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RÉPUBLIQUE D’HAÏTI

UNIVERSITÉ D’ÉTAT
D’HAÏTI (UEH)
CAMPUS HENRI CHRISTOPHE DE LIMONADE
(CHCL)
Faculté des Arts et des Sciences de l’Education
(FASE)

Département : Sciences et Technologies (Biochimie)

Intitulé du Cours Théories des apprentissage

Niveau : L 1
Sujet : Les fondements de l’apprentissage

Présenté au Professeur : Sadrack ORDENA

Réalisé par :

 Chelot DESIL
 Christo Hamslaire JEAN
 Isaac PIERRE
 Marckenson TEBIEN
 Nijinski MOLTIMER
 Steph PIERRE CHARLES

Date de Remise : Le 21 juin 2024


TABLES DES MATIERES

CHAPTER 1 INTRODUCTION.............................................................................................2
CHAPTER 2 L’EVOLUTION DES THEORIES DE L’APPRENTISSAGE.....................3
CHAPTER 3 LES PRINCIPALES THEORIES DE L’APPRENTISSAGE......................3
CHAPTER 4 LES DIFFERENTES THEORIES LIEES A L’APPRENTISSAGE ET LE
URS DEVELOPPEMENTS.....................................................................................................3
MODELE DE L’EMPREINTE (DIT TRANSMISSIF) : APPRENDRE, C’EST RECEVOIR DES SAVOIRS......3
LE BEHAVIORISME : APPRENDRE, C’EST MODIFIER LE COMPORTEMENT.............................................. 4
LE COGNITIVISME : APPRENDRE, C’EST TRAITER, INTERPRETER ET STOCKER DE L’INFORMATION
................................................................................................................................................. 5
LE CONSTRUCTIVISME : APPRENDRE, C’EST CONSTRUIRE SES CONNAISSANCES...............................6
LE SOCIO-
CONSTRUCTIVISME : APPRENDRE, C’EST CONSTRUIRE SES CONNAISSANCES AVEC AUTRUI..........7
LE CONNECTIVISME : APPRENDRE, C’EST UN PROCESSUS DE CONNEXIONS........................................ 8
CHAPTER 5 CONCLUSION................................................................................................10
CHAPTER 6 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES......................................................11

1
INTRODUCTION

L’apprentissage est une fenêtre sur le monde, un processus qui transforme non seulement nos
esprits mais aussi nos vies entières. L'apprentissage se définit comme un processus par lequel
les individus acquièrent de nouvelles connaissances, compétences, attitudes ou valeurs à trave
rs l'expérience, l'étude ou l'enseignement. Ce processus est fondamental pour le développeme
nt humain et social, permettant à chacun de s'adapter et de prospérer dans un environnement e
n constante évolution. De l'enfance à l'âge adulte, l'apprentissage joue un rôle central dans not
re capacité à naviguer dans les complexités de la vie quotidienne, à innover et à résoudre des
problèmes. Les fondements de l'apprentissage sont donc cruciaux pour comprendre comment
nous assimilons et appliquons de nouvelles informations.

Ce devoir explorera en profondeur les théories principales de l'apprentissage qui ont pu marqu
er le temps, comme le béhaviorisme, le cognitivisme, le constructivisme, le socio constructivi
sme, la théorie de l’apprentissage sociale et le socio cognitivisme. Nous examinerons égaleme
nt les divers facteurs influant sur l'apprentissage, qu'ils soient individuels, sociaux ou pédagog
iques. Enfin, nous analyserons les implications pratiques de ces théories dans les domaines de
l'éducation formelle, de la formation professionnelle et de l'apprentissage informel."

Cette introduction pose les bases pour une exploration détaillée et structurée des fondements d
e l'apprentissage, tout en captant l'intérêt du lecteur dès le début.

2
L’évolution des théories de l’apprentissage :

Les théories de l’apprentissage sont issues des travaux menés dans le domaine de la
psychologie.
Cette évolution est considérée comme une progression des grandes théories développées pour
expliquer les nombreuses façons dont les apprentissages se produisent. Les théories
d’apprentissages sont globalement séparées en deux perspectives. La première soutient que
l’apprentissage peut être étudié par l’observation et la manipulation d’associations
stimulus-réponse. C’est ce qu’on appelle le comportementalisme perspectif en raison de sa
stricte adhésion à l’étude des comportements observables. Cette perspective a été formulée en
1913 par John Watson, qui a soutenu que la psychologie devait être l’étude des phénomènes
observables, et non l’étude de la conscience ou de l’esprit.

