mensuelles de toutes les prises de distributeur # consommation
mensuelle de la prise d’adducteur.
3.1 Analyse des enregistrements des prises de rigole
Voir le Tableau 7.2 : Enregistrements sur une prise de rigole.

3.2 Analyse des enregistrements des prises d’arroseur


Voir le Tableau 6.2 : Enregistrements sur une prise d’arroseur.

3.3 Analyse des enregistrements des prises de partiteur


Voir le Tableau 5.3 : Enregistrements sur une prise de partiteur.

3.4 Analyse des enregistrements des prises de distributeur


Voir le Tableau 4.3 : Enregistrements sur une prise de distributeur.

3.5 Analyse des enregistrements des prises d’adducteur


Voir le Tableau 3.3 : Enregistrements sur une prise d’adducteur.
Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 47

4. PROGRAMME SIGON
4.1 Introduction
Dans le cadre du 8ème FED l’Office du Niger a bénéficié d’un financement pour l’informatisation
de ses activités. C’est ainsi que le projet VISION (déVeloppement et Intégration d’un Système
d’Information à l’Office du Niger) a vu le jour en 2008.
Ce projet a permis d’une part la mise en place des infrastructures informatiques (ordinateurs
personnel, serveur, réseau interne, etc.) d’autre part le développement d’un Système d’information
Global de l’ensemble des activités techniques de l’Office du Niger dénommé (SIGON) et
l’acquisition des logiciels de Comptabilité Finance et de Gestion des ressources Humaines.
Le Système d’Information Global de l’Office du Niger (SIGON) est un logiciel de type client-
serveur déployé dans les sept (07) zones de production.
Il comporte six (06) modules :
• Module 1 : Suivi de la Maintenance des Infrastructures Hydraulique ;
• Module 2 : Gestion des Attributions de terre ;
• Module 3 : Facturation et recouvrement de la redevance eau ;
• Module 4 : Suivi de la consommation en eau ;
• Module 5 : Pilotage des irrigations ;
• Module 6 : Suivi agro socio-économique et environnemental.
Les Services Gestion Eau et Maintenance des infrastructures Hydrauliques utilisent actuellement
les modules 1 et 4 et le sous module dégrèvement.
La présente note présente les applications de SIGON dans la procédure de gestion de l’eau en
précisant les rôles, les fonctions de chacun des groupes utilisateurs dans le cadre de la réalisation de
leurs activités
4.2 Les applications de SIGON dans les procédures de GEMRH
Les procédures de mise en œuvre des différentes activités techniques seront décrites telles qu’elles
sont actuellement mais en mettant l’accent sur les aspects qui sont gérés par SIGON ou les aspects
ayant un impact direct sur l’exploitation de SIGON. Ainsi chaque activité sera définie en fonction
des acteurs qui interviennent (le qui fait quoi ?) et en fonction de la période de réalisation de la
dite activité (le quand ?, le où ? et dans certains cas le pourquoi ?).

4.2.1. Procédure de gestion de l’eau


La gestion de l’eau consiste à assurer une bonne distribution de l’eau d’irrigation aux producteurs
pour d’une part satisfaire les besoins en eau des cultures et d’autre part assurer la durabilité de la
ressource hydrique. Les Divisions GEMRH sont chargées de la gestion de l’eau, en concertation
avec les exploitants agricoles de chaque zone.
Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 48

Calendrier de réalisation des activités de gestion de l’eau

N° Activité Fréquence de réalisation Responsable


Programme de distribution de Représentants exploitants
1 Hebdomadaire
l’eau et DGEMRH
Ouverture / fermeture des
2 Hebdomadaire Eclusier/SERP
ouvrages au point A
Régulation des prises de
3 A la demande Aiguadiers
partiteurs
4 Régulation des prises d’arroseur A la demande Chefs arroseurs
5 Gestion de l’eau à la parcelle Au besoin Exploitants
6 Relevés pluviométriques Journalier Aiguadiers
Enregistrement des relevés
7 Journalier Aiguadiers
pluviométriques dans SIGON
Relever des plans d’eau en
8 amont et en aval des ouvrages de Quotidien Aiguadiers
régulation
Enregistrement des relevés
9 Quotidien Aiguadiers
hydrauliques dans SIGON
Transmission au siège des
10 indicateurs de suivi de la Décadaire DGEMRH et DPS zone
consommation d’eau de la zone

4.2.2. Procédure de gestion de la maintenance du réseau hydraulique


Les Divisions Gestion de l’Eau et Maintenance du Réseau Hydraulique sont chargées de la
maintenance du réseau hydraulique.
Habituellement, on distingue 4 étapes dans la maintenance du réseau qui sont ci-dessous décrites en
tenant compte du traitement informatique qui se fait via SIGON :
1°) Elaboration de l’AVP (Avant-Projet de PAE) ;
2°) Elaboration du PRJ (Projet de PAE) ;
3°) Validation du PAE (Programme Annuel d’Entretien) ;
4°) Travaux conformément au PAE.
Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 49

Récapitulatif des activités de maintenance du réseau hydraulique


Date
N° Opérations Responsables Date fin
début
Dépôt des demandes d’entretien au niveau de CPV, CPP, Chefs casier,
1
la Division GEMRH Aiguadiers
Chefs arroseurs, Chef
Validation des besoins d’entretien formulés par
2 partiteur, Secrétaire de
les exploitants
production de l’AV
3 Enregistrement de l’AVP dans SIGON Chef UE
Evaluation financière du montant de l’AVP et
4 Chef UE
des charges de l’UE
5 Validation de l’AVP DGEMRH et CPGFE
Traitement informatique des demandes
7 Chef UE
d’entretien de l’AVP
8 Correction du PRJ par le SAH SAH et DGEMRH
9 Validation du PAE par le CA CA-ON
Traitement à l’aide de SIGON des demandes
10 d’entretien formulées en PRG et validation du Chef UE
PAE
11 Préparation des lots d’entretien Chef UE
12 Appel d’offre pour la sélection des prestataires Chef UE
Création des lots d’entretien et établissement
13 Chef UE
des contrats des prestataires via SIGON
Suivi des travaux d’entretien /saisie dans
14 SIGON des informations de suivi des travaux Chef DGEMRH
d’entretien
Transmission des rapports de suivi des travaux Chef DGEMRH et DPS
15 Par décade
d’entretien au siège zone

4.2.3. Procédure de gestion des dégrèvements


La procédure de gestion des dégrèvements demeure telle qu’elle est appliquée actuellement à l’ON,
les seuls changements concernent l’introduction de SIGON dans la gestion du processus à
travers l’enregistrement et le traitement informatique des demandes de dégrèvement et la
génération automatique des factures d’avoir.
Chapitre 6 : Mesure et enregistrement des débits et volumes d’eau d’irrigation 50

Les opérations de gestion des dégrèvements en saison d’hivernage


Période
N° Opérations Responsables
réalisation
1 Expression des demandes de dégrèvements 1er août 30-oct Exploitants
er
2 Enregistrement des demandes dans SIGON 1 août 30-oct Chef UE
3 Visite de terrain pour censure et validation des demandes 1er -sept 15-sept CPGFERS
4 Transmission du PV au siège 15-sept 20-sept DZ
er-
5 Prise de décision concernant les dégrèvements acceptés 1 nov 15-nov PDG
Traitement informatique des demandes et génération des
6 15-nov 15-déc Chef UE
factures d’avoir
7 Distribution des factures d’avoir 15-déc 20-déc CA et aiguadiers

NB : la contre saison riz ne fait pas l’objet de dégrèvement, seulement les emblavures bienvenues
sont recensées.
Office du Niger

Rehaussement de la digue du Fala

Chapitre 7 :
Entretien des réseaux primaire, secondaire et tertiaire
Chapitre 7 : Entretien des réseaux primaire, secondaire et tertiaire i

TABLE DES MATIERES


1. INTRO DUCTIO N........................................................................................................... 1
2. BUT DE L’ ENTRETIEN DES INFRASTRUC TURES HYDRAULIQ UES..................... 1
3. FACTEURS DE DEGRADATIO N DES INFRASTRUCTURES HYDRAULIQ UES...... 2
3.1. Le s facteurs naturels e t te chniques ............................................................................... 2
3.2. Le s facteurs humains .................................................................................................... 2
4. TYPO LO GIE D’ENTRETIEN........................................................................................ 3
4.1 Entretien courant .......................................................................................................... 3
4.2 Entretien périodique ..................................................................................................... 3
4.3 Entretien d’urgence....................................................................................................... 4
5. CONSEQ UENCES D’UN MAUVAIS ENTRETIEN ....................................................... 4
5.1 Les conséquences te chnique s ......................................................................................... 4
5.2 Les conséquences économiques et sociales ..................................................................... 4
6. SPECIFICATIO N ET DEFINITIO NS DE PRIX ............................................................ 5
6.1 Faucardage /ne ttoyage de la cuve tte .............................................................................. 5
6.2 Déblai mis en dépôt ou Curage ...................................................................................... 5
6.3 Re chargement et re profilage des cavalie rs e t piste s ....................................................... 5
6.4 Curage /re profilage (Déblais mis en remblais)................................................................ 6
6.5 Travaux d’ouvrage :...................................................................................................... 6
7. PRO GRAMMATIO N DES TRAVAUX D’ ENTRETIEN................................................ 8
7.1. Inventaire du réseau ..................................................................................................... 8
7.2. Caractéristiques des réseaux d’irrigation e t de drainage .............................................. 8
7.3. Borde reau des prix unitaires de référence .................................................................. 10
7.4. Budge t disponible ....................................................................................................... 10
8. EVALUATIO N DES CO UTS D’ENTRETIEN ............................................................. 11
8.1. Faucardage, enlève ment des plante s aquatiques et curage ..................................... 11
8.2. Re chargement des cavaliers e t pistes...................................................................... 11
9. ETAPES DE PREPARATIO N DES PRO GRAMMES ET REALISATIO NS DES
TRAVAUX D’ ENTRETIEN................................................................................................. 15
9.1. Entre tien périodique................................................................................................... 15
9.2. Entre tien courant ....................................................................................................... 16
Chapitre 7 : Entretien des réseaux primaire, secondaire et tertiaire ii

9.3. Entre tien d’urgence.................................................................................................... 16


9.4. Période d’exécution des travaux d’entretien............................................................... 16
9.5. Programmation e t suivi des travaux d’entre tien du rése au te rtiaire ........................... 17
10. IMPLICATIO N DES EXPLO ITANTS DANS L’ENTRETIEN DU RESEAU .......... 25
10.1. Comité Paritaire de Gestion du Fonds d’Entre tien du réseau se condaire : CPGFE.. 25
10.2. Comité Paritaire de Partiteur : CPP......................................................................... 25
10.3. O ERT e t l’entre tien du réseau tertiaire .................................................................... 26

LIS TE DES TABLEAUX


Tableau 1: Sections schématiques des réseaux partiteur et distributeur........................................ 7
Tableau 2 : Densité linéaire des réseaux d’irrigation et de drainage et largeur d’application ....... 9
Tableau 3 : Liste des prix unitaires pour l’année 2012/2013 ..................................................... 10
Tableau 4. : Estimation du coût des travaux d’entretien ............................................................ 12
Tableau 5 : Résumé du coût moyen annuel de l’entretien par hectare......................................... 14
Tableau 6: Travaux d’entretien sur réseau tertiaire.................................................................. 18
Tableau 7: Travaux d’entretien sur le réseau quaternaire ......................................................... 19
Tableau 8 : Travaux et coût annuel d’entretien du réseau tertiaire ............................................ 20
Tableau 9: Programmation et suivi annuel d’entretien du réseau tertiaire ................................. 21

LIS TE DES PHOTOS


Photo 1 : Série de photos sur l’entretien .................................................................................. 27
Chapitre 7 : Entretien des réseaux primaire, secondaire et tertiaire 1

1. INTRODUCTION
L'Office du Niger, est un établissement public à caractère industriel et commercial qui gère l'un des
plus grands réseaux d'irrigation de l'Afrique de l'Ouest. Ses principales missions sont la
gestion de l’eau et l’entretien du réseau hydraulique en collaboration avec les exploitants
agricoles. Ces deux missions sont définies dans la loi n° 094-004 du 09 mars 1994 portant
création de l’Office du Niger. Le Décret n°96-188/P-RM du 1er juillet 1996 portant organisation
de la gérance des terres affectées à l’Office du Niger, de façon spécifique, précise les dispositions
relatives, aux modes de tenures des terres, à la gestion du réseau hydraulique et les responsabilités
des parties prenantes de l’entretien du réseau hydraulique qui sont l’Etat, l’Office du Niger et les
Exploitants Agricoles.

L’entretien du réseau hydraulique, objet du présent chapitre, assure la garantie de la durabilité des
aménagements. En fonction des différents acteurs, un système d’entretien est instauré à trois
niveaux de responsabilité conformément aux textes régissant l’Office du Niger :

L’État est responsable de l’entretien du Barrage de Markala et des ouvrages annexes, du canal
adducteur, du canal du Sahel, du canal du Macina, du canal Costes-Ongoïba, du Fala de Molodo,
du Fala de Boky-Wéré, des drains collecteurs, des drains principaux, des pistes le long de ces
canaux, de tous les ouvrages des points A, B et C, et des prises distributeurs.

L’entretien de ces réseaux est financé par le budget de l’Etat, et la gestion de l’entretien est assuré
par l’ON.

L’O ffice du Niger est responsable de l’entretien du réseau secondaire. L’entretien de ce réseau est
financé sur la redevance eau dont les 50% sont affectés à cet effet.

Le s Exploitants agricoles sont responsables de l’entretien du réseau tertiaire et quaternaire et des


parcelles (diguettes de cloisonnement, rigoles, bassins, etc.). Spécifiquement, l’arroseur et le drain-
arroseur sont à la charge de l’ensemble des exploitants, attributaires des parcelles sur le même
arroseur ainsi que son drain-arroseur correspondant, tandis que le réseau quaternaire (les rigoles,
les prises de rigole, les débouchés de drain et les diguette de compartimentage) est à la charge de
chaque exploitant individuel.

2. BUT DE L’ENTRETIEN DES INFRAS TRUCTURES HYDRAULIQUES


Les infrastructures hydrauliques sont des ouvrages, qui sont exécutées soit en terre, en pierres, en
maçonnerie, en béton ou en fer etc., qui ont des durées de vie bien déterminées. Leurs
fonctionnements pratiques, les exposent à divers phénomènes qui provoquent leurs usures et
accélèrent leurs dégradations.
Le but de l’entretien est de remettre ces ouvrages en bon état de fonctionnement.
Chapitre 7 : Entretien des réseaux primaire, secondaire et tertiaire 2

3. FACTEURS DE DEGRADATION DES INFRAS TRUCTURES


HYDRAULIQUES
Les facteurs de dégradation des infrastructures hydrauliques sont assez nombreux et peuvent être
classés en deux catégories comme suit :
3.1. Les facteurs naturels et techniques
• Les facteurs climatiques (air, eau, vent etc.).
• La qualité des matériaux et les techniques de réalisation,
• Les attaques des rongeurs et autres destructeurs,
• L’enherbement des cavaliers et de l’intérieur des canaux ;
• Les plantes aquatiques et autres adventices à l’intérieur des canaux ;
• L’usure des pistes et cavaliers ;
• La mauvaise structure/mauvais compactage durant la construction du (sous)-sol provoquant des
infiltrations dans les pistes et cavaliers.
3.2. Les facteurs humains
• La mauvaise pratique des usagers (démolitions des ouvrages, branchements anarchiques et
prises pirates dans les cavaliers des canaux) ;
• Le non-respect des normes techniques ;
• La divagation des animaux sur le réseau ;
• Les barrages illégaux pour poissons dans les canaux et drains ;
• La mauvaise conduite des eaux d’irrigation ;
• La circulation sur les cavaliers et la mauvaise qualité des travaux d’entretien ;
• L’engorgement des canaux par des sous-produits de battage.
Chapitre 7 : Entretien des réseaux primaire, secondaire et tertiaire 3

4. TYPOLOGIE D’ENTRETIEN
La longévité du réseau hydraulique demande un suivi et un entretien réguliers. T rois types
d’entretien sont réalisés à l’Office du Niger :
4.1 Entretien courant
Il s’agit d’interventions légères permettant de corriger certaines imperfections ou dégradations
constatées sur les infrastructures. Il conditionne, à court terme, le fonctionnement des canaux et des
drains, et est généralement réalisé annuellement. Les volumes des travaux sont définis dans le
Programme Annuel d’Entretien (PAE) en collaboration avec les exploitants des comités paritaires
de gestion des fonds d’entretien. L’entretien courant est réalisé manuellement par les GIE, les
petites et moyennes entreprises et concernent essentiellement les travaux de :

• Faucardage / nettoyage pour permettre à l’eau de bien pouvoir couler et avoir un débit suffisant ;
• Enlèvement des plantes aquatiques (plantes flottantes) ;
• Cantonnage pour maintenir en bon état des cavaliers des canaux et remblais des pistes
(Colmater des brèches, boucher des trous des ravines avec la terre ou de la latérite) ;
• Graissage des parties métalliques des ouvrages d’art.
Dans certains cas, une seconde intervention est nécessaire dans l’année. Aussi certains ouvrages,
canaux et drains, très encombrés et difficilement accessibles, posent problème et demandent une
intervention mécanique.

4.2 Entretien périodique


Il nécessite une intervention spécialisée qui permet la remise en état de l’infrastructure (retrouver
les côtes initiales des projets des cavaliers des canaux, côtes des fonds des canaux et drains). Ce
type d’entretien nécessite une étude préalable et doit être réalisé avec le contrôle des services
techniques de l’ON. Il concerne les travaux de :

• Curage des canaux et des drains ;


• Rechargement des cavaliers et des pistes ;
• Remise en état des ouvrages.
Ces travaux sont exécutés après appel d’offres par les entreprises de catégories moyennes. Le
dossier d’appel d’offres (DAO), préparé par les services techniques de l’ON, définit les
spécifications techniques et administratives des travaux à l’entreprise.
Chapitre 7 : Entretien des réseaux primaire, secondaire et tertiaire 4

4.3 Entretien d’urgence


Comme son nom l’indique c’est un entretien qui survient à la suite d’un dommage inattendu et
nécessitant une intervention rapide pour assurer le fonctionnement de l’infrastructure (réseau
d’alimentation ou de drainage, réseau de pistes et ouvrages etc.). Ce sont des travaux de :

• Colmatage des brèches sur les cavaliers ;


• Réparation des ravines sur les cavaliers et talus des canaux;
• Remplacement des cadenas et vannettes des modules et remplacement de fers dans les vannes
automatiques.
Ces travaux sont souvent exécutés par le service d’entretien de l’Office du Niger.

NB : Les nettoyages, les graissages, les contrôles de l’état des prises (vannes automatiques, vannes
plates avec crémaillère, modules à masques, régulateurs et ouvrages de sécurité etc.) sont réalisés
par les Unités d’Entretien. L’observation des ouvrages des anciens aménagements montrent que les
parties en maçonnerie sont, même après 40 ans, en bon état, par contre la partie métallique est
suffisamment dégradée et doit être remplacée. On peut estimer les coûts d’entretien à environ 1 à 2
% des coûts d’investissement.

5. CONS EQUENCES D’UN MAUVAIS ENTRETIEN


Les conséquences d’un mauvais entretien sont les suivantes :
5.1 Les conséquences techniques
• Impossible de maintenir le Plan Eau (PE) nominale dans les canaux en raison d’usure des
cavaliers des canaux et des difficultés de maintenir une lame d’eau normale dans la parcelle ;
• Difficultés pour l’irrigation des parcelles hautes ;
• Inondations fréquentes des parcelles de bas-fond ;
• Difficultés de drainage de l’excès d’eau ;
• Difficultés d’application du calendrier d’irrigation ;
• Difficultés d’accès aux parcelles.
5.2 Les conséquences économiques et sociales
• Abandon progressif des parcelles aménagées ;
• Chute de la production et de la productivité ;
• Investissements plus importants pour la remise en état du réseau ;
• Nombreux conflits entre les exploitants pendant les irrigations ;
• Abandon de la rotation d’eau sur l’arroseur (l’organisation des exploitants autour du rôle d’eau
devient impossible).
Chapitre 7 : Entretien des réseaux primaire, secondaire et tertiaire 5

6. S PECIFICATION ET DEFINITIONS DE PRIX


De façon générale, en zone ON, les définitions de prix des travaux d’entretien se résument comme
suite :
6.1 Faucardage /nettoyage de la cuvette
L’opération de faucardage s’applique à la longueur développée de la section du canal du plafond au
talus extérieur. Les résidus faucardés sont extraits, détruits et/ou placés dans un site évitant le
réensemencement. Cette opération peut se faire quand le réseau est en eau ou sec. Le faucardage
peut se faire une ou deux fois par an en fonction de l’état d’enherbement du réseau. Il est réalisé de
manière systématique sur toute la longueur de l’ouvrage et est estimé en mètre carré
6.2 Déblai mis en dépôt ou Curage
L’opération de curage (déblai mis en dépôt) répond à l’extraction de matériau déposé dans le canal.
Il se limite à la remise du gabarit de la section de l’infrastructure et à la mise en dépôt du remblai
extrait sur une épaisseur d’environ 20 cm. Ce curage est estimé en mètre carré, en multipliant la
surface intérieure de la section par la longueur du canal. Cette opération est déclenchée par le
besoin de curage et/ou le besoin de rechargement des cavaliers.
La fréquence du curage est variable d’une année sur dix à une année sur vingt ( 1/10 ans à 1/20). Il
se fait généralement à sec. Pour des besoins d’urgences, le curage localisé peut se faire en eau ou à
sec avec le matériel approprié.
Dans la pratique :

• Le curage localisé permet de dégager des seuils obstruant l’infrastructure. Ce curage est estimé
en mètre carré, en multipliant la surface intérieure de la section par la longueur du seuil. Par
expérience, suivant les cas, il est admis entre 25 ml et 50 ml de curage localisé annuel pour
1 000 ml de canal ou drain.
• Le curage linéaire ou systématique effectué sur toute la longueur de l’infrastructure. Ce curage
est également estimé en mètre carré, en multipliant la surface intérieure de la section par la
longueur du canal. Cette opération est déclenchée par le besoin de curage et/ou le besoin de
rechargement des cavaliers. On prévoit une fréquence peu élevée pour ce type de curage (une
année sur vingt pour les arroseurs, une année sur quinze pour les drains).
6.3 Rechargement et reprofilage des cavaliers et pistes
L’opération de rechargement en banco se fait par couches successives de 20 cm maximales bien
compactées. Au besoin, on procède à des rechargements qui font recours à des prélèvements de
terres vers les zones d’emprunt. La protection des pistes se fait avec la latérite par couche moyenne
de 10 cm. Cette opération peut être ponctuelle ou systématique en fonction de l’état de la piste à
entretenir.
Chapitre 7 : Entretien des réseaux primaire, secondaire et tertiaire 6

6.4 Curage/reprofilage (Déblais mis en remblais)


L’opération de curage répond à l’extraction de matériau déposé dans le canal. Il se limite à la
remise au gabarit de la section de l’infrastructure. Son épaisseur maximum est de 20 cm. Il
s’effectue sur toute la longueur de l’infrastructure. Ce curage est également estimé en mètre cube,
en considérant la surface intérieure de la section multipliée par la longueur du canal. Cette
opération est déclenchée par le besoin de curage et/ou le besoin de rechargement des cavaliers. La
fréquence du curage est variable d’une année sur dix à une année sur vingt (1/10ans à 1/20) suivant
les normes de conception. Le curage se fait généralement à sec. Pour des besoins d’urgence, le
curage localisé peut se faire en eau ou à sec avec le matériel approprié.

Le curage produit les matériaux requis pour le rechargement des cavaliers des berges du réseau, et
éventuellement pour les diguettes de ceinture. Le coût de curage indiqué inclut le dépôt sur
endiguements et le compactage. Le curage localisé est une opération qui permet de dégager des
seuils obstruant le canal ou le drain. Ce curage est estimé en mètre cube (m 3 ). Cette opération est
déclenchée par la présence de seuils gênant la circulation de l’eau.

6.5 Travaux d’ouvrage :


Les travaux d’ouvrage correspondent à un renouvellement de prises de rigole, de débouchés de
drains, les prises de partiteurs et d’arroseurs ainsi qu’à l’entretien des régulateurs et équipements
divers. On a considéré par expérience le prix des équipements neufs (environ 1 à 2% par an du coût
total des investissements), renouvelés avec une fréquence faible vu la robustesse des équipements.
Chapitre 7 : Entretien des réseaux primaire, secondaire et tertiaire 7

Tableau 1: Sections schématiques des réseaux partiteur et distributeur


DGEMRH Sections schématiques du réseau secondaire Tab.1

Partiteur Ep. Recharge = 10 cm

4m 4m
Pist e
TN laterite , carro sab le TN
Travaux d'entreti en
Largeur appliquée 10 m (1) Faucardage et net toyage
Ep. Recharge = 10 cm (2) Enlevement des plants aquat iques (flot tant es)
(3) Curage simple (la boue) ou propre (la terre)
TN D rain Partiteur TN (4) Cant onnage
4m 4m (5) Rechargement et reprofilage des pis tes
Piste
banco , carro sab le

Largeur appliquée 10 m Ep. Recharge = 10 cm

Distributeur

4m 4m
(1) (2) Pist e Ep. Recharge = 10 cm
(5) latérit e,
Ravines d'érosion no n-carro sab le
TN (3 = boue ) TN
6m 6m
Pis te Piste
b anco/lat érit e carrosable (3 = bonne terre ) latérite, carros ab le

Largeur appliquée 20 m Ep. Recharge = 10 cm

TN Drain Principal Contrebas TN


4m 4m
Piste
Ravines d'érosion (2) 4m ban co, carros able
Piste b an co,
non- carros able
(po ur engins d 'e ntret ien)

Largeur appliquée 20 m
Chapitre 7 : Entretien des réseaux primaire, secondaire et tertiaire 8

7. PROGRAMMATION DES TRAVAUX D’ENTRETIEN


Pour établir efficacement le programme d’entretien, une connaissance du réseau, des normes
techniques d’entretien et des coûts unitaires des travaux d’entretien et du budget disponible est très
capitale.

