C Fr@6e X Les Propositions Subordonnes-1

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CHAPITRE X : LES PROPOSITIONS SUBORDONNEES

Les propositions subordonnées dépendent toujours d’une proposition principale ou


d’une autre proposition subordonnée. Elle est toujours introduite par un mot lien. Elle
peut être :
–un constituant d’un groupe nominal (P.S. Relative) ;
–un constituant d’un groupe verbal (P. S. Complétive) ;
–un constituant d’une phrase (P. S. Circonstancielle).

I. LA PROPOSITION SUBORDONNEE RELATIVE.


La PSR est une expansion du nom car elle fait partie du groupe nominal et joue le
même rôle qu’un adjectif épithète ou le complément du nom. Elle est introduite par
un pronom relatif qui peut avoir une forme simple (qui, que, dont, où) ou une forme
composée (lequel, laquelle, auquel, duquel…).
La proposition subordonnée relative a pour fonction complément de l’antécédent du
nom ou du pronom qui la précède.
Exemple : Il a kiffé la fille que je lui ai présentée.

Le maire félicite les paysans du village : le maire félicite les paysans qui sont du
village.
Les meilleurs élèves sont encouragés par le maître : les élèves qui sont meilleurs
sont encouragés par le maître.

RQ : La PSR peut aussi jouer le rôle de sujet ; dans ce cas, elle est toujours placée
en début de phrase. Cela se rencontre beaucoup dans les proverbes et les maximes.
Exemple : Qui veut voyager loin ménage sa monture.

NB : Il ne faut pas confondre la fonction du PSR (complément de l’antécédent) et


celle du pronom relatif qui est variable.
–sujet du verbe : Les enfants qui passent sont des mendiants.
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–COD du verbe : J’ai lu le livre que tu m’as prêté.
–COI du verbe : Les affaires dont je t’ai parlé ont réussi.
–CCL du verbe : Le pays où va mon frère est riche

II. LA PROPOSITION SUBORDONNEE COMPLETIVE.


La PSC fait partie du groupe verbal ainsi elle n’est ni supprimable ni déplaçable. Elle
est introduite par la conjonction de subordination « que » (de ce que, à ce que). Elle
joue le même rôle que le groupe nominal qu’elle remplace dans la phrase.
Exemple : Les cadres s’inquiètent du mauvais travail des élèves : Les cardes
s’inquiètent de ce que les élèves travaillent mal.COI

1. Les fonctions de la subordonnée complétive.


La PSC introduite par « que », peut assumer les fonctions suivantes :
–COD du verbe de la principale.
Exemple : Je vois que tout va bien chez toi.
–attribut du sujet.
Exemple : la vérité est qu’il faut travailler.
–complément de l’adjectif qualificatif.
Exemple : Cet élève est sûr qu’il réussira son examen.
La PSC introduite par les locutions conjonctives « à ce que, de ce que » a pour
fonction COI du verbe de la principale.
Exemple : Elle s’attend à ce que tu réussisses à l’école.

RQ : La PSC peut aussi assumer la fonction de sujet d’un verbe, dans ce cas, elle se
place en début de phrase.
Exemple : Que se malade s’en sorte(PSC) serait miraculeux (PP).

2. Le mode du verbe de la PSC.


• Lorsque le verbe de la principale est un verbe de déclaration, d’opinion, ou de
jugement, de perception, le verbe de la PSC est à l’indicatif.
Exemple : Je sais (pense, dit, juge, prétend…) qu’ils réussiront. (Futur simple)
• Lorsque le verbe de la principale est à la forme négative ou à la forme
interrogative ou après les verbes exprimant le doute, la crainte, la volonté, le

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désir, l’ordre, le verbe de la PSC est au subjonctif.
Exemple : Je ne pense pasqu’il puissebien chanter. Je pense qu’il peut
chanter.
Exemple : Je doutequ’il puissebien chanter

III. LES SUBORDONNEE CIRCONSTANCIELLES (OU CONJONCTIVES).


Les PS Circonstancielles indiquent les circonstances dans lesquelles l’action de la
principale se déroule.Ce sont des constituants de la phrase et sont le plus souvent
déplaçables et supprimables. Ainsi nous en avons plusieurs :

