Syllabus Economie Politique UPL
Syllabus Economie Politique UPL
Syllabus Economie Politique UPL
1) Profil : le profil est conçu comme l’ensemble de compétences que l’apprenant est censé avoir
après avoir étudié un domaine. Ce qui permettra à l’étudiant de s’auto évaluer afin de savoir si
l’objectif visé a été atteint ou non. Ainsi, après avoir étudié l’Economie Politique, l’étudiant de
premier graduat en Droit doit être capable de :
Le mot « Objet » peut revêtir un double sens, il peut signifier la matière à traiter et/ou but
poursuivi ou à poursuivre, deux notions difficilement séparables : le premier sens implique que
l’Economie Politique a comme domaine d’étude la richesse, la valeur, le prix, les quantités... et
le deuxième sens signifie que l’objet de la science économique peut être de classifier ou d’établir
des lois pouvant justifier l’enchainement causal de certains phénomènes, fréquents ou
contingents (historiques).
des rapports entre les divers faits observés ou évènements retenus. C’est le domaine de la
statistique descriptive.
Une Science est jugée valable lorsqu’elle satisfait aux exigences de la logique, à la
construction cohérente même si les prémisses choisies ne sont pas nécessairement
conformes à la réalité ;
On peut également concevoir la Science économique comme une discipline
normative devant être utile à la politique. Elle sera jugée dans ce cas d’après sa
conformité à la réalité concrète.
4) Notion d'Economie
1
Barre R, économie Politique, Tome 1, p21.
4
b. Induction :
Elle part des cas particuliers pour aboutir aux propositions générales universelles.
Exemple : analyser les comportements des manges quant à leurs dépenses de consommation pour
aboutir conclusion générales, à la théorie du consommateur.
Ces deux méthodes sont complémentaires :
L’économiste observe des faits (enquête statistique, monographie etc.)
Il recherche une explication générale (induction) ponctué par une théorie
Il vérifie l'exactitude de cette théorie par des nouvelles investigations (déduction)
Il repose des conclusions logiques qui permettent d'établir de modèles réducteurs de la
réalité.
5. Les formes d'analyse économique
a) La microéconomie
Elle envisage l'analyse de la science économique au départ des décisions et
attitudes prises isolement par l'individu ou l'entreprise. Exemple": l'étude du comportement du
consommateur, la théorie du producteur.
b) La macroéconomie
Elle envisage de la science économique au départ de la collectivité économique et
des décisions et interactions au niveau de la nation.
Ex : l'air dans la nature n'est pas un bien économique est un bien libre
Utilité partielle
Utilité totale
Utilité marginale
Il n'est pas aisée de définir les rapports entre l'économie politique et les autres disciplines
scientifiques notamment avec.
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a. La biologie ; l'Economie politique étudie les lois physiologiques des besoins humains
afin de faire le calcul du minimum vital, de la consommation des divers coûts
démographiques (viabilité fécondité, moralité, sénilité, etc.,.)
b. La psychologie : l'économie politique ne peut pas ignorer les mobiles qui conduisent les
individus souvent égoïstes ou égocentriques dans les prises de décision d'achat,...
c. La sociologie : l'économie étudie les hommes groupés dans les modes différent tels que
profession classes, partis dans nations.
d. La technologie : elle prélude à tout calcul économique, exemple dans le domaine de la
reproduction, le dirigeant se sert de la technologie pour savoir comment produire eu
égard aux tendances du marché. Ainsi le calcul économique et le calcul technique sont
interdépendants mais aussi différents par leur nature car le calcul technique est certain
alors que le calcul économique est toujours aléatoire.
e. Le droit ; l'économique politique et les institutions juridiques interfèrent.
Certains prétendent subordonner les phénomènes économiques au droit,
exemple en modifiant le régime juridique de la propriété de la succession de l'état des
personnes (mariage divorce filiation) on peut infléchir les phénomènes économiques
{provoquer par des modifications dans la production). D'autres Considèrent Les
Phénomènes économiques somme premiers et les structures juridiques comme leur
produit, exemple mode de production fondé sur l'apparition individuelle des instruments
de travail. Par ailleurs il y a interférence tout à fait naturel entre l'économie et d'autres
branches de droit notamment droit civil, commercial, fiscal, financière et. le droit
économique, etc...
f. L'histoire : la science économique rejoint l'histoire par son objet relatif aux événements
datés, aux phénomènes inscrits dans le temps.
g. La philosophie : l'économie politique est aussi une science philosophique
par ses procédés de raisonnement empruntés à la logique : induction, synthèse.
Exemple idéologique capitaliste, socialiste.
h. Les mathématiques : un économiste est un économètre et statisticien, il. se sert également
du calcul des probabilités de la recherche opérationnelle de calcul différentiel et intégral
etc...
i. L'informatique : l'apparition des ordinateurs a fait une véritable révolution dans le
monde grâce aux moyens actuels de mémorisation et de traitement de
multiprogrammation
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C'est-à-dire que les phénomènes économiques sont historiques. Dés lors ils
participent à un développement sans qu'il soit possible de répéter les mêmes expériences toutes
conditions égales par ailleurs.
C'est-à-dire l'économie se situe clans un monde sans égaux où des forts et les faibles,
les grands et les petits s'affrontent. Dans ce monde, les uns se permettent les pratiques interdites
aux autres
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Par exemple une barre de 1er sous l'effet de la chaleur s'allonge d'un mètre à 1,05 m les
physiciens admettent que cette barre est passée par toutes les longueurs intermédiaires 1.01 ;
1,02 ; 1,03 mais en économie la demande est une fonction décroissante du prix. Plus le s'élève
plus la demande baisse mais pas dans les mêmes propositions. Donc il y a défaut de
proportionnalité ou encore de discontinuité entre la cause et l'effet.
2. Les phénomènes économiques sont solidaires : c'est-à-dire ils forment une chaîne
complexe de liens dont l'observateur apprendre la forme extérieure sans saisir exactement
le sens réel.
3. Les phénomènes économiques sont ambigus : c'est-à-dire ils exigent une interprétation
car ils sont dotés d'aspiration, de complexes, de préjugés. De ce fait leur comportement
exige plusieurs versions.
c. Le point de vue de l’Etat
1. Ce sont des phénomènes plastiques, c'est-à-dire qu'ils ne sont pas situés hors de la zone
d'intervention du législateur, ni parfaitement indépendants de sa volonté comme les
phénomènes météorologiques. Plasticité signifie possibilité limitée d'intervention.
