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COMPLÉMENTS DE MATHÉMATIQUES
REMISE À NIVEAU
Vincent Jalby
A la base, il y a les entiers naturels. Il s’agit des nombres qui servent à « compter » :
ℕ = {0,1,2,3,4,5, … }
ℤ = { … , −5 , −4 , −3 , −2 , −1 , 0 , 1 , 2 , 3 , 4 , 5 , … }
Les nombres rationnels (qui incluent les nombres décimaux) sont ceux qui s’écrivent comme le quotient
de deux entiers relatifs :
ℚ = { 𝑝/𝑞 ∶ 𝑝, 𝑞 ∈ ℤ, 𝑞 ≠ 0 }
Les nombres irrationnels sont ceux, issus d’équations ou de la géométrie, qui ne peuvent pas s’écrire comme
quotient d’entiers relatifs. C’est le cas de √2, √3, 𝜋, e, … L’ensemble des nombres rationnels et irrationnels
est appelé ensemble des nombres réels et est noté ℝ.
On a bien sûr
ℕ⊂ℤ⊂ℚ⊂ℝ
Un entier naturel est donc aussi un rationnel ou un réel.
Remarque
Pour chacun de ces ensembles, il est possible de se limiter aux nombres positifs ou nuls, en ajoutant un + en indice et
aux nombres non nuls en ajoutant une ∗ en exposant. De même pour les nombres négatifs, on met un − en indice.
ℕ∗ = {1, 2, 3, … } ℚ+ = {𝑥 ∈ ℚ ∶ 𝑥 ⩾ 0} ℝ∗+ = {𝑥 ∈ ℝ ∶ 𝑥 > 0} ℝ− = {𝑥 ∈ ℝ ∶ 𝑥 ⩽ 0}
Exercice
Déterminer la nature de chacun de ces nombres :
Définition 1.2
𝑎 + (−𝑎) = 0
Exemples
L’opposé de 3 est −3. On a bien 3 + (−3) = 0. Mais l’opposé de −5 est 5 car (−5) + 5 = 0.
Exercice
Déterminer l’opposé des réels suivants :
1 2
−1.3 −𝑎 1 − 2𝑎
2 −3
où 𝑎 ∈ ℝ.
1
L’inverse d’un nombre réel non nul 𝑎 est 𝑎−1 = . Il vérifie
𝑎
1
𝑎× =1
𝑎
Exemple
1 1
L’inverse de 2 est car 2 × = 1.
2 2
Exercice
Déterminer l’inverse des réels suivants :
1 2 −1 1 1
−5 1
3 5 2 1−𝑎 1+ 𝑎
où 𝑎 ∈ ℝ.
2 Puissances
Définition 2.1
𝑎𝑛 = 𝑎 ×𝑎×⋯×𝑎
⏟⏟⏟⏟⏟⏟⏟⏟⏟⏟⏟⏟⏟⏟⏟⏟⏟⏟⏟⏟⏟⏟⏟⏟⏟⏟⏟⏟⏟⏟⏟
𝑛 fois
On pose aussi
1
𝑎−𝑛 = lorsque 𝑎 ≠ 0.
𝑎𝑛
Par convention, 𝑎0 = 1 pour 𝑎 ≠ 0 et 00 n’est pas défini.
Exemples
On a
1 1
23 = 2 × 2 × 2 = 8 30 = 1 03 = 0 × 0 × 0 = 0 3−2 = 2
=
3 9
Exercice
Calculer
103 (−5)2 4−3 (1/4)3 0.1−1
Proposition 2.2
𝑎𝑛
𝑎𝑛 𝑎𝑝 = 𝑎𝑛+𝑝 = 𝑎𝑛−𝑝 (𝑎𝑛 )𝑝 = 𝑎𝑛𝑝
𝑎𝑝
▶
𝑎 𝑛 𝑎𝑛
(𝑎𝑏)𝑛 = 𝑎𝑛 𝑏𝑛 ( ) = 𝑛
𝑏 𝑏
Exercice
Vérifier chacune de ces formules en prenant 𝑎 = 2, 𝑏 = 3, 𝑛 = 8, 𝑝 = 4.
Exercice
Calculer (simplifier) les expressions suivantes :
𝑥5 𝑎𝑝+1 (𝑥𝑦)𝑛
𝑎𝑛 𝑎3𝑛 𝑎3 𝑏2 𝑎2 𝑏−1
𝑥2 𝑎𝑝−1 𝑥 𝑛−1 𝑦 𝑛−2
3 Racines n-ièmes
Définition 3.1
Soit 𝑎 un réel positif. On appelle racine carrée de 𝑎 le réel positif noté √𝑎 vérifiant
(√𝑎 ) 2 = 𝑎
Remarques
1. La racine 𝑛-ième de 𝑎 est aussi notée 𝑎1/𝑛 . En particulier, √𝑎 = 𝑎1/2 . En généralisant les formules de calcul sur les
puissance, on retrouve bien que
1
(√𝑛
𝑎 )𝑛 = (𝑎1/𝑛 )𝑛 = 𝑎 𝑛 𝑛 = 𝑎1 = 𝑎
2. Lorsque 𝑛 est impair, la racine 𝑛-ième d’un nombre négatif est définie ! Par exemple
Exercice
Calculer les racines suivantes
√16 √1/16 ∛−8
√𝑎𝑏 = √𝑎√𝑏 et √ 𝑎 = √𝑎
𝑏 √𝑏
Mais, en général,
√𝑎 + 𝑏 ≠ √𝑎 + √𝑏
Remarque
Ces formules se généralisent aux racines 𝑛-ièmes.
