AMO - RAMED Protection Sociale-1

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LA PROTECTION ET SECURITE SOCIALE

AU MAROC,
ENJEUX ET DEFIS

A propos de l’Amo et du Ramed

A.Laabidi
Introduction
Au Maroc le système de couverture médicale est
géré dans le cadre du système de protection
sociale qui se caractérise par l'intervention
de différentes parties qui l’assure.
Avant d'aborder le système de couverture
médicale au Maroc, il convient de présenter le
système de protection sociale dans le monde.
En plus de la dimension religieuse qui est
fondamentale, la protection sociale, au Maroc,
est assurée par la famille, par l'État, par
l'institution créée a cet effet et de plus en
plus par la société civile.
Introduction (suite)

Le principe de l’universalité de la
couverture médicale de base est érigé en
un droit constitutionnel depuis l’adoption
de la nouvelle constitution de 2011, qui
consacre dans son article 31 le droit de
tous les citoyens Marocains à la
Couverture Médicale.
L’atteinte de cet objectif s’inscrit dans
la progressivité conformément au préambule
et aux dispositions de la loi n°65-00
portant code de la couverture médicale de
base.
Historique
Pauvreté et politique sociale avant le
développement des assurances sociales
• Avec l’industrialisation, la croissance
urbaine et l’augmentation générale de
la population au XIXe siècle, de
nouvelles formes de pauvreté et de
détresse sociale font leur apparition.
• Elles sont jugées particulièrement
graves, au point que la « question
sociale » domine de plus en plus les
discussions au sujet du rôle de l’Etat
Trois grands modèles de protection sociale

On distingue classiquement trois grands modèles de protection sociale


dans les pays industrialisés

• Le système Bismarkien, le plus ancien, introduit en Allemagne à la


fin du 19° siècle par le chancelier Bismark (1883).
• Il s'agit de régimes obligatoires d'assurance sociale fondés sur
une affiliation professionnelle.
• Ce système garantit un revenu de compensation en cas de perte de
revenu liée à la réalisation d'un risque social : maladie, accident
du travail, invalidité ou vieillesse. Ces assurances sociales, qui
sont destinées à protéger les travailleurs, sont obligatoires, et
fortement contrôlées par l'Etat.
• Le mode de gestion est décentralisé (caisses), confié aux
partenaires sociaux.
• Les assurances sont financées par des cotisations proportionnelles
au salaire, partagées entre salariés et employeurs.
• La couverture des risques n'engage pas directement les finances
publiques, mais la parafiscalité qu'elle engendre entraîne un
alourdissement des prélèvements obligatoires.
Le système Beveridgien
• Le système Beveridgien, plus récent, apparu en Angleterre en
1942 a été proposé par Lord Beveridge.
• Il aboutit en 1948 à la création d'un monopole de santé
publique d'Etat.
• Ce système se veut être un système généralisé et uniformisé
de prestations sociales, financé par des contributions
forfaitaires et délivrant des prestations forfaitaires.
• Il s'agit donc d'un système universel de protection sociale
non lié à l'emploi (donc sans affiliation), financé par
l'impôt et engageant directement les finances publiques.
• De fait, l'ensemble des citoyens devait être couvert par le
système qui devait verser à tous, une prestation de même
montant quel que soit le risque réalisé.
• Le système Beveridgien vise la règle des 3 U : universalité
(toute la population doit être couverte), unité (une seule
assurance nationale gérée par l'Etat), uniformité (droits
équivalents, de même montant pour tous).
Le système Beveridgien (suite)
• Près de soixante-dix ans après sa fondation, en
1948, le NHS, système britannique de santé universel
et gratuit, demeure l’institution la plus populaire
du Royaume-Uni avec la monarchie.
« Le NHS est la religion de ce pays. Personne ne peut
y toucher »,
« C’est une institution soviétique au centre d’un pays
ultralibéral »
• Avec ses 1,6 million de salariés dont 170 000
médecins, rétribués directement par l’impôt, et son
budget de 130 milliards de livres sterling (176
milliards d’euros), ce mammouth bureaucratique, aux
performances à la fois admirées et contestées, est
une composante essentielle de l’identité nationale
britannique....
Le système d'inspiration libérale
• Le système d'inspiration libérale, implanté aux Etats Unis,
sans obligation d'assurance.
• Il s'agit en fait d'un système mixte, qui combine l'assurance
privée volontaire avec un grand nombre d'opérateurs en
concurrence (concernant environ 75% de la population), des
mesures d'assistance destinées aux familles défavorisées sous
un plafond de ressources (programme Medicaid, financé par
l'impôt, géré par les Etats, représentant environ 14% des
dépenses de santé), un système d'assurance-maladie obligatoire
de type bismarkien (programme Medicare financé par des
cotisations sociales versées par les entreprises et leurs
salariés, représentant environ 20% des dépenses).
• Les bénéficiaires des programmes publics représentent environ
10% de la population et on estime à 15% la proportion des
américains dépourvus de toute assurance (soit environ 43
millions de personnes).
 
