Socio
Socio
Socio
Il est contre les architectures qui qui saluent ou renforcent le pouvoir des élites économiques ou
politiques, qui servent la consommation, le système capitaliste et ses inégalités.
l’architecture, selon lui, devrait d’abord prendre soin des habitants, des citoyens, s’inquiéter
des usages, des aspirations, des effets de l’architecture sur la vie sociale.
Il demande aux architectes de « sortir » aussi de leur discipline pour mieux appréhender leur
« le rôle des politiques de veiller à une juste répartition des moyens et de remédier à la crise
qui afflige nos villes. Les architectes ont d'autres missions : embellir les formes et créer des
atmosphères. »
« les archistars sont des artistes au service des puissants, qui les utilisent pour lancer des
tendances, émerveiller et capter l'attention d'un public par des « trouvailles » qui ne sont
même plus des édifices; mais d'énormes panneaux publicitaires en forme de musées, de
buildings à la gloire d'une agence de communication »
« L'architecte est devenu un artiste d'un genre inédit : c'est avant tout un trend-setter »
« L'archistar ne travaille pas pour la mode car son nom est lui-même un logo »
La sociologie est une science sociale qui interroge la société et ses modes de fonctionnement.
Les faits sociaux : toute manière d'agir, de penser, de sentir qui existe en dehors des consciences
individuelles et qui exerce une contrainte sur l'individu (Emile Durkheim)
« Quand je m’acquitte de ma tâche de frère, d’époux ou de citoyen, quand j’exécute les engagements
que j’ai contracté, je remplis des devoirs qui sont définis, en dehors de ma personnalité et de mes
actes, dans le droit et dans les mœurs. Alors même qu’ils sont en accord avec mes sentiments propres
et que j’en sens intérieurement la réalité, celle-ci n’en est pas moins objective : car ce n’est pas moi
qui les ai faits, mais je les ai reçus par l’éducation. » (Règles de la méthode sociologique, 1919)
- La société fonctionne d’une certaine manière qu’on a l’impression d’agir de notre propre
volonté mais façonner par la société et les mœurs.
- Les normes de la société ont les a intégrer (bonne mère, époux, citoyen) même si on s’écarte
ou on se trouve des excuses et/ou explications.
- On se rend pas compte qu’elle exerce une pression sur nous (règles), indépendamment de la
volonté.
Logique objective du social : saisir comment le monde social est « solidifié », comment il construit des
régularités, des structures, des déterminations sur l’individu, sur les actions en cours. ( Durkheim )
L’action sociale : une action significative pour un individu et qui s’oriente par rapport à autrui. (Max
Weber)
- On fait ce qui est sensé pour nous (par ex : prendre le train, manger bio,… )
- la sociologie entend donc aussi saisir les actions que les individus entreprennent et auxquelles
ils donnent un certain sens et qu’ils réalisent en fonction d’autrui,
- Qu’est-ce qui différencie l’action sociale d’une simple action ? Toute action sociale revêt le
caractère d’interaction
La « classe d’objets » n’est pas définie de manière limitée à construction de l’objet (exemples: Alain
Ehrenberg, la fatigue d’être soi; Muriel Darmon, Devenir anorexique. Une approche sociologique).
B. Postures et méthodes
Elle cherche à expliquer (causes) / comprendre (motifs – qui poussent à agir d’une certaine manière)
la réalité sociale, au-delà des apparences.
Elle cherche à comprendre pourquoi le monde est comme il est (et non pas « autre »), pourquoi les
individus agissent d’une certaine façon, comment ils donnent sens à ces actions.
Elle n’essaye pas non plus de dire comment le monde devrait être mais plutôt comment il sera ou
deviendra.
Il faut pas dire ce qu’il faudrait faire mais essayer de comprendre se qu’il se passe. Les auteurs décrive
la situation, il ne faut pas trouver une solution. ( IMPORTANT )
Prénotions : il s'agit de donner un nom aux notions élaborées spontanément dans les actions de tous
les jours, avant d'aborder l'étude scientifique des faits.
