Syllabus Economie Politique UPL

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INTRODUCTION : NOTIONS PRELIMINAIRES

1) Profil : le profil est conçu comme l’ensemble de compétences que l’apprenant est censé avoir
après avoir étudié un domaine. Ce qui permettra à l’étudiant de s’auto évaluer afin de savoir si
l’objectif visé a été atteint ou non. Ainsi, après avoir étudié l’Economie Politique, l’étudiant de
premier graduat en Droit doit être capable de :

 Connaître les notions de base en Science économique notamment les composantes de


l’activité économique, les besoins et les biens économiques, le circuit économique...
 Maîtriser les interférences de base entre les phénomènes économiques et les
phénomènes juridiques
 Connaître les principales lois économiques
 Connaître les questions économiques de notre temps : croissance économique, PIB,
Inflation, problèmes monétaires, etc.

2) Objet de la science économique

Le mot « Objet » peut revêtir un double sens, il peut signifier la matière à traiter et/ou but
poursuivi ou à poursuivre, deux notions difficilement séparables : le premier sens implique que
l’Economie Politique a comme domaine d’étude la richesse, la valeur, le prix, les quantités... et
le deuxième sens signifie que l’objet de la science économique peut être de classifier ou d’établir
des lois pouvant justifier l’enchainement causal de certains phénomènes, fréquents ou
contingents (historiques).

3) Méthodologie en Economie Politique


De nos jours, la « querelle des méthodes » qui a toujours divisée les économistes semble apaisée
car tout le monde admet qu’en définitive l’induction et la déduction sont nécessaires et se
complètent en économie politique.

3.1. La méthode déductive


Déduire c’est essentiellement tirer, par une chaîne de raisonnement logique, les
conséquences d’un principe général. La démonstration d’une théorie de géométrie est le type
même de la méthode déductive ; on part de quelques vérités simples et évidentes, axiomes ou
postulats pour arriver à certaines conclusions surtout en mathématique-économique.

3.1. La méthode inductive


Induire, remonter de l’observation de faits à une proposition générale. On commence
par réunir un grand nombre de faits et évènements contingents pour rechercher ensuite s’il y a
2

des rapports entre les divers faits observés ou évènements retenus. C’est le domaine de la
statistique descriptive.

3.3. Analyse statique et dynamique

On peut encore considérer la Science économique de deux manières différentes :

 Une Science est jugée valable lorsqu’elle satisfait aux exigences de la logique, à la
construction cohérente même si les prémisses choisies ne sont pas nécessairement
conformes à la réalité ;
 On peut également concevoir la Science économique comme une discipline
normative devant être utile à la politique. Elle sera jugée dans ce cas d’après sa
conformité à la réalité concrète.

3.4. Analyse micro et macro-économique

a) La microéconomie : elle conçoit la science économique au départ comme analysant les


décisions et attitudes prises isolement par l’individu ou l’entreprise.
Exemple : étude du comportement du consommateur ou du producteur
b) La macroéconomie : elle envisage la Science économique au départ de la collectivité, de la
nation...

4) Notion d'Economie

D'origine grecque (« Oikonomos » = administration de la maison). L'économie


représentait, essentiellement un art : la gestion du ménage.
De nos jours, elle est considérée comme : « Une science qui étudie le
comportement de l’individu vivant en société et qui à la suite d'un calcul économique, s’efforce
de satisfaire au mieux leurs besoins à l'aide des ressources rares dont ils disposent et de modifier
à leur avantage les institutions qui servent de cadre à cette activité ».
Concrètement, M. Masoin (2001) la définit par ses composantes : « c'est la
science qui étudie la production, l'échange, la répartition et la consommation des biens en vue de
la satisfaction des besoins humains.
2. L'Economie générale
Elle est une science à part entière. Elle englobe un ensemble de connaissances
portant sur l'activité des besoins humains.
3

a) Elle est une science positive


Au départ de l'observation de faits, elle tente de formuler des lois économiques basées
notamment sur les relations existant entre eux et de déboucher, de la sorte, sur une théorie qui
explique davantage qu'elle apprécie.
La théorie économique propose un ensemble ordonné de lois, de relations entre
des faits économiques.
Exemples :
- la loi de l'offre et de la demande explique les mouvements de prix.
- le principe hédonistique (loi du moindre effort) est à l'origine de la spécialisation.
- La loi d'Engel établit des relations entre les revenus et la consommation.
La doctrine économique énonce des règles susceptibles de rencontrer tes principes de la théorie.
Exemple : La doctrine marxiste.
La politique économique détermine les moyens à utiliser en vue de la réalisation
des buts poursuivis. Exemple : la réduction des taux d'intérêt dans l'optique d'une relance de la
consommation.
b) Elle est une science normative
Au départ de la théorie et de la définition par le pouvoir publique politique des
buts à atteindre, elle indique.
« Si les objectifs sont compatibles entre eux et économiquement réalisables, si les
moyens-choisis réaliser ces objectifs sont convenablement adaptés aux objectifs et s'ils
constituent les -meilleures manières de les atteindre »1
Exemple : Tétât doit subventionner les dépenses médicales des personnes âgées.
c) Elle est une science humaine
Elle porte sur l'étude du phénomène humain et de l'individu dans son comportement isolé et dans
son environnement social.
d) Elle est une science orientée
Son objet se confond avec celui de la science sociale et porte sur les attitudes de
l'homme vivant en collectivités organisées.
Elle intègre de ce fait, des domaines variés (politique, philosophique,
psychologique, religieux, etc.) dont l'interdépendance exclut, pratiquement, une neutralité
absolue.
Exemple : Les dispositions de politique économique dans le domaine social sont dépendantes de
l'intensité de l'intervention des pouvoirs oublies dans l'économie nationale.

1
Barre R, économie Politique, Tome 1, p21.
4

3. La complexité d'une approche scientifique de l'économie


a. l'économie générale est une science jeune
Alors que l'économie a toujours fait partie intégrante de la vie quotidienne (du
troc à l'économie de marché), son approche scientifique est beaucoup plus récente (le premier
traité fut réalisé par A, Montchretien en 1615).
Les nombreuses mutations (technologiques, sociales, culturelles, etc....; issues
des révolutions industrielles n'ont pas permis de fournir a la science' "économique, une base
suffisamment stable et fiable.
Exemple : les lois économiques reposent davantage sur des hypothèses que sur des postulats.
b. la matière abordée est mouvante
De nombreux principes, valables en tout temps et en tout lieu, ne sont que des
formules appropriées à des circonstances ponctuelles. Exemple : les mutations économiques dans
les pays de l'Europe de l'Est au début des années 90.
c. l'expérimentation est difficile
Elle se borne à l'observation de fait sans recours possible ou très difficilement à
l'expérience.
d. l'étude repose sur une approche pluridisciplinaire
L'analyse des phénomènes économiques ne peut faire abstraction de l'incidence
des spécialités d'autres disciplinas (la géographie, l'histoire, les sciences....) Exemple : l'impact
des décisions relatives à la contraception sur la politique démographique d'u pays et sur la
population active.
e. La modélisation est incertaine
Un modèle se compose d'une série d'hypothèses desquelles l'économiste déduit la
manière dont les individus se comporteront. Sa construction repose sur la simplification de
libérer de la réalité tout en se concertant sur les traits le plus significatifs. Elle risque ainsi que de
l'écart de la réalité.
Les conclusions qui en résultent ne peuvent pas conséquent entreprise en
considération qu'avec une certaine prudence.
4. Les méthodes de l'économie générale.
L'étude de la science économique repose sur deux méthodes :
a. la déduction :
Elle consiste à partir des principes, généraux admis comme, hypothèse de base ou
postulat par en déduire les propositions nouvelles par un raisonnement logique.
Exemple: du principe, de la recherche de l'intérêt personnel découlent divers modalités
d'organisation de la production.
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b. Induction :
Elle part des cas particuliers pour aboutir aux propositions générales universelles.
Exemple : analyser les comportements des manges quant à leurs dépenses de consommation pour
aboutir conclusion générales, à la théorie du consommateur.
Ces deux méthodes sont complémentaires :
 L’économiste observe des faits (enquête statistique, monographie etc.)
 Il recherche une explication générale (induction) ponctué par une théorie
 Il vérifie l'exactitude de cette théorie par des nouvelles investigations (déduction)
 Il repose des conclusions logiques qui permettent d'établir de modèles réducteurs de la
réalité.
5. Les formes d'analyse économique
a) La microéconomie
Elle envisage l'analyse de la science économique au départ des décisions et
attitudes prises isolement par l'individu ou l'entreprise. Exemple": l'étude du comportement du
consommateur, la théorie du producteur.

b) La macroéconomie
Elle envisage de la science économique au départ de la collectivité économique et
des décisions et interactions au niveau de la nation.

Exemple : La monnaie, les agrégats.

4. La rareté : l’acquisition du bien se fait avec peine, cout, travail

Ex : l'air dans la nature n'est pas un bien économique est un bien libre

En conclusion : ces 4 conditions confèrent à un bien son « utilité » dont on distingue


plusieurs mesures :

 Utilité partielle
 Utilité totale
 Utilité marginale

0.6. Situation de l'économie politique parmi les autres sciences

Il n'est pas aisée de définir les rapports entre l'économie politique et les autres disciplines
scientifiques notamment avec.
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a. La biologie ; l'Economie politique étudie les lois physiologiques des besoins humains
afin de faire le calcul du minimum vital, de la consommation des divers coûts
démographiques (viabilité fécondité, moralité, sénilité, etc.,.)
b. La psychologie : l'économie politique ne peut pas ignorer les mobiles qui conduisent les
individus souvent égoïstes ou égocentriques dans les prises de décision d'achat,...
c. La sociologie : l'économie étudie les hommes groupés dans les modes différent tels que
profession classes, partis dans nations.
d. La technologie : elle prélude à tout calcul économique, exemple dans le domaine de la
reproduction, le dirigeant se sert de la technologie pour savoir comment produire eu
égard aux tendances du marché. Ainsi le calcul économique et le calcul technique sont
interdépendants mais aussi différents par leur nature car le calcul technique est certain
alors que le calcul économique est toujours aléatoire.
e. Le droit ; l'économique politique et les institutions juridiques interfèrent.
Certains prétendent subordonner les phénomènes économiques au droit,
exemple en modifiant le régime juridique de la propriété de la succession de l'état des
personnes (mariage divorce filiation) on peut infléchir les phénomènes économiques
{provoquer par des modifications dans la production). D'autres Considèrent Les
Phénomènes économiques somme premiers et les structures juridiques comme leur
produit, exemple mode de production fondé sur l'apparition individuelle des instruments
de travail. Par ailleurs il y a interférence tout à fait naturel entre l'économie et d'autres
branches de droit notamment droit civil, commercial, fiscal, financière et. le droit
économique, etc...
f. L'histoire : la science économique rejoint l'histoire par son objet relatif aux événements
datés, aux phénomènes inscrits dans le temps.
g. La philosophie : l'économie politique est aussi une science philosophique
par ses procédés de raisonnement empruntés à la logique : induction, synthèse.
Exemple idéologique capitaliste, socialiste.
h. Les mathématiques : un économiste est un économètre et statisticien, il. se sert également
du calcul des probabilités de la recherche opérationnelle de calcul différentiel et intégral
etc...
i. L'informatique : l'apparition des ordinateurs a fait une véritable révolution dans le
monde grâce aux moyens actuels de mémorisation et de traitement de
multiprogrammation
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0.7. LA POLITIQUE ECONOMIQUE

Trois optiques fondamentales peuvent caractériser la politique économique :

 Sujet des phénomènes économiques « Homo économiques » en tant qu'agent de la vie


économique, consommateur, producteur et distributeur
 Homme de science qui observe l'activité économique en tant que formateur des lois

 Responsables de gestion en tant que clinicien de la vie économique en


homme d'Etat.

a. Le point de vue de l'agent de la vie économique

La politique économique affecte une activité particulière qui se définit comme un


effort de satisfaire des besoins à l'aide des biens limités. Cette activité est originale par trois
traits.

1. L'activité économique est motivée

C'est-à-dire intentionnelle ce qui supposé la poursuite de certains objectifs par cet


homo oeconomieus dont la loi obéit au principe hédonistique qui s'énonce comme suit tout
individu obéit à des mobiles exclusivement égoïstes et se conduit de façon à obtenir le maximum
de satisfaction avec le minimum de peine (coût) c'est la loi du moindre effort ou d'économie clés
moyens.

2. L’activité économique est irréversible

C'est-à-dire que les phénomènes économiques sont historiques. Dés lors ils
participent à un développement sans qu'il soit possible de répéter les mêmes expériences toutes
conditions égales par ailleurs.

3. L’activité économique est asymétrique

C'est-à-dire l'économie se situe clans un monde sans égaux où des forts et les faibles,
les grands et les petits s'affrontent. Dans ce monde, les uns se permettent les pratiques interdites
aux autres
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b. Le point de vue de l’observateur


1. Les phénomènes économiques sont discontinus; c'est-à-dire en économie les variations
d'intensité de la cause n'entraînent pas nécessairement d--s variations proportionnelles
dans l'intensité des effets, si la cause d'un taux constant l'effet peut croître ou décroître
d'un taux tantôt accélère, tantôt ralenti, c'est la notion, d'élasticité. En d'autres termes
contrairement aux lois physiques, l'activité économique fait des « bonds ».

Par exemple une barre de 1er sous l'effet de la chaleur s'allonge d'un mètre à 1,05 m les
physiciens admettent que cette barre est passée par toutes les longueurs intermédiaires 1.01 ;
1,02 ; 1,03 mais en économie la demande est une fonction décroissante du prix. Plus le s'élève
plus la demande baisse mais pas dans les mêmes propositions. Donc il y a défaut de
proportionnalité ou encore de discontinuité entre la cause et l'effet.

2. Les phénomènes économiques sont solidaires : c'est-à-dire ils forment une chaîne
complexe de liens dont l'observateur apprendre la forme extérieure sans saisir exactement
le sens réel.
3. Les phénomènes économiques sont ambigus : c'est-à-dire ils exigent une interprétation
car ils sont dotés d'aspiration, de complexes, de préjugés. De ce fait leur comportement
exige plusieurs versions.
c. Le point de vue de l’Etat
1. Ce sont des phénomènes plastiques, c'est-à-dire qu'ils ne sont pas situés hors de la zone
d'intervention du législateur, ni parfaitement indépendants de sa volonté comme les
phénomènes météorologiques. Plasticité signifie possibilité limitée d'intervention.

N.B. : La politique économique peut faire apparaître trois formes de plasticités ;

 Plasticité par al liberté : restitution des forces spontanées du marché.


 Plasticité par l'intervention sans la contrainte, L'Etat oriente l'offre et la demande dans un
climat de parfaite concurrence sans user d'une procédure de coercition (avec prime,
exemption, surtaxation, etc...)
 Plasticité par la contrainte sans l'intervention caractérisée par les décisions impératives du
gouvernement,
2. Ce sont des phénomènes complexes

C'est-à-dire les effets d'intervention, limitée. L'expérience en économie n'est jamais


renouvelable.
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0.8. Aperçu historique de la pensée économique

1. L’antiquité

Les idées économiques ont été exprimées par des philosophes

 Platon :
 Partisan d'un gouvernement par les philosophes qui ne possédaient rien en propre

sans s'exercer aucune activité lucrative ni fonder une famille dans le but d'être

indépendants et désintéresses.

