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Pompes incendie
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d'enregistrements ou de toute autre méthode électronique ou mécanique, sans l'autorisation écrite de Factory Mutual Insurance Company. Mentions
légales : Les fiches techniques (ou autre type de document) sont rédigées en anglais, puis traduites en français. FM Global ne fournit aucune
garantie quant à l'exactitude et à l'exhaustivité de la présente traduction. En cas de contradiction, de divergence ou d'ambiguïté entre la version en
langue anglaise et la version en langue française, la version en langue anglaise fera foi.
3-7 Pompes incendie
Page 2 Fiches techniques de prévention des sinistres de FM Global
Cette fiche technique fournit des recommandations pour l'installation des pompes incendie destinées à la
prévention des dommages matériels. Sauf mention contraire, ces recommandations supposent l'utilisation
d'équipements agréés FM.
Cette fiche technique traite de la sélection et de l'installation des pompes qui alimentent en eau la protection
incendie d'un site. Les points abordés incluent la construction du bâtiment des pompes, les canalisations
d'aspiration et de refoulement, l'alimentation électrique, les moteurs électriques et leur commande, les
moteurs à combustion interne et leur commande, ainsi que l'inspection et l'essai des nouvelles installations.
Cette fiche technique ne traite pas des exigences de pression et de débit d'alimentation en eau. Elle ne porte
pas non plus sur les exigences relatives à l'inspection, aux tests et à la maintenance des systèmes de
pompes incendie. Cette fiche technique ne fournit pas de recommandations pour l'installation du câblage
électrique des pompes incendie.
1.1 Modifications
Mai 2009. Clarification de la recommandation 2.8.4.10.
2.1 Introduction
Les pompes incendie assurent l'alimentation en eau dans le cadre de la protection incendie. Elles constituent
un composant essentiel du système de protection incendie d'un site. Elles sont configurées pour démarrer
automatiquement à la suite d'une chute de pression dans le système de protection incendie, ou pour être
mises en marche par un autre dispositif de détection incendie automatique. En cas d'incendie, elles doivent
fournir en continu le débit et la pression d'eau requis par la protection incendie du site. Elles doivent garantir
un haut niveau de fiabilité.
Seuls une installation correcte, des tests périodiques et une maintenance régulière garantissent la fiabilité
d'un système de pompes.
Une attention particulière doit être portée à la sélection correcte des composants du groupe motopompe et à
la qualité de l'installation.
La défaillance d'une pompe incendie au cours d'un feu peut exposer le site à des pertes matérielles majeures.
Quelle qu'en soit la raison, une pompe incendie non opérationnelle constitue une mise hors service de la
protection incendie. C'est pourquoi ces périodes d'arrêt doivent être gérées à l'aide des permis de mise hors
service FM Global et la pompe remise en service sans délai.
2.2.1 Généralités
2.2.1.1 Choisir l'emplacement du bâtiment des pompes de sorte qu'il permette d'acheminer correctement les
canalisations et d'en limiter la longueur. La canalisation d'aspiration est prioritaire.
2.2.1.2 Placer la pompe dans un bâtiment indépendant incombustible, situé à 15 m au moins des bâtiments
protégés.
2. Aménager une porte d'accès au local pompes, au niveau d'un mur extérieur du bâtiment.
3. Isoler la pompe incendie de toutes les autres zones du bâtiment par des murs coupe-feu 2 heures. Si
le local pompes et les zones adjacentes sont protégés par un réseau sprinkleur, la recommandation
relative au cloisonnement peut être réduite à une construction coupe-feu 1 heure.
4. Ne pas aménager le local pompes dans un bâtiment non protégé, ni le rattacher à un bâtiment non
protégé.
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Pompes incendie 3-7
Fiches techniques FM Global de prévention des dommages matériels Page 5
2.2.1.3 Configurer l'ensemble du câblage des circuits de commande électrique sortant du local pompes de
telle sorte que la défaillance de ce câblage (coupure ou court-circuit) n'empêche pas le fonctionnement de la
pompe. Un défaut au niveau de ces câbles peut provoquer le démarrage et le fonctionnement de la pompe
incendie concernée, mais ne peut pas l'empêcher de démarrer et de fonctionner. Protéger l'ensemble du
câblage de commande du local pompes sensible aux pannes, à l'aide d'une gaine métallique fixée au plafond
ou aux murs du local pompes.
2.2.1.4 Ne pas utiliser le local pompes ou le bâtiment des pompes en tant que zone de stockage.
2.2.1.6 Installer un dispositif adéquat pour maintenir la température du local pompes ou du bâtiment des
pompes au-dessus de 5 °C, si nécessaire. Voir la section 2.8 pour les exigences de température plus élevées
pour les moteurs diesel.
2.2.1.7 Assurer la ventilation du local pompes ou du bâtiment des pompes. Voir la section 2.8.5 pour les
exigences de ventilation spécifiques des moteurs diesel.
2.2.1.8 Afin de réduire le risque d'inondation, veiller à ce que le sol du bâtiment des pompes soit situé au
même niveau ou plus haut que celui des zones adjacentes. Installer la pompe au-dessus du niveau de crue
cinqcentennale.
2.2.1.9 Protéger la pompe incendie, le moteur et l'armoire de commande contre toute mise hors service
provoquée par une explosion, un incendie, une inondation, un tremblement de terre, une tempête, le gel, des
dommages causés par des rongeurs, des insectes, un acte de vandalisme ou d'autres situations à risques.
2.2.1.10 Les sols doivent être inclinés pour assurer l'évacuation correcte de l'eau s'échappant des
équipements stratégiques tels que la pompe, le moteur, l'armoire de commande, etc. Installer un système de
drainage au sol dans le local pompes et le bâtiment des pompes, afin de faciliter l'évacuation de l'eau au
niveau des joints à garnissage et à la suite d'essais par chute de pression.
2.2.1.11 Installer un éclairage artificiel dans le local pompes et le bâtiment des pompes, afin de permettre
la lecture des manomètres et des instruments.
2.2.2.1 Installer toutes les pompes incendie au rez-de-chaussée ou au sous-sol du bâtiment, pour permettre
un accès direct à la pompe depuis la rue. Tenir compte du risque d'inondation de la pompe si elle est installée
en sous-sol.
2.2.2.3 Concevoir les systèmes de telle sorte qu'il ne soit pas nécessaire d'utiliser des vannes de régulation
de pression. Si l'utilisation de vannes de régulation de pression est inévitable, utiliser des vannes agréées FM
et les installer conformément à la fiche technique 3-11 de FM Global, Pressure Reducing Valves for Fire
Protection Service.
2.2.2.4 Approvisionner le réseau sprinkleur en eau directement depuis une ou plusieurs pompes incendie,
depuis un château d'eau d'une capacité suffisante et installé en altitude par rapport aux sprinkleurs, ou depuis
une combinaison de pompes et de châteaux d'eau. Voir les figures 2 et 3 pour des configurations types.
Dimensionner la pompe de remplissage du château d'eau pour qu'elle puisse ravitailler le château d'eau en
8 heures maximum.
2.2.2.5 Dans les immeubles de grande hauteur, limiter la hauteur des zones protégées par la pompe incendie
à 85 m maximum.
• Equiper chaque zone d'une pompe incendie dédiée, avec des raccords pompiers indépendants.
• Pour les zones dont la hauteur dépasse 85 m, utiliser une canalisation et des raccords haute
pression côté refoulement de la pompe et aux niveaux inférieurs du bâtiment. Leur pression de
service nominale doit être égale ou supérieure à la somme de la pression à débit nul maximale
de la pompe incendie et de la pression statique d'aspiration maximale prévue. La pression de
service nominale de la canalisation et des raccords peut être réduite dans les étages du
bâtiment, où la perte de pression due à la hauteur réduit la pression statique maximale prévue
dans la canalisation.
• Si les pompes incendie sont entraînées par un moteur électrique et si la hauteur de la structure
requiert une capacité de pompage supérieure à celle de l'équipement des pompiers, installer une
source d'alimentation électrique de secours fiable pour le système de pompes incendie.
L'alimentation électrique de secours doit être assurée par des groupes électrogènes réservés à
cet emploi, ou par les sources d'alimentation électrique de secours de l'immeuble. Dans le
dernier cas, dimensionner la source d'alimentation électrique de secours de telle sorte qu'elle
soit capable de répondre à la demande électrique totale, y compris celle de la pompe incendie.
Pour les autres exigences relatives à l'installation, consulter la fiche technique 5-23 de
FM Global, Emergency and Standby Power Systems.
Fig. 3. Système de pompes protégeant deux zones, avec alimentation redondante par les châteaux d'eau
Déterminer si la source prévue pour alimenter en eau une pompe incendie est adéquate en termes de qualité,
de volume, de pression et de fiabilité. La source d'alimentation en eau peut être un réseau d'eau public ou
privé, une cuve de stockage, un réservoir, etc.
190 38 32 32 38 50 1-38 32
380 50 50 32 50 65 2-38 50
570 65 65 50 65 80 1-65 65
760 80 80 50 65 80 1-65 65
950 40 80 50 65 40 1-65 80
1 100 100 100 65 40 40 1-65 80
1 500 100 100 80 125 100 2-65 100
1 700 125 125 80 125 100 2-65 100
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3-7 Pompes incendie
Page 8 Fiches techniques de prévention des sinistres de FM Global
Note 1 : le diamètre réel de la bride d'aspiration de la pompe peut être inférieur au diamètre de la canalisation d'aspiration.
Les supports des canalisations d'aspiration et de refoulement doivent être indépendants de la pompe.
Afin de prévenir toute corrosion, veiller à entretenir la peinture des parties extérieures des canalisations en
acier aériennes.
Installer et tester toutes les canalisations d'aspiration et de refoulement enterrées conformément à la fiche
technique 3-10 de FM Global, Installation and Maintenance of Private Fire Service Mains and Their
Appurtenances.
Pour les recommandations supplémentaires sur l'installation des canalisations d'aspiration et de refoulement,
ainsi que sur les ancrages dans les zones à risque sismique, consulter la fiche technique 2-8 de FM Global,
Earthquake Protection for Water-Based Fire Protection Systems.
2.3.1.1 Vérifier que la pression d'aspiration de la pompe reste positive à tout moment, sur toute la plage de
débits de la pompe.
2.3.1.2 Veiller à ce que les pertes de charge entre un réservoir d'aspiration et l'orifice d'aspiration de la
pompe ne dépassent pas 0,4 bar à 150 % du débit de la pompe. Cette valeur permet de garantir la pression
positive d'aspiration (NPSH) adéquate requise par la pompe dans les conditions de réservoir presque vide.
Inclure les longueurs équivalentes des coudes et des raccords dans les calculs.
2.3.1.3 Lorsque le diamètre de la canalisation d'aspiration est supérieur à celui de la bride d'aspiration de la
pompe, les raccorder au moyen d'un réducteur excentrique fileté, de façon à éviter les poches d'air (voir
figure 4).
2.3.1.4 Ne pas installer de coudes ni de raccords en T dont l'axe est parallèle à celui d'une pompe à plan de
joint horizontal, sauf si la distance entre la bride d'aspiration de la pompe et le coude ou le raccord en T
équivaut à plus de 10 fois le diamètre de la canalisation d'aspiration (voir figure 4).
2.3.1.5 Dimensionner la canalisation d'aspiration pour que la vitesse d'écoulement ne dépasse pas 4,6 m/s
lorsque la pompe fonctionne à 150 % de son débit nominal (voir Tableau 2). Pour les systèmes comprenant
plusieurs pompes alimentées par une source commune, supposer que toutes les pompes débitent de l'eau en
même temps.
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3-7 Pompes incendie
Page 10 Fiches techniques de prévention des sinistres de FM Global
Tableau 2. Débit requis pour obtenir une vitesse d'écoulement de 4,6 m/s
Diamètre de la Débit, en L/min Diamètre de la Débit, en L/min
canalisation, en mm canalisation, en mm
25 151 152 5 000
38 360 203 8 860
51 587 254 13 850
64 850 305 19 985
76 1 325 356 23 960
102 2 214 406 31 340
127 3 560
2.3.1.6 Lorsque la pression est suffisante côté aspiration pour assurer un certain niveau de protection
incendie sans la pompe, installer une ligne by-pass dotée d'un clapet anti-retour autour de la pompe.
Concevoir la ligne by-pass pour qu'elle présente des dimensions identiques à la canalisation de refoulement
de la pompe.
Fig. 5. Plan des configurations suggérées pour une pompe incendie avec ligne by-pass, alimentée par un
réseau d'eau public
2.3.1.7 La canalisation d'aspiration ne doit pas être équipée d'un dispositif ou d'un ensemble (y compris, sans
s'y limiter les dispositifs ou les ensembles disconnecteurs) qui arrête, limite le démarrage ou limite le
refoulement d'une pompe incendie ou d'un moteur d'entraînement de pompe.
2.3.1.8 Dans la mesure du possible, placer les disconnecteurs sur le côté refoulement de la pompe incendie,
en raison des pertes de charge accrues qu'ils provoquent et de leur effet négatif potentiel sur les
performances de la pompe.
2.3.1.9 Ne pas installer de dispositifs de coupure ou de clapets coupe-flux en cas de basse pression
d'aspiration. Les substituer par des détecteurs configurés pour déclencher une alarme si la pression
d'aspiration de la pompe ou le niveau d'eau descend au-dessous d'un seuil minimum prédéfini.