Aller voir derrière les façades, tout peut être remis en question.
L’objet doit être prouver/démontrer par une série de méthodes ( chiffres, observations, ..)
Pour comprendre/expliquer une réalité sociale, elle élabore des hypothèses, elle recueille des faits,
elle les analyse et dévoile les conditions de productions de ce savoir.
La sociologie n’est pas unanime sur la place de la théorie, dans la mesure où certaines démarches sont
davantage hypothético-déductives alors que d’autres adoptent une démarche plus inductive
Hypothético-déductives : c’est-à-dire qu’on part de théories qui expliquent le social et qu’on met à
l’épreuve des faits
Inductive : c’est-à-dire que les sociologues peuvent partir des faits, du recueil de ces faits, et ensuite
tenter de monter en généralité et d’ébaucher une théorisation.
A. Antiquité grecque
Elle procède à une « une rupture de la clôture de la signification », clôture qui était au principe des
sociétés hétéronomes qui existaient jusqu’alors. Permet à la fois que la société se donne ses propres
lois, qu’elle soit autonome, soit capable de réfléchir sur elle-même et donc de changer.
Platon/Aristote : Le monde est comme il est, selon des principes qui nous échappe ( le mondes des
idées, on ne maitrise pas notre destin ). Aristote ne combat donc pas les dominations sociales, qui sont
conservées ( chacun est à la place ou il doit être). Ces courants maintiennent une transcendance,
maintiennent l’idée d’une hiérarchie sociale imposée.
><
Les sophistes : Les réponses viendront de nous-même, des sociétés (autonomie). Rien n’existe en soi,
c’est l’homme qui interprète le monde. Montrent que les hommes sont en mesure de décider, que les
lois sont à leur portée, que leur destin n’appartient pas à un principe extérieur qui leur échapperait.
- les penseurs renouent avec l’idée que l’ordre de la société n’est pas un donné divin.
- Disjonction radicale entre foi et raison ( Spinoza )
- L’individu en tant que sujet autonome : le vrai, le beau, le juste ne sont plus des donnés, ils se
mesurent en fonction de l’entendement, de la sensibilité, ou encore des conventions
humaines.
- Développement des méthodes scientifiques, des sciences exactes.
- Théories du contrat social : la société nait de l’accord des citoyens. La société est issu des
conventions sociales. L’ordre n’est pas lié à Dieu. (Thomas Hobbes , Rousseau).
- Avancée de l’autonomie, la place grandissante de l’individu, l’égalité entre les hommes, le fait
qu’il devient la mesure de l’autorité politique, l’avancée de la rationalisation, et des modèles
scientifiques, ce qui explique en partie la naissance de la discipline sociologique.
E. La révolution industrielle
- Industrialisation massive
- L’agricole passe à la production en masse (travaille séquentiel ).
- Exode rural, développement des villes
- Urbanisation ( lien avec l’industrialisation )
- L’arrivée massive de nouveaux habitants, la croissance rapide des villes vont engendrer une
série de problèmes sociaux majeurs qui vont aussi précipiter les interrogations en sociologie.
- Problématisation en termes hygiénistes et moraux de la question sociale.
Qualité de l’air, odeurs, … Change la conception des bâtiments ( ventilation ). Il y a des craintes
par rapport aux ouvriers qui sont considérer comme dangereux (menaces le peuple bourgeois
des villes).
Ces trois « révolutions » entrainent des bouleversements dans la manière de penser l’individu; les
rapports sociaux sont transformés, l’ordre social apparait chamboulé
3. Les précurseurs
Différents auteurs sont présentés comme les précurseurs de la sociologie. Alexis de Tocqueville,
Auguste Comte, Karl Marx, Montesquieu, Jean-Jacques Rousseau, en font parBe.
Avantages de la démocratie:
• L’égalité des conditions est le « fait générateur », tendance irrésistible vers l’égalité.