Les régimes de protection sociale
dans le monde
• Affichent en Europe une grande diversité, les
pays nordiques, sont dans une logique
universelle;
• Au Royaume-Uni, seul le service national de
santé, dont l'accès est gratuit, est universel.
• Dans les pays du centre du continent,
l'ouverture des droits dépend souvent du
versement de cotisations.
• Enfin, les pays d'Europe du Sud, proches des
précédents, s'en distinguent globalement par la
grande disparité de leurs régimes, notamment de
retraite, et l'universalité des systèmes de
soins.
Les régimes de protection sociale
dans le monde (suite)
• Dans les pays en voie de développement, les
systèmes de sécurité sociale mis en place, en
raison de l'état de développement, ne sont pas
pleinement développés et subissent les
contraintes du nouveau contexte de la
mondialisation et font actuellement l'objet de
réformes.
• En fonction des réalités nationales, ces systèmes
différent d'un pays à autre.
• Toutefois, la quasi-totalité des systèmes se
heurtent à de nombreux défis inhérents aux
mutations économiques et sociales qui constituant
des enjeux politiques et sociaux, d'où la grande
problématique de l'avenir de la sécurité sociale.
Les régimes de protection
sociale dans le monde (suite)
• Au sens moderne, des systèmes de sécurité sociale
ont été mis en place essentiellement après la
seconde guerre mondiale dans le cadre d'aide à la
reconstitution et la relance économique.
• Si les systèmes de sécurité sociale couvrent une
grande partie des catégories socioprofessionnelles,
une bonne partie de la population demeure non
couverte, d'où la problématique de son extension.
• C'est pour cela que la question sociale ne peut se
traduire à un simple dialogue pour la satisfaction
de telle ou telle revendication.
• Elle nécessite une réponse globale qui se traduit
par une volonté politique, une vision stratégique
et un pacte social.
Concepts et définitions
• La protection sociale est l'ensemble des mécanismes
de prévoyance collective, qui permet aux individus
ou aux ménages de faire face financièrement aux
conséquences des risques sociaux, et a donc à la
fois des objectifs matériels et des objectifs
sociaux
• La sécurité sociale est « la protection que la
société accorde à ses membres, par un ensemble de
dispositions publiques contre la misère économique
et sociale qui les menace en cas d'arrêt ou de
réduction importante de leurs gains pour cause de
maladie, de maternité, d'accident de travail, de
chômage, de vieillesse ou de décès ; la fourniture
de soins médicaux ; l'octroi d'allocations aux
familles ayant des enfants ».
Protection et sécurité sociale
• La sécurité sociale n'est pas la protection
sociale, elle n'en est qu'une composante, la
protection sociale recouvre plusieurs
techniques de couverture sociale dont la
complémentarité permet de composer un système.
• Avant l'institutionnalisation de la sécurité
sociale, la prise en charge des personnes
contre les risques sociaux s'effectuait dans
des cadres traditionnelles telles les
sociétés, la famille, les réseaux d'entraide,
le voisinage, les zaouïas.
Les régimes de protection
sociale dans le monde (suite)
• Le déficit social qui touche une grande
partie de la population est tel qu'il
constitue un facteur potentiel d'instabilité,
susceptible de mener la cohésion nationale et
de constituer un handicap sérieux aux
mutations économiques nécessaires pour faire
face aux défis de la mondialisation.
• Ce déficit se manifeste dans les disparités
de revenu, d'accès aux commandites de base,
tel que l'eau potable, l'électricité,
l'alphabétisation, l'école, l'emploi ou
l'accès aux soins de santé.
Reconnaissance du droit à la santé par le Maroc

