Chapitre 7-C Recensement
Chapitre 7-C Recensement
Chapitre 7-C Recensement
3 Phase censitaire
Le dénombrement général, qui constitue la phase censitaire, est la plus visible du recensement
démographique. C’est au cours de celle-ci que les agents recenseurs recueillent auprès des
populations les informations relatives aux variables du questionnaire. Un accent particulier est mis sur la
sensibilisation et les procédures de collecte afin d’obtenir la collaboration des populations et des
statistiques fiables.
a) Sensibilisation
La province est le centre de recrutement des contrôleurs et agents recenseurs. Le processus de leur
recrutement comporte les différentes phases suivantes. Une marge de 10% de l’effectif réel des agents
de collecte est prévue par le recrutement des agents recenseurs au niveau de chaque province pour
participer à la formation.
La formation du personnel de terrain retenu pour le 5 e RGPH se fait successivement en tenant compte
des tâches et des niveaux de responsabilité dans le recensement : délégués provinciaux, délégués
communaux, agents recenseurs et contrôleurs de zones. A cet effet, une formation des formateurs est
organisée à l’endroit des cadres du BCR. Ces formateurs doivent outiller les délégués provinciaux qui à
leur tour iront former les délégués communaux. Ceux-ci formeront, en dernier ressort, les agents
recenseurs et les contrôleurs de zones sous la supervision des délégués provinciaux.
A l’issue de cette première formation, une formation des formateurs est prévue. Elle vise à renforcer les
capacités de ces futurs formateurs des délégués régionaux et provinciaux.
Aussi, une formation spécifique aux informaticiens est prévue en vue de leur permettre de mener à bien
leurs rôles de dépannage, de maintenance et d’assistance pour transfert des données au serveur. A
l’occasion de cette formation, ils seront outillés sur la préparation de l’environnement de déploiement
des applications sur les smartphones.
Deux formations sont initiées en faveur des acteurs aux niveaux régional et provincial. La formation des
délégués régionaux s’entendra sur six (6) jours. Pour les acteurs des provinces, de potentiels délégués
provinciaux issus de l’INSD, des DREP et du ministère en charge de l’agriculture seront formés pendant
quatorze (14) jours pour assurer la responsabilité technique à eux conférée dans les provinces. Ces
deux formations sont assurées par les formateurs du BCR.
Une évaluation de la formation est effectuée. Elle vise à apprécier le bon déroulement de la formation.
La grille d’évaluation conçue à cet effet permet de recueillir les avis, les appréciations et les suggestions
des futurs formateurs (DP) par rapports aux aspects suivants :
- le contenu de la formation ;
Leur formation est assurée par les délégués provinciaux et certains cadres du BCR au chef-lieu de
chaque région. Pour les besoins de la collecte, cinq cent vingt-huit (528) délégués
communaux/d’arrondissement sont nécessaires. Compte tenu de la spécificité de Ouagadougou et de
Bobo-Dioulasso, il est prévu un délégué par arrondissement. En plus de ces deux principales
communes, d’autres communes auront plus d’un délégué communal. Cette formation dure quatorze
(14) jours.
- l'utilisation des applications de collecte sur support électronique (les smartphones et tablettes) ;
- la pratique sur le terrain (le déploiement des équipes sur le terrain, l’organisation des réunions
de sensibilisation, l’identification des ZD à partir des dossiers cartographiques, le
dénombrement et les interviews des ménages avec utilisation des tablettes et smartphones et
la collecte des données avec le matériel retenu).
La formation des DC est sanctionnée par une évaluation. Aussi, la formation elle-même est évaluée.
L’évaluation des DC a pour objectif d’apprécier leur niveau d’assimilation de la formation. Elle consiste à
administrer un test écrit aux DC. A l’issue de l’évaluation finale, les meilleurs DC sont retenus pour la
suite de l’opération.