 II condamne l'enrichissement qui entraîne des inégalités des fortunes néfastes à la

stabilité de l'Etat, 11 était hostile à la monnaie, au commerce et au prêt à intérêt.

 Aristote :

 II prônait la subordination des individus à l'Etat ;


 II était favorable à la propriété privée, aux échanges mais hostiles à
l'enrichissement.
2. Moyen-âge

Carence de doctrine économique originale depuis la décadence romaine. Mais il


convient de noter aux 13e et 14e siècle quelques auteurs (Albert le grand Saint Thomas d'Aquin)
ont constitué une doctrine économique basée sur la morale.

 Admission de la propriété privée au service de la communauté

 Le travail doit être rémunéré équitablement pour permettre à l'ouvrier de vivre

décemment avec sa famille

 Le prêt à intérêt condamne

 La population nombreuse encouragée

3. Révolution du 16e siècle jusqu'au 18e siècle

C'est l'époque du capitalisme commercial et réglementaire caractérisée


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par ;

 Extension des marchés


 Rôle important joué par les capitaux
 Les doctrines mercantilistes possession maximum des métaux
4. Révolution du 18e siècle

C'est l'époque du capitalisme industriel et concurrentiel avec Voltaire, Rousseau et


Diderot caractérisée par :

 La liberté ;
 La bourgeoisie
 L'invention de la machine à vapeur en 1769
 Apparition d'industries nouvelles
5. Ecole classique ou libérale
A. Fondateurs ; Quesnay et A. Smith

Cette école s'oppose au mercantilisme protectionniste et à l'interventionnisme des


pouvoirs publics.

1. Quesnay (1934-1774)

Fondateur de l'école physique (représentée par Mercier de la Riviers, Dupont de Hemours. Turgo
Con)

a. Au point de vue du système économique :


 La déclaration d'un ordre naturel qui gouverne les rapports humains et basé sur

le respect de la propriété de l'autorité

 La présentation que toute richesse vient de la nature ; et l'agriculture est la

seule source de richesse ;

 Consécration de la libre concurrence ;

b. Au point de vue politique économique

 Liberté de travail ;

 Liberté de commerce ;
11

 Limitation des fonctions de l'Etat ;

 Suppression des impôts

2. Adam Smith (1723-1790)

Véritable créateur de l'économie politique moderne :

 Hostile à la prétention physique consacrant la nature une seule source des richesses et
déclara que toutes les activités humaines susceptible

de satisfaire les besoins humains constituent une source des richesses ;

 II souligne l'importance du travail et de la division


 II formula une théorie sur la valeur, le prix
 II énonça les lois de l'offre et de la demande
 Il annonça que la monnaie est une marchandise
B. Les successeurs de Quesnay et de Smith

Ils ont développé de la doctrine libérale :

 Malthus (1766-1836) avec la loi sur la politique relative à 3a limitation des naissances
car dit-il, la croissance clé la population est en progression géométrique (1, 2.
4, 10,,,.), alors que les moyens de subsistances suivent une progression arithmétique
(1, '2, 3, 4, 5,,..)
 Ricardo (1772-1824) il a traité de la répartition des richesses de la valeur ;

Travail, etc..,

 James Stuart Mil! (1806-1873) il perfectionne la doctrine libérale de l'individualisme

avec les lois sur l’intérêt personnel, la liberté concurrence dans tous les actes

économiques.

b) Le groupe français

 J, B. SAY (1767-1332) : créateur du libéralisme français, il a analysé la « loi des

débouches » c'est-à-dire, des produits s'échangent contre les produits, la monnaie ne sert

que d'intermédiaire.
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 BASTIAT (1801-1350) libéralisme, il condamne toute intervention de l'Etat clans

le domaine économique.

0.9. Les doctrines contemporaines

 Le marxisme :

La doctrine prônée par Karl Marx (1818-1883) qui est en même temps une
philosophie et une doctrine économique.

La philosophie marxiste est matérialiste ; le monde est mené par les conditions
matérielles et non par la lutte des classes qui participent à la production. Cette doctrine est
présentée dans deux œuvres de Karl Marx « La manifeste communiste » et « Le capitaliste ».

 Le néo-libéralisme :

Tout Homme recherche le plaisir et évite toute peine et vise en toutes circonstances
le maximum de l'autre.

 Le christianisme social ;

Puise sa doctrine dans les eneveliques « Rerurnnovarum » (1891) Quedragesme An-


(1931) et Mater et Magistrat (1961) qui consacrent le travail comme une expression de la
personne humaine et non comme une marchandise, c'est une source unique des richesses, la
propriété privée est un droit naturel que l'Etat ne peut supprimer

 Le planisme

Caractérisé par les moyens de productions nationalisés et la production réglée


suivant des plans.

 Le système capitaliste caractérisé par :


 L'individualisme d'initiative privée sacrée et la responsabilité laissées aux individus
qui règlent Té domaine et fournissent des capitaux ; Le capitalisme utilitaire accent
mis sur les intérêts individuels.
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 Le caractère libéral du système de production.


 Le système socialiste

II est étatique, social et basé sur une économie distributive qui implique le plan.

 Le système mixte

D'économie de marché avec intervention de l'Etat pour corriger les excès de deux
systèmes précédents.
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CHAPITRE PREMIER : L'ACTIVITE ECONOMIQUE


1.1. L'objet de l'économie générale
Couramment dénommée « science économique » ou « économie politique,
l'économie générale porte sur l'activité économique. R. Guitton la présente dans on « traité
d'économie » comme « la forme de l'activité humaine par laquelle les hommes luttent pour
réduire l'inadaptation de la nature à leurs besoins ».
Elle analyse les actes accomplis par les agents économiques dans le- but d'assurer la satisfaction
de leurs besoins, depuis les opérations de production jusqu'à la consommation des richesses
produites.
1.1.1. Les origines de l'activité économique

L'activité économique trouve sa source dans les besoins repentis par les agents-économiques

1.1.2. Sa finalité
L'activité économique tend à satisfaire les différents besoins physiologiques,
psychologiques et sociaux.
Les individus ne trouvent pas en eux-mêmes, la totalité des éléments nécessaires à
leur existence et à leur développement. C'est dans le milieu extérieur, dans la nature, qu'ils
doivent rechercher obligatoirement ces éléments indispensables.
En plus de leurs besoins purement physiologiques, ils éprouvent rapidement des
besoins psychologiques et sociaux qui prennent naissance au contact de la collectivité à laquelle
ils appartiennent.
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Chaque besoin nouveau provoque le désir d'obtenir les moyens déterminés qui
assurent sa satisfaction.
1.1.3. Ses moyens
Face à une infinité de besoins, l'individu ne dispose que de ressources limitées :
 La nature procure rarement les biens en quantité illimitée susceptibles de satisfaire
directement les besoins (ex : l'air, le charbon en Belgique)
 l'homme est limité dans ses possibilités physique et intellectuelles de production (ex : le
travail) et de consommation (ex : les ressources financières).
• Conséquences
La loi de la rareté place l'homme " dans l'obligation de combattre la rareté des
ressources disponibles face à la satisfaction des besoins qu'il ressent en quantité illimitée.
1.1.4. Les choix économiques
De la limitation quantitative des ressources découle le problème fondamental de
l'économie.
Déterminer le degré de satisfaction à accorder aux divers besoins de manière à
obtenir :
 Par la mise en œuvre de moyens disponibles limités ;
 Résultat considéré comme le plus favorable.
Exemple : Pour labourer son champ, monsieur Joseph, agriculteur, a besoin d'une semaine de
travail, la récolte des fruits de son verger prend également une semaine. Il ne peut se livrer
simultanément à ces deux activités. S'il ne laboure pas maintenant, il sera trop tard pour semer le
blé et sa récolte sera perdue ; mais s'il ne cueille pas les fruits maintenant, ils seront trop mûrs
pour être vendus.
En choisissant de labourer, monsieur Joseph supporte un coût, d'opportunité
représenté par le prix de vente des fruits qui pourriront sur les arbres.

• Conséquence
L'homme est confronté en permanence, aux choix économiques débouchant sur
l'allocation des ressources et reposant sur 2 impératifs :
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Satisfaire le moins possible ses besoins, c'est à dire maximiser les satisfactions Utiliser le moins
possible les ressources disponibles, c'est-à-dire minimiser les coûts.
L'activité économique repose sur les choix issus du respect des 2 principes de base
de la science économique.
MINIMISATION DES RESSOURCES EMPLOYEES
Et
MAXIMISATION DES SATISFACTION OBTENUES
1.2. Les besoins
1.2.1. Notion générale
Concept essentiel subjectif, le besoin constitue le moteur de l'activité économique.
Il apparaît comme un étant dans lequel se trouve un individu ou une collective soit
par rapport à ce qui est indispensable à sa survie, soit par rapport à ce qui est considéré comme
nécessaire pour qu'il s'intègre harmonieusement dans son groupe ou dans la société, 1.2.2.
Classification
a) besoins primaires ou vitaux
Ceux dont la satisfaction sont indispensables à la survie Ex : se nourrir, se vêtir.
b) besoins secondaires ou -sociaux
Ceux qui trouvent leur origine dans les relations entre les individus. Ex :
s'instruire, se distraire.
c) besoins physiologique, matériels n psychologique, etc.
d) besoins économique et non économique (libres).
Le besoin économique est un besoin matériel auquel l'activité économique tente
d'apporter satisfaction alors que le besoin non économique est satisfait par des biens gratuits
existant en quantité non limitée (ex : le besoin d'air).
e) Besoins individuels et collectifs
La, satisfaction d'un besoin individuel rencontre un désir propre à une personne le
besoin collectif reflète, quant à lui un désir ressenti simultanément par plusieurs, personnes (ex
: le besoin d'une infrastructure autoroutière performante).
a) 1.2.3. Variabilité
Elle se manifeste sous des aspects différents :
a) En intensité
Elle évolue au fur et à mesure de la satisfaction du besoin. La satiété est d'autant
plus rapide que le besoin est plus matériel.
b) En quantité
Les besoins de l'individu sont illimités en nombre (principalement les besoins sociaux).
c) en qualité
Les besoins varient selon la personnalité de l'individu (âge, sexe....)
17

d) Dans le temps et dans l'espace


b) 1.2.4. Multiplicité
Divers facteurs tendent à accroître la quantité des besoins ressentis par les
individus notamment :
 L’apparition de nouvelles exigences : ex ; celles qui résultent d'une modification du
statut social.
 le rôle de la pub licite ;
Elle suscite, chez l'homme, des besoins pas toujours réels.
 l'effet d'imitation :
II entraîne des besoins chez l'individu qui souhaite s'identifier à certains
stéréotypes de la vie quotidienne. Exemple : mode vestimentaire
« Les individus dépendent selon leurs relations sociales ; plus ils sont en rapport avec .de riche,
plus ils dépensent.

c) L2.5 La complémentarité
La variation d'un besoin est parfois génératrice de la variation d'un autre qui lui
est associé. Exemple : augmentation du nombre moyen de voitures par ménage entraîne un
accroissement du besoin en carburant.
d) 1.2.6. Hiérarchisation
L'individu-établit une hiérarchie entre les besoins qu'il ressent ; ils ne sont pas
tous économiques. Abraham Maslow propose, une pvrarnide hiérarchique.
 Les besoins .organique ils sont généralement satisfaits dans nos sociétés industriels;
Saut cas extrême, aucun travailleur ne souffre plus de faim au point de devoir consacrer
toute son énergie à la satisfaction de ces besoins de subsistance.
 Les besoins de sécurités l'adulte trouve sa satisfaction dans un groupe organise et.
Hiérarchisé, avec des dirigeants qui assument les responsabilités. L'organisation de noire
société moderne, les systèmes d'assurances et de sécurité sociale ainsi que
l'administration qui nous entoure satisfont nos besoins de sécurisation.
 Les besoins d'appartenance la personne recherche des relations affectives avec des
dirigeants en général : elle a le souci d'appartenir à une communauté.
 Les besoins d’estime : Il impose d’augmenter sa compétence personnelle (sa valeur
propre) à l'intérieur d'un groupe. Seule de considération sociale de la part de ce dernier.
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 Le besoin d'accomplissement ou d'actualisation He soi même si les besoins précédents


sont satisfaits. L'homme risque d'afficher un certain mécontentement s’il ne fait pas ce
pourquoi il est doué. Il doit pouvoir s'accomplir, s'actualiser.
1.3 Les biens
1.3.1. Notion générale
Un bien est une chose reconnue apte à la satisfaction d'un besoin humain et
.disponible pour cette fonction (K. Menger).
1.3.2. Classification
a) Matériel (bien proprement dit) ou immatériel (service)
b) de consommation : Celui qui apporte satisfaction immédiate à un besoin ou de production
(celui qui sert à une nouvelle production).
Le bien peut être :
 Durable : plusieurs utilisations possibles) exemple : le capital fixe de l'entreprise (les
machines, les bâtiments).
 Non durable : une seule utilisation : Exemple : le capital circulant (les matières
premières, les produits alimentaires).
c) Economique ou libre :
Un bien économique répond a 4 critères majeurs :
 Son aptitude à satisfaire un besoin.
UTILITE
- la possibilité de s'approprier
DISPONIBILITE
- Une existence en quantité limitée
RARETE
- Son origine dans un travail, une activité

PRODUCTION
Un bien est « libre lorsqu'il existe en quantité illimitée dans la nature qu''il est gratuit et qu'il ne
fait pas l'objet d'une production (exemple : Pair l’aire nous respirons)
d) individuel ou collectif
e) complémentaire ou concurrent : Exemple : la voiture et l'essence, la -moto et le vélo, le
café et le thé.
1.3.3. L'utilité d'un bien
L'utilité couvre des réalités aussi différentes qu'un plaisir personnel pour
un consommateur, un apport productif ou des rentabilités pour une entreprise un bien être ou une
puissance pour collectivité. Type d'utilité :
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a. directe : Elle entraîne la satisfaction immédiate du besoin. Son appréciation est subjective.
Exemple : un verre d'eau pour étancher la soif.
b. Indirecte : Elle apporte satisfaction après échange. Exemple : lingot d'or
c. Marginal (Uni) : Elle caractérise la satisfaction procurée par la dernière unité consommée.
Ex : x verres d'eau que je bois.
La loi de l'utilité marginale
Elle fut énoncée par l'école marginaliste du 19ème siècle :
A mesure que s'accroît la quantité consommée d'un bien, la satisfaction que le consommateur
tire de l'unité additionnelle diminue. Au point de saturation, elle est nulle.
La première cruche d'eau à la disposition du voyageur dans le désert est d'une grande utilité, (elle
apaise sa soif ; la deuxième lui permet de se laver (son utilité est moindre.) ; le contenu de la
dernière sera, offert au chameau (futilité nulle).
• l'utilité totale
Quantité Consommée Degré d'Um Degré d'U totale
0 _ 0
1 4 "4
2 3 7
3 2 9
4 1 10
5 0 10

6 0 10

L'unité totale mesure l’utilité issue de la consommation de la quantité totale du


bien dont on dispose alors que l’utilité marginale Le concerne que l'ultime unité consommée.
1.4. Les agents économiques
1.4.1. Notion générale
'L'agent économique est celui (individu, organisme, institution,.. qui, pour atteindre des objectifs
déterminés effectue certaines opérations économiques spécifiques.
1.4.2. Types :
a) Les entreprises : elles sont chargées de la production
b) Les ménages : ils constituent l'élément représentatif de la consommation.
c) L’Etat pouvoirs publics ; il se comporte en agent producteur et consommateur.
20

d) Le reste du monde ; il participe à l'activité économique par les importations et


exportations de biens, services et capitaux.
1.5. Schéma de l'activité économique
Circuit économique est une représentation des agents économiques eux. Participant à l'activité
économique et des relations (flux) existant entre.
Types de flux :
 Réels : ils portent sur les biens et services ;
 Monétaires : ils représentant les mouvements de capitaux ;
 De transfert: ils n'ont pas de contrepartie (ex : les avantages sociaux).
SYNTHESE
L'activité économique trouve son origine dans les besoins multiples ressentis par
les agents économiques. Elle tente, au travers de la production de biens et services, d'y apporter
satisfaction.

