TP Seminaire Economie Agricole - Miniere - Industrielle

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE


INSTITUT SUPERIEUR PEDAGOGIQUE DE LA GOMBE
B.P. 3580-KINSHASA/GOMBE

POOL DES ETUDES DE 3ème CYCLE

SEMINAIRE DE QUESTIONS SPECIALES D’ECONOMIE


RURALE, MINIERE, INDUSTRIELLE ET DE
DEMOGRAPHIE

Travail pratique
Situation de
l’agriculture dans les
Provinces de Kasaï,
Kinshasa, Maï-
? Ndombe et Sankuru,

LONGA NDJATE Pierrot

Année académique : 2022-2023


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AVANT-PROPOS

Dans le cadre du travail pratique du séminaire de « Questions d’économie


rurale, minière, industrielle et de démographie », il nous a été demandé de
présenter la situation de l’agriculture dans les provinces suivantes de la RDC :

- Kasaï
- Kinshasa
- Maï-Ndombe
- Sankuru
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1. L’AGRICULTURE DANS LA PROVINCE DU KASAÏ

Ce premier point aborde les principales thématiques liées à l’agriculture dans la


Province du Kasaï.

Le Kasaï est depuis 2015 une province de la république démocratique du


Congo à la suite de l'éclatement de la province du Kasaï-Occidental. Il se situe
au centre du pays sur la rivière Kasaï.

Carte 1. La Province de Kasaï dans la RDC

1.1. Produits agricoles de la province du Kasaï

La province du Kasaï est un territoire fertile pour l’agriculture, avec des terres
propices à la culture de nombreux produits de base, parmi lesquels se trouvent
notamment le maïs, le manioc, le haricot, le riz, la pomme de terre, l’arachide, la
tomate, la pastèque et l’ananas. L’agriculture est un secteur clé dans la province
du Kasaï et emploie la majorité de la population locale.
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1.2. Les difficultés de l’agriculture dans la province du Kasaï

L’agriculture dans la province du Kasaï est confrontée à de nombreuses


difficultés qui entravent sa croissance et son développement. Les principales
difficultés sont :

- Le manque d’infrastructures : La province est mal desservie en termes de


routes, d’électricité et d’eau potable, ce qui rend difficile le transport des
produits agricoles vers les autres régions du pays et limite l’accès à des
systèmes d’irrigation pour les producteurs agricoles.
- Les conflits armés : Bien que la région soit relativement pacifique, le
Kasaï a été le théâtre d’un conflit armé entre 2016 et 2017 avec le
phénomène « Kamwina Nsapu », qui a causé des perturbations
économiques et sociales importantes, notamment dans le secteur de
l’agriculture.
- Les contraintes logistiques : Les producteurs agricoles de la province ont
des difficultés à accéder aux semences de qualité, aux outils agricoles et
aux engrais nécessaires pour améliorer la productivité et la qualité de
leurs cultures.
1.3. Les perspectives d’avenir pour l’agriculture dans la province du Kasaï

Malgré les difficultés mentionnées ci-dessus, l’avenir de l’agriculture dans la


province du Kasaï est plein de potentiel. Les perspectives d’avenir pour le
secteur agricole incluent notamment :

- La modernisation de l’agriculture : Les initiatives visant à moderniser


l’agriculture, telles que l’approche agricole basée sur les écosystèmes et
les technologies innovantes pour l’irrigation, peuvent aider à accroître la
productivité et la qualité des produits agricoles.
- Le renforcement du secteur coopératif : Les coopératives agricoles
permettent de garantir une meilleure commercialisation des produits
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agricoles locaux, ce qui peut fournir un revenu régulier et stable pour les
producteurs.
- La promotion de l’agroforesterie : La pratique de l’agroforesterie, qui
consiste à associer les cultures avec la plantation d’arbres, peut aider à
améliorer la fertilité des sols et à réduire l’érosion tout en fournissant des
bénéfices environnementaux supplémentaires.
- La mise en place de politiques agricoles cohérentes : Des politiques
agricoles cohérentes et efficaces peuvent aider à stimuler la croissance de
l’agriculture en facilitant l’accès à des financements appropriés, en
établissant des infrastructures de qualité et en offrant une assistance
technique et professionnelle aux producteurs agricoles locaux.
2. L’AGRICULTURE DE LA PROVINCE DE KINSHASA
2.1. Situation de l’agriculture dans la province de Kinshasa