7.1. Inventaire du réseau


Il est caractérisé par les données suivantes :
• Plans de recollement des casiers ;
• Longueur des canaux, drains et pistes ;
• Plans sections des canaux, drains et pistes avec leurs cotes ;
• Cotes des niveaux d’eau nominales et maximales ;
• Ouvrages : nombres, emplacement, type et cotes ;
• Appareillages : nombres, emplacement, manuel d’entretien et de fonctionnement.
Pour tous les casiers, un inventaire (base de données) des réseaux est disponible (SIGON module
1). Cette base de données peut être utilisée pour la préparation/estimation des volumes de travaux
d’entretien (périodiques, courants et ponctuels).

7.2. Caractéristiques des réseaux d’irrigation et de drainage


De nsité linéaire de s rése aux :
La densité linéaire des réseaux permet d’estimer le volume des travaux d’entretien par rapport à la
superficie desservie. Les normes utilisées à cet effet sont fonction du niveau du réseau et de la
fonction du canal ou du drain.

Large ur d’application d’e ntre tie n :


La largeur d’application de l’entretien est la longueur développée (m) de la section du canal sur
laquelle l’opération d’entretien se porte. Elle varie en fonction de la nature des travaux d’entretien.
Chapitre 7 : Entretien des réseaux primaire, secondaire et tertiaire 9

Tableau 2 : Densité linéaire des réseaux d’irrigation et de drainage et largeur d’application

DGEMRH Densité linéaire des réseaux d'irrigation et de drainage Tab. 2.1


Réseau d'irrigation Réseau de drainage
Zone Descripti on Unité
Arr. Part. Dis. Add. D. Arr. D. Part. D. Prin. D. Coll.
S uperficie ha 12 000

M'Béwani Longueur ml 287 601 68 284 30 795 x 226 469 86 895 54 407 x
Densité ml/ha 24 6 3 x 19 7 5 x
S uperficie ha 15 000

Niono Longueur ml 467 282 102 333 60 764 x 548 084 81 490 37 096 x
Densité ml/ha 31 7 4 x 37 5 2 x
S uperficie ha 9 000

Molodo Longueur ml 337 420 107 820 34 900 x 321 495 125 495 15 990 x
Densité ml/ha 37 12 4 x 36 14 2 x
S uperficie ha 15 000

N'Débougou Longueur ml 502 433 129 166 48 908 x 500 000 165 458 56 209 x
Densité ml/ha 33 9 3 x 33 11 4 x
S uperficie ha 21 000
Kouroumari
Longueur ml 759 813 207 444 83 854 x 779 635 259 290 70 000 x
(av ec MCA)
Densité ml/ha 36 10 4 x 37 12 3 x
S uperficie ha 16 000

Kolongo Longueur ml 281 626 67 922 28 400 x 289 649 78 025 50 700 x
Densité ml/ha 18 4 2 x 18 5 3 x
S uperficie ha 10 000

Ke-Macina Longueur ml 414 941 71 593 27 100 x 750 370 121 731 33 000 x
Densité ml/ha 41 7 3 x 75 12 3 x
S uperficie ha 98 00 0

Longueur ml 3 051 116 754 562 314 721 222 850 3 415 702 91 8 3 84 317 402 137 694
ON /SERP D ensité
ml/ha 31 8 3 2 35 9 3 1
m oyenne
Densité
ml /ha 40 8 3 2 40 8 3 2
appl iquée

Largeur d'appli cation par type d'entreti en et de réseau Tab. 2. 2


ON Réseau d'irrigation Réseau de drainage
Arr. Part. Dis. Add. D. Arr. D. Part. D. Prin. D. Coll.
Faucardage et nettoyage 6 10 20 50 6 10 20 50

Enlevement plantes aquatiques Suivant l es surfaces couvertes (m²)

Curage simple / propre 1,2 10 20 50 1,2 10 20 50


Cantonnage par UE Mai ntenir le réseau en bon etat (chaque foi s que c'est nécessai re)

Rechargement et reprofilage 2 8 12 12 2 8 8 12
Chiffres en gras sont des données de l'ON, chiffres norm aux sont des formules.
Chapitre 7 : Entretien des réseaux primaire, secondaire et tertiaire 10

7.3. Bordereau des prix unitaires de référence


Les prix unitaires utilisés proviennent des offres des soumissions pour les travaux d’entretien des
zones de l’ON pour la campagne 2012 – 2013 :

• Les travaux de faucardage sont exécutés par des GIE et des petites et moyennes entreprises,
(PME);
• Les travaux d’enlèvement des plantes aquatiques (Jacinthe d’eau, Nénuphar, etc.) sont exécutés
par les entreprises spécialisées (E);
• Les travaux de curage et de rechargement sont confiés aux entreprises spécialisées (E) ;
• La plupart des travaux de cantonnage et petites réparations sur ouvrages sont réalisés par les
Unités d’Entretien.
Tableau 3 : Liste des prix unitaires pour l’année 2012/2013

PU Entre pris
Travaux d’e ntre tie n Unité
(FCFA) e
Faucardage (Part./Dr.Part, Distr./Dr. Prin., Add./Coll.) m2 15 PME
Enlèvement plants aquatiques (Part./Dr.Part.,
m2 50 PME
Distr./Dr.Prin.)
Enlèvement plants aquatiques (Adducteur/Collecteur) m2 80 E
Curage simple de la cuvette (la boue) m2 350 E
Curage propre de la cuvette (la terre, épaisseur 20 cm) m2 2 000 PME
Reprofilage (régalage des plateformes de pistes) Y compris dans les prix de travaux
Reprofilage (régalage des talus de cuvettes) de curage et de rechargement
Recharge en terre des pistes (déblais-remblais) m3 2 500 E
Recharge en terre des pistes (transporté) m3 3 000 E
Recharge en latérite des pistes (ép. 10 cm compactée) m2 1 600 E
3
Cantonnage/stockage des matériaux m En régie UE

7.4. Budget disponible


Après l’établissement du volume des travaux, le budget disponible détermine les travaux à réaliser.
A l’Office du Niger, la dotation de l’état et la redevance eau déterminent le budget disponible.
Chapitre 7 : Entretien des réseaux primaire, secondaire et tertiaire 11

8. EVALUATION DES COUTS D’ENTRETIEN


Pour pouvoir valoriser les travaux d’entretien, un tableau est à établir, en se basant sur les volumes
des travaux à exécuter, leur fréquence et les prix unitaires.

8.1. Faucardage, enlèvement des plantes aquatiques et curage


Le coût des travaux d’entretien par hectare et par an (C) est estimé à partir de la formule suivante :
C = L * D * F * PU
• C = coût d’entretien estimé par hectare et par an (FCFA/ha/an) ;
• L = largeur d’application de l’entretien (m) ;
• D = densité linéaire du réseau (ml/ha) ;
• F = fréquence de l’entretien (n/an) ;
• PU = prix unitaire (FCFA/m²).
8.2. Rechargement des cavaliers et pistes
Le coût des travaux d’entretien par hectare et par an (C) est estimé à partir de la formule suivante :
C = L * E * D * F * PU dont
• C = Coût d’entretien estimé par hectare et par an (FCFA/ha/an) ;
• L = Largeur d’application de l’entretien (m) ;
• E = Epaisseur de la couche appliquée (m)
• D = Densité linéaire du réseau (ml/ha) ;
• F = Fréquence de l’entretien (n/an) ;
• PU = Prix unitaire (FCFA/m3).
Le Table au 4 ci-après donne une estimation du coût des travaux d’entretien (Réseau d’irrigation et
de drainage)
Le Table au 5 ci-après donne le résumé du coût moyen annuel de l’entretien par hectare
Chapitre 7 : Entretien des réseaux primaire, secondaire et tertiaire 12

Tableau 4. : Estimation du coût des travaux d’entretien


Tableau 4.1 : Estimation du coût des travaux d’entretien (Réseau d’irrigation)

DGEMRH Estimation du cout des travaux d'entretien : Reseaux d'irrigation Tab.4.1

Zone :
La rg. Epai s. Mo/Bi Unité Q Fréq. P.U Densi té Coût/ha
Reseau Travaux d'entretien
m m 1/ 2 U/ml N n/a n Fcfa ml/ ha * Fcfa

A Fa ucardage 50 x 1 m2 50 1 15 2 1 500

d Enle veme nt des pl ante s a qua tiques 50 x 1 m2 50 0, 2 80 2 1 600

d Cura ge simple de la cuvette (la boue ) 50 x 1 m2 50 0, 1 350 2 3 500

u Cura ge propre di te (ép. 20cm) x m2 0 2 000 2 0

c Re cha r. piste en banco (débl. -rembl.) 6 0, 1 2 m3 1, 2 0, 1 2 500 2 600

t Re cha r. piste en banco (tra nsporté) m3 0 3 000 2 0

e Re cha rge ment piste en la térite m3 0 16 000 2 0

u Ca ntonna ge banco Suiva nt la nece ssite par UE 1 000

r Ouvra ge s sur les rése a ux Entre tie n a nnue l ~ 1 % du coût de s inv estisse me nts 1 000

Total réseau adducteur à l'hectare 9 200


2
D Fa ucardage 20 x 1 m 20 1 15 3 900
i Enle veme nt des pl ante s a qua tiques 20 x 1 m2 20 0, 2 50 3 600
s Cura ge simple de la cuvette (la boue ) 20 x 1 2 20 0, 1 350 3 2 100
m
t Cura ge propre di te (ép. 20cm) x 2 0 2 000 3 0
m
r Re cha r. piste en banco (débl. -rembl.) m3 0 2 500 3 0
i Re cha r. piste en banco (tra nsporté) m3 0 3 000 3 0
b Re cha rge ment piste en la térite 6 0, 1 2 m3 1, 2 0, 1 16 000 3 5 760
u Ca ntonna ge banco Suiva nt la nece ssite par UE 1 000
t Ouvra ge s sur les rése a ux Entre tie n annue l ~ 1 % du coût de s investisse ments 1 000

e ur Total réseau distributeur à l'hectare 11 360


2
P Fa ucardage 10 x 1 m 10 1 15 8 1 200
a Enle veme nt des pl ante s a qua tiques 10 x 1 m2 10 0, 2 50 8 800
2
r Cura ge simple de la cuvette (la boue ) 10 x 1 m 10 0, 1 350 8 2 800
t Cura ge propre di te (ép. 20cm) x m2 0 2 000 8 0
i Re cha r. piste en banco (débl. -rembl.) m3 0 2 500 8 0

t Re cha r. piste en banco (tra nsporté) m3 0 3 000 8 0


e Re cha rge ment piste en la térite 4 0, 1 2 m3 0, 8 0, 1 16 000 8 10 240
u Ca ntonna ge banco Suiva nt la nece ssite par UE 1 000
r Ouvra ge s sur les rése a ux Entre tie n annue l ~ 1 % du coût de s investisse ments 1 000

Total réseau partiteur à l'hectare 17 040


(*) De nsité de s re se aux : Moye nne de s zones.
Voir Table au 2 Total à l'hectare 37 600
Chapitre 7 : Entretien des réseaux primaire, secondaire et tertiaire 13

Tableau 4.2 : Estimation du coût des travaux d’entretien (Réseau de drainage)

DGEMRH Estimation du cout annuel des travaux d'entretien : Reseaux de drainage Ta b.4. 2

Zone :
Larg. Epa is. Mo/Bi Unité Q Périod. P.U De nsité Coût/ha
Reseau Travaux d'entretien
m m 1/ 2 U/ml N 1/ an Fcfa ml/ha * Fcfa
2
Drain Fauca rda ge 50 x 1 m 50 1 15 2 1 500
2
C Enle vement des plante s a quati ques 50 x 1 m 50 0,2 80 2 1 600
2
o Cura ge si mple de la cuvette (la boue ) 50 x 1 m 50 0,1 350 2 3 500
2
l Cura ge propre (ép. 20cm) x m 0 2 000 2 0

l Re cha r. pi ste en banco (débl .-re mbl.) 6 0,1 2 m3 1,2 0,1 2 500 2 600

e Re cha r. pi ste en banco (transporté) m3 0 3 000 2 0

c Re cha rgeme nt piste en la térite m3 0 16 000 2 0

t Ca ntonnage ba nco Suivant l a nece ssite pa r UE 1 000

e Ouvrages sur le s rése aux Entre tie n a nnue l ~ 1 % du coût de s inve sti sse ments 1 000

ur Total réseau drain collecteur à l'hectare 9 200


2
Drain Fauca rda ge 20 x 1 m 20 1 15 3 900
2
P Enle vement des plante s a quati ques 20 x 1 m 20 0,2 50 3 600
2
r Cura ge si mple de la cuvette (la boue ) 20 x 1 m 20 0,1 350 3 2 100
2
i Cura ge propre (ép. 20cm) x m 0 2 000 3 0
n Re cha r. pi ste en banco (débl .-re mbl.) 4 0,1 2 m3 0,8 0,1 2 500 3 600
c Re cha r. pi ste en banco (transporté) m3 0 3 000 3 0
i Re cha rgeme nt piste en la térite m3 0 16 000 3 0
p Ca ntonnage ba nco Suivant l a nece ssite pa r UE 1 000
a Ouvrages sur le s rése aux Entre tie n a nnue l ~ 1 % du coût de s inve sti sse ments 1 000

l Total réseau drain principal à l'hectare 6 200


Drain Fauca rda ge 10 x 1 m2 10 1 15 8 1 200
P Enle vement des plante s a quati ques 10 x 1 m2 10 0,2 50 8 800
a Cura ge si mple de la cuvette (la boue ) 10 x 1 m2 10 0,1 350 8 2 800
r Cura ge propre di te (ép. 20cm) x m2 0 2 000 8 0
t Re cha r. pi ste en banco (débl .-re mbl.) 4 0,1 2 m3 0,8 0,1 2 500 8 1 600
i Re cha r. pi ste en banco (transporté) m3 0 3 000 8 0
t Re cha rgeme nt piste en la térite m3 0 16 000 8 0
e Ca ntonnage ba nco Suivant l a nece ssite pa r UE 1 000
u Ouvrages sur le s rése aux Entre tie n a nnue l ~ 1 % du coût de s inve sti sse ments 1 000

r Total réseau drain partiteur à l'hectare 8 400


(*) Densité de s re sea ux : M oye nne des zones.
Voi r Ta ble au 2
Total à l'hectare 23 800
Chapitre 7 : Entretien des réseaux primaire, secondaire et tertiaire 14

Tableau 5 : Résumé du coût moyen annuel de l’entretien par hectare.

Irrigation Drainage Total A la charge


Rése au Irrigation/drainage (FCFA) (FCFA) (FCFA) de

Partiteur/Drain partiteur 17 040 8 400 25 440 ON


Distributeur/Drain principal 11 360 6.200 17 560 ON

Total rése au se condaire 28 400 14 600 43 000 ON


Adducteur/Drain collecteur 9 200 9 200 18 400 Etat
Total général 37 600 23 800 61 400

Suivant le tableau ci-dessus, on peut conclure qu’en général :

Coût d’entretien annuel et par hectare Réseau Primaire : 18 000 FCFA

Coût d’entretien annuel et par hectare Réseau Secondaire : 43 000 FCFA

Coût d’entretien annuel et par hectare Réseau Primaire et Secondaire : 61 000 FCFA

Pour les détails du coût d’entretien du réseau tertiaire, voir Table au 8.

Irrigation Drainage Total A la charge


Rése au Irrigation/drainage (FCFA) (FCFA) (FCFA) de

Arroseur/Drain arroseur 10 900 10 900 21 800 Exploitants


Chapitre 7 : Entretien des réseaux primaire, secondaire et tertiaire 15

9. ETAPES DE PREPARATION DES PROGRAMMES ET REALIS ATIONS


DES TRAVAUX D’ENTRETIEN
9.1. Entretien périodique
• La requête du programme (Programme d’Entretien Annuel) est faite par les aiguadiers et les
responsables des OERT au niveau du village ;
• La mise en commun des inventaires des travaux d’entretien du casier est assuré par le chef de
casier, les aiguadiers et les chefs des partiteurs (classement par priorité) ;
• L’évaluation et la présélection des travaux d’entretien se font au niveau du DGE, en tenant
compte du budget disponible et des priorités ;
• La sélection du programme provisoire est faite par le Comité Paritaire de Gestion du Fonds
d’Entretien;
• L’élaboration du programme par le Comité Paritaire ;
• Finalisation par la DGEMRH ;
• Validation par le Comité de Gestion ;
• Approbation par le Conseil d’Administration de l’ON ;
• Etudes topographiques des canaux, drains et pistes par la DGEMRH.
o Profils et sections;
o Détermination des cotes de projet;
o Determination des volumes;
o Determination des coûts provisoires;
o Préparation des plans.
• Préparation et adaptation des Dossiers d’Appels d’Offres (DAO) par les spécialistes de la DAF
(SPM) ;
• Lancement de l’appel d’offres par la DG/DAF ;
• Choix de l’entreprise, basé sur les critères dans le cahier des charges par le CPGE ;
• Etablissement du marché et signature du contrat par l’Entreprise et le Président Directeur
Général (PDG) de l’ON ;
• Exécution des travaux par l’entreprise ;
• Contrôle et surveillance des travaux par le DGEMRH ;
• Supervision et visite des lieux des travaux exécutés par le Comité Paritaire, la DGEMRH ;
• Procès-verbal de réception et décision sur le paiement de l’entreprise.
Chapitre 7 : Entretien des réseaux primaire, secondaire et tertiaire 16

9.2. Entretien courant


• Lancement de l’appel d’offres par le DGEMRH de la zone ;
• Choix de PME, basé sur les critères dans le cahier des charges ;
• Etablissement du marché et signature du contrat par le Directeur de la zone et les PME;
• Exécution des travaux par les PME ;
• Contrôle et surveillance des travaux par le DGEMRH ;
• Supervision et visite des lieux des travaux exécutés par le Comité Paritaire ;
• Procès-verbal de réception et règlement de facture.
9.3. Entretien d’urgence
Ce sont des travaux exécutés en régie par l’Unité d’Entretien.

9.4. Période d’exécution des travaux d’entretien


La période d’exécution des travaux d’entretien se présente comme suit dans le tableau ci-dessous:

Rése au hydraulique primaire :


Entretien périodique de janvier à fin juin ;
T ravaux d’ouvrage de janvier à avril ;
Entretien courant d’avril à juin et de septembre à octobre ;
T ravaux de l’unité durant toute l’année.
Rése au hydraulique se condaire :
Entretien périodique de janvier à fin juin ;
T ravaux d’ouvrage de janvier à avril ;
Entretien courant d’avril à juin et de septembre à octobre ;
T ravaux de l’unité durant toute l’année.
Rése au hydraulique te rtiaire :
Entretien périodique de janvier à mai ;
T ravaux d’ouvrage de janvier à mai ;
Entretien courant de mai à fin juillet et de septembre à novembre.
Chapitre 7 : Entretien des réseaux primaire, secondaire et tertiaire 17

9.5. Programmation et suivi des travaux d’entretien du réseau tertiaire


• Le Chef d’arroseur programme et coordonne les travaux d’entretien sur son arroseur et drain
arroseur. Il fixe les jours et détermine les tâches par paysan-exploitant ;
• L’aiguadier assiste, si nécessaire, le Chef d’arroseur dans la programmation de ses tâches, il
veille à la bonne programmation des travaux en fonction de l’état du réseau ;
• L’aiguadier coordonne, lui-même, les travaux sur l’ensemble des arroseurs et drain arroseurs du
partiteur. Ensemble avec le Chef de partiteur il est responsable pour l’exécution adéquate des
travaux.
Pour les travaux sur les réseaux tertiaires et quaternaires voir les Table aux 6 et 7 ci-après.
A chaque niveau de suivi, le responsable vérifie les résultats de ses subalternes et effectue quelques
visites de terrain durant les 2 campagnes. Les responsabilités et tâches à exécuter sont bien décrites
dans ce manuel et expliquées durant les réunions aux villages. Voir Table au 9.

• Le Che f d’arrose ur le s e xploitants


• L’aiguadie r le s Che fs d’arrose ur e t le s e xploitants
• Le Che f de casie r le s aiguadie rs
• Le Che f de Service le s Che fs de casie rs
Chapitre 7 : Entretien des réseaux primaire, secondaire et tertiaire 18

Tableau 6: Travaux d’entretien sur réseau tertiaire

DGEMRH Travaux d'entretien sur le réseau tertiaire Tab. 6

Réseau Travaux d'entretien Matériaux Volume Conseils Tech niques aux


Matériel ml / ha Aiguadiers / Exploitants
Arroseur Mise en état Houe 40 - Enle ver une couche de te rre de 10 à 20 cm
- Faucardage et curage de la cuve tte Daba d'épaisseur le long du fond des talus de la
- Recharge ments ponct. des cavalie rs Pic cuve tte et le s déposer sur les cav aliers
- Colmatage de s brèche s / re nards Pell e ou le s pistes.
Pioche
Drain Arroseur Mise en état Dame 40 - Faucarder tous les débris v égétaux et
- Faucardage et curage de la cuve tte Brouette toute impureté dans les cuve ttes e t sur
- Recharge ments ponct. des cavalie rs
- Colmatage de s brèche s / re nards Charrue + bouefs le s pistes.

Pistes Mise en état 40 - Colmater e t damer les brèche s les nids de


- Faucardage et curage des drains de piste poule s e t ravinements avec une bonne
- Colmatage de s nids de poules terre mouillée.
- Cantonnage des rav ine me nts
- Rehausseme nts des digue ttes - Rehausseme nt de s diguettes de s
piste s e t cavaliers au nive au requis.

Ouvrages Au besoin Par maçon / forgeron du village


- regulat eur - Réparation de s fissure s Béton
- déversoir - Remplacement / réparation de s vanette s Vanettes - Nettoyage des fissure s
- prises parcelle s - Remplacement / réparation de s débouchées
Peinture - Utilisation d'un bon bèton ( 250 Kg/m3 )
- débouchés drains - Damer autour de l'ouvrage
- Pe indre les vannette s (anti rouille)
Chapitre 7 : Entretien des réseaux primaire, secondaire et tertiaire 19

Tableau 7: Travaux d’entretien sur le réseau quaternaire

DGEMRH Travaux d'entretien sur le réseau quaternaire Tab. 7

Réseau Travaux d'entretien Matériel Conseils techniques aux


Aiguadiers / Exploitants
Rigole Mise en état Houe - Faucarde r tous les débris végétaux et
- irrigation / - Curage + faucardage de la cuvette Daba toute impureté dans les cuvettes
- drainage - Rechargements des diguettes Pic
- Colmatage des brèche s Pelle - Enlever une couche de terre de 10 cm
Pioche d'épaisseur le long du fond de la
Compartimentage Mise en état des diguettes Dame cuv ette des rigoles et les déposer sur
- digue tte de ceinture - Diviser la parcelle en îlots (+/- 2 ha) Brouette les diguettes
- digue tte intermédiaire - Diviser l'îlot en bassins (+/- 0,2ha) Charrue avec boe ufs

- Colmater les brèches avec la terre


prelevée dans la rigole
Planage Mise à la côte des parcelles Labour croisé avec
- ilôts - Mise à la même côte d'un îlot - Barre - nivelleuse - Rehaussement des diguette s
- bassins - Moto - culteur au niv eau requis.

