Chap8 Cle24495f-1
Chap8 Cle24495f-1
Chap8 Cle24495f-1
(industriels et miniers)
Introduction 8
A la limitation des émissions industrielles et de leur impact sur les milieux et sur la santé
publique, s’ajoute le souci constant de prévenir les risques accidentels liés aux installations.
En effet, au-delà du fonctionnement normal des installations, il est indispensable de s’intéresser
également à la prévention et à la gestion des situations accidentelles, qui peuvent conduire à
des dommages sur les personnes, les biens et l’environnement. De plus, les 2 domaines ne sont
pas indépendants : récupérer des COV protège l’environnement mais peut créer des risques ;
les torchères sont des éléments de sécurité, mais peuvent amener des émissions importantes ; un
accident majeur génère souvent des impacts différés sur l’environnement (sol et eaux pollués,
déchets, …).
Le présent chapitre traite de la prévention et de la réduction des risques industriels acciden-
tels. Ceci concerne les ICPE, mais aussi les infrastructures de stationnement des véhicules de
transport de matières dangereuses, les stockages souterrains, les canalisations de transport de
fluides dangereux, les équipements sous pression. Les principes d’action de la DREAL ne sont
pas identiques suivant ces domaines, les réglementations étant différentes mais des conver-
gences s’installent progressivement : études de dangers, inspections, démarche de réduction des
risques à la source, maîtrise de l’urbanisation, plans d’urgence internes et externes, information
du public.
En matière d’équipements sous pression, la vérification que les équipements neufs lors de leur
mise en service répondent aux exigences de sécurité fixées par les directives européennes, ainsi
que leur suivi en exploitation dans les ICPE contribuent largement à la maîtrise des risques.
Autre particularité, dans les industries extractives (mines et carrières), les agents de la DREAL,
dans le cadre de l’exercice de leurs missions d’inspection du travail exercent de façon complé-
mentaire des contrôles en hygiène et sécurité pour prévenir les risques spécifiques auxquels
sont exposés les travailleurs.
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Prévenir et réduire les risques accidentels
(industriels et miniers)
Suite à la catastrophe d’AZF en 2001, la loi du 30 juillet 2003 a refondé le dispositif législatif
de la prévention des risques technologiques présentés par les ICPE en mettant la priorité sur les
quatre piliers de la maîtrise du risque :
• réduction du risque à la source,
• maîtrise de l’urbanisation, présente et future, autour des établissements à risques,
• mise en place de plans d’urgence,
• développement d’une culture du risque chez l’ensemble des acteurs.
L’étude de dangers réalisée ou révisée par l’exploitant, et instruite par les services de la DREAL,
est à la base de ces 4 piliers.
(MMR)
(PPRT) (CLIC)
(POI PPI)
Cette loi de 2003 a en particulier introduit dans l’arsenal réglementaire de nouvelles disposi-
tions telles la mise en œuvre de plans de prévention des risques technologiques (PPRT) visant à
limiter l’exposition des populations aux risques par la maîtrise de l’urbanisation autour des sites
à haut risque, ou la création de comités locaux d’information et de concertation (CLIC), lieux
d’échanges et de débats sur la prévention des risques industriels.
La nouvelle approche en matière d’étude de dangers (EDD)
Un élément essentiel à la base de la prévention du risque industriel est donc la réalisation par l’ex-
ploitant d’une étude de dangers (EDD) relative à son établissement. Exigée par l’article L.512
du Code de l’environnement, elle doit justifier que le site permet d’atteindre, dans des conditions
économiquement acceptables, un niveau de risque aussi bas que possible, compte tenu de l’état
des connaissances et des pratiques et de la vulnérabilité de l’environnement de l’installation.
Cette étude de dangers (EDD) précise les risques auxquels l’installation peut exposer directe-
ment ou indirectement l’environnement humain et naturel en cas d’accident. Pour les établisse-
ments à hauts risques dits Seveso seuil haut, cette EDD est réexaminée tous les 5 ans.
En 2011, l9 études de dangers ont été traitées par la DREAL PACA pour 6 établissements.
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Prévenir et réduire les risques accidentels
(industriels et miniers)
L’EDD doit comporter une analyse de risques pour tous les accidents identifiés susceptibles de
se produire sur l’installation et ayant un effet à l’extérieur du site ; ces accidents sont caracté-
risés par leur probabilité d’occurrence, leur cinétique et leur gravité (notions nouvelles intro-
duites par l’Arrêté Ministériel du 29 septembre 2005). Ce texte, par l’introduction d’échelles
d’évaluation permettant de quantifier chacune des composantes du risque, constitue le réfé-
rentiel de la nouvelle approche. Cette EDD définit également les mesures propres à réduire
la probabilité et les effets des accidents, dites “mesures de maîtrise des risques (MMR)”. Un
ensemble de règles méthodologiques pour leur élaboration et pour leur instruction est rassemblé
dans la circulaire ministérielle du 10 mai 2010. En particulier, cette circulaire prévoit une grille
d’analyse d’appréciation de l’acceptabilité de l’établissement (voir ci-dessous).
Probabilité E D C B A
Gravité
Désastreux Non partiel Non 1 Non 2 Non 3 Non 4
Séminaire
Risques / MMR 2*
Catastrophique MMR 1 MMR Non 1 Non 2 Non 3
2*
Reims
Important
28-29 nov. 2006 MMR 1 MMR 1 MMR Non 1 Non 2
2*
Sérieux MMR 1 MMR 2 Non 1
modéré MMR 1
Case NON : risque présumé trop important pour une nouvelle autorisation, ou nécessitant des
MMR complémentaires pour des installations existantes dûment autorisées.
Cases MMR 1 et 2 : l’exploitant doit analyser toutes les MMR envisageables, et mettre en
œuvre celles dont le coût n’est pas disproportionné par rapport aux bénéfices attendus.
Cases blanches : Le risque résiduel, compte tenu des MMR, est modéré.
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Prévenir et réduire les risques accidentels
(industriels et miniers)
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Prévenir et réduire les risques accidentels
(industriels et miniers)
Le classement Seveso 8
(WDEOLVVHPHQWVVRXPLVDX[GLVSRVLWLRQVGHOD 5Ð/('(/$'5($/
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Prévenir et réduire les risques accidentels
(industriels et minier)
Les PPRT
Les plans de prévention des risques (PPR) sont des documents approuvés par les préfets de
département, et qui définissent des zonages réglementaires des territoires soumis à des risques.
Créés par la loi du 30 juillet 2003 relative à la prévention des risques technologiques et naturels
et à la réparation des dommages (codifiée dans le code de l’environnement), ils doivent être
mis en place autour des sites industriels dits SEVESO seuil haut. Ils doivent permettre, par des
mesures d’urbanisme et de construction, de faire cohabiter les installations industrielles et le dé-
veloppement urbain. Afin de résorber les situations les plus difficiles où l’habitat et l’industrie
sont très proches, il est notamment possible de prévoir des mesures foncières sur l’urbanisation
existante (expropriation et délaissement) dans le cadre du PPRT.