Confronté à la limite de ses ressources, l'homme est contraint d'effectuer des


choix. Dans ce contexte, il s'efforce de maximiser sa satisfaction tout en minimisant l'utilisation,
des moyens disponibles. L'économie est la science qui étudie la manière dont les individus
organisent les ressources pour lutter contre leur rareté afin de produite, d'échanger et de
consommer les biens susceptibles de satisfaire leurs besoins.
21
22

CHAPITRE DEUXIEME LA PRODUCTION


Produire, c'est créer des utilités nouvelles
2.1. Définition
La production est l'acte économique qui consiste à procurer à un bien (service)
une utilité nouvelle ou accrue afin de le rendre apte à satisfaire un besoin. Exemple : le travail du
bois, la cueillette des fruits.
2.2. Les facteurs de production
Aucune production de biens ou de services n'est possible sans la combinaison de 3
éléments indispensables : la nature, le travail et le capital technique.
a) la nature (N)
Elle représente l'ensemble des ressources existant à l'état naturel et exploitable à
un moment donné.
Elle fournit les éléments (sol, climat, énergie) qui seront adaptés ou transformés
par le travail "aidé1 du capital technique.
Exemple : les matières premières.
b) le travail (T)
II permet à l'individu de disposer des biens et services souhaités, soit en les
produisant lui-même, soit en échangeant sa propre production contre d'autres biens et services.
Caractères :
Pénibilité du travail (elle entraine la nécessité de motiver le travailleur)
La rentabilité du travail
Principe hédonistique
Spécialisation et division du travail
Classification du travail (manuel et intellectuel)
II remplit une triple fonction :
 Economique : II débouche sur une production qui permet directement ou non. de
satisfaire les besoins ;
 Sociale: II permet à l'individu d'établir des relations humaines et de mieux s'intégrer dans
la société ;
 Psychologique : II permet l'épanouissement de l'individu.
23

c) Le capital technique (Ct)


II est constitué des biens de~production c'est-à-dire de ceux qui contribuent à réaliser la
production. Exemple : machines, outils, bâtiments industriels.

Il représente une production non - consommée et affectées à une production


nouvelle. NB : le capital économique (K) regroupe le capital technique et les ressources naturelle
qui transformées par le travail humain - peuvent être assimilées à un capital.

2.3. L'entreprise
Dans son précis d'économie politique, M Masoin la définit comme une
organisation dans laquelle un entrepreneur affecte, contre revenus, les facteurs de production à la
production de biens et services à l'échange.
L'entreprise et la production

NB : l’analyse de l'entreprise sera effectuée lors de l'étude des agents de la production.


2.4. Le capital économique (facteur K)
2.4.1. Définition
II représente l'ensemble des biens qui contribuent à la production d'autres biens et
se compose des biens naturels et du capital technique.

2.4.2. Le capital juridique


L'entrepreneur privé, propriétaire du capital économique, détient, sur celui-ci des
droits de disposition et de jouissance susceptibles de lui procurer des revenus saris travail
personnel.
Ce capital juridique est la base du capitalisme. Il est principalement utilisé sous
forme alors, naissance au capital technique.
2.4.3. Caractères et composantes
a) Il ne permet pas de satisfaire directement le besoin final du consommateur mais contribue à
accroître la quantité du bien désiré (réduction de la rareté
du bien) ou à diminuer l'effort consenti pour produire (réduction du coût de production).
b) Le processus de production repose, de plus en plus, sur l'accumulation au capital.
La production devient davantage « capitalistique ».
c) deux types de biens capitaux contribuent à la réalisation de la production.
24

 Le capital fixe, composé des biens à la fabrication d'un autre bien en lui restant extérieur.
Exemple : immeuble, machines, installations diverses, ils sont Utilisables pour plusieurs
cycles de production.
Capital fixe = biens d'équipement
 Le capital circulant composé les biens destinés à la fabrication d’un autre bien en s'y
intégrant. Exemple ; stocks de matière premières.
Ils ne peuyent être utilisés que pour un seul cycle de production.

2.4.4. La formation du capital économique


Elle repose sur l'investissement. P. PRADEL le considère comme l'opération, due
généralement et l'intervention active d'un agent humain, qui a pour objectif de créer un capital
c'est-à-dire un bien durable procurant des satisfactions différées.
a) Types d'investissement
1° Investissement de remplacement (IR)
II résulte de l'usure, de l'obsolescence du capital utilisé financé par
l'amortissement. Il est destiné à remplacer le capital de production usé, c'est-à-dire maintenir le
capital en état.
25

Financé par l'épargne. Il est à la basé de l'accroissement du potentiel productif de


l'entreprise. Il est destiné à accroître le capital existant ou sa capacité productive.
3° Investissement brut (IB) ou formation brute de capital
II se compose de toutes les additions apportées au potentiel productif de l'entreprise, en capital
fixe et en capital circulant (variation positive des stocks).
IB=R + IE

4° investissement net (IN) ou formation nette de capital


II mesure le volume des investissements nouveaux
IN=IB+IR
5° investissement induit
II est le résultat d'un accroissement de la consommation poussant l'entreprise à augmenter son
potentiel de production

6° investissement autonome
26

Indépendant des fluctuations du marché, il précède l'augmentation de la demande


et résulte principalement du progrès technique.
Il présente un risque supérieur à l'investissement induit. Exemple : financement d'un programme
de produit neuf, investissements publics.
b) le processus de formation du capital
II repose sur l'épargne et dépend de la décision prise par les agents concernés. Cette décision est
celle d consommer la totalité ou une partie de son revenu.
c) Existe- il une épargne ?
Epargne = revenu disponible - consommation
Si oui, à quelle affectation sera-t-elle consacrée ? A quelle condition l'entrepreneur va-t-il
investir ?
d) la décision d'épargner
La partie non consommée du revenu (c'est-à-dire l'épargne peut faire Fobj< différentes
affectations).

Exemple d'épargner Affectations ,


1. achat, par un ménage, d'un demi-bœuf à Consommation reportée
congeler
2. mise dans une tirelire, des billets de 50 FC Thésaurisation

3. Achat par une entreprise d'un camion Investissement

4. achat d'un immeuble de rapport destiné à être Placement


donné en location

 L’épargne consommée est constituée sous forme d'un lot de biens destinés à une
consommation différée. Exemple : l'achat d'une grande quantité de biens de
consommation.
 L'épargne thésaurisée est improductive et très disponible. Exemple : le bas de laine
 L’épargne investie entraîne l'acquisition de biens destinés à la production c'est-à-dire à
l'investissement.

1° directement, par l'acquisition d'actifs réels,


Exemple : achat d'une machine
27

2° indirectement, par l'acquisition de titres financiers.


Exemple : achat d'actions de sociétés
NB : l'autofinancement consiste à utiliser soi-même une partie non - consomme de son revenu
sur la recherche d'un rendement (ex : un intérêt) et ne porte pas directement sur l'acquisition d'un
bien de production. Exemple : le dépôt de fonds sur un carnet bancaire.
e) la décision d'investir
Seule la perspective d'une rentabilité suffisante incitera l'entrepreneur à investir.
Celui-ci établit une comparaison entre, d'une part, le coût de l'investissement initial (qui dépend
essentiellement du taux d'intérêt) majoré des coûts à venir et d'autre part, les recettes attendue
(elles sont notamment fonction de l'état de la conjoncture). Il détermine ainsi le taux d'efficacité
marginale du capital (j) c'est-à-dire le revenu escompté du supplément de capital.
1. Possibilités
1° i>r (r est le taux d'intérêt du marché), En principe, l'entrepreneur investi

2° i<r En principe, l'entrepreneur n'investit pas et place ses capitaux.

D'autres facteurs peuvent également influence l'investisseur potentiel, tels que la


place de l'entreprise face à la concurrencer la nécessité de remplacer l'outillage compte tenu de sa
vétusté, etc.
Conclusion
II y a incitation à investir aussi longtemps que le taux d'efficacité marginale du
capital est supérieur au taux de l'intérêt.
2.5. La productivité
2.5.1. Notion générale
La productivité exprime le rapport existant entre la production obtenue (par une
entremise, un secteur ou une économie nationale) et les facteurs de production mis en œuvre
pour réaliser cette production en une unité de temps.
X= volume de la production (quantités produite/moyens mis en œuvre.
2.5.2. Amélioration de la productivité
Divers moyens permettent à l'entrepreneur d'accroître la productivité et de réduire,
ainsi, ses coûts de revient (à marge bénéficiaire constance),
a) l'investissement
L'investissement permet l'acquisition d'un matériel de production plus performant
(quantitativement et qualitativement).. L'investissement de rationalisation est celui qui permet de
produire autant au plus) avec beaucoup moins de force de travail. Parmi les conséquences
diverses retenons :
 La production augmente ou, en tout cas, reste stationnaire,
 La quantité de travail diminue et donc le chômage augmente.
28

 Les revenus de la population ont tendance à diminuer même si les travailleurs restés au
travail gagnent plus en raison de la performance des machines,
 Si les revenus diminuent, la population achète moins de biens de consommation.
 Il faut produire moins et la concurrence est plus vive,
 Il faut donc réduire encore les coûts de fabrication et l'on procède à de nouveaux
investissements de rationalisation.
b) le progrès technique
Le progrès technique est le résultat des différentes révolutions industrielles. La
mise en application - au niveau de la production des diverses inventions techniques qui en
résultent se répercute sur la productivité de l'entreprise.
Exemple : le machinisme permet, grâce aux machines motrices et aux machines-outils la
réalisation d'une production régulière, abondante et continue.
Quelques conséquences :
Travaux pénibles confiés aux machines
Rationalisation et innovation
Baisse des coûts et des prix
Amélioration des conditions de vie
danger de crise d'abondance
risque de monotonie dans la production
possibilités de chômage
etc.
b) la qualification des travailleurs
L'amélioration de la qualification des travailleurs constitue un facteur de
productivité dans la mesure où ils peuvent effectivement exercer cette qualification. Cette
qualification a pour source :
 La formation issue de l'enseignement (notamment technique ou professionnel),
 L'apprentissage dans le cadre de la formation initiale ou d'une formation continuée.
 La sélection basée sur les aptitudes et débouchant sur une affectation optimale.
c) La division du travail
Elle se traduit par une division parcellaire du travail à prester (ex : travail à la
chaîne) basée sur une spécialisation du travailleur.
d) L’organisation du travail
Elle recherche la méthode la plus efficace pour atteindre l'objectif fixé en conciliant les 2
impératifs de production : |maximisation du rendement et minimisation des ressources
nécessaires.
29

L'organisation technique structure la production en 3 grandes phases : 1° la


préparation confiée aux bureaux d'études et des méthodes. Elle repose sur la simplification du
travail, la normalisation, la méthode PERT, le planning, etc.
2° l'exécution du travail
3° le contrôle centré sur l'analyse
 Du rendement des facteurs de production,
 De l'état d'avancement di travail,
 Des écarts entre prévisions et réalisations,
 De la qualité de la production.
L'organisation scientifique issue du taylorisme, elle s'efforce de fournir
aux travailleurs les procèdes et outils les plus rationnels. Taylor propose :
 De procéder à un simple chronométrage, etc.,...
 D’améliorer l'outillage et sa disposition dans le poste de travail.
 De séparer strictement la conception du travail, confiée aux ingénieurs du bureau des
méthodes, de son exécution ; les ouvriers doivent selon lui se borner à suivre les
instructions de leur fiche de travail (cfr exécution)
 De contrôler rigoureusement l'exécution du travail'• en renforçant> le rôle du personnel
de surveillance et d'encourager les ouvriers à travailler aussi vite que possible par des
primes au rendement.
e) la standardisation
Elle s'apparente à un procédé de rationalisation de la production destiné à éviter
les pertes de temps et à réduire les charges par une limitation, à quelques modèles choisis. De la
variété des biens fabriqués.
f) l'automatisation
Basée sur la mécanisation qui confiée l'accomplissement du travail à la machine,
l'automation charge celle-ci d'interpréter l'ordre reçu, dé contrôler et d'effectuer la production.
Elle vise, à libérer l'individu de la servitude de conduire la machine.

g) gestion des ress²ources humaines


Gestion moderne de l'entreprise ne se conçoit plus sans tenir compte d'un aspect
Humain élément fondamental pour promouvoir l'épanouissement de la personnalité de l'individu
dans le travail.
2.6. Les agents de la production
2.6 1. L'entreprise privée
a. Généralités
Chargée essentiellement de la fonction de production, elle est financée par des
capitaux privés et fondée sur la recherche du profit (en régime d'économie libre).
30

Rôles :
 Technique (combinaison des facteurs de production,
 Economique (production de biens et services destinés à satisfaire des besoins).
 Social (répartition des revenus de la production)
b. L'entreprise individuelle
Forme d'entreprise dans laquelle une personne qui a apporté le capital est le seul
responsable, le seul dirigeant et dans les petites entreprises, le principal exécutant.

Caractères :
- motivation de l'entrepreneur (efficience)
- capacité de production (technique et financière) limitée
- Risque à charge de l'entrepreneur problème de succession
- Importance de la personnalité de l'entrepreneur.
c. L'entreprise sociétaire
Forme d'entreprise constituée par les apports et les prestations des associés
débouchant sur une personnalité juridique distincte et disposant d'un patrimoine propre.
Type :
La société de personnes : Celle dans laquelle la personnalité des associées et
l'élément primordial. Exemple : société familiale, la SNC.

