La Lithiase Vésiculaire Et Complications

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LA LITHIASE VÉSICULAIRE ET COMPLICATIONS

I- INTRODUCTION
La lithiase vésiculaire (LV) signifie la présence de calculs dans la vésicule biliaire (VB). C’est une pathologie courante, sa fréquence
augmente avec l’âge, 2-3 % à 20 ans, jusqu’à 25 % à 60 ans.

II- FORMATION DES CALCULS ET FACTEURS DE RISQUE


La bile contient du cholestérol et d’autres constituants qui, lorsqu’ils sont en excès, forment des cristaux qui restent emprisonnés
dans la vésicule sous forme de boue (sludge) ou devenir de véritables calculs vésiculaires puis migrent par le canal cystique dans le
cholédoque. Rarement (< 10% ) il s’agit de calculs primaires de la VBP et sont habituellement de type pigmentaire.
Il existe 3 types de calculs: cholestéroliques, pigmentaires et mixtes.
1. Les calculs cholestéroliques : les plus fréquents (80 %),

=> Facteurs favorisants : => Étapes de la formation: => Facteurs de risque:


- un excès de sécrétion biliaire de - la sécrétion par le foie d'une bile - l’âge> 50 ans, sexe féminin, l’obésité, la
cholestérol sursaturée en cholestérol multiparité,
- un défaut de sécrétion biliaire des facteurs - la précipitation et la nucléation des - le jeûne prolongé (malades en nutrition
solubilisant le cholestérol cristaux de cholestérol dans la vésicule parentérale totale),
- une rétention ou hypomotricité - la croissance des calculs dans la - l’hypertriglycéridémie et certains
vésiculaire. vésicule. médicaments (hypolipémiants,
oestrogènes),
- certaines ethnies.

2. Les calculs pigmentaires (20%) : Les facteurs :


- L’↑de production de la bilirubine (maladies hémolytiques)
- Les infections biliaires
- Les obstacles biliaires (sténose bénigne ou maligne de la VBP)
- Certaines origines géographiques, l’Asie du Sud-Est (infections parasitaires).

III- DIAGNOSTIC POSITIF : Type de description : Lithiase vésiculaire non compliquée


1. Circonstances de découverte
=> Découverte fortuite : souvent asymptomatique.
=> Signes cliniques :
- Colique hépatique ou douleur aiguë biliaire : c’est le symptôme le plus typique.
douleur brutale , intense, permanente, siégeant dans HCD ou l’épigastre, inhibant l’inspiration forcée et irradiant vers l’épaule droite,
dure quelques minutes à plusieurs heures et ne s’accompagne ni d’ictère ni de syndrome infectieux.
Elle est due à la mise en tension brutale des voies biliaires, par blocage transitoire d’un calcul dans le canal cystique. Quand le calcul
se décoince, la douleur disparaît rapidement
- Autres manifestations :
+ Un fond douloureux constant ou persistant entre les crises
+ Troubles digestifs à type d’éructations, dyspepsie, vomissements et ballonnements abdominaux.
2. L’examen physique
- L’état général est conservé en particulier pas de fièvre,
- L’examen de l’abdomen => signe de Murphy (douleur provoquée par la palpation de l’aire vésiculaire lors de l’inspiration forcée)
mais pas de défense.
3. Examens biologiques
- Habituellement il n’y a pas d’anomalies biologiques : Pas de syndrome inflammatoire, d’augmentation de la lipase ni de
cholestase.
- Toutefois, on peut noter une cytolyse plus ou moins importante et très fugace (normalisation en 48 heures)
4. L’échographie abdominale
- Examen de première intention à réaliser devant une colique hépatique.
- Sa sensibilité de 95 %est supérieure à celle du scanner et l’IRM
- Elle montre les calculs sous forme « d’images hyperéchogènes avec cône d’ombre postérieur ». La taille des calculs varie de 1 ou 2
mm (microlithiases) jusqu’à plusieurs centimètres. Leur nombre est également variable.
La paroi vésiculaire est fine. Il n’y a pas de dilatation des voies biliaires intra- ou extra- hépatiques

IV- DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL:


la gastrite, le reflux gastroœsophagien, la colique néphrétique, la gastroentérite aiguë ou une colopathie fonctionnelle

V- FORMES COMPLIQUÉES
2 groupes: les atteintes de la paroi vésiculaire, les accidents de migration lithiasique