L’originalité du PPRT réside dans un processus participatif d’élaboration fixé par le décret du
7 septembre 2005 ; en effet, le PPRT est préparé par les services de l’État (DREAL/DDT(M))
accompagnés, a minima, des collectivités territoriales concernées, des industriels à l’origine du
risque et de représentants du Comité local d’information et de concertation (CLIC).
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Prévenir et réduire les risques accidentels
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1) 3 PPRT approuvés
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2) 20 PPRT prescrits
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1) Mazaugues
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Le projet de PPRT a été soumis à l’enquête publique du 21 février au 23 mars 2011 dans les
communes concernées par le PPRT (Mazaugues, La Celle, La Roquebrussanne et Tourves).
Le commissaire enquêteur a rendu son rapport le 7 avril 2011.
Le CLIC a donné un avis favorable sur ce projet de PPRT au cours de sa séance du
5 avril 2011.
Le règlement du PPRT de TITANOBEL
Fondement du règlement
Les principes de règlement sont fondés sur les orientations mentionnées dans le guide na-
tional relatif à l’élaboration des Plans de Prévention des Risques Technologiques (PPRT)
dans sa deuxième version de décembre 2007. Ils intègrent également les attentes des par-
ties associées relevées lors des phases d’association et de concertation du plan. Ces prin-
cipes sont résumés ci-dessous.
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Prévenir et réduire les risques accidentels
(industriels et miniers)
2 ) SANOFI à Sisteron
Le 28 décembre 2011, le département des Alpes de Haute-Provence a approuvé son premier
PPRT, le troisième pour PACA. Ce dernier concerne la commune de Sisteron sur laquelle
est implanté un site industriel de production du groupe Sanofi.
L’établissement SANOFI à SISTERON est un site de production de principes actifs pour
l’industrie pharmaceutique. À ce titre, c’est une installation classée pour l’environnement
(ICPE) soumise à Autorisation avec Servitudes (AS) en raison des préparations et subs-
tances toxiques ou très toxiques stockées ou mises en œuvre. Cette classification correspond
au seuil haut de la directive européenne n° 96/82/CE du 9 décembre 1996 dite SEVESO II.
Du fait des dangers importants qu’il présente, cet établissement est soumis à un certain
nombre de contraintes réglementaires, dont l’objectif prioritaire reste la maîtrise du risque
à la source.
Pour répondre à ce premier objectif, en amont de la démarche d’élaboration du PPRT, un
important travail d’amélioration de la maîtrise des risques à la source a été mené par l’in-
dustriel. Il en a rendu compte à l’inspection des installations classées au travers d’une étude
de danger (EDD) qu’il a transmise en 2006. L’instruction de cette étude par les services de
l’État a conduit l’industriel à apporter des compléments qu’il a remis en 2008 et en 2009.
Cette démarche de maîtrise des risques à la source s’est conclue par un arrêté préfectoral
complémentaire du 1er décembre 2009 imposant à l’industriel les mesures de maîtrise qui
ont été par la suite prises en compte dans l’élaboration du PPRT.
À partir de l’étude de danger de l’industriel et son instruction approfondie, l’inspection des
installations classées a retenu les phénomènes dangereux qui ont servi à la détermination
de l’aléa selon sept niveaux allant de Très Fort plus (TF+) à Faible (FAI). De ce travail,
ressort le périmètre d’étude et les cartes des aléas. Le périmètre d’étude, un cercle de 800 m
de rayon centré sur l’établissement industriel, a permis la prescription du PPRT par arrêté
préfectoral le 28 août 2009. À partir des cartes d’aléas, la Direction Départementale des
Territoires (DDT 04) avec l’appui du Centre d’Études Techniques de l’Équipement Médi-
terranée ont identifié les enjeux ainsi que leur vulnérabilité.
Les enjeux soumis aux aléas sont essentiellement des activités industrielles et commer-
ciales. Pour le reste, il s’agit de quelques habitations individuelles, des infrastructures de
transport et un terrain de sport.
Vient ensuite, la phase dite «stratégique» du PPRT. Il s’agit d’élaborer en association avec
les différents acteurs du terrain, les Personnes et Organismes Associés (collectivités terri-
toriales, industriels, riverains, associations, gestionnaires de réseaux, services de l’État), la
carte de zonage réglementaire et le règlement du PPRT. Ainsi il a été décidé de ce qui peut
être autorisé ou interdit en fonction des niveaux d’aléa et du contexte local. Cette démarche
a été complétée par une réunion publique qui s’est tenue le 11 octobre 2010, une mise à dis-
position des documents d’élaboration du PPRT à la Préfecture des Alpes de Haute-Provence
et sur le site internet de la DREAL-PACA, et la tenue d’un registre à la Mairie de Sisteron.
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Prévenir et réduire les risques accidentels
(industriels et miniers)
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Prévenir et réduire les risques accidentels
(industriels et miniers)
Selon leur gravité, l’organisation et les moyens à mettre en œuvre sont définis par deux docu-
ments :
- le Plan d’Opération Interne (POI), dans lequel l’exploitant doit prévoir, sous sa responsabilité,
la gestion des sinistres internes à l’établissement, de sorte qu’ils ne s’étendent pas (ces POI sont
testés et mis à jour par l’exploitant au moins une fois tous les 3 ans),
- le Plan Particulier d’Intervention (PPI), sous la responsabilité du Préfet de département, et
dans lequel sont prévus les moyens d’alerte et de gestion d’un sinistre susceptible d’aller au-
delà des limites de l’établissement, dont notamment les mesures de protection des populations.
La loi de modernisation de la sécurité civile du 13 août 2004 et ses textes d’application ont
modifié la façon de prévoir les moyens de secours.
En 2007, un nouveau guide de rédaction des PPI a été publié. Il introduit une évolution des
modalités de préparation de ces plans.
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Prévenir et réduire les risques accidentels
(industriels et miniers)
ORSEC
DÉPARTEMENTAL ORSEC
DÉPARTEMENTAL
Disposition Spécifique
Disposition Spécifique
ÉTABLISSEMENTS
“SEVESO SEUIL HAUT”
MÉMENTO
GUIDE TOME
TOME S.1.1
S.1.2 Août 2007
Août 2007
L’ancienne approche consistait à imaginer le pire accident pouvant survenir sur un établisse-
ment, et à prévoir les moyens opérationnels adaptés ainsi que leurs modalités de mise en œuvre.
Or, les faits montrent que la plupart des accidents sont (heureusement) de moindre ampleur,
et que leur gestion nécessite des moyens moindres mais gérés avec plus d’anticipation et de
souplesse.
Aussi, la nouvelle approche se base sur les études de danger, qui identifient l’ensemble des
phénomènes dangereux susceptibles de se produire dans un établissement. Les principaux phé-
nomènes sont regroupés par type d’effet (toxique, thermique, surpression), et par niveau d’am-
pleur. L’analyse de ces phénomènes regroupés permet de définir un système d’aide à la décision
destiné à mieux prévoir les interventions des services de secours, de façon proportionnée et
modulée. Les moyens sont donc adaptés au type d’accident et à la partie de l’installation qui est
mise en cause.
