Tout Ce Que Vous Avez Toujours Voulu Savoir À Propos de La Patate Douce
Tout Ce Que Vous Avez Toujours Voulu Savoir À Propos de La Patate Douce
Tout Ce Que Vous Avez Toujours Voulu Savoir À Propos de La Patate Douce
VOLUME 4
Thème 6: Production et gestion de la patate douce
Thème 7: Gestion des ravageurs et des maladies de la patate
ate douce
A member of the
CGIAR Consortium
JUIN 2013
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir à propos de la patate douce
Manuel de FDF pour le projet "Atteindre les Agents du Changement"
ISBN: 978-92-9060-456-3
DOI: 10.4160/9789290604563.v4
Coordonnateur de la production
Hilda Munyua
Imprimerie
Straight Jacket Media Ltd. (Nairobi, Kenya)
Tirage: 500
Décembre 2013
Avant-propos
Au cours de la dernière décennie un regain d’intérêt a été constaté pour la patate douce en Afrique
Sub-saharienne (ASS). Le nombre de projets intervenant dans le domaine de la patate douce s’est
accru de même que la demande en formation au profit des professionnels du développement et des
producteurs. Les spécialistes de la patate douce du Centre International de la Pomme de Terre (CIP)
et des centres nationaux de recherches sont de plus en plus sollicités pour la formation. Ils
organisent fréquemment des sessions de formation de 1 à 3 jours en s’appuyant sur tout support de
formation en leur possession ou rapidement rassemblés pour l’occasion. L'insuffisance de cette
approche a été tout à fait évidente, mais la disponibilité des ressources permettant de remédier à la
situation était restée un problème jusqu’à présent.
Le financement du projet « Atteindre les Agents du Changement (AAC) » en 2011, a changé la
situation. Le projet AAC mis en œuvre par le CIP conjointement avec Helen Keller International (HKI),
vise à renforcer des plaidoyers en faveur de la patate douce à chair orange (PDCO) afin d’accélérer
avec succès une prise de conscience par rapport à la PDCO et mobiliser des ressources pour des
projets PDCO. Le projet AAC vise également à renforcer les capacités du personnel de vulgarisation
du secteur publique et des Organisations Non Gouvernementales (ONG), pour une mise en œuvre
effective de tels projets financés en vue de promouvoir la dissémination et l’utilisation appropriée de
la patate douce à chair orange riche en vitamine A. Le but est de voir une capacité durable pour la
formation d’agents techniques supérieurs de vulgarisation sur les dernières technologies en
développement en matière de production et d’utilisation de la patate douce dans chacune des
principales sous-régions de l’Afrique Sub-saharienne (ASS): Afrique de l’Est et du Centre, Afrique du
Sud et Afrique de l’Ouest. Par conséquent, le CIP a identifié une institution locale dans chacun des
pays, au Mozambique, en Tanzanie, et au Nigéria, avec laquelle il travaille pour accueillir un module
de formation annuel intitulé : «Tout ce que vous avez toujours voulu savoir à propos de la Patate
Douce». Au cours de la première phase de formation, les chercheurs du CIP ont travaillé en étroite
collaboration avec les chercheurs nationaux pour la mise en œuvre de la formation. Au cours de la
seconde phase, les chercheurs nationaux conduiront les activités de formation et de gestion des
modules avec l'appui du personnel du CIP. Au cours de la troisième phase, les chercheurs nationaux
organiseront et conduiront eux-mêmes les modules de formation avec seulement un appui financier
du projet. Pour les années à suivre, nous espérons que la formation deviendra entièrement
autonome en termes de recouvrement des fonds.
Pour la conception du contenu du module, une collaboratrice de longue date du CIP, Le Dr Tanya
Stathers de l'Institut des ressources naturelles (NRI), de l’Université de Greenwich, a dirigé les
travaux de bibliographie, sur les manuels didactiques existants, sur les connaissances nouvelles
recueillies auprès de chercheurs et professionnels de la patate douce, et a formaté le module avec
un accent fort sur l'apprentissage par la pratique. Auparavant, le Dr Stathers a collaboré avec le CIP,
avec les chercheurs ougandais de la patate douce de l'Organisation nationale de recherches
agricoles (NARO), et avec une structure mondiale de Gestion intégrée des ravageurs de la FAO basée
au Kenya qui a mis au point dans le cadre d’un projet de terrain en 2005, un manuel complet et
détaillé de champ-école sur la Gestion Intégrée de la Production et des Ravageurs (GIPR) de la patate
douce en Afrique subsaharienne. Pour la conception de ce module, le Dr Stathers a consulté
plusieurs personnes ressources du CIP notamment, Robert Mwanga, Ted Carey, Jan Low, Maria
Andrade, Margaret McEwan, Jude Njoku, Sam Namanda, Sammy Agili, Jonathan Mkumbira, Joyce
Malinga et Godfrey Mulongo. Elle a aussi consulté des nutritionnistes de HKI en l’occurrence,
Margaret Benjamin, Heather Katcher, Jessica Blankenship de même qu’un spécialiste du genre Sonii
David (HKI), et aussi ses propres collègues du NRI, Richard Gibson, Aurelie Bechoff et Keith Tomlins.
Le Dr. Stathers a adapté du matériel de formation à partir du projet DONATA, « Reaching End
Users » en français «Atteindre les Utilisateurs Finaux»). Après avoir mis en route la formation en
utilisant le manuel en 2012, une révision du dit manuel a été effectuée et par la suite les modules
ont été mis á jour pour répondre aux attentes des animateurs et des participants. De plus, une série
iii
de supports d'accompagnement sous forme de présentations sous PowerPoint ont été mis au point.
Le Dr. Stathers a fait un travail extraordinaire et nous apprécions profondément son engagement
dans la préparation de ce manuel de haute qualité.
Le niveau de ce module de formation est destiné aux agents techniques supérieurs de vulgarisation
agricole ou aux responsables des organisations paysannes qui à leur tour devront prendre le relais
pour former les autres acteurs. Nous envisageons que les modules soient améliorés annuellement
au fur et à mesure que les connaissances nouvelles surviennent et en fonction des retours de
commentaires des participants aux formations. Dans ce sens, nous espérons que la brillante
communauté bien formée sur les connaissances pratiques de la patate douce va continuer à
s’agrandir au fil des années à venir. Le module « Tout ce que vous avez toujours voulu savoir à
propos de la patate douce » nous aidera à atteindre les principaux objectifs de l’Initiative Patate
Douce pour le Profit et la Santé (IPDPS). Lancée en octobre 2009, l’IPDPS cherche à améliorer la vie
de 10 millions de familles d'Afrique subsaharienne dans 16 pays d'ici à l’an 2020 à travers l'utilisation
diversifiée des variétés améliorées de patate douce.