1. Cholécystite aiguë lithiasique : C’est une urgence médicochirurgicale


infection aiguë de la VB due à une obstruction prolongée du canal cystique par un calcul. On lui distingue 3 stades anatomocliniques
: Cholécystite oedémateuse ou hydrocholécyste, cholécystite suppurée ou pyocholécyste et Cholécystite gangréneuse
=> Diagnostic positif
a- Clinique : elle se manifeste par l’association
- syndrome infectieux avec fièvre à 39° 40°.
- douleurs de HCD qui se prolongent au-delà de 24 heures.
- Sans ictère (sauf en cas obstruction associée de la VBP < 10 %).
- défense de l’HCD (+++) et dans de rares cas, une grosse vésicule palpable.
b-Biologie
- hyperleucocytose à PNN et une ↑ de la protéine C-réactive (CRP). Le bilan hépatique et pancréatique est normal.
- Des hémocultures doivent être faites.
c- Imagerie
- Echographie
+ Confirme le diagnostic en montrant un épaississement de la paroi vésiculaire> 4 mm+ présence de calculs. Parfois
dédoublement de la paroi vésiculaire.
NB : La présence des calcules élimine le diagnostic de cholécystite aiguë alithiasique (qui se voit surtout chez les malades en
réanimation avec défaillances viscérales multiples).
+ Cherche des signes de complications comme des abcès de la paroi vésiculaire, un épanchement périvésiculaire.
+ Il n’y a pas de dilatation de la VBP.
+ Le passage de la sonde d’échographie sur l’HCD augmente les douleurs.