Diguette de ceinture
- hauteur : TN + 50 cm
- crête : 30 cm e n large ur
Diguette intermédiaire
- hauteur : TN + 40 cm
- crête : 20 cm e n large ur
Chapitre 7 : Entretien des réseaux primaire, secondaire et tertiaire 20

Tableau 8 : Travaux et coût annuel d’entretien du réseau tertiaire

DGEMRH Sections schématiques du réseau tertiaire Tab. 8


Travaux et co ût an nuel d'entretien du réseau tertiaire

Section Arros eur

Re char ge

Faucardage Cavalier
Cavalier
TN Manipulation prise rigole TN

Curage du dé pôt et
fermé ture de s griffes d'ér osion

1,0 m 1 ,4 m 1,2 m 1 ,4 m 1,0 m


6m
Descriptio n travaux d 'e ntretien Tra vaux d'entretien sur le réseau tertiaire d 'irrigation
La rge ur Epais eur Unité Quantité Fréque nc e P.U De ns ité Coût/ha
Arroseur m m U/ml N n/an Fc fa ml/ha Fcfa
2
Fauca rda ge rés idus végétaux 6 x m 6 2 15 40 7 200
Curage du dé pôt (la boue et la bonne
terre ) s ur r adie r pour fer mer le s gr iffes 2
1,2 x m 1,2 0,1 250 40 1 200
d'e ros ion sur les talus
Re cha rgeme nt c ava lie r: dé ca pa ge et
pr épara tion surfac e, tr ansport et 3
2 0,1 m 0,2 0,1 2 500 40 2 000
re profila ge ma té riaux
Ouvra ge s sur ré se au ter tia ir e Entretien an nuel ~ 1 % du coût des investisse ments 500
Tota l par hectare 10 900

Section Drain Arroseur

TN TN
Digue, piste d'accès au champ

1,4 m 1 ,4 m
1,2 m 2m
6m
Descriptio n travaux d 'e ntretien Trava ux d'en tretie n sur le réseau tertiaire de drainage
La rge ur Epais eur Unité Quantité Fréque nc e P.U De ns ité Coût/ha
Drain-Arroseur m m U/ml N n/an Fc fa ml/ha Fcfa
2
Fauca rda ge rés idus végétaux 6 x m 6 2 15 40 7 200
Curage du de pôt (la boue et la bonne
2
terre ) s ur r adie r pour fer mer le s gr iffes 1,2 x m 1,2 0,1 250 40 1 200
d'e ros ion sur les talus
Re cha rgeme nt digue : dé ca pa ge et
pr épara tion surfac e, tr ansport 3
2 0,1 m 0,2 0,1 2 500 40 2 000
matér iaux et compa ctage
Ouvra ge s sur ré se au ter tia ir e Entretien annue l ~ 1 % du coût des in vestisseme nts 500
To tal pa r hecta re 10 900
Chapitre 7 : Entretien des réseaux primaire, secondaire et tertiaire 21

Tableau 9: Programmation et suivi annuel d’entretien du réseau tertiaire


Tableau 9.1 : Programmation et suivi annuel d’entretien du réseau tertiaire (niveau arroseur)

DGEMRH Programmation et suivi annuel d'entretien de l'arroseur Tab. 9.1

Arroseur : Aiguadier :
Année :
Par titeur : Chef Partiteur :
Per iode :
Casier : Chef Arroseur :

Rechargement

Travaux sur
Programme et realisation

Faucardage

ouvrages
Curage
des
travaux d'entretien
sur
Date Signature
Reseau Tertiaire Visite ml ml ml No
Visite Respons.
Arroseur Longueur Pr ogr amme

Code (ml) Suivi 1 30/04 1 400 200 50 5


A1g 1 460 Suivi 2

Noms des exploitants


n'ayant pas pris part
aux travaux

Drain Arr . Longueur Programme


Code (ml) Suivi 1 30/04 1 200 400 100 2

DA19 Suivi 2

Noms des exploitants


n'ayant pas pris part
aux travaux

Observations :

Vu et verifie
Chef Casier Gestion Eau
Chapitre 7 : Entretien des réseaux primaire, secondaire et tertiaire 22

Tableau 9.2 : Programmation et suivi annuel d’entretien du réseau tertiaire (niveau partiteur)
DGEMRH Programmation e t suivi annuel d'entretien du partite ur Tab. 9. 2

Partiteur : Aiguadier : Année :


Casier : Chef Casi er :
Peri ode :
Code Long. (m l) Travaux Courants Travaux Périodiques
Travaux ouvrages
Arroseur Arr. Faucardage (ml ) Cur age (ml ) Rechargement (m l)
(No)
Drai n arroseur D. arr. Program. Réali sat. Program. Réal isat. Progr am . Réali sat. Program. Réali sat.
A1g 1 460 1 400 1 000 200 100 50 20 5 2
DA1g 1 200 1 200 600 400 50 100 20 2 1

1 460 1 400 1 000 200 100 50 20 5 2


Total
1 200 1 200 600 400 50 100 20 2 1
Pourcentage Σ Arr. 100 71 100 50 100 40 100 40
(%) Σ Dr. Arr. 100 50 100 13 100 20 100 50
Vu et verifié
Chef Casier Gestion Eau
Chapitre 7 : Entretien des réseaux primaire, secondaire et tertiaire 23

Tableau 9.3 : Programmation et suivi annuel d’entretien du réseau tertiaire (niveau casier)

DGEMRH Programmation annuel d'entretien du casier Tab. 9.3

Casier : Chef Ca sier :


Année :
Zone : Chef Division : Periode :
Co de Lon g. (ml) Travaux Courants Tra vau x Périodiques

Σ Arr. F aucardag e (ml) Cu rage (ml) Rechargement (ml) Ouvrages (No)


Partiteur
Σ Dr. Arr. Prog ram. Réalisat. Progra m. Réalisat. Program. Réa lisat. Pro gram. Réalisat.
24 900 24 900 12 000 20 000 10 000 500 400 10 5
B1
22 800 22 800 10 000 18 000 8 000 800 600 2 1

24 900 24 900 12 000 20 000 10 000 500 400 10 5


Total
22 800 22 800 10 000 18 000 8 000 800 600 2 1
Pourcentage Σ Arr. 100 48 100 50 100 80 100 50
(%) Σ Dr. Arr. 100 44 100 44 100 75 100 50
Vu et verifié
Chef Division Gestio n Eau
Chapitre 7 : Entretien des réseaux primaire, secondaire et tertiaire 24

Tableau 9.4 : Programmation et suivi annuel d’entretien du réseau tertiaire (niveau zone)

DGEMRH Programmation et suivi annuel d'entretien de la zone Tab . 9.4

Zo ne : Chef Division : Année :


Directeur Zone : Period e :
Code Long.(ml) Travaux Courants Travaux Périodique s

Arr. F aucard age (ml) Curage (ml) Rechargement (ml) Ouvrage s (No)
Casier
Dr. Arr. Program. Réalisat. Program. Réalisat. Program. Réalisat. Pro gram. Réalisat.
210 000 210 000 12 000 20 000 10 000 500 400 10 5
Boloni
190 000 190 000 10 000 18 000 8 000 800 600 1 2

N'Déb ougou

Sie ngo

210 000 210 000 12 000 20 000 10 000 500 400 10 5


Total
190 000 190 000 10 000 18 000 8 000 800 600 1 2
Pource nta Σ Arr. 100 6 100 50 100 80 100 50
ge (%) Σ Dr. Arr. 100 5 100 44 100 75 100 200

Large ur Arro seu r 6,0 1,2 2,0 X


(m)
a ppliquée Drain 6,0 1,2 2,0 X
Arro seu r

Epaisseur Arro seu r X X 0,1 X


(m)
a ppliquée Drain X X 0,1 X
Arro seu r

Unite m² m² m3 Pc

Arro seu r 15 250 2 500 5 000


Prix Unit.
(FCFA / U.) Drain
15 250 2 500 6 000
Arro seu r

Arro seu r 18 900 000 1 080 000 6 000 000 3 000 000 250 000 200 000 50 000 25 000
Cout
(FCFA) Drain
17 100 000 900 000 5 400 000 2 400 000 400 000 300 000 6 000 12 000
Arro seu r

Cout tota l (FCFA) 36 000 000 1 980 000 11 400 000 5 400 000 650 000 500 000 56 000 37 000

Vu et verifie
Chef Division Gestion Eau
Chapitre 7 : Entretien des réseaux primaire, secondaire et tertiaire 25

10. IMPLICATION DES EXPLOITANTS DANS L’ENTRETIEN DU RES EAU


L’exécution correcte des travaux d’entretien nécessite non seulement une implication de
professionnels mais aussi une bonne organisation des exploitants facilitant leur implication dans le
processus.
10.1. Comité Paritaire de Gestion du Fonds d’Entretien du réseau secondaire :
CPGFE
Composition
Le CPGFE est composé de représentants de l’ON et des exploitants.
Rôle
Le CPGFE est chargé au niveau de chaque zone d’encadrement de l’Office du Niger de :

• Déterminer le projet de programme annuel d’entretien du réseau hydraulique à la charge de


l’Office du Niger et de dresser le projet de budget correspondant ;
• Suivre et de contrôler l’exécution du programme d’entretien des réseaux secondaires et
tertiaires ;
• Réceptionner les travaux ;
• Examiner et de se prononcer sur les demandes de dégrèvement de redevance formulées par les
exploitants ;
• Servir de médiateur dans les différends opposant les exploitants et l’office du Niger au sujet des
redevances, de l’entretien du réseau et du service de l’eau.
10.2. Comité Paritaire de Partiteur : CPP
Composition
Le Comité Paritaire de Partiteur est composé d’un chef de casier, d’un aiguadier et des chefs des
arroseurs dépendant du même partiteur.
Rôle
Le CPP est chargé de :
• Veiller au bon entretien du réseau ;
• Etablir les propositions d’éviction à soumettre au Comité Paritaire de Gestion des T erres
• Faire le bilan de la campagne d’entretien écoulée et le projet d’entretien de la campagne à venir.
Chapitre 7 : Entretien des réseaux primaire, secondaire et tertiaire 26

10.3. OERT et l’entretien du réseau tertiaire


Introduction
Conformément au décret de gérance des terres affectées à l’Office du Niger (1996), les exploitants
ont en effet la responsabilité d’assurer la réalisation des travaux d’entretien du réseau tertiaire. Le
décret de gérance précise que ces travaux doivent être menés sous la supervision de l’Office du
Niger et du Comité Paritaire de Gestion des Fonds d‘Entretien du Réseau Secondaire (CPGFERS),
qui doivent tous deux veiller à la bonne exécution des travaux par les exploitants.
En pratique toutefois, l’entretien du réseau tertiaire demeure largement négligé par les exploitants,
ce qui conduit à une dégradation progressive du réseau tertiaire et à des difficultés accrues en
matière d’irrigation et de drainage. C’est dans ce contexte que l’Office du Niger, appuyé par la
Coopération Néerlandaise dans le cadre du programme Arpon IV (2002-2004), a mis en œuvre un
programme pilote de regroupement et d’organisation des exploitants autour de l’arroseur, en vue
d’améliorer la gestion de l’eau et l’entretien du réseau tertiaire. L’hypothèse sous-jacente est que
les exploitants installés sur un même arroseur sont liés par des intérêts convergents, à savoir une
conduite efficace des opérations d’irrigation et de drainage : cette convergence d’intérêt doit
permettre de favoriser une dynamique de groupe au niveau de chaque arroseur et, partant, de
conduire à une amélioration de la gestion de l’eau et de l’entretien du réseau hydraulique.
Des moyens importants ont été mobilisés au cours de la phase pilote de création d’OERT , phase au
cours de laquelle l’accent a été mis à la fois sur la formation de formateurs au niveau du personnel
de l’ON et la formation d’exploitants réunis au sein de 80 OERT des Zones de Niono, Macina et
Kouroumari. Des résultats favorables ont été obtenus dans le cadre de cette phase pilote,
encourageant l’Office du Niger et la Coopération Néerlandaise à élargir cette approche à
l’ensemble des Zones de l’ON.
Composition
L’Organisation pour l’Entretien du Réseau T ertiaire est constituée d’un groupe d’exploitants
dépendant d’un même arroseur, elle est composée d’un président, un secrétaire administratif, un
trésorier, et un secrétaire à l’organisation.
Rôle
• Détermine le besoin d’entretien du réseau tertiaire.
• Elabore le programme d’entretien et veille à leur exécution avec la participation physique ou
financière des exploitants de l’arroseur.
Chapitre 7 : Entretien des réseaux primaire, secondaire et tertiaire 27

Photo 1 : Série de photos sur l’entretien

Lutte contre les plantes aquatiques envahissantes dans le Fala de Molodo

Travaux de protection : Rehaussement de la digue du Fala de Molodo

Distributeur de Kouia envahi par les plantes aquatiques


Chapitre 7 : Entretien des réseaux primaire, secondaire et tertiaire 28

Entretien adéquat d’un arroseur dans la zone


de Niono

Entretien adéquat d’un partiteur dans la


zone de Niono

Débris flottants en amont de la prise de


partiteur
Chapitre 7 : Entretien des réseaux primaire, secondaire et tertiaire 29

Divagation des animaux dans le périmètre

Perforation du béton d’un module à masques

Arroseur bien entretenu


Office du Niger

.
Point A : Prise du canal de Macina

Annexe 1 :

Ouvrages sur le réseau primaire


Annexe 1 : Ouvrages sur le réseau primaire i

TABLE DES MATIERES


1. O UVRAGES SUR LE RESEAU PRIMAIRE .................................................................. 1
1.1 Barrage de Markala .................................................................................................... 1
1.2 Canal adducteur.......................................................................................................... 1
1.3 Ouvrages sur le canal du Sahel .................................................................................... 1
1.4 Ouvrages sur le canal du Macina................................................................................. 2
1.5 Ouvrages sur le canal Costes-Ongoïba......................................................................... 2
2. GESTIO N D’EAU DU RES EAU PRIMAIRE ................................................................. 3
2.1 Points de mesure et d’enregistrement .......................................................................... 3
2.2 Me sure du débit et enregistrement .............................................................................. 4
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Plans schématiques des ouvrages sur le réseau primaire........................................... 2
Tableau 2 : Points de mesure et enregistrement des débits et volume sur le réseau primaire.......... 3
LISTE DES PHOTOS
Photo 1 : Serie de photos sur le reseau primaire......................................................................... 5
Annexe 1 : Ouvrages sur le réseau primaire 1

1. OUVRAGES S UR LE RES EAU PRIMAIRE


Le système hydraulique de l’Office du Niger est constitué d’un réseau bien hiérarchisé qui permet
la distribution de l’eau par gravité à partir des canaux et ouvrages de prise sur l’ensemble du
domaine aménagé. Au niveau des ouvrages de prise les débits sont mesurés et enregistrés.
1.1 Barrage de Markala
Le barrage de Markala constitue la pièce maitresse du système et permet de relever le niveau du
fleuve Niger jusqu'à la cote 300,55 m+ et de dériver les eaux du fleuve dans le canal adducteur.

1.2 Canal adducteur


Le canal adducteur est branché directement (sans ouvrage) sur le Niger à environ 2 km en amont du
barrage. Au point A, à 9 km, le canal adducteur est subdivisé en trois canaux primaires qui sont
équipés d’ouvrages de prise (équipés de vannes plates) pour la régulation des plans d’eau, la
mesure et l’enregistrement des débits et volumes transitant.

Canaux primaire s d’irrigation à Point A :


• le Canal du Sahel et le Fala de Molodo ;
• le Canal du Macina et le Fala de Boky-Wéré ;
• le Canal Costes-Ongoïba.
1.3 Ouvrages sur le canal du S ahel
O uvrage de prise sur le canal du Sahe l
L'ouvrage de prise comporte 5 passes d’une largeur de 4,5 m chacune et un système d’écluse.
T.3.3-P : Plan schématique Prise canal du Sahe l

Régulate ur Point B

Le régulateur au Point B est équipé de 3 passes d’une largeur de 6 m chacune et un système


d’écluse. Il permet de réguler le plan d’eau, mesurer et enregistrer les débits et volumes écoulés

T.3.6-P : Plan schématique Régulate ur Point B

Régulate ur/déve rsoir de sécurité Point C

Le régulateur au Point C, équipé de 2 passes d’une largeur de 3,4 m chacune, fonctionne comme un
déversoir de sécurité vers le troisième bief du Fala de Molodo.
Annexe 1 : Ouvrages sur le réseau primaire 2

T.3.7-P-1 : Plan schématique Régulate ur Point C

T.3.7-P-2 : Plan schématique Déve rsoir de sécurité Point C

1.4 Ouvrages sur le canal du Macina


O uvrage de prise sur le canal du Macina

L’ouvrage de prise comporte 5 passes d’une largeur de 4,5 m chacune et un système d’écluse
(identique à l’ouvrage de prise du canal du Sahel). Il se prolonge par le Fala de Boky-Wéré.
T.3.4-P : Plan schématique Prise Canal du Macina

Déve rsoir de sécurité Kolongo

Le déversoir de Kolongo est équipé de 2 passes d’une largeur de 4 m chacune et son exutoire est le
fleuve Niger.
T.3.8-P : Plan schématique Déve rsoir de sécurité Kolongo

1.5 Ouvrages sur le canal Costes-Ongoïba


O uvrage de prise sur le Canal Coste s-O ngoïba

L’ouvrage de prise comporte 2 passes d’une largeur de 5 m chacune.


T.3.5-P : Plan schématique Prise Canal Coste s O ngoïba

Tableau 1 : Plans schématiques des ouvrages sur le réseau primaire

N° Tableau Titre
T.3.1-P Plan d’échelle à Thio (amont du Barrage)
Implantation des échelles à Kirango (aval du
T.3.2-P
Barrage)
T.3.3-P Plan schématique Prise Canal du Sahel
T.3.4-P Plan schématique Prise Canal du M acina
T.3.5-P Plan schématique Prise Canal Costes Ongoïba
T.3.6-P Plan schématique Régulateur Point B
T.3.7-P-1 Plan schématique Régulateur Point C
T.3.7-P-2 : Plan schématique Déversoir de sécurité Point C
T.3.8-P Plan schématique Déversoir de sécurité Kolongo

Réseau primaire ON avec les PE consignes : voir la Figure 2 du Chapitre 1.


Annexe 1 : Ouvrages sur le réseau primaire 3

2. GES TION D’EAU DU RES EAU PRIMAIRE


2.1 Points de mesure et d’enregistrement
Pour tous les points de mesure et d’enregistrement trois tableaux ont été préparés :
• T ableau (P) avec plan schématique de la prise ou déversoir de sécurité ;
• T ableau (M) de mesure des débits de la prise ;
• T ableau (E) d’enregistrement des débits et volumes de la prise.
Les trois tableaux des points de mesure et d’enregistrement pour toutes les prises sont inclus dans
un classeur à part.
NB : Pour les prises/déversoirs de Points C et de Kolongo, la cote aval peut être suffisamment
faible pour qu’une condition d’écoulement dénoyé s’installe.
Un tableau supplémentaire est présenté pour cette condition d’écoulement.
Tableau 2 : Points de mesure et enregistrement des débits et volume sur le réseau primaire

N° Table au Titre
T.3.1 Canal de Thio (Porte de garde )
T.3.1-P Plan de l’échelle à la porte de garde : Canal de T hio (amont du barrage)
T.3.1-E Enregistrement des débits et volumes au barrage de Markala
T.3.2 Station de jauge age de Kirango
Implantation des échelles sur la rive droite : Station de jaugeage de Kirango
T.3.2-P (aval du barrage)
T.3.2-M Fleuve Niger : Courbe de tarage à la station de jaugeage de Kirango
T.3.2-E Enregistrement des débits et volumes à la station de jaugeage de Kirango
T.3.3 Point A : Canal du Sahe l
T.3.3-P Plan schématique Prise Canal du Sahel
Mesure de débit Canal du Sahel
T.3.3-M
Ecoulement noyé (si cote aval > 298,40 m+ ON approximatif)
T.3.3-E Enregistrement des débits et volumes Canal du Sahel
T.3.4 Point A : Canal du Macina
T.3.4-P Plan schématique Prise Canal du Macina
Mesure de débit Canal du Macina
T.3.4-M
Ecoulement noyé (si cote aval > 298,40 m+ ON approximatif)
T.3.4-E Enregistrement des débits et volumes Canal du Macina
T.3.5 Point A : Coste s O ngoïba
T.3.5-P Plan schématique Prise Canal Costes Ongoïba
T.3.5-M Mesure de débit Canal Costes Ongoïba
T.3.5-E Enregistrement des débits et volumes Canal Costes Ongoïba
Annexe 1 : Ouvrages sur le réseau primaire 4

N° Table au Titre
T.3.6 Point B : Fala de Molodo (Bie f 1-2)
T.3.6-P Plan schématique Régulateur Point B
Mesure de débit Régulateur Point B
T.3.6-M Ecoulement noyé (si cote aval > 295,40 m+ ON approximatif)
T.3.6-E Enregistrement des débits et volumes Régulateur Point B
T.3.7 Point C : Fala de Molodo (Bie f 2-3)
T.3.7-P-1 Plan schématique Régulateur Point C
Mesure de débit Régulateur Point C
T.3.7-M-1 I : Ecoulement noyé (si cote aval > 292,50 m+ ON approximatif)
Mesure de débit Régulateur Point C
T.3.7-M-2 II : Ecoulement dénoyé (si cote aval < 292,50 m+ ON approximatif)
Enregistrement des débits et volumes Régulateur Point C
T.3.7-E-1
I : Ecoulement noyé (si cote aval > 292,50 m+ ON approximatif)
Enregistrement des débits et volumes Régulateur Point C
T.3.7-E-2
II : Ecoulement dénoyé (si cote aval < 292,50 m+ ON approximatif)
T.3.7-P-2 Plan schématique Déversoir de sécurité Point C
T.3.8 Déve rsoir de sécurité de Kolongo
T.3.8-P Plan schématique Déversoir de sécurité Kolongo
Mesure de débit Déversoir de sécurité Kolongo
T.3.8-M-1 I : Ecoulement noyé (si cote aval > 296,15 m+ ON approximatif)
Mesure de débit Déversoir de sécurité Kolongo
T.3.8-M-2
II : Ecoulement dénoyé (si cote aval < 296,15 m+ ON approximatif)
Enregistrement des débits et volumes Déversoir de sécurité Kolongo
T.3.8-E-1
I : Ecoulement noyé (si cote aval > 296,15 m+ ON approximatif)
Enregistrement des débits et volumes Déversoir de sécurité Kolongo :
T.3.8-E-2 II : Ecoulement dénoyé (si cote aval < 296,15 m+ ON approximatif)
2.2 Mesure du débit et enregistrement
Pour la mesure du débit et l’enregistrement des débits et volumes voire Chapitre 6 de ce manuel.
Formules à utiliser dans le calcul de la mesure des débits
0,95 0,65
• Prise canal du Sahel : Q(m3/s par passe) = 18,06*h *∆h
0,95 0,65
• Prise canal du M acina : Q(m3/s par passe) = 18,06*h *∆h
0,50
• Prise canal Costes-Ongoïba : Q (m3/s par passe) = 15,70*h*∆h
0,81 0,60
• Régulateur Point B : Q(m3/s par passe) = 21,47*h *∆h
0,50
• Régulateur Point C : Q(m3/s par passe) = 9,64*h*∆h
0,50
• Déversoir de sécurité (Kolongo) : Q(m3/s par passe) = 11,34*h*∆h
Annexe 1 : Ouvrages sur le réseau primaire 5

Photo 1 : Serie de photos sur le reseau primaire

Echelle sur le mur de la porte de garde à Thio (en amont du barrage)

Lecture d’échelle de la station de jaugeage de Kirango (en aval du barrage)


Annexe 1 : Ouvrages sur le réseau primaire 6

Prise canal du Macina, amont envahi par des plantes aquatiques

Point B : régulateur avec écluse


Annexe 1 : Ouvrages sur le réseau primaire 7

Point C : Déversoir sécurité vers le 3 e bief du Fala (en construction dans le cadre du projet MCA)

Kolongo : Déversoir de sécurité ; exutoire d’eau du Fala vers le Niger


Annexe 1 : Ouvrages sur le réseau primaire 8

DGEMRH Canal de Thio (amon t du barrage) T.3.1

Plan de l'échelle à la porte de garde P

302,55 m+
12

12
301,55 m+
11

11
300,55 m+
PEmax = : 300,55 m+
10
88 cm
= cote hausse (position 1)
10
PEmin = : 300,25 m+
299,55 m+
9

9
Cote PE = Lecture échelle + cote échelle
298,55 m+
8

Exemple : 8
297,55 m+
Lecture échelle N°10 = 88 cm = 0,88 m
7
Cote échelle N° 10 = 299,55 m+
7
296,55 m+
Cote Plan Eau = 0,88 + 299,55 = 300,43 m+
6

6
295,55 m+
5

5
294,55 m+
4

4
293,55 m+
3

3
292,55 m+
2

2
291,55 m+
1
Cote zéro à l'échelle
1
290,55 m+ 290,55 m+
0
Annexe 1 : Ouvrages sur le réseau primaire 9

DGEMRH Station de jaugeage à Kirango (aval du barrage) T.3.2 P


Implantation des échelles sur la rive droite 301,86

300,86

Cote Plan Eau (ON) = Lecture échelle + Cote échelle


299,86

Ex emple :

Le cture é che lle N o 4 = 60 cm = 0,60 m 298,86 298,86


o
Cote éche lle N 4 = 296,86 m+

Cote P la n Ea u = 0 ,60 + 296, 86 = 297,46 m+ 297 ,86 297,86 8


60 cm 7
6
296,86 296 ,86 5
Fleuve Niger

295, 86 295,86 4

294,86 294, 86 3

293,86 m+
o
2 Cote zéro à l'échelle N 1 = 293,86 m+

1
Annexe 1 : Ouvrages sur le réseau primaire 10

DGEMRH Réseau primaire ON T.3.3


Point A P
Plan schématique Prise Canal du Sahel
Données de la prise Cotes
Nombre de pas se : = 5 (-) PE max amont : = 300,50 (m+)
Largeur pass e : = 4,5 (m) PE min amont : = 300,15 (m+)
PE max av al : = 300,15 (m+)
PE min av al : = 299,00 (m+)
Ouverture de pas se (h) : = variable Cote radier : = 295,00 (m+)
Ouverture (électrique) : = Poulie élévatrice Cote Zéro E amont : = (m+)
Cote Max E amont : = (m+)
Cote Zéro E ava l : = (m+)
Cote Max E ava l : = (m+)

Vue en Plan en amont

1 2 3 4 5

PEamo nt 300,50 (m+)


300,15 (m+)
PEaval 300,15 (m+)
299,00 (m+)

h = ouverture L = 4,5 m
Passe

Vue en travers
Remarques :
Ouverture (h) similaire pour
toutes les vannes ouvertes

Eamo n t Eaval
0,00 m+ 0,00 m+

PEamo nt

Δh = PEam on t - PEaval
PEaval

0,00 m+ 0,00 m+
h = ouverture
Cote radier =
295,00 m+
Annexe 1 : Ouvrages sur le réseau primaire 11

DGEMRH Réseau primaire ON T.3.4


Point A P

Plan schématique Prise Canal du Macina


Donnée s de l a prise Cotes
Nombre de passe : = 5 (-) PEmax am ont : = 300,50 (m+)
Largeur passe : = 4,5 (m) PEmi n amont : = 300,15 (m+)
PEmax av al : = 300,15 (m+)
PEmi n aval : = 299,00 (m+)
Ouverture de passe (h) : = variable Cote radier : = 295,00 (m+)
Ouverture (élect rique) : = Poulie élévatrice Cote Zéro Eam ont : = (m+)
Cote Max Eam ont : = (m+)
Cote Zéro Eav al : = (m+)
Cote Max Eav al : = (m+)

Vue en Plan en amont

1 2 3 4 5

PEamont 300,50 (m+)