Quant à l’évaluation de la formation, elle vise à s’assurer du bon déroulement de la formation. La grille
d’évaluation conçue à cet effet, permet de recueillir les avis, les appréciations et les suggestions des
futurs formateurs (DC) par rapports aux aspects suivants :
- le contenu de la formation ;
La formation des contrôleurs et des agents recenseurs est assurée par les délégués communaux,
principalement dans les chefs-lieux de chaque province sous la supervision des délégués provinciaux,
régionaux et du BCR. La formation est assurée en général par une équipe de deux (2) formateurs par
salle de formation. Les informaticiens accompagnent la formation en assurant la gestion des
smartphones.
Les contrôleurs (4 080 attendus) sont chargés de suivre chacun le travail de quatre (4) à cinq (5) agents
recenseurs en moyenne pendant le dénombrement général. Les candidats aux postes de contrôleurs
sont les meilleurs agents issus de la formation des agents recenseurs. Les agents recenseurs attendus
pour effectuer le dénombrement de la population sont de l’ordre de 20 400.
La formation de ces agents dure deux semaines concomitamment sur l'ensemble des sites de formation
répartis sur le territoire national. Chaque salle de formation abrite en moyenne cinquante (50) agents.
Au regard de l’effectif important d’agents impliqués, la formation des agents recenseurs n’est pas suivie
de sortie sur le terrain.
La formation porte principalement sur la présentation de la méthodologie de collecte des données des
différents modules et sur les outils et matériel de collecte retenus. La formation est axée
essentiellement sur :
- les comportements et les attitudes des agents recenseurs et des contrôleurs sur le terrain ;
Une évaluation des agents recenseurs et des contrôleurs est faite à la fin de la formation afin
d’apprécier le niveau d’assimilation de la formation par le personnel de collecte. Elle consiste à
administrer un test aux agents de collecte sous forme de devoir. Cette évaluation finale est complétée
par les notes des évaluations qui sont faites durant la formation. Les meilleurs agents participent à la
formation des contrôleurs et les autres sont retenus comme agents recenseurs avec des listes
d’attentes.
La méthode de collecte utilisée est celle de l'interview face à face et le smartphone est l’outil de
collecte. Le dénombrement concerne aussi bien la population de fait que celle de droit. Il se déroule sur
une période de quatre (4) semaines courant novembre à décembre 2019 sur toute l'étendue du territoire
national.
Le dénombrement est à la charge de plusieurs équipes de collecte. Chaque équipe de collecte est
composée d’un contrôleur et de quatre (4) ou cinq (5) agents recenseurs. Chaque équipe se voit
attribuée un nombre donné de zones de dénombrement regroupées en espaces opérationnelles (ZC)
pour rationaliser les déplacements des équipes.
Dans chaque ZD de leur zone de travail, les agents recenseurs passent de concession en concession
pour joindre les ménages et atteindre la population. L'enregistrement se fait ménage par ménage selon
la procédure décrite dans le manuel de l'agent recenseur. Avant de quitter définitivement un ménage,
l'agent doit s'assurer que tous les membres ont été recensés puis remet au ménage la carte de
passage.
Durant la collecte, les agents sont régulièrement suivis et leur travail vérifié par les contrôleurs et les
différents délégués communaux et provinciaux. Ces derniers apportent leurs contributions pour
s’assurer de l’exhaustivité de la collecte et aussi de la qualité des informations recueillies.
En cas de force majeure, les agents recenseurs administrent les questionnaires en version papier sous
dérogation expresse du BCR. Toutefois ces questionnaires administrés en version papier sont saisis
dans des smartphones par les agents concernés.
- installation des contrôleurs et des agents recenseurs dans leur localité de travail avant le début
du dénombrement ;
- reconnaissance des zones de contrôle et de dénombrement ;
- mise à jour éventuelle des croquis de ZD ;
- numérotation des concessions et identification des ménages ;
- interview du chef de ménage ou de son représentant suivant la méthode du porte à porte ;
- retour éventuel dans les ménages pour compléments d’informations.
