4 Nutrition Financing Fre Final
4 Nutrition Financing Fre Final
4 Nutrition Financing Fre Final
la Nutrition au
Sénégal
Marie-Jeanne Offosse N.
ANALYSE ET PERSPECTIVES : 15 ANNÉES D’EXPÉRIENCE DANS LE DÉVELOPPEMENT DE LA POLITIQUE DE NUTRITION AU SÉNÉGAL
Financement de la
Nutrition au Sénégal
Juillet 2018
Marie-Jeanne Offosse N.
République du Sénégal
Primature
© 2018 Banque internationale pour la reconstruction et le développement / Banque mondiale
1818 H Street NW
Washington DC 20433
Téléphone : 202–473–1000
Internet : www.worldbank.org
Mention de la source : Le rapport doit être cité comme suit : Offosse N., Marie-Jeanne. 2018.
« Financement de la Nutrition au Sénégal ». Analyses et Perspective : 15 Années d’Expérience
dans le Développement de la Politique de Nutrition au Sénégal. Banque mondiale, Washington
DC ; CLM Dakar, Sénégal. License : Creative Commons Attribution CC BY 3.0 IGO
Ce rapport est produit par le personnel de la Banque mondiale avec des contributions externes.
Les constats, interprétations et conclusions exprimées dans ce rapport ne reflètent pas nécessai-
rement les vues de la Banque mondiale, de son Conseil d’administration ou des gouvernements
qu’ils représentent. La Banque mondiale ne garantit pas l’exactitude des données figurant dans
ce rapport. Les frontières, couleurs, dénominations et autres informations reprises dans les
cartes géographiques qui l’illustrent n’impliquent aucun jugement de la part de la Banque mon-
diale quant au statut légal d’un quelconque territoire, ni l’aval ou l’acceptation de ces frontières.
Droits et autorisations
Le contenu de ce rapport est soumis au droit d’auteur. Parce que la Banque mondiale encourage
la diffusion de son travail, tout ou partie de ce rapport peut être reproduit à des fins non
commerciales, à condition que l’attribution complète à ce travail soit donnée aux auteurs.
Toute question relative aux droits et licences, y compris les droits subsidiaires, doit être adressée
à Publications de la Banque mondiale, Groupe de la Banque mondiale, 1818 H Street NW, Was-
hington, DC 20433, États-Unis; fax: 202–522–2625; e-mail: pubrights@worldbank.org.
C
e rapport a été rédigé par Marie-Jeanne Offosse N, MD, MSc, avec des remerciements à
Menno Mulder-Sibanda, Abdoulaye Ka et tous les membres de la CLM. L’auteur souhai-
terait également remercier tous les acteurs de la nutrition au Sénégal pour leur soutien
et leur contribution remarquables tout au long de la collecte et de l’analyse des données.
Relecteurs. Nous exprimons nos remerciements à l’ensemble des relecteurs des rapports des
séries : Elodie Becquey (IFPRI), Patrick Eozenou (Banque mondiale), Dominic Haazen (Banque
mondiale), Derek Headey (IFPRI), Abdoulaye Ka (CLM), Jakub Kakietek (Banque mondiale),
Ashi Kohli Kathuria (Banque mondiale), Christine Lao Pena (Banque mondiale), Biram Ndiaye
(UNICEF), Jumana Qamruddin (Banque mondiale), Claudia Rokx (Banque mondiale). En consa-
crant du temps et de l’énergie, chacun d’eux a fourni une précieuse contribution, qui a joué un
rôle important dans l’évolution des séries.
Associés. Nous souhaitons également remercier les membres du groupe de travail des orga-
nisations de développement partenaires, qui ont fourni des conseils sur la conceptualisation,
la mise en œuvre et la finalisation des séries : Sophie Cowpplibony (REACH), Aissatou Dioum
(UNICEF), George Fom Ameh (UNICEF), Julie Desloges (Gouvernement du Canada), Aida
Gadiaga (PAM), Laylee Moshiri (UNICEF), Aminata Ndiaye (Gouvernement du Canada), Marie
Solange N’Dione (consultante indépendante) et Victoria Wise (REACH).
Client. Enfin, nous témoignons une reconnaissance sans bornes à l’équipe de la CLM, dont le
travail est décrit dans les séries, ainsi qu’aux milliers de membres du personnel de santé et de
bénévoles qui fournissent quotidiennement des services de nutrition vitaux aux populations vul-
nérables du Sénégal.
Ce travail a été réalisé sous la direction de Menno Mulder-Sibanda (Chef d’équipe et Spécialiste
en Nutrition, BM). La série es été préparées par une équipe dirigée par Andrea L. Spray (Consul-
tante), Janice Meerman (Consultante), et Aline Deffry (Consultante). Aaron Buchsbaum (BM)
a soutenu la publication et la diffusion, avec Laura Figazzolo (Consultante). Les informations
concernant le support financier pour la série sont fournies à la fin du rapport.
Les informations concernant le soutien financier de la série sont fournies à la fin du rapport.
A propos de la série
L
e gouvernement du Sénégal, à travers la Cellule de Lutte contre la Malnutrition (CLM) pla-
cée sous la tutelle du cabinet du Premier Ministre, se lance dans le développement d’un
nouveau Plan Stratégique Multisectoriel de Nutrition (PSMN) qui mettra l’accent sur deux
grands domaines : 1) étendre et améliorer les services de nutrition et 2) un train de réformes
pour ce secteur. Les réformes concerneront une réorientation de la politique, la gouvernance et
le financement du PSMN. Le PSMN traitera du cadre et de l’échéancier pour le développement
d’une stratégie financière pour la nutrition, qui nécessitera une analyse spécifique des dépenses
du secteur et de la base financière, pour les relier à la couverture et à la qualité des services de
nutrition.