2.3.1.10 Si l'autorité compétente le demande, remplacer les vannes de régulation non agréées FM
installées côté aspiration par des modèles agréés FM.
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Pompes incendie 3-7
Fiches techniques FM Global de prévention des dommages matériels Page 11
2.3.1.11 Installer une vanne à tige sortante agréée FM dans la canalisation d'aspiration. Afin de réduire les
turbulences dans la pompe, installer uniquement des vannes à tige sortante à une distance de 16 m
maximum par rapport à la bride d'aspiration de la pompe.
2.3.1.12 Lorsque l'alimentation est assurée par le réseau d'eau public, éloigner autant que possible la
vanne à tige sortante de la bride d'aspiration de la pompe. Lorsque l'alimentation est assurée par un réservoir
d'eau stockée, placer la vanne à tige sortante à la sortie du réservoir. La vanne à tige sortante peut être
installée dans le local pompes, à l'entrée du réducteur excentrique côté aspiration, le cas échéant.
Dimensionner la vanne à tige sortante comme indiqué dans la colonne « Aspiration, en mm » du Tableau 1.
Crépines d'aspiration
2.3.1.14 Si l'alimentation en eau est assurée par une retenue ouverte telle qu'un étang ou une fosse, ou si
l'eau comporte des corps étrangers susceptibles de boucher la pompe ou le réseau sprinkleur, installer des
crépines d'aspiration double filtration au niveau de la prise d'aspiration. Veiller à ce que ces crépines
possèdent une surface ouverte utile nette de 65 mm²/3,79 L/min à 150 % du débit nominal de la pompe.
2.3.1.15 Configurer les crépines de sorte qu'elles puissent être nettoyées ou réparées sans affecter la
canalisation d'aspiration.
2.3.1.16 Pour les recommandations relatives aux canalisations alimentées par cuve ou réservoir, consulter
la fiche technique 3-2 de FM Global, Water Tanks for Fire Protection.
2.3.2.1 Utiliser des composants agréés FM sur le côté refoulement de la pompe. Cette recommandation
s'applique aux vannes, telles que les clapets anti-retour ou les disconnecteurs, aux canalisations et aux
raccords.
2.3.2.4 Installer un dispositif permettant de tester l'installation de la pompe incendie à 150 % au moins du
débit nominal de la pompe. Les sorties peuvent être des collecteurs d'essai, des poteaux incendie, des prises
d'eau murales, des cannes d'essai ou des prises raccords rapides. Dimensionner les sorties d'essai de sorte
que leur capacité de débit soit au moins égale à 175 % du débit nominal de la pompe.
2.3.2.5 En cas d'utilisation d'un débitmètre en ligne, installer la vanne d'essai à une distance de l'entrée du
débitmètre équivalant au moins à 10 fois le diamètre de la canalisation, et à une distance de la sortie
équivalant au moins à 5 fois le diamètre de la canalisation.
2.3.2.6 Ne pas installer de débitmètre dans un circuit fermé avec retour vers la canalisation d'aspiration de la
pompe. Si la vanne d'aspiration est presque fermée dans un circuit fermé, sa position ne sera pas détectée.
2.3.2.7 Les systèmes de protection incendie de grande envergure sont parfois exposés à des coups de bélier
violents provoqués par le flux de retour de l'eau lorsque la pompe incendie s'arrête. S'il existe un risque de
dommages dus à des coups de bélier, installer un dispositif anti-coups de bélier dans la canalisation de
refoulement de la pompe incendie.
2.3.3.1 Dans la mesure du possible, éviter d'utiliser des soupapes de décharge en concevant le système
avec des techniques adéquates, qui permettent de garantir qu'il ne sera pas exposé à des pressions
excessives. Ne pas utiliser la soupape de décharge comme moyen courant pour relâcher les excès de
pression lorsque le débit de la pompe est faible.
2.3.3.2 Installer une soupape de décharge principale sur les systèmes de pompes (à moteur électrique ou
diesel), si la somme de la pression nette à soupape fermée (débit nul) et de la pression statique d'aspiration
maximale de la pompe peut dépasser la pression nominale des composants du système. Cette vanne est
destinée à compenser les sauts (augmentations) transitoires de la pression d'aspiration. Les soupapes de
décharge sont normalement installées sur les pompes électriques, lorsque la pression à débit nul de la pompe
est susceptible dépasser 12 bar, ainsi que sur les pompes diesel, lorsque la pression de la pompe au débit
nominal est susceptible de dépasser 8,6 bar.
2.3.3.3 Si l'installation d'une soupape de décharge est nécessaire, installer une soupape agréée FM, en
suivant les instructions suivantes :
Pompes diesel
2.3.3.4 Installer une soupape de décharge principale sur toutes les pompes diesel lorsque la somme de
121 % de la pression nominale nette à soupape fermée (débit nul) et de la pression statique d'aspiration
maximale de la pompe dépasse la pression nominale de l'un des composants du système.
2.4 Pompes
Installer une pompe agréée FM. La sélectionner en fonction de ses futures conditions de fonctionnement.
Tenir compte du volume d'eau total et des pressions requises côté refoulement de la pompe, pour alimenter le
réseau sprinkleur et les robinets d'incendie armés.
Veiller à ce que les pompes fournissent 150 % minimum de leur débit nominal, à 65 % au moins de la
pression nominale de la pompe. La pression totale dans les conditions de débit nul (c'est-à-dire à vanne
fermée) d'une pompe agréée FM ne dépasse pas 140 % de la pression nominale de la pompe.
2.4.1 Pompes à plan de joint horizontal, pompes à aspiration axiale et pompes centrifuges en ligne
2.4.1.1 Ne pas utiliser ces pompes lorsqu'une hauteur statique d'aspiration est requise.
2.4.1.2 Veiller à ce que la pompe soit dotée d'un purgeur d'air de 12,7 mm de diamètre minimum, avec
évacuation dans l'atmosphère. Les pompes à aspiration axiale en bout à refoulement par le haut ou les
pompes à plan de joint horizontal montées verticalement évacuent l'air automatiquement et ne requièrent pas
de purgeur d'air.
2.4.1.3 Installer un filtre dans les canalisations de tous les systèmes de pompes qui nécessitent le
démontage du moteur pour retirer des pierres ou des débris de la roue à aubes de la pompe. Installer le filtre
à une distance de la bride d'aspiration équivalant au moins à 10 fois le diamètre de la canalisation.
2.4.2.1 Utiliser une pompe à turbine verticale lorsque le niveau de l'alimentation en eau se trouve au-dessous
de la bride de refoulement ou lorsque la pression d'alimentation est insuffisante pour approvisionner le côté
aspiration de la pompe.
2.4.2.2 Veiller à ce que le bol de la pompe soit immergé sous la surface de la source d'alimentation, à une
profondeur suffisante pour respecter l'exigence d'immersion minimale du fabricant. Cette exigence doit être
respectée lorsque la profondeur de l'eau est minimale, y compris pour les sources d'alimentation soumises à
la marée ou dans les conditions de réservoir vide.
2.4.2.3 Ne pas inclure le volume d'eau se trouvant au-dessous de l'exigence minimale d'immersion pour
déterminer la durée de l'alimentation en eau.
Renvois d'angle
2.4.2.4 Utiliser un renvoi d'angle agréé FM, dimensionné de telle sorte que la puissance maximale requise
par la pompe et les forces de poussée maximales générées par celle-ci soient inférieures ou égales aux
valeurs nominales indiquées sur la plaque signalétique du renvoi d'angle.
2.4.2.5 Pour les pompes à turbine diesel verticales, s'assurer qu'une analyse des efforts de torsion appliqués
sur l'arbre (prenant en compte le moteur, l'accouplement, le renvoi d'angle et la pompe) a été réalisée, afin de
garantir qu'aucune contrainte pouvant entraîner des dommages ne s'applique et qu'aucune vitesse critique
n'est observée dans une plage de 25 % au-dessus et en dessous de la vitesse de fonctionnement des
composants du système.
2.4.3.1 Les pompes volumétriques sont utilisées pour pomper l'eau (brouillard d'eau), les concentrés de
mousse ou les additifs. Tenir compte de la viscosité du liquide pour sélectionner la pompe.
2.4.3.2 Installer une soupape de décharge sur le côté refoulement de la pompe. Elle doit permettre de
relâcher 100 % du débit de la pompe. Régler la soupape de décharge de sorte qu'elle s'ouvre à des pressions
inférieures ou égales à la pression de service nominale la plus basse des composants du système et
supérieures à la pression de demande.
2.4.3.3 Equiper les pompes volumétriques d'une vanne de régulation qui reste ouverte pendant la séquence
de démarrage de la pompe, jusqu'à ce que le moteur d'entraînement de la pompe ait atteint sa vitesse de
fonctionnement.
2.4.3.4 Equiper les pompes volumétriques d'un filtre d'aspiration amovible et nettoyable. L'installer à une
distance de l'orifice d'aspiration de la pompe équivalent au moins à 10 fois le diamètre de la canalisation.
Dans les calculs hydrauliques, tenir compte de la chute de pression au niveau du filtre d'aspiration, afin de
garantir une pression positive d'aspiration (NPSH) suffisante pour la pompe. Veiller à ce que la surface
ouverte nette du filtre soit au moins égale à quatre fois la surface de la canalisation d'aspiration. Veiller à ce
que la taille du tamis du filtre soit conforme à la recommandation du fabricant de la pompe.
2.4.4.1 Monter solidement la pompe et le moteur sur un massif résistant, sur un socle commun.
2.4.4.2 Installer un massif suffisamment grand et robuste pour constituer un support permanent et rigide pour
le socle de la pompe et du moteur.
2.4.4.3 Raccorder la pompe et le moteur à l'aide d'un accouplement rigide, d'un accouplement flexible ou
d'un arbre d'accouplement flexible. Ne pas utiliser d'accouplement entièrement en élastomère (plastique). Un
accouplement entièrement en élastomère est un accouplement qui transmet la puissance uniquement par le
biais de composants en élastomère. Exemples d'accouplements recommandés : accouplements à broches et
tampons, accouplements à griffes, accouplements à disque, accouplements d'arbre d'entraînement ou
accouplements à ruban d'acier constitués de composants d'entraînement métalliques. L'accouplement direct
ou « couplage serré » de la pompe et du moteur est acceptable pour les pompes à aspiration axiale, à plan
de joint horizontal, les pompes montées verticalement, les pompes en ligne et les pompes électriques.
2.4.4.4 En cas d'accouplement indépendant, aligner les pompes et les moteurs conformément aux
spécifications des fabricants de l'accouplement et de la pompe.
2.4.4.5 Pour les exigences supplémentaires concernant la sécurisation des équipements et leur ancrage en
cas d'installation dans une zone à risque sismique, consulter la fiche technique 2-8 de FM Global.
2.4.5.1 Employer uniquement des pompes spécifiquement agréées par FM Global pour une utilisation avec
des garnitures d’étanchéité mécaniques.
2.4.5.2 Utiliser des pompes dotées de garnitures d’étanchéité mécaniques uniquement dans les systèmes
respectant les critères suivants :
1) L'eau d'alimentation est propre. Ne pas utiliser de pompes à garnitures d’étanchéité mécaniques
dans des systèmes où l'une des sources d'alimentation est une retenue d'eau ouverte (par exemple,
bassin de rétention, lac ou rivière).
2) La pression d'aspiration est positive dans toutes les conditions de débit de la pompe.
3) Une garniture d’étanchéité mécanique en deux parties est disponible sur le site en tant que
composant de rechange.
2.5.1 Dimensionner la pompe pour qu'elle réponde à la demande maximale de débit et de pression du
système.
2.5.2 Pour les pompes centrifuges, utiliser une valeur maximale de 140 % du débit nominal de la pompe
pour répondre à la demande combinée du système et des robinets d'incendie armés (s'ils sont également
alimentés par la pompe incendie).
2.5.3 Dimensionner le moteur d'entraînement de la pompe pour qu'il fournisse une puissance égale ou
supérieure à la puissance de crête maximale requise par la pompe, sur toute sa plage de débits. Pour de plus
amples informations, voir les sections 2.8.2 et 2.9.1.
2.5.4 Configurer la pression nominale d'un surpresseur en fonction de la pression d'aspiration minimale
prévue à la demande de débit maximale du système. Etudier les fluctuations quotidiennes et saisonnières de
la pression d'alimentation pour déterminer la pression d'aspiration minimale prévue de la pompe.
Tableau 3. Puissance approximative requise pour entraîner la pompe incendie. En cas d'exigences de
puissance particulières, consulter le fabricant.
Puissance au frein
Débit, en L/min Pression, en bar approximative, en ch (kW)
1 900 5 30-40 (22-30)
7 50-60 (37-45)
9 60-70 (45-52)
2 800 5 50-60 (37-45)
7 60-75 (45-56)
9 75-125 (56-93)
3 800 5 90-100 (67-75)
7 75-100 (56-75)
9 125 (93)
5 700 5 90-100 (67-75)
7 125 (93)
9 150-200 (112-150)
Installer une armoire de commande de pompe incendie agréée FM pour démarrer et commander le moteur
d'entraînement de la pompe.
Configurer les pompes incendie pour démarrer automatiquement à une pression d'eau prédéfinie ou en cas
de débit d'eau.
