Fiche Jop2024 1896 0
Fiche Jop2024 1896 0
Fiche Jop2024 1896 0
1. La ville donna son nom à Wenlock, l’une des deux mascottes des Jeux olympiques d’été de Londres 2012.
2. Evángelos Záppas a donné son lieu au Zappéion, monument situé au cœur d’Athènes et qui fut utilisé à de
nombreuses reprises lors des Jeux olympiques.
L’histoire des Jeux olympiques modernes commence : elle sera marquée notamment
par la participation progressive des femmes (certaines concourent aux JO de 1900, mais
pas dans toutes les disciplines), la création des Jeux olympiques d'hiver dans les années
1920 (en alternance tous les deux ans avec les JO d'été depuis 1986) et la mise en place
des Jeux paralympiques, à partir des JO de Rome en 1960.
En 1982 se tiennent à San Francisco les premiers Gay Games, créés par le décathlonien
Tom Wadell en réaction à l’homophobie qu’il avait constatée dans le milieu sportif.
S’inspirant du modèle des Jeux olympiques, ces jeux se déroulent tous les quatre ans
et réunissent des athlètes LGBTQ et hétérosexuels afin de promouvoir un message
accueille d’inclusion et d’égalité des droits. Après Paris en 2018, Hong Kong accueillera
la prochaine édition des Gays Games du 3 au 11 novembre 2023 (évènement décalé en
raison de la crise de Covid-19).
Sur les Jeux olympiques antiques, le site des ressources des langues, cultures et civilisations
de l’Antiquité « Odysseum » propose un dossier spécifique disponible en ligne.
5
1 Stade
2 Gymnase
3 Palestre
4 Temple de Zeus
Emplacement supposé
5 de l'hippodrome
Une visite du site d’Olympie est proposée, sur le site Odysseum, à travers l’album du
Musée virtuel de la Méditerranée.
3. Le héros Pélops convoitait la main d’Hippodamie fille d’Œnonamos, roi de la cité grecque de Pise (Élide).
Ce dernier avait pour habitude d’affronter les prétendants de sa fille à la course de char et faisait mettre
à mort les perdants. Pour être certaine que Pélops remportât la victoire, Hippodamie, qui s’était éprise de
Pélops, fit saboter le char de son père qui mourut durant la course que remporta Pélops.
Amphore panathénaïque à figures noires, v. 530 av. J.-C., représentant une course à pied. New-York, MET.
4. Mêlant lutte et pugilat, le pancrace est une épreuve dans laquelle quasiment tous les coups sont permis
(il est cependant interdit de mordre son adversaire et de l’aveugler). Le combat se termine lorsqu’un des
deux combattants lève le doigt en signe d’abandon.
5. Sur la question de la nudité, voir la fiche « La nudité dans le sport antique grec » sur le site Odysseum.
PISTES PÉDAGOGIQUES
Les propositions de pistes pédagogiques suivantes, à l’appui d’une sélection d’entrées
de programmes, ne sont pas exhaustives. Elles interrogent notamment les rapports
entre Jeux olympiques antiques et Jeux olympiques modernes à travers un lieu (le
stade), une épreuve (le marathon).
Dans la Grèce antique, le stade est, comme aujourd’hui, l’endroit où ont lieu les
épreuves sportives. Mais c’est aussi le nom d’une épreuve spécifique de course
à pied, et enfin une unité de mesure de la distance. On court pendant un stade
pour l’épreuve du stade dans le stade.
1. Le stade antique équivaut à une longueur de 600 pieds. Sachant que la
mesure du pied antique à Olympie est de 32 cm, quelle est la longueur en
mètres du stade d’Olympie ?
2. Les Grecs n’avaient pas des unités de mesure unifiées, et la longueur du
stade varie d’un lieu à l’autre : 184 mètres à Athènes, 177 mètres à Delphes,
181 mètres à Épidaure. Quelle est la longueur respective du pied à Athènes,
Delphes et Épidaure ?
3. Sachant que la distance de la localité de Marathon à Athènes est de
40 kilomètres environ, à combien de stades olympiques un marathon
correspond-il ?
= 4 paumes = 6 paumes
= 2 empans
= 1,5 pied
= 6 plèthres
Le relief gravé sur une dalle de calcaire découverte en 1985 permet de montrer aux élèves
que la détermination des unités de mesure se fait à partir d’éléments corporels concrets,
d’où elles tirent leur nom.
Source : https://www.researchgate.net/figure/Sche-
matic-representation-of-the-Salamis-metrological-re-
lief-showing-metrological-units_fig2_362841467
Enrichir son lexique à travers l’étude de mots liés aux Jeux olympiques
• palestre du nom grec παλαίστρα (palaistra, lieu où l’on exerce à la lutte), dérivé
du grec πάλη (palè, combat d’athlète). Dans ce lieu d’entraînement, on pratique
principalement la lutte, le pugilat et le saut. Comme le gymnase, la palestre est
aussi un terrain de sport à ciel ouvert, entouré de portiques et de statues.
Afin d’encourager les élèves à découvrir les caractéristiques du stade antique, on peut
leur proposer de rechercher son origine mythologique : le premier stade aurait été créé
à Olympie par le héros Héraclès (Hercule), qui serait donc le premier architecte des
stades9.