La province de Kinshasa, située dans le sud-ouest de la République


démocratique du Congo, est principalement caractérisée par la ville de Kinshasa,
la capitale du pays.
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Carte 2. La Province de Kinshasa dans la RDC

Au sein de la ville elle-même, l’agriculture urbaine est assez développée, avec


de nombreux ménages pratiquant des cultures vivrières dans leurs jardins.
Cependant, à l’extérieur de la ville, l’agriculture est largement sous-développée
et ses performances sont passablement faibles.

Il a été aménagé dans la province urbaine de Kinshasa 13 centres maraîchers sur


une superficie estimée à 719 ha.

Pour plus de détails sur la répartition de ces centres maraîchers voir le tableau
ci-après :

Tableau 1. Répartition des centres maraîchers

Centres maraîchers Communes Surface brute surface agricole utile (ha)


(ha)
N’djili (+)* N’djili 62 59
Manzanza (+)* Kimbanseke 28 23
Kimbanseke (+)* Kimbanseke 76 33
Tadi N’sele 19 9
Lemba Imbu (+)* Mont-Ngafula 60 50
Tshangu Kimbanseke 84 58
Funa Mont-Ngafula 81 61
Mangu Kimbanseke 70 55
Mokali Kimbanseke 60 45
Bono Kimbanseke 55 50
Kisenso (+)* Kisenso 49 46
Masina Pool* Masina 64 60
Bandal+Camp Kokolo Bandalungwa 11 8
Total 719 558
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2.2. Les défis à relever

Plusieurs défis sont à relever pour le développement agricole dans la province de


Kinshasa. En premier lieu, le manque de terres disponibles pour la production
agricole est un problème majeur. La croissance rapide de la ville a conduit à
l’urbanisation de nombreuses terres agricoles, ce qui a eu un impact sur la
production alimentaire de la province. Par ailleurs, le manque d’investissements
dans la mécanisation, la conservation et le stockage approprié des récoltes, ainsi
que le manque de technologie pour les productions agro-industrielles sont
également des défis majeurs à surmonter.

2.3. Les domaines d’amélioration possibles

Des efforts importants sont actuellement déployés en vue de résoudre les


problèmes agricoles auxquels fait face la province de Kinshasa. Un programme
gouvernemental de développement agricole a été créé récemment, avec pour but
principal de promouvoir l’agriculture urbaine et de faciliter l’accès aux terres
pour les agriculteurs. De plus, plusieurs projets ont été lancés pour améliorer la
production laitière, l’agriculture commerciale, ainsi que les techniques de
transformation de produits. L’implémentation des technologies de l’information
et l’analyse de données agricoles peuvent également aider à améliorer les
pratiques agricoles en permettant aux agriculteurs de mieux planifier leurs
récoltes, de suivre les tendances de l’industrie, et de prévoir les fluctuations du
marché.

3. L’AGRICULTURE DANS LA PROVINCE DU MAÏ-NDOMBE


3.1. Description de la région agricole de la province de Maï-Ndombe

La province de Maï-Ndombe se trouve dans la partie ouest de la République


Démocratique du Congo. Cette province a une superficie de 127 465 km2 et une
population estimée à plus de 1,8 million d’habitants. Il est entouré des provinces
de Kinshasa, Kongo Central, Kasaï et Équateur.
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Carte 3. La Province de Maï-Ndombe dans la RDC

La province de Maï-Ndombe est une région riche en biodiversité, avec une


grande variété de flore et de faune, y compris une grande diversité de cultures
agricoles.