• Le Maroc, en adhérant à la Déclaration du Millénaire des Nations


Unies s’est engagé à adopter des stratégies à même de lui
permettre d’atteindre dès 2015, les huit Objectifs du Millénaire
pour le développement, dont trois sont relatifs à la santé :
réduire la mortalité infantile, améliorer la santé maternelle, et
combattre le VIH/SIDA, le paludisme et d’autres maladies.
• Reconnaissance formelle du droit à la santé ,en juillet 2011, à
la faveur de sa réforme constitutionnelle.
• La Constitution reconnaît en effet sept droits liés à la santé :
 Le droit à la vie [art. 20] qui comprend également la lutte
contre les mortalités évitables ; le droit à la sécurité et à la
protection de la santé [art.21] ; le droit aux soins, à un
environnement sain, à la couverture médicale [art. 31] ; le droit
à la santé des personnes et catégories à besoins spécifiques
[art. 34] ; droit d’accès à des soins de qualité et à la
continuité des prestations [art. 154].
La Sécurité Sociale au Maroc : Défis, enjeux et mutations des valeurs

• Le déficit social est d'autant plus grave que


notre protection sociale institutionnelle est
faible.
• Au caractère limite des régimes marocains en
matière de risques couverts, s'ajoute un faible
taux de couverture sociale.
• Le système de protection institutionnelle au
Maroc élitiste et urbain.
• Il ne profitait qu'à 3.5 millions de personnes
avant l'entrée en vigueur du système de
l'assurance maladie obligatoire en janvier 2006,
alors qu'actuellement ce nombre est de 5.3
millions de personnes
L’AMO : garde-fou de la sécurité sociale au Maroc

