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FRANCAIS

•DISSERTATION
METHODOLOGIE DE LA DISSERTATION

I. INTRODUCTION

La dissertation est un exercice scolaire qui consiste en un développement


argumenté, en réponse à une problématique littéraire posée. Pour paraphraser : il
s'agit d'apporter une réponse organisée à partir de votre culture, de votre réflexion,
à une question reflétant un enjeu littéraire particulier.

Il s'agit d'un exercice présent au baccalauréat de français des séries générales et


technologiques. Il est proposé au choix, avec le commentaire de texte et le sujet
d'écriture d'invention.

Réputée difficile, la dissertation est le sujet le moins choisi au baccalauréat de


français : on estime que seuls 10 à 15% des candidats à la session 2014 s'y sont
risqués ! Pourtant, bien qu'elle soit généralement mal maîtrisée par les lycéens, la
dissertation ne devrait pas vous faire peur : elle nécessite simplement, comme pour
les autres sujets d'écriture du bac, une maîtrise de la méthode et une culture
littéraire.

II. LA DISSERTATION : DEFINITIONS

La dissertation, qu'est-ce que c'est ? Qu'est-ce que ce n'est pas ?

1. LA DISSERTATION, C'EST...
Une réponse personnelle à une problématique donnée : attention, une réponse
"personnelle" dans la mesure où vous devez mettre en valeur vos connaissances
littéraires ! Cela ne veut pas dire que c'est une réponse subjective....

Une réponse objective à la problématique donnée ! Bien que la formulation de la


problématique sous la forme d'une question puisse troubler certains candidats, le
correcteur n'attend pas de vous que vous donniez votre opinion sur cette question...
On vous demande de présenter différents aspects possibles de cette réponse, et de
les considérer dans des développements qui s'opposeront, sans pour autant se
contredire !

Tout simplement, la dissertation c'est : une réponse à la problématique. Trop de


candidats croient apercevoir dans la formulation du sujet une notion qu'ils
maîtrisent et foncent droit... dans le mur du hors sujet. C'est pourquoi le temps
d'analyse du sujet est essentiel : vous devez être sûr d'avoir bien défini de quoi la
problématique peut traiter, et de quoi elle ne doit pas traiter !

Mais cette réponse doit être avant tout... le fruit de votre réflexion. Beaucoup trop
d'élèves voient la problématique, envisagent directement deux axes de pensée, et
"casent" leurs savoirs dans ces axes. Mauvaise idée ! Le correcteur s'apercevra d'un
raisonnement tout rapide. Avant toute définition du plan, menez votre propre
réflexion sur la problématique : vous verrez alors apparaître d'autres idées, d'autres
exemples, d'autres contradictions... auxquelles vous n'auriez tout simplement pas
pensé autrement !

La dissertation pose une problématique littéraire ! Trop souvent, les élèves, sur un
sujet concernant la poésie, disserteront joyeusement pour répondre à un sujet tel
que "La laideur peut-elle être une source d'inspiration pour un poète ?" (annales de
bac 2010), mais sans citer la moindre oeuvre poétique ! N'oubliez pas qu'il s'agit
d'une problématique littéraire, qui doit appeler des réflexions sur la littérature – et
pas sur autre chose !
La dissertation repose sur votre culture littéraire : vous devez donc appuyer votre
réflexion sur les oeuvres littéraires que vous avez abordées en cours (cette année
ou les années précédentes), mais aussi sur vos connaissances personnelles de
certaines oeuvres de théâtre, ainsi que sur les textes du corpus que votre sujet vous
propose, et qui sont souvent une excellente source d'exemple. C'est le moment de
mettre en valeur vos qualités de grand lecteur ou de grande lectrice !

2. LA DISSERTATION, CE N'EST PAS...

Une récitation de votre cours de français. Bien sûr, il est essentiel de connaître
votre cours, mais si vous ne faites que le réciter, vous aurez tout faux ! La
dissertation vous demande de mobiliser vos connaissances, de les utiliser
pertinemment.

Un discours creux. Tout comme, dans le commentaire composé, on vous demande


d'appuyer chaque "sous-partie" présentant un argument d'un exemple, vous ne
pourrez tout simplement pas construire votre dissertation sans exemples littéraires
pertinents. Ces exemples peuvent venir de votre culture personnelle comme du
corpus de textes proposé dans le sujet du baccalauréat, mais ils doivent être
présents !

La dissertation n'est pas l'endroit pour citer des exemples tirés de la télévision, de
la chanson française contemporaine (à l'exception des chanteurs dits "littéraires",
Brassens, Brel, Ferré, etc.). Les exemples sont bienvenus, mais ils doivent être
littéraires – ou éventuellement, cinématographiques et artistiques !
III. QUELLES ETAPES A SUIVRE POUR REUSSIR SA DISSERTATION ?

En dissertation comme en commentaire de texte ou en écriture d'invention :


procédez avec méthode ! Suivez attentivement les six étapes que nous vous
proposons ici, tout en gardant un oeil sur votre montre pour s'assurer le temps de
finir son devoir calmement !

1. L'ANALYSE DU SUJET

C'est le moment que beaucoup de lycéens passent pour attaquer directement le


plan... et ils ont tort ! En effet, l'analyse du sujet est aussi le moment le plus
important de votre dissertation.

Au centre d'une feuille de brouillon vierge, recopiez le sujet. Tachez d'en


déterminer les mots-clés, c'est-à-dire les concepts importants, puis de les définir :
ouvrez des portes à votre réflexion !

Ex. "La laideur peut-elle être une source d'inspiration pour un poète ?"

Le sujet peut aussi être une citation : dans ce cas, vous devrez l'analyser, toujours
en mettant en valeurs les concepts-clé, puis éventuellement reformuler la
problématique.

Ensuite, notez au brouillon les idées que vous avez à l'esprit : d'abord, que pensez-
vous de cette problématique : "La laideur peut-elle être une source d'inspiration
pour le poète ?" Votre premier ressenti peut être que la réponse est négative : les
poètes écrivent d'abord sur la beauté, les beaux sentiments, le bonheur... Listez des
exemples, mais aussi des citations que vous pouvez connaître !
A ce stade, toutes les idées sont bonnes à prendre : réfléchissez bien, remontez
dans vos lectures scolaires ou personnelles, et n'oubliez pas de considérer les textes
du corpus, qui sont présents dans le sujet justement pour vous aider lors de votre
travail d'écriture.

A présent que le premier temps de réflexion est achevé, contredisez-vous : êtes-


vous sûr de ce que vous avez affirmé dans un premier temps ? N'y aurait-il pas une
objection à apporter à ce raisonnement ? Si, bien sûr : certains poètes étaient plutôt
influencés par la laideur, effectivement. Ils cherchaient, à travers la poésie, à
sublimer l'absence de beauté. Sur une autre feuille de brouillon, notez les exemples
qui vous viennent à l'esprit : "J'aime l'araignée" de Victor Hugo, "La Charogne" –
voire "l'Albatros" – de Charles Baudelaire, etc.

N'arrêtez pas votre réflexion en si bon chemin... Poursuivez-la : vous avez eu deux
pistes de réflexion opposées, mais elles ne sont pas pour autant contradictoires !
C'est le moment de trouver un troisième axe de pensée, assorti également
d'exemples notés au brouillon, et qui constituera votre troisième grande partie.

Revenez à présent à la problématique : dans certains cas, vous pourrez garder


l'intitulé du sujet tel quel, dans d'autres cas, vous pouvez transformer le problème
qu'on vous a donné en "problématique", sous la forme d'une question qui
représentera l'enjeu de votre réflexion. En un mot, il vous est peut-être possible de
reformuler le sujet, afin que votre plan y corresponde mieux.
2. LA DETERMINATION D'UN PLAN

Vous vous retrouvez avec un méli mélo d'idées notées pêle-mêle au brouillon :
organisez-les !

Le plan de votre dissertation doit faire, dans l'idéal, trois parties : mais il peut
également en contenir deux... Chacune de ces parties constitue un argument qui
s'oppose avec l'argument suivant, sans pour autant le contredire totalement. Enfin,
ces arguments sont organisés avec logique : du plus évident au plus complexe.

Chacune de ces grandes parties est, à son tour, composée de trois sous-parties (A,
B, C), qui peuvent être deux... ou même, dans certains cas, quatre !

3. LA REDACTION DE L'INTRODUCTION

Attention ! Si le sujet de la dissertation est la citation d'un auteur, celle-ci doit


figurer dans l'introduction, et ce même si vous avez choisi de la reformuler sous la
forme d'une problématique !

L'introduction, comme la conclusion et au contraire du développement, se rédige


entièrement au brouillon, avant d'être recopiée au propre sur votre copie. En effet,
et bien que la plupart des candidats ne comprennent pas son importance,
l'introduction est probablement le moment le plus important de votre copie : c'est
celui où vous révélez les résultats de votre analyse du sujet (et où vous devez donc
montrer que vous l'avez compris), où vous posez votre problématique et où vous
exposez les étapes de votre raisonnement pour y répondre.
Ce n'est pas exagérer que de dire que le correcteur peut juger à la simple lecture de
votre introduction, de la qualité de votre copie... Alors, prêtez-y la plus grande
attention !

L'introduction se compose de trois parties distinctes.

Dans une première partie, que vous entamez par un alinéa, vous expliquerez le
sujet en prenant soin de redéfinir les mots clés, et le situerez dans son objet
d'études. Cette phase se constitue de deux phrases, trois tout au plus.

Après être passé à la ligne et avoir marqué un autre alinéa, posez votre
problématique sous la forme d'une question.

Passez de nouveau à la ligne, faites un alinéa, et présentez le plan de votre


dissertation.

4. LA REDACTION DU DEVELOPPEMENT

Le développement est l'étape qui fait peur aux candidats... Pourtant, c'est l'étape la
plus facile de votre dissertation ! En effet, vous n'avez plus qu'à rédiger votre
brouillon...

Lorsque vous avez rédigé votre plan, vous avez pris soin de faire un plan détaillé.
Chaque titre est un "titre-idée", composé non pas d'un mot, mais d'une petite phrase.
Après l'introduction, passez quelques lignes, marquez un alinéa, et faites une
phrase pour expliquer l'idée de votre grand I. Faites ensuite une phrase pour
présenter l'idée du A. Rédiger la première sous-partie.

Passez à la ligne, faites une phrase pour rédiger l'idée directrice de B.

Idem pour C.

A la fin de votre I, faites une brève phrase de transition vers II. Passez ensuite une
ou deux lignes, et renouvelez le processus pour II.

5. LA REDACTION DE LA CONCLUSION

La conclusion est un autre moment essentielle de votre copie : c'est là où vous


devez démonter au correcteur que vous avez su répondre à la problématique posée !
Comme la conclusion est importante, elle se rédige au brouillon, puis se recopiera
plus tard au propre : cependant, vous vous rendrez compte que la conclusion vient
plus naturellement que l'introduction, sa rédaction sera simplifiée.

La conclusion – comme l'introduction – comporte trois parties : dans un premier


temps, résumez brièvement les trois temps de votre réflexion.

Passez à la ligne, et proposez une réponse riche à votre problématique.

Passez à la ligne : si vous le pouvez (si vous avez les références culturelles
nécessaires), procédez à une ouverture, par exemple en posant une question
élargissant la réponse à votre problématique.
6. L'INEVITABLE, L'ESSENTIELLE, LA FAMEUSE RELECTURE !

Cinq minutes minimum doivent être réservées à la relecture de votre copie. Vous
aurez beau avoir été concentrés lors de votre rédaction, vous avez très
probablement laissé passer quelques fautes d'orthographe, un mauvais accord en
conjugaison, une répétition, une rature... Corrigez élégamment.

IV. CONCLUSION

La dissertation, exercice difficile ? Pas plus, en tout cas, que son acolyte le
commentaire de texte ! La dissertation ne nécessite que la maîtrise d'une méthode,
et surtout un bon entraînement. Si vous n'avez jamais fait de dissertation
auparavant, le jour du bac n'est probablement pas le bon moment pour commencer
à s'entraîner... Cependant, n'hésitez pas à pratiquer la dissertation au cours de
l'année – d'autant que cela vous entraînera pour les dissertations de terminale, en
philosophie par exemple...
•COMMENTAIRE COMPOSE
METHODOLOGIE

LE COMMENTAIRE DE TEXTE

I. INTRODUCTION

Le commentaire de texte, parfois appelé commentaire composé, est un exercice de


littérature pratiqué au lycée, et présent à l'épreuve anticipée du baccalauréat, pour
toutes les filières, générales et technologiques.

Au baccalauréat, le commentaire est proposé comme travail d'écriture, au choix


avec la dissertation et le sujet d'invention. Il est alors noté sur seize points en séries
générales, et sur quatorze points en séries technologiques.

Les élèves choisissent souvent le commentaire composé, réputé moins difficile que
la dissertation, et mieux noté que le sujet d'invention. Pourtant, le commentaire
composé est un exercice d'analyse rigoureux d'un texte, qui demande de bonnes
capacités d'étude de texte, des qualités synthétiques, et qui repose sur une culture
littéraire solide.

Comprendre la méthode du commentaire composé est un pas essentiel vers la


réussite de cet exercice classique !
II. DEFINITION DU COMMENTAIRE DE TEXTE

1. LE COMMENTAIRE DE TEXTE, C'EST ...

Le commentaire de texte doit être une analyse précise d'un texte littéraire.
L'exercice, dont la consigne se réduit à "Vous commenterez ce texte de .....",
demande à l'élève de mettre en valeur les caractéristiques principales du texte.

Vous devez expliquer le texte, c'est-à-dire, littéralement, le déplier : analysez-le en


profondeur pour faire ressurgir ses moindres caractéristiques. Le commentateur de
texte est semblable au critique ou à l'historien d'art : devant un tableau, celui-ci ne
se contentera pas de décrire le tableau, mais tentera de l'analyser, de prêter
attention au moindre détail, au moindre coup de pinceau. On vous demande
exactement la même chose lorsque vous commentez un texte : ne vous contentez
pas de le décrire, mais analysez-le, à la lumière d'une problématique – c'est-à-dire
d'une question résumant l'enjeu principal du texte.

2. LE COMMENTAIRE DE TEXTE, CE N'EST PAS ...

Le commentaire composé n'est pas un commentaire linéaire du texte : on ne vous


demande surtout pas de commenter le texte phrase par phrase ("d'abord, l'auteur
évoque ceci, puis il établit une métaphore de..."). Vous devrez, au contraire,
déterminer des axes de lecture qui vous permettront d'analyser synthétiquement le
texte.

Un autre écueil à éviter est celui de la paraphrase : trop souvent, les élèves se
contentent de décrire ce que le texte dit, en évoquant vaguement des figures de
style. Mais le correcteur sait déjà ce que le texte raconte ; il vous demande d'aller
plus loin et de l'analyser !
Le commentaire est objectif : c'est un exercice scientifique. Vous devez être,
devant le texte littéraire, comme un scientifique disséquant une grenouille : on ne
vous demande pas d'interpréter ce que vous voyez, mais d'en donner une
explication logique, objective. On entend souvent les élèves dire qu'ils ont raté un
commentaire car ils n'aimaient pas le texte : mais cela n'a rien à voir ! Le
scientifique ne base pas les résultats de sa dissection d'une grenouille sur le fait
qu'il aime ou pas les grenouilles ! N'importe quel texte littéraire, qu'il vienne d'un
auteur que vous aimez ou pas, peut être commenté : vous êtes un scientifique face
à un objet vivant.

Le commentaire doit se baser sur des preuves : ces preuves sont des figures de
style, la démonstration d'un mouvement du texte, d'un réseau de termes, de verbes,
etc. Mais les preuves ne servent à rien sans argument ! Il ne sert absolument à rien
de dire "Il y a une métaphore à la ligne 4", si vous n'expliquez pas ce que cette
métaphore peut signifier ! Aussi, le commentaire ne peut pas être une énumération
sans fin de figures de style : chaque figure de style mentionnée doit être interprétée,
et reliée à un argument principal (qui s'inclut dans l'axe de lecture).

III. CINQ ETAPES POUR REUSSIR LE COMMENTAIRE COMPOSE

Il existe plusieurs méthodes pour réussir un commentaire composé : c'est en vous


exerçant que vous trouverez celle qui vous correspond le mieux !
1. LA LECTURE ANALYTIQUE DU TEXTE

On voit souvent des élèves lire à peine le texte qu'ils doivent commenter, et écrire
directement un plan avec une problématique : c'est la première erreur ! Vous ne
pourrez tout simplement pas vous passer d'une lecture analytique pour faire un bon
commentaire : c'est même le moment le plus important de votre commentaire,
puisque c'est celui où toute l'analyse du texte a lieu.

2. COMMENT FAIRE UNE BONNE LECTURE ANALYTIQUE ?

– Faites d'abord attention au paratexte, c'est-à-dire aux éléments qui entourent le


texte. Qui est l'auteur, et que savez-vous de lui ? D'où vient le texte : de quelle
oeuvre ? Où se situe le passage dans l'oeuvre (c'est peut-être un incipit ? Un
excipit ?) Déterminez le mouvement littéraire dont relève ce texte : est-ce un texte
romantique ? Un texte symboliste ? Un exemple tiré du nouveau roman ?

– Lisez, relisez le texte. Tachez de le comprendre dans ses moindres détails, ses
moindres mots. Déterminez son mouvement, sa structure interne.

– Crayons, stylos et stabilos de couleur en main, analysez le texte. Mettez en valeur


les registres utilisés, prêtez attention au vocabulaire (y a-t-il des champs lexicaux ?
Des termes antithétiques ?), aux verbes et aux conjugaisons utilisées, aux figures
de style, au rythme..., bref à toutes les caractéristiques littéraires du texte.
– Interprétez : à présent que vous avez noté les caractéristiques du texte, vous
devez leur donner une interprétation. Pourquoi l'auteur a-t-il écrit le texte ainsi ?
Intuitivement, vous allez commencer à classer ces éléments d'analyse en plusieurs
axes de lecture, plusieurs axes d'analyse. Vous allez commencer à ressentir
également l'enjeu du texte, que vous formulerez sous la forme d'une question : c'est
la problématique.

3. LA DETERMINATION D'UNE PROBLEMATIQUE ET D'UN PLAN

Notez la problématique, dont vous avez eu l'intuition, dans un coin de votre


brouillon, puis commencez à déterminer le plan : celui-ci se compose de deux ou
trois grandes parties, elles-mêmes découpées en deux ou trois sous-parties. Votre
plan doit s'équilibrer le plus possible !

Consacrez une feuille de brouillon entière à chaque partie. En haut, vous mettrez
un grand titre : I, II, et III : chaque grande partie correspond à un axe de lecture.

Puis, découpez en sous titres : A, B, C : ces sous-parties représentent différents


arguments, destinés à prouver votre axe de lecture.

Enfin, classez les "preuves" que vous avez récoltées en analysant le texte dans les
différentes sous-parties.
Relisez le tout, et redéfinissez votre problématique de manière à ce que le plan y
réponde au mieux.

Enfin, vérifiez que vos arguments ne se contredisent pas, qu'il n'y a pas de
répétition.

Vous obtenez alors une problématique qui résume, sous la forme d'une question,
l'enjeu principal du texte. Le plan vise à y répondre de manière organisée. Pensez-
vous que vous avez démontré une analyse objective du texte ?