Configurer les pompes incendie alimentant la protection sprinkleur et les robinets d'incendie armés de sorte
qu'elles démarrent automatiquement et soient arrêtées manuellement. Avec un arrêt manuel, le personnel
concerné doit se rendre dans le bâtiment des pompes à chaque fois que la pompe démarre, afin de
déterminer si le groupe motopompe fonctionne correctement. Il doit veiller à ce que la pompe reste en
marche, jusqu'à ce qu'on lui confirme que les conditions qui ont déclenché le démarrage de la pompe sont
revenues à la normale et que l'incendie a été maîtrisé.
Assurer la maintenance des canalisations enterrées et installer un groupe de maintien de pression (pompe
jockey). Ne pas utiliser la pompe incendie en tant que groupe de maintien de pression.
2.6.1.1 Si plusieurs pompes montées en parallèle doivent fonctionner pour répondre à la demande
d'alimentation en eau, régler les pompes de sorte à éviter leur démarrage simultané. Configurer la séquence
de démarrage des pompes de telle sorte que l'intervalle de temps maximum entre les démarrages des
différentes pompes soit de 10 secondes. Configurer le démarrage des pompes de telle sorte que la
défaillance d'une pompe n'empêche pas les pompes suivantes de la séquence de démarrer.
2.6.2.1 Si une fonction de test hebdomadaire automatique est assurée par l'armoire de commande de la
pompe incendie, ne pas se fier à cette fonction pour tester la pompe sans surveillance. Organiser les tests de
façon à assurer la réaction et la présence du personnel concerné dans toutes les situations de
fonctionnement des pompes, y compris les tests prévus. Le personnel doit surveiller le fonctionnement correct
du groupe pendant le test, identifier et corriger les problèmes et veiller à ce que la pompe soit laissée dans un
état de fonctionnement correct après le test.
2.6.3.1 Configurer l'armoire de commande de sorte que les pompes doivent être arrêtées manuellement.
Pour ce faire, la minuterie des périodes de fonctionnement de l'armoire de commande doit être mise hors
service (le cas échéant). Ne pas régler la minuterie des périodes de fonctionnement sur « zéro » pour passer
d'un arrêt automatique à un arrêt manuel. Utiliser la méthode appropriée de mise hors service de la minuterie
des périodes de fonctionnement de l'armoire de commande, qui est décrite dans le manuel d'utilisation et de
maintenance de toutes les armoires de commande agréées FM.
2.6.4 Pressostats
Dans tous les systèmes de pompes (y compris les pompes jockey), chaque armoire de commande possède
sa propre ligne de prise de pression.
2.6.4.1 Raccorder la ligne de prise de pression de l'armoire de commande de chaque pompe (y compris les
pompes jockey) entre le clapet anti-retour de refoulement de la pompe et la vanne de refoulement. S'assurer
que la ligne est constituée d'un matériau résistant à la corrosion (canalisation ou tube et raccords en laiton, en
cuivre ou en acier inoxydable série 300) et présente un diamètre intérieur nominal d'au moins 12,7 mm.
2.6.4.2 Ne pas installer de vanne de sécurité dans la ligne de prise de pression. Il est permis d'utiliser des
vannes refoulant de l'eau dans la ligne de prise de pression pour faciliter le test de la pompe.
2.6.4.3 Installer deux clapets anti-retour dans la ligne de prise de pression, afin d'amortir les sautes de
pression. Les séparer par une distance de 1,5 m au moins et percer un seul orifice de 2,4 mm de diamètre
dans l'obturateur pour amortir la pression. Installer les clapets anti-retour de telle sorte que la flèche de débit
pointe vers le raccord de la ligne de prise de pression qui se trouve côté refoulement de la pompe.
2.6.4.4 S'agissant des pressostats avec des seuils de déclenchement à pression élevée et faible, régler le
pressostat de telle sorte que le seuil de pression faible provoque le démarrage de la pompe.
2.6.4.5 Régler la pression de démarrage de la pompe incendie au plus près de sa pression à débit nul pour
éviter les coups de bélier.
2.6.4.6 Pour les démarrages par chute de pression, configurer le système de pompes incendie de la manière
suivante :
1. pression de démarrage de la pompe jockey = pression de la pompe à débit nul + pression statique
d'aspiration maximale de la pompe + 0,35 bar ;
2. pression d'arrêt de la pompe jockey supérieure d'environ 0,7 bar à la pression de démarrage de la
pompe jockey ;
3. pression de démarrage de la pompe incendie inférieure de 0,35 à 0,7 bar à la pression de démarrage
de la pompe jockey. Prendre en compte une réduction de 0,7 bar pour le démarrage de chaque
pompe supplémentaire.
Exemple :
Pompe : débit de 1 000 gpm à 80 psi, avec pression à débit nul de 95 psi.
Alimentation : 50 psi de pression statique minimale par le réseau d'eau de ville.
60 psi de pression statique maximale par le réseau d'eau de ville.
Démarrage de la pompe jockey = 95 + 60 + 5 = 160 psi
Arrêt de la pompe jockey = 160 + 10 = 170 psi
Démarrage de la pompe incendie = 160 – (5-10) = 150-155 psi
(Unités du système international (SI) : 1 psi = 0,0689 bar.)
2.7.1.1 Evaluer minutieusement la fiabilité de la source d'alimentation électrique. Prendre en compte les
dommages éventuels que pourrait causer un incendie aux lignes haute tension situées sur le site ou sur des
sites adjacents.
2.7.1.2 Compléter la source d'alimentation actuelle par une seconde source indépendante telle qu'un groupe
électrogène ou un raccordement alternatif, ou encore installer une pompe incendie diesel.
Une source d'alimentation électrique fiable est caractérisée par la faible fréquence des coupures de courant
dues aux conditions environnementales ou aux interventions humaines. Une source d'alimentation électrique
présentant au moins trois coupures d'une durée supérieure à 8 heures sur une période de 12 mois est
considérée comme non fiable. Une source d'alimentation électrique présentant de brèves coupures plus
fréquentes est également considérée comme non fiable.
2.7.1.4 S'assurer que les circuits qui alimentent le(s) moteur(s) de la/des pompe(s) incendie et leurs
auxiliaires sont séparés des circuits qui alimentent les autres équipements de l'usine. Veiller à ce qu'ils soient
réservés au(x) moteur(s) de la/des pompe(s) incendie à et ses/leurs équipements consommateurs de courant
associés. Configurer l'alimentation électrique du moteur de la pompe incendie et de ses équipements
consommateurs de courant, de sorte que la coupure de l'alimentation principale du site n'interrompe pas leur
alimentation. Voir la figure 7.
Fig. 7. Circuit d'alimentation électrique type d'une pompe incendie, raccordé en amont de tous les autres
équipements consommateurs de courant du site
2.7.1.5 Les câbles d'alimentation du moteur de la pompe incendie devraient être protégés des dommages
causés par le feu, la défaillance des structures, les risques naturels ou les accidents d'exploitation. La
meilleure méthode pour protéger les câbles d'alimentation des pompes incendie est de les enterrer. Autres
solutions envisageables par ordre décroissant de préférence :
(1) Enrober les câbles dans 50 mm au moins de béton.
(2) Utiliser un câble d'alimentation à isolant minéral.
(3) Utiliser une gaine rigide incombustible passant à l'extérieur d'un mur extérieur d'un bâtiment coupe-
feu.
(4) Utiliser une gaine incombustible rigide passant au-dessus ou à l'intérieur d'un bâtiment coupe-feu
abritant une charge incombustible (activités).
(5) Utiliser des câbles porteurs passant au-dessus de la toiture d'un bâtiment coupe-feu abritant une
charge incombustible (activités).
(6) Installer des lignes montées sur des poteaux électriques à l'écart des bâtiments protégés, dans une
zone non exposée à un risque de dommages lié aux stocks extérieurs ou aux activités du site.
2.7.1.6 Ne pas faire passer les câbles d'alimentation au-dessus ou dans un bâtiment de construction
combustible ou tout bâtiment abritant une charge combustible (activités).
2.7.1.7 Eliminer les risques liés aux charges combustibles, aux objets, aux équipements ou aux autres
éléments stockés susceptibles d'exposer l'alimentation électrique à un risque d'incendie ou de dommages
mécaniques.
2.7.1.8 Dimensionner les conducteurs des câbles d'alimentation électrique de l'armoire de commande de la
pompe incendie en fonction des normes électriques locales. Toutefois, s'assurer qu'ils peuvent supporter au
moins 125 % de l'intensité nominale du moteur de la pompe incendie.
2.7.1.9 Dimensionner l'alimentation électrique de sorte que la chute de tension aux bornes des câbles
d’alimentation ne soit pas supérieure à 15 % par rapport à la tension nominale de l'armoire lors des
démarrages automatiques du moteur. Cela n'est pas requis lorsque le mode de démarrage manuel d'urgence
est enclenché ; toutefois, une tension suffisante doit être fournie pour permettre le démarrage manuel. Vérifier
que la tension aux bornes du moteur ne descende pas de plus de 5 % au-dessous de sa tension nominale,
lorsque le moteur fonctionne à 115 % de son intensité nominale de pleine charge.
2.7.1.10 Dimensionner les fusibles primaires protégeant les transformateurs qui alimentent l'armoire de
commande de la pompe incendie de manière à ne pas ouvrir le circuit dans des conditions de courant à rotor
bloqué, qui s'ajoute à toute autre consommation électrique normale pendant une durée indéfinie.
2.7.1.11 Ne pas installer de dispositif de protection contre les défauts de mise à la terre sur une partie
quelconque du circuit alimentant l'armoire de commande de la pompe incendie. Si une telle protection est
toutefois requise par l'autorité compétente, la régler de sorte qu'elle se déclenche à des courants supérieurs
au courant rotor bloqué du moteur. En outre, régler la protection contre les défauts de mise à la terre de telle
manière qu'elle ne se déclenche pas au démarrage du moteur. Réaliser une étude de fiabilité de tout circuit
de la pompe incendie équipé d'une protection contre les défauts de mise à la terre.
2.7.2.1 S'assurer que les moteurs électriques qui entraînent des pompes incendie sont conçus conformément
à la norme MG-1 de la NEMA (Association nationale américaine des fabricants de matériel électrique) ou à la
norme CEI 34-1 de la Commission électrotechnique internationale (CEI).
2.7.2.2 Les moteurs électriques de pompes incendie exigent au moins la classe B (NEMA/CEI) d'isolation
des enroulements, qui correspond à une température nominale de 130 °C ou plus.
2.7.2.3 La protection relative a l'étanchéité des moteurs électriques des pompes incendie requiert au
minimum un indice de protection IP22.
2.7.2.4 Dimensionner la puissance du moteur en chevaux ou en kilowatts de telle sorte que l'intensité
maximale du moteur, quelles que soient les conditions de charge de la pompe et de déséquilibre de tension
entre phases, ne dépasse pas le produit de l'intensité nominale de pleine charge du moteur par le facteur de
service du moteur.
2.7.2.5 Veiller à ce que la puissance nominale fournie par le moteur soit déterminée sur la base d'un
fonctionnement continu (non intermittent).
2.7.3.2 Placer l'armoire de commande aussi près que possible du moteur, de façon à ce qu'elle soit visible
depuis le moteur.
2.7.3.3 Assurer une surveillance électronique à distance de l'armoire de commande de la pompe incendie,
sauf si le local pompes est occupé en permanence et qu'une réaction rapide du personnel peut être garantie à
tout moment.
2.7.3.4 Ne pas utiliser l'armoire de commande de la pompe incendie en tant boîtier de jonction, pour
alimenter d'autres équipements du local pompes, notamment le ou les groupes de maintien de pression
(pompe jockey ou d'appoint).
2.7.3.5 Dimensionner l'armoire électrique de la pompe de sorte qu'elle soit compatible avec une puissance
égale ou supérieure à la puissance du moteur, en chevaux ou en kilowatts.
2.7.3.6 Ne pas utiliser d'armoires de commande à capacité limitée pour commander les pompes incendie
alimentant la protection sprinkleur principale d'un bâtiment. Ce type d'armoires de commande est limité à une
puissance de 30 ch (22 kW) maximum. Elles peuvent être adaptées à la commande de pompes alimentant
des systèmes à mousse (additif), de pompes alimentant d'autres systèmes de protection spéciaux ou de
pompes alimentant des robinets d'incendie armés.
2.7.4.2 Dimensionner le commutateur de sorte que la puissance nominale soit au moins égale à la puissance
du moteur ou que son intensité nominale ne soit pas inférieure à 115 % de l'intensité nominale du moteur.
S'assurer que le commutateur de transfert est adapté à la commutation du courant à rotor bloqué du moteur.
2.7.4.3 Si une autre source d'alimentation est requise pour des raisons de fiabilité, s'assurer que les positions
du commutateur de transfert et du commutateur de l'autre source d'alimentation sont surveillés à distance. Si
le courant de court-circuit fourni par l'autre alimentation dépasse le courant à rotor bloqué du moteur de la
pompe incendie, installer un dispositif de protection contre les surintensités adapté au niveau du commutateur
de transfert. Dimensionner le dispositif de protection contre les surintensités de l'autre source d'alimentation
de sorte que cette dernière supporte indéfiniment le courant à rotor bloqué du moteur de la pompe incendie et
toute autre consommation du local pompes.
2.7.5.1 Installer une soupape de décharge de protection en cas de surpression, comme indiqué à la
section 2.3.3.
2.7.5.2 Utiliser uniquement des armoires de commande de pompe incendie électrique à vitesse variable
agréées FM.