              
• L’importante avancée démocratique
• Impact positif et immédiat sur la vie des Marocains,
notamment les plus défavorisés.
• L’élargissement du champ des droits de l’Homme et le
lancement de plusieurs programmes socioéconomiques
structurants, à l’image de l’Initiative nationale
pour le développement humain (INDH),
• Une dynamique réformiste volontariste à même de
répondre aux aspirations légitimes du citoyen.
• La dite dynamique ne pouvait être efficiente sans
cet élan donné aux différents projets par la plus
haute autorité du pays.
• Tous ces projets placent donc le citoyen au centre
des préoccupations des pouvoirs publics.
La loi 65-00 portant code de la
couverture médicale de base
• Loi portant code de la couverture
médicale de base loi n° 19-11 modifiant
l’article 44 de la loi n° 65-00 portant
code de la couverture médicale de base,
promulguée par le dahir n° 1-02-296 du
25 rejeb 1423 ( 3 octobre 2002 )
• loi n° 01-05 modifiant l'article 147 de
la loi n° 65-00 portant code de la
couverture médicale de base
• loi n° 65-00 portant code de la
couverture médicale de base  
La loi 65-00 portant code de la
couverture médicale de base
• Consacre le principe du droit à la santé tel que
prévu par les conventions internationales,
• Constitue le parachèvement de l’expérience du
Maroc en matière de couverture médicale et
consolide les droits acquis par les citoyens
marocains bénéficiant d’une assurance maladie.
• Cette assurance sera progressivement étendue à
l’ensemble des citoyens toutes catégories sociales
confondues.
• Un système obligatoire de CMB est mis en place en
vue d’atteindre l’accès universel aux soins.
• Fondée sur le principe contributif et la
mutualisation des risques.
Arrêtés relatifs à la Loi 65.00
• Arrêté de la ministre de la santé n° 2314-08 du 26 hija 1429 (25 décembre 2008) approuvant les
tarifs nationaux de référence pour le remboursement ou la prise en charge des appareillages et
dispositifs médicaux au titre de l’assurance maladie obligatoire.
• Arrêté de la ministre de la santé n° 2315-08 du 26 hija 1429 (25 décembre 2008) fixant la liste
des appareils de prothèses et d’orthèses médicales, des dispositifs médicaux et implants admis au
remboursement ou à la prise en charge au titre de l’assurance maladie obligatoire et celle des
appareils de prothèse et d’orthèse, des dispositifs médicaux et implants dont le remboursement ou
la prise en charge est soumis à l’accord préalable de l’organisme gestionnaire.
• Arrêté  du ministre de la santé n° 313-07 du 27 Moharrem 1428 (16 février 2007) approuvant les
tarifs nationaux de référence pour le remboursement ou la prise en charge des appareillages et
dispositifs médicaux au titre de l’assurance maladie obligatoire.
• Arrêté du ministre de la santé n° 2515-05 du 30 chaabane 1426 (5 septembre 2005) fixant les
prestations pouvant être prises en charge dans le cadre de l'hôpital du jour au titre de
l'assurance maladie obligatoire.
• Arrêté du ministre de la santé n° 2516-05 du 30 chaabane 1426 (5 septembre 2005) fixant la liste
des appareils de prothèse et d'orthèse médicales, des dispositifs médicaux et implants admis au
remboursement ou à la prise en charge au titre de l'assurance maladie obligatoire et celle des
appareils de prothèse et d'orthèse, des dispositifs médicaux et implants dont le remboursement ou
la prise en charge est soumis à l'accord préalable de l'organisme gestionnaire. 
• Arrêté du ministre de la santé n° 2517-05 du 30 chaabane 1426 (5 septembre 2005) fixant la liste
des médicaments admis au remboursement au titre de l'assurance maladie obligatoire de base et la
liste des médicaments donnant droit à exonération totale ou partielle des frais restant à la
charge du bénéficiaire. 
• Arrêté n° 477-09 du 24 safar 1430 (20/2/2009) compétant l’Arrêté du ministre de la santé n° 2517-
05 du 30 chaabane 1426 (5 septembre 2005) fixant la liste des médicaments admis au remboursement
au titre de l'assurance maladie obligatoire de base et la liste des médicaments donnant droit à
exonération totale ou partielle des frais restant à la charge du bénéficiaire 
Arrêtés relatifs à la Loi 65.00
• Arrêté du ministre de la santé n° 2518-05 du 30 chaabane 1426 (5 septembre 2005) fixant la liste des
maladies graves ou invalidantes nécessitant des soins de longue durée ou particulièrement coûteux. 
• Arrêté du ministre de la santé n° 2519-05 du 30 chaabane 1426 (5 septembre 2005) fixant les conditions
et les épisodes de suivi médical de la grossesse, de l'accouchement et de ses suites. 
• Arrêté du ministre des finances et de la privatisation n° 2290-05 du 12 chaoual 1426 (15 novembre 2005)
relatif aux états financiers et statistiques exigibles des organismes gestionnaires de l'assurance maladie
obligatoire de base. 
• Arrêté du ministre des finances et de la privatisation n° 2291-05 du 12 chaoual1426 (15 novembre 2005)
pris pour l'application des dispositions relatives à l'organisation financière de l'assurance maladie
obligatoire de base. 
• Arrêté du ministre de la santé n° 2284-05 du 4 chaoual 1426 (7 novembre 2005) fixant la liste des
maladies donnant lieu à exonération de la rémunération des services et prestations rendus par les
hôpitaux et services relevant du ministère de la santé.
• Arrêté du Ministre de la Santé n° 2563-05 du 5/9/2005 fixant les mesures nécessaires au suivi médical de
l'enfant dans le cadre de l'assurance maladie obligatoire de basse 
• Arrêté du ministre de la santé n° 929-06 du 15/5/2006 complétant l'arrêté n° 2517-05 du 30 chaabane
1426 (5 septembre 2005) fixant la liste des médicaments admis au remboursement au titre de
l'assurance maladie obligatoire de base et la liste des médicaments donnant droit à exonération totale
ou partielle des frais restant à la charge du bénéficiaire.
• Arrêté du ministre de la santé n° 239-07 du 16 safar 1428 (6 mars 2007) portant approbation de
l'avenant n° 1 à la convention nationale conclue entre les organismes gestionnaires de l'assurance
maladie obligatoire et les médecins et les établissements de soins du secteur privé.
Le CCMB au Maroc

• Au Maroc, le Code de la couverture médicale


de base est le texte déterminant les
modalités d'application du principe du
droit à la santé au citoyens du royaume.
• Le code constitue le fondement de la
protection sociale en matière de santé.
• A évolué récemment avec l’entrée en vigueur
de l’Assurance maladie obligatoire (AMO) et
du régime d’assistance médicale destinée
aux plus démunis (RAMED) en 2005.
Principes de l'assurance maladie obligatoire