Les principales théories de l’apprentissage :

À ce titre, six modèles principaux influencent les conceptions de l’enseignement, à savoir :


 Le modèle de l’empreinte (depuis l’Antiquité) : Apprendre, c’est recevoir des savoirs
 Le modèle béhavioriste (depuis la 1ère moitié du XXème siècle) : Apprendre, c’est
modifier le comportement
 Le modèle cognitiviste (début 1940) : Apprendre, c’est traiter, interpréter et stocker de
l’information
 Le modèle constructiviste (début 1950) : Apprendre, c’est construire ses connaissances
 Le modèle socio-constructiviste (début 1960) : Apprendre, c’est construire ses
connaissances avec autrui
 Le modèle connectiviste (2003) : Apprendre, c’est un processus de connexions

Les différentes théories liées à l’apprentissage et leurs développements :

Modèle de l’empreinte (dit transmissif) : apprendre, c’est recevoir des

savoirs

Le premier modèle est celui de l’empreinte (appelé également modèle transmissif). D’après la
littérature scientifique, les premières traces de ce modèle remontent à l’Antiquité, chez des
pédagogues grecs tel que Socrate et Platon (Bourgeois, 2011). De plus, il s’inspire des travaux
3
de John Locke (1693), considérant que le savoir se transmet exclusivement de l’enseignant

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aux apprenants.
Ce modèle est ainsi basé sur deux présupposés :
• la neutralité conceptuelle de l’apprenant : l’apprenant est passif, considéré comme une «
page blanche » à remplir, une « cire molle ». Il est alors considéré que le rôle principal de
l’enseignant est de déposer son empreinte sur un apprenant.
• la non-déformation du savoir transmis : l’enseignant doit s’assurer que l’apprenant a bien
réceptionné ce qu’il a tenté de lui transmettre et qu’il est capable de le répéter sans commettre
d’erreur. L’idée primordiale dans ce modèle est la suivante : la qualité de ce qui est reçu et
mémorisé par l’apprenant dépend de la qualité du discours transmis. Ainsi, la «
transposition didactique », c’est-à-dire la transformation du savoir « savant », en savoir « à
enseigner » (tout en le mettant à la portée des apprenants pour faciliter leur travail), est
déterminante.

En résumé, le modèle de l’empreinte est très avantageux en ce qui concerne l’économie de


temps et de moyen. Ce modèle est très utilisé en cours magistral en milieu universitaire.
Toutefois, les rythmes d’apprentissage des apprenants étant peu pris en compte ce modèle ne
leur convient pas à tous. Cela signifie que cette pratique conviendra à certains apprenants,
mais pas à tous.

Le behaviorisme : apprendre, c’est modifier le comportement


Le terme « behaviorisme » a été créé en 1913 par le psychologue américain John Watson à
partir du mot « behavior » (comportement). Ce modèle formule le postulat que tout être vivant
est ainsi conditionné, modelé et façonné par l’environnement, le contexte, le milieu dans
lequel il évolue. Par rapport au modèle transmissif, le rôle de l’apprenant change : il n’est plus
un être totalement passif. Skinner est également à l’origine du concept de conditionnement dit
opérant, défini par le fait de faire émerger des renforcements positifs en cas de bonnes
réponses et de renforcements négatifs pour rectifier les erreurs. L’apprentissage s’opère alors
chez l’apprenant par le biais d’essais-erreurs (Carré & Mayen, 2019). Selon les béhavioristes,
les processus cognitifs de l’individu constituent une « boite noire » à laquelle l’enseignant n’a
pas accès. Par conséquent, pour évaluer l’apprentissage, l’enseignant doit se contenter et de se
centrer sur ce qui est observable, à savoir le ou les comportements de l’apprenant. Le
comportement dont il est ici question n’est pas une attitude ou une manière d’être de
l’apprenant, mais la manifestation observable de la maîtrise d’un savoir. C’est lui qui

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permettra de s’assurer que l’objectif visé est atteint. De cette façon, si l’on privilégie
l’acquisition d’automatismes et de réflexes, enseigner revient à inculquer des comportements,
des attitudes, des réactions, ou encore des gestes professionnels. Pour les enseignants, cela
nécessite de formaliser leurs objectifs pédagogiques en vue de les communiquer à leurs
apprenants (Carré & Mayen,2019). De ce fait, formuler un objectif pédagogique observable,
mesurable, quantifiable, constitue un héritage des théories béhavioristes.