Alors, à ce stade, le plus difficile est fait : il ne vous reste plus qu'à écrire.

4. LA REDACTION DE L'INTRODUCTION

L'introduction est un moment clé du commentaire de texte : en la lisant, votre


correcteur sait déjà ce que vaut votre commentaire ! Effectivement, c'est là que
vous expliquerez quelle est la problématique du texte et comment vous vous
proposez d'y répondre.

En outre, l'introduction est le premier contact avec le correcteur : le moment de


faire bonne impression.

Puisque l'introduction est si importante, nous vous conseillons de la rédiger d'abord


au brouillon, et de ne la recopier au propre que lorsque vous la jugerez aboutie !

La rédaction de l'introduction répond à des exigences bien précises.


Dans une première phrase, évoquez le texte : quel est le titre, qui en est l'auteur,
quand, à quel mouvement appartient-il/elle...? Une deuxième et (éventuellement)
une troisième phrases font une transition vers la problématique.

Passez ensuite à la ligne, et marquez un alinéa, pour écrire votre problématique.

Passez encore à la ligne, et annoncez le plan de votre commentaire.

Astuce : beaucoup d'élèves utilisent des phrases toutes faites correspondant aux
différentes étapes de l'introduction : exemple : ""Demain dès l'aube" de Victor
Hugo est un poème publié en 1856 dans le recueil les Contemplations". Essayez de
varier votre présentation ! Le correcteur de votre copie, qui a déjà lu beaucoup de
copies avant la vôtre, sera sensible à un effort de style... Ecrivez par exemple :
"Dans le célèbre poème "Demain dès l'aube", publié en 1856 dans les
Contemplations, Victor Hugo évoque la douleur de la perte d'une enfant. La

dimension autobiographique est effectivement présente, etc"

De même, au moment de l'annonce du plan, évitez le traditionnel "Dans une


première partie.... Dans une deuxième partie.... Dans une troisième partie...." :
allégez au maximum votre style. Vous pourrez par exemple écrire : "Après avoir
d'abord examiné ............., nous nous intéresserons à ............... Enfin, ............"
5. LA REDACTION DU DEVELOPPEMENT

Le développement se rédige directement au propre, sur votre copie : vous n'aurez


tout simplement pas le temps de l'écrire d'abord au brouillon.

C'est le moment de vous munir du plan que vous avez établi, et de le suivre à la
lettre : ne marquez surtout pas de "I, A, B, C, etc" : tous vos arguments doivent être
écrits !

La première phrase d'une grande partie doit résumer le titre de votre I, puis la
première phrase d'une sous partie doit résumer le titre du votre première sous partie.
Le reste n'est que la rédaction des "preuves" que vous avez accumulées lors de
votre lecture analytique.

Entre les différentes grandes parties, n'hésitez pas à passer des lignes ; et entre les
différentes sous-parties, passez à la ligne.

Gardez ceci à l'esprit : lorsque le correcteur ouvre votre copie, il doit pouvoir
comprendre où vous en êtes dans votre raisonnement. Est-ce la première sous
partie du grand II ? La deuxième ? Tout doit être clair.

Astuce : le commentaire est un écrit argumenté : vous devez prouver un


raisonnement. Aussi, n'hésitez pas à utiliser de nombreux connecteurs logiques, et
à les varier : "de plus, par ailleurs, en outre, en second lieu, ensuite, enfin, etc."
6. LA REDACTION DE LA CONCLUSION

Comme l'introduction, la conclusion se rédige au brouillon avant d'être recopiée au


propre ; et comme l'introduction, elle répond à des exigences bien précises.

Commencez votre conclusion par un bref résumé de ce que vous avez prouvé dans
les différentes parties : vous rafraîchissez alors la mémoire de votre correcteur.

Passez à la ligne : répondez brièvement à la problématique.

Passez de nouveau à la ligne : si vous le pouvez, effectuez une ouverture. Vous


allez élargir l'horizon de votre lecteur, en posant une nouvelle question concernant
le reste de l'oeuvre de l'auteur, l'oeuvre d'un auteur qui a suivi celle de l'auteur du
texte, l'évolution d'un mouvement littéraire ou artistique, etc. Attention ! Cette
ouverture nécessite une bonne culture littéraire et artistique. Si votre ouverture
n'est pas pertinente, si elle est artificielle, mieux vaut vous abstenir.

Astuce : évitez d'écrire "Pour conclure" ou "en conclusion". Variez votre style,
allégez-le ! Un bon commentateur de texte est aussi quelqu'un qui sait écrire !

IV. CONCLUSION

Pour s'améliorer en commentaires de texte, l'essentiel est de s'entraîner


régulièrement ! Chaque nouvelle approche analytique d'un texte littéraire vous
permettra premièrement de réviser la méthode du commentaire de texte, mais aussi
de développer votre culture littéraire et vos capacités d'analyse, deux éléments
essentiels à la réussite d'un commentaire composé.
• SUJETS CORRIGÉS
ATTENTION ! CES SUJETS SONT TRAITÉS Á TITRE D’EXEMPLE.

UN COPIER-COLLER A L’EXAMEN PEUT VOUS ÊTRE FATAL. SI VOUS


TOMBEZ SUR UN SUJET SIMILAIRE, SERVEZ-VOUS JUSTE DE LA
DÉMARCHE POUR LE TRAITER.

Introduction

Le thème dominant de ces trois ouvertes est la prise de conscience de la race noire.
Chacun des auteurs présente les opprimés dans leur lutte de libération, laquelle
n'est pas sans conséquence positive et négative. Les héros se sont heurtés à divers
obstacle qui ont failli stopper leur détermination mais armes d'ardeur et de courage,
ceux-ci ont transformé ces obstacles en possibilité.

Au terme de notre discussion, nous feront connaître notre position.

Développement

Dans la tragédie du roi Christophe : obstacle


- difficulté de compréhension entre les noirs, (mal interprétation de l'indépendance,
mal compréhension de la gouvernance du Roi Christophe d'où la naissance dès
rébellion.)

Dans l'étudiant de Soweto: obstacles

- la résignation des vieux

- échecs des luttes de libération,

- la trahison entre les noirs eux-mêmes (exemple de Nkounkou)

- mêmes les blanc constituent un obstacle (la répression, la volonté de maintenir les
noir dans leur rang social)

Dans le cahier d'un retour au pays natal: obstacles

- le complexe d'infériorité des noirs vis à vis des blancs

- assimilation, le moine, l'agent de l'ordre colonial qui endoctrine le nègre.

Dans la tragédie : possibilité de prise de conscience.


- une leçon de morale donnée aux dirigeants de l'Afrique indépendante (l’œuvre est
publié en 1960 et c'est le début des indépendances en Afrique Noire surtout.).
L'indépendance n'est pas synonyme de repos.

Dans l’étudiant de Soweto, l'auteur souligne l'importance d'un sacrifice porteur. La


mort du héros Mulube n'est pas restée sans porter de fruits.

Dans le cahier d'un retour au pays natal, l'auteur défait son peuple de sa résignation.

En ce qui nous concerne, les obstacles sont souvent des stimulants pour mener une
bonne lutte. La répression des blancs n'a pas empêché aux jeunes nègres d'Afrique
du sud de continuer la lutte contre l'apartheid. Sans obstacle, l'on ne réussit pas.

Sujet: Les mains sales. JP Sartre

Hoederer personnage de l'œuvre les mains sales déclaré: moi j'ai les mains sales
jusqu'au cou. Je les ai plongées dans la merde et dans le sang. Et puis après ? Est-
ce que tu peux t'imaginer qu'on peut gouverner innocemment?

Expliquez et commenter cette déclaration de Hoederer en vous appuyant sur


l'œuvre elle-même.
Introduction
Il s'agit de l'œuvre de jean Paul Sartre les mains sales qui traite de l'engagement
politique. C'est une pièce théâtrale qui est inspiré des événements politique de
l'époque de l'auteur. La vie politique d'une manière générale, est assez complexe et
pour la réussir, les hommes politiques ont souvent recours à des moyens peu
orthodoxes pour atteindre leur but. Ce qui amène Sartre à déclarer à travers
Hoederer:(...) est-ce que tu penses qu'on peut gouverner innocemment?

Á travers les exemples tirés de l'œuvre, nous essayerons d'expliquer en quoi la


politique n'est pas une affaire de moine.

Développement

- Avoir les mains sales veut dire utiliser toutes les opportunités pour parvenir à une
fin: le pouvoir.

- Faire usage de tous les moyens légaux et illégaux, (mensonge, calomnie, trahison
assassinat...) " la pureté c'est l'affaire de moine et de Fakir"

- Pas de sentiment en politique

- Choisir en politique la voie, la solution adéquate qui pourra réussir. « Tous les
moyens sont bon pourvu qu'ils soient efficaces »

- Truquer les valeurs existantes, les principes, Les élections, coup d’état etc.

- Accepter les risques et ouvert pour le bonheur des hommes: " je fais la politique
des vivant et pour les vivant:
Conclusion

À travers les mains sales, Jean- Paul Sartre nous ouvre une fenêtre sur la vie et
l'engagement politique en mettant en exergue ses réalités que refuse de croire
certaines personnes comme le cas d'Hugo Baril.

Sujet : La peste. Albert Camus

" Quiconque place sa confiance dans la condition humaine est un fou.et quiconque
désespère des événements est un lâche." Disait Camus.

Montrez comment la comment la peste peut justifier cette déclaration.

Introduction

Le monde est entaché d'innombrables d'obstacles que l'on est appelé à braver pour
s'y maintenir. La résignation et où le désespoir face aux événements est un signe
de faiblesse. C'est pourquoi Albert Calus qui prône à travers la Peste une
philosophie de l'action s'exclame en ces termes:"..."

En nous inspirant de notre expérience de la peste, nous allons montrer quelle


attitude faut- il adopter devant les évènements de la vie.
Développement

- Définition de la condition humaine : la condition humaine se définit comme


l'ensemble des circonstances dont dépend la vie de L'Homme. Les fatalistes
l’attribuent à Dieu alors que les existentialistes pensent que l'homme est capable de
changer le cours de ses événements.

- la peste est un exemple parfait de la réalité de la vie. C'est toujours difficile de


vivre sa vie aisément ..." Ceux qui vivent sont ceux qui luttent" V.Hugo.

- la philosophie de Camus condamne sans réserve la résignation. Elle invite


l'homme à l'action." L'homme ne devrait pas être une patte résignée qui se laisse
pétrir par la vie mais devenir lui-même boulanger de sa vie." Jaques-Roumain

Exemple de résignation : Le Père Panelou dans la Peste. Pour lui Peste = punition
divine et doit être acceptée comme telle. Ce que n'accepte pas Camus.

Depuis la nuit des temps il est déjà connu que l'homme affrontera seul ses
difficultés vitales. Se résigner est qualifié de lâcheté et de Folie. " C'est agir,
l'action est l'existence même."

Sujet : Le rôle de l’écrivain dans la société

« Quel asile préférez-vous: la littérature qui facilite l'évasion, le rêve, ou au


contraire une littérature plus engagée qui pose, si elle ne leurs apporte toujours pas
de solutions, les grands problèmes de la vie? »
Vous justifierez votre réponse en vous appuyant de façon précise sur les exemples
tirés de vos lectures ou de vos études.

Introduction

Généralement définie comme ensemble des œuvres écrites ou orales, la littérature a


pour fonction principale de servir la communauté ou la société. Beaucoup de
thèmes sont évoqués par des auteurs pour partager avec la masse populaire ses
préoccupations. Aussi, existe-t-il une certaine littérature qui se base sur le formel,
l'esthétique et qui apparaît ainsi comme une littérature évasive. C'est dans cette
perspective qu'on nous demande de justifier notre préférence par rapport à la
littérature qui facilite l'évasion, le rêve et celle plus engagée.

Il revient ici de poser clairement le problème de la littérature esthétique d'une part


et celui de la littérature engagée d'autre part avant de justifier notre choix.

Développement

-la littérature qui facilite l'évasion, le rêve:

L'évasion, c’est la fuite

Le rêve, c’est l'illusion


C'est la littérature formelle dans laquelle les auteurs expriment leurs exaltations,
leur passion personnelle (c'est faire l'art pour l'art, une manière de fuir devant les
problèmes immédiats ou contemporains)

C'est une réjouissance solitaire qui ignore la réalité selon Albert Camus.

- Au contraire, la littérature engagée pose les grands problèmes de l'heure, c'est une
littérature qui tient compte des réalités de la société.

Elle sert les hommes surtout ceux qui subissent l'histoire (les opprimés).

Ex: "ma bouche sera la bouche des malheurs qui n'ont point de bouche...".

Elle a pour but de changer la vie, servir la société, la liberté et la vérité.

Ex: l'artiste embarqué défini dans le discours de Suède par Albert camus.

C'est le cas de la littérature negro africaine qui est du coup née engagée, littérature
de lutte, de combat, de libération.

• CITATIONS

« En politique, quand j'entends un de ces grands mots techniques, je me braque, et


je cherche toujours quelle infamie ça cache. »
Une saison au Congo (1966)

Aimé Césaire

« Je me souviens encore de mon ahurissement lorsque, pour la première fois au


Québec, j'ai vu à une vitrine de librairie un livre dont le titre était Nous autres
nègres blancs d'Amérique. »

Discours sur la négritude (1987)

Aimé Césaire

« Il y a dans le regard du désordre cette hirondelle de menthe et de genêt qui fond


pour toujours renaître dans le raz-de-marée de ta lumière. »

Cahier d'un retour au pays natal (1939)

Aimé Césaire

« Il n'est pas question de livrer le monde aux assassins d'aube. » »


Nouvelle bonté , Aimé Césaire

« Un nègre comique et laid et des femmes derrière moi ricanaient en le regardant.


Il était comique et laid, comique et laid pour sûr. J'arborai un grand sourire
complice... Ma lâcheté retrouvée ! »

Cahier d'un retour au pays natal (1939) de

Aimé Césaire

« Il est certain que tu es un prophète Patrice. Celui qui marche devant et profère.
C'est là ta force et ta faiblesse. »

Une saison au Congo (1966) de

Aimé Césaire

« L'Afrique est comme un homme qui, dans le demi-jour se lève, et se découvre


assailli des quatre points de l'horizon ! »
Une saison au Congo (1966), III, 2 de

Aimé Césaire

« Je définis la culture ainsi : c'est tout ce que les hommes ont imaginé pour
façonner le monde, pour s'accommoder du monde et pour le rendre digne de
l'homme. »

Aimé Césaire

« J'ai toujours un espoir parce que je crois en l'homme. C'est peut-être stupide. La
voie de l'homme est d'accomplir l'humanité, de prendre conscience de soi-même. »

Aimé Césaire

« Je refuse de désespérer parce que désespérer, c'est refuser la vie. Il faut garder la
foi. »

Aimé Césaire
“C’est quoi une vie d’homme ? C’est le combat de l’ombre et de la lumière…
C’est une lutte entre l’espoir et le désespoir, entre la lucidité et la ferveur… Je suis
du côté de l’espérance, mais d’une espérance conquise, lucide, hors de toute
naïveté.”

Aimé Césaire

………………………….

Albert Camus

• L'absurdité

«L'absurde est la notion essentielle et la première vérité.» Le Mythe de Sisyphe

«Un homme est toujours la proie de ses vérités.» Le Mythe de Sisyphe


• La morale

«L'honneur est la dernière richesse des pauvres.» Les Justes

«Il y a dans les hommes plus de choses à admirer que de choses à mépriser.» La
Peste

• La rébellion

«La liberté, seule valeur impérissable de l'histoire.» L'Homme révolté

«J'ai compris qu'il ne suffisait pas de dénoncer l'injustice, il fallait donner sa vie
pour la combattre.» Les Justes
• Le pessimisme

«Tout homme est un criminel qui s'ignore.» L'Homme révolté

«Celui qui désespère des événements est un lâche, mais celui qui espère en la
condition humaine est un fou.» Carnets

• La politique

«Gouverner, c'est voler, tout le monde sait ça.» Caligula

«La société politique contemporaine: une machine à désespérer les hommes.»


Actuelles

PHILOSOPHIE
•DISSERTATION
Dissertation philosophique

Comment rédiger une dissertation ?

Analyser les termes du sujet

C’est l’indispensable première étape, la possibilité pour vous de «faire parler» le


sujet. Si le sujet n’est pas vu, cela se verra. Pour ne pas passer à côté, l’analyse des
termes est indispensable. Tout sujet de dissertation se présente sous la forme d’une
question, souvent brève, dans laquelle au moins une des notions du programme est
présente directement ou indirectement. Mais ce ne sont pas ces notions seules qu’il
faut voir. Tous les termes, même les plus évidents, même les plus banals, doivent
être étudiés. Il s’agit de voir quels sont leurs différents sens, dans quels domaines
ils s’appliquent, et s’ils sont tous sollicités dans le sujet.

Dans la question : «peut-on tout dire ?», tous les sens du verbe «pouvoir» sont à
examiner.

«Le langage trahit-il la pensée ?», il y a deux aspects presque opposés : la pensée
de quelqu’un peut être trahie, dans une déformation par exemple, mais aussi…..
peut être révélée.

En plus des outils que nous avons abordés dans les conseils pour aborder la
philosophie, n’hésitez pas à chercher les contraires et les termes voisins, ou des
expressions courantes dans lesquelles les mots figurent. Par exemple, les termes
«erreur» et «illusion» ont le même contraire «vérité» mais ils n’ont pas pour autant
le même sens. L’expression «se faire des illusions» insiste sur le rôle du désir, de
l’espoir, voire de l’entêtement, de la passion ce qui ne suppose pas forcément une
erreur mais un aveuglement.
Dans cette première étape, ne vous censurez pas, notez tout ce qui vous vient à
l’esprit par rapport au sujet, notez aussi tous les termes voisins et les expressions,
les situations de la vie auxquels vous les associez.

Déterminer la problématique

La problématique n’est pas la question posée ; c’est la question posée qui amène la
problématique, celle que vous construirez. Pour cela, l’étape précédente doit être
bien menée. Une fois tous les sens et domaines parcourus, vous devez comprendre
non pas seulement quel est le sens de la question, mais en quoi cette question fait-
elle apparaître un problème et quelle est la nature de ce problème. C’est le but de
cette étape. Un problème, c’est une question dont on ne voit pas de réponse
immédiate, parce que cette réponse n’est ni simple, ni évidente. Et elle ne l’est pas
car la dualité, le paradoxe coexistent en permanence ou parce qu’une réponse
affirmative, catégorique, amènerait des conséquences fâcheuses et oublierait des
aspects importants de la question. Si l’on répond spontanément : «oui, on peut tout
dire», on voit d’emblée en quoi cette réponse précipitée, superficielle, se révèle
dangereuse.

D’un autre côté, si tous n’est pas permis, doit-il y avoir censure ou interdit ? La
problématique, votre problématique mettra au jour ce problème. Elle naîtra de la
confrontation des différents sens et domaines vus plus haut.

Quand on vous demande : «un bonheur sans illusion est-il concevable ?», on sous-
entend qu’il y a beaucoup d’illusions dans le bonheur mais c’est à vous de
déterminer si ce présupposé est recevable.

Les cours et les textes que vous avez étudiés, lus sont nécessaires pour deux
choses : à la fois pour comprendre la nature du problème et pour donner des
arguments, des références, permettant de le traiter. Mais faites bien attention à la
particularité de la question du sujet, surtout si vous en avez traité une qui lui
ressemble pendant l’année. Ne les confondez pas.