• Même si l’égalité n’est pas établie pour tous, il y a une mobilité sociale et surtout un sentiment
d’égalité
• égalité devant la loi, égalité de respect et d’estime, et surtout égalité sociale
• >< avec la situation en Europe, société hiérarchisée en « ordre » ( contrainte de vivre avec
certaines condition depuis la naissance )
• Tous les êtres humains sont ego
Inconvénients de la démocratie :
• Risque que la passion pour l’égalité s’accompagne d’un manque d’intérêt pour la liberté.
• Risque devoir se développer un État tutélaire, despotisme doux ( vouloir empêcher l’esprit
critique, ne s’intéresse plus au collectif de la société car ils sont occupé a autre chose ).
• Développer la décentralisation ( donner une vie politique à chaque portion du territoire afin
de multiplier à l’infini, pour les citoyens, les occasions d’agir ensemble, et de leur faire sentir
tous les jours qu’ils dépendent les uns des autres)
• Développer la société civile, favoriser les associations volontaires ( lieu de coopération, de
solidarité entre les individus. Les individus auront moins tendance à se tourner vers l’état pour
résoudre leur problème. Développement de l’autonomie, l’esprit d’entraide, la collectivité
pour stopper l’apathie, l’individualisme trop important.)
• Maintenir l’esprit religieux ( calmer les passions humaines, l’esprit de tempérance/sobriété,
détacher des biens matériel, maintenir un lien social, échelon supplémentaire entre l’état et
l’individu).
Démarche de Tocqueville :
Méthode de Tocqueville :
« Tradition critique » : l’état, le droit = idéologie dont la fonction sert à dissimuler, travestir la réalité
et la reproduire. Arme de domination sociale. ( le système n’est pas celui qui prétend être )
Matérialisme = la réalité matérielle détermine la conscience des hommes ( à vie sociale, intellectuelle,
politique, culturelle renvoie à la vie matérielle qui les conditionne )
Points méthodologiques:
Le holisme : conception selon laquelle la société constitue un tout, qui est plus que la somme des
éléments (les individus) qui en font partie. ( la société est plus que la somme des individus qui la
composent.) Le groupe a plus d’importance que l’individu. Nous sommes pas libres de cette société
(elle nous domine, elle nous impose des choses ( principe de la surdétermination ).
Dans Les règles de la méthode sociologique (1895), il développera également la méthode sociologique
en affirmant des principes clés :
àConsidérer les faits sociaux comme des choses ( mettre à distance le fait social et l’étudier comme
si c’était un phénomène naturel ; prendre de la distance ; comme quelque chose d’extérieur)
àÉcarter les prénotions. ( ne pas rester sur la première idée qu’on se fait. Mettre à distance nos
préjugés) Les faits sont normaux
àLe social explique le social ( c’est pas que des cas individuelles mais social). La cause déterminante
d’un fait social doit être recherchée parmi les faits sociaux antécédents, et non parmi les états de
conscience individuelle.
Le fait social : « toute manière de faire, fixée ou non, susceptible d’exercer sur l’individu une contrainte
extérieure » ( quelque chose dont nous n’avons pas vraiment confiance, nous impose comment agir ;
les rôles sociaux, ils existent en dehors de nous donc nous préexiste et exerce une pression sur nous).
Le fait social est donc extérieur à l’individu, extérieur aux consciences individuelles ET il exerce sur
l’individu une contrainte.
2. De la division du travail social, 1893
- Il s’intéresse ainsi au passage entre des sociétés avec une solidarité mécanique vers des
sociétés avec une solidarité organique, liées au processus de la division du travail.
Solidarité mécanique : peu de division du travail, individus semblables, force de l’identité collective. (
le lien sociale est fondé sur l’appartenance à la collectictivité, a un groupe, communauté) pas de
specialisation. L’individu est absorbé par la société (le collectif est plus important), il y a peu de
différenciation entre les individus.
