Valeurspropres, Vecteurspropres: Cours
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P S I* 10 2
V a le u r s p r o p r e s , v e c t e u r s p r o p r e s
C o u r s 3
1 Éléments propres d’un endomorphisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1 Valeurs propres et vecteurs propres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2 Sous-espaces propres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.3 Propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.4 Valeurs propres et polynômes annulateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2 Éléments propres en dimension finie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2.1 Éléments propres d’un endomorphisme en dimension finie . . . . . . . . . . . . 4
2.2 Éléments propres d’une matrice carrée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.3 Polynôme caractéristique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.4 Polynôme caractéristique et valeurs propres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.5 Multiplicité des valeurs propres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.6 Polynôme caractéristique et sous-espace stable . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
3 Exercices et résultats classiques à connaître . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
3.1 Une recherche astucieuse d’éléments propres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
3.2 Valeurs propres de u ◦ v et v ◦ u . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
3.3 Autour de la matrice compagnon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
3.4 Une condition sur la dimension de l’espace vectoriel . . . . . . . . . . . . . . . 8
3.5 Un endomorphisme matriciel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
4 Compléments de cours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
4.1 Comment expliquer l’expression du polynôme caractéristique ? . . . . . . . . . 8
E x e r c ic e s 9
Exercices de mathématiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Petits problèmes d’entrainement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
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3. Que peut-on déduire de MatB (u) diagonale ? triangulaire supérieure ? diagonale par blocs ?
6. Que signifie que deux matrices sont semblables ? À quoi est semblable In ?
7. Que signifient :
https://xkcd.com/1570 cbn
Les étudiants doivent savoir que si u ◦ v = v ◦ u, les sous-espaces propres de u sont stables par v.
La notion de valeur spectrale est hors programme.
Par convention, le polynôme caractéristique est unitaire.
La démonstration du théorème de Cayley-Hamilton n’est pas exigible.
Le théorème de décomposition des noyaux est hors programme.
La démonstration de la condition de trigonalisabilité n’est pas exigible.
La technique générale de trigonalisation n’est pas au programme. On se limite dans la pratique à
des exemples simples en petite dimension et tout exercice de trigonalisation effective doit comporter
une indication.
La notion de polynôme minimal est hors programme.
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Proposition. Soit u ∈ L(E) et x ∈ E un vecteur non nul. La droite Vect(x) est stable par u si et
seulement s’il existe λ ∈ K tel que :
u(x) = λx
Dans ce cas, pour tout y ∈ Vect(x), on a aussi : u(y) = λy. Ainsi l’endomorphisme induit par u
sur D est l’homothétie de rapport λ.
Définition. Soit u ∈ L(E) et λ ∈ K. On dit que λ est une valeur propre de u si et seulement s’il
existe x ∈ E non nul tel que :
u(x) = λx
Dans ce cas, x est appelé un vecteur propre associé ® à la valeur propre λ.
x 6= 0
Remarque. Ainsi, x est vecteur propre de u si et seulement si
∃λ ∈ K, u(x) = λx
Remarque. On appelle :
u(x) = λx
l’équation aux éléments propres de u. Ce n’est pas une équation au sens habituel : on cherche en même
temps les solutions x et les conditions sur λ pour qu’il y ait de solutions non nulles.
Exemple. Soit E = C ∞ (R, R) et u l’endomorphisme de E défini par :
∀f ∈ E, u(f ) = f 0
∀P ∈ E, u(P ) = P 0
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1.3 Propriétés
Proposition. Si v commute avec u, alors pour toute valeur propre λ de u, Eλ (u) est stable par v.
Théorème.
Si λ1 , . . . , λp sont des valeurs propres deux à deux distinctes de u, alors la somme des sous-
espaces propres est directe :
p p
Ker(u − λi idE ) = Ker(u − λi idE )
X M
i=1 i=1
Corollaire. Toute famille finie de vecteurs propres associés à des valeurs propres deux à deux distinctes
est libre.
Exemple. Soit λ1 , . . . , λp des réels deux à deux distincts. Montrer que la famille (t 7→ eλi t )16i6p est
une famille libre.
Proposition. Si P est un polynôme annulateur de u, alors les valeurs propres de u sont parmi les
racines de P , c’est-à-dire :
λ ∈ Sp(u) =⇒ P (λ) = 0
Proposition. Soit E de dimension finie et u ∈ L(E). Les propriétés suivantes sont équivalentes :
En particulier, Card(Sp(u)) 6 n.