Construire le plan détaillé

Le plan doit permettre un réponse ordonnée et argumentée aux problèmes posés. Il


contient au moins deux parties : puisqu’il y a problème, il y a au minimum deux
idées que se font face. Il n’en dépasse pas quatre car cela deviendrait trop
complexe à mettre en place sans perdre le fil du raisonnement y compris pour votre
lecteur. Même compte pour les paragraphes dans chaque partie. Idéalement,
chaque paragraphe doit contenir un argument et un exemple. Il est souvent plus
facile de commencer par ce qui semble être la thèse ou la réponse la plus évidente
au problème posé, ou bien, ce qui revient au même par traiter l’aspect le plus
simple parmi ceux envisagés dans la problématique. Nous partons donc de ce qui
est le plus évident. Cela permet ensuite d’approfondir le raisonnement jusqu’à
votre réponse finale. Chaque partie, sauf la dernière, doit s’achever par une
transition montrant que le problème n’est pas résolu pour autant, et qu’une
nouvelle perspective doit être développée.

Deux écueils majeurs :

D’une part, celui qui consiste à isoler une notion de la question pour la définir
sous tous ses aspects en consacrant une partie entière à cela.

Par exemple : «La justice suppose-t-elle l’égalité ?»

La première partie ne soit pas se demander : "Qu’est-ce que la justice ?" et la


seconde : "Qu’est-ce que l’égalité ?" Vous faites alors un double exposé et non un
raisonnement argumenté. Faites plutôt : selon l’idée ou définition, ou fonction
première de la justice, en quoi l’égalité est-elle une valeur essentielle ou pas ? et de
quelle égalité s’agit-il alors ?
D’autre part, il faut éviter que votre plan ne vous amène qu’à une confrontation
entre deux réponses ou thèses possibles, sans aller plus loin, sans que l’une ne
surpasse l’autre, ni n’amène à un dépassement final. Le raisonnement est alors
inachevé, "en panne".

Et n’oubliez surtout pas qu’il s’agit d’un raisonnement. Donc, les connaissances
philosophiques doivent être expliquées. Les exemples et les citations ne suffisent
pas.

Elaborer l’introduction

C’est l’étape du devoir où l’on voit si la question a été comprise, si la


problématique en est le reflet, si elle est bien exposée. Il faut donc lui apporter un
soin tout particulier. Rédigez d’abord un brouillon.

L’introduction comprend trois étapes :

D’abord un exemple de départ qui sert à amener le problème. Il doit faire référence
à quelque chose que tout le monde connaît, ou du moins que votre lecteur peut
connaître (ne parlez pas de votre voisin) : un fait général de la vie quotidienne, une
idée reçue, un préjugé, un évènement de l’histoire, de l’actualité, un proverbe
populaire, un exemple littéraire ou artistique, etc…

A partir de cet exemple, vous devez présenter la question et extraire la


problématique.

Puis annoncer le plan du devoir. Une introduction bien rédigée doit faire au moins
dix lignes et ne commence jamais directement par le question du sujet.
N’oubliez de sauter des lignes (au moins deux) entre l’introduction et le
développement. Faites également des retraits.

Elaborer la conclusion

Rédigez-la également au préalable au brouillon car vous serez peut-être pris par le
temps en fin d’épreuve. Ce qui n’empêche pas de la modifier ensuite.

La première phrase de la conclusion est la réponse que vous apportez à la question-


problème. Sachant que cette réponse peut être nuancée puisque des problèmes ont
été examinés.

Vous devez arriver à un point de vue personnel légitimé et argumenté par


l’examen des problèmes précédents. N’hésitez pas, au besoin, à faire figurer ce qui
n’a pas été résolu. De toute façon, la fin de votre conclusion doit mentionner, sous
forme interrogative ou non, une nouvelle question-problème amenée par votre
propre réponse.

•COMMENTAIRE PHILOSOPHIQUE
Commentaire Philosophique

Comment rédiger une étude de texte ?

Analyser le texte

Plusieurs lectures sont nécessaires, y compris pendant la constitution du plan


détaillé au brouillon ou la rédaction du devoir. De la même façon que pour le sujet
de dissertation, vous devez bien analyser les mots importants, et éventuellement
leur polysémie, ainsi que les tournures ou expressions qui font émerger le sens du
texte. Appuyez-vous sur les connecteurs logiques, s’ils existent, pour retrouver
le raisonnement de l’auteur. N’oubliez pas le ton du texte : ironique, polémique,
etc.

Soulignez tous les passages clés dans lesquels se déploie l’argumentation et que
vous citerez et expliquerez dans votre commentaire.

Dégager la structure de l'argumentation

Trois étapes : trouver quel est le thème (c’est-à-dire de quoi est-il question ?),
trouver la thèse et restituer la progression argumentative de l’auteur.

La thèse se trouve rarement dans un passage précis et ponctuel du texte. Si c’était


le cas, il n’y aurait pas besoin de tout le texte mais seulement du passage concerné.
Or, on vous demande la thèse du texte tout entier. Ce n’est pas non plus un résumé.
La thèse est en quelque sorte l’idée synthèse de l’ensemble. Vous devez
la formuler avec vos propres termes. Et pour cela la structure du plan suivi
est primordiale car elle donne le procédé choisi par l’auteur pour se justifier : quels
arguments, quels exemples, quelles objections sont présentés ? La progression est
dynamique et logique. Il ne s’agit donc pas de la restituer dans votre commentaire
en disant : d’abord l’auteur dit ceci, ensuite il dit cela. Montrez plutôt pourquoi
l’auteur dit-il cela après avoir dit ceci, quelle est la logique suivie qui explique que
l’on passe à telle idée, ou en quoi cet exemple illustre, ou pas, tel argument. Le
plan de votre devoir doit restituer cette dynamique.

Déterminer la problématique

Le problématique est d’abord «le problème dont il est question» dans le texte pour
reprendre la formulation officielle. Considérez la thèse et ses arguments comme la
réponse apportée par l’auteur à une question, un problème philosophique
particulier, qui pourrait se présenter comme un sujet de dissertation. Le texte a
pour objectif de justifier cette réponse. On doit donc présenter le thème et la thèse
dans une perspective problématique : quelle question et quelle réponse ? Et voir
aussi si cette réponse est satisfaisante et n’amène pas par exemple d’autres types de
problèmes.

Les connaissances acquises en cours permettent ici aussi de comprendre la nature


du problème et la particularité de chacun des arguments ainsi que la thèse
d’ensemble. Elles vous servent à soulever d’éventuelles objections à ce que dit
l’auteur, à mettre en scène une confrontation des idées.

. Construire le plan

Pour le texte, deux erreurs majeures sont à éviter :

. Faire la paraphrase du texte en reprenant des synonymes ou équivalents aux mots


de l’auteur et en les présentant de manière chronologique : d’abord il dit cela, puis
il dit cela, ensuite, etc.

. Faire du texte un prétexte pour une dissertation ou un exposé sur le thème traité.
Cette étape vous permet d’éviter cela : vous restituez la logique interne du texte et
le contenu de chaque passage important en utilisant le travail fait lors de
l'élaboration du plan.

Deux possibilités de présentation :

. Séparer nettement l’explication du texte d’un côté, et les problèmes que la thèse
soulève ou qu’elle n’a pas résolus de l’autre. Dans ce cas, vous rédigez une partie
de réflexions et d’objections en fin de devoir, après avoir expliqué le texte en une
ou deux parties selon son ordre logique ;
. Lier les deux dans l’explication en suivant l’ordre linéaire du texte. Votre devoir
compte alors autant de parties qu’il y en a dans le texte. Dans ce cas, faites bien
attention à respecter la logique interne du texte et à utiliser vos objections avec
pertinence.

Dans les deux méthodes, vous pouvez vous aider d’analyses ou de concepts
d’autres philosophes dans la mesure où cela aide à clarifier le propos de l’auteur.

Dans les deux cas aussi vous devez présenter les parties du texte en indiquant entre
parenthèses les lignes correspondantes.

. Elaborer l’introduction

Même préparation, présentation et fonction de l’introduction que pour la


dissertation.

Etapes :

. Un exemple amenant le problème traité par l’auteur.

Puis après avoir nommé la référence du texte et l’auteur, donnez le thème, la thèse
et la problématique dégagés des étapes précédentes. Vous devez aussi annoncer le
plan surtout si vous consacrez une partie finale à l’examen critique des problèmes
soulevés.

Elaborer la conclusion
Il s’agit de la conclusion de votre devoir et pas seulement du texte. Récapitulez la
thèse et les arguments forts du texte, mais sans oublier de rappeler les points laissés
obscurs ou incomplets par l’auteur. Intégrez les compléments critiques que vous
avez développés ce qui vous permettra d’ouvrir sur des perspectives nouvelles.

Rédigez d’abord la conclusion au brouillon.

•SUJETS
Sujet 1 « L'État peut-il être juste ? »

L’Etat

Si nous définissons l'État comme une institution politique qui a pour but
d'organiser la vie en société au moyen de lois, et si nous prenons en compte le fait
que l'État doit pour cela chercher à rendre les comportements individuels
compatibles entre eux, il apparaît que la finalité politique de l'État est bien la
justice. Toutefois, de quelle justice s'agit-il ? Faut-il penser que l'objectif de rendre
les comportements individuels compatibles entre eux est à l'origine d'une
distinction entre justice politique et justice morale ? Le problème qui se pose ici est
de savoir si l'État peut être juste en se contentant d'édicter des lois qui fixe la
norme des comportements individuels et définissent ainsi la légalité. Ne faudrait-il
pas viser, au-delà de cette justice politique des lois, une justice morale qui conduise
chaque citoyen à juger que l'État est pleinement légitime ?

Bref, suffit-il à une loi d'être décidée par l'État pour qu'elle apparaisse comme
juste ? Le problème est d'autant plus fort qu'il semble illusoire d'espérer une
adéquation entre justice politique et justice morale dans une ère démocratique
contemporaine dans laquelle les critères moraux de chacun semblent éminemment
variables selon les façons de penser des individus ? Comment alors atteindre une
justice simplement politique, si cette justice n'est pas reconnue par les individus?

Ce sujet affronte donc le paradoxe selon lequel l'État semble ne pas pouvoir se
dispenser de prôner une conception de la justice pour justifier son rôle auprès de
chacun, tout en ne pouvant jamais vraiment atteindre un tel idéal du fait du
pluralisme des points de vue moraux (chacun possédant un avis potentiellement
différent sur ce qui est juste).

----------------

Sujet 2

Autrui« Peut-on se fier à l'autorité d'autrui sans tomber dans le préjugé ? »

Le problème soulevé ici est ancré dans le constat de la faiblesse de la raison en


l'homme. La façon dont l'homme use de sa raison est en effet paradoxal. D'une part,
un homme seul ne peut construire de connaissance tant parce qu'il dépend des
connaissances qu'il reçoit des autres que parce qu'il collabore avec les autres pour
construire et valider ses propres connaissances. Mais d'autre part, la confiance qu'il
accorde aux autres semble elle-même problématique puisque le fait de ne
pouvoir vérifier les connaissances des autres semble le condamner aux préjugés.
L'enjeu est ici de montrer que nous avons, en tant qu'êtres rationnels, un devoir de
critique dans toute constitution de connaissance, c'est-à-dire que nous devons
toujours nous demander quelle est la légitimité des idées qui sont avancées lorsque
ces idées nous sont pas construites par un raisonnement qui nous est propre mais
sont acquises par le mode de l'apprentissage passif.

----------------Sujet 3La Conscience« La conscience fait-elle de l'homme une


exception ? »

En s'appuyant sur la définition de la conscience de soi comme sentiment intime de


proximité à soi, il est possible de comprendre que le propre de l'homme est de se
vivre selon un certain rapport entre esprit et corps. Plus exactement, il ne s'agit pas
tant de savoir si la conscience est une exception humaine en tant que telle (ce qui
conduirait à des comparaisons un peu délicates et peu utiles entre l'homme et
l'animal) que de savoir dans quelle mesure la conscience, telle que l'homme
la possède et en use, fait de lui un être exceptionnel. À cet égard, il faut donc
essayer de comprendre comment fonctionne la conscience et ce qu'elle permet pour
évaluer ce qu'elle apporte à l'existence humaine.

Le problème que vise alors votre analyse du sujet revient à un paradoxe. D'une part,
la conscience est, à l'évidence, un mode d'être dont l'homme tire tous les profits
puisqu'il évalue au moyen de cette conscience les possibilités de son action. Mais
d'autre part la conscience fait découvrir à l'homme ses propres limites et ses
impossibilités, c'est-à-dire que la conscience est également le moyen par lequel
l'homme se rend compte de la fragilité de son existence. La conscience est-elle le
moyen d'un statut exceptionnel de l'homme dans la nature ou fait-elle de l'homme
un être particulièrement fragile ?

-----------------Sujet 4 La ConscienceAvons-nous conscience de notre corps ?

Ce sujet inspire deux remarques autour desquelles se constitue le problème. D'une


part, il paraît évident que nous avons conscience de notre corps puisque dans
l'expression notre corps, il semble nous appartenir de la façon la plus intime. Mais
d'autre part, cette intuition de nous-mêmes semble difficile à justifier, dans la
mesure où la conscience relève de la pensée immatérielle, alors que le corps
semble le plus éloigné de cette opération abstraite puisqu'il est matériel et concret.
Il va donc falloir évaluer la portée de ce paradoxe apparent afin de déterminer les
rapports de la conscience au corps. Ainsi conviendra-t-il d'interroger le rapport
entre conscience et corps pour savoir dans quelle mesure l'esprit est apte à posséder
une représentation du corps soit fidèle à sa nature, et ne soit pas seulement la
transposition abstraite d'une entité matérielle inatteignable comme telle.

----------------Sujet 5La Conscience« La conscience de soi est-elle une


connaissance de soi ? »

Si l'on découpe le mot de conscience, on s'aperçoit qu'il signifie "avec science",


c'est-à-dire avec connaissance, savoir. Tout le problème qui se pose est alors celui
de savoir dans quelle mesure l'impression que nous avons d'être proches de nous-
mêmes, l'intuition que nous avons de nous dans nos actes quotidiens ou dans nos
pensées suivies, est un savoir véritable et clair. Cela est d'ailleurs confirmé par la
présence du verbe être (« est-elle ») puisqu'il s'agit de réaliser à quel chose, à quel
"être" la pensée de nous nous renvoie. En d'autres termes, il faut élucider la nature
de cette pensée qui nous prend pour objet, qui est autoréférentielle, qui nous
réfléchit.

Le paradoxe de ce sujet tient donc au fait que la conscience de soi nous livre un
sentiment de proximité vis-à-vis de nous-mêmes, sentiment irréductible selon
lequel nous pensons être plus proches de nous-mêmes que n'importe qui, mais
sentiment contradictoire dans la mesure où il n'est pas vraiment une connaissance
explicite et claire. La conscience de soi, en outre, n'est pas toujours de la plus
grande lucidité et de la plus grande honnêteté, ce qui conduit à douter du fait que
nous soyons les plus proches de nous-mêmes.

---------------Sujet 6« Jean-Paul Sartre, L'Etre et le néant, troisième (le Regard) »

Le « Je pense, donc je suis » et le « je suis, j'existe » de Descartes sont les


fondements de théorie moderne de la conscience, dans la mesure où Descartes a
ainsi cherché à montrer que l'homme se pose comme sujet lorsqu'il est capable de
se penser de façon autonome, de s'attribuer une identité par le simple fait de
posséder une pensée. Néanmoins, les caractéristiques de cette identité semblent
également étroitement dépendantes, dans leur contenu, de ce qui est pensé, des
phénomènes qui me sont attribués. Il y a donc comme un paradoxe qui va de moi
vers moi et en même temps de l'extériorité vers moi.

Ce paradoxe se trouve ici complexifié par le texte de Sartre soumis à notre étude,
dans lequel l'auteur semble indiquer que la présence d'autrui est un signe d'une
ambiguïté dans la façon dont un sujet peut se saisir. Autrui me saisit en effet
comme une chose, alors que je me saisis comme un objet, mais j'attends d'autrui
qu'il me saisisse comme un sujet, c'est-à-dire qu'il me considère au même titre que
lui-même. Il y a donc un risque dans la façon dont l'autre me perçoit, risque qu'il
me réduise à une chose, comme en atteste par exemple l'expérience du nazisme,
qui a tenté de réduire les juifs à des choses, comme l'explique par exemple Primo
Levi dans Si c'est un homme. Comment donc éviter que je sois une chose et
m'affirmer comme sujet dans le regard d'autrui ?

Nous chercherons à montrer que ce texte affirme tout d'abord le fait que le regard
de l'autre me réifie, me renvoie à ma choséité. Puis nous analyserons les raisons
pour lesquelles cette réification n'est qu'une présentation du moi à laquelle je ne
peux me résoudre. Nous en viendrons alors enfin à montrer que ce risque de
réification se pose comme un défi d'affirmation de ma liberté qui ne peut se faire
qu'en reconnaissant à l'autre la même valeur d'affirmation de soi.

------------------Sujet 7L’Inconscient« Que peut-on reprocher à celui qui est


inconscient ? »

Le problème posé par ce sujet touche à la confrontation entre la conscience et


l'inconscient. Les deux paraissent évidemment s'exclure et le rapport de force
semble se jouer à la faveur de l'inconscient qui jouerait, en deçà de la conscience,
un rôle de manipulation. Dès lors, si la conscience paraît bien être une capacité
innée que l'homme peut cultiver en développant une attention redoublée pour ce
qu'il est et devient, l'inconscient paraît toujours profiter des faiblesses constitutives
de la conscience et lui ôter toute force et tout crédit. Il semblerait alors que
l'homme inconscient n'est jamais vraiment inconscient par lui-même et n'est pas
responsable de son inconscience.

Néanmoins, si l'on accorde le fait que la conscience se cultive ou se travaille, peut-


être est-on, à l'inverse, fondés à penser que celui qui est inconscient l'est également
en partie par sa faute dans la mesure où il ne s'oblige pas assez à penser, à
s'interroger, et à interroger le monde. Dès lors, une tension apparaît dans ce sujet et
il va s'agir de comprendre le rôle de la conscience et ses possibilités pour essayer
d'évaluer ce qu'elle peut devant le fonctionnement de l'inconscient.