Pour Durkheim, cette explication ne tient pas la route pour plusieurs raisons :
- La possession ne rend pas forcément heureux, il y a beaucoup de coûts aussi à cette division
du travail.
- La division du travail progresse en raison de l’effacement des structures segmentaires de la
société (c’est-à-dire ce qui divise la société en petites communautés fermées sur elles-mêmes)
- La division du travail progresse donc d'autant plus qu'il y a plus d'individus qui sont
suffisamment en contact pour pouvoir agir et réagir les uns sur les autres.
- La division du travail varie en raison directe du volume et de la densité des sociétés, et si elle
progresse d'une manière continue au cours du développement social, c'est que les sociétés
deviennent régulièrement plus denses et très généralement plus volumineuses.
- Pour Durkheim, la division du travail est donc liée à l’essor des villes et plus spécifiquement à
la densité matérielle et morale qui y règne.
3. Le suicide (1897)
Méthodologie :
statistiques, corrélations. (plus chez les protestant que chez les catho et les juifs ; plus en zone urbaine
que rural)
Deux facteurs explicatifs :
– Intégration sociale : étendue des relations sociales qui lient les individus à un groupe. ( norme
social qui nous dit comment nous comporter)
Situation d’anomie : des situations dans lesquelles on observe une absence de normes morales, une
perte des repères, une perte de sens.
Au contraire de Durkheim , il dit qu’il faut comprendre les motivations des acteurs. Il faut les
comprendre et comprendre aussi les acteurs et les situés au seins de leurs interactions .
1. Objet et méthode
L’action sociale : action significative pour un individu et qui s’oriente par rapport à autrui.
• La modernité correspond à une crise des valeurs religieuses. Conflits entre les valeurs qu’il faut
poursuivre : qu’est-ce qu’il est bien de faire ?
• Le polythéisme des valeurs renvoie à cela : la profusion des valeurs qui ne peuvent être
hiérarchisées.
• Weber observe dans les sociétés modernes l’avancée de la raison, de la rationalité dans
différents champs sociaux : le pouvoir politique, le droit, l’organisation du travail sont des
mondes dans lequel on voit une forme de rationalité qui progresse
• Mais elle constitue un talon d’Achille des sociétés modernes, une faiblesse, parce que la
rationalité en finalité ne nous dit pas ce qu’on doit faire (c’est à dire les fins que l’on doit
poursuivre). C’est l’image de la cage d’acier
3. theorie de l’action et rationalisation du monde
La forme la plus aboutie de la rationalité, c’est la rationalité en finalité. La rationalité en valeur n’est
pas complètement rationnelle, en raison du polythéisme des valeurs, en raison de l’impossibilité de
justifier les choix entre des valeurs qu’on ne peut hiérarchiser.
Ethique de la responsabilité : en fonction des conséquences que l’on peut raisonnablement prévoir.
Weber soutient une forme de « politique réaliste » plutôt inspirée par une conviction, par une cause.
Le politique réaliste, qui demeure attaché à une conviction, est opposé au fonctionnaire. Ce dernier
serait incapable d’agir en fonction d’une responsabilité politique, il obéirait aux ordres
indépendamment des conséquences, en veillant à ce que ces ordres soient appliqués le mieux possible.
5. L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme (1905)
Pour Weber, « si le capitalisme moderne n’est pas apparu plus tôt, c’est que le catholicisme verrouillait
cette possibilité. Le salut, dans cette religion, passe en effet par la seule fidélité à l’Église et non par
une intense activité dans le monde terrestre. »
Mais le mouvement n’est pas unifié, par contre ils essayent tous a sortir de grandes oppositions entre
individu/société, individualisme/holisme, micro/macro.
Dans une perspective constructiviste, les réalités sociales sont appréhendées comme des
constructions historiques et quotidiennes des acteurs individuels et collectifs
1. Objet et posture
La réalité sociale est un construit social antérieur qui se transforme par le travail quotidien des acteurs.
