Cours de Psychiatrie Infirmier Lsi3 Corrigé

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Ministère de la santé

Burkina Faso
Secrétariat général
Unité-progrès-justice
École privée de sante sainte Julie

COURS DE PSYCHIATRIE
Lsi3

Année académique 2023_2024


CHAPITRE I- PSYCHOSE ET NEVROSE

I- DEFINITIONS

PSYCHOSE : Le terme de psychose désigne un ensemble de troubles et d'affections mentales


ayant en commun une série de caractéristiques: la perte de contact avec la réalité et la
méconnaissance de l'état morbide. Il s'agit donc d’une altération de l'expérience de la réalité du
sujet et la création d'une néo réalité. Ainsi, le patient évalue mal la précision de ses perceptions
et l'exactitude de sa pensée. Cliniquement, (auditive, visuelle, etc.) non reconnues comme
pathologiques, des idées délirantes, un retrait social, un ralentissement idéomoteur ou une
agitation anormale.
NEVROSE : En psychiatrie, on regroupe sous le terme de trouble névrotique tous les troubles
liés à des facteurs de stress. Ainsi, le groupe des phobies regroupe tous les troubles dans lesquels
l'anxiété est déclenchée par des situations ou des objets bien précis (externe au sujet) mais qui
sont sans danger au moment de l'exposition. L’inverse, les troubles anxieux se caractérisent par
la présence de manifestations anxieuses qui ne sont pas déclenchées exclusivement par
l'exposition à une situation déterminée.
II- DIFFERENCE ENTRE NEVROSE ET PSYCHOSE
Il existe une différence entre trouble psychotique et trouble névrotique quoiqu’elles concernent
toutes deux des troubles du psychisme ou des troubles mentaux.

Troubles psychotiques Troubles névrotiques


Pas conscience de ses troubles Conscience de ses troubles
Perte de contact avec la réalité Contact avec la réalité,
Demande de soins ou de l’aide

1) les troubles névrotiques: on peut citer:


-L’hystérie
-L’anxiété
-La phobie
-L’obsession
2) les troubles psychotiques on peut citer:
-La schizophrénie

-La paranoïa
-Les troubles psychotiques aigues transitoires (bouffée délirante aigue BDA)
-Les troubles mentaux organiques ou troubles psychotiques lié à une organicité (l’épilepsie,
traumatisme crânien, VIH, tumeurs cérébrales, syphilis….
-Troubles psychotiques liés à la consommation des substances psychoactives (cannabis,
héroïne, cocaïne, amphétamines, morphine, tabac, alcool…)
3) les troubles de l’humeur
On peut citer:
- La manie sur toutes ses formes: accès maniaque, hypomanie
- La dépression (légère, moyenne et sévère)
- Les troubles affectifs bipolaires alternant manie et dépression anciennement appelé
psychose maniaco- dépressive
III-LES SYMPTÔMES COMMUNS À TOUS LES TROUBLES NÉVROTIQUES
1) Au niveau sexuel on a:
- L’inhibition sexuelle avec baisse du désir sexuel, impuissance accentuée par la
répétition des échecs
- Éjaculation précoce ou tardive ou anéjaculation
- Frigidité totale ou partielle s’associant souvent à une dyspareunie
- Masturbation (pathologique si préférée à l’acte sexuel
2) Au niveau du sommeil on note:
- Des insomnies d’endormissement et de maintien (rendormissement)
-Hypersomnie qui est un refuge contre l’angoisse
3) l’asthénie peut s’associer à une anxiété
4) l’angoisse: elle est paroxystique avec répercussion physique et psychique
5) les troubles de conduites alimentaires: boulimie, anorexie sur le plan quantitatif et sur le plan
qualitatif, refus de manger dans un contexte phobique;
6) l’agressivité; indifférence, ironie, oppositions, intolérance
7) l’inhibition avec réduction des fonctions intellectuelles, psychologiques, abandon
professionnels et loisirs