Cette nouvelle approche a par exemple été prévue dans le P.P.I. des établissements industriels
de Martigues-Lavéra, où plusieurs scénarios d’accidents d’ampleurs et d’effets différents sont
pris en compte.
130
Prévenir et réduire les risques accidentels
(industriels et miniers)
La déclaration des accidents et incidents par les industriels est une obligation réglementaire
article (R 512.69 du code de l'environnement). Celle-ci doit être effectuée "dans les meilleurs
délais".
Le retour d'expérience d'accidents graves survenus en PACA a fait apparaître la nécessité de
disposer rapidement, pour les services concernés, d'informations homogènes et cohérentes.
C'est ainsi que le groupe de travail du SPPPI (Secrétariat Permanent pour les Problèmes de
Pollutions Industrielles) relatif au retour d'expérience a élaboré une fiche "d'information de
la DREAL sur incident" dite fiche G/P, qui permet de qualifier "à chaud" un accident suivant
les critères de Gravité et de Perception découlant des premières constatations effectuées sur le
terrain.
Cette fiche, opérationnelle depuis 1994, a été expérimentée dans un premier temps par les éta-
blissements de la région PACA relevant d'un Plan Particulier d'Intervention.
Au fil des années, il est apparu qu'un "dépoussiérage" de cette fiche s'avérait nécessaire. Le
groupe de travail du SPPPI relatif au retour d'expérience, s'est à nouveau réuni et a proposé
une version modifiée de la fiche G/P, opérationnelle depuis 2006, dont l'usage est désormais
recommandé ou imposé réglementairement à tous les établissements industriels soumis à au-
torisation de la région PACA.
Les principales modifications apportées concernent :
- une échelle élargie des paramètres G et P (5 échelons au lieu de 3 précédemment pour quali-
fier la gravité et 3 au lieu de 2 précédemment pour qualifier la perception),
- une définition plus claire et élaborée des divers échelons, permettant ainsi, par exemple, de
distinguer un événement d'exploitation n'ayant pas de caractère accidentel mais pouvant pré-
senter une forte perception à l'extérieur (bon nombre de torchages par exemple),
- une recommandation de produire des révisions de la fiche initiale pour faire état de l'évolution
de la situation accidentelle,
- une liste de destinataires "incontournables" ainsi que la possibilité pour les industriels d'utili-
ser cette fiche pour l'information d'autres services ou entités tels que l'inspection du travail, la
médecine du travail, le CHSCT,
- la mention, lorsque l'estimation est disponible “à chaud", de la quantité de matières dange-
reuses relevant de la directive Seveso, impliquée dans l'accident.
Il s'agit là d'un document formalisé d'information sur accident ou incident, produit par les
industriels à l'attention des services concernés. Il n'a pas vocation à organiser les secours ni à
gérer la crise.
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Prévenir et réduire les risques accidentels
(industriels et miniers)
La version électronique de ce document est disponible sur le site internet du SPPPI. Les orga-
nisations professionnelles, telles Environnement Industrie (pilote du groupe de travail) et l'UIC
(Union des Industries Chimiques) ont organisé, à l'attention des industriels, sous l'égide des
Chambres de Commerce et d'Industrie de Nice et Marseille, des réunions d'information et de
sensibilisation à l'utilisation de cette fiche G/P.
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Prévenir et réduire les risques accidentels
(industriels et miniers)
Date et lieu Produit, cause Conséquences G/P Description de l’accident Actions menées
Millo Garcin Explosion Six salariés brûlés G3/P2 Une explosion et un incendie La circulation sur la RN 555 est
Le Muy (83) d’un nuage (dont 5 gravement) se produisent vers 9h30 dans interrompue et un périmètre de
8 février 2008 de propane sont hospitalisés. l’atelier de réparations de sécurité est mis en place ; 25 per-
provenant d’un L’atelier à structure cette entreprise de transport sonnes sont évacuées. D’importants
camion citerne métallique, les 3 de matières dangereuses. Cet moyens matériels (4 hélicoptères,
véhicules-citernes, établissement est classé en 10 ambulances, 4 fourgons pompe-
150 m² de locaux déclaration pour le stoc- tonne, 2 cellules émulseur...) et 80
administratifs et 10 kage de bouteilles de gaz. pompiers sont mobilisés. L’incendie
voitures sont grave- Un nuage de gaz provenant est maîtrisé vers 11 h et les pompiers
ment endommagés. d’un camion citerne de refroidissent 5 bouteilles d’acétylène
GPL, situé dans l’atelier, a et 2 autres véhicules-citernes station-
explosé, créant un incendie nés dans le bâtiment.
et détruisant en grande partie
le bâtiment.
CMRP Feu de pneu- Suite à une effraction les Le personnel évacue le site. Les
Vidauban (83) matiques jours précédents, des barres pompiers sont alertés vers 16h00.
14 mars 2008 de fer de protection sont 80 pompiers sont engagés avec des
posées à l’entrée d’un centre lances à eau et plusieurs véhicules
de recyclage de pneus usa- militaires spécialisés pour les feux
gés. Les travaux par soudure d’aéronefs de la base voisine pro-
provoquent vers 15h30 un jettent de la mousse. L’alimentation
départ de feu que le person- électrique est coupée par EDF, ce
nel n‘arrive pas à maîtriser qui perturbe le trafic ferroviaire. La
au moyen d’extincteurs et de circulation de la route nationale est
RIA présents sur le site. Le coupée sur 5 kilomètres. Le feu est
feu se propage au bâtiment maîtrisé vers 17h00 mais reste sous
administratif, à l’usine et surveillance car plusieurs reprises
au stock de 1000 t de pneus de feux couvants sont combattus les
usagés entiers ou en poudre. jours suivants.
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Prévenir et réduire les risques accidentels
(industriels et miniers)
Date et lieu Produit, cause Conséquences G/P Description de l’accident Actions menées
Solamat MEREX Explosion 3 ouvriers d’une G3/P1 Une violente explosion se L’exploitant a mené un examen
Rognac (13) à l’intérieur entreprise extérieure produit vers 11h45 suite au poussé de l’accident.
31 juillet 2008 d’une chambre sont brûlés dont un décrochage d’un gros bloc
post combus- gravement. de poussières porté à haute
tion d’un four. Dégâts matériels. température dans la chambre
post combustion d’un four.
Le bloc est tombé dans une
garde d’eau entraînant son
évaporation brutale et une
importante montée en pres-
sion interne. Les éléments de
sécurité fonctionnent : ouver-
ture des soupapes, déplace-
ment de la face avant du four
qui fait ainsi office d’évent.
Cependant une trappe située
en partie latérale de l’éco-
nomiseur de la chaudière est
arrachée.