- Égalité et Équité dans l’accès aux soins


à toute la population;
- Prise en charge collective et solidaire
des dépenses de la santé;
- Solidarité nationale au profit de la
population démunie;
- Progressivité de mise en place;
- Implication des acteurs économiques et
sociaux et des professionnels de santé;
- Maintien des acquis;
- Régulation du système.
Composantes de la CCMB au Maroc

• Une assurance maladie obligatoire de base


(AMO) fondée sur les principes et les
techniques de lʼassurance sociale au
profit des personnes exerçant une activité
lucrative, des titulaires de pension, des
anciens résistants et membres de lʼarmée
de libération et des étudiants;
• Un régime dʼassistance médicale (RAMED)
fondé sur les principes de lʼassistance
sociale et de la solidarité nationale au
profit de la population démunie.
Composantes de la CCMB au Maroc
(suite)
La loi 65-00portant code de la couverture médicale de base
(CMB) constitue le dispositif juridique fondateur de la
progressivité de l’universalisation de la couverture maladie
au Maroc.
Dans son article 73 la loi 65-00 a confié la gestion de l'AMO
aux organismes gestionnaires suivants:

- La Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), pour les


personnes assujetties au régime de sécurité sociale et leurs
ayant droits ainsi que pour les titulaires de pensions du
secteur privé ;
- La Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale
(CNOPS) pour les fonctionnaires et agents de l'Etat, des
collectivités locales, des établissements publics et des
personnes morales de droit public et leurs ayant droits ainsi
que pour les titulaires de pensions du secteur public.
L’ANAM
• Pour des raisons techniques et pratiques, le
législateur a institué en vertu de l'article Article 57
de la loi 65-00, un établissement public doté de la
personnalité morale et de l’autonomie financière 
appelé l'Agence Nationale de l'Assurance Maladie afin
de veiller sur le bon fonctionnement de l’application
du dispositif
• L'Agence Nationale de l'Assurance Maladie , est un
établissement public doté de la personnalité morale et
de l'autonomie financière mis en place afin de veiller
sur le bon fonctionnement du dispositif de la
couverture médicale de base (CMB) de l'AMO.
• Elle a pour mission l'encadrement technique de
l'Assurance Maladie Obligatoire (AMO) et la gestion des
ressources du Régime d'Assistance Médicale (RAMED).
Les missions de l’ANAM
• S'assurer, de concert avec l'administration, de l'adéquation entre
le fonctionnement de l'assurance maladie obligatoire de base et
les objectifs de l'Etat en matière de santé;
• Conduire, dans les conditions fixées par voie réglementaire, les
négociations relatives à l'établissement des conventions
nationales entre les organismes gestionnaires d'une part, les
prestataires de soins et les fournisseurs de biens et de services
médicaux d'autre part;
• Proposer à l'administration les mesures nécessaires à la
régulation du système d'assurance maladie obligatoire de base et,
en particulier, les mécanismes appropriés de maîtrise des coûts de
l'assurance maladie obligatoire de base et veiller à leur respect;
• Emettre son avis sur les projets de textes législatifs et
réglementaires relatifs à l'assurance maladie obligatoire de base
dont elle est saisie par l'administration, ainsi que sur toutes
autres questions relatives au même objet;
• Veiller à l'équilibre global entre les ressources et les dépenses
pour chaque régime d'assurance maladie obligatoire de base;
Les missions de l’ANAM (suite)
• Apporter l'appui technique aux organismes gestionnaires pour
la mise en place d'un dispositif permanent d'évaluation des
soins dispensés aux bénéficiaires de l'assurance maladie
obligatoire de base dans les conditions et selon les formes
édictées par l'administration;
• Assurer l'arbitrage en cas de litiges entre les différents
intervenants dans l'assurance maladie;
• Assurer la normalisation des outils de gestion et documents
relatifs à l'assurance maladie obligatoire de base;
• Tenir les informations statistiques consolidées de
l'assurance maladie obligatoire de base sur la base des
rapports annuels qui lui sont adressés par chacun des
organismes gestionnaires;
• Elaborer et diffuser annuellement un rapport global relatant
les ressources, les dépenses et les données relatives à la
consommation médicale des différents régimes d'assurance
maladie obligatoire
Le régime Marocain de la sécurité sociale:
I. Généralités