La région agricole de la province de Maï-Ndombe s’étend sur tout le territoire et


joue un rôle très important dans l’économie de la province. Elle produit une
variété d’arbres fruitiers tels que le palmier à huile, le café, le cacao, l’ananas et
la noix de coco. Les cultures vivrières comprennent le manioc, la banane
plantain, le maïs, le riz, les légumes, les haricots et le pois.

Cependant, le développement agricole dans la région de Maï-Ndombe est


confronté à plusieurs défis. Les défis comprennent l’accès limité aux semences
améliorées, aux outils et machineries, à la formation agronomique, l’insuffisance
des pôles de commercialisation de produits et la dégradation de la qualité des
sols et des forêts.

3.2. Les innovations agricoles dans la province de Maï-Ndombe


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Les agriculteurs locaux ont commencé à utiliser des pratiques agricoles durables
pour faire face à ces défis. On constate des pratiques telles que la conservation
des sols et de l’eau, le reboisement, la traçabilité des produits, les coopératives
des producteurs, la rotation des cultures, l’aménagement des expériences
agronomiques et l’utilisation de semences améliorées. Ces actions permettent de
réduire la dégradation de la nature, augmenter la productivité et l’efficacité de la
production agricole.

Les innovations technologiques ont également été utilisées pour soutenir


l’agriculture dans cette région. La téléphonie mobile et les applications sont des
technologies qui ont permis aux agriculteurs de se connecter à une variété de
services et de ressources, y compris des informations sur le climat, les prix des
produits, les meilleures pratiques agronomiques, les innovations en matière de
vente au détail et de marketing des produits locaux, et le financement des projets
agricoles.

4. L’AGRICULTURE DANS LA PROVINCE DU SANKURU

Ce point présente la situation de l’agriculture dans la province du Sankuru en


République démocratique du Congo.

4.1. Situation géographique

La province de Sankuru, à l'instar de celles du Kasaï Oriental et de Lomami, est


issue du démembrement de l'ancienne province du Kasaï Oriental en 2015.
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La province est située tout entière dans la dépression de la cuvette centrale. La


forêt équatoriale est parsemée de clairières qui forment une savane arbustive.
Située au centre du pays, elle est limitrophe de 7 provinces congolaises.

Carte 4. La Province de Sankuru dans la RDC


En 2015, la province compte : 1 ville, 6 territoires, 4 communes urbaines, 5
communes rurales, 40 secteurs, 2 chefferies et 398 groupements.

Les six territoires de la Province du Sankuru sont : Katako-


Kombe, Kole, Lodja, Lomela, Lubefu, Lusambo qui est le Chef-lieu de la
Province.

Avec une population estimée en 2017 à 2,3 millions d’habitants sur une
superficie de 104 331 km2, elle a une densité de la population de 22 hab./km2.

La province du Sankuru figure parmi les zones les moins développées de la


République démocratique du Congo. La région n’est pas alimentée en électricité
et l’état nutritionnel de sa population est alarmant. Selon les estimations du
Programme alimentaire mondial, entre 10 et 15 % des enfants âgés de moins de
cinq ans y souffrent de sous-nutrition grave. Et pour cause : les semences locales
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sont de très mauvaise qualité et les espèces végétales, en particulier les cultures
vivrières, manquent de diversité.

4.2. Principales cultures et enjeux

Sur le plan économique, la Province de Sankuru vit surtout des activités


agropastorales. L'agriculture demeure de subsistance et les principales
productions concernent les aliments de base notamment le manioc, le maïs, la
canne à sucre, le haricot, la banane, le taro, le riz, la patate douce, l'igname,
l'arachide, l'ananas et le millet. L'agriculture reste traditionnelle sans semences
améliorées et pas d'accompagnement de l'Etat. Le riz et le manioc constituent les
aliments de base des populations de Sankuru où ils sont produits abondamment.