Jan W. Low, Responsable de l’Initiative Patate Douce pour le Profit et la Santé, Centre international
de la pomme de terre, Juin 2013.
iv
Remerciements
Le présent manuel et les supports et matériels didactiques ont été mis au point par le Dr. Tanya
Stathers en étroite collaboration avec M. Jan Low. Le Dr. Tanya a travaillé sur différents thèmes avec
les personnes ressources suivantes: Thème 2: Jan Low; Thème 3: Ted Carey, Robert Mwanga, Jude
Njoku, Silver Tumwegamire, Joyce Malinga, Maria Andrade; Thème 4: Margaret Benjamin, Heather
Katcher, Jessica Blakenship, Jan Low; Thème 5: Margaret McEwan, Richard Gibson, Robert Mwanga,
Ted Carey, Sam Namanda, Erna Abidin, Jan Low, Joyce Malinga, Sammy Agili, Maria Andrade,
Jonathan Mkumbira; Thème 6: Ted Carey, Robert Mwanga, Jude Njoku, Joyce Malinga, Anthony
Njoku; Thème 7: Richard Gibson, Sam Namanda; Thème 8: Aurelie Bechoff, Kirimi Sindi; Thème 9:
Aurelie Bechoff, Kirimi Sindi; Thème 10: Jan Low, Kirimi Sindi, Daniel Ndyetabula; Thème 11: Sonii
David; Thème 12: Jan Low, Godfrey Mulongo, Adiel Mbabu; Thème 13: Jan Low. Hilda Munyua, Adiel
Mbabu et Frank Ojwang ont fourni un soutien inestimable tout au long du processus.
Les membres de cette équipe ont mis ensemble et partagé leurs longues années d'expérience de
travail dans les systèmes de la patate douce et le processus d’apprentissage des producteurs á
travers l'Afrique subsaharienne pour compiler ce document intitulé « Tout ce que vous avez toujours
voulu savoir à propos de la patate douce ». Aucune expérience n’aurait pas pu être capitalisée sans
le partenariat de nombreux producteurs de patate douce et autres acteurs (vulgarisateurs agricoles,
chercheurs nationaux, commerçants, transporteurs, personnel d’ONG, nutritionnistes, médias et
donateurs) á travers la région. Nous vous remercions et espérons que ce manuel puisse vous offrir
en retour un soutien dans vos activités sur de la patate douce.
Les photographies utilisées dans ce manuel proviennent de sources très diversifiées, et nous
remercions les personnes suivantes pour les avoir aimablement partagées : Margaret McEwan, Jan
Low, Richard Gibson, Erna Abidin, Aurelie Bechoff, Keith Tomlins, Sam Namanda, J. O’Sullivan,
Gabriela Burgos, Tanya Stathers, Olasanmi Bunmi, Benson Ijeoma, Grant Lee Neurenberg, Sammy
Agili, the late Constance Owori, Ted Carey, Robert Mwanga, Ana Panta, Kirimi Sindi, Frank Ojwang.
Nous remercions G. Holmes, B. Edmunds, et Nicole Smit pour les archives numériques du CIP. La
plupart des bandes dessinées utilisées dans ce manuel ont été réalisées par Movin Were.
Ce manuel a été produit dans le cadre du projet « Atteindre les agents du changement » financé par
la fondation Bill & Melinda Gates.
Ce manuel devrait être cité de la manière suivante:
Stathers, T., Low., J., Mwanga, R., Carey, T., David., S., Gibson, R., Namanda, S., McEwan, M.,
Bechoff., A., Malinga, J., Benjamin, M., Katcher, H., Blakenship, J., Andrade, M., Agili, S., Njoku, J.,
Sindi, K., Mulongo, G., Tumwegamire, S., Njoku, A., Abidin, E., Mbabu, A. (2013). Tout ce que vous
avez toujours voulu savoir à propos de la patate douce: Atteindre les agents du changement, manuel
de formation des formateur (FdF). Centre International de la Pomme de Terre, Nairobi, Kenya. 7
vols. xviii, 454 p.
v
Acronyms and abbreviations Acronymes et abréviations
ACIAR Australian Centre for International Centre australien de recherche agronomique
Agricultural Research internationale
AIs Adequate Intakes Apports adéquats
ARMTI Agricultural and Rural Management Institut agronomique et de formation en
Training Institute gestion rurale
ASCII American Standard Code for Code américain normalisé pour l’échange
Information Interchange d'information
AVRDC The World Vegetable Centre Centre mondial des légumes
BMGF Bill and Melinda Gates Foundation Fondation Bill & Melinda Gates
CBO Community Based Organisation Organisation sur Base Communautaire : OBC
CGIAR Consultative Group on International Groupe consultatif pour la recherche agricole
Agricultural Research internationale
CIAT International Centre for Tropical Centre international d'agriculture tropicale
Agriculture
CIP International Potato Center Centre international de la pomme de terre
DAP Days After Planting Jours après plantation
DFE : Dietary Folate Equivalents Équivalents de folate diététique
DONATA Dissemination of New Agricultural Diffusion des nouvelles technologies agricoles
Technologies in Africa en Afrique
DVM : Decentralised Vine Multipliers Multiplicateurs décentralisés de boutures
dwb Dry weight basis Calcul sur la base du poids sec
EMU Eduardo Mondlane University Université Eduardo Mondlane
FAEF Faculty of Agronomy and Forestry Faculté d'ingénierie agronome et forestière
Engineering
FAO Food and Agriculture Organisation Organisation mondiale pour l’alimentation et
l’agriculture
FC Food Consumption Consommation alimentaire
FW Fresh Weight Poids à l'état frais
GI Glycemic Index Indice glycémique
HH House hold Ménage
HIV/AIDS Human Immunodeficiency Syndrome VIH/SIDA Virus de l'immunodéficience
humaine / Syndrome d'immunodéficience
acquise
HKI Helen Keller International Helen Keller International
IBPGR Bioversity International Bioversity International
IFPRI International Food Policy Research Institut International de recherche sur les
Institute politiques alimentaires
IIAM Institute of Agricultural Research Institut de Recherche Agronomique du
Mozambique Mozambique
IIED International Institute for Institut international pour l'environnement et
Environment and Development le développement
IIRR International Institute of Rural Institut international de reconstruction rurale
Reconstruction
IITA International Institute for Tropical Institut International d'Agriculture Tropicale
Agriculture
IMMPACT International Micronuntrient Programme de prévention et de contrôle
Malnutrition Prevention and Control international de la malnutrition et de la
Program carence en nutriments
IPGRI International Plant Genetic Resources Institut international des ressources
Institute phytogénétiques
vi
IPM Integrated Pest Management Gestion intégrée des ravageurs
IPPM Integrated Pest&Production Gestion intégrée des ravageurs et de la
Management production
IRETA Institute for Research Extension and Institut de recherche, de vulgarisation et de
Training in Agriculutre formation agricole
K Potassium Potassium
LGA Local Government Areas Espaces du Gouvernement Local
LGB Larger Grain Borer Grands capucins
LZARDI Lake Zone Agricultural Research and Institut de recherche et de développement
Development Institute (Tanzania) agricoles de la zone du Lac (Tanzanie)
M&E Monitoring and Evaluation Suivi et Evaluation
m.a.s.l. metres above sea level mètres au dessus du niveau de la mer
MAP Months After Planting Mois après plantation
MRC Medical Research Council, South Conseil de la recherche médicale d'Afrique du
Africa Sud
MM Mass Multiplication Multiplication de masse
MSC Most Significant Change Changement le plus significatif
N Nitrogen Azote ou nitrogène
NARO National Agricultural Research Organisation nationale pour la recherche
Organisation agricole
NAS National Academy of Sciences Institut des ressources naturelles
NBS National Bureau of Statistics Bureau national de statistique
NGO Non Government Organisations Organisations non gouvernementales
NHV Negative Horizontal Ventilation Ventilation horizontale négative
NPC National Population Commission Commission nationale de la population
NPCK National Potato Council of Kenya Conseil national de la pomme de terre du
Kenya
NPK Nitrogen, Phosphorus and Potassium Azote, phosphore et potassium
NRI Natural Resources Institute Institut de ressources naturelles
OFSP Orange-fleshed sweetpotato Patate douce à chair orange
P Phosphorous Phosphore
PMCA Participatory Market Chain Approach Approche participative des chaînes de marché
PMCA Participatory Market Chain Approach Approche participative de la chaine du marché
PMS Primary Multiplication Site Site de multiplication primaire
PPP Public Private Partnership Partenariat public-privé
PVC Polyvinyl chloride Chlorure de Polyvinyle
QDPM Quality Declared Planting Material Matériel de semis déclaré de qualité
QDS Quality Declared Seed Semence de qualité déclarée
RAC Reaching Agents of Change Atteindre les agents du changement
RAE Retinol Activity Equivalents Equivalents d’activités du rétinol
RCT Randomised Control Trial Test de contrôle randomisé
RDA Recommended Daily Allowances Doses quotidiennes recommandées
RE Retinol Equivalents Equivalents de rétinol
REU Reaching End Users Atteindre les utilisateurs finaux
RH Relative Humidity Humidité Relative
SASHA Sweetpotato Action for Security and Action de la patate douce pour la sécurité et la
Health in Africa santé en Afrique
SMS Secondary Multiplication Site Site de multiplication secondaire
SP Sweetpotato Patate douce
SPCSV Sweetpotato chlorotic stunt virus Virus du rabougrissement chlorotique de la
patate douce
vii
SPFMV Sweet potato feathery mottle virus Virus de la panachure plumeuse de la patate
douce
SPHPI Sweet Potato Health and Profit Initiative de la patate douce pour le profit et la
Initiative santé
SPKP Sweetpotato Knowledge Portal Portail des connaissances sur la patate douce
SPVD Sweetpotato Virus Disease Maladie virale de la patate douce