Exercice
Calculer (sans machine) les expressions suivantes :
√25 × 36 √16/9
Remarque
On peut alors définir
𝑝
𝑎𝑝/𝑞 = (𝑎𝑝 )1/𝑞 = (𝑎1/𝑞 )
Exemple
3
43/2 = (41/2 ) = 23 = 8
4 Calculs
Proposition 4.1
𝑎(𝑏 + 𝑐) = 𝑎𝑏 + 𝑎𝑐 et (𝑏 + 𝑐)𝑎 = 𝑏𝑎 + 𝑐𝑎
Remarque
Cette propriété est souvent utilisée de droite à gauche, permettant de factoriser une expression :
2𝑎 + 3𝑎 = (2 + 3)𝑎 = 5𝑎
Exercice
Développer les expressions suivantes
Proposition 4.2
Dans les applications mathématiques, on est souvent amené à factoriser une expression, c’est-à-dire, trans-
former une somme en produit. Cela permet, en particulier, d’étudier plus facilement le signe de l’expression
(voir plus loin). Pour cela, on peut soit utiliser une identité remarquable soit identifier un terme commun
à chacun des termes et le mettre en facteur en utilisant la distributivité de la multiplication par rapport à
l’addition.
Exemples
On factorise en utilisant une identité remarquable :
𝑥 2 − 4𝑥 + 4 = 𝑥 2 − 2 × 2 × 𝑥 + 22 = (𝑥 − 2)2 𝑥 2 − 9 = 𝑥 2 − 32 = (𝑥 + 3)(𝑥 − 3)
On factorise en identifiant un facteur commun dans chacun des termes :
3𝑥 2 − 2𝑥 = 𝑥 × 3𝑥 + 𝑥 × (−2) = 𝑥 (3𝑥 − 2) 𝑎𝑥 − 2𝑎 = 𝑎 𝑥 − 2 𝑎 = 𝑎 (𝑥 − 2)
Exercice
Factoriser les expressions suivantes :
𝑥3 + 𝑥2 𝑦 4𝑥 2 + 4𝑥 + 1 𝑥 2 𝑦 + 𝑥𝑦 2 3𝑥 2 − 12 𝑥 2 𝑦 + 2𝑥𝑦 + 𝑦
5 Fractions
La notation 𝑎𝑏 signifie « 𝑎 divisé par 𝑏 » où 𝑎 et 𝑏 sont deux nombres réels avec 𝑏 non nul. Ci-dessous, les
principales règles de calculs.
𝑎𝑐 𝑎 6 2×3 2
Simplifcation : = = =
𝑏𝑐 𝑏 9 3×3 3
𝑎 𝑐 𝑎+𝑐 2 4 6
Somme 1 : + = + =
𝑏 𝑏 𝑏 5 5 5
𝑎 𝑐 𝑎𝑑 + 𝑐𝑏 1 3 1 × 5 + 3 × 2 11
Somme 2 : + = + = =
𝑏 𝑑 𝑏𝑑 2 5 2×5 10
𝑎 𝑐 𝑎𝑐 2 4 2×4 8
Produit : × = × = =
𝑏 𝑑 𝑏𝑑 3 5 3 × 5 15
𝑎 2
𝑎 𝑑 2 5 10
Quotient : 𝑏
𝑐 = × 3
7 = × =
𝑑
𝑏 𝑐 5
3 7 21
Exercice
Effectuer les calculs suivants :
3 2 1 2 2 5 1 2 4 3 2
+ − 3× × + − 2−
5 5 5 5 3 7 2 3 5 4 3
4𝑥 1 𝑥 𝑥 𝑥 2𝑥 𝑥 𝑥−1 𝑥+1 1 1
+ 𝑥 2𝑥 + − × − +
3 3 2 2 3 3 5 2 5 2𝑥 3𝑥
21 1/2 2𝑥 3𝑥 3 𝑥2 − 𝑥 𝑥2 + 𝑥 𝑥2 − 1 1 1
−
12 1/3 𝑥3 𝑥2 2𝑥 𝑥2 𝑥−1 𝑥−2 𝑥+2
6 Inégalités
Définition 6.1
On dit qu’un réel 𝑎 est strictement positif si 𝑎 est un réel positif et 𝑎 est non nul. On note 𝑎 > 0.
On dit que 𝑎 est positif (ou positif ou nul) si 𝑎 un réel positif éventuellement nul. On note 𝑎 ⩾ 0.
On dit qu’un réel 𝑎 est strictement supérieur à un réel 𝑏, et on note 𝑎 > 𝑏 si 𝑎 − 𝑏 est strictement positif :
𝑎>𝑏 ⟺ 𝑎−𝑏>0
𝑎⩾𝑏 ⟺ 𝑎−𝑏⩾0
Remarque
Cette définition se généralise de manière naturelle à (strictement) négatif et (strictement) inférieur.
Proposition 6.2
𝑎>𝑏 ⟹ 𝑎+𝑐>𝑏+𝑐
On ne change pas une inégalité en multipliant les deux membres par un réel strictement positif :
Une inégalité est inversée si on multiplie les deux membres par un réel strictement négatif :
𝑎>𝑏
} ⟹ 𝑎+𝑐>𝑏+𝑑
𝑐>𝑑
Remarque
Ces propriétés restent valables pour les inégalités larges (⩾).