IV-LES SYMPTÔMES COMMUNS AUX TROUBLES PSYCHOTIQUES


1) Le délire et les hallucinations
2) La perte de contact avec la réalité
3) La non conscience de l’état morbide
4) La désorganisation
5) Les conduites autistiques
6) Les difficultés dans l’insertion socioprofessionnelles
7) Les troubles de l’humeur
8) L’angoisse
V) ÉTIOLOGIES ET FACTEURS FAVORISANTS LES TROUBLES
PSYCHIATRIQUES
1) Facteurs héréditaires
2) Facteurs psychosociaux (deuil d’un proche, faillite, maladie chronique échecs, retraite,
évènement malheureux ou heureux…)
3) Facteurs environnementaux
4) Habitudes et modes de vie
5) Les conduites addictives (drogues, alcool, tabac…).

CHAPITRE II- MANIFESTATIONS CLINIQUES DES TROUBLES


PSYCHIATRIQUES

1–Schizophrénie: Age au début de la maladie: âge inférieur ou égal a35ans


Évolution le plus souvent chronique avec un début de symptômes de plus de 6 mois
Existence d’un syndrome dissociatif au niveau intellectuel: barrage fading mental,
néologisme…; au niveau affectif avec l’indifférence thymique et au niveau comportemental
tels que les vols, viol; fugues; errance, voyage pathologiques, retrait social. CAT
hospitalisation, isolement si nécessaire, haldol, largactil, diazépam
2-La manie existence d’un syndrome d’excitation ou syndrome maniaque ou syndrome
expansif avec les signes comme l’euphorie, l’hyperactivité, l’infatigabilité, la boulimie, les
achats pathologiques. CAT hospitalisation sédatifs en urgence, puis tégrétol L p 400mg
3-Psychose hallucinatoire chronique avec l’existence d’un syndrome hallucinatoire
essentiellement des hallucinations intrapsychiques, des cénesthopathies. CAT Haldol 5mg CP
4-Dépression existence d’un syndrome dépressif fait de tristesse, idées de culpabilité, idées
pessimistes, de dévalorisation, idées suicidaires, anhédonie, crise de larmes…Hospitalisation si
dépression sévère avec des sédatifs puis antidépresseurs. Laroxyl; anafranil, deroxat...

5-Troubles psychotiques aigues transitoires: existence d’un syndrome délirant avec un délire
polymorphe à thèmes et mécanismes multiples, début brutal, inférieur à 6 mois. CAT
hospitalisation; bilan en urgence, haldol, largactil, diazépam
6-Paranoïa existence d’un syndrome délirant monothématique, délire systématisé. CAT
hospitalisation sur injonction judiciaire
7-Hystérie avec l’existence de syndrome de conversion hystérique fait de crises de nerfs, perte
de connaissance; astasie-abasie, séduction, suggestibilité, paresthésie, anesthésie, mutisme.
Début brutale généralement chez une adolescente. CAT: psychothérapie plus anxiolytique

CHAPITREIII-LEPLAN D‘OBSERVATION DE PATIENT

L'EXAMEN CLINIQUE EN PSYCHIATRIE


I-INTRODUCTION:
La psychiatrie est une discipline médicale dont l’examen clinique est bien particulier car il doit
avoir une vision globaliste en abordant le malade à travers ces 3 dimensions, psychique,
somatique et environnementale.
Cet abord trifactoriel est le postulat fondamental de l’examen psychiatrique qui permet d’éviter
le réductionnisme qui nuit au diagnostic et à la prise en charge.
L'examen a 3objectifs, diagnostique, thérapeutique et pronostique. Pour ce faire Il faut savoir
que chaque cas est un cas à part. Outre les éléments de l’état civil (nom et prénom, âge, sexe,
profession, provenance), le mode d’admission du patient qui peut être direct ou indirect, les
motifs de consultations qui constituent les raisons pour lesquels le patient vous consulte,
l’histoire de la maladie (mode de début, manifestations, recours thérapeutiques antérieurs, il
faut réaliser l’examen clinique du patient qui comporte les étapes suivantes:
L’examen psychiatrique