A. Structure
• Le régime marocain de protection sociale couvre les
salariés du secteur public et ceux du secteur privé.
• Il assure aux intéressés une protection contre les risques
de maladie maternité, invalidité, vieillesse, survie, décès,
chômage et il sert les prestations familiales.
• Depuis novembre 2002, l'assurance accident du travail-
maladies professionnelles est obligatoire pour tous.
• Les entreprises doivent souscrire une police d'assurances
pour le compte de leurs employés auprès d'une Société
d'Assurance et de Réassurances.
Le régime Marocain de la sécurité sociale (suite)

• Le 23 juillet 2013, une indemnité pour


perte d'emploi a été adoptée puis mise
en place en 2014.
• Les salariés du régime public sont
gérés par la Caisse Nationale des
Organismes de prévoyance sociale
(CNOPS) et ceux du régime privé par la
Caisse Nationale de Sécurité sociale
(CNSS).
Le régime Marocain de la sécurité sociale:
I. Généralités

B) Organisation
• La Caisse Nationale de Sécurité sociale
(CNSS), établissement public placé sous la
tutelle du ministère chargé de l'Emploi,
des Affaires Sociales et de la Solidarité
dispose de 9 directions régionales et de
56 agences qui gèrent le régime et versent
l'ensemble des prestations.
• Elle a par ailleurs mis en place un réseau
d'établissements sanitaires sous forme de
polycliniques (13).
Le régime Marocain de la sécurité sociale:
I. Généralités
• B) Organisation
• Caisse nationale des organismes de prévoyance
sociale (CNOPS)
• L’article 1er du dahir n°1-57-187 du 24 joumada II
1383 (12 novembre 1963) portant statut de la
Mutualité, qui précise que « les sociétés
mutualistes sont des groupements à but non
lucratif qui, au moyen de cotisation de leurs
membres, se proposent de mener dans l’intérêt de
ceux-ci ou de leur famille, une action de
prévoyance, de solidarité tendant à la couverture
des risques pouvant atteindre la personne
humaine».
Une union de huit sociétés mutualistes
du secteur public du Maroc.
Les huit sociétés mutualistes fédérées au sein de la CNOPS
sont :
• la Mutuelle de Police créée en 1919,
• la Mutuelle de Douanes et Impôts indirects , créée en 1928,
• les Œuvres de Mutualité des Fonctionnaires et Agents
assimilés du Maroc (OMFAM), créées en
• la Mutuelle des Postes et Télécommunications , créée en
1946,
• la Mutuelle Générale du Personnel des Administrations
Publiques du Maroc (MGPAPM), créée en 1946,
• la Mutuelle Générale de l'éducation nationale du Maroc
(MGEN), créée en 1963,
• la Mutuelle des Forces auxiliaires (MFA), créée en 1976,
• la Mutuelle du Personnel de l’Office d’Exploitation des
Ports (MODEP) en 1995.
LE RAMED
• Quant au régime d’assistance médicale (RAMED), il est
fondé sur les principes de l'assistance sociale et de
la solidarité nationale au profit de la population
démunie
• Le Régime du Ramed remplacera à terme le système des
certificats d’indigence
• Objectif de couverture de 8,5 millions de marocains
bénéficiaires potentiels (4 millions de pauvres et 4,5
millions de pauvres relatifs)
• Le RAMED est géré financièrement par l’ANAM (Agence
nationale de l’assurance maladie).
• L’AMO et le RAMED ont pour objectif de permettre à un
plus grand nombre de personnes d’accéder aux services
de santé et, ce faisant, de dynamiser l’économie de
santé du pays dans son ensemble; Mais ces deux mesures,
sont freinées par de nombreux obstacles.
Filière de soins
​En dehors des situations d’urgences, l’admission aux
établissements de santé des bénéficiaires du RAMED a
lieu selon la filière de soins organisée comme suit :
• Première porte d’entrée obligatoire : Le Centre de
santé de rattachement au domicile du bénéficiaire,
dont le nom est inscrit sur la carte RAMED .
• En cas de besoin, le médecin du centre de santé
réfère à la structure hospitalière la plus proche et
la plus adaptée dans la filière de soins au sein de
la province : hôpital local, provincial, ou hôpital
spécialisé.
• Si les prestations ne sont pas disponibles, le
médecin hospitalier réfère vers le centre hospitalier
régional dont il relève.
Architecture de la couverture
médicale de base
STRATEGIE SECTORIELLE ET CMB
Le deuxième élément de la vision 20.20
La réforme de financement :
Qui à priori, vise à améliorer
davantage la solvabilité de la demande
par la solidarité et la mutualisation
du risque et d'augmenter le
financement global du système de santé
STRATEGIE SECTORIELLE ET CMB
(suite)
Le 4ème axe de la vision:
Pérennisation des acquis de la CMB et élargissement du financement du
secteur de la santé par le développement de mécanismes collectifs et
solidaires de partage du risque maladie:

 Consolider et renforcer le rôle d’encadrement, de régulation, de


normalisation et de coordination de l’ANAM.

 Mettre en place des structures nationales pérennes capables d’assurer


le contrôle technique, de piloter et de mettre en œuvre la réforme de
la CMB.

 Mettre en place de mécanismes permettant une participation effective


au renforcement de la CMB des usagers et des professionnels de santé.

 Introduire et organiser l’assurance maladie complémentaire.


 L’effort de l’État devra continuer de façon régulière pour aboutir à
un financement publics de 6% en 2010 et de 10% en 2020. La création
d’un fond de cohésion sanitaire pourrait contribuer au renforcement de
ce financement.
Les mesures d’accompagnements
Les recommandations de la 2ème Conférence
Nationale sur la Santé ,notamment les
résolutions suivantes:
2) L’élaboration d’un cadre global et intégré,
incluant le droit constitutionnel d’accès à
la couverture médicale, en assurant un
maximum d’implication des partenaires
7) Les pouvoirs publics et les collectivités
territoriales doivent garantir aux citoyens
d’accéder à leurs droits constitutionnels
d’accès aux soins et à la protection sociale,
et mettre en place tous les moyens possibles
en vue d’une couverture sanitaire universelle.
Les mesures d’accompagnements
(suite)
13) Réduire les participations directes
des familles dans les dépenses de soins,
en augmentant le budget alloué au secteur,
en élargissant l’assiette de solidarité et
en utilisant une nouvelle approche pour la
fixation des prix des médicaments, en
encourageant l’utilisation des génériques
14) Accorder plus d’importance à la santé
publique en favorisant les régions, en
équipant les collectivités de moyens et
spécialités nécessaires dans le domaine de
la santé.
Les mesures d’accompagnements
(suite)
20) Renforcer et consolider les acquis de
santé de base, en assurant le financement du
système de santé et la simplification des
procédures, en créant des organes chargés
de son développement ,et en élargissant la
base des bénéficiaires de la couverture
médicale de base pour englober la catégorie
des non assurés ,à travers l’unification
des systèmes de santé , et la création
d’organes pour une gestion unique et
homogène.
Plan de développement: 
CHIS et CMB
Défendre les intérêts du CHIS dans le processus de la mise en œuvre de la
couverture médicale de base par l’adoption d’un référentiel de tarification de
l’AMO et du RAMED ;
L’ amélioration progressive des capacités de recouvrement et
d’autofinancement:
 

•Le souci d’autofinancement et du renforcement de la capacité de


recouvrement a constitué un leitmotiv essentiel dans toutes actions
entreprises au niveau des établissements du CHIS.
• Cet objectif s’inscrit dans la réforme globale du financement des
hôpitaux publics initiés par les instances publiques.
•En effet, avec l’avènement de la loi 65-00 relative à la
couverture médicale de base, le CHIS a entrepris une série de
mesures d’accompagnement orientées prioritairement vers :
Plan de développement: 
CHIS et CMB
• La négociation et l’élaboration d’un cadre tarifaire conventionnel avec
les organismes gestionnaires de l’assurance maladie obligatoire sous
la conduite de l’Agence Nationale d’Assurance Maladie et l’égide du
Ministère de la Santé ;
• L’organisation des journées d’information et de sensibilisation des
praticiens médicaux, infirmiers et gestionnaires;
• La formation des agents opérateurs des bureaux d’admission, facturation
et de recouvrement en matière de maîtrise des nouvelles grilles tarifaires
engendrées par l’AMO et des techniques de communication
interpersonnelle;
• Le recrutement de quarante techniciens en comptabilité et gestion au
profit des bureaux d’admission, facturation et recouvrement BAF;
• Le renforcement des équipements bureautiques et informatiques des
BAF.
 
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