SSA Sub-Saharan Africa Afrique sub-saharienne
SUA Sokoine University of Agriculture Université agricole de Sokoine
TFNC Tanzania Food and Nutrition Centre Centre tanzanien d'alimentation et de nutrition
TMS Tertiary Multiplication Site Site de multiplication tertiaire
ToT Training of Trainers Formation des formateurs (FdF)
Tshs. Tanzanian Shillings Shillings tanzaniens
TSNI Towards Sustainable Nutrition Vers l’amélioration d'une nutrition durable
Improvement
UNESCO United Nations Educational, Scientific Organisation des Nations Unies pour
and Cultural Organization l'éducation, la science et la culture
UN United Nations Human Settlements Programme des Nations Unies pour les
Habitat Programme établissements humains
UNICEF United Nations Children’s Fund Fonds des Nations Unies pour l'enfance
UNU United S Nations Univeersity Université des Nations Unies
USA United States Nations États-Unis d'Amérique
USAID United States Agency for Agence des États-Unis pour le développement
International Development international
USD United States Dollar Dollar américain
USDA United States Department of Département américain de l'agriculture
Agriculture
Ushs. Ugandan Shillings Shillings ougandais
USIM United States Institute of Medicine Institut de médecine des États-Unis
VAD Vitamin A Deficiency Carence en vitamine A
WAP Weeks After Planting Semaines après Plantation
WHO World Health Organisation Organisation Mondiale de la Santé
WTP Willingness To Pay Consentement à payer
viii
Sommaire
THÈME 1 .......................................................................................................................................................... 1
THÈME 1: AIDER LES ADULTES À APPRENDRE ............................................................................................................... 2
1.1 Devenir un animateur qualifié ..................................................................................................................... 2
1.2 Planifier un cours de formation ................................................................................................................... 8
1.2.1 Les exigences d’une formation réussie .......................................................................................... 8
1.2.2 Un bon animateur.......................................................................................................................... 8
1.2.3 Évaluation des besoins de préformation, résultats de la formation, et sensibilisation des
acteurs ........................................................................................................................................... 9
1.2.4 Préformation en planification et épreuve pratique des formateurs ........................................... 11
1.2.5 Sélection des participants ............................................................................................................ 13
1.2.6 Le programme du cours de formation ......................................................................................... 14
1.2.7 Ravailler sur les activités de l’apprentissage par la pratique ....................................................... 18
1.2.8 Ressources adéquates et planification anticipée ........................................................................ 21
1.2.9 Suivi et évaluation à long terme .................................................................................................. 22
1.2.10 Expansion et diffusion de la formation ........................................................................................ 24
1.3 Les aspects genre et diversité dans le cadre de la formation “aider les adultes à apprendre” ................. 24
1.4 Des idées pour la formation en activités d’apprentissage par la pratique ................................................ 26
1.4.1 Apprendre à être un facilitateur pratiquant l’apprentissage par la pratique .............................. 27
1.4.2 Idées pour des opportunités supplémentaires d’apprentissage par la pratique à propos
de la patate douce ....................................................................................................................... 29
1.4.3 Evaluer un cours .......................................................................................................................... 29
1.5 Références utilisées ................................................................................................................................... 30
THÈME 2 ........................................................................................................................................................ 33
THÈME 2: ORIGINE ET IMPORTANCE DE LA PATATE DOUCE............................................................................................ 34
2.1 D’où vient la patate douce? ....................................................................................................................... 34
2.2 Où est produite la patate douce et comment est-elle utilisé? .................................................................. 35
2.3 Quelles sont les tendances qui affectent la production et l’utilisation de la patate douce? ..................... 40
2.4 Pourquoi promouvoir la patate douce? ..................................................................................................... 41
2.5 Quels sont les défis de la production et de l’utilisation de la patate douce? ............................................ 44
2.6 Plaidoyer en faveur de la patate douce à chair orange ............................................................................. 45
2.7 Briser les mythes autour de la patate douce: quels sont les faits? ............................................................ 47
2.8 Références utilisées ................................................................................................................................... 49
THÈME 3 ........................................................................................................................................................ 51
THÈME 3: SÉLECTION VARIÉTALE ET CARACTÉRISTIQUES DE LA PATATE DOUCE ................................................................... 52
3.1 Diversité naturelle de la patate douce ....................................................................................................... 52
3.2 Quelles sont les caractéristiques que vous recherchez dans vos plants de patate douce?....................... 53
3.3 Comment accéder et tester les différentes variétés de patate douce? .................................................... 58
3.4 Aspects genre et diversité dans la sélection variétale et dans les caractéristiques de la patate douce.... 66
3.5 Idées pour la sélection variétale et les caractéristiques de la patate douce et les activités
d’apprentissage par la pratique ................................................................................................................. 67
3.5.1 Repérer la différence ................................................................................................................... 68
3.5.2 Sélection de variétés de patate douce ........................................................................................ 70
3.6 Références utilisées ................................................................................................................................... 71
THÈME 4 ........................................................................................................................................................ 73
THÈME 4: PATATE DOUCE À CHAIR ORANGE ET LA NUTRITION ....................................................................................... 74
4.1 Qu’est-ce qu’une bonne nutrition? ........................................................................................................... 74
4.1.1 Quelles sont les conséquences de la malnutrition? .................................................................... 76
4.1.2 Quelles sont les causes de la malnutrition? ................................................................................ 80
4.1.3 Approches pour lutter contre la malnutrition ............................................................................. 81
ix
4.2 L’importance de la vitamine A ................................................................................................................... 82
4.2.1 Les Fonctions de la vitamine A .................................................................................................... 82
4.2.2 Déficience de vitamine A ............................................................................................................. 83
4.2.3 Les Sources de vitamine A ........................................................................................................... 84
4.3 Pourquoi faut-il consommer la patate douce à chair orange? .................................................................. 86
4.3.1 La patate douce à chair orange est une source de vitamine A .................................................... 86
4.3.2 Autres bénéfices nutritionnels des racines tubéreuses de patate douce à chair orange............ 88
4.3.3 Avantages des feuilles de patate douce et de vignes .................................................................. 90