Exercice
En utilisant les propriétés ci-dessus, déterminer les valeurs de 𝑥 qui vérifient l’inégalité
5𝑥 − 6 ⩾ 𝑥 + 2
Remarque
Si 𝑎 et 𝑏 sont deux nombres réels strictement positifs, on inverse le sens de l’inégalité en prenant l’inverse de chaque
membre :
1 1
𝑎<𝑏 ⟹ >
𝑎 𝑏
Par exemple,
1 1
2<3 ⟹ >
2 3
𝑥 2 − 2𝑥 + 2 = (𝑥 2 − 2𝑥 + 1) + 1 = (𝑥 − 1)2 + 1 > 0 ∀𝑥 ∈ ℝ
Pour les expressions plus complexes, il est nécessaire de les factoriser et d’utiliser un tableau de signes :
𝑥−2>0 ⟺ 𝑥>2
𝑥 2 − 4 = (𝑥 − 2)(𝑥 + 2) et {
𝑥 + 2 > 0 ⟺ 𝑥 > −2
𝑥 −∞ −2 +2 +∞
𝑥−2 − − 0 +
𝑥+2 − 0 + +
(𝑥 − 2)(𝑥 + 2) + 0 − 0 +
Exercice
Etudier le signe de
1 1
+
𝑥+1 𝑥−1
On note [𝑎, 𝑏] l’intervalle fermé de 𝑎 à 𝑏. Il s’agit des réels compris (au sens large) entre 𝑎 et 𝑏 :
[𝑎, 𝑏] = {𝑥 ∈ ℝ ∶ 𝑎 ⩽ 𝑥 ⩽ 𝑏}
On note [𝑎, 𝑏[ l’intervalle semi-ouvert à droite (ou semi-fermé à gauche) de 𝑎 à 𝑏. Il s’agit des réels compris
entre (au sens large) 𝑎 et (au sens strict) 𝑏 :
[𝑎, 𝑏[ = {𝑥 ∈ ℝ ∶ 𝑎 ⩽ 𝑥 < 𝑏}
On note ]𝑎, 𝑏] l’intervalle semi-ouvert à gauche (ou semi-fermé à droite) de 𝑎 à 𝑏. Il s’agit des réels compris
entre (au sens strict) 𝑎 et (au sens large) 𝑏 :
]𝑎, 𝑏] = {𝑥 ∈ ℝ ∶ 𝑎 < 𝑥 ⩽ 𝑏}
Finalement, les intervalles ]−∞, 𝑎] et ]𝑏, +∞[ désignent tous réels inférieurs ou égaux à 𝑎 et supérieur
strictement à 𝑏 :
]−∞, 𝑎] = {𝑥 ∈ ℝ ∶ 𝑥 ⩽ 𝑎} ]𝑏, +∞[ = {𝑥 ∈ ℝ ∶ 𝑥 > 𝑏}
Exercice
Classer par ordre croissant (au sens de l’inclusion) les intervalles suivants :
Remarque
Il est souvent préférable d’écrire les sous-ensembles de réels sous la forme d’intervalles (ou d’unions d’intervalles) :
ℝ+ = [0, +∞[ ℝ∗ = ]−∞, 0[ ∪ ]0, +∞[
Exercice
Ecrire sous forme d’intervalles les ensembles ℝ− et ℝ∗+ .
8 Valeur absolue
Définition 8.1
La valeur absolue d’un nombre réel 𝑥 est la valeur numérique du nombre 𝑥 sans tenir compte de son signe.
On la note |𝑥|. On peut la définir plus précisément par
𝑥 si 𝑥 ⩾ 0
|𝑥| = {
−𝑥 si 𝑥 < 0
Exemple
Exercice
Quelle est la valeur absolue de √𝑥 2 ? et de 𝑥 − 1 ?
Définition 9.1
Une équation est une égalité entre deux expressions dépendant d’inconnues notées habituellement 𝑥, 𝑦, …
Résoudre l’équation consiste à déterminer toutes les valeurs des inconnues qui rendent cette égalité vraie.
Pour résoudre une équation simple, une méthode consiste à transformer successivement l’équation de départ
en des équations équivalentes, jusqu’à obtenir un égalité du type 𝑥 = cst.
Proposition 9.2
On ne change pas les solutions d’une équation (on dit que les équations sont équivalentes) :
• en additionnant (ou en soustrayant) le même nombre aux deux membres ;
• en multipliant (ou en divisant) le deux membres par le même nombre non nul.
Exemple
Soit l’équation
2𝑥 − 3 = 5
On ajoute 3 aux deux membres de l’équation (pour faire disparaitre le −3 à gauche) :
2𝑥 − 3 +3 = 5 +3 ⟺ 2𝑥 = 8
On divise alors les deux membres de l’équation par 2 (pour faire disparaitre le 2 devant le 𝑥) :
1 1
× 2𝑥 = ×8 ⟺ 𝑥=4
2 2
Remarque
Une fois la solution trouvée, il est in-dis-pen-sa-ble de vérifier son résultat en remplaçant la solution dans l’équation
initiale !