Le Sénégal est réputé pour avoir l’un des systèmes de prestation de services de nutrition les plus
efficaces et les plus ambitieux en Afrique. La malnutrition chronique a chuté à moins de 20%, un
des taux les plus bas en Afrique continentale Sub-Saharienne. L’engagement du Gouvernement
au programme de nutrition a augmenté de 0,3 million de dollars américain en 2002 à 5,7 million
de dollars américain en 2015, ce qui s’est traduit par une augmentation dans la part du budget
national de 0,02% à 0,12%. Cependant, ces améliorations n’ont pas entraîné une plus grande vi-
sibilité des interventions affectant la nutrition dans les secteurs importants que sont l’agriculture,
l’éducation, l’assainissement, la protection sociale et la santé. L’absence de telles interventions
dans ces secteurs combinée à une récente série de perturbations extérieures, a favorisé la frag-
mentation continue des approches, discours et interventions qui touchent la nutrition. De plus, il
n’existe pas de cadre général permettant une prise de décision sur les investissements en ma-
tière de nutrition, ce qui hypothèque les résultats atteint jusqu’à maintenant. Pendant ce temps,
les indicateurs sur la nutrition stagnent et d’autres problèmes ayant des implications sérieuses
(faible poids à la naissance, déficience en fer, anémie, dénutrition maternelle et malnutrition ai-
guë) ont reçu peu ou pas d’attention.
Une analyse de l’efficacité des politiques en matière de nutrition peut contribuer à révéler l’im-
portance de ces problèmes, y compris la résilience des ménages et des communautés face aux
chocs liés à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle et à orienter les priorités dans ce domaine.
Cette série d’analyses et de recommandations, conjointement intitulées Analyse et Perspective :
15 Années d’Expérience dans le Développement de la Politique de Nutrition au Sénégal (« la
série »), vise à permettre au gouvernement du Sénégal d’assurer un leadership stratégique dans
le domaine de la nutrition. Par ailleurs, cette série justifie la pertinence de réaliser des inves-
tissements en matière de nutrition (Le Bienfondé d’Investir dans la Nutrition au Sénégal) en se
fondant sur : 1) la rationalisation de l’usage de ressources pour les interventions rentables ; 2) la
mobilisation des acteurs et des ressources ; 3) le renforcement de la visibilité des interventions
de nutrition dans divers secteurs ; 4) la synergie des interventions et des investissements.
Cette série a été réalisée sous la supervision d’un groupe de travail constitué de partenaires du
développement coordonnés par la Banque mondiale (BM), en étroite collaboration avec la CLM.
Le groupe de travail est composé de représentants des organisations suivantes : Gouvernement
du Canada, REACH, UNICEF et la Banque mondiale.
Documents de la série :
Rapport Description
État de la nutrition au Sénégal Une analyse de la situation nutritionnelle des groupes
Marc Nene démographiques clés au Sénégal, et notamment les inégalités
géographiques et sociodémographiques des chiffres de la
nutrition et leurs déterminants.
Évolution de la Politique de Une analyse chronologique du paysage politique de nutrition au
Nutrition au Sénégal Sénégal, y compris l’évolution des politiques de nutrition et des
Andrea L. Spray institutions concernées, ainsi que leurs implications respectives
pour la planification et la priorisation des interventions.
Économie Politique de la Une analyse de la politique et des leviers politiques qui
Politique de la Nutrition au peuvent être actionnés au Sénégal pour favoriser le leadership
Sénégal du gouvernement et galvaniser la nécessaire coordination
Ashley M. Fox intersectorielle pour que la nutrition soit intégrée aux politiques et
programmes gouvernementaux, et pour garantir de façon durable
des interventions efficaces et efficientes sur le plan de la nutrition.
Financement de la Nutrition au Une analyse des ressources alloués aux interventions de nutrition
Sénégal au Sénégal entre 2016 et 2019, une estimation des budgets
Marie-Jeanne Offosse N. mobilisables par le gouvernement pour financer la nutrition, et une
évaluation des coûts d’interventions sélectionnées à fort impact.
Étude sur les Capacités dans Une analyse des capacités organisationnelles et institutionnelles
le Secteur de la Nutrition au pour la résolution des questions de nutrition au Sénégal,
Sénégal comprenant la CLM, les ministères clés et les autres acteurs qui
Gabriel Deussom N., Victoria concourent à l’amélioration des performances nutritionnelles au
Wise, Marie Solange Ndione, niveaux central, régional et local.
Aida Gadiaga
Coût et Bénéfices de la Mise à Analyse comparative des coûts et de l’efficacité de scenarios
l’Échelle des Interventions de alternatifs pour la mise à l’échelle des interventions de nutrition au
Nutrition au Sénégal Sénégal sur les cinq ans du PSMN.
Christian Yao
Les Risques Associés à la Mise Analyse des risques potentiels liés au renforcement de la nutrition
à l’Échelle des Performances au Sénégal, probabilité de survenance, impact potentiel et
Nutritionnelles au Sénégal atténuation potentielle des mesures.
Babacar Ba
Une Décennie de Soutien Le rapport d’évaluation de la performance du Groupe d’évaluation
de la Banque Mondiale au indépendante de la Banque mondiale évalue dans quelle mesure
Programme de Nutrition du les opérations de la Banque mondiale soutenant la nutrition au
Sénégal Sénégal de 2002 à 2014 ont atteint les résultats escomptés et en
Denise Vaillancourt tire des enseignements pour orienter les investissements futurs.