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χA : X 7→ det(X In − A)
χu : X 7→ det(X idE − u)
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Théorème.
Les valeurs propres de u (resp. A) sont les racines de son polynôme caractéristique.
Remarque. Si une matrice est triangulaire ou diagonale, ses valeurs propres sont ses termes diagonaux, comptés
avec multiplicité.
Définition. Soit u ∈ L(E) (resp. A ∈ Mn (K)) et λ une valeur propre. On appelle ordre de multi-
plicité de la valeur propre λ son ordre de multiplicité en tant que racine du polynôme χu (resp.
χA ).
Remarque. Lorsque l’ordre de multiplicité est 1 (resp. 2), on dit que la valeur propre est simple (resp. double).
Proposition. Tout endomorphisme u ∈ L(E) (resp. toute matrice A ∈ Mn (K)) admet au plus n valeurs
propres, comptées avec multiplicité.
Proposition. Soit A ∈ Mn (K). On suppose que le polynôme caractéristique est scindé. Alors A admet
exactement n valeurs propres λ1 , . . . , λn comptées avec multiplicité, et on a :
n n
det(A) = λi et tr(A) =
Y X
λi
i=1 i=1
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La dimension d’un sous-espace propre est au plus égale à la multiplicité de la valeur propre
correspondante :
Si A ∈ Mn (K), λ ∈ Sp(A), en notant m(λ) la multiplicité de λ, on a :
Corollaire. Si λ est une valeur propre de multiplicité 1, alors le sous-espace propre associé est une
droite vectorielle, c’est-à-dire est de dimension 1.
102.1
1 ... 1
.. .. ∈ M (R).
Déterminer les éléments propres de A = . . n
1 ... 1
102.2
Soit u et v deux endomorphismes d’un e.v.
(a) Si λ 6= 0 est valeur propre de u ◦ v, montrer qu’il l’est aussi de v ◦ u.
(b) Montrer que cette propriété reste vraie pour λ = 0 lorsque l’espace E est de dimension finie.
(c) Pour P ∈ E = R[X], on pose dans cette question :
ˆ X
u(P ) = P et v(P ) =
0
P (t) dt
0
102.3
Soit P = a0 + a1 X + · · · + an−1 X n−1 + X n ∈ K[X] un polynôme unitaire. On appelle matrice
compagnon de P la matrice :
0 · · · · · · 0 −a0
1 . . . ..
.
−a1
C = 0 1 . . . ... ..
.
.. . . .. ..
. . . 0 .
0 · · · 0 1 −an−1
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(b) On suppose dans cette question que P est scindé à racines simples, notées λ1 , . . . , λn . Montrer
que :
λ1 0 ... 0
..
0 ... ..
. .
> V (λ1 , . . . , λn )−1
.. . .
C = V (λ1 , . . . , λn ) ..
. . .
0
0 ... 0 λn
où V (λ1 , . . . , λn ) désigne la matrice de Vandermonde de (λ1 , . . . , λn ).
102.4
À quelle condition existe-t-il A ∈ Mn (R) telle que A2 + 2A + 5In = 0 ?
102.5
On considère les matrices réelles :
1 0 a b
A= et M =
0 2 c d
(a) Calculer AM − M A.
M 7→ AM − M A
4 Compléments de cours
4.1 Comment expliquer l’expression du polynôme caractéristique ?
Explication. Pour justifier que χA (X) = X n − tr(A)X n−1 + · · · + (−1)n det(A), notons C1 , . . . , Cn les colonnes de la
matrice A, (E1 , . . . , En ) la base canonique de Mn1 (K). On a donc :
χA (X) = det(X E1 − C1 , X E2 − C2 , . . . , X En − Cn )
= X det(E1 , X E2 − C2 , . . . , X En − Cn ) − det(C1 , X E2 − C2 , . . . , X En − Cn )
en développant par linéarité par rapport à la première colonne
n
= X n det(E1 , . . . , En ) − X n−1 det(E1 , . . . , Ek−1 , Ck , Ek+1 , . . . , En ) + · · · + (−1)n det(C1 , . . . , Cn )
X
k=1
k=1
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Exercices de mathématiques
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P S I*
0 1 0 0
102.6 0
1
1 x 1 1 0 0
Déterminer les réels x, y tq 2 soit vecteur propre de 1 y 1.
3 1 1 0
102.11
102.7
Pour A = (aij )16i,j6n ∈ Mn (R), on pose :
Soit u un automorphisme d’un K-e.v. E. Montrer que : n
kAk = Max
X
ß ™ |aij |
1 16i6n
Sp(u−1 ) = , λ ∈ Sp(u) j=1
λ
(a) Montrer que l’on définit ainsi une norme.