Exercice
Résoudre les équations suivantes
𝑥−3 𝑥−4 √2𝑥 + 6 = 4 3 2 9
= − = 2
𝑥+3 𝑥+4 𝑥−3 𝑥+3 𝑥 −9
Pour des équations plus complexes, il est souvent utile de se ramener à un produit ou un quotient puis
d’utiliser la proposition suivante :
Proposition 9.3
Exemple
Soit l’équation (𝑥 − 2)(𝑥 + 1) = 0. On a
(𝑥 − 2)(𝑥 + 1) = 0 ⟺ 𝑥 − 2 = 0 ou 𝑥 + 1 = 0 ⟺ 𝑥 = 2 ou 𝑥 = −1
𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 𝑐 = 0 (𝐸)
Δ = 𝑏 2 − 4𝑎𝑐
▶
−𝑏 − √Δ −𝑏 + √Δ
𝑥1 = 𝑥2 =
2𝑎 2𝑎
Si Δ = 0, l’équation (𝐸) admet une unique solution (double) :
−𝑏
𝑥1 = 𝑥2 =
2𝑎
Si Δ < 0, l’équation (𝐸) n’admet pas de solution (réelle).
Remarque
Lorsque l’équation (𝐸) admet des solutions 𝑥1 et 𝑥2 , éventuellement égales, on a la factorisation :
𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 𝑐 = 𝑎(𝑥 − 𝑥1 )(𝑥 − 𝑥2 )
Exemple
L’équation 𝑥 2 + 𝑥 − 2 = 0 admet pour discriminant Δ = 12 − 4 × 1 × (−2) = 9 > 0. Cette équation admet
donc deux solutions :
−1 − √9 −1 + √9
𝑥1 = = −2 𝑥2 = = +1
2 2
Et on a
𝑥 2 + 𝑥 − 2 = (𝑥 + 2)(𝑥 − 1)
Exercice
Déterminer les solutions des équations suivantes :
2𝑥 2 + 5𝑥 − 3 = 0 9𝑥 2 + 6𝑥 + 1 = 0 5𝑥 2 − 2𝑥 + 2 = 0
3𝑥 2 + 2𝑥 − 1 = 𝑥 2 − 3𝑥 + 2 𝑥 3 − 2𝑥 2 + 𝑥 = 0 𝑥 2 = 25
Exercice
Déterminer le signe de l’expression 𝑥 2 + 𝑥 − 6 en fonction de 𝑥.
𝑎𝑥 + 𝑏𝑦 = 𝑐
{
𝑑𝑥 + 𝑒𝑦 = 𝑓
Méthode de substitution
Cette méthode consiste à utiliser la première équation pour exprimer 𝑦 en fonction de 𝑥 puis à remplacer
𝑦 par son expression en 𝑥 dans la seconde équation, de manière à se ramener à une équation à une seule
inconnue facile à résoudre.
2𝑥 + 𝑦 = 3 𝑦 = 3 − 2𝑥 𝑦 = 3 − 2𝑥 𝑦 = 3 − 2𝑥
{ ⟺ { ⟺ { ⟺ {
3𝑥 − 𝑦 = 7 3𝑥 − 𝑦 = 7 3𝑥 − (3 − 2𝑥) = 7 5𝑥 − 3 = 7
𝑦 = 3 − 2𝑥 𝑦 = 3 − 2𝑥 𝑦 = −1
⟺ { ⟺ { ⟺ {
5𝑥 = 10 𝑥=2 𝑥=2
Le système (𝑆) admet donc comme unique solution (𝑥, 𝑦) = (2, −1).
Exercice
5𝑥 + 2𝑦 = 3
Résoudre le système {
2𝑥 + 3𝑦 = −1
Autre méthode
Une autre méthode de résolution consiste à éliminer une des variables d’une équation en additionant un
multiple de l’autre équation.
Exemple
Reprenons le précédent système
2𝑥 + 𝑦 = 3 (1)
(𝑆) {
3𝑥 − 𝑦 = 7 (2)
En ajoutant l’équation (2) à l’équation (1), la variable 𝑦 disparait :
Exercice
2𝑥 + 3𝑦 = 3
Résoudre le système {
6𝑥 + 6𝑦 = −1
𝑓 ∶ ℝ+ ⟶ ℝ
𝑥 ⟼ 3𝑥 + 10
Définition 1.1
Une fonction (réelle) 𝑓 d’une variable réelle 𝑥 est une règle qui associe un réel noté 𝑓(𝑥) à tout nombre
réel 𝑥 d’un ensemble 𝐷 ⊂ ℝ. On note :
𝑓∶𝐷⟶ ℝ
𝑥 ⟼ 𝑓(𝑥)
L’ensemble 𝐷 (parfois noté 𝐷𝑓 ) est appelé domaine de définition de 𝑓. L’ensemble des valeurs 𝑓(𝑥) lorsque
𝑥 prend toutes les valeurs de 𝐷 est appelé (ensemble) image de 𝑓, parfois noté Im(𝑓) ou 𝑓(𝐷).
Remarque
Habituellement, une fonction est donnée par l’expression de 𝑓(𝑥). Son domaine de définition est l’ensemble des valeurs
de 𝑥 pour lesquelles il est possible de calculer 𝑓(𝑥).
Exemple
Soit la fonction 𝑓 définie par 𝑓(𝑥) = 𝑥−1
1
. La valeur 𝑓(𝑥) est définie lorsque le dénominateur est non-nul,
donc 𝑥 − 1 ≠ 0, soit 𝑥 ≠ 1. Le domaine de définition est donc 𝐷𝑓 = ℝ ∖ {1} = ]−∞, 1[ ∪ ]1, +∞[.