4.4 La bio fortification et la patate douce à chair orange ................................................................................ 91
4.4.1 Qu’entend-on par cultures bio fortifiées ? .................................................................................. 91
4.4.2 La patate douce bio fortifiée ....................................................................................................... 91
4.5 Modules de nutrition pour les interventions au niveau des communautés – Exemple à suivre ............... 92
4.6 Changement d’habitudes alimentaires à travers des campagnes de création de demande ..................... 92
4.7 Les aspects liés au Genre et à la diversité et à la nutrition dans la patate douce à chair orange ............. 95
4.8 Quelques propositions sur les activités d’apprentissage par la pratique sur la nutrition et la patate
douce à chair orange ................................................................................................................................. 96
4.9 Références utilisées ................................................................................................................................. 106
x
6.6 Exigences de la patate douce et troubles physiologiques ....................................................................... 176
6.6.1 Les différentes étapes de croissance de la patate douce .......................................................... 176
6.6.2 La gestion des mauvaises herbes .............................................................................................. 179
6.6.3 Arrachage et repiquage des plants ............................................................................................ 180
6.6.4 Troubles physiologiques ............................................................................................................ 181
6.6.5 Irrigation des cultures de patate douce..................................................................................... 182
6.7 Besoins nutritionnels de la patate douce ................................................................................................ 182
6.8 Production et gestion de la patate douce: aspects liés au genre et à la diversité ................................... 188
6.9 Idées pour l’apprentissage de la production de la patate douce par la pratique d’activités .................. 189
6.9.1 Comparaison des variétés de patate douce et pratiques de gestion ........................................ 190
6.9.2 Planification à l’avance .............................................................................................................. 191
6.10 Références utilisées ................................................................................................................................. 193
xi
8.9 Quelques propositions sur des activités d’apprentissage par la pratique pour la récolte et l’après-
récolte de la patate douce ....................................................................................................................... 243
8.9.1 Accroitre le profit à travers le stockage des racines tubéreuses fraiches de patate douce ...... 244
8.9.2 Effet du séchage au soleil puis du stockage sur la teneur en bêta-carotène de la patate
douce à chair orange ................................................................................................................. 246
8.10 Références utilisées ................................................................................................................................. 249
xii
THÈME 12 ................................................................................................................................................... 339
THÈME 12: SUIVI, DIFFUSION ET ÉVALUATION DE LA PDCO........................................................................................ 340
12.1 Suivi et évaluation .................................................................................................................................... 340
12.2 Elaboration d’un systèmes de S&E pour un projet de patate douce ....................................................... 341
12.2.1 Comprendre la logique d’un projet ........................................................................................... 342
12.2.2 Conception d’un système de projet S&E ................................................................................... 343
12.3 Comment suivre un projet de la patate douce ........................................................................................ 345
12.3.1 Approches et outils pour le suivi ............................................................................................... 345
12.3.2 Indicateurs de développement.................................................................................................. 345
12.3.3 Échantillonnage ......................................................................................................................... 347
12.4 Comment évaluer un projet de patate douce?........................................................................................ 348
12.5 Diffusion de la patate douce et interet du suivi: outils et exemples ....................................................... 349
12.5.1 Suivi de la diffusion des boutures à partir des processus de multiplication de masse ............. 350
12.5.2 Suivi de la diffusion des matériels de plantation à l'aide des systèmes de commande ............ 352
12.5.3 Suivi de la performance des boutures diffusées ....................................................................... 355
12.5.4 Suivi de l’utilisation des boutures diffusées ............................................................................. 355
12.5.5 Suivi des personnes ayant suivi la formation sur la patate douce et l’usage qu’ils
entendent en faire ................................................................................................................................... 355
12.6 Suivi et évaluation de la patate douce aspects liés au genre et à la diversité ......................................... 360
12.7 Idées de suivi de la patate douce et apprentissage de (quelques propositions d’activités
d’apprentissage par la pratique sur le suivi et) la diffusion de la PDCO par des travaux pratiques ........ 362
12.7.1 Où cela mène t’il? ...................................................................................................................... 362
12.8 Références utilisées ................................................................................................................................. 364
xiii
Comment utiliser ce manuel?
Ce manuel contient «Tout ce que vous avez toujours voulu savoir à propos de la patate douce ».
Nous espérons qu'il sera utile à plusieurs niveaux pour ceux qui sont impliqués dans la formation des
agents de vulgarisation agricole et du personnel des ONG. Nous espérons aussi que ces derniers
formeront en retour les producteurs de façon pratique de sorte que cela les aide á résoudre eux-
mêmes les problèmes auxquels ils sont confrontés. Les producteurs ainsi formés devraient avoir les
compétences requises pour la prise de décisions de sorte qu’ils puissent continuer à apprendre, à
poser des questions, à expérimenter et à faire face aux diverses opportunités et défis inhérents à
leurs moyens de subsistance.
Ce manuel est composé de quatorze thèmes organisés de sorte qu’après les deux thèmes
préliminaires portant sur la présentation de la formation et sur l'origine et l'importance de la patate
douce, suivent les thèmes sur le cycle de production de la patate douce. Chaque thème traite de
besoins clés pour connaître les aspects qui éclair sur les questions pertinentes en rapport avec le
genre. Ensuite, des suggestions sont données sur comment le thème pourrait être inséré dans un
module de FdF de 10 jours avec un guide pas-à-pas d’apprentissage par la pratique de plusieurs
activités. Les deux derniers thèmes se focalisent sur la Formation-de- Formateurs (FdF) et la
préparation des modules de formation. Les quatorze thèmes sont :
Thème 1: Aider les adultes à apprendre. Ce thème traite des caractéristiques d’un bon animateur, et
propose des suggestions pour améliorer la compétence des animateurs. Il prend en compte la façon
de planifier un module de formation à partir de l’évaluation des besoins, á travers les résultats
attendus de la formation, la prise de conscience, le choix des participants, la mise en œuvre du
programme, l’utilisation des approches axées sur la découverte- á partir de / l’apprentissage
expérimentale, le suivi et évaluation à long terme et l’expansion et l’intensification de la formation.
Les activités de l’apprentissage par la pratique impliquent que les participants mettent en pratique
leur compétence d’animateur au cours de l’enseignement des différents thèmes sur la patate douce
tout en gardant à l’esprit l’importance de l’évaluation de leurs sessions de formation.
Thème 2: Origine et Importance de la patate douce. Ce thème décrit l’origine historique et la
propagation (géographique) de la patate douce. Il présente également un aperçu général sur les
utilisations actuelles la patate douce et donne des chiffres sur sa production á travers le monde.