1) Sémiologie de la présentation: ici, il faut apprécier la tenue vestimentaire et corporelle


qui peut être incurique, extravagante, non adaptée au sexe, au temps et à l’âge. Apprécier la
mimie (hypomimie, hypermimie, amimie), le contact (syntone, hyper syntone, réticence,
indifférence)
2) L’activité psychomotrice: apprécie le comportement du patient pendant l’entretien; il
peut être instable, agité ou came, inhibé, maladroit
3) Fonctions intellectuelles supérieurs
- Analyse du langage: Le sujet peut être cohérent, incohérent, logorrhéique (débit verbal
exagéré), présentant des troubles articulaires (bégaiement), des troubles syntaxiques
(enchaînement des mots) ou des troubles sémantiques (sens des mots.)
- Analyse de la mémoire: recherche les troubles mnésiques soit de fixation (récentes), soit
d’évacuation (anciennes.)
- Analyse du jugement: excès de jugement (distorsion, rationalisme morbide, déni de
l’état morbide)
4) Fonctionnement de la pensée: on apprécie ici le cours de la pensée dans son rythme
(accéléré ou tachypsychie, ralenti ou bradypsychie) et dans sa continuité (barrage, fading
mental, coq à l’âne). On apprécie le contenu de la pensée qui inclut des idées délirantes,
négatives (dépressives) ou positives (projetées dans l'avenir)
5) Analyse de la conscience de soi et du schéma corporel: Il peut s'agir d'un trouble
confusionnel, désorientation temporo-spatiale, fausse reconnaissance, Analyse De l ‘attention:
Peut être soutenue ou non avec distraction ou pensivité. etc.
6) Activités perceptives : on peut noter des hallucinations psychosensorielles (visuelles,
auditives, olfactives, gustatives, tactiles ou cénesthésiques), désillusions
7) Analyse de la thymie ou humeur ou affectivité: Peut- être indifférente, dépressive ou
exaltée (euphorique.)
8) Analyse des conduites instinctuelles: ici on apprécie le sommeil (insomnie,
hypersomnie, parasomnie (cauchemars…), l’alimentation (anorexie, hyporexie, refus
alimentaire, boulimie, consommation des substances psychoactives), le contrôle sphinctérien
(énurésie, gâtisme, encoprésie), les conduites sexuelles ( libido, anorgasmie, perversions ou
déviances sexuelles ( zoophilie, nécrophilie, pédophilie, masturbation…)
9) Analyse du cours de vie quotidienne (conduites sociales): Recherche des fugues,
vagabondage, actes suicidaires ou actes antisociaux (vol), homicides
10) Apprécier la réaction du patient pendant l’examen psychiatrique (a coopéré ou non)
II-EXAMEN SOMATIQUE
Apprécier l’état général du patient, relever les constantes physiologiques, réaliser un examen
physique en commençant par:
- L’examen du système nerveux (tonus musculaire, l’équilibre…)
- L’examen cardiovasculaire (rythme cardiaques…)
- L’examen de l’appareil respiratoire
- L’appareil digestif
- L’appareil urogénital
- Peau et phanères.
NB: dans le souci de rentrer un dossier complet, cette partie De l’examen est réalisé en milieu
hospitalière par les médecins (spécialiste, DES, Interne, externe)
Cette partie de l’examen permet de retrouver l’origine organique ou non des troubles
psychiatriques ou éventuellement l’existence d’une organicité associée au trouble psychiatrique
III-LA BIOGRAPHIE
Elle rend compte du:
-déroulement de la grossesse dont le patient est issu (mère maladive, grossesse pathologique…)
-Naissance et enfance (développement psychomoteur…)
-la dynamique familiale (a vécu auprès ou pas avec les parents géniteurs, existence d’un conflit
familial, divorce, séparation…)
-le cursus scolaire (scolarisé ou non)
-la vie sentimentale et sexuelle (marié, premiers rapports sexuelles),
-formation et vie professionnelle (formation reçue, activités menées)
-évènement marquant de la vie (positif, négatif)
-philosophie et culture (ethnie, religion)
-Habitudes et mode de vie (mets, conduites addictives)
-loisirs
IV-RECHERCHE DES ANTÉCÉDENTS pathologiques psychiatriques personnels et
familiaux, médicaux, chirurgicaux, vaccinaux, gynéco-obstétrique, allergiques
V-LE REGROUPEMENT SYNDROMIQUE.
En fonction de l’histoire de la malade, les raisons de la consultation appuyées par l’examen
psychiatrique, somatique, les antécédents pathologiques et certains éléments de la biographie
on peut retrouver:
- UN syndrome d’agitation psychomotrice (instabilité, hypermimie, logorrhée,
agitation…)
- un syndrome délirant à thème de persécution, de revendication, de jalousie, d’influence,
de grandeurs, mystiques ou religieuses…avec soit un mécanisme hallucinatoire, intuitif,
interprétatif ou imaginatif.
- un syndrome dissociatif (fugues, vol, retrait social, incurie, soliloquie pyromanie…)
- un syndrome dépressif (tristesse, pleurs, anhédonie, hypomimie, anorexie…)
- un syndrome expansif ou d’excitation (euphorie, hypermimie, hyper familiarité,
infatigabilité, boulimie…)
- un syndrome anxieux (stress, anxiété, perplexité, irritabilité…
- UN syndrome somatique (fièvre, plaie, toux, céphalées, vomissement, diarrhée…)
VI-EXAMEN COMPLÉMENTAIRE: Les examens paracliniques en psychiatrie: Outre le
bilan standard (FNS, Urée/Créatinine, Glycémie et radiographie du thorax), Il en existe d'autres,
en fonction de l’orientation clinique (TDM, bilan hormonal, etc.) Il existe entre-autres des tests
psychologiques et psychométriques pour mieux cerner la pathologie ou la personnalité.
VI- LAPRISE ENCHARGE:
Elle est multifactorielle, organo-psycho-sociale.
La thérapeutique est basée sur la chimiothérapie, la psychothérapie (ergothérapie), l'institution
(hospitalisation) et l'intervention sur l’environnement.
Autres moyens d’investigations troubles psychiatriques sont les outils internationaux telle
MINI mental test, les échelles de dépistage de stress, d’anxiété, de dépression et les outils de
dépistage de personnalité appelés tests psychométriques