1. La proposition subordonnée circonstancielle de temps ou P. Temporelle.


Elle joue le même rôle que le groupe nominal auquel elle se substitue.
Exemple : les villageois se lèvent dèsle chant du coq : les villageois se lèvent dès
que le coq chante.
L’expression du temps se fait à trois niveaux : la simultanéité, la postériorité et
l’antériorité.

a. L’antériorité.
C’est lorsque l’action de la principale se déroule « avant » celle de la subordonnée.
Les propositions subordonnées sont introduites par : avant que, en attendant que,
jusqu’à ce que, d’ici que…qui est suivi du mode subjonctif.Ainsi nous devons
respecter une certaine concordance de temps
P. Principale (mode indicatif) P. subordonnée (mode subjonctif)
Présent, futur Présent du subjonctif
Imparfait, passé simple Imparfait du subjonctif
Passé composé, futur – passé antérieur Passé du subjonctif
Plus-que-parfait Plus-que-parfait du subjonctif

Exemple : Les femmes se lèventavant que le coqchante.Exemple : Il parla


longuement avant que nous fissions le point.

b. La simultanéité.
C’est lorsque l’action de la principale se déroule en même temps que celle de la

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subordonnée. Les subordonnées sont introduites par : quand, lorsque, comme,
tandis que, au moment où, pendant que, alors que…suivi de l’indicatif.
Exemple : Tandis qu’il jouait, nous écoutions la radio.

c. La postériorité.
C’est lorsque l’action de la principale se déroule après celle de la subordonnée. Les
subordonnées sont introduites par : après que, aussitôt que, dès que, depuis
que…suivi de l’indicatif, il faut aussi respecter la concordance de temps.
P. Principale (mode indicatif) P. subordonnée (mode indicatif)
Présent Passé composé
Imparfait Plus-que-parfait
Passé simple Passé antérieur
Futur antérieur Futur simple

Exemple : Les élèves se pavanèrent après que le professeur eut donné les notes.

2. Les propositions subordonnées circonstancielles de cause et de


conséquence
La notion de cause est liée à celle de la conséquence. Elles constituent deux faces
d’une même réalité car si A est la cause de B, B est la conséquence A.
Exemple : 1-les festivaliers étaient restés (conséquence)/2-la fête était belle (cause).
–les festivaliers étaient restés vu que la fête était belle. Cause.
–la fête était belle au point que les festivaliers étaient restés. Conséquence.

a. La subordonnée de cause.
Elle sert à donner la raison, la cause ou l’explication du fait (action) exprimé dans la
principale. Elle répond à la question « pourquoi » et est introduite par les
conjonctions ou locutions conjonctives suivantes : parce que, comme (toujours en
tête de phrase), sousprétexte que, puisque, étant donné que, vu que, non pas
que…suivi du mode indicatif ou conditionnel.
Exemple : les parents sont inquiets parce que les enfants travaillent mal.
Elle joue le même rôle que le groupe nominal qu’elle remplace.
Exemple : les parents sont inquiets à cause du mauvais travail…

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NB : parfois, deux propositions sub. De cause peuvent être coordonnées, dans ce
cas, la conjonction de subordination marquant la cause est reprise par « que
».Exemple : Il aura une bonne note parcequ’il est attentif et qu’il apprend
fréquemment ses leçons.

b. La subordonnée de conséquence.
Elle sert à donner la conséquence des faits exprimés dans la proposition principale.
Elle est toujours placée après la principale et est introduite par les locutions
conjonctives suivantes : si bien que, au point que, de telle sorte que, de telle
enseigne que, tellement…que, de façon que, de telle manière que, si…que,
tant…que…
Exemple : les enfants travaillent mal si bien que les parents sont inquiets. / Au point
d’inquiéter les parents.

3. La proposition subordonnée circonstancielle de but.


Elle sert à exprimer le but ou l’objectif à atteindre ou ce qu’on cherche à éviter. Elle
est introduite par : afin que, pour que (but positif), de peur que, de crainte que (but
négatif) suivi du subjonctif.
Exemple : Ses parents souffrent afin qu’il ait un avenir radieux. / Elle se couvre de
peur qu’elle prenne froid.