On utilise la terminologie « donnée terrain » pour désigner une information enregistrée dans les
outils de collecte (smartphones et tablettes). Les documents techniques ici représentent les tableaux
récapitulatifs et les rapports terrain. Les smartphones, tablettes, dossier cartographique, bordereaux
sont désignés par l’expression « matériels de collecte ».
- transmettre de façon sécurisée les données collectées sur le terrain (utilisation de protocole
https, algorithme de cryptage et de compression de données) ;
- contrôler et règlementer l’accès aux applications par des codes d’identifications de chaque
intervenant ;
- assurer la qualité de données jusqu’au niveau central.
Plusieurs niveaux de transfert sont mis en place :
- des smartphones des agents recenseurs aux serveurs au niveau central via la connexion
internet : les agents recenseurs peuvent transférer directement les données sur le serveur en
utilisant la connexion internet.
- des smartphones des agents recenseurs aux tablettes/smartphones des DC via Bluetooth :
Les interviews sont enregistrées directement sur les smartphones via l’application mobile.
Des contrôles automatiques interdisent la saisie de données erronées. La mémoire interne
de ces équipements sert de stockage. L’agent recenseur transfère les données sur
l’équipement mobile du DC. Ce premier échange de données se fait via Bluetooth. Le DC se
charge de vérifier les données de l’agent recenseur, d’assurer le contrôle d’exhaustivité et le
contrôle de qualité. En cas de problème un retour sur le terrain est envisagé.
- des tablettes des DC vers les Ordinateurs des DP via Bluetooth : les données des agents
recenseurs reçues par les DC sont contrôlées et envoyées aux ordinateurs des DP via
Bluetooth.
- des ordinateurs des DP aux serveurs au niveau central via la connexion internet : les DP se
chargent d’effectuer les derniers contrôles de cohérence des données reçues des DC. A
l’issue de ce dernier contrôle, les données sont transférées au serveur via internet.
7.3.4 Phase post-censitaire
Elle comprend l’enquête post-censitaire, l’exploitation des données, l’analyse des données, la
publication et la dissémination des résultats.
Enquête post-censitaire
Le dénombrement de la population est une opération d'échelle et comme telle, elle est sujette à
beaucoup d'erreurs parmi lesquelles des erreurs de couverture (omissions, doubles comptes) et des
erreurs de contenu (incohérence et invraisemblance des informations collectées).
Ainsi, l'enquête post-censitaire est une méthode d’évaluation de la qualité des données du RGPH qui
vise à :
- évaluer la couverture du 5e RGPH ;
- évaluer la qualité des réponses pour certaines variables;
- déceler les problèmes de concept et de méthodologie ;
- examiner les caractéristiques des personnes oubliées au cours du dénombrement.
A l’issue de l’EPC, les niveaux des indicateurs permettent de prendre des décisions relativement au
RGPH (redressement ou non des effectifs, reprise éventuelle du recensement).
La base de sondage utilisée pour l’EPC est constituée de la liste des ZD des localités couvertes par le
recensement général de la population et de l’habitation. En plus des variables d’identification
géographique, la base de sondage comporte les variables suivantes : effectif de la population de la ZD,
milieu de résidence et nombre de ménages.
L’hypothèse que l’erreur de couverture varie suivant la densité, l’accessibilité de la zone et le niveau de
développement socio-économique recommande de constituer des ensembles homogènes appelés
strates. L’approche consiste à définir 3 strates :
Ouagadougou et Bobo-Dioulasso ;
Autres villes ;
Milieu rural.
Taille de l’échantillon
La taille de l’échantillon dans chaque domaine d’estimation, en l’occurrence la strate, doit être telle
qu’elle permette d’obtenir un degré de fiabilité de l’estimation au niveau de cette strate. Elle est fonction
du nombre de ménages.