CHAPITREIV : LE MHGAP (PROGRAMME D’ACTION COMBLER


LES LACUNES EN SANTÉ MENTALE) (MHGAP)
I/Généralités/ Définition:
- MHGAP est le programme de l'OMS qui consiste à renforcer les soins relatifs aux
troubles mentaux, neurologiques et ceux liés à l'utilisation d’une substance psychoactive
- MHGAP a été lancé par le Directeur Générale de l'OMS en2008
- L'objectif initial est d’accroître les soins non spécialisés, y compris les soins de santé
primaires, pour répondre aux besoins non satisfaits des personnes partout dans le monde.
Le programme couvre les pathologies suivantes:
1. Dépression
2. Psychose
3. Troubles bipolaires
4. Épilepsie
5. Troubles du développement
6. Troubles du comportement
7. Démence
8. Consommation d’alcool et troubles qui y sont liés
9. Consommation de drogues et troubles qui y sont liés
10. Conduites auto agressives/suicidaires
11. Autres plaintes émotionnelles importantes ou médicalement inexpliquées
II/SANTÉ MENTALE ET SOINS DE SANTÉ NON SPÉCIALISÉS:
La santé mentale et celle physique sont étroitement liées.
Soins de santé mentale primaires améliorent l’accès, promeuvent le respect des droits De
l‘homme, sont abordables et rentables, génèrent de bons résultats sanitaires. À cet effet Ban ki
Moon, l’ancien secrétaire générale l’ONU disait ceci:« Nous avons la connaissance. Des
mesures applicables, abordables et rentables pour la prévention et le traitement des troubles
mentaux existent et sont mises en œuvre, par exemple à travers le Programme d’action combler
les lacunes en santé mentale (mhGAP) de l'OMS».

III/LES EPILEPSIES
1-Mouvements ou accès convulsifs/crise épileptique
2-pendant les convulsions:
-perte de conscience ou altération De l ‘état de conscience
-raideur, rigidité
- morsure de la langue, blessure, incontinence urinaire ou fécale
3-après les convulsions: fatigue, somnolence, torpeur, confusion, comportement anormal,
céphalées, douleurs musculaires ou faiblesse sur un coté du corps.