La société de capitaux : Celle dans laquelle l'accent est- mis sur la réunion des capitaux apportés
par les associés. Exemple : la société anonyme la société anonyme.
Le statut juridique des sociétés : le droit commercial énonce, les différentes spécificités
juridiques des sociétés, notamment en ce qui concerne :
La société en nom collectif (SN)
La société anonyme (SA)
La société privée à responsabilité limitée (SPRL)
La société privée à responsabilité limitée unipersonnelle (SPRLU) •*fe la société
coopérative (SC)
Elles portent principalement sur :
 Les caractères propres (nom, l'objet, associés, responsabilité, titres)
 La constitution (acte, souscription, libération)
 L'administration et gestion (organes, compétences, vote)
 La répartition des bénéfices (dispositions légales et statutaires)
 La modification du capital (formalités) S La dissolution et liquidation (causes, modalités).
31

d. La concentration
Est un phénomène économique dans l'organisation de la production, caractérisé
par :
 Une augmentation de la dimension de l'entreprise et de l'accumulation du capital
 Une diminution par voie de conséquence, du nombre des concurrents, etc.
La concentration se traduit par un « agrandissement des dimensions moyennes de
l'entreprises» (G'PIROU) et par une diminution de leur nombre; elle s'applique aux entreprises
privées comme aux entreprises publiques. La concentration se réalise principalement
pour l'intégration de la production qui peut être soit-horizontale soit verticale.
Quelques causes :
a. L'allongement du processus de production
b. L'accroissement du capital technique
c. La recherche d'une maîtriser des achats et des ventes
d. La nécessité de réunir des capitaux importants
e. La recherche d'une réduction des coûts de production. '4 concentration économique

Intégration horizontale

1°intégration horizontale
Elfe s'effectue entre entreprises se trouvant à un même stade de production c'est-à-
dire :
 Réalisant des produits identiques (entreprises concurrentes, désireuses d'accroître la
variété de leur production,
 Fabriquant des produits satisfaisant les mêmes besoins.
Conséquences : réduction de la concurrence
2° L’intégration verticale
Elle s'effectue entre entreprises se situant à des niveaux différents • de production
permettant l'exécution des diverses opérations nécessaires à la réalisation du produit fini
(entreprise complémentaires)
32

Conséquence : accroissement de l'autonomie de l'entreprise (de la matière première au produit


fini).
• La concentration juridique

1° la fusion
Elle s'effectue par la disparition d'entreprises existantes et la création d'une
nouvelle entité plus développée.
2° l'absorption
Elle s'effectue par la main mise par une entreprise sur une ou plusieurs autres qui perdent leur
individualité juridique.
La concentration financière
Une holding (société de portefeuille) détient une part du capital de diverses
entreprises, elle n'effectue aucune opération de production mais exerce une main mise financière
sur des entreprises qui juridiquement restent indépendantes.
La concentration commerciale
Elle s'effectue entre entreprises qui conservent leur autonomie financière juridique et technique
mais qui s'associent commercialement afin de limiter les effets de la concurrence.
Le cartel repose sur une entente durable et souvent internationale entre entreprise d'un même
secteur en vue de constituer une position monopolistique sur le marché (ex : l’OPEP) Types et
actions :
 Le cartel de vente (fixation d'un prix de vente minimum),
 Le cartel de contingentement (limitation de la production
 Le cartel d'achat (fixation d'un prix d’achat maximum)
33

1° le pool
Entente provisoire en vue de la production ou de l'écoulement d'un produit. Elle
permet une répartition entrer plusieurs producteurs des opérations dont les risques ou
l'importance excéderaient les capacités d'un seul d'entre eux.
le trust
Concentration juridique, économique, technique et financière d'entreprises
aboutissant à la constitution d'une entité de grande dimension dotée d'une puissance dépassant le
domaine économique. Ex : standard oil - unilever.
La position monopolistique qui en découle ainsi que les influences politiques et
boursières qu'elle peut exercer ont soulevé de nombreuses oppositions et interdictions.
Ex : loi anti trust Sherman de 1890 . ' ,
e. Les entreprises multinationales
Définition
II s'agit d'une grande entreprise, au départ, qui contrôle plusieurs filiales dans plusieurs pays et
dont la stratégie et les structures organisationnelles sont conçues à l'échelle mondiale. Caractère
et pouvoir d'action :
1° flexibilité potentielle
L'implantation dans plusieurs pays permet d'échapper à 'certaines mesures nationales et de
profiter de l'inconsistance des réglementations nationales.
Conséquences :
 Recherche des avantages propres aux différents pays. Exemples ; fiscalité,
investissement, marché, salaires,
 Stratégie de marketing spécifique à chaque pays, exemple : expérimentation dans un
pays, écoulement dans un autre
 Transfert des bénéfices
 Pouvoir de négociation : Exemple : sa puissance permet d'obtenir des conditions
financières avantageuses.
 Réduction et répartition des risques,

2° stratégie mondiale
Elle consiste en une internationalisation des activités fondées sur le choix des
options optimales au plan mondial.
34

 Un commerce international se situant, en grande partie, à l'intérieur d'un groupe, Exemple


: achats centralisés dans le seul pays de la main –mère
 Une concentration du système financière
 Une centralisation de la recherche (fondamentale et appliquée dans le pays de la maison -
mère.
3° avantages monopolistiques
Ils doivent permettre de surmonter les obstacles résultant des frontières nationales
et de concurrencer les sociétés nationales sur leur propre terrain. Domaines : technologie,
management, marketing, finance, personnel, produit, etc.
Supériorité technologique,
Supériorité financière
Elle résulte de la puissance de la maison -mère, de la possibilité d'utiliser les
réserves des filiales et du transfert éventuel entre ces filiales.
- Supériorité politique
Dangers :
Sa puissance économique lui confère, parfois, un pouvoir politique qu'elle n'hésite
pas à exercer, tant au niveau national qu'international. La recherche excessive du profit
maximum risque de détourner les multinationales de la finalité de l'entreprise ; à savoir
contribuer au progrès social et économique de la collectivité.
Parmi les principaux dangers issus des activités des multinationales, citons :
- l'indifférence des entreprises étrangères à l'égard des besoins et problèmes nationaux.
Exemple : sauvegarde de l'emploi, politique d'investissement.
Evasion fiscale issue de la politique des prix de transfert
Le colonialisme économique (impérialisme)
Exemple : maintien d'un certain niveau de sous-développement technologique du pays d'accueil.
, —
 La mise en danger des équilibres internationaux
 Exemple : déséquilibre monétaire dû à la circulation de liquidités abondantes.
 La situation de quasi-monopole qui oblige le consommateur à se soumettre aux
conditions imposées par les producteurs (prix, qualité, etc.)
35

12.6.2 L'entreprise publique


a. Généralités
Une partie de la production nationale est réalisée par les entreprises publiques
dans lesquelles la propriété des moyens de production est détenue par l'Etat ou par les
collectivités publiques.
Origines : Absence d'initiative privée, Exemple ; la culture.
Origine : Absence de rentabilité, Exemple : les transports Origine : Recherche de ressources
financières, Exemple : la poste
Finalité
L'entreprise publique trouve sa raison d'être dans la recherche de l'intérêt générale,
la rentabilité d'une exploitation n'est pas l'élément déterminant.
b. caractères
Ressources financières pour les pouvoirs publics
Exploitation au service du consommateur
Déficit comblé par l'Etat
Productivité peu élevée (coût, motivation)
Modalités de recrutement (rémunération, politisation, limitation de la responsabilité)
Lenteur de décision et d'exécution
Modification aisée des prix
c. formes
Elles résultent de la manière dont la gestion et le contrôle de l'exploitation sont
réalisés par les pouvoirs publics.
L’entreprise étatisée (régie directe) Etat fournit le capital. Exploite lui-même et exerce seul le
contrôle (notamment par un ministre de tutelle)
Exemple : la régie des postes
 La concession
L'Etat confie l'exploitation d'un service public à une entreprise pour un temps
déterminé et sous certaines conditions (ex : console des prix). Exemple ; transports en commun.
 La société d'économie mixte : L'Etat s'associe au secteur privé afin d'exploiter et gérer en
commun. Exemple : la BNB
 L’établissement public : Crée pour remplir des tâches d'utilité publique, il jouit d'une
autonomie de gestion mais reste sous contrôle des pouvoirs publics. Exemple : L'OND.
36

 La société commerciale de droit public : Elle s'occupe de tout ce qui est d'intérêt public et
est souvent constituée sous forme de société coopérative. Exemple : la distribution d'eau,
de gaz.
2.6.3. Les activités productrices des ménages
Essentiellement considéré comme agent de consommation, le secteur « ménages »
peut être amené à exercer certaines activités productrices. Exemple : exploitation d'un jardin
familial, occupation personnelle de propriétés foncières.
2.7. L'intervention des entreprises dans l'activité économique

L'intervention de l'entreprise se manifeste aux différents niveaux de l'activité


économique.
2.8. Tableau des ressources et emplois des entreprises
Emplois Ressources

- Rétribution des propriétaires des - Revenus en provenance des autres


facteurs de production
agents économiques :
- Impôts
- Investissement
- Epargne
La production a pour objectif de rendre un -bien apte à apporter satisfaction à un
besoin.
Par la combinaison des facteurs de production, l'entreprise produit les biens et
services demandés. Agent de production, l'entreprise trouve dans l'investissement le moyen de
former son capital économique ; elle tente, en outre, au travers de multiples facteurs d'améliorer
sa productivité. Constituée sous forme individuelle ou sociétaire (telle la multinationale),
l'entreprise privée base ses activités sur la recherche d'un profit alors que l'entreprise publique
vise l'intérêt de la collectivité.
37

CHAPITRE TROISIEME : LA DISTRIBUTION


3.1. Généralités
Elle représente l'ensemble des opérations internationales par lesquelles
s'effectuent les échanges entre producteurs et consommateurs.

Elle se présente sous de multiples formes. Telles que magasin de grande distribution, vente par
correspondance, commerce ambulant, distribution automatique etc. Catégories d'opérations
commerciales intermédiaires :
 Le négoce de gros : qui s'approvisionne auprès des producteurs nationaux ou étrangers
 Le négoce ou commerce de demi-gros : qui s'approvisionne soit auprès des
producteurs, soit le plus souvent, auprès du négoce de gros ;
 Le commerce de détail : qui s'approvisionne le plus souvent auprès du demi-gros mais aussi
auprès du négoce de gros ou des producteurs.
38

Incidence sur le plan des prix :


La présence d'intermédiaires entre producteurs et consommateurs constitue un
facteur de-hausse des prix à la consommation. En plus de sa rémunération, l'intermédiaire fixe
son prix de vente en fonction de son coût de remplacement plutôt qu'à partir de son coût
d'approvisionnement. Une hausse est immédiatement répercutée alors qu'une baisse se heurte à
une certaine réticence.
3.2. Place de la distribution dans l'activité économique
La confrontation directe de l'offre et de la demande ne se réalise que sur un
marché théoriquement parfait. L'éloignement dans le temps et dans l'espace entré acheteurs et
vendeurs rend souvent indispensable la présence d'intermédiaires de la distribution et oblige
parfois ceux - ci procéder au stockage d'une partie substantielle de la production. Divers circuits
de distribution permettent de faciliter les relations entre producteurs et consommateurs.

3.3. Canaux de distribution


De l'usine au consommateur, l'itinéraire peut paraître plus ou moins long selon les
canaux de distribution adoptés par le producteur.
Le commerce est une activité de service complémentaire à la production dans la
mesure où le commerçant s'intercale, du moins pour les biens de consommation, entre le
fabricant et le consommateur de manière à amener le produit vers le client.
Le choix du canal de distribution par le producteur est d'abord celui du recours
aux intermédiaires du commerce. Le choix est essentiel et lourd de conséquences pour le
fabricant. Il dépend toutes fois de la forme du marché et de l'attitude des concurrents ;
II faut alors s'assurer des services apportés par chaque canal tant au niveau de la
logistique que du respect de la politique commerciale de l'entreprise. Selon Pierre Conso2 2 la

2
Conso, P. et Hemici, F., L'entreprise en 20 leçons, Dunod, Paris, 2006, P. 150
39

distribution d'un produit peut être plus ou moins sélective jusqu'à la pratique de l’exclusivité qui
est sévèrement réglementée.
La force de vente, selon l'auteur précité, est représentée par les sigles « V.R.P »
(voyageurs, représentants et placiers). Il s'agit des concessionnaires, des courtiers et agents, tous
chargés d'assurer les relations directes avec le client.
Soulignons que- les tendances actuelles de la distribution réduisent l'importance des forces de
vente notamment :
- La concentration de la grande distribution dans les centrales d'achat, <
- La relation directe entre les centrales d'achat et le fournisseur.
- Fabricant sous intermédiaires.
- La politique des marques nationales ou les marques de distributeur.
- Le positionnement des enseignes.
Remarque :
La marque est un vecteur de notoriété pour le produit et une garantie de qualité et
de continuité à l'égard du consommateur qu'elle contribue à fidéliser. On définit la marque
comme une dénomination pouvant prendre plusieurs formes : mots, noms, pseudonymes, lettres,
chiffres, sigles, signes de dessein, logos, icônes, images ... une marque peut être loué ou cédée.
La contrefaçon c'est l'utilisation abusive de la marque par le contrefacteur qui
appose la marque sur un produit d'imitation.
3.4. Le « merchandising »
On désigne sous ce terme toutes les méthodes de présentation des produits dans
les circuits de surfaces. En effet, dans une grande surface l'accumulation d'articles au début d'une
allée ou en tête assure au produit une place privilégiée. De même la position des articles sur le
linéaire cet à dire sur les différentes étagères de présentation est un autre moyen puissant de
distribution. Synthèse
La distribution englobe les agents et activités qui assurent la diffusion des biens et services issus
de la production et destinés aux consommateurs. ,-vgent intermédiaire, l'entreprise de
distribution se situe dans le circuit de distribution.
40

CHAPITRE QUATRIEME : LA CONSOMMATION


4.1. Définition et généralités
Consommer de vivre c'est détruire ce qui faisait l'utilité de cette matière, la
propriété qu'elle avait de servir d'aliment. Consommer un habit c'est détruire toute Inutilité qui
s'y trouver de manière que, ne pouvant plus être bon pour 'personne ne consent à offrir aucun
autre produit pour en devenir processeur, JB SAY.
a) la consommation est l'utilisation : par un individu ou une collectivité d'un bien ou d'un
service en vue de satisfaire un besoin (acte économique).
b) Elle constitue en outre un acte social reflétant le statut de l'individu au sein de la société
elle permet l'identification de celui - ci par les autres, comme membre d'un groupe social
déterminé. Exemple : le port de la cravate ne correspond pas à un besoin physiologique mais
témoigne de l'appartenance à un groupe social précis.
c) la durée d'usage d'un bien, ponctué par sa destruction, permet de distinguer 2 types de biens
- les biens de consommation immédiate (biens fongibles). Exemple : les produits alimentaires
- Les biens de consommation durables. Exemple : le mobilier
d) la consommation est fonction du revenu.
Il apparaît, toutefois, que l'accroissement devenu ne se traduit pas nécessairement par une
augmentation proportionnelle de la consommation mais aussi par une majoration est variable
dans le temps et dans l'espace.
4.2. Les agents intervenants au stade de la consommation.
La consommation est le fait des 4 agents contribuant à l'activité économique.
41

a) les ménages : Ils constituent le principal agent de consommation ^consommation finale)


b) les entreprises : Leur consommation est intermédiaire et se manifeste Sors de-rachat de biens
et services aux autres entreprises ou à l'étranger.

c) l'Etat : II acquiert les biens (services) de consommation nécessaires au fonctionnement est


acquise par l'étranger dans le cadre des opérations d'importation/exportation.