Dans le souci de disposer d’indicateurs de couverture dans un délai raisonnable, la taille de l’échantillon
a été limitée à 60 ZD dont 24 dans la strate Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, 16 dans la strate autres
villes et 20 dans la strate milieu rural.
Plan de tirage
au premier degré, il sera tiré dans les trois strates 30 communes /arrondissements de façon aléatoire en
excluant les zones d’insécurité.
au troisième degré, 20 ménages seront tirés par ZD de façon aléatoire pour être enquêtés.
Reconnaissance des ZD
Avant la collecte des données proprement dite de l’EPC, l’équipe rencontre les autorités administratives
et/ou coutumières pour leur expliquer l’objectif et la méthode de collecte et solliciter leur
accompagnement pour la bonne exécution de sa mission. Chaque enquêteur fait la reconnaissance des
limites de sa ZD et éventuellement de son bloc lorsque plusieurs agents sont affectés dans la même ZD
avec son contrôleur de zone. Pour les difficultés éventuelles de délimitation d’une ZD, l’information est
portée au superviseur qui décide de la conduite à tenir.
Durant la collecte, l’agent d’appariement (superviseur) procède au fur et à mesure à l’appariement des
données sur le terrain. Il a essentiellement pour tâches :
- de récupérer au fur et à mesure les données collectées ;
- d’utiliser l’application d’appariement pour rechercher les ménages d’une ZD à l’EPC dans la
base de données de la même ZD au dénombrement à l’aide des identifiants du ménage et de
certaines variables (nom et prénom du chef de concession, du chef de ménage, …) ;
- d’étendre la recherche dans les données des autres ZD de la commune au cas où la
recherche dans la ZD échantillon s’avère infructueuse ;
- de comparer les données du recensement à celles de l’EPC afin de déterminer la situation
de chaque membre du ménage lorsque le ménage est retrouvé (recensé et enquêté, omis,
né après, nouveau venu et hors catégorie, recensé avant décès, non recensé avant décès,
recensé avant départ et non recensé avant départ) et prendre la décision finale
d’appariement (apparié ou non apparié);
- d’envisager un retour terrain en cas de besoin d’informations supplémentaires pour statuer
sur un non appariement non évident.
- d’attribuer un statut d’appariement à chaque ménage (recensé et enquêté, omis,
nouvellement établi, nouvellement créé et hors catégorie).
Le suivi permanent de l’avancement des travaux se fait à travers les rapports des superviseurs pour
chaque ZD en capitalisant les informations générées de manière automatique par l’application
d’appariement. Ces informations concernent :
- l’effectif de population de l’EPC, la population recensée, le nombre d’individus appariés, le
nombre d’individus omis, les nouveaux venus, les individus nés après le dénombrement ;
- les départs appariés, les départs non appariés, les décès appariés, les décès non appariés ;
- le taux d’omission (%) et le taux de couverture (%).
Dans le cas où la recherche de certains ménages est infructueuse alors que les chefs desdits ménages
affirment que leur ménage a été recensé, une recherche élargie à la base globale du dénombrement est
à prévoir.
Les cas résiduels sont constitués des ménages et des individus qui n’ont pas de statut pendant
l’opération d’appariement alors qu’aucune évidence de leur non recensement n’est avéré. Le travail
d’appariement de ces cas se déroule au bureau en faisant une recherche sur la base globale du
dénombrement. Cette phase permet de déterminer le statut d’appariement de ces ménages et individus.
o Apurement et tabulation
Pour l’apurement de la base issue de l’EPC plusieurs outils seront utilisés (CSPro, SPSS, interface
SQL). Après l’apurement de la base de données EPC, les tableaux à produire sont :
- les effectifs des membres des ménages à l’EPC par statut d’appariement ;
- les effectifs des membres des ménages émigrés après le dénombrement par statut
d’appariement ;
- les effectifs des membres des ménages décédés après le dénombrement général par statut
d’appariement ;
Le programme de tabulation prend en compte les coefficients de pondération pour assurer la
représentativité au niveau national et au niveau du milieu de résidence.