2.7.5.3 Limiter la longueur des câbles entre l'armoire de commande et le moteur à 30 m maximum.
2.7.5.4 Outre les exigences applicables au moteur décrites à la section 2.7.2, utiliser uniquement des
moteurs spécifiquement classés comme étant de type « pour entraînement à vitesse variable ». Ne pas
utiliser le facteur de service du moteur pour son dimensionnement. Utiliser uniquement la puissance nominale
indiquée sur la plaque signalétique du moteur.
2.7.5.5 Veiller à ce que le fonctionnement à vitesse minimale ne provoque pas une surchauffe du moteur.
2.7.5.6 S'assurer que le capteur de pression du variateur de vitesse est réservé à la commande du variateur
de vitesse et indépendant du pressostat de démarrage. Ne pas utiliser de dispositif de contrôle de pression
commun pour les systèmes comprenant plusieurs pompes.
2.7.5.7 S'assurer que la pression de consigne régulée est supérieure à la pression maximale correspondant
au débit maximal du réseau.
2.7.5.8 Pendant l'essai de la pompe à débit nul, s'assurer que la vitesse de rotation du moteur régule la
pression de refoulement de la pompe à plus ou moins 5 % de la pression de consigne (généralement 12 bar).
2.7.5.9 S'assurer que la fréquence de sortie de l'armoire de commande ne dépasse jamais la fréquence de la
ligne d'entrée de l'armoire de commande (50 Hz ou 60 Hz).
2.7.5.10 Noter la valeur de réglage de la pression limite et la pression de démarrage de la pompe dans ou
sur l'armoire de commande de la pompe incendie. Positionner le commutateur sur l'armoire de commande
pour permettre uniquement un arrêt manuel.
Utiliser uniquement des moteurs diesel agréés FM et prévus pour entraîner des pompes incendie. Les types
de moteurs agréés FM sont les suivants :
a. moteurs à refroidissement liquide en circuit fermé, dotés d'un échangeur thermique avec l'eau
refoulée par la pompe (refroidis par échangeur thermique) ; ou
b. moteurs à refroidissement liquide en circuit fermé, avec radiateur et ventilateur entraîné par le moteur
(refroidis par radiateur).
2.8.1.1 Au-dessus d'une altitude de 90 m, réduire la puissance nominale des moteurs diesel de 3 % à chaque
palier de hauteur de 305 m.
2.8.1.2 Ne pas détarer la puissance du moteur en cas de températures élevées, sauf si la température de l'air
de combustion peut dépasser 40 °C. Réduire la puissance nominale du moteur de 3 % en cas de
températures égales ou supérieures à 40 °C. Limiter la température ambiante maximale à 49 °C. Pour
déterminer la température maximale de l'air de combustion, tenir compte de l'augmentation de la température
dans le local pompes due à la chaleur dégagée par le moteur.
2.8.1.3 Lorsqu'un renvoi d'angle est utilisé entre la pompe à turbine verticale et son moteur, augmenter la
puissance de la pompe pour compenser la perte de puissance au niveau du renvoi d'angle. Voir la
section 2.4.2 pour de plus amples informations sur les pompes à turbine verticales et les renvois d'angle.
2.8.1.4 Une fois le détarage ci-dessus appliqué, vérifier que la puissance détarée du moteur est égale ou
supérieure à la puissance requise pour entraîner la pompe à sa vitesse nominale, quelles que soit les
conditions de charge de la pompe.
2.8.2.1 Utiliser des armoires de commande pour pompes incendie agréées FM.
2.8.2.2 Placer l'armoire de commande aussi près que possible du moteur, de façon à ce qu'elle soit visible
depuis le moteur.
2.8.2.3 Assurer une surveillance électronique à distance de l'armoire de commande de la pompe incendie,
sauf si le local pompes est occupé en permanence et qu'une réaction rapide du personnel peut être garantie à
tout moment.
2.8.2.4 Ne pas utiliser l'armoire de commande de la pompe incendie en tant boîtier de jonction, pour
alimenter d'autres équipements du local pompes, notamment le ou les groupes de maintien de pression
(pompe jockey ou d'appoint).
2.8.3.1 Veiller à ce que la température du local pompes soit maintenue au-dessus de 4 °C et que celle de
l'eau de refroidissement du moteur Diesel reste supérieure à 20 °C en cas de panne électrique. Pour ce faire,
le moteur Diesel peut être configuré pour démarrer automatiquement ; toutefois, cette configuration ne doit
être choisie que si une réponse immédiate du personnel formé à cet effet peut être garantie. Avant de
configurer une pompe incendie pour qu'elle démarre automatiquement en cas de panne électrique, tenir
compte des conditions d'interruption anormale de l'activité du site, telles que les catastrophes naturelles
graves, pendant lesquelles une coupure d'électricité est probable et une réaction par du personnel formé est
improbable. Si la pompe n'est pas surveillée et qu'elle démarre en cas de panne électrique, il existe un risque
d'épuisement de l'alimentation en gasoil et/ou de surchauffe de la pompe.
2.8.4.1 Stocker le gasoil dans un réservoir en acier à double paroi ou un réservoir de type enceinte en béton.
2.8.4.3 Installer les réservoirs de gasoil à l'intérieur du local pompes. Les conduites de remplissage et d'évent
doivent se prolonger à l'extérieur du local. Si les réservoirs ne peuvent pas être installés dans le local
pompes, installer un dispositif fiable pour maintenir la température des réservoirs de gasoil au-dessus de
4 °C.
2.8.4.4 Construire un muret de rétention autour des réservoirs intérieurs, pour éviter les déversements de
gasoil. Concevoir le muret autour du réservoir de sorte qu'il retienne la totalité du volume stocké dans le
réservoir, avec un franc-bord de 5 cm.
2.8.4.5 Ne pas utiliser de tubes de niveau de liquide en verre ou en plastique sur le réservoir de gasoil.
2.8.4.6 Dimensionner le ou les réservoirs d'alimentation en gasoil pour permettre au moteur de fonctionner
au moins 8 heures, augmenter la contenance de 5 % pour tenir compte de l'expansion du gasoil et de 5 %
supplémentaires pour le volume présent dans le circuit. Utiliser le réservoir et le gasoil uniquement pour
l'alimentation du moteur Diesel de la pompe incendie.
2.8.4.7 Lorsqu'un ravitaillement rapide du réservoir de gasoil est improbable, installer un réservoir de réserve
sur le site, ainsi que les équipements de transfert du gasoil vers le réservoir d'alimentation correspondants.
2.8.4.8 Pour les installations comprenant plusieurs pompes, installer des conduites de gasoil et des
réservoirs de gasoil séparés pour chaque moteur.
2.8.4.9 Ne pas raccorder la conduite d'alimentation en gasoil au fond du réservoir. Installer le raccord entre la
conduite d'alimentation en gasoil et le réservoir de telle sorte que 5 % du volume du réservoir soient réservés
au circuit et ne soient pas utilisables par le moteur. En outre, configurer le raccord entre la conduite
d'alimentation en gasoil et le réservoir de telle manière que sa hauteur relative soit supérieure à la hauteur de
la pompe d'alimentation du moteur. Vérifier que la pression statique maximale de la pompe d'alimentation du
fabricant du moteur n'est pas dépassée lorsque le niveau de gasoil dans le réservoir est au maximum.
2.8.4.10 Equiper la conduite d'alimentation en gasoil de la section 2.8.4.9 d'une vanne quart de tour à
boisseau sphérique au niveau du point de raccordement avec le réservoir. Cadenasser cette vanne en
position ouverte.
2.8.4.11 Si les conduites de gasoil sont exposées à un risque, installer une protection mécanique ou
utiliser des conduites protégées.
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3-7 Pompes incendie
Page 24 Fiches techniques de prévention des sinistres de FM Global
2.8.4.12 Installer des flexibles de gasoil ignifuges adaptés à cette utilisation au niveau des raccordements
entre le moteur et les conduites de gasoil.
2.8.4.14 Utiliser uniquement le type et la qualité de gasoil spécifiés par le fabricant du moteur. S'assurer
que le point d'écoulement minimal et le point de trouble du gasoil sont de -1 °C maximum. Ne pas utiliser de
biodiesels en raison des problèmes de stabilité de ces types de carburant lorsqu'ils sont stockés de manière
prolongée.
2.8.4.15 Lorsqu'une électrovanne est utilisée pour commander l'alimentation du moteur en gasoil, la
configurer de sorte qu'elle puisse être contrôlée manuellement ou mise manuellement hors circuit en cas de
défaillance du circuit de commande.
2.8.4.16 Pour les recommandations particulières relatives à l'exposition au risque d'incendie du réservoir
de gasoil, voir la fiche technique 7-88 de FM Global, Flammable Liquid Storage Tanks.
2.8.5 Ventilation
2.8.5.2 Pour les moteurs diesel refroidis par échangeur thermique, prévoir des ouvertures de ventilation d'au
moins 6,5 cm²/kW dans le local pompes.
2.8.5.3 Faire circuler l'air de refroidissement du radiateur vers l'extérieur du local pompes à travers des volets
d'aération mobiles d'une surface nette effective au moins une fois et demie supérieure à celle de la sortie d'air
du radiateur.
2.8.6.1 Installer deux contacteurs de démarrage manuel (un pour chaque batterie) et les commandes
d'alimentation en gasoil et de refroidissement requises au niveau du moteur. Ils doivent être indépendants de
l'armoire de commande de la pompe incendie.
2.8.6.2 Veiller à ce que la séquence de démarrage manuel d'urgence (expliquée étape par étape) soit
affichée sur le moteur de la pompe incendie et s'assurer que le responsable des pompes connaît cette
procédure.
2.8.7 Batteries
2.8.7.1 Equiper chaque moteur de deux batteries de démarrage indépendantes. Dimensionner chaque
batterie de telle sorte qu'elle fournisse le double de la capacité suffisante pour maintenir la vitesse de rotation
au démarrage recommandée par le fabricant du moteur (en général, 120 tr/min) sur un cycle de « tentative de
démarrage » de 3 minutes (une séquence de 15 secondes de lancement du moteur puis de 15 secondes de
repos, répétée six fois) à une température de 4,5 °C. En outre, veiller à ce que les batteries puissent démarrer
le moteur sur une période de 90 heures au moins après une panne électrique.
2.8.7.2 Veiller à ce que les batteries de type plomb-acide, nickel-cadmium ou autre soit compatibles avec les
chargeurs de batterie de l'armoire de commande. Les installer et assurer leur maintenance conformément aux
instructions du fabricant de la batterie.
2.8.7.3 Ne pas placer les batteries de démarrage directement sur le sol du local pompes. Installer les
batteries au-dessus du sol, de préférence sur un banc de support immobilisé pour éviter tout mouvement et
placé à un endroit évitant leur exposition à des températures excessives, des vibrations, des risques de
dommages mécaniques ou d'inondation. Installer les batteries de sorte qu'elles soient rapidement accessibles
pour les opérations de maintenance. Déterminer la section minimale des câbles des batteries et leur longueur
maximale en fonction des instructions figurant dans le manuel du moteur du fabricant.
2.8.7.4 Ne pas installer de conducteurs sous tension (batterie et câbles de signal) vers et en provenance du
moteur à une hauteur de moins de 300 mm au-dessus du sol.
2.8.8.1 Raccorder directement les conduites d'alimentation en eau des systèmes de refroidissement par
échangeur thermique au côté refoulement de la pompe, à un point quelconque en amont du clapet anti-retour
de refoulement. Utiliser des conduites rigides pour effectuer ces raccordements.
2.8.8.2 Les éléments suivants devraient être installés sur la tuyauterie d'alimentation en eau de
refroidissement :
a) une étiquette indiquant la direction d'écoulement prévue ;
b) une vanne de sécurité manuelle à indicateur ;
c) un filtre de rinçage agréé FM ;
d) un régulateur de pression ;
e) une vanne automatique ;
f) une seconde vanne de sécurité manuelle à indicateur ; et
g) un manomètre en direction du moteur, placé en aval de la dernière vanne manuelle.
Il n'est pas nécessaire d'installer une vanne automatique sur une pompe à turbine verticale ou sur toute autre
pompe, si la pression côté refoulement de la pompe est nulle lorsque la pompe fonctionne au ralenti.
2.8.8.3 Installer une ligne by-pass dotée de vannes manuelles, d'un filtre de rinçage et d'un régulateur de
pression autour de la vanne de sécurité manuelle, du filtre, du régulateur de pression et de la vanne
automatique.
2.8.8.4 Dimensionner le régulateur de pression de telle sorte qu'il puisse débiter environ 120 % de l'eau de
refroidissement requise lorsque le moteur fonctionne à puissance maximale. En outre, vérifier que le
régulateur peut fournir le débit d'eau de refroidissement nécessaire à 65 % et à 140 % de la pression
nominale de refoulement de la pompe. Déterminer le débit d'eau de refroidissement en fonction des
instructions du fabricant du moteur, en tenant compte de la température maximale possible de l'eau de
refroidissement.
2.8.8.5 Assurer un débit d'air adéquat dans le local et dans le radiateur. Sur un moteur refroidi par radiateur,
un ventilateur entraîné par le moteur pulse l'air dans le radiateur. Cet air doit ensuite être évacué du local via
le ventilateur d'extraction d'air.
2.8.8.6 Aspirer l'air pour la combustion et le refroidissement à l'extérieur du local pompes, par le biais de
volets d'aération mobiles d'une surface utile nette équivalant au moins à deux fois la surface de la sortie d'air
du radiateur.
2.8.8.7 Faire circuler l'air de refroidissement du radiateur vers l'extérieur du local pompes à travers des volets
d'aération mobiles d'une surface nette effective au moins une fois et demie supérieure à celle de la sortie d'air
du radiateur.