Total Raffinerie Incendie dans Dégâts matériels G1/P1 A 14h45, un feu se déclare Le service de sécurité intervient
de Provence le calorifuge dans le calorifuge d’une rapidement et éteint le feu qui a occa-
Chateauneuf- d’une ligne ligne vapeur. Celui-ci était sionné un panache de fumées pendant
Les-Martigues vapeur. imprégné d’hydrocarbures plusieurs minutes. La fin d’alerte est
31 octobre 2008 lourds véhiculés par les eaux déclenchée à 15h00. L’exploitant
de pluies suite à un épisode rédige un communiqué de presse le
de fortes précipitations. jour même.
Esso Raffinerie Dispersion 2 enfants incommo- G1/P2 A 10 h, un dégagement Des élèves sont confinés dans les
Fos sur Mer atmosphérique dés sont brièvement atmosphérique à l’origine de salles de classe et 50 enfants d’un
22 avril 2008 de produits hospitalisés très fortes odeurs de produits gymnase voisin sont évacués. L’ins-
soufrés soufrés (mercaptans) se pection des installations classées et
produit suite à un mauvais la municipalité sont informées de
fonctionnement du système l’événement vers 13 h, l’exploitant
d’envoi vers le brûlage de n’ayant pris conscience de la gravité
l’effluent du puits baromé- de la situation que vers 12h après
trique situé en tête d’une avoir été alerté par les riverains. Des
colonne sous vide de la contrôles de présence d’hydrogène
raffinerie. sulfuré (H2S) sont réalisés et se
révèlent négatifs. Un communiqué de
presse est publié dans l’après-midi.
L’inspection adresse une mise en
demeure à l’exploitant.
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Prévenir et réduire les risques accidentels
(industriels et miniers)
Date et lieu Produit, cause Conséquences G/P Description de l’accident Actions menées
Tembec Incendie sur un Un panache de fumée G2/P1 Un feu se déclare vers 16h sur Plus de 80 pompiers de 14 casernes
Tarascon (13) stock de bois. épaisse est visible à un stock de bois. Les flammes maîtrisent l’incendie avec 8 lances.
19 mars 2009 plusieurs kilomètres. ravagent les piles de bois dans Ils éteignent les foyers résiduels pen-
Sur les 24 000 t un brasier dont la température dant plusieurs jours. Lors du sinistre,
de bois menacées, s’est élevée jusqu’à 1 500°C. un avion canadair passe, mais ne
6 000 t sont détruites. Selon la presse, l’origine du largue pas d’eau par crainte de faire
Le bilan du sinistre sinistre serait imputable à une éclater les piles de bois en feu et de
fait état d’une perte opération de maintenance sur propager ainsi d’avantage l’incendie.
d’un montant de une tour aéroréfrigérante. Des Par ailleurs, durant leur intervention
500 000 euros. projections incandescentes les pompiers ont craint que le mistral
auraient mis le feu au stock soufflant par rafales contribue égale-
de bois et l’incendie se serait ment à la propagation du feu.
propagé rapidement.
Ineos Défaut structu- Dégâts matériels G2/P1 Lors d’un test d’étanchéité Le POI est déclenché à 14h15 et les
Martigues Lavéra rel d’un bassin effectué sur un nouveau bassin employés sont confinés. Les équipes
(13) de rétention. de rétention, l’un des murs du site aidées des pompiers de la
10 avril 2009 de l’ouvrage s’effondre sur plate-forme isolent et décompriment
un rack de 4 tuyauteries le les canalisations. La fuite étant
longeant et entraîne la rupture maîtrisée, les mesures de confine-
des supports et la déformation ment sont levées à 15h30 et le POI
des tuyauteries ; 1 500 m3 à 16h30. L’isolation de la canalisa-
d’eau sont relâchés dans l’en- tion d’hydrogène entraîne des arrêts
vironnement. Une légère fuite d’unités dans 2 raffineries proches.
d’hydrogène est constatée. L’exploitant publie un communiqué
Le bassin de rétention en béton de presse.
de 1 600 m3 dont la construc-
tion venait de s’achever devait
être mise en service en mai
2009. Un défaut de la qualité
des ancrages entre les tirants
chargés d’assurer la rigidité
de la structure et les parois
du bassin serait à l’origine de
l’accident.
Eurenco Explosion d’un 2 employés sont G2/P1 Une explosion se produit Le POI est déclenché et les services
Sorgues (84) malaxeur. hospitalisés. vers 11h20 lors de la phase de secours internes interviennent.
5 mai 2009 Le bâtiment de de malaxage d’une pâte base L’exploitant publie un communiqué
100 m² abritant l’ate- bleed pour la fabrication de presse.
lier est détruit et les d’objets pyrotechniques. Selon
toitures et ouvertures les experts, la cause probable
des bâtiments situés serait «la rupture du roule-
de 50 à 100 m sont ment de la pâle du malaxeur
endommagées. et projection d’un morceau
de la cage de roulement sur
les pignons d’entraînement
entraînant leur blocage. Lors
du redémarrage du moteur, les
pignons se cassent et une pale
heurte l’autre pale ou la paroi
du malaxeur : le choc amorce
la déflagration.»
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Prévenir et réduire les risques accidentels
(industriels et miniers)
Date et lieu Produit, cause Conséquences G/P Description de l’accident Actions menées
Ets Pelissier Incendie d’un 500 épaves de véhi- G2/P2 Un feu émettant une épaisse 80 pompiers, 6 fourgons pompe,
Orange (84) parc automo- cules ont brûlées. fumée noire se déclare dans 8 camions-citernes sont mobilisés.
13 juin 2009 bile. une entreprise de démantè- Les secours sont confrontés à des
lement d’épaves stockant difficultés d’accès aux foyers ; les
1 400 véhicules hors d’usage employés du site dégagent des voies
sur 2,5 ha. Un automobiliste de passage suffisamment larges pour
donne l’alerte vers 4h30. que les véhicules de secours puissent
Selon l’exploitant, l’accident encercler l’incendie. Une noria de
serait d’origine criminelle. camions-citernes est également mise
en place pour assurer une alimenta-
tion suffisante en eau d’extinction.
L’incendie est maîtrisé en 2 h avec 4
lances à débit variable.
Naphtachimie Rupture d’une 4 m de canalisations G2/P2 Une canalisation de vapeur Le POI est déclenché et les secours
Martigues Lavéra canalisation sont arrachés. d’eau à 300°C sous 25 bars internes maîtrisent la fuite d’éthylène
(13) se rompt vers 15h10. Un sif- vers 23h45. Pour stopper la fuite de
5 septembre 2009 flement important est audible vapeur d’eau, l’usine doit suspendre
hors de l’usine. Une ligne toutes ses activités. Cet événement
d’éthylène proche endom- rarissime conduit à un «»torchage»»
magée fuit légèrement. Cela important ; de fortes émissions de
est dû à un violent «coup fumées non toxiques sont observées,
de bélier» lors de l’envoi de sans autre conséquence notable sur
vapeur vers l’unité d’oxyde l’environnement. Toutes les entre-
d’éthylène de l’une des prises de la plate-forme chimique
entreprises de la plate-forme sont également arrêtées. Les ma-
chimique arrêtée depuis plus nœuvres d’isolement de la fuite
d’un mois. Les employés de dureront jusqu’au 07/09. L’exploitant
cette société ont manœuvré publie un communiqué de presse.
des vannes sur un bypass de L’inspection des Installations Clas-
la canalisation pour réchauf- sées constate l’absence de procé-
fer la ligne avant de la mettre dures adaptées relatives aux utilités
en vapeur sans avertir le chez le principal exploitant et chez
principal exploitant du site. le producteur d’oxyde d’éthylène,
ainsi que la mauvaise application de
consignes journalières et l’absence
de communication entre les diverses
parties prenantes de la plateforme.