4.3. Le niveau de vie et genre de vie


4.3.1. Le niveau de vie
II représente une estimation quantitative des biens et services disponibles pour la satisfaction des
besoins. Le minimum vital est le niveau au-dessous duquel il n'est pas socialement parlant
admissible de descendre, la distribution du revenu national doit être opérer de façon à éviter que
les catégories les plus déshérité descendent sous ce minimum.
4.3.2. Genre de vie
II représente une appréciation qualitative de la manière d'apporter satisfaction aux besoins de
l'individu. Essentiellement subjectif il résulte de l'interaction des multiples facteurs dont les
possibilités de consommation.
4.4. Épargne et consommation
L'individu n'affecte pas nécessairement la totalité de ce revenu à la consommation immédiate.
L'épargne représente la partie du revenu non consommé.
Epargne = revenu disponible - consommation
Une partie de l'épargne peut être affectée à l'acquisition des biens destinés à une consommation
différée (voir modalités d'affection de l'épargne).
Tableau des ressources et emplois des ménages.
Emplois Ressources
Consommation des biens et services Revenu des facteurs de production
Fiscalité et parafiscalité Epargne Transferts sociaux

4.5 Le comportement du consommateur


Le comportement dépend des facteurs sociologiques, technologiques et économiques tel que :
- le pouvoir d'achat ;

- le style de vie ;
- la disponibilité du marché ;
- les habitudes de consommation à priori stable etc.
42

La connaissance du comportement du consommateur est une donnée de base pour renouveler


l'acte d'achat.

4.6. Le consumérisme
Dans une économie d'offre, l'achat est souvent un contrat d'adhésion alors que la
puissance de la demande devait conduire à un contrat négocie, ce qui n*est pas toujours le cas.
Le consommateur n'est pas toujours le roi tant que les publicités mensongères l'emprisonnent et
le rendent incapable d'apprécier les caractéristiques techniques d'un produit. Peut-on faire
confiance à la publicité chaque fois l'on prend un avion!
L'emballage est un élément très fort de promotion. Souvent il finit par coûter plus cher que le
produit lui-même. L'appréciation du produit peut également reposer sur une fausse innovation
destinée à prolonger la vie du produit (= le stretching). De même, selon les canaux ' de
distribution, les indices des prix peuvent aussi piéger le consommateur dans sa routine, Toutes
les raisons ont entraîné l'apparition d'un mouvement de défense du consommateur appelé le
consumérisme ou consumering.
Synthèse :
La consommation permet à un agent économique d'apporter satisfaction à ses besoins. Variable
dans le temps exigé et dans l'espace, elle détermine de vie de la population et s'inscrit dans les
modalités d'identification du genre de vie.
43

CHAPITRE CINQUIEME : LA REPARTITION ET LE SALAIRE


5.1. La répartition
5.1.1. Les types de revenu

Pour fabriquer un produit, l'entrepreneur doit se procurer du travail, des capitaux


des matières premières, un emplacement, une certaine portion d'espace. Eux aussi vont vendre
les services procurés par la disposition du sol ou de l'espace. Il obtiendra ces facteurs, ou du
moins les services rendus par ce facteur (d'où le nom des services producteurs) en se présentant
sur des marchés comme acheteur, et en passant les contrats avec les détenteurs, qui lui se
présente comme vendeur. Ainsi l'entrepreneur va- t-il acheter du travail, travail de manœuvre,
travail d'ouvrier qualifié, travail d'ingénieur etc.,... on parlera d'un marché du travail qui en
résultent. Un prix va en premières résulter, c'est le taux du salaire.

Les propriétaires de capitaux à court et long, les épargnants, les banquiers vont
prêter des capitaux c'est-à-dire vendre des services procurés par ces capitaux pendant un certain
temps. Un prix va en résulter c'est le taux de l'intérêt.

Les propriétaires des biens, biens naturels fonciers vont eux aussi vendre les
services procurés par la disposition du sol ou de l'espace, la rente du sol.

L'entrepreneur a eu l'initiative de la production, il en a la responsabilité. Il accepte


l'aléa de perdre ou de gagner en cas de perte celui seul qui le supporte. Le gain qualifie de profit
d'entreprise est la rémunération de l'entrepreneur constitue sa rémunération.
REVENU GLOBAL = REVENUS DES FACTEURS DE PRODUCTION + REVENU DE
TRANSFERT
5.1.2 Définition et analyse de la répartition
La répartition porte sur les différentes manières dont sont rémunérés les facteurs
intervenant dans la production ainsi que les problèmes afférents à cette rétribution. Elle est
indicative de l'affectation d'une part du produit à chacun de ceux qui ont participé à la
production. Elle est fonction du système juridique, économique et politique en vigueur dans le
groupe social.
44

a) L'aspect économique
Elle se traduit dans le prix des services rendus par le capital et par le travail
(répartition fonctionnelle). Exemple : salaires.

b) L'aspect social
Une rémunération inégale des facteurs de production entraine l’inégalité
répartition des revenus à la disposition des individus (selon leur classe sociale).
5.1.3. L'inégalité de la répartition
Une des tâches prioritaires des sociétés modernes est de régler le problème de la
répartition en conciliant les impératifs économiques et les droits fondamentaux des individus.
5.2. Le salaire
5.2.1. Généralités
Salaire provient du mot latin « salarium » c'est-à-dire somme remise au soldat
Romain pour l’achat de sel. Il se présente sous diverses formes. Stricto- sensu, le salaire est la
rémunération d'un travail manuel. Au sens large, il correspond à la rémunération perçue en
contrepartie de la prestation d'un travail « tout travail mérite salaire ».
Le salaire est la rémunération d'un travail dépendant (contrat de travail). Cette
dépendance est triple :
Juridique : le salaire est sous l'autorité, la direction et la surveillance du patron,
Technique ; le salaire ne choisit pas personnellement les matières, les outils, les machines
; il respecte l'organisation du travail proposée par l'employeur,
Economique : le patron rémunère le salaire en nature ou en espèce.
Le salaire nominal : est exprimé en monnaie (en francs courants) et représente la quantité de
monnaie que le travailleur salarié reçoit en échange de son travail. Elle est fixée de commun
accord entre l'employeur et le salaire. Cette rémunération permet au travailleur de se procurer un
certain nombre de biens et de services : c'est le pouvoir d'achat du salaire, or le coût de la vie
augmente constamment ; autrement dit la monnaie se déprécie régulièrement. Le salaire réel :
représente le salaire nominal corrigé par l'indice du coût de la vie. Il représente la quantité de
biens et de services que le travailleur peut se procurer en échange du salaire nominal c'est-à-dire
le pouvoir d'achat réel de sa rémunération. Il peut y avoir une augmentation du salaire nominal
sans augmentation parallèle du salaire réel.

Un ouvrier habitant, la ville perçoit le même salaire nominal qu'un travailleur


habitant un village. Le village, le salaire réel de ce dernier sera souvent plus élevé que celui du
premier, du fait que le coût de la vie est moins élevé à la campagne qu'à la ville (ex r loyers).
45

Conclusion

Une adaptation du salaire nominal aux fluctuations du coût de la vie peut être
mise en place afin de maintenir le pouvoir d'achat (salaire net) au travailleur salarié (ex : système
d'indexation des salaires).

5.2.5. La formation du taux de salaire


5.2.3.1. Théories unilatérales
Le niveau de salaire est déterminé par un seul facteur

a. Théorie du salaire vital ou loi d'airain (Lassalle 1825 -1864)

Selon cette théorie, le travail est considéré comme une marchandise dont le prix
subit la loi de l'offre et de la demande et le salaire moyen oscille autour d'un minimum
indispensable pour permettre à l'ouvrier de subsister et de faire vivre sa famille, Lassalle a repris
la théorie de Ricardo (1772-1823) pour la présenter comme suit : « la cruelle loi d'airain est la
suivante, le salaire moyen se réduit toujours à ce qui est nécessaire pour l'entretien de la vie, à ce
qui, de part la coutume, est indispensable à un peuple pour perpétuer son existence.

Ceci est le point autour duquel gravie le salaire réel avec les oscillations sans
pouvoirs jamais s'élever de façon durable au-dessus de la moyenne. Sinon la vie meilleure et plus
facile des ouvriers amènerait une augmentation de la population ouvrière. Cet accroissement du
nombre des ouvriers rabaisserait aussitôt le salaire à son premier niveau.

D'un autre côté, le salaire ne peut non plus descendre de façon durable au-dessous
de la moyenne. Car, alors, les ouvriers émigrent, s'abstiennent de se marier ou de mettre ces
enfants au monde ; à cause de la misère, il se produit ainsi une diminution du nombre des
ouvriers diminution qui cohduit.au salaire précédent ».

Cette loi comporte des erreurs. L'aisance dans la classe ouvrière n'entraine
nullement un accroissement de population. Au contraire, les statistiques montrent nettement qu'à
une augmentation de bien être correspond une chute de la natalité.
b. théorie de la productivité du travail (dernier quart du 19°)

Selon cette théorie, le travailleur est un instrument de production dont la valeur


dépend de la productivité de cet instrument. Le travailleur touche sous forme de salaire tout ce
46

qui reste du produit intégral, déduction faite des parts afférentes aux autres facteurs (intérêt,
rente, profit).

Critique : si le taux de salaire dépend uniquement de la productivité du travail de


l'ouvrier, le sort de celui-ci est entre ses mains plus il produit, plus il gagne. La réalité ne
confirme pas cette conclusion.

5.2.3.2. Théories bilatérales


Deux approches théoriques permettent de déterminer le niveau de salaire.

a. la théorie du fond des salaires (J STUART MILI : 1806-1870)

Le fonds des salaires serait la somme globale que les entreprises peuvent affecter
aux salaires, quel que soit le nombre de travailleurs.
S= salaire moyen : S = f/n
F= fonds des salaires, (en principe, stable)
n = nombre de travailleurs
Une majoration de S n'était possible que moyennant une augmentation du capital à gérer (F) ou
une réduction de la population ouvrière (N).

b. les théories du 20° siècle

Aujourd'hui, les salaires sont fixés par conventions collectives, à la suite de


négociations entre organisations syndicales (représentant les travailleurs et organisations
patronales (représentant les employeurs).

Le niveau des rémunérations est devenu fonction du rapport la puissance des


groupes en présente. En principe, le taux des salaires doit réaliser l'équilibrer entre l'offre et la
demande de travail.

5.2.3.3. La différentiation des salaires


L'inégalité des rémunérations résulte de 4 causes principales :
 le degré de qualification du salaire
Le temps nécessaire à la formation professionnelle se tr.adu.it au niveau du
.revenu. Exemple : l'ingénieur et le manœuvre n'ont pas la même rémunération de base.

 le degré d'efficacité du travail


47

La productivité du travail peut se traduire au niveau du revenu. Exemple :


l'ouvrier payé aux pièces.

 les conditions d'exercice de la profession

Exemple : l'ouvrier mineur

 le degré de performance de la branche d'activité


II existe une corrélation entre le niveau de rémunération de l’évolution
économique que des secteurs d'activité. Ex : salaire élevé dans les branches en expansion.
5.2.3.4. Le salaire social ou les transferts sociaux
Le salaire direct est versé au salaire à l'occasion de sa participation à la production
; il figure sur le bulletin de payer.
Le salaire indirect ou salaire social correspond à des sommes perçues en sus du
salaire direct en fonction de critères sociaux (allocations familiales, prestations de sécurité
sociale, etc.
Quand on paris de salaire, on parle en principe du salaire direct. Mais la part du
salaire indirect s'est considérablement accrue à notre époque et constitue un élément essentiel du
niveau de vie des travailleurs, en même temps que des charges des entreprises.
Cette distribution est importante car elle explique l'une des difficultés que
rencontrent employeurs et salariés quand ils discutent salaires ils ne parlent pas toujours de la
même chose. Pour le salarié, le salaire est ce qu'il reçoit en espèces de son patron ; pour
l'employeur, c'est la totalité des charges qu'il doit décaisser pour chacun, de ses employés c'est-
à-dire salaire direct" + charges salariales.
5.2.3.5. Le salaire - coût et le salaire revenu
Pour le travailleur, le salaire constituer un revenu (un moyen d'existence).
Pour le chef d'entreprise, le salaire est le prix de la fourniture de travail. C'est donc
un coût de production qui entre dans le prix de revient, pour une part plus ou moins important
selon les entreprises. Le salaire influe donc le niveau du profit.
Pour les entreprises, il importe peu. En effet, que les rémunérations du travail
soient payées sous forme de salaires directs ou sous forme de cotisations de sécurité sociale
chaque entreprise voit ce qu'un travailleur coûte au total. On peut dire que la distinction entre
cotisation personnelle et cotisation patronale à la sécurité n'a pas beaucoup de sens, ni pour les
travailleurs, ni pour les entreprises.
Synthèse

Rémunération du travail, le salaire représente le principal revenu des ménages


alors que pour l'entreprise, il constitue l'un des facteurs essentiels de son coût de revient. Le
48

pouvoir d'achat du travailleur est exprimé par le salaire réel qu'il perçoit. Frais divers (formation
déplacements, etc.)

Salaires
Pour l'entreprise Pour le salarié
Coût Revenu

Composition du salaire

Prix du travail proprement dit + Primes, Salaire direct + primes et gratifications


gratification, ...

Avantages en nature Salaire social


Charges sociales et fiscales Avantage en nature
Frais divers (formation déplacement)
49

CHAPITRE SIXIEME LE MARCHE DES PRODUITS


6.1. GENERALITES
6.1.1. Identification du problème
Le consommateur recherche une satisfaction maximale. Le producteur quant à lui
rechercher un profit maximum. Ces objectifs reposent sur l'hypothèse préalable que le prix des
de production ainsi que celui des produits sont données imposées par le marché. Sachant qu'un
marché est le lieu de rencontre d'une offre et d'une demande :

a) En quoi consistent le marché des produits et le marché des facteurs ? Quels en sont leurs
spécificités ?
b) Comment les prix des biens sont-ils formés au départ des transactions entre ménages et
entreprises ?
c) Sous quelles formes un marché peut-il se présenté ?