Cette réalité est objectivée, sédimenté dans des objets matériels, intériorisée par les individus.
Ils y montrent que la réalité sociale est une construction, qu’elle est le résultat de cristallisation de
conventions sociales, que si la société a bien une réalité objective (des institutions, des objets, etc.),
elle est le résultat d’une production humaine.
La réalité est une « qualité appartenant à des phénomènes que nous reconnaissons comme ayant une
existence indépendante de notre propre volonté. »
École de Chicago
La sociologie américaine de l’École de Chicago est marquée par les études empiriques, l’observation
des problèmes concrets qui se posent à des villes comme Chicago, en pleine expansion. Les sociologues
sont en effet frappés par les enjeux liés à l’immigration, à l’établissement des migrants dans la ville.
Chicago cumule les problèmes liés à l’extension des villes à cette époque.
1. Objet et méthodologie
L’objet c’est la ville dans toutes ses dimensions, c’est l’écologie humaine : étude des milieux et des
rapports des êtres au milieu.
La ville et l’écologie : étude des milieux urbains et des rapports des êtres entre eux, en lien avec ces
milieux.
Méthodologie:
Processus de ségrégation :
Ernest Burgess
Schéma dit concentrique : « en fonction de leur ancienneté dans la ville, de leur position sociale et de
leur mode de vie, les citadins se distribuent en zones relativement typées, depuis le centre des affaires
jusqu’aux lointaines couronnes suburbaines »
Le monde social, sa matérialité (les villes, les paysages), mais aussi les représentations que
nous avons des choses ou des institutions sont construites, ont une épaisseur historique.
Approche constructiviste
Sortir de l’opposition entre société et individu : Genèse des structures sociales et des comportements
individuels
1. Objet et méthode
à Sociogenèse et psychogenèse :
- Genèse des structures sociales (comme l’État) qui, avec d’autres évolutions sociales (comme
l’augmentation de la division du travail), a des impacts sur le psychisme des individus.
- Il va reconstruire les processus amenant à la monopolisation et les relie à d’autres éléments
du développement social et individuel. Le propos n’est donc pas centré sur l’individu ou sur la
société mais, dans l’optique générale du constructivisme
- Certaines sociétés n’accordent pas beaucoup d’importance au « je », le nous est prédominant
- La notion d’engagement varie en fonction du degré par rapport auquel nous sommes affectés
par le monde extérieur.
- Plus on se « distancie », plus on met à distance cet engagement, et plus la réflexion est favori
- les structures sociales sont le produit de l’histoire, elles sont histoires : il invite à étudier les
évolutions historiques, l’émergence de ces institutions sociales.
2. La dynamique de l’occident : la sociogenèse de l’état
1. Loi des monopoles : concurrence entre unités territoriales qui se soldent par la victoire d’une unité.
Ces unités vont se transformer en État en raison du nécessaire développement d’un appareil
administratif qui va gérer le monopole militaire et le monopole fiscal.
2. Les unités deviennent donc de taille plus importante, l’interdépendance augmente, la gestion du
monopole implique une spécialisation des fonctions. Le monopoliste est lui aussi dépendant.
3. Le monopole privé va devenir monopole public. Le monopoliste dépend en effet de plus en plus de
son administration. Les frais fixes de fonctionnement, le budget privé tendent à devenir le budget de
l’État. Plus le réseau s’agrandit, plus l’interdépendance augmente, plus il y a division du travail,
spécialisation des fonctions, et plus le monopole se socialise, se publicise. Il n’est plus possible qu’un
seul domine.
La notion d’interdépendance: manière dont les individus sont interreliés, dépendants des actions des
uns et des autres ( métaphore jeu d’échec ).
• Civilisation n’est pas un processus volontaire, rationnel mais est un processus néanmoins
ordonné.
• La sociogenèse (interdépendance, spécialisation du travail, création de l’Etat) a un impact sur
la psychogenèse (la manière dont l’individu se pense et agit).