IV/LES TROUBLES DU DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT

1-retard de développement: apprentissage nettement plus lent que celui des autres enfants de
même âge, des activités telles que sourire, s'asseoir, se tenir debout, marcher,
parler/communiquer, ou dans d'autres domaines de développement tels que la lecture et
l'écriture
2-Anomalies dans la communication; comportement limité ou répétitif
3-Difficultés dans l’exécution des activités quotidiennes normales à cet âge

V/LES TROUBLES DE COMPORTEMENT CHEZ L’ENFANT

1-Inattention et distraction excessives, interruption répétée de tâches avant leur achèvement


avec passage à d'autres activités
2-Hyperactivité: l'enfant court dans tous les sens de manière excessive, a de très grandes
difficultés à rester assis, bavarde ou gigote de façon excessive
3-impulsivité excessive; l'enfant agit fréquemment sans réfléchir
4-manifestation répétée et persistante de comportements dérangeants (colères inhabituellement
fréquentes et graves, comportement cruel, désobéissance persistante et grave, vol)
5-modifications soudaines du comportement ou des relations avec les pairs, y compris le retrait
social et la colère.
VI/LES DÉMENCES
1-Déclin ou problèmes de mémoire (perte de mémoire importante) et désorientation (troubles
de la connaissance du temps, des lieux et des personnes)
2-problèmes d'humeur ou de comportement tels que l’apathie (perte d'intérêt apparente) ou
d'irritabilité
3-pertede contrôle émotionnel: facilement contrarié, irritable ou en larmes
4- difficultés dans l’exécution des activités professionnelles, familiales ou sociales habituelles
VII/LES TROUBLES LIÉS À LA CONSOMMATION D’ALCOOL
1- personne apparemment sous l’effet d'une substance psychoactive (manque d’énergie,
agitation, incapacité à se tenir tranquille, langage inarticulé par exemple).
2- signes indiquant l’utilisation des SPA (marques d’injection, infection cutanée, apparence peu
soignée)
3-Demande de prescription de médicaments sédatifs (somnifères, opiacées)
4- Difficultés financières ou problèmes criminels
5- Difficultés dans l'exécution des activités professionnelles, domestiques ou sociales
habituelles
VIII/ CONSOMMATION DE DROGUE ET TROUBLES LIÉS À LA
CONSOMMATION DE DROGUE
La dépendance aux drogues est une configuration de symptômes qui sont regroupées différentes
catégories:
La consommation
Preuve d’un épuisement d’effet
Un état de sevrage physiologique
La Perte de contrôle
Un désir irrépressible ou compulsif de prendre des substances psychoactives.
Des difficultés à contrôler sa consommation: début, fin ou niveau de la consommation.
L’important abandon progressif d’autres plaisirs ou intérêts
Persistance de la consommation malgré des signes évidents de conséquences manifestement
nocives
CHAPITREV : L’ORGANISATION DE LAPRISE EN CHARGE