NB : On peut dans certains cas employer seulement la conjonction que « que » en


mettant la proposition principale à l’impératif.Exemple : Montre-moi ce livre que je le
voie. Nonobstant que

4. La proposition subordonnée circonstancielle de condition.


Il y a deux types de condition qui sont la subordonnée de condition introduite par « si
» et la subordonnée de condition introduite par« au cas où, à condition que, en
admettant que, à moins que…. Dans la condition, l’action de la principale ne peut se
réaliser que si celle de la subordonnée se réalise.

a. Le verbe de la subordonnée est au présent.


Si la subordonnée de condition introduite par si est au présent, le verbe de

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laproposition dont elle dépend doit être au présent, au futur simple ou à l’impératif
Exemple : Si les étalons gagnent se match, ils iront en finale.

b. Le verbe de la subordonnée est à l’imparfait.


Si lasubordonnée de condition introduite par si est àl’imparfait, le verbe de la
proposition dont elle dépend doit être auconditionnelprésent.
Exemple : l’inondation serait inévitable s’il pleuvait encore.

c. Le verbe de la subordonnée est au plus-que-parfait.


Si lasubordonnée de condition introduite par si est au plus-que-parfait, le verbe de la
proposition dont elle dépend doit être au conditionnelpassé.
Exemple : Si tu avais ralenti, tu aurais évité l’accident.

NB : Il ne faut pas confondre « si » conjonction de subordination introduisant la


condition et l’adverbe interrogative « si » introduisant la subordonnée interrogative
indirecte.
Exemple : l’école sera fermée si une avalanche se produit. S. C. / Je me demande si
la porte est encore ouverte. S.I.I.

5. La proposition subordonnée circonstancielle d’opposition et de concession


Elle est introduite par les locutions conjonctives suivantes : tandis que, bien que,
quoique, encore que, au lieu que, si…que, quelque…que, bien loin que… Elle
répond à la question malgré quoi ?
-l’opposition oppose deux faits indépendants ou propose deux faits dont l’un est
considéré comme souhaitable mais non réalisé.
Exemple : Alors qu’il joue dehors, tu travailles. /Alors que tu devais jouer dehors, tu
travailles.
–la concession s’oppose à la relation logique (le plus souvent de cause à effet) entre
deux faits. Il connait ses règles d’orthographe (cause) : il ne devrait pas faire des
fautes. (Conséquence)Exemple : bien qu’il connait ses règles d’orthographe, il fait
des fautes.

RQ : après les conjonctions de subordination ou locutions conjonctives.


–alors que, tandis que, même si, tout…que le verbe de la subordonnée se met à

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l’indicatif.
Exemple : Tout triste qu’il était, il a accepté de sortir avec nous.
–quoi que, bien que, sans que, quelque…que, si…que, encore que, au lieu que, bien
loin que, nonobstant que le verbe de la subordonnée se met au subjonctif.
Exemple:Quoi que tu fasses, tu seras toujours critiqué. / Si polluée quesoit la rivière,
on y voit des baigneurs.
– quand bien même, quand même exprimant à la fois l’hypothèse et l’opposition, le
verbe de la subordonnée est au conditionnel.
Exemple: quand bien même je devrais passer la nuit à l’attendre, je ne bougerai pas
d’ici.

6. La proposition subordonnée participiale.


La subordonnée participiale a pour verbe noyau un participe présent ou passé. Elle
a un sujet différent et indépendant de celui de la principale. Elle a pour fonction
complément circonstanciel. Exemple : Le chat étant sorti, les souris dansent. /
Trempée, elle grelotait.

7. La proposition subordonnée infinitive.


La PSI est la transformation infinitive d’une subordonnée complétive. Elle a pour
verbe noyau, un verbe à l’infinitif et comporte un sujet qui est indépendamment
exprimé de celui de la principale. Elle a la fonction de COD.
Exemple : Le docteur sent que la fièvre du malade monte. /Le docteur sent monter la
fièvre du malade.

RQ : lorsque le sujet du verbe de la proposition infinitive est un pronom personnel,


ce pronom personnel se place entre le verbe de la principale et le sujet.
Exemple : je les entends chanter.

8. La proposition subordonnée interrogative indirecte.


Une proposition subordonnée est dite interrogative lorsqu’elle comporte un terme
interrogatif tel : qui, que, quoi, quel, si, comment, pourquoi, combien… Elle a pour
fonction COD du verbe de principale.
Exemple : Je te demande : « A-t-on puni ces élèves ? » Je te demande si on a puni
ces élèves.

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