Acronyms
Acronyme Français Acronym English
PERSA Projet Pilote de Promotion des PERSA Pilot Project for the Promotion
Énergies Renouvelables pour of Renewable Energies for
la Sécurisation Alimentaire Food Security
PFSN Projet Financement Santé PFSN Health and Nutrition Project
Nutrition Financing
PIARAN Projet Intégré d’Appui à la PIARAN Integrated Food and Nutrition
Résilience Alimentaire et Resilience Support Project
Nutritionnelle
PIB Produit Intérieur Brut GDP Gross Domestic Product
PINKK Projet Intégré de Nutrition PINKK Integrated Nutrition Project in
dans les régions de Kolda et Kolda and Kédougou Regions
de Kédougou
PLDM Projet de Lutte contre les Dé- PLDM Project to Fight Malnutrition
terminants de la Malnutrition Determinants
PMA2 Programme Multi-Acteurs 2 PMA2 Multi-Actors Program 2
PMRCA Programme Mondial de Ré- PMRCA World Food Crisis Response
ponse à la Crise Alimentaire Program
PNDN Politique Nationale de Déve- PNDN National Policy for the Deve-
loppement de la Nutrition lopment of Nutrition
PRAO Programme Régional d’Ap- PRAO Regional Program for Support
pui à la Pêche Artisanale en to Artisanal Fisheries in West
Afrique Occidentale Africa
PRF Programme de Renforcement PRF Programme for the Enhanced
de la Fortification au Sénégal Food Fortification in Senegal
PROCONU Programme Communautaire PROCONU Community Nutrition Program
Nutritionnel
PSMN Plan Stratégique Multisectoriel PSMN Multisectoral Strategic Nutri-
de la Nutrition tion Plan
PSSC II Programme de Santé et Santé PSSC II Community Health & Health
Communautaire II Program II
PTIP Programme Triennal d’Inves- PTIP Three-Year Public Investment
tissements Publics Programme
PTME Prévention de la Transmission PMTCT Prevention of mother-to-child
Mère-Enfant du VIH transmission (HIV)
RC Relais Communautaire CW Community Worker
REACH Efforts renouvelés contre la REACH Renewed Efforts Against Child
faim et la sous-alimentation Hunger and Undernutrition
chez les enfants
SADMAD Système Alimentaire Durable SADMAD Sustainable food system and
et lutte contre la Malnutrition fight against malnutrition in
en Région de Dakar the Dakar region
Acronyme Français Acronym English
Résumé exécutif 1
Introduction 5
Objectifs et méthodologie 7
Résultats 11
Références 57
xii Analyse et Perspective : 15 Années d’Expérience dans le Développement de la Politique de Nutrition au Sénégal
Résumé exécutif
C
e rapport identifie et analyse les sources de Il considère les catégories d’intervention suivantes :
financement actuelles et potentielles pour la
mise en œuvre du Plan stratégique multisec- ®® Interventions de nutrition communautaire
toriel de nutrition (PSMN). ®® Supplémentation en micronutriments et enrichisse-
ment des aliments de base (pour la prévention des
Ces principaux objectifs étaient de : carences en micronutriments)
®® Interventions nutritionnelles liées à la sécurité ali-
®® définir un cadre opérationnel pour le suivi des dé- mentaire (micro-production et transformation des
penses de nutrition aliments par exemple)
®® estimer le volume financier alloué aux interventions ®® Protection sociale liée à la nutrition
de nutrition ®® Eau hygiène assainissement (WASH ; promotion des
®® analyser les flux financiers pour les interventions technologies appropriées au niveau communautaire)
de nutrition ®® Interventions de santé liées à la nutrition
®® estimer les ressources budgétaires pour financer ®® Gouvernance dans le domaine de la nutrition (coor-
les interventions de nutrition du gouvernement dination, recherche, plaidoyer et mobilisation de
®® estimer le coût des interventions spécifiques à la ressources pour la nutrition).
nutrition, des interventions sensibles à la nutrition
et des interventions liées à la gouvernance dans le Financement et gestion de ressources allouées
domaine de la nutrition à la nutrition
Le rapport s’est appuyé sur des données secon- En 2016, il a été estimé que 88 % du financement des
daires2 ainsi que sur les informations recueillies lors dépenses de nutrition au Sénégal provenait de res-
de l’administration de questionnaires et la réalisation sources externes. L’aide au développement apportée
d’entretiens auprès des parties prenantes. dans le cadre d’accords de coopération bilatérale a
Dans le cadre de cette analyse, une série de coûts Les dépenses totales consacrées à la nutrition au Sé-
unitaires moyens d’interventions clés liées à la nutri- négal étaient estimées à un peu plus de 112 milliards
tion ont été estimés. Ces coûts unitaires peuvent servir de FCFA pour la période 2012–2015. Cela équivaut à
aussi bien à la budgétisation de plans opérationnels environ 29 milliards de FCFA de dépenses annuelles,
sectoriels qu’à la conduite d’analyses économiques. à l’exception d’une baisse de 20 % en 2014, sui-
vie d’une augmentation du même montant en 2015,
Les coûts unitaires annuels par bénéficiaire ont été probablement imputable au dialogue entre le gouver-
estimés comme suit : nement et les principales parties prenantes dans le
domaine de la nutrition pour financer le Plan de Ré-
®® Transfert monétaire sans conditionnalités (Cash ponse à l’Insécurité Alimentaire de 2014.