Thème 3: Patate douce, Sélection variétale et caractéristiques. Les racines tubéreuses de patate
douce se distinguent par une gamme de couleurs allant du pourpre, orange, jaune et blanc. Il existe
aussi une grande diversité dans la forme des feuilles, diversité dans la taille et la forme des racines
tubéreuses, diversité dans les gouts, diversité dans la texture, diversité dans le temps de maturité et
diversité dans la couleur de la chair. Les producteurs utilisent de telles caractéristiques pour choisir
les variétés à cultiver. Il est décrit une méthode pour la comparaison des caractéristiques des
différentes variétés en champ.
Thème 4: La Patate douce à chair orange et la nutrition. Une synthèse est donnée sur les groupes
d’aliments et la notion de bonne nutrition. Ensuite ce thème traite des conséquences d’une
malnutrition y compris la carence en vitamine A et aussi de l’utilisation de méthodes
conventionnelles d’amélioration génétique pour le développement de plantes bio-fortifiées. Les
avantages liés à la consommation de la patate douce à chair orange sont développés en même
temps que les difficultés á mettre á disposition des aliments qui aident á faire face aux problèmes
nutritionnelles telle que la carence en vitamine A, souvent méconnus du grand publique.
Thème 5: Les Systèmes semenciers de la patate douce. Dance thème, les Systèmes semenciers de la
patate douce sont répertoriés y compris les détails sur les différentes étapes de multiplication de la
semence, et le rôle des divers acteurs au sein des systèmes. Ce thème traite des facteurs influençant
les décisions sur l’approche de multiplication des semences-boutures à partir une bouture unique ou
à partir de matériel déjà en cours de propagation et aussi du niveau de subvention requis. Des
xiv
exemples sont donnés sur la planification de différentes stratégies pour la plantation de matériel
pour la multiplication et la propagation de boutures-semences. Des méthodes de sélection de
boutures saines de patate douce sont également présentées, ainsi les techniques de multiplication
et de conservation de ces boutures.
Thème 6: Gestion et Production de la Patate Douce. Ce thème, traite de l’importance d’une la
planification anticipée pour assurer la disponibilité des boutures en quantité suffisante en début de
la saison des pluies. Il traite également de la préparation du sol, des techniques de plantation, des
aspects de culture en association et des besoins en fertilisants. Enfin, il définit les principaux stades
de croissance et les tâches liées à leur gestion.
Thème 7: Gestion des ravageurs et des maladies de la Patate Douce. Ce thème explique comment
reconnaitre les cycles de vie des insectes nuisibles tels que le charançon (Cylas spp.) de la Patate
Douce. Il permet aussi de reconnaitre les symptômes de maladies telles que les viroses, ceci pour
aider les producteurs à les gérer avec succès. Les impacts des rats-taupes et des érinoses ainsi que
les stratégies de leur contrôle sont également décrits dans ce thème.
Thème 8: Récolte et Gestion Post-Récolte. Les dommages physiques causés au cours de la récolte et
du transport peuvent réduire la durée de conservation et la valeur marchande des racines
tubéreuses de patate douce. Le séchage excessif et le stockage prolongé peuvent réduire la teneur
en bêta-carotène dans les tranches séchées de Patate Douce à chair orange. Ce thème traite des
bonnes pratiques, post-récolte et de conservation/stockage des produits séchés et des méthodes et
soins appropriés pour une conservation/stockage des racines tubéreuses fraiches permettant
d'augmenter leur qualité ainsi que leur valeur marchande et leur disponibilité.
Thème 9: Transformation et Utilisation. Beaucoup de produits alimentaires, délicieux, nutritifs et
potentiellement enrichissants peuvent être préparés à partir de la patate douce à chair orange.
L’utilisation de la Patate Douce dans l’alimentation du bétail est aussi développée dans ce thème.
Thème 10: Marketing et Entreprenariat. Dans ce thème les concepts de marketing, d’orientation de
marché, d’entreprenariat et les 5 piliers du marketing (produit, lieu, prix, promotion et population)
sont développés en rapport avec les racines tubéreuses fraiches de patate douce et les produits issus
de la transformation de la patate douce.
Thème 11: Aspects liés au Genre et à la Diversité. Ce thème traite l’importance de la reconnaissance
des questions du genre et de la diversité en agriculture et dans les systèmes de la patate douce. Il
traite ainsi de situations où la patate douce est considérée comme une culture féminine et d’autres
où elle est considérée comme une culture masculine ou encore une culture mixte avec les
différentes contraintes, besoins et priorités en fonction du sexe. Des suggestions de meilleures
pratiques sont faites sur la manière dont l’approche genre peut être incorporée dans les
programmes de la patate douce.
Thème 12: Suivi de la dissémination et de la consommation de la PDCO. Une explication est donnée
sur les raisons du suivi et sur la différence entre le suivi et l’évaluation. Ceci est accompagné par une
gamme d’outils qui peuvent être utilisées pour le suivi de la vulgarisation, de la performance et de
l’utilisation des boutures de la patate douce. Dans le but de comprendre les impacts à long terme et
les atteintes de la formation sur la patate douce, il est important de collecter et conserver les
données sur les participants formées. Ces données enregistrées peuvent être utilisées pour les
activités à suivre.
Thème 13: Utilisation du module de FDF « Tout ce que vous avez toujours voulu savoir à propos de
la Patate Douce » : Ce thème présente des programmes détaillés de modules d’apprentissage par la
pratique de 10 et de 5 jours pour une Formation des Formateurs (FdF). Il y est décrit : les thèmes à
couvrir chaque jour, les résultats attendus de la formation, les activités séquentielles et leur
chronogramme et les matériels et préparatifs à prévoir á l’avance. Ces programmes ne sont pas
xv
totalement rigides et nous souhaitons que les animateurs puissent user de leur créativité pour les
ajuster en fonction des besoins de leurs participants.
Thème 14: Réflexions. Nous espérons qu’après le teste de ce manuel sur le terrain, les formateurs et
les participants mèneront des réflexions et partageront leurs idées sur la manière dont il pourrait
être amélioré. Veuillez envoyer s’il vous plait, toute suggestion que vous avez à Jan Low
(j.low@cgiar.org) que nous pourrons incorporer dans la mesure du possible dans de nouvelles
éditions.
xvi
THÈME 6: PRODUCTION ET GESTION DE LA
PATATE DOUCE
Dans
« Tout ce que vous avez toujours voulu savoir À
propos de la patate douce »
Sommaire
Comme abordés dans le thème 11, les rôles du genre dans la production de la patate douce varient
dynamiquement selon les régions d’un pays et changent au fil du temps. Dans de nombreuses
Nœud
Racines en
crayon Racine fibreuse
Racine tubéreuses t
Après le semis, des racines adventives émergent de la racine originelle et préformée des nœuds,
pour devenir racines fibreuses, lesquelles, exposées à une bonne eau, aux bonnes conditions
atmosphériques et minérales ont le potentiel de se transformer en racines tubéreusestubéreuses,
dans les 20-25 premiers centimètres du sol. Dans des conditions défavorables, les racines peuvent
ne pas se transformer en racines tubéreuses tubéreuses mais plutôt devenir des racines à la forme
du crayon ou des racines ligneuses. Plusieurs racines se développent à partir du système initial de
racines adventives du plant. Mais avec certaines variétés, ou si des monticules se reforment, de
nouvelles racines adventives (racines tubéreusestubéreuses) peuvent se développer, contribuant à
une récolte fragmentaire et étendue. La transformation de la racine tubéreuses peut commencer
deux ou trois semaines après le semis, et en moyenne 4 à 6 semaines, en fonction de la variété et
des conditions environnementales. Par conséquent, les conditions favorables durant le premier mois
après les semailles sont d’une importance vitale pour l'initiation des racines tubéreuses et
influencera fortement le rendement d'un plant.