Fig. 8. Schéma d'une configuration type du circuit d'eau de refroidissement d'un échangeur thermique.
2.8.9 Vitesse de rotation du moteur Diesel
2.8.9.1 Veiller à ce que la vitesse de rotation du moteur Diesel soit réglée à plus ou moins 10 % de la vitesse
indiquée sur la plaque signalétique de la pompe. S'assurer que le débit de la pompe et la pression en sortie
dépasse la demande en eau maximale de la protection incendie du site. Si une correction est nécessaire,
ajuster le régulateur de vitesse. Ne pas dépasser la vitesse nominale indiquée sur la plaque signalétique du
moteur Diesel de plus de 10 %.
2.8.10.2 S'assurer que la ligne de prise de pression utilisée pour contrôler la pression présente un
diamètre intérieur nominal d'au moins 12,7 mm. Raccorder la ligne de prise de pression à la canalisation de
refoulement de la pompe, entre la pompe et le clapet anti-retour de refoulement.
2.8.10.3 S'assurer que la limite de pression cible est supérieure à la demande de pression maximale du
système au débit maximum requis.
2.8.10.4 Pendant l'essai de la pompe à débit nul, s'assurer que la vitesse de rotation du moteur régule la
pression de refoulement de la pompe à plus ou moins 5 % de la pression cible (généralement 12 bar).
Voir l'Annexe C pour les procédures relatives à l'inspection et à l'essai des nouvelles installations.
2.9.1 Se procurer une copie de la courbe caractéristique certifiée de l'essai de la pompe du fabricant, afin
de la comparer aux résultats de la procédure d'inspection et d'essai sur site. La pompe incendie installée
devrait offrir des performances égales ou supérieures à celles indiquées sur la courbe d'essai en atelier
certifiée du fabricant, dans les limites de précision du matériel d'essai. Si ce n'est pas le cas, rechercher la
cause de cette divergence et la corriger.
2.9.2 Veiller à ce que la pompe fonctionne à charge minimale, charge nominale et charge maximale sans
surchauffer et sans entraîner de dommages pour l'un de ses composants.
2.9.3 Veiller à ce que les vibrations du groupe motopompe n'atteignent pas une ampleur pouvant
endommager l'un des composants de la pompe incendie.
3.0 RECOMMANDATIONS
Les orifices et les passages de câbles dans les murs coupe-feu du local pompes peuvent être obturés avec
de la laine minérale ou un autre matériau adéquat, maintenu(e) en place par des colliers de chaque côté du
mur.
Il est conseillé de prévoir un dégagement de 25 mm au moins autour des canalisations enterrées passant
dans des murs porteurs ou des parois de fosses, tout en s'assurant que ces passages sont obturés de façon
à être étanches à l'eau. Les espaces autour des passages des canalisations dans les murs du local pompes
ou dans le plancher du bâtiment des pompes peuvent être obturés avec du mastic d'asphalte.
S'agissant de la protection contre les tremblements de terre, consulter la fiche technique 2-8 de FM Global,
Earthquake Protection for Water-Based Fire Protection Systems.
Il peut s'avérer nécessaire de remplacer une partie de la toiture d'un bâtiment des pompes abritant une
pompe à turbine verticale par un panneau amovible, afin de permettre le retrait de la pompe pour inspection
ou réparation. Prévoir les dégagements corrects par rapport à l'équipement, comme recommandé sur les
plans du fabricant.
Pour une fiabilité et une longévité maximales de l'équipement, les locaux abritant les pompes doivent être
maintenus secs et exempts de condensats. A cet effet, il peut être nécessaire d'installer un chauffage dans le
local.
Les pompes incendie peuvent être utilisées pour alimenter les réseaux sprinkleur, les robinets d'incendie
armés et les lances incendie, ainsi que les systèmes combinés (réseaux sprinkleur avec raccords pompiers
pour les lances incendie).
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3-7 Pompes incendie
Page 28 Fiches techniques de prévention des sinistres de FM Global
Une configuration de pompes incendie installées les unes au-dessus des autres et raccordées en série crée
des problèmes de fiabilité inacceptables.
Dans ce type de configuration, la première pompe (située au niveau inférieur) alimente les sprinkleurs de la
première zone et le côté aspiration de la deuxième pompe ; la deuxième pompe alimente les sprinkleurs de la
deuxième zone et le côté aspiration de la troisième pompe, etc. Si un incendie se déclarait à proximité du
dernier étage d'un bâtiment découpé en trois zones verticales, il faudrait alors que la première pompe
démarre, puis la deuxième, puis la troisième. En cas de défaut de démarrage de l'une des trois pompes, les
sprinkleurs du dernier étage ne seraient pas alimentés en eau.
Avec un taux de défaut de démarrage de 3 % pour les pompes électriques, la fiabilité de la troisième zone est
réduite de 97 % à 91 %. Dans presque un cas sur onze, la troisième zone ne sera pas alimentée en eau.
Lorsque la pompe incendie est alimentée par un réseau d'eau utilisé par le site, il est recommandé de vérifier
que le fonctionnement de la pompe à 150 % de son débit nominal ne crée pas des problèmes dangereux au
niveau des processus, en raison de la chute de la pression d'eau.
Les turbulences créées par les composants situés en amont de l'orifice d'aspiration de la pompe devraient
être réduites au minimum pour ne pas affecter les performances de la pompe. Une distance équivalant à
10 fois le diamètre de la canalisation est une valeur indicative générale utilisée par l'industrie hydraulique.
Cette distance est considérée comme satisfaisante seulement si l'ensemble des critères de conformité de la
pompe, relatifs au débit et à la pression, sont réunis.
Canalisation d'aspiration
Une vanne papillon installée côté aspiration de la pompe peut créer des turbulences qui ont un impact négatif
sur les performances de la pompe et peuvent augmenter le risque de colmatage de la canalisation. En outre,
le disque d'une vanne papillon réduit la surface d'écoulement dans le corps de la vanne et provoque
inévitablement une perte de charge accrue par rapport à une vanne à tige sortante identique. Le disque crée
des turbulences par nature. C'est pourquoi il ne faut pas installer de vanne papillon sur la canalisation
d'aspiration de la pompe.
Les clapets anti-retour et les dispositifs et assemblages disconnecteurs sont tolérés s'ils sont exigés par
l'autorité compétente.
Veiller à sélectionner un matériau qui prévienne l'encrassement de la crépine par le développement d'algues.
Il est préférable d'utiliser un tamis en laiton ou en cuivre.
Une crépine satisfaisante est composée d'un tamis (fils de calibre 10, maille de 12,7 mm) en laiton, en cuivre,
en Monel, en acier inoxydable ou fabriqué dans un autre métal équivalent résistant à la corrosion, et est
intégrée à un cadre métallique qui coulisse verticalement au niveau de la prise d'aspiration. La surface totale
de cette crépine devrait être égale à environ 1,6 fois la surface ouverte nette de la crépine.
Les figures 9 à 12 illustrent les dimensions recommandées par les normes de l'Hydraulic Institute pour la
conception de la prise d'aspiration avec puisard (fosse).
Les valeurs recommandées, déterminées en fonction du débit maximum prévu de la pompe, sont les
suivantes :
Noter qu'il est possible d'utiliser d'autres valeurs lorsque le fabricant de la pompe le recommande ou lorsqu'une autre conception est
certifiée conforme aux principes de conception des normes de l'Hydraulic Institute.
Afin de ne pas dépasser la vitesse de 0,7 m/s dans la fosse, la dimension H est fixe lors de la détermination
de la dimension S, et la valeur de S devrait correspondre soit à la valeur minimale indiquée ci-dessus, soit à
une valeur supérieure, si une largeur plus importante est nécessaire pour ne pas dépasser les limites de
vitesse.
Fig. 10. Installation d'une pompe à turbine verticale avec aspiration dans une fosse
3.1.4 Pompes à plan de joint horizontal, pompes à aspiration axiale et pompes centrifuges en ligne
Fig. 13. Installation de pompe incendie horizontale type, avec aspiration dans un réservoir aérien
Fig. 14. Vue en coupe d'une pompe à plan de joint horizontal type
(Propriété de l'Hydraulic Institute, Parsippany, New Jersey, Etats-Unis, http://www.pumps.org/)
Fig. 15. Vue en coupe d'une pompe à aspiration axiale en bout type couplée directement à un moteur
électrique
(Propriété de l'Hydraulic Institute, Parsippany, New Jersey, Etats-Unis, www.pumps.org)
Fig. 16. Vue en coupe d'une pompe à aspiration axiale en bout à accouplement indépendant type
(Propriété de l'Hydraulic Institute, Parsippany, New Jersey, Etats-Unis, www.pumps.org)
Fig. 17. Plan en coupe d'une pompe verticale en ligne, couplée directement à son moteur électrique
(Propriété de l'Hydraulic Institute, Parsippany, New Jersey, Etats-Unis, www.pumps.org)
Fig. 18. Vue en coupe plus détaillée d'une pompe verticale en ligne à accouplement indépendant type
(Propriété de l'Hydraulic Institute, Parsippany, New Jersey, Etats-Unis, www.pumps.org)
Les pompes incendie pour applications particulières fournissent 130 % minimum de leur débit nominal, à
65 % au moins de leur hauteur nominale.
Elles sont limitées à un entraînement par moteur électrique à démarrage direct d'une puissance maximale de
30 ch seulement.
La pompe à turbine verticale est particulièrement adaptée à une utilisation en tant que pompe incendie
lorsque la source d'alimentation en eau est souterraine et lorsqu'il serait difficile d'installer tout autre type de
pompe au-dessous du niveau d'eau minimum. A l'origine, elle a été conçue pour être installée dans des puits
forés, mais elle convient tout autant à l'aspiration d'eau dans les lacs, les cours d'eau, les réservoirs ouverts
et d'autres sources souterraines, telles que les cuves enterrées. On utilise des pompes à arbre dans carter
étanche lubrifiées à l'huile et des pompes à arbre dans carter non-étanche lubrifiées à l'eau (voir figure 19).
Fig. 19. Vue en coupe d'une pompe à turbine verticale bicellulaire type
(Propriété de l'Hydraulic Institute, Parsippany, New Jersey, Etats-Unis, www.pumps.org)
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3-7 Pompes incendie
Page 38 Fiches techniques de prévention des sinistres de FM Global
Ce type de pompe est particulièrement adapté à une installation sur des retenues d'eau ouvertes soumises à
des variations du niveau des eaux de surface.
L'utilisation de ces pompes est également recommandée lorsque l'emploi d'une pompe à commande
automatique est souhaité mais que les conditions physiques imposeraient qu'une pompe horizontale soit
montée en aspiration.
Etant donné que les pompes à turbine verticales n'ont pas besoin d'être amorcées, leur utilisation dans ces
conditions rend l'emploi d'un équipement d'amorçage automatique complexe inutile.
L'utilisation de puits profonds pour l'alimentation directe des pompes incendie n'est pas recommandée si la
longueur maximale de l'ensemble tube de colonne montante/bol dépassait 30 à 45 m. Le risque de rupture est
plus élevé avec un arbre long. Le temps nécessaire aux réparations serait également accru. Afin de fournir la
pression requise au niveau du sol, la hauteur nominale de la pompe devrait être augmentée. Par conséquent,
la capacité du moteur devrait aussi être accrue. En règle générale, les puits profonds et les arbres de pompe
longs augmentent le coût total de l'installation de manière substantielle. Dans ces conditions, il peut s'avérer
plus économique et plus fiable d'installer des cuves ou des réservoirs aériens pour alimenter des pompes
incendie horizontales. Les pompes pour puits profond offrant une hauteur et un débit relativement peu élevés
pourraient être utilisées pour le remplissage des réservoirs.
Les pompes répertoriées peuvent présenter des profils de courbes débit/hauteur différents pour des valeurs
nominales données. La figure 20 illustre les profils de courbe extrêmes possibles. La hauteur vanne fermée
varie de 101 % minimum à 140 % maximum de la hauteur nominale. A 150 % du débit nominal, la hauteur
varie de 65 % minimum à une valeur maximale juste au-dessous de la hauteur nominale. Les fabricants de
pompes peuvent fournir les courbes prévues pour leurs pompes répertoriées dans le guide d'agrément.
Les turbulences créées par des composants situés en amont de l'orifice d'aspiration de la pompe devraient
être réduites au minimum pour ne pas affecter les performances de la pompe. Une distance d'installation de
ces composants équivalant à 10 fois le diamètre de la canalisation est considérée comme acceptable par
l'industrie hydraulique.
A la différence des pompes centrifuges, les pompes volumétriques peuvent dépasser leur pression de
refoulement calculée maximale si elles fonctionnent sur un circuit fermé. La soupape de décharge garantit
que le système n'est pas soumis à une pression excessive. La vanne de régulation est requise afin de
s'assurer que le moteur d'entraînement de la pompe peut atteindre sa vitesse nominale avant d'être mis en
charge par la pompe. C'est particulièrement le cas des pompes volumétriques à moteur Diesel, car la
demande de couple élevé quasi-immédiate d'une pompe volumétrique peut faire caler le démarreur du
moteur.
Un massif robuste et de grandes dimensions est essentiel pour conserver un alignement pompe/moteur
correct. Le massif doit de préférence être fabriqué en béton armé.