transfert) : 47 113 FCFA
®® Transfert monétaire avec conditionnalités (FBR) : Les dépenses annuelles pour la nutrition ont été es-
36 690 FCFA timées à environ 4 dollars US par habitant (2 073
®® Promotion de la nutrition : 3 560 FCFA FCFA), dont :
®® Dépistage et prise en charge de la malnutrition aigüe
(PECMA) au niveau communautaire : 32 230 FCFA. ®® 34 % concernaient des interventions de sécurité
alimentaire,
Dans le cycle de vie des projets, les dépenses consa- ®® 31 % étaient destinés à des interventions de santé
crées au renforcement des capacités, à la sensibilisation liées à la nutrition,
Catégorie Interventions
Interventions de nutrition • Prise en charge intégrée de la malnutrition aigüe au niveau communautaire
communautaire • Suivi et promotion de la croissance (SPC) (y compris les initiatives communautaires afférentes)
• Prise en charge intégrée des maladies de l’enfance au niveau communautaire (PCIME-C)
• Programme d’Éducation Nutritionnelle
• Promotion des comportements clés favorables à une bonne nutrition
Supplémentation en • Supplémentation des enfants de 0-59 mois
micronutriments et • Supplémentation des femmes enceintes et allaitantes en fer, acide folique, calcium
fortification des aliments • Fortification à domicile et à petite échelle
de base • Fortification industrielle (y compris les interventions de contrôle du respect des normes)
• Iodation du sel (y compris les interventions de contrôle du respect des normes)
Interventions de sécurité • Développement de l’agriculture familiale
alimentaire • Promotion des périmètres maraîchers
• Bio fortification des cultures vivrières
• Promotion de la production locale
• Introduction et promotion de cultures à haute valeur nutritive
Protection sociale liée à • Programmes de filets sociaux pour les groupes vulnérables
la nutrition • Activités génératrices de revenus (par l’intermédiaire de microprojets) en vue d’une
alimentation saine et équilibrée
• Programme d’alphabétisation fonctionnelle centrée sur la nutrition
WASH (promotion • Promotion du lavage des mains avec du savon
des technologies • Assainissement total piloté par la communauté (ATPC)
appropriées à base • Promotion de l’utilisation des latrines
communautaire) • Traitement de l’eau de boisson au niveau des ménages
Interventions de santé • Prise en charge de la diarrhée
liées à la nutrition • Prise en charge des Infections Respiratoires Aigües (IRA)
• Programme de santé de la reproduction
• Déparasitage des enfants et des femmes enceintes
• Suivi de la grossesse
• Prévention des maladies à travers la vaccination et la Prévention de la Transmission Mère-
Enfant du VIH (PTME)
• Prise en charge de la Malnutrition Aigüe Sévère (MAS) sans et avec complications
Gouvernance • Suivi et évaluation
• Recherche opérationnelle
• Coordination horizontale et verticale
• Élaboration de politiques et de documents stratégiques
• Législation
• Plaidoyer
• Mobilisation des ressources
basée sur sept catégories d’interventions. Les inter- Période et nature des dépenses
ventions spécifiques à la nutrition, les interventions
sensibles à la nutrition et les interventions liées à la L’analyse comprend les dépenses engagées entre
gouvernance du secteur de la nutrition ont toutes été 2010 et 2015, et se présente comme suit :
incluses6.
Dépenses courantes :
Toutefois il est à souligner qu’il ne s’agit pas d’un cadre
opératoire standardisé au niveau international, mais ®® Intervention sur site
plutôt d’une cartographie des interventions de nutrition ®® Gestion de projet et de programme
au Sénégal réalisée en 2015 par la CLM. Celle-ci a ®® Suivi, évaluation et supervision des activités
ensuite été révisée et validée par la CLM, REACH et ®® Formation et renforcement de capacités
la Banque mondiale. ®® Coordination et plaidoyer
Revue documentaire et interview des Des données ont été recueillies auprès des admi-
informateurs clés nistrations publiques, des ONG et des bailleurs de
fonds et ont portées sur l’exécution des budgets des
La collecte de données a été réalisée par une série projets et programmes de nutrition pour la période
d’entretiens avec des représentants du Ministère de 2010–2015, sur les plans de travail budgétisés des
l’Agriculture et de l’Équipement Rural, du Ministère projets de nutrition et sur les prévisions de finance-
de la Pêche et de l’Économie Maritime, du Minis- ment futur. Dans les cas où l’information n’était pas
tère de l’Élevage et des Productions Animales, du disponible dans les rapports publiés, un question-
Ministère de la Santé et de l’Action Sociale et du naire a été administré sur, d’une part les dépenses
Ministère de l’Éducation Nationale. Ces entretiens engagées et les fonds transférés à d’autres organi-
ont fourni des informations sur le niveau d’implica- sations pour la mise en œuvre d’interventions de la
tion des différents ministères dans le domaine de nutrition de 2010 à 2015 et d’autre part sur les enga-
la nutrition, y compris les mécanismes utilisés par gements financiers prévisionnels pour la période de
lesdits secteurs pour mettre en œuvre des interven- 2016 à 2020.
tions avec un impact direct sur le statut nutritionnel
des populations. Les données ont été organisées en fonction des cri-
tères suivants :
Des entretiens ont également eu lieu avec le Ministère
de l’Économie, des Finances et du Plan, ainsi qu’avec ®® Année de la dépense
les autorités de la commune de Keur Moussa, afin de ®® Nom du projet / programme
Analyse des flux financiers mées pour les interventions spécifiques à la nutrition ne
représentaient qu’environ 10 milliards de FCFA, soit une
Agrégats généraux dépense annuelle moyenne par habitant de 1,3 USD.
Le volume des dépenses totales consacrées à la nutri- A l’instar de la Côte d’Ivoire, Madagascar et la Tan-
tion10 au Sénégal est évalué à environ 113 milliards de zanie, les dépenses totales de nutrition du Sénégal
FCFA pour la période 2012–2015. Les financements représentent moins d’un pour cent du Produit Intérieur
sont restés plus ou moins constants tout au long de Brut (PIB). Cependant, l’efficacité avec laquelle les
la période, à l’exception d’une baisse d’environ 20 % fonds sont utilisés au Sénégal est exceptionnellement
en 2014, suivie d’un accroissement relatif en 2015. élevée. Le Sénégal a de meilleurs résultats que la
Ce dernier s’explique probablement par la volonté ac- plupart des pays d’Afrique sub-saharienne en matière
crue du gouvernement de lutter contre la malnutrition d’amélioration de l’état nutritionnel de la population.
et d’améliorer la sécurité alimentaire, engagement
encouragé par la faible performance de la production A quoi servent les ressources mobilisées ?
agricole et le déficit pluviométrique.
Entre 2012 et 2015, 34 % des ressources mobilisées
Les dépenses annuelles consacrées à la nutrition pour la nutrition au Sénégal ont été affectées à des
au Sénégal sur la période 2012–2015 ont représenté interventions de sécurité alimentaire (la distribution
en moyenne 29 milliards de FCFA, soit une dépense de produits alimentaires à l’ensemble de la population
moyenne par habitant de 4 USD par an (tableau 2). n’est pas incluse). Bien que ces fonds alloués aux in-
Toutefois, il convient de signaler qu’environ 58 % des terventions de sécurité alimentaire aient légèrement
dépenses ont été engagées pour des interventions diminué après 2012, passant de 13 milliards de FCFA
sensibles à la nutrition, dont les coûts unitaires sont à une valeur moyenne de 10 milliards de FCFA entre
généralement plus élevés que pour des interventions 2013 et 2015, cette catégorie d’interventions demeure
spécifiques à la nutrition. Les dépenses annuelles esti- la plus financée au cours de cette période (figure 1).