Il s’agit ici de présenter les modes de calcul des indicateurs retenus pour apprécier la qualité du
recensement. Les métadonnées de ces indicateurs et les formules d’ajustement de la population
dénombrée sont mises à profit. Le rapport technique de l’EPC mentionne tous les détails liés aux
calculs des indicateurs de qualité du recensement et de correction de la population recensée.
Les effectifs qui sont obtenus par statut d’appariement permettent leur extrapolation à l’échelle des
strates à partir des coefficients de pondération obtenus en faisant l’inverse des probabilités d’inclusion
des individus dans les strates. Ainsi, à partir des effectifs pondérés obtenus, les taux de couverture et
d’omission par strate seront calculés suivant les formules ci-dessous :
Taux de couverture : il est déterminé par le rapport du nombre de cas appariés à la population résidente
de l’enquête. Pour l’estimation de la couverture, seuls les non-migrants appariés et les arrivants
appariés constituent l’ensemble des personnes appariées.
Les calculs se font au niveau de chaque strate pour être ensuite agrégés pour le niveau national.
non migrants appariés+ partants appariés+décédés appariés
Taux de couverture=
non migrants+ décédés+ partants
Taux d’omission du recensement : la population omise englobe la population figurant à l’EPC à savoir
les non-migrants, les partants, les décédés déclarés à l’enquête mais qui n’ont pas été dénombrés lors
du recensement alors qu’ils étaient résidents membres du ménage et devraient être recensés lors du
recensement. Le taux est mesuré par le rapport de la population omise à l’effectif de la population de
l’EPC.
non migrants omis + partants omis +décédés omis
Taux d ' omission=
non migrants+décédés+ partants
L’établissement d’un calendrier d’activités du 5e RGPH répond au besoin du BCR d’organiser, de suivre
et d’appliquer de manière efficace la stratégie d’exécution du recensement. Le calendrier permet en
outre aux partenaires techniques et financiers de prévoir l’allocation des ressources disponibles pour la
mise en œuvre du programme d’activités et d’avoir une lisibilité de l’ensemble de l’opération.
Le recensement est mené auprès des populations humaines. Ceci implique que les personnes ne
doivent pas subir un préjudice majeur du fait de leur participation à cette opération. Pour ce faire, les
principes éthiques sont respectés pendant la réalisation du recensement. Aussi, une démarche
scientifique rigoureuse est adoptée pour produire des résultats fiables au profit des utilisateurs de
statistiques.
a. Le problème
Les données recueillies au sein des communes enquêtées une année donnée, combinés à celles
collectées dans les communes de 10 000 habitants ou plus, servent à produire des données
statistiques nationales et régionales, fondées sur les collectes de l’année et valables pour cette même
année.
Les résultats de l’ensemble des cinq enquêtes d’un cycle servent à produire des populations légales
pour l’ensemble des circonscriptions administratives du territoire et des statistiques « détaillées » aux
niveaux communal et infra-communal, à valeur pour l’année médiane du cycle.
Cette double exigence conduit à définir les critères de représentativité auxquels doit souscrire chacun
des groupes.
En effet, les estimations nationales et régionales seront d’autant plus fiables que les groupes seront
individuellement l’image exacte de l’ensemble. L’argument vaut aussi pour les estimations détaillées qui
prennent en compte les enquêtes dans les cinq groupes : les estimations construites par l’agrégation de
plusieurs parties sont d’autant plus précises que ces parties sont homogènes.
C’est pourquoi dans toutes les régions, les groupes de communes de moins de 10 000 habitants sont
l’image fidèle de leur région en termes de population par âge, par sexe, par type de logement (individuel
ou collectif), de nombre de logements par département.
b. La méthode
La méthode statistique utilisée est celle des échantillons équilibrés. Généralisant la notion de
stratification, elle consiste à choisir des structures de référence et à construire des échantillons
reproduisant, le plus fidèlement possible, ces structures.