Cette première phase de la formation des racines tubéreuses peut être découpée en trois étapes
cruciales: mise en place initiale (SR1) et la présence d'au moins une racine adventive (RA), la
différenciation des racines tubéreuses avec le développement de cambium anormale (AC) (SR2), et
initiation de racines tubéreuses fibreuses (SR3). Puisque les températures influencent les taux de
développement, Les mesures de temps thermique (La croissance par degré et par jours) sont plus
efficaces pour décrire le temps qu'il faut pour arriver à chaque étape. Dans un champ
d’expérimentation avec une variété américaine de patate douce à maturation précoce appelée
Beauregard, SR1 a été atteint en 3 jours, SR2 en 13 jours et SR3 en 26 jours. Le stress, y compris
l'excès de chaleur, la sécheresse ou les inondations au cours de ces étapes critiques ont le potentiel
de réduire considérablement le rendement de ces cultures qui résulte des racines ligneuses
crayonneuses, au lieu des racines tubéreuses.
8 à 12 semaines après les semis, toute l'énergie est concentrée
au gonflement de la racine tubéreuses. Quand beaucoup de
racines tubéreuses sont formés sur une plante, le poids de la
racine tubéreuse est normalement faible, alors que quand elles
sont peu par plante, cela résulte normalement de grosses
racines tubéreuses .
Selon la variété, la croissance d’un bon champ de patate douce
dans laquelle l'ensemble des exigences pour un
développement maximum sont remplies, peut être très riche.
Le niveau normal d’attaques des ravageurs et des maladies
n’entraîneront ni beaucoup de pertes, ni les symptômes de
carence de la récolte en éléments nutritifs. Quoique certains
insectes ravageurs, tels que les rongeurs des feuilles peuvent
dévorer une bonne partie des feuilles, un plant sain est capable
de compenser de tels dommages. La longueur de la tige atteint
au maximum la moitié de celle qu’elle aura normalement à la
phase finale. A ce stade, le feuillage des cultures est assez
luxuriant. Après cela, la densité de la tige diminue, parce que la
plante utilise de plus en plus l’énergie pour combler les racines Une plante de patate douce
tubéreuses plutôt que pour former et maintenir les feuilles. fraîchement récoltée
colhida
La patate douce à trois principales phases de croissance, les tâches qui doivent être faites au cours
de chacune de ces phases sont décrites dans le Tableau 6.1.
Echaudage Les zones brulées par L’exposition directe Placer les racines
le soleil sont marron des racines tubéreuses des patates
violacé et sont tubéreuses au soleil douces à l’ombre
enclines à des à des températures immédiatement après
Infections élevées la récolte
secondaires
Les plantes qui ont reçu De petites lésions nécrotiques Propagation de la chlorose et
100%, 14% et 1,7% d’une apparaissant à la suite d’une de la nécrose sur les vielles
alimentation optimale en chlorose entre les nervures feuilles
potassium d’une feuille arrivée à
maturité
Source: O’Sullivan et al., 1997
Plante en bonne santé (G) et Culture déficiente en azote Pigmentation rouge des nervures
plante déficiente en azote (D) présentant des vielles feuilles sur la surface inférieure des
Jaunes et molles et un jeunes feuilles
rougissement des nervures sur la
surface inférieure des jeunes
feuilles
Source: O’Sullivan et al., 1997
Plante en bonne santé (G) et Pigmentation violacée des jeunes Plante de 6 semaines déficiente en
plante déficiente en phosphore feuilles sur une plante déficiente P et sévèrement rabougri, violaçant
(D) en P et présentant des signes de
sénescence sur les vielles feuilles et
de fonçage du vert des jeunes
feuilles
Source: O’Sullivan et al., 1997
En plus des carences en éléments nutritifs, la patate douce peut également montrer des signes de
manque d'eau, de toxicité des substances nutritives et de maladies.
Le manque d’eau: La patate douce résiste plus ou moins bien à la sécheresse par rapport aux autres
cultures. Toutefois, une pénurie d'eau prolongée au stade primaire du développement des racines
tubéreuses, peut considérablement réduire la capacité des plantes à produire un bon rendement. Le
nombre de racines tubéreuses va diminuer et celles-ci seront pour la plupart de petite taille. Les
symptômes immédiats du manque d’eau sont: le flétrissement des feuilles et une croissance réduite.
Ces activités d’apprentissage par la pratique ont été conçues pour offrir des
opportunités pratiques de découvertes. Le programme complet de 10 jours de
la FdF est décrit dans le Thème 13 du présent manuel. Les activités suivantes
interviennent le jour 6 des 10 jours du cours de la FdF et présentent ci-dessous
des généralités sur le jour 6.
Jour Thèmes Résultats attendus de Activités
l’apprentissage
6 Production de Les participants vont: - Activité 6.9.1: Comparer les variétés et les
la patate douce - Être capables d'aider les pratiques de gestion de la patate douce.
et gestion de la agriculteurs à mettre Mettre sur pied un champ
récolte sur pied un d’expérimentation de la patate douce (voir
champ d’expérimentati les détails à 6.9.1) [3 heures]
on pour comparer les - Activité 6.9.2: La planification avancée.
différentes variétés ou L’établissement du calendrier agricole de
les différentes pratiques leurs patates douces et l'identification des
de gestion de la patate activités de planification avancée et de
douce gestion des cultures y associées et débat
- Comprendre les sur le rôle des genres associés à ces
différentes étapes du activités et sur les changements qui
cycle de la patate douce s’opèrent (voir 6.9.2) [75 minutes]
et les implications liées
- Présentation 6. traiter du cycle de la patate
à la gestion de chaque
douce (y compris des étapes post-récolte),
étape
les participants dessineront ensuite le
cycle de la culture dans leurs carnets ou
bloc-notes, et après une discussion ils y
ajouteront les détails de ce à quoi il faut
faire attention à chaque étape [45
minutes]
Sommaire
adult
adulte Métamorphose totale (adulte œuf larve chrysalide adulte):
Certains insectes adultes passent par une métamorphose totale au cours de
laquelle une larve (par exemple, une chenille ou un asticot) sort de l'œuf. Elle
pupa
chrysalide egg se nourrit généralement de la matière végétale qui l'entoure pendant une
œuf
certaine période et perd son enveloppe à mesure qu’elle grandit; puis
larva
larve s’immobilise et se transforme en chrysalide. Bien que la chrysalide reste
immobile, à l'intérieur, d’énormes changements ont eu lieu au fur et mesure que ses tissus se
réorganisent de sorte que, quand il apparaîtra comme un adulte, qu’il soit complètement différent.