6.1.2. Le marché des produits et le marché des facteurs


50

6.1.2.1. Le marché des produits


Le marché des produits est composé de l'ensemble des produits de nature diverse,
permettant de confronter les offres et les demandes et d'y fixer le prix correspondant.
Schématiquement, nous avons :

Les exemples les plus précis de marché d'un produit doivent être cherchés dans les
biens primaires. Ainsi, pour les produits agricoles, les offres et les demandes se porteront sur des
produits très homogènes, parfaitement délimité : fruit de tel calibre, céréale de tel poids
spécifique, animal de tel âge, viande de tel type, etc. La confrontation des offres et des
demandes, le plus souvent quotidienne, détermine le cours (prix) du produit, éventuellement à
distance et sans connaissance matérielle du produit : les cours sont recensés de longue date dans
les mercuriales. Il en va de même pour les matières premières, métaux ferreux et surtout non
ferreux (plomb, cuivre, zinc, argent, or, etc.) ; mais ici les cours sont déterminés au niveau
mondial, parfois à l'issue de conférence entre les pays offreurs et les pays demandeurs ; on
détermine également des cours mondiaux pour les produits énergétiques (pétrole, houille, etc.) et
pour les produits alimentaires de base (sucre, cacao, café, etc.).
6.1.2.2. Le marché des facteurs
II est constitué de l'offre et de la demande des biens (travail et capital) utilisés
pour la production d'autres biens. Son étude fera l'objet d'un chapitre à part.
6.1.3 La structure d'un marché
Elle s'articule autour de 4 éléments :
a) Le nombre d'acheteurs et de vendeurs : II est déterminé par leur possibilité d'intervention
dans l'échange
b) b) La nature du bien : les caractéristiques intrinsèques du bien influencent l'échange.
Exemples : biens homogènes ou différenciés (ex ; les essences) ; bien périssable ou
durable
c) Le degré d'information : Les conditions de fonctionnement du marché dépendent de la
connaissance du prix pratiqué, des quantités disponibles, de la qualité des biens, etc.
d) La mobilité des acheteurs et vendeurs : Des possibilités de déplacement permettent
d'obtenir - ailleurs - de meilleures conditions d'échange.
51

6.1.4. Les formes de marché


OFFRE

Un seul vendeur Plusieurs vendeurs Infinité de vendeurs


DEMANDE

Un seul acheteur MONOPOLE MONOPSONE MONOPSONE

Plusieurs
MONOPOLE OLIGOPOLE OLIGOPSONE
acheteurs

Infinité d'acheteurs MONOPOLE OLIGOPOLE CONCURRENCE

Les possibilités d'offre et de demande peuvent être combinées entre elles et


donner des formes différentes de marché.
Remarque :
a) Le duopole met en présence deux vendeurs et une infinité d'acheteurs
b) La situation la plus courante est celle de la concurrence monopolistique qui combine
certaines spécificités de la concurrence et du monopole.
Les différentes formés de marché dépendent du nombre de vendeurs et d'acheteurs
ainsi q. de la fluidité (ou de la viscosité) de l'offre et de la demande.
La fluidité caractérise une offre (ou une demande) émanant d'un grand nombre de
vendeur (ou d'acheteurs) qui n'hésitent pas à se déplacer pour obtenir le meilleur prix, c'est-à-dire
pour le vendeur, le plus élevé et, pour l'acheteur, le plus faible.
52

6.1.5 La fixation du prix sur un marché


Le prix constitue l'élément régulateur du marché. Il se situe à l'intersection des
courbes d'offre et de demande et représente une situation d'équilibre entre ces 2 éléments. Il
permet, en outre, d'adapter la production (offre) à la demande.

La loi de l'offre et de la demande

Les conséquences du marché quant au prix :

Elles sont au nombre de trois :

1) L'unicité du prix: le prix qui se forme sur un marché ' est le seul possible. Aucun vendeur
ne céderait son produit à un prix inférieur et aucun acheteur ne paierait un prix plus élevé
2) L'équilibre par le prix : Le prix du marché est celui qui réalise l'équilibre entre l'offre et la
demande. La quantité produite est fonction de la quantité demandée à un prix habituel.
3) Le prix: facteur de maximisation de l'échange. Pour un prix supérieur à celui du marché,
certains acheteurs (D) quittent le marché, la quantité demandée diminue. Pour un prix
inférieur, certains vendeurs (O) se retirent car leurs coût sont supérieurs au prix.

Synthèse

Un marché est le lieu de rencontre d'une offre et d'une demande sur lequel se fixe le prix
d'équilibre.
53

Les principales formes de marché sont fonction du nombre d'acheteur et de


vendeurs qui s'y présentent.

6.2. LE MARCHE EN REGIME DE CONCURRENCE PARFAITE


6.2.1 Le marché de concurrence pure et parfaite
Les offres et demandes doivent se confronter librement et respecter les 4 grandes
conditions à la base de l'équilibre du marché, à savoir :
a) Atomicité du marché
Existence d'une offre et d'une demande composée d'élément nombreux et
suffisamment petits pour qu'une modification individuelle de l'offre (O) et de la demande (D) ne
puisse déterminer une variation de l'offre ou de la demande globale
Conséquence : aucun des producteurs (offre) ou des consommateurs (demande) n'exerce une
influence déterminante sur les prix ou sur les quantités proposées.

CONCURRENCE PARFAITE

b) Mobilité du marché
L'accès (ou la sortie) au marché est libre, à condition de respecter les règles de
loyauté. L'offre et la demande s'adaptent sana entrave et sans intervention extérieure, notamment
celle de l'Etat.

CONCURRENCE PURE

c) Transparence du marché
Les conditions du marché - principalement les prix et quantités - sont parfaitement
connues par les acheteurs et vendeurs.
54

d) Homogénéité du produit
Les produits proposés par l'offre sont homogènes (identiques), toute
diversification entraînerait un choix préférentiel de la part des acheteurs.
6.2.2 La demande du marché 6.2.2.1 La demande individuelle
En dehors de tous facteurs personnels ou particuliers (existence d'un besoin,
disponibilités financières, produits de substitution, etc.), la demande (D) est fonction du prix
proposé.
D = f(P)

L'acheteur met en parallèle la satisfaction souhaitée et le sacrifice monétaire qu’il


est prêt à consentir, la demande atteint sa limite maximale lorsque l'utilité marginale (c.à.d
la satisfaction obtenue de la dernière unité acquise) devient inférieure au prix à payer.
Prix élevé = demande faible
Prix Demande du consommateur
10 0
8 1
6 4
4 6
2 10
Toute modification du prix entraine un déplacement le long de la courbe. Graphiquement nous
avons :
55

Définition
La demande individuelle est la quantité d'un bien que l'acheteur est prêt à
acquérir, au cours d'une période déterminée.
6.2.2.2 La demande globale
Elle résulte de la globalisation des demandes individuelles aux divers prix
possible.
Prix Demande A Demande B Demande C Demande globale
10 0 0 1 1
8 1 0 3 4
6 4 1 10 10
4 6 3 15 15
2 10 5 24 24

Loi de la demande :
Toutes autres choses restant égales, la demande d’un bien est fonction décroissante
de son prix.
La demande (D) et le prix (P) varient en sens inverse.

6.2.2.3 Fluctuations de la demande


Divers éléments peuvent agir sur la demande et entraînent un déplacement de la
courbe de demande. Ce sont des variables secondaires.
56

Exemple : Une campagne publicitaire efficace : la demande passe de Dl en D2, Une modification
du revenu disponible Un produit neuf plus performant arrive sur le marché : la demande passe de
Dl à D3

6.2.2.4 L'élasticité de la demande par rapport au prix


Elle représente la sensibilité à une variation de prix et s'exprime par le rapport
entre la variation relative (en %) de la demande et la variation relative (en %) des prix.

6.2.3. L'offre du marché


6.2.3.1. L'offre individuelle
En dehors de tous les facteurs particuliers (rareté d'un bien, coûts de production),
l'offre est fonction de la quantité de biens que le producteur est disposé à mettre-sur le marché

Prix élevé = offre élevée

Prix Offre du producteur


10 15
8 10
6 8
57

4 3
2 0
Graphiquement nous avons

Définition
L'offre individuelle est la quantité d'un bien que le producteur est prêt à réaliser et
à vendre, au cours d'une période déterminée.
6.2.3.2 L'offre globale
Elle résulte de la globalisation des offres individuelles aux divers prix possibles.
Prix OA OB OC Offre globale

10 15 10 12 37
8 10 6 8 24
6 8 2 4 14
4 3 0 1 4
2 0 0 0 0

Graphiquement nous avons


58

Loi de l’offre :
Toutes autres choses restant égales, l’offre d’un bien est fonction décroissante de
son prix.
L’offre et le prix varient en sens inverse.

6.2.3.3. L'offre atypique


II s'agit d'une offre qui se comporte de façon « paradoxale » (car elle augmente
lorsque le prix diminue !) alors que dans une offre tout à fait typique O diminue lorsque le prix
diminue. Ce phénomène peut s'observer sur certains marchés tels celui :
 des produits agricoles, des matières premières,
 de l'énergie stockable (pétrole),
 du travail (offert par certains travailleurs qui acceptent de travailler plus si leur salaire
diminue, afin de garder leur revenu global)
Sa compréhension requiert la prise en compte de deux mécanismes.

a) L'effet de substitution
Si le prix du bien offert diminue et devient trop peu rémunérateur, le producteur
peut être incité, si c'est possible, à stocker et attendre des jours meilleurs ou .décider d'affecter s
production à un autre usage.
59

b) L'effet de revenu

Afin d'essayer de protéger leurs recettes face à la baisse de prix du produit qu'ils
offrent, les producteurs peuvent être enclins à accroître leur offre (offre atypique). La décision
des producteurs dépend de l'importance respective de ces deux effets contraires.
L'offre devient atypique si c'est l'effet de revenu qui l'emporte sur l'effet de
substitution. Il en est ainsi, par exemple sur le marché pétrolier, ou certains pays exportateurs de
pétrole membres de l'OPEP n'hésitent pas à ne pas respecter les quotas de production qui leur
sont imposés par ce cartel.

6.2.3.4 Fluctuations de l'offre


Divers paramètres peuvent agir sur l'offre et entraîner un déplacement de la
courbe de l'offre. Exemples :
 Crainte d'une pénurie de matières premières : offre passe de Ol en O3
 Conquête d'un nouveau marché : l'offre passe de Ol en O2

6.2.3.5 L'élasticité de l'offre par rapport au prix


Elle représente la-sensibilité de l'offre à une variation de prix et s'exprime par
rapport entre la variation relative (en %) de l'offre et la variation relative (en %) des prix.

𝑣𝑎𝑟𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑂 (𝑒𝑛 %)
EO.P=𝑉𝑎𝑟𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑃 (𝑒𝑛 %)

Prix Prix Offre Offre Eo.P


1000 - 100 - -
1050 +5% 110 +10% +2
1050 +5% 100 0% 0
1050 +5% 98 -2% - 0.4

6.2.4. L'équilibre du marché


6.2.4.1. En courte période
II est réalisé lorsque O et D sont égaux. L'intersection des courbes correspond au prix d'équilibre
du marché.

Qo QD Prix
200 280 20
60

220 260 24
240 240 28.
280 200 24
300 180 20

Marché
Graphiquement, nous avons sur le marché et au niveau de l'entreprise :

Le marché est dit « libre » lorsque le prix et l'équilibre sont fixés par les seules
actions de
l'offre et de
la
demande.
L'offre est
limitée.

0
O. Quantité
61

L'offre d'un bien est limitée par la capacité de production. A partir de X, l'offre
devient inélastique.
6.2.4.2 En longue période
La possibilité de réaliser un profit entraine f apparition, sur le marché, des
nouvelles entreprises, c'est à dire une augmentation de l'offre qui passe de O1 et O2.

Conséquence : le prix de (PI en P2) et le nouveau prix d'équilibre correspond au minimum de la


courbe du coût moyen (= coût total /Quantité), il ne laisse aucun profit. Certaines entreprises
seront appelées à disparaître (celles dont le coût de production est supérieur au prix du marché).
6.2.5 Variation de l'offre et de la demande
Les variations de l'offre et de la demande se répercutent sur le prix-dés biens
a) Variation de la demande (D) avec offre (O) stable
Exemple :
L'autorisation donnée en 1966 aux catholiques de manger de la viande le vendredi
a débouché sur un changement de comportement à l'égard de la consommation du poisson. La
courbe de demande de ce dernier s'est déplacée de D0 en D1, et l'équilibre est passé de E0 en E1.
Le prix et la quantité d'équilibre de poisson ont diminué.
62

Ainsi, à une fluctuation de D correspond un mouvement de P et de Q.

b) Variation de l'offre (O) avec demande (D) stable

A une fluctuation de l'offre (O) correspond un mouvement de prix (P)

c) Variation simultanées de l'offre et de la demande


63

Les effets sur le prix - en sens opposé - ont tendance à se neutraliser (selon
l'intensité des fluctuations de O et D.
Synthèse :
Le marché de concurrence parfaite se compose en dehors de toute intervention de
l'Etat – de nombreux acheteurs (Demande) et vendeur (offre).
De la confrontation entre O et D résultent un prix et des quantités d'équilibre
représentés graphiquement à des courbes d'offre et de demandes globales.
Toute variation de O et de D se répercute sur le niveau des prix en fonction de leur élasticité
respective
6.3. LA CONCURRENCE IMPARFAITE
Face au modèle de la concurrence parfaite, la concurrence imparfaite offre une
très grande diversité de situations. Celles-ci sont plus « réalistes » car elles admettent que les
individus rationnels tiennent compte des réactions et des stratégies des autres acteurs
économiques. Même dans des cas ou les offreurs sont « petits » et « nombreux » sur un même
marché, ils peuvent s'organiser, former des coalitions et avoir un comportement proche de celui
de monopole. Un monopole caractérise un offreur unique face à un grand nombre de
demandeurs.
Un autre type de situation de concurrence imparfaite correspond au cas où
plusieurs entreprises produisent le même bien, chacune tenant compte de l'existence de ses
concurrentes. Il s'agit alors d'un oligopole.

• Caractères généraux

a) Conformation entre plusieurs acheteurs et plusieurs vendeurs


b) Possibilité de concentration tant à l'achat (demande) qu'à la vente (offre).
c) Interventionnisme possible de forces extérieures au marché (ex : les pouvoirs publics).
64

d) Offre de produits hétérogènes c.à.d. de qualité souvent différente.

• Formes classiques
o Le monopole
o L'oligopole
o La concurrence monopolistique
6.3.1. Le monopole

Le régime de monopole est constitué d'une multitude d'acheteurs face à un seul vendeur qui
représente la totalité de l'offre.
6.3.1.1. Ses origines
o La situation naturelle (ex : la richesse du sol)
o La technique (ex : l'innovation, les brevets)
o La loi (ex ; monopole d'État)
o Le fait (ex : la concentration des entreprises)
6.3.1.2. Les actions du monopoleur

II recherche un profit maximum en agissant sur les prix ou sur les quantités.

Si le producteur décide de vendre la pièce à 300 F, il en écoulera 500.


Si le producteur décide de vendre la pièce à 200 F, il en écoulera 1500.
Si le producteur décide de vendre 3000 pièces, il les écoulera à 100 F/p.
65

Si le producteur décide de vendre 1 500 pièces, il les écoulera à 200 F/p. Le monopole choisit en
fonction de ses coûts de production.

Dans le régime du monopole, le vendeur fixe le prix ou la quantité, mais jamais


les deux à la fois.
6.3.1.3 L'équilibre du monopole
II est atteint au moment où la recette marginale est équivalente au coût marginal
c.à.d. lorsque la dernière unité vendue rapporte ce qu'elle a coûté.

Rm = Cm
La situation.de monopole rapporte au vendeur un surprofit : le consommateur est
obligé de payer le produit plus cher pour en recevoir une quantité moindre.
Cela explique pourquoi les vendeurs recherchent des situations monopolistiques.
6.3.1.4. Restrictions à l'action du monopoleur
Diverses circonstances peuvent freiner le monopoleur dans son action :
- la possibilité de réduction de la demande (ex : produits obsolètes)
- l'apparition d'une nouvelle concurrence, attirée par la possibilité de profit
- l'existence de produits de substitution
- des lois limitant la puissance des monopoles (ex : lois anti-trust).