Issu des travaux d’Ivan Pavlov (1890) et de Skinner (1930), sur le conditionnement, ce
courant théorique a ensuite dominé les recherches en psychologie durant la première moitié
du XXème siècle. En somme, l’apprentissage se résume à l’établissement d’une connexion
entre un stimulus et une réponse comportementale. La pédagogie par objectifs (PPO) nous est
également héritée du béhaviorisme. Elle consiste à découper une activité en une succession
d’exercices simples à résoudre, selon une progression bien définie ainsi qu’une méthodologie
bien précise. Autrement dit, afin de réaliser une tâche complexe associée à un objectif
d’apprentissage (geste), l’apprenant va procéder par découpage en petites tâches. La somme
de celles-ci permettra d’accomplir des objectifs plus complexes par la suite (Goupil &
Lusignan, 2016). Le principal avantage de ce modèle est qu’il privilégie l’acquisition
d’automatismes et de réflexes, par exemple pour acquérir un geste professionnel lors d’une
situation authentique en stage ou en alternance. Toutefois, le fait que tout apprenant puisse
être conditionné, modelé et façonné selon ce qu’on attend de lui, retire une forme de liberté
(réflexion, esprit critique) chez l’apprenant.

Le cognitivisme : apprendre, c’est traiter, interpréter et stocker de l’information

La psychologie cognitive apparaît dès le début des années 1940. Ce modèle présente le
cerveau de l’apprenant comme un ordinateur qui stocke et traite les informations. La théorie
cognitiviste s’est ainsi développée en réaction au béhaviorisme, sous l’impulsion de
chercheurs tels que Atkinson et Shiffrin (1968) ou encore Donald Hebb (1949). Ces
chercheurs considèrent, en adéquation avec plus tard le constructivisme et le socio-
constructivisme, que les apprenants sont des participants particulièrement actifs dans le
processus d’apprentissage.
En somme, les cognitivistes se concentrent davantage sur les processus internes et les
connexions qui ont lieu pendant l’apprentissage. La mémoire joue un rôle principal dans
l’apprentissage de l’apprenant. En effet, elle n’est plus simplement considérée comme un
6
lieu de stockage, mais plutôt comme un véritable système dynamique qui régule les
apprentissages. La mémoire peut ainsi être divisée en de nombreuses composantes,
notamment différenciées par la durée de rétention de l’information (court ou long terme). Au
cours de l’apprentissage, un jeu d’échanges a donc lieu entre la mémoire à court terme, d’une
part, et la mémoire à long terme, d’autre part. La première permet l’encodage de
l’information et la mise en œuvre de stratégies de récupération, afin d’accéder aux
informations stockées dans la seconde. Cette dernière, quant à elle, contient les
expériences, compétences et connaissances sur le monde (Atkinson & Shiffrin, 1968).
Ainsi, les théories de l’apprentissage qui se sont développées dans le prolongement de la
psychologie cognitive s’intéressent particulièrement aux stratégies mentales, aux modes de
raisonnement et de résolution des problèmes (Von Neumann & McCulloch, 2007). On peut
ainsi comprendre certaines difficultés qui peuvent apparaitre dans l’apprentissage de
l’apprenant grâce à la connaissance des mécanismes sous-jacents des activités mentales. Par
exemple, un trop plein d’informations, de natures variables (cognitives, affectives,
métacognitives), peuvent amener une surcharge cognitive. Autrement dit, il peut générer une
saturation ou une difficulté à se concentrer sur les informations principales du discours perçu.
Le courant cognitiviste a également favorisé les pratiques de métacognition, mises au point
par John H. Flavell. La métacognition désigne la capacité qu’a un individu à réfléchir sur sa
propre activité (traitement de l’information), afin d’en prendre conscience. Ainsi, il estime
que les connaissances métacognitives peuvent se diviser en deux types :
• déclaratives (savoir que) :
Elles incluent les connaissances sur l’apprentissage en général, mais surtout les connaissances
pour soi. Par exemple, un apprenant peut savoir qu’il a une bonne mémoire pour retenir des
dates en histoire.
• procédurales (savoir comment) :
Elles se définissent par l’élaboration de stratégies afin de surmonter une difficulté. Par
exemple, un apprenant peut savoir qu’il a besoin de faire régulièrement des pauses à la lecture
d’un livre afin de pouvoir rester concentré pleinement sur les informations qu’il perçoit dans
sa lecture.