•CITATIONS
Citations

1/ Descartes: “Je pense, donc je suis”

2/ Socrate: “Connais-toi toi-même”

3/ Socrate : “Ce que je sais, c’est que je ne sais rien”

4/ Kant: “Il faut apprendre à philosopher, et non pas la philosophie”

5/ Kant: “Que puis-je connaître? – Que dois-je faire? – Que suis-je permis
d’espérer? “

6/ Kant: “Pense par toi-même”


7/ Nietzsche: “Deviens ce que tu es”

8/ Nietzsche: “Dieu est mort”

9/Nietzsche : “L’homme est un pont, non une fin”

10/ Platon: “C’est la vraie marque d’un philosophe que le sentiment


d’émerveillement

11/ Platon : “Nul n’est méchant volontairement”

12/ Platon : “L’homme est la mesure de toute chose”

13/ Aristote: “L’homme est un animal politique”

14/ Aristote: “Le bonheur est une fin en soi”

15/ Voltaire: “Si Dieu n’existait pas, il faudrait l’inventer”

16/ Kierkegaard: “La vie n’est pas un problème à résoudre mais une réalité qui doit
être vécu”

17/ Spinoza: “L’homme n’est pas un empire dans un empire“


18/ Locke: “La connaissance de l’homme ne peut pas s’étendre au-delà de son
expérience propre”

19/ Marx: “Les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde, nous avons
maintenant à le transformer”

20/ Hobbes: “L’homme est un loup pour l’homme“

21/ Épicure : “La mort n’est rien pour nous“

22/ Epicure : “Si tu n’es pas Socrate, tu dois vivre comme si tu voulais être
Socrate”

23/ Hume: “L’ego est une fiction”

24/ Hegel: “Rien de grand ne s’est fait dans le monde sans passion”

25/ Sartre: “L’homme est condamné à être libre”

26/ Pascal : “L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible des roseaux, mais c’est un
roseau pensant”

27/ Pascal : “Le cœur a ses raisons que la raison ignore“

28/ Leibniz : “Pourquoi y a t-il quelque chose plutôt que rien?”

29/ Montesquieu : “La liberté est le droit de faire tout ce que les lois permettent”
30/ Machiavel : “Tout n’est pas politique, mais la politique s’intéresse à tout”

31/ Husserl : “Toute conscience est conscience de quelque chose”

32/ Tocqueville : “Les peuples veulent l’égalité dans la liberté et, s’ils ne peuvent
l’obtenir, ils la veulent encore dans l’esclavage”

33/ Schopenhauer : “L’homme est un animal métaphysique”

34/ Schopenhauer : “La vie oscille, tel un pendule, de l’ennui à la souffrance”

35/ Epictète : “N’attends pas que les événements arrivent comme tu le souhaites ;
décide de vouloir ce qui arrive et tu seras heureux”

36/ Heidegger : “Le Dasein est un être des lointains”

37/ De Beauvoir : “On ne naît pas femme, on le devient”

38/ Fichte : “L’homme (ainsi que tous les êtres finis en général) ne devient homme
que parmi les hommes”

39/ Rabelais : “Science sans conscience n’est que ruine de l’âme“

40/ Alain : “l’effort qu’on fait pour être heureux n’est jamais perdu”
GÉOGRAPHIE
•COURS

*GÉOGRAPHIE DU TCHAD
# L'AGRICULTURE
L’ECONOMIE TCHADIENNE ET SES PROBLEMES.

Le Tchad fait partie des pays pauvres de la planète. Lorsqu’on se penche sur le
bilan économique de ce pays et que l’on isole quelques chiffres significatifs, la
pauvreté du pays devient d’une évidente douloureuse.

L’économie tchadienne demeure fragile, insuffisamment industrialisée. Elle repose


surtout sur les productions des cultures vivrières qui contribuent pour 44, 1% au
PIB et reste le principal moyen de subsistance pour plus de 80% de la population.
Le secteur secondaire représente 20%, il est peu développé et freiné par le cout
exorbitant de l’énergie et du pétrole. Quant au secteur tertiaire, il représente moins
de 40% du PIB et est fortement dominé par le secteur informel, en pleine
expansion. Il est marqué par l’insuffisance des infrastructures routières peu
développées ; l’enclavement du pays et la faible capacité des liaisons aériennes.

L’AGRICULTURE

Introduction:

Le Tchad est un pays rural à 90% et plus de 80% de la population pratiquent


l’agriculture. Elle a été longtemps une agriculture de subsistance basée sur la
production de céréales et des tubercules et dont il existe diverses variétés suivant
les sols et le climat. La colonisation a introduit tardivement la culture du coton en
1925. Cette culture a entrainé beaucoup de changements dans le milieu paysan,
mais elle reste dépendante des caprices de la nature auxquelles elle s’efforce de
s’adapter. L’État intervient pour dans des aspects commerciaux afin d’encourager
la production.

I LES CONDITIONS DE L’AGRICULTURE TCHADIENNE.

L’agriculture tchadienne est freinée par des nombreux obstacles d’ordre naturel et
technique quoique le paysan essaye de s’y adapter.

1 L’adaptation du paysan à son milieu :

Le premier problème que pourrait rencontrer un paysan est celui de la terre à


cultiver. Mais contrairement à ce qui se passe dans certains pays où l’on pratique le
*métayage et le *fermage, au Tchad, l’espace culturel appartient à la communauté.
Les problèmes d’ordre naturel les plus importants sont liés à l’eau, à la pauvreté
des sols et des techniques.

1-1 Le problème de l’eau:

C’est le problème fondamental surtout pour les paysans de l’attitude élevée où la


*mousson est parfois capricieuse. Dans l’immense majorité du pays, les paysans
n’attendent que l’eau des pluies pour commencer la saison agricole, or celle-ci est
irrégulière. Les régions méridionales où les pluies sont abondantes, les paysans
rencontrent moins ces problèmes, ainsi que les riverains du Lac Tchad aussi. Mais
l’ensemble de la sahélienne du Tchad est soumise aux phénomènes de l’avancée du
désert et de l’irrégularité de pluies. On y rencontre d’importants déficits de
production alimentaires. La courte saison de pluie limite les activités agricoles à
quelques mois si bien que le paysan est sous employé. En revanche, les plaines de
la zone méridionale restent inondées par les reversements des fleuves et les
*stagnations des eaux de pluies. Les paysans en profitent pour piquer le sorgho de
décrue. De même les riverains du lac Tchad profitent également de la faible
profondeur des nappes *phréatiques pour irriguer pendant la saison sèche dans les
Ouadis et les polders.

1-2 Le problème des sols.

Les sols du Tchad sont des sols tropicaux fragiles et peu fertiles, ils s’épuisent en
quelques années et ont besoin d’engrais. Le paysan est contraint de changer de
champ périodiquement et de se livrer au pénible travail de *défrichage par la hache
et au feu. C’est l’agriculture itinérante sur brulis avec une *jachère d’une durée
allant de cinq à dix ans. Pour enrichir les champs, certains paysans du sahel
associent l’élevage à l’agriculture pour bénéficier des *déjections animales. Cette
pratique est difficile chez les sédentaires du sud du pays où très souvent des
problèmes existent entre éleveurs et agriculteurs.

1-3 Les problèmes techniques.

Les techniques agricoles au Tchad sont peu développées, aussi les dimensions des
exploitations agricoles sont réduites. La surface cultivée par une famille dépend du
nombre des bras en mesure de défricher et de tenir une houe. Le paysan tchadien
utilise la houe et la hache, cela est un obstacle à une grande production. La charrue
introduite et vulgarisée par *l’O N D R coute très chère pour être à la portée de
tous. Les interventions de l’État dans l’agriculture a permis de passer d’une
agriculture du type extensif à un type plus extensif et améliorée.

2 L’intervention de l’État dans l’agriculture.

Le but de la colonisation est de rechercher dans chacun des territoires d’Outre-mer


une rentabilité économique. C’est ainsi que le coton a été introduit en 1925 et sa
culture est devenue obligatoire en 1928 ; mais il a fallu utiliser la force pour que
chaque paysan cultive sa corde de coton. La culture du coton a d’abord gagné des
grands espaces dans les préfectures du sud, du centre et de l’est. Du coton on
ajoutera l’introduction de la culture du riz et du blé. L’État intervient dans la
culture du riz dans les plaines du Mayo-Kebbi et dans la Tandjilé pendant la
deuxième guerre mondiale pour alimenter les troupes engagées dans la guerre.
Aujourd’hui, elle est cultivée d’une manière intensive dans les A et B de Bongor et
C de Doba ; celle cultivée à Lai est arrêtée depuis quelques années. Le caractère
obligatoire de ces cultures pose assez de problèmes. Pour conséquence elles
concurrencent les cultures vivrières et entrainent souvent un déficit dans la
production de celle-ci.

L’État intervient également en encourageant la culture du blé dans les polders du


Lac Tchad en 1950. Sur ces polders plus de 22000 hectares ont été aménagés dont
plus de 15000 sont cultivables.

L’État a aussi vulgarisé la culture attelée et l’utilisation des engrais chimiques et


les pesticides (intrants). Enfin, l’État intervient dans les cultures en protégeant les
récoltes contre les oiseaux et les insectes par l’organisation commune de lutte anti
acridienne et la lutte anti aviaire (OCLALAV). Aujourd’hui l’État intervient
activement en mettant en valeur certaines régions et certains oasis en vue d’assurer
une autosuffisance alimentaire. Cette volonté de s’autos suffire, a conduit l’État
tchadien à créer le PNSA (programme nationale de sécurité alimentaire) et l’ONSA
chargé de stocker les produits céréaliers. Il met en place au Tchad, la culture de
canne à sucre et le Tabac.

3-Les produits de l’agriculture.

Au Tchad, les chiffres de production ne peuvent être connus avec précision que
l’on obtient dans les pays développés. Les champs de sorgho, de mil et de
l’arachide ne sont ni mesurés ni récences et les récoltes ne sont pas pesées. La plus
grande partie de la production est autoconsommée, tandis que la partie
commercialisée est distribuée dans les marchés intérieurs. On connait avec
exactitude la quantité du coton récolté, à cause du contrôle étroit de la Coton-
Tchad ; mais la production du riz reste le plus souvent une estimation grossière et
celle du blé approximative.

3-1 Les produits de l’agriculture vivrière.

L’alimentation de base au Tchad est assurée par le sorgho et le petit mil qui
peuvent être complétés par d’autres produits cultivés:

3-1-1 Le petit mil et le sorgho:

Le petit mil est cultivé ensemble avec le sorgho dans la région où la précipitation
est de 800 mm par an au moins, quand elle atteint 600 mm par an, son rendement
n’est que de 300 à 600 kg/ha. On distingue plusieurs variétés de sorgho: le sorgho
de saison de pluie de couleur rouge et blanc. Le sorgho repiqué ou sorgho de
décrue (Béré Béré).Le sorgho de saison de pluie, rouge ou blanc est cultivé dans
les zones à forte précipitation (800mm). Son rendement varie entre 500 à 1000
kg/ha. Le Béré-Béré ou sorgho de décrue est cultivé au Mayo Kebbi, au Guera, au
Salamat, au Chari Baguirmi sur les vertisols et les sols hydro morphes. Son
rendement moyen est de 700 kg/ha.

3-1-2 Les cultures vivrières.

Parmi les produits, nous avons les tubercules, les légumineuses et le maïs.

-Les tubercules:

Le manioc, introduit au Tchad en 1930 à la suite des ravages causés par les
criquets, remonte des zones forestières vers les marges de la savane. Dans le
Moyen Chari et les deux Logone, le manioc compte désormais pour près de 25%
dans la production vivrière. La patate douce et l’igname sont plantées partout dans
le sud du pays ; mais manque cruellement la vulgarisation. Le taro est cultivé dans
le Moyo Kebbi, principalement à Kim selon les techniques de l’écobuage.

-Les légumineuses :

Le poids de terre ou voandzou est cultivé dans la région de Gounou-Gaya et dans


le Moyen Chari principalement. Ce dernier temps on trouve cette culture est
pratiqué un partout dans le sud du pays. Le haricot est cultivé en association avec
le sorgho et on évalue la surface cultivée à 43 897 hectares en 1995. Le sésame est
une plante oléagineuse qui est en tête d’assolement avant l’introduction du coton.
La superficie cultivée varie selon les années. Le mais est cultivé en jardin de case
est partout dans le sud du pays. Autour du Lac Tchad, est cultivé sur des grandes
superficies, notamment dans les régions de Mani, Karal, dans les oasis et dans les
polders. D’autres cultures secondaires sont pratiquées à proximité des cases ou des
grands centres urbains sous forme de jardin : piments, gombo, oignons, oseilles de
Guinée, tomates melons, etc.

4- Les cultures de l’agriculture commerciale:

On appelle cultures commerciales, celles qui concourent à la création d’une


industrie ou à l’exploitation. Il s’agit du coton, du riz, du tabac, de l’arachide et de
la canne à sucre.

4-1-Le coton :

Le coton est une culture commerciale, à la base de l’économie tchadienne. C’est le


seul produit agricole d’exportation du pays. Sa culture est rendue obligatoire en
1928. L’État attache beaucoup d’importance à ce produit. Pour améliorer sa
production, l’État a fait introduire la culture attelée et l’utilisation des engrais
chimiques et les insecticides. L’Institut de recherche du coton et des textiles I R C
T de Bébidjia est chargé de sélectionner les semences. Le rendement moyen par
hectare qui était de 350 kg, peut atteindre ou dépasser 1000 kg, voire même 4000
kg à l’hectare dans les polders du lac Tchad. En 1995, le Tchad a produit 157500
tonnes de coton graine et plus de 80 000 tonnes de coton fibre. Cette filière ne
dispose aujourd’hui que de quelques usines d’égrenage dans la zone cotonnière sur
les Vingt et deux dans les années 1980. Le coton demeure tout le premier produit
d’exportation du Tchad avec 67 à 75% des exportations du pays.

4-2 La canne à sucre:

Elle est cultivée dans les polders du lac Tchad et à Léré, mais c’est surtout la canne
de Banda près de Sarh qui est importante. Il a été réalisé une culture industrielle de
canne à sucre sur 300 hectares pour une production de 20 000 tonnes de sucre par
an grâce au complexe sucrier du C S T de Banda. En 1996, la production de sucre
était de 28 600 tonnes. La production sucrière du Tchad est insuffisante et est
concurrencée par le sucre du Cameroun et du Nigéria.

4-3 Le Blé :

Il existe plusieurs variétés au Tchad. Le blé dur est cultivé depuis longtemps dans
les oasis sahariennes et celles du Kanem. Les variétés du blé d’Algérie sont
cultivées dans les polders du lac Tchad. La production du blé est organisée par la
SODELAC qui sélectionne et distribue les variétés. La production du lac alimente
les grands moulins du Tchad, mais insuffisante et les commerçants du Tchad sont
obligés d’importer de la farine du blé d’extérieur.

-Le riz:

Cette culture a été pratiquée depuis longtemps de manière traditionnelle dans les
plaines d’inondation de Kim, Eré, Djoumane et Doba. Il a été encouragé pendant la
période coloniale au cours de la seconde guerre mondiale. Aujourd’hui, elle est
intensive dans les casiers A et B de Bongor et les casiers Cde Doba. Le rendement
moyen est autour de 2000 kg/hectare.

-Le Tabac:

La culture traditionnelle du tabac était pratiquée au Moyo Kebbi à Kyabé et au


Moyen Chari. Le tabac est cultivé aujourd’hui sous forme industrielle dans les
casiers A et B de Bongor, au Moyo Kebbi et à Baibokoum dans le Logone orienta.
La Manufacture des Cigarettes du Tchad (M C T) à Moundou fabrique des
cigarettes à partir d’un mélange de tabac local et de tabac importé. Sa production
est de 1000 tonnes par an.

-L’arachide:

Il n’y a pas de zone arachidière proprement dite au Tchad. L’arachide. L’arachide


peut être cultivée partout où la pluviométrie dépasse 400 mm/an sauf à Biltine et le
Kanem. Elle est une culture commerciale, car elle alimente les huileries de la
Coton Tchad. Le rendement à l’hectare ne dépasse pas 1000kg mais il est plus
élevé dans les régions de Bokoro, de Bitkine et Abtouyour. L’arachide est utilisée
pour la savonnerie et les huileries de la Coton Tchad en association avec les
graines de coton. Elle participe à l’alimentation de la plupart des Tchadiens et
procure de revenus non négligeables aux paysans.

-Les produits de la cueillette et du maraichage:

Les arbres fruitiers ne sont pas encouragés par le climat, sauf dans le sud du pays
où l’on rencontre des manguiers, des papayers, des bananiers, en assez grand
nombre dans les villages. En fait, la principale ressource fruitière du pays vient des
dattiers des palmerais du B E T. On évalue à plus de 1,5 millions le nombre
d’arbres. La production était de 20 000 à 25 000 tonnes de dattes par an avant la
guerre civile de 1979. La production de cueillette concerne les fruits des plantes
poussant à l’état sauvage. Ce sont la karité, le néré, l’algue bleu, la gomme
arabique, etc.

Les noix de karité donnent du beurre de karité. Projet avait été installé au Moyen
Chari pour sa production industrielle mais elle a fait faillite. Le néré pousse à
l’état naturel au sud du pays, les gousses et les graines permettent la préparation de
sauce. L’algue bleue que les femmes recueillent à la surface de certaines mares est
un produit extrêmement riche en protéines, utilisée pour la préparation de sauce.
De nombreux experts se sont penchés sur les propriétés de cette algue bleue.

La gomme arabique est une ressource importante du pays. Son exploitation est ben
plein essor. Elle est produite par la saignée de certaines espèces d’acacia. Elle
relève à la fois de la cueillette et de l’arboriculture. En dépit de cela, les données ne
sont pas connues avec exactitude, car le secteur reste assez perturbé. Toutefois on
estime à environ 3 124 tonnes la quantité exportée à la fin du mois de juin 1995
pour un chiffre d’affaires de 4 513 000 000 de francs CFA. Mais cette production
est inférieure à la réalité. Les maraichages sont en sorte d’agriculture spéculative
liée à la présence d’un marché urbain. Ils concernent un petit nombre
d’agriculteurs jardiniers à la périphérie des villes. Sa production est parfois
exportée : le melon de Moussoro en saison fraiche et les choux de la ferme de
Matafo (Bol). Les polders du lac Tchad sont le lieu de culture expérimentale de
pomme de terre, de fraises, des auberges, des poireaux, etc.

Conclusion :

L’agriculture représente la base de l’économie tchadienne, elle occupe le premier


rang national avant l’exploitation du pétrole en 2003. Mais cette agriculture
rencontre d’énormes difficultés d’ordre naturel, technique et financière, malgré des
progrès en matière d’intervention de l’État dans ce secteur.
Mots Difficiles :

1. *mousson : Vent périodique d’Asie du Sud-Est, qui souffle alternativement


de la terre vers la mer et de la mer vers la terre.

2. *métayage : (nom masculin), mode de fermage dans lequel le métayer


exploite un domaine en échange du versement d'une partie de la récolte au
propriétaire.

3. *fermage : (nom masculin) Loyer payé annuellement par un fermier au


propriétaire des terres qu'il cultive.

Mode d'exploitation agricole dans lequel le fermier verse un loyer annuel au


propriétaire de la terre.

4. *phréatiques :(adjectif) Se dit des nappes d'eau souterraines.

5. *stagnations : (nom féminin) Etat de ce qui est stagnant, de ce qui est inerte,
de ce qui ne progresse pas.
6. *jachère :(nom féminin) Etat d'une terre labourée qui n'a pas été
ensemencée, afin de la laisser reposer. Terre dans cet état.

7. *déjections : (nom féminin) Evacuation des matières fécales (déchet). [au


pluriel] Matières évacuées.

8. *défrichage : défrichement (nom masculin) Action de défricher.

Défricher (verbe transitif) Rendre cultivable une terre inculte

9. *l’O N D R : Office National pour le Développement Rural

#L'ELEVAGE ET LA PÊCHE
L’ELEVAGE ET LA PÊCHE.
Introduction :

Après l’agriculture, l’élevage est la deuxième source de revenu du pays. Il assure


27% des exportations du Tchad, tandis que les ventes clandestines aux pays voisins
sont considérables. La pêche, quant à elle, est pratiquée de manière traditionnelle
sur le Chari, le Logone et les lacs.