1. L’antiquité
Platon :
Partisan d'un gouvernement par les philosophes qui ne possédaient rien en propre
sans s'exercer aucune activité lucrative ni fonder une famille dans le but d'être
indépendants et désintéresses.
Aristote :
par ;
La liberté ;
La bourgeoisie
L'invention de la machine à vapeur en 1769
Apparition d'industries nouvelles
5. Ecole classique ou libérale
A. Fondateurs ; Quesnay et A. Smith
1. Quesnay (1934-1774)
Fondateur de l'école physique (représentée par Mercier de la Riviers, Dupont de Hemours. Turgo
Con)
Liberté de travail ;
Liberté de commerce ;
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Hostile à la prétention physique consacrant la nature une seule source des richesses et
déclara que toutes les activités humaines susceptible
Malthus (1766-1836) avec la loi sur la politique relative à 3a limitation des naissances
car dit-il, la croissance clé la population est en progression géométrique (1, 2.
4, 10,,,.), alors que les moyens de subsistances suivent une progression arithmétique
(1, '2, 3, 4, 5,,..)
Ricardo (1772-1824) il a traité de la répartition des richesses de la valeur ;
Travail, etc..,
avec les lois sur l’intérêt personnel, la liberté concurrence dans tous les actes
économiques.
b) Le groupe français
débouches » c'est-à-dire, des produits s'échangent contre les produits, la monnaie ne sert
que d'intermédiaire.
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le domaine économique.
Le marxisme :
La doctrine prônée par Karl Marx (1818-1883) qui est en même temps une
philosophie et une doctrine économique.
La philosophie marxiste est matérialiste ; le monde est mené par les conditions
matérielles et non par la lutte des classes qui participent à la production. Cette doctrine est
présentée dans deux œuvres de Karl Marx « La manifeste communiste » et « Le capitaliste ».
Le néo-libéralisme :
Tout Homme recherche le plaisir et évite toute peine et vise en toutes circonstances
le maximum de l'autre.
Le christianisme social ;
Le planisme
II est étatique, social et basé sur une économie distributive qui implique le plan.
Le système mixte
D'économie de marché avec intervention de l'Etat pour corriger les excès de deux
systèmes précédents.
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L'activité économique trouve sa source dans les besoins repentis par les agents-économiques
1.1.2. Sa finalité
L'activité économique tend à satisfaire les différents besoins physiologiques,
psychologiques et sociaux.
Les individus ne trouvent pas en eux-mêmes, la totalité des éléments nécessaires à
leur existence et à leur développement. C'est dans le milieu extérieur, dans la nature, qu'ils
doivent rechercher obligatoirement ces éléments indispensables.
En plus de leurs besoins purement physiologiques, ils éprouvent rapidement des
besoins psychologiques et sociaux qui prennent naissance au contact de la collectivité à laquelle
ils appartiennent.
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Chaque besoin nouveau provoque le désir d'obtenir les moyens déterminés qui
assurent sa satisfaction.
1.1.3. Ses moyens
Face à une infinité de besoins, l'individu ne dispose que de ressources limitées :
La nature procure rarement les biens en quantité illimitée susceptibles de satisfaire
directement les besoins (ex : l'air, le charbon en Belgique)
l'homme est limité dans ses possibilités physique et intellectuelles de production (ex : le
travail) et de consommation (ex : les ressources financières).
• Conséquences
La loi de la rareté place l'homme " dans l'obligation de combattre la rareté des
ressources disponibles face à la satisfaction des besoins qu'il ressent en quantité illimitée.
1.1.4. Les choix économiques
De la limitation quantitative des ressources découle le problème fondamental de
l'économie.
Déterminer le degré de satisfaction à accorder aux divers besoins de manière à
obtenir :
Par la mise en œuvre de moyens disponibles limités ;
Résultat considéré comme le plus favorable.
Exemple : Pour labourer son champ, monsieur Joseph, agriculteur, a besoin d'une semaine de
travail, la récolte des fruits de son verger prend également une semaine. Il ne peut se livrer
simultanément à ces deux activités. S'il ne laboure pas maintenant, il sera trop tard pour semer le
blé et sa récolte sera perdue ; mais s'il ne cueille pas les fruits maintenant, ils seront trop mûrs
pour être vendus.
En choisissant de labourer, monsieur Joseph supporte un coût, d'opportunité
représenté par le prix de vente des fruits qui pourriront sur les arbres.
• Conséquence
L'homme est confronté en permanence, aux choix économiques débouchant sur
l'allocation des ressources et reposant sur 2 impératifs :
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Satisfaire le moins possible ses besoins, c'est à dire maximiser les satisfactions Utiliser le moins
possible les ressources disponibles, c'est-à-dire minimiser les coûts.
L'activité économique repose sur les choix issus du respect des 2 principes de base
de la science économique.
MINIMISATION DES RESSOURCES EMPLOYEES
Et
MAXIMISATION DES SATISFACTION OBTENUES
1.2. Les besoins
1.2.1. Notion générale
Concept essentiel subjectif, le besoin constitue le moteur de l'activité économique.
Il apparaît comme un étant dans lequel se trouve un individu ou une collective soit
par rapport à ce qui est indispensable à sa survie, soit par rapport à ce qui est considéré comme
nécessaire pour qu'il s'intègre harmonieusement dans son groupe ou dans la société, 1.2.2.
Classification
a) besoins primaires ou vitaux
Ceux dont la satisfaction sont indispensables à la survie Ex : se nourrir, se vêtir.
b) besoins secondaires ou -sociaux
Ceux qui trouvent leur origine dans les relations entre les individus. Ex :
s'instruire, se distraire.
c) besoins physiologique, matériels n psychologique, etc.
d) besoins économique et non économique (libres).