Elle demande au préfet qu’un audit
de sécurité soit diligenté sur le site.
136
Prévenir et réduire les risques accidentels
(industriels et miniers)
Date et lieu Produit, cause Conséquences G/P Description de l’accident Actions menées
Robertet Inflammation Un opérateur est G3/P2 Un feu se déclare vers 6h20 Les services de sécurité internes
Grasse de vapeurs de brûlé au 2°degré sur dans l’atelier de distillation interviennent ; l’opérateur brûlé est
17 septembre 2009 solvants. 20% du corps. sous vide de cette usine de douché, les pompiers sont alertés, les
L’atelier de 50 m² fabrication d’huiles essentielles. énergies sont coupées, les trappes de
et ses 4 colonnes La consigne de nettoyage désenfumage sont ouvertes manuel-
de distillation sont habituelle n’étant pas suffi- lement et le rideau d’eau ceinturant
détruits. Les dom- sante pour enlever des résidus la plate-forme de stockage de fûts
mages matériels de résine tenaces, un opéra- voisine est déclenché. Les gendarmes
sont évalués à teur expérimenté nettoie un établissent un périmètre de sécurité
400 K euros. ballon en verre de 6 l avec 2 l et interrompent la circulation. Une
Aucune pollution à d’hexane à froid et un déca- vingtaine d’employés est évacuée. En
l’extérieur du site peur thermique normalement se raccordant au poteau incendie ex-
n’a été observée. exclusivement utilisé dans un térieur pour leur intervention, les se-
atelier voisin. Les vapeurs de cours provoquent une chute du débit
solvant s’enflamment, brûlant d’eau sur le réseau interne, rendant le
gravement l’opérateur tout en rideau d’eau inefficace et le branche-
initiant l’incendie dans l’atelier ment d’une 2ème lance impossible.
où d’autres distillations étaient Les eaux d’extinction sont récupérées
en cours. dans le bassin de confinement de
1 000 m³ prévu à cet effet. L’ex-
ploitant complète les consignes de
l’atelier en interdisant formellement
l’utilisation d’un canon à chaleur ou
d’un décapeur thermique pendant les
phases de nettoyage, tout problème
devant attendre une décision du chef
de service. En concertation avec le
SDIS, il recherche des solutions pour
pallier la chute de débit du réseau
d’eau interne.
Cerexagri Rupture d’une 2 employés sont G3/P2 A 11h30, une explosion se pro- Évacuation des victimes : L’une,
Marseille (13) canalisation de brûlés. duit dans une fabrique d’arômes brûlée sur 10% du corps au 2ème de-
8 mars 2010 naphta. alimentaires, lors du charge- gré, est évacuée par hélicoptère vers
ment de maltodextrine (poudre l’hôpital de Nice ; l’autre, brûlée au
d’amidon) dans un mélangeur 2ème degré à la main, est évacuée par
conique. Au moment de l’ex- le SMUR vers l’hôpital de Grasse.
plosion, le mélangeur contenait
150 à 200 kg de maltodextrine.
L’explosion serait due à l’élec-
tricité statique.
Arcelormittal Émission d’un Formation d’un G0/P2 L’exploitant vidange au sol un La mairie est informée.
Fos sur Mer nuage de fines. important nuage de silo à partir de 10 h à la suite
21 juin 2010 fines. du non-fonctionnement du
recyclage des fines de dépous-
siérage des locaux de l’unité
d’agglomération de minerais.
Un dysfonctionnement d’un
transporteur à chaîne est à l’ori-
gine de la panne.
137
Prévenir et réduire les risques accidentels
(industriels et miniers)
Produit,
Date et lieu Conséquences G/P Description de l’accident Actions menées
cause
Gazechim Explosion Un employé est tué G3/P2 A 8h50, une violente ex- L’exploitant met les installations en
Martigues Lavéra d’une bouteille et 2 intervenants ex- plosion se produit dans une sécurité et déclenche le POI. Les
(13) de chlore térieurs sont blessés. installation de dégazage lors services de secours interviennent vers
06/01/2011 Dégâts matériels très d’une opération manuelle de 9 h avec 15 véhicules et 25 hommes,
importants dûs au transfert entre une bouteille appuyés par des pompiers de la
souffle de l’explosion. de chlore « source » presque raffinerie voisine. Ils arrosent le lieu
Une société située vide (quantité résiduelle supé- de l’accident pour éviter la dispersion
à 500 m est atteinte rieur à 5 kg) et une bouteille du Cl2 qui aurait pu s’échapper. Des
par des fragments de « cible » de récupération du vapeurs de Cl2 sont détectées dans
bouteille. chlore résiduel. La présence le bâtiment mais pas à l’extérieur. La
de trichloroéthane est détec- police sécurise les accès autour du site
tée sur un prélèvement du et dévie la circulation vers l’A55. Une
contenu de la bouteille cible. centaine de salariés des sites voisins
Ce solvant chloré peut former se confine dès l’explosion, quelques
un mélange explosif en pré- écoles confinent brièvement leurs
sence de Cl2 liquide. élèves suite au bruit généré par l’ex-
plosion ou par la sirène POI. L’exploi-
tant émet un communiqué de presse
dans la matinée.
ARKEMA Explosion dans L’un des 2 opérateurs G2/P2 Lors du redémarrage des ate- Le POI est déclenché et 30 employés
Martigues Lavéra une installation présents est légère- liers de l’usine pétrochimique sont confinés. L’exploitant arrête les
(13) d’oxychlora- ment blessé au visage après un grand arrêt de 5 se- installations et découvre une fuite
22 avril 2011 tion. par le flux thermique maines, une explosion a lieu d’éthylène provoquant un départ de
de l’explosion malgré à 14h50 dans les installations feu. Les pompiers internes éteignent
le port d’un masque d’oxychloration en amont de l’incendie, puis la fuite est isolée et le
protection (brûlure en l’atelier de chlorure de vinyle POI est levé peu après 16 h. L’ex-
dessous du masque). monomère (CVM) du site. ploitant diffuse un communiqué de
presse et informe les mairies voisines.
L’inspection des installations classées
demande à l’exploitant une analyse
des causes de l’incident et des mesures
à mettre en place avant le redémarrage
de l’unité.