6.3.2. L'oligopole
Le régime d'oligopole est constitué d'une demande issue de plusieurs acheteurs
face à un petit nombre de vendeurs.

Exemple :
- Le marché des produits pétrolier
- Les 4 grands constructeurs aériens (Boeing- Lockheed- Airbus industries et M.C.
Donnell-Douglas)
- Les deux salles de cinéma qui, dans un village, se disputent le public, non par le prix des
places, mais par la publicité vantant la qualité du film qu'elles présentent (duopole)
- L'oligopole formé par les quelques vendeurs de bouteilles d'eaux, minérales de qualité, de
composition et de prix peu différents. Mais l'une est réputée convenir pour les reins,
l'autre pour le foie, l'autre pour l'intestin, etc.
- L’oligopole trouve principalement sa source dans la concentration des entreprises.
Fixation des prix
Elle résulte, en général, d'un accord (collusion ou entente) entre les oligopoleurs
faute de quoi une modification de prix est souvent à la base d'une «guerre des prix » (avec
fluctuations brusques et fréquentes, à la hausse comme à la baisse).
66

CHAPITRE SEPTIÈME : LA MONNAIE


7.1 Définitions, genèse et formes de la monnaie
La monnaie telle qu'elle apparaît de nos jours se présente sous des formes diverses
et en mutation permanente : pièces métalliques, billets, des dépôts à vue...etc. en outre la
monnaie sert une multitude de fonctions : unité de compte, moyen de paiement, actif de
placement et instrument de la politique économique.
Pour aborder les questions monétaires et comprendre l'état actuel des choses, une
démarche judicieuse consistera à remonter dans le temps et suivre progressivement le processus
des innovations financières. Mais avant d'aborder cette question nous allons définir au préalable
qu'est-ce qu'on entend par monnaie.
7.1.1. Définitions de la monnaie
7.1.1.1 Définition fonctionnelle
La monnaie peut être définie par les fonctions qu'elle assure. Elle remplit quatre
fonctions essentielles, c'est à la fois une unité de compte, un moyen de paiement, une réserve de
valeur et un instrument de politique économique.

 La monnaie, unité de compte

La monnaie sert en tant qu'unité 'de mesure ou bien un numéraire qui permet
d'exprimer la valeur des différents biens en une seule unité. Dans le cadre d'une économie de
troc, donc absence de monnaie, la valeur d'un bien est exprimée par rapport aux autres biens, on
parle de prix relatifs, ainsi si on a n biens, on a Cn2 = n (n-l)/2 rapports d'échange (prix relatifs).
67

Si parmi ces n biens, un va jouer le rôle de monnaie, donc assurer le rôle de


numéraire, la valeur de tous les biens va être exprimée par rapport à ce numéraire, dans ce cas on
aura n-1 prix absolus.
 La monnaie, moyen de paiement
Dans cette fonction, la-monnaie apparaît comme un bien intermédiaire qui permet
de dissocier les opérations d'achat et de vente qui sont confondues dans le cadre d'un système de
troc. Il s'agit d'un intermédiaire obligé dans les échanges, tous les biens s'échangent contre de la
monnaie qui, à son tour, s'échange contre des biens. R. Clower Indique que dans une économie
monétaire, les biens achètent la monnaie et celle-ci achète les biens, mais les biens n'achètent pas
les biens. Pour assurer ce rôle, la monnaie doit avoir cours légal, elle ne peut être refusée dans les
paiements.
Dans un système de troc, l'échange ne peut avoir lieu que s'il y’a double
coïncidence des besoins. Tout agent doit trouver non seulement quelqu'un qui soit prêt à lui
vendre les biens qu'il cherche biais-aussi qui accepte en échange les biens dont l'agent dispose.
Comme cette double coïncidence risque d'être exceptionnelle, il y aura en fait un blocage de
l'échange. L'introduction de la monnaie comme intermédiaire des échanges permet ainsi de
scinder l'opération de troc en deux et résoudre le problème de la double coïncidence.

 La monnaie, réserve de valeur

La monnaie permet de constituer une réserve de pouvoir d'achat à partir du


moment où les opérations recettes et dépenses ne sont pas synchronisées. Dès que la monnaie est
un moyen d'échange, il est possible de la conserver. La monnaie permet d'étaler les achats dans
le temps, elle représente un lien entre le présent et le futur, c'est un instrument d'épargne. Il est à
noter que certains biens peuvent constituer une réserve' de valeur plus sûre que la monnaie.
Néanmoins, cette dernière présente l'avantage d'être la plus liquide, elle n'a pas
besoin d'être transformée, elle est utilisée immédiatement dans .les paiements. Mais
contrairement aux autres actifs, le rendement nominal de la monnaie est nul, c'est sa qualité
d'être liquide, sans coût de transaction, qui fait que les agents économiques la détiennent.

 La monnaie, instrument de politique économique

Cette fonction est relativement récente, elle ne date que du début du 20eme siècle.
La monnaie constitue un outil puissant entre les mains des autorités publiques car elle permet
d'influencer considérablement l'activité économique. La politique monétaire peut servir des
objectifs de croissance et de stabilité de prix.
68

7.1.1.2. Définition institutionnelle

La monnaie en tant que moyen de paiement, n'apparaît comme nécessité


impérieuse que dans le cadre d'une économie fondée sur l'échange. L'état actuel des choses où la
monnaie n'a pas de valeur intrinsèque, fait que la stabilité de sa valeur, dans le sens de
conservation de son pouvoir d'achat entre deux transactions, n'est possible que si les agents
économiques ont confiance en cette monnaie.

C'est l'Etat qui assure cette garantie en lui conférant un cours légal. L'acceptation
et l'utilisation d'une monnaie repose ainsi sur une convention implicite, les agents économiques
l'acceptent parce qu'ils font confiance en l'autorité qui l'émet. Et c'est là qu'elle prend une
dimension institutionnelle, elle peut être considérée au même titre que les institutions sociales
qui servent l'intérêt public.
7.1.2. Genèse et formes de la monnaie
Pour comprendre l'évolution de la monnaie et les différentes formes qu'elle a pu
revêtir à travers l'histoire, nous allons émettre une hypothèse Ares restrictive à savoir que
l'histoire a évolué de manière linéaire.
7.1.2.1. Du troc à la monnaie marchandise
Dans les sociétés primitives où l'homme s'adonnait à des- activités destinées à
satisfaire la quasi-totalité de ses besoins, la seule forme d'échange concevable était le troc. C'est
l'opération élémentaire d'échange d'une marchandise contre une autre.
Dans ces sociétés basées sur l'usage, l'échange n'était pas une nécessité, s'il
existait, il ne concernait que le surplus. Au fur et à mesure que le nombre de biens augmente, le
troc devient une opération laborieuse pour plusieurs raisons, telles que :
- il faut que les désirs des uns et des autres coïncident. ,
- l'indivisibilité de certains biens
- le problème de la détermination des termes de l'échange.

Tous ces inconvénients ont fait que le bien le plus divisible et le moins altérable a
été appelé à jouer un rôle autre que le sien et à s'imposer comme intermédiaire unique de
l'échange ; c'est la monnaie marchandise. Ainsi l'introduction de la monnaie va permettre le
passage d'un système de prix relatifs à un système de prix absolus.

La monnaie sous son aspect primitif a ainsi pris la forme d'une marchandise.
Seulement cette monnaie marchandise a fini par révéler ses limites : elle est pondéreuse,
69

périssable et non homogène. La découverte des métaux a permis le passage à une autre forme de
monnaie : la monnaie métallique.

7.1.2.2 De la monnaie métallique à la monnaie fiduciaire

Au début, les principaux métaux utilisés étaient le bronze et le cuivre. Ensuite


avec la découverte de l'or et de l'argent on s'est acheminé vers un système bimétallique où leurs
valeurs relatives s'appréciaient et se dépréciaient en fonction des découvertes de ces métaux. Ces
métaux étaient fondus et transformés en pièces librement, c'est à-dire il n'y avait pas de
monopole dans leur fonte et leur frappe.

Ce régime de la frappe libre allait vite engendrer une circulation monétaire


hétéroclite, composée de pièces et de lingots de provenance diverses, de qualité et donc de valeur
fort inégales. Cela explique dans une grande mesure l'intrusion des pouvoirs politiques dans les
affaires monétaires. Cette intervention a, au départ, revêtu la forme d'une apposition d'un sceau
sur les pièces en circulation. Ce sceau était un signe gravé à même la pièce et était censé en
garantir à la fois le poids et la teneur en métal précieux.
Mais les pièces en circulation ont fini par devenir hétérogènes en raison
notamment de la triche (grattage des pièces) et de la fraude princière (retrait des pièces en
circulation et leurs remplacement par d'autres moins lourdes tout en gardant la même valeur
d'échange). Cette hétérogénéité de la monnaie en circulation a fait que les agents économiques
gardent pour eux-mêmes la bonne monnaie et n'utiliser dans les paiements que la mauvaise.
D'où la loi de Gresham, « la mauvaise monnaie chasse la bonne ». A cela il faut
ajouter les problèmes de pillage liés au transport de l'or. Pour dépasser ce problème, les
commerçants déposaient leurs Or et Argent auprès des orfèvres en recevant en contre partie des
reçus nominatifs qui sont acceptés par les orfèvres des autres villes ou pays. La circulation des
billets (reçus) va se substituer progressivement à la circulation des métaux. Ensuite ces reçus
sont devenus anonymes, ce qui a permis un essor prodigieux de la circulation de la monnaie
papier. C'est l'apparition de la monnaie fiduciaire.
En plus de leur activité de gardiennage, les orfèvres se sont mis à prêter de la
monnaie sous forme de billet sans pour autant qu'ils disposaient de son équivalent en phénomène
a engendré un gonflement de la quantité de la monnaie en circulation par rapport au stock de
métaux précieux disponible. La hausse des prix engendrée par cette situation a fait perdre à la
monnaie papier de sa valeur et a entraîné un mouvement de fuite devant la monnaie papier et la
faillite de plusieurs orfèvres incapables d'assurer la conversion des billets en or. Cette perte de
70

confiance en la monnaie papier a poussé l'Etat à intervenir en monopolisant l’émission de la


monnaie fiduciaire.
7.1.2.3 La monnaie scripturale
Elle est apparue au 12ème siècle en Italie mais elle n'a commencé à se généraliser
qu'au 19ème siècle en Grande Bretagne dam le cadre d'une économie en pleine expansion. Face à
une demande d'emprunt de plus en plus importante de la part des entreprises, les banques ont
trouvé la solution suivante : créer de la monnaie par un simple jeu d'écriture, c'est ainsi que si
une banque est sollicitée pour un crédit et qu'elle n'a pas suffisamment de monnaie en réserve,
elle va porter le montant correspondant au crédit-du compte du client en question. Celui-ci n'aura
qu'à signer des chèques à ses fournisseurs. Si ces derniers sont des clients à la même banques, ils
vont lui présenter leurs chèques et celle-ci se contentera d'une double écriture, créditer un compte
et débiter un autre.
Ainsi, une ou plusieurs transactions peuvent avoir lieu sans qu'il y ait circulation
de la monnaie fiduciaire. La seule trace de cette monnaie, qu'on appellera monnaie .scripturale,
est, une simple écriture sur un compte et parmi les instruments de mobilisation est le chèque.
7.1.2.4. La monnaie électronique
La monnaie électronique consiste en un encours stocké dans une carte prépayée
multi prestataire. Ce type de carte qu'on qualifie aussi de carte à puce, représente une carte
bancaire possédant un ordinateur miniaturisé permettant de stocker des informations (des unités
monétaires), on peut parler de porte-monnaie électronique.
La carte prépayée multi prestataire présente une différence essentielle avec la
monnaie scripturale puisque le siège de la monnaie n'est plus un dépôt à vue individualisé, mais
bien la carte elle-même dont la simple détention est la preuve de la créance du porteur sur
l'émetteur. C’est encore stocké dans des cartes prépayées se distingue de la monnaie fiduciaire à
deux égards :
 II n'a pas cours légal
 II n'est pas réutilisable en tant que tel (alors qu'un billet de banque peut servir è plusieurs
transactions).
Ainsi on peut considérer que les unités chargées sur une carte prépayée multi
prestataire constituent une nouvelle, forme de monnaie irréductible à l'une ou l'autre des deux
formes traditionnelles à savoir la monnaie fiduciaire et la monnaie scripturale. On peut la
qualifier de monnaie électronique. Cependant, ce point de vue ne fait pas l'unanimité, le statut de
cette nouvelle monnaie va dépendre de la nature de l'émetteur. S'il est un agent non financier
(société de service) il va recevoir immédiatement en paiement un pouvoir d'achat utilisable sur le
71

marché des biens et services, et qui ne lui sera totalement retiré que lorsque le détenteur aura
épuisé le potentiel de dépenses contenu dans la carte et lorsque les bénéficiaires de ces achats
auront été réglés. On peut donc considérer, que dans ce cas, l'émission et l'acquisition d'une carte
multi prestataire génère par elle-même un pouvoir d'achat additionnel, que l'on peut assimiler à
une création monétaire, certes transitoire, mais toujours renouvelée.
Si par contre, l'émetteur est un établissement de crédit (banque, société
financière), dans ce cas, l'opération s'assimile à une simple substitution d'une forme de monnaie,
la carte multi prestataire, à une autre, les dépôts ou billets.

7.2. L'INFLATION
L'inflation, comme la déflation, exprime une variation du niveau général des prix.
On dit qu'il y a inflation lorsqu'il y a une hausse généralisée continue et auto-entretenue des prix
des biens et services.
7.2.1. Explication monétaire de l'inflation
7.2.1.1 La théorie quantitative
Dans le cadre de son équation des échanges, I. Fischer montre dans quelles
conditions et comment une offre de monnaie supplémentaire est de nature à entraîner l'inflation.
A. Marshall de son côté, montre que la demande de monnaie pour elle-même est variable à
court terme.

Lorsqu'elle baisse elle peut causer une augmentation des prix car une plus grande
partie de la masse monétaire est affectée à la demande (il énonce que toute offre excédentaire de
la monnaie ne peut avoir que des effets monétaires).

