Chapitre4 Toxicologie Analytiqu

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Sources d’émission de COV

Selon le Centre Interprofessionnel Technique d’Études de la


Pollution Atmosphérique (CITEPA), les sources naturelles de
COV représentent à l’échelle planétaire environ 90 % des rejets
non méthaniques mais, dans les régions industrialisées, à cause
de la part importante des émissions anthropiques, ces sources
deviennent minoritaires.
Plus de 500 COV ont été décelés dans l’environnement
intérieur comprenant des substances des différentes familles
décrites ci-dessus. Les émissions sont générées par les
matériaux de construction, les meubles, les produits de
traitement et de décoration, les produits d’entretien, les
cosmétiques, les carburants, les combustions de gaz, fuel,
bois, charbon et tabac, l’activité culinaire…
Dans les seules émissions de produits de construction et
d’aménagement intérieur, il a été trouvé 211 COV pour
lesquels une CLI (Concentration Limite d’Intérêt) a par ailleurs
été proposée. Dans l’environnement intérieur, le nombre de
COV est plus important que dans l’environnement extérieur et
leur niveau de concentration est, d’une façon générale,
nettement plus élevé
En France, Les émissions artificielles de COV en 2004 étaient
originaires de l’industrie manufacturière (30 %), du transport
routier (22 %), puis du résidentiel (25 %).

Dans l’environnement intérieur, le nombre de COV et leur


niveau de concentration sont plus importants que dans
l’environnement extérieur.
Impact sanitaire

Impact indirect

Les COV, à l’exception du petit groupe mentionné dans le


chapitre Définition, jouent avec les oxydes d’azote, un rôle
important comme précurseurs de la pollution photochimique
(appelée aussi pollution photo-oxydante).
Ce phénomène se produit dans la troposphère, soit entre le
sol et une limite entre 7 et 10 km d’altitude. Sous l’effet des
rayonnements ultraviolets (UV) solaires, les COV engendrent
la formation d’ozone (O3) et d’autres composés acides ou
oxydants (peroxyde d’hydrogène, aldéhydes dont le
formaldéhyde, peroxyacétylnitrate ou PAN, acide nitrique…).
Une fois formé, l’ozone réagit avec l’oxyde nitrique (NO)
généré par le trafic urbain. C’est la raison pour laquelle,
l’ozone est produit dans des concentrations plus élevées en
été qu’en hiver, et dans des zones urbaines plutôt que dans les
zones rurales.
Les concentrations d’ozone sont généralement de l’ordre de
30 µg/m3, mais peuvent atteindre 120 µg/m3, voire plus de
200 µg/m3 pendant des épisodes photochimiques (Le
maximum enregistré est de 417 µg/m3 sur l’étang de Berre).
L’ozone a également un impact sur les écosystèmes forestiers
et agricoles.
Associé aux autres substances formant la pollution
photooxydante, l’ozone est un puissant irritant respiratoire. Cela a
conduit à en faire un des premiers polluants atmosphériques
réglementés par l’Union Européenne avec un objectif à long
terme pour la protection de la santé humaine aujourd’hui fixé à
120 µg/m3, un seuil d’alerte à 240 µg/m3 pendant trois heures
consécutives, un seuil d’information et de recommandation, à 180
µg/m3 en moyenne horaire
Dans l’environnement intérieur, l’ozone réagit aussi avec
certains COV (terpènes, styrène, acides gras insaturés…), pour
donner des composés ayant un effet sur la santé humaine
comme le formaldéhyde, l’acroléine, le peroxyde d’oxygène,
certains acides organiques, les particules fines (Particules de
diamètre < 2,5 µ appelées PM 2,5) et ultrafines (Particules de
diamètre < 0,1 µm).
Une étude toxicologique récente chez le rat a mis clairement
en évidence que les composés provenant de la réaction ozone
d-limonène étaient de puissants irritants respiratoires, l’effet
étant plus marqué chez les animaux âgés que chez les jeunes.
Ces différents terpènes sont présents dans de nombreux
désodorisants commerciaux et peuvent donc générer des
concentrations élevées en milieu intérieur en cas de pollution
par l’ozone.
Impact direct
physicochimiques : explosibles, comburantes, extrêmement
inflammables, facilement inflammables, inflammables
très toxiques : entraînant, par inhalation, ingestion ou
pénétration cutanée en très petites quantités, la mort ou
nuisant à la santé de manière aiguë ou chronique
toxiques : entraînant, par inhalation, ingestion ou pénétration
cutanée en petites quantités, la mort ou nuisant à la santé de
manière aiguë ou chronique ;
corrosives : pouvant, en contact avec des tissus vivants, exercer une
action destructrice sur ces derniers.

irritantes : non corrosives et pouvant, par contact immédiat, prolongé


ou répété avec la peau ou les muqueuses provoquer une réaction
inflammatoire

sensibilisantes : pouvant, par inhalation ou par pénétration cutanée,


donner lieu à une réaction d’hypersensibilisation telle qu’une exposition
ultérieure à la substance ou à la préparation produit des effets néfastes
caractéristiques
cancérogènes : pouvant, par inhalation, ingestion ou
pénétration cutanée, provoquer un cancer ou en augmenter la
fréquence. On distingue les substances et préparations
cancérogènes de catégorie 1, 2 et 3, selon le degré de preuve
chez l’homme et l’animal.
mutagènes : pouvant, par inhalation, ingestion ou
pénétration cutanée, produire des défauts génétiques
héréditaires ou en augmenter la fréquence.
toxiques pour la reproduction : pouvant, par inhalation,
ingestion ou pénétration cutanée, produire ou augmenter la
fréquence d’effets nocifs non héréditaires dans la
progéniture, ou porter atteinte aux fonctions ou capacités
reproductives.
dangereuses pour l’environnement : pouvant présenter un
risque immédiat ou différé pour une ou plusieurs
composantes de l’environnement.
Pour conclure, les COV forment une famille de substances
chimiques très diverses du point de vue structure et propriétés.
Pour guider une politique de prévention de leurs effets sanitaires,
il est important de les considérer à la fois de façon globale, en
raison de leur rôle dans la pollution photochimique, tant dans
l’environnement extérieur que dans l’environnement intérieur,
mais aussi de façon individuelle pour éliminer les COV les plus
toxiques des sources d’émission.

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