Suites Septembre 2024

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Classe de Tle Lycée Pierre de Fermat

Corrigé du devoir surveillé no 1

Exercice 1 On considère la suite (un ) définie par u0 = 3 et, pour tout entier naturel n, par :

un+1 = 5un − 4n − 3

1. Calculer u1 .

u1 = 5u0 − 4 × 0 − 3 = 5 × 3 − 3 = 12
2. Démontrer par récurrence que, pour tout entier naturel n, on a : un > n + 1.
Pour tout entier naturel n, on définit P(n) : « un > n + 1 ».
Initialisation : pour n = 0.
u0 = 3 et 0 + 1 = 1. Donc u0 > 0 + 1 ce qui prouve que P(0) est vraie.
Hérédité Soit n un entier naturel fixé. Supposons P(n) vraie et montrons que P(n + 1) l’est également.

un > n + 1 par hypothèse de récurrence


On multiplie les deux termes par 5 > 0 ce qui ne change pas le sens de l’inégalité :

5un > 5n + 5
On enlève 4n aux deux termes ce qui ne change pas le sens de l’inégalité :

5un − 4n > n + 5
On enlève 3 aux deux termes ce qui ne change pas le sens de l’inégalité :

5un − 4n − 3 > n + 3 qui s’écrit également un+1 > n + 2


P(n + 1) est vraie. On a prouvé l’initialisation et l’hérédité, on conclut :

∀n ∈ N, un > n + 1

3. On considère la suite (vn ) définie pour tout entier naturel n par : vn = un − n − 1.


(a) Démontrer que la suite (vn ) est géométrique.
Donner sa raison et son premier terme v0 .
Soit n ∈ N, vn+1 = un+1 − (n + 1) − 1
= 5un − 4n − 3 − n − 1 − 1
= 5un − 5n − 5
= 5(un − n − 1)
= 5vn

La suite (vn ) est géométrique de raison 5 et de premier terme v0 = u0 − 1 = 2.


(b) En déduire, pour tout entier naturel n, l’expression de vn en fonction de n.
La suite (vn ) état géométrique, le cours assure que :

∀n ∈ N, vn = v0 × 5n = 2 × 5n

(c) En déduire que pour tout entier naturel n : un = 2 × 5n + n + 1.


La relation vn = un − n − 1 et la question précédente permettent de conclure :

∀n ∈ N, un = 2 × 5n + n + 1

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(d) Déterminer le sens de variation de la suite (un ).


Soit n ∈ N, un+1 − un = 2 × 5n+1 + n + 1 + 1 − (2 × 5n + n + 1)
= 2 × 5n+1 + 1 − 2 × 5n
= 2 × 5n (5 − 1) + 1
= 8 × 5n + 1 > 0

La suite (un ) est (strictement) croissante.


n
X
(e) Pour n ∈ N, exprimer uk en fonction de n.
k=0 n n
X X
Soit n ∈ N, uk = (2 × 5k + k + 1)
k=0 k=0
Xn n
X n
X
=2 5k + k+ 1
k=0 k=0 k=0
1−5 n(n + 1)
n+1
=2× + + (n + 1)
1−5 2
1 n 
= (5n+1 − 1) + (n + 1) +1
2 2
5n+1 − 1 + (n + 1)(n + 2)
=
2

Exercice 2
1. (a) Pour tout entier naturel n, déterminer une relation liant an et bn .
Aucun sportif ne quitte le club donc : ∀n ∈ N, an + bn = 3 000 .
(b) Calculer les nombres de membres de chaque club en 2024.
a1 = 0, 75a0 + 300 b1 = 3 000 − a1
= 0,75 × 1 700 + 300 = 3 000 − 1 575
= 1 575 = 1 425

En 2024, le club A comporte 1 575 membres et le club B en compte 1 425.


2. Démontrer par récurrence que pour tout entier naturel n, on a : 1 200 6 an+1 6 an 6 1 700.
Pour tout entier naturel n, on définit P(n) : « 1 200 6 an+1 6 an 6 1 700 ».
Initialisation : pour n = 0.
On a : a0 = 1 700 et a1 = 1 575. Donc 1 200 6 a1 6 a0 6 1 700 ce qui prouve que P(0) est vraie.
Hérédité Soit n un entier naturel fixé. Supposons P(n) vraie et montrons que P(n + 1) l’est également.

1 200 6 an+1 6 an 6 1 700 par hypothèse de récurrence


On multiplie les deux termes par 0,75 > 0 ce qui ne change pas le sens de l’inégalité :

900 6 0,75an+1 6 0,75an 6 1 275


On ajoute 300 aux deux termes ce qui ne change pas le sens de l’inégalité :

1 200 6 0,75an+1 + 300 6 0,75an + 300 6 1 575


Donc : 1 200 6 an+2 6 an+1 6 1 575 or 1 575 6 1 700.