Compagnie Combustion Le nuage de fumée G2/P2 Vers 16h00, suite au démar- L’unité a été arrêtée et la combustion
Pétrochimique de d’hydrocar- formé s’est propagé, rage de l’unité FCC de la raf- a été stoppée par envoi de vapeur
Berre bures. sans trop se disperser, finerie, une réaction soudaine d’étouffement. Le POI a été déclenché
Berre L’Étang (13) en direction de et incontrôlée a lieu entre des vers 17h00. L’inspection des installa-
07/08/2011 l’aéroport de hydrocarbures (malencon- tions classées a proposé au préfet des
Marseille Provence treusement présents suite à un pistes d’amélioration de la gestion de
à Marignane. La problème de fermeture d’une crise, notamment pour ce qui concerne
direction de l’aéroport vanne) et le catalyseur. Cela la circulation de l’information.
a temporairement entraîne un dégagement de fu-
suspendu les vols mées important à la cheminée
pendant près d’une de l’unité.
heure à cause
du manque de
visibilité et faute
d’informations
précises sur la
nature de l’incident.
Il n’y a pas eu de
conséquences graves
138 à l’extérieur du site.
Prévenir et réduire les risques accidentels
(industriels et miniers)
La région PACA, au deuxième rang des régions les plus concernées, compte une forte concentra-
tion d’ouvrages de transport de tous types.
En ce qui concerne les hydrocarbures et les produits chimiques, PACA est traversée par de nom-
breux pipelines et/ou réseaux de conduites d’intérêt général, et notamment :
• le réseau SPSE qui assure le ravitaillement en hydrocarbures de 5 raffineries d’Europe centrale
depuis le dispatching de Fos-sur-Mer,
• le réseau SPMR qui permet le transport de produits pétroliers raffinés d’une part depuis les ins-
tallations de raffinage de l’étang de Berre et les installations portuaires de Lavéra jusqu’aux dépôts
pétroliers de la vallée du Rhône, d’autre part depuis La Mède jusqu’à Puget-sur-Argens,
• les pipelines GEOSEL 1 et 2 qui permettent d’une part le transit d’hydrocarbures entre le centre
de stockage souterrain Geosel de Manosque et le port pétrolier de Lavéra, d’autre part le transport
de saumures provenant de Manosque vers les étangs de Lavalduc-Langrenier,
• le réseau SNOI (Service National des Oléoducs Inter-alliés),
• le pipeline TRANSETHYLENE, qui assure le transfert d’éthylène entre les sites de Lavéra,
Berre, et St Auban,
• le pipeline TRANSALPES, prolongement du Transéthylene, qui permet d’assurer le transport
d’éthylene depuis le site Elf Atochem St Auban jusqu’au site Rhône Poulenc de Pont de Claix,
• le saumoduc Vauvert-Lavéra-Fos qui alimente en sel l’activité chlorochimie de Fos-Lavéra
(soude, chlore CVM).
En ce qui concerne les canalisations de gaz naturel, le réseau de transport de GRTgaz comprend
environ 1500 kilomètres de canalisations de diamètres compris entre 150 et 750 mm.
A ces canalisations déclarées d’intérêt général, il convient de noter l’existence de nombreuses
canalisations locales. Mille deux cents kilomètres de canalisations, d’intérêt privé principalement,
quadrillent le sous-sol du département des Bouches-du-Rhône, qui représente à lui seul environ
45% du réseau régional.
Une concentration importante de canalisations qui s’explique par une forte activité :
• Pétrolière,
• Chimique (et pétrochimique),
• Maritime.
139
Prévenir et réduire les risques accidentels
(industriels et miniers)
La plus grande partie de ces canalisations est enterrée, à l’exception des organes nécessaires à leur
exploitation (postes de pompage, de compression, de détente, de sectionnement, d’interconnexion).
140
Prévenir et réduire les risques accidentels
(industriels et miniers)
Enjeux de sécurité
La principale cause de perte de confinement d’une canalisation de transport est l’endommagement
externe, en général lors de travaux effectués à proximité de l’ouvrage. Plus de la moitié des fuites,
et la quasi totalité des ruptures complètes (par exemple l’accident de Ghislenghien en Belgique le
30 juillet 2004) sont dues à cette cause. Les autres causes sont la corrosion externe ou interne, les
défauts de matière ou de soudage, les fuites sur joints ou brides, les réactions chimiques, etc.
En cas d’accident, les produits qui s’échappent de la canalisation peuvent développer, selon leurs
caractéristiques, un nuage inflammable, explosif ou toxique. Pour les produits liquides, ils peuvent
en outre entraîner une pollution du milieu environnant.
La prévention contre les endommagements externes passe par une bonne information des proprié-
taires ou gestionnaires des terrains traversés et par le respect strict de la réglementation relative aux
déclarations de travaux (DT) par les maîtres d’ouvrage, et les déclarations d’intention de commen-
cement de travaux (DICT) par les entreprises de travaux.
Pour prévenir les autres causes de fuites (corrosion, fatigue, soudure défectueuses,...), les exploi-
tants mettent en œuvre des mesures constructives pour les installations neuves, et des moyens de
surveillance des installations en service (Plan de Surveillance et de Maintenance). Pour éviter la
corrosion externe, les tubes aciers sont revêtus d’une protection étanche (autrefois des brais, à pré-
sent du polyéthylène ou du polypropylène) et sont en outre protégés par un système de protection
cathodique. La surveillance des canalisations en service est assurée soit par des réépreuves pério-
diques, soit par le passage dans la canalisation de différents types de racleurs instrumentés per-
mettant de détecter d’éventuelles micro-fuites ainsi que différentes catégories de défauts tels que
les déformations, pertes d’épaisseur, fissures (mesures magnétiques ou ultrasonores). Les tubes
concernés peuvent alors être facilement localisés et réparés ou remplacés, ou faire l’objet d’une
surveillance renforcée.
En raison des risques potentiels qu’elles représentent, les canalisations de transport de matières
dangereuses donnent lieu à la réalisation d’une étude de sécurité qui analyse et expose les risques
que peuvent présenter les ouvrages et ceux qu’ils encourent du fait de leur environnement. Elles
sont donc concernées par la procédure du porter à connaissance afin de permettre aux communes
ou à leurs groupements d’exercer leurs compétences en matière d’urbanisme, en veillant à assurer
le mieux possible la prévention de ces risques et la protection des personnes qui pourraient y être
exposées. Le porter à connaissance s’appuie sur des zones de dangers définies selon des critères de
probabilité d’occurrence, de cinétique, d’intensité des effets et de gravité des conséquences analo-
gues à ceux retenus dans les études de dangers des installations classées soumises à autorisation.
Il convient cependant de rappeler que ramené au kilomètre parcouru ou à la tonne transportée, les
canalisations restent le moyen de transport le plus sûr par rapport à la route, au rail, ou au transport
maritime et fluvial.