• Contrôle des pulsions, augmentation de la pudeur, augmentation du seuil de sensibilité face
aux fonctions « physiques ».
• Évolutions pas due à des changements matériels mais bien à l’augmentation du seuil de
sensibilité.
• La civilisation des mœurs est donc un passage vers l’auto-contrôle, le contrôle de nos affects,
de nos fonctions physiques, une élévation de la pudeur, une augmentation de la distance
physique entre les uns et les autres, le sentiment de honte devant le fait que nos « fonctions
physiques » puissent être mises à jour.
Diffusion des pratiques civilisées sont liées à des dynamiques globales mais aussi aux
dynamiques entre les groupes sociaux.
• Le roi domine la société de cour, via « l’étiquette » et l’équilibre entre les fractions, une
configuration d’acteurs interdépendants.
• Notion de configuration : les formes spécifiques d’interdépendance qui relient les individus
entre eux.
La structure de l’habitat de l’aristocratie, pendant l’ancien Régime :
2. Assurer son rang est une finalité en soi : « L’apparence de la maison de pierre dans l’espace est pour
le grand seigneur et toute la société seigneuriale le symbole de la position, c’est-à- dire du lignage,
dont le maître de la maison est le représentant vivant. » Société de cour, p. 32
4. En acceptant l’étiquette, le jeu des apparences, la nécessité de maintenir son prestige, la noblesse
assoit sa domination, la distinction d’avec les « simples » bourgeois. Ceux-ci copient les aristocrates
entrainant la nécessité de trouver d’autres manières de se distinguer...
le « processus de civilisation » vise à refouler tout ce que les hommes ressentent en eux-mêmes
comme relevant de leur « nature animale ».
- l’État n’est plus capable de gérer certains problèmes tout seul. On remarque que la fonction «
d’unité de survie » est transférée à des confédérations d’Etats voire à l’humanité entière.
- L’interdépendance fonctionnelle, les liens de dépendance entre les hommes dépassent les
frontières de la nation .
- Les résistances sont davantage liées à l’habitus national. Elias dit qu’au delà de l’intégration
politique (des institutions existantes, celles de l’Etat), on observe une « intégration subjective
» qui s’est faite au niveau national et qui ne peut pas être abolie par l’usage de la volonté ou
la rationalité.
- Parce que les Etats étaient des unités fonctionnelles autonomes, que s’y est opérée une
démocratisation fonctionnelle qui a conduit à l’intégration de toutes les couches sociales qui
ont participé à la construction de la nation.
- Nouvelle poussée d’intégration: vers une intégration objective (des unités politiques :
intégration régionale, l’UE.)
- Mais l’intégration objective est bloquée par l’intégration subjective (le sentiment
d’appartenance) qui demeure lié à l’habitus national.
- l’appartenance au nous de l’humanité, est lâche, peu la ressentent comme un lien social fort.
L’habitus = « savoir social incorporé » qui façonne l’identité individuelle et collective, habitus multiples
compte tenu de nos appartenances multiples à différents groupes.
S’il n’y a pas de réalité objective, il existe une réalité subjective de la nation qui repose sur une croyance
qui peut être forte : Sentiment d’appartenance ! sentiment de partager certaines valeurs ou
caractéristiques communes. Constitue une « représentation collective » forte, liée à la socialisation,
un habitus qui « façonne » l’individu.
Le nationalisme :
- Chaque jour la nation est indiquée, ou "balisée" (flagged), dans la vie des citoyens. Le
nationalisme, loin d'être une humeur intermittente dans les nations établies, en est la
condition endémique.
- Sens commun ,reproduction d’une socialisation au national.
- État comme acteur central et comme bénéficiaire : le nationalisme permet à l’État d’exister
(légitimité).
Nationalisme banal/ordinaire = l'ensemble des habitudes idéologiques qui permettent aux nations
occidentales établies d'être reproduites, ces habitudes ne sont pas extérieures à la vie quotidienne.