300,15 (m+)
PEaval 300,15 (m+)
299,00 (m+)

h = ouve rture L = 4,5 m


Pa sse

Vue en travers
Rema rque s :
Ouverture (h) simila ire pour
toute s l es vanne s ouvertes

Eamon t Eaval
0,00 m+ 0,00 m+

PE amont

Δh = PE amont - PEaval
PE aval

0,00 m+ 0,00 m+
h (ouverture ) = va ri able
Cote ra die r =
295,00 m+
Annexe 1 : Ouvrages sur le réseau primaire 12

DGEMRH Réseau primaire ON T.3.5


Point A P
Plan schématique Prise Canal Costes Ongoiba
Données de l a prise Cotes
Nombre de pass e : = 2 (-) PEmax amont : = 300,5 (m+)
Largeur pass e : = 5 (m) PEmin amont : = 300, 15 (m+)
Hauteur 1 dent : = 6 (cm) PEmax av al : = 300, 15 (m+)
Nombre de dent s mortes = (-) PEmin av al : = 300, 00 (m+)
Ouverture de pas se (h) : = variable Cot e radier : = 295, 00 (m+)
Ouverture (électrique) : = Crémaillière élévatrice Cot e Zéro Ea mont : = (m+)
Cot e Max Ea mont : = (m+)
Cot e Zéro Ea val : = (m+)
Cot e Max Ea val : = (m+)

Vue en Plan en amont

1 2
Hauteur 1 dent

Hauteur 1 dent

PE amont 300, 5 (m+)


300,15 (m+)
PE aval 300,15 (m+)
300,00 (m+)

L
h = ouverture 5m
Remarques :
Ouver ture (h) sim il aire pour
toutes les vannes ouvertes

Vu e en travers

Eamon t Eaval
0, 00 m+ 0, 00 m+

PEamo n t

Δh = PE amo nt - PE aval
PE aval

0, 00 m+ 0, 00 m+
h (ouverture) = vari able
Cote radi er =
295,00 m+
Annexe 1 : Ouvrages sur le réseau primaire 13

DGEMRH Réseau primaire ON T.3.6

Point B P

Plan schématique Régulateur Point B


Données de l a prise Cotes
Nombre de passe : = 3 (-) PEmax amont : = 297,30 (m+)
Largeur passe : = 6 (m) PEmin amont : = 297,10 (m+)
Hauteur 1 dent : = 4,05 (cm) PEmax aval : = 296,30 (m+)
Nombre de dent s mort es = (-) PEmin aval : = 296,00 (m+)
Ouvert ure de passe (h) : = variable Cote radier : = 292,10 (m+)
Ouvert ure (élec trique) : = Crémaillière élévatrice Cote Zéro Eamont : = (m+)
Cote Max. Eamont : = (m+)
Cote Zéro Eav al : = (m+)
Cote Max. Eaval : = (m+)

Vue en Plan en amont

1 2 3
Hauteur 1 dent

Hauteur 1 dent

PEamon t 297,30 (m+)


297,10 (m+)
PEaval 296,30 (m+)
296,00 (m+)

h = vari abl e L= 6m
Passe

Vue en travers
Remarques :
Ouverture (h) simi laire pour
toutes l es vannes ouvertes

Dévers oir de s écurité


Eamo nt Crete seu il fixe Eaval
0, 00 m+ 297,30 m + 0, 00 m+
PEamon t
PEaval Δh = PEamo nt - PEaval
2,77 m
Partie fixe avec seu il
2,53 m Vann e
Partie mob ile
h ( ouverture) Cote radi er =
= variable Q 292, 10 m+
Cote Zéro E. amont et aval = 0,00 m+
Annexe 1 : Ouvrages sur le réseau primaire 14

DGEMRH Réseau primaire ON T.3.7

Point C P-1

Plan schématique Régulateur Point C


Donnée s de la prise Cote s
Nombre de passe : = 2 (-) PEm ax am ont : = 294,00 (m+)
Largeur passe : = 3, 4 (m) PEm in am ont : = 293,80 (m+)
Hauteur 1 dent : = 4,05 (cm) PEm ax aval : = (m+)
Nombre de dents mortes = (-) PEm in av al : = (m+)
Ouvert ure de passe (h) : = variable Cot e radier : = 289,85 (m+)
Ouvert ure (électrique) : = Crémaillière élévat rice Cot e Zéro Eamont = (m+)
Cot e Max. Eam ont = (m+)
Cot e Zéro Eaval = (m+)
Vue en Pla n en amont Cot e Max. Eav al = (m+)

1 2
Hauteur 1 dent

Haute ur 1 dent

PEamon t 294,00 (m+)


293,80 (m+)
PEaval 0, 00 (m+)
0, 00 (m+)

L
h = ouve rture 3,4 Re marques :
Ouve rture (h) simila ire pour
toutes le s va nnes ouverte s

Vue en travers Ecoulement dénoyé


Si PE ava l < 292,50 m+
Dans l e ca s si, Ham > 1,5 Ha v
(Or : Ha m > h e t Ha v = 0,625 h)

Δh = PEamont - PE aval (voir Tab. 3.7.2)


Eamo nt Eaval
0,00 m+ 0,00 m+

PEamon t PEamont

PEaval
PEaval < 292, 50 m+

0,00 m+ 0,00 m+
h = ouve rture Ham
H am Hav Cote radier = h H av = 0,625*h
289,85 m+
Annexe 1 : Ouvrages sur le réseau primaire 15

DGEMRH Réseau primaire ON T.3.7


Point C P-2
Plan schématique Déversoir de sécurité Point C
Donnée s de la pri se d'évacua tion Cote s PE
Nombre de passe : = 2 (-) PEmax am ont : = 294,45 (m+)
Largeur passe : = 2,50 (m) PEmin amont : = 293,80 (m+)
Ouvert ure de passe (h) : = variable PEmax av al : = 292,00 (m+)
Dents mortes = 9 PEmin aval : = 291,00 (m+)
Hauteur dent = 2, 5 cm

Donnée s du régula teur de PE Cote s Echell es


Nombre de passe : = 2 (-) Cote radier aval: = 290,50 (m+)
Largeur passe : = 3,50 (m) Cote Zéro Eam ont : = 293,00 (m+)
Ouvert ure de passe (h) : = variable Cote Max Eam ont : = 295,00 (m+)
Dents mortes = 9 Cote Zéro Eav al : = 290,00 (m+)
Hauteur dent = 2, 5 cm Cote Max Eav al : = 292,00 (m+)

Vue en face (amont)

P ri se d'éva cua tion Pri se d'éva cua tion


Regul ate urs du PE (a mont)

1 den t
2,5 cm

Cot e b eto n ouv rag e


29 5,60 m +

C ot e m ax va nne =
Cote max v anne cot e ma x F ala
1.75

294,45 m+ 2 94,4 5 m+

Cote regulateur
292,70 m+
3.00

2,20

2,50 3,50 3,50 2,50


Cote béton seuil
1,75 290,50 m+

Vue en travers Co te bet on ou vra ge


P ri se d'e vacuati on Regula te ur du PE 29 5,60 m +

295,00 ( m+) C ote m ax PE


29 4,45 m + ``

1,75 m 4,00 m
Cot e se uil re gu la teu r
E 3,00 m 29 2,70 m +
293,00 ( m+) Cot e m ax PE 292,00 (m +)
2 92 ,0 0 m+ 2,20 m C ote bé ton ra dier
C ote m in PE 29 0,50 m +
290 ,50 m + 35
E
290,00 (m +)
Annexe 1 : Ouvrages sur le réseau primaire 16

DGEMRH Réseau primaire ON T.3.8


Kolongo P

Plan schématique Déversoir de sécurité Kolongo


Données de la prise Cote s
Nombre de passe : = 2 (-) PEm ax amont : = 298,40 (m+ )
Largeur passe : = 4 (m) PEm in am ont : = 297,90 (m+ )
Haut eur 1 dent : = 3,7 (cm) PEm ax aval : = 298,00 (m+ )
Nombre de dents mortes = 6 (-) PEm in av al : = 293,40 (m+ )
Ouverture de passe (h) : = variable Cot e radier : = 293,40 (m+ )
Ouverture (électrique) : = Crémaillière élévatrice Cot e Zéro Eam ont : = (m+ )
Cot e Max. Eamont : = (m+ )
Cot e Zéro Eav al : = (m+ )
Cot e Max. Eaval : = (m+ )

Vue en Plan en amont


Nombre de dents morts
1 2
Hauteur 1 dent

Ha ute ur 1 dent

PEamo nt 298,40 (m+)


297,90 (m+)
PEaval 298,00 (m+)
293,40 (m+)

h = ouve rture L 4 m Re marques :


Ouve rture (h) simila ire pour
toutes les vanne s ouverte s

Vue en travers E coulement dénoyé


Si PEaval < 296, 15 m+
Dans le cas si, Ham > 1,5 Hav
(Or : Ham > h et Hav = 0,625*h)
Δh = PEamont - PEaval

Eam on t Eaval
0,00 m+ 0,00 m+

PEamo nt PEamo nt

PEaval
PEaval < 296,15 m+

0,00 m+ 0,00 m+
h = ouve rture Ham
Ham Hav Cote radier = h Hav = 0,625*h
293,40 m+
Office du Niger

Vanne automatique AVIS sur le distributeur de Koumouna

Annexe 2 :

Vannes automatiques (AVIO/AVIS)


Annexe 2 : Vannes automatiques (AVIO/AVIS) i

TABLE DES MATIERES


1. VANNES AUTO MATIQ UES.......................................................................................... 1
1.1 Description de la vanne automatique ........................................................................... 4
1.2 Fonctionnement de la vanne automatique.................................................................... 5
1.3 Choix du type de la vanne automatique ....................................................................... 6
1.4 Réglage de la vanne automatique............................................................................... 10
1.5 Entre tien de la vanne automatique ............................................................................ 11
1.6 Plans schématiques .................................................................................................... 11

LIS TE DES TABLEAUX


Tableau 1 : Inventaire des vannes automatiques installées dans la zone de l’ON .......................... 3
Tableau 2 : Perte de charge de la vanne AVIS grandement ouverte pour un débit (Q) donné........ 7
Tableau 3 : Perte de charge de la vanne AVIO grandement ouverte pour un débit (Q) donné....... 8
Tableau 4 : Plans schématiques de la vanne automatique ......................................................... 11

LIS TE DES PHOTOS


Photos 1 : Série de photos sur l’installation des vannes automatiques dans la zone de l’ON........ 18
Annexe 2 : Vannes automatiques (AVIO/AVIS) 1

1. Vannes automatiques
Actuellement en 2014, les canaux principaux du réseau d’irrigation de l’Office du Niger sont pour
la plupart équipés de vannes automatiques (Vannes AVIS/AVIO). La politique et la stratégie de
l’ON est de changer toutes les vannes plates sur les anciens aménagements par des vannes
automatiques de commande à l’aval. En ce moment 54 vannes automatiques ont été installées sur
les distributeurs, comme prises d’entrée (R0) et comme régulateurs de débit (R1, R2, R3), dans la
zone de l’Office du Niger.
Cette annexe a été inspirée du manuel Alsthom Fluides sur les Vannes AVIO et AVIS pour la
régulation à niveau aval constant . 1 .
Avec l’installation de ces vannes automatiques, l’admission de débit en tête du canal et la
régulation sur le canal s’effectue automatiquement. Le débit qui entre dans le canal n’est affecté
que par les appels des consommateurs. Les vannes automatiques maintiennent le Plan d’Eau (PE) à
l’aval de la vanne à une cote sensiblement constante.
Le PE à l’aval de la vanne reste compris entre deux cotes limites :

• La cote PEmax s’établit lorsque le débit appelé est zéro, Q0 (la vanne se ferme complètement) ;
• La cote PEmin s’établit lorsque le débit appelé est maximum, Qmax (la vanne s’ouvre au
maximum).
En cas d’un débit zéro (Q0 ), la ligne d’eau dans le bief est horizontale. Au fur et à mesure que le
débit appelé augmente, la pente de la ligne d’eau devient plus forte jusqu'à son débit maximum
(Qmax ). Il y a donc un volume d’eau stocké dans chaque bief du canal qui permet une transition
souple des régimes d’eau.
Les vannes à niveau aval constant sont des organes de réglage et non des obturateurs étanches.
C’est pourquoi, il est prévu une vanne de garde appropriée, destinée à assurer une fermeture totale
du canal/bief, si nécessaire.
Le but unique d’une vanne de garde est de garantir la fermeture du canal/bief en cas de travaux à
exécuter ou en cas survenance d’une brèche.

La vanne de garde ne doit, en aucun cas, servir à manipule r le débit à l’e ntrée d’un canal
d’irrigation. Elle doit re ste r ple ine me nt ouve rte .

1
Manuel Alsthom Fluides sur Vannes AVIO et AVIS pour la régulation à niveau aval constant.
Annexe 2 : Vannes automatiques (AVIO/AVIS) 2

Le Table au 1 montre l’inventaire des vannes automatiques installées dans la zone de l’ON.

• Plan d’Eau consigne dans le Fala ;


• T ype des vannes installées en tête du distributeur (R0) et sur le bief (R1, R2, R3) ;
• PEmax amont à Q0 (1) ;
• PEmin amont à Qmax (2) ;
• PEmax aval à Q0 (3) = Cote de l’axe vanne (3) ;
• PEmin aval à Qmax (4) ;
• Informations diverses sur l’ingénieur conseil, le constructeur de la vanne, etc.
A remarquer le grand nombre (6) de différents constructeurs pour un nombre total de 54 vannes
automatiques installées.

Installation de la vanne AVIS type 90/170 HC (R2) sur la branche Est (zone de N’Débougou,
casier N’Dobougou) ; constructeur ATC Bamako - 2010
Annexe 2 : Vannes automatiques (AVIO/AVIS) 3

Tableau 1 : Inventaire des vannes automatiques installées dans la zone de l’ON


D GEM RH P la n d 'E a u c onsigne , ty pe e t c ot e d 'ins ta lla tion de s va nn e s A VIS / AV IO da ns la z one de l' ON Ta b. 1

R é s e a u Ad duc te u r / P rima ire V a nne s A V IS / A V IO Pla n Ea u ( PE) pour irr iga tion Infor ma t ion s ur

Fle uv e Av e c P Ema x
Type r /b
Nige r / ou P Ema x P Emin a va l (Q 0 ) PE min Dé c ré me nt Ingé En tre
P E C ons ign e T ype r /S r C ons tr uc
B a rra ge / D ist ribu P os i Sa ns A VIS Qma x a mont a m ont = a va l > r/ 2 0 Ins ta l nie ur pris e B .F
Nige r / Fa la PK N bre = r a yo n ( c m) ( Q0 ) ( Qma x) Ax e (Q ma x ) < r /10 te ur
Zone / t e urs tion V a nn e A V IO tota l la tion Co n Ins ta ll P roje t
(+ /- 5 c m ) b = la rge ur (c m ) V a nne V a nn e
Fa la / de se il a tion
S = s upe r . (dm 2 )
C a na ux Ga r de
( 1) (2 ) ( 3) (4 ) (5 ) =(3 - 4 )
Co te s a lertes m+ AVIO(S) / AVIS(b ) m+ m+ m+ m+ m Ann é e No ms / Ab révia tion s
3
Max Min 0,0 Prise R A/S No A BC(ba sse c h ute) m /s (1) - (3 ) = Hma x = JM à Q0 (Ch arg e ma x) Bu rea ux / Entrep rises/Ba ille urs
Ma rkala
3 00 ,55 3 0 0,45 HC(ha ute ch u te ) (2) - (4 ) = Hmi n = Jm à Qmax (C ha rg e mi n) 19 47 Ba rra ge termin é e n : A FD
0,0 M'B éwa ni R0 A 3 AVIS 16 0/3 35 BC 30 3 00 ,3 6 29 9,8 6 29 9,8 0 2 99 ,76 0 ,0 4 2 00 3 SN C AL STHOM SATOM BM
M'Bé wa ni Po int A (a val )
7,2 M'B éwa ni R1 A 3 AVIS 16 0/3 35 BC 30 2 99 ,8 0 29 9,4 0 2 99 ,19 29 9 ,10 0 ,0 9 2 00 3 SN C AL STHOM SATOM UE
Can al 0,0 Br. Tio ng on i R0 A 2 AVIS 14 0/2 65 HC 14 29 9,19 29 8,9 0 29 8,8 5 2 98 ,78 0 ,0 7 20 13 AHT ATC Con . Port. UE
3 00 ,4 0 3 00 ,20
C. On go ib a 0,0 K/mo un a R0 S 1 AVIS 14 0/3 00 BC 8 3 00 ,3 6 29 9,8 6 2 99 ,81 2 99 ,74 0 ,0 7 2 00 5 CIRA ATC STD- SA BM

Ko lon go 0,0 Boky Wéré R0 A 1 AVIO 18 0/5 00 BC 8 2 98 ,3 0 29 8,0 0 2 97 ,13 2 97 ,08 0 ,0 5 19 92 BRL NEYRTEC SATOM UE
Dé v. Ko lon go
Ke - Ma cin a 7,7 Boky Wéré R1 S 1 AVIS 14 0/3 00 BC 8 29 7,19 29 6,6 7 29 6,6 4 2 96 ,60 0 ,0 4 19 92 BRL NEYRTEC SATOM UE
0,0 Kokry R0 A 1 AVIS 2 80 /53 0 H C 30 2 98 ,3 0 29 8,0 0 2 97 ,61 2 97 ,49 0,12 19 94 BRL NEYRTEC SATOM UE
Can al 10,2 Kokry R1 S 1 AVIS 2 50 /53 0 B C 25 29 7,6 1 29 6,8 2 29 6,7 2 2 96 ,56 0,16 19 94 BRL NEYRTEC SATOM UE
Mac in a 19,8 Kokry R2 S 1 AVIS 2 20 /42 5 H C 18 2 96 ,7 2 2 96 ,01 2 95 ,91 2 95 ,82 0 ,0 9 19 94 BRL NEYRTEC SATOM UE
Fal a 2 98 ,3 0 2 97 ,90 33 ,5 KéMac in a R3 A 1 AVIS 18 0/3 35 HC 10 29 5,9 1 0 ,0 0 2 00 5 BRL AL STHOM SATOM BOA D/A FD
Bo ky Wé ré 0,0 Ma lib ya R0 A 1 AVIS 2 80 /53 0 H C 30 2 98 ,3 0 29 8,0 0 2 97 ,14 2 97 ,00 0,14 20 10 SCET ATC COVEC L ybia
17,8 Ma lib ya R1 A 1 AVIS 2 80 /53 0 H C 30 0 ,0 0 20 10 SCET ATC COVEC L ybia
40 ,4 Ma lib ya R2 A 1 AVIS 2 80 /53 0 H C 30 0 ,0 0 20 10 SCET ATC COVEC L ybia

0,0 Grü be r R0 A 2 AVIO 2 20 /80 0 B C 20 2 97 ,3 0 29 6,8 2 29 6,6 9 2 96 ,58 0 ,11 19 95 BECOM HPL COVEC BM
Nion o Po int B (a mon t)
0,0 Nion o R0 A 1 AVIS 2 00 /42 5 B C 15 2 97 ,3 0 29 7,0 0 29 6,9 0 2 96 ,70 0 ,2 0 20 10 BETICO ATC SATOM AFD
Can al 0,0 Reta il IV R0 A 1 AVIS 16 0/3 00 HC 8 2 96 ,9 0 29 6,3 2 2 96 ,10 2 95 ,94 0,16 20 10 BETICO ATC SATOM AFD
Sah el 5,5 Reta il IV R1 S 1 AVIS 14 0/2 65 HC 7 29 6,10 29 5,9 2 29 5,2 0 2 95 ,04 0,16 20 10 BETICO ATC SATOM AFD
2 97 ,3 0 29 7,10
Fal a Bi ef I 9,6 Reta il IV R2 S 1 AVIS 90 /170 HC 3 2 95 ,2 0 29 5,0 2 29 4,7 3 2 94 ,64 0 ,0 9 20 10 BETICO ATC SATOM AFD
11,9 Reta il IV R3 S 1 AVIS 90 /170 HC 3 2 94 ,7 3 29 4,5 8 29 4,2 5 29 4 ,16 0 ,0 9 20 10 BETICO ATC SATOM AFD

0,0 N'Dé bo ug ou R0 A 3 AVIO 2 20 /80 0 B C 30 2 96 ,6 9 2 96 ,10 29 6,0 7 2 95 ,97 0,10 19 96 AHT AL STHOM SATOM KfW
N'D éb /g ou Po int B (a mon t)
5,5 N'Dé bo ug ou R1 A 2 AVIO 2 20 /80 0 B C 20 2 96 ,0 7 29 5,2 7 29 5,2 4 29 5 ,14 0,10 19 96 AHT AL STHOM SATOM KfW
14,0 N'Dé bo ug ou R2 A 1 AVIS 14 0/2 65 HC 7 2 95 ,2 4 29 4,8 4 2 94 ,61 29 4 ,5 1 0,10 2 00 2 AHT P- S SATOM KfW
Can al 0,0 Bra n ch e Est R0 A 1 AVIS 14 0/2 65 HC 7 2 95 ,2 4 29 4,8 9 29 4,8 2 2 94 ,72 0,10 2 00 2 AHT P- S SATOM KfW
Sah el 6,9 Bra n ch e Est R1 S 1 AVIS 110/2 12 HC 5 2 94 ,8 2 29 4,6 5 29 4,5 0 2 94 ,40 0,10 20 10 AHT ATC SATOM KfW
Fal a Bi ef I 10,9 Bra n ch e Est R2 S 1 AVIS 90 /170 HC 3 2 94 ,5 0 29 4,4 3 29 3,9 5 2 93 ,85 0,10 20 10 AHT ATC SATOM KfW
2 97 ,3 0 29 7,10
0,0 Sien go R0 A 2 AVIS 14 0/2 65 HC 14 2 96 ,6 9 29 5,7 4 29 5,4 3 2 95 ,33 0,10 20 14 * BCEOM HPL /ATC CGC BM/KfW
7,5 Riga nd e R1 A 2 AVIS 14 0/2 65 HC 14 2 95 ,6 8 29 5,4 2 2 95 ,21 29 5,11 0,10 20 14 AH T HPL /ATC CGC BM/KfW
14 ,1 Tig ab ou go u R2 A 2 AVIS 14 0/2 65 HC 14 29 4,9 5 2 94 ,85 0,10 2 00 5 STUDI COVEC BID
2 1,9 Sien go e xt. R3 A 1 AVIS 16 0/3 00 HC 8 29 4,5 8 2 94 ,48 0,10 20 14 AHT ATC CGC KfW
*Va nn es insta llée s e t re mpla cé es AHT
Pas e nc ore d' insta lla tio n s de s van ne s a uto ma tiqu es - - - - -
Mol od o Po int B (a mon t)

2 97 ,3 0 29 7,10

0,0 Soko lo R0 A 2 AVIS 18 0/3 35 HC 20 2 94 ,0 0 29 3,8 0 29 3,5 3 2 93 ,42 0 ,11 2 00 4 AHT P- S COVEC BM
Ko ur/mari Po int C (a mon t)
10,8 Soko lo R1 A 2 AVIS 18 0/3 35 HC 20 2 93 ,5 3 2 93 ,17 29 2,9 0 2 92 ,79 0 ,11 2 00 4 AHT P- S COVEC BM
Can al 0,0 Alato n./MC A R0 A 3 AVIS 18 0/3 35 HC 30 2 94 ,0 0 29 3,5 0 29 3,2 2 29 3 ,12 0,10 20 10 SN C ATC SATOM MCA
Sah el 2 94 ,0 0 2 93 ,80 10,3 Alato n./MC A R1 A 3 AVIS 16 0/3 00 HC 24 2 93 ,2 2 29 2,4 0 2 92 ,29 0 ,11 20 10 SN C ATC SATOM MCA
Fa la Bie f II 18,3 Alato n./MC A R2 A 3 AVIS 14 0/2 65 HC 21 2 92 ,4 0 2 91,8 2 29 1,71 0 ,11 20 10 SN C ATC SATOM MCA
Annexe 2 : Vannes automatiques (AVIO/AVIS) 4

1.1 Description de la vanne automatique


Les vannes AVIS et AVIO sont des vannes automatiques, qui ont pour rôle de maintenir le niveau
d’eau constant à l’aval dans le canal et cela quelle que soit la charge en amont de la vanne. Elles
sont caractérisées par deux dimensions :

• Vannes AVIS : le rayon r (cm) du flotteur et la largeur b (cm) du tablier au radier du pertuis,
soit les grandeurs (r/b) ;
• Vannes AVIO : le rayon r (cm) du flotteur et la section S (dm 2 ) du pertuis, soit les grandeurs
(r/S).
Les vannes automatiques sont constituées par :
• Un tablier cylindrique amont, de section trapézoïdale (vanne AVIS) ou
trapézoïdale/rectangulaire (vanne AVIO), qui obstrue plus ou moins le canal ;
• Un flotteur situé du côté aval dans un bac tranquillisant (devant recevoir les poids P) ;
• Un bac tranquillisant (bac flotteur) qui protège le flotteur contre l’effet de remous ;
• Un contrepoids de réglage qui est placé entre le tablier et le flotteur ;
• Une charpente métallique maintient ces pièces et oscille autour d’un axe de rotation horizontal.
Plan schématique A-1 : Composantes de la vanne automatique
Selon la charge amont, les vannes AVIS/AVIO peuvent être de type haute chute (HC) et de type
basse chute (BC). La vanne basse chute diffère du type haute chute de même flotteur par son tablier
plus large et de hauteur réduite.
Par leur conception générale elles jouent le même rôle, mais diffèrent en certains points :
VANNE AVIS : (r/b)
Caractéristique hydraulique : la vanne AVIS est caractérisée par deux dimensions : un rayon «r»
(rayon du flotteur en cm) et la largeur «b» du tablier au radier du pertuis en cm.