Exercice
Déterminer le domaine de définition des fonctions suivantes :
1 𝑥 1 √2𝑥 + 2
𝑓(𝑥) = 𝑔(𝑥) = √𝑥 + 2 ℎ(𝑥) = 𝑖(𝑥) = 𝑗(𝑥) =
𝑥2 1 + 𝑥2 𝑥2 − 1 𝑥−2
Proposition 1.2
On appelle graphe de 𝑓 l’ensemble des points de coordonnées (𝑥, 𝑓(𝑥)), où 𝑥 appartient au domaine de
définition de 𝑓. Ces points sont représentés dans une repère cartésien (𝑂, 𝑥, 𝑦).
Remarque
Une méthode basique pour représenter graphiquement une fonction consiste à calculer un certain nombre de couples
(𝑥, 𝑓(𝑥)) pour des valeurs de 𝑥 bien choisies, puis à représenter ces points dans un repère orthonormé, et finalement à
joindre ces points de manière lisse.
On représente ensuite chaque point dans le repère, puis on trace une courbe lisse passant par ces points.
𝑓(𝑥)
−2 0 2 𝑥
Exercice
Représenter graphiquement les fonctions 𝑓(𝑥) = 𝑥 3 et 𝑔(𝑥) = 1/𝑥.
2 Fonctions affines
Définition 2.1
Une fonction affine d’une variable réelle 𝑥 est une fonction de la forme
𝑓(𝑥) = 𝑎𝑥 + 𝑏
où 𝑎 et 𝑏 sont deux constantes réelles. Le domaine de définition d’une fonction affine est toujours ℝ.
Proposition 2.2
La représentation graphique d’une fonction affine 𝑓(𝑥) = 𝑎𝑥 + 𝑏 est une droite de pente (ou coefficient
directeur) 𝑎 et passant par le point (0, 𝑏). On dit que 𝑏 est l’ordonnée à l’origine.
Exercice
Déterminer la pente et l’ordonnée à l’origine des fonctions affines suivantes
𝑥 −1
𝑓(𝑥) = +3 𝑔(𝑥) = 2 − 𝑥 ℎ(𝑥) = 𝑥 𝑖(𝑥) = 5
2 3
𝑎=4
𝑓(𝑥) 𝑔(𝑥)
𝑎=1
𝑎 = 1/4
1/2 𝑥 𝑥
−1
𝑎 = −1/2
Proposition 2.3
Soit 𝑓(𝑥) = 𝑎𝑥+𝑏 une fonction affine dont la représentation graphique est une droite passant par les points
(𝑥1 , 𝑦1 ) et (𝑥2 , 𝑦2 ). Alors on a
𝑦2 − 𝑦1
𝑎= et 𝑏 = 𝑦1 − 𝑎𝑥1
𝑥2 − 𝑥1
Exercice
Déterminer graphiquement le coefficient directeur de chaque segment du graphique ci-dessous.
𝑓(𝑥)
−4 −2 1 4 𝑥
Exercice
Déterminer la fonction dont la représentation graphique est la droite passant par (0, 3) et (2, 11)
Soit 𝑓 ∶ [𝑎, 𝑏] → ℝ une fonction et 𝑥0 ∈ ]𝑎, 𝑏[. On dit que 𝑓 admet ℓ pour limite lorsque 𝑥 tend vers 𝑥0 si
𝑓(𝑥) est aussi proche de ℓ que l’on veut, dès que 𝑥 est suffisamment proche de 𝑥0 . On note lim 𝑓(𝑥) = ℓ.
𝑥→𝑥0
Remarque
Intuitivement, cela veut dire que la valeur 𝑓(𝑥) se rapproche de ℓ lorsque 𝑥 se rapproche de 𝑥0 .
Exemple
Soit 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 et 𝑥0 = 2. On a
𝑥 1.9 1.99 1.999 𝑥 2.1 2.01 2.001
𝑓(𝑥) 3.61 3.96 3.99 𝑓(𝑥) 4.41 4.04 4.004
On voit donc que 𝑓(𝑥) se rapproche de 4 lorsque 𝑥 se rapproche de 2. Donc lim 𝑓(𝑥) = 4. On peut remarquer
𝑥→2
ici que 4 = 𝑓(2). Cela signifie que la fonction 𝑓 est continue en 𝑥0 = 2. (voir plus loin).
Définition 3.2
Soit 𝑓 ∶ ]𝑎, 𝑏] → ℝ une fonction non définie en 𝑎. On dit que 𝑓 admet +∞ pour limite lorsque 𝑥 tend vers
𝑎 si 𝑓(𝑥) est aussi grand que l’on veut, dès que 𝑥 est suffisamment proche de 𝑎. On note lim 𝑓(𝑥) = +∞.
𝑥→𝑎
Remarque
Intuitivement, cela veut dire que la valeur 𝑓(𝑥) est de plus en plus grande lorsque 𝑥 se rapproche de 𝑎.
Exemple
Soit 𝑓(𝑥) = 1/𝑥 définie sur l’intervalle ]0, +∞[. On a
𝑥 0.1 0.01 0.001 0.0001
𝑓(𝑥) 10 100 1000 10000
On voit donc que 𝑓(𝑥) prend des valeurs de plus en plus grandes lorsque 𝑥 se rapproche de 0. On a donc
lim 𝑓(𝑥) = +∞.