I-L’élevage tchadienne:

Les conditions climatiques imposent la répartition des différentes zones et les lacs.

1-Les zones d’élevage:

Au sud du 12e parallèle, la présence de la glossine empêche l’élevage du gros


bétail. Dans cette zone, on pratique l’élevage d’ovins, de caprins et de volailles.
Quelques espèces de bovin tri pano-résistant sont relevées dans le Moyo Kebbi et
sont les « Bœufs Toupouri ». La zone comprise entre le 12e et le 15e parallèle, est
le domaine de l’élevage de bovins car le sécheresse y supprime la glossine. Dans
cette zone, on compte en moyenne 10 bœufs par habitants. On y trouve ainsi des
caprins, des ovins, des chevaux et des ânes. La recherche de l’eau et du pâturage.
Pendant la saison sèche, ils vont vers le sud et reviennent vers le nord pendant la
saison des pluies. Au nord du 15e parallèle c’est la zone réservée à l’élevage des
Dromadaires qui supportent mal le climat humide.
2-L’élevage de bovins:

Il joue le rôle important dans l’économie du Tchad. Le bétail est nombreux au


Batha et au Kanem. Les autres zones d’élevage sont celle du Chari Baguirmi,
Biltine, du Ouaddaï et du Mayo Kebbi. Trois principales espèces se partagent le
cheptel bovin au Tchad : le zébu, les bœufs Toupouri et la race Kouri. Dans l’esprit
des éleveurs, le bœuf n’est pas une richesse au sens économique du terme, on parle
plutôt de l’élevage sentimental.

3- L’élevage secondaire:

Il concerne les moutons, les chèvres, les porcs, les chevaux, les dromadaires et les
volailles. Le groupe des ovins et des caprins représente plus de cinq millions de
têtes (5 523 600) en 1996. Il s’agit d’un élevage sédentaire et souvent domestique
sauf dans les cas de grands nomades. Viennent ensuite des camelins (dromadaires)
avec plus de six cents mille têtes (637 400) en 1996. Le dromadaire est un animal
de prestige, bien que le mâle soit utilisé volontaire pour le portage. Les chevaux
(219 686) têtes en 1996 jouent le même parmi les notables dans les régions
centrales et méridionales du Tchad. La place du cheval se situe surtout dans les
parades et les fantasias.
Les ânes sont moins nobles et servent essentiellement aux portages. Ils sont plus de
250 000 têtes tandis que l’élevage des porcs est assez répandu dans le sud et dans
les villes. Il connait une progression très rapide car c’est un animal facile à nourrir
et donc la viande bénéficie d’une demande accrue. Ils sont environs 20 000 têtes en
1996.
La volaille existe dans presque chaque foyer et n’a pu faire l’objet de comptabilité
ni le contrôle.
4-Les produits et les sous-produits du bétail:

En 1993, le Tchad exporte au total 210 000 têtes (viande et de bétail sur pieds
confondus) pour une valeur de 14 milliards de francs CFA. L’élevage représente
16% du PIB. Les principaux partenaires en la matière sont notamment : le Nigeria,
le Cameroun, le Congo et le Gabon. Le Tchad produisait avant la guerre civile de
1979 plus de 115 millions de litres de lait dont 238 000 litres étaient traités et
commercialisés par an et par le centre de modernisation de productions animales
(CMPA). Le Tchad produit plus de 100 tonnes de peaux de bovins et plus de 150
tonnes de peaux de moutons. L’État intervient par l’intermédiaire de l’Institut
d’Élevage et de Médecine Vétérinaire (IEMV) de Farcha pour la protection des
bêtes.

5-L’amélioration de l’élevage:
Elle se situe dans trois domaines : protection sanitaire, amélioration des races et
multiplication des points d’eau.

Pour ce qui concerne la protection sanitaire, la lutte contre les maladies du bétail,
entreprise par les services vétérinaires de l’Institut d’élevage et de médecine
vétérinaire du Tchad à Farcha. Les principales maladies constatées au Tchad sont :
la peste bovine, la péripneumonie (tuberculose animale), le charbon
symptomatique et surtout la trypanosomiase. L’Institut fabrique des vaccins contre
la plupart d’elles dans son laboratoire de Farcha.
L’amélioration des races par la sélection des espèces était assurée par le projet
SERBWEL ASSALE de FAO à Bol. Le but visait la qualité bouchère et les
aptitudes laitières. D’importants travaux d’hydraulique pastorale ont été menés,
dans les régions de Batha, Ouaddaï, Kanem, Chari Baguirmi et Biltine assurant
ainsi un quadrillage satisfaisant de ces steppes arides. Actuellement, les projets de
construction des retenues d’eau sont en cours de réalisation dans ces régions.
II La pêche:

La pêche est une activité qui échappe largement au contrôle de l’État. Dans les
pratiques, les tronçons de cours d’eau, les lacs, les mares temporaires ou
permanentes, sont régis par des règles coutumières héritées de génération. Chaque
année, plus de 111.000 tonnes de poissons sont pêchés au Chari, au Logone et au
Lac Tchad. Les zones de pêches permanentes sont le Bas-Chari-Logone
(N’Ndjamena-Lac Tchad) et le Tchad avec de plus de 65 000 tonnes de poissons
par an.
Le Moyen-Chari, le Logone, le Mayo-Kebbi et Salamat sont des zones de pêche
temporaire avec plus de 45 000 tonnes par an. On compte au Tchad plus de 6000
pêcheurs professionnels, plus de 30000 pêcheurs temporaires et des milliers de
pêcheurs occasionnels.
La pêche traditionnelle qui tient compte du cycle de reproduction des poissons n’a
lieu qu’en saison sèche. Après la célébration d’un rite auquel prennent part tous les
villages riverains et même des invités venus de très loin.
Le revenu d’un pêcheur professionnel dépasse de loin celui d’un agriculteur, aussi
l’Etat cherche à développer cette activité.
La moitié de la production est consommée sous forme de poisson frais par les
pêcheurs eux-mêmes ou par les populations des centres urbains. Le reste est traité
pour être conservé et transporté, selon 2 méthodes :

- Le fumage du poisson en moitié ou entier.

- Le séchage, technique beaucoup plus simple.

Une nouvelle technique de conservation a été introduite c’est le salage-séchage


dont l’avantage est de supprimer l’action destructive des parasites ichtyophages,
tout en assurant une conservation parfaite pendant plusieurs années.
Conclusion:
L’élevage et la pêché sont deux secteurs d’activités économiques du pays. Elles
constituent deux leviers économiques après l’agriculture. Elles assurent à la
population tchadienne une alimentation de qualité et innovent la commercialisation
en matière de viande et de poissons, malgré certaines difficultés d’ordre naturel et
financier.

#LE COMMERCE
Introduction :
La balance commerciale du Tchad est déficitaire car le pays importe plus qu’il
n’exporte. Les capacités productives restreintes du pays entrainent un important
volume d’importations tandis que les termes des échanges ne cessent de se
dégrader. Le commerce intérieur est mal structuré et est dominé par les
importations clandestines. Il existe au Tchad de nombreux micro-commerçants
vendant au détail des produits.
I- Le commerce intérieur:

Il est difficile de contrôler le secteur commercial. Seules peuvent être déchiffrée


les quantités de blé, d’arachide et du riz achetés par les usines. Le commerce
intérieur est dominé par les marchés hebdomadiers des produits locaux et par des
revendeurs intermédiaires des produits importés : tissus savons, sucre lampant etc.
Il est extrêmement difficile de connaitre les quantités exactes des produits
échangés. Quelques sociétés nationales sont chargées d’acheter les produits de
l’agriculture commerciale : la cotontchad pour le coton, la SODELAC pour le blé,
LE FIR, l’ONC pour le mil et le riz, le Tchadicom pour les autres produits comme
le natron et la gomme arabique. L’importation et la distribution des produits se font
par des nombreuses sociétés telles que la CFAO (commerce français pour
l’Afrique de l’ouest), etc.

La mauvaise organisation du commerce intérieur fait qu’une partie seulement des


produits de l’agriculture commerciale arrive aux usines de transformation. Les
sociétés nationales de commercialisation n’ont pu vaincre les circuits commerciaux
clandestins ; aussi chaque année des quantités de blé, de riz, d’arachide, du mil, du
haricot et du bétail passe en fraude vers les pays voisins.

Les échanges intérieurs sont, en fait, entre les mains des micros commerçants que
l’on trouve autant aux marchés de campagnes, aux bords des rues principales des
villes et notamment dans la capitale N’djamena.

2- Le commerce extérieur:

Il s’intéresse aux importations et aux exportations. Le commerce extérieur subit le


phénomène de la détérioration des termes de l’échange et de la dévaluation du
franc CFA. La balance commerciale du Tchad est toujours déficitaire.

a- Les exportations :

La plus partie des exportations est représentée par le coton dont la proportion est
variable selon les conditions climatiques de l’année. Il représente en valeur près de
70% des exportations. Il y a aussi l’élevage et les sous-produits du bétail avec
moins de 20% des exportations. Les principaux clients du Tchad sont : l’Asie et la
CEE pour le coton, les autres pays de l’UA pour le produit de l’élevage, le poisson
fumé et le natron. Il y a aussi la France et les pays de la CEE. La CEE achète 68%
des produits tchadiens dont 50% par la France. Les pays africains comptent 17%/.
Aujourd’hui le pétrole représente le plus gros lot de l’exportation tchadienne. Ses
principaux clients sont les pays de la CEE et les USA.

b- Les importations:

Le pays est frappé par la détérioration des termes de l’échange qui fait qu’il achète
très cher à l’extérieur. Le Tchad importe plus de 51% des biens de consommation :
10% de sucre, et 33% de biens d’équipement : camions, machines, voitures, et 16%
des hydrocarbures. Les produits chimiques représentent 10%, les produits
alimentaires représentent 12%. Les produits textiles 8%. Les principaux
fournisseurs du Tchad sont : le Nigeria : 50%, la France : 24%, le Cameroun 15%,
l’Arabie Saoudite, le Bénin et les USA : 3,5%. La balance commerciale du Tchad
est déficitaire, car la part des importations dépasse celle des exportations. Le Tchad
doit faire un effort pour exporter beaucoup plus et diminuer les importations car le
ne dépend que de l’extérieur. C’est ce qui fait que nous avons souvent un déficit
de l’ordre de 30 à 35 milliards de franc CFA par an.

Conclusion:

La balance commerciale du Tchad demeure toujours déficitaire de nos jours du fait


que le commerce intérieur n’est pas jusqu’à là non maitrisé. Les marchés intérieurs
ne sont pas modernisés ni contrôlés par le service en charge. De nos jours sauf les
produits commerciaux (le coton, le pétrole, le sucre, les cigarettes et les bières)
sont maitrisés par l’État. La fraude constitue un véritable frein au commerce
tchadien.

#HYDROGRAPHIE ET RELIEF
LE CADRE NATUREL DU TCHAD : RELIEF ET HYDRAUGRAPHIE
I-LE RELIEF :
Le Tchad occupe sensiblement la partie orientale du bassin hydrologique tchadien.
Il est une cuvette relevée sur les bords au nord, à l’Est et au sud par les massifs
montagneux. Le niveau le plus bas est à 160 m environ au centre nord dans la
dépression du Djourab. Le plus haut sommet est à 3414 m d’altitude à l’Emi koussi
au Tibesti.
1 LES MASSIFS MONTAGNEUX :
Le Tchad possède des massifs montagneux d’altitude modérée sauf au Tibesti où
les reliefs atteignent une altitude importante. Les plus importants massifs sont :
Au nord, le massif volcanique du Tibesti avec une altitude de 3414 m à l’Emi
koussi, 33776 m d’altitude au Tarso Emissi et de 3315 m d’altitude au Pic
Toussidé. Au nord-est5, l’Ennedi avec 1450 m d’altitude. A l’est, se dresse le
massif du Ouaddaï et un ensemble granitique où culminent quelques Monts (kapka
et marone) 1320 m. Au centre, le massif du Guera, un affleurement granitique
précambrien surgissant au milieu du glacis. Les points culminants sont plus élevés
que ceux de la région d’Ouaddaï : Aboutelfane avec 1506 m, le sommet du Guera
(Abtouyour) est de 1613 m.
Au sud et au sud-ouest, se trouve une région comprise entre le Mont Mandara
(Cameroun) et le plateau de Pala, considéré comme la dorsale d’Oubangui. Les
affleurements granitiques méridionaux donnent lieu à des reliefs de faible
importance : Les Monts de Lam avec une altitude de 1163 m. En dehors de ces
régions montagneuses, le reste du territoire est dominé par des bas plateaux de
nature sablo-argileuse et enfin des plaines d’accumulation inondable.
2- Les plaines :
Le Tchad est occupé dans son centre nord et au sud par des plaines de nature
différentes, qui s’inclinent en pente douce vers Djourab où se situe le fond de la
cuvette tchadienne à 160m. Au sud, on passe de 300 à 400 m des plaines du Chari
et du Logone à 282 m d’altitude au Lac Tchad. Au nord on va du haut sommet de
Tibesti à 160 m au centre de la dépression du Djourab. Du sud au nord, on
rencontre quatre types de plaines : Au sud, il des plaines exondées ou inondées des
vallées du Chari, du Logone, de la Tandjilé et du Salamat. Au nord, il y a des
plaines sableuses du Kanem et les plaines désertiques du B E T.

II L’HYDROGRAPHIE :

La disposition du relief tchadien renforce les influences climatiques sur


l’organisation générale du réseau hydrographique. Le Tchad est largement irrigué
dans sa partie sud par le Chari, le Logone et leurs influents. Les oueds (ouadis) de
la bordure orientale du Ouaddaï et du nord (Ennedi) ont des écoulements
temporaires de quelques jours, voire de quelques heures dans l’année. Le plus
important de ceux-ci, le Batha ne dépasse pas la cuvette résiduelle du Lac Fitri.
Mais l’hydrographie générale du Tchad se compose des Lacs et des cours d’eau
pérennes et temporaires.

1-Les Lacs :
Le Lac Tchad réduit aujourd’hui à une superficie qui varie entre 1100 et 25km2
avec une profondeur moyenne inférieure à 4m. Le Lac Tchad est alimenté à plus de
95% par le Chari et le Logone. Il reçoit chaque année de ces fleuves plus de 40
milliards de m3 d’eau dont plus de 90 % s’évaporent. Le niveau du Lac est
commandé par la crue du Chari avec un maximum en décembre ou janvier et un
minimum en juillet, dont la superficie varie en fonction des apports du fleuve Chari.
En 1908 par exemple, elle était de 25700 km2alors qu’en 1870, elle était de
28000km2. Le maximum récent de 1963, était de 26000km2. L’eau du Lac est
donc par suite de la très faible teneur en sel de l’eau du Chari. 45 mg par litre de
sel au niveau du delta.

2- Le Lac Toupouri:
Ces Lacs sont ceux de Fianga et de Tikem. Ils sont actuellement la relique d’un
ancien exécutoire de la mer paléo tchadienne vers l’océan Atlantique par
l’intermédiaire du Mayo Kebbi et de la Bénoué.

3 Le Lac Fitri :
C’est une relique de l’ancienne extension du grand Lac Tchad de l’époque
quaternaire. L’insuffisance de l’alimentation a dissocié les deux lacs et le lac Fitri
qui reçoit les apports très limités du Batha dont l’écoulement ne dure qu’un à deux
mois par an.
4-Le Lac Léré :
Il est alimenté par le Mayo Kebbi, c’est également la relique de l’ancien
exécutoire du Paléo Tchad vers l’océan Atlantique. C’est un Lac très poissonneux.

5- Le Lac Iro:

Il est situé entre les branches du Bahr Salamat à l’est de la région de Niéllim. Il est
alimenté par les eaux du de plaines inondables du Salamat.

II-Les Cours d’eau :

A la suite de l’assèchement progressif survenu ces derniers temps, le réseau


hydrographique du Tchad s’est réduit à cette forme actuelle : Cours d’eau
permanents limités dans la zone méridionale du pays, Ouadis temporaires du
Ouaddaï, d’Ennedi à écoulement très rare au nord. En gros, des cours d’eau
permanents et des cours d’eau temporaires.

1-Les cours d’eau permanents :

a) Le Chari:

Long de 1200 km, il est composé de plusieurs branches mères : Ouham, Bamingui
et Gribingui qui prennent leurs sources en RCA. Leurs débits est fonction de la
pluviométrie concentrée sur six mois de pluie. Le débit de crue annuelle du Chari à
N’djamena est de 37000 m3/s. Le Chari est grossi à l’intérieur du pays par les eaux
du Bahr Sara, affluent de gauche. Le Chari connait ses crues entre juillet et
novembre.
b) Le Logone :

Long de 1000 km, il est constitué de trois branches principales : la Vina et la


Mbéré dont les sources se trouvent dans l’Adamaoua au Cameroun et la Pendé
issue des monts Yadé en RCA. Les deux affluents dernières confluent en amont de
Lai et, à l’exception de la Tandjilé, petit affluent de la rive gauche avant de se
joindre au Chari à N’djamena pour couler en direction du Lac Tchad.

2- Les cours d’eau temporaires :


Ils sont irrégulièrement alimentés sous le climat actuel. C’est le cas du Batha
originaire de l’Ouaddaï et qui se jette dans le Lac Fitri. Son écoulement dure un à
deux mois par an. Au nord de l’isohyète 300 mm, l’écoulement dans l’Ouaddaï
s’interrompt entre les crues liées aux averses de la brève saison de pluie. Plus au
nord, dans le Tibesti et le Borkou sous le climat désertique, les Enneri coulent au
maximum une fois par an ou une fois tous les deux ans.

Plusieurs autres cours d’eau du Tchad sont des oueds comme le Bahr El Gazel et le
Bahr Azoum. On distingue trois grandes familles de nappes : la nappe dite de Sanié
dans le nord de Batha, région d’Ouadis-Rimé et d’Oum Hadjer, la nappe du
Baguirmi et celle du Kanem.

Conclusion :

Tchad dispose de par sa position géographique un ensemble des reliefs et des cours
d’eau important qui contribuent énormément au développement de son secteur
économique. Toute fois la situation climatique actuelle ne le favorise guère,
néanmoins ils représentent un atout économique très important pour le pays.
•GÉOGRAPHIE DES USA
Les Etats Unis d’Amérique

Introduction :

Les Etats-Unis d’Amérique sont situés entre l’océan Atlantique à l’Est et l’océane
pacifique à l’Ouest, le canada au nord et le Mexique au sud, ils sont couvrent une
superficie de 9.373.000 km2. C’est une fédération de 50 Etats qui s’étend sur 4500
km d’Est à l’Ouest et sur 2500 km du nord au sud et abrite environ 300.000.000
habitants.

Le pays est marqué une diversité orographique, climatique et humaine très


importante. Sur le plan économique, les USA demeurent la première puissance
mondiale et cette puissance s’explique par l’abondance des ressources naturelles,
l’efficacité du capitalisme et le dynamisme de la population.