Dans le cas présent, les structures de référence sont à choisir parmi les variables démographiques et
les catégories de logement. Les valeurs cibles sont établies à partir du recensement de 1999. En
d’autres termes, on fait l’hypothèse, par exemple, qu’un ensemble de communes dont la population, en
1999, a une structure par âge identique à celle de l’ensemble des communes de moins de 10 000
habitants conservera, au moins pendant un certain temps, une bonne qualité de représentativité sur ce
critère.
A quel niveau géographique peut-on assurer une bonne représentativité ? Le problème statistique posé
s’exprime en termes de « degrés de liberté ». Pour faire image, on peut se figurer un ensemble de cinq
balances dont on veut équilibrer les plateaux à la même hauteur. Les poids placés dans les plateaux
sont les communes, et elles sont de tailles disparates. Intuitivement, on voit qu’un équilibrage correct
suppose que l’on ait suffisamment de poids à répartir, c’est-à-dire suffisamment de degrés de liberté.
La contrainte de degrés de liberté ne peut être satisfaite au niveau départemental. Elle peut l’être
correctement dans des départements pourvus d’un grand nombre de communes de moins de 10 000
habitants mais pas dans les autres. Pour appliquer un principe homogène sur le territoire, on a donc
retenu un niveau d’équilibrage régional.
Pour équilibrer les groupes de rotation des communes de moins de 10 000 habitants dans chacune des
régions, les variables suivantes, issues du recensement de population de 1999, ont été retenues :
le nombre de logements ;
le nombre de logements en immeuble collectif ;
la population des moins de 20 ans ;
la population des 20-39 ans ;
la population des 40-59 ans ;
la population des 60-74 ans ;
la population des 75 ans et plus ;
la population des femmes ;
la population des hommes ;
pour chacun des départements de la région, la population totale
Les variables de type "logement" permettent d’obtenir l'équilibre entre groupes de rotation sur la
proportion de logements dans le collectif. Cela a une influence sur la répartition des "grandes petites
communes" dans les groupes de rotation. Cela permet également d'obtenir des groupes de rotation qui
évolueront de façon plus homogène. Les tranches d'âge et le sexe, variables de population essentielles,
assurent l'homogénéité des groupes de rotation pour les structures de population. On s’assure
également que les départements sont représentés à leur poids dans chaque groupe.
a. Le problème
Les données recueillies au sein des communes enquêtées une année donnée, combinés à celles
collectées dans les communes de moins de 10 000 habitants, servent à produire des données
statistiques nationales et régionales, fondées sur les collectes de l’année et valables pour cette même
année.
Les résultats de l’ensemble des cinq enquêtes d’un cycle servent à produire des populations légales
pour l’ensemble des circonscriptions administratives du territoire et des statistiques « détaillées » aux
niveaux communal et infra-communal, à valeur pour l’année médiane du cycle.
Cette double exigence conduit à définir les critères de représentativité auxquels doit souscrire chacun
des échantillons annuels.
En effet, les estimations nationales et régionales seront d’autant plus fiables que les groupes seront
individuellement l’image exacte de l’ensemble. L’argument vaut aussi pour les estimations détaillées qui
prennent en compte les enquêtes dans les cinq groupes : les estimations construites par l’agrégation de
plusieurs parties sont d’autant plus précises que ces parties sont homogènes.
C’est pourquoi les échantillons enquêtés annuellement doivent être une image fidèle de leur commune
en termes de population par âge, par sexe, par type de logement (individuel ou collectif), de la
répartition infra-communale des logements.
b. Unités échantillonnées, bases et taux de sondage
Le plan de sondage est un plan "à l'adresse", toute adresse échantillonnée étant enquêtée de façon
exhaustive. Cette contrainte est forte si l'on doit prendre en compte le niveau infracommunal, niveau
auquel il faut pouvoir obtenir des estimations détaillées ayant une bonne précision.