Tous les socles sont plus ou moins flexibles. Ils ne doivent donc pas être utilisés seuls pour le maintien de
l'alignement d'usine. Il faut procéder à un réalignement une fois que la pompe et le moteur ont été installés
sur le massif, puis de nouveau après le durcissement du coulis et le serrage des tiges de scellement. Vérifier
l'alignement après le raccordement des canalisations à la pompe et au moteur, puis une fois par an.
Une fois la pompe et le moteur mis en place sur le massif, désolidariser les demi-accouplements. Les laisser
désolidarisés jusqu'à ce que toutes les opérations d'alignement des arbres soient terminées. Les fonctions de
l'accouplement flexible sont de compenser les variations de température et de permettre le mouvement des
extrémités des arbres sans qu'ils interfèrent les uns avec les autres, pour transférer la puissance du moteur à
la pompe.
Il existe deux types de défauts d'alignement entre l'arbre de la pompe et l'arbre du moteur :
a. Défaut d'alignement angulaire : les axes des arbres sont concentriques mais pas parallèles.
b. Défaut d'alignement parallèle : les axes des arbres sont parallèles mais pas concentriques.
Espacer les faces des demi-accouplements en respectant les limites recommandées par le fabricant. Prévoir
une tolérance pour l'usure des paliers de butée qui provoquera un mouvement axial de l'arbre de la pompe.
Les outils nécessaires à une vérification approximative de l'alignement d'un accouplement flexible sont une
règle et une jauge conique ou un jeu de jauges d'épaisseur.
L'alignement angulaire est vérifié en insérant la jauge conique ou les jauges d'épaisseur en quatre points
entre les faces de l'accouplement (selon un intervalle de 90°) et en comparant la distance entre les faces en
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Pompes incendie 3-7
Fiches techniques FM Global de prévention des dommages matériels Page 41
ces quatre points autour de l'accouplement. L'alignement angulaire entre l'arbre de la pompe et l'arbre du
moteur est correct si la distance mesurée entre les faces de l'accouplement est identique au niveau des
quatre points.
L'alignement parallèle est vérifié en posant une règle sur les deux rebords de l'accouplement, en haut, en bas
et sur les deux côtés. L'alignement de l'arbre de la pompe et de l'arbre du moteur est correct si la règle repose
de façon uniforme sur les rebords de l'accouplement dans toutes les positions. Il peut être nécessaire
d'appliquer une tolérance pour les variations de température et pour les demi-accouplements ne possédant
pas le même diamètre extérieur. Il faut veiller à ce que la règle soit placée parallèlement à l'axe des arbres.
Une fois que l'alignement est correct, les tiges de scellement devraient être serrées uniformément, mais pas
de façon excessive. Le socle peut ensuite être coulé dans le massif. Le socle peut être entièrement rempli de
coulis. Il est également conseillé de sceller les pièces de nivellement, les cales et les coins de blocage. Les
tiges de scellement ne peuvent pas être serrées à fond avant que le coulis n'ait complètement durci, c'est-à-
dire environ 48 heures après le coulage, en règle générale. Une fois que le coulis a durci et que les tiges de
scellement ont été correctement serrées, vérifier l'alignement parallèle et angulaire de l'arbre de la pompe et
de l'arbre du moteur et prendre des mesures correctives, si nécessaire. Vérifier de nouveau l'alignement
après le raccordement des canalisations à la pompe et au moteur.
Le sens de rotation du moteur peut alors être vérifié pour s'assurer qu'il coïncide avec celui de la pompe. Le
sens de rotation correspondant de la pompe est indiqué par une flèche sur le corps de la pompe.
Les demi-accouplements peuvent maintenant être raccordés. Une fois que la pompe a été amorcée
correctement, elle peut fonctionner dans des conditions normales, jusqu'à ce que les températures se soient
stabilisées. Après l'arrêt du moteur, vérifier immédiatement l'alignement de l'accouplement. Tous les contrôles
d'alignement doivent être effectués avec les demi-accouplements désolidarisés, puis répétés lorsque les
demi-accouplements sont de nouveau raccordés.
Lorsque la pompe a fonctionné pendant environ 10 heures, les demi-accouplements devraient être vérifiés
une dernière fois, afin de vérifier que les contraintes exercées par les canalisations ou la température n'ont
pas provoqué de défaut d'alignement. Si l'alignement est correct, la pompe et le moteur devraient être
goujonnés sur le socle. L'emplacement et l'installation des goujons sont très importants, en particulier si
l'équipement est soumis à des variations de température. Se renseigner sur les emplacements recommandés
auprès du fabricant.
Si la pompe ne reste pas alignée après son installation correcte, le défaut d'alignement peut être dû à :
a. un affaissement, un vieillissement ou une détente du massif ;
b. des contraintes exercées par les canalisations qui déforment ou décalent la pompe ;
c. l'usure des paliers ;
d. une détente du socle en raison de la température ;
e. un changement dans la structure du bâtiment causé par des charges variables ou d'autres facteurs.
Il peut être nécessaire de réajuster légèrement l'alignement de façon occasionnelle, lorsque la pompe et le
massif sont neufs.
Les conceptions de pompes avec garnitures d’étanchéité mécaniques sont exposées à un risque de
défaillance totale du joint, qui peut être endommagé par des contaminants présents dans l'eau d'alimentation
ou par l'adhérence des faces de contact des garnitures suite à de longues périodes d'inactivité. La pompe ne
peut plus pomper l'eau en raison de la perte totale d'étanchéité. Il peut s'avérer difficile de s'approvisionner en
garnitures d’étanchéité mécaniques de rechange. Le remplacement de ces garnitures requiert le démontage
de la pompe. C'est pourquoi il faut contrôler la qualité de l'eau et vérifier que des tests peuvent être effectués
à intervalles réguliers avant d'opter pour une des garnitures d’étanchéité mécaniques pour une application
spécifique (voir Fig. 22).
Le débit et la pression d'une pompe incendie ne peuvent être déterminés pour chaque système de protection
incendie individuel qu'après avoir correctement pris en compte tous les facteurs impliqués. Afin de déterminer
approximativement les exigences en matière de débit et de pression de la pompe, consulter la fiche technique
de FM Global pour l'activité concernée, indiquée en 4.1.
Lorsque les pompes doivent alimenter un réseau sprinkleur et/ou des robinets d'incendie armés/poteaux
incendie, consulter les fiches techniques 2-8N, Installation of Sprinkler Systems, 4-4N, Standpipe and Hose
Systems, et toute autre fiche technique de FM Global spécifique de l'activité et qui traite de la demande en
eau.
La pression maximale requise utilisée pour la conception d'un système de protection incendie alimenté par
une pompe incendie correspond à la somme de la pression nominale de la pompe et de la pression
d'aspiration au débit nominal. La courbe A de la figure 23 illustre la courbe caractéristique théorique d'une
pompe incendie horizontale de 1 500 gpm de débit nominal et 75 psi de pression nominale, alimentée par la
source représentée par la courbe E. La courbe B est plus représentative des performances réelles de la
pompe. De nombreuses pompes ne fournissent pas 140 % de leur pression nominale à vanne fermée (débit
nul).
Le point C représente la demande d'un système de grand volume à pression modérée. La pompe peut
répondre à cette demande.
Le point D représente la demande d'un système de faible volume sous haute pression. Les performances
réelles de la pompe ne permettent pas de répondre à cette demande.
Dans la plupart des cas, l'utilisation de soupapes de surpression peut être évitée en concevant le système
avec des techniques adéquates, qui permettent de garantir qu'il ne sera pas exposé à des pressions
excessives.
Une conception satisfaisante garantit que la somme de la pression à soupape fermée (débit nul) de la pompe
et de la pression statique d'aspiration ne dépasse pas la pression nominale maximale des composants du
système, qui est généralement de 11,9 bar. Il est facile d'élaborer de telles conceptions pour les pompes
incendie alimentées par des réservoirs ou des fosses.
Pour les surpresseurs alimentés par le réseau d'eau public, de telles conceptions sont possibles dans la
plupart des cas, si les canalisations du réseau sprinkleur sont correctement dimensionnées pour réduire au
minimum les pertes de charge, et si la pompe sélectionnée présente une courbe caractéristique qui
correspond de très près aux exigences de conception du système, sans provoquer de pression excessive à
débit nul. Les conceptions qui intègrent intentionnellement des canalisations de plus petit diamètre et une
soupape de décharge pour modifier une partie du profil de la courbe d'alimentation en eau en aval de la
pompe incendie sont à éviter.
Dans certaines situations, lorsque les pressions statiques d'aspiration des surpresseurs varient, les bonnes
pratiques de conception des systèmes de protection incendie exigeraient que les caractéristiques de
refoulement de la pompe soient sélectionnées en fonction de la pression statique d'aspiration minimale
prévue, afin de ne pas compromettre l'adéquation de l'ensemble de la conception hydraulique du système.
Dans ce cas, il est possible que le fonctionnement de la pompe dans la plage haute des pressions statiques
d'aspiration prévues puisse produire des pressions de refoulement supérieures aux pressions nominales
maximales des composants du système, requérant ainsi l'utilisation d'une soupape de décharge. Lorsque la
situation exige l'installation d'une telle vanne, il est recommandé d'utiliser une soupape de décharge pilotée,
avec la ligne de prise de pression raccordée à la canalisation de refoulement de la pompe incendie, en aval
du clapet anti-retour de refoulement.
Pour les pompes diesel, la pression doit être augmentée à 121 % de la pression à vanne fermée nominale
nette, car la pression est proportionnelle au carré de la vitesse de rotation de la pompe. Le régulateur de
vitesse du moteur Diesel doit pouvoir limiter la vitesse maximale du moteur à 110 %, produisant ainsi une
pression de 121 %.
Les pompes à vitesse variable représentent un niveau de complexité supérieur et impliquent des tests et des
opérations de maintenance lourds, qui devraient être évités dans la mesure possible. Elles peuvent constituer
un outil efficace pour gérer un système soumis à une pression excessive, si les autres options ne peuvent pas
être mises en œuvre.
Applications types dans lesquelles une pompe à vitesse variable peut s'avérer adéquate :
(1) alimentation en eau présentant une forte variation de la pression d'aspiration ;
(2) réduction du nombre ou élimination des soupapes de décharge dans les immeubles de grande hauteur ;
(3) utilisation de réseaux mode suppression dans des immeubles de grande hauteur, avec des exigences de
pression élevées au niveau des sprinkleurs les plus défavorisés hydrauliquement.
Lorsque la pompe alimente des équipements hydrauliques spéciaux (par exemple, vannes déluge, vannes
sous air, etc.), il est recommandé de configurer la pompe pour qu'elle démarre avant que le(s) pressostat(s)
ne la mette(nt) en marche. Dans de telles conditions, l'armoire de commande devrait être configurée pour
démarrer la pompe lorsque l'équipement de protection incendie fonctionne. Cette configuration réduit le risque
de coups de bélier.
L'objectif de l'arrêt manuel est de garantir qu'à chaque fois que la pompe démarre, le personnel concerné se
rend dans le bâtiment des pompes pour vérifier qu'elle fonctionne correctement et pour s'assurer qu'elle n'est
pas arrêtée jusqu'à ce qu'il reçoive la confirmation que les conditions qui ont déclenché le démarrage de la
pompe sont revenues à la normale et que l'incendie a été maîtrisé.
L'arrêt manuel uniquement garantit que la pompe reste en marche durant l'intervention de lutte contre
l'incendie. Une pompe qui se met en marche puis s'arrête par intermittence peut constituer un problème pour
les pompiers utilisant les lances incendie alimentées par la pompe.
Une pompe incendie ne doit pas être utilisée pour maintenir la pression dans le système de protection
incendie. C'est le groupe de maintien de pression (pompe jockey) qui doit remplir cette fonction. Toutefois, la
pompe incendie doit démarrer dès qu'un réseau sous air, à préaction ou déluge s'est déclenché ou qu'au
moins un sprinkleur d'un réseau sous eau s'est ouvert. Une grande différence entre la pression de démarrage
de la pompe et la pression de refoulement de la pompe peut endommager le système en provoquant un coup
de bélier. Lorsque le système comprend plusieurs pompes, coordonner le démarrage de chaque pompe pour
qu'elles ne démarrent pas simultanément, mais veiller à ce qu'elles démarrent rapidement. Le démarrage
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Pompes incendie 3-7
Fiches techniques FM Global de prévention des dommages matériels Page 45
simultané des pompes peut accroître le risque de coups de bélier. Si le système comprend deux pompes
électriques, leur démarrage simultané peut également augmenter la probabilité de déclenchement d'un
dispositif de protection contre les surintensités installé en amont dans le circuit de distribution électrique.
Il est nécessaire d'installer la ligne de prise de pression entre le clapet anti-retour de refoulement et la vanne
de refoulement, afin d'isoler plus facilement l'armoire de commande (et la ligne de prise de pression) de la
pompe jockey et pouvoir effectuer des opérations de maintenance sans avoir à vidanger l'ensemble du
système.
2. elle n'est pas exposée aux problèmes électriques/mécaniques créés par le matériel autre que
l'équipement de protection incendie relié à la même alimentation (noter que les problèmes
électriques/mécaniques de l'équipement de protection incendie lui-même sont déjà traités par les
différentes exigences des standards d'agrément FM Approvals correspondants) ; et
3. elle est configurée de sorte à ne pas être déconnectée par le personnel du site, les pompiers ou d'autres
intervenants en cas d'incendie.