A/ ASPECTS PHYSIQUES

1)Le Relief

On distingue aux USA, trois grands ensembles disposés selon une direction Nord-
Sud :
- A l’Est, les Appalaches qui s’allongent du nord –est au sud-est sont constitués des
chaines parallèles assez usées, le mont Mitchell (2228 m). Les Appalaches ont
favorise l’expansion industrielle de l’Est des USA car ils sont riches en minerai
(fer, pétrole) et surtout en charbon et en chute.

- Au centre, une vaste plaine drainée par le Mississipi et ses affluents (Missouri,
l’Ohio, l’Arkansas). La plaine centrale ou centre Lowlands (basse plaine) s’étend
des Appalaches jusqu’aux Rocheuses et débouche au Nord-est sur les grands lacs.
- A l’Ouest, le relief est plus accidenté. On trouve des hauts plateaux, deux grands
systèmes montagneux (Rocheuses et la chaine côtière) qui sont particulièrement
ardues à franchir. Sur la cote pacifique, on trouve les hautes plaines, les chaines de
SIERRA NEVADA ? Les plateaux de COLOMBIA, le grand bassin et les plateaux
de COLORADO.

2 / Le Climat et la Végétation

La diversité climatique des USA s’explique par la latitude, son immensité


territoriale et surtout l’orientation du relief. Deux chaines côtières parallèles
limitent les influences océaniques à l’ouest sur une étroite bordure entre la
montagne et la mer.

En général, cinq (5) zones climatiques se distinguent aux USA.

- Au Nord-est règne un climat continental humide : les étés sont chauds et les
hivers sont rigoureux. La végétation est composée du foret à feuilles caduques.

- Le Sud-est, est une zone de climat subtropical. Les hivers sont doux et les étés
sont chauds et humides. La végétation est constituée de prairie et du foret.

- Le Sud-ouest est une région à climat méditerrané : les tétés sont secs, les hivers
doux, les précipitations sont faibles et on trouve une végétation de maquis.

- A l’Ouest, les climats sont plus ou moins soumis à l’influence de l’océan


pacifique Le nord-ouest connait des climats de type océanique avec des
précipitations abondantes et de végétation de type conifère.

- Au Centre, le climat est sec et désertique : la continentalité et l’altitude engendre


l’aridité de la plaine centrale. Au Sud du grand bassin le climat est désertique.
3/ L’Hydrographie

Elle est caractérisée par de nombreux cours d’eau mais les plus important sont la
Mississipi et ses affluents de droite qui TENNESSE, OHIO, ILLINOIS et ses
affluents de gauche ARKANSAS, MISSOURI, RIVIERE ROUGE. A ceux-ci
s’ajoutent cinq (5) grands lacs à savoir lacs supérieurs, lac Huron, lac Erié et lac
Ontario qui jouent un grand rôle dans le rapport avec l’océan Atlantique et
l’intérieur du pays.

B/ ASPECT HUMAIN

Les USA comptent plus de 300 millions d’habitants. La population américaine est
la troisième du monde composée d’immigrants venu du monde entier qui
cohabitent parfois avec difficultés.

1/ Le Peuplement

Les premiers occupant des Etats-Unis sont des indiens d’origine asiatique appelés
Amérindiens. A eux s’ajoutent les conquérants, les esclaves d’Afrique noire. Les
Européens sont attirés par le climat de Californie et les richesses dont le pays
dispose. Les USA ont formés une civilisation homogène malgré leur origine
différente. E racisme, le chômage, la drogue, le sida et la criminalité demeurent
vivace.

2/ La Population

Pays multiracial, les USA ont une population jeune, très dynamique qui augmente
rapidement grâce aux progrès sanitaires.
La population américaine est très inégalement repartie sur l’ensemble du territoire.
Elle est concentrée à l’est du Mississipi, au nord-est sur les rives des grands lacs et
les côtières ainsi que dans les prairies ou se développent des cites géants sans
interruption appelé (de Washington à boston). Les déserts et les hautes montagnes
à l’ouest aux conditions favorable aux activités humaines sont moins attractifs que
les terres de Middle Weat ou les grandes vallées californiennes.

C/ ETUDE ECONOMIQUE

L’économie américaine est la première du monde avec le PIB de 14.545 milliards


de dollar (2008). Pourvue de nombreuses ressources naturelles, les USA assurent
25 % de la production mondiale.

LES BASES DE LA PUISSANCES ECONOMIQUES DES USA

La grande puissance économique des USA est due à plusieurs éléments. Les
dimensions des USA en font un vaste territoire d’où la possibilité de trouver sur
place toutes les ressources en abondance. La part de la nature et importante :

Climat varié, vaste étendu de bon sol, les énormes richesses minières et
énergétique, les immenses forets, les façades maritimes et les grandes voies d’eau
intérieure.

Le système capitaliste a beaucoup favorisé l’économie américaine par a recherche


des profits les plus élevés et l’appropriation privée de moyen de production qui
stimule les industries.

L’Etat fédéral et l’administration multiple et diversifie leurs interventions. Ils


aident, financent certains grands travaux, contribuent à l’effort des recherche,
construisent des infrastructures de développement.
Le dynamisme de la population offre au pays une main d’œuvre abondante,
qualifiée et un énorme marché de consommation. Aux USA, les entreprises sont
colossales et détiennent des usines qui sont étroitement liées aux banques. Les
capitaux sont réinvestis dans la recherche, l’acquisition ou l’implantation à
l’étranger.

La seconde guerre mondiale a aussi été une source de profit pour USA qui en sont
sortis plus riche.

LES STRUCTURES ECONOMIQUES DES USA

1/ L’Agriculture

L’agriculture occupe 2,7% de la population américaine, elle tient la première place


mondiale. La puissance agricole des USA repose sur certain nombre des facteurs.

a) Les facteurs de la puissance agricole des USA

On appelle facteur de la puissance agricole, la contribution des différents éléments


qui entrent dans le développement de l’agriculture. Ces facteurs sont entre autres :

- Les facteurs naturels

Ayant plus de 9 mallions de km2, les USA ont bénéficiée d’une grande surface qui
leur donne d’énorme avantage aturels dans le domaine agricole. Les plaines
centrales qui sont des étendus à perte de vue sont facile à mécaniser. Ces Midwest
couvrent plus de km2 sont l’ensemble des sols les plus fertiles du monde. Dans ces
plaines se trouvent les cours d’eau dont les abords sont fortement riches à cause de
la présence de limon et de l’humidité. L’eau de ces fleuves et du sous sol
permettent la pratique de la culture irriguée dans la zone désertique de l’ouest.
- Les facteurs techniques

Mécanisation : la formidable puissance agricole des USA repose sur une


mécanisation poussée. Le pays disposes presque de la moitié de parc de tracteurs
du monde. Dans cette diversité des machines, on distingue moissonneuses
batteuses, tracteurs, avions… Il est fréquent de voir un agriculteur américain à la
commande des tracteurs climatisés, des moissonneuses ultra rapide, guidé par la
radio et l’avion, les troupes motorisées sont de véritables usines ambulantes qui
réalisent de grandes surfaces en peu de temps. La mécanisation poussée a permis à
la nation américaine d’être le grenier du monde. Les grandes productions agricoles
sont : le Mais (1er rang), le soja (1er rang), les Agrumes (2ème rang), le coton
(2ème rang) et le blé (3ème rang)

- La Science

L’agriculture américaine est dite scientifique parce que les agronomes formés dans
les grandes universités sont des encadreurs des fermiers. La Biotechnologie a
permis de mettre au point des semences capables de résister aux maladies et à la
sècheresse. Le choix de es semences a permis aux agriculteurs d’avoir d’excellence
récolte. L’engrain, l’insecticide, l’herbicide sont d’usage courant grâce à l’avion.
L’informatique, la technologie spéciale sont utilisées pour le repérage des
meilleurs sites de culture.

- L’industrialisation

L’agriculture américaine est au centre d’un système agro-industriel. Ce complexe


agro-industriel comporte deux grandes principales chaines, en amont (au départ)
une chaine qui fournit des intrants, des matériels agricoles et une autre chaine en
aval qui s’occupe de la transformation des produits et de leur distribution. L’agro-
industriel a permis la réduction du nombre des agriculteurs et l’accroissement de
taille des exploitations.
- Les facteurs humains

Le pourcentage de 2,7% confirme la faible participation aux activités agricoles.


Cependant, l’agriculture s’organise comme l’industrie. Le fermier américain
devient un véritable entrepreneur pourvu des capitaux hautement spécialisé et
remarquablement positif. Moins de 10 heures de travail suffisent au fermier
américain pour faire plusieurs hectares.

- Les facteurs Etatiques

L’agriculture américaine a toujours payé le surplus. Le fléau de la surproduction


est devenu endémique. L’Etat finance la concurrence, le stock qu’il envoi dans
beaucoup de pays pauvres sous forme de don. Pour éviter l’effondrement de cours,
il accorde les prix garantis pour les productions essentielles. Il faut répartir les
fonds de l’Etat entre les fermiers qui acceptent de baisser en fortiche une partie de
leur domaine d’exploitation. L’Etat contribue à la construction et à l’entretien d’un
réseau routier reliant les exploitations agricoles au marché.

- Les facteurs commerciaux

La taille du pays et la variété de ces productions agricoles donnent aux USA une
position dominante sur les marchés mondiaux. Les USA assurent 20% des
exploitations des denrées alimentaires du monde. La production destinée à
l’exportation est prise en charge dés le lieu de production par les sociétés
agroalimentaires. Celles-ci dispose des milliers de wagons, de chemin de fer, des
flottes sur le Mississipi, des navires céréaliers qui desservent les ports du monde Ils
importent seulement les produits tropicaux comme le café, la banane… C’est une
agriculture commerciale. En dépit de ces atouts, l’agriculture américaine à ses
limites.
b / Les problèmes de l’agriculture américaine
Ils sont nombreux :

- Endettement : Les progrès dans le domaine agricole, le suréquipement en


matériel hautement spécialisé a entrainé un rendement massif des fermiers
américains et l’élimination rapide des petites fermes.

- Surproduction : depuis longtemps, les USA connaissent une crise agricole


de surproduction liée à la monoculture qui rend sensible les exportations aux aléas
du marché et provoque l’épuisement des sols.

- Des rivalités et vente difficiles : l’Europe agricole, redynamise la PAC


(Politique Agricole Commune) pour faire face à la vente des céréales américaines.
Tandis que le progrès des exportations de certains pays comme la France, l’Inde,
l’Argentine, l’Australie, la Chine … conduisent à des rivalités internationales.

CONCLUSION

Les USA disposent la puissance du monde en raison des multiples facteurs


favorables et de l’ampleur de a production. Cette puissance est un atout, car elle
fournie aux autorités américaines un important pouvoir de négociation
internationale. Cependant, ces puissances agricoles sont confrontées aux problèmes
de surproduction, d’endettement, d’érosion des sols, le problème de concurrence
sur les marchés mondiaux.
•SUJETS
Sujet 1

« L’agriculture tchadienne est confrontée à d’énormes problèmes qui limitent sa


production, quels sont ces problèmes et quelles solutions envisagées pour sauver
cette activité vitale pour l’économie nationale »

Introduction

Situation géographique, proportion d’agriculteurs.

Problématique, plan du travail

Développement

Problèmes

· Problèmes naturels : problème d’eau, pauvreté du sol, ennemis de la culture,


caprices climatiques

· Problèmes techniques : encadrement, manque de sélection de semences,


séparation élevage-agriculture

· Problèmes humains : inégale répartition de la population sur le territoire


national, exode rural, analphabétisme, conflits éleveurs-agriculteurs
· Problèmes économiques : faible production, (), développement de culture
commerciales au détriment de culture vivrière, manque de capitaux

Solutions techniques

· Intégration de l’élevage à l’agriculture.

· Vulgarisation de l’utilisation de l’engrais.

· Renforcement de la production vivrière.

· Octroyer de subvention aux agriculteurs

Solutions organisationnelles

· Assurer l’encadrement des agriculteurs.

· Adopter une politique qui garantie la réalisation des projets agricoles.

· Organiser des marchés au profit des producteurs.

· Gérer les conflits éleveurs-agriculteurs de façon impartiale


Sujet 2

« Atouts et obstacles au développement de l’industrie du Tchad. »

Introduction :

Situation géographique/montrer l’enclavement du pays ; la participation de


l’industrie dans l’économie nationale (5% PNB emploie 1% de la population
active).

Problématique Plan de travail

Développement :

Atouts

· Ressources énergétiques : grain de coton, hydrocarbure, énergie


géothermique, énergie éolienne

· Ressources minières : abondances des matières premières (agricoles,


pastoral, minière, énergétique)

· Main d’œuvre disponible (45% de population jeune

Les obstacles

· Difficultés de voies de communication.


· Manque de mains d’œuvre qualifiée.

· Manque de capitaux.

· Aléas climatiques

· Insécurité sociale

Sujet 3

«L’élevage est l’un des secteurs clés de l’économie nationale. Quels sont les atouts
et les faiblesses de cette activité et quels efforts déploie le gouvernement pour
sauver ce secteur ? »

Introduction.

Conditions naturelles favorables (zones climatiques) problématique, plan.

Développement

Atouts

· Pays de savane et de sahel

· Absence de glossine
· Cours d’eau (facilite l’abreuvage)

Faiblesses

· Epizootie (peste, trypanosomiase, charbon

· Transhumance épuisante

· Manque de pâturage

· Analphabétisme (élevage sentimental)

· Insuffisance sanitaire

· Conflit

Efforts consentis

· Lutte contre l’épizootie (laboratoire/abattoir de farcha)

· Société de transformation des produits (SOTER, SIVIT)

· Forage des puits


Sujet 4

« Montrer les aspects naturels qui bloquent le développement de l’agriculture et


l’élevage au Tchad »

1) Relief

· Les massifs montagneux

· Les plaines inondables

2) Climat

· Caprices pluviometrique

· Evapotranspiration intense (pâture, développement des plantes)

Sujet5

« Quels sont les problèmes de voie de communication au Tchad? »

Introduction :
Présentation sommaire des voies de communication.

Développement :

· Le relief (plaine inondables, montagnes, dépression)

· Manque de nationalisme des sociétés à construire des voies fiables

· Cout exorbitant de construction

· Eloignement de la mer(le port le plus proche est à 1700Km)

Sujet 6

« Montrer que le Tchad est confronté à d’énormes difficultés pour son décollage
économique »

Introduction :

· Situé le Tchad comme pays du tiers monde avec des difficultés dans presque
tous les domaines

·
Problématique/plan
Développement :

· Position géographique

· Contraintes climatiques

· Industrie embryonnaire

· Difficulté au niveau de voie de communication

· Gestion de ressources nationales.

· Conception inadaptée du plan de développement


<
Sujet : En vous servant de ses caractéristiques général, dites que l’agriculture USA
est la plus puissante du monde.

Introduction
Les USA ont la première agriculture du monde et sont le premier exportateur
mondial de produits alimentaires. Nous étudierons les facteurs qui expliquent une
telle réussite ; nous localiserons les principales productions et essaierons de
dégager les problèmes actuels.
Si l’agriculture des USA est la 1ère du monde c’est qu’elle bénéficie d’un milieu
naturel favorable : le vaste surface cultivable (2millions de Km de sol fertile), les
climats variés qui permettent de cultiver toute sorte de culture sauf celles qui sont
équatoriales.
Des techniques agricoles sont moderne : haut niveau technique des fermier, une
agriculture nettement mécanisée et motorisée, une agriculture scientifique qui
emploi beaucoup de produit chimique sous forme d’engrais (42 kg par hectare),
des pesticides, d’herbicides…et qui utilise des semences sélectionnées.
Une agriculture qui se développe sur des vaste domaines : un paysan américain
peut cultiver jusqu’à 400 hectare
Difficultés :
- Inégalité entre les producteurs
- Surproduction parfois difficile à écouler
- Baisse de prix qui menace le revenu des agriculteurs américains
- Endettement des agriculteurs

Conclusion
En dépit des ces problème la puissance de l’agriculture est réelle et bien la plus
moderne du monde.
Par ses moyens et ses effets l’agriculture joue pour les USA le même rôle que le
pétrole joue pour les pays de l’OPEP (Organisation des Pays exportateurs du
Pétrole) : elle leur donne un pouvoir de pression dans les négociations
internationales (POWER FOOD).
HISTOIRE

•COURS
#2nd GM
Le Bilan de la Seconde guerre Mondiale et les règlements du conflit

Introduction : La seconde guerre mondiale qui se termine le 02 Septembre 1945


après la capitulation de l’Allemagne et du Japon a laissé un monde meurtri et
poussé par les expressions. Le bilan et par lui-même on note les ruines, les
dissolutions, les traumatismes moraux sans précédent.

La seconde guerre mondiale marque non seulement une rupture fondamentale dans
l’histoire du XXe siècle mais aussi de l’humanité toute entière. Elle a modifié les
rapports des forces mondiales avec l’émergence de deux supers puissances : les
USA et l’URSS, mais a aussi marqué le déclin de l’Europe.

I. LES CONSEQUENCES DE LA GUERRE

A. LE BILAN HUMAIN

La guerre a été une hécatombe démographique a cause des pertes humaines


considérables. Les victimes célèbrent à environ 50 millions de morts soit 6 à 7 fois
de plus que la 1ère guerre mondiale. A ces morts il faut ajouter les blessés (3 ,5
millions) et les disparus (3 millions). Les pays belligérants ont été infectés par le
conflit. Ainsi nous avons environ 21millions de morts pour l’URSS qui enregistre
le bilan le plus lourd ; 7millions pour l’Allemagne; 600 000 pour la France ; 300
000 pour les USA ; 2millions pour le Japon.
Ce bilan humain particulièrement lourd s’explique par la durée du conflit 6ans
(1939-1945). Son caractère planétaire, l’intensité des bombardements, la résistance
et du répression dans les pays occupés, la déportation dans les camps de
concentrations, les chambres à gaz, la sous alimentation.

a) LE BILAN MATERIELET ECONOMIQUE

Les pertes matérielles sont considérables en Europe et au Japon en raison de


l’ampleur des bombardements qui ont surtout visé les villes. Ce sont les
infrastructures sanitaires (hôpitaux, dispensaires) éducative (école universitaire)
économique (ports, aéroports, gares, routes, ponts) qui sont engloutis par les
bombardements. Le cout économique est évolué à 1100millions pour les USA, et
pour la France, à cela il faut ajouter les sanctions monétaires imposées par
l’Allemagne dans les pays occupés et qui ont conduit à un déficit budgétaire, à une
inflation et à un lourd endettement. Si l’Europe sort ruiner de cette guerre certains
pays par contre en ont tiré profit : il s’agit entre autre du Brésil, le Canada,
l’Australie, de la Nouvelle Zélande, de l’Argentine, de la Chine, de l’Afrique de
Sud mais surtout des USA. Dans ces pays l’industrie se développe en même temps
que la culture. Mais il faut noter que les plus grandes bénéficiaires de cette guerre
restent les USA. La guerre a permit le développement économique de cet pays qui
a vu son potentiel industriel doublé.

b) LE BILAN MORAL

C’est sans doute le bilan le plus difficile à apprécier. Mais il est certain que la
guerre a laissé un traumatisme moral exceptionnel. Les atomiques d’Hiroshima et
de Nagasaki, la découverte macabre des camps de concentrations ont fini de
provoquer de bouleversements psychologiques qui ont conduit les vainqueurs à
installer un tribunal pour juger les criminels de guerre au nom de la conscience
universelle. L’ampleur du traumatisme moral se justifie surtout par des révélations
sur les méthodes employées par les Nazis dans les camps de concentrations, les
bombardements des populations civiles mais et surtout l’utilisation de la séance à
des fins militaires.
c) LE BILAN POLITIQUE

Il est caractérisé par deux faits majeurs : l’émergence de 2supers puissances(USA


et URSS) et le déclin de l’Europe.