- Scanner abdominal :
+ A l’échographie un dédoublement de la paroi vésiculaire existe en présence de tout épanchement intra-abdominal, surtout s’il
existe une hypertension portale (ascite) en l’absence de pathologie vésiculaire.
+ D’ou l’intérêt de compléter au moindre doute, par un scanner abdominal, sans et avec injection de PC .
=> Diagnostic différentiel
- l’infarctus du myocarde, la pneumopathie franche lobaire aiguë.
- l’ulcère perforé, la pancréatite aiguë, l’appendicite aiguë, le cancer du côlon droit perforé et l’abcès du foie.
=> Principales complications évolutives de la cholécystite aiguë sont:
- Péritonite biliaire « localisée ou généralisée » par perforation vésiculaire.
- Fistule cholécystodigestive « entre la VB et le duodénum ou le côlon ». Elle peut entraîner une occlusion intestinale: iléus biliaire
- Fistule bilio biliaire « entre le collet vésiculaire et la VBP ». Elle entraîne le passage de calculs dans le cholédoque et pose des
difficultés de réparation biliaire du fait de la perte de substance du cholédoque.
2. La lithiase de la voie biliaire principale (LVBP)
accompagnent 10-15% des LV et résulte habituellement de la migration d'un calcul vésiculaire dans le cholédoque. Elle peut passer
spontanément dans le duodénum. Cependant, 40-95% des LVBP deviennent symptomatiques.
=> Diagnostic positif
a- Clinique
- colique hépatique
- ictère cutanéo-muqueux d’allure cholestatique « avec urine foncées et des selles décolorées », fluctuant. L’ictère évolue de façon
intermittente avec des récidives multiples en raison d’épisodes d’obstruction et de désobstruction de la VBP. Parfois l’ictère est
permanent, évoluant d’un seul tenant sans rémission signant l’existence d’un calcul enclavé dans la VBP.
Dans 20 à 30% des cas, la LVBP reste asymptomatiques (le calcul "nage" dans la VBP) et de découverte fortuite
- lors de l’exploration d’anomalies du bilan hépatique
- lors d’une imagerie abdominale réalisée pour des symptômes non biliaires
- lors de l’exploration systématique de la VBP au décours d’une cholécystectomie « à l’occasion d’une cholangiographie
peropératoire »
Rarement elle peut être révélée d’emblée par une complication «angiocholite aigue, Pancréatite aiguë»
b- biologie :
- Syndrome de cholestase ictérique : ↑ de la bilirubine à prédominance conjuguée, des PAL, GGT et 5’ nucléotidase.
- Cytolyse transitoire: fréquente à la phase aiguë
- Allongement du temps de Quick (Diminution du TP) corrigé par l’injection de vitamine K, en cas de cholestase prolongée.
- La biologie peut mettre en évidence une complication (pancréatite, angiocholite)
c- Imagerie :
- L’échographie : montre une lithiase vésiculaire, une dilatation de la VBP et la présence de calcul dans la VBP. Sa sensibilité: 50%
- Le scanner montre des signes indirects comme la dilatation de la voie biliaire. Il est moins sensible que l’échographie pour mettre
en évidence les calculs
- La cholangio-IRM et l’écho-endoscopie : performants pour mettre en évidence une lithiase de la VBP avec une sensibilité >90 %
NB : Une lithiase de La VBP peut être découverte chez un patient déjà cholécystectomisé : c’est la lithiase résiduelle
=> Diagnostic différentiel :
a- Ictère médical : Hépatites, leptospirose, ...
b- Ictère chirurgical : sténose (tumorale, parasitaire « kyste hydatique, douve... », inflammatoire, post opératoire, compression
extrinsèque...)
3. Angiocholite aiguë : C’est une urgence médico chirurgicale
- Il s’agit d’une infection de la bile avec inflammation aiguë de la VBP secondaire à une obstruction partielle ou complète du flux
biliaire par l’enclavement d’un calcul dans la VBP.
- L’obstruction biliaire entraîne
+ Une dilatation avec mise en tension de l’arbre biliaire à l’origine des douleurs
+ Une stase biliaire et une pullulation bactérienne à l’origine du syndrome infectieux
+ l’accumulation de la bile dans le foie et son passage dans le sang avec apparition de l’ictère cholestatique.
=> Diagnostic positif
a- Clinique : « la triade de Villard ou de Charcot » => apparition successive en 48 h de 3 signes :
- Douleur biliaire + Fièvre élevée avec frissons + Ictère rétentionnel.
- Le syndrome infectieux est souvent au premier plan. Il peut être sévère avec bactériémie, septicémie qui en absence de traitement
en urgence évolue ver le choc septique avec défaillance multi viscérale
NB : Cette triade peut être incomplète et l’angiocholite peut ne se manifester que par l’un ou l’association de deux de ces trois
symptômes (douleur, fièvre ou ictère).
b-Biologie :
- hyperleucocytose à PNN et un syndrome inflammatoire avec ↑ CRP
- une cholestase franche et une cytolyse modérée et transitoire
- La biologie peut mettre en évidence une complication :
+ Insuffisance rénale d’abord fonctionnelle puis rapidement organique (ionogramme sanguin et urinaire, créatininémie),
+ Thrombopénie septique,
+ Pancréatite aiguë.
- Les hémocultures souvent + , germes d’origine digestive.
c- Imagerie :
- Échographie : dilatation des voies biliaires avec une lithiase biliaire confirmant ainsi l’angiocholite lithiasique.
- Le scanner Examen de 2ème intention, signes indirects biliaires comme la dilatation de la voie biliaire et élimine d’autres causes
d’angiocholite
- La cholangio-IRM et l’écho-endoscopie, bien que performants, elles sont rarement réalisables en urgence chez un malade dont
l’état hémodynamique est parfois instable. L’écho-endoscopie peut être réalisée immédiatement en même temps qu’une
cholangiographie rétrograde endoscopique (CRPE) à visée diagnostique et thérapeutique « sphinctérotomie »
=> Principales complications évolutives de l’angiocholite sont
- Angiocholite dite grave ou « ictéro-urémigène » c’est à dire associée à un choc septique, une insuffisance rénale parfois grave,
des troubles de la coagulation, hémorragie digestive.
- Abcès hépatiques angiocholitiques.
=> Diagnostic différentiel
L’angiocholite peut être secondaire à d’autres causes « non lithiasique »: :
- Parasitaire: le kyste hydatique, l'ascaris ou la douve.
- Tumorale : pancréas, VBP, adénopathies
- Inflammatoire : sténose cicatricielle, pancréatite chronique.
L’angiocholite peut être iatrogène compliquant une cholangiographie rétrograde endoscopique
4. Pancréatite aiguë biliaire : C’est une urgence absolue:
C’est une inflammation ou autodigestion du pancréas avec des lésions plus ou moins graves pouvant engager le pronostic vital du à
l’engagement du calcul ( au cours de sa migration) dans le canal de Wirsung.
=> Diagnostic Positif
a- Clinique
- Signes fonctionnels : douleur abdominale aiguë à type de crampe, transfixiante, s’aggravant progressivement en quelques heures,
résiste aux antalgiques habituels + vomissements alimentaires puis bilieux + parfois d’arrêt des matières et des gaz.
- Signes généraux : Des signes de gravité à rechercher , une défaillances viscérales avec polypnée, instabilité tensionnelle et
tachycardie, oligurie, détresse respiratoire, désorientation...
- Signes physiques : A l’examen de l’abdomen, on note un météorisme et sensibilité abdominale diffuse.
b- Biologie : ↑ de lipasémie et de l’amylasémie, hypocalcémie, syndrome inflammatoire.
c- Imagerie :La TDM est l’examen clé , confirmer le diagnostic + évaluer la gravité + guider la surveillance.
=> Principale complications :
Défaillance poly-viscérale, infection des coulées de nécrose, perforation d’organes creux, hémorragie, faux kystes
5. Cirrhose biliaire secondaire
peut résulter d'une obstruction prolongée ou répétée des voies biliaires, avec ou sans angiocholite. La cirrhose biliaire secondaire
peut progresser même après la levée de l'obstruction et conduire ainsi à une hypertension portale et à une insuffisance hépatique.
6. Cancer de la vésicule biliaire :
C'est typiquement un cancer de la femme âgée. L'inflammation chronique provoquée par le calcul est à l'origine de la dysplasie. Le
risque de cancer augmente s'il existe des lésions de cholécystite chronique ou si la paroi vésiculaire est calcifiée.

