Protection Sociale en Europe Grece
Protection Sociale en Europe Grece
Protection Sociale en Europe Grece
Les dépenses de protection sociale en Grèce représentent 24,5% du PIB. Le système grec est
de logique bismarckienne, mais évolue depuis 1980 avec la mise en place d’un service national de
santé, de logique beveridgienne. La principale réforme récente concerne le système de santé.
1. Principes généraux.
2. La maladie.
2.3 Prestations.
Pour le médecin, le choix est imposé. En effet, l’assuré se rend chez le médecin de l’institut local de la
caisse d’assurance. L’accès aux spécialistes est également réglementé. Toutefois, les soins sont
gratuits, sans aucun ticket modérateur.
Pour l’hospitalisation, l’assuré a le droit d’être hospitalisé dans un hôpital public, dans une clinique
conventionnée ou dans un hôpital IKA. Dans ce cas, il n’y a pas de frais d’hospitalisation pour le
patient, ni de frais de séjour.
Pour les médicaments, le patient est mis à contribution avec une participation de 25% pour les
médicaments prescrits par le médecin. Ce ticket modérateur est réduit à 10% pour les traitements
de maladies graves. Il est également réduit pour certaine catégorie d’assurés comme les retraités
touchant la pension minimale. Il n’y a pas de participation en cas d’accident du travail, de
maternité ou de maladies chroniques (cancer, diabète…).
Pour les autres prestations, les soins dentaires sont pris en charge à 100% comme pour le reste
des soins maladie, et les prothèses ou l’optique font l’objet d’un ticket modérateur de 25%
maximum. D’autres prestations sont prévues comme les frais de déplacement…
Les prestations en espèce sont gérées selon la logique de l’assurance. Les ayant droits sont les
personnes assurées. Elles doivent prouver leur incapacité de travail. Les pensions sont attribuées
à condition d’avoir travaillé et cotisé pendant 100 jours au cours de la dernière année (allocation de
182 jours), 300 jours au cours des deux dernières années (360 jours d’allocation) ou 1500 jours
pendant les 5 dernières années (720 jours d’allocation). Le délai de carence est de trois jours. Le
montant des prestations dépend du montant préalable des cotisations de l’assuré mais avec un
plafond qui se situe à 12 Euros par jour pour les 15 premiers jours et 22 Euros par jour pour les
suivants. Les prestations sont soumises à l’impôt mais pas aux cotisations sociales.
2.4 Réformes.
1980 : réforme fondamentale de l’assurance maladie avec introduction d’un service national de
santé et maintien temporaire des régimes d’assurance existant préalablement.
1998 : volonté de poursuite de la réforme de l’assurance maladie. Il est à noter que la faible part
des dépenses de santé dans le total des prestations sociales semble indiquer une relative maîtrise de
ces dépenses. Est-ce l’organisation du système grec, combinant non liberté de choix et gratuité des
soins qui est à l’origine de cette maîtrise ?
3. La retraite.
3.3 Prestations.
La pension est déterminée en fonction du salaire et du nombre d’année d’assurance. Avant 1992, la
pension était calculée en fonction d’une pension de base multipliée par un taux qui variait selon le
nombre d’année d’assurance. Depuis 1993, le niveau de la pension dépend du nombre d’années
d’assurance, chaque année équivalant à 1,714% des revenus ouvrant droit à pension. De la
même façon, le salaire pris en compte était fictif avant 1992 (déterminé par catégorie sociale) alors
qu’aujourd’hui il correspond à la moyenne des cinq dernières années. Des périodes non
contributives sont toutefois prises en compte pour déterminer le montant de la pension comme les
périodes de versement des pensions invalidité, les périodes de versement de l’allocation maladie, les
périodes de service militaire, les périodes de congé éducatif, les périodes de congé parental. Il n’y a
pas de majorations pour conjoint à charge mais une majoration variable selon le nombre d’enfants
encore à charge (8% de la pension pour le premier enfant). Le montant minimal de la pension est
fixé comme celui ouvert après 15 années d’assurance. Ce montant est de 201 Euros. Les pensions
sont revalorisées comme celles des fonctionnaires. Il n’y a pas de possibilités de retraite partielle, et
le cumul d’une retraite avec un salaire est très limité. Les pensions sont soumises à l’impôt et aux
cotisations sociales.
3.4 Réformes.
1992 : Réforme importante des retraites avec modification du mode de calcul de la pension et
des conditions du départ à la retraite. Cette réforme visait à prévenir les conséquences du
vieillissement de la société grecque sur le régime de retraite.
1996 : Création d’une allocation de solidarité sociale au profit des retraités bénéficiaires de la
pension minimale correspondant à deux tranches supplémentaires de salaire journalier par mois.
4. La famille.
5. Le chômage.
5.3 Prestations.
L’indemnité est attribuée pour 25 jours par mois. Elle est fonction de la durée de l’emploi.
par exemple, pour 125 jours de travail préalable, l’indemnité est de 5 mois, pour 250 Jours elle est
de 12 mois… Dans tous les cas, il y a droit à 5 mois d’allocation pour tous les nouveaux venus
sur le marché du travail et 3 mois additionnels pour tous à taux réduit. Le salaire de référence pris en
compte est le salaire au moment du licenciement. Pour les ouvriers, l’allocation est égale à 40% du
salaire de référence. Pour les employés à 50%. Le minimum est fixé à 2/3 du salaire minimal
journalier ce qui correspond à 14 Euros par jour. L’indemnité est majorée en cas de personnes à
charge. Les prestations sont imposables mais non soumises à des cotisations sociales.
Il n’y a pas de mesures de préretraite payée, ni de chômage partiel.
Garanties de ressources :
Il n’y a pas de système général de ce type en Grèce, ni de minimum vieillesse par exemple.