• Généralement placée à l’amont des canaux dérivés ;


• Placée sur un pertuis ouvert ;
• Supporte une charge réduite comparativement à la vanne AVIO ;
• La vanne AVIS peut être munie d’un dispositif d’asservissement temporaire disposé sur la face
convexe du tablier (voir photos) ;
• Possède un bassin d’amortissement de longueur (L).
VANNE AVIO : (r/S)
Caractéristique hydraulique : la vanne AVIO est caractérisée par deux dimensions : un rayon «r»
(rayon du flotteur en cm) et la section du pertuis «S» en dm 2 .
• Généralement installée en tête de canal dérivé ;
• Placée sur un pertuis (ou orifice) en charge ;
• Supporte une charge maximale à débit nul (Q0 ) comparativement à la vanne AVIS ;
• Possède un bassin d’amortissement de longueur (L).
Annexe 2 : Vannes automatiques (AVIO/AVIS) 5

Vanne s automatique s Vanne s AVIS Vanne s AVIO


r (cm) r (cm)
Caractéristiques hydrauliques b (cm) S (dm 2 )
Généralement : Généralement :
Position sur le rése au A l’amont de canaux dérivés En tête de canaux dérivés
Charge amont supportée Faible Elevée (notamment à Q0 )
Dispositif d’asse rvisse me nt Peut être présent Absent
Bassin d’amortisse me nt Présent Présent

Plan schématique A-2 : Caractéristiques de la vanne automatique


Plan schématique A-3 : Installation de la vanne automatique
1.2 Fonctionnement de la vanne automatique
Après l’installation de la vanne AVIS ou AVIO dans le massif du béton (l’axe de la vanne doit être
installé exactement à la cote prévue dans l’étude), elle est soumise à un réglage préalable, puis mise
en position ouverte (car le flotteur contient déjà des poids qui provoquent le basculement). Le
processus ne commence que lorsque l’eau est libérée dans le canal. Lorsque celle-ci est libérée, une
partie de cette eau rentre dans le bac flotteur (bac tranquillisant) à travers un orifice (bride). Elle
exerce à son tour une pression verticale sur le flotteur (poussée d’Archimède) déclenchant ainsi sa
flottaison. L’axe d’articulation, la cote à laquelle s’établit le PE aval réglé à Q0 , coïncide avec l’axe
du cylindre de la vanne.
Un contrepoids est fixé à la charpente et déplaçable en position, ou bien – dans le cas des vannes de
l’ON – un lestage des deux soutes installées l’une sur la charpente et l’autre dans le flotteur, permet
d’amener sans difficulté lors du réglage de l’appareil, le centre de gravité de la partie mobile dans
la position privilégiée.
La poussée hydraulique sur le tablier passe par l’axe de la vanne et n’a pas d’effet sur l’équilibre.
Les seuls couples mis en jeu sont ainsi celui dû au poids P (poids dans le flotteur) et celui dû à la
poussée d’Archimède F sur le flotteur.
La vanne est lestée et équilibrée de façon que ces deux couples soient égaux et opposés pour toute
position du tablier, lorsque le PE aval est à la cote de l’axe d’articulation à Q0 :
• Si la consommation d’eau diminue dans le casier, le PE aval augmente, la vanne ferme jusqu’à
une position telle qui permette le passage du débit consommé de façon à ce que le PE aval
coïncide avec la cote de l’axe d’articulation de manière à rétablir l’équilibre d’ensemble ;
• Si la consommation d’eau augmente dans le casier, le PE aval descend et la vanne s’ouvre
jusqu’à une position telle qu’elle rétablit l’équilibre d’ensemble.
Annexe 2 : Vannes automatiques (AVIO/AVIS) 6

Les vannes AVIS et AVIO peuvent être utilisées pour assurer le bon fonctionnement des modules à
masques qui desservent les canaux de dérivation : elles sont installées alors à l’amont immédiat des
modules soit sur le canal affluent, soit sur le canal dérivé.

Les vannes AVIS/AVIO règlent à leur aval un plan d’eau indépendant de leur ouverture, de
l’état du plan d’eau amont et de la vale ur du débit appe lé.

Plan schématique A-4 : Fonctionne me nt de la vanne automatique .

Plan schématique A-5 : Hydraulique de la vanne automatique


1.3 Choix du type de la vanne automatique
La détermination du type de vanne automatique à installer sur un canal primaire (distributeur)
donné nécessite la connaissance des grandeurs suivantes :
• Débit maximal (Qmax ) prévu pour le canal distributeur ;
• Charge minimale (Jm) disponible à débit Qmax ;
• Charge maximale (JM) en amont de la vanne à débit Q0 .
La charge minimale (Jm) et la charge maximale (JM) déterminent les conditions limites de
fonctionnement de la vanne.
Procédure
• La vanne doit être choisie de façon à présenter au débit maximal (Qmax ) une perte de charge
(Δh) au plus égale à la charge minimale (Jm) ;
• Elle doit pouvoir supporter la charge maximale (JM) à débit nul (Q0 ) ;
• Enfin, il faut vérifier qu’à débit maximal (Qmax ) la charge maximale (JM) soit inférieure à ce
qu’indique l’abaque ;
• Le point de fonctionnement réel doit se trouver à l’intérieur de la ligne brisée correspondante
de l’abaque (T ableaux 2 et 3) et jamais à droite de cette ligne composée de trois segments :
o Un segment ascendant, représentant la perte de charge (Δh) de la vanne grandement
ouverte selon la loi de débit-pression ;
o Un segment horizontal, définissant la charge maximale (JM) que peut mécaniquement
supporter l’appareil ;
o Un segment descendant représenté en trait interrompu, limitant la charge maximale (JM) à
débit maximal (Qmax ) pour des raisons de stabilité.
Les Table aux 2 et 3 montrent la perte de charge (Δh) de la vanne automatique (AVIS/AVIO)
grandement ouverte pour un débit (Q) donné.
Annexe 2 : Vannes automatiques (AVIO/AVIS) 7

Tableau 2 : Perte de charge de la vanne AVIS grandement ouverte pour un débit (Q) donné
Choix du type de la vanne AVIS

• Débit maximal (Qmax ) prévu pour le canal distributeur en (l/s) ;


• Perte de charge minimale (Δh = Jm) à Qmax en (cm) ;
• Charge maximale (JM) en amont de la vanne à débit Q0 en (cm).
Re marque s
1) Aucun point de fonctionnement (Q, J) d’une vanne ne doit se trouver à droite de la ligne brisée
qui la caractérise.
2) Les pertes de charge indiquées sur l’abaque s’étendent entre l’amont et l’aval d’un canal ayant
la même section que la vanne.
3) Les lignes en trait fort sont relatives aux vannes dites «hautes chutes», les lignes en trait fin sont
relatives aux vannes «basses chutes» (sauf superposition partielle avec les vannes «haute
chute».
Annexe 2 : Vannes automatiques (AVIO/AVIS) 8

Tableau 3 : Perte de charge de la vanne AVIO grandement ouverte pour un débit (Q) donné
Choix du type de la vanne AVIO

• Débit maximal (Qmax ) prévu pour le canal distributeur en (l/s) ;


• Perte de charge minimale (Δh = Jm) à Qmax en (cm) ;
• Charge maximale (JM) en amont de la vanne à débit Q0 en (cm).
Re marque s
1) Aucun point de fonctionnement (Q, J) d’une vanne ne doit se trouver à droite de la ligne
brisée qui la caractérise.
2) Les pertes de charge indiquées sur l’abaque s’étendent entre l’amont et l’aval d’un canal
ayant la même section que la vanne.
3) Les lignes en trait fort sont relatives aux vannes dites «hautes chutes», les lignes en trait fin
sont relatives aux vannes «basses chutes» (sauf superposition partielle avec les vannes
«haute chute».
Annexe 2 : Vannes automatiques (AVIO/AVIS) 9

Décréme nt (D)
Le décrément (différence des PE en aval de la vanne au droit de l’axe) :
D = PEmax à Q0 (3 = Axe de la vanne) – PEmin à Qmax . (4)
Sa valeur pratique est de r/20 (r = rayon du flotteur). Dans certains cas particuliers, il est parfois
nécessaire pour conférer plus de stabilité à la vanne d’augmenter son décrément à r/10.
Donc : r/20 < D < r/10
Note
Plus le décrément est grand (plus de stabilité pour la vanne), plus le volume de terrassement des
berges en aval augmente (coûts de terrassement élevés).
Exe mple : Installation e t calage d’une vanne automatique au droit R0 :
Donnée s au droit R0 (prise distribute ur) :
• Débit maximal (Qmax ) à l’entrée du distributeur = 16 000 l/s = 16 m 3 /s (projet) ;
• Perte de charge (∆h) disponible au droit R0 = 20 cm = 0,20 m (projet) ;
• Vanne automatique choisie : type 220 (r)/425 (b) HC (projet) ;
• Charge maximale admissible de la vanne (JM, suivant l’abaque) = 1,60 m ;
• Décrément choisi (fonction du rayon du flotteur) = D = 12 cm = 0,12 m (projet) ;
• PEmin aval à Qmax = 295,98 m+ : projet = (4) ;
• PEmax amont à Q0 = 297,00 m+ : projet = (1).
Vérification
Pour faire passer un débit maximal de 16 000 l/s par l’ouverture d’une vanne automatique du type
220/425 HC une perte de charge minimale (jm) de 10 cm = 0,1 m (suivant l’abaque) est nécessaire.
OK.
Décrément : r/20 < D < r/10 ; 220/20 = 11 cm < 12<220/10 = 22 cm ; OK.
Cote axe de la vanne = (4) + D = 295,98 (4) + 0,12 (D) = 296, 10 m+ = PEmax aval à Q0 (3).
Charge maximale amont à Q0 = 297,00 (1) – 296,10 (3) = 0,90 m ; OK.
Choix
 Choix du type de la vanne = 220/425 HC. OK, si non, adapter le type de la vanne. Voir
Table au 2.
Annexe 2 : Vannes automatiques (AVIO/AVIS) 10

1.4 Réglage de la vanne automatique


Le réglage d’une vanne automatique se fait d’abord dans l’atelier de construction de la vanne
(réglage préalable) ensuite de nouveau sur son site d’installation (réglage définitif).
La cote de l’axe de la vanne à installe r e st donnée dans l’étude APD du proje t.
Pour l’installation, les deux positions suivantes sont connues :
• Position du Contre Poids (1) : La vanne est complètement ouve rte . Dans cette position le
flotteur touche légèrement le bac flotteur, PEmin aval à Q max ;
• Position du Contre Poids (2) : La vanne est complètement fe rmée. Dans cette position le tablier
cylindrique touche légèrement le béton au radier du pertuis, PEmax aval à Q min.
Le réglage démarre avec une position du Contre Poids entre position (1) et position (2), avec de
l’eau dans le bac flotteur (à sa moitié remplie et orifice avec bride fermée) et avec du sable
(amortisseur des chocs) et des poids dans le flotteur et dans le Contre Poids. .
A. Réglage position 1 : Vanne complètement ouverte
• Ajouter du poids dans le flotteur et de l’eau dans le bac flotteur pour atteindre la position (1) à
Qmax , correspondant au plan d’eau au niveau de l’axe de la vanne = (PEmin = PEmax –
décrément) ;
• (Chaque fois qu’on ajoute du poids dans le flotteur, le PE dans le bac flotteur monte) ;
• (Si le PE dans le bac dépasse le PE à Qmax , faites sortir l’eau par l’orifice de la bride) ;
• Répéter plusieurs fois le phénomène pour atteindre la position (1).
B. Réglage position 2 : Vanne complète me nt fe rmée
• Ajouter de l’eau dans le bac flotteur pour atteindre la position (2) à Q0 , correspondant au
PEmax ;
• Enlever du poids dans le flotteur et le mettre dans le Contre Poids ;
(Le flotteur monte et le PE dans le bac flotteur baisse)
• Répéter plusieurs fois le phénomène pour atteindre la position (2).
C. Répéte r le réglage (A) e t (B)
• Recommencer le réglage de position (1) ;
• Ensuite le réglage de position (2) ;
• Plusieurs fois consécutives (1) et (2).
Le résultat : Position (1) et (2) s’installent avec le changement des PE à Qmax (4) et Q0 (3).
NB : T ous les réglages (A), (B) et (C) sont à effectuer à l’atelier puis sur chantier. La durée des
réglages peut varier de quelques heures à quelques jours.
Plan schématique A-6 : Réglage de la vanne automatique
Annexe 2 : Vannes automatiques (AVIO/AVIS) 11

1.5 Entretien de la vanne automatique


Pour assurer le bon fonctionnement des vannes AVIS et AVIO et des vannes de garde, nous devons
procéder à un entretien périodique annuel :
• Vérification de l’ouverture de l’orifice dans le bac flotteur (l’orifice du bac
flotteur peut être obturé par des saletés ou plantes aquatiques) ;
• Contrôle du réglage de la vanne et si nécessaire l’ajustage avant le démarrage de la saison
d’irrigation (préférablement le canal est à sec) ;
• Protection de la vanne contre toutes les intrusions (contrôle de l’accès à la vanne) ;
• Procéder au graissage des paliers (têtes de graissage) au moins deux fois par an ;
• Vérification annuelle de l’état de la peinture anticorrosion et retoucher si nécessaire ;
• Peindre la vanne toutes les cinq années avec de la peinture anticorrosion.

1.6 Plans schématiques

Tableau 4 : Plans schématiques de la vanne automatique

N° Plan Titre
A-1 Composantes de la vanne automatique
A-2 Caractéristiques de la vanne automatique
A-3 Installation de la vanne automatique
A-4 Fonctionnement de la vanne automatique
A-5 Hydraulique de la vanne automatique
A-6 Réglage de la vanne automatique

Orifice avec bride du bac flotteur pour communication avec PE


Annexe 2 : Vannes automatiques (AVIO/AVIS) 12
Annexe 2 : Vannes automatiques (AVIO/AVIS) 13

P A-2
Vue en face du tablier

Tablier trapé zoidal


Tablier t rapézoida l /
rec tangulaire
Orif ice

em ax (c m)

Pertuis ouvert

Pertuis en charge
Fente h ma x (cm)
L (c m)
b (c m)

b = la rgeur du pertuis a u radie r (cm )


S (L x h) = superficie du pertuis (dm ²)
g ma x = hauteur m ax de l'ouverture

Coupe en travers du tablier


Caisse de
stabilité Orifice Contre P oids
Atmosphère
PEm ax Q0 (1)
PEm ax Q0 (1)

PE mi n Qm ax (2)
Tablier
PEmi n Qm ax (2)
Axe Vanne

Tablier Axe Vanne


g max
Fente pour h ma x
communiquer g h
avec PE amont

Caract éristiques : Caracté ristique s :

1. Tablier trapézoidal (cylindrique); 1. Tablier trapézoidal / rectangulaire (cylindrique);


2. La largeur (b) du pertuis au radier en cm; 2. La section (S = L x h) du pertuis en dm²;
3. Caisse de stabilité (soudée sur le tablier) 3. Vanne placée sur un per tuis en charge.
(communication avec PE amont et l'atmosphère);
4. Placée sur un canal continu (pertuis ouvert).
Annexe 2 : Vannes automatiques (AVIO/AVIS) 14

DGEMRH Plan schématique: Installation de la vanne automatique Plan A-3

Amont Coupe A-A Aval


Contre
Pelle poids
(1) = PEmax (Q0) Le s positions sur le flotte ur
corre sponde nt à

Passerelle
la haute ur de l'ouvert ure (h)
(2) = PEmin (Q max )
10 JM
Flotteur 0
(3) = PEmax (Q 0) = Axe de la vanne
jm Axe
(4) = PEm in (Q max) Décrément = D
Bac de
h Flotteur
P Q

L
Bassin de dissipation
Décrément (D) = (3) PE max (Q0) - (4) PE mi n (Qm ax )

Vue en plan

A A
Passerelle

Plan Eau (PE) dans l'ouvrage Dimensionnemement de la vanne


(1) = PEma x(Q o), amont (projet) Voir Doc umentation Alsthom Fluides
(2) = PEmi n(Q max), amont (projet) Vannes AVIO / AVIS : A 650.280
(3) = PEmax(Qo ), aval = Côte axe de la vanne (à c alculer) Services Tec hniques et Commerciaux
(4) = PEmi n(Q max), aval (à calculer)
PE (1) - PE (3) = Charge max. (JM , pour Q 0) Section de la Vanne = f (Qmax, j m )
PE (2) - PE (4) = Perte de charge min. (j m, pour Qmax) Voir Tableaux 2 et 3 de l'Annexe 2
PE (3) - PE (4) = Décrément (D entre r /20 et r/10)

Calcul de la cote de l'axe de la vanne


1. Ray on du flotteur = r (voir ty pe vanne à ins taller, dépendant de Q max, jm et JM)
2. Calculer le PEmin aval réglé à Qmax = PEmin à Qmax = (4) = donné par les PE aval
3. Déterminer le décrément de la vanne = D, (entre r/20 et r /10),
4. Le déc rément (D) peut être ajus té dans une certaine mes ure lors des opérations d'équilibrage.
5. Sa valeur pratique c ourante es t de r/20 et peut être augmentée à r/10 pour des rais ons de stabilité de
l'ouvrage.
Cote de l'Axe de la Vanne = (3) = PEm in(Qm ax) + Décrément = (4) + (D)

Dimensionnement du bassin de dissipation


(1/3)
Formule de dimensionnement : L = 6(Q max)
14
L = longueur du bass in 12 Relation : L = f(Qmax)
L(m)

M = L/3 = largeur du bassin


10
P = L/4 = profondeur du bas sin
8
6
Exemple : Qmax = 10 m3/s
(1/3) 4
L = 6(Qmax) = 12,9 m
2
M = L/3 = 4,3 m Qmax (m 3/s)
0
P = L/4 = 3,2 m 0 2 4 6 8 10 12
Annexe 2 : Vannes automatiques (AVIO/AVIS) 15

r
Annexe 2 : Vannes automatiques (AVIO/AVIS) 16
Annexe 2 : Vannes automatiques (AVIO/AVIS) 17
Annexe 2 : Vannes automatiques (AVIO/AVIS) 18

Photos 1 : Série de photos sur l’installation des vannes automatiques dans la zone de l’ON

Têtes graissage sur l’axe de vanne 180/335 HC à Sokolo

Têtes graissage sur l’axe de vanne 280/530 HC Kolongo


Annexe 2 : Vannes automatiques (AVIO/AVIS) 19

Pe rtuis e n charge

Vanne AVIO (R0), Type AVIO 220/800 BC installée devant un pertuis


en charge (Zone N’Débougou). Constructeur ALSTHOM en 1995

Vanne AVIO (R0), Type AVIO 220/800 BC installée devant un pertuis en


charge (Zone Niono, Casier Grüber). Constructeur COPLAN en 1992
Annexe 2 : Vannes automatiques (AVIO/AVIS) 20

O rifice atmosphérique Caisse de stabilité

Fe nte de communication
sous le PE

Vanne AVIS (R0), Type AVIS 200/425 BC avec caisse de stabilité (Zone
Niono, Casier Retail). Constructeur ATC Bamako en 2010

Vannes AVIS (R0), Type AVIS 160/335 BC avec vanne de garde et


caisse de stabilité (Zone M’Béwani). Constructeur ATC en 2006
Office du Niger

Vanne plate à crémaillère

Annexe 3 :

Vannes plates
Annexe 3 : Vannes plates i

TABLE DES MATIERES


1. VANNES PLATES ................................................................................................... 1
1.1. Description des vanne s plates ................................................................................... 1
1.2. Régulation de la vanne plate..................................................................................... 1
1.3. Installation de la vanne ............................................................................................ 2
1.4. Entre tien de la vanne plate....................................................................................... 5
1.5. Points de mesure et d’enregistrement de s débits e t volumes ..................................... 6

LISTE DES TABLEAUX


Tableau 1: Régulation en commande par l’aval au moyen d’une vanne plate................................ 3
Tableau 2: Plan schématique d’installation d’une vanne plate .................................................... 4
Tableau 3: Liste des prises de partiteur avec caractéristiques du casier Molodo Central. ............. 6

LISTE DES PHO TO S


Photo 1 : Série de photos sur le fonctionnement des vannes plates............................................... 8
Annexe 3 : Vannes plates 1

1. VANNES PLATES
Au démarrage des projets d’irrigation à l’Office du Niger, toutes les prises des canaux (distributeur,
partiteur et arroseur) ont été équipées de vannes plates. Depuis environ une vingtaine d’années les
vannes plates sur les prises de distributeur sont progressivement remplacées par des vannes
automatiques (AVIO et AVIS) et sur des prises d’arroseurs par des modules à masques du type X1.
La plupart des vannes plates sur les prises de partiteurs ne sont pas (encore) remplacées par des
modules à masques pour la simple raison que la perte de charge (Δh) pour faire passer un certain
débit (Q) est plus élevée pour un module à masques par rapport à une vanne plate . Et souvent cette
perte de charge nécessaire n’est pas disponible.
De ce fait, on les retrouve partout dans les périmètres réhabilités et non-réhabilités.
1.1. Description des vannes plates
Une vanne plate est un dispositif mécanique permettant de réguler l’ouverture et la fermeture des
orifices des passages busés. Donc les vannes plates régulent les débits dans les biefs des canaux et
dans les ouvrages de prise. Elles sont installées dans un cadre métallique et sont à manipuler
(ouvrir et fermer) au moyen d’une vis ou d’une crémaillère.
Les vannes plates peuvent être appliquées sur tous les canaux à commande par l’amont comme à
commande par l’aval.
La section de l’orifice (S) de la vanne plate dépend du dé bit (Q) à fournir et la perte de charge (Δh
= PEamont – PEaval) disponible est calculé suivant formule :

(
S = Q/ μ 2g ∆ h )
1.2. Régulation de la vanne plate
La vanne plate avec écoulement en orifice peut avoir l’une des deux fonctions suivantes :
• La vanne fournit un débit variable mais à une cote aval sensiblement constante. Ceci est obtenu
par une surveillance permanente par l’éclusier ou l’aiguadier qui corrige l’ouverture de
l’ouvrage pour maintenir le PE aval dans une plage compatible avec le fonctionnement du bief.
Elle fonctionne comme un régulateur de niveau (aval) :
o Si le débit appelé à l’aval diminue, le PE à l’aval monte, l’éclusier/aiguadier diminue
l’ouverture de la vanne et par conséquent le débit ;
o Si le débit appelé à l’aval augmente, le PE à l’aval baisse, l’éclusier augmente l’ouverture
de la vanne et donc le débit.
• La vanne commande le débit introduit en tête du canal. En fonction des PE à l'amont et à l’aval
de la prise, et de l’ouverture de la vanne, un débit déterminé est admis au canal. Ce débit est
relativement invariable et ne répond pas aux fluctuations des besoins. Pour obtenir un débit
spécifique en tête du canal, des barèmes ou calculs permettent de sélectionner le nombre de
dents ou de crans d’ouverture en fonction de la perte de charge (Δh = PEamont – PEaval) sur
l’ouvrage.
Le Table au 1 montre la régulation en commande par l’aval au moyen d’une vanne plate.
Annexe 3 : Vannes plates 2

1.3. Installation de la vanne


A l’installation d’une prise équipée d’une vanne plate, il faut veiller à ce que le bord supérieur de
sa buse soit en dessous de 0,25 m du plan d’eau nominal en aval de la prise.
Les autres dispositions constructives sont sur le plan schématique ci-dessous.
Le Table au 2 montre un plan schématique d’installation d’une vanne plate.

Structure en béton pour la pose de la vanne plate, prise-partiteur B6 N’Débougou


Annexe 3 : Vannes plates 3

Tableau 1: Régulation en commande par l’aval au moyen d’une vanne plate.

D GEMRH Regulation: Commande par l'aval (vanne plate) Tab.1


(Manuell ement)

Adducteur
Vue en plan rése au primaire
Fala

Qd Distributeur (1er bief) Qr (2e bief)

Q Q Q
P1 P2 P3

Coupe en longue distributeur


Prise distr. (VP) Prise regulateur (VP)

Bief : P Emax à Q0 (aval) = PEmax à Q0 (amon t)

Cote cr êt e cavalier
PEmax à Q0
Δh PEmin à Qmax
Cot e Cote Δh
Zé ro Zér o
IGN IGN Cot e Cote
h Zé ro Zé ro
IGN IG N
Qd L
h
QP1 QP2 h Qr QP3

Qd = QP1 + QP2 + Qr + pertes

Formule Vanne plate : Q = μ *L*h*√2gΔ h


Le PE nécessai re (suivant les besoi ns) dans l e bief détermi ne la position d'ouverture (h) de la vanne

Durant la sai son d'irri gation l e PE reste compris entre deux niveaux l imi tes, à savoir:

• Une ligne d'eau PEmax lorsque le débit appelé es t nul (Q 0), la vanne est fermée
• Une ligne d'eau PEmin lors que le débit appelé est maximum (Qmax), la plus grande ouverture de la vanne

Exemple gesti on d'eau


• Au début de la semaine les positions d'ouverture des vannes de prises dist ribut eur et prises partiteurs
sont inst allées (ajust ées ) s uivant les besoins en eau d'irrigat ion des part iteurs.
• En principe les posit ions d'ouvertures inst allées rest ent pour la durée d'une semaine.
• Tous les jours les PE dans les biefs s ont vérifiés et ajust és, si néces saire

Cas 1 : Les besoins en eau d'irrigation des partiteurs augmentent


Donc augmentation des ouvertures (h) des prises partiteurs
• Le PE dans le bief baiss e et peut baisser s ous le PEmin à Qmax
• Les besoins en eau des partit eurs ne peuvent plus être s atisfaisants
• Donc pour satisfaire les bes oins en eau des part iteurs, augmentat ion de l'ouvert ure de la vanne en t ête du bief

Cas 2 : Les besoins en eau d'irrigation des partiteurs di minuent


Donc diminution des ouvert ures (h) des prises part it eurs
• Le PE dans le bief augmente et peut dépass er le PEmax à Qmin
• Les débits d'entrée des prises part it eurs dépass ent les besoins en eau des partit eurs
• Donc pour ne pas gaspiller de l'eau dans les partiteurs, diminution de l'ouverture de la vanne en t ête du bief

Manipuler (augmenter et di minuer l es ouvertures) les vannes des prises de distri buteurs et partiteurs
(sui vant l es besoins en eau d'i rrigati on) pour mai nteni r l es PE entre les deux ni veaux li mites
Annexe 3 : Vannes plates 4

Tableau 2: Plan schématique d’installation d’une vanne plate


Annexe 3 : Vannes plates 5

1.4. Entretien de la vanne plate


Pour assurer le bon fonctionnement des vannes plates, procéder à un entretien périodique annuel :
• Protection de la vanne contre toutes les intrusions (contrôle de l’accès à la vanne) ;
• Procéder au graissage des paliers (têtes de graissage) au moins deux fois par an ;
• Vérification annuelle de l’état de la peinture anticorrosion et retoucher si nécessaire ;
• Peindre la vanne toutes les cinq années avec de la peinture anticorrosion.
Les deux photos suivantes montrent les têtes de graissage sur les axes de la vanne et la crémaillère
de la vanne de garde.