VI- TRAITEMENT
1. Principes
la lutte contre la douleur, la prise en charge du syndrome infectieux, la cholécystectomie et la désobstruction de la VBP.
2. Moyens
- Moyens de réanimation en cas de complication : assurer les constantes vitales.
- la lutte contre la douleur=> antispasmodiques, antalgiques de niveau 1 ou 2, anti-inflammatoires
+ la prise en charge du syndrome infectieux, antibiothérapie à large spectre dirigée vers les germes digestifs (puis adaptée à un
antibiogramme réalisé à partir d’hémocultures, soit d’un prélèvement peropératoire de la bile)
+ la cholécystectomie : l’ablation de la vésicule biliaire se fait par cœlioscopie ou par laparotomie. Une cholangiographie per
opératoire est réalisée si on suspecte la présence d’une LVBP.
+ la désobstruction de la VBP:
• soit par sphinctérotomie endoscopique, sous anesthésie générale. La CPRE permet l’abord de la VBP ou du canal pancréatique
puis une sphinctérotomie et l’extraction instrumentale des calculs. Certaines complications peuvent se voir : pancréatite aiguë,
hémorragie, angiocholite, perforation duodénale.
• soit chirurgicale (cœlioscopie ou surtout laparotomie) après une cholangiographie on procède à l’ouverture de la VBP et
l’extraction des calculs. La désobstruction par cholédocotomie doit être suivie d'un drainage de la voie biliaire principale, le plus
souvent externe par drain de Kehr et contrôle au 15° jour.
3. Indications:
=> Lithiase vésiculaire asymptomatique: aucun traitement n’est nécessaire
=> LV symptomatique « colique hépatique » non compliquée
- Le traitement de la douleur est entrepris en urgence par voie parentérale.
- La cholécystectomie doit être réalisée rapidement (< 1 mois) afin d’éviter une récidive ou une complication.
=> Cholécystite aiguë
- Hospitalisation et remplissage vasculaire.
- Antalgiques et antibiotiques (amphicilline protégées ou certaines céphalosporines) par voie parentérale.
- Chirurgie : La cholécystectomie doit être réalisée en urgence. Il n’est pas souhaitable de « refroidir » la cholécystite et de différer
l’intervention.
- Si un calcul de la VBP est associé à la cholécystite, il est traité dans le même temps opératoire.
=> Calculs de la VBP en dehors de l’angiocholite
- La découverte fortuite d’une LVBP justifie la désobstruction de celle-ci sauf chez les sujets d’âge physiologique élevé.
- Plusieurs stratégies thérapeutiques non consensuelles peuvent être proposées :
+ cholécystectomie avec désobstruction per-opératoire de la VBP « par coelioscopie ou laparotomie »
+ cholécystectomie puis sphinctérotomie endoscopique ou sphinctérotomie endoscopique puis cholécystectomie.
=> Angiocholite
- Hospitalisation en soins intensifs
- Antalgique et antibiotiques par voie parentérale (aminosides associés aux bêtalactamines)
- La chirurgie associe cholécystectomie, la désobstruction de la VBP et son drainage
- Certains utilisent la sphinctérotomie endoscopique suivie d'une cholécystectomie.
- Dans les formes graves, un drainage naso biliaire est mis en place après la sphinctérotomie.
=> Pancréatite aiguë
Le traitement de la pancréatite aiguë biliaire bénigne spontanément résolutive nécessite le même traitement que la lithiase
biliaire symptomatique au cours de la même hospitalisation, c’est à dire une cholécystectomie sous cœlioscopie avec
cholangiographie peropératoire sans drainage postopératoire.
Le traitement de la pancréatite aiguë biliaire grave impose le traitement de la pancréatite : une cholécystectomie sous cœlioscopie
avec cholangiographie peropératoire sans drainage post- opératoire, au minimum 6 semaines après l’épisode aigu, sous couvert
d’un scanner abdominal normalisé.
Cholécystite aiguë lithiasique La lithiase de la voie biliaire principale (LVBP) Angiocholite aiguë 4. Pancréatite aiguë biliaire