Une protection contre les surintensités indépendante n'est pas requise pour l’alimentation de la pompe
incendie. L'expérience montre qu'il est improbable que des courts-circuits se produisent dans un circuit
d'alimentation électrique de pompe incendie correctement configuré. En évitant d'installer une telle protection,
on élimine une autre source de problèmes potentielle, qui pourrait interrompre l'alimentation électrique de la
pompe incendie. Si un court-circuit se produit, les dispositifs de protection situés plus en amont du système
électrique élimineront le problème.
Pour les pompes de puissance réduite, les armoires de commande à capacité limitée constituent une solution
économique en comparaison des armoires de commande pour pompes incendie électriques. La principale
différence est l'utilisation d'un disjoncteur thermomagnétique moins coûteux et l'absence de l'interrupteur
d'isolement, qui requiert l'installation d'un sectionneur et/ou d'un dispositif de protection contre les
surintensités en amont (fusibles ou disjoncteur). Le point de déclenchement du disjoncteur thermomagnétique
est affecté par sa température ambiante. Il conserve une « mémoire » thermique après chaque
déclenchement, de sorte qu'il doit refroidir avant que son point de déclenchement ne revienne à son seuil
d'origine.
Les pompes électriques à vitesse variable utilisent un entraînement à fréquence variable dans l'armoire de
commande de la pompe incendie, afin de réduire la fréquence de la ligne d'alimentation (60 ou 50 Hz) et
diminuer ainsi la vitesse de rotation du moteur si la limite de pression réglée est dépassée. Le dispositif de
réglage de la limite de pression se trouve dans l'armoire de commande de la pompe incendie. L'armoire de
commande est conçue pour mettre hors circuit l'entraînement à fréquence variable et assurer le raccordement
direct à l'alimentation électrique de la ligne, soit automatiquement en cas de problème, soit manuellement par
le biais d'un commutateur situé à l'extérieur de l'armoire de commande.
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3-7 Pompes incendie
Page 46 Fiches techniques de prévention des sinistres de FM Global
Il est recommandé que les réservoirs de gasoil soient situés à l'intérieur du local pompes ou du bâtiment des
pompes et que les conduites de remplissage et d'évent se prolongent à l'extérieur, dans la mesure où cette
configuration est autorisée par la réglementation locale. Elle maximise la fiabilité du transfert du gasoil et
garantit que le réservoir n'est pas exposé au risque de gel. La conduite de remplissage peut être utilisée en
tant que puits de mesure, si cette utilisation représente un intérêt pratique.
Refroidissement du moteur
La pression maximale admissible de la conduite de refroidissement du moteur Diesel devrait être indiquée sur
le manomètre. Lorsque le régulateur de pression est mis hors circuit, la pression ne peut pas dépasser la
pression nominale maximale des composants et des canalisations. Dans le cas contraire, une défaillance du
système de refroidissement, et par conséquent du moteur Diesel, peut se produire. Les moteurs refroidis par
échangeur thermique sont équipés d'une pompe de refroidissement entraînée par le moteur, qui fait circuler le
liquide de refroidissement dans les tubes de l'échangeur thermique et à travers le bloc moteur. Utiliser
uniquement du liquide de refroidissement neuf conforme aux recommandations du fabricant du moteur et de
l'eau distillée dans le système de circulation. La température du liquide de refroidissement est régulée par un
thermostat situé dans le système circulation.
L'eau non traitée de l'échangeur thermique passe de la pompe incendie dans le raccord entre la sortie de la
pompe et la vanne de refoulement. La conduite d'eau non traitée est équipée d'un filtre, de vannes
d'alimentation, d'un bypass et d'un raccord de manomètre. Lorsque les tubes de l'échangeur thermique ne
sont pas conçus pour résister à une pression de 20,7 bar (2 067 kPa), un régulateur est installé dans la
conduite d'eau non traitée. Lorsque la pompe est configurée pour démarrer automatiquement, la conduite
d'eau non traitée est équipée d'une électrovanne normalement fermée qui ne s'ouvre que lorsque le moteur
tourne. Dans les autres cas, l'eau de la cuve ou du réservoir d'alimentation pourrait circuler inutilement dans
la pompe et le système de refroidissement du moteur. Une électrovanne n'est pas nécessaire lorsque la
pompe est une pompe à turbine verticale installée dans un puits ou une fosse. Les collecteurs d'échappement
du moteur refroidi par eau comportent des chemises d'eau reliées au système de refroidissement à circulation
ou à la conduite de refoulement d'eau non traitée de l'échangeur thermique. Les refroidisseurs d'huile,
collecteurs d'admission et autres composants peuvent également être dotés de chemises d'eau alimentées
par le système de refroidissement, comme recommandé par le fabricant du moteur. Pour un refroidissement
efficace, les moteurs requièrent un débit d'eau non traitée de 56,8 à 246 L/m au moins dans l'échangeur
thermique. Afin de permettre un contrôle rapide du refroidissement correct du moteur, la sortie d'eau non
traitée devrait permettre un écoulement libre vers l'atmosphère, à un emplacement visible pour le responsable
de la pompe, généralement le cône d'évacuation de la soupape de décharge.
Les moteurs refroidis par radiateur requièrent un volume d'air de refroidissement largement supérieur à la
quantité nominale requise par des moteurs refroidis par échangeur thermique comparables.
Un by-pass à commande thermostatique peut être utilisé pour récupérer l'air chaud du conduit d'air de
refoulement, afin de réduire la demande de chauffage du local pompes pendant le fonctionnement du moteur.
L'air du conduit collecté par le by-pass constitue un moyen d'éviter qu'il ne soit directement réacheminé vers
le radiateur.
Les pompes diesel à débit variable agréées FM utilisent un raccord de pression côté refoulement de la vanne,
qui réduit directement la vitesse de rotation du moteur si la limite de pression réglée est dépassée. La
commande de limitation de la pression et le dispositif de réglage de la limite de pression se trouvent sur le
moteur et sont indépendants de l'armoire de commande de la pompe incendie. La commande du variateur de
vitesse peut être mise hors circuit en fermant la vanne de la ligne de prise de pression entre le côté
refoulement de la pompe et la commande de pression sur le moteur.
Une récente étude portant sur une période de 20 ans indique 73 sinistres dans lesquels la défaillance de la
pompe incendie est un facteur d'aggravation des dommages. Le montant total des pertes brutes est de
417 millions d'euros. Le sinistre le plus important représente une perte d'un montant de 42 millions d'euros. Il
a été provoqué par une coupure de l'alimentation électrique d'une pompe incendie électrique. Les trois plus
importants sinistres suivants, en termes de montant, (31 millions d'euros, 29 millions d'euros et 26 millions
d'euros) ont été provoqués par un défaut de démarrage d'une pompe diesel et dans les deux autres cas par la
mise hors service de la pompe avant l'incendie. Ces pertes, ainsi que la plupart des autres, auraient pu être
réduites par un programme d'inspection, de tests et de maintenance approprié, ainsi que par la formation
adéquate de l'équipe d'intervention d'urgence.
Fig. 24. Causes des défaillances des pompes – Gravité (pertes en euros)
Fig. 25. Cause des défaillances des pompes – Fréquence (nombre de sinistres)
4.0 REFERENCES
4.1 FM Global
Fiche technique 2-8, Earthquake Protection for Water-Based Fire Protection Systems
Fiche technique 2-8N, Installation of Sprinkler Systems
Fiche technique 3-2, Water Tanks for Fire Protection
Fiche technique 3-10, Installation and Maintenance of Private Fire Service Mains and Their Appurtenances
Fiche technique 4-4N, Standpipe and Hose Systems
La liste suivante énumère des fiches techniques de FM Global pouvant être utiles pour déterminer les
exigences en matière de demande en eau du réseau sprinkleur, pour les risques ou activités spécifiques
considérés.
Publications
Le contenu de cette fiche technique est en partie traité dans plusieurs normes de la NFPA, notamment la
norme NFPA 20, Stationary Pumps for Fire Protection. En général, les règles fournies par FM Global
correspondent à celles de la norme NFPA 20.
National Fire Protection Association, Batterymarch Park, P.O. Box 9101, Quincy, MA 02269-9101 (Etats-
Unis).
Institut de normalisation britannique (BSI). Installations fixes de lutte contre l'incendie – Systèmes d'extinction
automatiques du type sprinkleur – Calcul, installation et maintenance. EN 12845:2004.
VdS Schadenverhütung GmbH. VdS CEA Guidelines for Sprinkler Systems: Planning and Installation.
VdS CEA 4001: 2005-09.
Hydraulic Institute (HI). Diverses normes concernant les pompes centrifuges, rotatives et alternatives. Editions
de 2005.
National Electrical Manufacturers Association (NEMA). Motors and Generators. NEMA MG 1: 2006.
National Electrical Manufacturers Association (NEMA). Application Guide for Electric Fire Pump Controllers.
NEMA ICS 14:2004.
National Electrical Manufacturers Association (NEMA). Instructions for the Handling, Installation, Operation,
and Maintenance of Electric Fire Pump Controllers Rated Not More than 600 V. NEMA ICS 15:2004.
ANNEXE A GLOSSAIRE
Accouplement flexible : dispositif utilisé pour raccorder un moteur à une pompe ; il peut compenser de faibles
désalignements et amortir les vibrations.
Analyse des efforts de torsion appliqués sur l'arbre : analyse d'ingénierie réalisée dans la plage de vitesses
de fonctionnement de l'équipement rotatif afin d'identifier et d'éliminer les forces de torsion et les fréquences
de résonance linéaire susceptibles d'endommager le système.
Armoire de commande de pompe à concentré de mousse : armoire de commande de pompes incendie
électrique ou diesel conçue pour les exigences particulières des pompes incendie à concentré de mousse.
Armoire de commande de pompe diesel : armoire de commande de pompe incendie prévue pour commander
une pompe incendie diesel.
Armoire de commande de pompe électrique : armoire de commande de pompe incendie prévue pour
commander une pompe incendie électrique.
Armoire de commande de pompe incendie : armoire renfermant un ensemble de dispositifs servant à
commander, de manière prédéterminée, le démarrage et l'arrêt du moteur d'entraînement de la pompe
incendie, ainsi qu'à surveiller et indiquer le statut et l'état du groupe motopompe.
Cavitation : réduction de la pression dans une pompe, provoquant la vaporisation de l'eau. La cavitation réduit
les performances d'une pompe et peut endommager la roue à aubes.
Circuit de dérivation : conducteurs du circuit entre le dispositif final protégeant le circuit contre les
surintensités et les équipements de distribution d'énergies.
Circuit de distribution (pompe incendie) : conducteurs situés entre le transformateur et l'armoire de commande
de la pompe incendie.
Clapet de circulation d'eau : clapet d'une pompe incendie conçu pour décharger une petite quantité d'eau afin
d'éviter la surchauffe de la pompe lorsqu'elle fonctionne à vanne fermée.
Commande automatique : commande d'une opération sans intervention humaine.
Commande de limitation de pression du variateur de vitesse : système de commande qui limite la pression de
refoulement produite par une pompe incendie en réduisant la vitesse de rotation du moteur d'entraînement de
la pompe.
Commutateur de transfert automatique (ATS) : équipement à déclenchement automatique pour le transfert de
la charge électrique d'une source d'alimentation à une autre via des connexions de conducteurs.
Débit nominal de la pompe : débit (exprimé en L/min), à la pression et à la vitesse nominales.
Démarrage à tension maximale ou tension réduite : démarrage direct (à tension maximale) ou courant de
démarrage du moteur réduit (tension réduite), pouvant être configuré sur les armoires de commande des
moteurs électriques.
Facteur de service : coefficient de multiplication qui, lorsqu'il est appliqué à la puissance nominale d'un
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Pompes incendie 3-7
Fiches techniques FM Global de prévention des dommages matériels Page 51
moteur à courant alternatif, indique une charge de puissance admissible qui peut être transmise à la tension,
à la fréquence et la température nominales. Le coefficient de multiplication du facteur de service (1,15 par
exemple) indique que le moteur peut fonctionner en surcharge, à 1,15 fois sa puissance nominale, sans
dégradation des isolants ni autre problème réduisant considérablement sa durée de vie.
Fosse d'aspiration : zone définie, délimitée par des grilles et des crépines ouvertes, remplie d'eau provenant
d'une retenue d'eau ouverte, telle qu'un étang, une rivière ou un réservoir, et utilisée en tant que source
d'alimentation d'une pompe incendie.
Garniture de presse-étoupe : garniture dont la fonction est de contrôler les fuites au niveau de l'arbre de la
pompe, mais qui n'est pas destinée à les éliminer complètement. Généralement, la configuration est
composée d'anneaux de garniture, d'un anneau de lanterne pour l'injection d'un liquide de lubrification et/ou
de rinçage et d'un presse-étoupe qui maintient la garniture en position et assure la compression souhaitée
pour une étanchéité adéquate. La garniture est lubrifiée par le liquide pompé. L'anneau de lanterne est
installé pour les situations où la pression du presse-étoupe est inférieure à la pression atmosphérique, afin
d'injecter du lubrifiant dans le presse-étoupe à l'aide d'une ligne de by-pass entre le côté refoulement de la
pompe et le raccord de l'anneau de la lanterne.
Garnitures d’étanchéité mécaniques : dispositif d'étanchéité assurant l'étanchéité entre l'arbre de la pompe et
les composants fixes. Elles peuvent être utilisées à la place de garnitures de compression (souples). Le joint
principal est constitué de deux faces très plates qui se chevauchent, perpendiculaires à l'arbre. Le contact par
frottement entre les deux surfaces d'appui plates réduit au minimum les fuites. Une face est maintenue fixe
dans un logement, l'autre est fixée à l'arbre et tourne avec lui. Des matériaux différents sont généralement
utilisés pour l'insert fixe et la face annulaire du joint rotatif, afin d'éviter toute adhérence entre les deux faces.