(C’est le cas chez les coléoptères, les pyrales ou les papillons). Par exemple pour les charançons de la
patate douce, le changement total d'apparence et de comportement complique la relation que
peuvent établir les producteurs entre les quelques petits coléoptères noirs qu'ils voient ramper sur
les plantes de patate douce et la multitude des trous d'alimentation et des nombreuses petites
larves blanches et molles, qu'ils trouvent une semaine plus tard dans les racines tubéreuses.
adulte
adulte
Le charançon de
Le sphinx de la
la patate douce œuf patate douce œuf
chrysalide chrysalide
larve
larve
Amener les producteurs à faire le lien entre l'adulte et l'œuf, la larve et la chrysalide d'un insecte est
la première étape pour les aider à reconnaître la présence des ravageurs et leurs dégâts avant qu'ils
n'atteignent des seuils plus graves. Il est préférable de chercher à empêcher les adultes d’atteindre
ou de pondre sur les plantes que d’essayer à gérer une infestation à grande échelle, surtout des
larves qui se trouvent dans les racines tubéreuses! Le charançon de la patate douce Cylas spp., le
charançon résistant Blosyrus sp., le sésie, le papillon de la patate douce, le sphinx de la patate douce
et les mites légionnaires sont des exemples d’insectes ravageurs de la patate douce qui passent par
une métamorphose complète où les formes adultes et immatures sont totalement différentes les
unes des autres.
éclosion des
oeufs 6 à 9
adulte
œuf 5ème ponte jours
adulte
Cycle de vie Cycle de vie de
la capside 1er
du puceron Cycle de vie de
la sauterelle
5 étapes larvaires
4ème
16 à 18 jours
2ème
adulte
œuf
nymphe/larve
3ème
Le cycle de vie
d’un virus
plante de patate plante de patate
douce infectée douce en bonne
par un virus santé
Après l'accouplement, le charançon femelle de la patate douce pond ses œufs séparément dans des
trous qu'elle a creusé soit dans les tiges ou dans les racines
tubéreuses exposées et facilement accessibles. Alors que le
charançon femelle a une durée de vie de 4 mois, il pond
généralement tous ses œufs (50 à 250) pendant les deux
premiers mois. S’il arrive sur une plante avant que celle-ci n’ait
produit des, elle va pondre ses œufs dans les tiges. Si les racines
tubéreuses sont déjà formées, le charançon femelle va chercher
ceux qui sont exposées. Œufs de charançon de la patate douce
Les charançons ne peuvent pas creuser, alors ils accèdent aux racines tubéreuses de la patate douce
à travers les fissures dans le sol lorsque celui-ci est sec ou alors en suivant la tige jusque dans le sol
et en se déplaçant le long du système des racines jusqu'à ce qu'ils tombent sur un tubercule. Les
femelles des charançons creusent des trous sur les tiges et les racines tubéreuses pour se nourrir et
pondre leurs œufs. Les trous contenant des œufs se distinguent par leur couleur sombre, les œufs
sont recouverts d'un tampon d'excréments de charançon. Bien que la période de développement
soit affectée par la température à ce moment-là, l'œuf éclot généralement après 3 à 7 jours.
La larve qui émerge n’a pas de pattes, elle est arrondie et blanchâtre avec une tête de couleur
marron foncé. Elle commencera à se nourrir et en le faisant, elle élargira le trou dans la tige ou la
racine tubéreuse dans laquelle l’œuf a été placé. C'est l’élargissement des trous sur les racines
tubéreuses qui constituent les dégâts les plus importants sur la culture de la patate douce. Les trous
d’alimentation et de ponte réduisent la valeur marchande des racines tubéreuses et peuvent être
Racine tubéreuse de patate douce endommagée Tiges de patate douce endommagée par
par les charançons les charançons
Patate douce
La séparation parcellaire: Comme les charançons de la patate douce ne volent pas très souvent et
seulement sur de courtes distances 500m-1000m afin de trouver des plantes de patate douce,
cultiver votre nouveau champ de patate douce à une certaine distance des champs de patate douce
existants et récemment récoltés, peut aider à réduire les chances que de nombreux charançons se
retrouvent dans votre champ nouvellement cultivé
Les ennemis naturels: Permettre à des prédateurs naturels tels que : les fourmis, les perce-oreilles,
les scarabées et les araignées de se déplacer à travers les champs de patate douce, peut aider à
garder les populations de charançons sous contrôle. Les nids de fourmi peuvent être déplacés dans
le champ de patate douce pour augmenter la prédation. Dans certains endroits, une solution a été
trouvée avec le champignon pathogène, Beauveria bassiana, qui est utilisée pour traiter les boutures
et le sol afin de réduire les populations de charançons. S’abstenir de pulvériser son champ avec des
pesticides chimiques peut contribuer à maintenir la population d’ennemis naturels.
Tolérer les ennemis naturels pour aider à réduire les problèmes d’insectes ravageurs
Barrière des cultures: l’utilisation d'une barrière des cultures comme le manioc, le maïs, les bananes
ou le sorgho en bandes d'au moins 3 à 5m de large entre les champs de patate douce existants et
votre champ de patate douce nouvellement cultivé, peut réduire le nombre de charançons migrant
dans votre culture nouvellement plantée. Toutefois, pour qu’il en soit ainsi, la barrière de cultures
doit être plantée assez tôt afin qu'elle soit suffisamment grande pour agir comme barrière aérienne,
une culture qui pourrait empêcher les charançons de détecter les produits volatils attractifs des
plantes de patate douce.
3) Plantez des variétés de patate douce qui résistent à la maladie. Certaines variétés sont
rarement touchées par la maladie virale. Vous pouvez reproduire un essai pour tester les
variétés qui semblent résister aux maladies virales.
4) Évitez de planter de nouvelles cultures de patate douce où vous en avez planté la saison
dernière. S'il y a des racines ou des vieilles tiges malades qui ont survécues dans le sol, elles
peuvent germer et produire des plantes malades à partir desquelles l'infection se répandra
facilement dans votre nouvelle culture. Ceci est également un aspect important de la lutte
contre le charançon.
5) Plantez votre nouvelle culture de patate douce loin des cultures de patate douce âgées.
Ainsi, il sera plus difficile pour les pucerons et les aleurodes d’atteindre votre nouvelle
culture et d’y propager la maladie virale. C'est aussi un aspect important de la lutte contre
les charançons.
Retirez toutes les plantes malades aussitôt qu’elles apparaissent, ceci contribue à réduire
la propagation de la maladie
Tableau 7.1 - Les symptômes, le mode de transmission et la gestion recommandée de trois maladies
fongiques
Maladies dues à l’Alternaria Maladies dues au Phomopsis Maladies de la carie noire
(Ceratocystis sp.)
