03 Empannage - Virement Lof Pour Lof - Virement Dos Au Vent
03 Empannage - Virement Lof Pour Lof - Virement Dos Au Vent
03 Empannage - Virement Lof Pour Lof - Virement Dos Au Vent
Détails
Catégorie : Cours de catamaran
Contents
1. Préambule
2. Empannage standard
2.1. Manœuvre
2.2. Problèmes rencontrés
2.3. Position et gestes du barreur
3. Empannage par gros temps
4. Empannage par très petit temps
1. Préambule
Définition l’empannage est la manœuvre qui permet, au décours d’un changement de cap, de changer d’amure en
tournant dos au vent. On parle également de "virement lof pour lof".
Problématique : l’empannage ne représente pas une difficulté en soi. Cependant, c’est une manœuvre parfois
violente qu’il faudra contenir en épargnant le matériel.
2. Empannage standard
2.1. Manœuvre
Le bateau réagit violemment à l’abattée précédant l’empannage : l’empannage doit être lancé depuis le
largue, faute de quoi le bateau accélère violemment et aborde l’empannage avec trop de vitesse.
« Le bateau ne veut pas empanner » est une réflexion qui blesse trop souvent les chastes oreilles de vos
moniteurs. Le barreur, trop occupé à se suspendre à la GV, en oublie de tirer la barre. Sans commentaire.
L’empannage de la grand voile est violent
Le cap n’est pas contrôlé en sortie de manœuvre : le barreur doit rester attentif car le bateau tend à lofer en
sortie de manœuvre. Ceci est aggravé par une GV mal choquée ou un empannage abordé depuis le travers,
avec trop de vitesse.
Afin de contrôler le passage de la GV, le barreur doit le provoquer dès que le foc se retourne. Cependant, dans
une position classique, le bras tenant la barre est emporté par le passage du palan ; de plus le passage provoqué
de la GV ne sera pas efficace. C’est la raison pour laquelle les cata-men utilisent une position qui ne
s’accommode d’aucune fantaisie.
Le barreur tourne le dos à la route, fait passer le stick de l’autre côté et le saisit par la main sous le vent. Il attrape
le palan sous la poulie du haut à l’aide de la main qui tenait la barre (c’est plus facile si le chariot est ramené vers
le milieu) et le tire vers le bas pour faire passer la GV doucement. Rien ne sert de tirer si la GV paraît trop
résistante : ce geste est évidemment caduque si le barreur ne fait pas empanner le bateau à l’aide de la barre.
Tout au long de cette manœuvre, le barreur surveille le cap en regardant les vagues aborder l’arrière du bateau.
1. empannage lancé depuis le largue tribord amure. Le chariot est déjà au milieu.
2. Le barreur s’agenouille dos à la route et fait passer la GV tout en observant la direction des vagues.
3. La route reprend au largue bâbord amure, chariot choqué.
Le choix de l’empannage doit être sérieusement examiné. S’il est maintenu, il faudra veiller à :
bien se mettre au grand largue, limite vent arrière, et ne plus changer de direction pendant quelques
secondes
tirer fort la GV vers le bas afin de l'étouffer
empanner de seulement quelques degrés : maintenir le bateau au vent arrière sur l'autre amure quelques
secondes, résister à l'auloffée
laisser le poids bien en arrière pour éviter l'enfournement et limiter l'auloffée
s'assurer que la GV est bien choquée, libérer le chariot
enfin seulement, la situation étant pacifiée, lofer doucement sans border la GV
Il est difficile d’abattre par très petit temps. L’équipage devra bien peser en arrière sous le vent, GV
choquée.
Les repères indiquant la direction du vent risquent de manquer : il faut être vigilant au plan d’eau, faute de
quoi l’équipage risque de faire un détour.