Le besoin économique est un besoin matériel auquel l'activité économique tente
d'apporter satisfaction alors que le besoin non économique est satisfait par des biens gratuits
existant en quantité non limitée (ex : le besoin d'air).
e) Besoins individuels et collectifs
La, satisfaction d'un besoin individuel rencontre un désir propre à une personne le
besoin collectif reflète, quant à lui un désir ressenti simultanément par plusieurs, personnes (ex
: le besoin d'une infrastructure autoroutière performante).
a) 1.2.3. Variabilité
Elle se manifeste sous des aspects différents :
a) En intensité
Elle évolue au fur et à mesure de la satisfaction du besoin. La satiété est d'autant
plus rapide que le besoin est plus matériel.
b) En quantité
Les besoins de l'individu sont illimités en nombre (principalement les besoins sociaux).
c) en qualité
Les besoins varient selon la personnalité de l'individu (âge, sexe....)
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c) L2.5 La complémentarité
La variation d'un besoin est parfois génératrice de la variation d'un autre qui lui
est associé. Exemple : augmentation du nombre moyen de voitures par ménage entraîne un
accroissement du besoin en carburant.
d) 1.2.6. Hiérarchisation
L'individu-établit une hiérarchie entre les besoins qu'il ressent ; ils ne sont pas
tous économiques. Abraham Maslow propose, une pvrarnide hiérarchique.
Les besoins .organique ils sont généralement satisfaits dans nos sociétés industriels;
Saut cas extrême, aucun travailleur ne souffre plus de faim au point de devoir consacrer
toute son énergie à la satisfaction de ces besoins de subsistance.
Les besoins de sécurités l'adulte trouve sa satisfaction dans un groupe organise et.
Hiérarchisé, avec des dirigeants qui assument les responsabilités. L'organisation de noire
société moderne, les systèmes d'assurances et de sécurité sociale ainsi que
l'administration qui nous entoure satisfont nos besoins de sécurisation.
Les besoins d'appartenance la personne recherche des relations affectives avec des
dirigeants en général : elle a le souci d'appartenir à une communauté.
Les besoins d’estime : Il impose d’augmenter sa compétence personnelle (sa valeur
propre) à l'intérieur d'un groupe. Seule de considération sociale de la part de ce dernier.
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PRODUCTION
Un bien est « libre lorsqu'il existe en quantité illimitée dans la nature qu''il est gratuit et qu'il ne
fait pas l'objet d'une production (exemple : Pair l’aire nous respirons)
d) individuel ou collectif
e) complémentaire ou concurrent : Exemple : la voiture et l'essence, la -moto et le vélo, le
café et le thé.
1.3.3. L'utilité d'un bien
L'utilité couvre des réalités aussi différentes qu'un plaisir personnel pour
un consommateur, un apport productif ou des rentabilités pour une entreprise un bien être ou une
puissance pour collectivité. Type d'utilité :
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a. directe : Elle entraîne la satisfaction immédiate du besoin. Son appréciation est subjective.
Exemple : un verre d'eau pour étancher la soif.
b. Indirecte : Elle apporte satisfaction après échange. Exemple : lingot d'or
c. Marginal (Uni) : Elle caractérise la satisfaction procurée par la dernière unité consommée.
Ex : x verres d'eau que je bois.
La loi de l'utilité marginale
Elle fut énoncée par l'école marginaliste du 19ème siècle :
A mesure que s'accroît la quantité consommée d'un bien, la satisfaction que le consommateur
tire de l'unité additionnelle diminue. Au point de saturation, elle est nulle.
La première cruche d'eau à la disposition du voyageur dans le désert est d'une grande utilité, (elle
apaise sa soif ; la deuxième lui permet de se laver (son utilité est moindre.) ; le contenu de la
dernière sera, offert au chameau (futilité nulle).
• l'utilité totale
Quantité Consommée Degré d'Um Degré d'U totale
0 _ 0
1 4 "4
2 3 7
3 2 9
4 1 10
5 0 10
6 0 10
2.3. L'entreprise
Dans son précis d'économie politique, M Masoin la définit comme une
organisation dans laquelle un entrepreneur affecte, contre revenus, les facteurs de production à la
production de biens et services à l'échange.
L'entreprise et la production
Le capital fixe, composé des biens à la fabrication d'un autre bien en lui restant extérieur.
Exemple : immeuble, machines, installations diverses, ils sont Utilisables pour plusieurs
cycles de production.
Capital fixe = biens d'équipement
Le capital circulant composé les biens destinés à la fabrication d’un autre bien en s'y
intégrant. Exemple ; stocks de matière premières.
Ils ne peuyent être utilisés que pour un seul cycle de production.
6° investissement autonome
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L’épargne consommée est constituée sous forme d'un lot de biens destinés à une
consommation différée. Exemple : l'achat d'une grande quantité de biens de
consommation.
L'épargne thésaurisée est improductive et très disponible. Exemple : le bas de laine
L’épargne investie entraîne l'acquisition de biens destinés à la production c'est-à-dire à
l'investissement.
Les revenus de la population ont tendance à diminuer même si les travailleurs restés au
travail gagnent plus en raison de la performance des machines,
Si les revenus diminuent, la population achète moins de biens de consommation.
Il faut produire moins et la concurrence est plus vive,
Il faut donc réduire encore les coûts de fabrication et l'on procède à de nouveaux
investissements de rationalisation.
b) le progrès technique
Le progrès technique est le résultat des différentes révolutions industrielles. La
mise en application - au niveau de la production des diverses inventions techniques qui en
résultent se répercute sur la productivité de l'entreprise.
Exemple : le machinisme permet, grâce aux machines motrices et aux machines-outils la
réalisation d'une production régulière, abondante et continue.
Quelques conséquences :
Travaux pénibles confiés aux machines
Rationalisation et innovation
Baisse des coûts et des prix
Amélioration des conditions de vie
danger de crise d'abondance
risque de monotonie dans la production
possibilités de chômage
etc.
b) la qualification des travailleurs
L'amélioration de la qualification des travailleurs constitue un facteur de
productivité dans la mesure où ils peuvent effectivement exercer cette qualification. Cette
qualification a pour source :
La formation issue de l'enseignement (notamment technique ou professionnel),
L'apprentissage dans le cadre de la formation initiale ou d'une formation continuée.