Le deuxième type d’intervention le plus financé entre Les interventions de nutrition communautaire ont
2012 et 2015 correspondait aux interventions de santé constitué la troisième catégorie d’interventions en ma-
liées à la nutrition. Les dépenses totales consacrées à tière de dépenses liées à la nutrition au Sénégal au
ces activités ont été estimées à environ 31 % du to- cours de la période considérée, représentant 22 % du
tal des dépenses de nutrition (figure 1)11. Outre la prise total des dépenses de nutrition entre 2012 et 2015 (fi-
en charge de la malnutrition aigüe sévère (PECMAS), gure 1), soit approximativement 24 milliards de FCFA
les dépenses de santé liées à la nutrition comprennent (tableau 3). Cette catégorie d’interventions comprend
la réduction des causes sous-jacentes de la malnutri- toutes les interventions liées au dépistage et à la prise
tion, notamment l’espacement des naissances et la en charge de la malnutrition, au SPC et à l’éducation
prévention et le traitement des maladies infectieuses et nutritionnelle et la promotion des comportements clé
parasitaires chez les enfants de la naissance à 48 mois. favorables à une bonne nutrition.
FIGURE 1 : Distribution des dépenses par type d’intervention liée à la nutrition 2012–2015
La gouvernance, qui englobe diverses interventions Cette catégorie d’interventions fait face à une grande
allant de la recherche à la coordination en passant fluctuation du financement qui lui est alloué.
par le plaidoyer, s’est classée au quatrième rang des
dépenses de nutrition au Sénégal avec 5 % des dé- Qui finance la nutrition au Sénégal ?
penses totales entre 2012 et 2015 soit un peu plus
de 5,5 milliards de FCFA (tableau 3). Il est à signaler Entre 2012 et 2015, environ 88 % du financement des
que le financement des interventions en faveur de la dépenses consacrées à la nutrition au Sénégal pro-
gouvernance du secteur a diminué au cours de cette venaient de ressources externes, soit environ 2 % du
période. En l’absence de données sur la corrélation total de l’aide au développement12.
entre le financement de la gouvernance et l’amélio-
ration de l’état nutritionnel, il est difficile de conclure L’aide au développement apportée dans le cadre d’ac-
que la situation actuelle de stagnation des indicateurs cords de coopération bilatéraux a fourni 16 milliards
de nutrition au Sénégal est attribuable à cette baisse de FCFA (figure 2), soit 56 % du total des ressources
de financement. Il serait utile de conduire une ana- extérieures fournies pour le financement des inter-
lyse comparative sur la distribution des dépenses de ventions de nutrition. Le gouvernement du Canada
gouvernance des pays qui enregistrent de meilleures a fourni 74 % de ce type d’assistance extérieure au
performances en matière d’amélioration de l’état nu- cours de cette période, les fonds étant alloués aux in-
tritionnel. Une telle analyse permettrait d’identifier terventions de sécurité alimentaire (75 %), suivies des
les interventions clés en matière de gouvernance qui interventions de nutrition communautaire (15 %), des
pourraient, avec davantage de fonds, aider à sortir le interventions de santé liées à la nutrition (5 %) et à la
Sénégal de la stagnation actuelle des indicateurs de supplémentation en micronutriments (5 %).
nutrition.
La coopération multilatérale représentait la deuxième
La supplémentation en micronutriments et la fortifi- source de financement, avec un peu plus de 10 milliards
cation des aliments de base occupent la cinquième de FCFA (figure 2), soit 25 % du total des fonds. Les
place, représentant 4 % du total des dépenses de nu- principaux contributeurs étaient ECHO (25 % des fonds
trition (figure 1) ou 4,8 milliards de FCFA (tableau 3). multilatéraux), l’UNICEF (19 %), l’Union européenne
En ce qui concerne le financement interne, la contribu- Les autorités locales jouent un rôle crucial dans la
tion du gouvernement représentait 12 % ; mais celle-ci mise en œuvre des projets et programmes au niveau
se chiffrait à 23 % lorsqu’on s’intéresse uniquement local. Eu égard à l’absence de ligne budgétaire pour
aux dépenses spécifiques à la nutrition et à la gouver- l’appui aux actions et aux activités de lutte contre la
nance dans le secteur. Le financement de la nutrition malnutrition dans le budget des collectivités locales,
par le gouvernement, en pourcentage des dépenses et au fait que dans de nombreux cas les contributions
publiques annuelles totales, était de 2 % au cours de ne sont pas comptabilisées en tant qu’interventions
la période de 2012 à 2015. nutritionnelles dans les registres comptables, il a été
difficile d’identifier des montants explicites. Ainsi, bien
Bien que cela ne soit ni quantifié ni valorisé dans le qu’elles soient importantes du point de vue de la mobi-
cadre de cette étude, il est important de mentionner lisation de la communauté, les dépenses des autorités
que les ménages contribuent aux dépenses natio- locales n’ont pas été incluses dans cette analyse.
La gestion de l’ensemble du financement alloué à la publique. Le financement restant a été géré par des
nutrition de 2012 à 2015 a été assurée à parts quasi agences de coopération multi et bilatérales, dont
égales entre les structures externes (56 %) et l’admi- REACH (10 %).
nistration publique (42 %). Toutefois, une analyse plus ®® Soixante-dix pour cent du financement des inter-
approfondie des mécanismes de gestion par catégorie ventions de protection sociale liées à la nutrition a
d’intervention (figure 4), en donne une image différente : été géré par l’administration publique, les 30 % res-
tants par des ONG internationales.