I- PREVENTION EN SANTE MENTALE

La base de la prévention en santé mentale reste l’équilibre


Pour se maintenir en bonne santé mentale, il faut établir un équilibre entre les divers aspects de
sa vie, c’est-à-dire les aspects: social, physique, mental, économique, spirituel, émotionnel.
Les périodes de la vie (études, cheminement professionnel, vie de famille, etc.), les difficultés
et les défis rencontrés viennent parfois faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre. Il peut
alors être pertinent de se questionner sur les changements faire afin de favoriser le maintien de
sa santé mentale.
Facteurs qui influencent la santé mentale
Plusieurs facteurs influencent la santé mentale d’une personne:
-Les facteurs biologiques, par exemple l’hérédité;
-Les facteurs personnels, par exemple les habitudes de vie, le niveau d’estime de soi ou les
expériences vécues durant l’enfance;
-L’environnement physique, par exemple l’état du lieu de résidence ou la qualité du
quartier;
-L’environnement social, par exemple la qualité des relations établies avec la famille, les
amis et la communauté;
-L’environnement économique, par exemple le statut d’emploi et les conditions de vie.
Il est impossible d’agir sur certains facteurs comme l’hérédité ou certaines caractéristiques
biologiques. Cependant, vous pouvez changer vos habitudes et prendre certaines mesures pour
vous maintenir en bonne santé mentale.
Mesures adoptés pour maintenir une bonne santé mentale
- Adoptez de bonnes habitudes de vie
- Prenez le temps de bien manger.
- Couchez-vous à une heure raisonnable afin de dormir suffisamment.
- Faites de l’exercice physique tous les jours.
- Réduisez votre consommation de stimulants: café, thé, boissons gazeuses ou
énergisantes, chocolat.
- Diminuez ou cessez complétement votre consommation d’alcool, de drogues et de tabac.
Entretenez votre réseau social
- Entretenez des relations positives avec votre entourage: membres de votre famille, amis,
voisins, collègues de travail, etc.
- Participez à des activités de loisir qui vous plaisent et trouvez du temps pour vous y
adonner.

-Évitez de rester seul si vous vivez une situation difficile comme un deuil ou une perte d’emploi.
- Demandez du soutien à vos proches, à une personne de confiance ou à un organisme
spécialisé.

Diminuez votre niveau de stress


Utilisez des méthodes naturelles pour contrôler votre stress. Par exemple, prenez de grandes
respirations, faites de l’activité physique ou prenez du temps pour vous détendre.
Ayez confiance en vous.
Lorsque vous vivez des moments difficiles, participez à des groupes d’entraide et de soutien.
Vous pourrez ainsi échanger avec d’autres personnes qui sont dans la même situation que vous.
Cela pourrait vous aider à mieux gérer vos émotions tout en apprenant des expériences des
autres.
Entretenez un climat positif au travail
Encouragez votre employeur à adopter des mesures pour réduire les sources de stress et
améliorer le climat de travail, par exemple:
-tenir des réunions d’équipe régulièrement;
-favoriser la participation des employés aux activités De l ‘entreprise;
-prévoir des programmes déformation du personnel;
-mettre en place un système de reconnaissance du travail et de la participation des employés;
-prendre des moyens pour prévenir le harcèlement psychologique et pour favoriser la civilité
au travail.
II- LES MEDICAMENTS
a) Les neuroleptiques ou antipsychotiques indiquées dans le traitement des psychoses et
autres névroses chroniques:
2) Les neuroleptiques incisifs efficaces sur les hallucinations, les délires et certains
troubles du comportement : haldol 5mg comprimé, injectable ou haldol decanoas 50mg
injectable, modecate 25mg (fluphenazine) ou moditen
3) Les neuroleptiques sédatifs agissent sur l’agitation physique et psychique :
Chlorpromazine (largactil), nozinan(levomepromazine), tercian, loxapac25, 50mg goutte,
comprimé
4) Neuroleptiques atypiques agissent sur les symptômes psychotiques et certains troubles
de l’humeur comme la dépression et les troubles bipolaires…: risperidone 1mg, 2mg 3mg 4mg,
olanzapine5mgou 10mg CP
b) les antidépresseurs agissent sur les états dépressifs et certaines formes sévères des états
anxieux
- Anafranil
- Tofranil, prozac, deroxat, laroxyl, paroxetine
c) les anxiolytiques/ hypnotiques indiqués dans le traitement de l’anxiété et certaines
insomnies:
- Diazépam (valium) 5 et 10mg
- Temesta cp2, 5 ou 1mg
- Lexomi l6mg
- Melex 1mg
- Atarax 25mg cp
d) les thymoregulateurs : indiqués dans le traitement des états d’excitations notamment les
cas de manie mais aussi dans certaines formes d’épilepsies
- Les sels de lithium
- Le tegretol
e) les correcteurs pour corriger des éventuels effets secondaires des neuroleptiques
- Le lepticur 10 mg cp (topatepine)
- L’artane 5mg ou 2mg
- La promethazine 25mg ou le phenergan 25mg
La psychothérapie
- La psychanalyse
- La thérapie cognitivo-comportementale
- La thérapie familiale

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