La sélection basée sur les aptitudes et débouchant sur une affectation optimale.
c) La division du travail
Elle se traduit par une division parcellaire du travail à prester (ex : travail à la
chaîne) basée sur une spécialisation du travailleur.
d) L’organisation du travail
Elle recherche la méthode la plus efficace pour atteindre l'objectif fixé en conciliant les 2
impératifs de production : |maximisation du rendement et minimisation des ressources
nécessaires.
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Rôles :
Technique (combinaison des facteurs de production,
Economique (production de biens et services destinés à satisfaire des besoins).
Social (répartition des revenus de la production)
b. L'entreprise individuelle
Forme d'entreprise dans laquelle une personne qui a apporté le capital est le seul
responsable, le seul dirigeant et dans les petites entreprises, le principal exécutant.
Caractères :
- motivation de l'entrepreneur (efficience)
- capacité de production (technique et financière) limitée
- Risque à charge de l'entrepreneur problème de succession
- Importance de la personnalité de l'entrepreneur.
c. L'entreprise sociétaire
Forme d'entreprise constituée par les apports et les prestations des associés
débouchant sur une personnalité juridique distincte et disposant d'un patrimoine propre.
Type :
La société de personnes : Celle dans laquelle la personnalité des associées et
l'élément primordial. Exemple : société familiale, la SNC.
La société de capitaux : Celle dans laquelle l'accent est- mis sur la réunion des capitaux apportés
par les associés. Exemple : la société anonyme la société anonyme.
Le statut juridique des sociétés : le droit commercial énonce, les différentes spécificités
juridiques des sociétés, notamment en ce qui concerne :
La société en nom collectif (SN)
La société anonyme (SA)
La société privée à responsabilité limitée (SPRL)
La société privée à responsabilité limitée unipersonnelle (SPRLU) •*fe la société
coopérative (SC)
Elles portent principalement sur :
Les caractères propres (nom, l'objet, associés, responsabilité, titres)
La constitution (acte, souscription, libération)
L'administration et gestion (organes, compétences, vote)
La répartition des bénéfices (dispositions légales et statutaires)
La modification du capital (formalités) S La dissolution et liquidation (causes, modalités).
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d. La concentration
Est un phénomène économique dans l'organisation de la production, caractérisé
par :
Une augmentation de la dimension de l'entreprise et de l'accumulation du capital
Une diminution par voie de conséquence, du nombre des concurrents, etc.
La concentration se traduit par un « agrandissement des dimensions moyennes de
l'entreprises» (G'PIROU) et par une diminution de leur nombre; elle s'applique aux entreprises
privées comme aux entreprises publiques. La concentration se réalise principalement
pour l'intégration de la production qui peut être soit-horizontale soit verticale.
Quelques causes :
a. L'allongement du processus de production
b. L'accroissement du capital technique
c. La recherche d'une maîtriser des achats et des ventes
d. La nécessité de réunir des capitaux importants
e. La recherche d'une réduction des coûts de production. '4 concentration économique
Intégration horizontale
1°intégration horizontale
Elfe s'effectue entre entreprises se trouvant à un même stade de production c'est-à-
dire :
Réalisant des produits identiques (entreprises concurrentes, désireuses d'accroître la
variété de leur production,
Fabriquant des produits satisfaisant les mêmes besoins.
Conséquences : réduction de la concurrence
2° L’intégration verticale
Elle s'effectue entre entreprises se situant à des niveaux différents • de production
permettant l'exécution des diverses opérations nécessaires à la réalisation du produit fini
(entreprise complémentaires)
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1° la fusion
Elle s'effectue par la disparition d'entreprises existantes et la création d'une
nouvelle entité plus développée.
2° l'absorption
Elle s'effectue par la main mise par une entreprise sur une ou plusieurs autres qui perdent leur
individualité juridique.
La concentration financière
Une holding (société de portefeuille) détient une part du capital de diverses
entreprises, elle n'effectue aucune opération de production mais exerce une main mise financière
sur des entreprises qui juridiquement restent indépendantes.
La concentration commerciale
Elle s'effectue entre entreprises qui conservent leur autonomie financière juridique et technique
mais qui s'associent commercialement afin de limiter les effets de la concurrence.
Le cartel repose sur une entente durable et souvent internationale entre entreprise d'un même
secteur en vue de constituer une position monopolistique sur le marché (ex : l’OPEP) Types et
actions :
Le cartel de vente (fixation d'un prix de vente minimum),
Le cartel de contingentement (limitation de la production
Le cartel d'achat (fixation d'un prix d’achat maximum)
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1° le pool
Entente provisoire en vue de la production ou de l'écoulement d'un produit. Elle
permet une répartition entrer plusieurs producteurs des opérations dont les risques ou
l'importance excéderaient les capacités d'un seul d'entre eux.
le trust
Concentration juridique, économique, technique et financière d'entreprises
aboutissant à la constitution d'une entité de grande dimension dotée d'une puissance dépassant le
domaine économique. Ex : standard oil - unilever.
La position monopolistique qui en découle ainsi que les influences politiques et
boursières qu'elle peut exercer ont soulevé de nombreuses oppositions et interdictions.
Ex : loi anti trust Sherman de 1890 . ' ,
e. Les entreprises multinationales
Définition
II s'agit d'une grande entreprise, au départ, qui contrôle plusieurs filiales dans plusieurs pays et
dont la stratégie et les structures organisationnelles sont conçues à l'échelle mondiale. Caractère
et pouvoir d'action :
1° flexibilité potentielle
L'implantation dans plusieurs pays permet d'échapper à 'certaines mesures nationales et de
profiter de l'inconsistance des réglementations nationales.
Conséquences :
Recherche des avantages propres aux différents pays. Exemples ; fiscalité,
investissement, marché, salaires,
Stratégie de marketing spécifique à chaque pays, exemple : expérimentation dans un
pays, écoulement dans un autre
Transfert des bénéfices
Pouvoir de négociation : Exemple : sa puissance permet d'obtenir des conditions
financières avantageuses.
Réduction et répartition des risques,
2° stratégie mondiale
Elle consiste en une internationalisation des activités fondées sur le choix des
options optimales au plan mondial.
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La société commerciale de droit public : Elle s'occupe de tout ce qui est d'intérêt public et
est souvent constituée sous forme de société coopérative. Exemple : la distribution d'eau,
de gaz.