définiti urgence médicochirurgicale accompagnent 10-15% des LV résulte de la une urgence médico chirurgicale une urgence absolue:
on
infection aiguë de la VB due à une obstruction prolongée du canal migration d'un calcul vésiculaire dans le cholédoque. - infection de la bile avec inflammation aiguë de la VBP inflammation/ autodigestion du pancréas
cystique par un calcul. On lui distingue 3 stades anatomocliniques Elle peut passer spontanément dans le duodénum. secondaire à une obstruction partielle/complète du flux biliaire avec des lésions +/- graves du à
: Cholécystite oedémateuse ou hydrocholécyste, cholécystite 40-95% des LVBP deviennent symptomatiques. par l’enclavement d’un calcul dans la VBP. l’engagement du calcul ( au cours de sa
suppurée ou pyocholécyste et Cholécystite gangréneuse - L’obstruction biliaire entraîne migration) dans le canal de Wirsung.
+dilatation avec mise en tension de l’arbre biliaire à l’origine des
douleurs
+ stase biliaire et une pullulation bactérienne à l’origine du sdm
infectieux
+accumulation de la bile dans le foie + passage dans le sang +
ictère cholestatique.

cliniqu - syndrome infectieux avec fièvre à 39° 40°. - colique hépatique « la triade de Villard ou de Charcot » => apparition successive - Signes fonctionnels : douleur
e
- douleurs de HCD qui se prolongent au-delà de 24 h - ictère cutanéo-muqueux d’allure cholestatique en 48 h de 3 signes : abdominale aiguë à type de crampe,
- Sans ictère (sauf en cas obstruction associée de la VBP < 10 %). (urine foncées et des selles décolorées), fluctuant, - Douleur biliaire + Fièvre élevée avec frissons + Ictère transfixiante, s’aggravant
- défense de l’HCD (+++) et dans de rares cas, une grosse intermittente avec des récidives multiples rétentionnel. progressivement en quelques heures,
vésicule palpable. (obstruction et de désobstruction de la VBP). Parfois - Le syndrome infectieux est souvent au premier plan. Il peut résiste aux antalgiques habituels +
permanente, évoluant d’un seul tenant sans être sévère avec bactériémie, septicémie qui en absence de vomissements alimentaires puis bilieux +
rémission (calcul enclavé dans la VBP). traitement en urgence évolue ver le choc septique avec parfois d’arrêt des matières et des gaz.
Ds 20 à 30% des cas: asymptomatiques (le calcul défaillance multi viscérale - Signes généraux : Des signes de gravité
"nage" dans la VBP), découverte fortuite NB : Cette triade peut être incomplète et l’angiocholite peut ne à rechercher , une défaillances viscérales
se manifester que par l’un ou l’association de deux de ces trois avec polypnée, instabilité tensionnelle et
symptômes (douleur, fièvre ou ictère). tachycardie, oligurie, détresse
respiratoire, désorientation...
- Signes physiques : A l’examen de
l’abdomen, on note un météorisme et
sensibilité abdominale diffuse.