(b) Montrer que Sp(A) ⊂ [−kAk, kAk].
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102.8
102.12
(a) Montrer que si P est un polynôme annulateur d’un endomor-
phisme f alors P (λ) = 0 pour toute valeur propre λ de f . Pour u ∈ RN , on pose T (u) = v où :
n
1 X
(b) Montrer que si f vérifie vn = uk
n+1
k=0
f 3 + 2f 2 − f − 2Id = 0 Déterminer les éléments propres de T .
alors f est bijectif. 102.13
1 0 2 . V a le u r s p r o p r e s , v e c t e u r s p r o p r e s
Soit E = Rn [X] et ϕ ∈ L(E) tel que :
ϕ(P ) (X) = P (1 − X)
102.9
(a) L’endomorphisme ϕ est-il injectif ? bijectif ?
Déterminer les éléments propres de :
(b) Donner les valeurs propres de ϕ ainsi qu’une base de vecteurs
propres.
0 1 1 0 1 1
A = 0 0 1 et B = 0 1 1
0 0 1 0 0 0 102.14
Soit f l’endomorphisme de CN tel que f (u) = v avec :
102.10
®
v0 = u0
Déterminer les éléments propres de :
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P S I*
102.15 Soit E un C-espace vectoriel de dimension finie non nulle, u, v ∈ L(E)
et a, b ∈ C. On suppose :
(a) Montrer que l’application définie par :
u ◦ v − v ◦ u = au + bv
2 0
ϕ(P ) = (X − 1)P (X) − (4X + 1)P (X)
(a) Dans le cas où a = b = 0, montrer que u et v ont un vecteur
est un endomorphisme de R4 [X]. propre en commun.
(b) Résoudre l’équation différentielle : (b) Dans le cas où a 6= 0 et b = 0, montrer que u n’est pas inversible.
Calculer un ◦ v − v ◦ un et montrer que u est nilpotent. Conclure
que u et v ont un vecteur propre en commun.
0 5+λ 3−λ
y = + y
2(x − 1) 2(x + 1)
(c) Dans le cas où a 6= 0 et b 6= 0, montrer que u et v ont un vecteur
propre en commun.
(c) En déduire les valeurs propres et les vecteurs propres de ϕ.
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102.18
Soit A ∈ Mn (R) une matrice stochastique, c’est-à-dire satisfaisant :
Petits problèmes d’entrainement
0 6 aij 6 1 ∀i, j
- 102.16 n
P
aij = 1 ∀i
Soit f un endomorphisme non nul de R3 tel que f ◦ (f 2 + id) =
j=1
1 0 2 . V a le u r s p r o p r e s , v e c t e u r s p r o p r e s
(a) Montrer que Ker f ⊕ Im f = R3 . (b) Établir que :
(b) b1. Montrer que, si λ est valeur propre de f , alors λ3 + λ = 0. ∀λ ∈ SpC (A), ∃i t.q. |λ − aii | 6 1 − aii
En déduire la seule valeur propre réelle possible de f .
En déduire que :
b2. En considérant le degré du polynôme caractéristique de f ,
expliquer pourquoi f admet au moins une valeur propre n
SpC (A) ⊂
[
réelle. Conclure quant à SpR (f ). BF (aii , 1 − aii )
i=1
(c) Montrer que
l’on peut trouver
une base dans laquelle f a pour
0 0 0
102.19
matrice A = 0 1 .
2 0 2 2 - 2 0 2 3
0
0 −1 0 Soit E un C-ev, f ∈ L(E) et P ∈ C[X].
(a) Soit λ ∈ C. Montrer que, si f − λidE n’est pas injective, (d) Déterminer les plans stables par
2 0 2 2 - 2 0 2 3
2 0 2 3
P S I*
P (f ) − P (λ)idE non plus.
3 −2 −4
(b) Soit λ ∈ C. Montrer que, si f − λidE n’est pas surjective, A = −1 1 1
P (f ) − P (λ)idE non plus. 1 −2 −2
p→+∞
1 0 2 . V a le u r s p r o p r e s , v e c t e u r s p r o p r e s
102.21 (c) Donner le polynôme caractéristique de H.
Soient E un K-espace vectoriel de dimension finie et muni d’une base (d) Donner une condition nécessaire ou suffisante pour que H + In
B, f ∈ L(E) et H un hyperplan de E. On note E ? = L(E, K). soit inversible. Donner alors son inverse.