®® Quatre-vingt-sept pour cent du financement des acti- ®® Les agences externes (agences de coopération
vités de gouvernance a été géré par l’administration multi et bilatérales et ONG internationales) ont géré
100
90
80
70
60
Pourcent
50
40
30
20
10
0
Gouvernance Interventions Interventions de Lutte contre les Protection sociale Sécurité
de nutrition Santé liées à la carences en liées à la lutte alimentaire
64 % des ressources allouées aux interventions de De manière générale, le secteur public, principal ac-
sécurité alimentaire. Un peu plus de la moitié de teur de la mise en œuvre des interventions de nutrition
ces ressources ont été gérées par le PAM. au Sénégal, gère moins de la moitié du financement
Soixante-trois pour cent des ressources allouées alloué au secteur (figure 3).
à la supplémentation en micronutriments et la for-
tification des aliments de base ont été gérées par Multisectorialité et gestion du financement
des agences de coopération multilatérale et des alloué à la nutrition
ONG internationales, notamment l’UNICEF (26 %)
et l’Initiative pour les micronutriments (MI) (30 %). En 2015, 64 % du financement total alloué aux in-
La gestion du financement des interventions terventions de nutrition13 et 77 % du financement
de nutrition communautaire a été assurée à parts des interventions spécifiques à la nutrition étaient al-
quasi égales par des entités externes (52 %, prin- loués aux activités mises en œuvre par des entités
cipalement des organisations multilatérales) et de l’administration publique dans plusieurs secteurs
l’administration publique (46 %). pertinents, avec les CL, le secteur de la santé et le
cabinet du Premier ministre (par le biais de la CLM),
gérant la majorité des fonds (tableau 4, figure 5). Ce
FIGURE 5 : Distribution du financement des schéma — où plus de la moitié des interventions de
interventions spécifiques à la nutrition par entité du
nutrition communautaire sont mises en œuvre par
secteur public (%)
des acteurs du développement local — contraste
Développement Primature avec la pratique dans la majorité des pays d’Afrique
local 19 % de l’Ouest.
42 %
Recherche
7% Planification opérationnelle des interventions
Commerce liées à la nutrition
1%
Agriculture Cette analyse a passé au crible 60 projets dédiés
0%
partiellement ou entièrement aux interventions de nu-
Education
1% trition au Sénégal entre janvier 2010 et juillet 2016.
Cinquante-six d’entre eux ont été mis en œuvre au
Santé cours de la période 2010–2014, les quatre restants
30 %
ont été lancés en 2015 ou 2016 :
nutrition ont été intégrées respectivement dans 7 et Croix rouge française 3 244 228 424
Banque mondiale 2 652 218 072
3 de ces projets.
MI 2 097 994 983
Total 74 756 718 267
Il existait une nette corrélation entre la priorité accor-
dée à ces catégories d’interventions nutritionnelles et
le montant total des fonds qui leur avaient été alloués
entre 2012 et 2015. devrait être responsable de 46 % de ces dépenses
projetées (figure 6).
®® La nutrition communautaire,
FIGURE 6 : Distribution des dépenses prévisionnelles
®® La supplémentation en micronutriments et la fortifi- 2016–2020, par agent de financement
cation des aliments de base,
®® La PECMAS en milieu hospitalier, Agence de coopération multilatérale
7%
®® La sécurité alimentaire,
Secteur public
®® La gouvernance. 46 %
Agence UN
26 %
Les ressources totales pour ces cinq catégories d’in-
terventions de nutrition pour la période de 2016 à
2019 étaient estimées à environ 87 milliards de francs
CFA15,16. Cela représente 13 milliards de FCFA de
plus que les dépenses consacrées à la nutrition par
la CLM, le PAM et les autres principaux organes de
gestion et sources de financement de la nutrition au
ONG
cours de la période 2012–2015 (tableau 5). En ce qui 25 %
concerne les agents de financement, le secteur public
Financement
jusqu’en 2015 Source de
Code Projet Réorientation potentielle (Million FCFA) Financement
11022 PAFA Intégration de l’éducation à la 14 498 État, FIDA,
diversification alimentaire et CCC Fonds OPEP
11038 Réalisation d’Unités de Développement de greniers céréaliers au 3 586 UEMOA
Stockage des Produits niveau communautaire
Agricoles
14014 PRAO Développement de bassins aquacoles 10 290 État ; BM
secondaires dans les villages des zones
à forte prévalence de malnutrition et
promotion de la consommation par les
groupes vulnérables
11039 Promotion de la riziculture Intégration d’un volet sur la fortification 17 009 État ; UE/FED ;
dans le Delta à domicile de la bouillie de riz pour les AFD ; BOAD
enfants de 6–59 mois des ménages
producteurs
Bio fortification
11043 Programme de productivité Financement de projets de recherche 40 500 État ; BM
agricole en Afrique sur le traitement de l’huile d’arachide
de l’Ouest (PPAAO) artisanale (en vue de la rendre propre à la
/ Amélioration de la consommation par les ménages)
Production Agricole
11077 Projet de Consolidation et Intégration d’un volet AGR afin de 31 786 État ;
d’Extension de la Sécurité permettre aux femmes de moudre et FIDA ; BOAD ;
Alimentaire dans la région fortifier les céréales Bénéficiaires
de Matam Soutien de la production et la
standardisation de farine composée
enrichie pour la prise en charge des cas de
malnutrition aigüe
CCC
Source : Programme triennal d’investissement public (PTIP) 2014, 2015.
Remarque: voir la liste des acronymes pour connaître le nom complet des projets, des interventions et des sources de financement.