Symptômes: Apparition de lésions Symptômes: Les vieilles feuilles ont Symptômes: Apparition de taches
nécrotiques brunes sur les feuilles, des lésions blanchâtres à brun clair creuses brunes (~ 0,5 cm diam.) sur
les tiges ou les pétioles et d’anneaux de forme irrégulière (~ 5 à 10 mm les racines tubéreuses. Ces taches
concentriques à l'apparence typique de largeur), entourées de bordures deviennent fermes, sèches et noires
de l'œil de bœuf et des bordures violet foncé à marron, avec une et peuvent fusionner pour recouvrir
bien définies. Les taches sont tête d'épingle noire comme des la racine tubéreuse entière. La zone
généralement entourées d'un halo structures au centre. de la racine tubéreuse que les taches
chlorotique. Plusieurs lésions, Transmission: Le champignon entourent a un goût fruité amer. Les
recouvrent la surface de la feuille, survit dans le sol et les débris des plantes apparaissent rabougries et
suivie de la chute des feuilles. Sous plantes. Les blessures augmentent chlorotiques à cause des chancres
les tiges infectées, le sol est souventla possibilité d'une infection. Bien sur les racines. La carie noire peut
tapissé de débris de feuilles noircies.que le champignon pénètre aussi attaquer les racines, les plantes et
Transmission: Le champignon par les lenticelles. Les racines les boutures dans le champ et le
demeure dans les débris des plantes tubéreuses infectées entrainent grenier.
qui sont sur le sol, sous forme de des pousses infectées. Transmission: Le champignon reste
mycélium et de conidie et peut se dans les débris de la plante qui sont
transmettre à travers la pluie, les sur le sol et ses spores se libèrent
éclaboussements, les eaux lorsque le champ est humide.
d’irrigation, le vent et les insectes.
Une humidité relativement élevée
est nécessaire pour que l’infection
et la sporulation soient possibles.
Le magasin d’entreposage est en bon état (le conteneur d’entreposage doit permettre de
conserver le produit dans un endroit relativement frais; exempt de rongeurs [pour
empêcher l'entrée des rongeurs, il devrait être conservé à 1m de hauteur du sol, avoir des
Une bonne hygiène d’entreposage est pratiquée (la zone autour du magasin doit être
maintenue propre et dépourvue de détritus sinon les parasites peuvent s’y reproduire; tous
les résidus des cultures des saisons précédentes doivent être enlevés et le conteneur
d’entreposage doit être nettoyé à fond pour empêcher que les parasites ne se déportent sur
la nouvelle récolte à entreposer[des sacs peuvent être tournés à l'envers puis brossés et
plongés dans de l'eau bouillante et enfin séchés ; les magasins aux murs en terre battue
doivent être recouverts chaque année afin de détruire tout insecte ou spore s’étant caché
dans les crevasses, si des insectes ravageurs des entrepôts tels que le plus grand insecte
foreur de grain Prostephanus truncatus ont creusé dans les parties en bois du magasin, ce
bois devra être détruit par le feu pour empêcher une infestation.
Les principaux insectes ravageurs de l’entreposage attaquant la patate douce séchée sont
semblables à ceux qui s'attaquent aux morceaux de manioc séchés. Les stades adultes de plusieurs
de ces parasites des produits entreposés sont présentés ci-dessous (Figure 7.6).
Figure 7.6 - Les insectes des produits entreposés qui attaquent la patate douce séchée (en haut à
gauche : le Prostaphanustruncatus [le plus grand insecte foreur de grain (LGB)], le Rhizopertha
dominica [le petit insecte foreur de grain], le Tribolium castaneum [coléoptère de la farine rouge], le
Sitophilus zeamais [charançon du maïs], le Lassioderma serricorne [coléoptère de la cigarette ou du
tabac], le Dinoderus minutus, l’Araecerus fasciculatus [charançon de grains de café])
Les ravageurs des produits entreposés sont généralement de petite taille, moins de 1 cm de
longueur. Les adultes creusent généralement des trous dans le produit et pondent leurs œufs. Les
larves qui se développent se nourrissent alors du produit en creusant des trous et dégage de la
poussière. Ce qui provoque des pertes quantitatives et qualitatives du produit entreposé. La
transformation en chrysalide a habituellement lieu dans le produit et les insectes adultes émergent
alors, s'accouplent et pondent des nouvelles œufs à l'intérieur du produit.
Les pratiques de lutte contre les ravageurs qui peuvent être combinées pour protéger les patates
douces séchées et réduire les dommages pendant l'entreposage sont:
7.9.1 Chasses aux ravageurs et aux maladies de la patate douce et apprentissage de leur
gestion
Les résultats attendus de l’apprentissage: Les participants vont être en mesure de trouver des
échantillons sur le terrain des principaux ravageurs et des maladies de la patate douce, d’expliquer
et de montrer les dommages
causés par chacun.
Durée: 85 minutes plus le temps de transport
Matériels: une jeune culture à proximité infectée par le SPVD, un champ de patates douces
nouvellement récoltées et une culture de patate douce arrivée à maturité ou âgée, que les
participants peuvent explorer et dans laquelle ils peuvent trouver des maladies, et des plantes de
patate douce endommagées par les ravageurs; 20 pelles; 8 seaux pour transporter les racines
tubéreuses infestées; 8 sacs; 20 pots de collecte transparents ou des jarres avec des couvercles
perforées; 20 verres grossissants; les participants doivent avoir leurs bloc-notes et crayons; tableau
de conférence et stand; marqueurs indélébiles; ruban.
Préparations faites à l’avance: Identifier un champ à proximité dans lequel se trouve une jeune
culture infectée par le SPVD, un champ de patates douces récemment récoltées, et une culture de
patate douce arrivée à maturité ou âgée, que les participants peuvent explorer et dans laquelle ils
peuvent trouver des maladies, et des plantes de patate douce endommagées par les ravageurs.
Étapes proposées:
1. Demander aux participants de former de petits groupes de ~6 personnes. Expliquer leur que
vous allez visiter les champs de patate douce situés à proximité, afin d'identifier les
problèmes liés aux ravageurs et aux maladies de la patate douce. Ces problèmes pourraient
endommager les racines tubéreuses , les tiges et les feuilles, ou la plante entière. Les
participants devraient également essayer de trouver les insectes ou autres types de
ravageurs qui ont causé les dommages et les recueillir dans les pots de collecte pour les
montrer par la suite aux autres groupes. [5 minutes]
2. Parcourir le champ de patates douces.
3. La chasse aux ravageurs et aux maladies. Donner à chaque petit groupe quelques pelles, des
pots de collecte, et un seau ou un sac. Demander à chaque groupe de couvrir différentes
zones des champs. Donnez-leur 20 minutes pour chasser les insectes ravageurs et chercher
les signes de dommages causés par les ravageurs et les maladies sur la patate douce - dont
ils doivent recueillir des échantillons pour la séance de discussion. Rappelez-leur qu'ils
7.9.2 Les dégâts dissimulés: l'importance de la compréhension des cycles de vie des
insectes
Les résultats attendus de l’apprentissage: Les participants comprendront les différents stades du
cycle de développement vie du charançon de la patate douce et quels stades causent d’importants
dégâts.
Durée: 1 heure
Matériels: Environ 50 racines tubéreuses de patate douce infestés par les charançons; 20 tableaux
en bois; 20 couteaux tranchants; 20 verres grossissants; 40 plats ou des sacs en plastique; 1 jeu de
balance pour peser les parties endommagées et non endommagées des racines tubéreuses de
patate douce; les bloc-notes et les crayons de participants.
Préparations faites à l’avance: Amassez quelques racines tubéreuses de patate douce infestées par
des charançons des semaines avant le stage de formation. Les participants pourraient en trouver
pendant la sortie sur le terrain, mais dans le cas où ils n’en trouvent pas, l'animateur doit être sûr
qu'il en a pour que les participants les disséquer afin de voir les œufs, les larves, les chrysalides et les
trous d'alimentation. Cela peut nécessiter l’utilisation des racines tubéreuses infestées
artificiellement en laboratoire, si des échantillons infestés dans les champs ne sont pas facilement
disponibles au moment de la formation.
4. Eclaircissements [5 minutes].