Têtes de graissage sur la crémaillère d’une vanne plate de garde

Têtes de graissage sur la crémaillère d’une vanne plate de partiteur


Annexe 3 : Vannes plates 6

1.5. Points de mesure et d’enregistrement des débits et volumes


Les points de mesure et d’enregistrement des débits et volumes sont les suivants :
• Prises des partiteurs (y compris les prises indépendantes) de la Zone de M’Béwani ;
• Prises des partiteurs (y compris les prises indépendantes) de la Zone de Kolongo ;
• Prises des partiteurs (y compris les prises indépendantes) de la Zone de Ke-Macina ;
• Prises des partiteurs (y compris les prises indépendantes) de la Zone de Niono ;
• Prises des partiteurs (y compris les prises indépendantes) de la Zone de N’Débougou ;
• Prises des partiteurs (y compris les prises indépendantes) de la Zone de Molodo ;
• Prises des partiteurs (y compris les prises indépendantes) de la Zone de Kouroumari.
Le Service Gestion d’Eau de la zone est responsable des mesures et enregistrements des débits et
volumes d’eau sur le réseau secondaire.
Les fluctuations des PE sont minimes ce qui entraine une faible variation des débits. Pour cela une
mesure et un enregistrement toutes les 24 heures (à 08.00 h) fournit assez de précision sur les
débits et volumes.
Les caractéristiques de tous les types de vannes plates sur les prises de partiteur ont été inventoriées
et sont présentées dans des tableaux de mesure et d’enregistrement. Ces tableaux avec les cartes des
casiers sont disponibles et fournis dans un classeur au Service de Gestion d’Eau des zones.
Le Table au 3 et la Figure 1 ci-après sont un exemple type d’inventaire des vannes plates installées
dans les zones de l’Office du Niger.
Tableau 3: Liste des prises de partiteur avec caractéristiques du casier Molodo Central.
DGE MRH Liste des pa rtite urs avec caractéristiques Tab. 3

Zone : Molodo
Cas ie r : Molodo Centre

Partite ur Supe rficie D ébit Largeur Diamètre De nts H auteur Cote s Zéro
S/Partiteur partite ur max dalot buse morte s dent Echelles
Indépendant
S Q L D d Amont Aval

(code ) (ha) (l/s) cm cm No cm IGN m+ IGN m+

M3 519 1 200 170 - 6 2,6 297,00 295,60

Reg. N. 400 - 3 5,6 297,00 296,00

Ar. Ind. M4 32 100 50 - 10 0,8 296,00 296,00

M4 178 400 170 - 4 2,6 296,00 295,00

Ar. Ind. M5 33 100 50 - 10 0,8 296,00 295,50

M5 450 1 000 170 - 9 2,6 296,00 295,00

M6 137 300 130 - 4 2,0 296,00 295,00

M7 163 1 200 170 - 4 2,6 296,00 295,00

M8 538 1 200 170 - 8 2,6 296,00 295,00

M9 208 500 130 - 4 2,2 296,00 295,50

R1 330 - 3 3,7 296,00 295,00


Annexe 3 : Vannes plates 7

Figure 1: Carte du casier Molodo Central avec réseaux hydrauliques et ouvrages


Annexe 3 : Vannes plates 8

Photo 1 : Série de photos sur le fonctionnement des vannes plates

Prise de partiteur équipée d’une vanne plate (en mauvais état)

Vanne de garde au droit R1 du distributeur de M’Béwani


Annexe 3 : Vannes plates 9

Régulateur R1, équipé d’une vanne plate sur le distributeur de Rétail

Prise d’un arroseur indépendant, vanne plate, dans le casier de Rétail


Annexe 3 : Vannes plates 10

Aiguadier en train d’ouvrir la vanne plate

Prise de partiteur équipée d’une vanne plate


Office du Niger

Module à masques du type XX1 dans la cour de la zone de N’Débougou

Annexe 4 :

Modules à masques
Annexe 4 : Modules à masques i

TABLE DES MATIERES


1. MO DULES A MASQUES ............................................................................................... 1
1.1 Description du module à masques................................................................................ 1
1.2 Fonctionnement du module à masques ........................................................................ 4
1.3 Choix du type de module à masques ............................................................................ 9
1.4 Calage en altitude du module à masques ................................................................... 11
1.5 Génie civil du module à masques ............................................................................... 18
1.6 Inventaire des prises équipées des modules à masques............................................... 18

LIS TE DES TABLEAUX


Tableau 1 : Fractionnement standardisé des modules ...................................................................... 2
Tableau 2: Dimensions et pertes de charges des modules................................................................. 3
Tableau 3 : Fonctionnement d’un module à masques....................................................................... 5
Tableau 4 : Marnages admissibles des modules à masques .............................................................. 7
Tableau 5 : Choix du type des modules à masques......................................................................... 10
Tableau 6 : Calage des modules à masques................................................................................... 14
Tableau 7 : Génie civil, dimensions et plan de la structure en béton des modules à masques ............ 19

LIS TE DES PHOTOS


Photo 1 : Série de photos des modules à masques utilisés à l’ON............................................... 21
Annexe 4 : Modules à masques 1

1. Modules à masques
1.1 Description du module à masques
Les modules à masques NEYRT EC1 sont des appareils de prise d’eau, utilisés pour effectuer sur
des écoulements d’eau à surface libre, des prélèvements selon des débits constants, ajustables à
volonté. Ils se présentent sous la forme d’ensembles métalliques monoblocs qu’il suffit de sceller à
la bonne côte dans des maçonneries en attente.
Le réglage du dé bit s’effectue en ouvrant ou en fermant complètement des vannettes de largeurs
différentes, échelonnées selon le principe des boîtes de poids. Une fois l’appareil verrouillé, le
débit prélevé reste sensiblement constant, même si les plans d’eau amont et aval présentent
quelques variations.
Ils se fabriquent dans 4 types de dimensions en profil différentes, caractérisés par le débit nominal
passant par unité de largeur :

• Se rie X : 10 l/s/dm = 1 l/s/cm


• Se rie XX : 20 l/s/dm = 2 l/s/cm
• Se rie L : 50 l/s/dm = 5 l/s/cm
• Se rie C : 100 l/s/dm = 10 l/s/cm
La désignation X, XX, L ou C est assortie d’un indice 1 ou 2 selon que les appareils soient équipés
d’un (1) ou deux (2) masques.
Par ailleurs, le débit est fractionnable :
• Par tranche de 5 l/s dans la série X (vannettes de 5,10, 15, et 30 l/s) ;
• Par tranche de 10 l/s dans la série XX (vannettes de 10, 20, 30, 60 et 90 l/s) ;
• Par tranche de 50 l/s dans la série L (vannettes de 50,100, 200 et 400 l/s) ;
• Enfin par tranche de 100 l/s dans la série C (vannettes de 100, 200,400, 600 et 1000 l/s).
Les Table aux 1 et 2 récapitulent les principales caractéristiques des modules à masques, à savoir
dimensions, fractionnements standardisés et pertes de charges.

1
Manuel Alsthom Fluides sur les modules à masques NEYRTEC.
Annexe 4 : Modules à masques 2

Tableau 1 : Fractionnement standardisé des modules

DGEMRH Modules à masques Tab. 1

Fractionnements standardisés

Modules X1 et X2 Modules L1 et L2 Modules C1 et C2


Nombre de Nombre de Nombre de
Débit l Débit l Débit l
vannettes de vannettes de vannettes de

Nom. 5 10 15 30 Enc. Nom 50 100 200 400 Enc. Nom. 100 200 400 600 1000 Enc.

l/s l/s l/s l/s l/s l/s cm l/s l/s l/s l/s l/s cm l/s l/s l/s l/s l/s l/s cm

30 1 1 1 32 500 2 2 1 104 1000 2 2 1 105

60 1 1 1 1 63 550 1 1 2 113 1100 1 1 2 114

90 1 1 1 2 94 600 2 1 2 124 1200 2 1 2 125

120 1 1 1 3 125 650 1 2 2 134 1300 1 1 1 1 134

150 1 1 1 4 156 700 2 2 2 145 1400 2 1 1 1 145

Modules XX1 et XX2 750 1 1 1 1 153 1500 1 2 1 1 155


Nombre de
Débit l 800 2 1 1 1 164 1600 2 2 1 1 166
vannettes de
Nom. 10 20 30 60 90 Enc. 850 1 2 1 1 174 1700 1 1 2 1 175

l/s l/s l/s l/s l/s l/s cm 900 2 2 1 1 185 1800 2 1 2 1 186

30 1 1 16 950 1 1 2 1 194 1900 1 1 1 2 195

60 1 1 1 32 1000 2 1 2 1 205 2000 2 1 1 2 206

90 1 1 2 48 1050 1 2 2 1 215 2100 1 2 1 1 215

120 1 1 1 1 63 1100 2 2 2 1 226 2200 2 1 2 1 226

150 1 1 2 1 79 1150 1 1 1 2 234 2300 1 1 1 1 1 235

180 1 1 1 2 94 1200 2 1 1 2 245 2400 2 1 1 1 1 246

210 1 1 1 1 1 109 1250 1 2 1 2 255 2500 1 2 1 1 1 256

240 1 1 1 3 125 1300 2 2 1 2 266 2600 2 2 1 1 1 268

300 1 1 1 1 2 155 1350 1 1 2 2 275 2700 1 1 2 1 1 276

360 1 1 1 2 2 186 1400 2 1 2 2 286 2800 2 1 2 1 1 288

420 1 1 1 3 2 217 1450 1 2 2 2 296 2900 1 1 1 2 1 296

480 1 1 1 1 2 247 1500 2 2 2 2 307 3000 2 1 1 2 1 308


Annexe 4 : Modules à masques 3

Tableau 2: Dimensions et pertes de charges des modules


ON Modules à masques Tab. 2

Dimensions des modules

Perte de Charge
Remarques PENom
Hs (1) = Lame d'eau su r le se uil à PEno m
Δhmin (3)=(1-2)
h(max ) (2) = hauteur d'eau a val max p.r. à la cote du seuil
Hs (1)
Δh(min) (3) = (1-2) = Perte de Charg e dan s le module
h(max) (2)
Seu il
Les pertes de ch arges (Δh)min pour les modules Type L et C Module
sont considérables p ar rapport aux vannes plates (Δh = +/- 10 cm)
Dimen sions, cote s des mod ules et pertes de charge (cm)

Hs hma x Δh(min)
Modu le Débit A B C D E F sur seuil a val P. de Ch.
(1) (2) (3)= (1-2)
Type l/s/cm Module à 1 masque
X1 1 40 26 35 2 14 32 17 8 9
XX1 2 65 38 58 4 28 61 27 12 15
L1 5 88 77 72 16 - 68 50 22 28
C1 10 144 122 116 25 - 109 79 35 44
Module à 2 masque s
X2 1 47 27 36 1 8 35 17 8 9
XX2 2 66 43 54 2 15 51 28 12 16
L2 5 133 97 110 20 - 95 51 22 29
C2 10 205 152 180 28 - 147 81 35 46
Annexe 4 : Modules à masques 4

1.2 Fonctionnement du module à masques


La quasi constance du débit de ces appareils est obtenue par des moyens entièrement statiques.
L’association d’un seuil profilé de forme spéciale et d’un masque fixe placé au-dessus du seuil
corrige l’effet d’une élévation du niveau amont sur le débit.
Lorsque le plan d’eau amont est bas, l’écoulement se fait à surface libre sur le seuil. Le niveau
montant, la lame d’eau croît ; elle accroche le masque, l’écoulement se fait en charge avec un
coefficient de débit brusquement diminué, et le jet sort en présentant une contraction. La charge
augmente encore, la contraction tend à s’accentuer, ce qui réduit d’autant la variation
correspondante du débit.
Le Table au 3.1 montre la courbe de fonctionnement pour les modules à 1 masque, soit les types
X1, XX1, L1 et C1. Le Plan Eau nominal (PEnom pour un débit Qnom) est situé pour le type X1 à 17
cm au-dessus du se uil du module. A cette côte du PE un débit Qnom passe sur le seuil du module.
Une variation de quelques cm du PE dans le canal (3 cm en haut et 4 cm en bas pour le type X1) ne
cause qu’une variation de débit de + 10% à – 10 %.
Les autres types de modules, XX1, L1 et C1, peuvent supporter une plus grande variation du PE
dans le canal avec seulement une variation de débit de +/- 10%.
L’adjonction d’un deuxième masque situé à l’aval du premier permet d’accroître d’une façon
sensible le marnage toléré par le module. Grâce à la contraction de la lame d’eau produite par le
premier masque, le deuxième peut être davantage rapproché du seuil et forme un orifice de section
diminuée. Lorsque le niveau amont dépasse une certaine côte, le premier masque est noyé, le
deuxième entre en action et la tendance à augmenter du débit subit un nouveau "coup de frein".
Les formes et les dispositions relatives des divers éléments constitutifs de l’appareil sont
déterminées de façon à avoir la correction optimale.
Le Tableau 3.2 montre la courbe de fonctionnement pour les modules à 2 masques, soit les types
X2, XX2, L2 et C2. Le Plan Eau nominal (PEnom pour un débit Qnom) est situé pour le type X2
également à 17 cm au-dessus du seuil du module. A cette côte du PE un débit Qnom passe sur le
seuil du module. Mais ici une variation du PE dans le canal plus importante par rapport au type X1
(14 cm en haut et 4 cm en bas) ne cause qu’une variation de débit de + 10% à – 10 %.
Les autres types de modules, XX2, L2 et C3, peuvent supporter une plus grande variation du PE
dans le canal avec seulement une variation de débit de ± 10%.
Il est ainsi possible de maintenir, pour toute une gamme de niveaux amont (marnage admissible ou
toléré), le débit de l’appareil à une valeur sensiblement constante.
Le Tableau 4 indique les marnages admissibles des modules à masques pour un débit variant dans
un intervalle de ± 5% et pour un débit variant dans un intervalle ± 10% autour de sa valeur
nominale.
Le débit délivré n’est pas soumis non plus aux variations du niveau aval : la pente aval du seuil est
en effet étudiée pour provoquer un écoulement torrentiel qui établit une coupure hydraulique ; la
formation d’un «ressaut» permet néanmoins de récupérer une partie de l’énergie potentielle de la
lame d’eau sur le seuil Hs (h max ≈ 40% Hs).
Annexe 4 : Modules à masques 5

Tableau 3 : Fonctionnement d’un module à masques


Tableau 3.1 : Courbe de fonctionnement des modules à un (1) masque

Courbe de fonctionnement d es mod ules à masques Tab. 3.1

Module à 1 masq ue

*Note: l' éc helle de l' ax e des ordonnées diff èr e


Hauteur au-dessus du seuil du module (cm )* s elon le ty pe de module à masques

20 31 58 92
PEm ax

Hs +3 H s+4 Hs+ 8 Hs+ 13

PEnom (B): PE au-


Hs 17 27 50 79
dess us du

Marnage
masque

H s-4 H s-7 Hs-13 H s-2 0

(A): PE
sous le
13 20 37 59 PEm in masque

Débit
0
Seuil du 0, 9 x Qnom
X1 XX 1 L1 C1 Qnom 1, 1 x Qnom
module

Type de modules à mas ques Qnom ± 10%

PEnom = PEmin + 0,60 marnage = PEmax - 0,40 marna ge

A: Premie re partie de la courbe de fonc tionneme nt: éc oulement a surface libre s ur seuil

Mas que C: coeff icient de débit ; L: longueur de la crête ;


Loi d'écoule me nt: Q = C x L x h3/2
h: hauteur sur déversoir

h
Soit: H1 et H2 = 1,2 x H1 => Q2/Q1 = (H2/H1) 3/2 = 1,23/2 = 1,3

Seuil
Un re lève me nt du plan d'eau de 20% entraîne une augmentation du débit de 3 0%

B: Seconde partie de la courbe de fonc tionnement: é coulement contraint en orific e

Mas que C: coeff icient de débit; S: section de l'orif ice ;


Loi d'écoulement: Q = C x S x h1/2
h: hauteur sur déversoir
h
1/2 1/ 2
Soit: H1 et H2 = 1,2 x H1 => Q2/Q1 = (H2 /H1) = 1,2 = 1,1

Seuil
Un re lève me nt du plan d'eau de 20% entraîne une augmentation du débit de 1 0%

Conclusion: les modules à ma sque s permettent une ré gulation par "pas de débit" dans un intervalle de variation
du pla n d'eau [PEmin - PEma x]; l'écoulement c ontr aint en orifice as sure un contrôle "accru" (plus effica ce) du
débit délivr é aux ex ploita nts
Annexe 4 : Modules à masques 6

Tableau 3.2 : Courbe de fonctionnement des modules à deux (2) masques

Courbe de fonctionnement des modules à masques Tab. 3.2


Module à 2 masques

Hauteur au-dessus du seui l du modul e (cm)* *Note: l' échelle de l'axe des ordonnées dif fère
selon le type de module à masques

31 48 89 142
PEm ax

(C): PE a u-
de ssus du
Hs+14 2nd
Hs+2 0 Hs +38 Hs +61
mas que

Marnage

Hs 17 28 51 81 PEnom
(B): PE a u-
de ssus du
1er mas que

Hs-4 Hs -8 Hs-14 Hs-22

(A): PE
PEm in sous le
13 20 37 59 mas que

Débi t
0
Seuil du 0, 9xQnom
X2 XX2 L2 C2 Qnom 1, 1xQnom
module

Type de module s à masques Qnom ± 10%

PEnom = PEmin + 0,27 ma rnage = PEmax - 0,73 ma rnage

A: Première partie de la c ourbe B: Deuxième pa rtie de la courbe de C: Tr oisième partie de la courbe de


de fonctionnement: é coulement fonctionneme nt: éc oule me nt c ontraint fonctionne me nt: é coule me nt
à s urface libre sur s euil e n orific e contraint en orifice
Double masque Double masque

h
h
h

Seuil Seuil Seuil

3/2 1/2 1/2


Loi d'écoulement: Q = C x L x h Loi d'écoulement: Q = C x S x h Loi d'écoulement: Q = C x S x h

L'écoulement se f ait en sur face libr e Le 1er masque est noyé ; la contr action
Plus PE amont augmente, plus la contr action
sur seuil, aussi longtemps que PE pr ovoquée par le 1er masque rappr oche
augmente, r éduisant la section de l'or if ice et
amont r este en-dessous du premier le 2n d masque du seuil, réduisant ainsi la
diminuant ainsi d'autant la variation de débit
masque section de l' or if ice et la variation de débit
Annexe 4 : Modules à masques 7

Tableau 4 : Marnages admissibles des modules à masques


Tableau 4.1 : Marnages admissibles des modules (tolérances du Plan Eau amont, en tableau)

DGEMRH Marnages admissibles des modules (tableau) Tab. 4.1

Module à masques

Marnage toléré (ΔPE) = PE(Q+10% ) - PE(Q-10% ) Perte de charge minimum =


D Δh min (3) = Hs (1) - h max (2)

PE nom
C

PE nom
Marna ge tol éré
= ΔPE

Δhmin (3)
Hs (1) Hs (1)
A
hmax (2)

Marnages admissibles / Tolérances de Plan Eau (PE en cm)

Module Débit PEmin. sur seuil Hs PEmax. sur seuil Marnage toléré ΔPE

Type l/s,dm Q - 10% Q - 5% Q Q + 5% Q + 10% Q+/-10% Q+/-5%


(1 ) (2) (3) (4) ( 5) (6 ) (7 ) (8 ) = ( 7) - (3) (9 ) = (6 ) - ( 4)

1 M asque
X1 10 13 13,5 17 18,5 20 7 5

XX1 20 20 21,5 27 29,5 31 11 8

L1 50 37 39,5 50 54,5 58 21 15

C1 100 59 62,5 79 86 92 33 23,5

2 Masques
X2 10 13 13,5 17,5 28 31 18 14,5

XX2 20 20 21 28 44 48 28 23

L2 50 37 39 51 82 89 52 43

C2 100 59 62 81 130 142 83 68

Principe de Fonctionnement

Le Module à masques permet de maintenir pour toute une gamme de niveau amont

le débit de l'appareil à une valeur plus ou moins constante.


Annexe 4 : Modules à masques 8

Tableau 4.2 : Marnages admissibles des modules (tolérances du Plan Eau amont, en figure)

DGEMRH Marnages admissibles des modules Tab. 4.2


1 masque 2 masques
Type Type
PE PE
nomi nal 31 nom inal
20
13 13

X1 Hs = 17 X2 Hs = 17
1 l/s/cm 1 l/s/cm
Seu il Seuil

PE 48 PE
nom inal nom inal
31
20 20

Hs = 27 Hs = 28
XX1 XX2
2 l/s/cm 2 l/s/cm
Seuil Seuil

Hs = lame d'eau sur le seuil 89

PE PE
58 nom inal nom inal

37 37

L1 Hs = 50 L2 Hs = 51
5 l/s/cm 5 l/s/cm

Seuil Seuil

Entre la variation d u PEmax et PEmin Maximum 142 Hs en cm


Débit (Q) reste dans les limites de +/- 10% Variations du PE en cm
Marnage
Variation du PE amont
PE PE
92 nomi nal nomi nal

59 Minimun 59

C1 Hs = 79 C2 Hs = 81 Lame d'eau sur le seuil


10 l/s/cm 10 l/s/cm

Seuil Seu il

3/2
Formule : Q = C x L x Hs (m3/s) Hs = lame d'eau sur le seuil (m)
Ex. : Hs = 17 cm = 0,17 m, L = 1,0 ml, C = 1,4 L = Largeur du seuil (m)
Q = 0,1 m3/s/ml = 100 l/s/ml = 1 l/s/cm C = coefficient de contraction (1,4)
Annexe 4 : Modules à masques 9

1.3 Choix du type de module à masques


Critères de choix : (Voir Table au 5)
Le choix du type de module dépend de :
• Débit (Q) requis en aval du module ;
• Marnage toléré du PE en amont du module (Mmax ) ;
• Perte de charge admissible dans le module (Δh min ) ;
• Section-type (X, XX, L ou C) qui conditionne l’encombrement en largeur du module (l).
Débit (Q) requis en aval du module :
o Les modules du type X prélèvent des débits compris entre 30 et 150 l/s, réglables par fraction
de 5 litres,
o Les modules du type XX prélèvent des débits compris entre 30 et 480 l/s, réglables par fraction
de 10 litres ;
o Les modules du type L et C prélèvent des débits compris respectivement entre 500 et 1.500 l/s,
avec fractionnement de 50 l/s, et entre 1.000 et 3.000 l/s, avec fractionnement de 100 l/s. Des
éléments de complément permettent d’amener le débit total à la valeur désirée.
Marnage toléré du PE en amont du module (Mmax )
o Le débit d’un module est quasiment constant si, la variation du Plan Eau sur le seuil reste dans
un marnage toléré. A l’Office du Niger une variation du PE sur le seuil est tolérée pour un
intervalle du débit (Q) de + 10% au – 10% par rapport à son débit nominal.
NB : Une comparaison entre les modules à 1 masque et 2 masques montre que les marnages tolérés
en dessous du PEnom sont égales (par exemple, le marnage toléré en dessous du PEnom pour le
module X1 = 4 cm et également pour le module X2 = 4 cm).
En revanche, les modules à 1 masque et 2 masques différent par leur tolérance au-dessus du PEnom
(par exemple, la tolérance au-dessus du PEnom pour le module X1 = 3 cm et pour le module X2 = 14
cm).
Perte de charge admissible dans le module (Δhmin)
o La lame d’eau sur le seuil (Hs) du module est l’énergie potentielle pour faire passer le débit à
délivrer. Les modules ont été construits d’une façon pour récupérer une partie de l’énergie
potentielle. La perte de charge présentée par le module est environ 60% de la lame d’eau sur le
seuil Hs (Δh min ≈ 40% Hs).
Hs (100%) = h max (40%) + Δh min (60%)
NB : En comparaison aux vannes plates, la perte de charge des modules à masques est assez élevée.
Dans les périmètres, la topographie ne permettant pas d’avoir cette perte de charge au droit des
ouvrages de prise, les vannes plates sont à préférer.
Encombrement en largeur du module (l)
o La section-type (X, XX, L ou C) conditionne l’encombrement en largeur (l) du module. Les
modules du type X requièrent un encombrement en largeur d'un (1) cm pour un débit de 1 l/s,
les modules du type XX laissent passer un débit de deux 2 l/s/cm, les modules du type L un
débit de 5 l/s/cm et les modules du type C un (1) un débit de 10 l/s/cm.
Annexe 4 : Modules à masques 10

Tableau 5 : Choix du type des modules à masques.