Fondations
Coopération Coopération et Initiatives ONG
Intervention bilatérale multilatérale Internationales Gouvernement internationales Total général
2015 11 780 168 430 7 879 417 371 2 174 948 730 3 876 995 791 206 458 975 25 917 989 298
WASH 171 645 337 83 543 109 108 063 336 363 251 781
Gouvernance 307 862 988 71 022 161 85 669 719 881 663 080 1 346 217 948
Interventions de nutrition 2 191 545 422 3 913 428 878 13 325 870 2 264 505 801 8 382 805 971
communautaire
Interventions de santé liées à la nutrition 2 112 967 184 1 413 592 888 1 765 041 645 483 000 000 5 774 601 717
Supplémentation en micronutriments et 988 063 533 302 071 095 202 848 160 102 617 110 1 595 599 898
fortification des aliments de base
Interventions transversales 1 684 842 524 1 684 842 524
Protection sociale liée à la nutrition 59 366 384 (4 790 200) 54 576 184
Interventions de sécurité alimentaire 6 008 083 967 351 550 332 150 000 000 206 458 975 6 716 093 274
Total général 62 577 389 974 22 136 472 614 14 395 005 308 13 162 082 032 285 919 144 112 556 869 072
Primature
Recherche
Commerce
Santé
Industrie
Multisectoriel
Bailleurs
ONG
Agriculture
Éducation
Dév. Local
Non spécifié
Total général
Interventions
2012 5 192 53 6 755 3 447 1 802 46 — 12 2 1 784 3 013 6 459 28 564
WASH — — 85 — — — — — — — 125 — 210
Gouvernance — — 10 — 1 432 21 — — 2 — 3 — 1 468
Interventions de nutrition — 53 896 2 925 — — — — — 0 609 1 425 5 908
communautaire
Interventions de santé liées — — 5 213 — — — — — — — 733 — 5 947
à la nutrition
Supplémentation en — — 550 — 225 7 — 12 — — 327 4 1 126
micronutriments et fortification
des aliments de base
Protection sociale liée à la — — — 522 — — — — — — — — 522
nutrition
Interventions de sécurité 5 192 — — — 145 19 — — — 1 784 1 215 5 030 13 384
alimentaire
2013 4 720 74 9 406 3 661 1 740 52 — 36 — 958 4 382 7 010 32 039
WASH — — 220 — — — — — — — 109 7 335
Gouvernance — — 1 40 1 354 20 — — — 3 — — 1 418
Interventions de nutrition — 59 1 865 3 656 12 0 — — — 0 1 552 4 612 11 756
communautaire
Interventions de santé liées — — 6 691 — — — — — — — 626 — 7 317
à la nutrition
Supplémentation en — — 629 (37) 238 14 — 36 — — 1 13 894
micronutriments et
fortification des aliments de
base
Protection sociale liée à la — — — 3 — — — — — — — — 3
nutrition
Interventions de sécurité 4 720 16 — — 136 17 — — — 954 2 094 2 379 10 316
alimentaire
(suite à la page suivante)
Partenaires au
Secteur public dévelopement
Primature
Recherche
Commerce
Santé
Industrie
Multisectoriel
Bailleurs
ONG
Agriculture
Éducation
Dév. Local
Non spécifié
Total général
Interventions
2014 3 118 87 7 935 4 396 1 319 1 037 126 — 5 270 4 957 2 785 26 036
WASH — — 139 — — — — — — — 135 2 276
Gouvernance — — 6 — 1 140 20 — — 5 270 — — 1 442
Interventions de nutrition — 76 1 319 4 204 0 995 — — — 0 464 767 7 825
communautaire
Interventions de santé liées — — 5 655 — — — — — — — 454 — 6 109
à la nutrition
Supplémentation en — — 816 65 179 6 126 — — — 0 31 1 224
micronutriments et fortification
des aliments de base
Interventions transversales — — — — — — — — — — 673 — 673
Protection sociale liée à la — — — 127 — — — — — — 333 — 460
nutrition
Interventions de sécurité 3 118 11 — — — 16 — — — — 2 896 1 985 8 026
alimentaire
2015 3 030 57 8 836 2 661 1 406 1 009 259 20 5 282 5 334 3 019 25 918
WASH — — 263 — — — — — — — 101 — 363
Gouvernance — — 69 — 972 18 — — 5 282 0 — 1 346
Interventions de nutrition — 57 2 628 2 601 — 969 — — — — 2 106 22 8 383
communautaire
Interventions de santé liées — — 5 124 — — — — — — — 651 — 5 775
à la nutrition
Supplémentation en — — 753 5 434 6 259 20 — — 23 96 1 596
micronutriments et fortification
des aliments de base
Interventions transversales — — — — — — — — — — 1 685 — 1 685
Protection sociale liée à la — — — 55 — — — — — — — — 55
nutrition
Interventions de sécurité 3 030 — — — — 16 — — — — 768 2 901 6 716
31
32 Analyse et Perspective : 15 Années d’Expérience dans le Développement de la Politique de Nutrition au Sénégal
ANNEXE D
Ressources budgétaires
pour la nutrition,
par projet, 2016–2020
35
(suite à la page suivante)
(suite)
36
Projet / Programme 2016 2017 2018 2019 2020 Total
Programme d’appui au développement de 1 456 885 601 1 456 885 601 1 456 885 601 1 456 885 601 — 5 827 542 404
la Casamance (PADEC)
(CA-3-A032792001)
Canada —
Gouvernement / Ministère de l’Économie 1 456 885 601 1 456 885 601 1 456 885 601 1 456 885 601 5 827 542 404
et des Finances
Programme de Santé et Santé —
Communautaire II (PSSC II)
USAID —
Abt Associés, EVE, … ND ND ND ND ND —
USAID ND ND ND ND ND —
Programme Mondiale de réponse à la —
crise alimentaire (PMRCA)
(CA-3-m013185001)
Canada —
Banque mondiale ND ND ND ND ND —
Programme Multi-Acteurs 2 (PMA2) —
ICCO —
USE ND ND ND ND ND —
Programme Multinational de 106 000 000 116 000 000 101 500 000 101 500 000 — 425 000 000
Renforcement de la Résilience à
l’Insécurité Alimentaire et Nutritionnelle
au Sahel (P2RS)
AFD —
CLM 106 000 000 116 000 000 101 500 000 101 500 000 425 000 000
Programme National de Micro-jardins 416 181 440 150 000 000 150 000 000 150 000 000 150 000 000 1 016 181 440
Gouvernement —
Direction de l’Horticulture 150 000 000 150 000 000 150 000 000 150 000 000 150 000 000 750 000 000
FAO
Mairie de Dakar 266 181 440 266 181 440—