II. LES REGLEMENTS DU CONFLIT

Il s’agit des rencontres ou des conférences organisées par des alliés en vue de
déterminer le nouvel ordre mondial qui devrait prévaloir après la guerre. Ainsi des
conférences se sont tenues pendant et après la guerre.

1) LES CONFERENCES PENDANT LA GUERRE

a. LA CONFERENCE DE TEHERAN (IRAN du 28 novembre au 03


décembre 1943)

Conférence de Téhéran réuni ROOSEVELT(USA), WINSTON


CHURCHILL(R.U), STALINE (URSS). A l’issue de cette rencontre trois
décisions ont été arrêtées :

· L’ouverture de front à l’Ouest à la demande de Staline ;

· La balkanisation de l’Allemagne pour l’affaiblir ;

· La détermination des frontières de la Pologne.


b. LA CONFERENCE DE BRETTON WOODS (USA Juillet 1944)

C’est une conférence monétaire et financière ; 44 nations étaient présentes à cette


rencontre qui à lieu au Etats-Unis en juillet 1944. L’objectif fondamental était de
poser les bases d’un système monétaire international plus stable afin d éviter une
crise économique. Cette conférence sera à l’origine de la mise en place du fond
monétaire international et de la promotion du dollar américain comme monnaie de
référence international.

c. LA CONFERENCE DE YALTA (URSS)

ROOSEVELT, STALINE et CHURCHILL apparaissent comme des arbitres du


monde. Ainsi chacun veut faire prévaloir son point de vue à cette conférence qui se
tient du 4 au 11février 1945 à Yalta en Crimée(URSS). CHURCHILL veut limiter
l’influence de l’URSS en Europe de l’Est. De son coté ROOSEVELT veut
l’engagement de l’armée rouge(URSS) contre le Japon tout en tenant compte de
son projet de création de l’ONU. STALINE quant à lui met en avant la sécurité de
l’URSS et exige la récupération des territoires perdues entre 1917 et 1921 comme
la Lettonie, la Lituanie… Ils décident également de l’occupation et le désarmement
des pays vaincus. Ils mettent en place les derniers mouvements militaires qui vont
permettre la capitulation de l’Allemagne. Enfin, ils s’entendent sur la création d’un
organisme qui sera chargé de maintenir la paix dans le monde : l’Organisation des
Nations Unis (ONU)

d. LA CONFERENCE DE POTSDAM (ALLEMAGNE)

Elle s’est tenue du 17Juillet au 02Aout 1945. A cette rencontre on note l’arrivée
des nouvelles personnalités : HENRY TRUMAN remplace ROOSEVELT décédé
et ATTLEE remplace CHURCHILL battu aux élections. Le groupe de trois se
retrouve encore. Ce pendant cette rencontre se tient dans un climat de tension.
Truman se sent le plus fort car disposant de la bombe atomique depuis le mois
d’Aout 1945. Quoiqu’il en soit, les grands tombent d’accord sur un certains
nombre de principes : le jugement des criminels de guerre, la démocratie, la
dénazification, le montant de réparation de guerre doit verser l’Allemagne
(20milliards §us). Les alliés imposent à l’Allemagne une capitulation sans
condition.

2) LES CONFERENCES D’APRES LA GUERRE

I. LES TRAIRES DE PARIS

Les traités de paix signés avec les alliés de l’Allemagne (Italie, Bulgarie, Birmanie,
Hongrie…) ont été discutés à Paris d’Avril 1946 à octobre 1947. Ils portaient sur
les frontières respectives de l’URSS, du Japon, de l’Allemagne et de la Pologne.

II. LE PROCES DE NUREMBERG

Les alliés avaient envisagé conformément à la décision de Potsdam, la


dénazification de l’Allemagne et les jugements des criminels de guerre d’où le
procès de Nuremberg. Il s’agit d’un tribunal international réuni pour la 1ère fois du
20 Octobre 1945 au 30 Septembre 1946. Ce procès fut également une plaidoirie
assortie d’un certains nombre de décision dont « tous ceux qui auraient participés
de près ou de loin génocide seraient jurés ».

En outre, pour la 1ère fois dans l’histoire, les vainqueurs déclarent que la guerre est
le fruit de l’action de l’esprit de criminels qui doivent être jugés pour leurs méfaits.
A partir d’Octobre 1945, s’ouvre à Nuremberg le procès de 23 dirigeants nazis
pour crime contre la paix, manquement à la convention de Genève et pour la 1ère
fois crime contre l’humanité : 12 seront condamnés à mort dont 10 exécutés
immédiatement après le verdict.
Un même type de procès s’ouvre à Tokyo(Japon) ou 25 personnes seront jugées
dont 7executées.

III. LES MODIFICATIONS TERRITORIALES

1.EN EUROPE

Au lendemain de la guerre, les frontières européennes connaissent de nombreuses


modifications. En URSS il y a eu des modifications sur sa frontière Est en
empiétant sur la Pologne. En conséquences la Pologne a repoussé sa frontière
jusqu’en ODER-NEISSE au détriment de l’Allemagne. L’URSS a agrandi son
territoire grand de plus de 70 000km2 et les URSS ont bénéficié d’un prestige
auprès des peuples qu’ils ont libérés.

2.EN ASIE

Enfin au Proche-Orient l’Etat d’Israël est crée en Palestine pour accueillir les
survivants de la shoah et tous les juifs qui le souhaitent.

CONCLUSION

La seconde guerre mondiale a décimé la vieille Europe e a placé les USA et


l’URSS position hégémonique de gendarme du monde. Elle à naitre de nouveau
espoir, en une vie. Progressivement, entre les deux supers puissances, une
méfiance réciproque apparait. Les Etats-Unis soupçonnent l’URSS de ne pas
vouloir organiser des élections libres dans les pays qu’elle a libérés et l’URSS
soupçonne les USA de vouloir imposer le capitalisme. Peu à peu se dessinent deux
blocs opposés : on parle d’un monde bipolaire entre 1945 à 1962.
#L’ORGANISATION DES NATIONS-UNIS (ONU)

Introduction : héritière de la société des Nation (SDN) l’Organisation des Nations-


Unis est une institution internationale créée à la fin de la seconde guerre mondiale
pour sauvegarder la paix dans monde. Mais ses actions sont limitées par le climat
politique international.

I. CREATION

Dès les menées d’Hitler, l’idée de la création d’une organisation de règlement des
conflits a été lancée et au cours de la guerre cette idée va prendre forme.

Le 1er Janvier 1942 le président américain FRANKLIN DELANOE ROOSEVELT


lance l’idée de la création de l’ONU. Les principes de l’organisation ont été
discutés à DUMBERTON OAKS (USA) par la Chine, l’Urss et les Etats-Unis
d’Aout à Octobre 1944. Du 25Avril au 26Juin 1945, se tient à SAN
FRANSISCO(USA) la conférence qui va mettre en place la charte de l’ONU. Cette
charte est un ensemble de 111 articles et une annexe régissant la cour
internationale de justice. Elle sera signée le 26Juin 1945 par 51 pays présent à SAN
FRANSISCO. Mais l’ONU n’a officiellement existé que le 24Octobre 1945 après
la ratification de la charte par la Chine, les USA, le R.U, l’URSS, la France et par
la majorité des pays signataires.

II. LES OBJECTIFS ET LES PRINIPES DE L’ONU

Pour assurer la paix dans le monde et protéger les droits de l’Homme l’ONU a pris
4 engagements qui sont des objectifs ou des buts à atteindre, ce sont :

Ø Maintenir la paix et la sécurité internationales par des moyens pacifiques ;


Ø Développer des relations amicales entre les nations ;

Ø Réaliser la coopération internationale en résolvant des problèmes d’ordre


économique, social, culturel ou humanitaire et en développant le respect des droits
de l’Homme et des libertés fondamentales ;

Ø Pour chaque membre, remplir loyalement ses engagements envers


l’organisation.

Pour ce faire, l’ONU s’est donné également 4principes qui sont :

Ø L’égalité souveraine de tous les Etats membres quelle que soit sa taille ou sa
puissance ;

Ø La non ingérence dans les affaires intérieures des Etats ;

Ø Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ;

Ø Le règlement pacifique de tous les différends (problèmes, litiges) entre les Etats
membres.

III. LA STRUCTURE ET LE FONCTIONNEMENT

Pour assurer son bon fonctionnement l’ONU s’est doté d’organes qui sont :
§ Assemblée générale

§ Secrétariat général

§ Le conseil de sécurité

§ Le conseil économique et social

§ Le conseil de tutelle

§ Et la cour internationale de justice

1. L’ASSEMBLEE GENERALE

L’assemblée générale, elle se réunit en session ordinaire une fois par an et


rassemble les représentants de tous les Etats membres. Elle élit les membres des
autres organes et discute de toutes les questions de la vie de l’ONU (budget par
exemple). Les décisions sont prises à la majorité simple mais pour les questions
portantes il faut une majorité de 2/3. Elle peut se tenir en session extra ordinaire à
la demande des 2/3 de ses membres. L’A.G fait des recommandations mais ne
peut prendre des décisions contraignantes vis-à-vis de ses membres.

2. LE CONSEIL DE SECURITE

C’est l’organe le plus important car il est un organe d’exécution et de décision. Il


se compose de 15membres dont 5 permanents (USA, URSS, R.U, FRANCE et la
CHINE) et dix autres élus pour un mandat de deux ans. Ce sont les vainqueurs de
la guerre. Il apparaitra plutard que se soit les principales puissances nucléaires.
Chacun de ces cinq pays dispose d’un droit de véto. Le conseil de sécurité est
l’organe chargé de du maintien de la paix et de la sécurité, il peut aussi prendre des
sanctions contre un Etat. Il est l’exécutif de l’organisation et peut disposer dune
force armée : les casques bleues.

3. LE SECRETARIAT GENERAL

Le secrétaire général est le coordonateur des organes de l’ONU. Il met en œuvre


les politiques et les programmes définis par les autres organes. Il est dirigé par un
secrétaire élu pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois. Le secrétaire
général assure l’administration de l’organe et de l’Assemblée générale. L’ONU a
connu huit (8) secrétaires généraux qui se sont succédés à sa tête, ce sont

Noms et Prénoms

Nationalité

Mandat

01

TRYGYE LIE

Norvégienne

1946-1953
02

DAG HAMMARD KJOLD

Suédoise

1953-1961

03

U’THANT

Birmane

1961-1971

04

KURT WALDHEIN

Autrichienne

1972-1981
05

JAVIER PEREZ DECULLAR

Péruvienne

1982-1991

06

BOUSTROS BOUTROS GHALI

Egyptienne

1992-1996

07

KOFFI ANNAN

Ghanéenne

1997-2006

08
BANKI MOON

Coréenne

2007-2016

09

4. LE CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL

Le conseil économique et social dirige un certains nombre d’institution spécialisé


et doit veiller à la coopération internationale dans des domaines précis. Il travail
avec les institutions et les organismes comme :

§ L’UNIEF : United nation Children found (fond des Nation-Unis pour l’enfance)

§ OIT :( Organisation Internationale du Travail) avec siège au Genève

§ FAO : (Food and Agriculture Organisation) siège en Italie

§ UNESCO : (united Nations for Education Science and Culture) siégé à Paris en
France

§ FMI : (Fond monétaire International) siégé à Washington aux USA


§ BIRD : (Banque Internationale pour la Reconstruction et le développement)
siégé à Washington aux USA

§ OMC : (Organisation Mondiale du Commerce) siégé au Genève en Suisse

§ OMS : (Organisation Mondiale de Santé) siégé au Genève en Suisse.

5. LE CONSEIL DE TUTELLE

Il n’existe quasiment plus. Il devait gérer les anciens territoires sous mandat de la
SDN et les colonies enlevées à l’Italie. Son rôle important durant la phase de la
décolonisation sera transitoire. Le dernier territoire qui révèle du conseil de Tutelle
est devenu indépendant depuis 1994. Le conseil de Tutelle est appelé a disparaitre.

6. LA COUR INTERNATIONALE DE JUSTICE

La cour internationale de justice à son siège au pays bas. Elle a pour mission de
régler de manière pacifique les différends ou problèmes qui surgissent entre les
Etats membres (c’est le cas du Tchad et de la Lybie à propos de la bande d’Aozou).
La cour est composée de 15 juges élus pour un mandat de 9ans.

IV. LES ACTIONS DE L’ONU

FORCES ET FAIBLESSES

L’ONU est une organisation indispensable compte tenu d’un certains nombres de
réalisation à travers le monde. Ce pendant ses actions sont limitées par le poids
politique des grandes puissances notamment les cinq membres permanents du
conseil de sécurité qui usent et abusent de leur droit de véto. Le droit de véto
constitue en quelque sorte un frein pour le bon fonctionnement de la machine de
l’ONU. L’ONU recrute également trop de hauts fonctionnaires (41 000 environ au
secrétariat) qui grèvent sur son budget et qui entrainent également un long temps
d’attente. La lourdeur administrative gangrène aussi le système des Nation-Unis de
sorte que les décisions ne sont pas prises en temps opportun.

L’essentiel des réalisations est surtout dans le domaine de l’alimentation


(assistance alimentaire du PAM) ; dans les domaines de la culture à travers
l’UNICEF, l’UNESCO et dans les domaines de la santé par le truchement de
l’OMS. Sur le plan sécurité et paix l’ONU a eu à régler plusieurs questions dont
l’intervention du Katanga (RDC), au Rwanda en Bosnie Herzégovine mais aussi
entre le Tchad et la Lybie à propos de la bande d’Aozou et entre le Nigeria et le
Cameroun à propos de l’Ile de Bakassi.

CONCLUSION :

L’ONU est une institution internationale nécessaire. Mais son efficacité dans la
situation actuelle passe par une réforme des structures (suppression du droit de
véto, suppression du conseil de tutelle) et par une prise en compte des
revendications du tiers-monde.

#DECOLONISATION ET CONSÉQUENCES
Introduction

En à peine trente ans (1945-1975), les empires coloniaux ont disparu. Certaines
décolonisations se sont déroulées pacifiquement, comme en Afrique noire
française ; d'autres ont tourné au drame, comme en Algérie où la guerre
d'indépendance a duré huit ans. La décolonisation a soulevé d'immenses espoirs :
le « tiers-monde », comme l'on dit désormais, allait s'unir, peser sur les affaires du
monde, s'enrichir ; pourtant, à la fin des années 1980, la plupart de ces espoirs sont
cruellement déçus. En quoi le contexte de l'après-guerre et d'un monde bipolaire
est-il favorable à l'émancipation des peuples colonisés, mais pas à leur organisation
économique ou politique sur la scène internationale ?

Nous nous interrogerons d'abord sur les remises en cause de la domination


coloniale à partir de 1945. Puis nous étudierons les étapes et les modalités de
l'émancipation en retraçant les grandes périodes chronologiques en Asie et en
Afrique. Enfin, nous analyserons les tentatives d'organisation des nouveaux États.

I. Différents facteurs conduisent au déclenchement du processus de décolonisation

1. Transformation du contexte international par la Seconde Guerre mondiale

La Seconde Guerre mondiale constitue un accélérateur dans une évolution déjà


ancienne. La Première Guerre mondiale avait contribué à ébranler les empires
coloniaux et des mouvements nationalistes luttant contre la domination coloniale
s'étaient formés dans l'entre-deux-guerres. Mais c'est véritablement la Seconde
Guerre mondiale qui a été le catalyseur du mouvement d'émancipation des peuples
coloniaux. Celle-ci a dévasté et affaibli les grands pays colonisateurs, notamment
la France et le Royaume-Uni, les rendant incapables d'affronter le coût de la
répression des opposants à la colonisation. Certains milieux d'affaires soulignent à
l'époque que les colonies coûtent cher et qu'il vaut mieux se tourner vers le
commerce avec les États-Unis et vers la construction européenne. L'information
ayant évolué, les opinions publiques occidentales comprennent progressivement
que la colonisation est une impasse.
Les peuples colonisés assistent avec stupeur à l'effondrement des puissances
coloniales. Les Japonais s'emparent sans coup férir de l'Indochine, colonie
française, de la Malaisie, colonie britannique, et des Indes néerlandaises, la future
Indonésie. Les Japonais, jouant habilement du sentiment nationaliste, appellent les
peuples colonisés à s'unir contre le colonisateur blanc. Le mythe de la supériorité
de l'homme blanc, base de la domination idéologique des puissances coloniales sur
les peuples colonisés, en est fortement ébranlé.
Si les deux principales puissances coloniales européennes, la France et le
Royaume-Uni, se retrouvent dans le camp des vainqueurs de l'Axe (cohabitation
entre Rome, Berlin, Tokyo), c'est en partie parce qu'elles ont pu compter sur les
forces fournies par les peuples colonisés. Les Britanniques ont ainsi mobilisé deux
millions d'Indiens quant à la France libre de De Gaulle, elle a trouvé le plus gros
contingent de ses soldats en Afrique du Nord et en Afrique noire, sous domination
française. Les deux puissances coloniales s'engagent alors à reconsidérer les
rapports de la métropole avec ses colonies. Les Britanniques promettent de donner
une nouvelle Constitution à l'Inde et le général de Gaulle, dans son discours de
Brazzaville en 1944, déclare vouloir associer les peuples dépendants à la gestion de
la chose publique dans leur pays, en refusant cependant toute idée d'indépendance.

2. Épanouissement des mouvements indépendantistes

Par ailleurs, les peuples colonisés gagnent en instruction et, dans certains pays,
cherchent à s'organiser. C'est pendant l'entre-deux-guerres que l'Asie orientale, le
Moyen-Orient et l'Afrique du Nord voient l'émergence de mouvements
nationalistes. Leurs dirigeants sont issus des élites indigènes formées dans les
écoles occidentales mais exclues des responsabilités politiques et administratives
par le système colonial. C'est au nom des valeurs que l'Occident leur a enseignées
– la liberté, l'égalité et la démocratie – que ces mouvements recrutent et gagnent en
influence dans la paysannerie, qui constitue l'essentiel de la population des pays
dépendants. Le 2 septembre 1945, Ho Chi Minh, le leader communiste de
l'organisation indépendantiste du Viêt-minh, proclame ainsi la souveraineté de la
République démocratique du Vietnam. En octobre 1945, le 5e Congrès panafricain
réunissant à Manchester les leaders nationalistes des colonies britanniques affirme
avec force le droit à l'indépendance, y compris par la violence. En Afrique noire,
c'est au lendemain de la guerre que des partis nationalistes, réclamant l'autonomie
ou la fin de la tutelle, se constituent avec notamment, en 1946, la naissance du
Rassemblement démocratique africain de Léopold Sédar Senghor et Félix
Houphouët-Boigny.
3. Rôle des puissances dominantes et de l'ONU

L'ONU leur sert de relais : elle est de plus en plus hostile au colonialisme au fur et
à mesure que des pays nouvellement indépendants la rejoignent. La position des
deux Grands – les États-Unis et l'Union soviétique qui ne sont pas favorables à la
colonisation – contribue à l'ébranlement des empires coloniaux. Depuis la
révolution de 1917, l'Union soviétique s'était faite le défenseur des peuples
coloniaux. En 1947, lors de la constitution du Kominform, le dirigeant soviétique
Jdanov rappelle que l'Union soviétique soutenait tous les peuples en lutte pour leur
émancipation. La victoire des communistes en Chine, pays qui avait le statut de
semi-colonie, représente un encouragement et est un soutien de poids pour tous les
mouvements nationalistes, notamment lors de la guerre d'Indochine.
Quant aux États-Unis, ils sont à l'origine de la charte de l'Atlantique qui affirme le
droit des peuples à choisir leur gouvernement. La charte concernait, en 1941, les
peuples européens opprimés par l'Allemagne nazie mais, avec la création de l'ONU
en 1945 et la nouvelle charte des Nations unies, elle devient un principe de droit
international. En outre, pour les États-Unis, le système colonial constitue un frein
au rayonnement économique car cela limite l'accès aux matières premières et aux
marchés coloniaux. En juillet 1946, les États-Unis proclament concrètement leur
anticolonialisme en accordant l'indépendance à leur seule véritable colonie : les
Philippines.