𝑥→0
Si on considère à présent que la fonction 𝑓 est définie sur l’intervalle ]−∞, 0[, on a
𝑥 −0.1 −0.01 −0.001 −0.0001
𝑓(𝑥) −10 −100 −1000 −10000
On voit donc que 𝑓(𝑥) prend des valeurs de plus en plus grandes (negativement) lorsque 𝑥 se rapproche
de 0. On a donc lim 𝑓(𝑥) = −∞.
𝑥→0
La première limite est appelée limite à droite (car on étudie les valeurs plus grandes, donc à droite, que 0)
alors que la seconde est appelée limite à gauche. On a les notations plus précises suivantes :
Définition 3.3
Soit 𝑓 ∶ [𝑎, +∞[ → ℝ une fonction. On dit que 𝑓 admet ℓ pour limite lorsque 𝑥 tend vers +∞ si 𝑓(𝑥) est
aussi proche de ℓ que l’on veut, dès que 𝑥 est suffisamment grand. On note lim 𝑓(𝑥) = ℓ.
𝑥→+∞
Exemple
Soit 𝑓(𝑥) = 1/𝑥 définie sur ]0, +∞[. On a
Définition 3.4
Soit 𝑓 ∶ [𝑎, +∞[ → ℝ une fonction. On dit que 𝑓 admet +∞ pour limite lorsque 𝑥 tend vers +∞ si 𝑓(𝑥)
est aussi grand que l’on veut, dès que 𝑥 est suffisamment grand. On note lim 𝑓(𝑥) = +∞.
𝑥→+∞
Définition 3.5
Soit 𝑓 ∶ [𝑎, 𝑏] ⟶ ℝ une fonction et 𝑥0 ∈ ]𝑎, 𝑏[. On dit que 𝑓 est continue en 𝑥0 si 𝑓 admet une limite
finie quand 𝑥 tend vers 𝑥0 et si cette limite est égale à 𝑓(𝑥0 ). C’est-à-dire,
Remarques
1. On dit que 𝑓 est continue sur un intervalle ]𝑎, 𝑏[ si 𝑓 est continue en tout point 𝑥0 de ]𝑎, 𝑏[.
2. Le graphe d’une fonction continue sur un intervalle est sans « cassure ». On peut le tracer « sans lever le crayon ».
𝑓(𝑥) 𝑓(𝑥)
𝑥 𝑥
Exemple
Les fonctions usuelles sont continues sur leur domaine de définition. En particulier, les polynômes 𝑃(𝑥) =
𝑎 + 𝑏𝑥 + 𝑐𝑥 2 + ⋯ + 𝑑𝑥 𝑛 sont des fonctions continues sur ℝ. Les fonctions rationnelles 𝑄(𝑥)
𝑃(𝑥)
sont continues
sur leur domaine de définition. La fonction racine √𝑥 est continue sur ℝ+ .
Exercice
Etudier la continuité des deux fonctions suivantes en 𝑥 = 0.
2𝑥 + 1 si 𝑥 < 0 1
2 si 𝑥 ≠ 0
𝑓(𝑥) = { 𝑔(𝑥) = { 𝑥
1 − 3𝑥 si 𝑥 ⩾ 0 0 si 𝑥 = 0
Soit une fonction 𝑓 ∶ [𝑎, 𝑏] ⟶ ℝ et 𝑥0 , 𝑥1 ∈ [𝑎, 𝑏]. On appelle taux de variation (ou d’accroissement)
de 𝑓 entre 𝑥0 et 𝑥1 le rapport
𝑓(𝑥1 ) − 𝑓(𝑥0 ) Δ𝑓
𝜏= =
𝑥1 − 𝑥0 Δ𝑥
𝑓(𝑥1 )
Δ𝑓 nte
=𝜏
𝑓(𝑥0 ) Pe
Δ𝑥
𝑥0 𝑥1
Exemple
Le taux de variation d’une fonction affine 𝑓(𝑥) = 𝑎𝑥 + 𝑏 est constant et est égal à 𝑎 :
𝑓(𝑥1 ) − 𝑓(𝑥0 ) (𝑎𝑥1 + 𝑏) − (𝑎𝑥0 + 𝑏) 𝑎(𝑥1 − 𝑥0 )
𝜏= = = =𝑎
𝑥1 − 𝑥0 𝑥1 − 𝑥0 𝑥1 − 𝑥0
Exercice
Calculer le taux de variation de la fonction 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 lorsque 𝑥 varie de 0 à 2, puis de −2 à 2 puis de −2 à
1.
Remarque
Lorsque, dans la définition précédente, on fait tendre 𝑥1 vers 𝑥0 , le taux de variation tend vers une limite, correspondant
à la pente de la tangente 𝑇, appelée dérivée de 𝑓 en 𝑥0 .
Définition 4.2
Soit une fonction 𝑓 ∶ [𝑎, 𝑏] ⟶ ℝ. On appelle dérivée de 𝑓 en 𝑥0 ∈ ]𝑎, 𝑏[ le réel défini par
𝑓(𝑥) − 𝑓(𝑥0 )
𝑓′ (𝑥0 ) = lim
𝑥→𝑥0 𝑥 − 𝑥0
si cette limite existe et est finie. On dit alors que 𝑓 est dérivable en 𝑥0 .