141
Prévenir et réduire les risques accidentels
(industriels et miniers)
7 aout 2009 : rupture d’une canalisation de pétrole dans la réserve naturelle Coussoul de Crau
le geyser la canalisation
La longueur totale des réseaux de transport de matières dangereuses par canalisations est de
50 000 km en France.
L’activité de l’État en matière de «canalisations de transport» s’exerce dans le cadre de la ré-
glementation définie par le Ministère de l’Écologie, du Développement Durable, des Transports
et du Logement qui précise les procédures administratives et les contrôles de sécurité de l’en-
semble des ouvrages transport de gaz naturel, d’hydrocarbures et de produits chimiques.
En matière de procédures administratives, les missions des administrations centrales et des
DREAL s’inscrivent dans un cadre législatif et réglementaire complexe, se traduisant par des
dispositions différentes pour les trois catégories de fluides transportés : gaz naturel, hydrocar-
bures et produits chimiques. Une réforme d’harmonisation et de simplification de ce dispositif
est en cours. En matière de sécurité, les DREAL contrôlent l’application du règlement de sé-
curité dit «multifluide» (arrêté ministériel du 4 août 2006), applicable aux trois catégories de
fluides transportés. Ce règlement définit non seulement des règles de conception et de construc-
tion des ouvrages, mais également des dispositions relatives à la surveillance de l’intégrité
des canalisations en service, en tenant compte de l’augmentation progressive de leur moyenne
d’âge (35 ans en 2010), ainsi que de l’évolution de la densité d’urbanisation dans leur voisinage.
Par ailleurs, la DREAL PACA constitue les dossiers de «porter à connaissance» adressés par les
préfets aux maires des communes traversées par des canalisations de transport en application
du Code de l’urbanisme. Le porter à connaissance invite les maires à proscrire la construction
ou l’extension d’immeubles de grande hauteur (IGH) et de certains établissements recevant du
public (ERP) dans la zone des effets létaux engendrée par ces canalisations, l’étendue de cette
zone pouvant, le cas échéant, être réduite grâce au renforcement de mesures de protection des
ouvrages qui permettent de considérer suffisamment improbables certains scénarios d’accident.
Les dossiers de porter à connaissance sont réalisés sur la base des études de sécurité remises par
les transporteurs, et examinées sur le fond par la DREAL « coordinatrice » RHONE-ALPES.
La DREAL PACA veille également à la bonne application des règles relatives aux Déclara-
tions de projet de Travaux (DT) et aux Déclarations d’Intention de Commencement de Travaux
(DICT) concernant les chantiers de travaux public. Le respect de ces règles assure la protection
des ouvrages, notamment ceux qui sont souterrains et donc invisibles, contre les endommage-
ments possibles lors de chantiers agricoles ou de BTP. Ces endommagements sont aujourd’hui
encore la source principale des accidents mettant en cause les canalisations de transport de
fluides dangereux, comme celles de distribution pour le gaz avec régulièrement des consé-
quences graves ou mortelles. Tous les exploitants de réseaux (télécommunications, eau potable,
éclairage public, lignes électriques, gaz, hydrocarbures...), tous les maîtres d’ouvrage et toutes
les entreprises de travaux sont concernés par cette réglementation ainsi que les collectivités qui
souvent exercent ces trois compétences. Un plan d’actions est en cours de mise en place pour
renforcer les règles en vigueur ; il repose sur la mise en œuvre de plusieurs mesures :
• la mise en place d’un guichet unique permettant à tout donneur d’ordre de localiser avec
précision les réseaux situés à proximité d’une future zone de travaux,
• l’adaptation des techniques de travaux à proximité des réseaux,
• l’amélioration de la formation du personnel de travaux intervenant à proximité des réseaux,
• une réforme de la réglementation actuellement applicable (décret n°91-1147),
• la création d’un observatoire élargi (information, sensibilisation, retour d’expérience…).
Enfin, une action importante a été lancée fin 2008 concernant la maîtrise du vieillissement des
canalisations de transport en service. Le contrôle des canalisations de transport débute dès leur
construction et se poursuit tout au long de la vie de ces ouvrages. Depuis l’arrêté ministériel
du 4 août 2006, les exploitants, premiers responsables de la sécurité de leurs ouvrages, sont
tenus d’établir des plans de surveillance et de maintenance (PSM). Cette obligation doit les
conduire à adapter les contrôles en fonction de l’environnement dans lequel les canalisations
sont installées, et en fonction des défauts qu’elles comportent, issus soit de la conception, soit
de la construction ou de la pose, soit encore des dégradations liées à leur exploitation. Ces plans
prévoient en particulier des fréquences et natures d’actions d’inspection et de maintenance qui
peuvent être sensiblement renforcées au niveau des points singuliers (tronçons aériens, zones
urbanisées, zones naturelles sensibles, littoral,…).
143
Prévenir et réduire les risques accidentels
(industriels et miniers)
L’appellation « équipement sous pression » désigne l’ensemble des appareils destinés à la pro-
duction, la fabrication, l’emmagasinage ou la mise en œuvre, sous une pression supérieure à la
pression atmosphérique, des vapeurs ou gaz comprimés, liquéfiés ou dissous. Les tuyauteries et
accessoires de sécurité en font également partie. Tous ces équipements peuvent présenter un risque
important en cas de défaillance.
Ils sont présents, tant dans notre environnement quotidien (bouteilles de gaz « butane », cocotte
minute, compresseur d’air,…) que dans un milieu industriel (réacteurs de l’industrie pétrolière ou
chimique, récipients de stockage de gaz,…) et sont classés en deux catégories distinctes :
• les ESP, équipements dits «fixes» (incluant cependant les bouteilles de plongées et les extinc-
teurs d’incendie),
• les ESPT, équipements sous pression transportables (tels que bouteilles GPL, fûts à pression...).
Les risques présentés par ces appareils ont amené très tôt le législateur à les réglementer en les sou-
mettant à des conditions relatives à leur construction et à une obligation de surveillance régulière
durant leurs périodes d’utilisation.
L’énergie contenue dans ces équipements est très importante et peut, en cas de défaillance de l’en-
ceinte (chocs, corrosion…), entraîner la destruction de l’appareil avec des projections de fragments
et une libération brutale de gaz ou de vapeurs parfois toxiques ou inflammables, provoquant des
dégâts humains et matériels dans le voisinage des lieux de l’accident. Pour mémoire, quelques ac-
cidents industriels impliquant des équipements sous pression : FEZIN en 1966, FLIXBOROUGH
en 1974, MEXICO en 1984.
Dans l’industrie et en particulier dans l’industrie chimique et pétrolière, ces équipements sont
nombreux et figurent parmi les principaux facteurs de risque. Leur surveillance est donc primor-
diale et une attention particulière doit être portée à leur construction, à leur exploitation, à leur
entretien, à leur contrôle et à leur éventuelle réparation. Cette responsabilité incombe à l’exploitant
pour ce qui concerne leur installation et leur utilisation.