Transition

La défaite militaire du Japon, qui avait chassé les colonisateurs européens en


Indonésie et en Indochine, permet aux nationalistes de ces deux pays de s'emparer
du pouvoir et de proclamer l'indépendance. Leur volonté, y compris par la guerre,
de s'opposer au retour de la colonisation européenne, est l'élément décisif qui
donne l'impulsion à la première vague d'émancipation. Quelles ont été les voies
d'émancipation des peuples coloniaux ? Peut-on opposer voie pacifique et voie
violente ?
II. Les étapes et les modalités de l'émancipation

1. L'émancipation de l'Asie : l'exemple de l'Inde et de l'Empire britannique

L'Inde était considérée comme le joyau de l'empire colonial britannique. Depuis


l'entre-deux-guerres, un puissant mouvement nationaliste, le parti du Congrès,
dirigé par Nehru et Gandhi, animait la lutte nationaliste. Dans les années 1920, les
Britanniques n'avaient pas hésité à réprimer violemment le mouvement. Le choix
d'engager, dès 1945, des négociations avec les nationalistes est dicté par un certain
réalisme politique. Les négociations s'engagent alors que le pays est secoué par les
violences entre les communautés hindoues et musulmanes, provoquées par le refus
des nationalistes musulmans d'envisager un État indépendant unitaire. Le 15 août
1947, deux États indépendants naissent de l'éclatement de l'Empire britannique des
Indes : l'Union indienne à majorité hindoue et le Pakistan formé de deux territoires
éloignés de près de 2 000 kilomètres, à majorité musulmane. Des heurts sanglants
éclatent à nouveau entre les communautés et font deux millions de morts. Par
ailleurs, douze millions de personnes doivent être déplacées et Gandhi est assassiné
par un nationaliste hindou qui n'admet pas la partition.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'indépendance de l'Inde ne s'est pas
déroulée pacifiquement, mais en Indochine et dans les Indes néerlandaises, c'est
par la guerre que les nationalistes doivent arracher leur indépendance. En 1954,
l'indépendance de l'Indochine ouvre la voie de la décolonisation de l'ensemble de
l'Asie. Le Royaume-Uni, qui a mené quelques guerres coloniales comme en
Malaisie, a quitté ses colonies dès que la situation s'y dégradait trop : ainsi il
abandonne l'Inde en 1947 et la Palestine en 1948 (où les sionistes proclament
l'indépendance et créent l'État d'Israël). Dans les deux cas, les Britanniques laissent
les populations locales s'entre-tuer : les hindous et les musulmans dans l'empire des
Indes (qui éclate en deux pays, l'Inde et le Pakistan) ; les Juifs et les Arabes en
Palestine. En Afrique, les Britanniques font le choix de mener une politique
d'émancipation graduelle facilitée par le fait qu'ils ont formé une élite indigène
préparée à prendre la relève de l'administration coloniale. En revanche, dans leurs
colonies de peuplement (Kenya, Rhodésie du Sud), l'indépendance est plus difficile
car les colons s'y opposent farouchement.
2. Au Maghreb, entre 1954 et 1962 : l'exemple de l'Algérie et de l'Empire français

Au contraire de la classe politique britannique, la classe politique française refuse


l'idée même d'indépendance tant il lui semble que la puissance française ne peut se
passer de ses colonies. Elle tient à tout prix à conserver son empire, quitte à mener
de cruelles et inutiles guerres coloniales. Elle livre (et perd) deux de ces guerres :
en Indochine en 1946-1954 (la guerre se solde par la défaite de Dien Bien Phu) et
en Algérie en 1954-1962. En Algérie, à Sétif le 8 mai 1945, le jour de la
capitulation allemande, l'armée française réprime violemment des manifestations
nationalistes : le mouvement est décapité et réduit au silence pour une dizaine
d'années. C'est en novembre 1954 qu'éclate l'insurrection algérienne, dirigée par les
nationalistes du Front de libération nationale (FLN). Dès 1956, c'est à une véritable
guerre que doit faire face l'armée française entièrement engagée dans le conflit.
L'insurrection algérienne précipite l'indépendance du Maroc et de la Tunisie. En
effet, le risque est grand de voir la guerre s'étendre à ces deux pays. Le
gouvernement français engage alors des négociations qui conduisent à
l'indépendance des deux protectorats en 1956. Dès 1959, le général de Gaulle,
revenu au pouvoir à l'occasion de la crise provoquée par la guerre d'Algérie, opte
pour l'autodétermination, c'est-à-dire l'indépendance. Celle-ci est obtenue après une
guerre de sept ans qui coûte la vie à vingt mille soldats français et à au moins trois
cent mille Algériens. La guerre se termine par le départ de la minorité européenne.

3. En Afrique noire, la fin des autres empires coloniaux : l'exemple des colonies
portugaises

La dernière puissance coloniale à refuser toute évolution est le Portugal, qui


possédait la Guinée-Bissau, les îles du Cap-Vert, l'Angola et le Mozambique.
L'émancipation des « huit provinces portugaises d'outre-mer » est tardive et
chaotique. À l'époque, le Portugal est une dictature. Dès 1955, des partis
nationalistes se constituent dans les colonies portugaises et, à partir du milieu des
années 1960, ils déclenchent une guérilla qui cause des pertes importantes à
l'armée portugaise. Finalement, c'est cette armée portugaise, lassée d'une guerre
sans issue, qui renverse la dictature de Salazar lors de la révolution des Œillets, en
1974. Le nouveau régime accorde, l'année suivante, l'indépendance à tous les
territoires africains sous contrôle portugais. Mais en Angola et au Mozambique, la
guerre civile qui suit l'indépendance ravage les deux pays.

Transition

L'Asie est décolonisée dans les années 1940 et 1950, l'Afrique l'est pour l'essentiel
entre 1957 et 1963, à l'exception des colonies portugaises qui n'accèdent à
l'indépendance qu'en 1975. Mais on ne saurait opposer voies pacifiques et voies
violentes : ainsi, en 1958-1960, la France accorde l'indépendance sans combat à ses
colonies d'Afrique noire. Quelles sont les conséquences de ces décolonisations ?

III. L'échec des tentatives d'organisation économique et politique des pays


nouvellement indépendants

1. L'état des anciennes colonies à l'aube de leur indépendance

Les colonies qui ont connu des guerres, civiles ou coloniales, sont dévastées ; c'est
le cas, par exemple, de l'Algérie. Dans la plupart des pays, l'indépendance a été très
mal préparée. Les nouveaux États manquent de cadres politiques ; parfois leurs
dirigeants sont des guerriers plus que des gestionnaires. Les populations, laissées
dans l'ignorance par les colonisateurs, n'ont pas été éduquées à la démocratie.
L'économie, faite pour servir les intérêts de la métropole, doit être en grande partie
restructurée. Les minorités privilégiées d'origine métropolitaine, qui tenaient les
rênes de l'économie moderne, comme les pieds-noirs d'Algérie par exemple, se
sont enfuies ou ont été contraintes à l'exil.

Pourtant un immense espoir règne : puisque la colonisation a entretenu l'injustice et


la pauvreté, l'indépendance ne peut qu'amener la prospérité et l'équité. Dans les
pays qui ont conquis leur liberté par le combat, les populations et surtout les
nouveaux dirigeants, issus de guérillas, ne rêvent que de rompre tous les liens avec
l'ancien colonisateur. À l'indépendance, ils optent souvent pour une certaine
autarcie économique et pour le socialisme ; certains se rapprochent de l'URSS.

2. Des tentatives pour peser sur la scène politique internationale et acquérir les
moyens du développement

Pour désigner les anciennes colonies, l'économiste et sociologue français Alfred


Sauvy invente, en 1952, le terme de « tiers-monde » (tiers signifiant « troisième »)
regroupant les pays qui ne sont ni des pays développés occidentaux, ni des pays
communistes alignés sur l'URSS. Cette expression constitue une référence au tiers
état français qui, s'étant uni, a fait la révolution de 1789. L'ONU devient leur
tribune commune. Il y apparaît un « groupe afro-asiatique » qui défend plus
particulièrement les intérêts des anciennes colonies. En 1964, l'ONU se dote d'une
« agence » destinée spécifiquement au développement du tiers-monde (la
CNUCED). Certains pays décident d'aller plus loin et de former, hors ONU, une
organisation qui ne serait inféodée à aucun des deux blocs : c'est le mouvement des
non-alignés, apparu à la conférence de Bandung en 1955, à laquelle participent 29
pays, dont l'Inde, la Chine, l'Indonésie. Avec la conférence de Bandung,
l'affirmation d'une troisième voie au sein d'un monde bipolaire se fait jour : le non-
alignement. Tito, Nehru puis Nasser prennent la tête de ce mouvement qui
rassemble surtout des pays récemment décolonisés. D'autres conférences,
régulières, les réunissent. À Belgrade en 1961, les participants réaffirment leur
refus de l'affrontement des deux blocs ainsi que leur attachement à
l'autodétermination.
Sur le plan économique, certains pays s'unissent pour lutter plus efficacement
contre l'« échange inégal ». Ainsi en 1960, les principaux producteurs
d'hydrocarbures forment l'OPEP, qui se bat pour faire monter le prix du pétrole
considéré comme injustement sous-évalué. L'OPEP arrive à ses fins en 1973 : le
prix du pétrole quadruple, mais cette évolution contribue à déclencher une crise
économique mondiale.
3. L'échec des tentatives d'organisation

Il n'est pas facile d'agir lorsqu'on est pauvre : la plupart des anciennes colonies le
sont restées, d'autant plus qu'après leur indépendance, elles ont souvent été très mal
gérées (mauvais choix économiques, corruption, dictatures, etc.) et qu'elles ont dû
affronter des problèmes urgents et dramatiques, comme l'explosion démographique.
L'écart de richesse entre pays développés et pays pauvres s'est donc plutôt accru.
Les pays pauvres se sont massivement endettés. L'échange inégal s'est poursuivi,
les pays riches, en tant que consommateurs, fixant les prix des matières premières
produites dans le tiers-monde.

Toutes les tentatives d'union, aussi bien sur le plan économique que sur le plan
politique, ont échoué : ainsi le mouvement des non-alignés s'est paralysé lui-même
et le prix du pétrole ne s'est maintenu à un niveau élevé que durant une dizaine
d'années (1974-1986). Les pays du tiers-monde se sont révélés trop nombreux
(plus de 100 dans les années 1980) et surtout trop divers pour pouvoir s'entendre :
leurs intérêts ont divergé dans presque tous les domaines, l'égoïsme l'a emporté.
Malgré les efforts du mouvement des non-alignés, la guerre froide a déchiré le
tiers-monde : certains pays ont choisi de se rapprocher de l'URSS, modérément
(comme l'Algérie) ou de très près (comme Cuba et le Vietnam) ; d'autres sont
restés fidèles à l'alliance avec l'Occident, comme le Maroc ou les pays d'Amérique
du Sud. D'où l'émergence de nombreux conflits, par exemple entre l'Éthiopie
communiste et la Somalie pro-occidentale dans les années 1970. Plus tard, en
1980-1988, l'Iran et l'Irak s'affrontent dans une guerre qui fait un million de morts.

Conclusion

Le monde bipolaire qui se met en place après la Seconde Guerre mondiale est
favorable à l'émancipation des peuples colonisés. Certains pays acquièrent leur
indépendance plus facilement que d'autres qui doivent l'arracher au prix de guerres
longues et meurtrières. Mais le contexte de guerre froide n'est pas propice à une
véritable organisation des nouveaux États indépendants, pris en tenaille entre les
deux Grands et les anciennes puissances coloniales. Dans les années 1960, ces
États qui tentent de s'organiser dans le mouvement des non-alignés voient leur
projet politique se déplacer vers la prise en compte des problèmes de
développement. La volonté de créer un nouvel ordre économique international ne
résiste pas aux tensions politiques et économiques (premier choc pétrolier). Dans
les années 1980, la décolonisation est achevée, mais le rêve d'un ordre international
où le poids démographique du tiers-monde serait pris en compte est mis à mal. Les
espoirs suscités par l'indépendance chez les peuples colonisés n'ont guère été
comblés. Les pays colonisés ont certes conquis leur émancipation politique, mais
certains sont restés économiquement dépendants des anciennes métropoles et,
d'une manière générale, des pays industrialisés. On a même parlé de «
néocolonialisme » pour décrire ces nouveaux liens de dépendance, et on peut se
demander en quoi la fin de la guerre froide n'a pas entériné le passage d'une
opposition mondiale Est-Ouest à une opposition Nord-Sud.

•SUJETS
<
ATTENTION ! CES SUJETS SONT TRAITÉS Á TITRE D’EXEMPLE.

UN COPIER-COLLER A L’EXAMEN PEUT VOUS ÊTRE FATAL. SI VOUS


TOMBEZ SUR UN SUJET SIMILAIRE, SERVEZ-VOUS JUSTE DE LA
DÉMARCHE POUR LE TRAITER.

Sujet : Montrez les retombes politiques, économiques et sociales du plan Marshall


sur les relations internationales de 1947 à 1960
Introduction

Apres la seconde guerre mondiale il fallait reconstruire l’Europe. Les Etats unis à
travers Georges Marshall, le secrétaire d’Etat américain ont proposé une aide
financière, gratuite et importante aux pays réunis par la guerre et cela assortie de
certaines conditions.

Quelles étaient les retombées politiques, économiques et sociales de cette aide sur
les relations internationales ?

Développement

Les divergences idéologiques ont resurgies à la fin de la seconde guerre mondiale


ou il fallait reconstruire l’Europe, pour empêcher l’extension du communisme en
Europe, les états unis ont proposé par la voix de leur secrétaire d’Etat George
Marshall, une aide financière gratuite et importante pour la reconstruction de
l’Europe. A ces conditions, l’URSS et ses alliés refusent cette aide qu’ils
considèrent comme une ingérence dans leurs affaires intérieures ainsi l’Europe est
divisée en deux camps. Le camp de ceux qui ont accepté e plan Marshall et celui
de ceux qui ont refusé. Cette division aura des répercutions politiques,
économiques et sociales dans le monde.

Politiquement, on trouve à l’ouest le plan Marshall et à l’est les adversaires


créaient ce qu’on appelle Comecon. Les deux camps vont créer les organisations
politico-militaires qui accentuent la division : l’OTAN à l’ouest et le Pacte de
Varsovie à l’est. L’Europe entre ainsi dans une période de vive tension : la guerre
froide avec de nombreuses crises entre 1947 à 1960.

La première crise est la crise de Berlin en 1948 au s’est soldée par la division de
l’ALLEMAGNE en deux : la RFA et la RDA. en 1950, c’est la guerre de Corée
qui s’est terminée en 1953 par la division de la Corée en deux. En 1956, éclate une
crise dans le bloc occidental : c’est la crise du canal de Suède qui s’est soldée par
l’envoie des casques bleus de l’ONU ; dans le camp oriental l’insurrection
polonaise et hongroise qui s’est terminée par la réflexion sanglante par Hongrie. en
1958, ce fut la deuxième crise de Berlin qui se termine par la construction du mur
de Berlin.

Enfin, la crise de fusée de cuba, considérée comme la grande crise de la guerre


froide qui s’est terminée par un dialogue entre Moscou et Washington.

Sur le plan économique, l’Europe a retrouvé sa santé grâce au plan Marshall.


L’économie européenne devient florissante.

Sur le plan social, les trente glorieuses ont permis à chaque famille d’avoir une vie
descente. Le congé payé a été institué.

Conclusion :

Le plan Marshall considéré comme un cadeau empoisonné est à l’origine de toutes


les crises de 1947 à 1960 et à la dislocation du bloc oriental.

Sujet : Montrez en quoi l’Allemagne est –il l’enjeu et le théâtre des affrontements
idéologiques entre les Etats unis et URSS de 1947 à 1961

INTRODUCTION
La volonté de vaincre l’Allemagne Hitlérien a mené les alliés au delà des leurs
désaccords à maintenir une solidarité de coute durée. Mais après la fin des
hostilités, les relations entre les américains et les soviétiques se dégradent
considérablement pour pendre la tournure d’un affrontement idéologique connu
sous le vocable de la guerre froide. Cependant, pourquoi l’Allemagne est-il devenu
le symbole et l’enjeu de cette rivalité américano-soviétique ? C’est autour de cette
problématique que nous allons axer toute notre analyse.

Développement

- Le sort de l’Allemagne après les accords de Yalta et Postdam en 1945


qui ont permis la division de l’Allemagne en quartes zones d’occupation est restée
en sus pince surtout en ce qui concerne sa dénazification et sa démilitarisation, en
ce qui concerne la forme de gouvernement central et les frais de réparations.

- Le reproche fait par la Russie aux occidentaux qui occupent


l’Allemagne de l’est qui le ménage par rapport à la dénazification.

- La réplique des occidentaux au soviétique de la propagande du


communisme dans leurs zone d’occupation.

- L’avènement du plan Marshall dans la division du monde en deux


blocs à l’issu des conférences disant à rapprocher les deux blocs voué a l’échec

- La construction du mur de Berlin en aout 1961 par les autorités


allemandes avec l’accord du soviétique pour empêcher toute circulation, mur
qualifié de honte par les occidentaux.
Conclusion : À la cour de guerre froide, le problème de l’Allemagne est un enjeu
majeur dans cette rivalité idéologique entre washington et Moscou. Le mur de
Berlin consacre le rideau de fer et concrétise la séparation de deux Etats Allemands
véritable symbole de la guerre froide.

•GRANDES DATES DE L'HISTOIRE

La décolonisation et sesconsequences (1945- fin des années 1980)


CHRONOLOGIE INDICATIVE
-1945: Charte des nations unies, proclamation de l’indépendance du vietnam
-1947: Indépendance et partition de l’Inde
-1955: Conférence de Bandung
-1954 à 1962: Guerre d’Algerie
-1960: Naissance de l’OPEP
-1961: Conférence de Belgrade
-1964: première conférence des nations unies sur le commerce et le développement
(CNUCED)
-1973: Conférence des non-alignés à Alger Premier choc pétrolier
-1975: Indépendances des anciennes colonies portugaises en Afrique
-1980 à 1988: Guerre Iran-Irak

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