Projet d’amélioration de l’alimentation et —
de la nutrition – Casamance
Union européenne —
Non spécifié ND ND ND ND ND —
(suite à la page suivante)
37
(suite)
38
Projet / Programme 2016 2017 2018 2019 2020 Total
Renforcement de la nutrition —
(M013618-001)
Canada —
HKI ND ND ND ND ND —
Renforcement de la nutrition au moyen 335 000 000 335 000 000 335 000 000 335 000 000 — 1 340 000 000
de la production alimentaire améliorée
(M013707-001)
Canada —
HKI 335 000 000 335 000 000 335 000 000 335 000 000 1 340 000 000
Renforcement de la résilience des —
ménages vulnérables du département
de Vélingara – Casamance affectés par
l’insécurité alimentaire et la malnutrition
Union européenne —
UE ND ND ND ND ND —
Renforcement de la sécurité alimentaire et —
nutritionnelle des exploitations familiales
du département de Kolda par la promotion
de l’agro écologie et la réduction des
inégalités de genre
Union européenne —
UE ND ND ND ND ND —
Renforcement des filets sociaux dans —
le département de Podor et la région
de Kolda à travers des projets pilotes
de promotion de la production locale,
l’introduction d’aliments à haute
valeur nutritionnelle et le respect de
l’environnement dans les cantines
scolaires
Union européenne —
UE ND ND ND ND ND —
Renforcer la résilience de 1 000 ménages —
de Kolda à travers une approche
pluridimensionnelle
Union européenne —
UE ND ND ND ND ND —
(suite à la page suivante)
40
Projet / Programme 2016 2017 2018 2019 2020 Total
Programme de Renforcement de la 3 845 009 106 5 746 778 339 5 927 980 690 4 702 673 999 3 500 000 000 23 722 442 134
Nutrition
Gouvernement —
CLM 2 900 000 000 3 000 000 000 3 500 000 000 3 500 000 000 3 500 000 000 16 400 000 000
PAM / « Blanket feeding » —
(couverture nutritionnelle)
CLM —
UNICEF / Intervention de nutrition —
communautaire
CLM 98 037 965 98 037 965
UNICEF / Appui à l’iodation du sel + —
Fortification à domicile
CLM 44 350 000 44 350 000
Banque Mondiale / JSDF —
CLM 385 000 000 388 983 333 388 983 333 388 983 333 1 551 950 000
Canada / MI —
CLM —
Espagne / AECID / PLDM —
CLM 52 469 200 52 469 200
Espagne / AECID / PLCM —
CLM 114 792 475 49 196 775 163 989 250
Espagne / AACID / Andalous —
CLM 27 331 542 109 326 167 27 331 542 163 989 250
Union Européenne —
CLM 223 027 924 2 199 272 064 2 011 665 815 813 690 666 5 247 656 469
AECID —
CLM 655 957 000 655 957 000
Programme de Renforcement de la — — — — — —
Fortification (PRF)
GAIN —
CLM —
Projet Financement Santé Nutrition 1 000 000 000 1 066 666 667 1 066 666 667 1 066 666 667 — 4 200 000 000
(PFSN)
Banque mondiale —
CLM 1 000 000 000 1 066 666 667 1 066 666 667 1 066 666 667 4 200 000 000
(suite à la page suivante)
Approche de Approche
routine amplifiée
49
50 Analyse et Perspective : 15 Années d’Expérience dans le Développement de la Politique de Nutrition au Sénégal
ANNEXE H
Estimation du coût
unitaire de la pcma au
niveau communautaire
Coût total
CU – approche Coût total
Qté intervention CU activités Imputation intervention – approche
Désignation Unité (annuelle) de routine additionnelles PCMA (100%) de routine amplifiée
Suivi – Évaluation au niveau 199 733 199 733
communautaire
Mission de suivi activités du projet village / mois 0,33 — —
Frais de visites de suivi des activités du village / trim. 4 10 000 10 000 0,33 13 333 13 333
projet
Entretien et réparation du véhicule de village / mois 33 593 33 593 0,33 — —
supervision
Carburant village / mois 12 14 933 14 933 0,33 59 733 59 733
Location de véhicules village / mois 8 500 8 500 0,33 — —
Réunion de planification avec le CLP village / trim. 4 50 000 50 000 0,33 66 667 66 667
Supervision des sites par les élus village / trim. 4 15 000 15 000 0,33 20 000 20 000
Réunion mensuelle de coordination du agent / mois 12 10 000 10 000 0,33 40 000 40 000
projet
Réunion de restitution trimestrielle des RC / trim. 7 500 7 500 0,33 — —
résultats avec les RC
Coûts directs de gestion 1 947 217 1 947 217
Salaire chef de projet mois / village 12 83 333 83 333 0,33 333 333 333 333
Salaire comptable mois / village 12 67 272 67 272 0,33 269 088 269 088
Salaire superviseur de zone / district mois / village 12 79 717 79 717 0,33 318 869 318 869
Frais bancaires trim. / village 4 2 778 2 778 0,33 3 704 3 704
Investissement — —
Véhicule mois / village 0,0 35 000 000 35 000 000 0,33 388 889 388 889
Motos RC village 0,3 2 500 000 2 500 000 0,33 277 778 277 778
Location du bureau mois / village 2 150 000 150 000 0,33 100 000 100 000
Forfait Matériel de bureau mois / village 0,0 5 000 000 5 000 000 0,33 55 556 55 556
Frais généraux (eau, électricité, téléphone village / an 1 600 000 600 000 0,33 200 000 200 000
et tout autre frais de fonctionnement)
Total 128 160 653 128 910 653
Approche de Approche
routine amplifiée
53
54 Analyse et Perspective : 15 Années d’Expérience dans le Développement de la Politique de Nutrition au Sénégal
Notes de fin de rapport
Ruel, M.T., and H. Alderman. 2013. “Nutrition-Sen- Ruel-Bergeron, J. 2017. “The Case for Investment in
sitive Interventions and Programmes: How Can Nutrition in Senegal.” Analysis & Perspective: 15
They Help to Accelerate Progress in Improving Years of Experience in the Development of Nu-
Maternal and Child Nutrition?” Lancet 382 (9891): trition Policy in Senegal. Washington, DC: World
536–51. Bank; Dakar, Sénégal: CLM.