Ce travail peut s’appuyer sur une courte vidéo de France Culture, « Kathrine Switzer,
une course pour la liberté ». Il peut être mené en interdisciplinarité, dans le cadre des
programmes de SVT (Le corps humain et la santé : sensibilisation à l’égalité et au respect
mutuel fille-garçon) et d’EMC (L’égalité et la non-discrimination, l’égalité fille-garçon).
Pour le lycée
9. https://odysseum.eduscol.education.fr/les-espaces-de-pratique-sportive-dans-lantiquite-sport-et-architecture
Un exploit assez mal attesté dans les sources antiques. Le marathon a été créé à partir
de l’anecdote qui suit la bataille : un Athénien aurait couru de Marathon à Athènes11
pour prévenir de la victoire. Mais cet épisode n’est attesté que dans des sources
tardives (Hérodote ne le mentionne pas), et de manière très allusive :
• Le rhéteur Lucien de Samosate (IIe siècle ap. J.-C.) ne nous en apprend guère plus
et évoque la création du marathon à propos de la formule grecque de salutation :
« Le premier, dit-on, qui employa cette formule [χαίρετε (xhairete)]13, fut le coureur
Philippide, qui, venant annoncer la victoire de Marathon, cria aux archontes assis
sur leurs sièges et inquiets de l’issue du combat : “Réjouissez-vous, nous sommes
vainqueurs !” et, en disant le mot xhairete, il expira. » (Sur une faute commise en
saluant, 3)
La confrontation des deux sources permet de souligner ce qui est commun (le
contexte, les mots prononcés, la mort d’épuisement) et ce qui diffère (l’identité du
coureur). La pratique des courriers (hemerodromoi, litt. les coureurs de jour), destinés à
transmettre les informations, est bien attestée et conduit même à un exploit à la veille
de la bataille de Marathon, rapporté par Hérodote pour le coup : le coursier athénien
Phidippidès aurait parcouru, avant la bataille, les 246 kilomètres séparant Athènes de
Sparte pour prévenir les Spartiates que les Perses avaient débarqué à Marathon et pour
leur demander de l’aide, qu’ils ne purent octroyer (Hérodote, Histoires, VI, 105-106).
C’est avec ce dernier Phidippidès que Lucien semble confondre le nom du premier
coureur d’un marathon.
10. Pour le texte complet de la lettre, cf. M. Décimo, P. Fiala « Michel Bréal, le marathon, l’olympisme et la
paix », in Mots. Les langages du politique, 2004, vol. 76, p. 127-135.
11. Les deux villes sont distantes de 40 kilomètres, ce qui inspira la distance initiale de la course, avant qu’elle
ne soit ultérieurement fixée à 42,195 kilomètres.
12. La bataille de Marathon (490 av. J.-C.) constitue l’épisode majeur de la première guerre médique
(492-490 av. J.-C.), qui opposa les cités grecques révoltées contre la domination de l’Empire perse. Les cités
grecques sortirent victorieuses du conflit.
13. Cette forme verbale, à l’impératif présent pluriel (deuxième personne du pluriel), signifie littéralement
« Réjouissez-vous » puis « bonjour, salut » (en s’adressant à plusieurs personnes).
14. La fustanelle est la jupe plissée traditionnelle portée par les Grecs et notamment par les Evzones, unité
d’élite de la garde présidentielle montant la garde devant le palais présidentiel et la tombe du Soldat
inconnu. La fustanelle fut popularisée par le premier roi de Grèce, Othon Ier (règne : 1833-1862).
15. Constantin de Grèce (1868-1923) et son frère cadet Georges de Grèce (1869-1957), fils du roi Georges Ier et
de son épouse la reine Olga. Voir note suivante.
16. Georges Ier, roi des Hellènes (règne : 1863-1913), issu de la dynastie d’origine danoise de Glücksbourg
qui régna sur la Grèce jusqu’en 1973. Pour l’anecdote, le dernier roi des Hellènes issu de cette dynastie,
Constantin II (r. 1964-1973) remporta en 1960, alors qu’il était encore prince héritier, une médaille d’or en
voile aux JO de Rome.
Françoise Étienne, Roland Étienne. « Les Jeux olympiques de 1896 : réflexions sur une
renaissance », Études Balkaniques, vol. 11, fasc. 1, 2004, p. 33-60 [en ligne].
Marc Décimo et Pierre Fiala, « Michel Bréal, le marathon, l’olympisme et la paix », Mots.
Les langages du politique, 2004, vol. 76, p. 127-135 [en ligne].
Hans W. Giessen, « The “Inventor” of the Marathon race : Michel Bréal », Journal of
Olympic History, mars 2015, p. 9 [en ligne].
• Le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) publie une fiche pour le
cycle 3 sur l’histoire des stades, de l’Antiquité à nos jours.
• Le musée Olympique propose des kits pédagogiques dont l’un porte sur les Jeux
olympiques de l’Antiquité (reconstitution du site d’Olympie, riche iconographie,
etc.) et un autre sur les Jeux olympiques modernes.