Dans ce secteur, les moniteurs agricoles sont en nombre insuffisant et vieux. En


effet, la culture des produits de rente comme le caféier, le palmier à huile, le
cotonnier, le cacaoyer, le coco er et l'hévéa sont en baisse continuelle. En ce qui
concerne l'élevage, les espèces animales les plus élevées sont notamment les
caprins, les porcins et la volaille. Elles sont produites essentiellement par les
ménages. L'élevage des bovins devient rare. Les activités liées à la pêche se
pratiquent avec du matériel rudimentaire. La Province produit du poisson frais,
fumé, salé et séché. Les contreperformances dans le domaine de la pêche et de la
pisciculture viennent essentiellement du manque d'appui technique, logis que,
financier du reste accentué par l'offre limitée en intrants de pêche.

4.3. Défis

Le défi principal que nous avons dans le Sankuru est la capacité des producteurs.
La plupart des agriculteurs n’ont pas une culture moderne, ils n’ont pas de
semences améliorées. Ils pratiquent une agriculture de subsistance.

De plus, l’insuffisance des infrastructures dans la région, y compris les routes et


les marchés, limite la capacité des agriculteurs à commercialiser leurs produits.
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A noter aussi que les mauvaises conditions de prêt, les contrôles insuffisants et
les fraudes font obstacle au développement d’un véritable marché agricole.

4.4. Perspectives et pistes de solution

Heureusement, il y a des initiatives et des projets en cours pour améliorer


l’agriculture dans la région. Le Programme de renforcement de la sécurité
alimentaire du Sankuru, mentionné précédemment, vise à aider les agriculteurs à
améliorer leur production en leur fournissant des formations et des informations
techniques, ainsi que des intrants agricoles. De plus, le gouvernement congolais
a créé une stratégie nationale pour la relance de l’agriculture, appelée le
Programme national d’investissement agricole et de sécurité alimentaire, qui
vise à développer l’agriculture dans tout le pays.

CONCLUSION

En somme, la RDC dispose de près de 80 millions d’hectares de terres arables, 4


millions de terres irrigables. L’agriculture paysanne occupe 70% de la
population active. Bien que cette activité rencontre certaines difficultés, il existe
de nombreuses opportunités pour développer un secteur agricole plus productif
et plus durable dans les années à venir.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

International Institute for Environment and Development (2019). Production


alimentaire, expansion agricole et déforestation au Mai-Ndombe in
Déforestation et production alimentaire au Mai-Ndombe
12

Lumbala, P., & Mbuya, R. (2018). Agriculture urbaine à Kinshasa : enjeux et


perspectives. Revue scientifique et technique (Office international des
épizooties), 37 (3), 591-603.

Mpanzu B. P., 2005, Microfinance en République Démocratique du Congo : Cas


du site maraîcher de N’djili/CECOMAF à Kinshasa, DES en économie et
sociologie, Université Catholique de Louvain.

Dieudonné E. Musibono, E.M. Biey, M. Kisangala, C.I. Nsimanda,


B.A. Munzundu, V. Kekolemba et J.J Palus, « Agriculture urbaine comme
réponse au chômage à Kinshasa, République Démocratique du
Congo », VertigO - la revue électronique en sciences de l'environnement [En
ligne], Volume 11 Numéro 1 | mai 2011, mis en ligne le 20 mai 2011, consulté
le 17 mars 2024. URL : http://journals.openedition.org/vertigo/10818 ; DOI :
https://doi.org/10.4000/vertigo.10818

UNESCO (2021). Pauvreté et privations de l’enfant en République


Démocratique du Congo : Province de Sankuru.

https://www.radiookapi.net/actualite/2015/07/18/rdc-le-kasai-occidental-
demembre

https://fr.wikipedia.org/wiki/Kasa%C3%AF_(province)#cite_note-1

https://fr.wikipedia.org/wiki/Kasa%C3%AF_(province)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Mai-Ndombe_(province)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Sankuru_(province)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Kinshasa

https://www.fao.org/republique-democratique-congo/actualites/detail/fr/c/
1160702/
13

https://actiondecareme.ch/projekt/die-dioezese-tshumbe-foerdert-landwirtschaft-
und-fischzucht/

https://www.fao.org/republique-democratique-congo/actualites/detail/en/c/
1106854/

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