LA REGLEMENTATION
Pour les ESP :
• Loi n° 571 du 28 octobre 1943 relative aux appareils à vapeur employés à terre et aux appareils
à pression de gaz employés à terre ou à bord des bateaux de navigation intérieure.
• Décret n° 99-1046 du 13 décembre 1999 relatif aux équipements sous pression (transposition
en droit français de la Directive 97/23/CE du 29 mai 1997 relative au rapprochement des États
membres concernant les équipements sous pression).
• Arrêté du 15 mars 2000 relatif à l’exploitation des équipements sous pression.
• Circulaire BSEI n° 06-80 du 6 mars 2006 relative aux conditions d’application de l’arrêté du
15 mars 2000 précité.
144
Prévenir et réduire les risques accidentels
(industriels et miniers)
L’ACTION DE L’ÉTAT
Par rapport à l’ancienne réglementation de 1926 (complétée dans le temps) pour les appareils
à vapeur et 1943 (complétée également) pour les appareils à pression, la directive de 1997 a
amené le rôle de l’État sur plus de contrôles de deuxième niveau, en particulier par la recon-
naissance d’organismes habilités (agréés pour ce qui concerne les équipements sous pression
transportables) ou de services d’inspection dans certain grands établissements industriels.
Cette directive a, également, amené une différenciation de l’encadrement de la construction
d’appareils neufs et du suivi d’équipements en service.
En résumé, le contrôle régalien de l’État peut être décrit par les interventions suivantes :
• la surveillance des organismes habilités (OH),
• la surveillance des organismes notifiés (ON) (organismes reconnus sur le territoire de la
communauté européenne pour effectuer de l’évaluation de la conformité sur des équipements
neufs),
• la surveillance des services inspection (audits, visites approfondies, réunions-bilan annuelles),
• la surveillance du parc des équipements sous pression,
• la surveillance du marché par examen de dossiers de déclaration de mise en service,
• les enquêtes après accident,
• l’instruction de demandes de dérogation,
• l’instruction des dossiers de réparations et de modification d’équipements complexe.
145
Prévenir et réduire les risques accidentels
(industriels et miniers)
Autoclaves ESPT
146
Prévenir et réduire les risques accidentels
(industriels et miniers)
147
Prévenir et réduire les risques accidentels
(industriels et miniers)
La réglementation
Les stockages souterrains de gaz naturel, d’hydrocarbures liquides ou liquéfiés ont été intégrés
dans le code minier par la loi n°2003-8 du 3 janvier 2003 relative aux marchés du gaz et de
l’électricité et au service public de l’énergie.
Deux décrets ont été pris en application de cette loi. Le décret n°2006-648 du 2 juin 2006 régit
l’attribution des titres miniers et de stockages souterrains. Le décret n°2006-649 du 2 juin 2006
fixe le cadre applicable aux travaux miniers et de stockages souterrains et à la police de contrôle
exercée sous l’autorité du Préfet.
Les installations de surface peuvent être assujetties le cas échéant à la réglementation des ICPE.
Les stockages souterrains sont soumis à la directive SEVESO II (directive 96/82/CE du 9 dé-
cembre 1996), concernant la maîtrise des dangers liés aux accidents majeurs impliquant des
substances dangereuses.
L’arrêté du 17 janvier 2003 relatif à la prévention des accidents majeurs dans les stockages
souterrains de gaz, d’hydrocarbures liquides ou liquéfiés précise les dispositions applicables en
particulier :
• la définition d’une Politique de Prévention des Accidents Majeurs,
• la mise en œuvre d’un Système de Gestion de la Sécurité,
• la production et la révision quinquennale d’études de dangers,
• la mise en place d’un plan d’opération interne.
L’exploitant doit également fournir les éléments nécessaires à l’élaboration d’un plan particu-
lier d’intervention, selon les modalités du décret n°2005-1158 du 13 septembre 2005.
Les stockages souterrains sont concernés par les Plans de Prévention des Risques Technolo-
giques introduits par la loi n° 2003-699 du 30 juillet 2003 et définis dans le décret n°2005-1130
du 7 septembre 2005 .
L’information des riverains est assurée grâce aux commissions de suivi des sites (comités lo-
caux d’information et de concertation).
148
Prévenir et réduire les risques accidentels
(industriels et miniers)
Sites de Manosque
A Manosque, des cavités ont été créées à grande profondeur dans des couches de sel, par disso-
lution de celui-ci avec de l’eau douce. Les couches salifères ont d’excellentes caractéristiques
naturelles d’étanchéité. Dans les cavités, les produits n’étant pas en contact avec l’atmosphère,
tout risque d’explosion ou d’incendie est impossible.
Geosel
Le site de Géosel comprend 27 cavités de stockage de pétrole brut, gazole, fuel domestique,
essences et naphta en exploitation, pour un volume de 7,5 millions de m3, 1 cavité de production
de saumure et 2 cavités en construction d’un volume unitaire d’environ 500 000 m3. Le stockage
a été mis en service en 1969.
Un réseau de pipelines alimente le site en eau douce depuis la Durance et en hydrocarbures de-
puis la zone Fos-Berre-Lavéra, et permet l’évacuation des saumures vers les étangs de Lavalduc
et d’Engrenier ainsi que leur remontée à Manosque. Une station de pompage principale permet
la réception ou l’expédition des produits. Le site est connecté aux oléoducs alimentant les sites
pétroliers de l’Étang de Berre (3 raffineries et 2 usines chimiques) et le port pétrolier de Lavéra.
Il répond aux impératifs énergétiques de la France en stockant une partie des réserves straté-
giques pour le compte de la SAGESS (Société Anonyme de Gestion des Stocks de Sécurité).
Le stockage fait l’objet d’une demande de renouvellement de son
autorisation d’exploitation qui arrive à échéance le 06 avril 2013.
Geométhane
Le site de Géométhane compte 8 cavités, dont 7 en gaz naturel,
pour un volume maximum de 2,5 millions de m3, situées sur le
site de Gontard, à plus de 1000 m de profondeur. Des nouvelles
cavités, au nombre de 2 et de capacité unitaire maximum de 750
000 m3, sont en cours de construction dans le périmètre de stoc-
kage actuel. Les manœuvres d’exploitation, séchage et compres-
Géosel : station de pompage
sion du gaz sont effectuées sur le site de Gaude.
Le site est relié au réseau national de gaz naturel de GDF Suez. Il permet de concilier les très fortes
variations saisonnières avec la constance des approvisionnements par gazoduc ou méthanier.
L’autorisation d’exploiter a été accordée par décret le 27 mars 1973, puis renouvelée le
24 mars 1993, et, enfin, le 3 juillet 2003, jusqu’au 18 mars 2018.
La surveillance des stockages souterrains de Manosque s’appuie sur le suivi des paramètres
relatifs à la stabilité des cavités (sismique), au fluage (échométrie), à la subsidence (topogra-
phie de surface), au bon état des équipements (inspections décennales, protection cathodique),
à l’hydrogéologie ainsi que les paramètres de sécurité d’exploitation (niveaux, températures,
pressions, …).
150