𝑇
0)
(𝑥
=𝑓′
nte
Pe
𝑓(𝑥0 )
𝑥0
Proposition 4.3
Si la fonction 𝑓 est dérivable en 𝑥0 alors sa courbe représentative admet au point de coordonnées (𝑥0 , 𝑓(𝑥0 ))
une tangente de coefficient directeur 𝑓′ (𝑥0 ) et d’équation
Exemple
Soit 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 . Calculons la dérivée de 𝑓 en 𝑥0 = 2 :
C’est la droite (rouge) passant par le point (𝑥0 , 𝑓(𝑥0 )) = (2, 4) et, par exemple, (1, 4 × 1 − 4) = (1, 0).
𝑓(𝑥)
0 2 𝑥
Exercice
D’après ce qui précède, quelle est la dérivée d’une fonction affine 𝑓(𝑥) = 𝑎𝑥 + 𝑏 ?
Remarque
d𝑓
La dérivée 𝑓′ d’une fonction 𝑓 est parfois notée .
d𝑥
5 Calcul de dérivées
Proposition 5.1
Les fonctions usuelles sont dérivables sur leur domaine de définition. En particulier,
• les fonctions polynômes sont dérivables sur ℝ ;
• les fonctions rationnelles sont dérivables sur leur domaine de définition ;
• la fonction racine √𝑥 est dérivable sur ℝ∗+ .
1 1 1
𝑓(𝑥) 𝑐 𝑎𝑥 + 𝑏 𝑥𝑛 √𝑥 e𝑥 ln 𝑥
𝑥 𝑥𝑛 √𝑥
−1 −𝑛 1 −1 1
𝑓′ (𝑥) 0 𝑎 𝑛𝑥 𝑛−1 e𝑥
𝑥2 𝑥 𝑛+1 2 √𝑥 √
2 𝑥3 𝑥
Remarque
Plus généralement, pour 𝛼 ∈ ℝ, on a
(𝑥 𝛼 )′ = 𝛼𝑥 𝛼−1
Exercice
Calculer la dérivée des fonctions suivantes :
1 1 √𝑥 3
3− 𝑥 𝑥7 𝑥 −3 ∛𝑥
3 𝑥2
Proposition 5.2
Exercice
Calculer la dérivée des fonctions suivantes :
−2
3𝑥 3 − 2𝑥 + 1 √4𝑥
𝑥
′ ′ ′ 𝑢 ′ 𝑢′ 𝑣 − 𝑢𝑣′ 1 ′ 𝑢′
(𝑢𝑣) = 𝑢 𝑣 + 𝑢𝑣 ( ) = ( ) =− 2
𝑣 𝑣2 𝑢 𝑢
Exemples
Produit
′ ′ ′
[𝑥 2 (𝑥 3 − 𝑥)] = [𝑥 2 ] (𝑥 3 − 𝑥) + 𝑥 2 [(𝑥 3 − 𝑥)] = 2𝑥(𝑥 3 − 𝑥) + 𝑥 2 (3𝑥 2 − 1) = ⋯ = 5𝑥 4 − 3𝑥 2
Sur cet exemple, il était bien sûr plus simple de faire le produit avant de dériver !
′ ′
[𝑥 2 (𝑥 3 − 𝑥)] = [𝑥 5 − 𝑥 3 ] = 5𝑥 4 − 3𝑥 2
Quotient
′ ′
𝑥2 [𝑥 2 ] (𝑥 − 1) − 𝑥 2 [𝑥 − 1]′ 2𝑥(𝑥 − 1) − 𝑥 2 𝑥 2 − 2𝑥
[ ] = = =
𝑥−1 (𝑥 − 1)2 (𝑥 − 1)2 (𝑥 − 1)2
Exemple
En appliquant la formule précédente aux fonctions 𝑣 usuelles, on obtient le tableau suivant :
1 1 1
𝑓(𝑥) 𝑢𝑛 √𝑢 e𝑢 ln 𝑢
𝑢 𝑢𝑛 √𝑢
Exemple
Soit 𝑓(𝑥) = √𝑥 2 + 1. En utilisant les notations de la proposition précédente, on a 𝑓(𝑥) = 𝑣(𝑢(𝑥)) où 𝑢(𝑥) =
1
𝑥 2 + 1 et 𝑣(𝑥) = √𝑥. Donc 𝑢′ (𝑥) = 2𝑥 et 𝑣′ (𝑥) = . En appliquant la formule, on obtient donc
2√𝑥
1 𝑥
𝑓′ (𝑥) = 𝑣′ (𝑢(𝑥)) × 𝑢′ (𝑥) = × (2𝑥) =
2√𝑢(𝑥) √𝑥 2 + 1
Exercice
Calculer les dérivées des fonctions suivantes :
1
(1 + 2𝑥)2 (2𝑥 2 − 3)3 √4𝑥 − 1
𝑥4 + 4
6 Variations
On a vu que la dérivée d’une fonction en un point était la limite du taux de variation de la fonction. Elle peut
être interprétée comme un taux de variation instantané. Elle est ainsi utilisée pour déterminer les variations
de la fonction.