Le RIL sera mis à jour en continu à partir des permis de construire, des permis de démolir, taxe
d’habitation, La Poste, etc.), des échanges d’information entre les communes concernées et l’Insee et
l’observation directe sur le terrain.
Compte tenu de la contraint budgétaire, le taux global de sondage est tel qu’au terme d’une période de
cinq ans 40% des logements de la commune sont enquêtés, soit 8% par an. Les données recueillies
dans ces cinq ans sont combinées pour élaborer des résultats valides pour l’année médiane du cycle,
extrapolés à l’intégralité des logements de la commune de cette année.
Cette base de sondage pose deux principaux problèmes statistiques pour la production des résultats :
les effets de grappe inhérents aux adresses et la qualité des informations annuelles actualisant la base
de sondage. Cela conduit à considérer trois strates : les adresses «de grande taille », les adresses «
nouvelles » et les « autres » adresses.
Chaque année, un constat est fait, en concertation avec les communes, de l’évolution du parc des
logements. Les immeubles détruits sont naturellement enlevés de la base d’adresses, les constructions
sont introduites avec leur nombre de logements supposés (figurant dans les permis de construire). Or
les méthodes d’estimation utilisent le critère « nombre de logements » comme variable principale
d’extrapolation et il importe donc que l’exactitude de ce critère soit avérée, notamment par les
vérifications opérées sur le terrain.
C’est pourquoi les adresses nouvelles d’une année seront enquêtées exhaustivement lors du cycle qui
suit. Elles seront ensuite ventilées dans les groupes des « autres » adresses de façon à maintenir les
équilibrages pour les critères de référence.
En flux annuel, les adresses nouvelles représentent en moyenne 1% des logements des communes.
d. La strate des autres adresses
Les adresses de la strate "autres adresses" sont au départ réparties en 5 groupes de rotation équilibrés.
Les critères d’équilibrage sont analogues à ceux qui ont prévalu à la constitution des groupes de
rotation des communes de moins de 10 000 habitants, à savoir :
le nombre de logements ;
le nombre de logements en immeuble collectif ;
la population des moins de 20 ans ;
la population des 20-39 ans ;
la population des 40-59 ans ;
la population des 60-74 ans ;
la population des 75 ans et plus ;
la population des femmes ;
la population des hommes.
Avant chaque collecte annuelle, les cinq groupes de la base de sondage ont donc été mis à jour. Ils
comprennent trois strates : les adresses de grande taille, les adresses nouvelles et les autres adresses.
Toutes les adresses des deux premières strates sont enquêtées exhaustivement et un échantillon
aléatoire est prélevé dans la troisième. Pour ce tirage de deuxième phase, on introduit comme critères
d’équilibrage le nombre de logements de la strate, le nombre de logements collectifs, le poids des IRIS
en nombre de logements. Le taux de sondage d’une année est ajusté de sorte que la proportion de
logements enquêtés soit égal à 40% du groupe.
On introduit toutefois une « clause de sauvegarde » pour la strate des autres adresses. En effet, dans
quelques communes, le poids des adresses nouvelles alourdi par le stock 1999-2003 peut conduire à
un taux de sondage trop faible dans la strate des autres adresses et, donc, détériorer la représentativité
globale de certains IRIS. L’analyse menée à partir des tendances observées entre 1990 et 1999 conduit
à préconiser que le taux de sondage pratiqué dans le groupe des autres adresses d’une année donnée
ne devrait pas être inférieur à 25%. Si cela devait être le cas, on ajusterait le taux en renonçant à
l’exhaustivité des adresses nouvelles devant être enquêtées cette année-là. Le nombre de communes
concernées par cet ajustement est estimé à moins de trente. Il s’agit de communes dont la population
est entre 10 000 et 30 000 habitants, situées dans la couronne de grandes agglomérations.