2.6.3. Les activités productrices des ménages
Essentiellement considéré comme agent de consommation, le secteur « ménages »
peut être amené à exercer certaines activités productrices. Exemple : exploitation d'un jardin
familial, occupation personnelle de propriétés foncières.
2.7. L'intervention des entreprises dans l'activité économique
Elle se présente sous de multiples formes. Telles que magasin de grande distribution, vente par
correspondance, commerce ambulant, distribution automatique etc. Catégories d'opérations
commerciales intermédiaires :
Le négoce de gros : qui s'approvisionne auprès des producteurs nationaux ou étrangers
Le négoce ou commerce de demi-gros : qui s'approvisionne soit auprès des
producteurs, soit le plus souvent, auprès du négoce de gros ;
Le commerce de détail : qui s'approvisionne le plus souvent auprès du demi-gros mais aussi
auprès du négoce de gros ou des producteurs.
38
2
Conso, P. et Hemici, F., L'entreprise en 20 leçons, Dunod, Paris, 2006, P. 150
39
distribution d'un produit peut être plus ou moins sélective jusqu'à la pratique de l’exclusivité qui
est sévèrement réglementée.
La force de vente, selon l'auteur précité, est représentée par les sigles « V.R.P »
(voyageurs, représentants et placiers). Il s'agit des concessionnaires, des courtiers et agents, tous
chargés d'assurer les relations directes avec le client.
Soulignons que- les tendances actuelles de la distribution réduisent l'importance des forces de
vente notamment :
- La concentration de la grande distribution dans les centrales d'achat, <
- La relation directe entre les centrales d'achat et le fournisseur.
- Fabricant sous intermédiaires.
- La politique des marques nationales ou les marques de distributeur.
- Le positionnement des enseignes.
Remarque :
La marque est un vecteur de notoriété pour le produit et une garantie de qualité et
de continuité à l'égard du consommateur qu'elle contribue à fidéliser. On définit la marque
comme une dénomination pouvant prendre plusieurs formes : mots, noms, pseudonymes, lettres,
chiffres, sigles, signes de dessein, logos, icônes, images ... une marque peut être loué ou cédée.
La contrefaçon c'est l'utilisation abusive de la marque par le contrefacteur qui
appose la marque sur un produit d'imitation.
3.4. Le « merchandising »
On désigne sous ce terme toutes les méthodes de présentation des produits dans
les circuits de surfaces. En effet, dans une grande surface l'accumulation d'articles au début d'une
allée ou en tête assure au produit une place privilégiée. De même la position des articles sur le
linéaire cet à dire sur les différentes étagères de présentation est un autre moyen puissant de
distribution. Synthèse
La distribution englobe les agents et activités qui assurent la diffusion des biens et services issus
de la production et destinés aux consommateurs. ,-vgent intermédiaire, l'entreprise de
distribution se situe dans le circuit de distribution.
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- le style de vie ;
- la disponibilité du marché ;
- les habitudes de consommation à priori stable etc.
42
4.6. Le consumérisme
Dans une économie d'offre, l'achat est souvent un contrat d'adhésion alors que la
puissance de la demande devait conduire à un contrat négocie, ce qui n*est pas toujours le cas.
Le consommateur n'est pas toujours le roi tant que les publicités mensongères l'emprisonnent et
le rendent incapable d'apprécier les caractéristiques techniques d'un produit. Peut-on faire
confiance à la publicité chaque fois l'on prend un avion!
L'emballage est un élément très fort de promotion. Souvent il finit par coûter plus cher que le
produit lui-même. L'appréciation du produit peut également reposer sur une fausse innovation
destinée à prolonger la vie du produit (= le stretching). De même, selon les canaux ' de
distribution, les indices des prix peuvent aussi piéger le consommateur dans sa routine, Toutes
les raisons ont entraîné l'apparition d'un mouvement de défense du consommateur appelé le
consumérisme ou consumering.
Synthèse :
La consommation permet à un agent économique d'apporter satisfaction à ses besoins. Variable
dans le temps exigé et dans l'espace, elle détermine de vie de la population et s'inscrit dans les
modalités d'identification du genre de vie.
43
Les propriétaires de capitaux à court et long, les épargnants, les banquiers vont
prêter des capitaux c'est-à-dire vendre des services procurés par ces capitaux pendant un certain
temps. Un prix va en résulter c'est le taux de l'intérêt.
Les propriétaires des biens, biens naturels fonciers vont eux aussi vendre les
services procurés par la disposition du sol ou de l'espace, la rente du sol.
a) L'aspect économique
Elle se traduit dans le prix des services rendus par le capital et par le travail
(répartition fonctionnelle). Exemple : salaires.
b) L'aspect social
Une rémunération inégale des facteurs de production entraine l’inégalité
répartition des revenus à la disposition des individus (selon leur classe sociale).
5.1.3. L'inégalité de la répartition
Une des tâches prioritaires des sociétés modernes est de régler le problème de la
répartition en conciliant les impératifs économiques et les droits fondamentaux des individus.
5.2. Le salaire
5.2.1. Généralités
Salaire provient du mot latin « salarium » c'est-à-dire somme remise au soldat
Romain pour l’achat de sel. Il se présente sous diverses formes. Stricto- sensu, le salaire est la
rémunération d'un travail manuel. Au sens large, il correspond à la rémunération perçue en
contrepartie de la prestation d'un travail « tout travail mérite salaire ».
Le salaire est la rémunération d'un travail dépendant (contrat de travail). Cette
dépendance est triple :
Juridique : le salaire est sous l'autorité, la direction et la surveillance du patron,
Technique ; le salaire ne choisit pas personnellement les matières, les outils, les machines
; il respecte l'organisation du travail proposée par l'employeur,
Economique : le patron rémunère le salaire en nature ou en espèce.
Le salaire nominal : est exprimé en monnaie (en francs courants) et représente la quantité de
monnaie que le travailleur salarié reçoit en échange de son travail. Elle est fixée de commun
accord entre l'employeur et le salaire. Cette rémunération permet au travailleur de se procurer un
certain nombre de biens et de services : c'est le pouvoir d'achat du salaire, or le coût de la vie
augmente constamment ; autrement dit la monnaie se déprécie régulièrement. Le salaire réel :
représente le salaire nominal corrigé par l'indice du coût de la vie. Il représente la quantité de
biens et de services que le travailleur peut se procurer en échange du salaire nominal c'est-à-dire
le pouvoir d'achat réel de sa rémunération. Il peut y avoir une augmentation du salaire nominal
sans augmentation parallèle du salaire réel.