DGEMRH Choix du type des modules à masques Tab. 5
Module Débit Section Fractionneme nt Enc ombreme nt P Enom p. r. Se uil Prise h max Δh min Obse rvation
Simple Hs = PE Marnage amont P erte de Prise
Type Q S F l aval Charge
Double sur seuil Ma rna ge Mmax Hs +/ - 10%Q Tête

T S/D l/s l/ s/ cm l/ s cm cm cm cm cm cm cm Résea u


(1) (2) (3) ( 4) (5) (6) ~= ( 3) / (4) (7) (8) (9) ( 10) (11) (12)=(7-11) ( 13)
20 +3
X1 Simple 30 -150 1 5-1 0-15-30 32 -156 17 17 7 0 8 9 Tert iaire
13 -4
31 + 13
X2 Double 30 -150 1 5-1 0-15-30 32 -156 17 17 18 0 8 9 Tert iaire
13 -4
31 +4
XX1 Simple 30 - 480 2 10-20-30-60-90 16 -247 27 27 11 0 12 15 Secondaire
20 -7
48 + 20
XX2 Double 30 - 480 2 10-20-30-60-90 16 -247 28 28 28 0 12 16 Secondaire
20 -8
58 +8
P rimaire
L1 Simple 500 - 1500 5 50-100 -200-400 104-307 50 50 21 0 22 28
Seco ndaire
37 - 13
89 + 38
P rimaire
L2 Double 500 - 1500 5 50-100 -200-400 104-307 51 51 52 0 22 29
Seco ndaire
37 - 13
92 + 13
P rimaire
C1 Simple 1000 - 30 00 10 100-2 00-400-600 -1000 105-308 79 79 33 0 35 44
Seco ndaire
59 - 20
142 + 61
P rimaire
C2 Double 1000 - 30 00 10 100-2 00-400-600 -1000 105-308 81 81 83 0 35 46
Seco ndaire
59 - 22
Choix du module dépend de : Remarques:
(1) Débit requis en aval (Qmax); Toujours installer Prise Module
(2) Marnage amont toleré (Mmax). un même type de module
(3) Perte de charge admissible (Δhmin); sur un canal d'irrigation: PEno m + 10%Q
(4) Encombrement en largeur (l) - un même type de module - 1 0%Q Δh min
sur les prises du réseau secondaire et Hs
- un même type de module h max
sur les prises du reséau tertiaire. S euil

Module
Annexe 4 : Modules à masques 11

1.4 Calage en altitude du module à masques


Courbes de fonctionnement des modules
Les courbes des Table aux 3.1 e t 3.2 représentent la variation du débit en fonction du niveau du
canal amont, respectivement pour les modules à 1 masque et pour les modules à 2 masques. Par
exemple pour les modules à installer en tête des arroseurs (canaux tertiaires), on considère la
variation du débit en fonction du niveau du partiteur (canal secondaire).
Ces courbes permettent de caler le module en altitude au mieux de ses possibilités, c'est-à-dire de
fixer la côte absolue de Plan Eau nominal (PEnom) en fonction des variations de niveau d’eau dans
le canal au droit de la prise à équiper.
Les variations de PE au droit de la prise ne doivent pas excéder les tolérances des modules. Si on
n’accepte qu’une variation de +/- 10 % de débit dans la prise, il faut bien choisir un module qui
puisse supporter une variation en niveau d’eau correspondante.
Calage de s modules au Plan Eau nominal (Voir Table au 6)
La variation du niveau du PE dans le canal est nommée marnage.
Ainsi, le marnage au droit d’une prise est la variation maximale du PE (entre le PEmax et PEmin ) au
droit de cette prise.
Le plan d’eau nominal PEnom est situé entre le PEmax et le PEmin au droit de la prise d’un canal.
 Pour le s modules à 1 (simple) masque (SM)
PEnom = PEmin + 0,60*Marnage = PEmax – 0,40*Marnage.
 Pour le s modules à 2 (double) masques (DM)
PEnom = PEmin + 0,27*Marnage = PEmax – 0,73*Marnage.
Pour le calage des modules à masques, voir le Table au 6.
Commande à l’aval
Pour un régime d’eau de commande à l’aval (avec des vannes AVIS / AVIO installées en tête du
distributeur et des biefs), le PEmax à Q0 est une ligne horizontale à niveau constant. Le PEnom au
droit de la prise est donc facile à calculer à partir de cette ligne :
SM : PEnom = PEmax – 0,40*Marnage (au droit de la prise)
DM : PEnom = PEmax – 0,73*Marnage (au droit de la prise)
(Donc la côte du PEnom d’un module à 2 masques est plus basse que la côte du PEnom d’un module à
1 masque).
Annexe 4 : Modules à masques 12

Commande à l’amont
Pour un régime d’eau de commande à l’amont (avec des régulateurs statiques en tête des biefs), le
PEmin à Q0 est une ligne horizontale à niveau constant. Le PEnom au droit de la prise est donc facile à
calculer à partir de cette ligne.

SM : PEnom = PEmin + 0,60*Marnage (au droit de la prise)


DM : PEnom = PEmin + 0,27*Marnage (au droit de la prise)
(Donc la côte du PEnom d’un module à 2 masques est plus basse que la côte du PEnom d’un module à
1 masque).
Une fois calculé le PEnom, la côte du seuil de module et la côte du béton 1 ère Phase peuvent être
calculées comme suit (voir le Table aux 6) :
 Côte seuil module (partie métallique) = PEnom –Hs
 Côte béton 1 ère Phase = PEnom – Hb.
Exe mple d’installation
1. PEmax à Q0 = 100,00 m+ ;
2. Calculer la ligne PEmin à Qmax avec la formule de Manning-Strickler ;
3. Calculer le marnage maximal (Mmax à la fin du bief) pour prendre une décision sur le type de
module à installer ;
4. Décider sur le type de module (Débit capable (Q), Encombrement en largeur (l), P.de Ch.
Admissible (Δh min), Marnage de niveau amont toléré) : (type de module à choisir) ;
5. Calculer les marnages au droit de toutes les prises ;
6. Calculer les PEnom au droit de toutes les prises ;
7. Calculer les côtes d’installation des seuils des modules au droit de toutes les prises ;
8. Calculer les côtes d’installation de béton 1 ère Phase au droit de toutes les prises.
Tableau 6.1 : Calcul d’installation des modules à masques a u droit des prises tout au long d’un
canal d’irrigation.
Le canal est équipé de vannes automatiques en tête du distributeur ou en tête des biefs (commande
à l’aval).
Table au 6.2 : Calcul d’installation d’un module du type L2 (commande à l’aval)
Pour le module du type L2 au droit P4 les côtes sont les suivantes:
• PEnom = 99,73 m+
• Côte seuil module : PEnom – Hs = 99,73 – 0,51 = 99,22 m+
• Côte beton 1 ère Phase: PEnom – Hb = 99,73 – 0,75 = 98, 98 m+.
Re marques
• Un module du type L2 peut supporter un marnage maximal (Mmax à la fin du bief) de 52 cm.
• Au droit de la prise P4, le marnage maximal est 37 cm, donc un module du type L2 est
nécessaire.
• Au droit de la prise P2, le marnage maximal est 27 cm, donc un module du type XX2 suffit.
Cependant, pour faciliter la compréhension, il faut mettre sur le canal un seul type de module.
Annexe 4 : Modules à masques 13

Table au 6.3 : Calcul d’installation d’un module du type XX2 (commande à l’amont).
Pour le module du type XX2 au droit P les côtes sont les suivantes:
• PEnom : 100,07 m+
• Côte seuil module : PEnom – Hs = 100,07 – 0,28 = 99,79 m+
• Côte beton 1er Phase: PEnom – Hb = 100,07 – 0,40 = 98, 67 m+.
Re marques
• Un module du type XX2 peut supporter un marnage maximal (Mmax au début du bief) de 28 cm.
• Au droit de la prise P, le marnage maximal est 25 cm, donc un module du type XX2 suffit.
Table au 6.4 : Calcul d’installation d’un module du type X1 (commande à l’amont).
Pour le module du type X1 au droit P, les côtes sont les suivantes:
• PEnom : 100,05 m+
• Côte seuil module : PEnom – Hs = 100,05 – 0,17 = 99,88 m+
• Côte beton 1 er Phase: PEnom – Hb = 100,05 – 0,25 = 98, 80 m+.
Re marques
• A l’ON le module du type X1 a été installé sur presque toutes les prises tertiaires dans les
casiers réhabilités et nouveaux aménagements.
• Pour cela la longueur des seuils de s régulateurs a été calculée pour une lame d’eau déversant de
maximum 7 cm.
Annexe 4 : Modules à masques 14

Tableau 6 : Calage des modules à masques


Tableau 6.1 : Calcul d’installation des modules à masques au droit des prises tout au long d’un canal d’irrigation

DGEMRH Calcul d'installation des modules à masques au droit des prises tout au long d'un canal d'irrig atio n Tab. 6.1

Prise SM = Sim ple Masque Régul ation Prise PEnom = Plan Eau Nominal
Vanne Avio/Avis DM = Double Masque Van ne Avio /Avis Vanne Plate Marnage = PEmax - PEm in (à l a pri se)
Van ne plate SM : PEn om = PEm ax - 0,4 Marnage = PEm in + 0,6 Marnage
Commande par l'aval DM : PEnom = PEm ax - 0,73 Marnage = PEm in + 0,27 Marnage

Axe Vann e Avio 0 PEmax à Q0 = Cote Axe Van ne = 100,00 m + PEm ax( Q=0) M PEm ax( Qm ax) Comman de p ar l'amont
Décrém ent = 0,40 20 0 0 a 1
Marnage 0,73 SM : PEno m = PEm ax - 0,40*Marn ag e 27 r PEm ax( Qmax) Régul ateur
D = 15 cm 1 27 -18 0,40 n 0,60 M à seuil fixe
PEm in (Qm ax) = 99,85 m + 99,82 DM: PEnom = PEm ax - 0,73*Marnage a a
99,75 7 99,73 m + 37 45 g r SM: PEn om = PEmin + 0,60*Marnage PEmax
PEm in -33 0,73 e 0,27 n 1 (Qm ax)
10 M a DM: PEn om = PEmin + 0,27*Marnage 0,60 Lam e d'e au
Type L 2 (voir Tab.) 99,63 m + a g 0,27 s ur seu il
Cot e Seuil : Hs = 51 cm 51=Hs 51 51 51 -45 1 x. 0 e PEm in (Q0) = Cot e Seu il Régu late ur 0 5 à 15 cm
Cot e Béton : Hb = 75 cm PEm in(Qm ax) = 99,55 m + PEm in (Q=0)
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 (f in du bief ) 0 Bief
PK P1 P2 P3 P4 P5 P1 P2 P3 P4 P5
PEm ax( Q0) = Plan Eau m axim um à Q0 ( Comm ande p ar l'aval)
Cot e Seuils MàM 99,31 m+ 75 =Hb PEm in(Qm ax) = Plan Eau m inimu m à Qmax ( Com mande p ar l'aval)
PEm ax( Qm ax) = Plan Eau m axim um à Qmax (Com mand e par l'amo nt)
PEm in(Q0) = Plan Eau m inimu m à Q0 (Co mm ande par l'am ont )
Cot e Seuil de la Prise P4 (Type L 2 : Hs = 51 cm ) 99,22 m +
Inst allation Marnages M aximales (Mmax ) / (Q -/+10%) / Cotes Se uils / Cotes Bétons (cm)
89 Type L 2 Déb it Si mple Masque (SM) Doubl e Masque (DM)
Cot e Béton Mo dule Prise P4 ( Type L2 : Hb = 75 cm ) 98,98 m + m od. Type Mm ax Cot e Seuil Co te Béto n Type Mm ax Cot e Seuil Co te Béto n
+3 8
52 PEnom l/s /cm MàM Q - /+ 10% PEnom -Hs PEnom -Hb MàM Q -/+ 10% PEnom - Hs PEnom -Hb
-14 1 X1 7 (13-20) Hs=1 7 Hb=25 X2 18 (13- 31) Hs=17 Hb=26
Exemple d'I nstal lation MàM (Comm ande par l'aval) : 37 Hs Hb 2 XX1 11 (20-31) 27 37 XX2 28 (20- 48) 28 40
= PEnom du Modul e à Masques (MàM) Cot e Seu il 51 5 L1 21 (37-58) 50 68 L2 52 (37- 89) 51 75
Cot e Béton 75 10 C1 33 (59-92) 79 105 C2 83 (59- 142) 81 120
1 : PEm ax( Q=0) : PEm ax(Q=0) = 100,00 m + ( exe mp le )
2 : Calculer la ligne PEm in(Qm ax) : variable de 99,85 à 99,55 m + ( Form ule de Manning - Strickler : pent e ligne d'eau = (i) = 30cm/16k m = 1,9cm /km )
3 : Calculer le Marn ag e maxim al ( à la fin du b ie f) : Mm ax = PEm ax - PEm in : L e Marn ag e maxim ale (à la fin du bief) = 100,00 - 99,55 = 45 cm - --> (Décision su r le T ype MàM)
4 : Décider s ur le Typ e MàM ( Débit, Enco mb rem ent , Pd Ch.(m in), Marnage) : Pou r Co mm ande par l'aval et Marn ag e maxim ale de 45 cm - -- >Type MàM à DM = L2 (voir Tableau)
5 : Calculer à t out es les Prise s (P1 - P5) les M arnage s : L e Marn ag e à la Prise P4 (à 12 km ) = 100,00 - ( 100,00 - (D+12x i)) = 100,00 - ( 100,00 - (0,15+12x1,9)) = 100,00 - 99,63 = 37 cm
6 : Calculer à t out es les Prise s (P1 - P5) les PEn om : = PEm ax - 0,73*Marn ag e : PEno m à la Prise P4 = 100,00 - 0,73( 0,37) = 100,00 - 0,27 = 99,73 m+ (= 0,27x100,00+0,73x99,63 = 99,73 m +)
7 : Calculer à t out es les Prise s (P1 - P5) les cot es d'ins tallation d es se uils des m odu le s : Pour Type L2 à la Prise P4, la co te du seuil : = 99,73 - 0,51 = 99,22 m+ (voir Tableau)
8 : Calculer à t out es les Prise s (P1 - P5) les cot es crêt e béto n des m odu le s : Pour Type L 2 à la Prise P4, la cote crête béto n du m odu le : = 99,73 - 0,75 = 98,98 m + ( voir T ab le au )
Annexe 4 : Modules à masques 15

Tableau 6.2 : Calcul d’installation d’un module du type L2 (commande à l’aval)

DGEMRH Calcul d'installation d'un module du type L2 Tab. 6.2

Commande par l'aval

SM = Simple Masque
Prise DM = Double Masque Régulation

Vanne Avio/Avis PEnom = Plan Eau Nominal Vanne Avio/Avis


Marnage = PEmax - PEmin

Axe Vanne 0 PEmax à Q 0 = Cote Axe Vanne = 100,00 m+ M


Décrément = 0 0 a
0,40
Marnage SM: PEnom = PEmax - 0,40*Marnage M r
0,73
D = 15 cm 1 a 27 n
PEmin (Qmax) = 99,85 m+ DM: PEnom = PEmax - 0,73*Marnage r -18 0,40 a

37 n 45 45 g
PEmin (Q max) 99,74m+ a e
g -33 0,73 M
10
99,63m+ e a

Commande par l'aval (Côte Axe Vanne =100,00 m+) P4 -45 1 x.

Installation des modules à la cote PEnom


Installation module L2
SM : PEno m = PEm ax - 0,40*Marnage PE max à Q 0 =
DM : PEn om = PEm ax - 0,73*Marnage Axe Vanne =
100,00m+ Marnage Max : L2

Exemple : Installation Module à P4 52 38


37 27
Marn age Max dans le can al = 45 cm PE nom
P4 99,73 m+
Type Module : L2, Hs = 51 cm (voir Tab.) 10 14
Marn age à la Prise P4 = 37 cm
Hs 51

PEno m = 100,00 - 0,73*(0,37) = 100,00 - 0,27 = 99,73 m+ Hb 75


Cô te seuil
99,22 m+
Cote seuil module = PEnom - Hs = 99,73 - 0,51 = 99,22 m+
Cô te béton
98,98 m+
Cote béton module = PEno m - Hb = 99,73 -0,75 = 98,98 m+
Annexe 4 : Modules à masques 16

Tableau 6.3 : Calcul d’installation d’un module du type XX2 (commande à l’amont)

DGEMRH Calcul d'installation d'un module du type XX2 Tab. 6.3

Commande par l'amont

Prise SM = Simple Masque

Vanne Plate / Module DM = Double Masque

PEnom = Plan Eau Nominal


Marnage = PEmax - PEmin
M PEmax(Qmax )

a 1 Prise P
r PEma x(Q max) Régulateur

n M
0,60 à seuil fixe
a 30 a

g 25 r 18 SM: PEnom = PEmin + 0,60*Marnage PE max


e 0,27 n 1 (Q max)
100,07 m+
M a 0,60
a g 7 DM: PEnom = PEmin + 0,27*Marnage 0,27 Lam e d 'eau= 10 cm

x. 0 e PEmin à Q0 = Cote Seuil Régulateur 0 = 100,00 m+


PEmin (Q0)
28
Côte seuil module
99,79 m+
40
Côte béton
98,67 m+
Commande par l'amont (Côte Seuil Régulateur = 100,00 m+)

Installation des modules à la cote PEnom Installation module XX2

SM : PEn om = PEm in + 0,60*Marnage Mmax=28 20 18


DM : PEn om = PEm in + 0,27*Marnage PEn om 25
100,07 m+ 8 7

Exemple : In stallation Module Hs 28


P Emin à Q 0 =
C ôte seuil
Marnage Max d ans le canal = 30 cm Côte seuil mod ule Hb40 régulateu r =
99,79 m+ 100,00 m+
Type Module : XX2, Hs = 28 cm (voir Tab.)
Côte béton
Mmax = 28 cm
98,67 m+
Marnage au droit d e la prise P = 25 cm

PEn om = 100,00 + 0,27*(0,25) = 100,07 m+


Cote seuil module = PEn om - Hs = 100,07 - 0,28 = 99,79 m+
Cote béton module = PEn om - Hb = 100,07 -0,40 = 98,67 m+
Annexe 4 : Modules à masques 17

Tableau 6.4 : Calcul d’installation d’un module du type X1 (commande à l’amont)

DGEMRH Calcul d'installation d'un module du type X1 Tab. 6.4

Commande par l'amont


P rise

V anne pl ate / Modul e SM = S imple Masque


PEn om = P lan Eau Nomi nal
Marnage = PEmax - P Emin

P Emax à Qmax Régulateur

10 1 P rise P à seuil fixe


M P Emax(Qmax)
9

a 8 PEmax à Qmax
r 7 M 4 1 7

n 6 0,60 a S M: PEn om = P Emin + 0,6*Marnage 6

a 10 5 r 5

g 4 n 9 0,60 4

e 3 a 5 3 Lame d'eau

M 2 g 2 = 7 cm
a 1 e 1
x. 0 0 PEmin à Q0 = Cote S eui l Régulateur = 100,00 m+ 0 0
PEmin à Q0

Commande par l'amont (Côte S euil Régulateur = 100,00 m+)

Installation des modules à la cote PE nom Installation module X1

SM : PEnom = PE min + 0,6*Marnage PEnom 4 7 3


100,05 m+ 9 5 4

Exemple : Install ation Modul e ** Hs 17


PEmin à Q0 =
Marnage sur seuil (du régulateur) = 7 cm Côte seuil module Hb 25 Côte seuil
99,88 m+ régulateur =
Marnage Max dans le canal = 10 cm
Côte béton 100,00 m+
Type Modul e XX1 avec Mmax de 11 cm
98,80 m+

Type Modul e : X 1, Hs = 17 cm (voi r Tab.) **Un petit dépassement du Marnage max (M max)
Marnage à la P rise P = 9 cm est acceptable. Donc choi si pour un Module Type X1
Modul e Type X 1, i nstal lé partout dans l es casier de l'ON
PE nom = 100,00 + 0,60*(0,09) = 100,05 m+
Cote seuil module = PEn om - Hs = 100,05 - 0,17 = 99,88 m+
Cote béton module = PEnom - Hb = 100,05 - 0,25 = 99,80 m+
Annexe 4 : Modules à masques 18

1.5 Génie civil du module à masques


Toutes les structures en béton des modules à masques sont préfabriquées et sont transportées sur les
sites d’installation.
Un piquet (TP : Tête de Piquet) est planté au droit du point d’installation à la cote du béton de
propreté de l’ouvrage
Pour les structures standards (de l’entreprise SOGEA/SAT OM) le piquet est planté à un niveau de
1,40 m plus bas que l’axe du module (PEnom).
Sur la côte du béton de la 1 ère Phase de la structure en béton, le module (partie métallique) est fixé.
Le module, par moyen d’un passage des buses, lie le partiteur avec l’arroseur.
Les buses de section rectangulaire sont préférables aux buses de section circulaire.
Les dimensions des buses sont d’au moins de 50 sur 50 cm pour minimiser les pertes de charge (<
2 cm).
Table au 7 : Génie civil, dimensions et plan de la structure en béton des modules à masques.
1.6 Inventaire des prises équipées des modules à masques
La nouvelle politique de l’ON est de doter son réseau hydraulique d’infrastructures adéquates
permettant de minimiser les pertes d’eau d’irrigation. Ainsi, il a été envisagé dans la limite possible,
d’équiper toutes les prises des partiteurs et d’arroseurs des aménagements nouveaux/réhabilités des
modules à masques. La récente campagne d’inventaire du réseau hydraulique a permis de faire la
situation des prises équipées des modules à masques : Environ 150 modules des types L et C sur le
réseau secondaire et 2 500 modules des types X1 et X2 sur le réseau tertiaire.
Annexe 4 : Modules à masques 19

Tableau 7 : Génie civil, dimensions et plan de la structure en béton des modules à masques
Tableau 7.1 : Génie civil et dimensions des modules à masques

DGEMRH Modules à masque s (Génie civil ) Tab. 7.1

Coup en travers

k 50

PEnom
Pass erelle

a Hb g

60 degrées 12 dégrées

c f

Vue en plan

Encombrement
e

l
Encombrement

Dimensions du génie civil en cm


Mo dule a min Hb c d e f g k l
X1 33 25 9 34 5 45 35 25 voir
XX1 52 37 10 46 5 57 47 36 Tab.
L1 97 68 16 94 10 103 68 85 2.2
C1 154 105 25 140 15 146

X2 35 26 3 36 5 48 49 40 voir
XX2 54 40 4 54 5 68 70 60 Tab.
L2 100 75 20 115 10 135 105 100 2.2
C2 158 120 25 170 15 210

La man oeuvre d es vannette s nécessite une passerelle de 50 cm.


Les modu les C sont livrés avec une passere lle métallique.
Annexe 4 : Modules à masques 20

Tableau 7.2 : Plan de la structure en béton pour les modules du type X1 et X2 (SATOM)
Annexe 4 : Modules à masques 21

Photo 1 : Série de photos des modules à masques utilisés à l’ON

Modules du type X1 dans la cour de l’entreprise, prêts pour être installés sur les
structures en béton.

Module du type X1, installé dans le casier de réhabilitation de Boloni. Le module est
protégé par un perré sec autour du module, posé sur un filtre synthétique.
Annexe 4 : Modules à masques 22

Module du type X1 de 60 litres, installé dans le casier réhabilité de Boloni.

Structure en béton préfabriquée pour l’installation dans le casier de réhabilitation de Boloni.


Annexe 4 : Modules à masques 23

Module du type L dans la cour de la zone de M’Béwani.

Un module type C installé sur le distributeur de M’Béwani.


On remarque bien la passerelle métallique, typiquement pour les modules du type C.
Office du Niger Institut d’Economie Rurale

Lutte manuelle contre les plantes aquatiques nuisibles Lutte mécanique contre les plantes aquatiques nuisibles

Annexe 5 :

Lutte intégrée contre les plantes aquatiques nuisibles


Annexe 5 : Lutte intégrée contre les plantes aquatiques nuisibles i

TABLE DES MATIERES


1. INTRO DUCTIO N........................................................................................................... 1
2. LES VEG ETAUX AQ UATIQ UES ENVAHISSANTS .................................................... 2
2.1 Jacinthe d’e au.......................................................................................................... 2
2.1.1 Origine et historique ........................................................................................... 2
2.1.2 Description ........................................................................................................ 2
2.1.3 Biologie............................................................................................................. 4
2.1.4 Causes de la prolifération de la jacinthe ............................................................... 4
2.1.5 Dégâts causés par la jacinthe d’eau...................................................................... 4
2.1.6 Méthodes de lutte intégrée contre la jacinthe d’eau ............................................... 5
2.2 Fougère d’eau ou Salvinia Géant ............................................................................. 6
2.2.1 Origine et historique ........................................................................................... 6
2.2.2 Description ........................................................................................................ 7
2.2.3 Biologie............................................................................................................. 7
2.2.4 Dégâts causés par salvinia géant .......................................................................... 7
2.2.5 Méthodes de lutte contre Salvinia........................................................................ 7
2.3 Salade d’eau............................................................................................................. 8
2.3.1 Origine et historique ........................................................................................... 8
2.3.2 Description ........................................................................................................ 9
2.3.3 Biologie............................................................................................................. 9
2.3.4 Dégâts causés par la salade d’eau ........................................................................ 9
2.3.5 Méthodes de lutte intégrée contre la salade d’eau................................................ 10
2.4 Typha .................................................................................................................... 10
2.4.1 Origine et historique ......................................................................................... 10
2.4.2 Description ...................................................................................................... 10
2.4.3 Biologie........................................................................................................... 11
2.4.4 Dégâts causés par le typha ................................................................................ 11
2.4.5 Méthodes de lutte intégrée contre le typha.......................................................... 11
2.5 Ce ratophyllum deme rsum ..................................................................................... 11
2.5.1 Origine et historique ......................................................................................... 11
2.5.2 Description ...................................................................................................... 11
2.5.3 Biologie........................................................................................................... 12
2.5.4 Utilisations possibles ........................................................................................ 13
2.5.5 Dégâts causés par Ceratophyllum demersum ...................................................... 13
2.5.6 Méthodes de lutte intégrée ................................................................................ 13
3. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES....................................................................... 13
Annexe 5 : Lutte intégrée contre les plantes aquatiques nuisibles 1

1. Introduction
L’environnement en général et l’équilibre de la biodiversité en particulier sont menacés par la
dissémination des plantes ou animaux souvent introduits par accident ou volontairement. Parmi la
flore, les végétaux aquatiques envahissants (VAE) constituent un danger réel pour le milieu
aquatique. En effet, leur infestation des plans d’eau provoque :

• la réduction par eutrophisation des plantes autochtones ;


• l’installation des tapis herbacés qui interfèrent avec les cultures de riz, les systèmes
d’irrigation, les productions hydroélectriques et obstruent les ponts, canaux ;
• l’inaccessibilité des hommes, du bétail et des animaux sauvages à l’eau pour leur
consommation ;
• la mise en place d’habitats propices pour les vecteurs de maladies hydriques (Paludisme, la
bilharziose, le choléra et l’onchocercose) ;
• le dégagement d’odeurs nauséabondes par ces végétaux aquatiques en putréfaction.
Le présent document traite la biologie et les méthodes de contrôle de ces espèces de végétaux
aquatiques envahissants1 .