Définition 6.1
Exemple
𝑥 𝑥 𝑥
Remarques
1. L’étude des variations d’une fonction (croissance, décroissance) n’a de sens que sur un intervalle.
2. Dans la définition précédente, on peut remplacer l’intervalle fermé [𝑎, 𝑏] par un intervalle ouvert ou semi-ouvert.
3. Lorsque les inégalités sont strictes, on dit que la fonction est strictement croissante (ou décroissante).
Exemple
La fonction 𝑓(𝑥) = 𝑎𝑥 + 𝑏 est croissante sur ℝ lorsque 𝑎 > 0, décroissante lorsque 𝑎 < 0 et constante lorsque
𝑎 = 0.
Définition 6.2
Remarque
Lorsque la dérivée est positive ou nulle (resp. négative ou nulle) la fonction 𝑓 est seulement croissante (resp. décrois-
sante).
Exemple
La fonction 𝑓(𝑥) = 𝑥 3 définie sur ℝ admet pour dérivée 𝑓′ (𝑥) = 3𝑥 2 . Comme 𝑓′ (𝑥) ⩾ 0 pour tout 𝑥, on en
déduit que 𝑓 est une fonction croissante sur ℝ.
Exemple
Dans la suite, on se propose d’étudier la fonction 𝑓(𝑥) = 𝑥 4 − 8𝑥 2 + 1.
Domaine de définition
On détermine le domaine de définition pour pouvoir connaitre les intervalles sur lesquels on pourra étudier
la fonction.
Exemple
La fonction 𝑓(𝑥) est une fonction polynôme. Elle est donc définie sur ℝ. On pourra donc étudier ses varia-
tions sur ℝ.
Calcul de la dérivée
Afin de pouvoir étudier les variations de 𝑓, il est nécessaire de calculer sa dérivée. Attention à ne pas faire
d’erreur dans ce calcul !
Exemple
La dérivée de la fonction 𝑓 est 𝑓′ (𝑥) = 4𝑥 3 − 16𝑥
Exemple
{𝑥=0 ou
{
′ 3 2
𝑓 (𝑥) = 0 ⟺ 4𝑥 − 16𝑥 = 0 ⟺ 4𝑥(𝑥 − 4) = 0 ⟺ 4𝑥(𝑥 − 2)(𝑥 + 2) = 0 ⟺ {𝑥 = 2 ou
{
{𝑥 = −2
Tableau de variations
La première ligne du tableau de variations représente les valeurs de 𝑥. On y précise les valeurs interdites
(exclues du domaine de définition) par une double barre, ainsi que les valeurs qui annulent la dérivée déter-
minées précédemment.
La seconde ligne représente le signe de la dérivée (et les valeurs où elle est nulle). Entre deux valeurs nulles,
la dérivée conserve un signe constant. Pour le déterminer, il suffit de calculer la dérivée en un point de
l’intervalle.
Exemple
Le tableau de variations de 𝑓(𝑥) est
𝑥 −∞ −2 0 +2 +∞
𝑓′ − 0 + 0 − 0 +
+∞ 1 +∞
𝑓
−15 −15
Graphe
Le tableau de variations précédent permet de représenter l’allure du graphe de 𝑓 sans nécessiter aucune autre
information.
Dans un repère, on représente les points (valeurs de 𝑥 et de 𝑓(𝑥)) indiqué dans le tableau de variations. Puis
on trace une courbe passant par ces points, en tenant compte des sens de variation et des limites indiqués
dans le tableau de variation.
Exemple
On en déduit l’allure du graphe de 𝑓 :
𝑓(𝑥)
−2 1 2
𝑥
−15
Exercice
En utilisant les différentes étapes indiquées ci-dessus, étudier la fonction
𝑥2 + 1
𝑓(𝑥) =
𝑥
Définition 8.1
La fonction logarithme népérien, notée ln, est l’unique fonction définie et dérivable sur ]0, +∞[ telle que
1
[ln(𝑥)]′ = et ln(1) = 0
𝑥
Remarque
Par définition, on a donc 𝐷ln = ]0, +∞[, ln(1) = 0 et ln′ (𝑥) = 1/𝑥. Attention ln(0) n’est pas défini !
Proposition 8.2
1
• ln ( ) = − ln(𝑥) • lim ln(𝑥) = +∞
𝑥→+∞
𝑥
• ln(𝑥 𝛼 ) = 𝛼 ln(𝑥) pour 𝛼 ∈ ℝ • ln(e) = 1 où e ≈ 2.718
Représentation graphique
ln(𝑥)
0 1 e 𝑥
Exercice
Construire le tableau de variations de la fonction ln(𝑥).
Définition 9.1
La fonction exponentielle, notée exp(𝑥) ou e𝑥 , est l’unique fonction définie sur ℝ telle que
𝑦 = exp(𝑥) ⟺ 𝑥 = ln(𝑦)
Remarque
Par définition 𝐷exp = ℝ et exp(𝑥) > 0 pour tout 𝑥 ∈ ℝ.
Proposition 9.2
• e𝑥+𝑦 = e𝑥 × e𝑦 • (e𝑥 )′ = e𝑥
e𝑥 • e𝑥 est croissante sur ℝ
• e𝑥−𝑦 =
e𝑦
• lim e𝑥 = 0
𝑥→−∞
1
• e−𝑥 = • lim e𝑥 = +∞
e𝑥 𝑥→+∞
• e𝛼𝑥 = (e𝑥 )𝛼 • e0 = 1 et e1 = e
Représentation graphique
exp(𝑥)
0 1 𝑥
Exercice
Construire le tableau de variations de la fonction exp(𝑥).