Conclusion
Une adaptation du salaire nominal aux fluctuations du coût de la vie peut être
mise en place afin de maintenir le pouvoir d'achat (salaire net) au travailleur salarié (ex : système
d'indexation des salaires).
Selon cette théorie, le travail est considéré comme une marchandise dont le prix
subit la loi de l'offre et de la demande et le salaire moyen oscille autour d'un minimum
indispensable pour permettre à l'ouvrier de subsister et de faire vivre sa famille, Lassalle a repris
la théorie de Ricardo (1772-1823) pour la présenter comme suit : « la cruelle loi d'airain est la
suivante, le salaire moyen se réduit toujours à ce qui est nécessaire pour l'entretien de la vie, à ce
qui, de part la coutume, est indispensable à un peuple pour perpétuer son existence.
Ceci est le point autour duquel gravie le salaire réel avec les oscillations sans
pouvoirs jamais s'élever de façon durable au-dessus de la moyenne. Sinon la vie meilleure et plus
facile des ouvriers amènerait une augmentation de la population ouvrière. Cet accroissement du
nombre des ouvriers rabaisserait aussitôt le salaire à son premier niveau.
D'un autre côté, le salaire ne peut non plus descendre de façon durable au-dessous
de la moyenne. Car, alors, les ouvriers émigrent, s'abstiennent de se marier ou de mettre ces
enfants au monde ; à cause de la misère, il se produit ainsi une diminution du nombre des
ouvriers diminution qui cohduit.au salaire précédent ».
Cette loi comporte des erreurs. L'aisance dans la classe ouvrière n'entraine
nullement un accroissement de population. Au contraire, les statistiques montrent nettement qu'à
une augmentation de bien être correspond une chute de la natalité.
b. théorie de la productivité du travail (dernier quart du 19°)
qui reste du produit intégral, déduction faite des parts afférentes aux autres facteurs (intérêt,
rente, profit).
Le fonds des salaires serait la somme globale que les entreprises peuvent affecter
aux salaires, quel que soit le nombre de travailleurs.
S= salaire moyen : S = f/n
F= fonds des salaires, (en principe, stable)
n = nombre de travailleurs
Une majoration de S n'était possible que moyennant une augmentation du capital à gérer (F) ou
une réduction de la population ouvrière (N).
pouvoir d'achat du travailleur est exprimé par le salaire réel qu'il perçoit. Frais divers (formation
déplacements, etc.)
Salaires
Pour l'entreprise Pour le salarié
Coût Revenu
Composition du salaire
a) En quoi consistent le marché des produits et le marché des facteurs ? Quels en sont leurs
spécificités ?
b) Comment les prix des biens sont-ils formés au départ des transactions entre ménages et
entreprises ?
c) Sous quelles formes un marché peut-il se présenté ?
Les exemples les plus précis de marché d'un produit doivent être cherchés dans les
biens primaires. Ainsi, pour les produits agricoles, les offres et les demandes se porteront sur des
produits très homogènes, parfaitement délimité : fruit de tel calibre, céréale de tel poids
spécifique, animal de tel âge, viande de tel type, etc. La confrontation des offres et des
demandes, le plus souvent quotidienne, détermine le cours (prix) du produit, éventuellement à
distance et sans connaissance matérielle du produit : les cours sont recensés de longue date dans
les mercuriales. Il en va de même pour les matières premières, métaux ferreux et surtout non
ferreux (plomb, cuivre, zinc, argent, or, etc.) ; mais ici les cours sont déterminés au niveau
mondial, parfois à l'issue de conférence entre les pays offreurs et les pays demandeurs ; on
détermine également des cours mondiaux pour les produits énergétiques (pétrole, houille, etc.) et
pour les produits alimentaires de base (sucre, cacao, café, etc.).
6.1.2.2. Le marché des facteurs
II est constitué de l'offre et de la demande des biens (travail et capital) utilisés
pour la production d'autres biens. Son étude fera l'objet d'un chapitre à part.
6.1.3 La structure d'un marché
Elle s'articule autour de 4 éléments :
a) Le nombre d'acheteurs et de vendeurs : II est déterminé par leur possibilité d'intervention
dans l'échange
b) b) La nature du bien : les caractéristiques intrinsèques du bien influencent l'échange.
Exemples : biens homogènes ou différenciés (ex ; les essences) ; bien périssable ou
durable
c) Le degré d'information : Les conditions de fonctionnement du marché dépendent de la
connaissance du prix pratiqué, des quantités disponibles, de la qualité des biens, etc.
d) La mobilité des acheteurs et vendeurs : Des possibilités de déplacement permettent
d'obtenir - ailleurs - de meilleures conditions d'échange.
51
Plusieurs
MONOPOLE OLIGOPOLE OLIGOPSONE
acheteurs
1) L'unicité du prix: le prix qui se forme sur un marché ' est le seul possible. Aucun vendeur
ne céderait son produit à un prix inférieur et aucun acheteur ne paierait un prix plus élevé
2) L'équilibre par le prix : Le prix du marché est celui qui réalise l'équilibre entre l'offre et la
demande. La quantité produite est fonction de la quantité demandée à un prix habituel.
3) Le prix: facteur de maximisation de l'échange. Pour un prix supérieur à celui du marché,
certains acheteurs (D) quittent le marché, la quantité demandée diminue. Pour un prix
inférieur, certains vendeurs (O) se retirent car leurs coût sont supérieurs au prix.
Synthèse
Un marché est le lieu de rencontre d'une offre et d'une demande sur lequel se fixe le prix
d'équilibre.
53
CONCURRENCE PARFAITE
b) Mobilité du marché
L'accès (ou la sortie) au marché est libre, à condition de respecter les règles de
loyauté. L'offre et la demande s'adaptent sana entrave et sans intervention extérieure, notamment
celle de l'Etat.
CONCURRENCE PURE
c) Transparence du marché
Les conditions du marché - principalement les prix et quantités - sont parfaitement
connues par les acheteurs et vendeurs.