7.2.1.2 Théorie monétariste


Selon M. Friedman, le chef de file de l'école monétariste, c'est l'Etat qui est le
responsable de l'inflation car c'est lui qui contrôle la création monétaire. M. Firedman montre
que l'offre de monnaie supplémentaire entraîne une relance de l'activité à court terme. Mais il
montre également que sur le long terme, la masse monétaire exerce un effet uniquement sur les
prix (inflation) et non plus sur le produit réel.
L'auteur explique cela par l'effet « d'encaisses réelles » qui provoque un excès de
la demande entraînant une hausse des prix et cette dernière stimule la hausse de la production
mais à court terme seulement car l'inflation finit par réduire le pouvoir d'achat des revenus ; ce
qui décourage tout nouveau développement de l'activité.
72

7.2.1.3. L'approche classico-keynésienne


Le modèle Hicks-Hansen permet de montrer clairement l'effet d'une augmentation
de l'offre de monnaie sur la demande et partant sur le niveau général des prix. En situation de
plein emploi (utilisation optimale des facteurs (de production), l'effet de la demande globale sur
le revenu sera nul et l'ajustement se fera par les prix dont le niveau connaîtra une élévation
notable. C'est le début du processus inflationniste.
7.2.2. L'inflation comme phénomène réel
De manière générale, il est possible de distinguer entre deux catégories de causes
de l’inflation, selon que l'on adopte l'optique de la demande ou celle de l'offre.
7.2.2.1. L'inflation par la demande
L'inflation peut être expliquée par l'accroissement de la demande globale à partir
du moment que le plein emploi est atteint c'est-à-dire lorsque l'ajustement par les quantités n'est
plus possible. L'accroissement de la demande globale est dû à plusieurs facteurs ;
 L'augmentation de la consommation des ménages en utilisant leur épargne oisive ou
recourant au crédit à. la consommation ;
 L'augmentation des dépenses publiques et l'aggravation du déficit budgétaire ;
 L'augmentation de la demande d'investissement ;
 L'augmentation des exportations suite à la baisse du taux de change (plus de
compétitivité)
Pour l'une ou plusieurs de ces raisons, lorsque la demande globale augmente, le
revenu d'équilibre augmente aussi. Lorsque l'équilibre de plein emploi est atteint, toute
augmentation supplémentaire de la demande ne peut- plus entraîner une élévation du niveau
d'activité.
On se trouve devant une demande excédentaire à laquelle la réponse se fait par les
.prix. On est en situation d'inflation par la demande, appelée par Keynes : le Gap inflationniste.
7.2.2.2. L'inflation par l’offre (ou par les coûts)
En partant du fait que les prix sont constitués, en plus du bénéfice, du coût de
production. Toute élévation de ce dernier et dans l'hypothèse que les profits ne diminuent pas,
entraîne une augmentation des prix.
La principale version de l'inflation par les coûts met en avant les salaires dont
l'augmentation déclenche le processus inflationniste et favorise son entretien.
Dans le contexte actuel où la diminution des salaires ne se fait pas par le marché
(confrontation offre et demande), la hausse des salaires peut avoir un effet inflationniste si elle
excède les gains de productivité.
73

La hausse de salaires entraîne une augmentation générale des prix en gonflant les
coûts de production et entretien l'inflation en renforçant la demande part la distribution de
revenus supplémentaires. Les entreprises répercutent la hausse des coûts sur les prix tant la
demande est soutenue.
7.2.3 Conséquences de l'inflation
Au niveau de la consommation : la fuite devant la monnaie. Au niveau de
l'investissement et de la croissance : l'inflation apparaît comme un facteur de blocage de la
croissance à long terme.
Au niveau de la répartition des revenus : l'inflation engendre .un déséquilibre dans
la répartition du revenu réel dans la mesure où, de manière générale, il affecte différemment les
revenus nominaux : les titulaires des revenus fixes (rentiers, ...), les salariés et les entreprises.
Au niveau du commerce extérieur : l'augmentation des prix plus rapidement que
dans les pays partenaires rend la production nationale moins compétitive à l'exportation et
aboutir à la détérioration de la balance des paiements.
74

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION : NOTIONS PRELIMINAIRES....................................................................... 1


3) Méthodologie en Economie Politique ................................................................................. 1
3.1. La méthode déductive ....................................................................................................... 1
3.1. La méthode inductive ........................................................................................................ 1
2. L'Economie générale ............................................................................................................... 2
a) Elle est une science positive ................................................................................................ 3
b) Elle est une science normative............................................................................................. 3
c) Elle est une science humaine ............................................................................................... 3
d) Elle est une science orientée ................................................................................................ 3
3. La complexité d'une approche scientifique de l'économie ...................................................... 4
a. l'économie générale est une science jeune ........................................................................... 4
b. la matière abordée est mouvante ........................................................................................ 4
c. l'expérimentation est difficile .............................................................................................. 4
d. l'étude repose sur une approche pluridisciplinaire ............................................................ 4
e. La modélisation est incertaine ............................................................................................ 4
4. Les méthodes de l'économie générale. .................................................................................... 4
a. la déduction : ........................................................................................................................ 4
b. Induction : ............................................................................................................................ 5
5. Les formes d'analyse économique ........................................................................................... 5
a) La microéconomie ............................................................................................................... 5
b) La macroéconomie .............................................................................................................. 5
CHAPITRE PREMIER : L'ACTIVITE ECONOMIQUE ............................................................ 14
1.1. L'objet de l'économie générale ........................................................................................... 14
1.1.1. Les origines de l'activité économique .......................................................................... 14
1.1.2. Sa finalité ..................................................................................................................... 14
1.1.3. Ses moyens................................................................................................................... 15
• Conséquences ...................................................................................................................... 15
1.1.4. Les choix économiques ................................................................................................ 15
1.2. Les besoins ......................................................................................................................... 16
1.2.1. Notion générale ............................................................................................................ 16
a) besoins primaires ou vitaux .............................................................................................. 16
b) besoins secondaires ou -sociaux........................................................................................ 16
c) besoins physiologique, matériels n psychologique, etc. .................................................. 16
75

d) besoins économique et non économique (libres). ............................................................ 16


e) Besoins individuels et collectifs ......................................................................................... 16
a) 1.2.3. Variabilité ................................................................................................................ 16
a) En intensité ........................................................................................................................ 16
b) En quantité ......................................................................................................................... 16
c) en qualité ............................................................................................................................ 16
d) Dans le temps et dans l'espace ........................................................................................... 17
b) 1.2.4. Multiplicité.............................................................................................................. 17
c) L2.5 La complémentarité ................................................................................................. 17
d) 1.2.6. Hiérarchisation ........................................................................................................ 17
1.3 Les biens .............................................................................................................................. 18
1.3.1. Notion générale ............................................................................................................ 18
1.3.2. Classification................................................................................................................ 18
a) Matériel (bien proprement dit) ou immatériel (service) .................................................. 18
b) de consommation : Celui qui apporte satisfaction immédiate à un besoin ou de
production (celui qui sert à une nouvelle production). .......................................................... 18
c) Economique ou libre : ........................................................................................................ 18
d) individuel ou collectif ........................................................................................................ 18
1.3.3. L'utilité d'un bien ......................................................................................................... 18
1.4. Les agents économiques ..................................................................................................... 19
1.4.1. Notion générale ............................................................................................................ 19
1.4.2. Types : .......................................................................................................................... 19
1.5. Schéma de l'activité économique ........................................................................................ 20
CHAPITRE DEUXIEME LA PRODUCTION ............................................................................ 22
2.1. Définition ............................................................................................................................ 22
2.2. Les facteurs de production .................................................................................................. 22
a) la nature (N) ...................................................................................................................... 22
b) le travail (T) ...................................................................................................................... 22
c) Le capital technique (Ct)
II est constitué des biens de~production c'est-à-dire de ceux qui contribuent à réaliser la
production. Exemple : machines, outils, bâtiments industriels. ............................................. 23
2.3. L'entreprise ......................................................................................................................... 23
2.4. Le capital économique (facteur K) ..................................................................................... 23
2.4.1. Définition ..................................................................................................................... 23
2.4.2. Le capital juridique ...................................................................................................... 23
2.4.3. Caractères et composantes ........................................................................................... 23
76

2.4.4. La formation du capital économique ........................................................................... 24


a) Types d'investissement ...................................................................................................... 24
1° Investissement de remplacement (IR) ............................................................................... 24
b) le processus de formation du capital.................................................................................. 26
c) Existe- il une épargne ? ..................................................................................................... 26
d) la décision d'épargner ........................................................................................................ 26
1° directement, par l'acquisition d'actifs réels, ....................................................................... 26
2° indirectement, par l'acquisition de titres financiers. .......................................................... 27
e) la décision d'investir........................................................................................................... 27
1. Possibilités ......................................................................................................................... 27
Conclusion ............................................................................................................................. 27
2.5. La productivité ................................................................................................................ 27
2.5.1. Notion générale ............................................................................................................ 27
2.5.2. Amélioration de la productivité ................................................................................... 27
a) l'investissement .................................................................................................................. 27
b) le progrès technique ........................................................................................................... 28
b) la qualification des travailleurs .......................................................................................... 28
c) La division du travail ...................................................................................................... 28
d) L’organisation du travail ................................................................................................ 28
2° l'exécution du travail ......................................................................................................... 29
3° le contrôle centré sur l'analyse .......................................................................................... 29
e) la standardisation ............................................................................................................... 29
f) l'automation ....................................................................................................................... 29
g) gestion des ressources humaines ..................................................................................... 29
2.6. Les agents de la production ................................................................................................ 29
2.6 1. L'entreprise privée ........................................................................................................... 29
a. Généralités ......................................................................................................................... 29
b. L'entreprise individuelle .................................................................................................. 30
c. L'entreprise sociétaire ...................................................................................................... 30
d. La concentration ................................................................................................................ 31
1°intégration horizontale ........................................................................................................ 31
2° L’intégration verticale ....................................................................................................... 31
1° la fusion ............................................................................................................................. 32
2° l'absorption ........................................................................................................................ 32
1° le pool ................................................................................................................................ 33
77

e. Les entreprises multinationales......................................................................................... 33


1° flexibilité potentielle.......................................................................................................... 33
2° stratégie mondiale.............................................................................................................. 33
3° avantages monopolistiques ................................................................................................ 34
12.6.2 L'entreprise publique................................................................................................... 35
a. Généralités.......................................................................................................................... 35
b. caractères......................................................................................................................... 35
c. formes ................................................................................................................................. 35
2.6.3. Les activités productrices des ménages ....................................................................... 36
2.7. L'intervention des entreprises dans l'activité économique.................................................. 36
2.8. Tableau des ressources et emplois des entreprises ............................................................. 36
CHAPITRE TROISIEME : LA DISTRIBUTION........................................................................ 37
3.1. Généralités .......................................................................................................................... 37
3.2. Place de la distribution dans l'activité économique ............................................................ 38
3.3. Canaux de distribution ........................................................................................................ 38
3.4. Le « merchandising » ......................................................................................................... 39
CHAPITRE QUATRIEME : LA CONSOMMATION ................................................................ 40
4.1. Définition et généralités ..................................................................................................... 40
4.2. Les agents intervenants au stade de la consommation. ...................................................... 40
4.3. Le niveau de vie et genre de vie ...................................................................................... 41
4.4. Épargne et consommation .................................................................................................. 41
4.5 Le comportement du consommateur .................................................................................... 41
4.6. Le consumérisme ................................................................................................................ 42
CHAPITRE CINQUIEME : LA REPARTITION ET LE SALAIRE........................................... 43
5.1. La répartition...................................................................................................................... 43
5.1.1. Les types de revenu ...................................................................................................... 43
5.1.2 Définition et analyse de la répartition ........................................................................... 43
a) L'aspect économique .......................................................................................................... 44
b) L'aspect social .................................................................................................................... 44
5.1.3. L'inégalité de la répartition ......................................................................................... 44
5.2. Le salaire............................................................................................................................. 44
5.2.1. Généralités ................................................................................................................... 44
Conclusion ............................................................................................................................. 45
5.2.5. La formation du taux de salaire ................................................................................... 45
5.2.3.1. Théories unilatérales ................................................................................................. 45
78

5.2.3.2. Théories bilatérales ................................................................................................... 46


5.2.3.3. La différentiation des salaires ................................................................................... 46
5.2.3.4. Le salaire social ou les transferts sociaux ................................................................. 47
5.2.3.5. Le salaire - coût et le salaire revenu .......................................................................... 47
CHAPITRE SIXIEME LE MARCHE DES PRODUITS ............................................................. 49
6.1. GENERALITES ................................................................................................................... 49
6.1.1. Identification du problème ........................................................................................... 49
6.1.2. Le marché des produits et le marché des facteurs ....................................................... 49
6.1.2.1. Le marché des produits ............................................................................................. 50
6.1.2.2. Le marché des facteurs.............................................................................................. 50
6.1.3 La structure d'un marché .............................................................................................. 50
6.1.4. Les formes de marché .................................................................................................. 51
6.1.5 La fixation du prix sur un marché ................................................................................. 52
6.2. LE MARCHE EN REGIME DE CONCURRENCE PARFAITE ..................................... 53
6.2.1 Le marché de concurrence pure et parfaite ....................................................................... 53
a) Atomicité du marché .......................................................................................................... 53
b) Mobilité du marché ............................................................................................................ 53
c) Transparence du marché .................................................................................................. 53
d) Homogénéité du produit .................................................................................................. 54
6.2.2 La demande du marché 6.2.2.1 La demande individuelle ............................................ 54
6.2.2.2 La demande globale ................................................................................................... 55
6.2.2.3 Fluctuations de la demande ........................................................................................ 55
6.2.2.4 L'élasticité de la demande par rapport au prix ........................................................... 56
6.2.3. L'offre du marché ......................................................................................................... 56
6.2.3.1. L'offre individuelle.................................................................................................... 56
6.2.3.2 L'offre globale ............................................................................................................ 57
6.2.3.3. L'offre atypique ......................................................................................................... 58
6.2.3.4 Fluctuations de l'offre ................................................................................................ 59
6.2.3.5 L'élasticité de l'offre par rapport au prix .................................................................... 59
6.2.4. L'équilibre du marché .................................................................................................. 59
6.2.4.1. En courte période ...................................................................................................... 59
6.2.4.2 En longue période ...................................................................................................... 61
6.2.5 Variation de l'offre et de la demande ............................................................................ 61
6.3. LA CONCURRENCE IMPARFAITE ............................................................................... 63
6.3.1. Le monopole ................................................................................................................ 64
79

6.3.1.1. Ses origines ............................................................................................................... 64


6.3.1.2. Les actions du monopoleur ....................................................................................... 64
6.3.1.3 L'équilibre du monopole ............................................................................................ 65
6.3.1.4. Restrictions à l'action du monopoleur ....................................................................... 65
6.3.2. L'oligopole ................................................................................................................... 65
CHAPITRE SEPTIÈME : LA MONNAIE ................................................................................... 66
7.1 Définitions, genèse et formes de la monnaie ....................................................................... 66
7.1.1. Définitions de la monnaie ............................................................................................ 66
7.1.1.1 Définition fonctionnelle ............................................................................................. 66
7.1.1.2. Définition institutionnelle ......................................................................................... 68
7.1.2. Genèse et formes de la monnaie .................................................................................. 68
7.1.2.1. Du troc à la monnaie marchandise ........................................................................... 68
7.1.2.2 De la monnaie métallique à la monnaie fiduciaire..................................................... 69
7.1.2.3 La monnaie scripturale ............................................................................................... 70
7.1.2.4. La monnaie électronique ........................................................................................... 70
7.2. L'INFLATION .................................................................................................................... 71
7.2.1. Explication monétaire de l'inflation ............................................................................. 71
7.2.1.1 La théorie quantitative ............................................................................................... 71
7.2.1.2 Théorie monétariste ................................................................................................... 71
7.2.1.3. L'approche classico-keynésienne .............................................................................. 72
7.2.2. L'inflation comme phénomène réel .............................................................................. 72
7.2.2.1. L'inflation par la demande ........................................................................................ 72
7.2.2.2. L'inflation par l’offre (ou par les coûts) .................................................................... 72
7.2.3 Conséquences de l'inflation........................................................................................... 73
TABLE DES MATIERES…………………………………………………………….…………71

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