1
Dr. Bourema Demblélé, Malherbologiste ; Dr. Soungalo Sarra Malherbologiste ; M. Lassana Diarra Entomologiste.
Annexe 5 : Lutte intégrée contre les plantes aquatiques nuisibles 2

2. Les végétaux aquatiques envahissants


Les espèces étrangères envahissantes qui causent le plus de problème au Mali se rencontrent parmi
les plantes aquatiques.

Les espèces les plus nuisibles sont la jacinthe d’eau (Eichhornia crassipes), la fougère d’eau
(Salvinia molesta) et le T ypha (Typha australis) :

Espèce s Famille Localisation


Eichhornia crassipes Pontédériaceae Bamako, OPIB Baguinéda, Ségou
Salvinia molesta Salviniaceae Bamako, ORS, ON
T ypha australis Rosacées ON
Pistia stratiotes Araceae Zone du delta
Ceratophyllum demersum Ceratophyllacea OPIB, ON
Myriophyllum sp Haloragaecea ON

2.1 Jacinthe d’eau


2.1.1 O rigine e t historique
La jacinthe d’eau Eichhorniae crassipes (Martius) Solms-Laubach est originaire du Bassin
amazonien et d’autres contrées de l’Amérique du Sud (Barret et Forno 1992). C’est à partir de cette
zone qu’elle a été introduite accidentellement ou intentionnellement par l’homme dans diverses
parties du monde.

En Afrique, elle a été signalée pour la première fois dans le Delta du Nil au début du 20è siècle et
au Zimbabwe en 1937 (Holm et al, 1970). Des années 50 à nos jours l’infestation s’est rapidement
étendue dans le reste de l’Afrique. Ainsi on retrouve la jacinthe d’eau sur le fleuve Congo au
Gabon, et en Afrique de l'Ouest au Nigeria, Bénin, Togo, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Niger
(Akinyeiji1987, Harley 1994, Chikwenhere 1994). Au Mali sa présence remonte à 1990 (Dembélé,
1994).

2.1.2 De scription
La jacinthe est une plante hydrophyte libre, flottante, vivace et stolonifère. Elle peut atteindre 30
cm à 1 m de hauteur. (Photo 1). C’est la beauté de la plante, qui lui a valu une dissémination
mondiale, par les horticulteurs qui l’ont ramené dans leurs pays respectifs dans l’intention de la
commercialiser.
Annexe 5 : Lutte intégrée contre les plantes aquatiques nuisibles 3

Photo 1 : Infestation de jacinthe sur la rive du fleuve Niger à Bamako 1991


Fe uilles
Les feuilles sont coriaces à limbe cordé avec des nervures parallèles de couleur vert claire. Le
pétiole renflé à la base assure la flottaison de la plante. Elles ont en général de longs pétioles
spongieux aérifères pouvant être renflés au milieu (flotteurs).

Fle urs
L’inflorescence est un épi terminal, avec de belles fleurs bleu- violet, portant une marque jaune au
centre Elles sont groupées en une inflorescence terminale.

La pollinisation est presque toujours entomophile. Le fruit est une capsule, les graines sont toujours
albuminées.

Racines
La tige immergée peut être libre ou enracinée dans la vase par un rhizome. Les racines sont noires,
pendantes, longues et se forment au-dessous de la rosette formée par les feuilles à la base des
nœuds. Les racines portent de nombreux poils absorbants.
Annexe 5 : Lutte intégrée contre les plantes aquatiques nuisibles 4

2.1.3 Biologie
La jacinthe d’eau est une plante flottante par excellence, elle possède aussi la faculté de s’adapter à
la vie terrestre en cas d’étiage sévère. La multiplication se fait par pieds émis à la base des feuilles.
Ces pieds poussent des racines et sont reliés à la plante mère par une petite tige rampante appelée
stolon, il se forme ainsi une colonie de jacinthe. Cette aptitude à la colonisation confère à la
jacinthe le premier rang parmi les herbes aquatiques nuisibles.

La multiplication sexuée pour sa part donne de minuscules graines émises par les fleurs qui
peuvent rester pendant 15 ans sans perdre leur pouvoir germinatif.

2.1.4 Causes de la prolifération de la jacinthe


Pollution
C’est la principale cause de la prolifération de la jacinthe. Les matières polluantes d’origines
agricoles, industrielles et ménagères arrivent au fleuve par les eaux de pluies ou les canaux
d’évacuation des eaux usées sans aucune forme de traitement. Le fleuve se trouve alors enrichi en
azote et en phosphore, principales composantes des matières organiques. Ce milieu convient bien à
la prolifération de la jacinthe.

Abse nce d’e nnemis naturels


C’est un facteur très important de la prolifération de la jacinthe. La plante a été introduite en
Afrique sans ses ennemis naturels. Dans son site d’origine du bassin amazonien, la jacinthe d’eau
est attaquée par des ennemis spécifiques, animaux et végétaux qui limitent sa prolifération.

Abse nce de plantes compétitives


La jacinthe d’eau par sa grande capacité reproductrice (elle peut doubler de biomasse en 15 jours),
sa facilité de dispersion (par le vent et les vagues), ses besoins réduits en nutriments et sa résistance
aux intempéries, a un grand pouvoir de compétition.

Elle forme alors un épais tapis flottant qui empêche la lumière de parvenir aux plantes submergées
empêchant du coup la photosynthèse de ces plantes. Elle parvient facilement à se substituer aux
plantes aquatiques autochtones.

2.1.5 Dégâts causés par la jacinthe d’eau


Les dangers de la prolifération de la jacinthe d’eau peuvent se résumer de la façon suivante :
• obstruction des voies d’eau, ce qui empêche la navigation et la production d’électricité comme
au barrage de Sotuba ;
• obstruction des canaux d’irrigation, avec comme conséquence une diminution du débit, une
perturbation des activités agricoles (OPIB, ON, ORS) ;
• colonisation des lacs et des mares (mares de Kalaban, de Sassila, de Farako) ;
• occupation des zones de maraîchage (côté pont Fahd à Badalabougou) ;
Annexe 5 : Lutte intégrée contre les plantes aquatiques nuisibles 5

• occupation des berges empêchant ainsi les populations d’avoir accès au fleuve ;
• diminution de la luminosité néfaste pour les phytoplanctons, les zooplanctons et les poissons ;
• accroissement des moustiques : la réduction de la vitesse d’écoulement de l’eau, entraînant les
possibilités de ponte et la multiplication des moustiques.

2.1.6 Méthode s de lutte intégrée contre la jacinthe d’eau


La lutte contre une mauvaise herbe consiste à réduire la biomasse à un niveau tel qu’elle ne
provoque plus de problèmes économiques. La meilleure stratégie de contrôle est celle qui permet
de diminuer la biomasse à un coût raisonnable sans affecter l’écosystème et les ressources en eaux.

Me sures d’atténuation ou d’urgence


Pendant la période des crues, les actions d’urgence (barrages flottants ou fixes) qui sont envisagées
pour protéger les ouvrages.

Manipulation de l’habitat
Cette technique est appliquée dans des endroits où l’on peut intervenir sur le niveau de l’eau :
barrage, canaux d’irrigation. La technique consiste à diminuer le niveau de l’eau. Ainsi les plants
de mauvaises herbes qui s’y trouvent se dessèchent pour être brûlées par la suite. Il faut au moins
21 à 30 jours sans pluie pour que les plantes puissent être brûlées. Le séchage des plantes dépend
de la température, de la pente et du type de sol. Quand le sol est boueux, le temps de séchage est
long.

Lutte manuelle
C’est la principale méthode de lutte pratiquée au Mali. Le contrôle manuel est possible dans les
endroits faciles d’accès et peu profonds tels que les canaux d’irrigation, les drains et les fossés. La
période favorable pour la lutte manuelle est la saison sèche (de janvier à mars).

Lutte mécanique
La lutte mécanique par extraction consiste à enlever les plantes à l’aide de gros engins motorisés.

Lutte chimique
Cette technique consiste à appliquer des substances chimiques (herbicides) qui altèrent le
métabolisme et la croissance des plantes, provoquant ainsi la mort. Il se forme alors une biomasse
importante dont la décomposition peut entraîner des problèmes d’eutrophisation.

Lutte biologique
La lutte biologique est l’utilisation des organismes vivants et de leurs produits pour empêcher ou
réduire les pertes ou dommages causés par les organismes nuisibles.
Annexe 5 : Lutte intégrée contre les plantes aquatiques nuisibles 6

La lutte biologique contre les mauvaises herbes est basée sur l’utilisation d’ennemis naturels de
l'hôte, de façon à réduire la population à des limites où il ne provoque pas de dégâts économiques.
Pour le contrôle biologique des infestations de jacinthe d’eau, plusieurs organismes ont été étudiés.

Au Mali, deux espèces de charançon ont été étudiées et utilisées dans le cadre de la lutte
biologique. Ce sont des coléoptères Neochetina eichhornia et Neochetina bruchi.

2.2 Fougère d’eau ou S alvinia Géant


2.2.1 O rigine e t historique
La fougère d’eau ou Salvinia géant (Salvinia molesta) (Salviniaceae) est une fougère aquatique
originaire du sud-est du Brésil (Photo 2 et 3).

Elle a progressivement envahi entre 1972 et 1990 beaucoup de cours d’eau en Amérique, Asie et
Australie.
En Afrique, sa présence a été signalée en Afrique du Sud, Botswana, Zambie, Zimbabwe, Kenya,
Côte d’ivoire, Ghana, Mauritanie et Sénégal.

Au Mali, Salvinia a été observé en 2000 sur la rive droite du fleuve Niger au niveau de Bamako.

Photo 2 : Plant de Salvinia géant (S. molesta)

Photo 3 : Tapis de Salvinia (zones de retenues, eaux du barrage de Markala)


Annexe 5 : Lutte intégrée contre les plantes aquatiques nuisibles 7

2.2.2 De scription
Elle se distingue par des feuilles vertes, arrondies flottantes sur les plans d’eau envahis. La face
supérieure foliaire est envahie par un réseau de longs et rigides poils imperméables qui permettent
aux feuilles de flotter. T rois différents phénotypes ou stades de développement sont observés sur le
salvinia géant.

Une fois établie et le tapis formé, les plantes matures deviennent robustes et portent des paires de
feuilles érigées sur un rhizome. La croissance de la plante à ce niveau est restreinte et relativement
lente.

2.2.3 Biologie
Le Salvinia géant se répand très rapidement par reproduction végétative à partir des bourgeons
axillaires. C’est une espèce agressive et compétitive, le doublement des feuilles d’une plante a été
observé en 2 jours à 8 jours sous serre dans le lac Kariba.
La plante peut couvrir complètement les plans d’eau envahis avec un tapis très épais. Au fur et à
mesure que la densité des plantes s’accroît, des plantes matures et robustes naissent et produisent
des tapis épais avec des plants entrelacés.

2.2.4 Dégâts causés par salvinia géant


Sur la base des problèmes de santé humaine, économiques et environnementaux causés par les
végétaux aquatiques envahissants, le salvinia géant vient en 2eme position derrière la jacinthe
d’eau sur une liste des végétaux aquatiques envahissants les plus nocifs dans le monde (SANE
2001).

Les dangers de la prolifération de Salvinia peuvent se résumer de la façon suivante :


• obstruction des voies d’eau, ce qui empêche la navigation (cas du canal de T hio) ;
• obstruction des canaux d’irrigation, avec comme conséquence une diminution du débit,
colonisation des plans d’eau (barrage de Markala, Fala de Molodo et de Bokiwéré) ;
• occupation des rives (Fala de Bambougou) empêchant ainsi les populations et le bétail d’avoir
accès à l’eau ;
• diminution de la luminosité néfaste pour les phytoplanctons, les zooplanctons et les poissons ;
• accroissement des moustiques par la réduction de la vitesse de l’eau, entraînant les possibilités
de ponte et la multiplication des moustiques.

2.2.5 Méthode s de lutte contre Salvinia


Me sures d’atténuation ou d’urgence
Pendant la période des crues, les actions d’urgence (barrages flottants ou fixes) qui sont envisagées
pour protéger les ouvrages.
Annexe 5 : Lutte intégrée contre les plantes aquatiques nuisibles 8

Manipulation de l’habitat (cf. jacinthe)


Cette technique est appliquée dans des endroits où l’on peut intervenir sur le niveau de l’eau :
barrage, canaux d’irrigation. La technique consiste à diminuer le niveau de l’eau. Ainsi les plants
de mauvaises herbes qui s’y trouvent se dessèchent pour être brûlées par la suite. Il faut au moins
21 à 30 jours sans pluie pour que les plantes puissent être brûlées. Le séchage des plantes dépend
de la température, de la pente et du type de sol. Quand le sol est boueux, le temps de séchage est
long.

Lutte manuelle
Les tapis de Salvinia peuvent être nettoyés des plans d’eau envahis par arrachage manuel. Cette
méthode de lutte nécessite, néanmoins, le déploiement d’un nombre important d’hommes.
L’arrachage manuel peut être envisagé aux stades de colonisation initiale. Il faut une répétition
annuelle de cette opération pour maintenir un niveau acceptable de contrôle des invasions. Une fois
la fougère établie avec des tonnes des plantes (environ 80t/ha), le travail devient périlleux.

Lutte mécanique
Les tapis de S. molesta peuvent être nettoyés des plans d’eau envahis par extraction à l’aide de gros
engins motorisés.

Lutte chimique
Cette technique consiste à appliquer des substances chimiques sur les tapis de Salvinia.
L’application de cette forme de lutte bien qu’envisageable sur des plans d’eau ouverts, appelle des
investigations pour limiter les conséquences néfastes sur l’environnement et la santé humaine. Par
ailleurs, la présence sur la face supérieure des feuilles d’une pilosité dense forme une barrière
imperméable aux herbicides de contact, nécessitant l’utilisation d’agents mouillants.

Lutte biologique
La lutte biologique contre Salvinia se fait par les lâchers de son ennemi naturel spécifique
Cyrtobagous salviniae. C’est un Charançon noir qui mesure 2mm de long.

2.3 S alade d’eau


2.3.1 O rigine e t historique
La salade d’eau Pistia stratiotes (Aracée) est une plante aquatique flottante très répandue sous les
tropiques et dans les régions subtropicales (Photos 4 et 5). Certains auteurs suggèrent son origine
Africaine.
Annexe 5 : Lutte intégrée contre les plantes aquatiques nuisibles 9

Photo 4 : Plants de Salade d’eau isolée

2.3.2 De scription Photo 5 : Plants de Salade d’eau en


Les plants de Pistia stratiotes peuvent varier de 2 à 30cm de diamètre avec la couleur verte sombre
à la couleur verte jaune en fonction des nutriments disponibles dans l’eau. Elle peut survivre
comme une plante semi- enracinée sur un terrain boueux, durant de longues périodes.
Fe uilles
Les feuilles sont pâles, jaune verdâtres, rétrécies à leur base, arrondies, droites ou dentelées à leur
sommet. Elles portent des nervures, partant de la base et sont veloutées sur les deux faces.

Fle urs
Les fleurs sont pâles, vert- blanchâtres. Le fruit est une petite baie contenant plusieurs graines
minuscules.
Racines
Les racines se situent en dessous des touffes en suspension dans l’eau. Elles sont longues et
fibreuses.

2.3.3 Biologie
La reproduction se fait par de minuscules graines. Les plantes sont entourées par de petites «plantes
filles». On rencontre la salade d’eau dans les étangs, les lacs, les fleuves et les zones humides
permanentes ou temporaires.
2.3.4 Dégâts causés par la salade d’e au
La salade d’eau peut former un tapis épais et extensif pouvant empêcher à l’air et à la lumière
d’accéder à la surface de l’eau et influer ainsi sur la biodiversité et la pêche. Elle peut se
développer en même temps que la jacinthe et la fougère d’eau et par ce biais empirer l’effet des
deux plantes.
Annexe 5 : Lutte intégrée contre les plantes aquatiques nuisibles 10

2.3.5 Méthode s de lutte intégrée contre la salade d’e au


On peut lutter contre la salade d’eau par un enlèvement manuel, mécanique ou par la lutte
biologique.

Lutte manuelle
Le contrôle manuel est possible dans les endroits faciles d’accès et peu profonds tels que les canaux
d’irrigation et les fossés. C’est un moyen qui implique une disponibilité de main d'œuvre.

Lutte mécanique
La lutte mécanique par extraction consiste à enlever les plantes à l’aide de gros engins motorisés.

Lutte biologique
La lutte biologique avec l’utilisation du charançon Neohydronomus affinis, un ennemi naturel
spécifique a été très efficace.

2.4 Typha
2.4.1 O rigine e t historique
C’est une plante de la famille des roseaux à croissance rapide, que l’on trouve naturellement en
Afrique (Photo 6).

Photo 6 : Plants de Typha en infestation dans un arroseur


2.4.2 De scription
C’est un roseau long, émergeant jusqu’à (5m au-dessus de l’eau) avec des feuilles longues, plates et
une fleur caractéristique pointue sur une robuste tige tubulaire. Cette tige a beaucoup de fleurs
femelles de couleur brune fortement enchâssées et au-dessus d’elle, des fleurs mâles crème.
Annexe 5 : Lutte intégrée contre les plantes aquatiques nuisibles 11

2.4.3 Biologie
Le typha se rencontre dans les zones humides de tout genre, les rivages des fleuves, des lacs, des
barrages et bassins peu profonds ainsi que les canaux d’irrigation et les fossés aux abords des
routes. Le typha peut pousser dans les eaux à faible taux de sodium.
La reproduction est sexuée. Les joncs produisent des millions de graines ayant des colons soyeux
reliés les uns aux autres pour former une masse de matière floconneuse qui s’emporte facilement
par le vent ou transportée par les oiseaux et autres animaux. De cette façon le typha peut se
disséminer très largement et coloniser toute zone humide disponible.

2.4.4 Dégâts causés par le typha


L’expansion du typha pose d’énormes conséquences entre autres :

• le développement des maladies d’origine hydrique comme le paludisme, la dysenterie


amibienne et la bilharziose ;
• la baisse de qualité de l’eau pour la consommation humaine ;
• la diminution de l’hydraulicité dans les axes d’irrigation et de drainage ;
• la création d’une zone de refuge pour les oiseaux granivores entraînant une pression accrue sur
les cultures céréalières ;
• la perte d’accès facile à l’eau pour les populations et les animaux.
2.4.5 Méthode s de lutte intégrée contre le typha
Lutte manuelle
Le contrôle manuel est possible par le faucardage des plants.

Lutte mécanique
La lutte mécanique par extraction consiste à enlever les plantes à l’aide de gros engins motorisés.

Lutte chimique
Cette technique consiste à pulvériser les plants de typha avec des substances chimiques
(herbicides) qui altèrent le métabolisme et la croissance des plantes, provoquant ainsi la mort.

2.5 Ceratophyllum demersum


2.5.1 O rigine e t historique
Amérique du Sud (Brésil, Pérou, Uruguay, Chili et Argentine).

2.5.2 De scription
C’est une plante aquatique pérenne, avec des racines dans le substrat, les tiges et les feuilles en
forme de plumage émergente ou flottante à la surface de l’eau. Les feuilles et les tiges sont de
couleur vert pâle grisâtre et la plante peut avoir plusieurs branches émergeant d’un stolon central,
latéral, pouvant atteindre un à deux mètres de longueur (Photos 7 et 8).
Annexe 5 : Lutte intégrée contre les plantes aquatiques nuisibles 12

Photo 7 : Plants de Ceratophyllum demersum

Photo 8 : Plants de Najas pectinata

2.5.3 Biologie
Ceratophyllum demersum se rencontre dans les eaux peu profondes jusqu’à deux mètres de
profondeur, enracinés dans la boue ou dans des substrats rocheux avec une préférence pour les eaux
enrichies en azote. Les graines se déplacent par le vent et par l’eau ; ses fragments sont capables de
se développer par voie végétative.
Annexe 5 : Lutte intégrée contre les plantes aquatiques nuisibles 13

2.5.4 Utilisations possibles


C’est une plante d’horticulture avec une grande attraction pour les jardiniers, elle est souvent
déplacée par l’homme qui l’introduit sciemment dans son nouveau milieu.

2.5.5 Dégâts causés par Ceratophyllum de mersum


Ceratophyllum demersum est connu par son action de blocage des voies d’eau. Il domine les autres
plantes aquatiques et réduit ainsi la biodiversité. Il constitue un lieu de prédilection des vecteurs de
la bilharziose et du paludisme.

2.5.6 Méthode s de lutte intégrée


Un enlèvement physique est très efficace bien que la plante se développe très vite et qu’elle peut se
reproduire à partir de boutures.

3. Références bibliographiques
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Initiation à la lutte biologique contre Salvinia molesta (rapport de recherche 19p).
DEMBELE, B., 2004.
Les espèces envahissantes au Mali in prevention and management of invasive alien species:
Forging cooperation throughout West Africa. Novotel Hotel-Accra, Ghana 9-11th March 2004.
DEMBELE, B., DIARRA, L., KAYENT AO, M. 2003.
Recherche de techniques de lutte intégrée contre la jacinthe d’eau et autres plantes aquatiques
nuisibles (rapport de recherche, 19p).
HOWARD, G.W. ET MAT INDI, S.W. 2003.
Les espèces étrangères envahissantes dans les zones humides de l’Afrique. Quelque s menaces et
des solutions, 15p.
DEMBELE, B. 2002.
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SANE, I. 2001.
Note synthétique sur la fougère aquatique, Salvinia molesta D.S. Mitchell et son ennemi naturel
spécifique le charançon Cyrtobagous salviniae Calder and Sands, 11p.
ZEBEYOU MESMER GNAGNO, 1998.
Séminaire Régional de lutte biologique contre la jacinthe d’eau (Eichhornia crassipes). Bamako du
23 au 24 Avril, Mali, 23p.
PROGRAMME NAT URA / NECT AR 1996.
Approche lutte biologique, 101p.
GOPAL, B. 1987.
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autres. Bulletin d’irrigation et de drainage (FAO), 56.
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• Guide de la mise en œuvre du partenariat entre l’Office du Niger et les exploitants : Assistance
T echnique à la Mise en Valeur (Volet Gestion d’Eau et Maintenance du Réseau Hydraulique)
du Périmètre de N'Débougou, T ranche II, 2004.
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• Manuel ALST HOM, Fluides sur vannes AVIO et AVIS pour la régulation à niveau aval
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• Manuel ALST HOM, Fluides sur les modules à masques NEYRT EC.
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• Pôle Système Irrigué (PSI ; phase I) par sa composante Gestion de l’eau, Organisation Sociale
et foncière de l’Irrigation (GT OSFI), 1995-1999 ;
• Projet Diagnostic, Volet No 5 : Appui au siège et aux zones de l’ON en matière de Gestion de
l’Eau et de Maintenance du Réseau Hydraulique, février 2010 - mai 2010.
• Projet Diagnostic-Suite 1, Volet No 5 : Appui au siège et aux zones de l’ON en matière de
Gestion de l’Eau et de Maintenance du Réseau Hydraulique, octobre 2011 - octobre 2012.
• Projet Diagnostic-Suite 2, Volet No 5 : Appui au siège et aux zones de l’ON en matière de
Gestion de l’Eau et de Maintenance du Réseau Hydraulique, mai 2013 - mai 2014.
• Projet RET AIL 1980-2010 ;
• Rapports des missions : Assistance T echnique à la Mise en Valeur (Volet Gestion d’Eau et
Maintenance du Réseau Hydraulique) du Périmètre de N'Débougou, T ranche I, 1997-1999.
• Rapports des missions : Assistance T echnique à la Mise en Valeur (Volet Gestion d’Eau et
Maintenance du Réseau Hydraulique) du Périmètre de N'Débougou, T ranche II, 2000-2004.
• Documentations diverses de l’Office du Niger.
Tant que le Niger coule, l'Office du Niger restera.
Le fleuve Niger est un patrimoine commun,
faisons en sorte que son eau soit utilisée de façon rationnelle.

La publication de ce manuel a été possible grâce au financement

de la Coopération Allemande et au travail de Messieurs :

o Antoine Bökkers,
o Adama Sangaré,
o Barry Kassambara.

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