Le constructivisme : apprendre, c’est construire ses connaissances

Issus des traavaux de Jean Piaget, dès 1950, ce modèle considère qu’apprendre se fait par la
construction de l’apprenant. Il s’oppose à la fois au transmissif (modèle de l’empreinte), en y

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développant l’idée que les connaissances se construisent par ceux qui apprennent, et au
béhaviorisme, puisqu’il développe l’idée que les connaissances sont réappropriées par
l’apprenant.
Tout comme les cognitivistes, Piaget a donc fortement contribué à l’ouverture de la « boîte
noire » et au déplacement de l’attention des pédagogues vers les processus cognitifs à l’œuvre
chez l’apprenant. Celui qui apprend n’est donc pas simplement en relation avec les savoirs
qu’il emmagasine (modèle de l’empreinte) ou qu’il automatise (modèle béhavioriste) : il
comprend et organise son monde au fur et à mesure qu’il élabore des connaissances, en
s’adaptant. Cette capacité d’adaptation s’appuie sur deux processus d’interaction de l’individu
avec son milieu de vie : l’assimilation et l’accommodation.
L’assimilation consiste à interpréter les nouveaux événements à la lumière des schèmes de
pensée déjà existants.
L’accommodation est quant à elle le processus inverse, c’est-à-dire qu’elle correspond au fait
de changer sa structure cognitive pour intégrer un nouvel objet ou un nouveau phénomène. Le
but de ces processus est alors de faire face à un déséquilibre, amenant une déconstruction, afin
de pouvoir atteindre un état d’équilibration, par le biais de l’auto-régulation des structures
cognitives. Autrement dit, l’apprentissage est un processus dynamique qui survient à cause
d’un déséquilibre entre l’apprenant et son environnement (Carré & Mayen, 2019). L’approche
constructiviste ouvre ainsi de nouvelles perspectives dans l’enseignement : les pédagogies
actives.
Ce modèle a pour avantage principal de mettre particulièrement l’accent sur le sens que donne
l’apprenant à son apprentissage. Toutefois, l’apprenant peut également se sentir déstabilisé
par le fait de devoir progresser à son rythme et donc de ne pas avoir la capacité d’autonomie
nécessaire afin de pouvoir progresser seul.

Le socio-constructivisme : apprendre, c’est construire ses connaissances avec


autrui

Initié par les travaux de Lev Vygotski, dès 1960, le socioconstructivisme reprend les idées
principales du constructivisme de Piaget, en y ajoutant la dimension sociale des
apprentissages. Cette approche met davantage l’accent sur l’importance de l’environnement
social et culturel dans l’apprentissage. Si la construction d’un savoir est personnelle, celle-ci
s’effectue toujours dans un cadre social. Effectivement, l’apprenant n’est pas seul : il est
entouré d’autres personnes qui ont un impact sur lui et le développement de ses connaissances.

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De ce fait, Vygotski considère l’apprentissage comme l’acquisition de connaissances grâce
aux échanges entre l’enseignant et les apprenants, ou entre les apprenants, ou encore par le
biais de toute personne extérieure (ex : amis, famille). C’est ainsi qu’il va théoriser la zone
proximale de développement (ZPD). Celle-ci est ainsi définie comme l’écart entre, d’une part,
la capacité à résoudre un problème seul et, d’autre part, la possibilité d’y parvenir avec l’aide
d’autrui (enseignants, pairs apprenants) (Martin & Savary,2008). Vygotski a également
théorisé le conflit socio-cognitif. Pour Doise et Mugny (1997), il se définit comme « la
confrontation entre des avis divergents qui est constructive dans l’interaction sociale ».
Autrement dit, le conflit socio-cognitif est provoqué par une dualité entre la conception
initiale d’un apprenant et à une autre réalité observée par ses pairs, notamment lors d’un
travail de groupe. L’avantage principal de ce modèle est qu’il met l’accent sur les activités
coopératives et collaboratives des apprenants. Toutefois, en pratique, cela demande à
l’enseignant la nécessité de pouvoir mettre en place des situations favorables, ce qui peut
s’avérer compliquer selon le contexte d’enseignement dans lequel il se trouve. A titre
d’exemple, les lieux d’enseignement et le nombre d’apprenants présents peuvent ne pas
favoriser ces pratiques pédagogiques.