biologi - hyperleucocytose à PNN et une ↑ de la protéine C-réactive - Syndrome de cholestase ictérique : ↑ de la BC, des - hyperleucocytose à PNN +syndrome inflammatoire avec ↑ ↑ de lipasémie et de l’amylasémie,
e
(CRP). Le bilan hépatique et pancréatique est normal. PAL, GGT et 5’ nucléotidase. CRP hypocalcémie, syndrome inflammatoire.
- Des hémocultures doivent être faites. - Cytolyse transitoire: phase aiguë++ -cholestase franche et une cytolyse modérée et transitoire
-mee complication :
+IR d’abord fonctionnelle puis rapidement organique
- Allongement du temps de Quick (↓ TP) corrigé par + Thrombopénie septique,
l’injection de vitamine K, en cas de cholestase + Pancréatite aiguë.
prolongée. - Les hémocultures souvent + , germes d’origine digestive.
- mee une complication

imager - Echographie: Confirme dg : épaississement de la paroi - L’échographie : lithiase vésiculaire, une dilatation - Échographie : dilatation des voies biliaires avec une lithiase TDM
ie
vésiculaire> 4 mm+ calculs. Parfois dédoublement de la paroi de la VBP + calcul . Sa sensibilité: 50% biliaire confirmant l’angiocholite lithiasique.
vésiculaire. - Le scanner : signes indirects comme la dilatation - Le scanner Examen de 2ème intention, signes indirects
+ signes de complications: abcès de la paroi vésiculaire, un de la voie biliaire.moins sensible que l’écho pour biliaires comme la dilatation de la voie biliaire et élimine
épanchement périvésiculaire. mee les calculs d’autres causes d’angiocholite
+ pas de dilatation de la VBP. - La cholangio-IRM et l’écho-endoscopie : - La cholangio-IRM et l’écho-endoscopie, rarement
+ Le passage de la sonde d’échographie sur l’HCD ↑ les douleurs. performants pour mee une lithiase de la VBP , réalisables en urgence chez un malade dont l’état
- Scanner abdominal . sensibilité >90 % hémodynamique est parfois instable. L’écho-endoscopie peut
NB : Une lithiase de La VBP peut être découverte être réalisée immédiatement en m temps qu’une
chez un patient déjà cholécystectomisé : c’est la CRPE à visée diagnostique et thérapeutique « sphinctérotomie
lithiase résiduelle »

Diagnos - l’infarctus du myocarde, la pneumopathie franche lobaire aiguë. - Ictère médical : Hépatites, leptospirose, ... autres causes « non lithiasique »: : Défaillance poly-viscérale, infection des
tic - l’ulcère perforé, la pancréatite aiguë, l’appendicite aiguë, le - Ictère chirurgical : sténose (tumorale, parasitaire « - Parasitaire coulées de nécrose, perforation
différen cancer du côlon droit perforé et l’abcès du foie. kyste hydatique, douve... », inflammatoire, post - Tumorale : pancréas, VBP, adénopathies- Inflammatoire : d’organes creux, hémorragie, faux kystes
tiel opératoire, compression extrinsèque...) sténose cicatricielle, pancréatite chronique.
L’angiocholite peut être iatrogène compliquant une
cholangiographie rétrograde endoscopique

complic - Péritonite biliaire « localisée ou généralisée » par perforation - Angiocholite dite grave ou « ictéro-urémigène » = associée
ations vésiculaire. à un choc septique, IR parfois grave, trb decoagulation,
évolutiv - Fistule cholécystodigestive « entre la VB et le duodénum ou le hémorragie digestive.
es côlon ». Elle peut entraîner une occlusion intestinale: iléus biliaire - Abcès hépatiques angiocholitiques.
- Fistule bilio biliaire « entre le collet vésiculaire et la VBP ». Elle
entraîne le passage de calculs dans le cholédoque et pose des
difficultés de réparation biliaire du fait de la perte de substance du
cholédoque.
Cirrhose biliaire secondaire peut résulter d'une obstruction prolongée ou répétée des voies biliaires, avec ou sans angiocholite, peut progresser même après la levée de l'obstruction et conduire ainsi à une hypertension portale et à
une insuffisance hépatique.

Cancer de la vésicule biliaire cancer de la femme âgée. L'inflammation chronique provoquée par le calcul est à l'origine de la dysplasie. Le risque de cancer ↑s'il existe des lésions de cholécystite chronique ou si la paroi vésiculaire est
calcifiée

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