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D’où : 1 200 6 an+2 6 an+1 6 1 700 ce qui prouve P(n + 1).


On a prouvé l’initialisation et l’hérédité, on conclut :

∀n ∈ N, 1 200 6 an+1 6 an 6 1 700

3. Soit (vn ) la suite définie pour tout entier naturel n par vn = an − 1 200.
(a) Démontrer que la suite (vn ) est géométrique.
Soit n ∈ N, vn+1 = an − 1 200
= 0,75an + 300 − 1 200
= 0,75(vn + 1 200) + 300 − 1 200
= 0,75vn + 0,75 × 1 200 + 300 − 1 200
| {z }
=0
= 0,75vn

La suite (vn ) est géométrique de raison 0,75 et de premier terme v0 = a0 − 1 200 = 500.
(b) Exprimer vn puis an en fonction de n.
La suite (vn ) étant géométrique, le cours assure que :

∀n ∈ N, vn = v0 × 0,75n = 500 × 0,75n

La relation vn = an − 1 200 donne an = vn + 1 200 d’où :

∀n ∈ N, an = 1 200 + 500 × 0,75n

4. Recopier et compléter le programme Python ci-dessous afin qu’il renvoie la plus petite valeur de n à
partir de laquelle le nombre de membres du club A est strictement inférieur à 1 280.

def seuil ():


n =0
A =1700
while A >=1280:
n = n +1
A =0.75* A +300
return ( n )

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Exercice 3 On considère la suite (un ) telle que u0 = 0 et pour tout entier naturel n :
−un − 4
un+1 =
un + 3
On admet que la suite (un ) est bien définie pour tout entier naturel n.

1. Calculer la valeur exacte de u1 .

−u0 − 4 4
u1 = = −
u0 + 3 3
2. Soit la fonction f définie sur ] − 3 ; +∞[ par :
−x − 4
f (x) =
x+3

Ainsi, pour tout entier naturel n, on a un+1 = f (un ).


Étudier les variations de f sur ] − 3 ; +∞[.
f est une fonction rationnelle donc est dérivable sur son domaine de définition. f est donc dérivable sur
] − 3 ; +∞[.

u u(x) = −x − 4 ⇒ u′ (x) = −1
f est de la forme avec :
v v(x) = x + 3 ⇒ v ′ (x) = 1′
u v − uv ′
∀x ∈] − 3 ; +∞[, f ′ (x) =
v2
−(x + 3) − (−x − 4) × 1
=
(x + 3)2
−x − 3 + x + 4
=
(x + 3)2
1
= >0
(x + 3)2

f est strictement croissante sur ] − 3 ; +∞[.


3. Démontrer par récurrence que pour tout entier naturel n : −2 < un+1 6 un .
Pour tout entier naturel n, on définit P(n) : « −2 < un+1 6 un ».
Initialisation : pour n = 0.
4
On a : u0 = 0 et u1 = − . Donc −2 < u1 6 u0 ce qui prouve que P(0) est vraie.
3
Hérédité Soit n un entier naturel fixé. Supposons P(n) vraie et montrons que P(n + 1) l’est également.

−2 < un+1 6 un par hypothèse de récurrence


f est strictement croissante sur ] − 3 ; +∞[ donc :

f (−2) < f (un+1 ) 6 f (un )


2−4
Or : f (−2) = = −2 ce qui donne
−2 + 3
−2 < un+2 6 un+1
ce qui prouve que P(n + 1) est vraie.
On a prouvé l’initialisation et l’hérédité, on conclut :

∀n ∈ N, −2 < un+1 6 un

4. Soit la suite (vn ) définie pour tout entier naturel n par :


1
vn =
un + 2

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(a) Démontrer que la suite (vn ) est arithmétique de raison 1.


1 1
∀n ∈ N, vn+1 − vn = −
un+1 + 2 un + 2
1 1
= −un −4 −
un +2 + 2 u n+2
1 1
= −un −4+2un +6 −
u +3
u n+2
n

un + 3 1
= −
un + 2 un + 2
un + 2
= =1
un + 2

1 1
La suite (vn ) est arithmétique de raison 1 et de premier terme v0 = = .
u0 + 2 2
(b) Déterminer vn puis un en fonction de n.
La suite (vn ) étant arithmétique, le cours assure que :

1 2n + 1
∀n ∈ N, vn = v0 + n × 1 = +n=
2 2
1 1 1
Soit n ∈ N, vn = ⇔ = un + 2 ⇔ un = − 2.
un + 2 vn vn
2
∀n ∈ N, un = −2
2n + 1

Exercice 4 bonus : à ne faire qu’une fois tout le reste terminé

Soit k un entier naturel non nul fixé. Montrer que :


kn kk
pour tout entier naturel n supérieur ou égal à k : 6
n! k!

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