Le connectivisme : apprendre, c’est un processus de connexions

La place prédominante des nouvelles technologies dans notre vie quotidienne a permis le
développement par George Siemens et Stephen Downes du modèle dit « connectivisme ». En
effet, ce modèle interroge le processus de l'apprentissage à l'ère du numérique, dans un monde
connecté en réseaux : l’interaction permise par les réseaux et la connexion permanente
entraînent le développement constant de nouvelles connaissances.
Guité (2004) caractérise ce modèle comme un modèle d’apprentissage qui reconnaît les
bouleversements sociaux occasionnés par les nouvelles technologies, lesquelles font en sorte
que l’apprentissage n’est plus seulement une activité individualiste et interne, mais est aussi
fonction de l’entourage et des outils de communication dont on dispose. Plus précisément,
George Siemens a établi des principes inhérents à la mise en œuvre de sa théorie (Duplàa et
Talaat, 2011) :
• Des nœuds spécialisés et des sources d’information :
« Un nœud représente les informations, données, sentiments, images, etc. Lorsque les
apprenants sont connectés à un nœud spécialisé, ce nœud, dans le réseau, augmente leur

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propre compétence et le réseau tout entier tire profit de la mise à niveau de ce nœud.
L’apprentissage serait ainsi le processus de connexions au sens large, englobant les
connexions neuronales, les connexions entre les hommes, les ordinateurs, mais aussi
l’interconnexion entre les différents champs de savoirs (Siemens, 2006). »
• La notion sociétale :
« Le connectivisme souligne l’importance de la présence sociale à travers la création et le
maintien des réseaux d’apprenants qui apprennent les uns des autres autant que d’autres
membres de l’espace. Les activités des apprenants se reflètent dans leurs contributions sur les
outils du web. La présence sociale est conservée et encouragée par les commentaires,
contributions, et les idées des apprenants qui ont déjà participé dans le réseau et l’ont enrichi
par leurs interactions (Anderson et Dron, 2011). »
• La diversité des opinions :
« L’apprentissage et la connaissance résident dans la diversité des opinions. La valeur de la
diversité est une fonction de l’apprentissage dans le connectivisme : plus les opinions varient,
plus le réseau est diversifié et plus cet espace sera efficace (Siemens, 2006).

• Le contrôle de l’apprentissage :
« L’un des éléments dominants dans le connectivisme est l’intégration contrôlée par
l’utilisateur. Les logiciels permettent à l’utilisateur d’avoir un contrôle beaucoup plus élevé
sur son contenu et la manière de l’appréhender (Siemens, 2006). »
• L’apprentissage peut résider dans des systèmes non humains :
« Le savoir peut se trouver dans plusieurs modèles différents – que ce soit tout simplement
sous forme de base de données ou dans la distribution de la représentation qui traverse un
espace complet (Siemens, 2004). La prise de décision ainsi que l’obtention des connaissances
précises et mises à jour sont ce vers quoi tendent toutes les activités d’apprentissage
connectivistes. »

Ainsi, l’apprentissage collaboratif, en réseau, est de rigueur selon le modèle connectiviste. Il


insiste sur la primauté des connexions et suggère que la compréhension de l’apprentissage se
trouve dans la compréhension de comment et pourquoi les connexions se forment.

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Conclusion :

La présentation de ces modèles de l’apprentissage permet de se faire une idée des fondements
de l’apprentissage, de son évolution au fil du temps. Dans l’antiquité l’apprenant était
considéré comme un récipient passif destine à être rempli. Puis, avec la révolution
scientifiques, d’autres théories sont apparues comme le behaviorisme qui favorise le
conditionnement, le constructivisme qui favorise la construction du savoir, le cognitivisme et
bien d’autres. Mais s’il est une chose que les études sur l’apprentissage ont démontré c’est
qu’aucune méthode d’enseignement n’est parfaite il faut savoir adapter l’enseignement a
l’apprenant tout en prenant compte de tous les facteurs qui favorisent l’apprentissage de
l’individu. Comme le soulignent les travaux d’Etwistle (1998) : « la qualité de l’explication,
le choix des exemples, les analogies et métaphores en relation avec l’expérience personnelle,
la façon dont l’enthousiasme de l’enseignant réveille l’apprenant et provoque son intérêt, son
empathie manifestée à travers la disponibilité, la prise en compte de l’apprenant et son
opinion, le souci de l’apprentissage de l’apprenant, exercent une influence indéniable sur
l’apprentissage et sa perception du contexte de cours ».

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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