54
d) Homogénéité du produit
Les produits proposés par l'offre sont homogènes (identiques), toute
diversification entraînerait un choix préférentiel de la part des acheteurs.
6.2.2 La demande du marché 6.2.2.1 La demande individuelle
En dehors de tous facteurs personnels ou particuliers (existence d'un besoin,
disponibilités financières, produits de substitution, etc.), la demande (D) est fonction du prix
proposé.
D = f(P)
Définition
La demande individuelle est la quantité d'un bien que l'acheteur est prêt à
acquérir, au cours d'une période déterminée.
6.2.2.2 La demande globale
Elle résulte de la globalisation des demandes individuelles aux divers prix
possible.
Prix Demande A Demande B Demande C Demande globale
10 0 0 1 1
8 1 0 3 4
6 4 1 10 10
4 6 3 15 15
2 10 5 24 24
Loi de la demande :
Toutes autres choses restant égales, la demande d’un bien est fonction décroissante
de son prix.
La demande (D) et le prix (P) varient en sens inverse.
Exemple : Une campagne publicitaire efficace : la demande passe de Dl en D2, Une modification
du revenu disponible Un produit neuf plus performant arrive sur le marché : la demande passe de
Dl à D3
4 3
2 0
Graphiquement nous avons
Définition
L'offre individuelle est la quantité d'un bien que le producteur est prêt à réaliser et
à vendre, au cours d'une période déterminée.
6.2.3.2 L'offre globale
Elle résulte de la globalisation des offres individuelles aux divers prix possibles.
Prix OA OB OC Offre globale
10 15 10 12 37
8 10 6 8 24
6 8 2 4 14
4 3 0 1 4
2 0 0 0 0
Loi de l’offre :
Toutes autres choses restant égales, l’offre d’un bien est fonction décroissante de
son prix.
L’offre et le prix varient en sens inverse.
a) L'effet de substitution
Si le prix du bien offert diminue et devient trop peu rémunérateur, le producteur
peut être incité, si c'est possible, à stocker et attendre des jours meilleurs ou .décider d'affecter s
production à un autre usage.
59
b) L'effet de revenu
Afin d'essayer de protéger leurs recettes face à la baisse de prix du produit qu'ils
offrent, les producteurs peuvent être enclins à accroître leur offre (offre atypique). La décision
des producteurs dépend de l'importance respective de ces deux effets contraires.
L'offre devient atypique si c'est l'effet de revenu qui l'emporte sur l'effet de
substitution. Il en est ainsi, par exemple sur le marché pétrolier, ou certains pays exportateurs de
pétrole membres de l'OPEP n'hésitent pas à ne pas respecter les quotas de production qui leur
sont imposés par ce cartel.
𝑣𝑎𝑟𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑂 (𝑒𝑛 %)
EO.P=𝑉𝑎𝑟𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑃 (𝑒𝑛 %)
Qo QD Prix
200 280 20
60
220 260 24
240 240 28.
280 200 24
300 180 20
Marché
Graphiquement, nous avons sur le marché et au niveau de l'entreprise :
Le marché est dit « libre » lorsque le prix et l'équilibre sont fixés par les seules
actions de
l'offre et de
la
demande.
L'offre est
limitée.
0
O. Quantité
61
L'offre d'un bien est limitée par la capacité de production. A partir de X, l'offre
devient inélastique.
6.2.4.2 En longue période
La possibilité de réaliser un profit entraine f apparition, sur le marché, des
nouvelles entreprises, c'est à dire une augmentation de l'offre qui passe de O1 et O2.
Les effets sur le prix - en sens opposé - ont tendance à se neutraliser (selon
l'intensité des fluctuations de O et D.
Synthèse :
Le marché de concurrence parfaite se compose en dehors de toute intervention de
l'Etat – de nombreux acheteurs (Demande) et vendeur (offre).
De la confrontation entre O et D résultent un prix et des quantités d'équilibre
représentés graphiquement à des courbes d'offre et de demandes globales.
Toute variation de O et de D se répercute sur le niveau des prix en fonction de leur élasticité
respective
6.3. LA CONCURRENCE IMPARFAITE
Face au modèle de la concurrence parfaite, la concurrence imparfaite offre une
très grande diversité de situations. Celles-ci sont plus « réalistes » car elles admettent que les
individus rationnels tiennent compte des réactions et des stratégies des autres acteurs
économiques. Même dans des cas ou les offreurs sont « petits » et « nombreux » sur un même
marché, ils peuvent s'organiser, former des coalitions et avoir un comportement proche de celui
de monopole. Un monopole caractérise un offreur unique face à un grand nombre de
demandeurs.
Un autre type de situation de concurrence imparfaite correspond au cas où
plusieurs entreprises produisent le même bien, chacune tenant compte de l'existence de ses
concurrentes. Il s'agit alors d'un oligopole.
• Caractères généraux
• Formes classiques
o Le monopole
o L'oligopole
o La concurrence monopolistique
6.3.1. Le monopole
Le régime de monopole est constitué d'une multitude d'acheteurs face à un seul vendeur qui
représente la totalité de l'offre.
6.3.1.1. Ses origines
o La situation naturelle (ex : la richesse du sol)
o La technique (ex : l'innovation, les brevets)
o La loi (ex ; monopole d'État)
o Le fait (ex : la concentration des entreprises)
6.3.1.2. Les actions du monopoleur
II recherche un profit maximum en agissant sur les prix ou sur les quantités.
Si le producteur décide de vendre 1 500 pièces, il les écoulera à 200 F/p. Le monopole choisit en
fonction de ses coûts de production.
Rm = Cm
La situation.de monopole rapporte au vendeur un surprofit : le consommateur est
obligé de payer le produit plus cher pour en recevoir une quantité moindre.
Cela explique pourquoi les vendeurs recherchent des situations monopolistiques.
6.3.1.4. Restrictions à l'action du monopoleur
Diverses circonstances peuvent freiner le monopoleur dans son action :
- la possibilité de réduction de la demande (ex : produits obsolètes)
- l'apparition d'une nouvelle concurrence, attirée par la possibilité de profit
- l'existence de produits de substitution
- des lois limitant la puissance des monopoles (ex : lois anti-trust).