Groupe motopompe : unité assemblée composée d'une pompe incendie, d'un moteur, d'une armoire de
commande et d'accessoires.
Hauteur manométrique de charge totale : différence algébrique entre la hauteur totale de refoulement et la
hauteur totale de charge à l'aspiration. En cas de hauteur de charge à l'aspiration, la hauteur manométrique
de charge totale est égale à la hauteur totale de refoulement dont on soustrait la hauteur totale de charge à
l'aspiration. En cas de hauteur d'aspiration, la hauteur manométrique de charge totale est égale à la somme
de la hauteur totale de refoulement et de la hauteur totale d'aspiration.
Hauteur totale d'aspiration : situation où la pression d'aspiration est inférieure à la pression atmosphérique. La
hauteur totale d'aspiration est la somme algébrique de la valeur indiquée sur le manomètre, en kPa, au
niveau de la bride de la buse côté aspiration de la pompe, par rapport à l'axe médian de la pompe, et de la
hauteur dynamique au point de raccordement du manomètre.
Hauteur totale de charge à l'aspiration : situation où la pression d'aspiration est supérieure à la pression
atmosphérique. La charge à l'aspiration est la somme algébrique de la valeur indiquée sur le manomètre,
en kPa, au niveau de la bride de la buse côté aspiration de la pompe, par rapport à l'axe de la pompe, et de la
hauteur dynamique au point de raccordement du manomètre. Egalement appelée « pression d'aspiration
positive ».
Hauteur totale de refoulement : somme de la valeur indiquée sur le manomètre, en kPa, au niveau de la bride
de refoulement de la pompe, par rapport à l'axe de la pompe, et de la hauteur dynamique au point de
raccordement du manomètre.
Immeuble de grande hauteur : immeuble d'une hauteur supérieure à 23 m.
Moteur : moteur électrique ou Diesel qui entraîne la pompe incendie.
Moteur Diesel : moteur à combustion interne dans lequel le gasoil est entièrement allumé par la chaleur
obtenue par la compression de l'air admis pour la combustion.
Pompe incendie : pompe dédiée à l'alimentation d'un système de protection incendie, fonctionnant à un débit
d'eau nominal et à une pression spécifiés.
Pompe unicellulaire : pompe dont la hauteur manométrique de charge totale est produite par une seule roue à
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3-7 Pompes incendie
Page 52 Fiches techniques de prévention des sinistres de FM Global
aubes.
Pompes multicellulaires : pompes incendie centrifuges à plan de joint horizontal comportant plusieurs roues à
aubes sur le même arbre. Le nombre de cellules est déterminé par le nombre de roues à aubes.
Pression à vanne fermée ou à débit nul : pression nette, exprimée en kPa, produite par la pompe à sa vitesse
de rotation nominale, lorsque le débit est nul.
Pression de service maximale : pression maximale produite au niveau de la bride de refoulement de la
pompe, dans toutes les conditions prévues de pression d'aspiration et débit de la pompe.
Pression nominale : pression, exprimée en kilopascals (kPa), produite par la pompe lorsqu'elle fonctionne au
débit nominal.
Pression positive d'aspiration (NPSH) requise : pression d'aspiration minimale de la pompe, nécessaire pour
éviter la vaporisation de l'eau (cavitation) dans la pompe.
Réservoir intermédiaire : réservoir d'eau destiné à la protection incendie, dont la contenance n'est pas
suffisante pour répondre à la totalité de la demande de la protection incendie, et qui utilise un mécanisme de
ravitaillement automatique pour garantir son adéquation.
Soupape de décharge (principale) : soupape installée à proximité du côté refoulement d'une pompe incendie,
utilisée pour limiter la pression dans le système de protection incendie dans des conditions anormales.
Vanne de régulation de pression : vanne de système de protection incendie conçue pour limiter la pression de
l'eau en aval, dans les conditions de débit et de débit nul (statiques).
Avril 2008. Nouvelle fiche technique 3-7, qui remplace la fiche technique 3-7N. L'historique de révision de la
fiche technique 3-7N est disponible dans la version 2001 de cette fiche.
Outre les principes ci-dessous, les principes relatifs aux essais de l'alimentation en eau décrits dans la fiche
technique 3-0 de FM Global, Hydraulics of Fire Protection Systems, devraient être appliqués.
b. Utiliser des instruments d'essai de haute qualité, d'une grande précision et en bon état.
c. S'assurer que tous les instruments d'essai ont été calibrés au cours des 12 derniers mois.
Essais de débit
Lorsqu'un collecteur de prises raccords rapides est utilisé, limiter la longueur des lances à environ 30 m.
Lorsqu'un débitmètre d'essai est utilisé, prévoir des sorties supplémentaires telles que des poteaux incendie,
des prises raccords rapides, etc., afin de vérifier la précision du dispositif de mesure.
Tester la précision du débitmètre avant l'essai de la pompe, afin de vérifier qu'il est installé correctement.
b. Evaluer la source d'alimentation électrique. Pour un moteur Diesel, s'assurer que le réservoir de
gasoil est plein et que la vanne d'arrivée de gasoil est ouverte. Dans le cas d'un moteur
électrique, vérifier que le cheminement de l'alimentation électrique est protégé contre une
interruption due à un incendie, un effondrement, une inondation, etc. et qu'elle est raccordée en
amont du sectionneur principal du site.
c. Evaluer le côté aspiration. Si l'alimentation est assurée par un réseau public, effectuer un essai
de débit avec la pompe arrêtée afin de vérifier que cette source d'alimentation est suffisante et ne
contient pas de débris. Si l'alimentation est assurée par un réservoir d'alimentation, veiller à ce
qu'il soit plein et que la vanne d'alimentation soit ouverte. Si l'alimentation est assurée par une
retenue d'eau ouverte, vérifier que les crépines sont propres.
d. Démarrer la pompe.
e. Vérifier que la soupape de décharge (le cas échéant) ne refoule pas d'eau.
f. Ouvrir partiellement une ou deux prises raccords rapides, ou ouvrir légèrement la vanne de
refoulement du débitmètre.
h. Refoulement d'eau :
1. Lorsqu'un collecteur d'alimentation pour essai est utilisé, réguler le refoulement à l'aide
des prises raccords rapides et par la sélection des embouts de buse. La lance sans
robinet est dotée d'un embout amovible de 28,6 mm et, lorsque l'embout est retiré, la
lance sans robinet présente une buse de 44,4 mm.
2. Lorsqu'un débitmètre est utilisé, réguler la vanne de refoulement pour obtenir plusieurs
mesures du débit.
3. Tester la pompe incendie sur toute sa plage de débits (de 0 à 150 % du débit nominal),
en contrôlant la quantité d'eau refoulée. Démarrer avec un débit faible et l'augmenter
progressivement. Le démarrage de la pompe alors que les R.I.A. sont ouverts peut
provoquer un phénomène de cavitation. Les points importants à tester sont à débit nul,
au débit nominal et à 150 % du débit nominal. Deux points intermédiaires devraient être
mesurés afin de faciliter le tracé de la courbe de performances.
2. Pression d'aspiration
3. Pression de refoulement
4. Nombre et taille des buses de R.I.A., pression Pitot de chaque buse et débit total
(en L/min). Si un débitmètre est utilisé, enregistrer la valeur indiquée (en L/min).
2. Débit. Pour un collecteur de prises raccords rapides, déterminer le débit, en L/min, pour
chaque buse à chaque pression Pitot, en utilisant les tableaux de refoulement des buses
de la publication P6920 (tableaux hydrauliques). Exemple : une pression Pitot de 1,1 bar
avec une buse de 44,4 mm et un coefficient de 0,97 indique 1 378 L/min. Ajouter le débit
pour chaque lance afin de déterminer le volume. Si un débitmètre est utilisé, le débit total
est lu directement.
3. Hauteur nette. Il s'agit d'une mesure des performances réelles de la pompe, pour
l'essentiel la différence entre la pression d'aspiration et les pressions de refoulement.
Pour les pompes horizontales, elle correspond à la différence entre la pression de
refoulement et la pression d'aspiration.
Pour les pompes verticales, elle correspond à la somme de la pression de refoulement et
de la pression d'aspiration. La pression d'aspiration est calculée en multipliant
0,098 bar/m par la hauteur en mètres entre le niveau de l'eau et l'axe de refoulement de
la pompe.
Dans les deux cas, s'il existe une différence importante entre le point effectif de
l'aspiration ou le manomètre côté refoulement et l'axe de la pompe, cette différence doit
être prise en compte.
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Pompes incendie 3-7
Fiches techniques FM Global de prévention des dommages matériels Page 55
4. Alimentation électrique. La tension et les intensités sont lues directement sur la pince de
mesure de la tension/de l'intensité. Puis les valeurs sont comparées aux courants de
pleine charge indiqués sur la plaque signalétique du moteur. Le seul calcul général
consiste à déterminer l'intensité maximale autorisée en raison du facteur de service du
moteur. Dans le cas d'un facteur de service de 1,15, il s'agit d'environ 1,15 fois l'intensité
du moteur car les variations du facteur de puissance et du rendement ne sont pas prises
en compte. Si les intensités maximales enregistrées lors de l'essai ne dépassent pas ce
chiffre, le moteur et la pompe sont jugés satisfaisants. Il est très important de mesurer la
tension et les intensités de chaque phase avec précision. Ces mesures sont essentielles
car une alimentation électrique de mauvaise qualité, avec une tension basse, entraîne
des mesures d'intensité élevées. Ce problème peut uniquement être corrigé en
améliorant la qualité de l'alimentation électrique ; aucune mesure ne peut être prise au
niveau du moteur ou de la pompe.
5. Correction de la vitesse nominale. Pour tracer une courbe, il faut corriger le débit, la
hauteur et la puissance par rapport à la vitesse nominale de la pompe à partir des valeurs
obtenues à la vitesse d'essai. Les corrections sont apportées de la manière suivante :
Débit : Q2 = N2/N1 H Q1
Hauteur : P2 = [N2/N1]2 H P1
6. L'étape finale des calculs de l'essai est le tracé de la courbe des points testés. Une
courbe de débit/hauteur nette est tracée, ainsi qu'une courbe débit/intensité. L'étude de
ces courbes permet de déterminer le profil de performances de la pompe pendant l'essai.
Il devrait être comparé à la courbe de performances du fabricant de la pompe, si elle est
disponible.
l. Faire fonctionner la pompe pendant au moins 1 heure pour vérifier son fonctionnement régulier,
sans défaillance de l'accouplement ni surchauffe. Si la pompe est entraînée par un moteur Diesel,
vérifier son fonctionnement régulier en refoulant à 150 % du débit, afin de permettre à la
température du moteur de se stabiliser, puis faire fonctionner la pompe pendant 15 minutes
supplémentaires. Les problèmes de surchauffe du moteur devraient être corrigés sans délai.
Effectuer un essai de débit avec la commande de pression du variateur de vitesse en circuit et hors circuit.
Afin de tester les performances de la pompe par rapport à la courbe de performances du fabricant, tester la
pompe en mettant la commande de limitation de la pression hors service. Afin de s'assurer que la commande
de limitation de la pression est entièrement fonctionnelle, la tester sur toute la plage de débits de la pompe.
Vérifier que la limite de pression du variateur de vitesse est toujours supérieure à la demande de pression
maximale du site.
La courbe A de la figure 26 illustre la courbe caractéristique théorique d'une pompe incendie horizontale de
1 500 gpm de débit nominal et 75 psi de pression nominale, alimentée par la source représentée par la
courbe E. La courbe B est plus représentative des performances réelles de la pompe.
Le point C représente la demande d'un système de grand volume à pression modérée. La pompe peut
répondre à cette demande.
Le point D représente la demande d'un système de faible volume sous haute pression. Les performances
réelles de la pompe ne permettent pas de répondre à cette demande.
Au cours des essais sur site, les vitesses de rotation réelles des moteurs diesel diffèrent de leur vitesse
nominale. Les pompes fonctionnant à vitesse constante inférieure à la vitesse nominale donneraient des
courbes parallèles, mais situées en dessous de la courbe de la vitesse nominale. La vitesse à pleine charge
indiquée sur la plaque signalétique d'un moteur électrique à courant alternatif fonctionnant à la tension
nominale est suffisamment précise pour les essais, de sorte que l'utilisation d'un compte-tours n'est pas
nécessaire.
La courbe B de la figure 27 est obtenue suite à des variations extrêmes de la vitesse nominale de la pompe.
Ces résultats indiquent un problème au niveau du moteur, qui nécessite une mesure corrective.
Si la vitesse de la pompe varie en certains points, les débits et pressions peuvent être normalisés aux valeurs
qui auraient été observées à la vitesse nominale, à condition que la pompe fonctionne dans les limites de
conception de sa hauteur d'aspiration. Les valeurs peuvent être normalisées en utilisant les relations
suivantes.
1. Le débit est proportionnel à la vitesse d'écoulement de l'eau et donc à la vitesse (ou vitesse de rotation)
de la roue à aubes.
2. La hauteur nette est proportionnelle au carré de la vitesse d'écoulement de l'eau et donc au carré de la
vitesse de la roue à aubes.
Fig. 27. Effet des variations de la vitesse sur la courbe de performances de la pompe