6.3.2. L'oligopole
Le régime d'oligopole est constitué d'une demande issue de plusieurs acheteurs
face à un petit nombre de vendeurs.
Exemple :
- Le marché des produits pétrolier
- Les 4 grands constructeurs aériens (Boeing- Lockheed- Airbus industries et M.C.
Donnell-Douglas)
- Les deux salles de cinéma qui, dans un village, se disputent le public, non par le prix des
places, mais par la publicité vantant la qualité du film qu'elles présentent (duopole)
- L'oligopole formé par les quelques vendeurs de bouteilles d'eaux, minérales de qualité, de
composition et de prix peu différents. Mais l'une est réputée convenir pour les reins,
l'autre pour le foie, l'autre pour l'intestin, etc.
- L’oligopole trouve principalement sa source dans la concentration des entreprises.
Fixation des prix
Elle résulte, en général, d'un accord (collusion ou entente) entre les oligopoleurs
faute de quoi une modification de prix est souvent à la base d'une «guerre des prix » (avec
fluctuations brusques et fréquentes, à la hausse comme à la baisse).
66
La monnaie sert en tant qu'unité 'de mesure ou bien un numéraire qui permet
d'exprimer la valeur des différents biens en une seule unité. Dans le cadre d'une économie de
troc, donc absence de monnaie, la valeur d'un bien est exprimée par rapport aux autres biens, on
parle de prix relatifs, ainsi si on a n biens, on a Cn2 = n (n-l)/2 rapports d'échange (prix relatifs).
67
Cette fonction est relativement récente, elle ne date que du début du 20eme siècle.
La monnaie constitue un outil puissant entre les mains des autorités publiques car elle permet
d'influencer considérablement l'activité économique. La politique monétaire peut servir des
objectifs de croissance et de stabilité de prix.
68
C'est l'Etat qui assure cette garantie en lui conférant un cours légal. L'acceptation
et l'utilisation d'une monnaie repose ainsi sur une convention implicite, les agents économiques
l'acceptent parce qu'ils font confiance en l'autorité qui l'émet. Et c'est là qu'elle prend une
dimension institutionnelle, elle peut être considérée au même titre que les institutions sociales
qui servent l'intérêt public.
7.1.2. Genèse et formes de la monnaie
Pour comprendre l'évolution de la monnaie et les différentes formes qu'elle a pu
revêtir à travers l'histoire, nous allons émettre une hypothèse Ares restrictive à savoir que
l'histoire a évolué de manière linéaire.
7.1.2.1. Du troc à la monnaie marchandise
Dans les sociétés primitives où l'homme s'adonnait à des- activités destinées à
satisfaire la quasi-totalité de ses besoins, la seule forme d'échange concevable était le troc. C'est
l'opération élémentaire d'échange d'une marchandise contre une autre.
Dans ces sociétés basées sur l'usage, l'échange n'était pas une nécessité, s'il
existait, il ne concernait que le surplus. Au fur et à mesure que le nombre de biens augmente, le
troc devient une opération laborieuse pour plusieurs raisons, telles que :
- il faut que les désirs des uns et des autres coïncident. ,
- l'indivisibilité de certains biens
- le problème de la détermination des termes de l'échange.
Tous ces inconvénients ont fait que le bien le plus divisible et le moins altérable a
été appelé à jouer un rôle autre que le sien et à s'imposer comme intermédiaire unique de
l'échange ; c'est la monnaie marchandise. Ainsi l'introduction de la monnaie va permettre le
passage d'un système de prix relatifs à un système de prix absolus.
La monnaie sous son aspect primitif a ainsi pris la forme d'une marchandise.
Seulement cette monnaie marchandise a fini par révéler ses limites : elle est pondéreuse,
69
périssable et non homogène. La découverte des métaux a permis le passage à une autre forme de
monnaie : la monnaie métallique.
marché des biens et services, et qui ne lui sera totalement retiré que lorsque le détenteur aura
épuisé le potentiel de dépenses contenu dans la carte et lorsque les bénéficiaires de ces achats
auront été réglés. On peut donc considérer, que dans ce cas, l'émission et l'acquisition d'une carte
multi prestataire génère par elle-même un pouvoir d'achat additionnel, que l'on peut assimiler à
une création monétaire, certes transitoire, mais toujours renouvelée.
Si par contre, l'émetteur est un établissement de crédit (banque, société
financière), dans ce cas, l'opération s'assimile à une simple substitution d'une forme de monnaie,
la carte multi prestataire, à une autre, les dépôts ou billets.
7.2. L'INFLATION
L'inflation, comme la déflation, exprime une variation du niveau général des prix.
On dit qu'il y a inflation lorsqu'il y a une hausse généralisée continue et auto-entretenue des prix
des biens et services.
7.2.1. Explication monétaire de l'inflation
7.2.1.1 La théorie quantitative
Dans le cadre de son équation des échanges, I. Fischer montre dans quelles
conditions et comment une offre de monnaie supplémentaire est de nature à entraîner l'inflation.
A. Marshall de son côté, montre que la demande de monnaie pour elle-même est variable à
court terme.
Lorsqu'elle baisse elle peut causer une augmentation des prix car une plus grande
partie de la masse monétaire est affectée à la demande (il énonce que toute offre excédentaire de
la monnaie ne peut avoir que des effets monétaires).
La hausse de salaires entraîne une augmentation générale des prix en gonflant les
coûts de production et entretien l'inflation en renforçant la demande part la distribution de
revenus supplémentaires. Les entreprises répercutent la hausse des coûts sur les prix tant la
demande est soutenue.
7.2.3 Conséquences de l'inflation
Au niveau de la consommation : la fuite devant la monnaie. Au niveau de
l'investissement et de la croissance : l'inflation apparaît comme un facteur de blocage de la
croissance à long terme.
Au niveau de la répartition des revenus : l'inflation engendre .un déséquilibre dans
la répartition du revenu réel dans la mesure où, de manière générale, il affecte différemment les
revenus nominaux : les titulaires des revenus fixes (rentiers, ...), les salariés et les entreprises.
Au niveau du commerce extérieur : l'augmentation des prix plus rapidement que
dans les pays partenaires rend la production nationale moins compétitive à l'exportation et
aboutir à la détérioration de la balance des paiements.
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